Le Mois du Saint Rosaire
Le Mois du Saint Rosaire
Dix-septième jour
Le couronnement d'épines
Royauté de Jésus
Pilate sorti donc de nouveau et leur dit: « Voici que je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune cause (ainsi Jésus sortit portant la couronne d'épines et le vêtement écarlate). Et Pilate leur dit: « Voici l'Homme! » Quand les Pontifes et les satellites l'eurent vu, ils crièrent disant: « Crucifiez-Le, crucifiez-Le... Si vous le délivrez, vous n'êtes pas l'ami de César, car quiconque se fait roi, se déclare contre César.... » Pilate leur dit: « Crucifierai-je votre roi? » Les Pontifes répondirent: « Nous n'avons point d'autre roi que César ». Pilate croyait attendrir le peuple en lui montrant Jésus tout couvert de plaies, mais il ne fit qu'exciter la rage de ces tigres altérés de sang. Les chefs du peuples applaudissent à la cruelle ironie des soldats qui ont tournés en dérision la royauté de Jésus. Pour nous, sous cette couronne d'épines, sous ce manteau d'ignominie, sous ce sceptre dérisoire, sachons reconnaître Jésus notre Roi, notre Maître, notre Souverain Législateur. Dans l'espérance d'une couronne de gloire, acceptons avec joie la couronne d'épines, et courbons-nous sous le joug du Sauveur si doux et léger.
Exemple
Un jour, dans l'église du Collège d'Evora, pendant qu'on faisait les exorcismes sur un homme possédé du Démon, le Bienheureux Martyr Ignace de Azévédo, se trouvait dans une tribune de l'église, où il récitait son Chapelet. Soudain, il fut troublé dans sa prière, par les cris et les gémissements du malheureux énergumène que le Démon bien loin de l'abandonner, tourmentait d'une manière affreuse. Plein de confiance en la Vierge Marie, le Bienheureux Ignace descend de la tribune, s'approche de l'énergumène, et lui mettant son Chapelet au cou: « C'est assez, dit-il à l'exorciste, le Démon obéira: ces armes me suffisent pour le vaincre ». En effet, au même moment, les vexations cessèrent, le possédé se calma et fut délivré pour toujours.
Prière
O Marie, qui avez toujours été intimement associée aux opprobres de Votre Divin Fils, faites qu'au spectacle des mépris dont les hommes l'abreuvent en Son Eucharistie, je m'efforce de Lui élever en mon cœur, sur les ruines de mon amour-propre, un Trône où je Lui rende amour pour Amour.
Méditation du Mystère du Couronnement d'épines
1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père
A la fin: « Grâces du Mystère du Couronnement d'épines, descendez dans mon âme ».
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Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille 10/26
Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille
Communion Marie Reine des Familles
Deuxième semaine
Avec la Vierge Marie
Premier jour
Consécration de la féminité
La Bible affirme que la femme est la gloire de l'homme (1 Co 11: 7), dans le langage biblique, la gloire traduit avant tout un rayonnement, ce qui suppose une lumière intérieure qui se manifeste à l'extérieur, l'émanation d'une beauté qui se donne à contempler. Le poète Tagore écrit: Tu vins un instant auprès de moi et tu m'émus par le grand mystère de la femme qui bat au cœur de la création ». Nous pouvons parler d'un mystère de la femme, c'est à dire, le plan caché de Dieu, en relation avec le salut du monde. Marie est l'incarnation de ce mystère par sa beauté (songeons à cette mystérieuse parole de Dostoïevski: la beauté sauvera le monde), par son intériorité, par sa force contre les puissances du mal. La beauté de Marie est faite d'harmonie et de pureté, de vertus et d'une puissance d'amour inépuisable. « Elle est si belle qu'on voudrait mourir pour la revoir », dit Sainte Bernadette Soubirous. Tous les voyons disent que sa seule vue ravit l'âme et la met en contact avec Dieu. Si la mission de l'homme réside avant tout dans l'agir, celle de la femme est avant tout dans le rayonnement de son être, elle est invitation pour l'homme à être et à aimer. Dans le Judaïsme, les femmes sont dispensées d'un grand nombre de commandements, particulièrement dans la prière, car elles sont considérées comme naturellement religieuses, naturellement en communion avec le divin. L'atteinte à la féminité dans l'image du corps et dans le rôle voulu par Dieu met en échec les plans de Dieu, elle est une autodestruction, une stérilisation de la vie. Retrouver sa féminité est le plus grand bien qu'une femme puisse faire à elle-même d'abord, mais à l'homme, à la famille et à la société.
