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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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6 janvier 2011

Fête de l'Epiphanie

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Fête de l'Epiphanie


L'adoration des Mages


Livre d'Isaïe, chapitre 60


Lève-toi, Jérusalem, ouvre les yeux à la lumière; elle s'avance: la gloire du Seigneur a brillé sur toi. Les ténèbres enveloppent la terre, la nuit environne les peuples, et voilà que le Seigneur ton Dieu sort pour toi du sein de l'aurore; et sa gloire parait sur ton enceinte. Alors les nations marcheront à ta lumière, les rois se laisseront conduire à l'éclat de ta splendeur. Promène tes regards autour de toi. Cette foule de peuples s'avance vers toi; tes fils viendront de loin, tes filles s'élève les yeux à la lumière; elle s'avanceront à tes côtés. Dans une sorte d'étonnement mêlé d'effroi, ton cœur sera inondé de délices, quand tu verras se tourner vers toi la multitude des contrées de la mer et la force des nations. A tes cotés paraîtront les dromadaires de Madian et d'Epha; ils viendront t'offrir de Saba l'or et l'encens, avec des cantiques de louanges.

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Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 2



Jésus étant donc né à Bethléem de Juda, aux jours du roi Hérode, voilà que des Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, disant: « Où est celui qui est né le Roi des Juifs? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer ». Ce que le roi Hérode entendant, il se troubla et tout Jérusalem avec lui. Et assemblant tous les princes des prêtres et les scribes du peuple, il leur demandait où devait naitre le Christ. Ceux-ci lui dirent: « Dans Bethléem de Juda; car il a été écrit ainsi par le prophète: « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre parmi les villes de Juda; car de toi sortira le chef qui régira Israël, mon peuple ». Alors Hérode, ayant appelé en secret les Mages, s'informa soigneusement du temps où l'étoile leur était apparue; et, les envoyant en Bethléem, il dit: « Allez, et informez-vous soigneusement de l'Enfant, et lorsque vous l'aurez trouvé, dites-le moi, afin que moi aussi je vienne et je l'adore ». Eux, après avoir entendu le Roi, partirent; et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce que, venant, elle s'arrêta au lieu où était l'Enfant. Or, voyant l'étoile, ils se réjouirent d'une grande joie; et, entrant dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui offrirent en présents, de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Et ayant reçu un avertissement dans leur sommeil de ne point retourner vers Hérode, ils revinrent dans leur pays par un autre chemin.

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Élévation sur l'Épiphanie par Fénelon


Mon Dieu, je viens à vous, et je ne me lasse point d'y venir. Je n'ai rien en moi, et je trouve tout en vous seul. O que je suis pauvre! O que vous êtes riche! Mais, qu'ai-je besoin d'être riche de mon propre fonds, puisque vous l'êtes pour moi, et que vous voulez me communiquer vos richesses? Je les adore, et je les désire; je me complais à n'être rien devant vous. Donnez-moi aujourd'hui votre esprit, pour contempler votre saint Fils Jésus adoré par les Mages; je l'adore avec eux. Ces Mages suivent l'étoile sans raisonner; eux qui sont si sages, ils cessent de l'être pour se soumettre à une lumière qui surpasse la leur. Ils comptent pour rien leurs commodités, leurs affaires, les discours du peuple. Que peut-on penser d'eux? Ils vont sans savoir où. Qu'est devenue la sagesse de ces hommes qui gouvernaient les autres? Quelle crédulité! Quelle indiscrétion! Quel zèle aveugle et fanatique! C'est ainsi qu'on devait parler contre eux, en les voyant partir; mais ils ne comptent pour rien ni le mépris des hommes, ni leur réputation foulée aux pieds, ni même le témoignage de leur propre sagesse, qui leur échappe. Ils veulent bien passer pour fous, et n'avoir pas même à leurs propres yeux de quoi se justifier. Ils entreprennent un long et pénible voyage, sans savoir ce qu'ils trouveront. Il est vrai qu'ils voient une étoile extraordinaire; mais combien y a-t-il d'autres hommes instruits du cours des astres, à qui cette étoile ne parait avoir rien de surnaturel ? Eux seuls sont éclairés et touchés par le fond du cœur : une lumière intérieure, de pure fui, les mène plus sûrement que celle de l'étoile. Après cela, il ne faut plus s'étonner s'ils adorent sans peine un pauvre enfant dans une crèche. O qu'ils sont devenus petits, ces grands de la terre! Que leur sagesse est confondue et anéantie ! Est-ce donc là, ô Mages, ce que vous êtes venus adorer du fond de l'Orient? Quoi! un enfant qui tette et qui pleure! Il me semble que je les entends répondre: « C'est la sagesse de Dieu qui aveugle la nôtre. Plus l'objet semble méprisable, plus il est digne de Dieu de nous abaisser jusqu'à l'adorer ». O Mages, il faut que vous soyez devenus vous-mêmes bien enfants, pour trouver le vrai Dieu dans l'Enfant Jésus.


Mais, qui me donnera cette sainte enfance, cette divine folie des Mages? Loin de moi la sagesse impie et maudite d'Hérode et de la ville de Jérusalem! On raisonne, on se complaît dans sa sagesse, on se rend juge des conseils de Dieu, on craint même de voir ce qu'on ne peut pas connaître. O sagesse hautaine et profane, je te crains, je t'abhorre, je ne veux plus t'écouter! il n'y a plus que l'enfance de Jésus que je prétends suivre. Que le monde insensé en dise tout ce qu'il voudra, qu'il s'en scandalise même. Malheur au monde, à cause de ses scandales! C'est l'opprobre et la folie du Sauveur que j'aime. Je ne tiens plus à rien. Nul respect humain, nulle crainte des railleries et de la censure des faux sages; les gens de bien même qui sont encore trop enfoncés par sagesse en eux mêmes, ne m'arrêteront pas. Quand je verrai l'étoile, je leur dirai, comme saint Paul aux fidèles encore trop attachés aux bienséances mondaines et à leur raison: Vous êtes sages en Jésus-Christ; et nous, nous sommes insensés en lui. Heureux dessein! mais comment l'accomplir? O vous, Seigneur, qui l'inspirez, faites que je le suive. Vous qui m'en donnez le désir, donnez-moi aussi le courage de l'exécuter. Plus d'autre lumière que celle d'en haut! Plus d'autre raison que celle de sacrifier tous mes raisonnements! Tais-toi, raison présomptueuse, je ne te puis souffrir. O Dieu, vérité éternelle, souveraine et pure, venez être l'unique raison qui m'éclaire dans les ténèbres de la foi.

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Texte extrait du Mois de l'Enfant Jésus, du Frère Jacques Nilinse, Librairie Paul Mellier, Paris 1845

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