Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
30 septembre 2008

Le Vénérable Charles Dominique Albini

Albini_Dominique_1_1_0

Le Vénérable Charles Dominique Albini

« L'Apôtre de la Corse »

1790-1839

Fête le 20 mai

Né à Menton le 26 novembre 1790 et ordonné prêtre à Nice en 1814, le Père ALBINI entre à l'âge de 34 ans dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée fondée par Mgr de Mazenod. Professeur et missionnaire à Aix, Nîmes, Marseille, Ajaccio, surnommé l'Apôtre de la Corse, il est en tout et partout un modèle de vie religieuse et apostolique. En 1836 il fonde la maison de Vico où il meurt en odeur de sainteté, le 20 mai 1839. Sa cause de Béatification a été introduite à Rome le 14 avril 1915, et il a été reconnu Vénérable, le 4 juillet 1968.

Prière pour une neuvaine

Adorable Trinité, qui avez appelé votre serviteur Charles Dominique Albini à cette vie intérieure qui est l'âme de tout apostolat, daignez, nous vous en supplions, inspirer à nos âmes les mêmes sentiments de zèle et de piété qui enflammaient son coeur d'apôtre, et, pour glorifier sa mémoire, nous accorder par son intercession, la grâce particulière que nous sollicitons de votre infinie bonté. Ainsi soit-il.

Pater, Ave, Gloria.

Notice sur le Vénérable Dominique Albini,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-975417.html

Publicité
30 septembre 2008

La Servante de Dieu Soeur Marie de Mandat-Grancey

srmari1

La Servante de Dieu Soeur Marie de Mandat-Grancey

Fille de la Charité, restauratrice du pèlerinage de la Maison de Marie à Ephèse

13 septembre 1837-31 mai 1915

Prière pour demander la glorification de Sœur Marie de Mandat-Grancey

Seigneur, nous Te remercions de nous avoir donné Sœur Marie de Mandat-Grancey. Dans sa grande générosité, elle acquit la propriété où vécut jadis la Vierge Marie et Saint Jean, à Ephèse. Seigneur, nous Te demandons, par l'intercession de Sœur Marie de Mandat-Grancey, de continuer à bénir Ton Église, la pierre angulaire sur laquelle nous basons notre Foi et sur contre laquelle les forces des ténèbres ne pourront rien. Nous Te demandons, Seigneur, si telle est Ta Volonté, de glorifier dans Ton Église, Sœur Marie de Mandat-Grancey et de nous accorder les faveurs que nous Te demandons par son intercession. Amen.

Relations de grâces et renseignements

Mariamante LTD;

44C Gerard St.

Huntington, NY 11743

Sr

Notice sur Soeur Marie de Mandat-Grancey,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-975301.html

29 septembre 2008

Litanies de Notre Dame de Pontmain

Num_riser0045__3_

Notre Dame de Pontmain

Apparitions le 17 janvier 1871


"Priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"

L'apparition se produisit en pleine hiver et en pleine guerre, alors que les troupes de Guillaume Ier, roi de Prusse, ne cessent de l'emporter sur celles de Napoléon III ; le 19 septembre 1870, elles ont commencé le siège de Paris ; le 12 janvier 1871, elles sont entrées au Mans ; progressant vers l'ouest, elles sont aussi entrées en Mayenne. Le 17 janvier, une pointe avancée prussienne arrive aux portes de Laval. Parmi les soldats français règnent le désordre et la panique. Dans les campagnes, les paysans cachent ce qu'ils ont : argent, linge et nourriture. Aux misères de la guerre s'ajoute une épidémie de fièvre thyphoïde et de variole. Sur une population d'environ cinq cents habitants, la paroisse de Pontmain a vu partir trente-huit jeunes gens appelés sous les drapeaux. On était sans nouvelles. Tout allait mal. Les paroissiens disaient: « On a beau prier, le bon Dieu ne nous écoute pas», Le dimanche 15 janvier 1871, après les Vêpres, le curé avait entonné comme de coutume le cantique de Saint-Brieuc : « Mère de l'Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous», II s'était retrouvé seul à chanter. Se retournant, il avait exhorté ses paroissiens. Alors ils chantèrent mais en pleurant. Ce mardi, 17 janvier, on demeurait dans l'inquiétude, la désolation, iI faisait froid. La neige couvre le sol et les toits.

3_05_93_05_103_05_113_05_13

3_02_14

 

Les faits


Vers six heures, Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, entre dans la grange pour raconter ce qu'elle a appris au sujet des soldats dont fait partie Auguste Friteau, le demi-frère d'Eugène et Joseph Barbedette. A ce moment, Eugène va dehors guettant le retour de l'aurore boréale qu'il a vue le 11 janvier, mais c'est autre chose qu'il aperçoit, à vingt pieds au-dessus de la maison Guidecoq. " Qu'c'est beau ! ", dira-t-il dans un instant : une Dame vêtue d'une robe bleu sombre, parsemée d'étoiles comme la voûte de l'église. Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune. Elle porte une couronne d'or marquée d'un liseré rouge à mi-hauteur. Elle sourit et tend les mains vers l'enfant. Un instant effrayé, Eugène est vite captivé par le tendre regard de cette Dame qu'il contemple en silence. Jeanne Destais ne voit rien, le père non plus ; mais Joseph, sorti avec eux, voit bien, lui ; et il fait la même description que son frère. C'est ainsi : ni Victoire, la mère, ni les Soeurs Vitaline et Marie-Edouard, ni même l'Abbé Guérin, aucun adulte ne pourra voir autre chose que les trois étoiles qui encadrent, en triangle, la tête et les bras de la Dame. Mais plusieurs autres enfants ont éclaté de joie en regardant le ciel. Ainsi Françoise Richer (11 ans) et Jeanne-Marie Lebossé (9 ans) qui, avec les frères Barbedette, forment le groupe des quatre voyants officiellement reconnus. Ainsi la toute petite Augustine Boitin (25 mois) qui battait des mains, Eugène Friteau (6 ans et demi) illuminé de bonheur, bien que très malade. Quant à Auguste Avice (4 ans), il décrivit doucement la Dame à son père ; ensuite, sur l'ordre de celui-ci, il garda le silence. Plus tard, par trois fois et en particulier la veille de sa mort, il rompit ce silence pour dire qu'il avait vu la Sainte Vierge. C'est elle, en effet, qui fut reconnue lorsque les enfants épelèrent la dernière partie du message écrit : L'apparition donna lieu à une veillée de prière dans la neige devant la grange ce soir d'hiver. Les enfants qui restèrent ainsi trois heures à prier, à s'exclamer en regardant le ciel, sans un instant de lassitude. Après le 20 janvier une dernière canonnade suscite un voeu à Notre-Dame d'Avesnières de Laval. Les troupes prussiennes se replient. Le 28 janvier l'armistice est signé. Les trente-huit soldats mobilisés dans la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes. La reconnaissance l'emporte sur le scepticisme. La prière demandée par la Vierge continue. Les foules affluent. Les voyants, eux, sont interrogés, d'abord par le doyen de Landivy puis par une commission spéciale, enfin par l'évêque lui-même. Des médecins les examinent, au terme de l'enquête, le 2 février 1872, Monseigneur Wicart évêque de Laval, fait la déclaration suivante : « Nous jugeons que l'Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu a véritablement apparu, le 17 janvier 1871, à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain.»

132_20_20__20ND_20DE_20PONTMAIN

nd_pontmain1w_20Our_Lady_of_Pontmain_CatholicTradition_org_1

Saydet_Beshwet_by_Christine

Litanies de Notre Dame de Pontmain

sous le vocable de Notre Dame de Délivrance

 

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

 

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

 

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

 

Notre Dame de Pontmain, priez pour nous

Notre Dame de Pontmain, Reine Victorieuse, priez pour nous

Notre Dame de Pontmain, sur qui a reposé la Puissance du Très-Haut, priez pour nous

Notre Dame de Pontmain, plus vaillante qu'Esther et Judith, priez pour nous

Notre Dame de Pontmain, dont le Fils a écrasé la tête de Satan,

Notre Dame de Pontmain, invulnérable aux attaques de Satan,

Notre Dame de Pontmain, qui nous protégez contre le dragon furieux,

Notre Dame de Pontmain, Refuge des pécheurs,

Notre Dame de Pontmain, Libératrice et Salut des infirmes,

Notre Dame de Pontmain, Espérance des désespérés,

Notre Dame de Pontmain, qui avez fait tressaillir Jean-Baptiste d'allégresse,

Notre Dame de Pontmain, qui avez procuré à Élisabeth une heureuse délivrance,

Notre Dame de Pontmain, protectrice des femmes enceintes

Notre Dame de Pontmain, bonne délivrance des femmes en travail,

Notre Dame de Pontmain, consolatrice des enfants avortés,

 

Du pouvoir et des tentations de Satan, Notre Dame de Pontmain, délivrez-nous!

De la séduction des idoles et des fausses doctrines, Notre Dame de Pontmain, délivrez-nous!

Des possession démoniaques, Notre Dame de Pontmain, délivrez-nous!

Des illusions pernicieuses de l'esprit des ténèbres,

Des attaques des sorciers et des maîtres occultes,

Des pactes diaboliques qui rendent esclaves de Satan,

De l'idolâtrie, du spiritisme et du satanisme,

Des sectes, de la sorcellerie et des sociétés secrètes,

Des pièges de la divination et des fausses prédictions,

Des fausses visions et des rêves trompeurs,

De toutes malédictions,

Des envoûtements, des sortilèges et des maléfices,

De l'esprit de mort qui pousse au suicide et au meurtre,

Des maladies provoquées par les sortilèges,

Des fléaux dévastateurs,

De la faim, de la violence et de la guerre,

Des accidents mortels,

Des maladies contagieuses,

De la stérilité d'origine maléfique,

De toute menaces contre les enfants, dans le sein maternel,

Des accouchements difficiles et des traumatismes de notre enfance,

Des perversions dont sont victimes les enfants,

Des angoisses de l'âme et des maux du corps,

Des liens généalogiques qui affectent les vivants,

Des disparitions mystérieuses de nos proches parents,

Des blocages de la vie sentimentale et de nos facultés mentales,

Des ravages de l'impiété, des progrès de l'incroyance et de la civilisation de la mort,

De la tentation contre la Foi,

Des communions indignes et sacrilèges,

Du désespoir et du découragement,

De l'esprit de peu qui tue la Foi en Dieu,

De la tiédeur dans le service de Dieu,

De l'esprit d'orgueil et de domination,

De l'endurcissement dans le péché,

Du péché contre l'Esprit Saint,

Du refus à pardonner à nos ennemis,

Des pensées de haine et des pensées impures,

Des embûches du Démon à l'heure de la mort,

Des souffrances du Purgatoire,

De la damnation éternelle,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Christ, vainqueur de la Mort, écoutez-nous

Christ, vainqueur de Satan, exaucez-nous

 

Esprit Saint le Libérateur, écoutez-nous

Esprit Saint, le Consolateur, exaucez-nous

 

Dieu le Père Tout-Puissant, écoutez-nous

Dieu le Père Tout-Puissant, délivrez-nous du Mauvais.

 

Priez pour nous, Notre Dame de Pontmain

Afin que nous soyons affranchis de toutes nos tribulations

 

Prions

 

Nous Vous louons, notre Dieu, pour Votre Amour, Votre Miséricorde, Votre Puissance, pour la Victoire du Sang de l'Agneau, de Votre Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous Vous louons pour notre Mère, la Vierge Marie. Accordez à tous ceux qui se réfugient sous Sa Maternelle Protection, la délivrance des maux qui les affligent; libérez-les de la puissance des Ténèbres, afin qu'ils vivent dans la liberté des enfants de Dieu, dans le cortège triomphal du Christ ressuscité. Amen.

Icone_7_jpg_jpg

Prière à Notre Dame de Pontmain,

Mère de l'Espérance et Reine de la Paix


Très douce Vierge Marie, Tu as, dans ton Apparition à Pontmain, rappelé l'importance de la prière, fortifié en nos coeurs, l'Espérance et apporté la Paix. Daigne accueillir favorablement aujourd'hui la prière ardente que nous t'adressons pour que s'établisse dans nos coeurs, nos familles, notre pays et toutes les Nations, la paix, fruit de la Justice, de la Vérité, de la Charité. Augmente en nos âmes le désir de vivre pleinement notre Foi, sans aucune compromission, dans toutes les circonstances de notre vie. Aide-nous à toujours comprendre les autres et à les aimer profondément en Dieu. Amen.

 

Mère de l'Espérance, prie pour nous
Notre Dame de la Prière, prie pour nous
Reine de la Paix, prie pour nous.
Notre Dame de Pontmain, prie pour nous,
pour l'Eglise et pour notre Patrie.

Icone_93_jpg_jpg_jpg

Téléchargez le texte des Litanies de Notre Dame de Pontmain (pdf) en cliquant ici

 

Notice sur Notre Dame de Pontmain,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-970258.html

 

28 septembre 2008

Litanies de Saint Fulcran de Lodève

136_3_sc0004429003

Litanies de Saint Fulcran de Lodève

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, priez pour nous

Saint Fulcran, qui êtes aimé de Dieu, priez pour nous

Saint Fulcran, qui fûtes montré miraculeusement à votre mère,

Saint Fulcran, qui dès l'enfance portâtes le joug du Seigneur,

Saint Fulcran, qui fûtes rempli de grâces,

Saint Fulcran, qui fûtes choisi plutôt de Dieu que des hommes pour le Saint ministère,

Saint Fulcran, dévôt de la Sainte Vierge,

Saint Fulcran, qui êtes le lys de la Virginité,

Saint Fulcran, qui fûtes un bon Pasteur,

Saint Fulcran, victime de Charité,

Saint Fulcran, asile des opprimés,

Saint Fulcran, lumière de ceux qui s'égarent,

Saint Fulcran, père des pauvres,

Saint Fulcran, consolateur des affligés,

Saint Fulcran, dispensateur fidèle des mystères du Christ,

Saint Fulcran, excellent prédicateur de la Parole de Dieu,

Saint Fulcran, défenseur de la Vérité,

Saint Fulcran, destructeur des hérétiques,

Saint Fulcran, zélateur de la beauté de la maison de Dieu,

Saint Fulcran, cultivateur infatigable de la Vigne du Seigneur,

Saint Fulcran, qui ne soupiriez qu'après le martyre,

Saint Fulcran, modèle de pénitence,

Saint Fulcran, prodige d'humilité,

Saint Fulcran, qui vous êtes fait tout à tous,

Saint Fulcran, miroir des Prêtres,

Saint Fulcran, gloire des Evêques,

Saint Fulcran, perle de notre Eglise,

Saint Fulcran, que Dieu a glorifié par des miracles avant et après la mort,

Saint Fulcran, qui éclairez les aveugles,

Saint Fulcran, qui rendez aux paralytiques l'usage de leurs membres,

Saint Fulcran, qui commandez aux éléments,

Saint Fulcran, par qui toutes sortes de malades obtiennent la santé,

Saint Fulcran, vainqueur des Démons,

Saint Fulcran, notre refuge dans nos calamités,

Saint Fulcran, sauvegarde du peuple de Lodève,

Saint Fulcran, que Jésus-Christ a fait le cohéritier de sa gloire,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Priez pour nous, ô Saint Fulcran,

Afin que nous soyons de vrais disciples de Jésus-Christ

Prions

Dieu tout-puissant et éternel, qui ne cessez de glorifier par des prodiges, opérés même de nos jours, Votre bien-aimé Pontife Saint Fulcran, accordez à Votre Peuple qui accourt en foule à la solennité de sa fête, les grâces qu'il Vous demandera par l'intercession d'un si grand Pontife. Nous Vous le demandons, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

fulcran

Téléchargez le texte des Litanies de Saint Fulcran (pdf) en cliquant ici

fulcran

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2008/09/28/10745354.html

28 septembre 2008

Le Rosaire de l'Enfant à naître

M_re_des_Enfants___na_tre

Le Rosaire de l'Enfant à naître

Ce chapelet est à dire comme un chapelet habituel, mais avec ces nouvelles prières là qui sont proposées :

«Céleste Reine, avec ce chapelet, nous relions tous les pécheurs et toutes les nations, à votre Coeur Immaculé . »

Ensuite, on fait le signe de Croix, puis la prière suivante :

«Père Céleste, en ce temps de crise mondiale, permettez à chaque âme de trouver la Paix et la sécurité, dans votre Divine Volonté . Donnez à chaque âme de comprendre, que Votre Volonté est le Saint Amour dans le moment présent. Père Bienveillant, éclairez chaque conscience pour qu'elle reconnaisse, quand elle ne suit pas votre Volonté. Accordez au monde la grâce de changer et le temps de le faire. Amen. »

«Divin Enfant Jésus, en priant ce rosaire, nous vous demandons d'enlever du coeur du monde, le désir de commettre le péché de l'avortement. Enlevez le voile de tromperie que Satan a placé sur les coeurs, qui décrivent la promiscuité comme une liberté et révèle l'esclavage du péché. »

Ensuite, le Credo, en remplaçant les invocations des dizaines, par :

«Ô Jésus, protégez et sauvez ces enfants à naître ! » et vous pouvez ajouter au "Je vous salue Marie, ...ceci : «Et Jésus présent dans cet enfant à naître, le fruit de vos entrailles est béni,...»

Renseignements et commande : 02 43 30 45 67

Texte extrait du site www.avemaria-corse.org

Publicité
28 septembre 2008

Rosaire avec Sainte Claire d'Assise

Rosaire médité avec Sainte Claire d'Assise

Num_riser0022

Sainte Claire d'Assise

Vierge et co-fondatrice de l'Ordre des Pauvres Dames

1194-1253

Fête le 11 août

Sainte Claire naquit à Assise, en Italie. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l'oraison, le mépris du monde, l'amour des pauvres et de la souffrance; sous ses habits précieux, elle portait un cilice. A l'âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d'Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes: Claire devra, revêtue d'un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand coeur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux. Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa soeur Agnès la supplie de l'agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. "Morte ou vive, qu'on me ramène Agnès!" s'écria le père, furieux à cette nouvelle; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa soeur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs soeurs, vinrent les rejoindre. La communauté fut bientôt nombreuse et florissante; on y vit pratiquer, sous la direction de sainte Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime: l'amour de Dieu était l'âme de toutes ses vertus. Claire dépassait toutes ses soeurs par sa mortification; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l'eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller. Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses soeurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu'on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle. Claire est célèbre par l'expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria: "Je vous ai gardées et Je vous garderai toujours." Claire, malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis. Sa mort arriva le 12 août 1253.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Mystères Joyeux

annonciation
L'Annonciation

« Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel. »

Puisqu'un si grand et si glorieux Seigneur a voulu descendre dans le sein de la Vierge, puisqu'il a voulu apparaître au monde méprisé, nécessiteux et pauvre, exultez donc de joie, soyez épanouie d'un intense bonheur et d'allégresse spirituelle.(Lettre à Agnès de Prague)

visitation
La Visitation

« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. »

Ce que tu fais, fais-le bien ; ne recule jamais ; hâte-toi au contraire et cours d'un pas léger, sans achopper aux pierres du chemin, va confiante, allègre et joyeuse. Avance avec précaution cependant sur le chemin du bonheur. (Lettre à Agnès de Prague)

naissance_j_sus
La Nativité de Jésus

Vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.

Humilité admirable et stupéfiante pauvreté : Le Roi des anges, maître du ciel et de la terre, repose dans une mangeoire d'animaux ! (Lettre à Agnès de Prague)

pr_sentation_au_temple

La Présentation au Temple

« Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui. »

De toute la force de ta foi, tu tiens dans tes bras de pauvre le trésor caché dans le champ du monde et du coeur humain, trésor incomparable puisqu'il est acheté à Celui qui a fait toutes choses de rien. (Lettre à Agnès de Prague)

recouvrement
Le recouvrement au temple

« Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? »

Que notre Seigneur vous bénisse et vous garde ; qu'il vous découvre son visage et vous prenne en pitié ; qu'il tourne vers vous son visage et vous donne la paix. Que le Seigneur soit toujours avec vous, et puissiez-vous être, vous aussi, toujours avec lui ! Amen. (Bénédiction de sainte Claire)

Mystères Lumineux

bapteme_de_jc
Le Baptême de Jésus

« C'est lui qui est venu par eau et par sang : Jésus Christ. »

Toi qui m'as purifiée par le baptême de toutes les taches originelles, délivre-moi de tout mal, passé, présent et futur. (Prière aux cinq plaies)

noces_cana
Les Noces de Cana

« La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin !". »

L'amour que vous possédez à l'intérieur de vos âmes, manifestez-le au dehors par des actes. Alors, stimulées par cet exemple, vous grandirez toujours dans l'amour de Dieu et dans l'amour les unes des autres. (Testament de sainte Claire)

pr_dication_du_royaume

La prédication du Royaume

« Voici que j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route. »

C'était pour Claire un bonheur que d'entendre prêcher, un ravissement que de se remémorer en ces occasions le souvenir de Jésus. Elle avait l'art de tirer du sermon de n'importe quel prédicateur ce qui pouvait profiter à son âme. (Vie de Claire)

transfiguration_au_thabor
La Transfiguration de Jésus

« Et il fut transfiguré devant eux. »

Place ton esprit devant le miroir de l'éternité, laisse ton âme baigner dans la splendeur de la Gloire, transforme-toi tout entière à l'image de sa divinité. Tu arriveras ainsi à ressentir ce que seuls perçoivent ses amis. (Lettre à Agnès de Prague)

institutioneucharistie
L'institution de l'Eucharistie

« Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. »

Unis toi de coeur à Celui qui est l'incarnation de l'essence divine, tu goûteras la douceur cachée que Dieu lui-même a, dès le commencement, réservée à ceux qui l'aiment. (Lettre à Agnès de Prague)

Mystères Douloureux

agonie
L'Agonie

« Entré en agonie, il priait de façon plus instante. »

Ton souvenir ne me quitte pas, et l'angoisse étreint mon âme. (Lettre à Agnès de Prague)

flagellation
La Flagellation

« Les hommes qui le gardaient le bafouaient et le battaient. »

Par cette plaie sacrée, par l'immensité de l'amour que tu m'as manifesté, par ton côté ouvert, délivre-moi de tout mal, passé, présent et futur, (Prière aux cinq plaies)

couronnement_d_ep

Le Couronnement d'épines

« Ayant tressé une couronne d'épines, il la lui mirent. »

Si tu souffres avec lui, tu règneras avec lui ; si tu pleures avec lui, tu partageras sa joie ; si tu meurs avec lui, tu iras prendre possession des demeures célestes dans les splendeurs des saints. (Lettre à Agnès de Prague)

portement_de_croix

Le Portement de croix

« Et il sortit, portant sa croix. »

Prends ta croix et suis le Christ qui nous précède : par lui nous pourrons entrer dans sa gloire après avoir traversé toutes sortes d'épreuves. (Lettre à Agnès de Prague)

crucifixion
La mort de Jésus sur la croix

« Inclinant la tête, il remit l'esprit. »

Par ta très douce mort, je t'en supplie : garde ta servante jour et nuit dans ta volonté, et conduis-moi aux joies éternelles. Amen. (Prière aux cinq plaies)

Mystères Glorieux

r_surrection
La Résurrection de Jésus

« Jésus lui dit : "Marie !". »

Heureuse si elle aime de tout son coeur celui dont la beauté fait l'admiration des anges pour l'éternité ; celui dont le parfum fait revivre les morts et dont la vision comble de bonheur les habitants de la Jérusalem céleste. (Lettre à Agnès de Prague)

ascension
L'Ascension

« Je monte vers mon Père et votre Père. »

Que je t'aime de tout mon coeur, de toute mon âme et de toutes mes forces ; fortifie -moi dans le bien. (Prière aux cinq plaies)

effusion_au_c_nacle
La Pentecôte

« Tous d'un même coeur étaient assidus à la prière. »

On devinait chez Claire, la force qu'elle puisait au foyer de son ardente prière, et aussi la douceur qu'elle ressentait à la fréquentation de la bonté de Dieu. (Vie de Claire)

assomption_de_marie

L'Assomption

« L'Esprit et l'Epouse disent : "Viens !". »

Claire étant sur le point de quitter cette vie dit : "Vois-tu le Roi de gloire que j'aperçois ? (Vie de Claire)

couronnement
Le couronnement de la Vierge

« Sous le pommier je t'ai réveillée, là même où ta mère te conçut, là où te conçut celle qui t'a enfantée. »

Attache-toi à cette très douce Mère qui a mis au monde cet enfant que les cieux ne pouvaient contenir ; elle, pourtant, l'a contenu dans le petit cloître de son ventre. (Lettre à Agnès de Prague)

Téléchargez le texte du rosaire avec Ste Claire (pdf) en cliquant ici

28 septembre 2008

Neuvaine à Saint Fulcran de Lodève

  Neuvaine à Saint Fulcran de Lodève

Num_riser0022

Saint Fulcran

Évêque de Lodève

+ en 1006

Fête le 13 février

L'évêque de Lodève, tout autant que ses diocésains, avait remarqué cet ascète rigoureux. Il l'ordonna prêtre. A la mort de l'évêque, le clergé et les fidèles souhaitent que Fulcran lui succède. Il se cache mais il est découvert. Sacré évêque, il commence à parcourir aussitôt son diocèse, visitant les malades, soutenant les hôpitaux, aidant les pauvres, reprochant aux puissants et aux riches leurs scandales. Il enseigne, il catéchise, il fonde des monastères pour que la prière soit permanente, telle l'Abbaye de Joncels qu'il restaura et l'abbaye de Saint Sauveur, qu'il fonda. Il aussi construit des églises. Ayant donné toute sa vie à l'Eglise, dans la plus grande disponibilité et la plus grande humilité, il meurt en paix. Il semble que Saint Fulcran soit plus spécialement invoqué par ceux qui souffrent de rhumatismes et d'arthrose.

