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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 juin 2011

8e Centenaire de la fondation de l’Ordre de Sainte-Claire

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2011-2012

8e Centenaire de la fondation de l’Ordre de Sainte-Claire

 

Sur terre elle fut claire, au ciel elle est lumière; toute sa vie chanta jusqu’au dernier moment: « Sois béni, Seigneur, éternellement béni de m’avoir créée ».

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Qui est Sainte Claire d'Assise ?


« Claire par son nom, plus claire encore par sa vie, très claire par son amour »: tels furent les premiers mots du pape Alexandre IV quand il canonisa Claire, deux ans après sa mort. Née à Assise en 1193 d’une famille noble, Claire réalise la prédiction faite avant sa naissance: « Cette enfant sera une lumière plus resplendissante que le jour ». Adolescente, elle est séduite par la vie de pauvreté et la prédication de François qui l’encourage dans son projet de se consacrer à Dieu. La nuit des Rameaux 1212, laissant derrière elle sa maison et sa famille, elle se rend à la petite église de la Portioncule où François lui coupe les cheveux. L’Ordre des clarisses est né. Claire a 18 ans. Non seulement les gens du peuple et les frères mineurs, mais aussi les papes et les cardinaux viennent prendre conseil auprès de soeur Claire et solliciter ses prières. Elle sera la première femme à rédiger une Règle, qu’elle appelle Forme de vie. Elle osera même solliciter du Pape le privilège de pauvreté qui lui permet de refuser toute possession. Après 42 ans d’une vie de prière, de travail et de joyeuse pauvreté, Claire meurt en remerciant Dieu de l’avoir créée. C’était le 11 août 1253. Aujourd’hui, c’est encore comme femme de lumière que Claire reste présente à notre monde. Femme réussie, sa vie jette une clarté d’Évangile sur notre génération en quête de sens. Car toute la Forme de vie que sainte Claire a écrite tient en ces trois mots: observer le saint Évangile.

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Clarté de Claire aujourd'hui


Pour toute l’Église : Lumière de sa prière contemplative: long regard d’émerveillement sur Dieu. Pour les âmes consacrées : Lumière d’une sainte liberté, dans une vie désencombrée qui chante et fait chanter la création. Pour les personnes en autorité : Lumière du sage discernement de Claire, miroir et modèle de ses soeurs durant plus de 40 années. Pour les jeunes : Lumière d’un amour qui donne tout, à 18 ans! et qui joue le grand risque d’ouvrir un chemin neuf. Pour tous les âges de la vie : Lumière de l’émerveillement de Claire qui chante au soir de sa vie: “Sois béni, Seigneur, de m’avoir créée!” Pour les malades : Lumière de la tendresse de Claire qui a tant de fois tracé la croix pour guérir. Pour les peuples en guerre : Lumière de la foi intrépide de Claire qui prend appui sur l’Eucharistie pour terrasser l’ennemi envahissant Assise. Pour le monde des médias : Lumière prophétique de Claire: au XIIIe siècle, elle voit déjà à distance une liturgie célébrée en l’église Saint-François; et elle devient, au XXe siècle, patronne de la télévision.

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Récit de la vocation de Claire

 

« Aimons tous le Seigneur Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toute notre volonté... » Devant ces paroles de feu que François, le nouveau converti, prêchait dans la cathédrale d’Assise, Claire n’y tint plus. Elle alla, en compagnie de sa chère Bona, exposer son dilemme à François. Ses parents voulaient la marier, or depuis son enfance, elle désirait se donner tout entière à Jésus Christ. Ce qu’elle voulait, ce n’était pas un couvent bien nanti, bien organisé, c’était simplement tout quitter pour vivre l’Évangile. François écoutait très attentivement. Chaque parole de Claire résonnait comme un écho dans son propre coeur. Il y retrouvait l’appel que lui avait adressé le Seigneur. Oui, ce qu’il avait voulu, ce qu’il voulait, c’était simplement suivre la vie et la pauvreté de notre Seigneur Jésus Christ. Claire se sentit comprise et encouragée dans son propos. Or, Claire était belle de visage, elle avait la réputation d’être intelligente. Sa famille était noble et riche. Elle avait reçu une éducation soignée. Les beaux partis ne manquaient pas. Et la famille de Claire commençait à s’inquiéter, car la jeune fille refusait obstinément le mariage. Jusque-là, elle était douce et docile. Très pieuse, elle avait le souci des pauvres. Alors que les jeunes filles de son âge étaient souvent à la fenêtre, à l’affut de tout ce qui advenait dans la rue, promptes à parler et à rire très fort lorsque passaient des jeunes gens, Claire, elle, ne se montrait jamais, ce qui, d’ailleurs, était tout à son honneur. Pourquoi, alors, ce refus catégorique du mariage? Que faire pour la convaincre? Un voisin et ami de la famille, messire Ranieri di Bernardo, fut envoyé en ambassade. Mais Claire refusa de l’écouter, pire encore, elle lui prêcha le peu de valeur de tous les biens terrestres. Claire le savait, il lui fallait prendre une décision. Jamais sa famille ne la laisserait partir. Avec Bona, elle alla à nouveau trouver François qui vint, accompagné de Frère Philippe. « Désormais que rien ne vous encombre, plus d’obstacle, plus de barrière, plus d’écran », proclamait François. La fête des Rameaux était tout proche. François, qui avait déjà prévenu l’évêque Guido de la détermination de la jeune fille, prescrivit à Claire de revêtir ses plus beaux atours et d’aller, avec tout le peuple, à la bénédiction des Palmes, puis, la nuit suivante, de sortir de la ville pour s’unir à la Passion du Christ.

