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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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18 juin 2010

Invocations en l'honneur de l'Immaculée Conception

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Invocations en l'honneur de l'Immaculée Conception

Nous vous louons, ô Marie, et nous proclamons avec joie votre Conception immaculée.

La terre et les cieux admirent votre pureté divine, ô Vierge, Mère du Sauveur !

Dans tous les lieux du monde, les âmes coupables ont recours à vous, ô Marie, refuge des pécheurs !

Les Chrétiens de toutes les nations, les cœurs les plus purs s'unissent pour célébrer votre Conception sans tache.

Ô Immaculée, toujours immaculée !

Ô Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu !

Vous êtes aimable comme une aurore naissante ; votre clémence est pour les mortels comme un soleil bienfaisant.

Toute la cour céleste célèbre votre gloire, ô Fille bien-aimée de Dieu le Père !

À votre nom l'enfer tremble, ô Mère admirable de Dieu le Fils !

Vous abrégez la peine des âmes qui souffrent dans le Purgatoire, ô épouse du Saint Esprit !

Tous les enfants de la sainte Église se plaisent à répéter : Salut à vous, Reine des Cieux, Mère de miséricorde !

Bienheureuse est votre mère sainte Anne ; saint Joseph, fidèle gardien de votre virginité, est digne de tout respect.

C'est par vos mains toutes célestes que Dieu répand l'abondance de ses grâces et de ses faveurs.

C'est en vous, Vierge très pure, que le Fils de Dieu est descendu pour racheter tous les hommes.

L'archange vous a saluée pleine de grâces, et le Très-Haut a mis en vous toutes ses complaisances.

C'est près du trône de Dieu même que vous êtes assise, ô Reine du Ciel, et les Séraphins admirent la gloire qui vous environne.

Vous êtes notre Avocate, et vous demandez miséricorde pour les pécheurs.

Daignez donc, ô Marie, nous vous en supplions, daignez nous secourir, nous qui célébrons avec joie et amour votre immaculée Conception.

Obtenez-nous de partager un jour, dans le Ciel, la félicité des Anges et des Saints.

Protégez votre famille chérie, protégez vos enfants.

Comblez-les de vos faveurs, enrichissez-les de vos vertus.

Nous nous réunissons en cette solennité pour vous bénir ; et les siècles futurs rediront vos louanges.

Nous exaltons le nom de Marie, aimable par-dessus tous les noms ; ce nom est la gloire de la terre et des cieux.

Daignez, en mémoire de votre Conception sans tache, nous obtenir une inviolable pureté.

Montrez-vous toujours notre Mère, en vertu des paroles sacrées de votre divin Fils sur la croix.

Qu'à votre prière, Jésus montre à son Père les plaies qu'il a reçues pour nous.

Qu'il montre surtout son cœur percé par la lance en faveur des pauvres pécheurs.

Ô Marie pleine de clémence ! ô Marie notre Mère ! ne nous abandonnez jamais.

Que tous les esprits, tous les cœurs et toutes les bouches s'unissent pour célébrer le privilège de votre immaculée Conception, ô Marie !

Ainsi soit-il.

 

Vous êtes toute belle, ô Marie !

Et la tache originelle ne fut jamais en vous.

Prions

Ô Dieu, qui, par l'immaculée Conception de la Vierge Marie, avez préparé à votre Fils une demeure digne de lui, accordez à tous ceux qui célèbreront cette fête sacrée, la prospérité et la paix en cette vie, et donnez-leur, après leur mort, la félicité et la gloire du Paradis : par les mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

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18 juin 2010

Litanies de la Providence Divine

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Litanies de la Providence Divine

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez nous.

Jésus-Christ, exaucez nous.

Père céleste, vrai dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Providence de Dieu, qui n’êtes autre chose que Dieu même, secourez-nous.

Divine Providence, par laquelle tout à été fait et sans laquelle rien ne subsiste, secourez-nous.

Vous qui avez pourvu aux besoins du premier homme avant qu’il fût créé, secourez-nous.

Vous qui pour réparer sa désobéissance, lui avez promis un Rédempteur, secourez-nous.

Vous qui dans l’attente du Désiré des nations, vous êtes fait connaître à votre peuple par une suite de témoignage et de prodiges, secourez-nous.

Aimable Providence, qui dans l’excès de votre charité pour tous les hommes, leurs avez donné un Dieu pour frère et pour Sauveur, secourez-nous.

Vous qui avez soustrait Jésus enfant à la fureur de l’impie Hérode, secourez-nous.

Vous qui vous êtes manifestée dans le premier miracle de Jésus aux noces de Cana, secourez-nous.

Vous qui vous êtes montré compatissante dans la multiplication des pains, secourez-nous.

Vous qui avez paru avec éclat dans les prodiges de bonté opérés par Jésus, secourez-nous.

Vous qui avez réconcilié le monde avec Dieu par le mystère profond des anéantissements et de la mort de son Fils, secourez-nous.

Vous qui par la grâce des Sacrements, avez pourvu à la guérison et à la sanctification de nos âmes,  secourez-nous.

Vous qui avez mis le comble à vos bienfaits, par l’institution du Sacrifice et du Sacrement par excellence, secourez-nous.

Providence ineffable, qui avez surtout éclaté dans l’établissement de l’Eglise, secourez-nous.

Vous qui avez choisi saint Pierre et ses successeurs pour être le les chefs et le fondement inébranlable, secourez-nous.

Vous qui par l’entremise d’un ange, avez brisé les chaînes du prince des apôtres, secourez-nous.

Vous qui, de saint Paul, persécuteur des fidèles, avez fait une colonne de la Foi, secourez-nous.

Vous qui, par vos apôtres, avez appelez toutes les nations à votre admirable Lumière, secourez-nous.

Vous qui avez affermi votre Eglise naissante et l’avez accrue par le triomphe des martyres, secourez-nous.

Vous qui lui avez promis que les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre  elle, secourez-nous.

Providence immuable qui, dans tous les temps, êtes également sage, puissante et généreuse envers ceux qui se confient en vous, secourez-nous.

Vous dont la tendre sollicitude s’étend sur toutes les créatures, secourez-nous.

Vous qui êtes l’asile des du pauvre, le fond et l’espoir de celui qui souffre, secourez-nous.

Vous qui disposez toutes choses pour le plus grand bien de ceux qui vous aiment et vous implorent,  secourez-nous.

Providence miséricordieuse, pardonnez nous notre peux de foi et de confiance, nous vous en prions exaucez nous.

Pardonnez nos ingratitudes et l’abus de vos bienfaits, nous vous en prions exaucez nous.

Pardonnez nous nos impatiences et nos murmures, nous vous en prions exaucez nous.

Préservez nous de la présomption et de la confiance en nos propres forces, nous vous en prions exaucez nous.

Préservez nous du découragement et du désespoir, nous vous en prions exaucez nous.

Préservez nous des fléaux que nous méritons et de nos péchés qui les attirent, nous vous en prions exaucez nous.

Providence attentive à tous nos besoins, aidez nous à nous détacher nous même et à nous attacher à vous, nous vous en prions exaucez nous.

Ne permettez pas que l’amour des biens périssables nous rende indignes de ceux de l’éternité, nous vous en prions exaucez nous.

Faites nous la grâce de chercher avant tout le royaume de Dieu, nous vous en prions exaucez nous.

Donnez nous la paix avec Dieu, par une parfaite soumission à ses volontés, nous vous en prions exaucez nous.

Donnez nous la paix avec notre prochain, par l’union d’une charité sincère, nous vous en prions exaucez nous.

Donnez nous la paix avec nous même, pour la victoire de nos passions et nos erreurs, nous vous en prions exaucez nous.

Adorable Providence, disposez de nous pour la santé où pour la maladie, que votre volonté soit faite.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Seigneur nous adorons, nous bénissons votre Providence Paternelle.

Et nous nous abandonnons à la conduite de votre sagesse.

Prions

O Dieu infiniment bon, infiniment puissant, qui abaissez sur nous les regards de votre Providence pour nous conduire et pourvoir à nos besoins, faites que nous nous soumettions si parfaitement à vos ordres, parmi les vicissitudes de cette vie passagère que, vous bénissant également dans le bien et dans les maux qui nous arrivent, nous méritions d’obtenir le pardon de nos péchés. Par Jésus Christ Notre Seigneur. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies de la Providence Divine (pdf) en cliquant ici

17 juin 2010

Saint Expédit

17 juin 2010

L'Apparition de Pontmain

17 juin 2010

Litanies de Saint Louis de Gonzague

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Litanies de Saint Louis de Gonzague

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, mère de Dieu et la nôtre, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui avanciez en âge et en sagesse devant Dieu et devant les hommes, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui fûtes fidèle à Dieu jusque dans les moindres choses, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui désirâtes avec la plus vive ardeur la dissolution de votre corps, pour être réuni à Jésus-Christ, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui avez généreusement exposé votre vie pour soulager le prochain, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, à qui la crainte du Seigneur a fait supporter volontiers de cruelles douleurs, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui vîtes approcher votre dernière heure avec une âme véritablement magnanime, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, patron de la jeunesse , priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, dont la mort a été précieuse aux yeux du Seigneur, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui, dans le court espace de votre vie, avez fourni une longue carrière, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, dont la mort est pour la jeunesse un aiguillon et un modèle continuel de vertu, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, qui même après votre mort nous faites entendre votre voix, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, que le Seigneur a rendu participant de la gloire des Saints, priez pour nous,

Saint Louis de Gonzague, qui suivez en tous lieux l'Agneau sans tache, priez pour nous.

Saint Louis de Gonzague, notre protecteur et notre appui, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Ne cessez, ô grand Saint, d'invoquer pour nous le Seigneur notre Dieu,

Afin qu'il nous accorde le salut.

Prions

Seigneur, qui, en appelant à vous Saint Louis de Gonzague, n'avez fait que l'élever à une vie plus parfaite, accordez-nous par ses mérites et son intercession, de persévérer si constamment dans la vigilance et la prière, que nous méritions de paraître purs à vos yeux au sortir de la vie, et de nous reposer éternellement avec lui dans le sein de votre miséricorde, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies de Saint Louis de Gonzague (pdf) en cliquant ici

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17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 3/3

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Cinquième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de l'amour du prochain

Charité patiente

On n'aime pas son prochain, quand on ne sait pas souffrir patiemment ses défauts et ses imperfections; et c'est par cette raison, que la première qualité de la charité, selon la doctrine de l'apôtre saint Paul, est d'être patiente; la charité, dit-il, est patiente. On peut dire que saint Louis de Gonzague porta cette charité jusqu'à l'héroïsme. Il souffrait non seulement avec patience, mais avec joie, les mépris, les insultes et les outrages. Un des plus sûrs moyens de s'attirer des marques de sa bienveillance, était de lui témoigner peu d'estime et peu d'affection. Ce n'est pas qu'il fût insensible: au contraire, il était naturellement vif et impatient. On s'en était aperçu dans sa première enfance; mais il s'était tellement appliqué à dompter son humeur que, lorsqu'il fut parvenu à l'âge de raison, on n'aperçut jamais en lui aucun mouvement de colère ni d'impatience. Voulez-vous savoir si vous aimez votre prochain? voyez si vous supportez patiemment ses défauts, si vous ne lui témoignez, aucun mécontentement, et si vous ne cessez pas de l'aimer, quoiqu'il vous offense. La vraie charité n'envisage pas, dans son prochain, les qualités naturelles qui peu vent le rendre aimable; elle l'aime parce que Dieu le veut, parce qu'il le commande;elle ne voit que Dieu en lui, et elle couvre d'un voile toutes ses imperfections, parce qu'elle craint de les apercevoir. « La charité, dit l'apôtre Saint Pierre, couvre la multitude des péchés ». Mesurez la vôtre par cette règle, et vous n'y serez jamais trompé.

Une charité industrieuse

La charité est ardente et habile à trouver les moyens de se rendre utile au prochain. Le feu, qui est le plus actif de tous les éléments, est le symbole de cette vertu. Saint Louis de Gonzague ne cessa jamais de travailler au salut, au bonheur et à la consolation de ses frères. Il eut toujours une tendre compassion pour les malheureux, et rien ne le touchait plus sensiblement que le malheur de ceux qui s'égarent et qui se perdent dans les voies de l'iniquité. Etant encore dans le monde, ce jeune prince ne dédaignait pas d'enseigner la doctrine chrétienne au peuple le plus vil et le plus grossier; il l'exhortait à quitter ses mauvaises habitudes. Il employait une partie de son temps à terminer les procès et les querelles. Devenu religieux, il allait dans les rues de Rome instruire les plus pauvres, et les conduisait lui-même à leur confesseur. Ne pouvant encore prêcher dans les chaires, il tâchait du moins d'inspirer l'amour de la piété, par des conversations familières; et il expliquait les vérités éternelles d'une manière si touchante, qu'il convertit dans la ville de Sienne un grand nombre de jeunes gens qui embrassèrent l'état religieux. Songez à tout le bien que vous pouvez faire dans l'état où la Providence vous a placé, en instruisant le prochain au moins par de bons exemples, et par des sentiments de piété que vous tâcherez de leur inspirer à propos, selon les occasions; par là, vous pouvez vous approprier en quelque sorte les vertus et les mérites des autres, puisque vous en recueillerez les fruits et la récompense. Vous ferez valoir le Sang de Jésus Christ, puisque ce sera par vos soins qu'on le verra fructifier. Est-il une vertu plus belle et plus propre à orner une âme, que la charité? Est-il un travail plus noble et plus utile que celui qui a pour objet des biens éternels? Quel malheur si vous veniez à y renoncer par négligence ou par respect humain! Sachez que chacun de vous est chargé par le Seigneur de veiller et de travailler au salut de son prochain.


Une charité généreuse

L'acte le plus généreux et le plus héroïque de la charité chrétienne, est de sacrifier sa propre vie pour le saint de ses frères. La charité de saint Louis de Gonzague s'éleva jusqu'à ce degré sublime de la plu» haute perfection. Il en donna des preuves dans le temps que la ville de Rome fut affligée de la peste. Il demanda et il obtint la permission de se dévouer au service des pestiférés. Il y courut avec une telle ardeur que les autres rougissaient de prendre tant de précautions pour conserver leur vie, tandis que le jeune Louis exposait la sienne avec tant de courage; il s'attachait par préférence à rendre aux malades infectés de la contagion, les services les plus bas et les plus dégoûtants, et ce fut dans ce saint exercice qu'il contracta une maladie de langueur qui le consuma lentement, et qui le conduisit enfin au tombeau : peut-on se figurer une mort plus heureuse? Dès qu'il se vit près de sa fin, il chanta un cantique d'actions de grâces, et répéta plusieurs fois ces paroles du Prophète: « Nous irons avec joie dans la maison du Seigneur ». Il sut l'heure de sa mort par une révélation divine, et pendant une nuit, qui ne lui parut qu'un moment, il fut ravi en extase, et goûta d'avance les délices du paradis. Il rendit ensuite son âme à Dieu, en baisant le crucifix. Fut-il jamais une mort plus belle et plus désirable? Puisse-je, ô mon Dieu! mourir ainsi de la mort des justes! Avez-vous songé jusqu'à présent à vous procurer une mort sainte et précieuse devant Dieu? Pensez-vous que la vie que vous menez et les actions que vous faites soient propres à rendre votre fin heureuse? Nous ne faisons que semer pendant le cours de cette vie mortelle, dont la dernière heure est le temps de la moisson qui se fait par la faux tranchante de la mort. Préparez-vous donc une heureuse récolte par des semences de vertus, puisque vous êtes sûr, selon la parole de l'Apôtre, que l'homme ne recueillera que ce qu'il aura semé.

Prière

Grand saint! qui avez aimé le prochain comme vous-même, et plus que vous-même; s'il est vrai que la chanté qui naît sur la terre s'augmente et se perfectionne dans le ciel, ne puis-je pas espérer qu'étant aujourd'hui élevé dans ce séjour de la gloire, vous me ferez éprouver les effets de cette charité généreuse et compatissante que vous avez toujours exercée pendant votre vie, et que vous ne me refuserez pas une place dans votre cœur? J'ai recours à vous avec une humble confiance, daignez répandre sur moi quelques étincelles de ce feu divin dont vous fûtes embrasé. Je suis chrétien, et je n'aime pas mon prochain comme je le dois; je ne l'aime pas comme Dieu veut que je l'aime; je ne l'aime pas autant qu'il m'ordonne de l'aimer; je ne l'aime pas uniquement pour plaire à Dieu; je me conduis en aveugle,et ne prends point d'autre guide que mes passions. Aidez-moi à réformer le désordre habituel qui règne dans mes affections; et afin que je meure comme vous, de la mort des justes, apprenez-moi à sanctifier toutes les actions de ma vie , et obtenez moi des grâces qui me procureront une heureuse tranquillité à ce moment terrible qui doit décider de mon sort pour une éternité heureuse ou malheureuse. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Prenez en bonne par tout ce que vous voyez faire aux autres et gardez-vous de trouver en eux plus de défauts que dans vous. Rejetez les pensées de vanité et d'orgueil qui vous portent à vous croire meilleur et plus estimable que les autres. Appliquez vous sans cesse à connaître vos défauts et à ignorer ceux de vos frères. La charité, dit saint Paul, ne pense mal de personne ».

« Celui qui néglige d'aider l'âme de son prochain ne sait pas aimer Dieu, puisqu'il ne cherche pas à augmenter sa gloire. Ne manquez jamais, dans la conversation, de saisir quelque occasion naturelle de blâmer le vice et de louer la vertu; si votre état ne vous met pas a portée de contribuer autrement au salut et à l'instruction du prochain, vous êtes obligé de l'instruire selon votre pouvoir; et si chacun doit parler avantageusement de sa profession, à plus forte raison un chrétien doit-il prendre hautement le parti de la vertu contre le vice ».

« Les entretiens qui ne roulent que sur des choses indifférentes n'ayant rien de contraire à la loi de Dieu, peuvent être permis; mais, dans la dernière maladie, une âme prête à paraître devant son Juge doit oublier toutes les. choses de la terre. Ne perdez jamais de vue cette maxime, quand une maladie dangereuse vous conduira aux portes de l'éternité; et lorsque vous visiterez les malades, tenez-leur des discours convenables à leur état. Que votre conversation soit' édifiante dans le temps de l'infirmité, dit le Sage; tâchez de vous sanctifier de plus en plus jusques au dernier soupir ».

Exemples

On raconte divers miracles opérés par l'intercession de saint Louis de Gonzague, que l'on peut regarder comme des preuves sensibles de sa charité bienfaisante et de sa tendre compassion pour les malheureux. Les religieuses d'un couvent de la ville de Fano, qui se trouvaient réduites à une extrême pauvreté, ayant eu recours à li i par de ferventes prières, une très petite quantité de farine qui leur restait, multipliée sans aucun secours humain, les fit subsister pendant plusieurs mois, et beaucoup de malades furent guéris par cette nourriture miraculeuse. Un pauvre artisan de la ville de Naples éprouva pareillement la charité du Saint dans une pressante nécessité. Il devait une somme de quarante ducats qu'il n'était pas en état de payer, et le terme du paiement étant expire, il sortit de sa maison, accablé de tristesse et réduit au désespoir. En passant devant l'église des Jésuites, il aperçut le portrait du bienheureux Louis de Gonzague qu'il ne connaissait pas, et dont il n'avait jamais entendu parler. C'était le jour où l'on célébrait sa fête; il considéra ce portrait avec beaucoup d'attention, et, dans le trouble où il était: « O saint jeune homme! s'écria-t-il, que cous en coûterait-il de payer mes dettes ». Le lendemain, en allant à la banque des pauvres, il rencontra tous ses créanciers, l'un après l'autre, qui lui apprirent qu'ils avaient reçu tout l'argent qu'il leur devait; qu'une personne inconnue le leur avait apporté de sa part, et qu'il était entièrement quitte envers eux. Il comprit alors que le Saint auquel il s'était adressé avait exaucé sa prière; et après lui avoir rendu grâces d'un si grand bienfait, il résolut de l'invoquer avec confiance et de se mettre sous sa protection.

