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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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2 août 2008

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta 3/20

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta

Textes extraits de « L'Evangile tel qu'il m'a été révélé »

Num_riser0034

Troisième Mystère Joyeux: La naissance de Jésus


Je vois encore l'intérieur de ce pauvre refuge pierreux où, partageant le sort des animaux, Marie et Joseph ont trouvé asile. Le petit feu sommeille ainsi que son gardien. Marie soulève doucement la tête de sa couche, et regarde. Elle voit Joseph, la tête inclinée sur la poitrine, comme s'il réfléchissait, et elle pense que la fatigue a triomphé de sa bonne volonté de rester éveillé. Elle sourit, d'un bon sourire. Faisant moins de bruit que ne peut en faire un papillon qui se pose sur une rose, elle s'assied, puis s'agenouille. Elle prie avec un sourire radieux sur le visage. Elle prie, les bras étendus non pas précisément en croix, mais presque, les paumes dirigées vers le haut et en avant, et elle ne paraît pas fatiguée de cette pose pénible. Puis, elle se prosterne, le visage contre le foin, dans une prière encore plus profonde. Une prière prolongée. Joseph s'éveille. Il voit le feu presque mort et l'étable presque dans les ténèbres. Il jette une poignée de brindilles et la flamme se réveille. Il y ajoute des branches plus grosses, puis encore plus grosses car le froid doit être piquant, le froid de la nuit hivernale et tranquille qui pénètre partout dans ces ruines. Le pauvre Joseph tout près comme il l'est de la porte - appelons ainsi l'ouverture que son manteau essaye d'obstruer - doit être gelé. Il approche les mains près de la flamme, défait ses sandales et approche ses pieds. Il se chauffe. Quand le feu est bien pris, et que sa clarté est assurée, il se tourne. Il ne voit rien, pas même cette blancheur du voile de Marie qui traçait une ligne claire sur le foin obscur. Il se lève et lentement s'approche de la couchette. "Tu ne dors pas, Marie ?" demande-t-il. Il le demande trois fois, jusqu'à ce qu'elle en prenne conscience et réponde : "Je prie." "Tu n'as besoin de rien ?" "Non, Joseph." "Essaie de dormir un peu, de reposer au moins." "J'essaierai, mais la prière ne me fatigue pas." "Adieu, Marie." "Adieu, Joseph." Marie reprend sa position. Joseph pour ne plus céder au sommeil s'agenouille près du feu et il prie. Il prie avec les mains qui lui couvrent le visage. Il ne les enlève que pour alimenter le feu et puis il revient à sa brûlante prière. A part les crépitements du bois et le bruit du sabot de l'âne, qui de temps en temps frappe le sol, on n'entend rien. Un faisceau de lumière lunaire se glisse par une fissure du plafond et semble une lame immatérielle d'argent qui s'en va chercher Marie. Il s'allonge peu à peu à mesure que la lune s'élève dans le ciel et l'atteint finalement. Le voilà sur la tête de l'orante. Il la nimbe d'une blancheur éclatante. Marie lève la tête comme pour un appel du ciel et elle s'agenouille de nouveau. Oh ! comme c'est beau ici ! Elle lève sa tête qui semble resplendir de la lumière blanche de la lune, et elle est transfigurée par un sourire qui n'est pas humain. Que voit-elle ? Qu'entend-elle ? Qu'éprouve-t-elle ? Il n'y a qu'elle qui pourrait dire ce qu'elle vit, entendit, éprouva à l'heure fulgurante de sa Maternité. Je me rends seulement compte qu'autour d'elle la lumière croit, croit, croit. On dirait qu'elle descends du Ciel, qu'elle émane des pauvres choses qui l'environnent, qu'elle émane d'elle surtout. Son vêtement, d'azur foncé, a à présent la couleur d'un bleu d'une douceur céleste de myosotis, les mains et le visage semblent devenir azurés comme s'ils étaient sous le feu d'un immense et clair saphir. Cette couleur me rappelle, bien que plus légère, celle que je découvre dans la vision du saint Paradis et aussi celle de la vision de l'arrivée des Mages. Elle se diffuse surtout toujours plus sur les choses, les revêt, les purifie, leur communique sa splendeur. La lumière se dégage toujours plus du corps de Marie, absorbe celle de la lune, on dirait qu'elle attire en elle tout ce qui peut arriver du ciel. Désormais, c'est elle qui est la Dépositaire de la Lumière, celle qui doit donner cette Lumière au monde. Et cette radieuse, irrésistible, incommensurable, éternelle, divine Lumière qui va être donnée au monde, s'annonce avec une aube, une diane, un éveil de la lumière, un chœur d'atomes lumineux qui grandit, s'étale comme une marée qui monte, monte en immenses volutes d'encens, qui descend comme un torrent, qui se déploie comme un voile... La voûte, couverte de fissures, de toiles d'araignées, de décombres en saillie qui semblent miraculeusement équilibrées, noire, fumeuse, repoussante, semble la voûte d'une salle royale. Chaque pierre est un bloc d'argent, chaque fissure une clarté opaline, chaque toile d'araignée un baldaquin broché d'argent et de diamants. Un gros lézard, engourdi entre deux blocs de pierre, semble un collier d'émeraude oublié là, par une reine; une grappe de chauve-souris engourdies émettent une précieuse clarté d'onyx. Le foin qui pend de la mangeoire la plus haute n'est plus de l'herbe : ce sont des fils et des fils d'argent pur qui tremblent dans l'air avec la grâce d'une chevelure flottante. La mangeoire inférieure, en bois grossier, est devenue un bloc d'argent bruni. Les murs sont couverts d'un brocart où la blancheur de la soie disparaît sous une broderie de perles en relief. Et le sol... qu'est-ce maintenant le sol ? Un cristal illuminé par une lumière blanche. Les saillies semblent des roses lumineuses jetées sur le sol en signe d'hommage; et les trous, des coupes précieuses, d'où se dégagent des arômes et des parfums. Et la lumière croît de plus en plus. L'œil ne peut la supporter. En elle, comme absorbée par un voile de lumière incandescente, disparaît la Vierge... et en émerge la Mère. Oui, quand la lumière devient supportable pour mes yeux, je vois Marie avec son Fils nouveau-né dans ses bras. Un petit Bébé rose et grassouillet qui s'agite et se débat avec ses mains grosses comme un bouton de rose et des petits pieds qui iraient bien dans le cœur d'une rose; qui vagit d'une voix tremblotante exactement comme celle d'un petit agneau qui vient de naître, ouvrant la bouche, rouge comme une petite fraise de bois, montrant sa petite langue qui bat contre son palais couleur de rose; qui remue sa petite tête si blonde qu'on la croirait sans cheveux, une petite tête ronde que la Maman soutient dans le creux de l'une de ses mains pendant qu'elle regarde son Bébé et l'adore, pleurant et riant tout ensemble et qu'elle s'incline pour y déposer un baiser, non pas sur la tête innocente, mais sur le milieu de la poitrine sous lequel se trouve le petit cœur, qui bat, qui bat pour nous... là où un jour sera la blessure. Elle la panse d'avance, cette blessure, sa Maman, avec son pur baiser d'Immaculée. Le bœuf éveillé par la clarté se dresse avec un grand bruit de sabots et il mugit. L'âne relève la tête et brait. C'est la lumière qui les réveille, mais j'aime penser qu'ils ont voulu saluer leur Créateur pour eux-mêmes et pour tous les animaux. Joseph aussi, qui comme extasié priait avec autant d'intensité qu'il s'était abstrait de tout ce qui l'entourait, se secoue et entre ses doigts dont il se couvre le visage, il voit filtrer la lumière étrange. Il découvre le visage, lève la tête, se retourne. Le bœuf debout, lui cache Marie, mais elle l'appelle : "Joseph, viens." Joseph accourt et devant le spectacle s'arrête comme foudroyé de révérence, il va tomber à genoux là où il se trouve. Mais Marie insiste : "Viens, Joseph." Elle appuie la main gauche sur le foin et tenant de la main droite l'Enfant qu'Elle serre sur son cœur, elle se lève et se dirige vers Joseph qui marche hésitant, pris entre le désir d'avancer et la peur d'être irrespectueux. Au pied de la couche les deux époux se rencontrent et se regardent en pleurant de bonheur. "Viens" dit Marie "offrons Jésus au Père." Pendant que Joseph s'agenouille, elle, debout, entre les deux poutres qui soutiennent la voûte, élève sa Créature entre ses bras et dit : "Me voici. C'est pour Lui, ô Dieu, que je te dis cette parole. Me voici pour faire ta volonté. Et avec Lui, moi, Marie et Joseph mon époux. Voici tes serviteurs, Seigneur. Que soit accomplie par nous, à toute heure et en toute occasion, ta volonté pour ta gloire et ton amour." Puis Marie se penche et dit : "Prends, Joseph" et Elle offre l'Enfant. "Moi ! A Moi ! Oh ! Non ! Je ne suis pas digne !" Joseph est tout effrayé, anéanti à l'idée de devoir toucher Dieu. Mais Marie insiste en souriant : "Tu en es bien digne. Personne ne l'est plus que toi. C'est pour cela que Dieu t'a choisi. Prends-le, Joseph, et tiens-le pendant que je cherche les langes." Joseph, rouge comme la pourpre, avance les bras et prend le petit bourgeon de chair qui crie parce qu'il a froid. Quand il l'a entre les bras, il ne persiste pas dans l'intention de le tenir par respect éloigné de lui. Il le serre contre son cœur et éclatant en sanglots : "Oh ! Seigneur ! Mon Dieu !" et il se penche pour baiser ses petits pieds et les sent glacés. Alors, il s'assoit sur le sol, le serre sur son sein. Avec son habit marron, avec ses mains il s'ingénie à le couvrir, à le réchauffer, à le défendre contre la bise nocturne. Il voudrait bien aller du côté du feu, mais là il y a un courant d'air qui entre par la porte. Mieux vaut rester où il est. Il vaut mieux même aller entre les deux animaux qui les protégeront du courant d'air et donneront un peu de chaleur. Il va se mettre entre le bœuf et l'âne avec les épaules tournées vers la porte, penché sur le Nouveau-né pour lui faire de sa poitrine une niche dont les parois sont une tête grise aux longues oreilles et un grand museau blanc aux naseaux fumants et aux bons yeux humides. Marie a ouvert le coffre et en a tiré les linges et les langes. Elle est allée près du feu pour les réchauffer. La voilà qui va vers Joseph et enveloppe le Bébé dans les linges tiédis, puis elle protège la petite tête avec son voile. "Où allons-nous le mettre maintenant ?" dit-elle. Joseph regarde autour, réfléchit... "Attends" dit-il. "Poussons plus loin les deux animaux et leur foin. Tirons en bas le foin de la mangeoire qui est plus haut et mettons-le ici à l'intérieur. Le bord de cette mangeoire le protégera de l'air, le foin lui fera un oreiller et le bœuf par son souffle le réchauffera un peu." Et Joseph se met à l'ouvrage, pendant que Marie berce son Petit en le serrant sur son cœur et en appuyant sa joue sur la petite tête pour la réchauffer. Joseph ravive le feu sans épargner le bois pour faire une belle flamme. Il réchauffe le foin et peu à peu le sèche et le met sur le sein pour l'empêcher de refroidir. Puis, quand il en a assez amoncelé pour faire un petit matelas à l'Enfant, il va à la mangeoire et l'arrange pour en faire un berceau. "C'est prêt" dit-il. "Maintenant il faudrait bien une couverture pour empêcher le foin de le piquer, et pour le couvrir..." "Prends mon manteau" dit Marie. "Tu auras froid." "Oh ! cela ne fait rien ! La couverture est trop rugueuse. Le manteau est doux et chaud. Je n'ai pas du tout froid. Mais que Lui ne souffre plus." Joseph prend l'ample manteau de moelleuse laine bleue sombre et l'arrange en double sur le foin, avec un pli qui penche hors de la crèche. Le premier lit du Sauveur est prêt. Et la Mère, de sa douce démarche ondoyante, le porte et le dépose, le recouvre avec le pli du manteau qu'elle amène aussi autour de la tête nue qui enfonce dans le foin, à peine protégé des piqûres par le mince voile de Marie. Il ne reste à découvert que le petit visage gros comme le poing, et les deux, penchés sur la crèche, radieux, le regardent dormir son premier sommeil. La chaleur des langes et du foin a arrêté ses pleurs et apporté le sommeil au doux Jésus.