Antienne
Tu es toute belle mon amie, et il n'y a pas de tâche en toi. (Cantique des Cantiques 4: 7).
La Parole de Dieu
Jésus va plusieurs fois appeler Sa Mère: « Femme », et chaque fois dans des situations où le Salut du monde est en jeu, comme aux Noces de Cana, où « Femme », provoque le Nouvel Adam à accomplir son premier miracle, autrement dit, à inaugurer son ministère. Marie hâte l'heure de la Rédemption. La femme est au commencement avec Eve, et à la fin avec Marie, la Femme revêtue de soleil, elle est au centre de l'histoire du Salut avec l'Annonciation.
Jean 2: 1-5
Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira.
L'eau sera changée en vin, le vin en Sang et le Sang en Feu de l'Esprit à la Pentecôte, chaque fois, en présence de la Femme.
Jean 19: 25-27
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
Apocalypse 12: 1-11
Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.
Tu es toute belle mon amie, et il n'y a pas de tâche en toi.
L'enseignement de l'Eglise
Dans l'enseignement de l'Eglise, seul Jean Paul II nous découvre le mystère de la femme en tant que telle, aussi, nous faut-il le citer longuement, dans « La Dignité et la Vocation de la Femme ».
Mulieris Dignitatem, § 10-11 (extraits)
L'être humain, homme ou femme, est une personne et donc la «seule créature sur terre que Dieu ait voulu pour elle-même»; et en même temps cette créature-là, absolument unique, «ne peut se trouver que par le don désintéressé d'elle-même». C'est là que prend naissance le rapport de «communion» dans lequel trouvent leur expression l'«unité des deux» et la dignité personnelle de l'homme et de la femme. (§ 10) (…) De nos jours, la question des «droits de la femme» a pris une portée nouvelle dans le vaste contexte des droits de la personne humaine. Eclairant ce programme constamment déclaré et rappelé de diverses manières, le message biblique et évangélique sauvegarde la vérité sur l'«unité» des «deux», c'est-à-dire sur la dignité et la vocation qui résultent de la différence et de l'originalité personnelles spécifiques de l'homme et de la femme. C'est pourquoi même la juste opposition de la femme face à ce qu'expriment les paroles bibliques « lui dominera sur toi » (Gn 3, 16) ne peut sous aucun prétexte conduire à « masculiniser » les femmes. La femme ne peut, au nom de sa libération de la « domination » de l'homme, tendre à s'approprier les caractéristiques masculines, au détriment de sa propre « originalité » féminine. Il existe une crainte fondée qu'en agissant ainsi la femme ne « s'épanouira » pas mais pourrait au contraire déformer et perdre ce qui constitue sa richesse essentielle. Il s'agit d'une richesse énorme. Dans la description biblique, l'exclamation du premier homme à la vue de la femme créée est une exclamation d'admiration et d'enchantement, qui a traversé toute l'histoire de l'homme sur la terre. Les ressources personnelles de la féminité ne sont certes pas moindres que celles de la masculinité, mais elles sont seulement différentes. La femme, comme l'homme aussi, du reste, doit donc envisager son épanouissement personnel, sa dignité et sa vocation, en fonction de ces ressources, selon la richesse de la féminité qu'elle a reçue le jour de la création et dont elle hérite comme une expression de l' « image et ressemblance de Dieu » qui lui est particulière. Ce n'est que dans ce sens que peut être surmonté aussi l'héritage du péché qui est suggéré par les paroles de la Bible: « Le désir te portera vers ton mari, et lui