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31 janvier 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

 

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Premier jour

 

Qu'est-ce que le Saint esprit?

 


Jésus-christ a parlé du Saint-Esprit comme il a parlé de Dieu le Père et de Dieu le Fils, c'est-à-dire, comme d'une personne divine. Le nom d'Esprit Saint est le nom propre de la troisième personne de la Sainte Trinité, par conséquent d'une personne divine, ayant la même nature que le Père et le Fils. Saint Augustin nous,enseigne que ce nom de Saint Esprit, employé pour désigner la troisième des personnes divines, est légitime, par la raison que le Saint-Esprit étant commun aux deux autres personnes, puisqu'il procède du Père et du Fils, il peut prendre pour son nom propre ce qu'elles ont toutes deux de commun: car le Père est esprit, et le Fils est esprit; de même, le Père est saint, et le Fils est saint. On donne une antre raison pour justifier l'usage d'appeler du nom d'Esprit Saint, la troisième personne divine. C'est que, dans le monde matériel, le mot Esprit parait signifier un certain moteur qui donne l'impulsion: ainsi nous donnons ce nom au souffle et an vent. Or, le Saint-Esprit est l'amour du Père et du Fils. Mais le propre de l'amour est de mouvoir, et de pousser la volonté de celui qui aime, vers l'objet aimé. D'un autre côté, nous attribuons la sainteté à tout ce qui se rapporte à Dieu comme à sa fin. Or, le Saint-Esprit est la personne divine qui procède de l'amour par lequel Dieu s'aime lui-même; il était donc convenable de l'appeler Saint, en même temps qu'il était appelé Esprit. Le Saint-Esprit est véritablement une personne divine, distincte des deux autres, qui sont le Père et le Fils; il procède de l'une et de l'autre. Le Saint-Esprit n'a pas été créé, n'a pas été fait, n'a pas été engendré, mais il est produit de toute éternité par l'amour du Père et du Fils. Le Saint-Esprit a un autre nom: il s'appelle Amour. Le nom d'amour, dit saint Thomas, pris dans une acception personnelle, est le nom propre de l'Esprit Saint, comme le mot Verbe est le nom propre du Fils. Il y a dans la Trinité deux processions, ou plutôt deux modes par lesquels une personne divine tire son origine de l'autre; la première est la procession qui vient de l'intelligence, c'est la procession du Fils, du Verbe; l'autre qui vient de la volonté, est la procession de l'Amour, de la troisième personne divine, du Saint Esprit. On désigne encore le Saint-Esprit sous le nom de Don. Une personne divine peut se communiquer à une créature raisonnable, elle peut se donner ; mais comme aucune créature ne peut mériter cette faveur, si elle la reçoit, ce sera un Don gratuit. Or, un Don gratuit ne peut être fait que par amour, et la première chose qui est donnée, c'est évidemment l'amour par lequel on veut du bien. D'où il est certain, conclut saint Thomas, que l'amour est le principe du premier Don duquel découlent tous les autres dons gratuits. Mais puisque le Saint-Esprit procède par l'amour, comme nous l'avons vu, il procède donc comme étant le premier Don. C'est ce qui fait dire à saint Augustin: « Par le Don, qui est l'Esprit Saint, viennent tous les autres dons que Dieu distribue aux membres de Jésus-christ ». Ah! comme je goûterai désormais cette belle parole: « Venez, ô Saint-Esprit, vous êtes par excellence le Don du Très-Haut ».


Le Saint-Esprit est appelé par Jésus-christ, le Paraclet, c'est-à-dire Consolateur. Saint Athanase remarque que l'Ancien Testament n'a jamais donné ce nom au Saint-Esprit. La raison se trouve exprimée dans ces paroles du Sauveur: « Si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, mais si je m'en vais, je vous l'enverrai ». La présence corporelle de Jésus-christ au milieu des siens était pour eux une consolation, sans doute, mais la consolation intérieure par laquelle le Saint-Esprit soutient les âmes, est bien supérieure à ce bonheur sensible que goûtaient les Apôtres. C'est la raison pour laquelle le Sauveur disait: « Il est avantageux pour vous que je m'en aille ». Je commence à comprendre que de très-grandes choses et des vérités importantes doivent m'être enseignées, comme étant un écoulement et une conséquence de ces premiers principes. Et déjà je me réjouis de ce que beaucoup de paroles de l'Evangile répandront, par le moyen d'une instruction sérieuse sur le Saint-Esprit, de vives lumières dans ma pauvre intelligence. Oui, je vois clairement pourquoi Jésus-christ a dit: Baptisez toutes les nations au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Je comprends pourquoi le Saint-Esprit est appelé l'Esprit de Jésus-christ, et ailleurs l'Esprit qui procède du Père. Le Saint-Esprit procédant du Père et du Fils, est leur amour mutuel, l'amour consubstantiel, l'amour divin, l'amour Dieu, Deus charitas est; il est le don commun et réciproque du Père et du Fils, leur lien, leur nœud, leur mutuelle union, en qui se terminent la fécondité, et toutes les opérations essentielles de la Trinité. Ah! comme je désire apprendre tout ce que le Saint Esprit veut bien être pour moi, tout ce qu'il vent opérer dans moi ou par moi! Vous me le direz vous-même, ô divin Esprit, vous serez mon maître et mon Docteur, et vous me découvrirez les richesses ineffables que renferme la doctrine de l'Eglise touchant les opérations de l'Esprit de grâce, de sainteté et d'amour. C'est avec bonheur que je fais en ce moment la profession de foi que m'enseigne l'Eglise: « Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils, avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes ».

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Le Saint-Esprit dans la Création


Les écrivains sacrés nous montrent continuellement l'action du Saint-Esprit, dans les œuvres de Dieu créateur. Et il est certain que Dieu agissant toujours avec sagesse et avec amour, c'est l'Esprit de sagesse et d'amour qui est le principe de toutes les opérations divines, qui préside à tous les plans que forme la divinité, aussi bien qu'à leur admirable exécution. Le Saint-Esprit est le principe de la beauté des créatures corporelles. Job s'écrie: « L'Esprit de Dieu a orné les cieux »; et David exprime la même pensée, quand il dit: « C'est par la parole du Seigneur que les cieux ont été affermis, et c'est le souffle de sa bouche qui a produit toute leur beauté ». Ainsi nous voyons d'un côté que Dieu a tout fait par sa parole, son Verbe; de l'autre, qu'il a tout créé par son Esprit. Ce sont là, s'écrie Tertullien, comme les deux mains de la Divinité. Mais que faut-il penser des opérations du Saint-Esprit et de son action propre dans le monde des intelligences? Sans doute, comme me l'apprend le Sage, Dieu a créé les intelligences des anges et des hommes, afin qu'elles lui soient unies par la connaissance et par l'amour; et c'est par le Saint-Esprit que Dieu habitait dans ces intelligences, et qu'il leur communiquait, avec les lumières de la vérité, les sentiments de toutes les vertus. Ainsi, unies à l'Esprit Saint, ces intelligences étaient saintes, suivant la pensée de saint Jean; et saint Grégoire ajoute: d'une beauté parfaite. Or, il arriva que Dieu retira son Esprit des intelligences révoltées contre la majesté souveraine. Les Anges mauvais, en se séparant, par l'orgueil, de l'Esprit. sanctificateur, perdirent la sainteté qu'ils ne devaient plus recouvrer. Adam, par son péché, l'avait aussi perdue, pour lui et pour sa postérité. Dieu voulant, en quelque sorte, opérer le prodige d'une nouvelle création, dans l'ordre spirituel, annonça par ses prophètes, pendant quatre mille ans, qu'il enverrait au monde l'Esprit sanctificateur.


Jésus-christ, pendant sa vie mortelle, a renouvelé cette promesse; il l'a accomplie après son Ascension. Le Saint Esprit est venu, et un nouveau monde a été créé. Ainsi s'est, vérifiée cette admirable parole du Roi Prophète: « Vous leur ôtez l'esprit qui les anime, et ils cessent de vivre, et ils rentrent dans leur poussière. Vous envoyez votre Esprit, et ils sont créés de nouveau, et la face de la terre se renouvelle ». Dieu continue cette œuvre admirable d'une nouvelle création dans l'ordre spirituel, et il l'opère à chaque instant par le ministère sacerdotal. C'est ainsi qu'il consomme l'alliance qu'il avait juré de faire avec les hommes. O précieuse et admirable création! j'en suis tous les jours l'heureux témoin, et je n'y pense pas; que dis-je? j'en ai été l'objet, peut-être plusieurs fois, car il est dans la puissance de l'homme d'anéantir ce que le Saint-Esprit crée plusieurs fois dans une âme. Et je m'en occupe, si peu, qu'on pourrait me croire tout à fait étranger à ces merveilles du monde des intelligences auquel j'ai le bonheur d'appartenir. Mais comment s'opère cette création? Saint Augustin me dit: « Ce n'est pas sans raison que le Prophète parle d'abord de l'extinction de notre esprit, et ensuite de la communication de l'Esprit de Dieu ». « Vous leur ôterez leur Esprit, et vous leur donnerez le vôtre »; vous les dépouillerez de leur orgueil, ils s'humilieront, ils rentreront dans la poussière de leur néant, ils ne s'estimeront rien en votre présence; alors vous leur ferez part de votre Esprit, et vous les renouvellerez entièrement. C'est la pensée de l'Eglise. Elle conjure le Saint Esprit de nous créer de nouveau, de renouveler cette terre souillée par le péché; elle demande que le feu de l'amour divin prenne la place des ardeurs coupables de nos convoitises. Ceux-là donc vont devenir aussi de nouvelles créatures, parfaitement renouvelées par le baptême dans le Saint-Esprit, qui consentent à renoncer sincèrement à leur propre esprit. Hélas! malheureusement l'esprit de l'homme prend, dans un grand nombre d'âmes, la place de l'Esprit de Dieu! Consentirai-je à un dépouillement total de mon esprit, pour recevoir l'Esprit de Dieu, et ne plus vivre que par lui? Non, on ne veut pas le comprendre, on ferme l'oreille à la vérité; voilà ce qui perd les âmes. Elles sont pleines de leur propre esprit, elles vivent de la vie de leur esprit, et comme l'esprit de l'homme livré au mal, est l'ennemi de l'esprit de Dieu, ces pauvres âmes, en refusant de se dépouiller de leur esprit, repoussent, éloignent l'Esprit de Dieu, et l'empêchent de créer l'homme nouveau revêtu de justice et de sainteté. O mon Dieu, que je ne sois pas un de ces malheureux! non, je vous le dis dans toute la sincérité de mon âme; Je ne veux plus opposer au Saint-Esprit la moindre résistance. Venez, venez, ô Saint-Esprit, revenez à ce cœur qui est fait pour vous, et que vous avez possédé autrefois; visitez-le de nouveau, et ne vous éloignez jamais de lui!...

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Le Saint-Esprit dans la Rédemption


Dieu a voulu préparer l'avènement de son Fils dans le monde, pendant quatre mille ans. Tout, dans l'histoire des siècles qui ont précédé l'Incarnation du Verbe, se rapporte à ce grand mystère. Saint Paul nous l'assure. Ce fut alors que les Prophètes parurent au milieu d'Israël, pour annoncer les étonnantes merveilles qui devaient manifester, au temps marqué par un décret divin, la miséricorde infinie présidant aux destinées de l'homme. Mais qui a parlé, dans les temps anciens, du Messie, de sa vie et de sa mort, de ses triomphes et de ses victoires? qui l'a fait connaître par des traits si frappants de vérité, qu'on est tenté d'appeler Isaïe et David les Evangélistes du premier testament? c'est le Saint Esprit. L'Eglise l'a déclaré hautement; elle a mis cette vérité parmi les principaux articles de sa foi: « Il a parlé par les prophètes ». Le Saint-Esprit m'a envoyé, s'écrie le fils d'Amos; et déjà David avait écrit ces paroles: « L'Esprit du Seigneur a parlé par mon organe, et sa parole a passé par ma bouche ». Ah! sans doute, lorsque le Patriarche Abraham tressaillait d'allégresse et saluait de loin le Jour de l'Incarnation, le Saint-Esprit remplissait son âme, et découvrait au Père des croyants les innombrables richesses que le Désiré des nations devait apporter au monde. Mais le moment arrive; Dieu va paraître, un monde nouveau saluera bientôt un nouveau monarque. Le Verbe va se revêtir de la nature de l'homme. Alors le Saint-Esprit est, en quelque sorte, chargé de l'accomplissement de cet ineffable mystère. Une vierge est conçue sans tache, et le Saint-Esprit prépare son âme et son corps, pour en faire le digne tabernacle dû Fils de Dieu. C'est encore le Saint-Esprit qui découvre à Marie l'excellence de la virginité, et qui lui inspire la volonté de se consacrer à son Dieu, dès l'âge le plus tendre; consécration nécessaire, suivant saint Ambroise, pour qu'un Dieu naquît d'une femme.


Maintenant je n'ai qu'à ouvrir l'Evangile, et je vois clairement cette vérité: c'est que le Saint Esprit est l'auteur immédiat de la sainte humanité de Jésus Christ. « Le Saint Esprit, dit Gabriel, surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ». Cet Esprit de grâce, de sanctification et d'amour, qui a préparé l'âme, le cœur et le corps de Marie, est ce même Esprit qui crée l'âme du Sauveur Jésus, et qui forme sa chair adorable du sang le plus pur de la Reine des vierges. L'Eglise, pendant tous les siècles, s'écriera, en nommant Jésus Christ: « Il a été conçu par l'opération du Saint-Esprit ». Toujours le mystère auguste et profond de l'Incarnation du Verbe a été nommé l'œuvre par excellence du Saint-Esprit. Si jamais on a pu dire: le doigt de Dieu est là, c'est bien lorsqu'on contemple un Dieu devenu homme. Eh bien! le Saint-Esprit est le doigt de Dieu. Un si étonnant prodige ne pouvait venir que de lui. L'Incarnation, c'est le grand mystère d'amour, de l'amour infini d'un Dieu envers sa pauvre créature. L'Incarnation, c'est la grâce parfaite, le don par excellence. Or, le Saint-Esprit est l'auteur immédiat de cet amour, il est le grand donateur; par lui, Dieu se communique à l'homme. Le Saint-Esprit est donc l'auteur de l'Incarnation. Mais ici je dois m'en rapporter au témoignage de Jésus-christ lui-même. Je l'entends qui s'écrie: « L'Esprit du Seigneur est descendu sur moi, c'est pourquoi il m'a consacré par son onction ». Oui, c'est le Saint Esprit qui a fait l'onction et la consécration sacerdotale de Jésus Christ, lorsque, dans le moment de l'Incarnation, la nature humaine unie personnellement au Verbe, fut ointe de la Divinité même, et, par elle, consacrée pour le sacerdoce éternel. Donc toutes les fonctions de Jésus Christ, toutes ses prédications, tous ses miracles, son sacrifice, sa mort, sa résurrection, son ascension au ciel, ont pour principe l'Esprit-Saint répandu sur lui. Voilà pourquoi, au jour de son baptême, lorsqu'il ouvrait la carrière de son ministère apostolique, le Saint-Esprit descendit du ciel visiblement, et vint se reposer sur lui. Il le fallait ainsi, afin que tous les hommes comprissent que c'était le Saint-Esprit qui parlerait par la bouche de Jésus Christ. Je savais déjà, ô mon Dieu, que beaucoup de grâces et de bénédictions répandues sur moi devaient me remplir de reconnaissance et d'amour envers le Saint Esprit. Mais, je l'avoue, je n'avais jamais bien réfléchi sur cette grande vérité: je dois Jésus-christ au Saint Esprit, la foi me l'enseigne. Jésus-christ est le don que m'a fait le Saint-Esprit!... Oh! qui dira tout ce qui est renfermé de lumière, de science, d'amour, dans ces courtes paroles: « qui a été conçu du Saint Esprit »?... On les articule souvent, on les chante; qui les comprend? qui les médite? qui les goûte? Celui-là seul à qui le Saint-Esprit les explique. Je désire et je demande cette faveur pour moi, ô divin Esprit! ne me la refusez pas; faites-moi comprendre ce que je vous dois, après avoir reçu de vous Jésus Christ; alors je vous aimerai ardemment, et mon âme n'aura qu'une ambition, celle de se perdre entièrement et pour toujours dans l'océan de votre amour.

