21 janvier 2009

Litanies de Saint Jacques le Majeur

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Saint Jacques le Majeur

Disciple du Seigneur

+ en 44

Fête le 25 juillet


Saint Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de Saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d'André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :"Suivez-moi." Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l'annonce de son martyre: "Ma coupe, vous la boirez." De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s'attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. Jacques but la coupe du Seigneur en l'an 43, lors de la persécution d'Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l'évangélisateur de l'Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d'un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint Jacques

Jacques était grand, il avait les épaules larges sans être trapu, ses cheveux étaient noirs et sa barbe brune. Il avait le teint blanc, la physionomie grave et pourtant pleine de sérénité. Il était marié et vivait à Capharnaum, mais il n'avait pas d'enfants. Sa femme était une soeur de la veuve de Naïm et se réunit plus tard aux saintes femmes.

La mère de Jacques s'appelait Marie Salomé, elle était fille d'une soeur de sainte Anne, dont le mari s'appelait Salomo : elle avait demeuré d'abord près de Bethléhem, puis sur les biens de sainte Anne. Marie Salomé épousa Zébédée dont elle eut Jacques le Majeur et Jean. Elle était du même âge que la fille aînée d'Anne, Marie d'Héli, née dix-huit à vingt ans avant la sainte Vierge, et qui épousa Cléophas, dont elle eut Marie de Cléophas : celle-ci épousa Alphée qui avait eu d'un premier mariage le publicain Matthieu et qui eut d'elle Simon, Jacques le Mineur et Thaddée. D'un second mariage avec Sabas, Marie de Cléophas eut José Barsabas et d'un troisième mariage Siméon évêque de Jérusalem, Marie Salomé était donc nièce de sainte Anne et cousine germaine de Marie, la mère de Dieu.

Lorsque Etienne fut lapidé, un an environ après le crucifiement de Jésus-Christ, sa mort ne fut pas suivie d'une persécution en règle contre les apôtres ; seulement, la plupart des chrétiens qui s'étaient établis dans des cabanes autour de Jérusalem, et qui étaient en partie sous la direction d'Etienne, furent chassés de leurs demeures il n'y eut pas d'autre persécution dirigée contre les apôtres et les disciples proprement dits, si ce n'est quelques meurtres isolés. Les Juifs éprouvaient un certain effroi : de temps en temps il y avait un tumulte populaire, puis le calme renaissait. Jacques fut l'un des premiers apôtres qui quittèrent Jérusalem lorsqu'ils se furent partagé les contrées à évangéliser, et il se rendit en Espagne. Il resta un peu plus de quatre ans dans ce pays, fit pendant ce temps plusieurs voyages, rencontra infiniment d'obstacles, et éprouva des tribulations de toute espèce : il eut souvent à soutenir de rudes luttes, et disputa beaucoup avec les savants. Je vis plus d'une fois Marie lui venir miraculeusement en aide lorsqu'il l'invoqua dans ses tribulations. En allant de Jérusalem en Espagne, il passa par les îles grecques et par la Sicile, puis il longea longtemps par mer la côte d'Espagne jusqu'à un étroit passage assez semblable à celui qui est entre la France et l'Angleterre, et enfin, il débarqua à Gadès. Il y a là une presqu'île avec un promontoire de rochers. Sa prédication fut mal accueillie dans cette contrée, et si quelques chrétiens réfugiés là n'avaient pas rendu témoignage de la vérité de ses paroles, on l'aurait mis en prison. Il alla alors dans une autre ville où il ne trouva pas un meilleur accueil, il fut arrêté et on voulait le mettre à mort, mais il fut délivré miraculeusement. Je le vis en prison, rêvant qu'un ange venait à lui et le délivrait en le faisant passer par-dessus une haute muraille. Je vis la chose arriver réellement pendant que Jacques croyait rêver : je le vis au haut du mur se réveiller et regarder derrière lui : il y avait devant le mur une grande étendue d'eau. Je vis un ange descendre du ciel et le transporter de l'autre côté de l'eau. Il se rendit ensuite à Rome, accompagné de deux disciples. Il en laissait derrière lui six ou sept qu'il avait chargés de continuer son oeuvre, leur promettant de revenir en Espagne. Dans son voyage, il passa à Marseille mais il ne vit pas Lazare ni les autres qui étaient plus avant dans l'intérieur du pays. Il continua son voyage par terre, suivant toujours les côtes dans la direction du midi, prêcha en divers endroits et fut mis en prison où il y resta six jours. Il fut ensuite emmené à Rome par des soldats, traduit devant un tribunal, puis remis en liberté. Ce voyage avait bien duré six mois.

Après cela Jacques revint en Espagne ; il retourna à Gadès où le nombre des chrétiens s'était notablement accru par suite des émigrations là, il remonta dans l'intérieur du pays ; il navigua d'abord sur un radeau avec quelques disciples, puis il fit plusieurs journées de voyage à travers des montagnes désertes, évitant les villes avec soin. Il passa devant Tolède et ne s'arrêta nulle part jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Cæsar-Augusta (Saragosse). Il y eut dans cette ville un très grand nombre de conversions, des rues entières reconnurent le Seigneur, et on en chassa ceux qui restaient attachés au paganisme. Là aussi je vis Jacques courir de grands dangers ; on lâcha sur moi des serpents qu'il prit dans sa main sans s'émouvoir ; ils ne lui firent aucun mal et se précipitèrent sur les paiens qui se pressaient autour de lui, et que ce prodige frappa de terreur. Je vis aussi des magiciens faire assaillir Jacques par des démons sous toutes les formes. Je vis encore qu'ayant commencé à prêcher à Grenade, il y fut mis en prison avec tous ceux qui étaient devenus ses disciples. Il implora mentalement l'assistance de Marie qui alors était encore à Jérusalem, et un ange envoyé par elle vint le délivrer miraculeusement ainsi que tous ses disciples. Ce fut alors que Marie lui transmit par les anges l'ordre d'aller en Galice, d'y annoncer l'Evangile et de revenir ensuite à Jérusalem.

Le miracle de Saragosse

Je vis Jacques, après son retour à Saragosse, en proie a de vives inquiétudes à cause d'une persécution qui commençait et qui menaçait l'existence de la communauté chrétienne. C'était pendant la nuit : il priait avec quelques disciples au bord du fleuve, devant les murailles de la ville. Les disciples étaient dispersés et couchés par terre et je me disais : " C'est ainsi qu'était Jésus-Christ sur la montagne des Oliviers ".

