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30 septembre 2010

Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille 1/26

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Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille


Introduction


Dieu est famille. Il est communication des personnes, amour et don total. Tout dans la création procède de ce modèle trinitaire. Les sociétés se sont toujours conformées à ce modèle obéissant à l'alliance noachique (Cf. Genèse 9: 12; 16-17). Malheureusement, en ces temps de fin de civilisation occidentale les valeurs les plus fondamentales s'effondrent dans une sorte de suicide où l'individu se déstructure sur tous les plans, affectif, psychique et spirituel. Ce désastre est la conséquence de la désagrégation de la cellule familiale. De la famille élargie d'abord puis de la famille restreinte. Depuis la fin de la guerre l'égoïsme et le matérialisme ont chassé de l'univers affectif proche les grands parents ainsi que les oncles et tantes, laissant le couple dans un face à face qui a abouti à un égoïsme encore plus fort où chacun des époux a réclamé le droit de disposer de lui-même, de son corps, de son temps, de son argent. Les membres fondateurs de la Communion Marie Reine de la Paix ont ressenti comme une nécessité de faire écho aux appels répétés de Jean Paul II en faveur de la famille ainsi qu'aux messages de la Vierge Marie à Medjugorje. Notre Mère du Ciel dans Sa pédagogie invite à la récitation du Rosaire en famille ainsi qu'à la lecture de la Bible.


Citons à titre d'exemples quelques messages parmi tant d'autres: « Chers enfants, Je vous en prie, commencez à transformer votre vie dans les familles. Que chaque famille soit une fleur harmonieuse que Je souhaite donner à Jésus. Chers enfants, que chaque famille soit active dans la prière. Je voudrais qu'un jour apparaissent des fruits dans les familles. Seulement ainsi, pourrai-Je vous offrir comme des pétales à Jésus pour l'accomplissement des plans de Dieu. Merci d'avoir répondu à Mon appel » (1er mai 1986). « Chers enfants, je me réjouis pour tous ceux qui sont sur le chemin de la sainteté. Je vous prie d'aider par votre témoignage ceux qui ne savent pas vivre saintement. Ainsi chers enfants, que votre famille soit le lieu où naisse la sainteté. Aidez tout le monde à vivre saintement, en particulier les membres de votre propre famille. Merci d'avoir répondu à mon appel ». (24 juillet 1986). « Chers enfants, aujourd'hui, je vous appelle à la prière. Que la prière soit vie pour vous. Une famille ne peut pas dire qu'elle est dans la paix si elle ne prie pas chaque jour. C'est pourquoi que votre matinée commence par la prière du matin et que la soirée finisse par l'action de grâce. Petits enfants, je suis avec vous, je vous aime; je vous bénis et je désire que chacun de vous soit dans mon embrassement. Vous ne pouvez pas être dans mon embrassement si vous n'êtes pas prêts à prier chaque jour. Merci d'avoir répondu à mon appel ». (25 août 1995).


Il ne s'agit pas de donner des leçons de vertu au monde, ni de lui faire la morale, mais d'entrer dans une plénitude plus grande de vie, cette vie qui est en Dieu et que l'on ne peut recevoir que dans la prière. Or la prière ne fleurit que dans la douceur et l'humilité. C'est donc en reprenant la devise de la Communion Marie Reine de la Paix, que nous envisageons cette retraite: « Douceur, douleur, ferveur ». Douceur de Marie qui ne nous fait pas de reproches, qui ne nous accuse pas mais qui nous montre de quel amour nous sommes aimés. On ne reprochera donc rien aux autres membres de la famille, mais on témoignera de la douceur et de l'humilité du Cœur du Christ en pardonnant en en aimant d'une manière inconditionnelle, en donnant sa vie sans rien attendre en retour. Douleur, c'est celle d'un cœur brisé et broyé, comme le dit le Psalmiste (Psaume 51), de celui qui reconnaît ses erreurs, ses fautes et ses péchés et dont le cœur est attendri dans la douloureuse joie du pardon reçu. Ferveur de l'âme qui s'est décidée pour la prière et qui s'y tient, qui incite les autres par son exemple à entrer dans le cœur à cœur avec le Cœur de Marie et le Cœur de Jésus qui a tant aimé les hommes.