Chaque jour

Chaque jour, au début de la neuvaine:

Mêlé aux chœurs des Saints, ô excellent Pontife,

assis aux côtés du Christ, souverain Prêtre,

tu n'oublies pas tes enfants,

que tu regardes d'un œil bienveillant.

Longtemps tes membres, ton corps entier,

furent honorés par les vœux, les prières d'un peuple pieux.

Ce précieux trésor fut la sauvegarde de Lodève.

Tes saintes dépouilles furent par d'impies hérétiques

jetées pour les anéantir aux flammes dévorantes.

Mais le feu n'osa toucher tes membres sacrés.

Les bourreaux osèrent de leurs mains sacrilèges

traîner notre pontife à travers les rues;

ses membres vénérables,

la foule les déchira indignement.

Ces outrages augmentent ta gloire:

tu désirais pendant ta vie

l'honneur du martyre qui te fus refusé.

Te voilà après ta mort martyr,

hostie immolée pour le Christ.

Les reliques dispersées de ton corps,

c'est avec soin que la piété les recueillit;

la religion les honore,

et, pour venger les outrages reçus,

les entoure des plus insignes honneurs.

Père Éternel, qui engendra Ton Fils,

Fils égal du Père Éternel qui T'engendre,

Esprit Saint, égal au Père et au Fils,

Dieu Unique, soyez glorifiés. Ainsi soit-il.

Et pour conclure chaque jour:

Dieu tout-Puissant et éternel, qui ne cessez de glorifier par des prodiges, opérés même de nos jours, Votre bien-aimé Pontife Saint Fulcran, accordez à Votre peuple qui accourt en foule à cette solennité, les grâces qu'il Vous demandera pieusement par l'intercession d'un si grand Pontife. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

fulcran

Premier jour

L'innocence de Saint Fulcran

« Dieu nous a choisi en Jésus-Christ pour que nous fussions saints et sans tache en sa présence ». Ce chois s'est particulièrement vérifié dans Saint Fulcran qui, pendant tout le cours d'une longue vie a marché devant Dieu dans un esprit de sainteté et d'innocence. Sa pieuse mère eût un heureux présage des vertus et des œuvres qui distingueraient un jour l'enfant que le Ciel lui promettait. A peine fut-il né qu'elle l'offrit à Dieu, et ne se déchargea point en des mains étrangères du soin de sa première éducation. Elle eût le bonheur de voir croître sous ses yeux en grâce et en sagesse un enfant qui unissait déjà aux dons extérieurs les plus belles qualités de l'âme. Dès son jeune âge, Fulcran fit paraître une horreur extrême du péché et un amour ardent pour la vertu. Bien loin de se laisser éblouir par l'éclat de sa naissance, les riches possessions de sa famille, son nom illustre dans la province lui parurent des biens moins précieux que la Grâce Divine. Aussi ne négligea-t-il aucune précaution pour se préserver du mal et de former à la pratique de la vertu. Un travail assidu, en l'éloignant des divertissements parfois dangereux de la jeunesse, le préserva des écueils ordinaires à cet âge. Il puisa encore dans la lecture des Livres Saints le germe de ces vertus sublimes qui devaient faire de lui un Pontife selon le Cœur de Dieu et les délices de son peuple. On admirait déjà en lui cette délicatesse de conscience qui devait, dans la suite, lui faire entreprendre ses trois pèlerinages à Rome pour se purifier d'une faute imaginaire. A de si heureux commencements ne pouvait que se succéder une belle vie. Aussi sa vertu ne s'est-elle jamais démentie et ses historiens confirment l'opinion générale qu'il conserva jusqu'à la mort l'innocence de son baptême.

Réflexions

Avons-nous, dès nos premières années, vraiment appartenu au Seigneur. Hélas! Peut-être à l'âge où nous sommes, hésitons-nous encore à nous donner à Lui. Avons-nous préféré l'état de grâce à tous les trésors de la terre, persuadés que sans cette grâce, conservée depuis le Baptême ou recouvrée par la pénitence, nous ne pourrons entrer au Ciel? Le péché nous inspire-t-il enfin tout l'horreur qu'il mérite? Sommes-nous profondément affligés de l'avoir commis, et notre résolution de l'éviter à l'avenir est-elle ferme et sincère?

Prière

Mon Dieu, je Vous ai connu et aimé bien tard, mais du moins je veux désormais être à Vous pour toujours. Je déplore à Vos pieds la perte que j'ai faite du don précieux de Votre Grâce. Donnez à mon âme une sincère et vive douleur, un parfait esprit de pénitence, afin que rien au monde ne soit jamais plus capable de me séparer de Vous. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

136_3_sc0004429003

Deuxième jour

La piété de Saint Fulcran

Exercez-vous à la piété, disait Saint Paul à son disciple, car elle est utile à tout. Saint Fulcran s'appliqua cet avis de l'Apôtre et sa vie entière ne fut qu'un exercice continuel de piété. Il en avait puisé le goût dans les bras de sa vertueuse mère et les sages leçons du pieux Théodoric, son Évêque. L'étude de la Sainte Écriture eût pour lui un charme particulier: il y trouvait un aliment solide et sûr à sa piété. Moins jaloux d'acquérir une vaine science qui enflerait l'esprit, il s'appliqua à se perfectionner dans la science des Saints, la Charité, qui édifie le cœur. Son oraison était presque continuelle; et, que ce soit à l'église, soit en particulier, une telle suavité remplissait son âme pendant la prière, qu'on le voyait tout inondé de larmes. Le jour ne suffisant pas à sa dévotion, il passait des nuits presque entières en de saints exercices. Ses prières et ses oraisons redoublèrent à l'approche des Ordres Sacrés qu'il ne reçut qu'en tremblant. Jamais il n'eût offert le Saint Sacrifice, si son Évêque ne le lui eût ordonné. A l'autel on l'eût pris pour un ange dans un corps terrestre, et sa ferveur se communiquait à ceux qui l'entouraient. Sa conduite extérieure répondait aux dispositions intimes de son âme. Sa bonté pleine de douceur, sa modestie toute simple, une conversation agréable et sérieuse tout à la fois lui gagnaient les cœurs; l'opinion que l'on avait de sa sainteté était si bien établie que chacun réclamait le secours de ses prières. Il avait enfin une tendre et filiale dévotion envers la Sainte Vierge dont il voulut que l'autel fut le mieux orné de sa cathédrale. Pour avoir ses louanges toujours sous les yeux comme sur ses lèvres, il prit soin de faire broder sur un gant conservé parmi ses reliques, ces paroles touchantes: « Illustre, gracieuse Mère de Dieu, noble fleur de virginité, Vierge et Reine. »

Réflexions

Avons-nous une véritable piété, et non pas un de ces sentiments superficiels de dévotion presque aussitôt évanouis que formés? La vraie piété observe les préceptes par devoir et les conseils par amour. Notre piété est-elle intérieure? Ne se borne-t-elle pas à de mesquines pratiques où à la routine à plus de part que le désir sincère d'honorer Dieu? « Ce peuple m'honore des lèvres, et son Cœur est loin de Moi. » Ne méritons-nous pas ce reproche que Dieu adressait aux Hébreux? Notre piété est-elle agissante? Examinons si nos actions sont conformes à nos sentiments. De stériles désirs ne nous sauveront pas: Dieu nous jugera selon nos œuvres.

Prière

Mon Dieu, je désire ardemment me donner à Vous. Fortifiez ma faible volonté, attirez-moi par la douceur infinie de Vos Grâces; enchaînez-moi dans les liens de Votre Amour. A qui serai-je, Seigneur, si je ne suis en Vous? Quel humiliant esclavage que d'appartenir au monde! Établissez mon âme dans une solide et parfaite piété; et pour répondre à Votre Amour infini, faites que la mesure de mon amour soit d'être sans mesure. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Troisième jour

La pénitence de Saint Fulcran

Si quelqu'un veut être Mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il porte sa croix chaque jour et qu'il me suive, disait Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la vie entière n'a été qu'un long martyre. A son exemple, Saint Fulcran entrepris dès sa jeunesse une lutte sévère contre lui-même. Il affligeait sa chair d'un rude cilice et d'une cotte de mailles. Ses jeûnes fréquents étaient accompagnés d'un travail continuel, aux pénitences prescrites par l'Eglise, il ajoutait un silence rigoureux. Élevé à l'épiscopat, il ne se relâcha en rien de ses pratiques de mortification. Sa table était servie de mets communs et ordinaires. Il faisait habituellement à pied ses visites pastorales, malgré les rigueurs de la saison et le mauvais état des chemins. Ce fut surtout dans ses pèlerinages à Rome qu'il fut paraître l'esprit de pénitence dont il était animé. Il se fit fouetter cruellement dans les rues de Rome, à la vue de tout le peuple; il fit en sanglotant la confession publique de sa prétendue faute; il multiplia ses jeûnes et ses veillées et implora du Saint Père l'absolution de ses péchés avec une humilité qui émerveilla tous ceux qui en furent témoins. Mais pour l'ordinaire il avait grand soin de cacher aux regards de son entourage ses plus rudes austérités. Poussé cependant par ce profond esprit de sacrifice, animé du désir de réparation pour ses péchés et ceux de ses ouailles, il répétait souvent que son plus grand bonheur serait d'être injurié, fouetté, emprisonné, martyrisé pour l'amour de Jésus-Christ. C'est dans ce même sentiment que sentant approcher sa dernière heure, il se fit étendre à terre sur son cilice couvert de cendres. Alors que chacun admirait son éclatante sainteté, il voulut vivre et mourir comme un pécheur pénitent.

Réflexions

Mourir à soi-même et à ses passions, porter patiemment le poids de la Croix, est une doctrine que le monde trouve trop austère. Il faut cependant que nous la pratiquions: notre Salut en dépend. Pour de légères imperfections les Saints tremblaient et s'imposaient de rudes pénitences. Et nous, après tant de fautes, nous vivons dans une aveugle sécurité, sans même la pensée de nous repentir. Prenons aujourd'hui la résolution d'observer selon nos forces au moins l'abstinence et les jeûnes prescrits par l'Eglise. Supportons patiemment les peines de cette vie et les épreuves que Dieu nous fait la grâce de nous envoyer. Ayons le courage enfin de nous imposer quelques mortifications volontaires proportionnées au nombre et à la gravité de nos péchés.

Prière

Je reconnais, ô mon Dieu, qu'un pauvre pécheur comme moi ne peut satisfaire à Votre Justice que par la pénitence. Mais mon aversion pour la souffrance est si grande que je ne saurais de moi-même me résoudre à me mortifier. Remplissez-moi donc, s'il Vous plaît, de courage et de force afin que je renonce désormais aux mollesses et aux plaisirs dangereux du monde. Et puisque c'est par la souffrance que Vous avez voulu entrer dans la Gloire, faites que je porte vaillamment une Croix, qui doit me conduire au bonheur éternel. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Quatrième jour

L'humilité de Saint Fulcran

Le Fils de Dieu semble n'être descendu sur la terre que pour nous apprendre l'humilité. « Apprenez de Moi que Je suis Doux et Humble de Cœur. » « Il s'est abaissé, dit Saint Paul, presque jusqu'au néant », et cette vertu a toujours fait le délice des Saints. Fulcran s'appliqua à la pratique de l'humilité. Tandis que ses mérites éclataient à tous les yeux, il se méprisait comme le dernier des hommes. Quand il fut élu Évêque de Lodève, il semble que le choix unanime du Clergé et du peuple aurait dû être pour lui l'écho de la voix même de Dieu. Au contraire, dans sa profonde humilité il s'étonne que l'on ait jeté les yeux sur lui, il s'afflige de son élection et cherche à s'y dérober par la fuite. Ce ne fut qu'avec peine qu'on parvint à le découvrir. Encore fallut-il comme de vive force pour lui imposer l'épiscopat. Dans cette haute dignité, il conserva un sentiment si humble de lui-même qu'il ne fit paraître aucun changement dans sa conduite. Il lavait de ses mains les pieds aux pauvres et les servait lui-même à table. On l'entendait souvent répéter ces paroles: « Je suis un serviteur inutile qui occupe la place d'un Évêque. J'en reçois les honneurs et je n'en ai point le mérite, ni n'en fais les actions. Je suis comme un homme mort sur la terre, un arbre sans fruit. » Les larmes coulaient alors de ses yeux et ses sanglots n'étaient entrecoupés que par ces paroles: « Je suis un indigne ». S'adressait-on à lui pour obtenir de Dieu quelque grâce, il ne comprenait pas qu'il y eût en lui rien qui n pût mériter pareille faveur, et il s'écriait en fuyant: « Moi, obtenir de Dieu un miracle? Mais je ne suis pas digne que le Seigneur fasse un miracle pour un pécheur que je suis! » Ce fut enfin pour diminuer dans l'esprit des peuples l'opinion que l'on se faisait de sa sainteté, qu'il entreprit ses humiliant voyages de Rome.

Réflexions

Avons-nous regardé avec les Saints l'humilité comme le fondement des vertus et un gage de Salut, tandis que l'orgueil est principe de tout péché et une marque évidente de réprobation, « Dieu résiste aux superbes dit l'Ecriture, et donne Sa Grâce aux humbles ». Avons-nus réfléchi qu'une des tentations les plus dangereuses est l'orgueil dans le bien qui dérobe à Dieu sa part pour nous l'approprier? On a évité certaines fautes, on a pratiqué certaines vertus, oubliant que la Grâce Divine a tout fait, on s'arrête avec complaisance sur cette pensée; notre amour-propre nous en attribue tout le mérite. Dieu n'a qu'à retirer Sa main, et ce sont alors des chutes lamentables. L'auteur de l'Imitation de Jésus Christ, nous conseille « d'aimer à vivre inconnus et comptés pour rien ». La science la plus utile est la connaissance exacte et le mépris de soi-même.

Prière

Mon Dieu, je porte en moi le sujet d'une humiliation profonde. Mais si je puis être humilié par mes misères, je ne puis être vraiment humble que par Votre Grâce. Accordez-moi cette précieuse connaissance de moi-même; faites que détrompé des vaines pensées qui trop souvent ont nourri mon orgueil, je regarde désormais comme un grand bonheur d'être humilié pour l'amour de Vous et la sanctification de mon âme. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Cinquième jour

La pureté de Saint Fulcran

Heureux ceux qui ont le Cœur pu, parce qu'ils verront Dieu. Et quelle âme plus pure que celle de Fulcran! Car parmi toutes les vertus qui brillaient en notre Saint Évêque celle qui, avec la Charité, le distinguait le plus, était la pureté. L'amour de cette vertu était si profondément gravé dans son Cœur que, depuis son enfance jusqu'à sa mort, il prit soin d'éviter comme un poison subtil tout ce qui aurait pu y donner la plus légère atteinte. Il avait fait un pacte avec ses yeux pour les détourner de tout ce qui aurait pu le séduire. Il châtiait cruellement son corps innocent par de rudes pénitences, de longues veilles et des jeûnes rigoureux, de peur que l'aiguillon de la chair ne fût pour lui une cause des plus humiliantes tentations. Il avait d'autre part, une si sainte horreur du vice contraire qu'il ne craignit pas de reprocher publiquement au comte de Toulouse son scandaleux adultère, bien que, dépendant de lui, il eût pu redouter son ressentiment. Mais tout au contraire, le zèle courageux de l'évêque, animé du seul amour de Dieu et de l'intérêt des âmes, lui valut la joie de voir le prince rentrer bientôt dans le chemin du devoir qu'il n'aurait pas dû quitter. La vigilance de notre Saint fut si persévérante qu'il conserva jusqu'à la mort une vertu si délicate. Sur le point de rendre son âme à Dieu, en présence du Corps adorable de Jésus-Christ qu'il allait recevoir et malgré sa profonde humilité, Fulcran affirma avec serment que, s'il s'était rendu coupable de bien des péchés, il n'en avait jamais commis aucun contre la chasteté. C'est Dieu, à n'en pas douter, qui lui inspira ce témoignage solennel pour l'édification d'un siècle corrompu. Aussi est-ce à la pratique exemplaire de la belle vertu que nos pères n'ont pas manquer d'attribuer l'incorruptibilité de la chair virginale, et les grâces de choix qu'il obtient de Dieu pour ceux qui viennent le prier devant les Saintes Reliques.

Réflexions

Sommes-nous intimement persuadés qu'il n'est rien au monde de plus délicat que la pureté de l'âme et du corps? Rien de plus facile à perdre, rien de plus difficile à recouvrer une fois qu'on l'a perdue? Avons-nous une grande aversion des spectacles, des danses et des dissipations mondaines, qui, selon l'avis de Saint Jérôme, sont capables de corrompre même des cœurs de fer? Prenons aujourd'hui la résolution ferme d'employer tous les moyens propres à préserver de tout danger notre innocence, la prière, la vigilance, la fuite des occasions, la pratique fréquente des Sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie, enfin une tendre et filiale dévotion à la Sainte Vierge.

Prière

Je suis, ô mon Dieu, saisi de frayeur en entendant Vos Saints proclamer que, si celui qui a conservé la pureté est un ange, celui qui l'a perdue risque de partager un jour le sort du démon. Accordez-nous cette vigilance parfaite sans laquelle nous ne saurions conserver ce précieux trésor que nous portons en des vases si fragiles. C'est Vous seul, ô mon Dieu, qui pouvez nous accorder cette grâce, et alors, quelle que soit notre faiblesse, nous pourrons dire avec Saint Paul: « Je puis tout en Celui qui me fortifie. » Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Num_riser0024

Sixième jour

La Charité de Saint Fulcran

L'Homme-Dieu a passé sur la terre en faisant le bien; chacun de ses pas a été marqué par des miracles de Charité, et Il a donné cette vertu comme signe distinctif auquel on reconnaîtrait Ses vrais disciples. Dieu est Charité, nous dit Saint Jean, identifiant ainsi cette vertu avec Dieu Lui-Même dont elle est la définition. Saint Fulcran ressentait un si paternel amour pour les pauvres que sa vie entière n'a été, pour ainsi dire, qu'une suite ininterrompue d'aumônes. Il avait dressé, pour n'oublier aucune sorte de détresse, une longue liste de tous les malheureux qu'il pouvait découvrir, orphelins, jeunes filles, veuves, malades, personnes endettées, prisonniers affligés.... Outre les secours qu'on ne refusait jamais à la porte de son palais aux pèlerins et aux passants, il invitait à sa table une douzaine de pauvres, à qui il lavait les pieds et donnait des vêtements surtout en Carême, le dimanche, pour les fêtes des Apôtres, en ayant soin de double le nombre, lorsque deux Apôtres étaient honorés le même jour. Une extrême famine qui désola son Diocèse, lui fut une occasion nouvelle de multiplier ses générosités, ce qui attira dans la ville une telle foule de malheureux qu'on ne savait où les loger. Fulcran vendit ses meubles, ses bestiaux, épuisa les ressources des nombreuses fermes qu'il possédait. Il en fut réduit même à emprunter des sommes considérables, et alla jusqu'en Rouergue acheter du blé pour nourrir les malheureux. C'est alors que Dieu fit un miracle pour sauver l'argent destiné aux pauvres, montrant aussi par là que la Charité de son serviteur Lui était tellement agréable qu'Il entendait y participer Lui-Même. Après avoir, pendant sa longue vie, porté cette Charité à ses dernières limites, Fulcran voulut, par son testament, faire de l'Eglise et des pauvres ses seuls héritiers.

Réflexions

Sommes-nous assez convaincus de l'obligation où nous sommes de faire l'aumône? Ce n'est pas là seulement un conseil de Charité mais un devoir de Justice. Au Jugement de Dieu, beaucoup seront damnés, pour y avoir manqué. La vraie Charité Chrétienne vient du Cœur. Sommes-nous pleins de compassion et de respect pour les souffrances et l'éminente dignité des pauvres, en qui notre Foi doit nous faire retrouver Jésus-Christ, qui regardera comme fait à Lui-même ce que nous aurons fait au moindre des Siens? Les Saints Pères nous enseignent que nous devons partager généreusement notre superflu avec les malheureux. Retranchons de notre luxe et de nos plaisirs, quelques fois de notre nécessaire, pour avoir les moyens de les soulager plus facilement.