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Claire


Lorsque Claire d’Assise rencontre François, elle fait preuve d’une audace inouïe : fille de la noblesse, femme encore jeune (elle n’a pas 18 ans), destinée au mariage par ses parents, il est tout à fait scandaleux qu’elle désire et, plus encore, arrive à avoir des entretiens avec François.

Pour son milieu, c’est un homme qui appartient à cette classe des bourgeois, ces nouveaux riches avides de supplanter la noblesse qu’ils ont forcée à l’exil et dont ils ont brûlé les châteaux. Claire elle-même, dans son enfance, a dû s’exiler à Pérouse avec sa famille. Maintenant qu’un accord a été trouvé et que tous ont pu revenir à Assise, François défraye la chronique et, même si le fils du drapier Bernadone intéresse bien peu les proches de Claire, dans cette petite ville où chacun se connaît, ils ne peuvent ignorer les frasques de François ; après avoir été le roi de la jeunesse, un vaniteux ne songeant qu’à s’amuser et à dépenser l’argent paternel à pleines poignées, il mène désormais une vie encore plus extravagante : il s’est brouillé avec son père, mendie sa nourriture, court les routes en clamant l’amour de Dieu. Pire encore, son exemple a séduit quelques jeunes d’Assise, dont Rufin, le cousin de Claire.

La jeune fille sait que François a le soutien de l’évêque, elle l’a entendu prêcher dans les églises d’Assise et a été bouleversée par sa parole simple et enflammée. Elle a été émue par son amour pour Jésus et par sa pauvreté. Elle a reconnu en lui ce que, depuis son enfance, elle désire du plus profond de son coeur : se donner totalement à Dieu dans une vie simple, pauvre, évangélique.

Après s’en être entretenu discrètement avec François, elle quitte en secret la demeure familiale le soir des Rameaux 1212 et vient rejoindre les frères à la Portioncule. Après lui avoir tondu les cheveux en signe d’appartenance à Dieu, François la revêt de la robe de bure et du voile des paysannes, puis il la conduit chez les bénédictines avant d’aménager un petit couvent à côté de Saint-Damien, la première église qu’il a restaurée. Malgré la fureur de la tribu familiale qui tente en vain de reprendre de force Claire et sa soeur venue la rejoindre, les jeunes femmes restent fermes dans leur propos et une petite communauté se forme rapidement autour d’elles.

Claire vécut quarante années avec ses soeurs dans le petit enclos de Saint-Damien. François leur a donné l’Évangile comme forme de vie. Leurs journées sont rythmées par l’office, souvent prolongé par la prière silencieuse. Elles partagent les travaux ménagers et la confection de linges d’autel pour les églises d’alentour. Leur pauvreté est grande : comme François et avec ses encouragements, elles ne veulent avoir aucune propriété. Des soeurs vont mendier leur subsistance, quelques frères les secondent pour la quête et leur assurent les secours spirituels. Claire est la mère mais aussi la soeur et la servante de ses compagnes. Elle veut qu’il en soit ainsi pour celles qui auront le service de l’autorité. Malgré une santé délabrée par les privations, elle partage autant qu’elle le peut les besognes les plus humbles, entre autres le soin des soeurs malades. La vie pauvre, joyeuse, fraternelle de Saint-Damien rayonne et des monastères de Soeurs Pauvres voient le jour dans toute l’Europe. Tout, cependant, n’est pas facile. Après la mort de François, Claire se trouve seule pour défendre sa forme de vie évangélique. Les papes veulent lui faire accepter des propriétés pour assurer la subsistance des soeurs, mais Claire refuse fermement et devra lutter toute sa vie pour n’avoir d’autre « privilège » que celui de suivre le Christ pauvre.