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La Sainte Famille


Plus qu'un modèle


L'Eglise propose la Sainte Famille comme modèle de la famille Chrétienne. De prime abord nous sommes en droit de nous interroger sur la validité d'un tel modèle pour nous demander de quelle manière elle est un modèle. Le mariage n'est pas consommé, il n'y a qu'un enfant et le père n'est pas vraiment le père de l'enfant, de plus le père est un saint, un juste parmi les justes, la mère est préservée du péché originel et l'enfant est Dieu Lui-même. Tout cela est certes admirable mais inimitable! Si nous cherchons une famille a imiter: il vaut mieux nous tourner vers une autre Sainte Famille, celle de Thérèse de l'Enfant Jésus, avec ses nombreux enfants, avec Monsieur Martin, qui ressemble tant à Saint Joseph et Zélie, si aimante et dévouée. Il nous faut donc admettre que la Sainte Famille est plus qu'un modèle: c'est une source dans laquelle nous devons puiser. Méditer sur chacune des trois personnes qui la composent et sur la relation entre elles est une source de bénédiction, de force et de guérison.


Une oeuvre de sagesse


Des peintres, comme Murillo, ont si bien traduit la théologie mystique du XVIIe siècle en faisant rencontrer dans une même peinture la Trinité et la Sainte Famille, qu'on l'appellera la « Petite Trinité sur la terre ». En effet, Dieu s'est incarné non seulement dans un homme, mais également dans une famille. C'est le choix de Dieu de sanctifier les relations humaines pour en faire une image des réalités célestes qui sont le devenir de l'humanité. Joseph est l'ombre du Père, comme le dira magnifiquement Jean-Jacques Olier, le père du renouveau Sacerdotal en France, Marie, est l'épouse du Saint Esprit, comme l'indique la Salutation Angélique et, entre les deux, le Christ est l'élément commun aux deux « Trinités ». En suscitant la Sainte Famille, Dieu a fait une oeuvre de Sagesse et d'Amour et nous savons que Sa Sagesse et Son Amour sont folie pour le monde, mais Source de Vie pour celui qui se confie en Lui.


Une source spirituelle


Un psychiatre, à propos du Livre de la Consécration, disait: « Ce que vous faites est dangereux: on ne peut pas proposer des relations spirituelles avec Saint Joseph ou la Vierge Marie, si on n'est pas d'abord guéri, sur le plan psychologique de l'image paternelle et maternelle que nous portons ». Ce médecin ignorait le véritable remède. La Sainte Famille n'est pas une projection de la réalité psychologique, mais une source spirituelle proposée par Dieu. Dans la Communion des Saints, qui est le mystère du Corps du Christ, chacune des personnes est vivante et communique avec nous. Ravivons la mémoire de notre Baptême! Nous nous souvenons de nos blessures humaines, mais nous faisons également mémoire de notre Baptême, car, par lui nous avons revêtu le Christ. Toutes les réalités du mystère du Salut, nous les portons dans une sorte d'inconscient spirituel. J'ai souvent proposé a des personnes blessées dans leur relation filiale, par un père absent ou trop dur, de se confier à Saint Joseph, de méditer un instant, chaque jour, sur cet homme qui était à la fois fort et doux, observant un silence respectueux devant le mystère de l'autre. Et que de guérisons j'ai pu constater, dues à une véritable manifestation de Saint Joseph, nous pourrions dire d'une union avec lui. Les Saints nous sont proposés, non pas seulement comme des aides extérieures que l'on invoque selon les besoins, mais aussi comme des guides spirituels qui nous communiquent leurs vertus et leurs grâces propres. Quand un Saint nous devient intime, ce qui lui appartient nous appartient aussi; voilà pourquoi il nous faut choisir nos amis dans le Ciel avec soin. Qu'on se souvienne de ce vers de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, dans ce merveilleux poème, qui résume toute sa mariologie: « Le trésor de la Mère appartient à l'enfant ». Ce que Dieu donne à un Saint est pour toute l'Eglise. Plus nous serons intimes avec la Sainte Vierge, plus nous nous considèrerons véritablement comme ses petits enfants et plus aussi Elle interviendra dans nos vies et partagera avec nous ses privilèges de Fille bien-aimée du Père.