Prière

Puisque Vous prenez à Votre compte, ô mon Dieu, ce qui est fait à Vos amis, les pauvres, nous n'aurons pas le Cœur assez dur pour rester sourds à leurs besoins. Et puisque notre bonté envers eux servira de mesure à Vos Bontés pour nous, nous nous efforcerons par notre générosité d'attirer sur nous l'abondance de Vos Grâces. Bénissez donc la résolution que nous prenons, si nous pouvons beaucoup, de donner beaucoup; si nous avons peu, de donner le peu que nous pourrons, mais toujours de bon Cœur et pour Votre Amour. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Num_riser0023

Septième jour

Le zèle de Saint Fulcran

Je suis venu apporter sur la terre un Feu ardent et tout Mon Désir est d'en embraser les cœurs. Ainsi parlait Jésus. Ce Feu Divin est le zèle de la Gloire de de Dieu et du Salut des âmes. Rien de plus sublime dans l'ordre des vertus Chrétiennes que de collaborer ainsi, avec le Rédempteur, à remplir le Ciel de nombreux Saints, dont le bonheur sera de chanter les louanges divines durant l'éternité. Saint Fulcran n'oublia jamais que la vie d'un Évêque devait être tout entière consacrée au service de Dieu et des âmes qui lui sont confiées. Dès, le début de son épiscopat il entreprit ses visites pastorales à travers son Diocèse, jusqu'aux points les plus reculés. Les difficultés ne le rebutèrent pas: il s'informait avec soin si les fidèles conservaient dans toute sa pureté la Foi de leurs pères, si les sacrements étaient fréquentés et les enfants instruits des Vérités Chrétiennes. Dans ces temps malheureux, il ne manquait pas d'exhorter les pécheurs au repentir et les justes à la vigilance, ainsi qu'à la pénitence qui prévient le mal ou y porte remède. Le succès répondait à son zèle, et il recueillait au Saint Tribunal ce qu'il avait semé dans la Chaire de Vérité. Sa sollicitude pastorale embrasait tous les besoins de son troupeau. Tantôt par la persuasion, tantôt par une sainte fermeté, il arrêtait les vexations injustes des seigneurs temporels, et parvenait à faire restituer aux églises et aux pauvres les biens qu'on leur avait ravis. Il n'épargna pas même un de ses châteaux qu'il fit détruire de fond en comble, pour qu'à l'avenir il ne pût servir de repaire aux brigands qu'il en avait chassé. Sur la fin de sa vie, Dieu réservait encore à son zèle un nouveau champs d'activité. L'hérésie des Manichéens et des Albigeois commençait ses ravages dans le Midi de la France. Fulcran mit tout en œuvre pour en préserver son Diocèse, et il eût la consolation, avant de mourir, de voir étouffés jusque dans leurs racines les germes de ces funestes erreurs. Le soin des âmes ne lui fit pas oublier les temples matériels où Dieu daigne habiter pour que nous le sentions plus près de nous. Il releva et orna nombre de pauvres églises tombées en ruine; et à la place de l'ancienne cathédrale trop modeste, il fit construire un bel édifice moins indigne de la Majesté de Dieu. L'Abbaye Saint Sauveur à Lodève lui doit aussi sa fondation, et à celle de Joncels il rendit sa première ferveur qui avait fait place à un regrettable relâchement.

Réflexions

Le zèle apostolique des Saints et des Missionnaires a gagné à Dieu une infinité d'âmes, alors que moi je ne travaille pas seulement à sauver la mienne. Tout chrétien à charge d'âmes: dans l'état où Dieu l'a placé, et selon ses moyens, il a le devoir de contribuer au Salut de ses frères par ses prières, ses exemples, ses conseils, et au besoin, par ses corrections fraternelles. Me souvenant des terribles malédictions du Sauveur contre le scandale, j'éviterais avec le plus grand soin de mal édifier mon prochain par mes paroles, ma conduite ou de par toute autre manière.

Prière

Je sais, ô mon Dieu, que si mon premier devoir consiste à travailler au Salut de mon âme, je dois aussi, selon mes forces travailler à sauver mon prochain. Daignez donc, mon Dieu, inspirer à mon âme le zèle de l'apostolat afin que, Vous aimant moi-même le premier, je puisse encore travailler efficacement à Vous faire aimer et servir par tous ceux qui dépendront de moi. Ainsi soit-il.

Num_riser0025

Huitième jour

La mort de Saint Fulcran

La mort des Saints est précieuse aux yeux de Dieu. Si jamais il y eut une telle mort, ce fut celle du Bienheureux Fulcran. Chargé d'années et de mérites, accablé sous le poids d'un long épiscopat de cinquante-sept ans, il vit avec une joie sereine approcher la fin de ses jours. Jésus-Christ ayant été sa vie, comme Saint Paul, il pouvait ajouter que la mort lui paraissait un gain. Regardant comme inutiles les soins qu'on prenait pour soulager sa fièvre, il fit appeler ses amis pour l'aider de leurs prières à ses derniers moments. Le 4 février; jour anniversaire de sa consécration épiscopale, après avoir ratifié son testament, monument précieux de sa Charité et de sa piété, il se fit porter dans la chapelle de Saint Michel pour y bénir son tombeau qu'il avait fait préparer lui-même. Dès ce moment il ne pensa plus aux choses de la terre, et on l'entendait dire à Dieu: « Il me tarde bien de Vous voir et de jouir de Votre Gloire. Mais il sera assez tôt quand il Vous plaira de m'y recevoir, après m'avoir purifié par beaucoup de souffrances. » Cependant la consternation était générale et tous demandaient à Dieu la conservation de leur Pasteur. Touché de leurs larmes, il supplia le Seigneur de se faire Lui-même le Gardien et le Père de ses diocésains, il exhorta encore une fois son peuple à rester fidèle au service de Dieu promettant de lui être « un plus puissant et plus présent protecteur après sa mort qu'il ne l'avait été pendant sa vie ». Après avoir reçu avec une humble dévotion les derniers Sacrements, il bénit une dernière fois les assistants et rendit à Dieu une des plus belles âmes qui soient sorties de Ses mains.

Réflexions

« Les hommes, dit Bossuet, n'ont pas moins de soin d'ensevelir les pensées de la mort que d'enterrer les morts eux-mêmes ». Il ne faut cependant pas oublier qu'elle est inévitable et qu'elle pourrait nous surprendre au moment où nous l'attendons le moins. Richesses, honneurs, plaisirs, familles, amis, il nous faudra tout quitter. Et qu'importe tout cela lorsqu'on jette le corps dans la fosse et que l'âme s'en va paraître devant Dieu? Le Ciel ou l'Enfer, terrible alternative! Allons-nous différer encore notre conversion, la remettre toujours au lendemain? Le temps travaille chaque jour à creuser la fosse, et demain ce sera l'éternité! Il est doux de mourir dans la paix et l'amitié de Dieu; mais une bonne mort est la récompense d'une vie vraiment chrétienne: l'arbre tombera du côté où il penche.

Prière

O Jésus, qui nous donnez cet avis salutaire: « Veillez et priez parce que vous ne savez ni le jour ni l'heure », éloignez de nous, nous Vous en supplions, le malheur irréparable d'une mort qui nous séparerait de Vous à jamais. Ne permettez pas que nous perdions le temps précieux que Votre Bonté nous accorde pour nous sanctifier. Puissions-nous au contraire, par le bon usage que nous en ferons, apaiser Votre Justice et croître chaque jour en vertu, pour préparer et mériter notre bienheureuse éternité. Ainsi soit-il.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Num_riser0026

Neuvième jour

Les reliques et les miracles de Saint Fulcran

Vous ne permettez pas que Votre Saint subisse la corruption. Sans appliquer à Saint Fulcran dans toute sa rigueur cette prophétie que David entend de Jésus-Christ, nous devons remercier Dieu d'avoir préserver de la corruption la chair virginale de son Serviteur. Longtemps, en effet, après sa mort, à l'ouverture de son tombeau, on trouva non seulement ses os recouverts de leur peau, mais la chair ferme et souple, avec le teint même qu'elle pouvait avoir au moment de la mort. Ce saint corps placé alors dans une châsse recouverte de lames d'argent, se conserva dans le même état pendant plusieurs siècles, si bien qu'il était habituel de dire, en parlant d'un homme vivant, qu'il était « en chair et en os comme Saint Fulcran ». Vers 1570, deux médecins de Montpellier, venus visiter l'évêque Claude Brissonnet, ne purent s'empêcher de reconnaître l'action miraculeuse de Dieu en faveur de notre Saint. Or, l'un d'entre eux était protestant, donc nullement suspect. Nous le conserverions encore si la fureur sacrilège des hérétiques ne s'était acharnée sur ces saintes reliques. Trainé le long des rues, attaqué à coups de piques et d'épées, livré aux flammes, attaché à une croix sur le marché, le saint corps fut d'abord miraculeusement soustrait à leur rage impuissante. Il fut enfin mis en pièces à coup de hache dans une boucherie. Dieu permit ainsi que notre Saint obtint, que quelque manière, après sa mort, le martyre qu'il avait ardemment désiré pendant sa vie. Nous possédons encore quelque restes précieux recueillis par la piété des fidèles, et Dieu se plaît à glorifier souvent son Serviteur par les même miracles dont sa vie n'a été qu'une suite continuelles. Le temps qui détruit tout n'a cependant en rien diminué la dévotion millénaire que les foules témoignent à Saint Fulcran. Ce n'est pas sans admiration que l'on voit, de nos jours, comme autrefois, non seulement les habitants de Lodève et des environs, mais ceux des lieux les plus éloignés, se presser aux Fêtes du Saint, baiser respectueusement ses reliques et réclamer sa puissante médiation. Combien de mourants, longtemps oublieux de leurs devoirs, sont réconciliés avec Dieu, grâce à la filiale dévotion qu'ils ont gardée à leur bienheureux Père, dont ils reçoivent en retour la grâce d'une bonne mort!

Réflexions

Notre dévotion à Saint Fulcran ne doit pas se borner à solliciter des grâces matérielles. Commençons par lui demander des faveurs spirituelles; le reste nous sera donné par surcroît. Notre vénération ne doit pas se borner non plus à offrir des cierges en son honneur, ni même à admirer ses vertus. Appliquons-nous plutôt à l'imiter de notre mieux. Cet hommage lui sera plus agréable, et il nous sera plus utile. Nous pourrons alors en toute confiance nous adresser à lui pour recommander nos intérêts, ceux des êtres qui nous sont chers, les besoins de l'Eglise et le Règne de Dieu dans le monde entier, pour lesquels les cœurs véritablement Catholiques ne peuvent rester indifférents.

Prière

Seigneur, qui Vous êtes plu à faire éclater Votre Puissance, soit pendant la vie, soit après la mort de notre Saint Pontife Fulcran, nous Vous remercions de nous avoir donné dans ces vertus des modèles à imiter et une puissante protection dans le Ciel; accordez-nous par ses prières ce que nous ne saurions obtenir par nos pauvres mérites. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire soit au Père

Saint Fulcran priez pour nous (3 fois)

Texte extrait du "Manuel du Romieu à Saint Fulcran", imprimerie de la Charité, Montpellier, 1950

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

27 septembre 2008

Litanies de Saint Vincent de Paul

ICON3

Saint Vincent de Paul

Fondateur de la congrégation de la Mission et des Filles de la Charité

+ en 1660

Fête le 27 septembre

Monsieur Vincent n'oubliera jamais que, quand il était petit, il gardait les porcs dans la campagne landaise. Il en rougissait à l'époque et s'il voulut devenir prêtre, ce fut surtout pour échapper à sa condition paysanne. Plus tard, non seulement il l'assumera, mais il en fera l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. A 19 ans, c'est chose faite, il monte à Paris parce qu'il ne trouve pas d'établissement qui lui convienne. Le petit pâtre devient curé de Clichy un village des environs de Paris, aumônier de la reine Margot, précepteur dans la grande famille des Gondi. Entre temps, il rencontre Bérulle qui lui fait découvrir ce qu'est la grâce sacerdotale et les devoirs qui s'y rattachent. Il appellera cette rencontre "ma conversion". Il renonce à ses bénéfices, couche sur la paille et ne pense plus qu'à Dieu. Dès lors son poste de précepteur des Gondi lui pèse. Il postule pour une paroisse rurale à Châtillon-les-Dombes et c'est là qu'il retrouve la grande misère spirituelle et physique des campagnes françaises. Sa vocation de champion de la charité s'affermit. Rappelé auprès des Gondi, il accepte et enrichit son expérience comme aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est le général. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont Monsieur Vincent a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et avec Sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Plus que l'importance de ses fondations, c'est son humilité, sa douceur qui frappe désormais ses contemporains. Auprès de lui chacun se sent des envies de devenir saint. Il meurt, assis près du feu, en murmurant le secret de sa vie :"Confiance ! Jésus !".

0927st_vincent_de_paul_1_sizedS__20Vincent_20de_20Paul_201Saint_Vincent_de_PaulSt__20Vincent_20de_20PaulSt_VicnentSVP1St_Vincent

Vincent_20de_20Paul

VincentandLouise

Litanies de Saint Vincent de Paul

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, écoutez-nous

Jésus-Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous


Sainte Marie, priez pour nous

Saint Vincent de Paul, priez pour nous

Saint Vincent, qui, dès l’âge le plus tendre, avez fait paraître la sagesse de l’âge le plus mûr, priez pour nous

Saint Vincent, qui, de simple berger, êtes devenu chef et pasteur du peuple de Dieu, priez pour nous

Saint Vincent, qui, dans votre captivité, avez conservé une parfaite liberté, priez pour nous

Saint Vincent, le juste, qui vit de la Foi, priez pour nous

Saint Vincent, toujours appuyé sur l’ancre ferme de l’espérance chrétienne, priez pour nous

Saint Vincent, toujours embrasé du feu de la charité, priez pour nous

Saint Vincent, l’homme véritablement simple, droit et craignant Dieu, priez pour nous

Saint Vincent, le disciple de Jésus-Christ, toujours doux et humble de cœur, priez pour nous

Saint Vincent, parfaitement mortifié de corps et d’esprit, priez pour nous

Saint Vincent, toujours animé de l’esprit de Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Vincent, le généreux zélateur de la gloire de Dieu, priez pour nous

Saint Vincent, toujours brûlant du zèle du salut des âmes, priez pour nous

Saint Vincent, l’ennemi déclaré et le censeur perpétuel du monde et de ses maximes, priez pour nous

Saint Vincent qui, dans la pauvreté chrétienne, avez trouvé le riche trésor de l’Évangile, priez pour nous

Saint Vincent, comparable aux anges et pureté, priez pour nous

Saint Vincent, toujours fidèle à l’obéissance et toujours victorieux par elle, priez pour nous

Saint Vincent, dès vos premières années constamment appliqué aux travaux de la charité, priez pour nous

Saint Vincent, toujours éloigné de l’apparence même du mal, priez pour nous

Saint Vincent, qui avez toujours aspiré à la pratique de la plus parfaite vertu, priez pour nous

Saint Vincent, qui comme un rocher êtes toujours demeuré inébranlable au milieu de la mer orageuse du monde, priez pour nous

Saint Vincent, qui, comme le soleil constant dans sa course, avez toujours marché dans les sentiers de la vraie sagesse, priez pour nous

Saint Vincent, toujours inébranlable dans l’adversité, priez pour nous

Saint Vincent, toujours aussi patient à souffrir qu’indulgent à pardonner, priez pour nous

Saint Vincent, enfant toujours docile de l’Église Romaine, priez pour nous

Saint Vincent, qui, jusqu’à la mort, avez été inviolablement attaché à la chaire de saint Pierre, priez pour nous

Saint Vincent, qui avez toujours eu en horreur les nouveautés profanes et les expressions artificieuses de l’erreur, priez pour nous

Saint Vincent, destiné par la Providence à annoncer l’Évangile aux pauvres, priez pour nous

Saint Vincent, le tendre père des ecclésiastiques, priez pour nous

Saint Vincent, le sage fondateur de la Congrégation de la Mission, priez pour nous

Saint Vincent, le prudent instituteur de la compagnie des Filles de la Charité, priez pour nous

Saint Vincent, qui avez formé vos enfants à toutes sortes de bonnes œuvres, priez pour nous

Saint Vincent, toujours prompt à subvenir à toutes les nécessités des pauvres, priez pour nous

Saint Vincent, également appliqué à la prière et au ministère de la Parole, priez pour nous

Saint Vincent, le parfait imitateur de la Vie de Jésus-Christ, priez pour nous

Saint Vincent, qui jusqu’à la fin avez été fidèle à Dieu, priez pour nous

Saint Vincent, dont la mort a été précieuse devant le Seigneur, priez pour nous

Saint Vincent, heureux maintenant par la possession éternelle de la Vérité et de la Charité, priez pour nous

Saint Vincent, afin que nous, vos fidèles enfants, nous marchions sur les traces de notre bienheureux père, priez pour nous


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous Seigneur

V. Le Seigneur a conduit le Juste par les voies de la droiture et de l’équité.

R/. Et il l’a fait arriver au Royaume de Dieu.


Prions


Ô Dieu, qui pour procurer le salut et le soulagement des pauvres et le maintien de la discipline dans le clergé, avez formé, par votre bienheureux serviteur Vincent de Paul, une nouvelle famille dans votre Église, faites, nous vous en prions, qu’animés du même esprit, nous aimions ce qu’il a aimé et pratiquions ce qu’il a pratiqué. Nous vous le demandons par Jésus-Christ, Notre Seigneur. Amen !

sv_Vincent_de_Paulsv_Vincent_de_Paul_2_g

Oraison liturgique de la fête de Saint Vincent de Paul

Seigneur, Tu as donné à Saint Vincent de Paul toutes les qualités d'un apôtre pour secourir les pauvres et former les Prêtres; accorde-nous une pareille ardeur pour aimer ce qu'il a aimé et pratiquer ce qu'il a enseigné. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

St__Vincent_de_Paulstv01009Bild_115stv01010

Téléchargez le texte des Litanies de Saint Vincent de Paul (pdf) en cliquant ici

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2008/04/07/8670355.html

25 septembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de Lourdes

litany40b_lourdes

Neuvaine à Notre Dame de Lourdes

Dite des 13 Roses de Bénédiction du Ciel

révélée le mercredi 13 Février 2008 à sœur Agnès Mignoni

En ce jour Notre Dame apparaît en me présentant en habit de moniale, d'Ave Maria de l'Enfant-Jésus, un bouquet de roses rouges, et après un beau signe de Croix, d'une main, avec le beau bouquet de l'autre, Elle dit :

« Gloire à notre Dieu Trinité d'Amour éternel, car Me Voici, Je suis Notre Dame Immaculée du Ciel, Me voici devant vous avec Mon bouquet de 13 roses rouge sang, qui symbolisent les 13 bénédictions de Jésus en Croix, Mon Enfant ! †

Je les apporte de tout Mon Cœur de Douce Maman Éternelle, pour vous les offrir, en réponse à Vos prières d'amour si belles, car Je suis si heureuse dés que Vous récitez le chapelet avec votre cœur, Je suis si heureuse quand vous Me dîtes Oui, dans les joies ou les pleurs ! †

Ces 13 bénédictions, mon enfant, sont les 13 grâces essentielles, que Dieu vous obtient par la prière, qui vous unit directement au Ciel, et la première grâce, c'est de vouloir aimer le Bon Dieu avec profond respect, Et en lisant Mes Messages de Paix de prouver au Bon Dieu combien vous L'aimez †

La deuxième rose de bénédiction

pour vous, vous qui recevez mon message du ciel, c'est la grâce de nourrir votre Foi en Dieu, de vous exercer à Croire en la vie éternelle, de bien vouloir Me croire fidèlement sans laisser le doute s'installer en vous longtemps, sans refuser d'admettre que Dieu aime ainsi vous parler par Moi, Votre divine Maman†

La troisième rose de bénédiction,

que Jésus réserve pour vous, mon enfant, c'est de garder confiance dans les épreuves en continuant à prier tout le temps, car Mes Messages d'Amour sont pour vous des anti poisons contre le désespoir, Et contre l'esprit du mal qui vous entraine à vivre dans le péché et le si grand noir ! †

La quatrième rose de bénédiction,

si belle pour vous, mon petit lecteur choisi, c'est la grâce essentielle de vous inonder de ma charité continuelle du Paradis, car en lisant Mon Message d'Amour, votre cœur fond dans le Mien, et sans vous en rendre bien compte, voilà que Je vous tiens la main ! †

La cinquième rose de bénédiction,

qui fait honneur aux 5 plaies de Mon Jésus, c'est la grande grâce de vouloir sauver les âmes et d'aimer prier pour leur Salut, c'est d'aimer entrer dans le secret des confidences du Sacré-Cœur de Mon Fils Divin, et de constamment vouloir ne plus Le quitter ni même en sa Croix de Lui lâcher la main†

La sixième rose de bénédiction,

qui lutte contre Satan dans votre vie avec puissance, c'est par la lecture de Mes Messages de Joie, de vous faire entrer dans Mon Espérance, de vous montrer que le Ciel existe avec tous Mes Anges qui veillent sur vous avec bonté, et que Satan et son armée de démons seront par toutes nos prières, bientôt désarmés†

La septième rose de bénédiction,

c'est de vous offrir d'avancer vers la sainteté, de vous unir à Mon Doux Jésus Miséricordieux, en vous faisant aimer l'humilité, cette humilité qui accepte que Je vienne M'adresser à vous, par ma petite Agnès, en Me servant d'elle comme d'un petit crayon d'amour avec douceur et sagesse ! †

La huitième rose de bénédiction,

C'est de vous faire pénétrer dans mes pensées, de vous apprendre à tout regarder à travers Mes yeux d'Amour de Reine Immaculée, de juger le monde avec Mon Cœur qui est l'indulgence même et le pardon infini, et d'aimer offrir votre vie pour la conversion des pécheurs et pour aller au Paradis ! †

La neuvième rose de bénédiction,

c'est d'aimer faire la Volonté de Dieu le Père, c'est de vous laisser entrainer en mon Arche d'Alliance avec ma petite messagère, pour participer ensemble avec Foi, courage, ferme fidélité d'amour et sainte ferveur, au retour de Jésus sur la terre, dans sa gloire de Christ-Roi puissant Sauveur †

La dixième rose de bénédiction,

c'est d'aimer vous laisser guider par le Saint-Esprit, puisqu'en lisant Mes Messages Maternels en cet instant, vous voilà alors tout uni à Lui, car vous entendez par cette lecture sainte, L'Esprit-Saint qui vous instruit si clairement, puisque Je ne fais rien sans son appui d' Éternel Ange Royal des Cieux, mon enfant !†

La onzième rose de bénédiction,

C'est d'aimer être uni au Sacré-Cœur de Jésus, d'aimer rester en sa divine compagnie, en voulant avec Lui sauver les âmes perdues, grâce à la prière de son Divin Décret d'Amour, au temps passé à aimer votre prochain, sans plus vouloir vous éloigner de mes Paroles, et ayant pour moi le cœur sur la main†

La douzième rose de bénédiction,

c'est d'aimer soutenir mon Église et la sauver, d'être les meilleurs défenseurs de la sainte Messe de Saint Pie V, ma seule préférée, surtout la Sainte Messe des Anges qui honore Dieu avec mes anges du Ciel, dans la plus belle dignité des enfants de Dieu pour la Gloire du Père Éternel ! †

La treizième rose de bénédiction,

c'est la rose merveilleuse que J'ai de vous aimer, de vous dire à chaque ligne de mes messages,combien Je vous aime pour l'éternité, c'est ma manière de pouvoir vous embrasser du Ciel par mes Paroles du Paradis, en me servant de ma petite Agnès messagère pour qu'ensemble nous soyons unis ! †

Ainsi Dieu vous a parlé par ma présence de Douce Reine Immaculée, En vous offrant mes 13 roses rouge sang, par le cœur de Jésus crucifié, Car Dieu trois fois Saint en sa Divine Trinité vous bénit, mon enfant, Croyez en Ma Parole Immaculée qui vous dira la Vérité de Dieu éternellement ! † A bientôt, mon enfant, car Je reviendrai vous parler de nouveau si souvent ! † Parole de Votre Petite Reine Immaculée de l'Univers,Votre Divine Maman ! † Amen ! †


Texte extrait du site www.avemaria-corse.org

Téléchargez le texte de la Neuvaine des 13 roses (pdf) en cliquant ici

24 septembre 2008

L'icône de la Présentation de Marie au Temple

md_presentation

L'icône de la Présentation de Marie au Temple

« Par l’ange dans le Temple la Vierge est nourrie. Il re-viendra bientôt pour la salutation lui portant l’allégresse de l’Annonciation. Au Temple, un vingt et un, Marie fait son entrée » (Matines) À l’instar de la fête de la Nativité, cette fête a pour but de transmettre la foi de l’Église sur l’identité de cette femme bénie entre toutes les femmes. Comme pour la Nativité et la Dormition de la Mère de Dieu, l’événement nous est connu par des écrits apocryphes, en particulier le Protoévangile de Jacques. On nous rapporte que, selon la tradition juive et pour accomplir le vœu prononcé par ses parents, Marie est présentée au Temple à l’âge de trois ans. Le chiffre trois étant ici, selon certains Pères, un rappel de la relation privilégiée de cette enfant avec la Trinité. Elle est accueillie au Temple par le Grand-Prêtre Zacharie, père de Jean le Précurseur, et elle y vivra cloîtrée, consacrant tout son temps à la prière et au service du Temple, nourrie par l’ange Gabriel jusqu’à ses épousailles avec Joseph. On dit aussi qu’elle aurait tissé le voile écarlate séparant le « Saint » du « Saint des Saints » dans le Temple de Jérusalem, ce même voile qui sera déchiré en deux à la mort du Seigneur sur la Croix. Comme on le dit dans le psaume : « Écoute ma fille, vois et prête l’oreille; oublie ton peuple et la maison de ton père… » (Ps 44, 11) Dieu prépare Marie à sa vocation particulière dans la solitude et la contemplation. C’est ainsi que Marie consacra sa virginité à Dieu, malgré la tradition juive qui voyait très mal la femme sans enfant. De plus, ici, c’est cette virginité « qui devient source de joie pour l’humanité » (Vêpres). L’icône proposée ici est inspirée d’une icône anonyme du XVe siècle. Elle fait partie de la collection de la cathédrale de l’Annonciation de Sol’vychegodsk, propriété de la famille Stroganov.