Le rayonnement de Claire a sa source dans son amour passionné pour le Christ, mais aussi dans sa riche personnalité toute entière au service de cet amour. Son obéissance envers l’Église n’altère pas sa vigueur à défendre son charisme. La fermeté qu’elle sait exercer envers ses soeurs s’allie à une grande douceur et même à une tendresse toute maternelle. Elle sait écouter les confidences, voir les détresses, panser les plaies. Son amour pour le Christ est pleinement incarné. Il met en oeuvre ses sens, tout son corps, autant que son intelligence, son coeur et sa mémoire. Il a épanoui et unifié tout son être de femme. C'est sans doute ce qui nous la rend si proche.

Nous avons la chance d’avoir des documents de première main pour connaître Claire : ses écrits comportent une règle et un testament composés à la fin de sa vie. Ils nous livrent sa manière de suivre le Christ. Il reste également cinq lettres qui nous dévoilent les richesses de sa vie spirituelle. Sa biographie a été écrite par son contemporain, Thomas de Celano, dont les dons d’historien sont reconnus par tous, même s’il faut les découvrir sous le style hagiographique de l’époque. Et, surtout, les témoignages du procès de canonisation, recueillis trois mois seulement après le décès de Claire, nous offrent les souvenirs très vivants de personnes qui l’ont connue.


Texte extrait de la revue « Arbre » n°284

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Prière à Sainte Claire

 

Salut, épouse du Christ, vierge sainte, fleur de l’Ordre des Frères Mineurs, ô vase de pureté, ô modèle de tes soeurs, Claire, par tes prières, conduis-nous au Royaume des cieux.


V. Prie pour nous, bienheureuse Claire,

R. Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.

 

Prions


Dieu qui as voulu que, par l’éclat de ses vertus, la bienheureuse Claire illuminât les choeurs innombrables des vierges, accorde-nous, par ses mérites et son intercession, de marcher toujours ici-bas dans la lumière et de jouir éternellement des splendeurs de ta face dans le Royaume des cieux. Amen.

Claire

Pour approfondir sur Sainte Claire

http://www.franciscain.net/index.php?option=com_content&view=article&id=729:a-lire&catid=101:jubile&Itemid=351

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30 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Trente-et-unième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous obtient le don de la persévérance

 

Considérez, ô mon âme, que la persévérance finale jusqu'au moment de la mort, ce don précieux du Seigneur, que l'homme ne peut mériter, et que sans nulle injustice Dieu pourrait nous refuser, s'obtient uniquement par les mérites du sang de Jésus. Sachez encore que l'âme qui la demande constamment en vertu de ce sang l'obtiendra. Et comment n'en serait-il pas ainsi? Comment ne parviendrait-elle pas au port du salut, l'âme qui a passé à travers la mer de ce précieux sang? Comment pourra se perdre une âme qui est déjà entre les mains du Sauveur, où elle a laissé son empreinte en caractères de sang? « In manibus meis descripsi te sacratissimorum vulnerum caractere », ajoute saint Augustin. Lisez, dira l'âme au Seigneur, lisez ce qui . a été écrit, et sauvez-moi. Qui pourra m'arracher des mains de Jésus, si pendant tout le cours de ma vie j'ai été entre ces saintes mains et sur son tendre cœur, au moyen de la dévotion au très-précieux sang? Comment pourrai-je tomber de ces mains, de ce cœur, à la fin de ma vie? Il m'a marqué avec des caractères de sang: qui pourra effacer ces caractères? « Je vous ai fait, je vous porterai et je vous sauverai », dit le Seigneur. Avec de telles paroles ne ravive-t-il pas notre espérance? Vous êtes l'ouvrage de mes mains par la création et par la Rédemption, je dois donc vous porter comme une tendre mère qui tient avec amour son enfant entre ses bras, Il m'a porté si longtemps dans son côté; il m'a nourri si souvent avec le lait de son sang, dans les sacrement; puis-je penser qu'au moment du plus grand danger, il me laissera tomber de son tendre sein dans le gouffre de l'enfer? Ah! non; on ne peut concevoir une pareille pensée; elle est trop opposée à l'immense bonté de son cœur: Je vous sauverai, je vous sauverai; cette âme sera sauvée pour l'éternité.