Fruit du Mystère, demandons la pauvreté et la simplicité

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2 août 2008

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta 2/20

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta

Textes extraits de « L'Evangile tel qu'il m'a été révélé »

Num_riser0033

Deuxième Mystère Joyeux: La Visitation


Je suis dans un pays montagneux. Ce ne sont pas de hautes montagnes, mais ce ne sont plus des collines. Elles ont déjà des cimes et des gorges de vraies montagnes comme on en voit sur notre Apennin tosco-ombrien. La végétation est drue et magnifique. Il y a en abondance des eaux fraîches qui conservent vertes les prairies et productifs les vergers peuplés de pommiers, de figuiers avec, autour des maisons, des vignes. Ce doit être le printemps car les grappes sont déjà grosses comme des grains de vesce et les pommiers commencent à ouvrir leurs bourgeons qui maintenant paraissent verts, sur les branches supérieures des figuiers il y a des fruits qui sont déjà bien formés. Ensuite les prés ne sont que tapis moelleux aux mille couleurs. Les troupeaux sont en train d'y paître, ou bien ils se reposent, taches blanches sur l'émeraude de l'herbe. Marie gravit, avec sa monture, un chemin en assez bon état qui doit être la principale voie d'accès. Elle monte, parce que le pays dont l'aspect est assez régulier est situé plus haut. Celui qui me renseigne habituellement me dit : "Cet endroit c'est Hébron". Vous me parliez de montagne. Mais je ne suis pas fixée, je ne sais si "Hébron" désigne tout le pays ou l'agglomération. Je n'en dis donc que ce que j'en sais. Voilà que Marie entre dans la cité. C'est le soir : des femmes sur les portes observent l'arrivée de l'étrangère et en parlent entre elles. Elles la suivent de l’œil et ne se rassurent qu'en la voyant s'arrêter devant une des plus belles maisons située au milieu du pays. Devant se trouve un jardin puis, en arrière et autour, un verger bien entretenu. Vient ensuite une vaste prairie qui monte et descend suivant le relief de la montagne pour aboutir à un bois de haute futaie; ensuite j'ignore ce qu'il y a. La propriété est entourée d'une haie de ronces et de rosiers sauvages. Je ne distingue pas bien ce qu'ils portent. La fleur et le feuillage de ces buissons se ressemblent beaucoup et tant que le fruit n'est pas formé sur les branches, il est facile de se tromper. Sur le devant de la maison, sur le côté donc qui fait face au pays, la propriété est entourée d'un petit mur blanc sur lequel courent des branches de vraies roses, pour l'instant sans fleurs, mais déjà garnis de boutons. Au centre, une grille de fer qui est fermée. On se rend compte que c'est la maison d'un notable du pays ou d'un habitant assez fortuné, Tout, en effet, indique sinon la richesse, au moins l'aisance certainement. Il y a beaucoup d'ordre. Marie descend de sa monture et s'approche de la grille. Elle regarde à travers les barreaux et ne voit personne. Alors elle cherche à manifester sa présence. Une petite femme qui, plus curieuse que les autres l'a suivie, lui indique un bizarre agencement qui sert de clochette. Ce sont deux morceaux de métal fixés sur un axe. Quand on remue l'axe avec une corde, ils battent l'un contre l'autre en faisant un bruit qui imite celui d'une cloche ou d'un gong. Marie tire la corde, mais si gentiment que l'appareil tinte légèrement et personne ne l'entend. Alors, la femme, une petite vieille, tout nez et menton et entre les deux une langue qui en vaut dix, s'accroche à la corde et tire, tire, tire. Un vacarme à réveiller un mort. "C'est cela qu'il faut faire. Autrement comment pouvez-vous faire entendre ? Sachez qu' Élisabeth est vieille, et aussi Zacharie. Et à présent il est muet et sourd par-dessus le marché. Les domestiques sont aussi vieux, le savez-vous ? N'êtes-vous jamais venue ? Connaissez-vous Zacharie ? Vous êtes..." Pour délivrer Marie de ce déluge de renseignements et de questions, survient un petit vieux qui boîte. Ce doit être un jardinier ou un agriculteur, car il a en mains un sarcloir et, attachée à la ceinture, une serpette. Il ouvre et Marie entre en remerciant la petite vieille mais... hélas ! sans lui répondre. Quelle déception pour la curieuse ! A peine à l'intérieur, Marie dit : "Je suis Marie de Joachim et d'Anne, de Nazareth. Cousine de vos maîtres." Le petit vieux s'incline et salue et se met à crier : "Sara ! Sara !" Il rouvre la grille pour faire rentrer l'âne resté dehors parce que Marie, pour se défaire de la petite vieille importune, s'est glissée vite, vite, à l'intérieur et que le jardinier, aussi rapide qu'elle, a fermé la grille, au nez de la commère et, tout en faisant entrer la monture, il dit : "Ah ! grand bonheur et grande peine en cette maison ! Le Ciel a donné un fils à la stérile, que le Très-Haut en soit béni ! Mais Zacharie est revenu, il y a sept mois, muet de Jérusalem. Il se fait comprendre par signes ou en écrivant. Vous l'avez peut-être appris ? La patronne vous a tant désirée au milieu de cette joie et de cette peine ! Souvent elle parlait de vous avec Sara et disait : "Si j'avais encore ma petite Marie avec moi ! Si elle avait encore été au Temple ! J'aurais demandé à Zacharie de l'amener. Mais maintenant le Seigneur l'a voulue comme épouse à Joseph de Nazareth. Elle seule pouvait me donner du réconfort dans cette peine et m'aider à prier Dieu, car elle est si bonne, et au Temple tout le monde la pleure, A la dernière fête, quand je suis allée avec Zacharie la dernière fois à Jérusalem pour remercier Dieu de m'avoir donné un fils, j'ai entendu ses maîtresses me dire : 'Le Temple semble avoir perdu les chérubins de la Gloire depuis que la voix de Marie ne résonne plus en ces murs' ". Sara ! Sara ! Ma femme est un peu sourde, mais viens, viens que je te conduise." Au lieu de Sara, voilà, en haut d'un escalier au flanc d'un côté de la maison, une femme d'âge plutôt avancé, déjà toute ridée avec des cheveux très grisonnants. Ses cheveux devaient être très noirs parce que très noirs sont encore ses cils et ses sourcils et qu'elle était très brune, le teint de son visage l'indique clairement. Contrastant étrangement avec sa vieillesse évidente, sa grossesse est déjà très apparente, malgré l'ampleur de ses vêtements. Elle regarde en faisant signe de la main. Elle a reconnu Marie. Elle lève les bras au ciel avec un : "Oh !" étonné et joyeux et se hâte, autant qu'il lui est possible, à la rencontre de Marie. Marie aussi toujours réservée dans sa démarche se met à courir agile comme un faon et elle arrive au pied de l'escalier en même temps qu'Élisabeth. Marie reçoit sur son cœur avec une vive allégresse sa cousine qui pleure de joie en la voyant. Elles restent embrassées un instant et puis Élisabeth se détache de l'étreinte avec un : "Ah !" où se mêlent la douleur et la joie et elle porte la main sur son ventre grossi. Elle penche son visage, pâlissant et rougissant alternativement. Marie et le serviteur tendent les mains pour la soutenir parce qu'elle vacille comme si elle se sentait mal. Mais Élisabeth, après être restée une minute comme recueillie en elle-même, lève un visage tellement radieux qu'il semble rajeuni. Elle regarde Marie avec vénération en souriant comme si elle voyait un ange et puis elle s'incline en un profond salut en disant : "Bénie es-tu parmi toutes les femmes ! Béni le Fruit de ton sein ! (elle prononce ainsi deux phrases bien détachées). Comment ai-je mérité que vienne à moi, ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Voilà qu'au son de ta voix l'enfant a bondi de joie dans mon sein, et lorsque je t'ai embrassée, l'Esprit du Seigneur m'a dit les très hautes vérités dans les profondeurs de mon cœur. Bienheureuse es-tu d'avoir cru qu'à Dieu serait possible même ce qui ne semble pas possible à l'esprit humain ! Bénie es-tu parce que, grâce à ta foi, tu feras accomplir les choses qui t'ont été prédites par le Seigneur et les prophéties des Prophètes pour ce temps-ci ! Bénie es-tu pour le Salut que tu as engendré pour la descendance de Jacob ! Bénie est-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils qui, je le sens, bondit comme une jeune chevrette pour la joie qu'il éprouve, en mon sein ! C'est qu'il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié avant la Rédemption par le Saint qui croît en toi !" Marie, avec deux larmes, qui comme des perles descendent de ses yeux qui rient vers sa bouche qui sourit, le visage levé vers le ciel et les bras levés aussi, dans la pose que plus tard, tant de fois aura son Jésus, s'écrie : "Mon âme magnifie son Seigneur" et elle continue le cantique comme il nous a été transmis. A la fin, au verset : "Il a secouru Israël son serviteur... etc..." elle croise les mains sur sa poitrine, s'agenouille, prosternée jusqu'à terre en adorant Dieu. Le serviteur s'était respectueusement éclipsé quand il avait vu qu'Élisabeth ne se sentait plus mal et qu'elle confiait ses pensées à Marie. Il revient du verger avec un vieillard imposant aux cheveux blancs et à la barbe blanche, qui de loin, avec de grands gestes et des sons gutturaux, salue Marie. "Zacharie arrive" dit Élisabeth en touchant à l'épaule la Vierge absorbée dans sa prière. "Mon Zacharie est muet. Dieu l'a puni de n'avoir pas cru. Je t'en parlerai plus tard, mais maintenant, j’espère le pardon de Dieu puisque tu es venue, toi la Pleine de Grâce." Marie se lève et va à la rencontre de Zacharie et s'incline devant lui jusqu'à terre. Elle embrasse le bord du vêtement blanc qui le couvre jusqu'à terre. Il est très ample ce vêtement et attaché à la taille par un large galon brodé. Marie répond entre temps aux questions que lui fait Zacharie en écrivant avec un stylet sur une tablette enduite de cire. Je comprends, par les réponses, qu'il lui parle de Joseph, et qu'il lui demande comment elle se trouve épousée. Mais je comprends aussi que Zacharie n'a eu aucune lumière surnaturelle sur l'état de Marie et sa condition de Mère du Messie. C'est Élisabeth qui, approchant de son mari et lui mettant affectueusement une main sur l'épaule comme pour une chaste caresse, lui dit : "Marie est mère, elle aussi. Réjouis-toi de son bonheur." Mais elle n'ajoute rien. Elle regarde Marie et Marie la regarde mais ne l'invite pas à en dire plus, et elle se tait.