Deux scènes y sont représentées. Dans la scène principale, on voit la jeune Marie, sur l’ambon, accueillie par le Grand-Prêtre. De petite taille pour montrer qu’elle est une enfant, elle est adulte dans ses traits pour montrer sa maturité spirituelle dès sa naissance. Les trois étoiles sont déjà sur son maphorion pour signifier sa virginité perpétuelle.

« L’offrande sans tache, la pure colombe fut offerte pour demeurer dans la maison de Dieu : immaculée, elle était destinée à devenir sa mère » (Matines) Le Christ, qui prendra d’elle notre nature, l’a élevée à lui-même. C’est pourquoi, par anticipation, les vêtements de la Mère de Dieu sont des couleurs inversées du Christ Pantocrator. On la représente toujours avec cette robe bleue azur et ce maphorion pourpre. Elle est le premier temple humain de la divinité, celui qui n’est plus construit de main d’homme avec des pierres.

« Aujourd’hui, le Temple vivant du grand Roi, entre dans le Temple pour se préparer à devenir la demeure divine… la Mère de Dieu, le Temple qui contiendra la divinité, est amenée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit » (Matines). À un disciple qui s’émerveillait de la construction du Temple, Jésus répondit : « Tu vois ces grandes constructions? Il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit » (Mc 13, 2) ; à la femme Samaritaine il dit : « Mais l’heure vient, et nous y sommes, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 23) et à Judas, pendant la Dernière Cène, il dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure » (Jn 14, 23) C’est la Mère de Dieu , en ce jour de sa présentation au Temple, qui est le prélude au grand changement de la présence de Dieu au monde.

« Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu et l’annonce du salut des hommes. Dans le Temple de Dieu, la Vierge se montre à tous et d’avance, elle annonce le Christ. Et nous, nous lui crions à pleine voix : Salut! Accomplissement de l’économie du Créateur » (Tropaire). Zacharie se penche sur elle, la bénit en plaçant la main droite sur son front et l’accueille en lui prenant la main droite. Il est le porte parole de l’allégresse que l’humanité ne peut pas encore nommer. « Dans la chair, elle est offerte à Dieu et Zacharie le Grand-prêtre, plein de joie la reçoit comme demeure de Dieu » (Vêpres).

Le Grand-prêtre est revêtu des ornements sacerdotaux car il s’agit ici d’un acte liturgique, comme les célébrants qui viennent à l’ambon de l’église pour bénir la sainte Entrée dans le rituel byzantin, et il déclare dans son admiration : « Porte du Seigneur, je t’ouvre les portes du Temple; dans l’allégresse tu pourras le parcourir, car je sais et je crois que déjà parmi nous habite la délivrance d’Israël . Le temple très pur du Sauveur est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin » (Kondakion).

Alors celle qui doit être Temple vivant du Christ entre dans le Temple de pierre : « La Sainte, la toute pure, est introduite par le Saint Esprit dans le Saint des Saints où un Ange la nourrira. Elle est vraiment le Temple très saint de notre Dieu qui a sanctifié l’univers par son habitation en elle et a déifié la nature déchue des mortels » (Vêpres). Derrière la Mère de Dieu, une procession s’est formée. Au premier rang, ses parents, saint Joachim et sainte Anne, qui tendent leur main dans un geste d’offrande. Ce geste, Marie le reprend pour montrer qu’elle assume volontairement le don de ses parents. Anne tient dans sa main le rouleau de son vœu d’offrir son enfant au Seigneur.

« La Vierge toute sainte, le Temple qui contiendra Dieu, est offerte au Temple de Dieu… Joachim et Anne, le couple noble de ses parents, dansent de joie car ils ont mis au monde celle qui doit enfanter le Créateur » (Matines). Le cortège des jeunes vierges accompagne celle qui a été choisie par le Roi. « Dans sa robe brodée, on la mène au dedans, vers le roi, et des vierges la suivent » (Ps 44, 13) Ce cortège n’est pas sans rappeler celui des vierges sages qui attendent l’époux dans la parabole de l’Évangile (Mt 25, 1-13).

« Anne dans l’allégresse conduit au Temple de Dieu l’Innocente, la toujours vierge, comblée de grâce par la grâce divine. Elle a convoqué, pour lui faire cortège, les jeunes filles porteuses de flambeaux : Va, ma fille, lui dit-elle, à celui qui t’a donnée à moi, sois une offrande, un encens au parfum agréable » (Matines). La scène secondaire est incorporée dans les constructions d’arrière plan. On y voit les deux Temples : celui de Jérusalem, à gauche, sur lequel est suspendu le voile du Royaume tissé par le Père. Au centre l’arbre de la « connaissance du bien et du mal » auquel le voile est noué. Le péché d’Adam a voilé notre connaissance de Dieu et le monde attend l’Incarnation pour son salut et pour la Révélation parfaite de Dieu dans son Messie. Certes le peuple juif reconnaît le Dieu unique mais il faut attendre le Christ pour dévoiler le mystère trinitaire.

Le temple de droite, dont la toiture suggère cette foi en la Trinité, c’est l’Église ; il abrite la jeune Marie, nourrie par l’ange Gabriel. Elle est déjà « Signe de l’Église » et elle nous enseigne que le nouveau Temple n’est pas présence de Dieu dans la pierre mais désormais dans le « Corps du Christ ». La nourriture apportée par l’ange préfigure le pain spirituel, l’Eucharistie, qui sera nourriture pour les fidèles et qui nous permettra de faire mémoire du Christ jusqu’à son retour. « Ô Vierge, après avoir été nourrie de pain céleste, dans le Temple du Seigneur, tu as mis au monde le Verbe, le pain céleste de la Vie. Temple choisi sans tache, tu as été élue par l’Esprit pour devenir l’Épouse de Dieu le Père » (Matines).

Marie est assise au sommet de l’escalier comme au sommet de l’échelle spirituelle. Sa vocation de Mère de Dieu la place au dessus même des anges. « Fruit illustre d’une promesse sainte, la Mère de Dieu est montrée au monde vraiment élevée au-dessus de toute la création » (Matines). La Présentation de Marie nous montre la terre maintenant prête à donner naissance au Sauveur. « Le Sans-commencement se donnera un commencement, l’Éternel sera uni au mortel dans la chair pour nous recréer, nous qui étions tombés » (Vêpres).

L’Église, en grande pédagogue, place cette fête pendant le Carême de Noël. Dans l’Église orthodoxe, la période du 15 novembre au 25 décembre constitue un temps de jeûne et d’abstinence, qui place les fidèles dans une situation de conversion pour manifester l’attente de la parousie, comme Marie et tous les ancêtres du Seigneur qui ont attendu la venue du Messie promis. Le thème de la lumière revient souvent aux offices de la fête, comme pour préparer la fête de Noël, fête qui coïncide, rappelons-le, avec le retour de la lumière après le solstice d’hiver : « Dans le Temple saint, tu apparais comme réceptacle de l’inaccessible lumière divine » (Matines). C’est cette acclamation que le prêtre reprend pour entonner le « Magnificat » au lever de chaque jour, à l’office des Matines : « Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la lumière »

05_20L_Entree_20au_20temple_20de_20la_20Mere_20de_20Dieu17thRusPresMary18thCRusPresVirgB1_003Z3enter2copylate15thRusNovgorSchPresMaryPresentation_Mary_Temple_1presentationmary

s3

Tropaire

Aujourd’hui c’est le prélude de la bienveillance de Dieu et déjà s’annonce le salut du genre humain. Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. En son honneur, nous aussi à pleine voix chantons-lui  : Réjouis-toi, ô Vierge en qui se réalise le plan du Créateur.

Kondakion

Le très-saint temple du Sauveur, sa chambre nuptiale de grand prix, la Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, en ce jour est présentée au Temple du Seigneur ; elle y apporte la grâce du Saint Esprit et devant elle les anges de Dieu chantent : Voici le tabernacle des cieux.

Notice et textes sur la Présentation de Marie au Temple,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-967543.html

23 septembre 2008

Le Notre Père commenté par Saint Ambroise de Milan

stambroisemilan_600 Saint Ambroise de Milan

Evêque et Docteur de l'Eglise

+ en 397

Fête le 7 décembre


Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu'il devint gouverneur de la province de Milan. Il découvre alors Jésus-Christ. Il n'est encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il est élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque en peu de temps. Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs (qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens) sont mouvementées. En 390, l'empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l'accès de son église à Milan, exigeant qu'il se soumette d'abord à la pénitence publique de l'Eglise. L'empereur, subjugué, obéit et, après des mois de pénitence, Théodose ne communie plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs. Saint Augustin doit, en partie à saint Ambroise, sa conversion, car il épiait ses sermons en cachette, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur. Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies. Il introduisit dans l'Eglise latine, l'usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd'hui " Aeternae rerum conditor " - " Dieu créateur de toutes choses". Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée.


Un portrait de saint Ambroise de Milan


Celui qui est considéré comme un des plus grands Pères de l'Eglise (339-397) fut initié aux études bibliques par Origène. "Il a transposé dans le contexte culturel latin -a expliqué le Pape- la méditation de l'Ecriture, inaugurant en occident la Lectio Divina, qui inspira sa prédication et son oeuvre, toute orientée sur l'écoute" de la Parole divine. Il enseigna tout d'abord aux catéchumènes "l'art de vivre bien afin d'être bien préparés aux grands mystères christiques". Sa prédication partant "de la lecture des Livres sacrés pour vivre en conformité à la Révélation". "Il est évident -a précisé le Saint-Père- que le témoignage personnel du prédicateur et son exemple pour la communauté conditionnent l'efficacité de sa démarche. C'est pourquoi le mode de vie et la réalité de la Parole vécue sont déterminants". Puis Benoît XVI a rappelé le témoignage de saint Augustin dont la conversion fut le fruit des "belles homélies" d'Ambroise entendues à Milan, mais aussi "du témoignage qu'il donnait et de celui de l'Eglise milanaise qui ne faisaient qu'un en priant et chantant d'une seule voix". L'Evêque d'Hippone raconte également sa surprise de voir Ambroise lire mentalement en privé les Ecritures, "alors qu'à l'époque leur lecture devait être faite à voix haute afin d'en faciliter la compréhension". Dans ce mode de lecture, a souligné le Pape, "où le coeur s'efforce de comprendre la Parole de Dieu, on entrevoit la méthode catéchistique de saint Ambroise. Complètement assimilée, l'Ecriture suggère les contenus à diffuser en vue de la conservation des coeurs... De fait, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie". "Qui éduque dans la foi ne saurait courir le risque de sembler un acteur interprétant un rôle". Le prédicateur doit, "à l'exemple de Jean, appuyer sa tête sur le coeur de son maître, adoptant son mode de pensée, de parler et d'agir". Ambroise de Milan mourut la nuit du Vendredi Saint les bras en croix, "exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. Ce fut là son ultime catéchèse". Sans paroles et dans le silence des gestes il continua de témoigner.

Le Notre Père commenté par Saint Ambroise de Milan

Notre Père qui es aux Cieux

Que signifie aux cieux? Ecoute l’Ecriture qui dit : “Le Seigneur et élevé au-dessus de tous les Cieux”, (Psaume 112,4), et tu trouves partout que le Seigneur est au-dessus des cieux des cieux, comme si les anges n’étaient pas aussi aux cieux, comme si les dominations n’étaient pas aussi aux cieux. Mais aux cieux dont il est dit: “Les cieux racontent la gloire de Dieu”, (Psaume 18,2). Le ciel est là où a cessé la faute, le ciel est là où les crimes sont punis, le ciel est là où il n’y a aucune blessure de la mort. “Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.” Que signifie “soit sanctifié ?” Comme si nous souhaitions que soit sanctifié celui qui a dit: “Soyez saints parce que je suis saint”, (Lévitique 19,2), comme si notre parole pouvait accroître sa sainteté. Non, mais qu’il soit sanctifié en nous, afin que son action sanctifiante puisse parvenir jusqu’à nous.

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive


Comme si le règne de Dieu n’était pas éternel. Jésus dit: “J’y suis né”, (Jean 18,37), et tu dis : “Que ton règne arrive”, comme s’il n’était pas venu. Mais le règne de Dieu est arrivé quand vous avez obtenu la grâce. Car il dit lui-même: “Le règne de Dieu est en vous”, (Luc 17,21).

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien

Je me souviens de ce que je vous ai dit quand j’expliquais les sacrements. Je vous ai dit qu’avant les paroles du Christ, ce qu’on offre s’appelle pain; dès que les paroles du Christ ont été prononcées, on ne l’appelle plus du pain, mais on l’appelle corps. Pourquoi dans l’oraison dominicale qui suit immédiatement dit-il “notre pain”? Il dit pain, mais «epiousios» (en grec), c’est-à-dire substantiel. Ce n’est pas ce pain qui entre dans le corps, mais ce pain de vie éternelle qui réconforte la substance de notre âme. C’est pour cela que le grec l’appelle «epiousios». Le latin a appelé quotidien ce pain que les Grecs appellent “de demain”, parce que les Grecs appellent demain «ten epiousian hemeran». Ainsi donc ce que dit le latin et ce que dit le grec semblent également utiles. Le grec a exprimé les deux sens par un seul mot, le latin a dit quotidien. S’il est quotidien, ce pain, pourquoi attendrais-tu une année pour le recevoir, comme les Grecs ont coutume de faire en Orient ? Reçois chaque jour ce qui doit te profiter chaque jour. Vis de telle manière que tu mérites de le recevoir chaque jour. Celui qui ne mérite pas de le recevoir chaque jour ne mérite pas de le recevoir après une année. Ainsi le saint Job offrait chaque jour un sacrifice pour ses fils, de peur qu’ils n’eussent commis quelque péché dans leur coeur ou en paroles, (Job 1,5). Toi donc, tu entends dire que chaque fois qu’on offre le sacrifice, on représente la mort du Seigneur, la résurrection du Seigneur, l’ascension du Seigneur, ainsi que la rémission des péchés, et tu ne reçois pas chaque jour le pain de vie ? Celui qui a une blessure cherche un remède. C’est une blessure pour nous d’être soumis au péché : le remède céleste, c’est le vénérable sacrement. “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien” Si tu le reçois chaque jour, chaque jour pour toi c’est aujourd’hui. Si le Christ est à toi aujourd’hui, il ressuscite pour toi aujourd’hui. Comment ? “Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré.”, (Psaume 2,7) Aujourd’hui, c’est quand le Christ ressuscite. “Il était hier et il est aujourd’hui”, (Hebreux 13,8), dit l’apôtre Paul. Mais il dit ailleurs “La nuit est passée, le jour est arrivé”, (Romains 13,12). La nuit d’hier est passée, aujourd’hui le jour est arrivé.

Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs

Qu’est la dette, sinon le péché ? Si tu n’avais pas accepté d’argent d’un prêteur étranger, tu ne serais pas dans la gêne, et c’est pour cela qu’on t’attribue le péché. Tu as possédé l’argent avec lequel tu devais naître riche. Tu étais riche, fait l’image et la ressemblance de Dieu, (Genèse 1,26-27). Tu as perdu ce que tu possédais, c’est-à-dire, l’humilité, quand tu désires te venger de l’arrogance, tu as perdu ton argent, tu t’es fait nu comme Adam, tu as accepté du diable une dette qui n’était pas nécessaire. Et par là, toi qui étais libre dans le Christ, tu t’es fait le débiteur du diable. L’ennemi tenait ta garantie, mais le Seigneur l’a crucifiée et l’a effacée par son sang, (Colossiens 2,14-15). Il a supprimé ta dette, il t’a rendu la liberté. C’est donc avec raison qu’il dit: “Et remets nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs”. Fais attention à ce que tu dis: “Remets-moi comme moi je leur remets.” Si tu remets, tu fais un juste accord pour qu’on te remette. Si tu ne remets pas, comment l’engages-tu à te remettre ?

Et ne nous laisse pas induire en tentation mais délivre-nous du mal

Fais attention à ce qu’il dit: “Et ne nous laisse pas induire en tentation à laquelle nous ne pouvons pas résister.” Il ne dit pas: “Ne nous induis pas en tentation” mais comme un athlète il veut une épreuve telle que l’humanité puisse la supporter et que chacun soit délivré du mal, c’est-à-dire, de l’ennemi, du péché. Mais le Seigneur, qui a ôté votre péché et pardonné vos fautes, est capable de vous protéger et de vous garder contre les ruses du diable qui vous combat, afin que l’ennemi, qui d’habitude engendre la faute, ne vous surprenne pas. Mais qui se confie à Dieu rie craint pas le diable. Car si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? C’est donc à lui qu’appartiennent la louange et la gloire depuis toujours, maintenant et à jamais et dans les siècles des siècles. Amen.

23 septembre 2008

Neuvaine au Bienheureux Charles d'Autriche

91648AH

Le Bienheureux Charles d'Autriche

1887-1922

Fête le 21 octobre

Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naquit le 17 août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François Joseph I était son grand-oncle. Charles reçut une éducation catholique approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la "Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples", qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Eglise. Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour l'Eucharistie et pour le Coeur de Jésus. Il prit toutes les décisions importantes de sa vie en priant. Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées par la naissance de 8 enfants. Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint empereur d'Autriche. Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le Christ:  dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts de Benoît XV en faveur de la paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter le déclenchement d'une guerre civile. Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère. Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas. Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples. Charles endura ses souffrances sans se plaindre et pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le 1 avril 1922, le regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie:  "Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite".

Neuvaine pour demander l'intercession et la canonisation du Bienheureux Charles, empereur d'Autriche

Préface


J’ai la grande joie, en ma qualité de président de la Ligue de prière de l’empereur Charles, de présenter cette neuvaine à tous les hommes de bonne volonté. La spiritualité du Bienheureux empereur Charles d’Autriche sera désormais au service du plus grand nombre, qui le priant et imitant son exemple, pourront obtenir les bénédictions demandées. Puissent être ainsi accomplies les paroles du psaume selon lequel les Justes seront pour toujours dans nos mémoires (Ps 111,6). Et aujourd’hui – 76 après sa mort prématurée en exil –, la rectitude de sa personnalité est plus d’actualité que jamais, spécialement dans une Europe unie, témoignage crédible de ce qu’un chef d’état peut, et doit, suivre les préceptes d’une conscience droite dans l’accomplissement de ses devoirs, même si cela exige des sacrifices personnels. Puisse le Serviteur de Dieu Charles 1er d'Autriche être la promesse de la bénédiction d’une Europe unie qui ne peut exister qu’à travers la foi.