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Sixième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de l'amour que nous devons à Dieu

En elle-même

Si saint Louis de Gonzague fut un grand Saint par les autres vertus, il fut un ange et un séraphin par l'amour rie Dieu. Son cœur était embrasé d'un feu céleste, dont les ardeurs produisaient sur son corps des effets prodigieux. Il ne pouvait penser à la bonté divine ni en entendre parler, sans tomber dans un état de langueur et de défaillance. Son cœur était tellement ému qu'il en perdait la parole et la respiration. Son supérieur se crut obligé plus d'une fois de modérer les transports de son zèle, et il consentit, par obéissance, à se priver de la douceur ineffable de ses extases, en disant à Dieu:  « Retirez-vous de moi, Seigneur ». Que dois je penser de moi-même, à la vue d'an si grand prodige de ferveur et d'amour? Quoi! Seigneur, je ne puis me résoudre à vous aimer, vous ne trouvez en moi que froideur et qu'indifférence; cet amour que je vous dois est, de tous les sentiments, celui que mon cœur a le plus de peine à former? Fous ne lui offrez cependant que des objets capable de l'enflammer: une bonté immense et inaltérable, une intelligence sublime, une puissance sans bornes, une beauté parfaite, des perfections infinies; que faut-il donc de plus pour attirer mon amour? N'est-ce pas de vous que nous recevons tous les dons de la nature et de la grâce que vous nous accordez pour nous conduire à la gloire? Hélas! toutes ces vérités sont dans mon cœur: il les croit; mais il ne les sent pas; il n'en est pas enflammé. O insensibilité prodigieuse et incompréhensible! « Un homme, disait le Sage, peut-il donc tenir du feu dans son sein, sans qu'il prenne à ses vêtements? » Jusque à quand des vérités si capables d'allumer toutes les flammes de l'amour divin demeureront-elles ensevelies au fond de mon âme comme un feu caché sous la cendre? N'est-il pas temps qu'il éclate, et que, sans cesse excité par une méditation profonde et continuelle de ces grandes vérités, il produise dans mon cœur un embrasement qui ne finisse jamais?

En Jésus crucifié

La bonté divine ne parut jamais avec plus d'éclat que dans un Dieu crucifié, et c'était par la vue de ce Dieu mourant que saint Louis de Gonzague nourrissait son amour. Rien ne pouvait le détacher d'un objet si touchant: il considérait sans cesse les plaies et les souffrances de son Sauveur, qui lui inspirait un désir ardent de souffrir les opprobres et les douleurs, pour ressembler davantage à un Dieu souffrant et méprisé. Tourmenté cruellement par un violent mal de tête que lui causaient ses longues et fréquentes méditations, loin de vouloir en être soulagé, il cherchait plutôt à l'augmenter, parce qu'il le regardait comme une participation des douleurs de Jésus-Christ couronné d'épines. Il trouvait le secret d'adoucir chaque espèce de souffrance, par la considération de celles de Jésus-Christ, qui lui faisaient verser des torrents de pleurs. Vous n'êtes pas encore parvenu à ce degré d'amour qui nous rapproche si parfaitement d'un Dieu crucifié; vous n'êtes ni touché, ni attendri à la vue de ses souffrances, et vous ne sentez pas toute la reconnaissance que vous lui devez. Quoi donc! n'est-il pas juste que vous souffriez pour lui autant qu'il a souffert pour vous, et ne seriez-vous pas un monstre d'ingratitude, si vous ne l'aimiez pas autant qu'il vous a aimé? Prenez donc la résolution de méditer sans cesse les douleurs de sa passion. Si vous fixez sur lui toutes vos pensées, vous ne pourrez vous défendre de lui donner toutes vos affections, et de dire avec l'apôtre: « Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur Jésus, qu'il soit anathème ».

En Jésus caché dans le Très Saint Sacrement de l'autel

C'est dans le Sacrement de l'Eucharistie que nous découvrons toute l'étendue de la bonté divine; c'est dans ce sacrement que l'amour de Jésus Christ pour les hommes se manifeste par des effets prodigieux. « Ayant aimé les siens qui étaient sur ta terre, dit l'apôtre Saint Jean, les aima jusqu'à la fin ». Dès la première fois que Saint louis de Gonzague reçut la communion des mains de Saint Charles Borromée, il fit de cet auguste mystère l'objet éternel de son amour et de sa reconnaissance. A la vue de Jésus Christ caché sous les voiles eucharistiques, il parut animé d'une dévotion tendre, qui fit une vive impression sur tous les assistants. Il employait les trois jours qui précédaient sa communion à s'y préparer; et les trois suivants, à remercier le Seigneur d'un si grand bienfait. Toutes les fois qu'il participait a ce divin mystère, il fondait on larmes; en recevant le Corps adorable de son Sauveur, il s'abîmait, il s'anéantissait en sa présence. Si vous aviez seulement une étincelle d'amour pour Dieu, avec quelle ferveur ne le recevriez-vous pas dans la communion! Ne vous flattez pas de l'aimer, si vous négligez de vous unir à lui par la participation de son Corps et de son Sang. Quand on l'aime véritablement, loin de le fuir et de s'éloigner de lui, on le recherche avec empressement. « Venez, vous dit il, mes fidèles serviteurs, mangez ma chair et buvez mon sang ». Vous ne l'aimez pas, si Vous ne le recevez dans un cœur brûlant de chanté et d'amour, si vous ne lui rendez pas le plus parfait hommage par des actes de foi, d'espérance et de componction. Peut-être diriez-vous que vous ignorez la manière de former ces actes? cependant vous avez un grand maître qui s'offre à vous en instruire; adressez-vous à Jésus-Christ même, et il vous l'enseignera selon cette parole: « Approchez-vous de lui, et vous serez éclairés ».

Prière

Que n'ai-je, grand Saint, un cœur aussi pur, aussi touché, aussi enflammé que le votre de l'amour de son Dieu! et à qui pourrai-je mieux m'adresser pour changer mon cœur, qu'à vous qui avez imité sur la terre cette charité vive et ardente qui anime le» esprits bienheureux dans le ciel? J'ose donc vous le présenter ce cœur froid et insensible, daignez lui communiquer quelques étincelles de ce feu divin, dont vous avez reçu toutes les ardeurs; apprenez-lui à aimer son souverain bien. Oui, je le dis à ma honte, je manque à la plus essentielle de mes obligations, en refusant à mon Dieu l'amour que je lui dois. Je m'attache à de viles créatures, et je n'aime pas mon Créateur, mon Rédempteur et mon Père. Je vous conjure donc, grand Saint, par tout l'amour que vous portâtes à ce divin Maître, et que vous auriez voulu pouvoir allumer dans tous les cœurs, de m'inspirer d'autres sentiments. Obtenez moi la grâce de vivre et de mourir dans l'amour de mon Dieu; c'est la plus grande faveur que je puisse jamais attendre de votre puissante protection. Ainsi soit-il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratique de vertus

« Celui qui a commencé à goûter combien il est doux d'être uni avec Dieu, de le servir et de l'aimer, se rend coupable d'un grand frime, s'il vient à renoncer à un si grand bonheur. Il est temps de vous unir à lui par les liens de l'amour. Accoutumez-vous donc à faire dans la journée des actes d'amour de Dieu, soit à la Messe, soit en visitant le Très Saint Sacrement. Hélas! un seul de ces actes suffit pour vous mettre en état de grâce, selon cette parole: « Celui qui m'aime sera aimé de mon Père ».

« On commence à ressentir les sentiment de l'amour divin, quand on désire sincèrement de l'aimer, et quand on est affligé de ne L'aimer pas. Ainsi, lorsque vous ne sentirez que de la froideur et du dégoût pour l'amour de Dieu, désirez du moins de l'aimer, et soyez affligé de votre indifférence. Ce désir et cette douleur vous obtiendront la grâce d'un véritable amour, selon cette parole: « Vous avez satisfait le désir de son cœur ».

« Celui qui veut aimer Dieu ne l'aime pas véritablement, s'il n'a un désir ardent et continuel de souffrir pour l'amour de lui. Quelque affliction que Dieu vous envoie, quelque peine, quelque dégoût que vous trouviez dans son service, soyez sûr que c'est par-là qu'il veut éprouver votre amour. Le Seigneur vous éprouve, afin que l'on connaisse si vous l'aimez ».

Exemple

L'an 1634, un jeune religieux de la Compagnie de Jésus , nommé Joseph Spinelli, étudiant en philosophie au collège de Palerme, fut attaqué d'une paralysie universelle, qui lui ôta jusque à l'usage de la parole. Il eût recours à saint Louis de Gonzague, pour lequel il avait depuis longtemps une dévotion particulière, et il fit vœu, si Dieu lui rendait la santé, de jeûner tous les ans, la veille de sa fête. Aussitôt il sentit un désir ardent de servir Dieu parfaitement, et il connut que cette grâce lui était accordée à la prière du Saint qui voulait guérir en même temps son corps et son âme. Quelques jours après, dans le temps qu'il redoublait ses prières avec une nouvelle ferveur, le Saint lui apparut, et lui dit ces paroles: « Joseph, le Seigneur vous rendra l'usage de la parole, quoique  par un juste jugement, vous eussiez dû en être privé pour le reste de votre vie; mais il veut que vous ne vous en serviez que pour travailler à sa gloire. N'en abusez donc jamais pour l'offenser; il faut que cette grâce soit le principe de votre salut, et qu'elle vous conduise au plus haut degré de la perfection religieuse: vous serez obligé de renouveler chaque jour la résolution que vous avez déjà prise de vivre avec plus de ferveur; ne vous laissez pas effrayer par les difficultés, je serai toujours votre guide et votre protecteur ». Le même Saint lui prédit, dans une autre apparition, qu'il serait bientôt en état d'entreprendre un long voyage. Il le guérit ensuite miraculeusement de toutes ses infirmités, et le mit en état de se consacrer aux missions des îles Philippines, où il travailla long-temps et avec fruit à la conversion des idolâtres.

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Pour le jour de la fête de saint Louis de Gonzague

Le 21 juin

Son Innocence

Le premier et le plus noble titre pour parvenir au bonheur du ciel, c'est l'innocence. Cette vertu peut se vanter d'être la plus fidèle au Dieu sanctificateur, la plus docile au Dieu rédempteur , et la plus chère au Dieu rémunérateur, puisqu'elle s'attache constamment et sans interruption à son service, avec une exactitude qui ne se dément jamais. « Qui sera digne de monter sur la montagne du Seigneur, et d'entrer dans son sanctuaire, demande le Prophète, et il répond que ce sera celui qui aura vécu dans l'innocence, ayant les mains nettes et le cœur pur ». Or, qui a jamais possédé cette belle et inestimable vertu dans un plus haut degré que saint Louis de Gonzague? Pénétrez jusque dans son cœur; examinez avec attention toutes les actions de sa vie; à peine y apercevez vous la plus petite tache et la plus légère imperfection: jugez de là quelle récompense il doit avoir reçue de ce Dieu libéral et magnifique, qui chérit si particulièrement les âmes pures. Saint Louis de Gonzague, admis à la participation de sa gloire, n'est-il pas en droit de lui dire: « C'est à cause de mon innocence que vous m'avez reçu dans votre saint tabernacle, pour y goûter à jamais la douceur ineffable de votre présence »? Heureux celui qui conserve son innocence, qui jouit d'une conscience pure et sans tache, et qui n'a point à se reprocher d'avoir violé la loi de Dieu par aucune infidélité. Si vous possédez encore ce rare trésor, remerciez-en le Seigneur, et craignez de le perdre; et si vous avez eu le malheur de souiller votre âme par la tache du péché, songez du moins à la purifier par les larmes de la componction.

Sa Pénitence

Il joignit au mérite de son innocence celui d'une pénitence rigoureuse; et s'il est vrai que le Seigneur nous tiendra compte dans l'autre vie d'un seul cheveu de notre tête que nous aurons sacrifié pour lui, selon cette parole: « Il ne se perdra pas un seul cheveu de votre tête », que sera-ce de tant de sang que ce Saint a versé en déchirant impitoyablement sa chair pour se mortifier? Que sera-ce de tant de veilles, de jeûnes, de macérations et d'austérités qu'il a pratiqués dès sa plus tendre enfance? Ne vous semble-t-il pas qu'il a mérité d'avoir place, dans le ciel, parmi les plus rigides anachorètes, dont la pénitence n'a peut-être pas égalé la sienne? Animez-vous donc sans cesse de la pratique de la mortification par la vue de la récompense qui vous est promise. Quoi de plus avantageux que d'acheter une éternelle félicité au prix de quelques souffrances passagères! « Nos afflictions présentes, dit l'apôtre saint Paul, qui ne durent qu'un instant et qui sont si légères, produisent en nous le poids éternel d'une souveraine et incomparable gloire ».


Sa Charité

Cette vertu sera proprement la mesure de notre récompense dans l'autre vie, puisqu'elle est comme l'âme et le fondement de notre mérite. C'est elle principalement qui lui donne ce prix, cette valeur, cette dignité qui nous attire la bienveillance du souverain Maître. Il nous apprend lui-même dans ses Ecritures, qu'il réserve ses trésors pour ceux qui l'aiment. Mon dessein, nous dit-il, est d'enrichir ceux qui m'aiment. Quel Saint l'a jamais plus aimé que saint Louis de Gonzague? Si vous me demandez quelle fut la durée de son amour, je vous répondrai qu'il l'aima depuis le premier instant qu'il eut l'usage de la raison, jusques au moment de sa mort. Si vous me demandez quelle en fut la mesure, je vous répondrai qu'il l'aima sans mesure; qu'il l'aima plus que tous les plaisirs , toutes les richesses, toutes les grandeurs de la terre, et plus que soi-même. Si vous me demandez quelle en fut la force et la véhémence, je vous répondrai qu'il fut si fort et si véhément qu'enfin il le consuma et le conduisit au tombeau, puisqu'il mourut victime de sa charité. Fut-il jamais un plus beau sacrifice, un holocauste plus agréable à Dieu et plus digne de lui? Faut-il s'étonner si sainte Madeleine de Pazzi, à qui le Seigneur découvrit un jour tout le bonheur dont saint Louis de Gonzague jouissait dans le ciel, s'écria que si elle ne l'avait pas vu, elle n'aurait jamais pu croire que la félicité des bienheureux fût si grande, si parfaite et si digne d'envie; ajoutant avec un transport d'admiration: Oh! qui pourrait dire combien il a aimé son Dieu sur la terre? N'est-il pas Juste que sa récompense soit proportionnée à la plénitude et à la perfection de son amour? Contemplez avec attention une gloire si sublime, si éclatante et si désirable, et prenez une ferme résolution d'aimer votre Dieu, non d'un amour passager, mais d'un amour constant et durable; d'un amour supérieur à tout autre sentiment; d'un amour, enfin, qui ne demeure pas renfermé dans votre cœur, mais qui se manifeste dans vos œuvres. « Aimez de toutes vos forces, dit le Sage, le Dieu qui vous a créé ».

Prière

Permettez-moi, grand Saint, de me prosterner aux pieds de ce trône de gloire, où le Seigneur vous a élevé dans le ciel. Permettez-moi de me réjouir avec vous de ce bonheur ineffable dont vous jouissez pour toujours. Je bénis mille fois la Très Sainte Trinité de la magnifique récompense dont elle a couronné vos vertus: vous êtes devenu l'objet de ses complaisances éternelles par votre innocence, par votre pénitence et par votre charité ; daignez jeter les yeux sur votre serviteur qui attend de votre protection tous les biens qui lui manquent. Etendez votre main sur le pauvre qui implore votre secours, afin d'exercer votre miséricorde et de répandre sur lui votre bénédiction; et que le premier fruit de votre protection soit de m'obtenir la grâce de mener uni: vie véritablement chrétienne, sans être arrêté par les difficulté qui s'y rencontrent. Oh! si je pouvais me résoudre à marcher sur vos traces, à ne rien désirer, à votre exemple, que Dieu et sa grâce! de tels sentiments me procureraient infailliblement le bonheur de régner un jour avec vous dans le ciel. Et alors quelle tendre reconnaissance n'aurais-je pas pour mon saint protecteur qui m'aurait aidé à mériter cette suprême félicité! C'est la grâce que j'espère de votre intercession. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Les Saints se plaisent à nous voir imiter leurs vertus. Ainsi quand nous voudrons obtenir de Dieu quelque vertu, il est à propos d'implorer la protection d'un Saint qui aura singulièrement excellé pendant sa vie dans la pratique de celte vertu. Les saints ont présentement un plus grand désir de la voir pratiquée, que tous les dévots qui sont sur la terre. C'est pourquoi; lorsque vous voulez imiter telle ou telle vertu de saint Louis de Gonzague, qui a excellé dans toutes, ayez recours à lui, et priez-le de vous obtenir de Dieu les forces nécessaires pour la bien pratiquer. Soyez sûr qu'il n'a point de plus grand désir que de vous exaucer toutes les fois que vous lui ferez une semblable prière. Les Saints sont comme le soleil, à qui l'on ne rend jamais un plus grand hommage que lorsqu'on s'empresse de se réchauffer à ses rayons. Salomon compare la vertu des Saints à la lumière du soleil ».

« Quand vous faites de bonnes œuvres,ne cherchez point à plaire aux hommes. Songez uniquement à plaire à Dieu; les yeux des hommes sont autant de voleurs qui ne cherchent qu'à vous dérober le trésor de vos mérites ». N'ayez donc que Dieu en vue dans toutes vos actions , sans aucun égard aux discours des hommes et à leurs vains jugements. L'approbation du Seigneur doit vous suffire ; celle des hommes ne serait qu'une récompense frivole, incertaine et passagère, qui ne mérite aucune attention. « Je mets mon bonheur, disait le Prophète, à m'attacher à Dieu, et à n'espérer qu'en lui seul »

« Les titres, les honneurs, les dignités, les biens de ce monde, donnent plus de satisfaction à celui qui les quitte pour Dieu qu'à celui qui vient à bout de les acquérir. Le Sage cherche plutôt à se décharger de ceux qu'il a qu'à se charger de ceux qu'il n'a pas. Heureux si vous parvenez à cette science sublime, qui fait regarder les plus grands biens de ce monde comme de pesants fardeaux qui nous abaissent vers la terre, et nous empêchent de nous élever vers le ciel! Pour arriver à ce haut degré de sa sagesse, n'appréciez jamais les objets que sur ce qu'ils sont eux-mêmes. Gardez-vous d'en juger sur les apparences. Ceux qui disaient : Heureux le peuple qui possède tant de richesses, étaient dans l'erreur. « Heureux, au contraire, disait le Prophète, le peuple qui aime son Seigneur et son Dieu ».

 

Exemple

La vie d'un gentilhomme allemand,nommé Wolfang de Asch, fut remplie de merveilles opérées en sa faveur par l'intercession de saint Louis de Gonzague. Ayant eu le malheur de perdre la vue dans le temps qu'il étudiait à Munich, il eut recours au Saint qui lui procura une guérison miraculeuse. Une si grande faveur lui inspira une dévotion tendre pour un protecteur si puissant auprès de Dieu.  Il résolut dès-lors de l'honorer particulièrement et de l'invoquer avec une foi vive et une ferme confiance, et il continua d'éprouver dans toute la suite de sa vie les effets les plus salutaires de son pouvoir. Il fit trois voyages à Rome pour aller visiter son tombeau, et le Saint lui apparut en plusieurs occasions pour l'avertir des dangers dont il était menacé, ou pour le délivrer de ceux auxquels il se trouvait exposé.