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Le Saint-Esprit dans la sanctification des âmes


Le Saint-Esprit est l'âme de toute l'Eglise. C'est lui qui unit tous les fidèles entre eux, et ceux-ci aux pasteurs légitimes, pour en faire les membres d'un même corps. Il est le principe, la source de toutes les grâces et de tous les dons qui servent au gouvernement, à la conservation et à la prospérité de l'Eglise. Saint Paul lui attribue la sagesse, la science, la foi, la puissance de faire des miracles, le don de prophétie, le discernement des esprits, le don de parler diverses langues, la grâce des guérisons, l'interprétation des langues. Tout a été donné à l'Eglise pour la sanctification des élus de Dieu, et c'est le Saint Esprit qui est l'auteur de tous les biens que l'Eglise possède. C'est lui qui les conserve, qui les rend utiles aux âmes, qui les fait fructifier. Le Saint Esprit ouvre la porte par laquelle nous entrons dans l'Eglise en qualité de ses enfants. C'est par lui que nous sommes baptisés. Le Saint-Esprit parle, instruit, touche les cœurs par le ministère de la parole confié aux prêtres. Il est le souverain docteur des âmes. Le Saint Esprit préside les assemblées de l'Eglise, et dicte, ses décisions sur la foi, la morale, la discipline. C'est lui, nous dit saint Jean, qui atteste que Jésus Christ est la vérité. Aussi, quand l'Eglise parle, elle a soin de dire: « Il a paru bon au Saint Esprit et à nous ».


Donc tout ce que possède l'Eglise, de lumière, de sainteté, pour l'édification du corps mystique de Jésus Christ, doit être attribué au Saint Esprit. Si maintenant je considère, avec le flambeau de l'Ecriture à la main, les dons merveilleux que reçoivent toutes les âmes par le Saint-Esprit, je trouve ces vérités aussi consolantes qu'elles sont glorieuses pour moi. Le Saint-Esprit régénère l'homme, le justifie, et lui communique une justice et une sainteté qui lui deviennent inhérentes. Il délivre l'âme de l'esclavage des sens. Il rend l'homme enfant de Dieu, héritier de Dieu, membre vivant de Jésus-christ. Il habite dans l'homme comme dans son temple. Il devient son guide, et le fait agir par son impulsion. Il lui inspire le goût des biens spirituels et éternels. Il le remplit de courage pour confesser Jésus Christ devant les hommes. Il le console dans ses tribulations; il le fait triompher de la mort. Le Saint Esprit rétablit dans l'homme l'image de Dieu, et le fait participer aux perfections divines. Le Saint Esprit agit sur tout notre être et sur toutes nos facultés. Sur notre entendement qu'il remplit de lumière, en lui communiquant la connaissance de la vérité; en l'élevant à la contemplation des perfections divines et des plus hauts mystères. Le Saint Esprit agit sur notre mémoire, en lui rappelant toutes les vérités de la foi. Il exerce son action puissante sur la volonté, en lui faisant produire ces actes que le grand Apôtre appelle les fruits de l'Esprit, à cause de la facilité avec laquelle on les fait. Il crée les sentiments religieux, purs et durables, qui sont la prière, la joie et la paix. Enfin il fait pratiquer les vertus chrétiennes d'une manière si parfaite qu'on les appelle Béatitudes, parce qu'elles nous rendent très-heureux, même dans cette vie. Notre corps lui-même est sanctifié par l'Esprit divin, puisque c'est lui qui affaiblit la concupiscence et nous dispose à l'immortalité. Les moyens pour obtenir la participation à tous ces biens, nous sont offerts dans l'Eglise. Par le Baptême, le Saint-Esprit nous sanctifie, en répandant la grâce dans nos âmes, en faisant de nos cœurs un temple saint qu'il consent à habiter lui-même. Par la Confirmation, le Saint Esprit nous fortifie contre les ennemis de notre salut, et nous fait remporter la victoire. A la table sacrée, le Saint Esprit nous donne du goût pour ce pain descendu du ciel, et qui est destiné à nous rendre purs comme des Anges.


Dans le tribunal de la pénitence, il nous touche, nous pénètre d'un repentir salutaire, et crée dans nous ce cœur contrit et humilié auquel Dieu ne résiste jamais. Les époux chrétiens reçoivent au pied de l'autel, avec le sacrement du mariage, cet esprit d'union qui vient du ciel et dont le Saint Esprit est l'auteur. Sur son lit de mort, le fidèle est détaché de la terre, purifié des moindres souillures, fortifié contre les horreurs de la tombe, par le Saint Esprit qui se communique dans le sacrement de l'Extrême Onction. Enfin, quand Dieu le Père a choisi les ministres de l'Eglise, quand Dieu le Fils les consacre et leur donne une mission semblable, à celle qu'il a reçue lui-même, le Saint Esprit embrase les cœurs des prêtres et promet de parler par leur bouche. Ajoutons que la vierge fidèle à la grâce la plus signalée, quand elle vient à l'autel, en union avec Marie, pour donner sans partage à l'époux céleste tout ce qu'elle possède, le Saint-Esprit la prend par la main, et consomme son union avec Jésus!... Eh bien! est-il juste que je m'occupe souvent du Saint-Esprit? ou plutôt, n'est-ce pas une chose déplorable de voir un grand nombre d'âmes qui ne parlent jamais au Saint-Esprit, qui ne le connaissent pas? Ah! Seigneur, je suis couvert moi-même de confusion. Eh quoi! j'ai pu oublier si souvent mes devoirs envers le Saint-Esprit? j'ai pu négliger, pendant si longtemps, de lui offrir le tribut de ma reconnaissance et de mon amour!... Ce désordre cessera aujourd'hui; non, je ne négligerai plus le Saint-Esprit; je veux le connaître et l'aimer, je veux l'invoquer, l'appeler sans cesse, l'attirer dans moi par tous les moyens qu'il daignera me suggérer lui-même: je l'ai dit, et je commence dès ce moment.

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30 janvier 2011

Le Vénérable Père Joseph Passerat

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Le Vénérable Père Joseph Passerat

Vicaire Général de la Congrégation du Très Saint Rédempteur

mort à Tournai (Belgique) le 30 octobre 1858

Notice historique

Né à Joinville, en Champagne (France), le 30 avril 1772, Joseph Passerat se signala, dès l'âge le plus tendre, par son ardente piété. Après de brillantes études dans l'abbaye de Saint Urbain et au Petit Séminaire de Châlons-sur-Marne, il fut enrôlé dans les armées de la République; mais Dieu l'appelait depuis longtemps au Sacerdoce. Pour obéir, le jeune Passerat n'hésite pas à quitter sa patrie alors en pleine Révolution. Il se rend à Namur, puis à Liège, parcourt diverses contrées de l'Allemagne et arrive enfin, en 1796, à Varsovie où Saint Clément-Marie Hofbauer le reçoit dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Ordonné Prêtre l'année suivante, il devient bientôt Maitre des Novices, puis Recteur de la communauté du Mont Tabor, près du lac de Constance. Mais la persécution s'acharne contre son Institut. Le Vénérable veut le sauver à tout prix. A cette fin, il se réfugie avec les siens en Bavière, puis en Suisse, notamment à Coire, à Viège (Valais), et dans le Canton de Fribourg, où il dessert les chapellenies de Farvagny et de Posat, et la paroisse de Cerniat. En 1818, il réussit enfin à fonder une communauté régulière dans l'ancienne Chartreuse de la Valsainte. Deux ans plus tard, le 15 mars 1820, mourait l'apôtre de la Pologne, Saint Clément-Marie Hofbauer. Le Père Passerat lui succède comme Supérieur des Rédemptoristes établis en dehors de l'Italie. Il se rend à Vienne où il demeure jusqu'à la révolution de 1848. Condamné une fois de plus à l'exil, le Vénérable se réfugie en Belgique. Là, il donne sa démission, devient aumônier des Rédemptoristines de Bruges, et meurt saintement à Tournai, le 30 octobre 1858. Ses restes vénérés reposent en cette ville, dans l'église des Pères Rédemptoristes.

Actions et vertus du Serviteur de Dieu

Le Père Passerat fut le propagateur insigne de sa Congrégation. Il a fondé près de 60 maisons et établi son Institut dans la plupart des pays d'Europe et aux Etats Unis. C'est lui aussi qui introduisit en Autriche, puis en Belgique, l'Ordre des Rédemptoristines, dont il est, après Saint Alphonse de Liguori, le Père et le zélé promoteur. Le Père Passerat fut un ascète admirable. Il sut maintenir chez les siens la discipline et la ferveur par sa fidélité à conserver et à accroitre l'esprit de son Bienheureux Père Saint Alphonse. « Tout ce qu'il y a parmi nous de vie intérieure et d'ascétisme pratique, disait le Révérendissime Père Mauron, c'est au Père Passerat que nous le devons ». Le Père Passerat fut un contemplatif éminent. Un de ses disciples, le saint Père Huchant, l'appelait un séraphin terrestre, et s'écriait en parlant de son maître: « Cinquante ans de contemplation infuse, ô âme bienheureuse, ô âme béatifiée! » Un célèbre orateur, l'abbé Combalot, n'hésita pas à le proclamer, du chaut de sa chaire, « un miracle d'oraison ». Parfait imitateur de Saint Alphonse, de Saint Clément-Marie et de Saint Gérard Majella, le Père Passerat conserva jusqu'à sa mort l'innocence de son baptême et ne commit jamais de péché véniel délibéré. La douceur merveilleuse de son gouvernement et l'onction pénétrante de ses écrits le font comparer à juste titre à l'aimable Saint François de Sales. Modèle et maître de vie religieuse et de zèle apostolique, homme éminent en qui brillent toutes les vertus et qui excellait à y former ses frères, le Vénérable Passerat tient, après Saint Alphonse de Liguori et Saint Clément-Marie Hofbauer, le premier rang dans son Institut. Déjà de nombreuses faveurs ont été obtenues par son intercession. Sa cause de Béatification, introduite en cour de Rome, le 13 mai 1901, est en fort bonne voie. Puisse-t-elle avancer rapidement comme il est permis de l'espérer!

Quelques maximes spirituelles du Vénérable Père Passerat

« Oh! Combien une âme qui tend à la perfection, est agréable à Dieu. Oh! Combien elle est utile et même nécessaire à l'Eglise de Dieu ».

« Des actes! Des actes! Dieu fait des miracles pour une âme qui entreprend généreusement l'oeuvre de sa perfection ».

On a autant d'espérance, d'amour de Dieu, d'humilité, d'obéissance, en un mot de vertu, qu'on a de foi: pas d'avantage. Sans la foi vive, on ne fait des propos que pour gémir de ne pas les avoir observés ».

« Ceux-là se damnent qui n'ont pas de crainte de se damner ».

« Spes tua per tuus! Votre confiance en Dieu, c'est le pied qui vous porte et vous conduit ».

« Si tant d'âmes n'arrivent pas à la perfection, c'est à cause de leur manque de confiance ».

« Dans toutes nos tentations et nos peines, allons au Ciel, nous y verrons toute la cour céleste attentive à notre combat ».

« On aime Dieu autant qu'on éprouve de peine à ne pas l'aimer ».

« Demandons chaque jour à Dieu la grâce de pratiquer un acte de Charité ».

« La bonne intention! La bonne intention! Et puis s'affectionner à la prière. »

« Comment pouvons-nous tant nous inquiéter de l'approbation des hommes et si peu penser à ce que le Ciel pense de nous ».

« Dieu a créé le monde par un fiat. Il l'a racheté par un fiat: qu'il me soit fait selon Votre Parole. Il faut un troisième fiat si nous voulons nous sauver et entrer au Ciel: que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

« Sur la terre, souvent on se résigne parce qu'il le fait bien; dans le Ciel, on ne désire pas que la Volonté de Dieu soit autre ».

« Sans doute on peut et on doit dire avec Jésus-Christ: Ne nous laissez pas entrer en tentation, mais il ne faut pas désirer avec empressement et chagrin d'être délivré de la tentation ».

« Dans les maladies, il faut se résigner, se reposer sur la Croix et vouloir mourir si Dieu le veut ».

« Pas d'obéissance, pas de mérites ».

« Ceux qui se conduisent d'après leurs idées n'ont pas besoin de démons pour les tenter ».

« Pour arriver pleinement à la sainteté, il faut 1° prier et demander un directeur selon son cœur, 2° faire ce qu'il dit ».

« Que la religion est belle dans ses maximes! Le plus grand, c'est le plus humble, non aux yeux des hommes, mais aux yeux de la Très Sainte Trinité et de la cour céleste ».

« On ne trouve rien de bon dans un religieux qui n'est pas homme d'oraison ».

« Un homme intérieur fera plus en deux heures que tout autre en dix ans ».

« Il faut faire marcher d'un même pas l'oraison et l'action ».

« Celui qui a l'estime et l'amour de la prière effectuera ce que du juste la Sainte Ecriture: La Loi de Dieu est dans son cœur et non pas seulement dans sa bouche ».

« Le premier moyen de sauver son âme et de se sanctifier, c'est la prière; le deuxième, la prière; le dixième, le centième, la prière ».

« La plus mauvaise de toutes les prières est celle qu'on ne fait pas ».

« Toutes les dévotions doivent se rapporter à la dévotion envers Jésus-Christ. Marie est toujours auprès de Jésus ».

« Chacun avance selon sa piété et sa fidélité à la Très Sainte Vierge Marie, ni plus, ni moins ».

« Un exercice d'un prix inappréciable, est celui de se disposer à chaque instant à quitter la vie ».

« Mon Seigneur Jésus-Christ, je veux souffrir pour Vous qui avez tant souffert pour moi et par moi ».

Prière

O Dieu qui couronnez Vos Saints dans le Ciel et les faites honorer par Votre Eglise sur la terre, daignez glorifier Votre Serviteur, le Vénérable Père Joseph Passerat, en nous accordant, par son intercession, les faveurs que nous sollicitons de Votre Bonté. Ainsi soit-il.

Imprimatur

Rmu Romagnoli

Sub-Prom-Fidei.

Romae 1a maii 1926

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

26 janvier 2011

Le Père Marie Antoine de Lavaur 1/2

26 janvier 2011

Le Père Marie Antoine de Lavaur 2/2

24 janvier 2011

Marie et Jean Paul II

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24 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Dernier jour

Perpétuelle occupation de l'âme chrétienne

 

« Sa mère conservait dans son cœur le souvenir de toutes ces choses ». (Luc 2:51) A la naissance de Jésus, lorsque ce Verbe incarné ne s'exprimait encore que par ses pleurs, Marie recueillait avec une joie mêlée de respect les louanges et les bénédictions dont il était l'objet, et elle les méditait dans le fond de son cœur. Mais depuis qu'il a commencé lui-même à se faire entendre, depuis surtout qu'au milieu des docteurs il a laissé entrevoir les trésors de science et de sagesse qui étaient en lui, elle l'écoute avec une sainte avidité, elle se nourrit des paroles de vie qui sortent de sa bouche, elle conserve dans son âme avec un soin religieux tout ce qu'elle a vu de ce cher Fils; les mystères de son Enfance deviennent son plus doux entretien, et seront sa perpétuelle occupation jusqu'à ce qu'elle lui soit réunie dans le ciel. En êtes-vous assez touché pour éprouver le besoin d'y ramener vos pensées et vos affections au delà des jours plus particulièrement consacrés à en retracer et à en célébrer la mémoire? Ah! pour peu que l'onction de la grâce dont ils sont tout pleins ait pénétré votre âme, ils devront être fréquemment l'objet de vos contemplations, puisque, indépendamment de la douceur qui y est attachée, 1° ils éclairent, 2° ils consolent, 3° ils attirent à l'amour de Jésus-Christ.