Fruit du Mystère, demandons la Charité et l'amour du prochain

2 août 2008

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta 1/20

Le Rosaire médité avec Maria Valtorta

Textes extraits de « L'Evangile tel qu'il m'a été révélé »

Num_riser0032
Premier Mystère Joyeux: L'Annonciation


Voici ce que je vois : Marie, une très jeune adolescente - quinze ans au plus à la voir - est dans une petite pièce rectangulaire. Une vraie chambre de jeune fille. Contre le plus long des deux murs, se trouve le lit : une couchette basse, sans rebords couverte de nattes ou de tapis. On les dirait étendus sur une table ou une claie à roseaux. Ils sont en effet rigides et ne forment pas de courbes comme il arrive sur nos lits. Sur l'autre mur, une étagère avec une lampe à huile, des rouleaux de parchemin, un travail de couture soigneusement plié que l'on dirait de la broderie. A côté, vers la porte qui est ouverte sur le jardin, mais couverte d'un rideau qu'un vent léger remue, est assise sur un tabouret bas la Vierge. Elle file du lin très blanc et doux comme de la soie. Ses petites mains, un peu moins claires que le lin, font tourner agilement le fuseau. Le petit visage, jeune est si beau, si beau, légèrement courbé, avec un léger sourire, comme si elle caressait ou suivait quelque douce pensée. Un profond silence, dans la petite maison et le jardin. Une paix profonde, tant sur le visage de Marie que dans son environnement. La paix et l'ordre. Tout est propre et en ordre et le milieu très humble en son aspect et dans l'ameublement, presque comme une cellule, a quelque chose d'austère et en même temps de royal à cause de la netteté et du soin avec lequel sont disposées les étoffes sur le lit, les rouleaux, la lumière, le petit broc de cuivre près de la lumière et, avec dedans un faisceau de branches fleuries, branches de pêchers ou de poiriers, je ne sais, mais ce sont certainement des arbres à fruit avec des fleurs légèrement rosées. Marie se met à chanter à voix basse et puis elle élève un peu la voix. Ce n'est pas du grand "chant", mais c'est déjà une voix qui vibre dans la petite pièce et où on sent vibrer son âme, Je ne comprends pas les paroles, c'est certainement de l’hébreu. Mais comme elle répète fréquemment : "Jéhovah" je comprends qu'il s'agit de quelque chant sacré, peut-être un psaume. Peut-être Marie se rappelle les cantiques du Temple et ce doit être un doux souvenir car elle pose sur son sein les mains qui tiennent le fil et le fuseau et elle lève la tête en l'appuyant en arrière sur le mur; son visage brille de vives couleurs et ses yeux, perdus dans je ne sais quelle douce pensée, sont rendus plus luisants par des pleurs retenus mais qui les font paraître plus grands. Et pourtant ses yeux rient, sourient à une pensé qu'ils suivent et l'abstraient de ce qui l'entoure. Le visage de Marie émerge du vêtement blanc et très simple, rosé et encadré par les tresses qu'elle porte comme une couronne autour de la tête. On dirait une belle fleur. Le chant se change en une prière : "Seigneur, Dieu Très-Haut, ne tarde pas d'envoyer ton Serviteur pour apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde pour l'avènement de ton Christ. Père, Père Saint, accorde à ta servante d'offrir sa vie dans ce but. Accorde-moi de mourir après avoir vu ta Lumière et ta Justice sur la terre et d'avoir vu, accomplie, la Rédemption. O Père Saint envoie à la terre ce qui a fait soupirer les Prophètes. Envoie à ta servante le Rédempteur. Qu'à l'heure où se terminera ma journée s'ouvre pour moi ta demeure parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ, pour tous ceux qui ont espéré en Toi. Viens, viens, ô Esprit du Seigneur. Viens vers tes fidèles qui t'attendent. Viens, Prince de la Paix !..." Marie reste ainsi hors d'elle-même... Le rideau remue plus fort, comme si quelqu'un, par derrière faisait un courant d'air ou le secouait pour l'écarter. Et une lumière blanche de perle, associée à l'argent pur, rend plus clairs les murs légèrement jaunes, plus vives les couleurs des étoffes, plus spirituel le visage levé de Marie. Dans la lumière, et sans que la tenture soit écartée sur le mystère qui s'accomplit - même elle ne remue plus : elle pend absolument rigide contre les montants, comme si c'était un mur qui isole l'intérieur de l'extérieur - dans cette lumière se prosterne l'Archange. Il doit nécessairement prendre un aspect humain. Mais cet aspect transcende l'humain. De quelle chair est formée cette figure très belle et fulgurante ? De quelle substance Dieu l'a-t-elle matérialisée pour la rendre sensible aux sens de la Vierge ? Seul Dieu peut posséder ces substances et s'en servir si parfaitement. C'est un visage, c'est un corps, ce sont des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais ce n'est pas notre opaque matière. C'est une lumière qui a pris la couleur de la chair , des yeux, de la chevelure, des lèvres, une lumière qui se meut et sourit et regarde et parle. "Salut, Marie, pleine de Grâce, salut !" La voix est un doux accord comme de perles qui tombent sur un métal précieux. Marie tressaille et baisse les yeux. Et elle tressaille davantage quand elle voit cette créature de lumière agenouillée à un mètre environ de distance d'elle, les mains croisées sur la poitrine la regardant avec un infini respect. Marie se dresse debout et se serre contre le mur. Elle devient pâle, puis rouge. Son visage exprime étonnement, effarement. Elle serre inconsciemment les mains sur son sein, en les cachant sous ses longues manches. Elle se courbe presque pour cacher le plus possible son corps. Une attitude de suave pudeur. "Non. Ne crains pas. Le Seigneur est avec Toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes." Mais Marie continue à craindre. D'où est venu cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ? "Ne crains pas, Marie !" répète l'Archange. "Je suis Gabriel, l'Ange de Dieu. Le Seigneur m'a envoyé vers Toi. Ne crains pas parce que tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et maintenant, tu vas concevoir dans ton sein et enfanteras un Fils et tu Lui donneras comme nom "Jésus". Il sera grand, On l'appellera le Fils du Très- Haut (et il le sera en réalité) et le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David son père et il régnera éternellement sur la maison de Jacob et son Règne n'aura jamais de fin. Comprends, ô sainte Vierge, aimée du Seigneur, sa Fille bénie, appelée à être la Mère de son Fils, quel Fils tu engendreras." "Comment cela peut-il se faire si je ne connais point d'homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n'accueille pas l'offrande de sa servante et ne me veut pas vierge par amour pour Lui ?" "Non, ce ne sera pas par œuvre d'homme que tu seras Mère, ô Marie. Tu es l'éternelle Vierge, la Sainte de Dieu. L'Esprit Saint descendra sur Toi et la puissance du Très-Haut te couvriras de son ombre. Pour cela, on appellera Saint celui qui naîtra de toi, Saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. Élisabeth, stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le Prophète de ton Fils, celui qui Lui préparera le chemin. Le Seigneur lui a enlevé son opprobre et son souvenir restera parmi les peuples uni à ton nom, comme le nom de sa créature à celui de ton Saint, et jusqu'a la fin des siècles les nations vous proclameront bienheureuses pour la grâce du Seigneur venue jusqu'à vous et jusqu'à toi spécialement, venue aux nations par ton intermédiaire. Élisabeth en est à son sixième mois et le poids qu'elle porte fait monter en elle la joie et la fera monter davantage quand elle connaîtra ta propre joie. Rien n'est impossible à Dieu, Marie, pleine de Grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Ne te laisse pas troubler par aucune pensée. Le Seigneur veillera sur tes intérêts si tu te fies à Lui. Le monde, le Ciel, l'Éternel attendent ta parole !" Marie, croisant à son tour ses mains sur sa poitrine et se courbant en une profonde inclination dit : "Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon sa parole." L'Ange étincelle de joie. Il adore, parce que certainement il voit l'Esprit de Dieu s'abaisser sur la Vierge, toute courbée dans son consentement. Puis il disparaît, sans remuer la tenture qu'il laisse tirée sur le Mystère saint.