Voyez comme ils s'aiment


Redisons-le: chacune des personnes de la Sainte Famille est pour nous une source de guérison parce qu'elle préfigure, chacune à sa manière, l'humanité rachetée, régénérée, transfigurée. Mais il y a plus. En effet, comme aucune des Personnes de la Trinité Sainte ne peut être considérée séparée des deux autres, on ne peut séparer les membres de la Sainte Famille. Au contraire, il nous faut contempler leur relation d'amour. Nul n'est seul, nul n'est une ile, nous n'existons qu'en relation. Malheureusement la société moderne pose le désir de chacun comme une dictature, la liberté est érigée en idole et la conséquence de cet égoïsme forcené est l'éclatement du tissu social et de la famille. Dieu lui-même est famille, Dieu est relation, sortir de cette relation, c'est se figer dans la mort. Nous pourrons donc entrer dans la Maison de Nazareth, comme dans un foyer de Charité et d'amour, selon la belle expression de Marthe Robin, nous plonger dans ce milieu pour y recevoir la chaleur, la tendresse, qui nous ont manqué ou qui sont nécessaires à notre croissance en Dieu. Prenons l'image d'une plante, elle a besoin de chaleur et de lumière pour pousser, mais également d'un tuteur pour s'élever avec droiture. Si Marie est cette chaleur toute maternelle, et l'Enfant Jésus, la Lumière de l'Amour Miséricordieux, Joseph est le tuteur, lui qui est le juste qui a poussé comme un palmier, et nous nous ajustons à lui.


Un amour oblatif


L'amour dont ils s'aiment tend vers un but commun: l'oblation. En effet, Marie et Joseph ont été préparés à leur mission par le travail de la grâce, dès Sa Conception pour la Vierge et par des interventions divines pour son époux. Si la famille humaine est orientée vers la procréation en accomplissant le commandement de Dieu dans la Genèse, de remplir la terre, elle a aussi pour vocation d'être l'image de l'Amour de Dieu d'une manière sacramentelle. Aussi l'exemple de la Sainte Famille doit-il lui être d'un puissant secours et une ressource irremplaçable. Joseph, étant dégagé de la paternité naturelle, entre dans sa mission surnaturelle. Comme Dieu le Père, il s'efface, il respecte, il est patient et en même temps il rassure, sécurise et pourvoit à la substance, il ne vit plus qu'en fonction du don de son Fils pour le Salut du monde. D'une certaine manière, ce qui a été épargné à Abraham sur le Mont Moriah, ne lui sera pas épargné. Il est l'icône du Père, qui donne son Fils bien-aimé. Quant à Marie, la Maternité qu'Elle vit dans sa chair, elle devra également l'orienter vers le sacrifice, la Mère la plus comblée du monde sera également celle à qui il sera le plus demandé. Nous ne savons plus guère ce qu'est le sacrifice. Il est totalement absent de la psychologie moderne, qui lui propose une vision de l'homme prisonnier de ses désirs et voué au malheur, car force est de constater qu'il ne peut pas les assouvir. L'oblativité est pourtant une capacité essentielle de l'homme, le germe du divin en lui est sa seule possibilité de bonheur. Nous connaissons la joie du don, mais affirmons qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, mais nous sous-exploitons totalement cette capacité de l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Toute la vie sacramentelle, la prière source de l'union à Dieu et la vie ecclésiale nous sont offertes pour développer cette capacité oblative. Vécue en famille, comme chez les Martin, cette capacité oblative est source d'une immense vitalité pour l'Eglise. Ni Louis, ni Zélie, ne vivaient pour eux-mêmes, c'était l'unique terme de leur contrat de mariage et le fruit de leur union est incommensurable: cinq enfants, cinq consacrées, dont la plus grande Sainte des temps modernes, prophète pour notre temps. L'oblativité appliquée à toutes nos relations humaines, les transforme, les transfigure et devient source féconde. Mère Teresa nous est donnée comme un rappel de cet amour qui ne désire rien pour lui-même mais tout pour l'autre. Dans cet oubli on se retrouve véritablement, car, c'est en donnant qu'on reçoit, c'est en mourant à soi-même qu'on naît à la vie éternelle. La règle de sa congrégation stipule que les Soeurs de la Charité doivent donner sans rien attendre en retour. Le fait de ne rien attendre permet de poser des actes de parfaite gratuité et c'est dans cette gratuité que réside la pureté, l'absence de mélange.