 

Ils éclairent

 

Les mystères de la sainte Enfance portent dans l'âme une douce lumière qui invite à les contempler de plus près. La divine Majesté cachée sous le voile aimable de l'enfance, loin d'intimider la faiblesse, l'attire et l'encourage. Qui pourrait craindre de s'approcher d'un Enfant couché dans une crèche et versant des pleurs ? Et comme s'approcher de lui, c'est s'approcher de la lumière et de la vérité, se tenir près de lui, l'interroger avec simplicité, l'embrasser avec une respectueuse tendresse, c'est être entré dans le dessein de ce Verbe adorable, qui ne s'est fait homme que pour nous donner accès auprès du Père, et qui ne s'est fait enfant que pour que nous eussions plus facilement accès auprès de lui. Mais de plus, pouvait-il mieux nous faire connaître la grandeur de Dieu, le néant des grandeurs humaines, qu'en descendant lui-même à l'état de l'Enfance? Comment pouvait-il plus fortement et plus doucement tout ensemble nous attirer à l'humilité, à la pauvreté, à l'obéissance, à l'abnégation, à la pratique de toutes les vertus, qu'en enchaînant dans les langes et l'infirmité du premier âge sa grandeur, sa sagesse et sa souveraine indépendance. O mon âme! au spectacle d'un Dieu anéanti à ce point, les maximes de l'Évangile te semblent elles encore trop rigoureuses ou sa morale impraticable? Quand Jésus-Christ appelle ses disciples à la pauvreté, à l'humilité,à la pénitence et aux larmes, n'est-ce pas du sein même de l'indigence et de la plus profonde obscurité qu'il les y appelle, n'est-ce pas éprouvé lui-même dès son entrée dans la vie par l'affliction et la souffrance? Ne s'y est-il pas volontairement condamné? Demande-t-il quelque sacrifice auquel il ne se soit soumis le premier? Et lorsqu'à tous les droits qu'il a acquis sur nous il ajoute l'autorité irrécusable de ses exemples, n'est-il pas fondé a nous dire: Le disciple n'est pas plus que son maître, ni l'esclave plus que son Seigneur. Et cependant je veux trouver la bienveillance, l'estime, la considération: j'ai horreur de l'obscurité, du mépris et de l'abandon. Si j'ai passagèrement à les supporter, j'en souffre, je me plains; j'accuse les hommes de dureté ou d'injustice; je me dis chrétien, et je ne sais pas me contenter du nécessaire, il faut que j'y ajoute l'aisance, et je m'imagine que je manque de tout, si je ne jouis de tout ce qui rend l'existence agréable et commode. O humilité d'un Dieu Enfant! O pauvreté de Bethléem! O sainte obscurité de Nazareth! Instruisez-moi, corrigez-moi,éclairez mon cœur, apprenez-moi, rappelez-moi souvent de quel maître je suis le disciple et quel est le Dieu que j'adore.


 

Ils consolent


 

Qu'est-ce qui nous rend les chagrins et les peines de cette vie si douloureux et souvent même insupportables? C'est sans contredit le défaut de foi, qui nous empêche de les regarder comme des épreuves, et de les recevoir de la main de Dieu comme des moyens de sanctification. Puisqu'en effet tous les Saints ont passé par la voie des tribulations pour arriver à la vie bienheureuse, et qu'il a fallu que le Christ souffrit et qu'il entrât ainsi dans sa gloire, il n'y a pas d'autre voie pour y arriver que la voie royale de la sainte croix. Mais parce que ces hautes vérités entrent toutes plus ou moins difficilement dans nos esprits, et que surtout elles trouvent une vive opposition dans les passions qui nous dominent, Jésus-Christ a voulu les rendre intelligibles à nos esprits et à nos cœurs par les mystères de sa divine Enfance, et par eux adoucir toutes les amertumes de la vie. En effet, sont-ce les humiliations, les rebuts, la dureté des hommes qui exercent votre patience? voyez l'Enfant Jésus à Bethléem. Est-ce la pauvreté, le dénuement et l'abandon? contemplez l'étable où il est né. Est-ce la persécution, le danger, l'exil? suivez-le dans sa fuite précipitée dans une terre étrangère, au milieu d'une nation idolâtre. Est-ce l'assujettissement et la dépendance? observez avec quelle ponctuelle docilité il obéit à l'édit de César, à l'avertissement de l'ange, au précepte de la loi, à la volonté de ses parents. Est-ce l'obscurité de votre condition, les fatigues de votre état, l'obligation de pourvoir par un pénible travail à votre subsistance ou au soutien de votre famille? allez à Nazareth, arrêtez-vous quelques moments dans cette humble et obscure retraite, qui fut pendant une si longue suite d'années celle du Créateur du ciel et de la terre. O adorable Enfant! que votre miséricorde envers nous a été immense! A combien de titres vous méritez d'être appelé notre Libérateur et notre Sauveur, puisque non-seulement vous nous avez délivrés du péché, et sauvés de la mort à laquelle nous étions condamnés, mais que vous nous délivrez même du poids accablant de nos peines, si nous sommes fidèles à vous en demander le soulagement, et à le chercher dans la contemplation des mystères de votre divine Enfance! Ah! la pauvreté ne me paraît plus si triste depuis que je vous contemple sur cette paille qui vous reçut à votre naissance. Comment pourrai-je me plaindre de l'abandon de mes amis, de l'oubli ou de l'insensibilité de mes proches, lorsque, dans la ville même de vos aïeux, vous êtes réduit à chercher un asile dans une hôtellerie, et que vous ne pouvez l'obtenir. En vous voyant fugitif, persécuté, banni, mon cœur s'affermit contre toutes les craintes; il me semble que je comprends ce que je n'avais pas bien compris jusqu'à ce jour, que toute la terre est au Seigneur, et que partout on peut le trouver, le servir et l'aimer. En appliquant à un métier obscur ces mains qui tendent les cieux, et les roulent comme un vêtement, vous avez divinisé le travail, sanctifié, consacré et béni par vos sueurs les fatigues et les larmes du pauvre.


 

Ils attirent à l'amour de Jésus Christ


 

Le Psalmiste, ravi d'admiration à la pensée de la grandeur de Dieu et de la magnificence qu'il doit déployer aux yeux des Élus dans la Cité sainte, s'écrie: Le Seigneur est grand et digne de toute louange. Mais saint Bernard, rappelé par sa tendre piété au souvenir des mystères de la sainte Enfance, s'écrie à son tour: Il est petit le Sauveur que j'adore, il est vraiment digne de tout amour.  Pourquoi en effet a-t-il voulu naître dans cet état si pauvre, si ce n'est pour nous convier à l'aimer? Je les attirerai, avait-il dit par un prophète, je les entraînerai parles liens d'Adam, par les chaînes de l'amour. Et comment résister à une si touchante miséricorde? comment n'être pas vaincu par une si prodigieuse charité? Comment ne pas l'aimer ce véritable Emmanuel, ce Dieu avec nous, ce Roi immortel des siècles devenu un enfant d'un jour, daignant nous sourire et nous tendre les bras, fuyant dans une terre étrangère pour nous ramener dans notre patrie, descendant du séjour de la gloire dans la demeure des animaux, du lieu de son repos dans l'atelier du travail, pour nous élever au désir des vrais Mens et nous mériter le repos dans la gloire. Voilà, ô mon Sauveur! vos vues pleines de tendresse, les inventions prodigieuses de votre charité! Qu'en avez-vous recueilli de la part des hommes? Personne ne rencontre un enfant aimable sans se sentir porté à l'aimer. Vous vous êtes fait Enfant, et le plus beau des enfants des hommes. La grâce a été répandue sur vos lèvres. Hélas! ils vous ont repoussé, persécuté à votre naissance, méconnu et outragé pendant votre vie. Vous vous en êtes plaint par votre prophète: Au lieu de m'aimer, ils m'ont calomnié; et mot je priais pour eux, et ils m'ont rendu le mal pour le bien, et la haine pour l'amour. Et dans votre Église, ô mon Sauveur! parmi ceux que vous avez adoptés pour vos enfants, qui sont marqués de votre sceau, qui est-ce qui vous aime? Qui est-ce qui s'occupe des mystères de votre Enfance? Qui est-ce qui pense à vous? Mais pourquoi m'occuper des autres? Où suis-je moi-même? où est mon amour? Hélas! jusqu'à présent je ne l'ai témoigné que par mes infidélités, ma lâcheté, mes froideurs. O aimable Sauveur! puisque vous ne vous êtes fait Enfant que pour nous attirer à votre amour, attirez-moi par les charmes de votre divine Enfance. Je veux vous aimer; allumez dans mon cœur ce feu de la charité dont vous avez embrasé vos Saints et qui les a fait triompher du démon, de la chair et du monde.


 

Vertu à obtenir: Le souvenir fréquent des mystères de la sainte Enfance


Résolutions et aspirations


 

Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus accomplissant pour votre salut tous les mystères que vous vous êtes appliqué à contempler pendant ce mois consacré particulièrement à en honorer la mémoire. Rendez grâces à cet aimable Sauveur, par sa glorieuse Mère, de la bonté infinie qui l'a porté à passer par le premier âge pour nous attirer à lui, et à endurer dès les premiers jours de sa vie mortelle tant d'humiliations et de douleurs pour expier nos péchés. Priez-le instamment de graver profondément dans votre cœur le souvenir de toutes les circonstances précieuses de ses premières années, et d'y renouveler souvent les sentiments de piété et de dévotion qu'elles y ont fait naître; demandez-lui pardon des distractions auxquelles vous vous êtes laissé aller au milieu de ces considérations si propres à fixer la légèreté de votre esprit, puisqu'elles feront éternellement la joie le bonheur des élus. Offrez à Jésus Enfant tous les enfants qui vous sont chers, afin qu'il les bénisse; tous ceux que vous ne connaissez, mais qui lui appartiennent par leur adoption, afin qu'il les préserve de la contagion de incrédulité, afin qu'il en fasse comme un peuple nouveau consacré à son service et fervent dans les bonnes œuvres.


 

Prière


 

Divin Enfant! beauté incomparable, bonté incomparable, toujours adorable, parce que vous êtes mon Saveur, je vous adore et je vous aime, je vous consacre toutes les lumières de mon esprit, toutes les tendresses de mon cœur; et je vous rends grâces de toute mon âme de vous être fait Enfant pour mon amour. Je vous adore dans tous les mystères de votre divine Enfance; je vous prie de m'en donner l'esprit, et de m'accorder la grâce de les honorer dignement toute ma vie par mes adorations, par mon amour et par l'imitation fidèle des vertus que vous y avez pratiquées. Je vous adore, ô Dieu et Enfant tout ensemble, dans ce moment si précieux où le Saint Esprit vous forma un corps du plus pur sang d'une Vierge, et je vous demande la grâce de participer à sa pureté toute divine. Je vous adore, ô Dieu caché pendant votre séjour dans le sein de Marie! Je veux honorer cette vie cachée en en rapprochant la mienne autant que mes devoirs d'état pourront me le permettre. Je vous adore! ô Enfant de grâce et d'amour, dans l'instant bienheureux de votre naissance, et je vous demande de renaître pleinement à votre grâce et à votre amour. Je vous adore, ô Enfant de douleur! dans le mystère de votre Circoncision, et je vous conjure, par le sang précieux que vous commençâtes alors à répandre pour mon salut, de me donner cette douceur d'agneau avec laquelle vous endurâtes cette douloureuse opération. Je vous adore avec les bergers, ô divin Pasteur des âmes! donnez-moi avec leur docilité la simplicité de leur foi et l'ardeur de leur amour. Je vous adore dans votre crèche avec les Mages, ô Enfant plein d'attraits! donnez-moi, comme à ces saints Rois, une fidèle correspondance à la lumière de votre grâce. O Dieu fugitif et exilé! je vous adore dans votre fuite et votre séjour en Egypte, et je vous conjure par votre humiliation dans ce mystère de m'inspirer la fuite des plaisirs de la terre et le désir du ciel. Je vous adore au milieu des docteurs, ô Vérité incarnée! et je vous supplie de mettre dans mon âme l'attachement à votre céleste doctrine et l'horreur de tout ce qui pourrait affaiblir ou ébranler ma foi. Je vous adore, ô Dieu obéissant! dans les travaux de votre enfance, et dans votre soumission à Joseph et à Marie, et je vous conjure de m'accorder la grâce de travailler constamment à ma sanctification, et de régler toujours mon obéissance sur la vôtre, afin que je mérite d'entendre un jour ces consolantes paroles: Courage, bon et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle dans peu de chose, je vous en donnerai de plus grandes à gouverner: entrez dans la joie de votre Seigneur. Ainsi soit-il.


Fin du Mois de l'Enfant Jésus

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Prochain Mois de Dévotion: le Mois du Saint Esprit

rendez-vous le 31 janvier


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23 janvier 2011

Vers la Béatification de Jean Paul II

23 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Trente-et-unième jour

Jésus avance en âge, en sagesse et en grâce


« Jésus avançait en âge, en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes ». (Luc 2, 52) Peut-on dire d'un Jésus, du fils de Dieu d'un Homme-Dieu, à qui la sagesse même était unie en personne, qu'il croissait en sagesse et en grâce comme en âge devant Dieu et devant les hommes? N'avons-nous pas vu qu'en entrant au monde il se dévoua lui-même à Dieu pour accomplir sa volonté, en prenant la place des sacrifices de toutes les sortes. N'est-il pas appelé dès sa naissance le sage, le conseil, l'auteur de la paix? N'avait-il pas la sagesse dès le sein de sa mère? Comprenez donc que la sagesse et la grâce qui étaient en lui dans sa plénitude, par une sage dispensation se déclaraient avec le temps, et de plus en plus par des œuvres et par des paroles plus excellentes devant Dieu et devant les hommes. Mais surtout comprenez que cet avancement du Sauveur est le modèle du vôtre, et que par conséquent vous devez sans cesse vous appliquer à parvenir à l'état d'un homme parfait, à la mesure de l'âge de la plénitude de Jésus Christ, et pour cela vous dégager peu à peu 1° des idées terrestres, 2° des affections terrestres, 3° des habitudes terrestres.


Des idées terrestres


Jésus croissait en âge, quittant peu à peu les faiblesses naturelles du corps qui accompagnent l'enfance, afin de nous apprendre à nous défaire de celles de l'esprit. Pourquoi en effet l'évangéliste remarque-t-il qu'il croissait en âge, sinon pour attirer notre attention sur le parfait ensemble de la conduite et de toute la personne du Verbe incarné, sur l'accord de l'accroissement des années avec la manifestation progressive de sa sagesse, du développement de ses forces corporelles avec celui des dons de sa grâce. Il veut surtout nous rappeler que le dessein du fils de Dieu fait homme, en se condamnant à passer par l'état d'enfance et par des accroissements successifs, était de nous offrir une leçon et un modèle, de nous enseigner que, si comme des enfants nouvellement nés, nous devons conserver la candeur et la simplicité, nous sommes obligés de croître pour le salut, de demeurer toujours enfants par l'innocence, mais de devenir hommes faits par la prudence et la sagesse. En un mot de ne plus être comme des enfants emportés à tous les vents des opinions humaines, mais de croître de toute manière en Jésus-Christ, qui est notre chef. Puis-je dire, ô mon Sauveur! que je suis entré dans vos desseins miséricordieux, et que je me suis efforcé de copier et de reproduire en moi votre admirable conduite? Ai-je commencé à me dégager de la vanité des pensées, des écarts de l'imagination, de la crainte des jugements humains, de l'inconstance et de l'instabilité de mon propre esprit? Ah! disait l'apôtre saint Paul, quand fêtais enfant, je parlais en enfant, je jugeais en enfant, je raisonnais en enfant. Mais lorsque je suis devenu homme, je me suis défait de tout ce qui tenait de l'enfance. Puis-je me rendre ce témoignage? quel jugement ai-je porté des richesses, des honneurs, des plaisirs de la terre? Si dans certains moments j'en reconnais la vanité, cette conviction est-elle assez forte pour m'en donner de l'éloignement et du mépris? Est-ce une conviction née de la foi, et une lumière de la grâce, ou bien un aperçu de raison et un pur effet de sagesse? Ah! j'ai trop sujet de craindre que vos leçons et vos exemples, ô mon Sauveur! n'entrent que pour bien peu de chose dans cette disposition de mon esprit, puisqu'il entend si peu de chose aux mystères de vos humiliations et de vos douleurs. Quand on me parle des consolations attachées à votre service, et des récompenses magnifiques que vous réservez à ceux qui auront persévéré jusqu'au terme, il me semble que mon âme s'ouvre à la vérité, et que je vais entrer dans la voie étroite qui mène à la vie. Mais si vous m'appelez à votre suite à la croix et aux épreuves, je me trouve dans le même état que vos disciples, lorsque vous leur annonciez votre passion: Ils ne comprenaient rien à tout cela: c'était une chose cachée pour eux, et ils n'entendaient pas ce que vous leur disiez.