Fruit du Mystère, demandons l'humilité et la confiance en Dieu

2 août 2008

Neuvaine de l'Assomption

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L'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie

Vers l'an 57

Fête le 15 août


Cette fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel. Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre Son divin Fils et mourir. Mais Sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes; elle eut pour unique cause l'excès de Son amour et de Ses désirs; elle ne fut accompagnée d'aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau. Jésus devait tous ces privilèges à Sa sainte Mère. La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l'univers pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de Celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l'Église. Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d'une grande merveille. On entendit dans les airs d'harmonieux cantiques; un parfum délicieux s'exhalait du tombeau de Marie; et lorsqu'on l'eut ouvert, on n'y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles: les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur. On ne peut que soupçonner ici bas avec admiration l'accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle Elle avait été associée d'une manière si sublime dans le mystère du salut des hommes, par Jésus-Christ Son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les Saints de l'Ancien Testament et les élus de la loi nouvelle. Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre Son triomphe incomparable, Son couronnement, Sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la gloire de Marie sont éternels. La fête de l'Assomption, outre Sa mort toute sainte, Sa Résurrection et Son couronnement, célèbre Sa royauté toute-puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église terrestre, la Reine de l'Église du Purgatoire; et c'est Elle que David a dépeinte dans ses Psaumes: "La Reine S'est assise à Votre droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées." L'Assomption de Marie réclamait une définition de foi: l'Église a proclamé ce dogme le 1er novembre 1950. Gloire à Marie!


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

La Neuvaine de l'Assomption

6 au 14 août 2008 - 15 août fête de l'Assomption

Après chaque journée, terminer par une dizaine de chapelet aux intentions de Marie. Confession et communions recommandés durant la neuvaine et particulièrement en la fête du 15 août.

Premier jour : La fidélité


Le chemin d’espérance de Marie s’ouvre avec l’Annonciation. C’est un récit simple mais elle divise l’histoire. Ici se vit la fidélité de Dieu, celle de Jésus, celle de Marie. Une fidélité qui s’explique dans les trois paroles de l’Ange à Marie : “Réjouis-toi, N’aie pas peur’ ; A Dieu, rien n’est impossible”. La fidélité est l’attitude centrale de cette première étape du chemin d’espérance de Marie. En réalité c’est l’attitude première et essentielle de toute la vie se Notre-Dame. Tout commence, en Marie, au moment où Elle dit “oui” au Seigneur, c’est un oui radical et définitif mais dans obscurité lumineuse de la foi. Marie, Elle aussi, a accompli dans la foi son pèlerinage. Cela fait que le “oui” de Marie se rapproche davantage des exigences et des limites des nôtres. Il a suffit à Marie de s’appuyer sur une triple sécurité : Dieu L’aimait d’un amour de prédilection, Dieu lui demandait ce consentement, à Dieu, rien n’est impossible. La fidélité de Marie est faite de pauvreté, de confiance et de disponibilité. Demandons à Marie la grâce d’appuyer constamment notre fidélité sur la fidélité de Dieu.

Oraison

Seigneur notre Dieu, nous te rendons grâce pour le mystère de l’Annonciation. Par le message de l’Ange, et l’entière confiance de Marie, nos coeurs ont été éclairés. Que Ton salut soit annonce à tout homme, et qu’il soit reçu avec foi et reconnaissance, par le Christ, notre Seigneur.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Deuxième jour : La pauvreté


La pauvreté est une autre caractéristique de Notre-Dame durant toute Sa vie, mais nous voulons la souligner dès le début de Son chemin. Tout chemin parcouru suppose et exige la pauvreté : impossible de cheminer si l’on apporte trop de choses ! Le chemin est toujours un détachement de personnes et de choses. La pauvreté de Marie se fait détachement progressif, mystérieuse insécurité et obscur pressentiment. La pauvreté de Marie réalise parfaitement l’idéal messianique d’un peuple “humble et modeste”, du “petit reste” qui demeura fidèle et chercha refuge dans le nom du Seigneur. C’est à Sa Mère surtout que Jésus pensait, quand il proclama bienheureux “les pauvres en esprit”. Jésus ne fit rien d’autre que décrire Marie, quand il prononça les Béatitudes. Grâce à cette radicale pauvreté évangélique, Marie vit en toute simplicité, ouverte à la Parole de Dieu et en joyeuse dépendance de Sa volonté.

Oraison

Seigneur Dieu, Tu regardes les humbles et les pauvres avec amour, et Tu leur donnes, comme à la Vierge Marie, de révéler la présence de Ton Fils. Accorde-nous, par ton Esprit, de discerner en eux le sacrement de Ta visite, par Jésus, notre Seigneur.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Troisième jour : La contemplation


La contemplation est une caractéristique essentielle et permanente de Marie. A la naissance de Jésus, alors que les bergers parlent et racontent tout ce qui leur a été dit sur “cet Enfant” , Marie, Elle, conserve avec soin, tous ces souvenirs et les médite en Son Cœur. Le Magnificat est un fruit évident de l’esprit contemplatif de Marie. Quand nous voulons pénétrer dans l’âme priante de Notre-Dame, nous méditons le Magnificat : c’est le chant de gratitude, de joie, de louange de Marie “la pauvre”. Parcourant l’histoire du Salut, Marie, en Sa contemplation profonde, célèbre la fidélité de Dieu envers Israël, Son serviteur, et les merveilles accomplies dans Sa petitesse de servante. En Marie, la contemplation est œuvre de l’Esprit Saint qui a engendré en Elle la Parole. De la profondeur sereine de cette contemplation, Marie perçoit simultanément la présence de Dieu en Elle et les impératifs du service de Ses frères. “ Marie partit et se rendit en hâte…”

Oraison

Béni sois-tu, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ : en Lui, Soleil levant et lumière victorieuse, Tu viens nous visiter. Accorde-nous de reconnaître Ta venue et, avec la Vierge Marie, nous T’exalterons en ce jour et dans les siècles des siècles.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Quatrième jour : Le service

L’attitude de service de Marie apparaît, surtout, aux noces de Cana. Marie, “la contemplative”, est la première à découvrir le problème des jeunes époux et Elle s’engage à les servir : “ils n’ont plus de vin”… “Faites ce qu’il vous dira”. Ces paroles de Notre-Dame, nées de Sa foi profonde en Son Fils et d’un amour délicat envers les jeunes époux, expriment le réalisme et la fécondité de Sa contemplation. Il en est toujours ainsi quand la contemplation est vraie, elle crée en nous de très grandes aptitudes à servir. Seules les contemplatifs ont cette capacité spéciale de découvrir immédiatement les problèmes des autres, la capacité inépuisable du don. Le service de Marie, à travers le mystérieux détachement de toute Sa vie, va jusqu’au don généreux de Son Fils pour l’évangélisation des hommes et des femmes et comme offrande de réconciliation au Père.

Oraison

Dieu d’amour, Tu as fait d’une humble femme de notre race la Mère de Ton Fils. A la prière de la Vierge Marie, accorde-nous de reconnaître le Christ en chacun de nos frères, et de vivre au service les uns des autres jusqu’au jour où nous Te chanterons ensemble pour les siècles des siècles.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Cinquième jour : L’écoute de la Parole

L’écoute est une autre caractéristique propre à Notre-Dame dans Son long chemin de silence au cours duquel Elle accompagne l’oeuvre apostolique et missionnaire de Son Fils. L’évangéliste Luc nous présente en deux circonstances Marie “à l’écoute” attentive de la Parole de Dieu. En une occasion où Jésus prêche à la foule qui Le suit, on Lui dit : “Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir.” Lui leur répond : “Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoulent la Parole de Dieu et la mettent en pratique” (Lc 8, 19-21). Jésus établit ici les liens de la véritable parenté de Marie : Marie a pu nous donner Jésus selon la chair parce que d’abord Elle L’avait accueilli en Son coeur plein de foi. Marie est “heureuse” parce qu’Elle nous a donné Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Mais cela fut possible parce que “l’humble Servante du Seigneur” sut dire “oui” à la Parole reçue. Vivre à l’écoute de la Parole de Dieu signifie avoir une grande capacité contemplative. Et seuls les pauvres en esprit en sont capables.

Oraison

A chaque instant, Seigneur Dieu, Tu attends la réponse de notre foi. Accorde-nous de laisser fructifier la Parole qui as pris chair de la Vierge Marie, Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Sixième jour : L’offrande


Nous contemplons Marie dans l’offrande de son Fils au Père. C’est le moment providentiellement fort dans lequel Marie L’a senti le plus Sien : Il est non seulement Son Fils mais Son Rédempteur. “Près de la Croix se tenait Sa mère” (Jn 19, 25-27). Marie comprend et vit le déchirement de l’offrande, mais aussi Sa mystérieuse fécondité. Jamais Marie ne s’est sentie si seule : Son Fils meurt ; mais jamais non plus Elle ne s’est sentie plus accompagnée et plus féconde ; l’Église naît. “Voici ton Fils” (l’Église, l’humanité). Le monde ne peut vivre sans le Christ. “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique”. Le monde ne peut vivre maintenant sans “l’Église qui est son Corps”. Tout est, évidement, fruit de l’amour du Pète ; mais tout est aussi fruit de la générosité sereine et forte, douloureuse et féconde de Marie, “l’offrande”.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de Ton Fils, debout près de la Croix, fût associée à Ses souffrances ; accorde à Ton Église de s’unir, elle aussi, à la Passion du Christ, afin d’avoir part à Sa résurrection. Par ton Fils, le Christ, notre Seigneur.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Septième jour : La communion


Marie nous est présentée au Cénacle alors qu’Elle préside, dans l’amour, à la prière pleine d’espérance des Apôtres et des disciples. La présence de Marie est fondamentale pour la communion. Marie est là, dans les débuts missionnaires de l’Église, comme Elle le fut dans les débuts de l’activité évangélisatrice de Jésus. Il nous est bon de penser que Marie, la Mère de Jésus, appartient à cette communauté de disciples fidèles qui écoutent avec docilité la parole des Apôtres et participent leur Eucharistie. Dans notre chemin d’espérance avec Marie, cette attitude de communion est fondamentale. Marie l’a vécue dans le silence, l’oraison et la Croix. La communion exige le détachement et la mort ; elle exige la réconciliation et la rencontre ; elle exige, surtout, une entière fidélité à la Parole de Dieu. Tout le mystère de Marie est un mystère de communion - entre le ciel et la terre, Dieu et l’homme, la contemplation et le service - parce que toute Sa vie fut pure obéissance de foi à l’adorable volonté du Père. La fidélité de Marie rend possible la communion. La communion, au fond, est un mode concret de fidélité.