Jacques était couché sur le dos les bras étendus en croix : il priait Dieu de lui faire connaître s'il devait fuir ou rester. Il pensa à la sainte Vierge et la supplia de prier avec lui pour demander conseil et assistance à son fils qui ne refuserait pas d'exaucer sa mère. Je vis alors une lumière éclatante briller tout a coup dans le ciel au-dessus de lui, et apparaître des anges qui faisaient entendre des chants admirables : ils portaient entre eux une colonne de lumière du pied de laquelle partait un rayon délié qui venait toucher la terre à deux pas en avant des pieds de l'apôtre comme pour marquer une place. La colonne était de couleur rougeâtre, avec un mélange d'autres couleurs qui y formaient comme des veines : elle était très hauts et très mince et se terminait comme un lis par des pétales lumineux qui s'épanouissaient pour former une corolle : l'un d'eux s'allongeait et s'agitait du côté de l'ouest, dans la direction de Compostelle. Dans cette fleur resplendissante, je vis la figure de la sainte Vierge : elle était d'une blancheur diaphane, avec des reflets plus doux et plus beaux que ceux de la soie brute, et se tenait dans l'attitude qui lui était ordinaire lorsqu'elle priait debout. Elle avait les mains jointes : son long voile relevé sur sa tête tombait par derrière sur ses épaules et l'enveloppait jusqu'aux pieds : elle s'élevait ainsi gracieuse et svelte, au milieu des cinq pétales qui formaient la fleur lumineuse. C'était quelque chose de merveilleusement beau Je vis que Jacques se releva sur ses genoux en priant et qu'il reçut de Marie l'avertissement intérieur qu'il devait sans tarder ériger une église dans cet endroit, car l'intercession de Marie devait y prendre racine et s'y implanter comme une colonne. En même temps Marie lui annonça qu'après avoir bâti la maison de Dieu il devrait se rendre à Jérusalem. Jacques se leva et appela les disciples qui déjà accouraient près de lui, car ils avaient entendu les chants et vu la lumière ; il leur fit part des merveilles qu'il avait vues et tous suivirent des yeux la lumière qui s'évanouissait.

Dans la cinquième année qui suivit la mort du Christ, un nouvel orage s'était élevé contre la communauté chrétienne. Marie reçut un avertissement et Jean la conduisit avec d'autres personnes dans les environs d'Éphèse où déjà quelques chrétiens s'étaient établis. Lorsque Jacques eut fait à Saragosse ce qui lui avait été prescrit par Marie, il forma comme un collège de douze disciples parmi lesquels il y en avait de fort instruits et les chargea de continuer l'oeuvre fondée par lui au milieu de tant de difficultés.

Le martyre de Saint Jacques

Lui-même quitta l'Espagne pour se rendre à Jérusalem comme Marie le lui avait ordonné. Dans ce voyage il visita Marie à Éphèse. Elle lui annonça qu'il ne tarderait pas à être mis à mort à Jérusalem, elle l'encouragea et le consola. Jacques prit congé de la sainte Vierge et de Jean son frère et se rendit à Jérusalem. Ce fut à cette époque qu'il se mit en relation avec le magicien Hermogène et un autre qui devint son disciple, et qu'il les convertit l'un et l'autre par un miracle. Il fut plusieurs fois arrêté et traduit devant la synagogue. Je vis qu'on se saisit de lui à Jérusalem peu de temps avant la fête de Pâques, comme il prêchait en plein air sur une colline : c'était bien au temps de Pâques, car je vis les étrangers campés autour de la ville comme à l'ordinaire. Jacques ne resta pas longtemps en prison. Il fut condamné dans le lieu même où Jésus avait été jugé, mais la maison était tout autrement disposée. Tout avait été changé aux endroits où Jésus avait porté ses pas : j'ai toujours pensé que nul autre ne devait y paraître après lui. Je vis qu'on le conduisit du côté du Calvaire : sur le chemin il ne cessa de prêcher et convertit plusieurs personnes.

Note : Ici comme ailleurs Anne-Catherine a dit si formellement que Jacques le Majeur était mort avant la sainte Vierge, et qu'il n'était pas présent lorsqu'elle mourut beaucoup plus tard à Éphèse, qu'il est nécessaire de rectifier ce qu'on lit dans " la Vie de la sainte Vierge ". Si elle fait mention de Jacques en racontant la mort de Marie, elle entend parler de José Barsabas qui y parut comme son représentant, ou peut-être de sa présence en esprit.

Lorsqu'on lui lia les mains, il dit : " Vous pouvez enchaîner ces mains, mais non la bénédiction de Dieu ni ma langue " ! Un boiteux qui était assis sur le chemin, s'adressa à lui, le priant de lui donner la main et de le guérir. Jacques répondit : " Viens à moi et donne-moi la main ". Sur quoi le boiteux se leva, prit les mains lices de l'apôtre et fut guéri. Je vis aussi son dénonciateur, nomme Josias, courir vers lui tout ému de repentir et lui demander pardon. Jacques lui demanda s'il ; désirait le baptême, et l'autre lui ayant répondu qu'il le désirait, l'apôtre l'embrassa en disant : "  Tu seras baptisé dans ton sang ". Je vis encore une femme tenant à la main un enfant aveugle courir vers Jacques à l'endroit même où il devait être supplicié et obtenir la guérison de, cet enfant.

Jacques fut d'abord placé avec Josias sur une petite éminence : on proclama les crimes qui lui étaient imputés, et le jugement rendu contre lui. Ensuite il s'assit sur une pierre à laquelle ses mains étaient enchaînées des deux côtés ; on lui banda les yeux, et enfin on lui trancha la tête. Pendant ce temps, on avait renfermé Jacques le Mineur dans sa propre maison. Matthieu, Nathanaël Khased et Nathanaël le fiancé étaient alors à Jérusalem. Matthieu résidait à Béthanie. La maison de Lazare, ainsi que toutes ses autres propriétés en Judée, était depuis longtemps affectée à l'usage de la communauté chrétienne, mais les Juifs s'étaient emparés du château qui était dans la ville. Lors de l'exécution de Jacques, il y eut un soulèvement populaire, et beaucoup de gens se convertirent. Les disciples de Jacques voulaient avoir son corps, mais les Juifs se hâtèrent de le faire emporter par les soldats. Hérode mourut bientôt après à Césarée. Son ventre creva pendant une fête, comme il était sur un théâtre, en présence de tout le peuple ; on l'emporta dans une grande salle où était son trône, et qui pouvait contenir facilement cinq cents personnes. La rage et la douleur l'avaient jeté dans un accès de frénésie ; on ne peut dire à quel point il était dégoûtant à voir. On cacha sa mort pendant un certain temps. Je crois que Pierre ne revint à Jérusalem que plusieurs semaines après, et qu'il fut mis en prison. Plus tard, lorsque les disciples de Jacques réclamèrent son corps, les Juifs ne voulurent pas dire où il était, mais on le sut par un miracle, parce que deux malfaiteurs qu'ils avaient chargés de le porter dans un autre endroit a9n que ses disciples ne pussent pas découvrir où il se trouvait, se trouvèrent dans l'impossibilité de s'éloigner de là. Les disciples lui donnèrent la sépulture dans le voisinage de Jérusalem, mais pendant une persécution postérieure, ils l'enlevèrent secrètement et le transportèrent sur un navire qui les conduisit en Espagne. Parmi eux se trouvaient Ctésiphon, Joseph d'Arimathie et Saturnin. Celui-ci était déjà allé en Espagne précédemment, et il y avait prêché l'Evangile ; il portait toujours des vêtements de lin. J'ai vu aussi dans quel endroit ces disciples se séparèrent, mais je l'ai oublié. J'ai eu touchant Saturnin une vision des plus claires. Il était né à Patras, en Grèce, de parents d'un rang distingué. Avant entendu parler de Jean Baptiste, il quitta ses parents, alla le trouver et devint son disciple zélé. Je le vis au baptême de Jésus-Christ, et lorsque Jean lui dit que le Christ était au-dessus de lui, il suivit le Seigneur dont il ne se sépara plus. Je vis qu'il travailla extraordinairement : il fit de longs voyages après la mort de Jésus, et baptisa un grand nombre de personnes. Je ne puis pas comprendre pourquoi il n'est pas question de lui dans les Evangiles. Je me souviens encore qu'il fut mis à mort dans une ville appelée Tolosa. Les idoles tombèrent là en sa présence, on le maltraita cruellement, et on l'attacha à des taureaux qui le traînèrent jusqu'à ce qu'il eût rendu l'âme. Je me souviens aussi d'un disciple du nom de Nicolas avec lequel il était en relation, et d'un autre nommé Andronic. J'ai vu tant de personnages et j'ai eu tant de visions qui les concernaient, que mon misérable état me rend absolument impossible de me reconnaître au milieu de tout cela. Saturnin fut évêque et il fit immensément de choses. Il prêcha d'abord en Orient et alla jusqu'aux frontières de la Perse. Dans le pays ou il fut martyrisé, il travailla considérablement et fonda plusieurs églises.

