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18 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Dix-neuvième jour

Le diadème de Notre Dame de la Salette

 

Le dernier détail de costume de la Sainte Vierge est ainsi décrit par les bergers: Elle portait une couronne autour de son bonnet avec des roses; c'est-à-dire une coiffure lumineuse, en forme de diadème. Marie avait, sur la montagne, des pleurs sur son visage, une croix, des chaînes sur sa poitrine, tous les instruments de la passion entrelacés de guirlandes de roses, et un diadème si brillant sur la tête, que les enfants ne pouvaient la considérer longtemps. Pourquoi qu'elle nous éblouissait, disent-ils: c'est-à-dire que nous trouvons réunies et symbolisées sur le cœur et sur le front de Notre Dame de la Salette, toutes les extrémités de la douleur et de la gloire!... Quel contraste ! et comment expliquer ce mystère?... Les instruments de la passion et les roses, la croix et un diadème, tout cela s'explique par ces mots: Marie est Reine, mais Elle est aussi Mère: Reine, Elle a l'éclat des majestés royales , et Elle les éclipse toutes par sa magnificence: Mère, Elle souffre de l'abandon de ses enfants; Elle pleure la mort spirituelle du monde. Tel est donc le sort étrange de Notre Dame de la Salette, Elle doit pleurer dans la gloire... Elle est éminemment cette grande Reine que l'Apôtre vit dans le ciel, revêtue de gloire, mais poussant des cris plaintifs, pour donner le jour et une vie nouvelle aux nombreux enfants de la famille humaine, qu'Elle semble porter encore une seconde fois dans son sein, sur la sainte Montagne! Il est en outre écrit au chapitre douzième de l'Apocalypse : Et un grand signe apparut dans le ciel; une femme qui avait pour manteau le soleil, et la lune à ses pieds, et portait sur sa tête une couronne de douze étoiles... Le diadème de Notre Dame de la Salette paraît être l'expression réalisée de ce texte; sous cette couronne lumineuse en effet, Marie semble se lever, sur le sommet des Alpes, comme un nouveau soleil de grâce et de miséricorde : les rayons de ce diadème sont démesurément prolongés, comme pour éclairer plus au loin toutes les ténèbres du monde, et atteindre, par une lumière plus étendue et plus vive tous les cœurs froids, indifférents, ou assis à l'ombre de la mort du péché. Enfin , Marie nous montre un front couronné sur la montagne, pour ne pas paraître abdiquer, sous la parure douloureuse des instruments de la passion, la royauté, dont le diadème résume la gloire, la grandeur et les prérogatives. Marie est Reine, et Reine choisie de Dieu, qui, selon l'expression de nos saints livres, plaça lui-même le diadème royal sur sa tête, et la fit régner. Elle est Reine de la terre: depuis dix-huit siècles, le monde est à ses pieds ; les rois et les peuples la reconnaissent pour souveraine, et lui consacrent leur royaume; il n'est pas de temple où Elle n'ait un autel, et il n'est pas de ville, pas de hameau où Elle n'ait un temple; et en toutes contrées, civilisées ou sauvages, l'encens fume en son honneur!... Elle est Reine du ciel: son trône est le premier, après celui de Dieu; Elle y résume en sa seule vie, toutes les œuvres, tous les mérites, tous les martyrs, toutes les vertus : mais aussi, là, que de gloire pour cette Reine! Les élus sont couronnés eux-mêmes; c'est une assemblée de rois, faisant cour au Roi des rois: or, il me semble voir toutes ces têtes couronnées s'incliner devant Dieu, et se tourner ensuite vers la noble Reine, pour lui rendre hommage, disant: « Régnez sur nous, ô Marie, régnez, Dieu l'a voulu!... » Il y a plus, l'apparition de la Salette nous révèle une certaine royauté de Marie sur Dieu: nous avons ici la parole de la Vierge Elle-même: « Je suis forcée, dit-elle, de laisser aller le bras de mon Fils! »... Marie est donc, si nous osons le dire, Reine de Dieu lui-même, pouvant retenir son bras et calmer sa colère!... Quelle main a jamais porté un tel sceptre; et quelle couronne peut être comparée au diadème de notre Mère?... Et que la critique ou les esprits délicats ne nous parlent pas des formes étranges de ce diadème: le modèle en a été pris sur le Calvaire, qui a inspiré Notre Dame de la Salette, dans tous les détails de sa parure: non, ce diadème n'a pas les formes ordinaires, pas plus que la couronne d'épines ne ressemble à la couronne des rois; Dieu et sa Mère n'ont rien à emprunter aux hommes; ils ont leurs modèles à eux et leurs formes personnelles: et cependant, la couronne d'épines n'en est pas moins demeurée la couronne incomparable parmi toutes les couronnes, comme le diadème de notre Mère restera sans imitation et sans exemple... les rois et les reines peuvent se parer de diamants; qui leur donnera jamais de se faire une couronne des rayons du soleil et de la lumière du ciel?... Que la critique se taise donc, et que tous les diadèmes de la terre s'inclinent et s'abaissent devant le diadème de Notre-Dame de la Salette.