Parlez-moi d'amour


Nous n'avons jamais tant parlé d'amour qu'aujourd'hui: dans la littérature, dans la publicité, les chansons, les films etc. et nous n'avons jamais été aussi éloignés de la nature véritable de l'amour. Cela pour deux raisons: la blessure du péché et le contexte actuel de la culture de mort. La blessure du péché fait que, quand nous parlons d'amour, nous exprimons avant tout notre désir d'être aimés. Notre blessure fondamentale est le manque, un manque que nous allons essayer de combler d'une manière compulsive, irraisonnée, par toutes sortes de manières. Nous avons faim et nous ignorons la nature de notre faim, qui est en fait le désir de l'union à Dieu et, comme l'a dit Saint Augustin, notre âme se tourmente jusqu'à ce qu'elle accepte de se reposer en Dieu. La Sainte Famille, elle, ne vit que de Dieu et pour Dieu. Voilà pourquoi elle est un lieu de repos. Le piège est de compter sur ses propres capacités à aimer. Or nous le savons, l'amour humain malgré toute sa beauté n'est pas infini, il se heurte à des limites qui font que l'amour peut se changer en haine, en indifférence, en amertume. L'affectivité s'exprime de manière différente selon le tempérament. Chaque enfant a une manière propre de réagir à la blessure d'amour, à la prise de conscience d'un manque. Selon nos blessures propres, nous mélangerons amour et domination, amour et protection, amour et possession, nous garderons nos distances au sein même de l'amour ou bien encore nous profiterons de l'être aimé en toute innocence. Aucune de ces manières d'aimer n'est juste et nul homme ne sait aimer parfaitement sans le secours de la grâce, car j'aurais beau me dévouer, comme le dit l'Hymne à la Charité, de la Première Epître aux Corinthiens, j'aurais beau me dépenser, si je n'ai pas la Charité, c'est à dire cet amour qui vient du Christ, je ne suis rien et tout ce que j'entreprends, même avec beaucoup de générosité, finit toujours par satisfaire mon propre besoin. Nous voyons donc que cette Retraite de Consécration est extrêmement importante. L'exigence évangélique est surhumaine et bien souvent, nous ne sommes pas à la hauteur de notre nom de Chrétien, mais la Sainte Famille nous est donnée comme une école où, humblement nous pouvons nous rendre, un foyer d'amour où nous nous laissons aimer pour ensuite transmettre cette qualité d'amour.


La Famille Martin


Au cours de cette Retraite, nous méditerons chaque jour l'exemple de la Famille Martin. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, proclamée Docteur de l'Eglise et par là, même la famille qui l'a vue naître, qui l'a éduquée et formée spirituellement, nous est proposée comme modèle (Les parents Martin ont étés béafifiés le 19 octobre 2008). Elle n'est pas une famille parfaite, les parents ont sans doute commis des erreurs pédagogiques, ils sont restés très marqués par leur temps, en cela aussi ils sont exemplaires, car nulle famille n'est parfaite, mais, ils ont fait de leur mieux en comptant avant tout sur Dieu. L'importance de la liturgie familiale chez les Martin, doit être soulignée, car, une famille Chrétienne est avant tout une famille qui prie, qui remet tous les jours ses erreurs et ses espérances à la Miséricorde Divine, qui se replace dans la Sainte Famille et dans la vie trinitaire.

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Quelques questions


Que veut dire se consacrer? Littéralement, cela signifie « rendre saint avec », c'est donc prendre de ce qui est à nous, de ce qui est humain et l'associer au divin en l'offrant à Dieu pour qu'Il le sanctifie. Le Concile affirme que les laïcs sont les consécrateurs du monde, parce que vivant dans le monde, ils sont à même de le remettre tous les jours à Dieu. Se consacrer à Marie signifie que nous remettons notre vie à la Vierge, que nous lui donnons un feu vert pour qu'elle travaille à notre sanctification et qu'elle nous communique ses grâces. La Consécration est un acte de liberté et de confiance.