Lorsqu'avec Ctésiphon et Joseph d'Arimathie, il porta en Espagne le corps de saint Jacques, j'eus une vision touchant la méchante reine Lupa qui avait persécuté saint Jacques pendant qu'il évangélisait l'Espagne. Elle ne voulait pas permettre qu'on lui donnât la sépulture, mais les disciples l'avaient déposé sur une pierre qui se creusa sous le corps en forme de sépulcre. Il arriva en outre que la terre rejeta d'elle-même à plusieurs reprises d'autres corps qu'on avait enterrés près de lui. Lupa ayant porté des accusations contre les disciples, ils furent mis en prison, mais ils s'en échappèrent miraculeusement, et comme le roi les poursuivait, accompagné de quelques cavaliers, un pont sur lequel il passait s'écroula, en sorte que ses gens et lui périrent. Lupa fut saisie d'un tel effroi qu'elle dit aux disciples d'aller prendre dans un désert des taureaux sauvages et de les atteler ensemble : elle leur permettait de bâtir une église dans l'endroit où ils conduiraient le corps. Elle croyait que ces animaux farouches briseraient tout dans leur fureur. Les disciples, en entrant dans le désert, rencontrèrent un dragon qui tomba mort lorsqu'ils firent sur lui le signe de la croix Les taureaux se laissèrent atteler et conduisirent le corps de Jacques au château de Lupa. Ce fut là qu'on l'enterra, et le château devint une église, car Lupa se convertit et devint chrétienne ainsi que son peuple. J'eus ensuite une vision touchant une femme païenne de Rome : elle était vieille et toute contrefaite, et une impulsion intérieure l'excitait à se convertir. Elle s'adressa en esprit au tombeau de saint Jacques Et ; Espagne : alors Jacques lui apparut décapité et lui dit qu'il voulait lui montrer Jésus pour qu'elle le reçût en elle, et qu'elle irait ensuite visiter le tombeau de l'apôtre. Je vis qu'elle recouvra la santé et qu'elle alla en effet en Espagne au tombeau de saint Jacques. Il s'y opéra beaucoup de miracles, et le corps fut transféré dans un endroit dont le nom ressemble à celui de Constantinople (Compostelle).

Jacques le Mineur fut martyrisé plusieurs années après Jacques le Majeur. Je le vis sept jours de suite traîné devant le tribunal et chaque fois on l'accabla de mauvais traitements pendant une heure. Après avoir été précipité du haut du temple, il fut encore lapidé et achevé à coups de bâton. Il était évêque de Jérusalem. Je vis aussi un disciple du nom de Jacques à Babylone avec Abdias. Tout son désir était de mourir de la même mort que le Seigneur et il fut en effet crucifié plus tard dans un autre endroit.

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Litanies de Saint Jacques le Majeur

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Sainte Marie, Reine des Apôtres, priez pour nous.

Saint Jacques, priez pour nous.

Saint Jacques, qui fûtes un des premiers Apôtres que Jésus appela à Sa suite, priez pour nous.

Saint Jacques, qui fûtes un des trois Apôtres que Jésus aima spécialement, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez mérité de voir la Gloire de Jésus sur le Mont Thabor, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez mérité d'être un des témoins de l'Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez prêché avec un zèle intrépide la divinité de Jésus dans la Judée et la Samarie, priez pour nous.

Saint Jacques, qui avez annoncé aux païens de l'Espagne l'Evangile de Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui devant Hérode avec confessé Jésus comme Dieu vivant, priez pour nous.

Saint Jacques, qui le premier de tous les Apôtres, avez versé votre sang pour Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui le premier de tous les apôtres, avez donné par votre martyre un glorieux témoignage à Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, colonne inébranlable et appui de l'Église de Jésus, priez pour nous.

Saint Jacques, qui êtes un avocat spéciale et un protecteur particulier dans toutes les nécessités,


Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.

Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur.

Soyez-nous propice, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous, ô Saint Jacques,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Tes Apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, accorde à Ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Prière du pèlerin à Saint Jacques

Saint Jacques, Donne-nous bonne route et beau temps. Fais qu’en compagnie de ton saint ange, nous puissions parvenir heureusement au lieu que nous voulons atteindre et, à la fin au port du salut éternel… Fais que parmi toutes les vicissitudes de ce voyage qu’est cette vie, nous soyons toujours sous ta protection et ton assistance.

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Litanies de sainte Thècle

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Sainte Thècle

Vierge et Martyre

Fête le 24 septembre


Sainte Thècle était originaire de la ville d'Iconium (Asie-Mineure). Elle était la fille d'une riche païenne nommée Théoclie. Agée de dix-huit ans, elle était fiancée à un jeune homme nommé Thamyris, qui l'aimait d'un amour ardent. C'est à cette époque que, descendant d'Antioche, Saint Paul fut accueilli à Iconium dans la maison d'Onésiphore, un voisin de Thècle, et y enseignait nuit et jour la parole de Dieu.