Acte de consécration à Saint Louis de Gonzague

Grand saint Louis de Gonzague, vous qu'une pureté angélique a rendu si agréable aux yeux de Dieu et si cher à la Reine des vierges, je me mets spécialement sous votre protection, et je vous choisis aujourd'hui, à la face du ciel, en présence de la bienheureuse Vierge Marie et de toute la cour céleste, pour mon patron et mon intercesseur auprès de Dieu; soyez, je vous en conjure, le défenseur et le gardien de mon innocence, mon guide et mon conseil dans le choix d'un état de vie. O vous qui êtes un modèle accompli de toutes les vertus , obtenez-moi la grâce d'imiter votre ferveur, votre pureté, votre modestie et toutes les vertus que je dois pratiquer dans mon état. Daignez, grand Saint, être l'ange tutélaire de mes jours et mon guide dans les voies du salut. Faites, ô mon aimable protecteur! que, vous étant particulièrement dévoué par cette consécration que je vous fais de moi-même, j'éprouve les effets de votre protection spéciale pendant tout le cours de ma vie, et surtout à ce terrible moment qui décidera de mon éternité. Ainsi soit-il.

Autre acte de consécration

Très Saint Louis de Gonzague, mon aimable patron, je me confie et me remets entièrement sous votre protection, comptant particulièrement sur votre bienveillance. Daignez me mettre au nombre de vos plus chers clients; et que le premier effet de votre singulière protection soit de m'obtenir du Seigneur la grâce d'être toute ma vie le parfait imitateur de vos vertus, et surtout de votre persévérance. Répandez dans mon cœur quelques gouttes de cette tendre dévotion dont le vôtre était inondé, afin que je ne cesse jamais d'aimer mon Dieu et de chanter ses louanges. Obtenez-moi surtout de mon Sauveur et de la Très Sainte Vierge sa mère, ange de mœurs sur la terre , cette pureté angélique qui a fait votre caractère, et qu'elle fasse le mien. Assistez-moi surtout à l'heure de la mort, par une protection particulière, en me préservant de tout danger de mon salut, afin que sous la protection spéciale de la très-sainte Vierge, de mon bon ange et de tous les Saints, je puisse me présenter pur et sans tache, au souverain Juge, avec confiance en sa divine miséricorde, et avoir le bonheur de louer Dieu mon Créateur et mon Sauveur avec vous durant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

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17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 2/3

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Troisième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la pureté du corps

Pureté sans tache

On peut dire que saint Louis de Gonzague posséda cette vertu dans le degré le plus éminent. Dès sa jeunesse, ses domestiques et les étrangers ne pouvaient s'empêcher d'admirer l'innocence de ses mœurs. lis ne l'appelaient point autrement que le petit Prince exempt des faiblesses de la chair. D'autres le nommaient un Ange, et ce titre lui a été confirmé par le Saint Siège. On n'eût osé prononcer une parole 'in peu libre en sa présence; on savait que rien n'était plus capable de lui déplaire, et même de l'offenser. Enfin, le sage et savant cardinal Bellarmin, son confesseur, a déclaré que ce jeune homme n'avait jamais commis aucune faute qui donnât l'atteinte la plus légère à cette sublime vertu. Tournez présentement les yeux sur vous-même: quelle précaution prenez vous pour conserver ou pour acquérir une vertu si précieuse et si nécessaire? N'êtes vous point de ceux qui ne se reprochent à cet égard que les fautes les plus graves et les plus grossières? Ah! vous ignorez donc que la pureté est comme un miroir que le moindre souffle ternit, et que la tache la plus légère suffit pour la détruire? Examinez ici avec une attention scrupuleuse vos pensées, vos sentiments, vos paroles et vos actions, et qu'il n'y en ait pas une seule qui ne devienne pour vous un sujet d'alarmes et d'inquiétudes. « Je craignais pour toutes vos œuvres », dit le saint homme Job. Et pourquoi, pour toutes? Parce qu'il est dangereux de se flatter soi-même, surtout dans une matière si délicate; et qu'il ne nous sert de rien d'ignorer nos fautes, si le Seigneur les connaît, s'il les déteste et s'il les punit. « Je craignais, ajoute le saint homme Job, parce que je sais que les moindres fautes que je commets ne sauraient échapper à votre justice ».


Pureté privilégiée

Considérez que Saint Louis de Gonzague, étant encore jeune, fit vœu de chasteté perpétuelle dans la ville de Florence, sous la protection de la Mère de Dieu; et que dès-lors il fut en quelque sorte confirmé dans cette vertu, par une grâce singulière que le Ciel n'accorde qu'à des âmes choisies et privilégiées. C'est ce que la sacrée congrégation a déclaré par un témoignage authentique, en disant qu'il ne ressentit aucune atteinte des aiguillons de la chair, et que son esprit ne fut jamais troublé par aucune pensée contraire à la pureté; ce qu'on ne lit point dans l'histoire des autres Saints. Grâce extraordinaire et vraiment angélique, puisqu'elle semble élever un homme jusqu'à l'état des Anges.  Mettez-vous comme lui sous la protection de la Mère de Dieu; priez-la chaque jour de vous défendre contre les suggestions impures de l'esprit de ténèbres: Vitam prœsta puram. Elle aime, elle écoute toujours favorablement des âmes chastes. Concevez donc aujourd'hui la plus haute estime de cette vertu, chérissez-la particulièrement; elle est d'un si grand prix que nous n'en connaîtrons parfaitement le mérite que dans le ciel, parce qu'il n'y a aucun bien sur la terre auquel nous puissions la comparer. Rien n'est comparable, dit le Sage, à une âme pure. Elle est si belle qu'elle va presque de pair avec les Anges. Heureux celui qui possède le précieux trésor de la pureté, et malheureux, au contraire, celui qui le perd! C'est la pureté qui fait les Anges, dit saint Jérôme.   Celui qui la conserve est un Ange, et celui qui la perd devient un démon.


Pureté conservée par une extrême vigilance

Considérez encore avec quel soin saint Louis de Gonzague conserva cette perle précieuse qui lui était si chère; il voulait que toutes les portes de ses sens fussent toujours fermées et impénétrables à l'ennemi de son salut. Attaché pendant plusieurs années au service de l'impératrice Marie d'Autriche, en qualité de Page d'honneur, il la voyait tous les jours sans jamais la regarder au visage. Il usait de la même retenue à l'égard de sa propre mère, tenant toujours les yeux baissés quand il était auprès d'elle ; il les ouvrait si rarement, que la plupart de ceux qui vivaient avec lui n'auraient pas pu dire de quelle couleur ils étaient. Un jour, étant invité à un bal, il prit la fuite, et se déroba secrètement, pour aller se mettre en prières. Il était toujours en garde et en défiance, comme celui qui marcherait dans un chemin glissant et difficile, tenant à sa main un vase fragile où l'on aurait mis une liqueur précieuse. Est-ce ainsi, Chrétiens, que vous veillez sur vous-mêmes? Sont-ce là les précautions que vous prenez pour vous maintenir dans la pureté que Dieu exige de vous? Hélas! votre vertu faible, chancelante et mal assurée, a encore plus besoin de précautions et de vigilance, puisqu'elle est plus attaquée. N'êtes-vous pas le premier à l'exposer tous les jours aux plus grands périls? Quelle liberté dans vos pensées, dans vos regards et dans vos discours! Ah! songez que tous les objets capables de vous tenter ne sont que des appâts trompeurs, des pièges et des filets tendus par le démon pour vous séduire, semblables à ceux que le chasseur prépare pour surprendre sa proie: n'en approchez pas; le seul moyen de les éviter, c'est de les fuir. Mes ennemis, disait le prophète Jérémie, m'ont attaqué sans aucun sujet ; ils m'ont pris, ils m'ont enlevé comme un oiseau surpris par les chasseurs. Quelle douleur, grand Dieu! sans aucun sujet! à pure perte! pour un plaisir frivole, pour une satisfaction si vile et si passagère, devenir la proie des démons dans l'éternité!

Prière

Grand Saint, dont la pureté angélique ne fut jamais altérée par aucune tache, et qui, par une grâce particulière, avez été exempt, pendant tout le cours de votre vie, des plus légères atteintes de l'esprit impur, j'admire avec respect cette innocence parfaite dont l'éclat, inaccessible au souffle empoisonné du démon, surpasse la blancheur des lis. Mais combien ne dois-je pas m'humilier et me confondre devant une âme si pure et si sainte, moi qui ne puis offrir à vos chastes regards qu'une âme souillée par tant de péchés! Vous pouvez les guérir, j'en ai de la douleur. Soyez mon protecteur auprès du souverain Juge; présentez vous-même à Jésus Christ et à sa sainte Mère mon repentir et mes larmes: obtenez-moi de Dieu une pureté véritable, qui ne laisse pas l'ombre même du crime dans mes pensées, dans mes sentiments et dans mes désirs; imprimez dans mon cœur une haine ardente et capitale pour toute espèce de désordre, en sorte que non-seulement je l'abhorre, mais que je ferme toutes les voies par lesquelles il pourrait se glisser dans mon cœur. C'est ce que je suis résolu de faire, à l'aide de votre protection et de celle de la Vierge Marie. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« Toute la force d'un chrétien consiste dans la crainte du Seigneur, parce que celui qui craint Dieu n'est susceptible d'aucune autre crainte. Soyez toujours attentif à la présence de Dieu, dans quelque situation que vous soyez, seul ou en compagnie; c'est le moyen de triompher de toutes les  tentations. Comment pourrais-je commettre ce crime et pécher contre mon Dieu? »

« Rien n'est plus dangereux que de. se laisser conduire par quelque affection particulière pour les créatures et pour les biens créés. Ne vous exposez pas à un si grand péril: vous l'éviterez en mettant un frein à toutes vos affections purement naturelles, et en faisant tons les jours un examen exact et scrupuleux de vos sentiments, pour découvrir s'il n'y a pas dans votre cœur quelque attachement tant soit peu déréglé, qui se fait sentir et qui renaît de lui-même lorsque vous croyez en être délivré: faites-en le sacrifice à Bien qui vent être aimé sans partage, selon cette parole: Vous craindrez, le Seigneur votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul ».

« Le malheur de ceux qui vivent sans piété, et qui se livrent sans frein à foutes leurs passions, vient uniquement de leur éloignement de l'oraison mentale. Prenez donc un temps chaque jour pour méditer quelques-unes des grandes vérités de la religion: vous accoutumerez par là votre cœur à mépriser tous les biens de ce monde. Qui jamais, ayant l'éternité devant les yeux, pourra se résoudre a lui préférer, de sang-froid, les plaisirs passagers de la vie présente? « Quelle condition plus misérable, s'écrie Saint Augustin, que celle où le plaisir passe en un moment pour faire place à un supplice éternel? »

Exemple

On ne finirait pas si l'on entreprenait de raconter toutes les merveilles par lesquelles saint Louis de Gonzague s'est déclaré le protecteur spécial de la chasteté: et ce ne fut pas sans raison qu'un cavalier, délivré par son intercession d'une tentation violente, suspendit à son autel un tableau où le Saint était représenté faisant pleuvoir des lis du ciel, comme autant de symboles de cette excellente vertu, sur tous ceux qui imploraient le secours de son intercession', on lisait cette inscription au bas du tableau: « II a ceint mes reins de vertus, et il a donné de la force et de la vigueur à mon bras ». On peut encore en juger par cet autre exemple. Il y avait en Pologne un saint religieux, dont le Seigneur voulut éprouver la vertu en permettant qu'il fût livré, pendant un an et demi, aux plus violentes attaques de la tentation. Il n'omit rien pour en triompher. Il affligea son corps par le cilice et par le jeûne. Il se prosterna mille fois devant le Seigneur, en arrosant la terre de ses larmes, sans pouvoir obtenir d'être délivré d'une si rude épreuve, jusqu'à ce qu'enfin son confesseur jugea que le plus sûr moyen de terminer un combat si pénible et si périlleux, était de le mettre sous la protection de Saint Louis de Gonzague; il lui pendit au cou une relique de ce Saint, et lui conseilla de l'appliquer sur son cœur aussitôt qu'il sentirait les premières attaques de l'ennemi. Il usa de ce remède avec une foi vive et une humble confiance dans la bonté divine, et il ne tarda pas d'en éprouver les heureux effets. Le Seigneur, qui voulait manifester la gloire du Saint, imposa silence au démon, et fit succéder aux troubles et aux orages une douce tranquillité.

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Quatrième Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la pureté de l'âme

Par son détachement du monde

Il en connut la vanité dès sa plus tendre jeunesse; il méprisa ses pompes et ses honneurs; il eut compassion de l'aveuglement des riches et des grands de la terre, qui se perdent pour acquérir des biens caducs et périssables, lorsqu'ils peuvent mériter et obtenir des biens éternels. Il saisissait toutes les occasions de témoigner le plus parfait mépris pour tous les objets que les hommes charnels ne regardent qu'avec des yeux d'envie. Il paraissait, dans les plus éclatantes cérémonies, avec des habits simples et négligés, pour faire voir qu'il foulait aux pieds les pompes du siècle. Il ne daignait pas seulement les regarder; et qu'aurait-il pu regarder sur la terre, lui dont toutes les pensées et tous les désirs étaient tournés vers le ciel? Dites-vous ici à vous-même, à l'exemple du Prophète: Jusque à quand mon cœur sera-t il appesanti vers la terre? Jusque à quand demeurera-t-il attaché à la vanité et au mensonge? Suis-je donc résolu de persévérer jusque à la mort dans cette illusion? Des biens qui ne sont que vanité et mensonge, sont-ils dignes de mon attachement? Toutes leurs qualités se trouvent renfermées dans ces deux paroles: Vanité et mensonge. « Ils ne sont que vanité, puisque ce sont de faux biens, des biens chimériques et frivoles, sans réalité et sans consistance ». « Ils ne sont que mensonge, puisque n'étant rien eux-mêmes, ils nous éblouissent par un éclat trompeur qui nous persuade qu'ils sont quelque chose: Vanitas et mencdacium ».


Par son renoncement au monde

Son détachement du monde lui fit bientôt prendre la résolution d'y renoncer pour toujours. Il s'adressa d'abord à la Sainte Vierge, le jour que l'on célèbre la fête de son Assomption, et la pria de l'éclairer sur le choix d'un état de vie. Il entendit alors une voix sensible, par laquelle la Mère de Dieu l'invitait à se rendre religieux dans la compagnie de son Fils. Pour lui obéir, il fut obligé de soutenir, pendant trois ans, un rude combat contre les oppositions de son père, et il ne vint à bout de les vaincre que par ses prières, ses larmes, et par le sang que ses austérités lui faisaient répandre. On vit enfin ce jeune prince, quoique l'aîné de sa maison, renoncer publiquement en faveur de son cadet, au milieu des pleurs de tous les assistants, à la principauté dont il avait déjà reçu l'investiture de l'empereur, et passer ensuite de la cour en religion, où il ne fut pas plus tôt entré qu'on l'entendit s'écrier avec une sainte allégresse: « Voici le séjour de mon repos; j'y demeurerai, puisque je l'ai choisi ». Est-ce ainsi que vous obéissez à la voix du Seigneur qui vous appelle à une vie plus fervente? est-ce ainsi que vous surmontez les difficultés que la chair et le monde opposent à votre sanctification? N'êtes-vous pas de ceux qui veulent accommoder les desseins de Dieu à leurs commodités et à leurs intérêts? Ce n'est pas là le moyen de réussir dans l'affaire du salut : à la fin, Dieu est le maître. C'est à lui à nous faire connaître ses volontés. C'est à nous à les exécuter avec fidélité, pour ne pas rompre le fil de notre prédestination: « Que chacun de vous, disait l'apôtre Saint Paul, marche dans la voie où Dieu l'appelle ».

Par son union intime avec Dieu

Cette pureté de l'âme, qui fut si parfaite dans saint Louis de Gonzague, avait sa source dans son union intime avec Dieu. Ce Dieu, selon l'expression de l'Ecriture, est un feu qui purifie comme l'or dans la fournaise; il efface, il détruit en un moment toutes les souillures des âmes qui s'en approchent. Saint Louis de Gonzague lui fut toujours étroitement uni. Etant encore enfant, il passait quelquefois des heures entières dans la contemplation de ses divines perfections, en versant des larmes de tendresse. Il pensait continuellement à Dieu. Son cœur brûlait d'un feu divin, dont l'éclat paraissait sur son visage enflammé; son esprit était tellement fixé sur l'objet de son amour, qu'aucune distraction n'était capable de l'en séparer. C'est de quoi le sacré tribunal de la Rote a rendu un témoignage authentique, en disant qu'il fut exempt des distractions et des égarements de l'imagination dans la prière. Il avoua un jour au directeur de sa conscience, que toutes les distractions qu'il avait eues pendant six mois, réunies ensemble , ne rempliraient pas l'espace d'une minute. Il n'était parvenu à ce parfait recueillement que par un grand effort, puisque, étant à la cour de Madrid, il prenait la résolution de méditer une heure de suite sans aucune distraction; et lorsqu'il lui arrivait de se distraire, ne fût-ce qu'un instant, il recommençait sa méditation, qui durait quelquefois cinq ou six heures, jusqu'à ce qu'il eût réussi à en passer une tout entière à méditer, sans être distrait. Apprenez de là de quelle importance il est pour vous de méditer tous les jours quelques unes des grandes maximes de la religion. La science du salut doit être la règle de votre conduite: vous ne pouvez acquérir une science si nécessaire qu'en la méditant au moins tous les matins avec une attention suivie et constante. « Seigneur, disait le Prophète, je me présenterai à vous tous les matins, et je connaîtrai que vous êtes un Dieu qui ne pouvez souffrir de l'iniquité ». N'imitez pas ces impies dont il est parlé au livre de Job, qui disaient à Dieu: « Nous ne voulons point apprendre la science de vos voies ».

Prière

Fidèle serviteur de Dieu, qui avez bien voulu me prendre sous votre, protection, combien ne devez-vous pas être frappe de l'énorme différence que vous apercevez entre vous et moi: vous dont l'âme fut toujours si pure et si détachée de la terre, et moi qui n'ai que des sentiments terrestres et qui ne désire que les faux biens de ce monde; vous qui fûtes toujours si étroitement uni à Dieu, et moi qui ne cherche qu'à m'en éloigner! Hélas! combien ne dois-je pas rougir rie ma misère et de ma faiblesse, à la vue des frivoles objets dont je suis sans cesse occupé! Vous me direz, sans doute, que ce qui me rend si faible et si misérable, c'est que je ne pense jamais a Dieu. Vous me direz, comme le prophète Isaïe à l'infidèle Jérusalem: « Vous avez oublié votre Sauveur, et vous ne vous êtes pas souvenu du Dieu qui est votre force et votre appui ». Obtenez-moi donc, grand Saint, quelques touches de cette grâce divine qui vous unit si intimement avec Dieu; faites que les vérités éternelles s'attachent en quelque sorte à mon esprit, et que mon esprit demeure toujours fixe et constant dans la contemplation de ces grandes vérités. Faites, enfin, qu'au lieu de suivre, comme j'ai fait jusqu'ici, les fausses lueurs de l'esprit du monde, je ne me conduise que par la vive lumière de l'esprit de Dieu, selon cette parole: « Les justes marcheront à la lumière de votre visage ». Ainsi soit il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

« La perfection évangélique ne s'acquiert que par l'étude de l'oraison, et l'on ne peut devenir un parfait chrétien que l'on ne soit homme d'oraison. Tel a été le sentiment unanime de tous les Saints.  Ayez donc chaque jour un temps marqué pour l'oraison, qui est la nourriture de l'âme, comme vous en avez un pour la nourriture du corps. C'est une chose horrible, disait Gassiodore, de passer un seul jour sans faire oraison ».