dominera sur toi ». Dépasser ce mauvais héritage est, de génération en génération, un devoir pour tout être humain, homme ou femme. En effet, dans tous les cas où l'homme est responsable de ce qui offense la dignité personnelle et la vocation de la femme, il agit contre sa propre dignité personnelle et contre sa vocation. (§ 10) (…) Il est difficile de comprendre pourquoi les paroles du protévangile mettent aussi fortement en relief la « femme » si l'on n'admet pas qu'en elle l'Alliance nouvelle et définitive de Dieu avec l'humanité, l'Alliance dans le sang rédempteur du Christ, a son commencement. (§ 11) (…) La «femme» du protévangile est inscrite dans la perspective de la Rédemption. La comparaison entre Eve et Marie peut se comprendre aussi dans le sens que Marie assume en elle-même et fait sien le mystère de la «femme» dont le commencement est Eve, « la mère de tous les vivants » (Gn 3, 20) (§ 11) (…) Marie signifie, en un sens, dépasser les limites dont parle le Livre de la Genèse (3, 16) et revenir vers le « commencement» où l'on retrouve la « femme » telle qu'elle fut voulue dans la création et donc dans la pensée éternelle de Dieu, au sein de la très sainte Trinité. Marie est « le nouveau commencement » de la dignité et de la vocation de la femme, de toutes les femmes et de chacune d'entre elles. La clé pour comprendre cela peut se trouver en particulier dans les paroles placées par l'évangéliste sur les lèvres de Marie après l'Annonciation, lors de sa visite à Elisabeth: « Il a fait pour moi de grandes choses » (Lc 1, 49). Ces paroles concernent évidemment la conception de son Fils, qui est le « Fils du Très-Haut » (Lc 1, 32), le « saint » de Dieu; mais en même temps elles peuvent signifier aussi la découverte du caractère féminin de son humanité. « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses »: telle est la découverte de toute la richesse, de toutes les ressources personnelles de la féminité, de l'originalité éternelle de la « femme » telle que Dieu l'a voulue, personne en elle-même, qui se trouve en même temps «par le don désintéressé d'elle-même».
Tu es toute belle mon amie, et il n'y a pas de tâche en toi.
L'exemple de la Famille Martin
Sainte Edith Stein affirme que « la femme est la colonne invisible de l'Eglise ». Dans la Famille Martin, nous voyons comment Zélie joue ce rôle central qui relie les réalités matérielles à celles du Ciel. Elle écrit à son frère, dont la droguerie vient de brûler.
« J'ai dit à ma soeur de ne pas se creuser la tête pour cela, qu'il n'avait qu'une chose à faire: prier le Bon Dieu, car ni elle, ni moi, ne pouvions t'aider d'une autre manière. Mais Lui, qui n'est pas embarrassé, nous tirera de là quand Il trouvera que nous avons assez souffert et alors, tu reconnaîtras que ce n'est ni à tes capacités, ni à ton intelligence que tu dois ta réussite, mais à Dieu seul, comme moi et mon point d'Alençon. Cette conviction est très salutaire, je l'ai éprouvée par moi-même. Tu sais que nous sommes tous portés à l'orgueil et je remarque souvent que ceux qui ont fait leur fortune sont, pour la plupart, d'une suffisance insupportable. Je ne dis pas que j'en serais venue là, ni toi non plus, mais nous aurions été plus ou moins entachés de cet orgueil. Puis il est certain que la prospérité constante éloigne de Dieu. Jamais Il n'a conduit ses élus par ce chemin-là; ils ont auparavant passé par le creuset de la souffrance pour se purifier » (Lettre 90, Correspondance Familiale, Editions du Cerf).