A tous ceux qui l'écoutaient dans une grande joie, il disait: «Heureux ceux dont le coeur est pur, parce qu'ils verront Dieu. Heureux ceux qui gardent la chasteté de leur chair, parce qu'ils seront le temple de Dieu. Heureux ceux qui ont renoncé à ce monde, car ils seront agréables à Dieu. Heureux ceux qui craignent les paroles de Dieu, parce qu'ils seront consolés. Heureux ceux qui embrassent la sagesse de Jésus-Christ, parcequ'ils seront appelés les fils du Très-Haut. Heureux ceux qui ont gardé le Baptême, car ils trouveront le repos auprès du Père et du Fils. Heureux ceux qui ont compris la science de Jésus-Christ, parce qu'il seront dans la lumière. Heureux ceux qui ont rejeté l'extérieur du monde par amour de Dieu, car ils jugeront les Anges et seront glorifiés à la droite du Père. Heureux les corps des vierges, parce que la parole du Père sera pour eux oeuvre de salut au Jour de son Fils, et ils goûteront le repos dans l'éternité de l'éternité».

Au comble de la joie et comme fascinée par ces paroles célestes, Thècle fut amenée à la foi en écoutant Paul cachée derrière une fenêtre qu'elle ne quitta pas pendant trois jours. Or Théoclie et Thamyris étaient dans une grande émotion en voyant ainsi Thècle oublier ce qui est terrestre pour s'attacher aux paroles de cet étranger qui enseignait à se détourner du mariage. Toute la ville était également en émoi, c'est pourquoi on se saisit de Paul et on l'amena devant le gouverneur. Celui-ci ordonna de l'enchaîner et de le conduire en prison. Après avoir donné ses bracelets au gardien, Thècle vint de nuit retrouver Paul dans sa prison, afin d'apprendre les grandeurs de Dieu, assise à ses pieds et baisant ses chaînes.

Lorsqu'on découvrit Thècle ainsi enchaînée par l'amour divin auprès de Paul, on les fit comparaître tous deux devant le gouverneur. Comme elle ne répondait pas aux questions du gouverneur, sa mère elle-même s'écria: «Brûle cette ennemie du mariage au milieu de l'amphithéâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet exemple soient épouvantées!» Le gouverneur, contre son gré et sous la pression de la foule, fit flageller Paul, le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée vive. Alors qu'on l'emmenait nue au lieu du supplice et que dans une grande fébrilité les jeunes gens et jeunes filles rassemblaient les bois pour le bûcher, Thècle vit le Seigneur sous les traits de Paul, qui l'emplit d'une force divine en la regardant. S'armant du signe de la Croix, elle monta. sur le bûcher. Mais, bien que la flamme brillât haute, le feu ne la toucha pas et, ému par son amour, Dieu envoya une forte pluie qui éteignit le feu et inonda l'amphithéâtre. Conduite par Dieu, Thècle retrouva Paul, qui se cachait dans un tombeau à proximité de la ville avec Onésiphore et les siens. Ils partirent ensemble pour Antioche. A peine étaient-ils entrés dans la ville qu'un notable nommé Alexandre, frappé par la beauté de Thècle s'éprit furieusement de la jeune fille et se précipita pour l'étreindre en pleine place publique. Elle se défendit, déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule. Pour se venger, celui-ci la livra au gouverneur qui la condamna aux bêtes. On l'attacha à une lionne farouche, mais celle-ci lécha les pieds de Thècle, comme pour rendre hommage à sa virginité. Le lendemain, on lâcha contre elle de nombreuses bêtes fauves, mais elles ne purent la toucher, car la jeune fille était protégée par une lionne. Voyant une grande fosse pleine d'eau, préparée pour un nouveau supplice, Thècle s'écria: «C'est maintenant le moment de recevoir le bain de la régénération!» Elle s'y jeta en disant: «Au nom de Jésus-Christ, je me baptise à mon dernier jour». Toute la foule sursauta d'émotion, pensant que les phoques allaient dévorer tant de beauté.

Au moment où elle plongeait dans l'eau, la flamme d'un éclair frappa les bêtes qui surnagèrent mortes, et un nuage de feu voila la nudité de l'épouse du Christ. On la livra alors à d'autres bêtes plus redoutables, mais les femmes de la ville, scandalisées par l'injustice de la condamnation de leur congénère, poussèrent de grands cris et les unes jetèrent des aromates, d'autres du nard, d'autres de la casse, d'autres de l'amone, en sorte que le théâtre fut rempli de parfums et les animaux, comme accablés de sommeil, ne touchèrent même pas la Sainte. On attacha ensuite Thècle entre les pattes de deux taureaux, auxquels on appliqua des fers brûlants afin de les rendre plus furieux. Ils bondirent, mais la flamme, s'étendant en cercle, brûla les cordes et laissa la Sainte comme si elle n'avait pas été liée. Constatant qu'aucune de leurs machinations ne pouvait quoique ce soit contre la servante de Dieu, le gouverneur et Alexandre lui rendirent la liberté.

Après s'être reposée quelques jours chez Triphaine, une riche femme de la ville qui l'avait prise comme fille adoptive dès le début de ses tribulations, Thècle, n'aspirant qu'à retrouver Paul, partit pour Myre. De là, elle retourna avec lui à Iconium pour y proclamer les merveilles de Dieu. Elle y trouva Thamyris mort et sa mère obstinée à rester sourde au message du salut. C'est pourquoi elle partit pour Séleucie, où elle demeura près de soixante-douze ans, à pratiquer l'ascèse dans une grotte située aux environs de la ville, dans la montagne de Calamon. Elle endura de violents combats contre les démons et se fit connaître de tous par les nombreux miracles qu'elle accomplissait. Jaloux de ses succès, les médecins païens de la ville envoyèrent des jeunes gens débauchés pour la perdre. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s'enfonça sous la terre. (On raconte qu'elle serait allée à Rome pour retrouver Paul; mais qu'elle l'aurait trouvé mort. Elle serait restée là quelque temps, et se serait endormie d'un beau sommeil. Elle serait ensevelie à deux ou trois stades environ du tombeau de son maître).

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle

22-23 septembre 1820 et 23 septembre 1821

Lorsque je reçus hier la relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut montré dans une vision qui dura à peu près une heure.

Je vis d'abord Thècle dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.

Je la vis d'abord dans la maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues des tapisseries pour préserver du soleil.

Paul était à Iconium avec un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours, Paul fut mis en prison.

Je vis qu'on préparait les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité. Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison : il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse : Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui, lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle : j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même : Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée, jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il avait été mis en liberté.

Je vis de nouveau conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.

Mais d'autres conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu : on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.

Comme après tout cela beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle, on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.

23-24 septembre

Je vis cette nuit sainte Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire. Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce, d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple, représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire : je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des couvertures.

Je vis Thècle, qui n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire, laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes, comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.

Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.