 

« De même que l'eau trouble ou agitée par le vent ne peut représenter l'image des objets présents; ainsi l'âme souillée par le vice, ou agitée par les passions, ne reçoit point dans l'oraison l'image des choses célestes. Commencez donc par vous recueillir avant l'oraison, et appliquez-vous tout entier à ce que vous devez faire: en user autrement, c'est tenter Dieu. Ayez soin, dit le Sage, de préparer votre âme à l'oraison , et ne soyez point semblable à un homme qui tente Dieu ».

« Méprisez les couronnes de ce monde, dont l'éclat vous détourne de penser au royaume du ciel, et songez que les sceptres et les ornements des rois ne sont que des habits de théâtre que les uns quittent plus tôt, les autres plus tard. Quand vous voyez quelque bien de ce monde, qui vous paraît digne de votre attachement, accoutumez-vous à le comparer aux biens éternels, et demandez-vous ensuite à vous-même lequel des deux mérite la préférence: Tout ce qui n'est pas éternel n'est rien ».

Exemple

L'admirable pureté de saint Louis de Gonzague a souvent produit des effets merveilleux dans ceux qui en entendaient parler ou qui lisaient sa vie. On a vu plusieurs jeunes gens, touchés de son exemple, quitter tout-à-fait le monde et renoncer à des vains plaisirs, pour vivre dans une grande pureté de cœur; mais parmi toutes les conversions opérées par l'intercession de ce grand Saint, aucune ne paraît plus singulière et plus étonnante que celle d'une dame de Parme qui s'était malheureusement engagée dans un commerce criminel. Elle entendit un jour une prédication dont elle fut si touchée,qu'elle voulut se confesser an prédicateur. Mais lorsqu'il lui déclara qu'elle ne pouvait rentrer en grâce avec Dieu sans rompre ses engagements et sans renoncer à ses anciennes habitudes, elle répondit qu'elle ne se sentait pas assez de force pour faire un si grand sacrifice, et qu'elle ne pouvait s'y résoudre. Il employa les plus puissants motifs de la religion pour l'y déterminer; et la voyant toujours insensible, il lui dit d'aller prier Dieu à l'autel de Saint Louis de Gonzague, et de supplier ce grand Saint, qui avait toujours eu le cœur si pur et si exempt de faiblesse, de lui aider à purifier le sien. Elle se fit une extrême violence pour suivre ce conseil, et à peine eut-elle achevé sa prière, qu'elle sentit un changement total et miraculeux dans toutes les affections de son âme: tout ce qu'elle avait le plus aimé lui devint odieux et insipide. Elle renonça tout à coup au jeu, aux plaisirs et à la vanité des parures. Elle se livra sans ménagement aux saintes austérités de la pénitence, vivant dans la retraite, dans le jeûne et dans la prière, et tâchant d'expier ses fautes passées par de rudes mortifications. Elle passa six mois entiers dans l'exercice de la piété la plus sévère, pendant lesquels, à l'occasion d'un jubilé, elle fit une confession générale de tous les péchés de sa vie, avec tant de douleur et de sincérité, qu'elle dit à son confesseur qu'elle souhaitait de mourir dans la disposition où elle était. Le confesseur l'exhorta à demander cette grâce à Dieu par l'intercession du Saint dont elle avait déjà éprouvé la puissante protection. Elle le lit, et peu de jours après, étant tombée malade, elle ne songea plus qu'à se préparer à la mort; elle dit adieu à sa mère et à toute sa famille, leur demanda pardon du scandale qu'elle leur avait donné dans le temps de ses désordres; et après avoir reçu avec beaucoup de ferveur les derniers sacrements de l'Eglise, en présence de ses parents qui fondaient en larmes, pleine d'une sainte joie et d'une douce espérance, elle expira heureusement dans la paix du Seigneur.

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17 juin 2010

Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague 1/3

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Saint Louis de Gonzague

« Patron céleste de toute la jeunesse chrétienne »

1568-1591

Fête le 21 juin

Louis de Gonzague était le fils de Ferrante de Gonzague et de Marta de Tana Santena, issus de familles illustres où l’on compte nombre d’évêques et de cardinaux. Ferrante, en catholique fidèle, avait refusé une haute dignité offerte par Henri VIII d'Angleterre ; Marta s'adonnait aux œuvres de charité et aux lectures spirituelles. Louis, le premier de leur huit enfants, naquit au château de Castiglione, près de Mantoue, le 9 mars 1568 ; la naissance s'était présentée dans des conditions si difficiles qu’il fut ondoyé immédiatement ; le baptême solennel eut lieu le 20 avril 1568.

Louis fut, dès le berceau, le modèle du calme le plus aimable. Il lui arriva plus tard de disparaître : on le retrouvait dans quelque coin, à genoux et les mains jointes. Sa mère avait le désir qu’il se consacrât à Dieu, mais son père le destinait à la carrière militaire ; il lui avait fait faire un costume de soldat et des armes adaptées à ses quatre ans. Un jour, il l'emmena à la forteresse de Casale où Louis, fort réjoui, chargea lui-même, à l'insu de tous, une petite pièce de campagne ; quand le coup partit, on crut à une révolte, et Louis faillit être tué par le recul de la pièce. Bien mieux, il se mit à employer le langage des soldats.

Quand son père embarqua ses troupes pour Tunis. Louis retourna dans sa famille ; c'était la fin de ce qu'il appela plus tard sa vie de péché, dont il eut toujours une honte extrême. Ferrante, revenu de son expédition en 1577, envoya Louis et son frère Rodolphe à Florence, à la cour du grand-duc ; Louis étudiait le latin et le toscan, cet attique de l'italien, et on le citait en exemple aux princesses Eléonore et Marie de Médicis. Il entreprenait une lutte acharnée contre les défauts qu'il s'était découverts : la colère, l'impatience, le mécontentement intérieur ; il ne connaissait pas encore la prière mentale, mais la lecture d'un petit livre sur les mystères du Rosaire, développait sa dévotion envers la mère de Dieu. C'est à l'église des Servites, devant la Vierge de l'Annonciation, qu'il fit, à cette époque, son vœu de chasteté perpétuelle, et bien qu'il ne subît jamais la moindre tentation, il se livra, dès lors, à une vigilance et à une mortification sévères.

A l'automne 1579, son père l'appela à Mantoue où il fut atteint des premiers symptômes de la pierre ; mis au régime, on obtint une guérison parfaite, mais sa santé générale en fut ébranlée. Quelques mois plus tard, à Castiglione il décidait de continuer les jeûnes où il avait trouvé le bien de son âme. Il passait en contemplation des heures entières pendant lesquelles il fondait en larmes ; un opuscule de méditations quotidiennes, par saint Pierre Casinius, et des lettres de l'Inde, qui tombèrent entre ses mains, lui firent connaître la Compagnie de Jésus. Pendant une absence de son père, il reçut le saint cardinal Charles Borromée qui lui donna, pour la première fois, la communion, le 22 juillet.

Revenu à Casale, il fit de grands progrès dans les langues anciennes, lisant surtout Sénèque, Plutarque et les auteurs spirituels ; il fréquentait le couvent des Capucins et celui des Barnabites, dont il admirait la concorde, la douce gaieté, l'ordre de vie et le mépris des choses d'ici-bas. En 1581, de retour à Castiglione, il ne prenait par jour qu'une once de nourriture ; ses instruments de pénitence étaient des chaînes à chien et des molettes d'éperon ; il passait une partie des nuits en oraison et commençait à souffrir de douleurs de tête qui ne le quittèrent plus. Sans guide spirituel, il aurait pu aboutir à un faux mysticisme, si sa prière continuelle n'avait été : Dirigez-moi, mon Dieu !

Quand, en 1581, Ferrante étant grand-chambellan du roi d'Espagne, Louis fut, à la cour de Madrid, page du prince héritier ; il s’adonnat aux études scientifiques, mais le discours latin dont il salua Philippe II après la soumission du Portugal, montre que sa formation littéraire était solide. Aux heures des leçons de danse et d'escrime, il s'esquivait malgré les remontrances de son père ; il ne semble pas que l'obéissance ait alors été sa vertu dominante. Il lisait Louis de Grenade et réussissait à méditer une heure sans distraction, après avoir lutté parfois pendant trois ou quatre heures. La mort de l’Infant le fortifia dans son mépris du monde qu’il songeait d'ailleurs à quitter depuis Mantoue.

Après avoir pensé aux capucins et à un ordre ancien à réformer, il se décida pour la Compagnie de Jésus qui était dans l'élan de sa première ferveur ; il y était attiré par son goût pour l'éducation de la jeunesse et la conversion des païens ; de plus, il était sûr que, dans cet ordre seul, il ne serait chargé plus tard d'aucun honneur ecclésiastique.

Son père, pour gagner du temps, lui fit visiter les cours de Mantoue, Ferrare, Parme et Turin. Plusieurs évêques essayèrent de le persuader qu'il travaillerait plus à la gloire de Dieu en gouvernant sa principauté, mais en vain. Son père finit par donner son consentement, après l'avoir aperçu, par une fente de la porte, se donner la discipline jusqu'au sang et avoir assisté à un interrogatoire sur sa vocation poursuivit pendant une heure.

Avant de partir, Louis séjourna pendant quelques mois à Milan pour les affaires de son père, tout en poursuivant ses études philosophiques. En juillet 1585, il fit à Mantoue les Exercices de saint Ignace, signa le 2 novembre, en faveur de Rodolphe, son acte d'abdication relativement à sa principauté, et prit, le 4, le chemin de Rome ; il passa par Lorette pour accomplir un vœu de sa mère au moment de sa naissance. Le 25, il arrivait au noviciat Saint-André sur le Quirinal, où son postulat fut abrégé : il avait donné auparavant assez de preuves de la solidité de sa vocation.

Trois mois après, son père mourait dans des sentiments de piété remarquables, regrettant de s'être opposé si longtemps à la volonté de Dieu sur son fils. Louis, bien qu’il éprouvât une grande peine, se réjouissait de cette fin ; depuis qu'il avait quitté Castiglione, il ne pensait à sa famille qu’en priant pour elle. Il ne voulait plus entendre parler de son origine et fréquentait de préférence les frères coadjuteurs ; il sortait avec des vêtements râpés, un sac sur le dos pour recueillir les aumônes. Il écrivit alors la méditation connue sous le nom de Traité des Anges.

Le 27 octobre 1586, il partit pour Naples avec le maître des novices, mais un érysipèle et de la fièvre étant survenus, on le renvoya à Rome, dès le mois de mai, au collège romain où il prononça ses premiers vœux (25 novembre 1587). Il soutint publiquement des thèses de philosophie, puis passa à la théologie. Il discutait toujours avec vigueur, mais avec modération, n'interrompant jamais personne. En février et mars 1588, il recevait les ordres mineurs et s'appliquait de plus en plus à l'obéissance : il avait toujours une tendance marquée à résister lorsqu'on contrariait son zèle pour les pénitences extérieures.

En septembre 1589, le Père général lui ordonna d’aller à Castiglione, pour régler une querelle entre son frère Rodolphe et le duc de Mantoue au sujet du château de Solférino. Louis fit appel à la générosité du duc et le pria pour l'amour de Jésus de se réconcilier avec Rodolphe. Il réussit aussi à faire accepter le mariage secret de son frère qui avait fait scandale. Reçu à la maison des jésuites de Milan, il y eut la révélation de sa mort prochaine ; il aurait voulu revoir Rome où avait débuté sa vie religieuse ; le Père général l'y rappela précisément. A Sienne, invité à adresser une allocution aux élèves du collège, il parla sur le texte : Extote factores verbi et non auditores tantum.

De retour à Rome, il fit encore un discours sur les obligations de l'épiscopat, en présence de plusieurs évêques et sur leur demande. Pour fortifier son amour de Dieu, il lisait les soliloques de saint Augustin, l'explication du Cantique des cantiques par saint Bernard, la Vie de sainte Catherine de Gênes. Quant à son amour pour le prochain, il le manifesta surtout pendant la famine et la peste des années 1590-1591 ; il se dévoua à l'hôpital Saint-Sixte, puis à Santa Maria della Consolazione ; en chemin il rencontra un pestiféré, le porta sur ses épaules, et rentra malade (3 mars). Il resta languissant pendant plusieurs mois. Dans une sorte de ravissement qui dura toute une nuit, il apprit qu'il mourrait le jour de l'Octave du Saint-Sacrement, le 20 juin : ce jour-là il parut justement mieux et dut insister à plusieurs reprises pour obtenir la viatique ; on le trouvait si bien que le Père Bellarmin lui-même, son confesseur, ne fut pas admis à rester auprès de lui le soir ; il n'y avait que deux autres Pères et l'infirmier quand il rendit le dernier soupir entre dix et onze heures.

Son corps fut enseveli dans la crypte de l'Annonciade ; sept ans plus tard, à cause d'une inondation du Tibre, on enleva le cercueil et on fit une distribution de reliques ; les autres furent mises dans une chapelle de la même église, déplacées plusieurs fois, puis déposées dans la nouvelle église de Saint-Ignace, construite à la place de l'Annonciade. La béatification eut lieu sous le Pontificat de Paul V, verbalement le 21 mai 1605, avec confirmation écrite le 19 octobre de la même année. La canonisation fut décrétée par Benoît XIII, le 26 avril 1726, et proclamée solennellement le 31 décembre suivant. Le 21 juin 1925, saint Louis de Gonzague a été déclaré par Pie XI « Patron céleste de toute la Jeunesse chrétienne. »

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Les Six Dimanches de Saint Louis de Gonzague

Avertissement

Louis de Gonzague fut canonisé par le Pape Benoît XIII, dans la vue de donner, principalement à la jeunesse, un modèle d'innocence et de sainteté; c'est ce que porte le décret de sa canonisation, daté du 22 novembre 1729. Mais si les exemples de ce jeune homme si recommandable par la pureté de sa vie n'ont pas fait les mêmes impressions sur tous les cœurs , plusieurs en ont été touchés; l'on a vu des écoles et des universités célèbres le choisir pour leur patron, et ce choix a été confirmé par le Saint Siège apostolique, qui leur a permis de célébrer un Office et une Messe propre du Saint. Clément XII, par un décret du 21 novembre 1767, accorde une indulgence plénière à celui qui visitera son autel le jour de sa fête, ou tel autre autel où cette même fête serait célébrée: et pour exciter de plus en plus les Fidèles à recourir à l'intercession de ce grand Saint, le même Pontife a cru devoir autoriser, par des privilèges particuliers, la pieuse coutume d'employer six Dimanches de suite à implorer le crédit de saint Louis de Gonzague auprès de Dieu, en mémoire des six années qu'il a passées dans l'état religieux, où, se voyant éloigné des dangers du siècle, il regardait sa solitude comme un paradis terrestre. C'est dans cette vue que ce Pontife, d'heureuse mémoire, a accordé une indulgence plénière, pendant les six Dimanches qui précèdent la fête de saint Louis de Gonzague, que l'on célèbre le 21 juin, ou pendant les six Dimanches qui précèdent tel autre jour que Ton voudra choisir dans l'année, chacun selon sa dévotion, à ceux qui, étant vraiment pénitents et après avoir communié, sanctifieront ces jours de salut par de pieuses méditations, par des prières ferventes, et par d'autres exercices de la piété chrétienne, en l'honneur de ce Saint et pour la gloire dit Seigneur. Et comme le Saint Père n'a point spécifié dans son décret les méditations,les prières et les œuvres de piété que l'on peut mettre en usage pendant les six Dimanches qui doivent être consacrés sans interruption au culte et à la gloire de saint Louis de Gonzague, plusieurs personnes ont souhaité d'avoir là-dessus une instruction plus ample et plus détaillée, propre à les conduire dans la pratique. Parmi ces exercices, il y en a cinq auxquels on a cru qu'il serait plus avantageux de se fixer:

1° En recevant les sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie avec toutes les dispositions qu'ils exigent, on se mettra spécialement sous la protection de S. Louis de Gonzague.

2° On assistera a quelques prédications ou à quelques Messes de plus, en l'honneur de ce Saint.

3° On récitera, dans l'église qui-lui est dédiée, ou devant son image, six Notre Père, six je Vous salue Marie et six Gloire au Père, avec l'antienne , l'oraison propre, et la prière adressée au même Saint.

4° On emploiera un certain temps à méditer ou à lire posément et avec attention une des considérations suivantes, que l'on terminera par une oraison particulière adressée à S. Louis de Gonzague.

5° On pratiquera dans la journée quelque œuvre de charité, comme aumône, visite d'hôpitaux, ou autre, selon la dévotion de chacun. On a choisi pour sujet des six considérations, les six vertus que Saint Bonaventure appelle les six ailes des Séraphins que le prophète Isaïe aperçut devant le trône de Dieu. Saint Louis de Gonzague les a possédées dans un degré si éminent que l'on peut justement le comparer à un Séraphin ; il en était l'image par la pureté de son cœur et par l'ardeur et la vivacité de ses sentiments. Ces six vertus, que l'on doit regarder comme le précis et l'abrégé de toute la perfection chrétienne sont:

premièrement, la componction du cœur;

deuxièmement, la mortification des sens;

troisièmement, la pureté du corps;

quatrièmement, la pureté de l'âme;

cinquièmement, l'amour du prochain;

et sixièmement, l'amour de Dieu.

Dans toutes ces considérations, Saint Louis de Gonzague sera proposé pour modèle, puisque nous devons employer les mêmes moyens, et nous servir des mêmes ailes qui l'ont élevé jusqu'à Dieu. On joindra à chaque considération quelques pratiques, qui seront d'autant plus agréables au Saint qu'elles sont fondées sur les maximes qui faisaient la règle de ses sentiments et de sa conduite; mais comme nous sommes trop faibles pour arriver sans secours à une si haute perfection, on ajoutera une oraison pour implorer l'intercession du Saint, afin qu'il soit non-seulement notre modèle, mais encore notre protecteur et notre appui dans les efforts que nous sommes obligés de faire pour acquérir ses vertus. On tâchera ensuite d'animer la confiance, en rapportant l'exemple de ceux qui ont ressenti, dans l'exercice de chaque vertu, les effets salutaires de son pouvoir. Heureux si vous pouvez obtenir la protection d'un Saint si charitable et si zélé pour le salut de ceux qui ont recours à lui! c'est le moyen d'engager le Seigneur à répandre sur vous une abondance de grâces, et principalement celle de la prière, qui fait la force et la nourriture de l'âme. Puissiez-vous éprouver, tous les jours de votre vie, qu'il est l'appui de votre faiblesse et le soutien de votre vertu!