 

Voici le terme heureux ou arrivent les âmes qui pendant le cours de leur vie s'exercent à la vraie et solide dévotion du divin sang du Sauveur. Il y a une grande distance entre Dieu et l'homme, entre la bonté infinie et le pécheur, entre le ciel et la terre; mais cette distance sera facilement franchie par l'âme dévouée au divin sang de Jésus, et elle arrivera promptement à la bienheureuse cité de Sion, quoiqu'il lui semblât d'abord qu'un chaos immense la séparait de son Dieu! Ne cessons pas en attendant de supplier la bienheureuse Vierge nôtre protectrice particulière, qu'elle nous obtienne un vent favorable qui nous porte heureusement jusqu'au port de l'éternel salut. Mettons fin maintenant à toutes les considérations qui nous ont occupés pendant le cours de ce mois: que notre exercice continuel soit de nous tenir auprès de ce fleuve de sang qui parcourt la cité de Dieu, et mettons en lui toute l'espérance de notre salut. Et qui pourra résister au courant qui entraîne ce sang? Aucune force humaine, si ce n'est notre propre volonté osant par de nouvelles fautes lutter contre sa grâce. Mais si nous ne lui résistons pas, dit saint Paschase, si, pleins de confiance dans la bonté divine, nous nous abandonnons doucement à lui, il transportera nos âmes dans le sein bienheureux de la Divinité.

 

Colloque

 

O combien mon âme trouve de consolations dans ces pensées, tendre Jésus! et quelle douce espérance de mon salut éternel surgit dans mon cœur, grâce à ce précieux sang qui a aplani pour moi la voie du ciel! Cette voie, je veux la suivre jusqu'à la mort, car par elle je serai sauvé: Pour aller au ciel le plus sûr est de suivre la voie teinte du sang du Christ c'est le chemin direct vers le tribunal de la grâce, observe Pierre de Celles. O aimable sang de mon Jésus, je t'adore profondément, je t'invoque avec ardeur; je mets en toi ma confiance, et tu es le gage de mon salut, comme déjà tu as été le prix de ma rédemption, et le bain purifiant de mon âme. Sang de salut, sang de vie, je t'offre devant le trône du Père, en expiation de mes fautes et pour tous les pécheurs. Tu es le soutien de l'Eglise, la consolation des malheureux , la force des faibles, l'espérance des pécheurs, l'éternel salut de toutes les âmes. Ainsi soit-il.

 

Exemple

 

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi vit clans une de ses extases comparaître devant le trône de la très-sainte Trinité tous les saints protecteurs de la ville de Florence, joints à une foule innombrable d'autres saints; tous portaient une supplique, et priaient le Seigneur de daigner pardonner aux hommes les innombrables péchés qui se commettaient alors; mais ils n'étaient pas exaucés. Après les saints venaient les anges gardiens de chaque créature, leurs adorations et leurs demandes étaient les mêmes, mais sans plus de succès. Se soumettant à la volonté divine ils se retiraient. Après les anges se présentèrent à Dieu tous les élus qui étaient encore de ce monde, priant pour tous les péchés qui se commettaient, et suppliant Dieu de pardonner aux pécheurs et d'user de miséricorde; pour cet effet, ils offraient le sang que Jésus avait répandu pour les hommes, et ce sang décida Dieu à exaucer leurs prières Il le fit par compassion pour notre humanité et pour maintenir sa promesse: « Demandez et vous recevrez, frappez et on vous ouvrira; et ces autres paroles: Celui qui cherche trouvera, et on ouvrira à celui qui frappe ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

 

Fin du Mois du Précieux Sang

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Prochain mois de dévotion : Le Mois du Sacré Cœur de Jésus, médité avec Sainte Marguerite Marie Alacoque

Rendez-vous le 31 juin

 

Pour télécharger l'intégralité des méditations du Mois du Précieux Sang (pdf), cliquer ici

29 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Trentième jour

La sainte Vierge nous enseigne la dévotion au sang très-précieux de Jésus-Christ en s'offrant pour nous

 