 

Réflexions

 

Le diadème de Notre-Dame de la Salette nous révèle: Une douce figure de Marie. Une extension consolante de sa royauté. 1° Esther trouva grâce et miséricorde devant le grand roi, au-dessus de toutes les femmes; et il plaça le diadème royal sur sa tête, et il la fit régner. Mais Esther, au milieu des splendeurs du trône, versait des pleurs sur le sort de son peuple: elle voyait, dans un avenir prochain, le sang de sa nation cruellement répandu: elle entendait des cris plaintifs; la mort des siens était toujours présente à ses yeux: elle pleurait donc sur le trône; et quel plaisir a-ton à porter un sceptre qu'il faut arroser de ses larmes?... Notre Dame de la Salette est l'Esther véritable de la loi nouvelle; mais, plus douce, plus modeste, plus belle encore que la première : elle a plu au Seigneur parmi toutes les vierges d'Israël, et il a posé un diadème sur sa tête!... Mais comment la nouvelle Esther pourrait-elle se réjouir?... Elle voit du haut de sa montagne, tant de maux dans le monde! on n'y connaît plus les commandements de son Fils! on y méprise les lois de son Eglise, et Elle voit les âmes de ses enfants s'en aller à la mort, et son cœur maternel croit entendre déjà leurs cris et leurs gémissements, dans les abîmes de la damnation!... Faut-il s'étonner qu'Elle souffre, qu'Elle pleure!... Ames chrétiennes, n'osons pas nous réjouir, quand notre Mère est dans de si grandes tristesses!... Régnons par la foi, par la charité; et posons sur notre front un diadème de vertu qui consolera ses souffrances. 2° Le diadème est, en second lieu, le signe de l'extension de la royauté, et comme l'aurore d'un règne nouveau de la Sainte Vierge. Les siècles s'en vont, portant tous devant la postérité, un mot qui les qualifie et qui résume leur histoire. Le siècle présent pourra bien s'appeler le siècle de Marie: il a vu la proclamation du dogme de sa Conception immaculée, les apparitions se multiplier sur nos montagnes et au fond des déserts, et les statues de la Vierge se dresser à côté de la croix, le long des chemins et sur nos églises: il semble vraiment que la Sainte Vierge veuille, de nos jours, affirmer sa royauté; et son apparition à la Salette en est l'expression la plus sensible. Invité à se laisser proclamer roi, Jésus a fui au désert: mais le moment de sa divine royauté étant venu, Il accepta une couronne d'épines; et à ce signe étrange II fut reconnu roi, et il attira tout à lui. Nous retrouvons toujours le Calvaire, sur la montagne de la Salette: Marie nous apparaît sur cette cime bénie, couronnée d'un diadème, comme si le moment de la proclamation de sa royauté universelle était venu!... Et il était venu, en effet, le temps de sa royauté, et Elle aussi a tout attiré à sa montagne; quelle dévotion a trouvé dans le monde, des hommages plus sympathiques, et s'est ouvert, en peu d'années, des sanctuaires plus nombreux, que la dévotion à Notre Dame de la Salette?...