Prière commune à dire chaque dimanche

Prière à saint Louis de Gonzague

Que l'on récite après avoir récité les six Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père

Je reconnais, grand Saint, votre crédit auprès de Dieu: et, plein de confiance en votre bonté, je me prosterne humblement devant le trône de votre gloire; je vous honore, je vous admire, et je rends grâces à la bonté divine qui vous a comblé de ses dons, et qui vous a donné dans le ciel une de ces places sublimes que le Seigneur destine à ses plus chers favoris; vous l'avez méritée par ces vertus héroïques qui reçoivent un nouveau lustre des différents prodiges que le Dieu tout puissant accorde à vos prières , pour rendre de jour en jour votre nom plus illustre et plus révéré sur la terre. Je bénis mille fois l'auguste et adorable Trinité qui a orné votre âme d'une innocence si parfaite, et qui l'a enrichie de l'assemblage de toutes les vertus. Je rends grâces au Père céleste qui vous a mis au rang de ses enfants bien-aimés. Je remercie le Fils de Dieu qui a reconnu en vous les fruits les plus exquis de son sang précieux. Je rends grâces au Saint-Esprit, qui a embrasé votre cœur des flammes de l'amour divin; je vous conjure par tous les dons de la grâce que le Seigneur a répandus sur vous avec profusion; par cette innocence, cette pénitence, cette charité ardente, qui vous a rendu si agréable à ses yeux; par cette joie céleste et ineffable que vous goûtez présentement dans le temple de sa gloire, de m'obtenir la grâce d'une contrition vive et profonde de mes péchés passés, et une pureté de cœur qui redoute les moindres fautes, et qui m'éloigne de tout ce qui peut déplaire à mon Dieu. Daignez me conduire et me diriger vous-même dans toutes mes actions, pendant ma vie et à l'heure de ma mort, qui est le temps où je compterai le plus sur votre secours. Je vous demande en particulier telle et telle grâce, que j'espère obtenir par votre intercession et par vos mérites (On exposera ici la grâce que l'on veut demander). Et vous, Reine du ciel, glorieuse Mère de Jésus-Christ, qui avez tant aimé et favorisé saint Louis de Gonzague lorsqu'il vivait sur la terre, interposez aussi le pouvoir spécial que vous avez auprès du Seigneur, pour donner du poids et de l'efficacité à mon humble prière, non en vue de mes mérites, mais par égard pour ceux de ce Saint qui vous fut si cher, et pour lequel vous eûtes toujours une tendresse de Mère. Faites connaître à tout l'univers que vous voulez le glorifier, et que vous protégez singulièrement ceux qui ont recours à lui, afin qu'ils croissent de plus en plus en grâce et en sagesse, en chantant ses louanges et les vôtres, pour le temps présent sur la terre, et dans le ciel pour une éternité. Ainsi soit-il.

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Premier Dimanche

Saint Louis de Gonzague, modèle de la componction du cœur

 

Considérez quel fut l'objet de sa douleur. C'étaient des fautes légères que les mondains regardent à peine comme des fautes. A l'âge de quatre ou cinq ans, lorsqu'il était dans la maison de son père, il prit à des soldats un peu de poudre à canon, et en leur parlant il prononça des paroles grossières qu'il leur avait entendu dire, et qu'il ne comprenait pas. Cependant il pleura ces deux fautes pendant le reste de sa vie. Il se croyait le plus grand des pécheurs; il appelait ces années les années de ses désordres et de sa méchanceté. Que n'a donc pas à craindre de la colère de Dieu celui qui ne sait pas se repentir de tant de fautes graves! Nos péchés nous paraissent légers, et nous ne nous en repentons que faiblement, parce que nous ne faisons aucune attention à la grandeur du Dieu que nous avons offensé , des récompenses du ciel que nous avons perdues, des peines de l'enfer que nous avons méritées. Regardons le péché comme ces poisons mortels, comme ces mets amers et dégoûtants que nous rejetons avec horreur. Il n'y a que la louche des impies qui dévore l'iniquité. Rentrez dans vous-même; pesez avec une attention sérieuse la gravité de vos péchés, et il ne vous sera pas difficile de ressentir toute l'amertume de la componction.


La vivacité de sa douleur

Quoique saint Louis de Gonzague n'eût commis que des fautes légères, il en eut un extrême repentir. Sa douleur fut si vive que, la première fois qu'il s'en accusa dans une confession générale qu'il lit à Florence, la tristesse et les larmes , précédées d'une sueur froide, le firent tomber aux pieds de son confesseur dans une espèce d'évanouissement qui ne lui permit pas de continuer sa confession ce jour-là; et dans la suite de sa vie il ne pouvait se rappeler le souvenir de ses péchés sans verser des torrents de larmes. Et vous, Chrétien, chargé de tant de crimes, vous êtes si peu touché des sentiments de la componction, qu'à peine pouvez-vous former un acte de contrition quand vous vous présentez au tribunal de la pénitence. Ah! malgré toute la dureté de votre cœur, la seule vue de vos péchés ne devrait-elle pas suffire pour vous arracher des larmes? Comptez-vous pour rien le malheur d'avoir offensé Dieu? regardez-vous le péché comme une bagatelle? Celui qui ne pleure pas amèrement sur un si grand mal, en a bien peu de connaissance; il ignore que c'est proprement le souverain mal et le seul qui soit véritablement à craindre. Tâchez donc de vous exciter à la componction, et d'en être pénétré le plus vivement qu'il vous sera possible. Humiliez votre esprit profondément, c'est le seul moyen d'éviter la peine que méritent vos péchés.

La continuité et la persévérance de sa douleur

Saint Louis de Gonzague ne cessa jamais de pleurer ses péchés. Souvent il s'écriait, les larmes aux yeux et le cœur pénétré de la plus vive douleur: « Mon Dieu! vos jugement sont un abîme impénétrable. Qui sait si le Seigneur m'aura pardonné les fautes que j'ai commises dans le siècle? » Il craignait sans cesse d'être du nombre de ceux que Dieu abandonne en punition de leurs péchés. Réfléchissez sur les avantages de cette crainte qui est d'autant mieux fondée, que nul ne sait s'il est digne d'amour ou de haine. Moins on pleure ses péchés, moins on est assuré de sa réconciliation avec Dieu. Il n'y a qu'une componction amère et continuelle qui puisse vous en donner quelque assurance; le Seigneur ne manque jamais de guérir ceux qui ont le cœur contrit. Cette componction est également avantageuse pour le présent et pour l'avenir: dans le présent, elle donne des forces et de la vigueur à notre âme, elle l'anime, elle la soutient, elle lui sert en quelque sorte de nourriture, selon cette parole : Nous serons nourris du, pain de nos larmes, et nous boirons l'eau de nos pleurs. Dans l'avenir elle nous attire l'assistance la plus favorable de la grâce divine: Sur qui jetterais-je des regards propices, dit le Seigneur, si ce n'est sur le pauvre qui a le cœur contrit? Accoutumez-vous donc à remplir votre cœur de cette douleur salutaire. Si la douceur du péché corrompt le goût et détruit les forces de l'âme, elle ne peut être guérie que par l'amertume des larmes, qui lui rend la vie et la santé.

Prière

 

Grand Saint, mon puissant protecteur auprès de Dieu, qui avez pleuré si longtemps et si amèrement des fautes très légères , vous voyez devant vous une âme criminelle qui a mille péchés griefs à se reprocher, et qui a de la peine à en ressentir la moindre douleur; obtenez-moi, je vous en conjure, quelques degrés de cette contrition vive et profonde dont vous fûtes pénétré, et qui peut seule amollir mon cœur insensible; si je ne mérite pas cette grâce, un Dieu Sauveur l'a méritée pour moi, puisqu'il exige de moi cette componction pour la satisfaction de mes péchés: faites que l'énormité de mes crimes soit toujours présente à mon esprit, et que j'en conserve au fond de mon cœur un repentir sincère et véritable, afin que je puisse vivre dans une douce espérance de ce pardon favorable qui ne s'accorde qu'à la pénitence et à la componction. Vous ne mépriserez pas, Seigneur, disait le Prophète, un cœur contrit et humilié. Ainsi soit-il.

Maximes de saint Louis de Gonzague et pratiques de vertus

Plus la vie est longue, et plus on a lieu de craindre pour son salut. C'est pourquoi ne vous persuadez jamais que vous êtes assuré de votre salut, mais travaillez-y avec crainte et tremblement. N'imitez pas ceux à qui le Saint-Esprit fait un reproche de ce qu'ils vivent dans une fausse sécurité, comme s'ils avaient acquis les mérites et pratiqué les vertus des justes.

Il est a craindre que les Anges, qui sont présentement nos guides, ne deviennent nos accusateurs au jour du jugement. Vivez donc dans la crainte; faites tous les soirs, à l'exemple du Saint, un examen sérieux de votre conscience; et pour rendre cet examen plus exact, adressez-vous à votre Ange gardien, qui a été témoin de toutes les fautes que vous avez commises, en œuvres, en paroles ou en pensées, et concevez une nouvelle douleur de vos péchés; demandez-en pardon à Dieu, en lui disant, comme le Roi-Prophète: « Purifiez-moi de plus en plus, Seigneur, de mon iniquité ».

« Celui qui tombe dans une faute, quoique légère, doit aussitôt se relever, s'adressera Dieu, lui en demander pardon, et la grâce de ne plus la commettre ».

Commencez donc par mettre cette maxime en pratique. Imitez celui qui, ayant eu le malheur de tomber dans la boue, se relève promptement pour se nettoyer, et marche ensuite avec plus de précaution. Car si le juste tombe sept fois, il se relève, mais les impies se précipitent dans l'abîme du mal, et ils ne font aucun effort pour en sortir.

Exemple

Il y avait dans le siècle passé une personne nommée Arsilia, qui eut toujours une dévotion particulière à saint Louis de Gonzague et qui obtint du Ciel plusieurs grâces singulières par son intercession. Ce Saint opéra tant de merveilles en sa faveur qu'il faudrait un volume pour les rapporter toutes. Un jour, étant à Tivoli, où elle demeurait, elle crut l'apercevoir, dans le ciel, tout éclatant de lumière, qui offrait au Dieu tout-puissant les prières de ceux qui avaient eu recours à lui, et il lui sembla que le Seigneur agréa plus d'une fois ses prières en prononçant ces paroles: « Vos demandes sont accordées ». Une des principales faveurs qu'elle obtint pour elle-même, fut la vraie componction du cœur. Etant un jour au pied de l'autel du Saint, prête à recevoir la communion, elle se ressouvint des larmes qu'il versait en abondance toutes les fois qu'il participait à ce divin mystère, et elle fit sa prière pour obtenir la même contrition qu'il avait eue lorsqu'il communia pour la première fois. A peine eut-elle commencé cette prière, qu'elle se sentit saisie d'une telle horreur de ses péchés que, succombant sous le poids de sa douleur qui lui faisait répandre un torrent de larmes, elle s'écria: « C'est assez, grand Saint, c'est assez ». Mais elle entendit aussitôt une voix intérieure qui lui répondit que cette douleur n'était pas encore suffisante pour expier ses péchés. Un autre jour, Arsilia étant attaquée d'une fièvre violente, implora le secours de de saint Louis de Gonzague, qui lui fit voir une image sensible des souffrances auxquelles les âmes du purgatoire sont condamnées, et des horribles châtiments que souffrent les damnés dans l'enfer. « Vois, lui dit-il, combien ces âmes souffrent pour l'expiation de leurs péchés; et toi, que souffres-tu? Quelles sont tes peines en comparaison de celles-ci? » Arsilia, fortifiée par ces paroles, cessa de désirer la fin de ses maux; elle pria même le Seigneur de les augmenter, afin qu'ils servissent, en quelque sorte, de contre-poids aux péchés qu'elle avait commis.

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Deuxième Dimanche

Saint Louis de Gonzague modèle de mortification et d'austérité

Mortification de Saint Louis de Gonzague lorsqu'il vivait dans le monde

Tout Chrétien doit marcher dans la voie étroite qui conduit à la vie éternelle. Et par conséquent l'esprit du christianisme est un esprit de mortification et d'austérité. Saint Louis de Gonzague comprit cette vérité dès sa plus tendre enfance. Le Saint-Esprit la lui fit connaître au milieu de la Cour. Quoique enfant, quoique séculier, quoique prince, il se mortifiait par des jeûnes assidus; il retranchait tous les jours de sa nourriture jusqu'à la réduire au poids d'une once; il déchirait sa chair par de dures disciplines; il inventait tous les jours de nouvelles mortifications pour la tourmenter; il mettait sous ses habits des pointes de fer pour suppléer au cilice. Que dites-vous, Chrétien, d'une pénitence si rigide? Comment pourrez-vous excuser votre délicatesse? Etes-vous plus jeune, plus faible, et plus délicat que lui? Oserez-vous dire qu'il vous est impossible de l'imiter? Mais que ne souffrez-vous pas tous les jours pour votre intérêt, pour satisfaire votre caprice, ou pour vous procurer du plaisir! Ne renouvelez-vous pas pour ainsi dire les prodiges de la manne, qui résistait au feu le plus violent, et qui se fondait au premier rayon du soleil? Cependant il sera toujours vrai de dire que la mortification des sens est la marque d'une âme choisie et agréable à Dieu. Ceux qui sont à Jésus-Christ, dit l'Apôtre, ont crucifié leur chair avec tous ses vices et tous ses désirs.

Sa mortification dans l'état religieux

Il pratiqua les mêmes austérités dans l'état religieux, autant que ses Supérieurs voulurent le lui permettre. Aucune action ne lui plaisait, si elle n'était accompagnée de quelque mortification: outre les jeûnes, les chaînes de fer et les disciplines, soit qu'il marchât, soit qu'il fût assis ou qu'il se tint debout, il était toujours dans un état de souffrance. Il disait à ceux qui s'étonnaient de ses austérités, que l'affaire du salut ne réussit que par la pénitence; que le vrai moyen de la rendre douce et facile est de la mettre continuellement en pratique, et qu'elle ne paraît difficile que par le-peu d'usage qu'on en fait. Le corps est destiné, par sa nature, à être l'esclave de l'âme; si on lui laisse trop de liberté, il en abuse. Or, la vraie manière de l'assujettir est d'imiter les Saints qui le traitaient durement, et travaillaient sans cesse à le dompter. Je châtie mon corps, disait Saint Paul, et je le réduis en servitude. Il ne suffit donc pas de l'avoir châtié quelquefois, comme quelques-uns le disent, castigabo; il ne suffit pas non plus d'avoir la pensée de le châtier à l'avenir, comme d'autres s'en flattent, en disant castigabo, je le châtierai: il faut le châtier continuellement comme un esclave toujours rebelle, et ne pas être un moment sans pouvoir dire comme Saint Paul: Je châtie mon corps, et, le réduis en servitude.

Sa mortification au lit de la mort

 

A la vue des étonnantes austérités de saint Louis de Gonzague, plusieurs disaient qu'il aurait du scrupule à l'heure de la mort, d'avoir abrégé ses jours par les excès de sa pénitence : mais qu'arriva-t-il? Ce Saint, après avoir reçu les derniers sacrements de l'Eglise, protesta que non-seulement il n'avait aucun scrupule des pénitences qu'il avait faites, mais plutôt d'avoir omis beaucoup d'autres mortifications qu'il aurait eu peut-être la force de supporter. Il pria ensuite son supérieur de lui permettre de se faire déchirer de coups depuis les. pieds jusqu'à la tête; et n'ayant pu l'obtenir, il demanda au moins d'être jeté sur la terre nue, afin d'expirer en vrai pénitent. Vous vous récriez peut-être contre cette rigueur; et vous demandez si c'est là le véritable esprit du christianisme? mais réfléchissez sur tous les remords que votre excessive délicatesse vous causera infailliblement à l'heure de la mort. Songez combien voua vous croiriez heureux, à ce dernier moment, d'avoir mortifié par la pénitence une chair qui sera sur le point d'être abandonnée aux vers et à la pourriture. « Malheur à vous qui riez présentement, dit le Seigneur; malheur à vous qui avez votre consolation en ce monde! »

Prière

O vous qui avez eu le courage de joindre pendant votre vie une si grande austérité a une si parfaite innocence, combien ne dois-je pas être confus, et humilié, quand je considère les extrêmes rigueurs que vous avez exercées sur vous-même! Qu'il s'en faut, grand Saint! que j'imite votre pénitence, moi qui ai bien plus de raison que vous de la pratiquer! Quoi! vous étiez continuellement occupé à mortifier votre chair, et moi, coupable de tant de péchés, je ne cherche qu'à flatter la mienne et à satisfaire ses goûts par une molle et indigne complaisance! Ah! inspirez-moi plutôt une sainte haine de moi même, afin que je marche dans cette voie étroite qui conduit au ciel. Ne permettez pas qu'en me livrant aux délicatesses de la chair, je m'engage malheureusement dans ce chemin plus large qui est la voie de perdition. Faites-moi comprendre que je n'ai point d'ennemis plus dangereux que moi-même , et que je dois me regarder et me traiter comme tel, en domptant continuellement mes inclinations naturelles et ma volonté propre, aidé de votre protection, animé par vos exemples. Ainsi soit-il.

Maximes de Saint Louis de Gonzague, et pratiques de vertus

 

« On n'a jamais vu personne s'élèvera une haute perfection, sans avoir traité son corps comme un animal indocile que l'on dompte à force de coups. Ayez donc soin de pratiquer toujours quelque pénitence corporelle , comme de porter le cilice, la haire, la chaîne de fer ou autre semblable, et persuadez-vous, à l'exemple des Saints, que la grâce de Dieu ne se conserve pas longtemps au milieu des satisfactions de la mollesse; elle ne se trouve point dans le séjour de ceux qui coulent les délices de la vie ».

« La pénitence volontaire du corps ne doit point se différer jusqu'à la vieillesse, temps où il ne reste plus assez de force pour la soutenir. Il est surtout nécessaire de la pratiquer dans l'âge où la chair ne peut être ménagée que l'esprit n'en souffre. Ne cherchez donc jamais de prétexte pour omettre ou pour adoucir cette pénitence; songez plutôt à la rendre plus pénible et plus rigoureuse dans le temps de la tentation. Résistez au démon avec force, disait l'apôtre saint Jacques, et il s'éloignera de vous ».

« Quand quelqu'un vous exhorte à traiter plus doucement votre corps, il faut répondre que Dieu vous l'a donné en garde, comme un esclave rebelle qui ne cesse de se révolter contre son maître. Animez-vous de plus en plus à la pénitence par le désir de plaire à Dieu: Un esprit abattu et humilié est pour lui un sacrifice agréable ».

Exemple

Le seul récit des pénitences et des mortifications de saint Louis de Gonzague a souvent fait, sur les âmes, les plus vives impressions, et leur a inspiré le courage de les imiter. Un jeune homme, entre autres, ayant lu la vie du Saint le jour qu'on célèbre sa fête, en fut tellement frappé qu'il conçut d'abord un extrême désir de quitter le monde et de s'ensevelir pour toujours dans un cloître; mais de justes motifs l'ayant empêché d'exécuter ce dessein, il prit une ferme résolution de mener dans le monde une vie austère et pénitente: dès lors, il ne mit plus de bornes à ses mortifications. Retiré dans sa maison, il priait sans cesse avec une extrême ferveur, et il traitait son corps avec tant de rigueur que son Confesseur fut souvent obligé d'arrêter les transports de son zèle, et de modérer, par une sage discrétion, le désir qu'il avait d'égaler, et peut-être de surpasser son modèle.

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13 juin 2010

Béatification du Père Jerzy Popieluszko

12 juin 2010

Les Sept offrandes du précieux sang de Jésus-Christ au Père éternel

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Les Sept offrandes du précieux sang de Jésus-Christ au Père éternel

 

I

Père éternel et tout-puissant, je vous offre: le précieux sang de Jésus-Christ, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour la propagation et l'exaltation de notre sainte mère l'Eglise, pour la conservation et la prospérité de son chef visible le souverain Pontife, pour les cardinaux, évêques et pasteurs des âmes, et pour tous les ministres du sanctuaire.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


II

Père éternel et Tout-Puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour la conservation de la paix et de la concorde entre les rois et princes catholiques, pour l'humiliation des ennemis de la sainte foi, et pour la félicité du peuple chrétien.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


III

Père tout-puissant et éternel, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour le retour des incrédules à la lumière de la foi, pour l'extirpation des hérésies et la conversion des pauvres pécheurs.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


IV

Père éternel et Tout-puissant tout-puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour mes parents, amis et ennemis, pour les pauvres, les malades, les malheureux et tous ceux enfin pour lesquels vous savez que je dois prier, et vous voulez que je prie.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


V

Père éternel et tout-puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous ceux qui aujourd'hui passeront à l'autre vie, afin que vous les délivriez des peines de l'enfer, et les admettiez à la jouissance de votre gloire.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


VI

Père éternel et tout-puissant, je vous offre les mérites du précieux sang de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous ceux qui savent apprécier ce grand trésor, pour ceux qui sont unis avec moi, dans l'adoration et la vénération de ce sang précieux, et pour ceux qui travaillent à en propager la dévotion.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


VI

Père tout-puissant et éternel, je vous offre les mérites du précieux sang de Jésus, voire Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous mes besoins spirituels et temporels, pour le soulagement des saintes âmes du purgatoire, de celles surtout qui ont été dévotes à ce sang adorable, et aux douleurs et souffrances de la très-sainte Vierge, notre tendre Mère.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


Louons Jésus et Marie,
Louons-les toujours.