Oraison

Béni sois-tu, Seigneur Dieu ! La Vierge, comblée de grâce, a été pure disponibilité à Ta Parole. Par Son intercession, ouvre nos vies à Celui qui veut naître en nous comme Il est né un jour en Elle, Marie, la Mère de Ton Fils, le Christ notre Seigneur.

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Huitième jour : La mission

L’Église qui se manifeste à la Pentecôte est essentiellement missionnaire. Par la Force de l'Esprit, la première Église croît et se construit fondamentalement par la Parole et l’Eucharistie ; mais l’Église continue de naître quotidiennement dans le Coeur fidèle de Notre-Dame. Elle naît dans le silence contemplatif de Marie, engendré lui-même par la Parole à contempler. La mission exige ardeur et transparence chez le témoin ; fidélité et courage chez le prophète ; force sereine chez le martyr. A cause de cela même, elle exige contemplation, cohérence intérieure, sérénité devant la Croix. Le silence contemplatif de Marie fait croître l’Église du dedans ; Sa parfaite docilité à l’Esprit assure l’unité intérieure de l’Église et l’efficacité de son expansion missionnaire.

Oraison

Par Ton Esprit de liberté, Tu as transformé les Apôtres. Par intercession de Marie, répands ce même Esprit sur Ton Église en prière : devant le monde, qu’elle soit aujourd’hui le signe d’une liberté nouvelle, par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Prier : une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Neuvième jour : L’Espérance


De toute évidence, le chemin de Marie, surtout à partir de la Pentecôte, devient un chemin d’espérance. C’est un chemin qui se poursuit essentiellement en compagnie du Ressuscité. A partir de la Pentecôte, le chemin de Marie n’est que le chemin de silence et de témoignage de la communauté primitive, jusqu’à ce que la tradition nous parle de la sereine Dormition de Notre Dame et de sa glorieuse Assomption dans les Cieux. Ici nous sommes en face de la plénitude du mystère de Marie : Sa Pâque. Le mystère de l’Assomption de Notre Dame est essentiellement un mystère d’espérance, avant tout parce qu’il nous enseigne à regarder - et à désirer ardemment - ce qui est définitif. Notre monde a besoin d’espérance ; mais d’une espérance qui le mette en route vers ce qui est pleinement bon, vers la jouissance de Dieu, vers la communion inaltérable et la rencontre, vers la construction d’une société définitivement nouvelle, vers la possession du ciel nouveau et de la terre nouvelle où habitera la justice. Marie accompagne notre chemin d’espérance vers la rencontre du Seigneur. Nous avons la certitude qu’elle nous donne constamment à Jésus, qu’elle nous aide à découvrir quotidiennement Son visage et à nous appuyer sur sa fidélité, qu’elle nous prépare en vue de la rencontre et qu'Elle nous montrera, à la fin de notre pèlerinage, le Fruit béni de Son sein.

Oraison

Marie, mère de l'Eglise et notre Mère, nous Te confions notre vie, afin que nous soyons de joyeux porteurs de l'espérance en notre monde. Nous te confions notre mort, afin qu'elle soit une joyeuse naissance au Ciel dans Tes bras et ceux de Jésus, le Christ Notre Seigneur. Amen !

Prier une dizaine de chapelet au intention de Marie.

Nous Participerons ensuite activement à la fête du 15 août dans nos paroisses respectives.

Neuvaine diffusée par la Cité de l'Immaculée

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Le 15 août, se tient le pèlerinage National à Lourdes. La fête de l'Assomption est la Fête Patronale de la France. Dans le cadre de l'Année Jubilaire des 150 ans des Apparitions de Marie à Massabielle, nous rajouterons chaque jour la Prière de l'année Jubilaire


Prière de l'année jubilaire de Lourdes 2008


Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, Tu as fait éclore Marie, la créature parfaite, « l’Immaculée Conception ». Ici, à Lourdes, Elle a prononcé ce nom et Bernadette l’a répété. L’Immaculée Conception, c’est un cri d’espérance : le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs. Marie, signe précurseur, aurore du salut !


Marie, Toi l’Innocence et le Refuge des pécheurs : nous Te prions:


Je Te salue Marie, comblée de grâces...


Seigneur Jésus, Tu nous as donné Marie comme Mère. Elle a partagé Ta Passion et Ta Résurrection. Ici, à Lourdes, Elle s’est montrée à Bernadette, attristée de nos péchés mais rayonnante de Ta Lumière. Par Elle, nous Te confions nos joies et nos peines, les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes.


Marie, notre Sœur et notre Mère, notre confidente et notre soutien : nous Te prions:


Je Te salue Marie, comblée de grâces...


Esprit Saint, Tu es Esprit d’amour et d’unité. Ici, à Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé de bâtir une chapelle et de venir en procession. Inspire l’Eglise que le Christ construit sur la Foi de Pierre : rassemble-la dans l’unité. Guide le pèlerinage de l’Eglise : qu’elle soit fidèle et audacieuse !

Marie, Toi qui es comblée de l’Esprit Saint, Tu es l’épouse et la servante. Tu es le Modèle des Chrétiens et le Visage Maternel de l’Eglise : nous Te prions:


Je Te salue Marie, comblée de grâces...


Pour tant de grâces reçues ici, Pour toutes les conversions, tous les pardons, toutes les guérisons, pour les vocations et les promesses que Tu as confirmées ou que Tu as fait naître ici pour la joie du service que Tu nous donnes de goûter, Notre-Dame de Lourdes, nous Te remercions !

Avec tous nos frères et sœurs humains, avec les peuples en mal de paix et de justice, avec les jeunes qui cherchent leur voie, Toi qui T’es montrée toute jeune à la jeune Bernadette, avec les victimes d’un deuil, d’une maladie, d’un handicap, d’un échec, avec ceux qui auraient un motif de désespérer, Notre-Dame de Lourdes, nous Te prions !

Parce que Tu es le Sourire de Dieu, le Reflet de la Lumière du Christ, la Demeure de l’Esprit Saint, parce que Tu as choisi Bernadette dans sa misère, que Tu es l’Etoile du matin, la Porte du Ciel, et la première Créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes, nous T’admirons, nous T’acclamons et avec Toi nous chantons les merveilles de Dieu :

Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est Son Nom ! Son Amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui Le craignent. Déployant la Force de Son bras, Il disperse les superbes. Il Renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, Il Comble de biens l'affamé, Il renvoie les riches les mains vides, Il relève Israël Son serviteur, Il se souvient de Son Amour, de la Promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Téléchargez le texte de la Neuvaine de l'Assomption (pdf) en cliquant ici