71600D

Litanies de sainte Thècle

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, Priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes restée pure au milieu des païens, priez pour nous

Sainte Thècle, convertie par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour nous

Sainte Thècle, ardente élève de la Parole de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, fidèle servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous

Sainte Thècle, qui l'avez nourri en prison, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, dont les parents vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour nous

Sainte Thècle, dont le fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous

Sainte Thècle, première martyre parmi les femmes, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez, par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, qui dans toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes les mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous

Sainte Thècle, qui intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, acclamée par les patriarches, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous

Sainte Thècle, qui obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour nous

Sainte Thècle, miroir et modèle des vierges, priez pour nous

Sainte Thècle, servante du Père Eternel, priez pour nous

Sainte Thècle, délice de Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous

Sainte Thècle, temple magnifique de l'Esprit Saint, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, sainte vierge et Martyre Thècle,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ

Prions

O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

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Les épousailles de Marie et de Saint Joseph

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Les épousailles de Marie et de Saint Joseph

Texte extrait de la Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie, de Maria d'Agreda


La divine enfant fut rapportée par les anges dans le temple. Elle leur fit de douces plaintes et d'amoureuses instances, afin qu'il lui découvrissent la faute qui la privait de la présence de son divin époux. Le Seigneur entendit enfin ses plaintes et se manifesta à son épouse par une vision abstractive de sa divinité. Il dissipa ses ténèbres et remplit son âme de célestes consolations et des joies les plus pures. A l'âge de treize ans et demi il lui arriva ce que l'Écriture nous dit être arrivé à Abraham lorsqu'il lui fut commandé de sacrifier son fils Isaac. Elle avait fait voeu de virginité perpétuelle en présence de Dieu et des saints anges, et elle n'avait rien de plus à coeur que de conserver toujours ce beau lys de pureté. Mais le Seigneur lui commanda de prendre l'état du mariage, sans lui découvrir encore qu'elle fut choisie pour être la mère de Dieu. A cet ordre inattendu elle resta très affligée, mais elle suspendit son jugement, et croyant plus fermement qu'Abraham lui-même, elle espéra contre l'espérance, et se résigna à la divine volonté. Dieu dit en songe à Siméon de chercher un époux pour la fille de Joachim et de rassembler tous les prêtres et les docteurs pour leur exposer que cette enfant était orpheline et qu'elle n'avait aucune volonté de s'engager dans le mariage; mais que la coutume étant qu'aucune fille ne sortit du temple sans s'établir, il était convenable de lui trouver un mari. Le saint vieillard obéit aux ordres divins. Il exposa la chose aux prêtres, qui furent d'avis qu'il fallait prier le Seigneur de leur faire connaître quel était celui qu'il avait choisi pour son époux à cette enfant. Ils fixèrent donc un jour auquel tous les jeunes hommes de la famille de David, qui étaient présents à Jérusalem devaient se rassembler dans le temple; ils choisirent celui où Marie achevait, la quatorzième année de son âge. Simon voulut alors donner connaissance à la sainte enfant de leur résolution et l'engager à recommander cette affaire au seigneur. A cette nouvelle elle ressentit une si vive affliction qu'elle serai morte si Dieu ne l'eut fortifiée de sa divine vertu. Il lui donna cet avis neuf jours avant celui qui avait été fixé; en ce temps là, tandis que la sainte vierge redoublait ses prières afin que la divine volonté s'accomplit sur elle, le seigneur lui apparut et lui dit: Mon épouse et ma colombe, apaisez votre coeur affligé; je suis attentif à vos désirs et à vos prières, le prêtre sera conduit par ma lumière; je vous donnerai un époux qui ne s'opposera pas à vos désirs, et je vous viendrai en aide avec ma grâce. Je chercherai un homme parfait et selon mon coeur et je le choisirai parmi mes serviteurs; non pouvoir est infini et il sera toujours avec vous pour votre protection. Ces paroles du seigneur apaisèrent le coeur de la pure vierge et elle pria de nouveau le Très-Haut de lui conserver la pureté. Elle s'adressa aussi à ses anges qui la .consolèrent par les raisons tirées de la puissance de Dieu et de son amour infini envers elle. Le jour fixé arriva, tous les jeunes hommes de la famille de David s'assemblèrent et Joseph originaire de Nazareth, mais alors habitant à Jérusalem se trouva avec eux. Il était âgé de trente-trois ans, était bien fait de corps, d'un visage agréable et d'une modestie et d'une grâce incomparable. Dès sa douzième année il avait fait voeu de chasteté. Il était parent au troisième degré de la sainte vierge. Les prêtres se mirent- en prières afin de régler avec l'assistance divine ce qu'il fallait faire. Le seigneur inspira à Simon de faire prendre une baguette sèche à chaque prétendant et il leur dit que chacun demandât à Dieu de manifester sa divine volonté. Lorsqu'ils étaient tous en prière, on vit fleurir la baguette que tenait saint Joseph et voler au-dessus de sa tête une blanche colombe entourée d'une splendeur admirable. En outre saint Joseph entendit une voix qui lui dit intérieurement : Joseph mon serviteur, Marie doit être votre épouse, recevez-la avec soin et respect, car elle est agréable à mes yeux, juste, très-pure de corps et d'esprit et vous ferez ce qu'elle vous dira. Sur la déclaration du ciel les prêtres donnèrent la très-sainte Vierge pour épouse à saint Joseph, comme choisi de Dieu. Marie baisa la main à Siméon et à Anne sa maîtresse et sortit du temple avec son époux et quelques serviteurs du saint lieu et ils allèrent ensemble à Nazareth. Arrivés là, les saints époux visitèrent leurs parents et leurs amis ainsi qu'on la pratique dans ces sortes d'occasions et ils se retirèrent enfin à leur maison. Alors la très-pure Vierge pria les anges de l'assister dans ce premier entretien qu'elle devait avoir seule à seule avec un homme. Ils furent tous présents en forme visible; ils donnèrent une grande force à ses paroles et enflammèrent de charité le coeur de saint Joseph. Elle fit alors connaître à son époux le voeu de perpétuelle chasteté qu'elle avait fait, le suppliant de l'aider à l'accomplir; saint Joseph lui découvrit de son côté celui qu'il avait fait à l'âge de douze ans. Le coeur des deux chastes époux fut rempli de consolation en voyant l'oeuvre du seigneur dans la conformité de leurs sentiments; ils renouvelèrent leurs voeux, promirent d'y être fidèles et de s'entraider pour leur perfection. Après ces promesses, ils partagèrent, l'héritage que saint Joachim et sainte Anne leur avait laissé, ils en offrirent une part au temple, l'autre fut réservée pour les pauvres; ils gardèrent la troisième pour leur entretien Saint Joseph avait appris dans sa jeunesse le métier de charpentier comme un emploi honnête, dans le dessein de gagner sa vie. Il demanda à la sainte Vierge son épouse, s'il lui serait agréable qu'il exerçât ce métier. La sainte Vierge y Consentit, en l'avertissant que le Seigneur voulait qu'ils fussent pauvres et qu'ils secourussent les pauvres. Elle lui demanda la permission de distribuer des aumônes, ce que le saint époux lui accorda volontiers. Dieu pour augmenter dans saint Joseph le respect et la vénération qu'il devait à son épouse, voulut qu'elle répandît dans son époux par sa vue et sa présence une crainte respectueuse qui ne peut s'exprimer en paroles. Ces effets résultaient d'une rayonnante splendeur de la divine lumière, unie à une majesté ineffable dont saint Joseph était pénétré. Le saint mariage fut célébré le huit septembre, Marie ayant quatorze ans accomplis et saint Joseph trente-trois.