 

Pratique : Le culte de Notre-Dame de la Salette a une triple extension, en nous-mêmes, dans nos familles et dans le monde; prendre aujourd'hui la résolution de contribuer, par nos paroles et nos prières, à toutes ces formes du règne nouveau de Marie, par la propagation de cette dévotion.

 

Histoire

 

Hospice de Séez (Orne), 26 octobre 1866


Mon Révérend Père, A l'hospice de Séez, la dévotion à Notre-Dame de la Salette a été récompensée par une faveur dont nous n'étions pas dignes. Voici le fait : A la fin de l'année on portait à l'hospice une jeune personne, atteinte des plus graves infirmités. Vers la fin de février, c'est-à-dire plus de deux mois avant son entrée à l'hospice, notre malade ne pouvait plus marcher; on la levait et la couchait comme un enfant, et, pendant les quelques heures qu'à certains jours elle passait dans un fauteuil, elle s'évanouissait, tant sa faiblesse était devenue grande. Arrivée à l'hospice, elle reçut .les soins dévoués et intelligents d'un des docteurs de l'établissement, mais la nouvelle médication ne fut pas plus heureuse que les précédentes; tous les remèdes n'avaient d'autre résultat que de faire souffrir notre jeune fille et n'amélioraient en rien sa position. Au reste, elle sollicitait vivement la faveur de mettre sa confiance en Dieu seul, et ce n'était que par obéissance qu'elle consentait encore à faire quelque remède. Elle se préparait à mourir, car elle n'osait plus demander à Dieu sa guérison. « J'ai fait un grand nombre de neuvaines, me disait-elle: il y a à peine deux mois, on a beaucoup prié pour moi, le bon Dieu ne veut pas que je guérisse, que sa sainte volonté soit faite ». L'anniversaire de l'apparition de la Très-Sainte Vierge à la Salette approchait, nous étions au mois d'août; elle se rappela que déjà une fois Notre Dame de la Salette avait fait en sa faveur une merveille, et qu'à l'âge de six ans (il y a aujourd'hui quinze ans) elle avait été miraculeusement guérie d'une tumeur blanche au bras gauche lorsque le médecin parlait de faire l'amputation. Le mardi 18, huitième jour de la neuvaine, la malade se rendait à la chapelle comme les jours précédents, s'aidant de ses deux béquilles et suivie d'une personne, dans la crainte de quelque accident. Pendant la messe elle se trouve plus malade que d'habitude; j'eus plus de mal à la faire communier, car ce jour-là elle restait raide, immobile sur son fauteuil. Je n'y fis que médiocrement attention, je ne m'étonnais pas de la voir plus souffrante, je n'aurais pas même été surpris de la voir mourir. Immédiatement après la communion, elle tomba dans un état bien extraordinaire; elle n'a plus rien vu, rien entendu, elle ne s'est point aperçue que la messe était finie. Toute l'assistance s'était retirée, même une trentaine d'enfants qui étaient derrière elle, et dont le bruit la gênait passablement les jours précédents. Quelques personnes remarquèrent qu'elle était très-pâle et qu'elle avait la tête plus penchée que d'habitude sur l'épaule. Toutefois elles ne jugèrent point à propos de la troubler, car elles la croyaient en prières, et elles se retirèrent la laissant dans son profond recueillement; cependant le vide s'était fait dans notre chapelle et il ne restait plus que deux ou trois vieillards de l'hospice et moi qui faisais mon action de grâces, sans soupçonner aucunement ce qui se passait à quelques pas derrière moi, au pied de l'autel que nous avions élevé à Marie au milieu de notre chœur. Notre malade a senti qu'on la poussait, mais elle n'a pu faire aucun mouvement. Alors la main invisible qui l'avait poussée l'a mise à genoux, à genoux sur le pavé. Elle a senti qu'on lui pliait les jambes et qu'on la mettait à deux genoux sur le degré de pierre qui se trouvait devant elle. Elle est restée dans cette nouvelle position quelques instants sans se rendre compte d'elle-même, dans le même état extraordinaire qui durait depuis la communion, c'est-à-dire depuis à peu près un quart-d'heure. Tout à coup, elle s'est levée et est venue me trouver dans le sanctuaire. En l'apercevant à côté de moi, je crus voir un fantôme. « Je suis guérie, me dit-elle ». Et moi j'étais tellement stupéfait que je ne puis lui dire que ces mots: « Eh bien! mon enfant, allez remercier le bon Dieu », et je continuai mon action de grâces sans m'occuper d'elle. Elle était en effet guérie, et quelques instants après, elle apportait elle-même au pied de l'autel de la bonne Mère ses deux béquilles, qui demeureront là pour redire à tous les bontés et les miséricordes de Marie. Dans la matinée, un des médecins de l'établissement, celui dont elle avait suivi en dernier lieu les prescriptions, vint faire sa visite accoutumée; notre jeune personne courut très gaiement à sa rencontre pour lui donner des nouvelles de sa santé. Il arrivait fort à propos pour constater le fait. « Oh! mademoiselle, s'écria-t-il, comme la Vierge va vite ». Elle va vite, en effet, et ses divins remèdes font passer instantanément de l'affliction à la joie, de la paralysie à l'agilité, de l'épuisement, de l'anéantissement à la force, de la maladie à la santé, de la mort à la vie. Gloire, amour et reconnaissance à cette divine Vierge! A peine quelques instants s'étaient-ils écoulés que l'on voyait accourir à l'hospice une foule de personnes, avides de voir de leurs yeux le changement extraordinaire qui venait subitement de s'opérer. On connaît beaucoup dans la ville celle qui venait d'être l'objet d'une si grande et si magnifique faveur, et le fait de la guérison n'en est que plus éclatant et plus incontestable. Que les incrédules sourient s'ils le veulent; qu'ils cherchent dans leur science et leur orgueil à amoindrir la puissante et si consolante intervention de Dieu! Pour nous, qui ne croyons pas que la foi humilie la science et la raison, nous nous écrierons avec amour: « Gloire à Celui dont la bonté et la puissance sont sans limites, amour et reconnaissance à Marie, notre miséricordieuse et compatissante Mère ». (Godbout, aumônier de l'hôpital, Annales de Notre Dame de la Salette.)