Des affections terrestres


L'Enfant Jésus croissait en âge et en sagesse. Ce don de sagesse qui lui avait été fait dès le premier moment de sa conception se déclarait au dehors dans une proportion admirable avec l'accroissement de ses années et le progrès naturel de l'âge. Ce désir de la gloire de son Père dont son cœur était tout plein, cet amour pour les hommes dont il était consumé, cette miséricordieuse impatience de les sauver qui dominait toutes ses affections, voilà les sentiments dont son âme était constamment remplie, et qu'il exprimait sans doute d'une manière plus ou moins manifeste. Et en effet, quand il disait à ses disciples au milieu de la cène eucharistique: J'ai souhaité avec ardeur de manger cette Pâque avec vous avant que de souffrir; c'est qu'en effet ce désir avait bien souvent occupé son cœur. Et quand il ajoutait: Je suis venu pour mettre le feu sur la terre, et qu'est ce que je désire, sinon qu'il s'allume. Je dois être baptisé d'un sanglant baptême, et combien me sens-je pressé jusqu'à ce qu'il s'accomplisse, ne donnait-il pas assez à entendre que la flamme de la divine charité avait toujours été vivante en lui, et sa passion et sa mort le constant objet d'un désir qui ne devait cesser de brûler que lorsqu'il serait accompli sur la croix? Si tel est mon aveuglement et ma misère que je ne puisse réellement apprécier ni les vrais biens, ni les vrais maux, comment mon cœur se dégagera-t-il des affections terrestres pour ne chercher que Dieu et n'aimer que lui? Ainsi, ô sujet d'humiliation et de douleur! tantôt en moi c'est l'esprit qui est la dupe du cœur, et tantôt le désordre du cœur est causé par les ténèbres de l'esprit! Et au lieu de croître en sagesse comme en âge, de m'attacher à vous, ô mon Sauveur, à votre doctrine, à vos exemples, de me détacher de la terre, du monde et de moi-même, je sens mes chaînes plus fortes, mes illusions changées, mais non pas détruites. J'avance en âge, mais le corps qui se corrompt appesantit de plus en plus mon âme. Cependant, ô mon Dieu! pourquoi m'avez-vous créé, appelé à la lumière admirable de votre Evangile, comblé de tant de grâces jusqu'à ce jour? N'est-ce pas pour m'attirer à vous, me sanctifier, et ainsi me perfectionner par la charité? Aidez-moi donc, soutenez-moi, inspirez-moi, puisque sans vous je ne puis former même un bon désir. Heureux, avez-vous dit par votre prophète, celui qui attend son secours de vous ! Au milieu de cette vallée de larmes, il forme dans son cœur des degrés qui s'élèvent jusqu'au séjour que vous habitez.


Des habitudes terrestres


Jésus croissait en grâce devant Dieu et devant les hommes, donnant extérieurement de plus grandes preuves de sa sainteté, à mesure qu'il avançait en âge; car pour sa sainteté intérieure elle était au plus haut point de perfection dès le commencement de sa vie passible et mortelle : il n'avait pas besoin comme nous de croître en vertu, parce qu'il avait la plénitude de la grâce et de toutes les vertus ; car Dieu, qui l'a envoyé, ne lui donne pas son esprit avec mesure, ainsi que son humble précurseur le disait aux Juifs. Le père aime le Fils, ajoutait-il, et lui a mis toutes choses entre les mains. C'est parce que cet esprit de grâce était en lui surabondant qu'il s'avançait si constamment et si généreusement vers son terme, accomplissant l'œuvre qui lui avait été confiée par son Père! Il s'est élancé comme un géant, il a pris sa course du haut des deux. S'est-il arrêté? Non, non, il a passé en faisant du bien. Au lieu de la vie tranquille et heureuse dont il pouvait jouir, il a souffert la croix en méprisant la honte et l'ignominie, et il est maintenant assis à la droite du trône de Dieu. Elève donc tes regards, ô mon âme! vers Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi, entre généreusement dans la carrière qu'il a ouverte; avance avec foi sur sa trace; car pour demeurer en lui il faut marcher comme il a lui-même marché, c'est à dire vivre comme il a vécu, dans la sainteté, dans l'innocence, dans la perfection. Ce n'est pas assez de renoncer aux idées et aux affections terrestres, il faut sortir des habitudes qui enchaînent l'âme et arrêtent son essor. Est-ce la sensualité, l'orgueil, le désir de l'estime du monde, ou de l'affection des créatures, l'attachement à la vie, à la fortune, à la terre? Ah! il me faut trancher au vif, commencer la réforme intérieure, mais de bonne foi, avec sincérité, devant Dieu et devant les hommes. Pourquoi, pendant ce mois, me suis-je appliqué à la contemplation des mystères de votre sainte Enfance, ô mon Sauveur! n'est-ce pas pour en prendre l'esprit, pour former et régler ma vie sur le modèle de la vôtre? Je l'ai dit, ô divin Enfant! Je veux commencer, et ce changement de ma volonté est un effet de votre grâce. Je poursuivrai mes ennemis, mes défauts, mes mauvaises habitudes, ce vieil homme qui vit encore en moi. Je me saisirai d'eux, et ne les quitterai pas qu'ils n'aient succombé.


Vertu à obtenir: La persévérance.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'enfant Jésus dévoilant aux yeux des hommes les merveilles de grâce et de sainteté dont son âme était remplie. Félicitez Marie et Joseph de la joie et du bonheur dont les comblait cette ravissante contemplation. Si vous désirez avancer dans la vie chrétienne et vous perfectionner dans la doctrine de Jésus-Christ, dans ses vertus et dans son esprit, observez et mettez en pratique ces trois choses recommandées par Saint Charles Borromée: en premier lieu, figurez-vous chaque jour que vous ne faites que commencer, et efforcez-vous de servir Dieu avec autant de ferveur que si vous étiez au premier jour de votre conversion; en second lieu, ayez toujours Dieu présent et n'en perdez point le souvenir; en troisième lieu, faites que toutes vos actions tendent à Dieu par une droite intention et par un désir insatiable de lui plaire. Ne dites jamais: C'est assez; ne soyez point satisfait de ce que vous êtes, si vous désirez parvenir à ce que vous n'êtes pas encore.


Prière


Je vous en conjure, ô Dieu de bonté, délivrez-moi des soins de cette vie, de peur qu'ils ne retardent ma course, des nécessites du corps, de peur que la volupté ne me séduise; de tout ce qui arrête et trouble l'âme, de peur que l'affliction ne me brise et ne m'abatte. O mon Dieu! douceur ineffable! changez pour moi en amertume toute consolation de la chair, qui me détourne des biens éternels et m'attire et me fascine par le charme funeste des biens présents. Que je ne sois pas, mon Dieu, vaincu par la chair et le sang, trompé par le monde et sa gloire qui passe; que je ne succombe point aux ruses du démon. Donnez-moi la force pour résister, la patience pour souffrir, la constance pour persévérer. Donnez-moi, au lieu de toutes les consolations du monde, la délicieuse onction de votre esprit, et au lieu de l'amour terrestre, pénétrez-moi de l'amour de votre nom. Ainsi soit-il.

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22 janvier 2011

Jean Paul II, le pardon donné et demandé

22 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Trentième jour

Retour de Jésus à Nazareth


« Il alla à Nazareth, et il leur était soumis ». (Luc 2) L'enfant Jésus remis entre les mains de ses parents jusqu'à son baptême, c'est à dire jusqu'à l'âge d'environ trente ans, ne fit plus autre chose que de leur obéir, et en quoi leur obéir? Dans les plus bas exercices, dans la pratique d'un art mécanique. Passez en revue ce qu'une famille pauvre présente de soins et d'occupations, et ne doutez pas que Jésus n'ait toujours recherché ce qui était le plus humiliant et le plus pénible. Ce n'est point un docte pinceau qu'il manie: il aime mieux l'exercice d'un métier plus humble et plus nécessaire à la vie. Ce n'est point une docte plume qu'il exerce par de beaux écrits : il s'occupe péniblement, il gagne sa vie, à ce spectacle un religieux effroi saisit l'âme: elle adore en tremblant un Dieu si prodigieusement abaissé. Comprenez aujourd'hui que par cet incompréhensible abaissement il veut vous apprendre 1° à servir, 2° à travailler, 3° à obéir.


A servir


La volonté du Père céleste avait été que Jésus donnât au milieu des docteurs assemblés un essai de la sagesse dont il était plein, et qu'il venait déclarer, et tout ensemble de la supériorité avec laquelle il devait regarder ses parents mortels, sans suivre la chair et le sang, leur maître de droit soumis à eux par dispensation. Après cet essai de son ministère, et cette première révélation de sa mission divine, il lui tarde ce semble de rentrer dans l'anéantissement de sa vie cachée, et d'éteindre dans l'impénétrable obscurité de la pauvre maison de Nazareth l'éclat qu'il vient de jeter dans le temple de Jérusalem. Il a dit de lui-même qu'il était venu pour servir, et il commence par servir ses parents; il s'emploie dans la maison aux soins du ménage: nous ne lisons pas que ses parents aient jamais eu de domestiques, semblables aux pauvres gens dont les enfants sont les serviteurs; et l'on ne voit nulle part que lui-même ait eu des serviteurs à sa suite. O mon Sauveur! quel sujet de confusion et d'épouvante pour moi! Chacune des paroles de votre Evangile m'accuse; chacun des traits de votre vie me condamne: vous recherchez dès votre enfance la fatigue et les humiliations; et je ne soupire qu'après les honneurs et le repos. Vous voulez servir vos créatures, vous qui êtes le souverain Maître; et je voudrais partout être maître, moi qui ne mérite pas d'être même au dernier rang parmi vos serviteurs; je suis difficile en tout point, et sous l'apparence de l'exactitude et de la régularité, je cherche à me dissimuler à moi-même la rigueur d'un caractère exigeant; si au moins j'étais aussi exact à votre service, ô mon Dieu! que je veux qu'on le soit au mien; mais non, je ne vous sers qu'avec négligence et avec froideur, par humeur et par caprice; et ainsi désobligeant pour mes supérieurs et mes égaux, dur avec ceux qui me sont soumis, infidèle envers vous, je me trouve tout ensemble mauvais serviteur et mauvais maître; et vous me souffrez dans votre maison, et vous me gardez à votre service, ô incomparable maître! ah, prenez encore pitié de ma misère: ne me rejetez pas de votre présence, et n'ôtez pas de moi votre Esprit Saint.


Pour travailler


O Dieu! je suis saisi encore un coup! Orgueil, viens mourir à ce spectacle! Jésus fils d'un charpentier, charpentier lui-même, connu par cet exercice sans qu'on parle d'aucun autre emploi, ni d'aucune autre action. On se souvenait dans son Eglise naissante des charrues qu'il avait faites; et la tradition s'en est conservée dans les plus anciens auteurs: c'est pourquoi, au commencement du ministère de Jésus-Christ, lorsqu'il vint prêcher dans sa patrie, on disait: N'est-ce pas là ce charpentier fils de Marie? comme celui, n'en rougissons pas, qu'on avait vu pour ainsi parler tenir la boutique, soutenir par son travail une mère veuve, et entretenir le petit commerce d'un métier qui les faisait subsister tous les deux. Il y en a qui ont eu honte pour le Sauveur de le voir dans cet exercice, et dès son enfance le font jouer avec des miracles. Mais l'Evangile a renfermé toute sa vie durant trente ans dans ces paroles: Il leur était soumis. Et encore: C'est ici ce charpentier fils de Marie. Dans une vie si vulgaire, connu à la vérité, mais par un vil exercice, pouvait-il mieux cacher ce qu'il était? Que dirons-nous donc, que ferons-nous pour le louer? Il n'y a en vérité qu'à demeurer dans l'admiration et le silence. Mais où en suis-je, ô mon Sauveur! avec ce que j'appelle ma capacité, mes talents, ma condition, ma naissance? L'obscurité me fatigue, des emplois trop bas me déplaisent; je veux m'en tirer et en tirer ma famille: je me sens fait pour quelque chose de plus relevé: j'ai honte de la médiocrité de mon état. C'est pour cela peut-être que je me sens comme humilié de l'abaissement du vôtre, et je ne sens pas que pour guérir l'enflure de mon cœur et cette soif d'ambition, d'honneurs et d'élévation qui me dévore, il me fallait, à l'appui de ses leçons, les exemples d'un Dieu pauvre, laborieux, gagnant son pain à la sueur de son front et bénissant la volonté divine dans son humiliation.


A obéir


Comme c'est l'orgueil de la révolte de l'homme que le Verbe fait chair vient réparer, chacun de ses pas laissera, pour ainsi dire, une empreinte d'humiliation et d'obéissance. Vous l'avez vu soumis à la loi de la circoncision dont à tant de titres il était en droit de s'affranchir, à l'avertissement de l'Ange pour quitter la Judée et pour y revenir. Mais de peur que vous ne pensiez qu'il ne se rend à la suprême volonté que parce qu'elle est imprimée par la loi ou intimée par l'Envoyé céleste, c'est aux hommes qu'il veut obéir, c'est à ses propres créatures, c'est dans toutes les circonstances et sur tous les points : ce n'est pas un seul jour et dans quelques occasions d'éclat, c'est à tous les moments et dans toute la suite de ses actions; et tout ce qui nous a été révélé de sa vie adorable pendant trente années, ce n'est ni la profondeur et la sublimité de sa doctrine, ni le nombre et la puissance de ses miracles, ni la perfection de sa prière et de ses œuvres divines, mais la continuité de son obéissance. Et il leur était soumis. Cette leçon m'était donc bien nécessaire, ô mon Sauveur! puisque vous me l'avez donnée en tant de manières et que vous l'avez comme imprimée sur toute votre personne. Oui, sans doute, puisque tout en moi est soulevé contre l'ordre et dans une opposition constante à votre volonté, puisque malgré la double autorité de vos préceptes et de vos exemples, mes sens, mon esprit et mon cœur sont si souvent armés contre la vérité, la charité et la sainteté. Enfant, je m'élevais contre la volonté de mes parents et de mes maîtres; plus tard c'était contre vos commandements, contre votre esprit, contre les avertissements de ma conscience, contre les lumières de la grâce, contre l'attrait et les reproches de votre amour. Ainsi toute votre vie n'a été qu'un grand acte de soumission, et toute la mienne une continuelle révolte. Faire la volonté de votre père était votre nourriture, vos délices, votre félicité: et la combattre, m'y soustraire, m'en affranchir a été le crime de toute ma carrière. Poussière et néant, j'ai regardé comme quelque chose de grand de me soumettre à un homme, pour obéir à Dieu lorsque vous tout puissant et très haut vous vous êtes soumis à vos propres créatures pour me sauver. O Sauveur! obéissant depuis la crèche jusqu'à la croix, faites-moi participant de votre esprit d'obéissance, apprenez-moi a faire votre volonté, parce que c'est vous qui êtes mon Dieu.


Vertu à obtenir: L'amour de l'obscurité.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant cette journée le saint enfant Jésus retournant à Nazareth pour y mener avec Marie et Joseph une vie pauvre, laborieuse, une vie vraiment cachée en Dieu. Comprenez la nécessité de rentrer dans l'obscurité dès que le service de Dieu, l'unité de vos frères et vos devoirs d'état ne vous retiennent plus au milieu du bruit, de l'éclat et de la dissipation du monde. Si la Providence vous a fait naître dans une condition obscure, obligé de vivre de votre travail, consolez-vous, réjouissez-vous même. Jésus-Christ a divinisé votre état et sanctifié le travail. Si vous avez en partage l'aisance et la fortune, souvenez-vous que vous n'êtes pas dispensé de l'obligation de travailler. Elle est imposée à tous les enfants d'Adam comme peine du péché. Exercez-vous à briser votre volonté, à faire peu d'estime de votre jugement et de votre capacité; et peu à peu vous vous accoutumerez à céder, même sans efforts, aux idées et aux opinions d'autrui pour lesquelles si souvent on perd la paix, ou l'on blesse la charité.