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Temps de prière de la famille Franciscaine

06

Chers amis,

Comme vous le savez peut-être, j'organise, tous les 4 mois, pour l'Hospitalité Franciscaine Notre Dame de Lourdes du Sud Ouest, un temps de prière. Vous trouverez ci après les textes de notre temps de prières. Pour tous ceux qui peuvent venir, cette prière à lieu de 19 à 20 heures, chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, rue Kyrié à Bordeaux. Pour tous ceux qui ne peuvent se déplacer, je vous invite à prendre ce temps de prière en communion avec nous, de 19 à 20 heures ce soir, en lisant les textes. Nous prierons pour toutes vos intentions.

Bien fraternellement. Franck Monvoisin, rédacteur du blog

Temps de Prière de la Famille Franciscaine

Mercredi 21 janvier 2009

C’est notre première rencontre, en cette année où nous célébrons le 8ème centenaire de la naissance du charisme franciscain. Avant d’entrer dans la prière, vénérons François et Claire et demandons-leur de nous affermir dans notre vocation franciscaine.

Cloches de Lourdes

« Pour moi, vivre, c’est le Christ » « Suivre les traces de mon Seigneur Jésus-Christ » Paul, comme François se sont laissés saisir totalement par le Christ. En cette semaine de l’unité des chrétiens, alors que nous allons célébrer dimanche la fête de la conversion de St Paul, nous avons souhaité centrer notre prière sur cette conversion nécessaire pour chacun, afin qu’advienne l’unité des chrétiens.

Chant : «  C’est Jésus qui nous rassemble  » cf : Feuille A 22-99, couplets 1,2,4,5

HC_20S_20Peter_20Paul_01

Lecture du Livre des Actes des Apôtres (22, 3-16)

La conversion de Paul devant la porte de Damas

Paul, menacé de mort par les Juifs de Jérusalem, leur parla ainsi: « je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. J'ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes. Le souverain sacrificateur et tout le collège des anciens m'en sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me rendis afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient là et de les faire punir. Comme j'étais en chemin, et que j'approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi. Je tombai par terre, et j'entendis une voix qui me disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et il me dit: Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes. Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait. Alors je dis: Que ferai-je, Seigneur? Et le Seigneur me dit: Lève-toi, va à Damas, et là on te dira tout ce que tu dois faire. Comme je ne voyais rien, à cause de l'éclat de cette lumière, ceux qui étaient avec moi me prirent par la main, et j'arrivai à Damas. Or, un nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage, vint se présenter à moi, et me dit: Saul, mon frère, recouvre la vue. Au même instant, je recouvrai la vue et je le regardai. Il dit: Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste, et à entendre les paroles de sa bouche; car tu lui serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. Et maintenant, que tardes-tu? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. »

Parole du Seigneur! nous rendons grâce à Dieu!

Chant de méditation : Apôtre des nations - Messager de la Nouvelle, (sur CD) Le monde est ta maison - Par ta voix, Dieu se révèle

1 – Pour toi, vivre, c’est le Christ 2 – Pour toi, vivre, c’est le Christ Et l’annoncer nourrit ta joie Sagesse offerte à qui te croit Antioche te reçoit Athènes où Dieu t’envoie Et les chrétiens se multiplient Entend le nom de l’inconnu Heureuse Eglise Heureuse ville Où l’Esprit souffle à tous les vents ! Où sur les places on dit Jésus !

3 – Pour toi, vivre, c’est le Christ 4 – Pour toi, vivre, c’est le Christ Et tu le portes aux gens sans droits Et la rencontre avec sa croix Corinthe s’ouvre à toi, Combien de durs combats Tu vois les pauvres se lever Jusque dans Rome tu mèneras Heureuse Eglise Heureuse Eglise Où des frontières sont tombées ! Où les prophètes gardent foi !

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Lecture de la Légende des Trois Compagnons (5, 13-14)

François à Saint Damien

Comme François passait près de l'église Saint Damien, une voix intérieure lui dit d'entrer pour y faire oraison. Il entra. Il commençait à prier avec ferveur devant une image du Christ en Croix, lorsqu'il entendit une voix lui dire avec douceur et bienveillance: « François, ne vois-tu pas que Ma Maison tombe en ruine? Va donc et répare-là par amour pour Moi. » Tremblant et frappé de stupeur, il répondit : »Je vais m'y mettre de toute mon âme Seigneur. » Il comprit qu'il s'agissait de l'église Saint Damien, que sa grande vétusté menaçait d'une chute prochaine. Les paroles Divine le remplirent de joie, et son âme s'éclaira d'une vive lumière: il eût l'intime conviction que c'était Jésus crucifié qui lui adressait cet appel. A la sortie de l'église, il trouva un prêtre assis tout près de la porte. Mettant la main à la bourse, il lui offrit de l'argent et lui dit: « Je t'en conjure, messire, achète de l'huile pour faire brûler sans interruption une lampe devant ce crucifix: et quand tu auras dépensé cette somme, je te donnerai de nouveau autant qu'il le faudra. » A partir ce ce jour, son cœur fut si frappé et si profondément meurtri au souvenir de la Passion du Seigneur que, tout le reste de sa vie, il garda en son âme la mémoire des stigmates du Seigneur Jésus. La chose fut bien connue plus tard, lorsque les stigmates du Sauveur se reproduisirent sur le corps de François par un miracle dont il y eût les preuves d'une évidente Charité.

Ref : Que ton règne vienne – Comme l’aube sur la nuit

Que ton règne vienne – Qu’il éclaire et change notre vie !

1 - Là où il y a la haine que surgisse ton amour – Là où il y a le doute, que s’élève un chant de foi !

2 - Là où règnent les ténèbres, que paraisse ta clarté – Là ou cesse l’espérance, que s’élève un chant d’espoir !

3 – Là où naissent les discordes, que s’installe l’unité – Là où il y a la guerre, que s’élève un chant de paix !

4 – Là où il y a l’offense, que s’éveille le pardon – Là où règne la tristesse, que s’élève un chant de joie !

5 – Là où germe le mensonge, Fais fleurir la vérité – Là où siège l’injustice, que s’élève un chant d’amour !

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Exposition du Très Saint Sacrement

« Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même … »

Intercession

1 – L’apôtre Paul a recherché la vérité et l’a trouvée dans le Christ. François a cherché Dame pauvreté et l’a trouvée dans le Christ. Pour tous ceux qui découvrent avec bonheur la présence de Dieu sur leur route, et pour ceux qui poursuivent leur quête de vérité, prions le Père

2 – L’apôtre Paul a été un grand missionnaire. François a envoyé ses frères aux quatre points de l’horizon; Prions pour ceux qui quittent leur confort, leurs projets et leurs peurs pour annoncer l’Evangile autour d’eux et jusqu’au bout du monde, prions le Père.