Prions


Dieu éternel et tout-puissant qui avez constitué votre fils unique, Rédempteur du monde, et avez voulu être apaisé par son sang, faîtes, nous vous en prions, que, vénérant le prix de notre salut et étant par lui protégés sur la terre contre les maux de cette vie, nous recueillions la récompense éternelle dans le Ciel. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.


Vive le sang de Jésus maintenant, et toujours, et dans tous les siècles des siècles.

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12 juin 2010

Chapelet en l'honneur du Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ

Guillaume_Courtois

Chapelet en l'honneur du Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ


O Dieu, viens à monde aide,

Seigneur, viens vite à mon secours.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

au Dieu qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen.


Introduction


Sang précieux versé pour moi par tant d'amour et de souffrance, Sang divin, je veux mettre en toi  mon amour et mon espérance. Mon Dieu, pour prix de vos douleurs, Prenez tout mon sang comme offrande, faites que mon cœur répande à vos pieds un fleuve de pleurs. Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

4

Premier Mystère

Jésus a versé son sang dans la circoncision


« Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception ». (Luc 2: 21)


D'un Dieu vengeur et tout-puissant

Un enfant Dieu suspend le glaive:

L'offrande de son premier sang

Aux cieux comme un parfum s'élève.

Au ciel près d'un juge en courroux,

Le sang d'Abel criait vengeance,

Le sien prend la voix de l'enfance

Afin de mieux prier pour nous.


Huit jours après sa naissance, notre divin Rédempteur répandit pour nous les prémices de son précieux sang. Ce fut alors que pour se conformer à la loi de Moïse, il se soumit à la circoncision. Rappelez-vous, chrétien, que Jésus a voulu ainsi satisfaire à la divine justice pour tous vos dérèglements; efforcez-vous d'en éprouver une vive douleur, et promettez au Seigneur d'être désormais, avec le secours de sa puissante grâce, plus chaste de corps et d'esprit.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

6

Deuxième Mystère

Jésus a sué le sang dans le jardin des Oliviers


« Jésus sortit et se rendit comme d'habitude au mont des Oliviers, et les disciples le suivirent. Arrivé sur place, il leur dit: "Priez pour ne pas tomber au pouvoir de la tentation." Et lui s'éloigna d'eux à peu près à la distance d'un jet de pierre; s'étant mis à genoux, il priait, disant: "Père, si tu veux écarter de moi cette coupe... Pourtant, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise!" Alors lui apparut du ciel un ange qui le fortifiait. Pris d'angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient à terre. Quand, après cette prière, il se releva et vint vers les disciples, il les trouva endormis de tristesse. Il leur dit: "Quoi! Vous dormez! Levez-vous et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation! ». (Luc 22-39, 46)


O qu'il est triste et languissant

ce Maître des cieux et du monde:

je vois son front mêler du sang

Avec la sueur qui l'inonde...

Ce sang est ton accusateur,

homme ingrat... c'est là ton ouvrage;

qu'au moins cette cruelle image

attendrisse et brise ton cœur!


Jésus, à la vue des ingratitudes dont les hommes allaient payer ses bienfaits, versa son sang en si grande abondance dans le jardin des olives, que la terre en fut tout arrosée. Oh! chrétien, excitez-vous donc au repentir d'avoir si mal répondu aux ineffables miséricordes du Seigneur; et formez aujourd'hui une résolution sincère de faire un bon usage des grâces célestes et des saintes inspirations.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

7

Troisième Mystère

Jésus à répandu son sang dans la flagellation


« Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas, puis il livra Jésus, après l'avoir fait flageller, pour qu'il soit crucifié ». (Marc 15-15)


Sur toi les verges les bourreaux

déchaînent un sanglant orage,

pauvre agneau!

Ta chair en lambeaux
ne saurait assouvir leur rage...

Que de sang!... Pourtant tes douleurs

ne sauraient trouver une plainte;

et la haine en nous mal éteinte

ose encore parler dans nos cœurs!...


Pendant sa cruelle flagellation, Jésus répandit son sang pour nous. Sa peau était déchirée, sa chair toute meurtrie, ce sang précieux coulait à flots de toutes les parties de son corps. Alors il l'offrait au Père éternel, en expiation de vos impatiences et de votre mollesse. Comment donc ne pas mettre un frein à votre colère et à votre amour propre? Ah! soyez à l'avenir plus patient dans les tribulations, apprenez à vous mépriser vous-même, et à recevoir avec humilité les outrages qu'on vous fait.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

8

Quatrième Mystère

Jésus a versé son sang dans le couronnement d'épines


Les soldats du gouverneur, emmenant Jésus dans le prétoire, rassemblèrent autour de lui toute la cohorte. Ils le dévêtirent et lui mirent un manteau écarlate; avec des épines, ils tressèrent une couronne qu'ils lui mirent sur la tête, ainsi qu'un roseau dans la main droite; s'agenouillant devant lui, ils se moquèrent de lui en disant: "Salut, roi des Juifs!" Ils crachèrent sur lui, et, prenant le roseau, ils le frappaient à la tête. Après s'être moqués de lui ils lui enlevèrent le manteau et lui remirent ses vêtements. Puis ils l'emmenèrent pour le crucifier. Matthieu 27-27, 31).


Epines, ô sanglant bandeau

qui d'un Dieu couronne la tête,

offert par la main d'un bourreau!

Fleurons à la poignante arête,

Humide encore du divin sang

où votre dard cruel se trempe,

venez aussi toucher ma tempe

et briser l'orgueil impuissant.


Le sang coula de la tête sacrée de Jésus quand il fut couronné d'épines, pour expier votre orgueil, et vos coupables pensées. Et vous continuerez encore à vous repaître d'orgueil, et à entretenir dans votre esprit des idées perverses, des images déshonnêtes? Ah! plutôt ayez toujours présent à la pensée votre néant, votre misère, votre faiblesse, et résistez avec courage aux iniques suggestions du démon.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

9

Cinquième Mystère

Jésus a répandu son sang en montant au Calvaire


Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui venait de la campagne, et ils le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. Il était suivi d'une grande multitude du peuple, entre autres de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et leur dit: "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. Car voici venir des jours où l'on dira: Heureuses les femmes stériles et celles qui n'ont pas enfanté ni allaité. Alors on se mettra à dire aux montagnes: Tombez sur nous, et aux collines: Cachez-nous. (Luc 23, 26, 30)


Sous sa croix il marche à pas lent,

et chacun des pas qu'il doit faire

va marquer d'un sillon sanglant

les cruels sentiers du Calvaire.

Ce sang! il t'accuse à grands cris,

toi par qui le scandale arrive:

rends-moi, dit cette voix plaintive,

rends-moi les cœurs que tu m'as pris.


Que de sang ne répandit pas notre aimable Sauveur sur le chemin du calvaire? Succombant sous le fardeau de sa croix, il en arrosa les rues de Jérusalem, et tous les lieux par où il lui fallut passer. Voilà, chrétien, ce qu'il a souffert en satisfaction de ces scandales, et de ces mauvais exemples qui devaient entraîner tant d'âmes dans la voie de la perdition. Qui sait si vous n'êtes pas du nombre de ces malheureux? Qui sait combien d'âmes auront été précipitées dans l'enfer par suite de vos mauvais exemples? Et vous ne pensez y mettre aucun terme? Ah! du moins à l'avenir contribuez au salut de vos frères, par vos salutaires avis, par votre vie édifiante, et par l'exemple de bonnes et de saintes œuvres.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

 

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Sixième Mystère

Jésus a répandu son sang dans le crucifiement


Arrivés au lieu dit "le Crâne", ils l'y crucifièrent ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, et l'autre à gauche. Jésus disait: "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font." Et, pour partager ses vêtements, ils tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder; les chefs, eux, ricanaient; ils disaient: "Il en a sauvé d'autres. Qu'il se sauve lui-même s'il est le Messie de Dieu, l'Elu!" Les soldats aussi se moquèrent de lui: s'approchant pour lui présenter du vinaigre, ils dirent:  "Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même." Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui: "C'est le roi des Juifs." L'un des malfaiteurs crucifiés l'insultait: "N'es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même et nous aussi!" Mais l'autre le reprit en disant: "Tu n'as même pas la crainte de Dieu, toi qui subis la même peine! Pour nous, c'est juste: nous recevons ce que nos actes ont mérité; mais lui n'a rien fait de mal." Et il disait: "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi."Jésus lui répondit: "En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis." (Luc 23-33, 43)


De son Dieu la terre est en deuil,

Et la mort loin d'être assouvie

ose encore dans son orgueil

au combat défier la vie.

Mais le sang fécond de l'Agneau

saura bien lui ravir sa proie;

elle est debout, et dans sa joie,

brise les pierres du tombeau!


Ce fut surtout pendant son crucifiement, que Jésus répandit en abondance son sang précieux. Déjà ses veines étaient brisées, déjà ses artères étaient rompues, déjà ce baume salutaire de vie éternelle jaillissait comme un torrent de son divin corps, pour effacer les crimes et les iniquités du monde. Qui voudra désormais continuer à pécher, et à renouveler ainsi la douloureuse passion du Fils de Dieu? O pleurez amèrement toutes vos fautes, venez les détester aux pieds du ministre sacré, commencez à présent même à vivre en chrétien, en vous rappelant que voire salut a coûté à Jésus tout son sang.


Cinq Notre Père et un Gloire au Père.


Doux Jésus, ma seule tendresse, Ton sang verse en mon cœur une divine ivresse.

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Septième Mystère

Jésus a versé du sang et de l'eau dans la blessure de la lance


Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala. Voyant ainsi sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, Jésus dit à sa mère: "Femme, voici ton fils." Il dit ensuite au disciple: "Voici ta mère." Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après quoi, sachant que dès lors tout était achevé, pour que l'Ecriture soit accomplie jusqu'au bout, Jésus dit: "J'ai soif"; il y avait là une cruche remplie de vinaigre, on fixa une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d'une branche d'hysope et on l'approcha de sa bouche. Dès qu'il eut pris le vinaigre, Jésus dit: "Tout est achevé" et, inclinant la tête, il remit l'esprit. Cependant, comme c'était le jour de la Préparation, les Juifs, de crainte que les corps ne restent en croix durant le sabbat-ce sabbat était un jour particulièrement solennel, demandèrent à Pilate de leur faire briser les jambes et de les faire enlever. Les soldats vinrent donc, ils brisèrent les jambes du premier, puis du second de ceux qui avaient été crucifiés avec lui. Arrivés à Jésus, ils constatèrent qu'il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais un des soldats, d'un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu a rendu témoignage, et son témoignage est conforme à la vérité, et d'ailleurs celui-là sait qu'il dit ce qui est vrai afin que vous aussi vous croyiez. En effet, tout cela est arrivé pour que s'accomplisse l'Ecriture: Pas un de ses os ne sera brisé; il y a aussi un autre passage de l'Ecriture qui dit: Ils verront celui qu'ils ont transpercé.
(Jean 19: 25, 37)


Mère d'amour et de bonté,

par ce pur sang qu'un fer de lance

a fait jaillir du saint côté d'un Dieu

qui vous doit la naissance,

lancez vers moi des dards de feu,

des étincelles dont la flamme

réveillent enfin dans mon âme

l'amour que je dois à mon Dieu!


Après la mort de Jésus son sang coula encore. Son côté fut entr'ouvert par la lance, et son cœur en fut percé. Il en sortit aussitôt du sang et de l'eau, pour nous montrer que Jésus avait répandu jusqu'à la dernière goutte de son divin sang pour notre rédemption. O bonté infinie de mon Sauveur! qui pourra ne pas vous aimer? Quel cœur ne se sentira pas embrasé d'amour pour vous, après que vous avez tant fait pour nous racheter ? Mais puisque les expressions me manquent, j'invite tous les anges et tous les saints du paradis, j'invite Marie notre Mère à bénir, à louer, à glorifier votre précieux sang. Oui, vive le sang de Jésus, maintenant, toujours, et dans tous les siècles des siècles! Ainsi soit-il.


Trois Notre Père et un Gloire au Père


(Pour indiquer les trois heures que Jésus a passées sur la croix, et pour achever les trente-trois Pater en mémoire des trente-trois années de sa vie terrestre.)


Vous nous avez rachetés, Seigneur par votre Sang,

Et vous avez fait de nous le royaume de Dieu.


Prions


Dieu éternel et tout-puissant qui avez constitué votre fils unique, Rédempteur du monde, et avez voulu être apaisé par son sang, faîtes, nous vous en prions, que, vénérant le prix de notre salut et étant par lui protégés sur la terre contre les maux de cette vie, nous recueillions la récompense éternelle dans le Ciel. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.


Prière Finale


O sang précieux, source d'éternelle vie, prix et rançon de tout l'univers, qui désaltérez et purifiez nos âmes, qui plaidez incessamment la cause des hommes auprès du trône de la suprême miséricorde; je vous adore profondément; je voudrais, autant que cela dépend de moi, réparer les injures et les outrages que vous recevez des hommes, et surtout de ceux qui ont l'audace de vous blasphémer. Qui pourrait ne pas bénir ce sang dont la valeur est infinie? Qui ne se sentira pas enflamme d'amour pour Jésus qui l'a versé? Que deviendrais-je si je n'avais pas été racheté par ce sang divin? Qu'est-ce qui l'a fait couler jusqu'à la dernière goutte des veines de mon Sauveur? N'est-ce pas l'amour? O amour immense qui nous a donné ce baume salutaire! O baume inestimable, jailli de la source d'un amour infini, faites que tous les cœurs, que toutes les langues puissent vous adorer, vous louer et vous rendre grâces, maintenant et pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

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10 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 12/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Douzième lundi

Le Saint Enfant Jésus résidant pendant neuf mois dans le sein chaste de Marie

« Voici qu'une Vierge concevra et portera dans son sein un homme parfait ».

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Fils de Dieu remplissant de bénédictions ineffables la Très Sainte Vierge par le séjour qu'Il consent à faire dans son sein. Mais en s'abaissant jusqu'à se soumettre à cet ordre établi pour tous les autres enfants, non-seulement Il rend un grand honneur a Son Père par Son obéissance et son amour; mais Il veut nous donner une grande leçon à nous-mêmes, qui est de nous maintenir patiemment, malgré la révolte de l'orgueil et des sens, dans la voie où Sa Providence nous place. Donnons avec joie notre cœur a ce Verbe Divin, usant de Son être et rendant tous les devoirs possibles à Dieu dans un temps où nous n'avons pu le connaître; remercions-Le de Ses hommages et de Ses satisfactions, qui ont si abondamment suppléé à notre indigence; et ne nous lassons pas de considérer que plus Sa Personne demandait qu'il fût grand d'abord, plus Il a fait paraître d'humilité, durant ce long état d'anéantissement et d'obscurité où Il s'est réduit pour nous.

Adorons ce très doux Sauveur tellement uni à Sa sainte Mère pendant ces neuf mois, qu'Il n'est plus qu'une seule et même chose avec Elle, comme le fruit avec l'arbre où Il est attaché. Et cette comparaison ne saurait qu'exprimer faiblement nos pensées; car qui pourrait imaginer l'union de Jésus et de Marie pour le corps et pour l'âme. Jamais Dieu ne s'était donné de cette sorte. Pour l'être naturel que Jésus recevait de sa Mère, Il lui inférait l'être surnaturel; et Sa Vie étant celle d'un Dieu, Il la versait sur elle avec une profusion divine. La Sainte Vierge de son côté donnait d'autant plus d'amour à Son Fils qu'Elle recevait plus de grâces; et ce Fils multipliait encore pour cet amour un si grand accroissement de Ses faveurs célestes, que c'était un épanchement, un flux et reflux de dons que nous ne pouvons qu'admirer dans l'humilité de nos cœurs. Prions la sainte Vierge de produire les effets de cette union en nous. Bénissons-la d'avoir été si ennoblie et si enrichie par Jésus; et bénissons Jésus d'avoir été si excellemment honoré, loué et aimé par Marie.

Adorons le divin Enfant dans ce Temple auguste du sein de sa Mère, où Il s'est offert en sacrifice, où Il a passé neuf mois en continuelle oraison, où Il a reçu les commandements de Dieu, où Il a traité avec Lui du mystère de Sa Croix et de la rédemption des hommes, de la conduite de Son Eglise et de la distribution de toutes Ses grâces sur elle et sur ses saints. Adorons toutes les occupations inconnues de Son âme durant cette longue retraite: entrons de cœur dans ses désirs ardents pour la Gloire de Dieu et le salut de nos âmes. Mais considérons aussi que en participant à toutes les faiblesses de l'homme, Il avait devant les yeux la formation de Son Corps mystique, qui devait naître et s'accroître lentement jusqu'à sa divine perfection. En même temps, Il pensait à nous, qui faisons de si faibles progrès dans la grâce. Quelle reconnaissance ne Lui devons-nous point enfin pour le remède qu'Il a apporté aux souillures de notre conception par la Sainteté de la sienne. Offrons cette Conception très sainte au Père Eternel, et prions-Le de corriger et de réparer en Jésus les désordres que nous tenons de notre origine en Adam.

Prière

Sauveur du monde, qui avez commencé Votre vie par la prière et par la solitude, en restant caché durant neuf mois comme les autres enfants, dans le Sein de Votre Mère; qui, dans la captivité de Vos sens, n'avez pas cessé de jouir de la vue de Dieu et de vous occuper avec Lui des grands intérêts de Sa Gloire et de notre Salut: apprenez-nous à nous élever vers le Ciel par de fervents désirs et de vives aspirations, pendant que nous voyageons sur la terre, à faire-nos délices de l'oraison, et comme un moyen de ne pas nous séparer de Vous, a imiter et à aimer cette Sainte Enfance, où Vous vous teniez d'autant plus appliqué à Votre Père, que Vous conversiez moins avec les hommes, ô Dieu, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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Téléchargez l'intégralité des 12 Lundis de l'Enfant-Jésus (pdf) en cliquant ici

10 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 11/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Onzième lundi

Le Saint Enfant Jésus conversant avec Marie et Joseph dans la maison de Nazareth

« Jésus-Christ le Fils de Dieu s'est tenu caché dans la maison d'un pauvre artisan, passant pour son Fils et l'aidant dans son travail ». (Luc 2:51; Jean 6:42)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Saint Enfant-Jésus de qui l'Evangile a dit qu'Il était soumis à la sainte Vierge et à saint Joseph. Il n'y a jamais eu un respect si parfait ni une obéissance si accomplie, que l'obéissance et le respect de cet aimable Sauveur pour ses parents. Il honorait en Marie l'image du Père éternel même, qui l'avait comme associée à sa toute-puissance dans la génération de son Verbe sur la terre: et Il voyait aussi en saint Joseph le représentant de l'autorité divine, élevé avec Dieu à la plus étroite union qui ait jamais été communiquée à aucune créature après Marie. Il leur témoignait a tous deux une vénération proportionnée à leur dignité dont lui seul, en tant que Dieu, pouvait justement apprécier la grandeur.