 

Prière

 

O Marie, nous vous proclamons sans peine Reine universelle: votre royauté éclate au ciel, qui vous fait une couronne de ses étoiles, et un vêtement de son soleil: elle s'affirme surtout sur la terre par les grâces nombreuses et vraiment royales qui s'échappent de votre cœur dans le cœur de vos enfants! Quelle mère vous peut égaler en faveurs et bontés maternelles?... Voici donc d'humbles sujets à vos pieds, venant se placer aujourd'hui sous la protection de votre sceptre, et vous proposer une royauté nouvelle, la royauté de leurs âmes. Cet empire spirituel n'est pas soumis; affirmant toujours les promesses de sa fidélité, il n'est constant que dans sa rébellion à la voix de votre Fils et aux inspirations de sa grâce!... O bonne Mère, levez-vous, daignez avancer; touchez de votre sceptre les confins de ce royaume de nos âmes, et régnez sur elles! Ce règne nouveau ne vous a pas été à grand honneur; il s'efforcera désormais de vous donner beaucoup d'amour, voulant commencer ici-bas, par votre protection, la vie bienheureuse de l'âme unie à Dieu, et qui se consommera avec vous au ciel, dans le cœur de votre divin Fils. Ainsi soit-il.

 Madonna_di_La_Salette___Torino

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