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6 mai 2009

Méditation pour la fête de Saint Paul de la Croix

Paul_de_la_croix

Méditation pour la fête de Saint Paul de la Croix

I. Considère, ô mon âme, comment saint Paul de la Croix fut choisi de Dieu pour raviver dans le monde le souvenir de la Passion et de la mort de Jésus-Christ. Encore enfant, il sentit un tel amour pour le divin Crucifié, qu’il consacrait plusieurs heures de la nuit à la méditation de ses cruelles souffrances ; et son cœur attendri éclatait en sanglots. Son amour pour Jésus souffrant croissait avec les années : aussi Paul, comme l’apôtre dont il portait le nom, résolut de ne savoir autre chose que Jésus crucifié. Ce fut là, toute sa vie, l’objet de ses pensées, la matière de ses discours, le sujet principal de ses prédications. S’il fonda un Ordre religieux, ce fut pour réunir des apôtres sur le Calvaire, et, par eux, y conduire tous les hommes, autant que possible, pour méditer et pleurer la mort douloureuse du Rédempteur. O mon âme, quelles pensées, quels sentiments suggèrent en toi ces considérations ? Quel est ton amour pour le divin Sauveur ?... Ah ! que tu es froide et insensible à la vue de ton Dieu crucifié ! Ni ces plaies, ni ce sang, ni cette mort ne peuvent toucher ton cœur et réveiller en toi des sentiments de componction !... Et cependant ces larges plaies, qui les lui a faites ? tes péchés… Ce sang, qu’est-il ? le prix de ta rédemption… Car cette mort, Jésus l’a soufferte pour te donner la vie !... Et ce n’est pas assez pour t’embraser d’amour pour ton Sauveur ?... Déplore du moins ton ingratitude, et promets de ne laisser passer aucun jour sans méditer ses souffrances, sans penser à Lui dans tes actions, sans parler souvent de sa Passion. Ton cœur alors s’enflammera d’amour pour Lui, et tu recueilleras des fruits de vie éternelle ; car, comme dit saint Augustin, rien n’est plus salutaire que de penser chaque jour à tout ce que l’Homme-Dieu a souffert pour nous : « Nil tam salutiferum quam quotidie cogitare quanta pro nobis pertulit Deus et Homo. »


II Considère, ô mon âme, qu’on ne peut méditer le divin Crucifié sans concevoir un sincère mépris du monde, une haine salutaire contre soi-même, une souveraine horreur du péché : tels furent les effets que produisit dans l’âme de saint Paul son amour pour Jésus crucifié. Il méprisa le monde et ses biens trompeurs : les richesses, les honneurs, les plaisirs. Il mortifia son corps au point de l’exténuer par les veilles et les jeûnes, de le meurtrir par de sanglantes disciplines, de le torturer par les cilices et les chaînes de fer. Il avait une telle horreur du péché, que, dans sa vieillesse, on l’entendit s’écrier : « Vous savez bien, Seigneur, que votre Paul ne se souvient pas de vous avoir offensé, même légèrement, de propos délibéré. » Il est donc vrai que le souvenir continuel de la très sainte Passion de Jésus-Christ sanctifie les âmes !... Comment, en effet, serait-il possible d’avoir devant ses yeux un Dieu crucifié, et de suivre le monde qu’il condamne ? de contempler ses plaies sanglantes, et de flatter la chair en se livrant au plaisir ? Comment serait-il possible d’aimer les richesses à la vue d’un Dieu expirant dans un dépouillement universel ? de rechercher les honneurs à la vue d’un Dieu qui meurt dans les ignominies du Calvaire ? de commettre enfin le péché à la vue d’un Dieu mourant pour l’expier ? Ah ! s’il y a tant de désordres dans le monde, quelle en est la cause ? n’est-ce pas l’oubli de la Passion de Jésus-Christ. Ne cesse donc jamais, ô mon âme, de penser aux souffrances et à la mort du Sauveur, selon la recommandation de l’Apôtre : « Recogitate eum » ; et il te sera facile de vaincre le monde, de mortifier tes sens, de fuir le péché et d’opérer ton salut.


III Considère enfin, ô mon âme, que l’amour ne peut demeurer oisif, mais qu’il s’occupe sans cesse à plaire à l’objet aimé. Saint Paul aimait son Rédempteur crucifié, et, en le contemplant mort pour sauver les âmes, il fut embrasé de zèle pour leur salut, et forma la résolution de se sacrifier tout entier pour les gagner à Jésus-Christ. Dans ce but, il surmonta les obstacles, méprisa les fatigues, exposa sa vie même ; pour en faire la conquête, il les chercha partout, en tous et de toutes manières, mais il en gagna surtout un nombre incalculable par le ministère apostolique qui remplit et consuma toute sa vie. On pouvait donc l’appeler comme un autre grand Saint, saint Gaétan de Tiene : « Venator animarum, chasseur des âmes », et dire de lui comme de saint François de Sales : « Que le zèle des âmes était sa passion dominante ». Combien l’Église serait heureuse, si une telle charité et un tel zèle régnaient parmi les chrétiens ! Ils y règneraient si tous avaient soin de méditer Jésus crucifié ; mais parce que la plupart l’oublient, on peut s’écrier avec saint Bernard : « Un animal tombe-t-il dans une fosse, il se trouve quelqu’un pour l’en retirer ; mais une âme court-elle à sa perte, nul ne pense à la sauver. » Et cependant, avec un peu de prudence et de charité, on pourrait ramener son frère ; une visite aux malades pourrait les disposer à bien mourir ; un sage conseil pourrait retirer un ami de la voie de la perdition ; un bon exemple pourrait faire rentrer en lui-même un pécheur. Quel grand bien ne pourrait-on pas accomplir aisément !... L’as-tu fait, ô mon âme ? hélas ! peut-être pas même envers tes serviteurs, tes proches et ceux dont tu es particulièrement chargée ; peut-être n’as-tu pas même pensé à ton propre salut. O déplorable indifférence ! veux-tu désormais concevoir une grande estime pour les âmes ? contemple-les dans les profondes blessures de Jésus-Christ : Tanti vales !... dit saint Augustin ; une âme vaut le sang du Fils de Dieu, prix infini !... Conjure en ce jour saint Paul de la Croix de t’obtenir un amour sincère et une tendre dévotion pour Jésus crucifié ; tu te sanctifieras toi-même, et tu deviendras un instrument de salut pour les autres.

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