3 – L’apôtre Paul a vécu sur une terre à évangéliser. François n’a pas hésité à aller à la rencontre du sultan. Pour les pays où les chrétiens sont une faible minorité et sont persécutés, prions le Père.

4 – Les écrits de l’apôtre Paul témoignent d’innombrables rencontres. Les écrits de François et de Claire sont notre richesse. Pour nos amis, nos familles, nos proches, et pour ceux à qui nous avons promis notre prière, prions le Père

Intentions libres

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Antienne: « Celui qui plante n'est rien, celui qui arrose n'est rien. Dieu seul compte, qui donne la croissance ».

Très haut, tout puissant, bon Seigneur, à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur, et toute bénédiction.
A toi seul, Très-Haut, ils conviennent ; et nul homme n’est digne de prononcer ton nom.

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures : spécialement Messire frère soleil qui donne le jour, et par qui tu nous éclaires ;

il est beau et rayonnant avec une grande splendeur : de toi, Très-Haut, il est le symbole.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur lune et pour les étoiles :

dans le ciel tu les as créées, claires, précieuses et belles.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent, pour l’air et les nuages, et le ciel pur, et tous les temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur eau,

qui est très utile et humble, précieuse et chaste.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu, par qui tu éclaires la nuit ;

il est beau et joyeux, robuste et fort.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la terre, qui nous soutient et nous nourrit,
et produit divers fruits avec les fleurs aux mille couleurs et l’herbe.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent pour l’amour de toi, et supportent douleur et tribulation ;
bienheureux ceux qui persévèreront dans la paix, car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper. Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel !

Bienheureux ceux qu’elle trouvera conforme à tes très saintes volontés, car la seconde mort ne leur fera point de mal.

Louez et bénissez mon Seigneur et rendez-lui grâces,

et servez-le avec grande humilité.

Antienne: « Celui qui plante n'est rien, celui qui arrose n'est rien. Dieu seul compte, qui donne la croissance ».

Comme Jésus nous l’a appris, avec confiance nous osons dire : Notre Père….

Dieu qui as instruit le monde entier par la Parole de l'Apôtre Saint Paul dont nous célébrons aujourd'hui la conversion, accorde-nous d'aller vers Toi en cherchant à lui ressembler, et d'être, dans le monde, les témoins de Ton Évangile. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde ! Que le Seigneur fasse briller sur nous son visage, qu’il se penche vers nous ! Que le Seigneur tourne vers nous son visage, qu’il nous apporte la paix ! Et que Dieu nous bénisse, lui qui est Père, Fils et saint Esprit

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Reposition du St Sacrement et Chant final - Il dansera pour toi

Refrain : Il dansera pour Toi avec des cris de joie, Ton Dieu est en toi , Alléluia, alléluia, alléluia !

1- Pousse des cris de joie, Fille de Sion ! Éclate en ovations Israël !

2- Trésaille d’allégresse, réjouis-toi, Fille de Jérusalem !

3- Le Roi d’Israël , Adonaï est en toi , Tu n’as plus à craindre le malheur !

4- Ce jour-là on dira à Jérusalem, ne crains pas Sion ne faiblis pas !

5- En Toi , il y aura , sa joie et sa danse, Il te recréée par son Amour !

Prochaines rencontres :

Mercredi 18 février : Fraternité Ste Claire

Mercredi 18 mars : Marie Alexandrine et Christophe

Mercredi 15 avril : Fraternité St Michel

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Prière pour l'année jubilaire des 150 ans de la mort du Saint Curé d'Ars

Saint François d'Assise joua un très grand rôle dans la vie du Saint Curé d'Ars; à un moment donné de sa vie, il pensa à entrer chez les Frères Mineurs Capucins de Lyon, mais le Père Léonard de Port Maurice lui conseilla de rester dans sa Paroisse et d'entrer dans le Tiers Ordre Franciscain, ce qu'il fit en 1847; l'année suivante une Fraternité fut établie à Ars et il recommandait aux Curés voisins d'en faire autant. Totalement purifié et uni à Jésus, il entre dans la Vie le 4 août 1859 et fut canonisé en 1925. Il a été proclamé Saint Patron de tous les curés de l'univers. Le 8 décembre 2008, s'est ouverte à Ars l'année jubilaire des 150 ans de sa mort.

Saint Jean-Marie Vianney, vous qui avez indiqué le “chemin du Ciel” à tant de fidèles, montrez-nous le chemin de l’amitié et de la vie avec le Père. Aidez-nous à goûter le bonheur qu’il y a à connaître Jésus-Christ, à L’aimer et à Le faire aimer. Comme vous, que nous découvrions la joie de vivre dans la grâce de l’Esprit-Saint, afin de le suivre avec confiance dans la foi. Apprenez-nous à aimer et à vivre toujours plus des sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. C’est là que nous rencontrons le Seigneur en vérité pour grandir dans la vraie liberté et nous laisser sanctifier. Que Sa présence dans le Saint-Sacrement nous attire, nous comble et soit pour chacun source de consolation. Aidez-nous à découvrir que la Parole de Dieu est une lumière pour aujourd’hui et un guide pour aimer et servir nos frères avec joie, spécialement les plus pauvres et les plus petits. Vous êtes le “patron de tous les curés de l’univers” et un modèle plein de charité pour chaque prêtre. Nous venons vous les confier et prier pour eux ; gardez-les dans la paix et la fidélité à l’Église. Saint Curé d’Ars, aidez-nous à être toujours plus des témoins de la miséricorde ; faites grandir en nous le désir d’être des saints. Amen.

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Téléchargez la feuille du temps de prière (pdf) en cliquant ici

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La Messe avec Marie

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La Messe avec Marie

Méditation du Père Marie Antoine de Lavaur


« Un jour sans messe, dit saint François de Sales, est un jour sans soleil ». Une Messe bien entendue, « oh ! le trésor des trésors » ! Faites tous les sacrifices pour l’entendre chaque jour. Vouloir, c’est pouvoir. Ne vous privez jamais de ce bonheur : c’est une demi-heure de Paradis passée sur la terre. Voici une méthode admirable. En vous en servant, vous serez tout le temps avec Jésus. Vous le verrez, avec les sentiments du Cœur Immaculé de Marie, vivre sous vos yeux. Et être avec Jésus, n’est-ce pas être au Paradis ? Lui-même veut que nous fassions ainsi : « Faites ceci en vous souvenant de moi ». Suivez avec attention chacun des gestes du prêtre : vous y verrez parfaitement reproduite la vie tout entière de Jésus-Christ.