Prière


Sauveur Jésus, qui de maître des anges vous êtes fait l'apprenti d'un homme mortel sur la terre, qui tenant la place d'Adam n'avez voulu manger votre pain qu'à la sueur de votre visage, qui enfin étant le souverain de l'univers vous êtes soumis à vos créatures, enseignez-nous l'humilité dont vous êtes le docteur dans votre apprentissage, la pénitence que vous avez sanctifiée par votre travail et vos sueurs, et l'obéissance parfaite que vous avez consacrée en vous assujettissant à ceux de qui l'être et la vie dépendaient de vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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22 janvier 2011

Santo Subito

21 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-neuvième jour

Jésus part de Jérusalem avec ses parents

 

« Etant parti avec eux il alla à Nazareth ». (Luc 2) « Ne perdez rien de la sainte lecture. Le mot de l'évangéliste est qu'il descendit avec eux à Nazareth. Après s'être un peu échappé pour faire l'ouvrage et le service de son Père, il rentre dans sa conduite ordinaire comme dans celle de ses parents, dans l'obéissance. C'est peut-être mystiquement que l'évangéliste dit: Il descendit. Et en effet une fois entré par son incarnation dans la carrière des humiliations, quelque démarche qu'il fît, il descendait toujours plus ou moins, d'une manière plus ou moins sensible. Ainsi en cette circonstance, après avoir un moment percé la nuée, il y rentre, et n'offre plus à l'admiration de ses parents d'autre prodige que celui de son humiliation. Comprenez qu'après nous avoir offert à nous-mêmes le modèle de notre conduite dans le temple, il nous enseigne quelles dispositions nous en devons rapporter, 1° d'humilité, 2° de charité, 3° de sainteté.

 

D'humilité

 

Les parents de Jésus furent étonnés de le trouver parmi les docteurs, dont il faisait l'admiration; ce qui marque qu'ils ne voyaient rien en lui d'extraordinaire dans le commun de la vie; car tout était comme enveloppé sous le voile de l'enfance. La sagesse dont il était plein se déclarait par degrés comme dans les enfants ordinaires. Seulement il reluisait en tout son extérieur je ne sais quoi qui faisait rentrer en soi-même et attirait les âmes à Dieu, tant tout était simple, mesuré, réglé dans ses actions et dans ses paroles. Sans doute qu'à travers les questions et les réponses qu'il avait adressées aux docteurs dans le temple ce haut caractère de sagesse et cette grâce divine qui était en lui s'étaient manifestés d'une manière plus éclatante. C'est cet éclat et ce reflet de majesté qui avait brillé sur son front qu'il s'empresse d'effacer; il a obéi à son Père en paraissant comme maître des docteurs; il instruit ses disciples en paraissant au sortir du temple le plus modeste, le plus doux, le plus docile des enfants. Est-ce dans cette heureuse disposition que je sors de votre sainte demeure, ô mon Dieu? si vous avez daigné m'y accorder quelque grâce particulière, si votre crainte ou votre amour ont parlé comme de plus près à mon cœur, vos bienfaits et vos dons en me pénétrant de reconnaissance me laissent-ils rempli d'un véritable mépris de moi-même? Sais-je bien comprendre que vous les accordez à ma faiblesse et non à mes mérites, qu'ils sont bien plus l'effet de votre miséricorde que la récompense de mes vertus? Hélas! et trop souvent au lieu de recueillir et de conserver dans un humble silence les impressions de vérité et de sainteté que la présence des divins mystères, la piété des fidèles, la prédication évangélique ont faites dans mon âme, la dissipation, l'esprit de critique, des observations malignes, des jugements peu charitables ne les ont-ils pas ou effacées ou affaiblies? et comme le pharisien de l'Evangile ne suis-je pas souvent sorti du temple plus coupable que justifié ?

 

De charité

 

Malgré la rigueur apparente de la réponse de Jésus aux plaintes que la douleur arrache à sa divine mère, il est juste de croire qu'il était touché, et que témoin invisible de l'affliction que l'amour causait à son cœur maternel , il adoucissait en la sanctifiant l'amertume de cette affliction et ajoutait en le rendant plus vif à la perfection de cet amour. Est-ce qu'en effet il pouvait blâmer Marie et Joseph de l'avoir cherché ou de s'être affligés de sa perte? Non sans doute. Pourquoi en effet se retirait-il, si ce n'est pour se faire chercher? Et pourquoi les éprouver par cet éloignement passager, si non pour leur faire mieux apprécier le bonheur de sa présence? Aussi rendu à leurs vœux et à leurs larmes il leur fait goûter tout ce que la possession de sa personne adorable peut avoir de plus doux; ses paroles pleines de bonté ont surabondamment compensé leurs alarmes; et bien mieux que les disciples d'Emmaüs ils purent bien souvent se dire l'un à l'autre: N'est-il pas vrai que notre cœur était tout embrasé lorsqu'il nous parlait en chemin. O mon âme! quand tu as visité le saint temple, l'amour de Dieu est-il plus vif en toi? Eprouves-tu un besoin plus impérieux de le retrouver? Te sens-tu portée plus habituellement à le faire connaître, à publier sa bonté, à lui gagner, s'il se pouvait, tous les cœurs? As-tu quelquefois du moins éprouvé cette affectueuse reconnaissance dont était pénétré David quand il s'écriait: Célébrez avec moi le Seigneur: exaltons ensemble son nom. J'ai cherché le Seigneur et il m'a exaucé, et il m'a délivré de toutes mes tribulations. Approchez de lui et vous serez éclairés, et la honte ne sera point sur votre visage. Eprouvez et goûtez combien le Seigneur est doux, combien est heureux celui qui espère en lui! Craignez le Seigneur, vous tous qui êtes ses saints, parce que rien ne manque à ceux qui le craignent. Comme un bon pauvre qui a reçu à la porte d'un riche une abondante aumône la partage avec ses compagnons d'infortune, ainsi lorsque je sors de votre saint temple, ô mon Dieu, je dois répandre au milieu de mes frères la paix, la componction, la charité. Que je suis éloigné pour l'ordinaire de cette louable et salutaire disposition! Trop souvent, hélas! n'en ai-je pas rapporté l'impatience, l'humeur et la susceptibilité?

 

De sainteté

 

Est-ce donc que l'enfant Jésus avant sa retraite dans le temple ne manifestait pas dans sa conduite la grâce et la sagesse qui étaient en lui? Ah! elles éclataient dans toutes ses démarches: elles étaient inséparables de sa personne. Comment toutes les actions du Saint des saints n'auraient-elles pas été empreintes d'un ineffable caractère de sainteté? Ainsi, dès les premiers moments de sa naissance son sourire et ses pleurs, son silence- et ses cris enfantins, le repos et l'action, tout en lui était plein de grâce et de vérité; et lorsque plus tard, soutenu par la main de Joseph, il essayait ses premiers pas, ou lorsque s'unissant à la prière de Marie il bégayait les louanges de Dieu, au milieu des plus simples occupations et de ses délassements innocents, tout était toujours digne du Verbe, tout était infiniment agréable au Père et méritoire pour nous. Mais depuis que dans le temple il s'est spécialement occupé du service de ce Père céleste, ce caractère de sainteté éclata dans toutes ses œuvres d'une manière plus vive et plus sensible. La moindre parole, un seul de ses regards, sa seule vue laissaient dans les cœurs une impression ineffable de grâce, de piété, de vertu, un ardent désir d'aimer Dieu. O adorable Enfant! après avoir si souvent contemplé vos traits dans votre évangile, entendu votre voix dans la chaire de vérité, dans les livres de piété, dans la prière, au tribunal de la pénitence et surtout à la table eucharistique, comment ai-je si peu de conformité avec vous? Tout dans votre saint temple me parle de sainteté, me rappelle l'obligation où je suis d'être saint, parce que vous êtes saint; et j'en sors toujours aussi profane que j'y suis entré. Ou si votre grâce a réveillé en moi quelque désir de sainteté, la dissipation, l'entraînement de l'habitude, la crainte des sacrifices et des efforts qu'exige une vie sincèrement chrétienne l'ont bientôt étouffé; et ces bons mouvements que le Saint-Esprit excite en moi n'ont presque d'autre effet que de me plonger plus avant dans une routine de pratiques et une léthargie spirituelle, qui amènera enfin la mort, si votre miséricorde ne vient m'y arracher. Puisque mon bonheur est de me trouver au pied de vos tabernacles, ô mon Sauveur! ne permettez pas que je m'en approche sans fruit. Tant de fidèles en remportent des grâces abondantes! N'avez-cous donc qu'une bénédiction? Je vous en conjure, daignez aussi me bénir. J'ai aimé la beauté de votre maison et la demeure ou réside votre gloire. Seigneur, ne perdez pas mon âme avec les impies.

 

Vertu à obtenir: L'attention à édifier le prochain.

 

Résolutions et aspirations

 

Adorez souvent pendant la journée le saint enfant Jésus descendant du temple de Jérusalem entre Marie et Joseph qu'il console, qu'il éclaire, qu'il remplit de sa divine charité. Admirez la douce gravité de son visage, la modestie et la simplicité de son maintien. Pénétrez humblement dans son cœur adorable, et priez-le de vous éclairer sur ce qui s'y passait pendant ce voyage de Jérusalem à Nazareth. Après avoir fait dans le temple l'œuvre de son père, il songe à la continuer au dehors. Demandez-lui la grâce de faire ainsi succéder une bonne pensée à une bonne pensée, et de ne faire de toute votre vie qu'une suite d'actions saintes. O mon Dieu! que je n'aie pas le malheur de déshonorer la piété en démentant par ma conduite dans le monde celle que je m'efforce de tenir dans votre sainte maison. Que je fasse aussi votre œuvre parmi les personnes auxquelles m'a associe l'ordre de votre providence, en répandant au milieu d'elles la bonne odeur des vertus chrétiennes.

 

Prière

 

O Sauveur du monde! si heureusement retrouvé, si fidèlement conservé par Marie, puisque enfin vous m'êtes rendu, je ne veux plus m'exposer à vous perdre. O Dieu de mon cœur! je vous tiens, je ne vous laisserai point échapper; il me semble bien que désormais rien ne pourra me séparer de votre amour, et toutefois après l'expérience si triste, et si souvent répétée de ma fragilité et de mon inconstance, je n'ose plus compter sur mes dispositions présentes, ni sur mes résolutions et mes. promesses. Ajoutez donc à la grâce que vous m'avez faite de me les inspirer celle de les conserver, de les affermir dans mon âme : que l'humilité garde en moi tous vos dons, que la charité les accroisse, que la sainteté les rende utiles à votre gloire et dignes de vos récompenses éternelles. Ainsi-soit-il.

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21 janvier 2011

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

1761-1850

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« Dans des temps difficiles, croire et annoncer l'Evangile: que nous dit le Père Chaminade? »

 

Une Conférence de Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, éditeur; et du Père André Fétis, Marianiste, assistant général, sous la présidence de S. E. le Cardinal Jeazn-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux.

 

Athénée Municipal

Place Saint Christoly

Mardi 25 janvier 2011

20h30

 

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Le Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

Fondateur de la Société de Marie

(Marianistes)

Périgueux, le 8 avril 1761

Bordeaux, le 22 janvier 1850

Béatifié à Rome par le Vénérable Jean Paul II, le 3 septembre 2000

Fête le janvier

 

Guillaume-Joseph Chaminade naît en 1761 à Périgueux (France). Son père est drapier. Il est le 14e enfant d'une famille profondément pieuse qui donnera trois autres prêtres à l'Eglise. Il est ordonné en 1785. En 1791, pendant la Révolution, il refuse de prêter serment à la « Constitution civile du clergé » et, en exerçant un ministère clandestin à Bordeaux, il court un danger continuel. Il collabore avec la vénérable Marie-Thérèse Charlotte de Lamourous et l'aide à fonder l'œuvre de la Miséricorde de Bordeaux, Foyer pour les jeunes filles repenties. En 1795, chargé d'accueillir les prêtres qui avaient consenti au serment, il en réconcilie une cinquantaine. Deux ans plus tard, il doit s'exiler pour trois années à Saragosse. Là, au pied de Notre-Dame del Pilar, il forge ses convictions mariales et apostoliques, et il reçoit l'inspiration de fonder une famille de laïcs et de religieux consacrés à Marie. De retour à Bordeaux en 1800, il remet sur pied une ancienne Congrégation mariale. Il donne aux laïcs qui la compose une solide formation religieuse, leur proposant des objectifs apostoliques bien précis et leur demandant de s'inspirer des premiers chrétiens pour offrir à la société déchristianisée le spectacle d'un « peuple de saints ». Il est ainsi le précurseur de la participation active des laïcs à la vie de l'Eglise. Il les invite à se tourner sans cesse vers Marie. Il est en même temps Administrateur apostolique du diocèse de Bazas. « Missionnaire apostolique » en 1801, il veut une mission permanente orientée vers la formation de la foi, en travaillant avec de nouvelles méthodes. La mission consiste principalement à rejoindre ceux qui ne fréquentent pas l'Eglise, qui sont en marge des paroisses. En 1816, avec la vénérable Adèle de Batz de Trenquelléon, il fonde à Agen l'Institut des Filles de Marie Immaculée - les futures religieuses marianistes - institut qui ouvrira des écoles de campagne où l'on assurera l'éducation chrétienne des jeunes filles et la promotion de la femme. L'année suivante, il fonde à Bordeaux la société de Marie, les futurs « Marianistes ». Les marianistes, hommes et femmes, sont issus des Congrégations mariales dont ils seront chargés d'assurer la continuité. Le Père Chaminade peut dire: « Par la grande miséricorde de Dieu envers moi et envers les autres, depuis longtemps, je ne vis et ne respire que pour partager le culte de l'Auguste Vierge et pour contribuer ainsi chaque jour à l'accroissement de sa famille ». Les dix dernières années de sa vie sont marquées par l'épreuve: santé, problèmes financiers, défection de certains, incompréhension des autres; en 1845 il est remplacé comme supérieur général. Mais il meurt en paix en 1850, car « son attitude filiale envers Marie l'a maintenu dans la paix en toute circonstance, l'aidant à faire la volonté du Christ » (Jean Paul II).


20 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-huitième jour

Jésus occupé du service de son Père


« Pourquoi me cherchiez-vous? ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois occupé des affaires de mon Père ? » ( Luc 2) Jésus préparait la voie dans l'esprit des Juifs à la sagesse dont il devait être le docteur; il posait de loin les fondements de ce qu'il devait prêcher; et il accoutumait le monde à lui entendre dire qu'il avait un Père dont les ordres le réglaient, et dont les affaires étaient son emploi. Quelles étaient en particulier ces affaires? il ne le dit pas, et il nous le faut ignorer, jusqu'à ce qu'il nous le révèle selon la dispensation dont il use, dans la distribution des vérités éternelles et des secrets du ciel. Toutefois, en adorant humblement ce que nous ignorons, il nous est permis de penser que cette œuvre qu'il fit alors était l'œuvre du salut des hommes. N'est-ce pas aussi la vôtre? ne faut-il pas aussi que vous travailliez à l'œuvre que Dieu votre Père vous a confiée? C'est donc votre salut qui doit partout et en tout temps vous occuper; mais c'est surtout dans le temple saint que vous en avancerez l'œuvre, 1° par votre assiduité, 2° par votre ferveur, 3° par votre recueillement.