Mais disons aussi, que, premièrement, le divin Enfant à Nazareth a aimé et honoré la très-sainte Vierge, selon l'étendue des vertus et des perfections qui étaient en Elle, selon l'amour que Dieu le Père lui portait, selon la plénitude du Saint-Esprit, qui résidait en Son Ame et en Son Corps: ce qui a beaucoup ajouté aux sentiments de reconnaissance et d'Amour qu'Il lui devait déjà, pour avoir pris naissance d'Elle. Il l'a aimée encore par l'effet de l'inclination la plus véhémente et la plus pure qui ait jamais existé: car plus les êtres sont nobles et parfaits, plus leurs inclinations sont puissantes. Or, cette inclination dans le Verbe fait chair était Divine. Il l'a aimée encore de toute la force et la vertu de sa grâce infuse, qui était immense. Il l'a aimée enfin, — il ne faut pas oublier ce détail, — de toute la plénitude d'un Amour qui devait être l'exemplaire et le modèle de celui qu'il voulait que ses disciples eussent pour leur père et mère, dont ils tiennent l'être, et pour tous leurs supérieurs. Deuxièmement, Jésus à Nazareth s'est soumis a saint Joseph parce qu'Il révérait en lui, comme en Sa Sainte Mère, tous les droits de l'autorité divine. Mais il l'a honoré encore et l'a aimé, comme ayant conservé l'honneur de la sainte Vierge par son très Saint et très Chaste mariage, et comme l'ayant lui-même sauvé en Egypte, et nourri si longtemps du travail de ses mains. Entrons dans tous ces devoirs de Jésus envers Joseph et Marie, et réjouissons-nous de ce qu'ils en ont été si parfaitement honorés et aimés. Qu'ils étaient heureux, ô mon Sauveur! non-seulement de vivre en Votre Sainte Société, mais d'avoir été rendus dignes des grâces que Vous leur apportiez en Vous soumettant à leur obéissance et a leur amour!

Honorons en même, temps le propre Amour que la Très Sainte Vierge et Saint Joseph rendaient au Divin Enfant, quand Il était si respectueux et si Doux pour eux, quand Il se montrait empressé à les servir avec tant de modestie, d'humilité, de diligence et de simplicité. Ne nous lassons point d'admirer cet échange mutuel de piété et de Charité dans la Sainte Famille; car ce spectacle nous est donné pour notre édification. Désirons d'aimer et de servir la Sainte Vierge et Saint Joseph avec le Divin Enfant, de servir et d'aimer le Divin Enfant avec la Sainte Vierge et son Saint Epoux.

Adorons enfin Jésus qui, bien qu'Il sût toutes choses, étant la lumière du Ciel et de la terre, a voulu néanmoins prendre Joseph pour Son maître à Nazareth dans l'humble métier qu'exerçait le Saint Patriarche. Ne pouvant rien apprendre, parce qu'Il n'ignorait rien, Il acceptait pour modèle les ouvrages de son père adoptif, et se conformait avec exactitude à tout ce qu'Il lui voyait faire. Adorable Enfant, qui avez obscurci Votre gloire, qui avez fait abnégation de Votre Science Divine pour obéir à un pauvre artisan, qui faisait des jougs et des charrues (S. Justin. Dialog. cum Tryph. 88); éloignez de nous tout orgueil de cœur et d'esprit. Nous ne saurions trop le répéter: donnez-nous part à Votre Humilité et à Vos abaissements.

Prière

Sauveur Jésus qui, Maître Souverain des Anges dans le Ciel, Vous êtes assujetti à Vos créatures dans ce monde; qui, tenant la place d'Adam pécheur, n'avez voulu Vous procurer le pain de chaque jour qu'à la sueur de Votre Visage en exerçant aux yeux des hommes l'humble profession de père nourricier; enseignez-nous à devenir humbles, laborieux, pénitents et obéissants à Votre exemple; ô Vous, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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10 juin 2010

Les sept Douleurs et les sept Allégresses de Saint Joseph

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Les sept Douleurs et les sept Allégresses de Saint Joseph

 

On doit prier Saint Joseph, d'abord: « parce qu'il est le patron de la bonne mort. Comme nous devons tous mourir, nous devons tous prier Saint-Joseph, et comme tous les jours on peut mourir, l'on doit donc, aussi, le prier tous les jours. Ensuite: Parce qu'il est le patron de l'Église Catholique. Si il y a un temps où nous devons prier pour l'Église, c'est bien quand elle est persécutée, et peut-elle être, plus persécutée qu'a présent? Le Pape est détrôné et prisonnier, on chasse les religieux et les religieuses du cloître, on arrache les crucifix des écoles; et combien d'autres abominations. On doit donc prier ce grand Saint pour l'Église. Enfin: Parce qu'il est le patron du Canada. Ah ! Prions Saint- Joseph pour qu'il détourne de notre admirable pays tous ces maux qui nous menacent. La franc-maçonnerie, avec toutes ses funestes doctrines, l'indifférence, ce grand fléau des temps modernes, peuvent-il s'introduire ici comme ailleurs. Récitons donc ces prières tous les jours à ces intentions. O vous tous qui êtes dévots à notre bonne Mère, la Sainte Vierge, voulez-vous lui être agréables? Soyez dévots aussi, à Saint Joseph. Cette tendre Mère apparaissant un jour à Sainte Thérèse d'Avila, lui dit que, par sa grande dévotion à son Chaste Époux, elle lui était très agréable. Sainte Thérèse dit qu'elle ne se rappelle pas avoir demandé quelque chose par son intercession, sans avoir été exaucée.

A présent voulez-vous connaître la dévotion qui est la plus agréable à Saint Joseph? Lisez ce qui suit. Voici un trait rapporté par des auteurs très graves et dignes de foi,qui prouve combien ce précieux exercice en l'honneur de Saint Joseph lui est agréable, et quelles grâces précieuses il procure à ceux qui le font avec piété: Deux Pères Franciscains naviguaient sur les côtes de Flandre, lorsqu'il s'éleva une affreuse tempête qui submergea le navire avec trois cents passagers qui s'y trouvaient. La divine Providence permit que ces deux Religieux s'emparassent d'une des pièces du navire, sur laquelle ils se soutinrent entre la vie et la mort pendant trois jours, ayant sans cesse sous les yeux l'abîme immense qui menaçait de les engloutir. Fidèles serviteurs de Saint Joseph, pleins de confiance en sa toute-puissante protection, ils se recommandèrent à lui comme à leur véritable planche de salut après le naufrage et à la douce Étoile qui devait les conduire au port. A peine ont-ils achevé leur prière, qu'elle fut exaucée; l'orage se dissipe, l'air devient serein, la mer s'apaise et l'espérance renaît au fond de leur cœur. Mais ce qui mit le comble à leur joie, c'est la vue d'un jeune homme plein de grâce et de majesté, qui, après les avoir salués avec bonté, s'offrit à leur servir de guide. Ils avancent déjà, ils voguent heureusement, la mer et les vents rendent obéissance à celui à qui le Dieu de la mer et des vents avait autrefois obéi. Arrivés sur le rivage, les deux religieux se jettent aux pieds de leur libérateur, qu'ils ne connaissent pas et qu'ils croient être quelque ange: après lui avoir offert les plus vives actions de grâces, ils le prient instamment de vouloir bien leur dire son nom. « Je suis Joseph, leur répondit-il, si vous voulez faire quelque chose qui me soit agréable, ne laissez passer aucun jour sans réciter dévotement sept fois l'Oraison Dominicale et la Salutation Angélique en mémoire des sept Douleurs dont mon âme fut affligée, et en considération des sept Allégresses dont mon cœur fut souverainement consolé pendant les jours que je passai sur la terre dans la compagnie de Jésus et de Marie ». A ces mots il disparut, les laissant comblés de la joie la plus vive, et pénétrés du désir le plus sincère de l'honorer et de le servir tous les jours de leur vie.

Nous trouvons dans ce trait si touchant des motifs bien puissants d'admirer la fidélité de Saint Joseph à secourir promptement ceux qui l'invoquent, et de quoi louer son ineffable bonté qui demande si peu pour un si grand bienfait, un tribut si facile à payer pour une faveur si rare, la conservation de la vie. Fidèles serviteurs de Saint Joseph, qui voulez être agréables à votre puissant protecteur, et le servir selon ses désirs, ne devez-vous pas préférer cette pratique à toutes celles qui ont été établies en son honneur, après qu'il a déclaré lui-même de la manière la plus formelle et la plus authentique combien elle lui était agréable? Figurez-vous qu'il vous dit, comme à ces pauvres religieux qu'il a sauvés du naufrage et arrachés à la mort: « Je suis Joseph, en qui vous devez mettre votre confiance, j'ai le pouvoir et la volonté de vous assister dans tous vos besoins; Jésus-Christ mon Fils, et la bienheureuse Vierge Marie mon Épouse, ne me refuseront rien de ce que je leur demanderai pour vous; honorez avec amour la mémoire de mes Douleurs et de mes Allégresses, et vous ressentirez infailliblement les salutaires effets de mon secours au milieu de la mer orageuse du monde où vous êtes continuellement assaillis par mille tentations et par des épreuves de tout genre ». Pieux serviteurs de Saint Joseph, acceptez donc cette promesse, et soyez certains que le meilleur moyen de participer aux faveurs de ce grand Saint, c'est, comme il l'a déclaré expressément lui-même, de prendre part à ses douleurs et à ses allégresses, récitant à cette intention les prières approuvées et enrichies d'indulgences par les souverains Pontifes. Les sentiments qui rempliront votre cœur en méditant ces touchants mystères seront un des plus puissants témoignages d'amour que vous puissiez rendre à Saint Joseph, et le porteront infailliblement vous protéger pendant votre vie et surtout à l'heure de la mort.

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Exercice en l'honneur des Sept Douleurs et des Sept Allégresses de Saint Joseph

 

I. O très chaste Époux de Marie, glorieux Saint Joseph, autant furent terribles la douleur et l'angoisse de votre cœur, lorsque vous croyiez devoir vous séparer de votre Épouse sans tache, autant fut vive l'allégresse que vous éprouvâtes quand l'Ange vous révéla le mystère de l'Incarnation. Nous vous supplions, par cette douleur et cette allégresse, de daigner consoler nos âmes maintenant et dans nos derniers moments, en nous obtenant la grâce de mener une vie sainte et de mourir d'une mort semblable à la vôtre, entre les bras de Jésus et de Marie.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

II. O très heureux Patriarche, glorieux Saint Joseph, qui avez été élevé à l'éminente dignité de Père putatif du Verbe fait chair, la douleur que vous éprouvâtes en voyant naître l'Enfant Jésus dans une si grande pauvreté, se changea bientôt en une joie céleste, lorsque vous entendîtes les concerts des Anges, et que vous fûtes témoin des glorieux événements de cette nuit resplendissante. Nous vous supplions, par cette douleur et cette allégresse, de nous obtenir, après le cours de cette vie, la grâce d'être admis à entendre les sacrés cantiques des Anges, et à jouir de l'éclat de la gloire céleste.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

III. O modèle parfait de soumission aux lois divines, glorieux Saint Joseph, la vue du Sang précieux que le Rédempteur Enfant répandit dans sa Circoncision perça votre cœur de douleur; mais l'imposition du nom de Jésus le ranima en vous remplissant de consolation. Obtenez-nous, par cette douleur et cette allégresse, qu'après avoir extirpé tous nos vices pendant la vie, nous puissions mourir avec joie en invoquant de cœur et de bouche le très-saint nom de Jésus.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père Pater

 

IV. O Saint très-fidèle, à qui furent communiqués les mystères de notre rédemption, glorieux Saint Joseph, si la prophétie de Syméon vous causa une douleur mortelle en vous apprenant ce que Jésus et Marie devaient souffrir, elle vous remplit en même temps d'un saint contentement en vous annonçant que ces souffrances seraient suivies du salut d'une multitude Innombrable d'âmes qui ressusciteraient à la vie. Demandez pour nous, par cette douleur et cette allégresse, que nous soyons du nombre de ceux qui, par les mérites de Jésus-Christ et l'intercession de la Vierge Marie, ressusciteront pour la gloire.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

V. O très-vigilant Gardien du Fils de Dieu fait homme, glorieux Saint Joseph, combien vous avez souffert pour servir le Fils du Très-Haut et pourvoir à sa subsistance, particulièrement pendant la fuite en Égypte; mais aussi combien vous dûtes jouir d'avoir toujours avec vous le Fils de Dieu, et de voir tomber, à son arrivée, les idoles des Égyptiens! Obtenez-nous, par cette douleur et cette allégresse, qu'en tenant toujours le tyran infernal éloigné de nous, surtout par la fuite des occasions dangereuses, nous méritions de voir tomber de nos cœurs toutes les idoles des affections terrestres, et qu'entièrement consacrés au service de Jésus et de Marie, nous ne vivions plus que pour eux, et que nous leur offrions avec joie notre dernier soupir.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père Pater.

 

VI. O Ange de la terre, glorieux St. Joseph, qui avez vu avec admiration le Roi du ciel soumis à vos ordres, la consolation que vous éprouvâtes en le ramenant d'Égypte fut troublée par la crainte d'Archélaüs: cependant, rassuré par l'Ange, vous restâtes avec joie à Nazareth, dans la compagnie de Jésus et de Marie. Obtenez-nous, par cette douleur et cette allégresse, que, dégagés de toutes les craintes qui ne pourraient que nous être nuisibles, nous jouissions de la paix de la conscience, que nous vivions en sécurité dans l'union avec Jésus et Marie, et que ce soit entre leurs mains que nous remettions nos âmes au moment de la mort.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père Pater.

 

VII. O Modèle de sainteté, glorieux Saint Joseph, qui, ayant perdu l'Enfant Jésus sans qu'il y eût de votre faute, le recherchâtes pendant trois jours avec une grande douleur, jusqu'au moment où vous éprouvâtes la plus grande joie de votre vie en le retrouvant dans le temple au milieu des docteurs. Nous vous supplions du fond du cœur, par cette douleur et cette allégresse, de daigner employer votre crédit auprès de Dieu, afin qu'il ne nous arrive jamais de perdre Jésus par le péché morte!, et que, si ce malheur extrême nous arrivait, nous le cherchions de nouveau avec la plus profonde douleur, jusqu'à ce que nous le retrouvions favorable, surtout au moment de la mort, pour pouvoir ensuite jouir de lui dans le ciel et bénir avec vous ses infinies miséricordes pendant toute l'éternité.

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père Pater.

 

Ant. Jésus commençait sa trentième année lorsqu'on le prenait pour le fils de Joseph.

 

V. Priez pour nous, Saint Joseph.

R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions

 

O Dieu, qui, par une providence ineffable, avez daigné choisir le bienheureux Joseph pour être l'époux de votre très-sainte Mère, faites, nous vous en supplions, qu'en le vénérant sur la terre comme notre protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans les cieux, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez, etc. Ainsi soit-il.

 

Le premier mercredi de chaque mois récitez ces prières pour les âmes du Purgatoire. Plusieurs mille exemplaires de ce petit livre sont répandus dans le Canada, prions tous en union et notre prière sera puissante.

 

Imprimatur: + E-A. Arch. Quebecen.

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10 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 10/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Dixième lundi

Le Saint Enfant trouvé à l'âge de douze ans parmi les Docteurs dans le Temple

« Ils le trouvèrent dans le Temple parmi les Docteurs, les écoutant et les interrogeant ». (Luc. 2, 46.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Saint Enfant-Jésus, qui, dès que l'âge Lui permet de montrer au dehors la divine Lumière de Sa Raison, ne tarde pas de la consacrer à la gloire de Dieu Son Père. Il le témoigne par ces parles: « Ne saviez-vous pas que Je devais vaquer aux choses qui regardent Mon Père? » (Luc, 2, 49). Je le devais, dès que je pouvais faire entendre Ma voix au milieu des hommes, et en être écouté. Apprenons de ces exemples à ne négliger aucune occasion de rendre gloire à Dieu en manifestant son saint Nom.

Adorons le Divin Enfant, qui n'a pas voulu que Son jeune âge fût privé de cette fonction importante de glorifier Dieu. Source de toute Lumière, Il n'est pas moins admirable quand Il se réduit à l'obscurité et au silence, que quand Il se produit, comme le Maître qui sait tout, au milieu des hommes. Et Il avait résolu, par une infinie justice que l'un et l'autre de ces états se rencontrasssent dans Sa Divine Enfance; mais avec une telle conduite, que son silence serait observé durant douze années, comme plus conforme à sa petitesse, et plus convenable à Sa Douceur, à Son Humilité; et que la manifestation de Sa Sagesse ineffable n'aurait lieu qu'une fois, et au terme seulement de cette Enfance qu'il subissait pour notre amour. Ainsi nous a-t-Il appris à accomplir tous nos devoirs, en faisant toutes choses sans précipitation, avec nombre, poids et mesure.

Adorons le Divin Enfant qui, pour commencer son grand ministère de prédicateur, et devenir toujours notre exemplaire et notre Modèle, se soustrait à la présence de Ses Parents, par une grande force de vertu et le dégagement complet de la chair et du sang... Mais qu'a-t-Il fait, durant ces trois jours, avant de paraître au milieu des Docteurs? Il est probable qu'Il les passa en prières et en jeûnes, pour se préparer à annoncer la divine parole. Humilions-nous en admirant la sublimité de Son oraison; unissons-nous à ses mortifications saintes... Quelques-uns disent même qu'Il ne dédaigna pas de demander l'aumône... Mettons en pratique ses leçons et son zèle pour notre salut.

Adorons le Saint Enfant Jésus parmi les Docteurs. Quoiqu'Il soit le trésor de la Science du Père, Il écoute plutôt qu'il ne parle; et agissant selon la mesure de Son âge, Il se rend le disciple de ceux dont Il anime les lèvres, et qui ne peuvent rien dire de vrai que par Sa Lumière et par Sa Raison. Après les avoir écoutés dans le rang et avec la docilité qui conviennent aux enfants, Il propose avec candeur Ses questions, comme s'Il avait besoin d'être instruit, se tenant toujours par ce moyen aussi bas que l'enfance; mais Son langage révèle de célestes inspirations, qui ravissent son auditoire. Il évoque sans doute les grandeurs de Dieu, Ses Justices, Ses Miséricordes, Son Amour, la nécessité du Messie promis, l'impuissance de la Loi sans la Grâce, l'accomplissement des prophéties qui est proche. Divin Enfant, faites-nous entendre à nous-mêmes votre voix mystérieuse et sacrée. Touchez nos cœurs; dissipez tous nos aveuglements. Que nous ne soyons pas comme les Juifs, qui fermaient les yeux aux rayons de vos saintes inspirations.

Considérons la conduite du Fils de Dieu sur la très-sainte Vierge et sur saint Joseph: Il ne leur épargne pas les épreuves et l'affliction. Il connait leur douleur pleine d'anxiété: et toutefois Il les laisse en cet état. Apprenons a ne pas nous plaindre dans nos propres délaissements, et a nous abaisser sous la main du Seigneur, s'Il lui plait de nous frapper. La joie suit bientôt la peine, quand on souffre avec résignation pour Jésus-Christ. Honorons celle que ressentirent ces saints Epoux, en retrouvant parmi les Docteurs leur Enfant bien aimé qui faisait l'admiration de tous. Animons-nous d'une parfaite confiance en ce Verbe Divin. Il ne Se cache que pour la Gloire de Son Père, et pour nous combler par Son retour de consolations plus vives et de grâces plus abondantes.