C'est une opinion assez commune parmi les saints Pères, et c'est en particulier celle de saint Bernard, que les âmes ne reçoivent jamais de la bonté du Seigneur aucune grâce qu'elle ne passe d'abord par les mains de la très-sainte Vierge Marie. Or, ce trésor inappréciable du sang très-précieux de Jésus est déposé dans les mains de Marie, non-seulement pour l'offrir continuellement à l'auguste Trinité en faveur des âmes recommandées à sa protection maternelle, mais encore pour les enrichir comme d'un gage assuré de la bienheureuse immortalité; et c'est pourquoi sainte Madeleine de Pazzi avait souvent recours au Seigneur dans cette forme dévote de prière: Je vous offre, ô Père éternel, le sang de l'humanité de votre Verbe; je vous l'offre à vous-même, ô Verbe divin, et je l'offre encore à vous, ô Saint-Esprit; et dans tous mes besoins, s'il me manque quelque chose, je vous l'offre à vous, ô Marie, afin que vous le présentiez à la très-sainte Trinité. C'est avec raison que l'offre du précieux sang du Sauveur se fait par les mains de Marie, puisque le sang très-pur de Marie, rassemblé d'une manière ineffable dans ses entrailles immaculées par l'opération du Saint-Esprit, a donné naissance au sang divin de Jésus-Christ: « Filius Dei construxit sibi ipsi ex castissimis et purissimis sanguinibus Virginis carnem animatam anima rationali atque intelligenti », dit saint Jean de Damas. Le lait même avec lequel elle nourrit l'enfant divin, se changea en une égale quantité de sang que ses veines versèrent pour la rédemption du monde: « Succit mammam, ut dicinum illud lac scaturiret, quod ex proprio latere profudit », dit saint Athanase. Ainsi, l'âme dévouée à la Vierge peut souvent répéter les paroles de saint Bonaventure: « Je mêlerai le lait de la mère avec le sang du fils, et je m'en ferai un excellent breuvage ».

 

Du moment où le prophète Syméon eut prédit à la Vierge cette épée de douleurs qui lui devait transpercer le cœur, à la mort de sou fils Jésus, elle offrit ce sang précieux au Père divin: mais bien mieux encore sur le Calvaire, au pied de la croix; et elle l'offrit avec une telle force d'âme et une telle affection de cœur, qu'elle-même, de ses propres mains, elle l'aurait immolé, afin que son sang fût répandu pour la rédemption des hommes, ce qui fait dire à Arnould de Chartres: « Ils offraient en même temps à Dieu un holocauste: l'un du sang de son cœur, l'autre du sang de sa chair ». Or, cette offrande qu'elle fit de son fils unique sur le Calvaire, au pied de la croix, elle ne cesse de la faire continuellement avec son cœur de mère devant le trône de Dieu, en faveur de ses fils, quelque pécheurs qu'ils soient; ce qui doit nous faire espérer de recevoir, à chaque heure, au moyen d'une aussi puissante protectrice, et par la vertu efficace du sang de Jésus-Christ, la rémission de nos fautes, et les grâces que nous demandons. Telle est la consolante pensée de saint Antoine: « Nous avons un sûr accès auprès de Dieu, où la Mère se tient devant le Fils, et le Fils devant le Père ». Et de plus, Marie est la bienfaisante dispensatrice de ce sang qu'elle verse sur les âmes avec les trésors de la divine miséricorde. Et quelles ne doivent pas être nos espérances! Marie l'offre, Marie nous le distribue; dans les mains de Marie est placé ce précieux trésor. Ah! je veux tout espérer des mérites du sang de Jésus, unis aux mérites d'une pareille mère!

 

Colloque

 

O Vierge très-sainte, Marie, ma mère chérie, quelle pensée consolante que de songer que ce trésor inestimable est placé entre vos mains! que vous ne cessez de le présenter pour moi devant le trône de Dieu, et que de là vous le versez sur les âmes! Ah! voyez mes souillures, et avec ce sang immaculé purifiez moi; voyez ma faiblesse, et avec ce sang fortifiez-moi; voyez mes misères, et avec ce sang enrichissez-moi; il n'est rien, rien que je n'espère. Une goutte , une seule goutte de ce sang que vous verserez sur moi, suffit pour me sauver. Je vous supplie donc humblement et dans toute l'affection de mon cœur, ô mère de pureté et de sainte espérance, de m'obtenir une grâce; c'est de pouvoir, dans ce bain sacré du sang de Jésus-Christ, purifier mon esprit, et à l'avenir le conserver pur et immaculé. Je vous dirai alors avec saint Anselme: « Je vous en supplie, soyez mon salut et ma protection auprès du Dieu tout-puissant, afin que ce bon pasteur et ce prince de la paix me purifie des souillures de mes péchés, et que celui qui est venu au monde par vous, ô la plus chaste des Vierges, pour sauver avec son sang le genre humain, daigne me sauver dans sa miséricorde ». O Marie, faites qu'il me sauve par son sang, lui qui avec tant de miséricorde l'a répandu pour moi.

