La Servante de Dieu Élisabeth de France
La Servante de Dieu Élisabeth de France
1764-1794
Élisabeth-Philippine-Marie-Hélène de France, fille de Louis, Dauphin de France et de Marie-Josèphe de Saxe, son épouse, naquit à Versailles, le 3 mai 1764. Douée d'une nature vive, d'un caractère noble et généreux, Madame Élisabeth de France, dont le nom n'était prononcé qu'avec respect, donna à la Cour l'exemple des plus éminentes vertus. Elle joignait à une âme angélique, une énergie rare et une vigueur de volonté que l'on ne trouve guère chez une femme. Chrétienne avant tout, la vertueuse soeur de Louis XVI eût préféré la mort à l'abandon du moindre article de sa Foi, et malgré les circonstances particulièrement pénibles qu'il lui fallut traverser, ses actes se trouvèrent toujours à la hauteur de ses principes. La Foi était son guide, l'Espérance son appui, la Charité sa vie! Son héroïque dévouement aux siens lui fit partager leurs épreuves et leur captivité douloureuse dans la prison du Temple; et comme le Roi et la Reine, Madame Élisabeth de France porta sa tête sur l'échafaud. Elle mourut à Paris le 10 mai 1794, après avoir adressé au bourreau, qui prêt à la frapper, écartait le fichu de lin recouvrant sa poitrine, cette chaste et suprême prière: « Monsieur, au nom de Dieu, couvrez-moi! » Elle n'avait alors que 30 ans. Une des notes caractéristiques de sa vie – après son abandon absolu à la Providence – fut son touchant et tendre attachement à ses amies, auxquelles elle demeura toujours fidèle, malgré la tourmente. Cette admirable princesse, qui avait été donnée à la famille Royale, comme un Ange Consolateur, unissait les qualités qui font les Reines, aux Vertus qui font les Saintes.
Prière récitée au Temple par Madame Élisabeth de France
Que m'arrivera-t-il aujourd'hui, ô mon Dieu, je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne m'arrivera rien que Vous ne l'ayez prévu, réglé, voulu et ordonné de toute éternité. Cela me suffit, j'adore vos desseins éternels et impénétrables, je m'y soumets de tout mon cœur, pour l'amour de Vous. Je veux tout, j'accepte tout, je vous fais un sacrifice de tout; j'unis ce sacrifice à celui de mon Divin Sauveur. Je Vous demande en Son Nom et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui vous est due pour tout ce que vous voulez et permettez.
Prière pour demander des grâces par l'intercession de Madame Élisabeth de France
O Dieu, qui par un effet admirable de Votre Providence, avez daigné enrichir le cœur de votre servante Madame Élisabeth de France, des trésors les plus précieux de la nature et de la grâce, ces donc ne demeurent pas stériles en son âme, daignez avoir pour agréables les prières que nous Vous adressons par son intercession, et donnez-nous d'imiter, avec son abandon à cette même Providence, son abnégation et sa générosité dans le sacrifice, afin que, par une sainte vie, nous méritions tous d'avoir part à la joie dont Vous couronnez vos élus. Ainsi soit-il.
1 Notre Père, 1 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père
Imprimatur
A. Laveille, Vic. Capit.
Meaux, le 11 juillet 1921
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A Notre-Dame des Victoires, Reine des Vierges, des Apôtres et des Martyrs
A Notre-Dame des Victoires, Reine des Vierges, des Apôtres et des Martyrs
Vous qui comblez mon espérance,
Ô Mère ! Écoutez l'humble chant;
D'amour et de reconnaissance
Qui vient du cœur de votre enfant !
Aux oeuvres d'un missionnaire,
Vous m'avez unie sans retour,
Par les liens de la prière,
De la souffrance et de l'amour.
A lui de traverser la terre,
De prêcher le nom de Jésus,
A moi, dans l'ombre et le mystère,
De pratiquer d'humbles vertus.
La souffrance, je la réclame,
J'aime, je désire la croix,
Pour aider à sauver une âme,
Je voudrais mourir mille fois.
Ah ! Pour le conquérant des âmes,
Je veux m'immoler au Carmel,
Et par lui, répandre les flammes
Que Jésus apporta du ciel.
Par lui, quel ravissant mystère,
Jusqu'au Su-Tchuen oriental
Je pourrai de ma tendre mère
Faire aimer le nom virginal.
Dans ma solitude profonde,
Marie, je veux gagner des cœurs,
Par votre apôtre, au bout du monde,
Je convertirai les pécheurs.
Par lui, l'eau sainte du Baptême,
Du tout petit enfant d'un jour,
Fera le Temple, où Dieu lui-même
Daigne habiter dans son amour.
Je veux peuple de petits anges
Le brillant séjour éternel ...
Par lui, d'enfantines phalanges
Prendront leur essor vers le ciel ! ...
La palme que mon âme envie,
Par lui, je pourrai la cueillir,
Oh quel espoir ! Mère chérie
Je serai la soeur d'un martyr !!!
Après l'exil de cette vie,
Au soir du glorieux combat,
Nous jouirons dans la Patrie
Du fruit de notre apostolat.
A lui l'honneur de la Victoire,
Devant l'armée des bienheureux,
A moi le reflet de sa gloire,
Éternellement dans les cieux.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, Docteur de l'Eglise