Les textes sont très riches, peut-on les vivre intégralement? Comme la Retraite de Consécration à la Sainte Trinité par le Cœur Immaculé de Marie, cette Retraite a été conçue pour que chacun puisse se reconnaître sans un élément ou dans un autre et pour pouvoir être recommencée plusieurs fois. De plus, ce livre est une petite anthologie qui réunit des textes bibliques et magistraux que l'on peut consulter selon les besoins.


Est-il normal de ne pas se sentir à la hauteur de ce qui nous est proposé? Bien entendu, nous pourrions dire que la famille modèle est un mythe. Celui qui dit qu'il n'est pas pécheur est un menteur, nous dit l'Ecriture. Or la famille est composée de pécheurs en quête de sainteté. Il est dangereux de se prétendre sans défauts et sans failles, c'est une attitude pharisienne et orgueilleuse qui nous coupe de la grâce. L'Eglise place la barre très haut, car notre idéal est au Ciel, nous devons nous efforcer d'y correspondre dans l'humilité et en recourant aux moyens de Salut qu'elle nous propose dans les Sacrements. En même temps, il est important de réaliser que ce que nous propose le monde en matière de morale et de sens de la vie est totalement ennemi du Christ et conduit à la mort. L'Eglise ne veut pas nous faire « porter de pesants fardeaux », elle veut nous préserver du mal et de la mort, nous conduire vers une Civilisation de l'amour. Pour cela, nous devons rompre avec la culture de mort. Sa morale n'est pas un retour à la loi, mais une découverte de l'amour.


Je suis seul(e) mon conjoint est parti, puis-je faire la Retraite? Nous sommes solidaires dans le bien comme dans le mal. Grâce au Sacrement du Mariage, un conjoint peut se consacrer à la place de l'autre dans la Foi, l'Espérance et la Charité et consacrer ses enfants. La famille, même amputée d'un membre, existe toujours. Rappelons qu'il est abusif de parler de l'annulation du mariage, car un sacrement ne peut être annulé. Ce qu'un procès Canonique doit établir, c'est de savoir s'il y a eu Sacrement ou non.


Pourquoi consacrer des évènements passés, comme ceux de la petite enfance? Peut-on revivre son passé? On ne peut réécrire sa vie, mais on peut en modifier le vécu, faire un travail de mémoire, afin que les évènements passés n'exercent plus la même influence sur notre présent. En fait, toute notre vie passée est présente dans notre présent et conditionne notre avenir. Il nous faut donc évangéliser notre mémoire. Il est étonnant de constater que nous possédons une mémoire, non seulement de notre petite enfance, mais encore de notre gestation, de l'instant de notre conception et même de notre arbre généalogique.


Les textes sont longs et prenants, si on veut les méditer sérieusement, comment trouver le temps? Nous pourrions en dire autant des lettres du Saint Père, mais il les a publiées parce qu'il s'agit d'une question vitale. La famille est la clé de voûte de la société, elle est plus que menacée de nos jours. Quand on est malade, on suspend toute activité pour se soigner. Le temps est un faux problème, on le trouve pour regarder la télévision! Or, chaque jour de consécration prend moins de temps que de regarder un film. De plus, on n'est pas obligé de tout faire: on peut par exemple décider de ne faire la Retraite qu'avec l'enseignement de l'Eglise, quitte à la recommencer plus tard avec la Famille Martin. Les exercices ne sont pas obligatoires, ils sont proposés à titre complémentaire, chacun d'eux peut se vivre en dehors de la Retraite.


Est-il nécessaire de faire la Retraite si tout va bien dans la famille? On dispose des extincteurs dans la maison et on les entretient quand il n'y a pas le feu! Les familles Chrétiennes les plus pieuses ne sont pas à l'abri d'accidents de parcours comme nous le montrent tant d'exemples. Comment se fait-il que des familles unies, ferventes, recevant l'Eucharistie quotidiennement, priant le Chapelet, oeuvrant dans un grand nombre d'activités sociales et caritatives, puissent tout à coup s'effondrer comme un jeu de quilles? L'extincteur, c'est cet instrument spirituel adapté à notre époque, que nous devrions tous avoir dans nos familles et dont nous devons apprendre le fonctionnement. Par exemple, comment réagir à telle ou telle situation sans être esclave de mes mécanismes de défense, mis en place très tôt dans l'enfance et dont je ne suis plus le maître. Tout va bien, et tout à coup c'est le choc: la calomnie, un accident, un enfant qui va mal, mon conjoint qui me délaisse ou me quitte, le travail... Et alors tout s'effondre. L'illusion est de vouloir a tout prix « sauver les apparences ». La transformation en profondeur des comportements et des relations au sein de la famille ne peuvent se faire que nous acceptons de voir « là où nous en sommes » et « là où nous sommes appelés ». « L'amour n'est pas une utopie », clamait le Pape Jean Paul II. Y croyons-nous vraiment? Si oui, alors « je n'ai rein qu'aujourd'hui », comme nous le dit la Petite Thérèse. C'est chaque jour le « petit pas ».