1 août 2008

Sainte Véronique Giuliani

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Sainte Véronique Giuliani

Abbesse des Clarisses Capucines, mystique

1660-1727

Fête le 9 juillet


Parmi les grandes mystiques qui ont à la fois édifié et étonné le mode chrétien, Véronique eut une place à part. Peu de saints ont reçu comme elle la mission de souffrir ; c'est par là qu'elle est monté a un degré vraiment vertigineux de sainteté et de sacrifice. Elle naquit à Mercatello, petite ville située aux pieds des Apennins, dans une vallée profonde, le 27 décembre 1660. Les époux Giuliani eurent sept filles, dont Véronique qui reçut au baptême le nom d'Orsola (Ursule), fut la plus jeune. Dès sa naissance elle vécut dans une atmosphère de souffrance et de surnaturel ; en relations presque continuelles avec l'Enfant Jésus, lui donnant en ces préludes naïfs et charmants de son union mystique tout l'amour de son âme. A six ans elle perdit sa mère, la pieuse Bernedetta, qui avant de mourir rassembla ses cinq filles ( deux d'entre elles lui avaient déjà été ravies par la mort) elle leur dit qu'elle voulait leur laisser un dernier testament comme preuve de son affection, et leur montrant le crucifix qu'elle tenait en mains, elle légua à chacune une plaie du divin Crucifix ; Orsola eut la plaie du cœur. A dix sept ans, triomphant de tous les obstacles, elle entra chez les Capucines de Citta di Castello ; c'est alors surtout que commence pour elle cette vie si mystérieuse qu'on pourrait douter de sa véracité, si les témoignages qui nous la rapportent, le journal de sa vie et les témoignages recueillis pour sa canonisation, n'étaient pas irrécusables. Amante éperdue de la passion du Christ, elle en porta les blessures dans son corps et dans son âme durant sa vie. Durant trente-trois années les souffrances qu'elle endura sont inimaginables et presque incompréhensibles. " Après ma mort, avait-elle dit, vous ferez de mon corps ce que vous voudrez. " Or ceux qui avaient connu Véronique, rappelèrent les merveilles des stigmates qu'elle avait reçus, l'odeur suave de la blessure du cœur, et le miracle suivant sur lequel les médecins appuyèrent : elle garda ses plaies vives et saines comme des plaies nouvellement faites. Or il est impossible qu'une plaie reste vive sans, enflammer ou s'envenimer; elle doit, ou se cicatriser ou devenir purulente. Les plaies de Véronique avaient un caractère absolument phénoménal. Il fut décidé qu'on ouvrirait le corps virginal. Devant une assistance respectueuse et émue, le médecin et le chirurgien qui avait soigné Véronique constatèrent d'abord, au côté gauche, la cicatrice d'une blessure. Ils constatèrent que cette blessure avait dû être profonde et atteindre directement le cœur. Le cœur extrait, il fut constaté que la blessure le traversait de part en part. On l'ouvrit et à l'admiration des assistants, il s'y trouva à la partie supérieure différents signes formés d'une matière dure et brune comme des muscles durcis. Ils dessinaient parfaitement les instruments de la Passion tant de fois décrits par la sainte. On y retrouva, la bannière avec les initiales I et M, les clous, le roseau, la couronne d'épines, les sept épées des douleurs de Marie, une petite flamme, la croix avec la lettre C. L'examen de cette partie du haut du cœur ayant duré longtemps, on n'ouvrit pas le reste, mais on procéda tout de suite aux obsèques. On se borna à constater le déplacement de l'os de l'épaule et son réfléchissement ainsi que la blessure faite par le poids d'une croix invisible. On examina aussi les stigmates des pieds des mains, et le procès-verbal, dressé et signé par les témoins, devint une preuve indéniable de la véracité des miracles de la vie de Véronique, et si les souffrances de son corps durent être ouïes, qui pourrait dépeindre celles de son âme! Elle mourut le 9 juillet 1727; à l'aube de ce jour d'été, Véronique après trente-trois jours d'un long supplice, était là, couchée sur son lit, toujours calme, mais si faible qu'on percevait à peine son souffle à son confesseur se penche vers elle, et lui montant le ciel qui rosit. " Allons, sœur Véronique, lui dit-il, soyez heureuse, vous allez rejoindre Celui que vous avez tant désiré ! " La sainte ouvre les yeux, radieuse, mais son regard se fixe avec insistance sur le prêtre, il le suit partout, il demande une grâce, mais laquelle " Le père cherchait sans rien trouver. Il priait, reprenait les prières des mourants, suggérait des pensées dévotes, et toujours les yeux suppliants de Véronique s'attachaient à lui. Tout à coup il comprit, Dieu lui faisait saisir le désir de sa servante. Il se souvient que bien des fois, Véronique lui avait dit qu'elle ne voudrait pas quitter ce monde sans sa permission, voulant, comme son époux Jésus, ¸être obéissante jusqu'à la mort. S'armant d'abord d'une voix vive, le cœur ému devant ce mystère de vertu surhumaine, il dit à la mourante : " Sœur Véronique, si le bon plaisir de Dieu veut vous reprendre ici-bas et s'il est agréable à Sa Majesté divine que l'Ordre de son ministre intervienne ici, je vous donne cet ordre. " A peine le Père eut-il prononcé ces paroles solennelles qui marquaient la fin des trois heures d'agonie, subie comme Jésus sur la croix, que Véronique regarda ses filles assemblées comme pour leur dire un dernier adieu et, baissant la tête, elle rendit l'esprit. Elle avait 77 ans, elle en avait passé 50 en religion et elle terminait la onzième année de son gouvernement d'abbesse. Elle fut canonisée le 26 mai 1839.


Extrait des Fleurs Franciscaines

Rosaire médité avec Sainte Véronique Giuliani


Présentation


« À la louange de Dieu », comme Véronique disait, nous adressons ces quelques lignes à tous ceux qui désirent connaître, dans la simplicité, la vie intérieure de Saint Véronique Giuliani pour pouvoir prier à son école. Nous avons choisi le Rosaire, parce que c'est la prière qu'elle a elle-même utilisée comme une arme précieuse pour lutter contre le "mal" et pour la conversion des pécheurs. Avec le Rosaire, en outre, chaque chrétien a la possibilité de conformer son vérifier chemin de foi en le comparant avec la Parole de Dieu. Pour favoriser la méditation des mystères sont proposées de courts et significatifs extraits de l'Evangile de Saint Jean; les citations sont quelques réflexions du journal de Sainte Véronique, qui montrent comment elle a intensément vécu la Parole de Dieu, l'appel à la réflexion personnelle et sa prière pour être unie au Cœur de Marie.

Mystères joyeux


L'Annonciation (Lc 1,26-38)


« Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, mais je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père. Je vous l'ai fait connaître. »

« Jésus demande que je réponde à ses divins appels pour qu'Il puisse tout dominer en moi. »

« Avons-nous conscience que le Seigneur nous appelle à une profonde intimité avec lui, parce que nous pouvons faire Sa Volonté dans la vie quotidienne? »


La Visitation (Lc 1,38-45)


« Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi, pour que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.  (Jn. 15,16)


«Ici, j'eus une connaissance intime de la véritable paix du cœur, puisque de celle-ci vient la paix extérieure et je subis une transformation qui me donna la paix. »


« Combien la Volonté Divine est puissante! Vous êtes cette paix, venez en moi arrêtez-moi en Vous. »


« Est-ce que nous reflétons dans la prière et, dans notre vie quotidienne, avons-nous dans notre conscience, la paix et la joie pour accomplir la Volonté Divine ? »


La naissance de Jésus (Lc 2.1-16)


« Demeurez en Moi et Moi en vous. De même que le sarment, s'il ne demeure pas sur la vigne, ne peut de lui-même porter du fruit, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. » (Jn 15,4)


« Oh bonheur du néant, qui nous fait comprendre que tout bien est de Dieu, tout le bien vient de Dieu, de même toutes bonnes choses viennent de Dieu."


Méditons sur la naissance de Jésus, notre frère, et qui a pris notre nature humaine, cela nous donne une part du divin et ainsi, nous capables de faire tout le bien que le Père souhaite.


La présentation de Jésus au Temple (Lc 2,29-11)


« Je suis le cep, et vous les sarments, qui demeure en Moi et Moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jn. 15,5)


« Tournée vers la Vierge, je la priais pour qu'Elle m'enseigne comme faire pour être toute en Jésus. Elle me fit comprendre que je devais entièrement renoncer à moi-même, si je voulais être complètement unie à l'Amour Divin, et Elle me promit de m'assister en tout et pour tout. »


« Comprenons-nous que comme Jésus s'offre continuellement au Père pour nous ? Savons-nous vivre et partager, en vrais amis, la fidélité de Jésus ? »


Le recouvrement de Jésus au Temple (Lc 2,41-51)


« Ce qui glorifie Mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez Mes disciples. » Jn 15, 8)


« Dieu m'a donné des explication sur le dépouillement intérieur et m'a montré comment faire pour y arriver. Je doit fermer les fenêtres de mes sens, bannir l'amour propre, les hommages humains et enchaîner ma volonté. »


« Réfléchissons: le Règne de Dieu est nous ; nous devons nous laisser utiliser et guider par l'Esprit, pour qu'Il puisse nous offrir puissance de vie. Cela peut nous coûter beaucoup de larmes et de fatigants renoncements mais nous ne devons pas nous repartir en arrière. »

Mystères Douloureux


L'Agonie de Jésus à Gethsémani (Jn 15.1-8)


« Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, il se dessèche, puis on le ramasse, on le jette au feu et il brûle. » (Jn 15, 6)


« Il m'a semblé que le Seigneur me communiquait qu'au moment où il fit le sacrifice de Sa volonté pour celle de son Père, il éprouva une très grande douleur en voyant la perfide obstination de tous ceux sont têtus et du peu de personnes qui tiendraient compte de son Très Précieux Sang. »


« Réfléchissons Jésus s'offre Lui-même pour chaque de nous. Comment et dans quoi vivons-nous les événements quotidiens, les offrons-nous au Père et comment ?


La flagellation de Jésus (Jn 19,1)


« Tout sarment qui est en Moi, s'il ne porte pas de fruit, est enlevé et tout sarment qui porte du fruit est émondé. » Jn 15, 2).


« J'eus la vision du Seigneur flagellé et qui me disait : « Je ne trouve personne qui puisse veut se prévaloir d'un tel prix ». Mon Dieu ! Je dis alors: « Mon Dieu, je suis prête à me prévaloir, avec Vos saintes Plaies, vous avez guéri dans de péchés commis, lavez mon âme dans Votre Précieux Sang. »


« Réfléchissons: le Fils du Père et de Marie par Amour, s'offre pour chaque homme et l'homme sait seulement flageller ce Fils « donné ». Nous-mêmes, si nous sommes fils de Dieu et de Marie nous devons savoir « donner » même si les hommes nous donnent en retour la flagellation. »


Le couronnement d'épines (Jn 19.2-3)

« S'ils M'ont persécutés, ils vous persécuteront aussi, s'ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. » (Jn 15,20)


« Il m'apparut couvert de blessures avec une couronne d'épines enfoncée sur la tête. Le voyant ainsi, je lui dis: "Mon Dieu quelle est la raison d'une telle punition? Dites-moi tout pour que je puisse y remédier, mon Dieu, si j'avais mille vies, je les donnerais toutes, pour vous. »


Réfléchissons: Jésus souffre et il ne se plaint pas; Il nous avait avertis « II monde rira pendant que vous serez en larmes ». Ainsi Jésus a été un modèle de la façon dont Il nous a aimés.