St-Pölten, le 7 août 1998
+Kurt Krenn


Imprimatur sur le texte allemand 6 septembre 1998

Monseigneur Kurt Krenn, évêque de St-Pölten

Prière pour la canonisation du Bienheureux Charles, empereur d'Autriche

À réciter au début de chaque prière de la neuvaine

Père céleste, en la personne du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche, Vous avez donné à Votre Église et au peuple de Dieu l’exemple d’une vie de discernement et de spiritualité sur un chemin de courage convaincant. Ses actions publiques comme empereur et roi, ses actions personnelles comme chef de famille, étaient fermement assises sur les enseignements de la foi catholique. Son amour pour l’Eucharistie crût dans le temps des épreuves et l’aida à s’unir au Sacrifice du Christ dans le sacrifice de sa propre vie pour ses peuples. L’empereur Charles honora la Mère de Dieu et aima prier le Rosaire tout au long de sa vie. Qu’il nous fortifie par son intercession quand le découragement, la pusillanimité, la solitude, l’amertume et la dépression nous troublent. Permettez-nous de suivre l’exemple de votre fidèle serviteur, et de servir sans égoïsme nos frères et nos sœurs suivant Votre volonté. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention). Accordez au Bienheureux Charles d’Autriche l’honneur de la canonisation, pour la gloire de Votre Nom, celle de la Bienheureuse Vierge Marie et que soit bénie Votre Église. Amen

Prière de conclusion

À réciter après chaque prière de la neuvaine


Dieu notre Père, par l'empereur Charles, Vous nous donnez un exemple à suivre. Dans des conditions extrêmement difficiles, il s'est acquitté de ses lourdes charges sans jamais perdre la foi. Il a toujours suivi Votre Fils, le Roi véritable. Il a mené une vie d'humilité, aimant sincèrement les pauvres et se donnant coeur et âme à la quête de la paix. Même quand sa vie a été en danger, il Vous a fait entièrement confiance, remettant sa vie entre Vos Mains. Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, par l'intercession du Bienheureux Charles, empereur d'Autriche, nous Vous prions de nous accorder sa foi inconditionnelle pour nous soutenir dans les plus difficiles situations, et le courage de toujours suivre l'exemple de Votre Fils unique. Ouvrez notre coeur aux pauvres, renforcez notre détermination en faveur de la paix dans nos familles et entre tous les peuples. Nous Vous le demandons par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

Premier jour

Vénération du Très Saint Sacrement

Le Bienheureux Charles d’Autriche a vécu sous la gloire du Saint Sacrement. Les rayons de la grâce de Sa Splendeur l’attiraient et il aimait se rendre au pied du Tabernacle. Sous la tension du gouvernement ou simplement au début d’une journée ordinaire, il cherchait aide et consolation auprès de Jésus au Tabernacle. Où qu’il ait vécu, il souhaitait avoir une chapelle privée où pouvait être gardé le Saint Sacrement. Sa dévotion à l’Eucharistie se manifestait même en de petits détails, tels que la lumière du sanctuaire qui ne devait jamais s’éteindre. Plusieurs fois par jour, il disait : « Je dois aller voir si la lumière de l’autel est bien allumée ». Quand il disait cela, chacun savait qu’il désirait s’isoler pour s’agenouiller et prier devant le Saint Sacrement. La profondeur de sa prière et de sa méditation était telle qu’il ne remarquait pas ce qui se passait autour de lui. Par exemple, il était si profondément abîmé en prière qu’il ne voyait pas passer l’aumônière pour les offrandes. Afin de ne pas le déranger, l’impératrice Zita lui dit de tenir son offrande dans la main dès le début de la messe afin que, d’un coup de coude, elle puisse faire tomber l’offrande dans l’aumônière au moment voulu. Le frère Maurus Carnot, O.S.B., disait de l’empereur Charles : « À Disentis (Suisse), peu importaient les flocons de neige et les rafales, il était toujours ponctuel à l’église Sainte-Marie où il devait recevoir la Sainte Communion lors des messes que desservait le prince héritier Otto… ». Durant la maladie qui devait l’emporter, il avait le désir ardent de recevoir fréquemment la Sainte Communion. La Sainte Messe était célébrée dans le salon adjacent à sa chambre. Au début, la porte restait entrebâillée afin qu’il puisse suivre les messes, sans attenter à son intimité ni risquer la contagion, mais il demanda bientôt que la porte fût pleinement ouverte, disant : « Je veux voir l’autel ! ». Il était si respectueux de l’Eucharistie qu’il avait décidé de la refuser, car sa toux constante risquait de profaner l’Hostie. D’une façon tout à fait remarquable, en fait, durant les saints rites, sa toux arrêtait complètement et il pouvait prendre la communion. C'est comme s'il s'était senti appelé par Notre Seigneur à prendre la communion. Quand il demanda, une fois, à l’impératrice de dire au prêtre qu’il désirait communier, elle lui répondit que cela n’était pas possible car la comtesse Mensdorff devait communier et qu’il n’y avait qu’une seule hostie consacrée. L’empereur Charles insista, et l’impératrice alla vers le prêtre et vit qu’il avait dû entendre une voix intérieure, lui aussi, car il avait consacré une hostie de plus pour l’empereur. L’empereur Charles mourut comme il a vécu. Il fut durant sa vie uni à Jésus-Eucharistie et le Saint Sacrement était le centre de sa vie quand il mourut. Une demi-heure avant de mourir, il désira recevoir la Sainte Communion. Bien que son visage fût pâle et marqué par sa lutte, longue et fatigante, durant sa maladie, il irradia de joie quand il reçut l’Eucharistie. Ce rayonnement resta sur son visage au-delà de la mort. Lors de ses derniers instants, le père Zsamböki tint le Saint Sacrement devant ses yeux et en présence de l’Eucharistie, il prononça ses derniers mots : « Que Ta volonté s’accomplisse, Jésus, Jésus, viens ! ». Et, dans son dernier soupir, il murmura : « Jésus ! ». Il est maintenant entré dans la Lumière éternelle, que symbolise la lampe du sanctuaire devant laquelle il est tant resté dans sa chapelle.


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, suivant l’exemple merveilleux du Bienheureux empereur Charles, je viendrai fréquemment Vous voir au tabernacle et Vous recevrai avec joie, dans le désir du Très Saint Sacrement de l’Eucharistie. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père


Deuxième jour

Un empereur voué au Sacré Coeur de Jésus

« Jésus, doux et humble de cœur, formez nos cœurs à être comme Votre cœur. » Le 2 octobre 1918, le Bienheureux Charles se consacra et consacra sa famille au Sacré Cœur de Jésus. Par sa souffrance d’être mal jugé, calomnié et persécuté, par sa volonté de sacrifier sa vie pour ses peuples, par son exil, et par sa peine et sa maladie fatale, l’empereur Charles permit à son cœur d’être uni au Cœur Sacré de Jésus. Même en exil et dans la maladie, l’empereur prit à cœur et avec sérieux ses devoirs de monarque et de père. L’impératrice Zita, comme il était malade, lui lisait les journaux, mais elle sentait que les articles le travaillaient et le contrariaient. Elle l’incita à ne pas lui demander de les lui lire parce que cela n’était pas bon pour sa santé. Or, l’empereur Charles répliqua : « C’est mon devoir d’être informé, non mon plaisir. S’il-te-plaît, lis ! » Sa dévotion au Sacré Cœur de Jésus donnait de la force à l’empereur durant sa dernière et douloureuse maladie. Sur son lit de mort, il dit à la comtesse Mensdorff : « C’est si bon d’avoir foi dans le Sacré Cœur de Jésus. Sans cela, l’épreuve serait trop difficile à supporter. » Le Bienheureux Charles garda une image du Sacré Cœur sous son oreiller et jusque dans sa maladie fatale. Une fois, l’impératrice Zita voulut qu’il pût prendre le repos dont il avait tellement besoin ; elle prit l’image de dessous l’oreiller et la mit devant les yeux de l’empereur. Elle dit qu’il était absolument nécessaire qu’il dormît et qu’il devrait le demander au Seigneur. Il fixa l’image et rapidement, avec ferveur, dit : « Mon très cher Sauveur, donnez-moi le sommeil. » Il fut alors capable de s’endormir et se reposa pendant trois heures.

Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, suivant l’exemple merveilleux du Bienheureux empereur Charles, je veux consacrer ma vie à Votre Très Sacré Cœur. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Troisième jour

Une vie de sacrifice

« Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Avant même d’arriver en exil à Madère, sa vie était de celles qui se sacrifient aux autres. Il a perdu sa patrie, son empire et son trône. Ses propres peuples ont confisqué son argent et ses biens personnels. Sans argent, sans amis, incapable de gagner sa vie, il avait une femme et sept enfants à charge, plus un huitième à naître. Il a été obligé de vivre sous le contrôle d’étrangers sur une île lointaine dans une demeure humide, inhabitable. Et malgré ces tribulations, il était encore, héroïquement, prêt à se sacrifier pour les autres. Le dernier sacrifice qu’il lui restait à faire était celui de sa vie. Il fut convaincu, à travers ses prières, que Dieu exigeait de lui l’ultime sacrifice pour le salut de ses peuples. Tout au long de sa vie, durant ses difficultés, l’empereur reçut la communion autant que possible. Même à la fin de sa vie, il maintint cette habitude, et avec l’hostie sur la patène, qui devient le Saint Sacrifice de l’Agneau de Dieu, il s'offrit lui-même, complètement, à la volonté du Père pour le salut de ses peuples. L’église favorite de l’empereur à Madère était Nossa Senhora do Monte, qui pouvait être vue à des kilomètres à la ronde. Il parlait, une fois, avec sa femme, alors que l’église était en vue. Il déclara que Dieu lui demandait de donner sa vie pour le bien de ses peuples. Étonnée, l’impératrice resta sans voix, et avec une grande résolution dans les yeux, l’empereur regarda l’église et dit : « Je le ferai ! ». Peu après, Dieu exauça son vœu quand il tomba soudainement malade et mourut d'une mort précoce. Les paroles prophétiques du pape Saint Pie X, lors d’une audience, alors que Charles n’était qu’un jeune archiduc, s’accomplissaient : « Je bénis l’archiduc Charles qui sera le futur empereur d’Autriche et qui aidera à mener ses peuples (et ses territoires) vers de grands honneurs et de grandes bénédictions – mais cela ne pourra être qu’après sa mort. »


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, je Vous remercie pour le sacrifice que l’empereur Charles fit de sa vie. Aidez-moi à suivre son exemple désintéressé et à ne pas Vous refuser tout sacrifice que Vous pourriez me demander. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Quatrième jour


Partager la passion du Christ – grandeur dans la souffrance


Bien que l’empereur Charles ait été forcé à l’exil et qu’il ait eu à installer sa famille dans une villa sur les hauteurs de Funchal, il a toujours su garder une attitude positive et gaie. Il disait : « Nous allons mieux que nous le méritons. » Suivant l’exemple du Christ, il prit volontairement sa croix pour le bien de ses peuples. Il offrit sa souffrance au Christ crucifié : son exil, son inquiétude pour le bien-être de sa patrie et de ses peuples ; son inquiétude pour sa famille qui manquait de nourriture, de médicaments et vivait dans une maison humide, à peine meublée, sans chauffage. Comme le Christ souffrit avec patience les moqueries des soldats, avec la couronne d’épines, le manteau de pourpre et le roseau, ainsi fit le Bienheureux Charles face à la dérision de ses ennemis. Il communia à la Passion du Christ par la souffrance qu’il eut à endurer du fait de sa condamnation par ses propres ministres et de son bannissement. Même la trahison de ses plus proches ne lui fut pas épargnée. Et encore, malgré tout, l’empereur Charles pouvait dire : « Je suis reconnaissant à Dieu de tout ce qu’Il m’envoie. » Telles les gouttes de sang du Christ au Mont des Oliviers, l’empereur souffrit de terribles sueurs durant sa maladie. Alors qu’il transpirait de façon terrible, il dit à l’archiduchesse Maria Teresa : « Je vous supplie, Grand-Mère, de m’aider à ne pas transpirer autant. » Elle lui répondit : « Les médecins disent que c’est bon pour toi. » L’empereur Charles répondit : « Je ne crois pas pouvoir le supporter plus longtemps. » L’archiduchesse montra alors le crucifix qu’il avait dans les mains et dit : « …Pour nous, Il a sué le sang ». Les yeux de Charles suivirent le geste de Maria Teresa. Puis, il fixa longuement le crucifix et acquiesça de la tête plusieurs fois. À partir de ce moment-là, le Bienheureux Charles ne parla plus de ses sueurs, bien qu’il eût encore à en souffrir jusqu’à sa mort. Sa maladie empira et, à ses souffrances, s’ajoutèrent des suffocations, des plaies infectieuses aux bras, dues aux nombreuses injections qu’on lui fit, des brûlures au cou et aux épaules causées par les sinapismes et les ventouses. Sa tête devait être soutenue car l’empereur était trop faible pour se tenir droit tout seul. Malgré ses souffrances, il continuait à se préoccuper des autres – surtout de ses enfants – et s'inquiétait d’une éventuelle contagion de sa maladie. Les médecins présents dirent qu’ils n’avaient jamais vu une telle force de caractère. Il avait une maîtrise de soi remarquable et ses facultés mentales étaient intactes malgré la fièvre et les douleurs. Ils remarquèrent une seule fois que l’empereur se trompa en les accueillant en allemand, au lieu du français, habituel entre eux. Le Bienheureux empereur Charles pria constamment jusqu’à la fin. Les médecins, qui l’avaient pris en profonde sympathie, pleurèrent comme des enfants quand ils réalisèrent qu’ils ne pourraient sauver l’empereur, ni même soulager ses souffrances. Avant de mourir, il dit : « Je déclare que la renonciation de novembre est nulle et non avenue car elle a été faite sous la contrainte. Personne ne peut nier, ni effacer, que je suis le roi couronné de Hongrie. » À dix heures du matin, l’empereur dit : « J’ai tant à souffrir afin que mes peuples soient à nouveau réunis. » Ce fut après midi, à 12 h 23, que les souffrances de l’empereur cessèrent pour toujours.


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, l’empereur Charles a humblement suivi votre Chemin de Croix. Aidez-moi à suivre son exemple et, pour l’Amour de Vous, à porter mes croix quotidiennes. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Cinquième jour


« Aimez vos ennemis. »

L’empereur a pratiqué de manière héroïque le commandement « d’aimer son ennemi ». Tout au long de sa vie, et de manière exemplaire, il a pardonné aux autres. L’empereur Charles a gravement souffert des mensonges, des calomnies et de nombreuses épreuves. L’ultime exemple de son pardon aux autres fut donné quand il murmura sur son lit de mort : « Je pardonne à tous mes ennemis, à tous ceux qui m’ont calomnié et à tous ceux qui ont agi contre moi. » Le 5 avril 1925, Rudolf Brougier, ancien aide de camp, écrivit dans ses mémoires sur l’empereur Charles avant son accession au trône en 1916 : « (Il avait) une authentique foi en Dieu, un vrai bon cœur, il était charmant et affable avec une fidélité infatigable à ses devoirs, il avait une aptitude exceptionnelle au commandement. Ses dispositions naturelles à l’humilité et l’absence d’égoïsme avaient été renforcées par sa propre éducation. Il ne se donnait pas d’airs et ne jouait pas pour la galerie. Avec toute sa gaîté naturelle, il a accepté son lourd fardeau, bien qu’il lui ait été vraiment lourd. Le courage de l’archiduc, son absence de peur pour lui-même étaient déjà notoirement connus ; le mépris de sa propre sécurité resta une caractéristique quand il fut empereur, et qu’il conserva jusque dans les pires moments. D’un autre côté, le Bienheureux Charles, se sentait totalement responsable du bien-être de ses subordonnés. Son attitude de charité vraie associée à sa foi profonde a été le grand moteur de ses efforts persistant pour la paix. En 1916, à titre d'héritier présomptif, il considérait déjà comme son but majeur la fin rapide et honorable de la guerre ; du premier jour de son accession au trône, il consacra tous ses efforts à ce but : protéger les peuples de l’empire de plus grands sacrifices et régner comme l’empereur de la paix sur une Autriche régénérée. » Il est difficile de croire qu’un homme avec de telles vertus et un si noble caractère puisse être critiqué avec autant d’acrimonie et calomnié jusqu’à ce que son honneur et son nom soient salis, voire détruits. Non seulement l’empereur eût à souffrir la confiscation de ses biens personnels, mais sa réputation fut entachée par les mensonges et les faussetés. Les Saintes Écritures enseignent que l’on peut mesurer la sainteté à la capacité d’aimer ses ennemis. À la lumière de ce critère, nous pouvons gratifier le Bienheureux Charles d’un haut degré de vertu.

Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, Vous nous enseignez dans le « Notre Père » à pardonner les péchés des autres afin que les nôtres soient aussi pardonnés. Aidez- moi à imiter l’empereur Charles afin que je puisse pardonner toutes les injustices commises contre moi. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Sixième jour

Père dévoué

Une des plus grandes épreuves pour l’empereur Charles a été de se séparer de ses enfants quand l’impératrice Zita et lui ont été envoyés en exil à Madère. Les enfants sont restés en Suisse jusqu’à ce que l’impératrice Zita, avec beaucoup de difficultés, puisse aller les chercher pour les ramener à Madère. Voici le récit de leurs retrouvailles : « Le 2 février (l’empereur Charles) alla à la rencontre de l’impératrice Zita et des enfants – à l’exclusion de l’archiduc Robert (en convalescence après son opération pour une appendicite) – pour les emmener à Funchal, avec l’archiduchesse Marie Teresa. L’empereur se tenait sur la digue. La joie des enfants fut indescriptible. Ils l’accueillirent avec embrassades exubérantes quand il monta à bord. Les larmes coulaient le long des joues de l’empereur quand il porta le petit archiduc Rodolphe, en descendant la passerelle. Ceux qui arrivaient avec les enfants furent effrayés de voir combien leur souverain était fatigué et avait vieilli. Mais il était impossible de voir quelque trace d’amertume sur son visage ou de l’entendre prononcer une parole amère. » Durant sa maladie fatale, l’empereur avait un plaisir considérable à pouvoir entendre depuis son lit les voix des enfants à travers la fenêtre et quand ils pouvaient l’entendre s’il les appelait. Tout au long de sa maladie, il s’est préoccupé des autres et particulièrement de ses enfants, des risques de contagion ou du traumatisme de le voir si malade. De tous les enfants, seul Otto, l'héritier, a été appelé auprès au chevet de son père ; l'empereur voulait que le jeune archiduc voit comment un monarque et un Catholique doit faire face à la mort. Otto sanglota en voyant son père se débatter avec la mort ; sa mère était présente pour le réconforter. L'empereur voulut épargner aux autres enfants les risques de contagion et le traumatisme. Une des dernières prières murmurées peu avant sa mort a été pour tous ses enfants, qu’il a nommés individuellement, les plaçant sous la protection de Dieu. L’archiduchesse Maria Teresa l’entendit. Elle en a fait le récit : « Très cher Sauveur, protégez nos enfants : Otto, Mädi, Robert, Félix, Karl Ludwig, qui après ? » L’impératrice vint à son aide : « Rudolf », et il continua : « Rudolf, Lotti, et plus particulièrement notre petit dernier (l’impératrice attendait Elisabeth qui naquit après la mort de l’empereur). Préservez leur corps et leur âme, qu’ils meurent plutôt que de commettre un péché mortel, Amen ! Que Votre volonté soit faite. Amen. »

Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, je Vous remercie pour l’amour que le Bienheureux empereur Charles a porté à sa famille placée sous Votre volonté et Votre plan divin. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Septième jour

Le souverain

Les témoins oculaires font l’éloge du profond sens du devoir du Bienheureux Charles d’Autriche. Il comprenait la charge impériale comme un devoir sacré qui lui avait été confié et se voyait comme le père de ses peuples. Lors d’une conversation avec le comte Polzer-Hoditz le 28 avril 1917, l’empereur dit : « C’est pourtant simple, chacun doit aider autant qu’il le peut. En tant qu’empereur, je dois montrer le bon exemple. Si chacun devait seulement faire son devoir de chrétien, il n’y aurait pas tant de haine et de misère dans le monde. » Son amour du prochain était exemplaire. Pour soulager le peuple souffrant des misères de la guerre, l’empereur Charles ordonna que les chevaux et les voitures du palais fussent mises à disposition pour porter le charbon à la population de Vienne. Il donna beaucoup aux pauvres sur son argent personnel, et y compris ses vêtements aux nécessiteux. En 1914, au début de la guerre, le futur empereur déclara à la foule qui s’était rassemblée devant le château d’Hetzendorf, en signe de support : « Chacun qui me connaît sait combien j’aime l’Autriche et la Hongrie. Je ne peux rester en arrière en ces heures de nécessité. Chacun connaît aussi le soldat que je suis et sait que je suis prêt à faire face à la guerre. Cependant, comment le peuple peut-il faire si bon accueil à la guerre – même juste – avec une telle joie, je ne peux tout simplement pas comprendre. La guerre est épouvantable. » Le Dr Friedrich Funder a écrit en 1938 à propos de l’empereur Charles : « Il a été le seul chef d’état à rechercher en permanence les voies de la paix… Il le fit de tout son être, avec ses alliés ou ses ennemis. Que se serait-il passé si l’on avait suivi les désirs et les efforts de l’empereur Charles, des millions de vies perdues sur les champs de bataille – et pas seulement autrichiennes – auraient été sauvées, l’épouvantable abaissement du peuple allemand aurait été évité, et l’Europe aurait joui des bienfaits de la paix de nos jours. » L’empereur Charles avait la plus intime conviction que Dieu lui avait confié la couronne. C’est pour cela que le couronnement en Hongrie avait revêtu une grande signification pour lui. Cinquante ans après l’événement, l’impératrice Zita en parlait ainsi : « Ce qui nous a le plus impressionné tous les deux dans toute la cérémonie a été l’émouvant aspect liturgique de l’ensemble – particulièrement le serment de justice et de paix pour tous que l’empereur prononça à l’autel avant l’onction. La promesse sacrée donnée dans la cathédrale était exactement le programme politique qu’il voulait mettre en œuvre. Nous l’avons ressenti tous les deux si forts qu’il n’y a pas eu besoin de paroles entre nous. » (Extrait de Le dernier Habsbourg, Gordon Brook-Shepherd , Flammarion, Paris, 1971) Le rite du couronnement lui-même a été décrit par le Dr Maria Holbacher : « Par le rite sacré, liturgiquement placé « sous la grâce de Dieu » comme sacrement, il devint souverain pénétré de la Grâce Divine par la haute position à laquelle il était appelé, et au nom de laquelle il devait gouverner les peuples confiés à lui, dans la paix et la prospérité, et pour leur sauvegarde. La cérémonie du couronnement prend place avant la Sainte Messe et revêt le caractère d’une profession solennelle, ordination des prêtres, bénédiction d’abbés et consécration d’évêques, durant laquelle le candidat gît face contre terre devant l’autel pendant la litanie des Saints. Le primat de Hongrie, l’archevêque d’Esztergom, présida au rite du couronnement et célébra la messe. Après une longue prière, le candidat, cette fois debout, reçoit l’onction du Saint-Chrême puis les insignes de la royauté, couronne, sceptre, orbe et manteau, pendant que sont citées, une à une, ses obligations sacrées. Ceci afin que le candidat comprenne clairement que les modèles et les attentes de ses obligations éthiques et devoirs moraux sont tels que le pouvoir de l’homme ne peut rien sans l’aide de Dieu. » La fidélité du Bienheureux Charles à son onction sacrée est évidente. Il choisit d’être méjugé, calomnié, banni et réduit à la plus totale pauvreté plutôt que de manquer à son serment du couronnement. Sa conviction personnelle était qu’il ne pouvait abdiquer parce qu’il avait reçu la couronne de manière irrévocable des mains de Dieu, par les représentants de l’Église. Le frère Maurus Carnot, O.S.B., qui exerçait sa fonction pastorale auprès de l’empereur Charles pendan l'exile en Suisse, l’entendit dire avec conviction : « Mais je ne renonceraijamais au serment de mon couronnement. La couronne de saint Étienne est sacrée pour moi. Vous pouvez me prendre la vie, mais jamais, jamais, jamais me faire renoncer à mon serment et à ma couronne sacrée. » L’impératrice Zita suivit l’exemple de son mari tout au long de sa vie, et resta inébranlable dans son refus d’abdiquer.