 

Exemple

 

On lit dans la vie du grand patriarche saint Dominique, qu'on vit la sainte Vierge répandre le sang de son divin fils sur le peuple accouru pour écouter les discours de ce serviteur fidèle. On raconte aussi que, voyant peser devant Dieu les œuvres d'un de ses serviteurs, comme le côté de la balance où étaient ses nombreux péchés se trouvait bien plus lourd que l'autre, la bienheureuse Vierge Marie plaça une goutte du sang du Rédempteur dans l'autre bassin, dont le poids devint aussitôt supérieur à celui des péchés, qui déjà inclinaient la balance vers les profondeurs de l'enfer. Ce que la mère de Dieu a fait plusieurs fois à l'avantage de ses serviteurs, ne devons-nous pas espérer qu'elle le renouvellera en faveur de ceux qui ont recours dévotement à elle?

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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28 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-neuvième jour

Dans le saint sacrifice de la messe on offre chaque jour le très-précieux sang de Jésus Christ pour les mêmes fins qu'il fut offert sur le Calvaire

 

Le sang de l'Agneau immaculé fut offert sur la croix, dit saint Thomas l'Angélique, pour quatre fins principales: pour rendre l'honneur infini qui était dû à la divine majesté, tribut que toutes les créatures ensemble n'étaient pas capables de lui offrir: pour donner satisfaction à sa justice divine de tous les outrages reçus par les hommes, pour remercier sa bonté infinie de toutes les grâces qu'elle daigne nous départir; et enfin pour obtenir les autres grâces nécessaires à notre salut. C'est encore pour ces mêmes fins que Jésus-Christ revient chaque jour sur les autels sacrés et renouvelle dans le sacrifice non sanglant l'offrande qu'il a déjà faite de son précieux sang sur le Calvaire. Et par là chacun comprend l'excellence et la sublimité d'un pareil sacrifice que le saint concile de Trente appelle l'action la plus sainte qui se puisse faire dans l'Eglise de Jésus-Christ: c'est le trésor caché, le centre de la religion chrétienne, le cœur de la dévotion, le soleil des exercices spirituels, le mystère ineffable qui comprend les abîmes de la divine charité; et toutes les fois qu'a lieu ce terrible et saint sacrifice, autant de fois ce divin Agneau offre son sang inestimable à son divin Père, après l'avoir déjà versé sur le Calvaire pour notre rédemption; et autant de fois se renouvelle le sacrifice qu'il offrit pour nous sur la croix.

 

Comment assiste-t-on à an si saint et si excellent mystère? comment offre-t-on de concert avec le prêtre ce sang divin? Hélas! que d'irrévérences, que de scandales ne voit-on pas dans les saints temples, au moment même où on célèbre cet auguste et terrible mystère! Et on peut dire de tant de chrétiens présents à ce sacrifice, qu'ils y sont comme les Hébreux sur le Calvaire, c'est-à-dire pour outrager Jésus, pour ouvrir de nouveau ses blessures, pour verser de nouveau son sang, et au moment même où il devait l'offrir pour leur salut, le verser pour leur propre condamnation. Oh! combien le sang de Jésus-Christ accuse ces âmes impies et perverses! Devons-nous nous étonner de voirie Seigneur aussi irrité? Vous, au moins, âmes dévouées à ce précieux sang, prévenez les justes vengeances de Dieu; et offrez avec une foi vive, avec une ardente charité, ce sang de propitiation pour vous et tant de malheureux pécheurs. Par ce sang adorable rendez au Père éternel l'honneur qui lui est dû, par lui satisfaites à sa justice outragée, rendez-lui les plus affectueux remerciements, et obtenez l'abondance de ses grâces en assistant dévotement au saint sacrifice de l'autel; que vos délice? soient de vous tenir avec une modestie exemplaire dans les églises où se célèbre ce sacrifice, comme faisaient un saint François Borgia, et un saint Charles Borromée qui disait que son seul bonheur, son paradis sur la terre, était de demeurer dans l'église et d'assister au saint autel.