Le portement de Croix (Jn 19:17)


« Si le monde vous hait, il m'a haït avant vous. »


« Un jour, le Seigneur m'apparut avec une grande croix sur les épaules et me demanda: « Que désires-tu? » Je lui répondis: « Cette croix. »


« Réfléchissons: Jésus marche sous le poids de la Croix. Nous aussi, dans notre vie quotidienne, nous devons supporter des souffrances, des humiliations et des renoncements. Quel est notre courage, notre désir et notre fidélité à la Parole de Dieu? »

La mort de Jésus (Jn 19,30)


« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. » (Jn 15,13)


« Dans une grande clarté, j'ai vu Jésus crucifié, et le Seigneur m'a fait comprendre qu'Il est tous mes biens, mon aide, et tout ce qui se trouve de bon dans l'âme de bon est de Lui. »


« Réfléchissons: Jésus meurt, quelqu'un lui transperce le Cœur, de ce Cœur naît l'Église. Nous-mêmes, nous sommes l'Église, et nous nous sommes sortis du Cœur de Jésus transpercé par la lance. Notre vie spirituelle coûte tout l'Amour du Fils de Dieu. »

Mystères glorieux


La Résurrection de Jésus (Jn 20,11-18)

« Je suis la vraie Vigne et mon Père est le Vigneron. » (Jn 15,1)


«J'ai souvenir d'un jour où j'ai vu Jésus ressuscité qui me disais n'ai pas peur; je suis celui qui est. »


« Réfléchissons: Jésus ressuscite vit en chacun de nous dans la plénitude de Sa Divinité et de Son pouvoir. Est-ce que nous éprouvons la mystérieuse joie d'être en communion avec Jésus qui s'est fait notre vie? »


L'Ascension de Jésus (act. 1.8-11)

« Quand viendra le Paraclet que Je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de Vérité qui procède le Père, Il rendra Lui-même témoignage de Moi. »(Jn 15,26)


«J'ai souvenir d'une vision de Jésus glorieux, qui, subitement m'a donné le baiser de paix et m'a fait comprendre qu'Il désire faire de grandes choses en moi, mais, pour cela, il faut qu'Il puisse disposer de moi pour que je puisse recevoir toutes les grâces et dons qu'Il a prévues pour moi. »


« Réfléchissons: Jésus entre dans la gloire, près de Son Père mais il ne nous laisse pas seuls, il reste au milieu de nous : cela est sa promesse. »


L'Effusion de l'Esprit au Cénacle (act. 2,1-4)


« Vous Me rendrez témoignage parce que vous êtes avec Moi depuis le commencement. » (Jn 15,27)


« J'ai senti un feu dans mon cœur qui semblait me consumer. Je n'aspirais qu'à aimer le Seigneur, je ne voulais que Lui et rien d'autre. »


« Réfléchissons: la force de l'Église est dans l'écoute de l'Esprit Saint ; Marie le Chef d'œuvre de l'Esprit Saint, comme Elle aura prié pour les Apôtres, combien Elle prie pour nous, parce que l'Esprit nous parle et nous l'écoutons ! »


L'Assomption de Marie


Comme le Père m'a aimé, Moi aussi Je vous ai aimés. Demeurez en Mon Amour. (Jn 15,9)

« Il me semble que les Très sainte Vierge soit venue en moi pour faire comprendre que ce que j'ai éprouvé je n'ai pas l'occasion de le lui dire; et j'ai appris que, par volonté de Dieu, il y a un Paradis anticipé sur terre pour celui qui accomplit la divine volonté. »


« Réfléchissons: la vie de Marie se ferme commence la vie de la Mère de Dieu et des hommes. La « pleine de grâce » entre en Ciel. Quelle salutations aura-t-elle reçues de la Trinité ? Toute sa grandeur est due à sa maternité a été le moyen du « Don ». »


Le couronnement de Marie (Ap. 12,1 ss)


« Je vous dis cela pour que Ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15, 11)

« Il m'a été permis de voir la Très sainte Vierge ; de sa beauté je ne peux dire un seul mot. Elle avait été élevée dans les airs tournée vers son Fils, pour le prier affectueusement. »

« Réfléchissons: Le Paradis c'est pour voir la gloire de Dieu, vivre en Dieu qui est Amour. Nous sommes le Paradis pour Jésus et pour Marie ; leur gloire, leur plénitude se révèle précisément ainsi : dans le salut des hommes. Ils sont dans les Cieux Ciel, mais Ils regardent vers la terre et pour suivre et s'occuper de l'histoire quotidienne de chaque homme. »

Litanies Mariales

Extraits des écrits de Sainte Véronique Giuliani

Marie, fille du Père éternel, priez pour nous

Marie, mère du Fils éternel, priez pour nous

Marie, Épouse du Saint-Esprit, priez pour nous

Mère de Dieu, priez pour nous

Mère de l'Amour, priez pour nous

Cœur de Marie qui nous aimez de l'amour divin, priez pour nous

Mère de Miséricorde et de la Miséricorde, priez pour nous

Mère fidèle, priez pour nous

Mère qui nous avez promis Votre aide, priez pour nous

Mère des Douleurs, priez pour nous

Mère qui nous apprenez à souffrir par amour, priez pour nous

Mère qui était présente près de la croix de Jésus, priez pour nous

Mère du Rédempteur, priez pour nous

Marie, notre chère Mère, prie pour nous

Mère qui nous obtenez la présence de Jésus en nos cœurs, priez pour nous

Trésorière de toutes les grâces, priez pour nous

Mère qui nous obtenez le pardon de nos péchés, priez pour nous

Cœur de Marie, source de toutes les grâces, priez pour nous

Vierges remplie de Charité et d'Amour, priez pour nous

Nous espérons en Vous Vierge Marie , priez pour nous

Vierge Marie, notre aide, priez pour nous

Vierge notre refuge, priez pour nous

Vierge notre confort, priez pour nous

Vierge notre défense, priez pour nous

Mère, qui nous a été confiée par Jésus, priez pour nous

Vierge notre enseignante et notre guide, priez pour nous

Maîtresse des disciples de Jésus, priez pour nous

Vierge professeur de prière, priez pour nous

Avocat des pécheurs, priez pour nous

Modèle de l'obéissance à la volonté de Dieu, priez pour nous

Modèle de toutes les vertus, priez pour nous

Maître divin de la vie spirituelle, priez pour nous

Lignes directrices pour le véritable amour de Jésus, priez pour nous

Vierge, notre guide sur la route, priez pour nous

Reine de la Paix, prie pour nous

Reine du ciel et la terre, priez pour nous


Prions


Très Sainte Vierge Marie, prosternés en Votre présence, acceptez s’il vous plaît l'offrande de nos cœurs et nous vous demandons les purifier selon Votre volonté, pour de faire un don irrévocable à Très Sainte Trinité. Amen.


Pitié O Seigneur Jésus Christ, pitié! Mère de la miséricorde et l'amour, priez pour nous! Mère que Jésus a donné à ses enfants, Source et médiatrice de toute grâce, j'ai confiance et j'espère en vous, ô notre avocate, ambassadrice de la Volonté Divine, quotidienne donatrice de Jésus, Maîtresse de fidélité évangélique, navire vers l'immense mer de Dieu, promotrice du consentement à la Croix de Jésus, Guide dans l'adoration de la Sainte Trinité! Reine du ciel et la terre, notre souverain Reine Souveraine. Amen.

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Téléchargez le texte du Rosaire avec Sainte Véronique Giuliani (pdf) en cliquant ici

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Note: Ce texte, qui est traduit à partir poposé par le Monastère des Clarisses-Capucine de Citta du Castello est assez ancien, il ne compte donc pas les Mystères Lumineux...

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La Vierge Marie, Reine et Protectrice de la Famille Franciscaine

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1 août 2008

Neuvaine à Saint Joseph

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Saint Joseph

Époux de la Vierge Marie, père nourricier du Seigneur

Fêtes le 19 mars et le 1er mai


"C'était un juste" selon l'évangile de saint Matthieu, chapitre 1, verset 19. Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce "juste", le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, qui allait devenir la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement. L'ange lui avait dit: "Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse." et Joseph prit chez lui Marie son épouse. L'ange lui avait dit : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère" et Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère et s'enfuit en Egypte. Il est un vrai fils d'Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: "Ton père et moi nous te cherchions." Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l'homme le plus capable au monde d'être la parfaite image du Père . Les Orientaux honorent saint Joseph depuis toujours. Les Latins l'ont méconnu longtemps.

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Neuvaine à Saint Joseph


Prières quotidiennes pour la neuvaine


Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale Épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.


Je vous salue Marie...


Marie et Joseph, offerts sur la terre d’Israël, Marie et Joseph morts à eux-mêmes, source du blé nouveau, source de l’Amour divin sur terre, engendrez-nous dans votre trinité sur terre à la sainteté. Faites que nous puissions nous revêtir des vêtements blancs de la naissance et de la Résurrection.

À redire entre chaque journée.

Premier jour : saint Joseph, mémoire du Père


« Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son Épouse; et sans qu’il l’eût connue, elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus. » (Mt 1,24) Tout arbre a ses racines propres, et chaque arbre donne un fruit qui lui est propre. Mais tout arbre ne se développe pas n’importe où, n’importe comment ! Chaque terre a une consistance, une composition plus riche qu’une autre terre. Il en est de même de notre filiation : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Mt 1,1)…… « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ. » (Mt 1,16) Fils et fille d’homme et de femme, nous nous reconnaissons en fils de Dieu par Jésus-Christ : « Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi pêcheur » ( prière de Jésus ) Joseph est mémoire du Père, il reconnaît la voix du Père, se lève la nuit, se retire en Égypte (« D’Égypte j’ai appelé mon fils » Os 11,1), puis revient au pays d’Israël (« De toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël » Mi 5,1). Joseph permet donc que s’accomplisse l’oracle des prophètes : « Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur » (Lc 2,39a) et « chaque année ses parents se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque » (Lc 2,41). A l’image de Joseph, puissions-nous vivre nos vies dans l’écoute et le respect de nos pères et mères de la terre afin de faire mémoire de notre créateur au-delà de nos familles humaines. Ce matin, disons avec saint Joseph : « Je te fiance à moi à jamais. Je te fiance à moi pour la justice et le droit, par la grâce et la miséricorde, je te fiance à moi par la fidélité, et toi, tu connaîtras le Seigneur. » ( Os 2,21-22 )

Deuxième jour: saint Joseph un guide pour l’homme d’aujourd’hui


« Marie sa mère était fiancée à Joseph ; or, avant qu’ils eurent mené vie commune… » (Mt 1,18) Joseph fiancé, futur époux, envisage Marie comme une partenaire, une mère de famille pour qui il prépare un logis familial, il prépare un statut social : « Joseph parce qu’il était de la maison de la lignée de David monta en Judée afin de s’y faire inscrire avec Marie » ( Lc 2,4 et 5a) Joseph, chaque matin oeuvre physiquement, il a un métier dur. Il fournit à sa famille le pain quotidien et enseigne à Jésus la tradition. Il prépare et danse le Shabbat, se rend au Temple et assure une vie sociale pour sa famille à Nazareth. Saint Joseph peut être appelé le saint de l’incarnation. Il est frère consacré au monastère de Nazareth. Il est veilleur du silence. Mais en homme protecteur, il sera élève du Père pendant toute sa retraite à Nazareth. Fidèle et juste, saint Joseph va se souscrire aux temps de ce petit monastère, maison du Père sur terre. Que saint Joseph nous enseigne le respect des temps de prières comme purent les respecter les parents de sainte Thérèse de Lisieux. (Zélie Martin dans sa correspondance familiale rend grâce à saint Joseph pour tous les exaucements obtenus dans la confiance et la patience). N''hésitons pas à demander à saint Joseph d’être et de demeurer pour nous un modèle d’homme et de père juste et responsable dont le monde d’aujourd’hui a besoin pour sauver la famille.