Prière

Seigneur, qui n'avez, jamais perdu l'occasion de procurer la gloire de Dieu, Votre Père, et qui, pour Ses intérêts, nous avez fait paraître, dès Cotre Enfance, que Vous vous sépariez de Vos plus chères satisfactions ici-bas; qui, parmi les Docteurs, n'avez voulu parler que comme disciple; qui ne les avez enseignés que par l'humilité de Vos interrogations et la Sagesse de Vos réponses: accordez-nous la grâce de nous livrer avec zèle toujours à votre service et de ne nous confier jamais présomptueusement en nous-mêmes; ô Vous, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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10 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 9/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Neuvième lundi

Le Saint Enfant Jésus revenant d'Egypte

« L'ange dit à Joseph: Prenez l'Enfant et sa Mère, et retournez en Israël; car ceux qui voulaient perdre l'Enfant sont morts ». (Math. 2. 20)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons avec une continuelle ferveur d'amour le saint Enfant Jésus. Il s'était enfui de la Judée aussitôt après sa Naissance, pour montrer que son règne ne serait pas de longue durée chez les Juifs. Il est resté dans le pays d'Egypte sept années qui figurent, disent les commentateurs, toute la durée des siècles pendant lesquels il régnera sur les gentils; et au bout de ces sept ans, Il revient en Judée pour représenter ainsi que la fin des temps doit être marquée, d'après la tradition la plus commune, par la conversion des Juifs. Adorons les pensées secrètes de ce Divin Sauveur dans toutes les actions de sa vie parmi les hommes. O Jésus! qui ne vous éloignez jamais du céleste Israël et qui ne voyez et ne cherchez que lui, soit en Egypte, soit en Judée, venez à nous incessamment et ne nous privez pas de votre divine présence.

Adorons la conduite toujours humble de ce Maître adorable. Quoiqu'Il soit âgé déjà de sept ans, qu'Il soit rempli de sagesse et de grâce, que sa divinité soit parfaitement connue de Joseph et de Marie, néanmoins ce n'est pas lui qui leur déclare qu'il faut retourner en Judée. Il attend le commandement du Ciel que l'Ange doit apporter à Joseph, comme chef de la famille. De sorte qu'Il ne veut pas seulement obéira l'ordre de Dieu son père, mais se. soumettre même à celui de Joseph. O saint Enfant! donnez-nous votre esprit d'exacte obéissance; que jamais nous ne nous écartions des règles que vous nous avez tracées par votre humilité si parfaite et si admirable.

Adorons le Divin Enfant qui fait ce long voyage a pied, qui se fatigue et qui souffre pour la Gloire de Son Père, pour le salut et le bien de nos âmes. Adorons les autres intentions qui l'animaient et qui nous sont inconnues. Honorons aussi celles de la sainte Vierge et de saint Joseph, pendant qu'ils cheminaient dans cette pénible route à côté du Sauveur. Mais, ô Jésus! j'aime a me figurer ce voyage d'Egypte à Jérusalem comme l'image de celui du monde au ciel, du temps à l'éternité, que nous avons tous à faire a votre suite; et encore comme le passage des vains plaisirs du monde aux consolations si pures et si délectables de la religion et de la piété. Inspirez-nous l'horreur que Vous aviez dans votre cœur des abominations de l'Egypte, des scandales du monde et de sa corruption; donnez-nous l'amour de votre sainte Eglise, qdi est vraiment la porte du ciel et la maison de Dieu.

Adorons la douce gravité, la modestie et tout l'extérieur du saint Enfant dans le chemin. Il est Lui-même la voie dans laquelle nous devons marcher, et où Joseph et Marie nous ont précédés si saintement. Promettons-nous de vivre en Jésus par Marie et Joseph, pour aller à Dieu. Honorons aussi la lassitude des trois Saints Voyageurs, le repos qu'ils prenaient de temps en temps; et admirons comme ils cheminaient en recueillement et en silence, tout occupés des plus saintes pensées. Mais le Saint Enfant vient avec une grande joie en Judée, comme au lieu de sa vocation: Il doit y faire connaître Son Père, Il doit y opérer la Rédemption des hommes, après avoir accompli tous ses mystères, et c'est de la qu'il doit envoyer ses apôtres par toute la terre, pour baptiser toutes les nations et prêcher l'Evangile de Dieu. Divin Enfant, enseignez-nous à révérer vos mystères. Rendez-nous fidèles a notre vocation, en conformant notre conduite et notre vie à tous les desseins que vous avez sur nous.

Prière

Seigneur, qui avez dit que Vous n'éteignez pas la mèche qui fume encore, que vous n'achevez pas le roseau déjà brisé; qui, par votre retour d'Egypte en Judée, après la mort d'Hérode, nous faites connaître que, après avoir puni de Votre disgrâce la nation Juive pendant le cours des siècles, vous ne l'abandonnez pas pour jamais, et que Vous êtes prêt à revenir au pécheur repentant: faites nous la grâce de découvrir, sous la sainte obscurité de Votre Enfance, les rayons de Votre Infinie Sagesse, et d'apprendre, par une, consolante expérience, que, si Vous vous éloignez de vos ennemis obstinés, Vous recevez toujours à Miséricorde ceux qui espèrent en vos promesses; ô Dieu, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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9 juin 2010

Le Chemin de Croix de Lourdes

6 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 8/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Huitième lundi

La visite que la Sainte Vierge rendis à sa cousine Elisabeth

« La sainte Vierge portant Jésus dans son sein, s'en alla en toute hâte visiter sainte Elisabeth, laquelle avait conçu un fils dans sa vieillesse ». (Luc. 1. 38.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Fils unique de Dieu qui, comme le plus puissant principe de vie qui soit dans sa sainte Mère, la possède plus qu'elle n'est possédée par son âme même. Aussitôt qu'il est conçu dans son sein, Il veut faire paraître le pouvoir dont Il vient la revêtir. Il la presse d'aller vers saint Jean, qu'Il a choisi pour Son précurseur, afin que ce soit Elle qui le sanctifie. Oh! que nous devons honorer cette aimable Vierge animée par l'esprit de son Fils, sainte en toutes ses démarches et en toutes ses pensées, attirant partout où elle porte ses pas sur la terre la bénédiction des cieux. Elle ne fut pas accompagnée de Saint Joseph pendant ce pèlerinage à la maison d'Elisabeth et de Zacharie, car Joseph ne devait point apprendre encore que sa sainte Epouse était la Mère de Dieu; et il ne l'eut plus ignoré, en entendant les paroles divinement inspirées d'Elisabeth, et la céleste mélodie du Magnificat qui s'échappa tout aussitôt des lèvres de Marie. Le Ciel aussi voulait perfectionner la vertu du glorieux Patriarche, qui venait à peine de contracter alliance avec la Vierge des vierges, et par elle avec le Fils de Dieu, qu'elle renfermait dans son chaste sein. Sa patiente résignation pendant les trois mois que dura l'absence de Marie, et où il fut privé non seulement des consolations de sa présence, mais de celles que lui apportait également la secrète présence de Jésus, nous apprend à nous abandonner nous-mêmes toujours à l'action de Dieu et de sa grâce dans nos cœurs. Il faut que nous sachions, à l'imitation de Joseph, nous oublier même dans les occasions qui paraissent utiles à la piété, et De voir en toutes choses que le bon plaisir divin, pour que ses desseins les plus parfaits s'accomplissent sur nous.

Mais pour revenir spécialement à la sainte Vierge dans ce mystère, considérons-la cheminant avec modestie à travers les montagnes, pour se rendre au but que Dieu lui a marqué. Comme Elle n'a de vie et d'action que par Jésus, Jésus n'a d'expression et de mouvement que par Elle. Elle le voile, en quelque sorte, à la manière des saintes espèces dans son auguste sacrement; bien plus, elle est comme une espèce vivante, qui ne contient pas seulement son Fils mais Le forme aussi et Le fait croître en elle; et réciproquement Elle est animée et remplie de sa puissance. Dans ce voyage, c'est le Fils de Dieu sans doute qui veut agir sur son Précurseur: mais Il ne veut agir que par Marie. Il veut qu'Elle coopère à cette action, qu'Elle Lui soit même attribuée; et que nous sachions par là ce que fera la Mère de Dieu dans les œuvres de la grâce, et la place qu'elle tiendra, et la société que son Fils lui donnera dans ses divines opérations. Elle salue sainte Elisabeth, et, sans doute, c'est en disant, selon l'usage des Hébreux: le Seigneur soit avec vous! Le salut vous soit donné! Ou bien avec quelque autre souhait digne de sa Charité et de la grâce qui était en elle. Mais il y eut cette différence entre les paroles de cette salutation et les nôtres, que nous ne faisons que désirer quelque bonheur à ceux que nous saluons, au lieu que la Sainte Vierge produit ici l'effet qu'elle exprime par ses paroles. Comme elle était une -image du plus grand de tous les sacrements, contenant la vérité invisible de Jésus-Christ sous l'apparence visible de son corps, Dieu voulut que ses paroles fussent alors efficaces comme celles des sacrements. Elles pénétrèrent jusque dans le sein d'Elisabeth, et portant la joie dans l'âme de saint Jean, effacèrent son péché originel, le remplirent dé grâce, lui avancèrent la raison, lui donnèrent le Saint-Esprit et la connaissance des Mystères de Dieu. Ainsi les merveilles de trois ou quatre sacrements se rencontrèrent en Marie dans cette circonstance; la réalité du Fils de Dieu, comme dans l'Eucharistie; la régénération d'un enfant d'Adam, comme au Baptême; la plénitude du Saint-Esprit, comme dans la Confirmation et dans les Ordres sacrés. Bénissons le Saint Enfant Jésus de ce qu'il lui plaît de faire de si grandes œuvres dès le commencement de sa vie, et de ce qu'il les fait par sa sainte Mère. Soumettons-nous à la douce puissance de cette Mère de Dieu, qui détruit le péché, qui engendre Jésus-Christ et le multiplie dans ses membres, qui répand dans les cœurs le Saint-Esprit, principe de toute grâce. Prions-la de produire en nous des effets semblables à ceux qu'elle produisit en saint Jean, autant que nous pouvons en être capables; et unissons-nous a la reconnaissance du saint Précurseur envers Marie, à l'amour, à la soumission et a la dépendance qu'il lui a témoignés durant sa vie, et qu'il se plaît encore à lui témoigner au ciel.

Adorons le Fils de Dieu agissant durant trois mois sur Saint Jean et sur sa famille, et toujours par l'organe et le ministère de la très-sainte Vierge. Honorons le silence et la paix de toutes ces saintes personnes, qui sont dans la maison de Zacharie; leurs oraisons, leurs contemplations. Entrons avec eux dans une profonde admiration de ces paroles: Dieu a tellement aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique. (Jean, 3, 16).

Prière

Seigneur Jésus, qui, dès que Vous vous fûtes incarné dans les chastes entrailles de Marie, avez voulu faire paraître le pouvoir que sa dignité de Mère de Dieu lui avait acquis; et qui, par sa parole, avez régénéré un enfant d'Adam, lui avez avancé la raison, lui avez donné le Saint-Esprit, et l'avez sanctifié en faisant de lui le plus grand des prophètes: faites que nous soyons tellement unis avec Vous par cette très aimable Vierge que, en révérant les merveilleuses grâces de votre Sainte Enfance, nous éprouvions en même temps que cette même Sainte Enfance est la vertu de la Mère du Tout-Puissant, ô Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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6 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 7/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Septième lundi

Le séjour du Saint Enfant Jésus en Egypte

« Ils trouvèrent Dagon par terre sur sa face devant l'Arche du Seigneur, et la tête de Dagon et ses deux mains gisaient coupées sur le seuil de la porte ». (1 Reg. 5. 4.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le saint Enfant-Jésus réduisant au silence, quand Il arrive en Egypte, les oracles de Satan qui avaient coutume de parler par la bouche des idoles, et qui, redoutant Sa souveraine Vertu, ne pouvaient plus donner de réponse à ceux qui les consultaient. Bénissons-Le également de ce que les idoles mêmes furent ébranlées et renversées sur la terre, pour annoncer qu'Il était le seul vrai Dieu, qui doit recevoir nos adorations et notre amour. Adorons aussi la Providence Divine qui veille sur le saint Enfant en ce pays d'Egypte, car Elle y a préparé toutes choses pour le logement, la vie et la tranquillité de la Sainte Famille. Joseph et Marie soutiennent l'existence du Fils du Très-Haut de leur travail parmi ces idolâtres. Jésus, de son côté, agit d'une manière très-puissante sur l'esprit des Egyptiens, sans se faire connaître à eux. Il les tient dans un admirable respect, dans la douceur et la vénération pour Sa Personne et celle de ses Parents. Humilions-nous devant les secrets jugements qu'Il a sur les âmes qui ne sont point converties, tandis qu'Il dépose, sur cette terre infidèle, une semence abondante de grâce pour la consolation d'une infinité de solitaires et d'autres justes, qui, plus tard, y pratiqueront les plus héroïques vertus. Divin Enfant, faites luire sur nous les rayons de Votre Miséricorde, et ne nous traitez pas selon la rigueur de Votre Divine Justice. Donnez-nous l'esprit de solitude et de séparation du monde.

Adorons ce très-doux Sauveur, qui passe en ce pays les sept premières années de sa vie. Adorons-Le nourri du lait virginal de Marie et comme aussi des sueurs de saint Joseph. Adorons-le comblant la sainte Vierge et son père adoptif de grâces, en retour de leurs pieuses sollicitudes. Adorons-le proférant ses premières paroles, par lesquelles il nomme Dieu son Père, sa très-sainte Mère et saint Joseph. Adorons-le faisant ses premiers pas. Adorons-le prononçant ses premières prières, que les anges venaient recueillir en les adorant, faisant ses premières actions et rendant ses premiers services et ses premières tendresses à ses parents. O Jésus! faites que nous aimions Marie et Joseph comme vous les avez aimés. Donnez-nous part aux sentiments de votre cœur: rendez-nous purs religieux et fervents.

Prière

Seigneur qui, par l'humilité de Votre Sainte-Enfance, détruisez l'empire du Superbe, qui chassez de la terre, par l'invincible vertu de Vos abaissements, celui que Vous aviez banni des cieux par la toute puissance de Votre Gloire, qui, véritable héritier de tous les biens de Dieu, dépossédez le prince du monde, et liez dans votre infirmité celui qui ne trouvait parmi les hommes presque aucune résistance: brisez dans nos cœurs, nous Vous en conjurons, les idoles du mensonge et de l'orgueil; et armez-nous de la faiblesse de Votre Sainte Enfance, qui est plus forte que tous les démons; ô Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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6 juin 2010

Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville

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Sainte Marguerite d'Youville

Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal

1701-1771

Fête le 3 mai

Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais naquit au Canada, dans la province de Québec, à Varennes, le 15 octobre 1701; elle fut baptisée le lendemain. Aînée de la famille, elle étudia deux ans au couvent des Ursulines de Québec où s'épanouirent sa belle intelligence et sa grandeur d'âme. A vingt ans, Marguerite fut mariée à François d'Youville. Elle se voit obligée de demeurer chez sa belle-mère parcimonieuse qui lui rend la vie difficile. Pour comble de malheur, elle découvre que François ne devait pas être le mari rêvé: volage, indifférent et dépensier, il gaspille rapidement sa fortune personnelle, plongeant sa famille dans les larmes et les privations. Il délaisse son foyer et passe la plus grande partie de son temps à l'Île-aux-Tourtes, troquant des fourrures contre de l'eau-de-vie. Après une courte maladie, François d'Youville meurt le 4 juillet 1730, malgré les soins attentionnés prodigués par sa jeune épouse qui veille à son chevet nuit et jour. De leurs cinq enfants, deux fils en bas âge lui survivent. Marguerite en attend un sixième qui ne vivra que quelques mois. Après le décès du père, tout comme avant, la mère aimante veille seule sur l'éducation de ses enfants. Elle les forme autant par l'exemple que par la parole. En plus du fardeau de subvenir aux besoins de sa famille, la jeune veuve doit encore liquider les nombreuses dettes contractées par son défunt mari. Elle ouvre donc un petit commerce, ce qui lui permet non seulement de s'acquitter de ses dettes, mais encore de faire instruire ses deux fils au Séminaire de Québec. Sa joie sera grande de les voir tous deux, François et Charles, accéder au sacerdoce. «Dès les premières années de son veuvage, écrit son fils Charles, on la vit, pleine de charité pour le prochain, se faire un devoir et un honneur de visiter les pauvres, les malades, les prisonniers, retranchant sur son nécessaire pour soulager les membres souffrants du Sauveur. On la vit, avec édification, allant de porte en porte, mendier de quoi faire inhumer les criminels [...], visiter les pauvres de l'Hôpital Général et raccommoder les haillons de ces indigents.» La messe quotidienne et de fréquentes visites à l'Hostie du tabernacle la soutiennent dans sa tâche ardue, toujours accomplie avec un grand amour de Dieu et du prochain. Peu à peu, des personnes dévouées se joignent à elle dans l'exercice de la charité. Une première indigente est reçue dans le logement hospitalier où le 31 décembre 1737, Mère d'Youville et ses collaboratrices se consacrent d'une seule voix à leur nouvel apostolat. En l'an 1747, la restauration de l'hôpital général des Frères Charron pour les indigents sans foyer, est confiée à Madame d'Youville pour le bénéfice des pauvres de toutes catégories: enfants abandonnés, orphelins, vieillards, infirmes, malades. Modèle de toutes les vertus, cette incomparable mère des pauvres se dévoue pour ses protégés au milieu de sa petite famille religieuse. Sa foi magnanime, son amour exceptionnel de la croix et sa confiance sans bornes en la Providence se traduisaient en chants d'actions de grâces au sein des pires épreuves. Devant les ruines fumantes de l'hôpital général de Montréal, à l'exemple du saint homme Job, Mère d'Youville trouve la force de répéter l'acte sublime de la plus héroïque résignation: «Le Seigneur nous a tout ôté; il n'est arrivé que ce que le Seigneur a voulu.» Elle ajouta d'un ton ferme: «Mes enfants, nous allons réciter le Te Deum à genoux pour remercier Dieu de la grande grâce qu'Il vient de nous accorder.» Après avoir beaucoup aimé Jésus-Christ dans Ses membres souffrants, la fondatrice des Sœurs Grises expire en faisant cet émouvant adieu à ses Filles: «Que je serais heureuse si je me voyais dans le Ciel avec toutes mes sœurs.» Lors de son pieux trépas survenu le 23 décembre 1771, Dieu immortalisa visiblement le grand amour que Sa servante avait voué à la Croix, en faisant paraître ce signe du salut, tout lumineux, au-dessus de l'hôpital général. Le bien immense que sainte Marguerite d'Youville a réalisé et perpétué par sa congrégation depuis plus de deux cents ans, témoigne encore de la prodigieuse sainteté de cette femme admirable. Béatifiée le 3 mai 1959 par le pape Jean XXIII, Mère d'Youville a été canonisée par le Vénérable Jean Paul II le 9 décembre 1990.

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Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville

Sainte Marguerite d'Youville, nous nous réjouissons des grâces dont la Trinité vous a comblée durant votre vie terrestre et nous la bénissons pour la gloire  dont Elle récompense maintenant vos mérites.

Sainte Marguerite d'Youville qui avez été choisie par le Père Éternel pour manifester sa Providence au monde, apprenez-nous à reconnaître sa voix divine dans les enseignements de l'Église; à découvrir en nos frères l'image de son Fils bien-aimé et à voir en tous les événements, des manifestations de son adorable volonté.

Gloire soit au Père, etc...


Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.

Sainte Marguerite d'Youville que le Fils a fait participer à l'œuvre de la Rédemption en vous conviant à unir votre croix à la sienne, obtenez-nous une ferme espérance qui nous fasse accepter patiemment les épreuves et nous aide à détacher nos cœurs des biens qui passent pour les fixer dans le ciel où vous nous attendez.

Gloire soit au Père, etc...

Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.

Sainte Marguerite d'Youville à qui l'Esprit-Saint a communiqué un si grand amour de Jésus-Christ et des pauvres, faites qu'à votre exemple, aimant Dieu de tout notre cœur, nous aimions aussi notre prochain comme nous-mêmes, dans nos pensées, nos paroles et nos œuvres.

Gloire soit au Père, etc...

Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance, priez pour nous.

200 jours d'indulgences.

Avec la permission de l'Ordinaire de Montréal

le 6 août 1959.

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