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10 mai 2024

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

Onzième jour

Extension du règne de Marie dans ces derniers temps

 

I. Dieu veut que sa sainte Mère soit à présent plus connue, plus aimée, plus honorée que jamais elle ne l'a été. Ce qui arrivera sans doute si les prédestinés entrent, avec la grâce et la lumière du Saint-Esprit, dans la pratique intérieure et parfaite que je leur découvrirai dans la suite. Alors, ils verront clairement autant que la foi le permet, cette belle étoile de la mer, et ils arriveront à bon port, malgré les tempêtes et les pirates, en suivant sa conduite. Ils connaîtront les grandeurs de cette souveraine, et ils se consacreront à son service comme ses sujets et ses esclaves d'amour. Ils éprouveront ses douceurs et ses bontés maternelles, et ils l'aimeront tendrement comme ses enfants bien-aimés. Ils connaîtront les miséricordes dont elle est pleine, et les besoins où ils sont de son secours, et ils auront recours à elle en toutes choses, comme à leur chère avocate et médiatrice auprès de Jésus-Christ. Ils sauront qu'Elle est le plus assuré moyen, le plus aisé, le plus court et le plus parfait pour aller à Jésus-Christ, et ils se livreront à Elle, corps et âme, sans partage, pour être à Jésus-Christ de même.

 

II. Mais quels seront ces serviteurs, esclaves et enfants de Marie ?

 

Ce seront un feu brûlant des ministres du Seigneur qui mettront le feu de l'amour divin partout ; ce seront - sicut sagittæ in manu potentis, des flèches aiguës de la main de la puissante Marie pour percer ses ennemis ; des enfants de Levi, bien purifiés par le feu des grandes tribulations et bien collés à Dieu, qui porteront l'or de l'amour dans le cœur , l'encens de l'oraison dans l'esprit et la myrrhe de la mortification dans le corps, et qui seront partout la bonne odeur de Jésus-Christ aux pauvres et aux petits , tandis qu'ils seront une odeur de mort aux grands, aux riches et aux orgueilleux mondains.

 

Ce seront des nuées tonnantes et volantes par les airs au moindre souffle du Saint-Esprit, qui sans s'attacher à rien, ni s'étonner de rien, ni se mettre en peine de rien, répandront la pluie de la parole de Dieu et de la vie éternelle. Ils tonneront contre le péché , ils gronderont contre le monde, ils frapperont le diable et ses suppôts , et ils perceront d'outre en outre, pour la vie ou la mort, avec leurs glaives à deux tranchants de la parole de Dieu, tous ceux auxquels ils seront envoyés de la part de Dieu.

 

Ce seront des apôtres véritables des derniers temps à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter les dépouilles glorieuses de ses ennemis. Ils dormiront sans or ni argent, et qui plus est, sans soin au milieu des autres prêtres ecclésiastiques et clercs : inter medios cleros, et cependant auront les ailes argentées de la colombe, pour aller, avec la pure intention de la gloire de Dieu et du salut des âmes, où le Saint-Esprit les appellera, et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché que l'or de la charité, qui est l'accomplissement de toute la loi. Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, qui, marchant sur les traces de la pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseigneront la voie étroite de Dieu dans la pure vérité selon le saint Evangile et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu'il soit.

 

Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu. Ils porteront sur leurs épaules l'étendard ensanglanté de la croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la main gauche, les noms sacrés de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus-Christ dans toute leur conduite. Voilà de grands hommes qui viendront ; mais Marie sera là par ordre du Très-Haut pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans. Quand et comment cela sera-t-il ?... Dieu le sait ; c'est à nous de nous taire, de prier, de soupirer et d'attendre : expectans, expectavi (1).

 

(1) Cette attente de la glorification de Jésus-Christ et de son Église avant les jours de la tribulation suprême n'est pas une théorie particulière au Père de Montfort ; presque tous les saints des temps modernes ont énoncé la même idée.

 

Histoires

 

Si le bienheureux Montfort fut un si parfait serviteur de Marie, c'est qu'il avait été prévenu par Elle de grâces extraordinaires dès son enfance. Son amour pour Marie était inné chez lui. On peut dire que la sainte Vierge l'avait choisi la première et avait gravé dans sa jeune âme cette tendresse si singulière, qui l'a fait regarder comme l'un des plus grands dévots de la Mère de Dieu. « Était-il devant une image de Marie, il paraissait ne plus connaître personne ; dans une espèce d'extase, immobile, il se tenait des heures entières au pied des autels, à la prier, à l'honorer, à lui dédier son innocence, à se consacrer à son service.

 

Cette dévotion sensible n'était pas en lui passagère comme en tant d'autres enfants ; elle était journalière. L'église de Saint-Sauveur, sa paroisse, le voyait tous les jours, en allant et en revenant de classe, rendre ses visites à une ancienne et miraculeuse image, et son oncle atteste qu'il y passait quelquefois une heure. Dès sa plus tendre jeunesse, il allait à Elle avec une simplicité enfantine, lui exposant tous ses besoins temporels et spirituels. Tout, à son avis, était fait, quand il avait prié sa bonne Mère.

 

C'est à cette protection de la sainte Vierge qu'il faut attribuer sa merveilleuse innocence » (Pauvert).

 

Le chapelet de Gluck

 

Un des plus grands artistes du siècle dernier, le célèbre compositeur Gluck, avait appris les éléments de son art sous les voûtes d'une cathédrale. Il fut enfant de chœur dès ses jeunes années. Sa voix était si belle, elle avait une expression si pure que lorsqu'il chantait, la cathédrale se remplissait d'une foule immense qui l'écoutait dans le ravissement. Il grandissait dans l'art autant que dans la piété.

 

Un jour qu'il avait chanté mieux qu'à l'ordinaire une antienne à Marie, un Religieux l'aborda tout ému, et le pressant sur son cœur : « Ô mon fils, lui dit-il, vous m'avez fait répandre aujourd'hui les plus délicieuses larmes de ma vie. Tenez, prenez ce chapelet, gardez-le en mémoire du Frère Anselme. Récitez-le tous les jours, au moins en partie, et si vous êtes fidèle à cette pratique, vous serez aussi cher à Dieu , qu'un jour, évidemment, vous serez grand parmi les hommes ».

 

Gluck fut fidèle à son chapelet. Sa famille, trop pauvre, ne pouvait lui laisser continuer ses études. Or, un soir, on frappa à la porte de sa demeure ; c'était un maître de chapelle, qui, chargé d'aller recueillir en Italie les œuvres de Palestrina, le prit avec lui, promettant d'achever son instruction. Gluck marcha dès lors grands pas dans la carrière de l'art, mais toujours fidèle aux pratiques de la piété. À la cour de Vienne, au milieu des amusements, le soir, on voyait l'illustre maître s'éloigner, et, comme l'aurait fait un prêtre pour son bréviaire, chercher la solitude afin de dire son chapelet. Lorsqu'une difficulté se présentait dans ses études musicales, vite il se mettait à dire le chapelet, et bientôt la difficulté était vaincue.

 

Quand la mort, après une glorieuse vie, vint pour ainsi dire le foudroyer, elle le trouva prêt. Il tenait encore à la main le pauvre, mais précieux chapelet du Frère Anselme !

 

Pratique : Demandez à Dieu que l'intérieur de notre sainte Mère soit connu, aimé et honoré de tous, et qu'il passe pleinement dans le cœur des fidèles, afin que ses vertus et ses mérites soient un nouveau sujet de complaisance pour Dieu ici-bas. C'est le moyen d'honorer à la fois Jésus et Marie.

 

 

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