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Première partie de la messe: Adorer Dieu


Voyez le prêtre sortir de la sacristie : il porte la croix sur ses épaules et le calice dans ses mains : ceci rappelle que l’homme, qui a été perdu par l’arbre et le fruit du péché, est sauvé par l’arbre de la croix et le fruit de vie. Au pied de l’autel, le prêtre, en souvenir d’Adam pécheur, commence, avec tous les assistants, à confesser et à pleurer les péchés. "Seigneur, Dieu Tout-Puissant, me voici prosterné en votre présence, pour apaiser et honorer votre Majesté divine au nom de toutes les créatures. Mais comment le pourrai-je faire, étant moi-même pécheur? Pardon, Seigneur! Vous qui vous glorifiez d'être appelé le Père des miséricordes, mille fois pardon". Il monte ensuite à l’autel en tremblant et demandant miséricorde, par les mérites des Saints dont les reliques sont dans l’autel, et il baise l’autel. La prière d’ouverture: Au côté droit, il dit l’Introït avec les prophètes, qui annoncent le Rédempteur, et il revient au milieu de l’autel pour dire le Kyrie Eleison, qui rappelle les grandes prières faites pendant quatre mille ans pour demander ce Rédempteur. Adam les avait commencées, et Marie les disait encore quand l’Ange la salua. Le prêtre chante ensuite le Gloria, rappelant les joies de la crèche. "Mon enfant, le prêtre t'invite en disant "Dominus vobiscum", à venir à la crèche. Dis avec lui les Oraisons, unissant tes prières à celle des bergers et des rois mages". Les Oraisons qui suivent rappellent les adorations des bergers et des rois. L’Epître qui est l’enseignement des Docteurs apostoliques, rappelle la présence de Jésus au milieu des Docteurs. Le Graduel rappelle sa croissance jusqu’à trente ans. Voici la prédication de l’Evangile. "L'Evangile te rappelle la prédication divine de mon Fils. Lève-toi pour l'écouter, baise avec respect le livre qui la continue, et, avec les martyrs et les confesseurs de la foi, fais retentir les cieux et la terre de ce chant de victoire: Credo! Credo! Je crois! Je crois!" Le Credo en est la solennelle affirmation.

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Deuxième partie de la messe: Remercier Dieu


Voici la Passion qui commence. "Mon enfant, ici commence le grand sacrifice". Préparation des dons et Prière sur les Offrandes. L’Offertoire ou Oblation est la première partie de sacrifice. Le prêtre offrant l’hostie, c’est Jésus s’offrant au jardin des Oliviers. Le vin mis dans le calice rappelle la divinité de Jésus et le sang qu’il répand, et les gouttes d’eau qu’y mêle le prêtre rappellent son humanité et aussi les larmes que nous devrions mêler à son sang. "Verse quelques larmes brûlantes d'amour pour les unir au sang de mon Jésus". vIl faut s’offrir et s’immoler avec Jésus. Le Lavabo nous rappelle combien il faut être pur pour faire cette offrande et cette immolation. "Le prêtre se purifie encore en lavant l'extrémité des doigts qui doivent toucher l'hostie sainte, puis il revient au milieu de l'autel où, profondément incliné, il s'offre à Dieu pour le salut du peuple. En ce moment, il faut prier pour le prêtre. Il doit être si saint, si pur!" L’Orate fratres invite les fidèles à s’offrir avec le prêtre. "Le prêtre t'invite à venir t'immoler à ton tour avec Jésus et lui-même, et à offrir au Seigneur ta volonté, tes biens, ta famille et ta vie. Mais ce que Jésus te demande avant toute chose, mon enfant, c'est ton cœur, offre-le lui sans partage afin qu'il s'élève de la terre jusqu'au trône de Dieu, pour y chanter avec les anges: Sanctus! Sanctus! Sanctus!" La Préface chante la gloire que Dieu en retire. Le Sanctus et l’Hosanna transportent nos cœurs dans les cieux pour y tressaillir d’amour et y chanter avec les anges. Plusieurs Saint entendaient alors, dans l’extase, les célestes concerts.

Troisième partie de la messe: Pleurer ses péchés

Le prêtre met les bras en croix, baise l’autel et fait trois signes de croix sur le calice, rappelant ainsi le baiser de judas et les trois juges de Jésus. Quand il s’arrête au Memento, se souvenir de Pilate interrompant les supplices pour dire : Ecce Homo. "O Père, regardez sa face adorable! A cause de lui, accordez-nous telle... telle grâce pour telle... telle personne". Les prières qui suivent rappellent Jésus montant au Calvaire. "Mon enfant, viens avec moi à la suite de mon Fils". Le prêtre met alors ses deux mains juxtaposées sur le calice, pour placer tous les péchés sur la tête de la Victime. "Ne laisse pas pas perdre une goutte de ce sang adorable! Au pied de la croix de mon Jésus prie pour les justes, pour les morts, pour les pécheurs". Il prononce les paroles de la Consécration pour l’immoler, il l’élève pour la montrer au ciel et à la terre. Ensuite il fait, les bras en croix, les grandes prières que fit Jésus sur la croix et que rappelle le Pater. Puis il partage l’Hostie en deux, pour rappeler la mort de Jésus, par la séparation du corps et de l’âme. Il la brise encore pour rappeler le coup de lance. Il fait trois signes de croix pour rappeler les trois jours du sépulcre, et, laissant tomber une parcelle d’Hostie dans le calice, il rappelle la réunion de l’âme et du corps de Jésus dans le sépulcre et sa résurrection. "Les trois jours de ma grande douleur et la consolation que j'avais dans mon martyre de garder toujours dans mon cœur l'hostie que j'avais reçue la première au Cénacle".

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Quatrième partie de la messe: Demander les grâces

Le prêtre dit l’Agnus Dei et donne la Paix et la Communion pour rappeler que l’Agneau de Dieu ressuscité donna la paix aux Apôtres, les visita et s’assit à la même table. "Participe toi aussi au sacrifice par une communion fervente. Ne manque jamais au moins de faire la communion spirituelle en t'unissant à la joie qu'éprouvait mon cœur quand tous les jours je recevais mon divin Fils des mains de Jean, mon fils adoptif". Puis, de même que Jésus annonça à ses Apôtres que sa vie terrestre était finie et qu’il les bénit avant de monter au ciel, le prêtre dit : Ite Missa est, et bénit les assistants. "Incline la tête pour recevoir sa bénédiction, comme firent les apôtres au moment où mon Jésus monta au ciel". Après cette bénédiction, tous les fidèles debout pendant le Dernier Evangile, semblent, comme les Apôtres contempler Jésus montant au ciel et entendre les Anges leur annoncer que Jésus en descendra pour juger le monde. Ainsi, la Messe renferme tous les évènements accomplis dans tous les siècles, depuis la chute jusqu’au jugement dernier. Voilà les merveilles d’amour, qu’il faut contempler et méditer tout le temps de la Messe. Alors, quel trésor de grâces ! Quel avant-goût du Paradis !

Pour approfondir

Site de l'Association pour la mémoire du Père Marie Antoine

http://a.p.m.a.free.fr

Téléchargez le texte de la Messe avec Marie (pdf) en cliquant ici

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