Colloque

 

Je reconnais, mon Jésus, le grand amour que vous avez témoigné à votre Eglise en instituant un sacrifice si auguste et si saint, par lequel vous offrez chaque jour à votre divin Père ce sang inestimable, que vous avez déjà offert sur la croix; mais je reconnais aussi l'irrévérence avec laquelle j'assiste le plus souvent à un aussi saint mystère, et le peu de dévotion avec laquelle j'ai entendu jusqu'ici la sainte messe. Ah! il me semble entendre jusqu'au fond du cœur les justes reproches de votre sang! il n'en sera pas ainsi pour l'avenir, je saurai apprécier le trésor que vous nous avez laissé, et il ne se passera pas un jour que je ne vous offre ce sang en n'unissant au prêtre, et en joignant mon intention à celle que vous avez eue vous-même, ô mon Jésus, quand vous l'avez offert sur l'autel de la croix; je vous adorerai du plus profond de mon coeur, unissant mes adorations à celles de votre sainte Mère alors qu'elle était sur le Calvaire, et à celles des anges et de tous les saints qui assistaient à votre sacrifice.

 

Exemple

 

Saint Omobon vivait à Crémone dans la profession de marchand; non-seulement il évitait la fraude et l'injustice, mais sa charité et sa libéralité envers les pauvres lui avaient généralement mérité le nom de père des pauvres. Extrêmement adonné à la prière, il allait chaque nuit à l'église de Saint-Egide, et assistait avec une grande dévotion aux matines après lesquelles il restait pendant plusieurs heures agenouillé devant une image de Jésus crucifié si libéral envers nous de son sang. Venait ensuite le moment de célébrer la messe, et il l'écoutait avec un recueillement et une componction qui ravissaient tous les assistants. Le jour arriva enfin où il devait recevoir la couronne dont il était digne: il était allé selon sa coutume dans l'église où il récita matines et fit l'oraison aux pieds de son Seigneur crucifié: la messe ayant commencé, il se jeta la face contre terre au moment du Gloria in excelsis, et personne n'y fit attention, car c'était son habitude. Mais quand on vit qu'il ne se relevait pas à l'Evangile, on crut qu'il était endormi: cependant on voulut le réveiller, et on s'aperçut qu'il était mort; le bruit s'en répandit aussitôt; le peuple accourut en foule, et Dieu fit briller sa sainteté par un grand nombre de miracles.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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27 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-huitième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus dans l'ouverture de son côté

 

Jésus-Christ étant mort sur la croix, un soldat frappa son côté avec une lance aiguë, et ouvrit par là une nouvelle source de sang qui jaillit avec l'eau de son cœur entr'ouvert. Il fut frappé, dit saint Bernard, de cette lance cruelle de barbarie et de fureur, parce qu'il avait d'abord été frappé par la lance de l'amour. Voici le sang nouveau qui augmente notre espérance. Son cœur s'ouvre comme une arche de refuge pour les justes et pour les pécheurs. Ils y sont tous invités: Venez, nia colombe, dans les fentes de la pierre, dit-il à l'âme juste qu'il invite comme une colombe chérie à se retirer dans les fentes de la pierre, qui sont ses plaies sacrées et particulièrement celle du cœur. Il invite les pécheurs à cette pierre de refuge, pour y trouver la rémission du châtiment mérité, et pour se laver de leurs taches. O amour sans bornes de Jésus, mais auquel les hommes répondent si mal! « Voici, dit Jésus, que je vous donne mon sang, afin que vous me donniez une goutte du sang de votre cœur, c'est-à-dire, une larme, un acte de douleur de m'avoir offensé ». Ceci est une manière facile de rendre sang pour sang. Pour compenser une mer de sang, il suffit d'une seule larme; et voilà ce qu'on lui refuse bien souvent! Il en est bien peu, si même il s'en trouve, qui se repentent du fond du cœur des graves offenses faites à la souveraine Majesté. Ainsi se renouvelle chaque jour ce que le Seigneur a déclaré à la bienheureuse Angèle de Foligno: « Il y en a encore beaucoup, lui dit-il, qui ne cessent de briser mes os, et de faire couler le sang de mes veines ». Et ne doit-on pas dire avec saint Bonaventure: « O mon Jésus, il faut avoir un cœur plus dur que la pierre, pour ne pas être attendri par votre sang! »

 