Par votre assiduité


Jésus, après avoir rempli dans le temple de Jérusalem le devoir de religion qui l'y avait amené, et célébré la Pâque avec ses parents, avait satisfait au précepte de la loi, et pouvait immédiatement revenir à Nazareth, soit avec Marie et Joseph, soit avec leurs amis ou leurs proches. Mais chacune de ses actions et de ses démarches devait nous offrir une instruction profonde; et il fallait que nous apprissions de lui que, pour avoir part aux bénédictions et aux grâces attachées à la sainte maison de Dieu, ce n'est pas assez d'y apparaître avec la foule aux grandes solennités, par bienséance, par coutume, pour satisfaire à la rigueur du précepte, mais qu'il faut s'y arrêter, s'y complaire, comme des enfants dans la maison de leur père. C'est lui en effet qui devait nous révéler que les vrais adorateurs adorent Dieu en esprit et en vérité; et son séjour prolongé dans le temple commençait par en montrer le plus parfait modèle. Est-ce le copier fidèlement, ô mon âme! que de te conduire à l'égard du lieu saint comme tu le fais? Est-ce l'amour de Dieu qui t'y amène ? Est-ce le bonheur de l'y adorer qui t'y retient? n'y trouves-tu pas habituellement les heures bien longues, bien dépourvu d'intérêt le spectacle qu'il te présente? et n'es-tu pas bien plus disposée à abréger qu'à y prolonger tout séjour? Cependant, ô mon âme! ce temple matériel, l'assemblée visible des fidèles est la figure de leur invisible réunion avec Dieu dans l'éternité. C'est là vraiment la maison de Dieu et la porte du ciel,. Et si celui de Jérusalem était si cher à l'Enfant Jésus, s'il y était si puissamment attiré, parce que c'était là que son divin Père était honoré par les hommages de son peuple et par les sacrifices, que dirons-nous de nos saintes Eglises dans lesquelles Jésus-Christ réside nuit et jour en état de victime, pour glorifier son Père et le fléchir, où il renouvelle incessamment son immortel sacrifice? Comment toutes nos pensées, toutes nos affections, tout notre être n'habitent-ils pas, ne sont-ils pas enfermés dans nos divins tabernacles? Comment peuvent-ils s'arracher à ce 1ieu de délices, à ce véritable paradis de la terre?


Par votre ferveur


Figurez-vous les ardeurs séraphiques de sainte Thérèse, de sainte Claire, de sainte Madeleine de Pazzi, au pied du saint-sacrement; élevez-vous jusqu'au pied du trône de Dieu, et contemplez les Chérubins embrasés d'une ardeur qui ne languit jamais, célébrant à l'envi les louanges du Très-Haut, et s'excitant mutuellement à l'aimer, vous n'aurez encore qu'une idée imparfaite de ce qui se passait dans le cœur du Verbe incarné, de cet Adorateur suprême prosterné devant la Majesté divine et baignant de ses larmes brûlantes le pavé du saint temple. Il voit dans la lumière même de ce glorieux Père tout ce qu'il mérite d'adoration, de reconnaissance et d'amour de la part des hommes, et au milieu de cette multitude qui environne l'autel, avec un cœur glacé et un esprit occupé de pensées profanes, à peine découvre-t-il quelques grâces de ce culte intérieur qui peut seul l'honorer. A cette vue, un feu dévorant s'allume dans son âme: pressé d'un immense désir d'expier, de réparer, de satisfaire: O Père! s'écrie-t-il, les sacrifices et les offrandes ne sauraient plus vous plaire; mais vous m'avez formé un corps; alors j'ai dit: Voici que je viens. Est-ce avec cette vivacité de foi, ô mon Dieu! que j'accours à vos autels? Qu'ai-je dit! suis-je même capable de comprendre quelque chose à ces saints transports que réveillait dans vos saints la seule présence de vos tabernacles et dans le Saint des saints le lieu où les enfants d'Israël s'assemblaient pour vous honorer? Un regard jeté sur l'arche d'alliance faisait tressaillir de joie l'âme de David: il lui semblait voir le Dieu vivant; et l'aspect des plus attendrissants mystères ne peut même légèrement émouvoir mon cœur. Tous les objets créés me trouvent sensible; je ne suis de bronze et de marbre que pour vous, ô mon Dieu! et la source de mes larmes si abondantes, quand la perte de quelque bien frivole les fait couler, tarit et se dessèche au souvenir de mes ingratitudes et de vos bienfaits sans nombre! Seigneur, n'entrez pas en jugement avec votre serviteur; car nul homme vivant ne sera justifié devant vous ne détournez pas de moi votre visage, ayez pitié de moi, parce que je suis faible: guérissez-moi, parce que le trouble a pénétré mon âme.


Par votre recueillement


Est-ce donc que Marie et Joseph pouvaient être un obstacle au recueillement de l'Enfant divin, qu'il se soustrait à leur compagnie, qu'il les laisse partir et demeure seul dans Jérusalem? S'il leur eût communiqué son pieux dessein, n'eût-il pas trouvé en eux une fidèle correspondance? oui, sans doute. Mais il fallait qu'il s'occupât du service de son Père! De plus, il voulait nous apprendre qu'il faut se séparer de la chair et du sang et de toute attache sensible, quelque innocente qu'elle soit, quand on veut s'unir étroitement à Dieu, se soustraire avec prudence, mais aussi sans respect humain, aux empressements de ses amis et de ses proches, et même de temps en temps aux occupations extérieures et aux affaires, quand on veut connaître, prier, adorer et goûter Dieu avec un cœur plus libre et plus pur. Jugez de là quelle sublimité d'oraison et quelle intime effusion de cœur entre Jésus Enfant et son Père céleste! Adorez humblement ces communications ineffables du Père des lumières et du Fils qu'il engendre de toute éternité dans la splendeur des saints. O mon âme! tu gémis souvent de la stérilité de tes prières, des images importunes qui viennent t'assaillir dès que tu essaies de t'appliquer à Dieu. Tu ne cesses de te plaindre de tes distractions au milieu des plus saintes pratiques, tu t'en accuses même. Mais que fais-tu pour en tarir la source? C'est la mortification du cœur, c'est le retranchement des affections déréglées qui établit la paix intérieure, attire l'Esprit de Dieu, nourrit et entretient la dévotion. Mais la vanité des désirs, l'attachement aux biens de la terre, le goût du monde, en un mot, une vie toute naturelle et toute terrestre ne laissent ni l'esprit assez libre, ni le cœur assez pur pour demeurer habituellement uni au souverain bien; et alors même qu'on s'approche du sanctuaire et du trône de la grâce, afin d'y recevoir miséricorde on y porte nécessairement des sentiments et des souvenirs dont on est constamment préoccupé, et qui ne manquent jamais de troubler le recueillement et de refroidir la piété. O mon Sauveur! que ma misère est grande! Quelle ressource peut donc me rester, si je ne sais pas même vous exposer mes besoins, et si j'ai lieu de craindre de vous irriter, lors même que j'ose vous invoquer?


Vertu à obtenir: L'assiduité aux offices publics.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus se dérobant à tous les regards, pour ne chercher que les regards de Dieu dans son temple. Gémissez d'y avoir si souvent porté la froideur et la dissipation. Ne désirez plus désormais ni d'y rien voir ni d'y être vu. Prenez les moyens que vous indiquent vos fautes passées pour vous préserver, du moins autant qu'il pourra dépendre de vous, des distractions. Dans l'habitude de votre vie, ce sera par une grande pureté de cœur. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. Quand vous vous disposerez à prier, recueillez-vous, bannissez les pensées étrangères, implorez les lumières du Saint Esprit, puisque c'est lui qui aide à notre faiblesse et qui prie pour nous par des gémissements ineffables. Quand vous venez à l'église, gardez, autant que possible, le silence à l'intérieur comme à l'extérieur: regardez-vous comme un pauvre qui manque de tout, et qui est admis auprès d'un riche généreux et bienfaisant qui veut subvenir à toutes ses nécessités. Ne vous occupez que de l'objet qui vous amène dans le lieu saint; veillez attentivement sur tous vos sens pour ne point perdre le recueillement.


Prière


Je vous rendrai, Seigneur, mes actions de grâces dans toute la plénitude de mon cœur, parce que vous avez daigné entendre les paroles de ma bouche. Je vous adresserai mes cantiques en présence des anges; je vous adorerai dans votre saint temple; je rendrai témoignage à votre nom, à votre miséricorde, à votre vérité, parce que vous avez fait éclater au-dessus de tout la sainteté de votre nom. Dans quelque moment que je vous invoque, exaucez-moi, Seigneur: c'est ainsi que vous multiplierez les forces de mon âme. Si je marche au milieu des tribulations vous me donnerez la vie. Seigneur, votre miséricorde est éternelle, n'abandonnez pas l'ouvrage de vos mains. Ainsi soit-il.

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20 janvier 2011

Pèlerinage National Franciscain

Pèlerinage National Franciscain 2011

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Renseignements

Cliquer sur le lien suivant
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-cat-83937-175553-hospitalite_franciscaine.html

20 janvier 2011

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux G.J. Chaminade

Num_riser0013
250e anniversaire de la naissance
du
Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade

(1761-1850)


Samedi 22 janvier 2011


15 h 00: Cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, devant le tombeau du Père Chaminade, hommage au Père.

18 h 30: Chapelle de la Madeleine, à Bordeaux: Vêpres Solenelles pour la Fête des Saints, chantées à l'Autel Chaminade

Dimanche 23 janvier 2011


10h30: Messe du Bx G.J. Chaminade, à la Chapelle de la Madeleine à Bordeaux à 10h30, présidée par Mgr Mouisse, Evêque de  Périgueux, avec le choeur de la Cathédrale de Périgueux

 

Au Collège Sainte Marie de Grand Lebrun, à Bordeaux Messe célébrée par le Père Alexandre, Provincial,, avec la maîtrise de Bordeaux.

Ces deux messes seront suivies d'un verre de l'amitié.



Mardi 25 janvier 2011



Athénée Saint Christoly, à Bordeaux a 20 h 30, conférence de J.L. Schlegel, Historien, des religions et du Père André Fétis, S.M., Assistant du Général, sous la présidence de S.E. Monseigneur Jean-Pierre Ricard: "En des temps difficiles, croire et annoncer l'Evangile: que nous dit le Père Chaminade?"

19 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-septième jour

Jésus parmi les Docteurs


« Jésus était assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant, et tous ceux qui l'écoutaient étaient étonnés de sa prudence et de ses réponses ». (Luc 2) Le voilà donc d'un côté assis avec les docteurs comme étant docteur lui-même, et né pour les enseigner, et de l'autre nous ne voyons pas qu'il fasse comme dans la suite des leçons expresses. Il écoutait, il interrogeait ceux qui étaient reconnus pour maîtres en Israël; il interrogeait, si on osait le dire, en enfant, et comme s'il eût voulu être instruit. C'est pour cela qu'il est dit: Qu'il écoutait et répondait à son tour aux docteurs qui l'interrogeaient, et on admirait ses réponses, comme d'un enfant modeste, doux et bien instruit, en ressentant pourtant, comme il était juste, quelque chose de supérieur, en sorte qu'on lui laissait prendre sa place parmi les maîtres. Admirez comme Jésus par une sage économie sait ménager toutes choses, comme il laisse éclater quelque chose de ce qu'il était, sans vouloir perdre entièrement le caractère de l'enfance. Admirez aussi avec les autres la prudence de Jésus, une prudence non seulement au-dessus de son âge, mais encore tout à fait au-dessus de l'homme, et pour entrer dans l'esprit de ce mystère, considérez attentivement 1° la discrétion de son silence, 2° la modestie de ses questions, 3° la sagesse de ses réponses.


La discrétion de son silence


Jésus se met au rang des disciples, lui qui était le maître des docteurs, lui en qui sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science '. Il écoute avec un respect religieux les interprètes de la loi, lui à qui Moïse et Elie viendront bientôt rendre hommage, lui qui du haut du ciel sera proclamé l'unique maître, le seul docteur qui tienne de lui-même le droit d'enseigner aux hommes la vérité, et de commander l'obéissance à ses divins enseignements avec une souveraine autorité: Ecoutez-le! Que peut-il donc apprendre en écoulant?Que diront-ils ces docteurs de la loi qu'il ne sache avant eux et bien plus parfaitement qu'eux? Rien sans doute pour lui qui est la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde Mais son silence et son attention à les écouter nous disent beaucoup, et nous donnent une bien importante leçon. Maintenant donc, ô mon âme! t'en coûtera-t-il, te trouveras-tu humiliée d'être enseignée, dirigée, redressée surtout dans ce qui a rapport à la foi et au salut? Rougiras-tu de te placer au rang des disciples et d'écouter avec docilité? Que sont donc tes lumières? où est la sagesse? Et quand même ta sagesse et tes lumières effaceraient celles des docteurs à qui ont été confiées les clefs de la science, la conduite de Jésus te rappelle à ce grand principe trop souvent méconnu, que dans l'Eglise ce n'est pas l'habileté de celui qui enseigne qui détermine la soumission, mais l'autorité dont il est revêtu. Et maintenant oserai-je m'élever contre les enseignements des pasteurs et les décisions de leurs saintes assemblées? Ah! mon Sauveur! je n'ai jamais senti aussi vivement qu'à cette heure la force de celte parole: Qui vous écoute m'écoute, qui vous méprise me méprise, et qui vous méprise méprise celui qui m'a envoyé.


La modestie de ses questions


Ce n'est pas assez pour l'Enfant divin d'écouter dans un humble et respectueux silence, il interroge non avec autorité ni de cette manière authentique dont il usa lorsqu'il disait: De qui est cette image et cette inscription? ou: De qui était le baptême de Jean? ou: Si David est le père du Christ, comment s'appelle-t-il son Seigneur? Non, ce n'est point en cette manière qu'il interroge, c'est avec l'accent de la simplicité et le ton modeste d'un enfant qui veut être instruit. Il demande ce qu'il n'ignore pas, afin de nous apprendre ce que nous ne saurons jamais assez, à nous humilier, à placer dans notre estime notre jugement au-dessous de celui des autres, et par l'abnégation et la charité à attirer et gagner nos frères à la vérité. Et en effet, cette réserve avec laquelle il faisait ses questions, relevée par la grâce qui était en lui, disposait favorablement ceux à qui il les adressait à écouter ses réponses, et par conséquent à en profiter. Est-ce ainsi, ô mon âme! que l'intérêt delà gloire de Dieu ou l'utilité spirituelle du prochain te fait oublier dans l'occasion tes droits et tes propres avantages? Sais-tu à propos sacrifier à la charité un triomphe de vanité? Ecouter avec bienveillance ceux qui nous entretiennent d'objets peu intéressants pour nous, est quelquefois un moyen si facile de leur faire entendre d'utiles vérités; adresser à un inférieur une question obligeante, fournir à une personne timide on peu appréciée l'occasion de faire tomber d'injustes préventions, pieux artifices qui peuvent préparer pour une circonstance décisive des ressources de salut et de grâce. Mais, mon Dieu! que je suis éloigné, dans l'habitude de ma vie, d'une conduite si chrétienne! Hélas! je ne sais pas même demander ce que j'ignore; et quoique souvent ma conscience m'avertisse des dangers d'une détermination ou d'une démarche, je n'ai pas la sagesse de consulter et d'exposer mes doutes. La présomption, une mauvaise honte m'arrêtent; et malgré cet oracle de l'Esprit saint: Ne vous appuyez pas sur votre prudence je me livre entre les mains de mon conseil, et je marche sans guide. O mon Dieu! donnez-moi l'humilité, la docilité, la simplicité du cœur.


La sagesse de ses réponses


La ravissante modestie du saint Enfant avait disposé les cœurs à l'entendre; les questions importantes qu'avec une si étonnante discrétion il avait adressées aux docteurs de la loi avaient attiré l'attention et fixé sur lui tous les regards. Sans s'éloigner de la réserve qu'il s'est imposée, et pour ainsi dire, de ce demi-jour sous lequel il se cache et se révèle, il commence cette haute fonction de docteur de la justice, qui devait être un des caractères du Messie; et comme dans les questions qu'il a faites, sans parler en maître, il annonçait quelque chose de plus qu'un enfant ordinaire, ses réponses sont dans la même mesure, et tellement remarquables par un mélange de candeur et de sublimité, de simplicité et de profondeur, que ses auditeurs ne peuvent se défendre de je ne sais quelle impression qu'ils ne savent pas s'expliquer: Et ils étaient étonnés de la sagesse de ses questions et de ses réponses. O adorable Enfant! que votre conduite eu effet est digne d'admiration, soit que vous cachiez, dans le silence de l'humilité, l'excellence et la dignité de voire personne, soit que le zèle de la gloire de votre Père vous oblige à répandre au dehors votre céleste doctrine! Ah! si je n'étais trop habituellement aveugle et sourd, tout m'éclairerait dans la sainte obscurité de vos mystères, tout parlerait à mon cœur dans votre divin temple, le tabernacle où vous demeurez nuit et jour en silence, la chaire de vérité où vous nous enseignez par vos ministres, les fonts sacrés où vous nous donnez la vie, les tribunaux de miséricorde où vous nous la rendez, quand nous avons eu le malheur de la perdre, et l'autel où vous vous immolez pour nos crimes, et la table où vous daignez nous nourrir du pain des anges. Oh! que tous ces objets précieux ont un langage touchant pour une âme vraiment chrétienne! qu'ils lui révèlent de douces et consolantes vérités! mais pour cela il faut écouter en silence, interroger avec humilité, prier avec persévérance. O Jésus! éclairez mes ténèbres!