« Crois-tu qu'elle aime déjà la toilette? Quand on lui dit qu'on doit aller promener, elle court vite à l'armoire où est sa plus belle robe et tend sa figure en disant « me débarbouiller ». Je trouve tout cela merveilleux, comme si ce n'était pas naturel » (Lettre 2, de Zélie à Isidore, Correspondance Familiale)
Pour le retour de son épetit ange », Zélie lui prépare une toilette bleu ciel avec de petits souliers bleus, une ceinture bleu et une jolie capeline blanche. « Ce sera charmant, dit-elle, je me réjouis à l'avance d'habiller cette poupée-là « . (Docteur Cadéot, Zélie Martin, Ed. F.X. De Guibert)
Dans la métaphore de la pêche, Thérèse nous montre le rôle de la beauté extérieure et celle de la beauté de l'être. N'y-a-t-il pas là une belle image du corps de la femme dans ses différents âges?
« Voici une belle pêche, rosée et si sucrée que tous les confiseurs ne sauraient imaginer une si douce saveur. Dis-moi ma Céline, est-ce que pour la pêche, le Bon Dieu a créé cette jolie couleur rose si veloutée et si agréable à voir et à toucher? Est-ce pour elle encore qu'Il a dispensé tant de sucre?... Mais non, c'est pour nous et non pas pour elle. Ce qui lui appartient, ce qui fait l'essence de sa vie c'est son noyau, nous pouvons lui enlever toute sa beauté sans lui enlever son être. Ainsi Jésus se plaît à prodiguer ses dons à quelques-unes de ses créatures, mais bien souvent, c'est pour s'attirer d'autres coeurs, et puis quand son but est atteint, il fait disparaître ces dons extérieurs, il dépouille complétement les âmes qui Lui sont les plus chères. En se voyant dans une aussi grande pauvreté, ces bonnes petites âmes ont peur, il leur semble qu'elles se sont bonnes à rien puisqu'elles reçoivent tout des autres et ne peuvent rien donner, mais il n'en est pas ainsi, l'essence de leur être travaille en secret, Jésus forme en elles le germe qui doit se développer là-haut dans les célestes jardins des cieux ». (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Oeuvres Complètes, Lettre N° 147, Editions du Cerf).
Tu es toute belle mon amie, et il n'y a pas de tâche en toi.
Prière consécratoire
Marie, Eve nouvelle, je Vous consacre ma féminité, tout ce qui en moi refuse cette vocation de femme. Je renonce à toute tentation de compétition, inconsciente ou non, par rapport à l'homme, pour entrer pleinement dans le désir de me donner, sans retour sur moi-même, à Votre exemple. Marie, miroir de pureté angélique, je Vous consacre toute mon énergie, pour qu'elle soit avant tout spirituelle, que je sois attentive et présente au monde céleste, afin d'être colonne invisible de l'Eglise et aussi de la petite église domestique que Vous m'avez confiée. Marie, Beauté au-dessus de toutes beautés, je Vous consacre l'image que j'ai de moi-même, afin que je trouve ma beauté en Vous, la Toute Pure, et dans l'oblativité de ma vie.
Tu es toute belle mon amie, et il n'y a pas de tâche en toi.
Exercice
Dans cet exercice, on méditera d'abord sur la beauté spirituelle et physique de Marie. Sa douceur. A quoi je la reconnais, comme se caractérise-t-elle? A l'intérieur et à l'extérieur. Sa beauté physique et spirituelle. L'harmonie entre les deux. Sa force. Où réside sa force? Comment se manifeste-t-elle? Y a-t-il le moindre soupçon de violence dans cette puissance? Quelle est sa place dans la famille, dans l'Eglise, dans le monde? Je me demande, maintenant que je perçois bien la Sainte Vierge, quelles qualités me manquent et que je voudrais avoir. J'imagine Marie assise en face de moi. Je ferme les yeux, je me lève et vais m'asseoir en Marie. Je ressent tout ce qu'elle ressent et fais l'expérience des qualités que je désire acquérir. Je retourne m'asseoir à ma place, j'ouvre les yeux et pense à l'avenir. Comment vais-je me comporter dans le futur avec ces ressources nouvelles?