Troisième jour : saint Joseph et la maison familiale


« Ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville » (Lc 2,39b) Après le temps de l’exil, le temps du désert, l’inquiétude, saint Joseph nous montre le chemin de Nazareth. Nazareth est une école du silence, de la patience et de l’apprentissage à la pauvreté. Nazareth est un atelier où se tisse le tissu le plus noble, l’écharpe royale ! Nazareth est un atelier où se construit le tabernacle au bois le plus noble. C’est un temple familial où s’amplifie la mémoire du Père. C’est un anneau fermé au nom de l’Alliance : « Je sais qu’à Nazareth, Marie pleine de grâces, tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus » ( sainte Thérèse, poésie : « Pourquoi je t’aime, ô Marie ») Dans cet enseignement au quotidien de la vie de famille, saint Joseph nous aide à comprendre que « vivre d’amour, ce n’est pas sur la terre fixer sa tente au sommet du Thabor. Avec Jésus, c’est gravir le calvaire, c’est regarder la croix comme un trésor » (sainte Thérèse PN17) Que nos maisons puissent accueillir Marie et l’Enfant-Jésus. Ne craignons pas d’accueillir la sainte famille à notre table. Saint Joseph, protecteur de la famille, aidez-nous à comprendre le sens de la paternité véritable.

Quatrième jour : saint Joseph modèle d'incarnation


« Joseph résolut de la répudier sans bruit. Il avait formé ce dessin, quand l’Ange du Seigneur lui apparut en songe. »( Mt 1,19b ) Saint Joseph devant l’Annonciation s’inscrit à l’école de l’acceptation d’une solitude humaine totale pour s’unir finalement à Marie. Avec la Sainte Vierge il nous présente la Foi, l’Espérance et la Charité comme choix de communion fraternelle dans une incarnation au jour le jour. Saint Joseph nous explique combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux quand une difficulté, une déception, un sentiment de solitude nous envahit. Car au-delà de la souffrance, de la révolte, se présente à nous bien souvent le choix entre l’humilité et l’orgueil ; le choix entre l’amour et la haine ; le choix entre la vie et la mort. Soyons donc attentifs à tout message de foi. Devenons vigilants aux annonces du Seigneur qui vient toujours pour nous guérir, nous faire grandir dans l’épreuve. Le Seigneur attend de nous une incarnation au quotidien, dans les actes de la vie de tous les jours : « Que quand le Seigneur viendra, Il ne nous trouve pas endormi. » (séquence d’une prière à l’Archange saint Gabriel). Saint Joseph aidez-nous à triompher de toute solitude, de toute révolte, de tout divorce.

Cinquième jour : saint Joseph lumière dans nos nuits


« Or, lorsque les Anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : allons donc à Bethléem…Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. » (Lc 2, 15a et 16) Quand nous désirons très fort quelque chose et que nous ne l’obtenons pas, la souffrance fait son apparition. Quand la nuit occulte nos pensées et nos décisions, nous sommes dans un désarroi parfois proche du désespoir. Saint Joseph dans l’inquiétude folle de ne pas offrir à sa famille un lieu pour la nativité, devant le non du monde et devant la nuit des cœurs des hommes reçoit dans l’obéissance et dans la confiance le lieu de l’oubli total : une crèche, un reposoir, un hôpital de pauvres. Et c’est ce lieu d’aboutissement de toute inquiétude et de toute obscurité qui recevra l’éclairage le plus doux, la lumière la plus forte : l’étoile de la Rédemption. Au-delà des nuits saint Joseph nous apprend à adorer, à prendre Jésus contre notre coeur, à embrasser sa tête délicate. Pour le feu que tu entretiens afin de garder la lampe allumée dans l’exil, dans Bethléem, à Nazareth : saint Joseph sois remercié ! Saint Joseph, berger de l’Agneau, conduisez-nous au long des nuits vers la crèche de nos vies.

Sixième jour : saint Joseph protecteur dans la maladie


« Joseph, fils de David, ne crains point de prendre chez toi Marie, ton épouse : car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit-Saint ; elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. » (Mt 1,20b) Toute atteinte physique ou psychologique peut entraver notre marche. Tout état de douleur ou de souffrance peut éveiller en nous dépit, rejet, voir désir de mort. Tout ce qui nous semble acquis, réussi, peut soudainement basculer, disparaître, s’anéantir, devenir le vide total. Saint Joseph en présentant Jésus au Temple, avec Marie, remplit le vide causé par la révélation de Anne et de Syméon. Il donne le nom de Jésus au monde. Au-delà de toute souffrance, saint Joseph nous désigne le Sauveur. Il nous montre le Père. Saint Joseph dit oui, il se laisse couvrir par l’Esprit, il reconnaît le nom de Dieu. Saint Joseph, aidez-nous à ne pas nous replier sur nous-même dans l’épreuve ; encouragez-nous à nous ouvrir à la seule volonté du Père.

Septième jour : saint Joseph protecteur de l’Église


« Après leur départ, l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : » Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et fuis en Égypte » (Mt 2,13a) … L’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et reviens au pays d’Israël » (Mt 2,19b et 20a) Quand le voile de Marie se souleva au souffle de l’Esprit, elle reconnut la voix du Père. Et au moment de ce « oui », la Sainte Vierge prenait déjà sous son manteau le premier consacré de Nazareth : saint Joseph. Quand Joseph sentit le souffle de l’Esprit, tous ses sens furent sollicités. Il reconnut au fond de lui la voix, le parfum et la couleur de l’Esprit. Ainsi, saint Joseph, gardien de l’Agneau, protecteur de la sainte Famille, est devenu par la grâce du Père le gardien de l’Eglise : « ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit-Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus ». A saint Joseph est donné la reconnaissance du fait. Car Marie passe par Joseph pour lui confirmer la voile mystérieux de la virginité et de l’Incarnation. Joseph en prenant Marie et Jésus sous sa protection viens le premier pour voiler le mystère. Joseph se tient debout le premier devant le « oui. » Joseph se tient debout le premier devant l’Église. Saint Joseph, enseignez-nous à respecter l’Église, à lui être toujours obéissant, dans l’Eucharistie et dans la prière fidèle.

Huitième jour : saint Joseph est au cœur de la communion fraternelle


« Mon enfant, …vois ! ton père et moi, nous te cherchions. » (Lc 2,48b)Par notre union avec le Coeur de Marie vient le règne d’amour du Coeur doux et humble de Jésus. Par l’union aux Coeur de Jésus et de Marie, nous communions au cœur doux et juste de Joseph. Par cette sainte communion familiale, nous reconnaissons l’union de tous les Coeurs au nom du Père. Saint Joseph nous garantit la sainteté du mariage et la garde du sacrement de l’Alliance en communiant à l’union de la Vierge Marie. ( l’époux étant garant du fruit et l’épouse étant porteuse du fruit) : « L’arbre du Vie qui était gardé par un Chérubin au glaive de feu, voici qu’il habite en Marie, la Vierge pure ; Joseph le garde. Le Chérubin a déposé son glaive, car le fruit qu’il gardait a été envoyé du haut du ciel. » (saint Ephrem, sermon) Saint Joseph, apprenez-nous à rendre grâce pour la communion fraternelle au sein de nos familles et qu’il nous soit donné de consacrer tous ceux que nous aimons et tous ceux que nous aimons moins à la sainte Famille.

Neuvième jour : saint Joseph patron de la bonne mort et des âmes du Purgatoire


« Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple. » (Lc 2,46a) Après sa mort, Jésus est descendu rechercher Adam. A la Résurrection, nous contemplons le Mystère de Pâques. Mourir d’une mort, de dix morts, de mille morts; mourir de la maladie, de l’abandon; mourir du désir; mourir intellectuellement; mourir de dépression : il y a tant de morts différentes et possibles ! Pourtant, il en est une qui demeure la seule mort véritable : la mort d’Amour !, avec la Vierge Marie et avec saint Jean, debout dans la confiance au pied de la Croix. Saint Joseph peut nous tendre la main au moment de notre mort physique. Saint Joseph peut intercéder pour nous quand nous prions pour nos fidèles défunts. Saint Joseph protecteur des âmes du Purgatoire l’est d’autant plus qu’il a accepté et partagé pour nous une incarnation totale. « Seigneur, mon Dieu, j’accepte dès maintenant de votre main, volontiers et de bon cœur, tel genre de mort qu’il vous plaira, avec toutes ses angoisses, ses peines et ses douleurs. » « Domine Deus, jam nunc quodcumque mortis genus pro tibi placuerit, cum omnibus suis angoribus, poenis ac doloribus, de manu tua aequo ac libenti animo suscipio. » Jésus, Marie, Joseph, priez pour nous au moment de la mort.

Prière finale


« Tu lui donneras le nom de Jésus » Seigneur Dieu, notre Père, combien je te remercie de nous avoir donné ce cadeau inestimable : t’appeler par ton nom : Jésus, homme et Dieu. Avec les Anges, avec Marie et Joseph, avec les bergers, je te bénis, je te loue, je t’adore, je te célèbre. Envoie sur moi ton Esprit, afin de dire et de redire avec le cœur ce Nom qui est au-dessus de tout nom. Par ce nom Tout Puissant et rempli d’amour : dissipe mes ténèbres et fais de moi un enfant de lumière, lave-moi de mes fautes et donne-moi un cœur nouveau, guéris mes blessures afin d’aimer comme tu aimes, délivre-moi de mes angoisses et donne-moi ta paix. Essuie toute larme de mes yeux, que la joie de l’Esprit m’habite. Donne-moi le don suprême de l’Esprit: la tendresse du Père. Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.


Imprimatur: Malines, 4 août 2001 Chamoine E. Van Billoen.vic. Gén.

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à Saint Joseph (pdf) en cliquant ici

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