Vertu à obtenir: La docilité de l'esprit et du cœur.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée l'Enfant Jésus au milieu des docteurs: admirez son humilité, se modestie, sa prudence et sa sagesse. Priez-le de venir dans votre cœur pour y répandre sa lumière divine. Pour cela, faites régner un profond silence dans votre intérieur. J'écouterai ce que le Seigneur mon Dieu dira en moi, parce qu'il me fera entendre des paroles de paix. Prenez la résolution de parler peu et avec une grande circonspection au milieu du monde, et d'épancher plus fréquemment votre âme aux pieds de votre Crucifix et en présence du tabernacle. Dans les circonstances difficiles consultez les personnes de piété, le père de votre âme; et si vous êtes consulté vous-même, élevez votre cœur vers Dieu, et répondez avec droiture et simplicité.


Prière


Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur écoute. Je suis votre serviteur. Donnez-moi l'intelligence, afin que je sache vos témoignages: inclinez mon cœur aux paroles de votre bouche, afin qu'elles tombent sur moi comme une douce rosée. Seigneur mon Dieu, éternelle vérité, parlez-moi, de peur que je ne meure, et que je n'écoute sans fruit, si averti seulement au dehors je ne suis point intérieurement embrasé, de peur que je ne trouve ma condamnation dans votre parole entendue sans être accomplie, connue sans être aimée, crue sans être observée; parlez-moi, pour consoler un peu mon âme, pour m'apprendre à réformer ma vie; parlez-moi pour la louange, la gloire, l'honneur éternel de votre nom. Ainsi soit-il.

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18 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-sixième jour

Jésus retrouvé dans le Temple

« Trois jours après ils le trouvèrent dans le temple ». (Luc 2) Retournez à Jérusalem, ce n'est pas dans la parenté ni parmi les hommes que Marie et Joseph doivent trouver Jésus-Christ: c'est dans la sainte cité, c'est dans le temple qu'on le trouvera occupé des affaires de son Père. En effet, après trois jours de recherches laborieuses, quand il eut été assez pleuré, assez recherché, le saint Enfant se laissa enfin trouver dans le temple. Que fîtes-vous donc, ô divin Enfant! pendant ces trois jours et ces trois nuits que vous demeurâtes à Jérusalem? Est-ce avec les hommes que vous daignâtes converser ou bien avec les anges? Qui est-ce qui prit soin de vous nourrir? Est-ce par un jeûne et une prière non interrompus que vous commençâtes l'oeuvre de votre Père, ou bien, pour pratiquer la pauvreté, voulûtes-vous recourir à la charité des fidèles? O mon âme! quelle abondante matière de réflexions! quelles considérations touchantes se présentent à toi? Appliques-y toutes tes facultés, si un rayon de lumière t'est envoyé d'en haut. Mais avant, recueille l'importante instruction que te donne ce mystère, et apprends que pour trouver Jésus, il faut s'éloigner 1° des attachements du monde, 2° des engagements du monde, 3° des divertissements du monde.

Des attachements du monde

On cherche l'Enfant Jésus parmi ses parents et ses voisins, et on ne le trouve pas. Tout se tient, tout est parfaitement d'accord dans sa morale et dans sa conduite. Il commence par montrer dans ses œuvres ce qu'il enseignera un jour dans sa prédication. Son Evangile annoncera cette crucifiante maxime: Si quelqu'un vient à moi, et ne hait point son père et sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et pour mettre d'abord en action ces sévères enseignements, il s'éloigne de son père et de sa mère, il se cache à leurs amis et à leurs proches; plus tard il semblera les méconnaître : Votre mère et vos frères sont là dehors qui vous demandent, lui dit la foule à qui il adressait ses instructions divines. Qui est ma mère et qui sont mes frères? leur répondit-il; et regardant ceux qui étaient assis autour de lui, Voici, dit-il, ma mère et mes frères: car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. Cette parole est bien dure, es-tu tentée de t'écrier, ô mon âme! et qui peut l'écouter? Il faut l'écouter pourtant, si tu veux te sauver; car celui qui l'a proférée a les paroles de la vie éternelle, et ce n'est même pas assez de l'écouter, il faut la conserver avec respect, et dans l'occasion la mettre en pratique. Tu n'es pas libre de faire un choix dans l'Evangile de Jésus Christ, d'adopter ce qui te plaît et de rejeter ce qui te blesse. Tout ce qu'il renferme est saint, vénérable, divin; c'est la Sagesse éternelle révélée aux hommes; ainsi, quelque pénible que te paraisse ce langage, il faut commencer par l'adorer; et quelque rigueur que tu trouves dans ce commandement, t'y soumettre; comprends donc que haïr ses proches n'est pas leur vouloir du mal, mais détester leurs maximes et leur conduite, quand elles sont opposées à l'Evangile, mais être dans la disposition de perdre leur amitié plutôt que celle de Dieu, mais les fuir comme des ennemis qui veulent nous ôter la vie de l'âme par leurs discours séduisants et leurs pernicieux exemples. O mon Sauveur! qui ne consent pas h haïr ainsi ses proches n'a pas même un commencement d'amour pour vous, et ne mérite pas de vous trouver.

Des engagements du monde

C'est dans la foule que Jésus disparait et qu'on le perd de vue. Il est aisé de comprendre qu'il s'éloignait avec soin du voisinage et de la conversation de ceux que l'usage, la bienséance et un respect tout extérieur pour la loi amenaient à Jérusalem pour la solennité de Pâques, mais qui, n'en ayant point l'esprit, y cherchaient avant tout une occasion favorable à leurs intérêts et à leurs affaires. Et si plus tard il s'armait d'une indignation si vive contre ceux qui profanaient le lieu saint par un indigne trafic, et faisaient de la maison de prière une caverne de voleurs, il est bien naturel de croire que dans la grande solennité où ces désordres devaient être plus scandaleux qu'aux jours ordinaires, il s'était dérobé à ce spectacle si déchirant pour son cœur, et avait été offrir à son divin Père, dans le lieu le plus secret du temple, ses adorations, ses expiations et ses larmes. C'est là, ô mon âme! c'est là qu'il faut chercher, là seulement que tu peux trouver Jésus, dans le temple et dans le lieu le plus secret, le plus retiré, le plus silencieux du temple; et ne l'oublie pas: c'est toi-même qui es ce temple. C'est là que Jésus veut habiter, se faire entendre, répandre ses lumières; c'est là que tu peux le trouver. Le règne de Dieu est au dedans de vous-même. Mais la tourmente de l'ambition, la soif des richesses, les désirs de la vanité, l'attachement à la terre ne permettent pas à cette bienheureuse domination de s'affermir dans une âme que quelqu'une de ces passions agite, et parce qu'il en est peu qui en soient exemptes, il en est aussi bien peu qui trouvent Jésus Christ. Mais faut-il donc pour vous trouver, ô mon Sauveur! que je m'arrache à mon état, à ma famille, que j'aille m'ensevelir dans la solitude? Non, me dites-vous, le règne de Dieu est au dedans de vous-même. Je vous entends, ô Maître adorable! ce n'est pas une sage et nécessaire application aux affaires que vous condamnez, mais les soucis et les inquiétudes; ce n'est pas l'accomplissement des devoirs, mais la satisfaction des vains désirs; ce n'est pas la distraction inséparable du commerce des créatures qui vous éloigne d'une âme, mais la dissipation qu'y entretiennent la cupidité et les affections trompeuses. Vous êtes un Dieu de paix, et vous ne pouvez habiter au milieu de cette foule tumultueuse de désirs, de regrets, d'espérances qui si souvent me bouleversent. O mon Sauveur! parlez; et cette tempête, qui est presque continuelle dans mon âme, s'apaisera; et votre règne s'établira en moi, ce règne bienheureux qui est paix et joie dans l'Esprit saint.

 

Des divertissements du monde

Ce n'est pas pour se soustraire à la pauvreté et à la vie sérieuse de Nazareth, que l'Enfant Jésus prolonge son séjour à Jérusalem. Ce n'est pas pour y goûter les douceurs et l'aisance de quelque maison opulente qui eût été trop heureuse de le recevoir. Non, non: La sagesse ne se trouve pas dans la demeure de ceux qui passent leur vie dans les plaisirs et les délices. Jérusalem est la ville sainte, voilà ce qui la lui rend chère; le temple reçoit les vœux et les adorations des hommes, voilà ce qui l'y attire; on y offre sans cesse des sacrifices, voilà pourquoi il s'y plaît; il s'unit à toutes ces offrandes impuissantes, sanctifie par l'oblation de sa propre personne et l'immolation anticipée de sa vie, ces figures de son immortel sacrifice. Les veilles, les jeûnes, la prière, les larmes, voilà son occupation et sa nourriture, ses plaisirs et ses délices. Puis-je dire, ô mon Dieu! que cette vie est le modèle de la mienne, et que je ne chéris les lieux que j'habite que parce qu'ils me rappellent le souvenir de vos grandeurs ou de vos miséricordes? Hélas! lors même que les jours saints m'appellent au pied de vos autels, est-ce toujours la foi qui m'y accompagne et la piété qui m'y anime? La foule qui m'environne m'est-elle étrangère? n'occupe-t-elle pas mes pensées, mon attention et mes yeux? Hélas! des affections indignes de la sainteté de votre présence n'y ont-elles jamais profané mon cœur? Je me plaignais que la vue de votre tabernacle ne lui disait rien; j'étais presque tenté d'accuser d'illusion et de crédulité l'émotion et l'attendrissement des vrais fidèles. Je le confesse humblement devant vous, ô mon Sauveur! je ne puis accuser que moi-même. Mon insensibilité pour vous est le triste mais inévitable effet de ma sensibilité pour les créatures. Quand fatigué de l'agitation du monde, et l'âme toute troublée encore des images de la vanité, j'ose me présenter devant vous, comment votre image divine pourrait-elle s'y réfléchir? Et après avoir usé sur les objets périssables tout ce qui est en moi capable de sentir et d'aimer, quel goût, quel amour pouvais-je conserver pour les objets de la foi et la félicité de la vie future? O bon Jésus! si votre Mère eut peine à vous trouver, quoiqu'elle fût abimée dans la douleur; comment pourrais-je vous trouver au milieu des joies et des plaisirs de la terre? Consolation, plaisirs, sécurité, repos, je vous renonce, je ne veux point de vous, si le pardon de mes péchés ne vous ramène.

Vertu à demander: Le désir de posséder Jésus-Christ.

Résolutions et aspirations

Adorez souvent dans la journée l'Enfant Jésus retrouvé enfin par Marie et Joseph. Rendez-lui grâce pour le bonheur qu'il a procuré à sa tendre Mère en reparaissant à ses yeux. Conjurez la enfin, en la félicitant de la joie qu'elle goûta en ce bienheureux moment, de vous obtenir la même faveur à l'heure de votre mort. Appliquez-vous à vous pénétrer de la nécessité de conserver soigneusement Jésus-Christ, puisqu'il est si difficile de le retrouver quand on a eu le malheur de le perdre. N'aimez ni le monde, ni ce qui est dans le monde; si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui1. Laissez-le donc ce misérable monde, son esprit, ses maximes, ses œuvres, et vous trouverez Jésus-Christ et avec lui tous les biens.

Prière

Mon Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui avez été cherché par votre Mère pendant trois jours, et qui avez enfin été trouvé dans le temple, faites-moi la grâce de vous désirer ardemment, de vous chercher en vous désirant, de vous trouver en vous cherchant, de vous aimer en vous trouvant, de racheter mes péchés en vous aimant, et de ne les plus commettre après les avoir rachetés. Ah! Seigneur, qui donnez à ceux qui demandent, qui vous laissez trouver à ceux qui vous cherchent, et qui ouvrez à celui qui frappe, ne me refusez pas ce que vous promettez à tous. Que je vous trouve, que je vous possède, que je vous sois si intimement, si indissolublement uni, que rien ne puisse m'arracher à votre amour. Ainsi soit-il.

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17 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-cinquième jour

Jésus cherché par Marie et Joseph


« Ils le cherchaient parmi leurs parents et ceux de leur connaissance, et ne layant point trouvé ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher ». (Luc 2) Combien de fois, s'il est permis de conjecturer, combien de fois le saint vieillard se reprocha-t-il lui-même le peu de soin qu'il avait eu du dépôt céleste. Cependant il est nécessaire de le rappeler: rien dans l'Evangile ne donne lieu au plus léger soupçon sur sa vigilance, et on ne pourrait sans impiété former un doute sur celle de Marie. Néanmoins quelque irréprochable qu'ait été leur conduite, c'est à elle qu'ils imputent leur malheur. Mais tout immense qu'il est, il ne les abat pas, il ne les décourage pas. Ils s'humilient, ils affligent leurs âmes, ils prient, ils implorent, et joignant l'action et le travail au sentiment douloureux dont ils sont pénétrés, ils se mettent à la recherche du divin Enfant avec un zèle égal à leur affliction et avec une constance qui leur mérita le bonheur de le retrouver. Jésus en leur échappant voulait nous montrer comment on peut le perdre. Marie et Joseph nous apprennent parleur conduite qu'on doit, quand on a eu le malheur de le perdre, le chercher 1° avec affliction, 2° avec ardeur, 3° avec persévérance.


Avec affliction


Lorsque le retard du jeune Tobie causait de si vives alarmes à ses parents, malgré les sages précautions qu'ils avaient prises pour la sûreté de son voyage: Hélas! s'écriait sa mère, en versant un torrent de pleurs, hélas! mon fils, pourquoi avons-nous consenti à vous laisser partir pour ce pays lointain, vous qui êtes la lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse, le soutien de notre vie, l'espérance de notre postérité. Vous nous teniez lieu de toutes choses: devions-nous ainsi vous éloigner de nous Imparfaite image de l'affliction de Marie et de Joseph! Mais si la mère de Tobie, dans l'agitation de sa douleur, se portait successivement à l'entrée des divers chemins par lesquels elle présumait que son cher fils devait revenir, les parents de Jésus parcourent sans se reposer les maisons de leurs connaissances et de leurs proches, et désolés de ne l'y point trouver, ils se hâtent de retourner à Jérusalem. La perte de Jésus est-elle ainsi le sujet de ton affliction , ô mon âme ! lorsque pour obéir à tes caprices, aux aveugles désirs de la nature corrompue, tu as étouffé les inspirations de la grâce et les reproches de son amour, et que par une longue suite de secrètes résistances, tu l'as forcé à s'éloigner? Hélas! loin de t'en effrayer ne t'es-tu pas quelquefois applaudie d'avoir rompu avec toutes ces gênes et ces terreurs qui contrariaient tes penchants, et t'empêchaient de t'y livrer en liberté ? Afflige-toi du moins de tes infidélités passées; car quand on a eu le malheur de perdre Jésus par le péché on ne peut le chercher comme il faut que par la pénitence et les larmes: larmes précieuses qui purifient le cœur de l'homme, éteignent la colère de Dieu, nourrissent la componction et rappellent Jésus-Christ. O mon Sauveur! que de larmes inutiles j'ai versées sur ce que j'appelais des pertes et des malheurs! Pardonnez-les-moi dans votre miséricorde, et donnez-m'en de salutaires pour déplorer mes innombrables offenses.