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, je Vous remercie pour la fidélité de l’empereur Charles à son serment. Aidez- moi à accomplir fidèlement mes responsabilités. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

Huitième jour

Suivre avec fidélité la volonté de Dieu

L’empereur Charles chercha la volonté de Dieu dans tout ce qu’il fit. C’était pour lui le principe le plus important de sa vie et de tous ses actes. Des témoins oculaires parlent aussi de son amour de la chasteté et de son refus absolu de tolérer toute grossièreté de langage en sa présence. Sur son lit de mort, il dit à l’impératrice Zita : « Être en colère ? Me plaindre ? Quand tu connais la volonté de Dieu, tout est bien. » Un moment après : « Je veux être très clair avec toi, en ce qui me concerne : tous mes efforts ont toujours été de clairement reconnaître la volonté de Dieu en tout et de la suivre le plus possible. » Quelques instants après, il répéta : « Il ne faut pas nous plaindre. » La phrase « Que Ta Volonté soit faite ! » était le principe directeur de la vie du Bienheureux Charles et celle qu’il répéta peu avant de remettre son âme entre les mains de son Créateur. Avec le Christ, l’empereur Charles pouvait dire : « Ma nourriture est d’accomplir la Volonté de Celui qui m’a envoyé ». Il reçut la mission de guider ses peuples comme régent de Dieu et comme tel ce noble monarque se subordonna et se donna à cet humble service. Il était prêt pour le Ciel et ce fut pour cela que le Seigneur put le rappeler à Lui. Les autres passaient avant lui, il venait toujours en dernier. L’empereur Charles était ainsi un bon exemple d’un homme dévoué à Marie qui nous donna son « Fiat » et dit : « Qu’il m’advienne selon Votre Parole ». Son âme pure reflétait le « Fiat » de la Mère de Dieu. Même durant sa maladie finale et le délire de la fièvre, il pensait seulement à remplir ses obligations : « Maintenant (il se préoccupait) des enfants de Vienne pour lesquels il essayait d’obtenir du lait, puis d’un soldat tchèque dans un hôpital militaire qui mourait de soif. Il était toujours préoccupé par l’évacuation désordonnée de la Transylvanie après l’invasion roumaine, sujet qui avait été l’occasion de maintes batailles verbales avec le comte Tisza. » L’empereur Charles suivit l’exemple de son Seigneur et Sauveur qui souffrit seul au Mont des Oliviers et qui, au milieu des difficultés, but avec le Christ le Calice de Douleur. Il accepta la Volonté de Son Père au milieu des plus grandes peines – qui dépassaient largement la normale – et à travers tout, le Bienheureux Charles pouvait encore dire : « Je suis reconnaissant à Notre Seigneur si aimant de tout ce qu’Il envoie. »


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, je Vous remercie pour le « Fiat » de l’empereur Charles dans tous les moments de sa vie. Aidez- moi à reconnaître Votre volonté dans ma vie et à la suivre. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père


Neuvième jour

La Bienheureuse Vierge Marie

Le jour de sa mort, l’empereur demanda à sa femme quel jour il était. « Le jour de la Mère de Dieu », répondit l’impératrice. « C’est donc samedi ! », confirma-t-il, heureux. Après sa mort, le corps de l’empereur Charles fut déposé dans l’église mariale de Nossa Senhora do Monte à Madère, où il repose encore. Tout au long de sa vie, le manteau protecteur de Marie enveloppa l’empereur Charles, ce qui peut se voir dans chacun des évènements de sa vie : « le 19 novembre (jour de son arrivée à Madère) était un samedi. Beaucoup des jours importants de sa vie furent des samedis. Il a été confirmé un samedi, atteint sa majorité et se maria un samedi, a été couronné roi de Hongrie un samedi. Ce fut un samedi que le roi rentra chez lui en Hongrie pour sa première tentative de restauration de la monarchie et un samedi, après l’échec de la deuxième tentative de restauration, qu’il refusa, avec les pires conséquences, de renoncer à ses prétentions au trône. Ce fut un samedi fatal que sa famille se transporta dans l’atmosphère brumeuse du Monte, et le dernier jour de la vie de l’empereur, le 1 avril 1922 – quand Dieu rappela dans Sa Maison son fidèle serviteur- était un samedi. » C'est le chapelet en mains que l’empereur Charles mena toutes les batailles de sa vie. De manière exemplaire, il priait fidèlement le chapelet tous les jours. Le chapelet qu’il avait reçu du pape Saint Pie X glissait entre ses doigts lors de ses prières familiales. Le gouvernement pouvait requérir son attention de manière urgente, l’empereur trouvait encore une demi-heure pour prier le rosaire. Fils fidèle de Marie, il honorait sa Mère Céleste en l’imitant. Modestie, humilité, et une nature ouverte, amicale et engageante étaient quelques-unes des vertus qu’il nourrissait en lui. Respect de la Volonté de Dieu, dévouement à une vie de profonde prière et dévotion mariale étaient les principes fondamentaux de sa vie. Comme monarque et père aimant, il permit à son cœur d’être percé par un glaive de douleur, tout comme le cœur de la Bienheureuse Mère de Dieu fut percé au pied de la Croix de son Fils.


Prière

Mon Seigneur et Mon Dieu, je Vous remercie pour l’attention maternelle de Marie dans la vie de l’empereur Charles. Aidez- moi à suivre fidèlement et avec ferveur son exemple et à prier le Rosaire chaque jour. Entendez et accédez à ma demande (formulez ici votre intention) par l’intercession du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche. Amen.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire soit au Père

91648J

Téléchargez le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

Notice biographique sur le Bienheureux Charles d'Autriche,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-966308.html

  Dernière mise à jour de la page: le 26 juillet 2009

22 septembre 2008

Chemin de Croix 02

Chemin de Croix

Icônes peintes par le Père Fulvio Giuliano, pour la chapelle du Séminaire théologique de l'archidiocèse de Gênes, commentaires du Pape Jean Paul II – 2004.

I

Première Station 

Jésus sur le mont des Oliviers

« Il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. » (Lc 22, 40-44)

Le temps annoncé depuis le commencement aux disciples est venu, il ne ressemble à aucune autre période, les contient et les résume toutes.

II

Deuxième station

Jésus trahi par Judas et arrêté

« Aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens. Celui qui le livrait leur avait donné ce signe: Celui que je baiserai, c'est lui; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus, disant: Rabbi! Et il le baisa. Alors ces gens mirent la main sur Jésus, et le saisirent. » (Mc 14, 43-46) 

Juda, un mystère d'iniquité qui nous échappe, mais qui ne peut obscurcir le mystère de la Miséricorde.

Jésus est condamné par le Sanhédrin

« Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l'assemblée, interrogea Jésus, et dit: Ne réponds-tu rien? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi? Jésus garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea de nouveau, et lui dit: Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni? Jésus répondit: Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit: Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble? Tous le condamnèrent comme méritant la mort. » (Mc 14, 60-64)

Le grand prêtre intime à Jésus l'ordre de déclarer devant tous le monde si Il est ou pas le Fils de Dieu. Jésus ne se démonte pas, Il le certifie avec sérieux et gravité.

Quatrième station

Jésus est renié par Pierre

Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. Pierre répondit: Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.” (Lc 22, 59-62) 

Pierre ne se rend pas compte qu'en reniant son Seigneur, il renie aussi sa propre identité.

Cinquième station

Jésus est jugé par Pilate

« Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de relâcher Jésus. Et ils crièrent: Crucifie, crucifie-le! Pilate leur dit pour la troisième fois: Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent: Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait. Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté. » (Luc 23. 20-25)

Dans le silence, Il est abandonné à la volonté du Père, et abandonné à la volonté de ceux qui crient plus fort.

Sixième station

Jésus est flagellé et couronné d'épines

« Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. Les soldats conduisirent Jésus dans l'intérieur de la cour, c'est-à-dire, dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre, et posèrent sur sa tête une couronne d'épines, qu'ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer: Salut, roi des Juifs! » (Mc 15, 15-18)

Visage défiguré de ceux qui l'ont insulté, ne répond pas, battu, Il pardonne, Il s'est fait esclave sans nom, et libère ceux qui sont dans l'esclavage.

Septième station

Jésus est chargé de sa Croix

« Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu ». (Jn 19, 17-18)

Bois accablant d'ignominie, fardeau fatiguant sur les épaules blessées de Jésus. La haine qui t'imprègne, Lui rend le poids plus pénible.

Huitième station

Simon de Cyrène aide Jésus à porter Sa Croix

« Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent: Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait. Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté. Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus ». (Lc 23, 23-26) 

Aider sans poser de questions, sans demander pourquoi: C'est un fardeau trop lourd pour les autres, que mes épaules portent.

Neuvième station

Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

« Il était suivi d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles, et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. » (Lc 23, 27-28)

Il va partager ses souffrances. Une nouvelle lumière illumine leur douleur.

Dixième station

Jésus est crucifié

« Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas. Ils le crucifièrent, et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun aurait. C'était la troisième heure, quand ils le crucifièrent. L'inscription indiquant le sujet de sa condamnation portait ces mots: Le roi des Juifs ». (Mc 15, 23-26)

Battu, tourné en dérision, dénigré, ce prisonnier redonne une dignité à chaque être humains:une grande douleur peut conduire à l'amour.

Onzième station

Jésus promet son Royaume au bon larron

« L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ». (Lc 23, 39-43) 

Celui qui partage les rires de la foule ne reçoit pas de réponse, par contre celui qui reconnait l'Innocence du condamné à mort obtient immédiatement la promesse de la vie éternelle.

Douzième station

Jésus sur la Croix avec Sa Mère et Son disciple

« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui ». (Jn 19, 25-27)

Une nouvelle Communauté naît aux pieds de la Croix: là, une nouvelle promesse de vie naît du lieu de mort.

Treizième station

Jésus meurt sur la Croix

« Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit ». (Jn 19, 28-30)

Le dernier soupir du mourant devient cri de victoire. L'humanité qui était dans le vertige de l'indépendance est de nouveau accueillie par son Père.

Quatorzième station

Jésus est mis au tombeau

« Le soir étant venu, arriva un homme riche d'Arimathie, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna de le remettre. Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du sépulcre, et il s'en alla ». (Mt 27, 57-60)

Sa descente dans le royaume des morts n'est pas la mort, mais elle est la vie. Désormais, en Jésus, chaque mort retrouve la vie.

téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

XIV

XIII

XII

XI

X

IX

VIII

VII

VI

V

IV

III
Troisième station

22 septembre 2008

Chemin de Croix avec Saint François d'Assise

Chemin de Croix avec Saint François d'Assise

20258DS

Première Station

Jésus est condamné à mort

"Voici que nous montons à Jérusalem, et que va s'accomplir tout ce que les prophètes ont écrit du Fils de l'homme. Il sera livré aux Princes des Prêtres, aux scribes et aux anciens; ils le condamneront à mort" (Mc. 10,3) "Pilate livra Jésus aux Juifs, pour qu'il fût crucifié". (Jn 19,16) Bienheureux le serviteur qui supporte, avec autant de patience que s'il se les infligeait lui-même, les avertissements, accusations et réprimandes, qui lui viennent d'autrui. Bienheureux le serviteur qui n'est pas prompt à s'excuser, et supporte humblement qu'on lui asses affront de lui reprocher une faute, même s'il n'en est pas coupable (23e admonition).

Deuxième Station

Jésus est chargé de la croix

"Jésus sortit, portant lui-même sa croix" (Jn 19, 17). " comme une brebis, il est mené à la boucherie". (Is.53,7) Frère Léon, supposons que, mourant de faim, accablés de froid, menacés de la nuit bien proche, nous frappions encore pour qu'on nous ouvre, et que le portier nous jette à terre dans la neige et la boue, et nous frappe tellement qu'il nous couvre de plaies sur tout le corps. Si nous supportons avec joie tous ces maux, injures et coups, pensant que nous devons supporter et porter en toute patience les peines du Christ béni; ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite (Fioretti).

Troisième Station

Jésus tombe pour la première fois

"Jésus partit vers le lieu qui s'appelle le Calvaire, et qu'on nomme en hébreu Golgotha" (Jn19,17) "et, tombé sur ses genoux, il priait" ( Lc 22, 4-12). Tous les frères auront soin de ne jamais se troubler ni s'irriter à cause du péché ou du mauvais exemple d'autrui. Le démon, par le péché d'un seul, cherche à en corrompre beaucoup d'autres. Mais, de leur mieux, ils viendront en aide spirituellement au coupable. Car "ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades" (1 Règle).

Quatrième Station

Jésus rencontre sa mère

"Des femmes qui l'avaient suivi de Galilée, étaient là et, parmi elles, Marie , sa mère" (Mc15, 40). "Votre mère est là, dehors, qui vous cherche" (Mc3, 32). Frère, quand tu vois un pauvre, c'est le miroir du Christ et de sa mère pauvre, qui t'est présenté devant les yeux. Pareillement, dans les malades, considère les infirmités qu'il a lui-même prises sur lui (Legenda Major).

Cinquième Station

Simon aide Jésus à porter la croix

"Comme ils sortaient de la ville, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon. Ils le contraignirent à porter la croix avec Jésus" ( Mt 21, 7, 32). Bienheureux l'homme qui, selon ce que lui permet sa propre faiblesse, soutient son prochain autant qu'il voudrait être soutenu par lui dans un cas analogue (18 Admonition).

Sixième Station

Une femme essuie le visage de Jésus

" Mon visage s'est enflé à force de pleurer. Et mes paupières sont noyées de larmes" (Job 42, 8) Que les frères ne résistent pas au méchant, mais si on les frappe sur une joue, qu'ils tendent l'autre. Qu'ils montrent, par leurs œuvres, l'amour qu'ils se portent entre eux, ainsi que le dit l'apôtre: "N'aimons point de parole et de bouche, mais en action et en vérité" (1 Règle).

Septième Station

Jésus tombe une deuxième fois

"Il m'a environné de ses lances, et il m'a percé les reins sans pitié" (Job 16, 13). "Ma force m'a quitté, et ceux qui en veulent à ma vie, usent de violence" (Ps. 37, 13). " Poussé rudement, j'ai été renversé pour que je tombe, et le Seigneur m'a soutenu" (PS. 117, 13). Seigneur, tu nous a fais à ton image et selon ta ressemblance. Tu nous a placés, dans le paradis. Et nous, par notre faute, nous sommes tombés. (1 Règle).

Huitième Station

Jésus parle aux femmes de Jérusalem

"Une troupe le suivaient et, parmi la foule, des femmes. Celles-ci pleuraient et se lamentaient sur lui" ( Lc 23, 27). Frère, méditant chaque jour sur les exemples d'humilité du Fils de Dieu, j'en retire tant de douceur et de consolation, que, même si je vivais jusqu'à la fin du siècle, il ne me serait nullement nécessaire d'entendre lire ou méditer d'autres écritures que celle-ci :" Mon âme n'a pas voulu être consolée" (Legenda Antique).

Neuvième Station

Jésus tombe pour la troisième fois

Ils arrivèrent au lieu qu'on appelle Golgotha" ( Mt. 37, 33). Et, s'avançant un peu plus loin, il tomba sur la face, priant" (Mt. 26, 39). Serais-tu le plus beau et le plus riche des hommes, et ferais-tu même des miracles, au point de chasser les démons, tout cela se retourne contre toi, tu n'y es pour rien et il n'y a rirn là dont tu puisses tirer gloire. Mais ce dont nous pouvons tirer gloire, c'est de nos faiblesses, c'est notre part quotidienne à la sainte croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ (5e Admonition).

Dixième Station

Jésus est dépouillé de ses vêtements

"Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel, Puis, ils partagèrent ses vêtements, les tirant au sort"(Mt. 27, 34-35). Quand tu vois un pauvre, tu dois considérer celui au nom de qui il vient, le Christ qui a voulu revêtir notre pauvreté et notre faiblesse. La pauvreté et la faiblesse de ce pauvre est comme un miroir sur lequel nous devons observer et considérer avec piété la pauvreté et la faiblesse que Notre seigneur Jésus-Christ a supportées dans son corps pour le salut de l'humanité (Legenda Antique).

Onzième Station

Jésus est cloué à la croix

"Ils pont percé mes mains et mes pieds. Ils ont compté tous mes os" (Ps. 21, 28) "Ils le crucifièrent et, avec lui, deux voleurs, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche" ( Jn 19, 18). O homme, ce ne sont pas les démons qui ont crucifié le Christ; c'est toi qui, avec eux, l'as crucifié et c'est toi qui le crucifies encore en prenant plaisir au vice et au péché (5e Admonition).

Douzième Station

Jésus meurt sur la croix

"Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: tout est accompli. Et, inclinant la tête, il rendit l'esprit "(Jn 19, 30). La volonté du Père fut que son Fils béni et glorieux, qu'il nous a donné et qui est né pour nous, s'offrît lui-même, par son propre Sang, en sacrifice et en victime sur l'autel de la Croix. Non pour lui-même, par qui toutes choses ont été faites mais pour nos péchés. Il nous laisse un exemple afin que nous suivions ses traces (Lettre à tous les fidèles).

Treizième Station

Jésus est descendu de la croix

" Près de la croix de Jésus, se tenaient sa Mère, Marie-Madeleine et le disciple qu'il aimait" (Jn 19, 25). "Joseph d'Arimathie et Nicodème prirent le corps de Jésus, et l'entourèrent de bandelettes avec des aromates, selon la manière d'ensevelir en usage parmi les Juifs" (Jn 19, 40). Sainte Mère de Dieu, douce et belle, prie pour nous le Roi livré à la mort, ton Fils très doux, Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour que, par sa clémence et par la puissance de sa très sainte Incarnation et de sa Mort si cruelle, il nous accorde le pardon de nos péchés (Prières à la Sainte Vierge).

Quatorzième Station

Jésus est déposé dans le tombeau

"Or, il y avait dans le lieu où Jésus avait été crucifié au jardin, et dans ce jardin, un sépulcre neuf. Ce fut donc là qu'ils déposèrent le Sauveur" (Jn 19, 41-42). Nous te rendons grâces parce que, comme tu nous as créés par ton Fils, tu as voulu nous racheter de notre captivité par sa Croix, son Sang et sa Mort. Et nous te rendons grâces parce que ce même Fils reviendra dans la gloire de sa Majesté, pour envoyer les maudits, qui n'ont pas fait pénitence : "Venez, les bénis de mon Père, recevez le Royaume! " Ainsi soit-il! (1e Règle).

Téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

20258EF

20258EE

20258ED

20258EC

20258EB

20258EA

20258DZ

20258DY

20258DX

20258DW

20258DV

20258DU

20258DT

20 septembre 2008

Chemin de la Croix avec Saint Antoine de Padoue

Chemin de la Croix

Extrait des écrits de saint Antoine de Padoue

23400CG

Saint Antoine de Padoue

Frère mineur, docteur de l'Eglise

+ 1231

Fête le 13 juin

Né à Lisbonne, ce contemporain de saint François d'Assise s'appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d'Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d'y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. En 1221, il est à Assise au chapitre de l'Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé "au pied levé" un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l'envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C'est aussi dans cette ville qu'il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l'Italie du Nord. La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C'est là qu'il meurt d'épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Il est "Docteur de l'Eglise", mais la piété populaire préfère en lui l'intercesseur efficace.

Num_riser0005

Première Station Jésus est condamné à mort

Un juge est assis sur un trône, un accusé est à ses pieds. Le juge est un coupable; l'accusé est un innocent. C'est ce Jésus qui seul a pu dire :" Qui me convaincra de péché? C'est le Fils de Dieu, venu en ce monde pour me mériter la vie éternelle. O Jésus, vous serez un jour mon Juge. Accordez-moi de vivre de façon à ne pas encourir votre condamnation.

Num_riser0006

Deuxième Station Jésus est chargé de la croix

La Victime a été trahie par un disciple perfide, condamnée par un juge inique, flagellée, livrée aux bourreaux. La voici chargée de la croix, pour expier le péché et satisfaire à la justice divine. O Jésus, donnez-moi de porter avec amour la croix des épreuves de cette vie, afin d'obtenir de votre miséricorde, pardon pour mes iniquités.

Num_riser0007

Troisième Station Jésus tombe pour la première fois

Jésus succombe sous le poids de la croix, et pourtant il est Dieu. Il veut, par cette chute, me faire comprendre l'énormité de mes fautes. O mon Sauveur, faites-moi la grâce de pleurer mes péchés, et de les expier par la pratique de la pénitence.

Num_riser0008

Quatrième Station Jésus rencontre sa Mère

O Jésus, pourquoi permettre à la Vierge Marie de partager les souffrances de votre Passion ? Vous le voulez, afin qu'elle remplisse auprès de vous sa charge de Mère et auprès des hommes, sa mission de co-rédemptrice . O Jésus, accordez-moi d'être toujours un digne serviteur de votre Mère, un vrai fils de ma mère. Avec elle, je veux vous accompagner sur le chemin du Calvaire; comme elle, je veux compatir à vos douleurs.

Num_riser0009

Cinquième Station Simon aide Jésus à porter la croix

Les bourreaux n'ont pour Jésus aucune compassion; mais, craignant le voir expirer déjà, ils réquisitionnent le Cyrénéen pour porter avec lui la croix. Notre-Seigneur accepte cette aide, pour m'enseigner que tout chrétien doit, lui aussi, porter la croix. O Jésus, dispensez-moi les grâces dont j'ai besoin, pour supporter chrétiennement les souffrances, les épreuves qu’il plaira à Dieu de m'envoyer.

Num_riser0010

Sixième Station Une femme essuie le visage de Jésus

O Jésus, Véronique essuie votre visage souillé de sueur et de poussière. Pour la récompenser, vous imprimez vos traits divins sur son voile. Vous me montrez par là combien vous êtes heureux de voir les pécheurs laver et purifier leur âme par la confession et la contrition. O mon Sauveur, faites que je reçoive toujours le sacrement de pénitence dans de saintes dispositions. Aidez-moi à imprimer votre image dans mon âme, par la méditation de vos souffrances et la pratique des vertus chrétiennes.

Num_riser0011

Septième Station Jésus tombe une deuxième fois

Le Dieu fort et puissant, une deuxième fois, tombe sous le poids de sa croix. Mais, une deuxième fois aussi, il se relève pour poursuivre sa route vers le Golgotha. O Jésus, je reconnais la faiblesse de ma pauvre nature humaine. Enseignez-moi à ne pas me décourager, lorsque je retombe dans le péché. Aidez-moi, par votre grâce, à me relever, pour intensifier mon élan vers la sainteté.

Num_riser0012

Huitième Station Jésus parle aux femmes de Jérusalem

Jésus s'oublie pour demander aux saintes femmes de pleurer, non sur ses souffrances, mais sur leurs péchés. Le Sauveur est toujours disposé à accorder son pardon au repentir vrai, sincère et surnaturel. O Jésus, je viens à vous avec une confiance illimitée en votre miséricorde. J'implore, pour moi et pour les pécheurs, la grâce de la componction, pour un prompt et définitif retour à Dieu.

Num_riser0013

Neuvième Station Jésus tombe pour la troisième fois

Le divin Sauveur, par cette troisième chute, expie les péchés que l'ingratitude fait commettre après nombre de pardons et de retours à Dieu. O Jésus, à ceux que la faiblesse et le découragement retiennent loin de vous, donnez l'humilité, la confiance et la volonté nécessaire pour qu'ils reviennent enfin à la pratique du bien et de la vertu.

Num_riser0014

Dixième Station Jésus est dépouillé de ses vêtements

La chair sacrée de la Victime, meurtrie par la flagellation et collée à sa tunique, est mise en lambeaux par ce dépouillement. Jésus offre à son Père ce supplice, pour expier les satisfactions que je permets si facilement à mes sens immortifiés. O Jésus, donnez-moi, de ne plus céder aux inclinations mauvaises de ma nature déchue, de me dépouiller de moi-même et de mon amour-propre, pour ne plus rechercher ici-bas que votre amour et votre gloire.

Num_riser0015

Onzième Station Jésus est cloué à la croix

Voici, Jésus étendu sur la croix, ses mains et ses pieds y sont cloués par les bourreaux. Et le Christ apparaît, suspendu entre ciel et terre, les bras ouverts, comme pour recevoir sur son cœur les pauvres pécheurs qui viendront s'y réfugier. O Jésus, avec vous, je veux m'attacher à la croix; elle est, dans ma misère, mon unique espérance. Faites qu'elle me procure le pardon, la paix et le salut.

Num_riser0016

Douzième Station Jésus meurt sur la croix

Vous dites, mes amis m'ont abandonné; les soldats m'ont crucifié; les Juifs m'insultent et me blasphèment. Il ne me reste plus qu'à mourir sur cette croix. Jésus, moi aussi, j'ai le désir de mourir et d'être avec vous Je renonce aux maximes du démon, aux plaisirs du monde, aux caprices de mon amour-propre. Bénissez cette résolution, ô mon Sauveur, et faites-moi la grâce, pour y être fidèle, de ne reculer devant aucun sacrifice.