Tout semble brisé dans notre famille, n'est-il pas  trop tard? N'est-ce pas remuer le couteau dans la plaie? Beaucoup de choses peuvent être réparées dans l'invisible! Le monde spirituel n'est pas prisonnier de l'espace et du temps, nous pouvons faire beaucoup de bien à ceux qui sont éloignés de nous et qui sans aucun doutes souffrent de ce qui s'est passé. Nous devons aussi demeurer dans l'espérance, espérer contre toute espérance.


Comment pratiquement faire la Retraite en famille. Il est bon que les époux fassent toute la Retraite ensemble, bien que dans la première semaine, se soit surtout le mari qui conduise la prière, dans la seconde, c'est surtout la femme et dans la troisième semaine, les époux ensemble. Un petit livret est proposé aux enfants pour une liturgie familiale, qui réunit toute la famille, chaque jour de la Retraite, autour du thème abordé.


Qu'est-ce que la Communion Marie Reine des Familles? Nombreuses sont les familles qui nous confient leur sentiment de solitude. Comment peut-on vivre notre Foi dans la plénitude, en étant seuls? Nous devons retrouver un dialogue entre familles, des moments à part, entre homme, entre femmes. Pour cela, nous devons utiliser les moyens les plus modernes pour susciter ce renouveau, à l'exemple du Père Kolbe. La Revue Maria, le minitel, l'internet et tous nos rassemblements sont à la disposition de tous. Nous devenons membre d'une grande famille en répondant à l'appel de Jean Paul II, nous demandant de nous unir, de nous organiser et de nous retrouver. Prions tous les uns pour les autres et pour que la Communion Marie Reine des Familles reçoive cet « esprit d'ouverture qui fasse des familles chrétiennes une véritable source de lumière et un ferment sain pour les autres familles ». (Jean Paul II).


Gujan-Mestras, le 15 août 1998,

En la Fête de l'Assomption de Marie

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Avertissement


Nous allons vivre: 8 jours avec Saint Joseph, 8 jours avec Marie, 8 jours avec l'Enfant Jésus, 1 journée avec la Sainte Trinité. Chaque jour: une introduction sur le thème du jour; une antienne: il est bon de la répéter plusieurs fois au cours du temps de prière, et par ailleurs d'essayer de la mémoriser à l'avance, pour la psalmodier tout au long de la journée dans son cœur; la Parole de Dieu; un texte de l'Eglise; l'exemple de la Famille Martin; la prière consécratoire; un exercice ,pratique. Celui-ci est facultatif et peut se vivre en dehors de la Retraite. Il nous permet de vivre concrètement ce que nous consacrons. Moïse s'adresse ainsi au Peuple d'Israël: « Vois, je te propose aujourd'hui vie et bonheur, mort et malheur... Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez ». (Deutéronome 30: 15-19). Cette injonction claire et forte convient tout autant à nous qui devons choisir tous les jours entre la « culture de vie » et la « culture de mort ». Mais l'appel du Deutéronome est encore plus profond, parce qu'il nous demande un choix à proprement parler, religieux et moral. Il s'agit de donner à son existence une orientation fondamentale et de vivre fidèlement en accord avec la Loi du Seigneur: « Ecoute les commandements que Je te donne aujourd'hui: aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans Ses chemins, garder Ses ordres, Ses commandements et Ses décrets.... Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant le Seigneur ton Dieu, écoutant Sa Voix; t'attachant à Lui; car là est ta vie, ainsi que la longue durée de ton séjour sur la terre » (Deutéronome 30: 16-20).

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