Avec zèle


Une affliction profonde ne permet pas le repos, et une véritable charité n'est point oisive. Accablé d'un poids qu'aucune consolation humaine ne pouvait alléger Marie et Joseph vont de maison en maison chez les personnes de leur parenté et de leur connaissance demander leur trésor, leur bonheur et leur vie. N'avez-vous point rencontré celui que chérit mon âme? s'écria la mère de douleur. La nuit ne fait qu'ajouter à son tourment; le sommeil a fui ses paupières. Je me lèverai, et je parcourrai la ville; je chercherai mon bien-aimé à travers les rues et les places publiques... Hélas! je l'ai cherché, et je ne n'ai pas trouvé. Quoique épuisés de chagrin et de fatigue les deux époux reprennent la route de Jérusalem, et avec une ardeur qu'aucune expression ne saurait rendre, ils franchissent rapidement le chemin. Quel feu sacré les brûle! quel saint transport les anime! que ne donneraient-ils pas? quel sacrifice leur paraîtrait pénible pour retrouver leur saint enfant Jésus? O honte! ô douleur! ô aveuglement fatal! ô prodigieuse insensibilité du cœur humain! Je vous ai perdu mille fois, ô mon adorable Sauveur! par le péché, par mes négligences, par mes infidélités sans nombre! Hélas! vous ai-je retrouvé, m'avez-vous été rendu, qu'ai-je fait pour obtenir cette faveur? quand ai-je marché par les voies laborieuses de la pénitence? quels travaux, quelles fatigues ai-je endurés pour rappeler en moi l'esprit de ferveur et de piété, l'onction de la grâce, le sentiment de la charité? Aussi je ne l'éprouve que trop sensiblement, ô mon Dieu! le regret de mes fautes, les désirs du salut, l'espérance d'une félicité sans lin, en un mot les vues et les affections de la foi languissent dans mon âme, n'y produisent jamais cette vivacité de lumière, cette générosité d'action qui détachent de la terre, qui ravissent le cœur et qui font les saints. O vous qui êtes un feu consumant, mon Créateur et mon Sauveur! dilatez mon cœur afin que je coure sans cesse après vous.


Avec persévérance


Marie et Joseph n'en ont-ils donc pas fait assez pour retrouver l'Enfant-Jésus, en le cherchant parmi leurs amis et leurs proches? Et quand leurs démarches ont été si infructueuses dans le pays où ils ont leurs liaisons et leurs habitudes, que peuvent-ils raisonnablement espérer de nouvelles recherches? D'ailleurs d'après la prudence et la sagesse surnaturelles de cet incomparable enfant ne leur est-il pas permis de penser que son retour en sera l'effet, comme l'a certainement été sa fuite? Non, non, ce n'est pas ainsi que raisonne, surtout ce n'est pas ainsi qu'agit l'amour: la perte de l'objet aimé est le plus grand de tous les maux, son absence, un insupportable supplice; le chercher sans repos, sans relâche est un besoin pour le cœur, parce que le retrouver c'est la vie. O mon âme! est-ce ainsi que tu cherches Jésus quand tu as perdu sa présence et sa faveur? Que tu te laisses aisément abattre! que ta constance est promptement à bout! Tu abandonnes tes pieuses pratiques, tu abrèges tes prières, tu te refroidis pour la communion, tu t'éloignes du tribunal de la miséricorde, et tu te flattes qu'en attendant dans une inaction produite par le découragement et le dépit le retour de la grâce, la grâce reviendra d'elle-même à toi? Hélas! cette triste illusion ne t'a-t-elle pas déjà occasionné assez de pertes? Ah! Que l'éloignement de Jésus soit une punition ou une épreuve, qu'il soit le fruit amer de ton infidélité ou l'effet d'une miséricorde qui veut exercer ton humilité, ta patience et ton amour, ta conduite est toujours tracée dans ces paroles du psaume: Cherchez le Seigneur et fortifiez-vous; cherchez toujours sa présence. Eh bien, ô Jésus! c'est celle aussi que je veux suivre désormais. Mon cœur vous le dit, mes yeux vous ont cherché; je ne me lasserai pas de chercher et de rappeler votre présence.


Vertu à obtenir: Le désir de voir Jésus-Christ.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée l'enfant Jésus cherché par Marie et par Joseph; unissez-vous à leur affliction, à leur zèle et à leur persévérance à le chercher. Conjurez-les de lui offrir les vertus admirables qu'ils pratiquèrent dans cette circonstance, en réparation de votre insensibilité, de vos négligences et de vos découragements quand vous avez eu le malheur de perdre Jésus. Souvenez-vous que les bienheureux dans le ciel ne peuvent plus perdre Dieu, que les réprouvés dans l'enfer ne peuvent plus le trouver, que tant que vous serez sur la terre vous êtes malheureusement exposé à le perdre, mais aussi que vous le pouvez trouver. Cherchez-le donc dès aujourd'hui, demain peut-être il sera trop tard. Vous me chercherez, vous dit-il, et vous me trouverez lorsque vous me chercherez de tout votre cœur.


Prière


C'est de tout mon cœur, ô mon Dieu! que dès ce moment je veux avec le secours de votre grâce commencera vous chercher, c'est à dire avec un cœur tout embrasé d'amour, avec un cœur qui ne sera plus partagé, qui ne désirera plus que vous. C'est vous, ô divin enfant Jésus! qui m'inspirez cette résolution; donnez-moi la force d'y demeurer fidèle. Tant de fois je vous ai fui pour suivre la vanité et le mensonge que je crains d'être encore entraîné par ma faiblesse. Attirez-moi donc à vous, ô mon Sauveur! fixez-moi dans votre service par des liens que nulle puissance ne soit capable de briser! Que je vous cherche partout et en toutes choses, et que je ne cesse de vous chercher que lorsque je vous aurai trouvé sans crainte de vous perdre. Ainsi soit-il.

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16 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Vingt-quatrième jour

L'Enfant Jésus demeure dans Jérusalem

« Les jours de la fête étant passés, l'Enfant Jésus demeura dans Jérusalem sans que son père ni sa mère s'en aperçussent ». (Luc 2) Jésus, toujours soumis à ses parents mortels durant son enfance, fit connaître un jour que sa soumission ne venait pas de l'infirmité et de l'incapacité d'un âge ignorant, mais d'un ordre plus profond. Pendant le cours de sa prédication, il s'échappa plusieurs fois des mains de ses ennemis. Son esprit va et vient, et l'on ne sait ni d'où il vient ni où il va; il passe, quand il lui plaît, au milieu de ceux qui le cherchent sans qu'ils l'aperçoivent. Apparemment il n'a pas besoin de cette puissance pour échapper à Marie et à Joseph. Quoi qu'il en soit, le saint Enfant disparut; et les voilà premièrement dans l'inquiétude et ensuite dans la douleur, parce qu'ils ne le trouvèrent point parmi leurs parents et leurs amis avec lesquels ils le crurent. La soustraction de Jésus, qui échappe à sa sainte Mère et à saint Joseph, n'est pas une punition, mais une épreuve. On ne lit point qu'ils soient accusés de l'avoir perdu par négligence ou par quelque faute. C'est donc une humiliation et un exercice. Demandez au Père céleste qu'il daigne vous découvrir quelque chose des instructions importantes cachées dans ce mystère de la perte de l'Enfant Jésus par Marie et Joseph, et considérez 1° qu'on le perd aisément, 2° qu'on peut le perdre innocemment, 3° qu'on le perd par châtiment.

On perd aisément Jésus

Les charmes de ce saint Enfant étaient merveilleux, et il est à croire que tout le monde le voulait avoir; et ni Marie ni Joseph n'eurent peine à penser qu'il fût dans quelque troupe de voyageurs; car les personnes d'une même contrée allant à Jérusalem dans les jours de fête faisaient des troupes pour aller de compagnie. Ainsi Jésus s'échappa facilement; et ses parents marchèrent un jour sans s'apercevoir de leur perte. Au lieu de vous livrer à des réflexions et à des recherches inutiles et indiscrètes peut-être sur ce qu'il a plu à l'Esprit saint de nous laisser ignorer, recueil lez avec respect les premières leçons que vous présente le récit de l'Évangéliste sur la malheureuse facilité que nous avons de nous séparer de Jésus, sur l'aveuglement et la dissipation de notre esprit, qui nous empêchent de nous apercevoir de sou éloignement, sur la nécessité de nous arracher à nos amis et à nos proches, lorsque le service de Dieu et l'intérêt de notre salut nous en font une loi; car c'est pour nous instruire que Jésus-Christ a voulu que nous connussions les particularités les plus importantes de sa vie divine, et, dans l'économie de sa sagesse adorable, la perfection de sainteté qu'il devait un jour enseigner dans ses discours, il voulait d'abord la manifester dans ses œuvres. N'as-tu pas trop souvent, ô mon âme! occasion de reconnaître avec quelle déplorable facilité on peut perdre Jésus? Que faut-il pour le mettre en fuite? une affection déréglée, une attache trop vive, trop naturelle, même pour un objet légitime, une négligence, une infidélité. Les saints, ceux qui veillent soigneusement sur leur intérieur s'en aperçoivent presque à l'instant: le sentiment de la présence de Dieu moins habituel, la ferveur moins vive, la componction presque éteinte, l'impression de la grâce plus faible et plus inefficace les ont bientôt avertis de leurs dangers ou de leurs pertes. Mais les tièdes, les imparfaits, ceux qui n'ont point leur salut à cœur ne reconnaissent qu'à leurs chutes leur triste délaissement; et tandis que les premiers ont bientôt rappelé par leurs gémissements, leur repentir et leurs larmes le Dieu de leur salut, les autres languissent misérablement dans la froideur et les ténèbres, et finissent quelquefois par l'insensibilité et l'impénitence. O mon Sauveur! ne détournez pas de moi votre visage; que votre colère ne vous éloigne pas de votre serviteur. Soyez mon aide et ne me délaissez pas; ne me rejetez pas, ô Dieu de mon salut!

On peut perdre Jésus innocemment

Comme le jour viendra où cet adorable Sauveur sera en quelque sorte délaissé par son Père, et réduit à s'écrier dans l'amertume de son âme: Dieu ! mon Dieu! jetez vos regards sur moi. Pourquoi m'avez-vous abandonné! Marie, sa vivante image, Marie, destinée à participer si abondamment à l'amertume de son calice, devait ressentir quelque chose de ce délaissement dans la perte de son bien-aimé Fils. Cet Enfant divin n'ignorait pas a quelles inquiétudes et à quelles alarmes son éloignement allait livrer Marie et Joseph; mais il voulait par cette épreuve épurer leur amour, affermir leur foi et leur fournir l'occasion de glorifier son Père par leur humilité et leur patience; il était éloigné d'eux, mais il était avec eux; et par sa grâce il les soutenait dans leur douleur. Il voulait offrir à tous ceux qui marcheraient à sa suite un puissant motif de patience et de résignation dans leurs peines, en leur montrant, dans la créature la plus sainte et la plus chère à son amour, la plus éprouvée et la plus affligée de toutes; enfin par ces trois jours d'absence il semblait vouloir la préparer à la séparation bien autrement déchirante du Calvaire. Ne te laisse donc point aller à la tristesse et à l'abattement, ô mon âme! lorsqu'il plaît à Dieu d'éprouver ta constance et ta fidélité par ces peines intérieures qu'ont endurées ses serviteurs et ses amis, et qui n'ont pas été épargnées à sa sainte Mère. Perdre la dévotion sensible et porter la privation des consolations célestes sans y avoir donné lieu par sa faute, c'est perdre Dieu comme les saints, qui souvent sont tombés dans un état de dégoût, de délaissement et de ténèbres fort pénibles, sans perdre néanmoins la paix de l'âme et la plus parfaite soumission à la volonté divine. L'Enfant Jésus disparait,dit Saint Bernard, la joie d'Israël s'éloigne; le Verbe s'envole, mais il n'est pas irrévocable; il va et revient suivant son bon plaisir, nous visitant le matin et nous éprouvant bientôt après. Donnez-moi, ô mon Sauveur! de sentir les avantages incomparables de ces épreuves qui affermissent l'âme dans le bien et rendent la vertu plus solide, qui lui donnent l'occasion d'accroître ses mérites par la patience et la résignation, et la tiennent constamment dans l'humilité. C'est pour mon bien, Seigneur, que vous m'avez humilié; c'est afin que j'apprenne à vous servir avec plus d'exactitude et de ferveur.

On Perd Jésus par châtiment et en punition du péché

N'oubliez pas que la soustraction de Jésus qui échappe à son père et à sa mère n'est pas une punition, mais une épreuve, et que l'affliction que l'un et l'autre ressentirent, et que Marie exprima d'une manière si vive à l'Enfant divin lui-même, quand elle l'eut retrouvé, s'explique naturellement et par la grandeur de la perte, et par la disposition où sont les Saints de se reprocher et de s'imputer même les torts dont ils sont innocents ; mais en même temps comprenez bien que la perte de Jésus est trop souvent un effet et un châtiment du péché; c'est lui-même qui nous l'apprend par ces redoutables paroles : Je ni en vais, et vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché; vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pourrez venir où je suis. Cette menace, qu'il avait faite au peuple au milieu duquel il avait daigné naître, il l'a exécutée d'une manière terrible: il était au milieu d'eux, et ils ne le connaissaient pas; il leur révélait ses mystères, et ils ne l'entendaient pas; il opérait sur eux des prodiges que nul autre avant lui n'avait opérés, et ils n'ouvraient pas les yeux. Repoussé et comme contraint par leur malice et leur perversité à s'éloigner d'eux, il se retirait à l'écart, dans le désert, sur la montagne et sur les rivages, et après sa résurrection il ne se montra pas une seule fois à leurs regards. Quel effroyable châtiment, ô mon âme! quel épouvantable ana thème! perdre Jésus, l'unique ami, le vrai consolateur, son rédempteur, son sauveur, son père! perdre Jésus, c'est-à-dire perdre la voie, la vérité et la vie! Comment ne pas s'égarer, ne pas tomber à chaque pas, ne pas aboutir aux abîmes et à la mort? O mon âme! voilà donc le triste et malheureux effet du péché: perdre la crainte de Dieu, les lumières de la foi, la paix de la conscience, les consolations et la douceur de l'espérance chrétienne! perdre Jésus, ne plus l'aimer, ne plus l'invoquer, n'oser plus contempler sa croix, finir peut-être par ne plus croire en lui, par le persécuter dans son cœur et dans les autres! perdre Jésus, être livré à tous les supplices de l'incrédulité, aux remords, aux vaines terreurs, à la honteuse servitude des passions et des vices! mon Sauveur! le souvenir de mes péchés me glace d'épouvante. Dites à mon âme: Je suis ton salut je ne t'abandonnerai pas, je ne te délaisserai pas.

Vertu à obtenir: La vigilance chrétienne.

Résolutions et aspirations

Adorez souvent, pendant la journée, le saint Enfant Jésus échappant à sa sainte Mère et à Saint Joseph pour exercer leur foi, leur humilité, leur amour, et pour offrir à nos méditations des leçons dignes de sa sagesse et de sa miséricorde infinies. Compatissez à l'affliction de la plus tendre des mères et du fidèle gardien de l'Enfant Dieu; promettez-vous de veiller attentivement à la garde de votre cœur, pour que la grâce ne s'en échappe pas, pour que l'esprit impur ne réussisse jamais à rentrer dans celte maison qu'il ose encore peut-être appeler la sienne. O Sauveur! si je vous mets en fuite, si j'avais le malheur de vous perdre, où me réfugier? quel ami pourrait me tenir lieu de mon Jésus? Otez-moi, si vous le voulez, les biens, la santé, toute consolation et même la vie, mais demeurez en moi et ne retirez pas de moi votre Esprit saint.

Prière

Divin Sauveur, qui pour des fins toujours dignes de votre infinie sagesse, tantôt communiquez aux âmes les lumières de votre grâce et le feu de votre charité, et tantôt les laissez à leurs ténèbres et à leur faiblesse, j'adore humblement toutes les dispositions de votre Providence sur moi; je m'y soumets pleinement et de toute la force de ma volonté. Si vous voulez que je sois dans la paix et les consolations, soyez béni; si vous voulez que je sois dans l'obscurité et les alarmes, soyez encore béni ; j'accepte de votre main le calice qu'il vous plaira de m'envoyer. Seulement donnez-moi la force nécessaire pour triompher de mes répugnances, pour le recevoir comme vous l'avez vous-même reçu et pour le boire jusqu'à la lie, s'il le faut,pour votre amour, mais que jamais je n'aie le malheur de vous éloigner de moi par le péché. Plutôt mourir, ô mon Sauveur ! que d'en être séparé dans le temps ou dans l'éternité!

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