Num_riser0017

Treizième Station Jésus est descendu de la croix

O Marie, j'adore votre Fils déposé dans vos bras. Avec vous, je contemple ses plaies, son côté ouvert, son cœur transpercé. Ah! Je comprends mieux maintenant tout l'amour de Jésus pour les âmes ! Faites, ô sainte Mère, que dans toute ma conduite, je me montre toujours digne de cet amour. Et ramenez à l'amour de Jésus tous ceux que la crainte, la lâcheté, l'indifférence retiennent encore loin de lui.

Num_riser0018

Quatorzième Station Jésus est déposé dans le tombeau

Tout est fini. La froide pierre du tombeau cache la divine Victime. Les disciples se sont retirés. Seule, Marie veille près du sépulcre. Son amour la retient jusqu'au moment de la résurrection et, la première, elle contemplera le corps glorieux de son Fils ressuscité. Par l'état de grâces, mon âme, devient la demeure de Jésus. Je veillerai à écarter ce qui éloignerait l'Hôte Divin. O Marie, vous qui avez gardé le sépulcre de Jésus, protégez-moi sans cesse, afin qu'au jour de la résurrection, je partage votre gloire et celle de votre Fils, Ainsi soit-il.

Téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

Notices sur Saint Antoine de Padoue,

cliquer sur les liens suivants:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-484104.html

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-354922.html

20 septembre 2008

Le serviteur de Dieu Michel Sopocko

Num_riser0031

Le serviteur de Dieu Michel Sopocko

1888-1975

C’est un prêtre selon Mon coeur, ses efforts Me sont agréables (…); par lui, il M’a plu de propager la vénération envers Ma miséricorde...” . “Sa pensée est étroitement unie à Ma pensée, sois donc sans crainte pour ce qui est de Mon œuvre, Je ne le laisserai pas se tromper, et toi, ne fais rien sans son autorisation”.“Voilà l’aide visible pour toi sur la terre. Il t’aidera à accomplir Ma volonté sur la terre”.

(Extraits du Petit journal de Sainte Faustine Kowalska)

Prière pour demander des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu Michel Sopocko


Dieu de Miséricorde, Tu as fait de Ton serviteur, l’abbé Michel Sopocko l’apôtre de Ton infinie Miséricorde et un fils zélé de Marie, Mère de Miséricorde. Fais que par la célébration de Ta Miséricorde et l’éveil de la confiance en Ta bonté du Père je reçoive la grâce de ............ que je Te demande par son intercession, par le Christ notre Seigneur. Amen.


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...


Prière pour la béatification du l’abbé Michel Sopocko


Dieu tout-puissant, Tu désires toujours accueillir avec une bonté paternelle ceux qui s’approchent de Toi avec contrition dans l’espérance de recevoir Ta Miséricorde. Daigne entourer de la gloire des saints de l’Eglise Ton serviteur Michel Sopocko, qui par sa parole, ses actes et le témoignage de sa vie proclamait au monde le mytère de Ton insondable Miséricorde, révélé le plus pleinement dans Ton Fils Jésus-Christ qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. Amen.

Notices biographiques sur le Père Michel Sopocko,

cliquer sur les liens suivants:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-956236.html

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-956238.html

20 septembre 2008

Le Chemin du Jubilé de Lourdes

Num_riser0033

Le Chemin du Jubilé

pour le 150e anniversaire des Apparitions de Lourdes

Un chemin a été proposé à tous les pèlerins pour entrer dans l’esprit du Jubilé. Il comporte quatre étapes : l’église paroissiale de Lourdes, le cachot, la Grotte de Massabielle, l’oratoire de l’hôpital de Lourdes.

Num_riser0027

L’église paroissiale de Lourdes

La construction de l’église paroissiale du Sacré-Cœur date d’après les Apparitions et elle n’a été inaugurée qu’en 1903. C’est alors qu’on a démoli l’ancienne église Saint-Pierre, l’église où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844. L’église du Sacré-Cœur renferme des vestiges de l’histoire de Bernadette : dans la chapelle latérale gauche, les fonts baptismaux, c’est-à-dire la cuve où Bernadette a été baptisée. Dans cette chapelle se trouve aussi une statue provenant de l’ancienne église : elle représente saint Jean-Baptiste. Le reste du mobilier liturgique de l’ancienne église se trouve dans la chapelle du château fort de Lourdes, dans la crypte, le tombeau de Mgr Peyramale, décédé le 8 septembre 1877, curé de Lourdes à l’époque des Apparitions. Les fonts baptismaux sont ornés d’un bas-relief réalisé par Sœur Mercredis Cailleter. De nombreux pèlerins aiment à se recueillir dans cette église que Bernadette n’a pas connue, mais qui est le lieu de rassemblement de la paroisse, c’est-à-dire de la communauté chrétienne de Lourdes à laquelle Bernadette a appartenu. Le baptistère établit un lien concret avec l’ancienne église où Bernadette se rendait si souvent.

Les fonts Baptismaux qui ont servi pour Bernadette ont été conservés dans l'église actuelle. Au mur, on peut voir la reproduction de l'acte de Baptême, endommagé par un incendie. Le retable évoque la vie de Bernadette à Lourdes, en particulier à l'époque des apparitions. Mais le plus important, c'est la cuve baptismale. Avant d'être voyante, Bernadette est une chrétienne. Elle a été déclarée Sainte, parce qu'elle a magnifiquement vécu la Grâce de son Baptême.

Prions

Seigneur, par le Baptême, Tu m'as fait entrer dans Ton Royaume. En Bernadette, ce Baptême a porté des fruits de Sainteté. En cette année du Jubilé des Apparitions, que mon pèlerinage en ce lieu me renouvelle dans la Grâce de mon Baptême.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0028
Le cachot

Dans une des ruelles de la ville haute, rue des Petits Fossés, se trouve une vieille bâtisse triste et grise : l’ancienne prison. Au fond de cette prison, une cellule sombre et humide, de 3,77 m sur 4,40 m, ouvrant sur une cour intérieure par une unique et minuscule fenêtre : le Cachot. Les Soubirous y habiteront à partir de 1856 et y resteront jusqu’à l’automne 1858. François, Louise et leurs 4 enfants s’y entassent dans à peine 16 m². Une unique pièce pour tout faire : dormir, cuisiner, manger, prier. C’est de là que Bernadette partira à la Grotte pour rencontrer 18 fois la Vierge Marie. Rénovée durant l’hiver 1995-1996, on peut découvrir aujourd’hui cette pièce dépouillée de tout meuble. A l’époque de Bernadette : « La chambre était noire et malsaine. Comme meubles, deux pauvres lits, à droite en entrant et une seule petite malle pour mettre le linge ». Ce lieu rappelle que la Vierge a choisi la plus pauvre et la plus ignorante pour révéler à chacun qu’il occupe une place unique dans le cœur de Dieu. Ce paradoxe de Lourdes n’est rien d’autre que le paradoxe de l’Évangile. Le cachot est la propriété des sœurs de la Charité de Nevers et de l’Instruction Chrétienne.

Depuis novembre 1856, la famille Soubirous (les parents et les 4 enfants) habitai dans une seule pièce, celle où se trouve la cheminée. L'endroit était humide et obscur. C'est la misère avec le déshonneur qui l'accompagne. Comme Dieu est allé chercher Marie dans le village inconnu de Nazareth, Marie est allée chercher sa messagère dans ce lieu de grande pauvreté.

Prions

Seigneur, Tu as regardé l'humilité de Ta servante Marie, et Tu L'as choisie pour donner au monde Ton Fils. L'Inconnue de Nazareth est devenue la Mère de Dieu, Notre Dame. Pour rappeler le Message de l'Evangile, dans ce Cachot, Tu as choisi Bernadette, misérable aux yeux du monde. Que cette étape sur le Chemin du Jubilé renouvelle mon regard sur les plus pauvres et me fasse entrer dans l'esprit des Béatitudes.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Vers la Grotte

Porte Saint Michel

Prions

Seigneur Jésus, c'est Toi qui es la Porte. C'est Toi qui nous donne accès au Royaume des Cieux et qui nous ouvres à la Vie éternelle. Prépare-nous à vivre joyeusement le temps de la rencontre avec Marie dans la Grotte où Elle est apparue à Bernadette. Prépare-nous aussi à entendre son appel à la conversion.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0004__2_

Aux Arcades

A Rome, lors des Années Saintes, les pèlerins entrent dans les Basiliques par les Portes Saintes. Les 7 arcades qui mènent à la Grotte en tiennent lieu. Sous chaque arcade a été placée une mosaïque représentant la Vierge à l'Enfant: Marie nous donne Son Fils.

Prions

Marie, Toi qui es notre Mère, apprends-moi à dire comme Toi: « Voici la Servante du Seigneur ». Apprends-moi à chanter comme Toi: « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur », et accompagne-moi maintenant vers la Grotte où coule la Source, signe de la Vie et de la Joie.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

Num_riser0030
La Grotte de Massabielle

Le rocher dans lequel la Grotte est creusée s’appelle Massabielle, ce qui signifie : vieille roche. Dans cette masse de 27 m de haut, la Grotte mesure 3,80 m de hauteur, 9,50 m de profondeur et 9,85 m de largeur. Elle se compose de 3 ouvertures inégales : la plus grande est devenue un lieu de célébration de la messe. Au dessus, un peu à droite, se situe une niche ogivale de 2 m de hauteur.

Cette niche ogivale est l’endroit où la Vierge Marie apparut à Bernadette entre le 11 février et le 16 juillet 1858. La statue, de 1,88 m de hauteur, représente l’Apparition dans l’attitude qu’elle a prise lorsqu’elle a dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». La statue fut installée dans cette niche le 4 avril 1864. Don de 2 Lyonnaises, elle fut réalisée par Joseph Fabisch, professeur à l’école des Beaux Arts de Lyon. Sur le sol, à gauche face à la Grotte, l’emplacement exact où se trouvait Bernadette est matérialisé par une plaque : « Ici priait Bernadette le 11 février 1858 ». Au fond de la Grotte, à gauche de l’autel, on peut voir jaillir la source que Bernadette mit à jour sur les indications de la Vierge, le 25 février 1858. Cette eau est aujourd’hui canalisée vers les fontaines, les piscines et le chemin de l’eau. Derrière l’autel, se trouve une urne où chacun peut déposer ses intentions de prière. Devant l’autel, une plaque rappelle la venue du pape Jean-Paul II, le 15 août 1983 et les 14 et 15 août 2004. Le mercredi 11 février 1858, Bernadette Soubirous entend un bruit comme un coup de vent et aperçoit une lumière. Elle voit une jeune fille, vêtue de blanc, avec une ceinture bleue, une rose jaune sur chaque pied, un chapelet à son bras. La Vierge apparaîtra à 18 reprises à Bernadette. Au moment même des Apparitions, on a compté jusqu’à 10 000 personnes rassemblées à la Grotte. Aujourd’hui, la Grotte est un des lieux les plus fréquentés au monde avec environ 6 millions de pèlerins et visiteurs chaque année. Entre 1858 et 1900, on a fait reculer en 2 fois le lit du Gave sur une longueur de 350 m et une largeur d’environ 28 m. Le canal (qu’avait traversé Bernadette) et le ruisseau de la Merlasse ont été détournés en amont. On a comblé leur ancien lit. Il y a ainsi devant la Grotte un parvis suffisant pour accueillir plusieurs milliers de pèlerins.

Si cela vous est possible, ne vous contentez pas de rester devant la Grotte: traversez-la. Avec ceux qui vous précèdent et ceux qui vous suivent, vous formez une petite communauté de prière, silencieuse. Souvent dans la Bible nous lisons «L'Eternel est mon Rocher ». Si vous voulez offrir un cierge, déposez-le dans le bac situé à côté du grand chandelier.

Nous dirons ensemble la Prière de l'année jubilaire de Lourdes 2008

Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, Tu as fait éclore Marie, la créature parfaite, « l’Immaculée  Conception ». Ici, à Lourdes, Elle a prononcé ce nom et Bernadette l’a répété. L’Immaculée Conception, c’est un cri d’espérance : le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs. Marie, signe précurseur, aurore du salut ! Marie, Toi l’Innocence et le Refuge des pécheurs : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Seigneur Jésus, Tu nous as donné Marie comme Mère. Elle a partagé Ta Passion et Ta Résurrection. Ici, à Lourdes, Elle s’est montrée à Bernadette, attristée de nos péchés mais rayonnante de Ta Lumière. Par Elle, nous Te confions nos joies et nos peines, les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes. Marie, notre Sœur et notre Mère, notre confidente et notre soutien : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Esprit Saint, Tu es Esprit d’amour et d’unité. Ici, à Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé de bâtir une chapelle et de venir en procession. Inspire l’Eglise que le Christ construit sur la Foi de Pierre : rassemble-la dans l’unité. Guide le pèlerinage de l’Eglise : qu’elle soit fidèle et audacieuse ! Marie, Toi qui es comblée de l’Esprit Saint, Tu es l’épouse et la servante. Tu es le Modèle des Chrétiens et le Visage Maternel de l’Eglise : nous Te prions:

Je Te salue Marie, comblée de grâces...

Pour tant de grâces reçues ici, Pour toutes les conversions, tous les pardons, toutes les guérisons, pour les vocations et les promesses que Tu as confirmées ou que Tu as fait naître ici pour la joie du service que Tu nous donnes de goûter, Notre-Dame de Lourdes, nous Te remercions ! Avec tous nos frères et sœurs humains, avec les peuples en mal de paix et de justice, avec les jeunes qui cherchent leur voie, Toi qui T’es montrée toute jeune à la jeune Bernadette, avec les victimes d’un deuil, d’une maladie, d’un handicap, d’un échec, avec ceux qui auraient un motif de désespérer, Notre-Dame de Lourdes, nous Te prions ! Parce que Tu es le Sourire de Dieu, le Reflet de la Lumière du Christ, la Demeure de l’Esprit Saint, parce que Tu as choisi Bernadette dans sa misère, que Tu es l’Etoile du matin, la Porte du Ciel, et la première Créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes, nous T’admirons, nous T’acclamons et avec Toi nous chantons les merveilles de Dieu :

Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est Son Nom ! Son Amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui Le craignent. Déployant la Force de Son bras, Il disperse les superbes. Il Renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, Il Comble de biens l'affamé, Il renvoie les riches les mains vides, Il relève Israël Son serviteur, Il se souvient de Son Amour, de la Promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Num_riser0029
L’oratoire de l’hôpital de Lourdes

A proximité de la gare de Lourdes, un grand bâtiment du XIXe siècle accueille les pèlerins, avec sa façade austère et son double alignement de fenêtres en pierre de taille. A part la chapelle néo-gothique construite plus récemment, cette façade a conservé l’aspect de l’ancien hospice, fondé en 1834 par les sœurs de la charité de Nevers de l’instruction chrétienne. Fidèles à leur vocation, les religieuses remplissaient là leur double mission de soigner les malades, les plus pauvres et d’éduquer les enfants défavorisés. Sept à dix religieuses œuvraient comme infirmières. La communauté avait comme aumônier l’abbé Pomian. Bernadette y vit comme externe dans la classe des « indigentes » de janvier 1858 à juillet 1860 puis comme pensionnaire jusqu’en juillet 1866, date de son départ définitif de Lourdes pour Nevers. C’est à l’hospice que Bernadette fait sa Première communion le 3 juin 1858. Aujourd’hui, l’hospice est devenu l’un des bâtiments du centre hospitalier de Lourdes. Deux pièces, dont l’ancienne chapelle et le grand couloir du rez-de-chaussée, ont été conservées et aident les pèlerins à entrer dans cette période de la vie de Bernadette. De plus, dans l’ancien parloir sont exposés des souvenirs de Bernadette. En 2005, l’Oratoire a été rénové par David Pons. La pièce a été agrandie, un nouveau parquet a été posé, un éclairage discret mettant en valeur la Croix a été installé. L’autel est la pièce maîtresse de cette rénovation. En marbre bleu, il supporte un épais plateau de verre soufflé. Les quatre coins sont marqués d’une croix argentée, au centre une croix dorée, sertie, elle aussi dans le verre, renferme les reliques. Peintre et sculpteur d’art sacré, David Pons réalise l’aménagement liturgique des lieux de culte moderne ou historique. Il emploie ses connaissances académiques, développées durant cinq ans au Vatican, dans les domaines religieux épousant la peinture à l’huile, les fresques (a fresco), les autels, tabernacles ou sculptures suivant l’objet de la commande. Le Chemin du Jubilé commence par le baptême et s’achève par l’eucharistie. Il met aussi en exergue plusieurs dimensions de la vie chrétienne : les sacrements (baptême et eucharistie), la prière (Grotte), l’attention aux pauvres (cachot et hospice).

Avant même les Apparitions, les Sœurs de la Charité de Nevers tenaient à Lourdes un hospice et une école pour filles. Depuis janvier 1858, Bernadette fréquentait l'école des Sœurs. C'est là qu'elle a préparé sa Première Communion. La célébration a eu lieu le 3 juin 1858. C'est là aussi qu'elle a appris à servir les malades et les plus pauvres. Le Chemin du Jubilé a commencé par le Baptême et s'achève par l'Eucharistie et le service: c'est le chemin de la vie Chrétienne. Le Christ est présent dans le Sacrement de l'Autel et dans le frère, le prochain: « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait. » Vous entrez par la Chapelle qui a été construite après le départ de Bernadette. Vous pouvez vous y recueillir, mais le vrai lieu de pèlerinage, c'est l'oratoire qui a été réaménagé récemment.

Prions

Ravive en moi, Seigneur, l'amour de l'Eucharistie et mon engagement au service de tous ceux qui se trouvent dans le besoin. Que Bernadette prie pour moi, elle qui a uni, en sa vie, l'Eucharistie et le service, elle qui est aujourd'hui dans le Lumière, près de Toi.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père...

20 septembre 2008

1000e message!

Ceci est le milième message de ce blog!

19 septembre 2008

Le Serviteur de Dieu Bartholomé de Las Casas

19_20__20Lentz_20__20Bartolome_20De_20Las_20Casas_20adj_20smaller

Le Serviteur de Dieu Bartholomé de Las Casas

1484-1566

Prière pour la Canonisation de Bartholomée de Las Casas

Dieu, Créateur et Sauveur, Tu es le Père de toute l’humanité. En Ta sagesse Tu as voulu que tous les hommes soient égaux devant Ton amour et que chacun puisse répondre en toute liberté à Ton appel. Tu as envoyé Ton Fils bien-aimé, le prince de la paix, pour nous sauver en accomplissant toute justice. Tu conduis Ton peuple par Ton Esprit Saint pour que l’évangile de la vie soit annoncé jusqu’aux limites du monde. À l’enseignement de Bartolomé de Las Casas, apprends à Ton Église à évangéliser le monde uniquement par la douceur. À son exemple, donne à tous ceux qui se réclament du Christ, le courage prophétique de refuser la tentation de la violence et de la domination. À sa prière et à son intercession, fais de tous les baptisés des envoyés vivant de l’Évangile qu’ils annoncent sur les chemins de la justice et de la paix. Nous Te le demandons par Jésus Christ notre Seigneur et notre frère qui vit avec Toi dans le feu de l’Esprit Saint pour les siècles des siècles.

Notice sur Bartholomé de Las Casas,

cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-960939.html

19 septembre 2008

Le Rosaire avec la Bienheureuse Agnès de Langeac

90809B

Bienheureuse Agnès de Jésus de Langeac

Prieure du Monastère des Dominicaines de Langeac

1602-1634

Fête le 19 octobre


Agnès Galand est née au Puy-en-Velay, le 18 novembre 1602, dans une famille de modestes artisans, pauvre de biens matériels mais riche d'une foi profonde et d'une pratique religieuse exemplaire. Agnès fut donc élevée dans une piété simple, sans affectation, qui impliquait un véritable engagement du coeur et de la volonté. Dès sa plus tendre enfance, elle aimait à passer de longs moments dans les églises du Puy, pour y adorer le Très Saint Sacrement ou pour se recueillir auprès des images de la Vierge Marie, et très spécialement dans la fameuse cathédrale où l'on vénère la statue miraculeuse de la Vierge Noire. Habituée à se confesser très régulièrement dès l'âge de cinq ans, elle fut - fait tout à fait exceptionnel pour l'époque - admise à la Sainte Communion, qu'elle put dès lors recevoir une ou deux fois par quinzaine, à huit ans!

Profondément attirée par la retraite et la contemplation, elle a alors le désir de se consacrer totalement à Dieu dans la vie religieuse et prononce le voeu de virginité. A partir de ce moment, sa vie intérieure s'intensifie et elle reçoit des grâces mystiques signalées, accompagnées de vexations diaboliques, de persécutions diverses, d'incompréhensions douloureuses et de calomnies… Mais elle a aussi la grâce de voir son Ange gardien et de vivre dans sa compagnie familière. Reçue dans le Tiers-Ordre de Saint Dominique à l'âge de 19 ans, il lui faudra encore attendre deux années - remplies de difficultés et d'obstacles - avant de pouvoir réaliser son désir d'entrer au couvent. Enfin, le 4 octobre 1623, elle fut reçue comme novice converse, sous le nom de Soeur Agnès de Jésus, dans le monastère placé sous le vocable de Sainte Catherine de Sienne qui venait d'être fondé dans la ville de Langeac, à une dizaine de lieues du Puy, mais dépendant à cette époque de l'évêché de Saint-Flour. Les grâces mystiques s'intensifièrent encore : si les saints et les anges lui apparaissaient familièrement pour l'encourager et éclairer sa conduite, le démon multipliait aussi les attaques - jusqu'aux coups physiques - pour l'empêcher d'accomplir son office…

A l'approche de sa profession solennelle (les voeux temporaires n'existaient pas en ce temps là et on faisait la profession perpétuelle à l'issue du noviciat), le diable déploya même des industries incroyables pour semer le trouble dans l'esprit de ses supérieures et la faire renvoyer. Cependant le Ciel intervint lui aussi de manière si sensible qu'en définitive Soeur Agnès de Jésus, novice converse, fut non seulement admise à la profession solennelle mais le fut en tant que religieuse de choeur. Le 28 septembre 1624, elle échangea donc le scapulaire noir des converses contre le blanc des choristes; elle dut accomplir quelques mois supplémentaires de noviciat pour recevoir la formation des religieuses de choeur, et fit profession solennelle en la fête de la Purification de Notre-Dame, 2 février 1625. D'abord chargée de la porte et de la distribution des aumônes, elle fut ensuite promue maîtresse des novices et finalement élue prieure à la fin de l'année 1626, à l'âge de 24 ans! Son gouvernement fut plein de sagesse et très profitable à la communauté, on s'en doute bien. Mais le renom de sa vertu et des grâces particulières qui lui étaient départies ne manquèrent pas non plus d'exciter l'incrédulité, l'incompréhension, la suspicion, voire la jalousie ou même la haine: cela aussi est malheureusement inévitable, car même dans l'univers des âmes pieuses il en est qui se révèlent soudain incroyablement mesquines et capables de méchanceté! Elle fut même un temps déposée de son priorat et suspectée, avant d'être rétablie dans sa charge. Outre les apparitions des Saints, le commerce familier de son Ange gardien, et les tourments diaboliques devenus habituels, Mère Agnès de Jésus eut la grâce de lire dans les consciences, de prédire certains évènements à venir, de recevoir la communion de manière miraculeuse, de subir la transverbération mystique, de biloquer… etc.

Son intervention fut particulièrement remarquable auprès d'un jeune clerc, qui sans avoir encore été ordonné prêtre avait reçu à dix-huit ans l'abbaye de Pébrac en commende et avait commencé par vivre une vie confortable d'abbé mondain: il se nommait Jean-Jacques Olier. L'abbaye de Pébrac ne se trouve pas très loin de Langeac, mais évidemment Mère Agnès de Jésus n'en connaissait pas l'abbé, qui vivait à Paris. Cependant elle reçut de la Sainte Vierge elle-même la mission de prier pour la conversion de Jean-Jacques Olier, de le soutenir dans sa préparation aux Ordres Sacrés (préparation qu'il fit sous la conduite de Saint Vincent de Paul), de lui obtenir toutes les grâces de sanctification nécessaires à sa mission future - pendant trois années - et elle lui apparut même dans la cellule qu'il occupait dans la maison de Saint-lazare… Quand, après sa retraite à Saint-Lazare, Monsieur Olier vint à Pébrac pour s'occuper de son abbaye et évangéliser les paysans qui en dépendaient, il entendit vanter la vertu de la Prieure des Dominicaines de Langeac et il résolut de lui rendre visite. Après plusieurs demandes restées sans réponse, Monsieur Olier obtint finalement un entretien avec Mère Agnès. Conformément à l'usage, Mère Agnès de Jésus vint au parloir et commença à s'entretenir avec lui en ayant le voile baissé sur le visage… Le jeune abbé - attentif au son de sa voix - osa lui demander de relever son voile, et jeta un cri de surprise: ” Ma Mère, je vous ai vue ailleurs!” “Il est vrai, répondit humblement la moniale, vous m'avez vue deux fois à Paris dans votre retraite à Saint-Lazare où je vous suis apparue parce que j'avais reçu de la Très Sainte Vierge l'ordre de prier pour votre conversion, Dieu vous ayant destiné à jeter les fondements des premiers séminaires du Royaume de France...”

Dès lors, entre ces deux âmes, s'établit une relation privilégiée. Mère Agnès, durant les six mois que Monsieur Olier resta en Auvergne, paracheva son éducation dans les voies spirituelles, le forma pour sa mission, lui prédit les grandes étapes de son avenir et toutes les croix qu'il aurait à porter. Le 12 octobre 1634, Monsieur Olier, rappelé à Paris, vint faire ses adieux à Mère Agnès. Cette dernière sut alors que sa mission terrestre était achevée. Le soir même de ce jour, elle fut saisie par un mal violent et de fortes fièvres qui la mirent rapidement à toute extrémité. Elle expira le jeudi 19 octobre 1634, vers dix heures du matin, et son corps apparut alors à tous ceux qui étaient là, resplendissant d'une beauté surnaturelle, tandis que pendant les cinq jours où il fut exposé à la grille du choeur des moniales, des milliers de témoins - attirés par la nouvelle de son bienheureux trépas et sa réputation de sainteté - purent constater que son corps répandait une chaleur merveilleuse et une odeur céleste.

Au moment même de cette mort, Monsieur Olier qui chevauchait vers Paris fut renversé de son cheval d'une manière inexplicable. Il était porté à s'humilier devant Dieu en pensant que cette chute incompréhensible était peut-être un châtiment pour quelque négligence, quand il vit fondre sur lui un ange d'une impressionnante majesté qui l'enveloppa de ses ailes, en même temps qu'il entendait la voix de son propre ange gardien lui dire: “Honore bien cet ange car c'est un des plus grands qui soit donné à la créature sur terre…” Mais il ne comprit pas le sens de cette vision. Il n'en eut l'explication que quelques jours plus tard, arrivé à Paris, quand il reçut une lettre lui annonçant le décès de Mère Agnès. Pénétré de douleur, il alla devant le Saint-Sacrement pour se recueillir, et là il entendit distinctement la voix de la sainte moniale qui lui disait: “Ne t'afflige donc pas, je t'ai laissé mon ange!“ Ainsi donc, la Bienheureuse Agnès de Langeac, du fait de la mission qui lui fut confiée auprès de Monsieur Olier, a-t-elle une grande part dans la réforme du clergé au XVIIème siècle, par la fondation des séminaires et, pour les siècles suivants, on peut ajouter que nous lui devons une bonne part de la solidité de la formation spirituelle et apostolique que dispensèrent “ces Messieurs de Saint-Sulpice” tant qu'ils furent fidèles à l'esprit de leur vénérable fondateur.

En achevant de vous faire partager le résumé de mes lectures, ce soir, je ne puis que relever les points de comparaison qui existent entre la décadence du clergé de France au début du XVIIème siècle et la situation actuelle et, par suite, appeler de mes voeux la présence en notre temps d'âmes ferventes comme le furent celles de la Bienheureuse Mère Agnès et de Monsieur Olier, pour travailler au relèvement spirituel de ce Royaume et de toute la Sainte Eglise. Lully.


Texte extrait du site http://leblogdumesnil.unblog.fr


Le Rosaire avec la Bienheureuse Agnès de Langeac


Introduction

Agnès, dès son enfance et toute sa vie, s'adonna à la prière, chemin pour aimer Dieu. Née dans la cité mariale du Puy Sainte Marie, elle développa une grande dévotion à la Vierge Marie et y invita son entourage. Son premier confesseur dominicain, le Père Gérard lui recommanda “de faire ses méditations sur les mystères du saint rosaire que lui-même lui apprit.”(Panassière p. 76) Agnès était fidèle à réciter tous les jours le Rosaire. "Quelques affaires qu'elle eût, elle trouvait du temps pour réciter tous les jours le saint rosaire. Elle prenait souvent, pour s'en acquitter, le temps de la nuit, quand les occupations ordinaires de la journée lui en avaient ôté le loisir, aimant mieux priver son corps de repos que son âme de ce céleste repas. (Lantages-Lucot II p. 364)

Mystères Joyeux

Parce qu'Agnès aime Dieu, elle aime aussi tous ses frères et soeurs en humanité. Dès sa jeunesse au Puy, elle a toujours eu le génie inventif pour aider tous ceux qu'elle rencontrait dans ses allées et venues, apaiser leur angoisse matérielle ou spirituelle et les réconforter dans leur dénuement. A tous, elle apporte la joie.


L'Annonciation

Agnès, humble servante de Notre Dame

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 38): « Marie dit alors : "Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole.” Alors l'ange la quitta. »

A la vue du cadavre d'un malfaiteur supplicié, Agnès horrifiée eut cette réflexion: “Voilà la monnaie dont le monde a payé ce pauvre homme, qui a été son esclave!” (...) “Bienheureux sont ceux qui vous servent, ô mon Dieu!” Saisie d'une profonde compassion pour les pécheurs, le lendemain, elle alla à la messe à la Cathédrale. Après l'élévation, elle entendit ces paroles au fond de son coeur : "Rends-toi esclave de la Sainte Vierge, et elle te protégera contre tes ennemis.” Après la messe, devant l'autel de la Vierge, elle lui dit : “Vierge Sainte, puisque vous daignez vouloir que je sois à vous, dès ce moment je vous consacre tout ce que je suis, et vous promets de vous servir toute ma vie en qualité de votre esclave.” (Lantages-Lucot I p. 18-20) Agnès avait huit ans lorsqu'elle prononça son voeu de saint esclavage à la Vierge Noire de la Cathédrale Notre Dame du Puy. Elle sera fidèle toute sa vie à la Vierge Marie.

Aide-nous, Seigneur, à renoncer au mal et choisir le bien, et à te servir, comme Agnès, très fidèlement toute notre vie.


La Visitation

Agnès, pleine de sollicitude pour les futures mamans

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 39-40.56): « En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. »

“... un des attraits de la charité d'Agnès était d'assister les pauvres femmes enceintes dans les grands besoins où elles étaient pendant leurs couches. Quand elle les voyait proche de leur travail, elle allait quérir les sages-femmes. Et lorsqu'elles étaient délivrées, elle emmaillotait leurs enfants, elle faisait leur petit ménage, et elle leur rendait tous les services qu'aurait pu rendre une servante très habile et très affectionnée.” (Lantages-Lucot I p. 155)

Aide-nous, Seigneur à servir les mamans et les familles dans le besoin; aide-nous à avoir, comme Agnès, une charité inventive et efficace.


La Nativité de Jésus

Agnès, protectrice de la vie en ses commencements

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 15-16): « Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : “Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître.” Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. »

Agnès, comme les bergers, a vu l'enfant et le prit même dans ses bras. A Noël 1625, “elle entendit tout le sens de matines et de la messe. Après que la messe fut finie, elle fut dans un ravissement qui lui dura jusqu'à la messe de l'aube. (...) En ce ravissement, elle vit tout ce qui se passa dans le mystère de la nativité de son Epoux. Elle vit ce petit poupon par terre et vit quand la Sainte Vierge l'adora, et saint Joseph aussi. Elle ouït chanter aux anges le Gloria in excelsis. Ce mystère la faisait sortir hors d'elle-même.” (Panassière p. 243.245)

Aide-nous, Seigneur, à être, comme Agnès, des protecteurs efficaces de l'enfance.


La Présentation au Temple

Agnès, ardente fille de Saint Dominique

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 22-23): « Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. »

Le jour de sa profession religieuse, Agnès offre au Seigneur son amour ardent et pur, son désir profond de le servir de toutes ses forces. Dominicaine, elle prie pour les pécheurs, aide les pauvres et, dans sa charge de prieure, elle entraîne ses soeurs vers la sainteté. Par sa mission auprès de Monsieur Olier, elle contribue à l'oeuvre des Séminaires de France. “Ainsi notre Agnès, malgré l'Enfer et le siècle, fit profession en qualité de religieuse de choeur, en l'année 1625, (le deux février), à l'âge de vingt-deux ans et quelques mois.” (Lantages-Lucot I p. 389)

Aide-nous, Seigneur, à nous présenter à toi, disponible comme Agnès, pour communier dans la foi au mystère rédempteur du Christ.


Le Recouvrement de Jésus au Temple

Agnès, persévérante dans l'oraison

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 41-43.46): « Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple. »

Agnès, dans son oraison, cherche son Seigneur avec persévérance et ténacité et arrive à le retrouver au fond de son coeur. “Malgré le puissant attrait d'Agnès pour l'oraison, par une touchante industrie de l'Epoux divin qui se dérobait à elle pour en être plus instamment cherché, parfois elle avait peine à entrer en ce saint exercice. Mais elle n'en demeurait pas là, comme font ceux qui s'y endorment ou prennent le change, se jetant dans mille pensées étrangères. Agnès se levait alors et faisait quelques tours de chambre, comme afin d'éveiller et secouer toutes les puissances de son âme; et puis elle se remettait à genoux, luttant toujours et si fidèlement avec la difficulté qu'elle restait enfin victorieuse.” (Lantages-Lucot I p. 50-51)

Aide-nous, Seigneur, à persévérer dans l'oraison, avec la volonté tenace et l'humilité confiante d'Agnès.


Mystères Lumineux


Enracinée dans une intense vie de prière, Agnès a participé activement à l'annonce de l'Evangile par ses paroles et par ses gestes auprès de tous ceux qu'elle a rencontrés ou dont elle a partagé la vie : sa famille, ses compagnes, ses soeurs moniales.


Le Baptême de Jésus au Jourdain

Agnès, fille de Dieu et fille de l'Eglise

De l'Evangile selon Saint Matthieu (Mt 3, 16-17): « Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau; voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour.” »

A la demande de sa jeune soeur, Agnès lui apprend à prier. “Il faut vous mettre dans l'esprit que Dieu, par l'effet de son pur amour, vous a donné une âme qu'il a lavée dans les eaux du baptême et rendue ainsi parfaitement pure et belle devant ses yeux, désirant infiniment que vous la conservassiez toujours dans cette candeur, comme vous le pouviez bien faire avec le secours de sa sainte grâce.” (Lantages-Lucot I p. 181)

Avec Agnès, nous te rendons grâce, Seigneur, pour notre baptême et nous te prions d'accorder à tous les baptisés de se reconnaître fils bien-aimés du Père.


Les Noces de Cana

Agnès, attentive à la volonté du Père

De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 2, 3-5): « Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit : “Ils n'ont pas de vin.” Jésus lui répond: “Femme, que me veux-tu? Mon heure n'est pas encore venue.” Sa mère dit aux serviteurs : “Faites tout ce qu'il vous dira.” »

Tout au long de sa vie, Agnès a cherché à faire la volonté de Dieu. Au coeur même de l'épreuve, elle réaffirmait son désir de suivre la volonté de Dieu. Le Samedi saint, sur le soir, son ange vint la trouver et lui dit : “Eh bien! êtes-vous contente?” “Je le suis, répondit-elle, en faisant la volonté de mon Epoux.” (...) “Le coeur et tout le reste sont à lui; qu'il en fasse tout à sa volonté; que s'il a ordonné que je doive demeurer ici jusqu'au jour du Jugement, sa volonté soit faite.” (Panassière p. 112)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, d'aider chacun à comprendre quelle est la volonté de Dieu et à l'accomplir avec force et courage.


L'Annonce du Royaume

Agnès, témoin de l'Evangile et de la miséricorde de Dieu

De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 1, 14-15): « Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu; il disait : “Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.” »

Comme Dominique, Agnès était habitée par le souci du salut des âmes. Elle était animée d'un zèle ardent pour le bien spirituel du prochain. “Quand elle était venue en aide à la malheureuse infanticide, elle l'avait assistée spirituellement jusqu'à sa conversion parfaite. (...) Toute démarche concrète de sa part visait à nouer une relation personnelle avec celui qu'elle secourait, frayant ainsi la voie à un échange spirituel qui parfois prenait la forme d'une véritable prédication” (J. Bouflet p. 53)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de donner à chacun la grâce d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Evangile par toute sa vie et d'accueillir la miséricorde de Dieu, particulièrement dans le sacrement de réconciliation.


La Transfiguration de Jésus

Agnès, témoin de l'absolu de Dieu

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 9, 28-30): « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire. »

Agnès avait une vie de prière intense centrée sur la contemplation des mystères de la foi. “Il plut à Notre Seigneur de la mener en esprit sur le Thabor, un jour de sa très sainte Transfiguration, et de lui découvrir les merveilles de ce glorieux et amoureux mystère. Elle en entra dans un grand ravissement, en présence des religieuses et du Père Panassière, leur confesseur. On connaissait, par sa posture et par l'air de son visage, que son coeur tressaillait d'amour et de joie.” (Lantages-Lucot II p. 332)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous apprendre à contempler la gloire de Dieu dans le monde et dans nos frères et à partager les grâces reçues.


L'Institution de l'Eucharistie

Agnès, fortifiée par l'Eucharistie

De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 14, 22-24): « Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant : “Prenez, ceci est mon corps.” Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : “Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude.” »

Agnès eut le privilège de communier dès l'âge de huit ans, puis de recevoir l'Eucharistie régulièrement toutes les semaines. Elle développa une grande dévotion “au très auguste et très saint sacrement de l'autel” et bénéficia de nombreuses grâces. Quand l'heure était venue d'aller à la sainte messe un jour de communion, elle disait d'un coeur plein d'allégresse : “Allons à l'Amour!” (Lantages-Lucot II p. 342)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous accorder de célébrer l'Eucharistie avec foi et d'avoir faim du pain de vie éternelle.


Mystères Douloureux


Dans sa relation personnelle avec le Christ, Agnès a été spécialement attirée par l'Enfance et la Passion de Jésus. Elle a communié intensément aux souffrances du Sauveur.


L'Agonie de Jésus

Agnès, apôtre inlassable par la prière et la pénitence

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 22, 42.44): « “Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant , que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.” Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. »

“Mon unique désir est de souffrir pour l'amour de mon Tout." (Lantages-Lucot II p. 85). Agnès est attirée par l'Agonie de Jésus. Là est le centre de son oraison. La vision de cette Agonie lui fait comprendre le drame du péché et partager la compassion de Jésus pour les hommes pécheurs. “Sa coutume a toujours été de commencer ses oraisons en la façon que Jésus Christ pria au jardin de Gethsémani. Et d'abord elle se prosternait de son long en terre.” (Lantages-Lucot I p. 51)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous faire connaître ta volonté et de nous donner la grâce pour nous y conformer avec amour, à la suite de ton Fils Bien-aimé.


La Flagellation de Jésus

Agnès, coeur passionné du salut des hommes

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 22, 63-65): « Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient “Fais le prophète! Qui est-ce qui t'a frappé?” Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes. »

Agnès à J. J. Olier : “Dites hardiment à notre Tout Aimant que je l'aime ou que je meure.” (Lantages-Lucot II p. 137). La compassion d'Agnès pour les pauvres et les malades, son don de clairvoyance et de connaissance à distance s'inscrivent dans sa participation aux dispositions spirituelles de Jésus en sa Passion.

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous aider à être attentifs à nos frères souffrants et efficaces pour leur apporter soulagement et consolation.


Le Couronnement d'épines

Agnès, modèle de douceur et d'humilité

De l'Evangile selon Saint Matthieu (Mt 27, 27-30): « Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : “Salut, roi des Juifs!” Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. »

“O Amour! tout à vous et rien que vous! rien que vous!” (Lantages-Lucot II p. 119) Jésus apparaissait à Agnès couronné d'épines et, dans son ardeur à communier aux douleurs de son Seigneur, Agnès avait elle-même la tête ensanglantée. Dans sa prière pour J. J. Olier, Agnès disait au Christ : “Faites-lui la grâce de n'aimer que vous, de n'être possédé que de votre esprit, et de ne vivre que de votre vie.” (Lantages-Lucot II p. 272) Elle apprenait à J. J. Olier à aimer tendrement et humblement le Seigneur Jésus, son très doux sauveur et ami.

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, pour toutes les victimes de l'intolérance religieuse, du mépris et de toute forme de torture.


Le Portement de croix

Agnès, modèle de force et de générosité dans l'épreuve

De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 19, 16-18): « Alors, Pilate leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »

“Dieu de mon amour, où irais-je sans Toi? J'aimerai toujours, jusqu'au jour où je serai unie à l'Amour même.” Dans son enfance, Agnès a une vision de Jésus portant sa croix, avec ses plaies brillantes. Elle se sent appelée à suivre Jésus et elle se met à méditer habituellement la Passion, dans ses temps d'oraison. Son chemin fut le chemin de la Croix, par la voie du pur amour.

Nous te prions, Seigneur, de nous aider à transformer, comme Agnès, en actes d'amour le support des croix qui viennent attrister notre vie quotidienne; alors reprenant courage, nous pourrons être porteurs d'espérance.


La Crucifixion de Jésus

Agnès, généreusement unie à Jésus Crucifié

De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 19, 25-27): « Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : “Femme, voici ton fils.” Puis il dit au disciple : “Voici ta mère.” Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »


“Tu es mort en croix pour moi, pour attirer mon coeur vers Toi.” Agnès a répondu à l'appel à “brûler d'amour pour Jésus crucifié”, comme François d'Assise dont les visites lui furent familières. En participant aux souffrances de la Croix, Agnès a voulu s'unir aux sentiments de Jésus agonisant : humilité, douceur, obéissance, patience, pureté du coeur, passion de l'amour qui veut donner sa vie pour l'amour du Père et le salut de l'humanité.

Avec Agnès, généreusement unie à Jésus Crucifié, nous te prions, Seigneur, de mettre en nos coeurs les sentiments qui furent ceux de Jésus sur la Croix.


Mystères Glorieux


Agnès bénéficiait de la vision des mystères qui souvent lui étaient représentés avec leurs circonstances et la faisaient brûler d'amour.


La Résurrection de Jésus

Agnès, riche de foi, d'espérance et d'amour

De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 16, 6): « L'ange dit aux femmes : “N'ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité : il n'est pas ici.” »

“Un jour de la résurrection du Fils de Dieu (en 1625) ce Bien-Aimé de son coeur découvrit à Agnès, après la sainte communion, les beautés de ce mystère de gloire et de sainteté. (...) L'année suivante, elle vit aussi ressusciter Notre Seigneur. Il lui paraissait être un beau soleil. Ce jour-là, elle reçut de grandes consolations, elle ressentait de grandes ardeurs du feu qu'elle avait dans son coeur.” (Lantages-Lucot II p. 334-335)

Avec Agnès, riche de foi, d'espérance et d'amour, nous te prions, Seigneur, de faire grandir ces mêmes vertus en nos coeurs.


L'Ascension de Jésus

Agnès, familière des anges et des saints

De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 16, 15.19-20): « Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : “Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.” Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient. »

“Agnès eut la grâce, au jour de l'Ascension (en 1625) de voir monter au ciel son divin Epoux et elle en demeura tellement enflammée d'amour qu'il lui semblait toute la journée qu'elle avait un grand brasier dans le coeur.” (Lantages-Lucot II p. 335)

Apprends-nous, Seigneur, à nous mettre, comme Agnès, à l'écoute de ta Parole pour que naisse en nous un désir toujours plus ardent d'être des apôtres zélés de l'Evangile.


La Pentecôte

Agnès, docile au souffle de l'Esprit Saint

Du Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 3-4a): « Les frères virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint. »

“Agnès avait une grande dévotion au Saint Esprit. (...) Dès sa jeunesse cette sainte fille récitait tous les jours l'Office du Saint Esprit (...) et la solennité de la Pentecôte a toujours été pour elle une très amoureuse et très riche fête. (...) Comme elle chantait tierce avec la communauté, le jour de cette grande fête, elle vit la descente du Saint Esprit en forme de langues de feu sur les apôtres, les disciples et les saintes femmes qui étaient dans le Cénacle. (...) Et toute l'Octave elle connut que, pendant qu'on chantait le Veni Creator, au commencement de tierce, le Saint Esprit se communiquait à elle admirablement et lui faisait de très grands dons.” (Lantages-Lucot II p. 335-337)

Obtiens-nous, Seigneur, la grâce de nous laisser saisir et conduire par l'Esprit Saint et d'être, comme Agnès, dociles à toutes ses inspirations.


L'Assomption de Marie

Agnès, apôtre de la paix et de l'unité des familles

De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 46-49): « Marie dit alors : “ Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!” »

Marie a été élevée au ciel. Réjouissons-nous, car elle règne à jamais avec le Christ.“Un jour de l'Assomption de Notre Dame, Agnès fut saisie en oraison d'un grand ravissement pendant lequel elle vit monter au Ciel la Mère de Dieu, accompagnée d'une grande multitude d'anges, qui chantaient des cantiques à leur Reine.” (Lantages-Lucot II p. 380)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, pour que la paix et l'unité s'établissent au sein des nations et dans les familles.


Le Couronnement de Marie

Agnès, toi que Dieu a donnée comme lumière à l'Eglise et au diocèse du Puy

Du Livre de l'Apocalypse de Saint Jean (Ap 12,1): « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. »

Tous les jours sortant de matines, elle salue Notre-Dame du Puy. Sa chambre, à Langeac, prend vue de ce côté-là. “Elle voyait en même temps une étoile beaucoup plus brillante que les autres au dessus du clocher. Et une fois, entre autres elle vit, en ce même temps la très Sainte Vierge au milieu de l'air, vêtue de bleu, ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne composée de douze étoiles ...” (Lantages-Lucot II p. 368)

Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, d'accorder à l'Eglise de notre temps les nombreuses vocations sacerdotales et religieuses dont elle a tant besoin.


Téléchargez les méditations du Rosaire en cliquant ici