Considérez encore plus, ô mon âme, les profonds mystères que recèle cette blessure d'amour et le sang précieux qui en découle. D'une côte de notre premier père Adam, Dieu forma Eve notre mère; et du côté ouvert de Jésus fut formée son épouse chérie l'Eglise, qu'il voulut acquérir par son propre sang. Dans l'arche, Noé échappa aux eaux dévastatrices du déluge universel, et dans cette arche mystérieuse de son côté ouvert, Jésus donne asile aux a m es pour les soustraire à l'épée vengeresse de la justice divine irritée contre les hommes. Un autre mystère est exprimé encore dans cette plaie sacrée et dans ce sang. Cette pierre d'Horeb frappée de la main de Moïse dans le désert, par le commandement de Dieu, et d'où jaillirent des eaux limpides pour étancher la soif du peuple israélite, ne signifie autre chose, au dire de l'Apôtre, que le cœur de Jésus ouvert et frappé, fontaine éternelle de miséricorde et de grâce. Voici la fontaine d'où coule ce sang dont l'abondance est plus que suffisante pour désaltérer toutes les âmes. O plaie d'amour! Ô sang adorable, source d'éternelle vie! j'ai trouvé, dirai-je, ô mon Jésus, avec votre dévoué serviteur saint Bernard, j'ai trouvé le plus tendre des cœurs ouvert et blessé pour moi, le cœur du père le plus aimant, le cœur du pasteur le plus attentif, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus tendre qu'on puisse désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de votre cœur si doux pour me purifier par ce sang bienfaisant qui en découle; permettez-moi d'entrer dans cette arche de refuge pour me soustraire au naufrage qu'attireraient mes fautes; et dans ce sang d'amour que vous versez de ce cœur, puissent s'éteindre ces flèches brûlantes que la divine justice est prête à darder contre un pécheur comme moi! C'est là que je veux me cacher; c'est là que je veux vivre, là que je veux mourir, dans la plus vive confiance que vous n'aurez pas le cœur de m'arracher de votre côté pour me jeter dans les ardeurs de l'enfer.

 

Colloque

 

J'ai trouvé, mon doux Jésus, dirai-je avec Saint Bernard, j'ai trouvé ouvert et blessé pour mon amour le cœur le plus aimant qui fut jamais, le cœur du père le plus tendre, du pasteur le plus généreux, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus aimable; enfin, le cœur qui m'offre des biens supérieurs à tous ceux que mon esprit pourrait imaginer, que mon cœur pourrait désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de ce divin cœur pour m'y purifier; d'entrer dans cet asile pour m'y soustraire au naufrage dont je suis menacé. C'est là que viendront, je l'espère, s'émousser ces traits dont me menace la justice divine; c'est là que je veux me cacher, là que je veux vivre, là que je veux mourir, avec la ferme confiance de n'en être pas rejeté.

 

Exemple

 

Très jeune encore sainte Lutgarde vivait dans un monastère de Bénédictines, lorsque notre ennemi commun lui tendit, au moyen de quelques jeunes gens, un dangereux piège. Ayant eu accès dans le monastère, ils lui tinrent de tels discours, que son cœur, peu affermi encore dans la vertu, se laissa gagner d'un sentiment d'affection pour celui qui lui exprimait sa tendresse; mais un jour qu'elle s'entretenait de ces dangereuses pensées, elle se sentit surprise d'une secrète horreur, et vit apparaître le Christ qui lui montrait son côté ouvert, lui ordonnant de rejeter les séductions de ce fol amour, et de tourner son cœur vers sa plaie: « Là, lui dit-il, tu trouveras les vraies délices qui te combleront de consolations infinies ». Ces paroles opérèrent dans Lutgarde un changement total; et dès lors, se donnant tout entière à son Seigneur, elle ne chercha plus rien que de l'aimer et de lui plaire.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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26 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-septième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans son crucifiement

 

Arrivé au haut du Calvaire, après un pénible voyage, où il eut à supporter le poids de l'arbre de la croix sur ses épaules blessées et sanglantes, Jésus-Christ fut livré à toute la fureur des Juifs, et dépouillé de tousses vêtements, jusqu'à celui-là même qui touchait sa chair et que le nombre et la violence des coups avait collé à sa peau; ce qui fait dire à saint Laurent Giustiniani, dans une pieuse réflexion, que ses plaies se renouvelèrent alors, et que son sang coula de nouveau. Considérez donc ici, ô mon âme, la cruelle douleur de Jésus, sa confusion, les opprobres, les insultes, les tortures que cet agneau innocent eut à souffrir au milieu de ces loups pleins de rage, avides de son sang, avides de le crucifier. Sachez au moins de quel enseignement est pour vous ce dépouillement. Le docteur saint Augustin en explique le mystère. Le Seigneur veut avec ses plaies et avec son sang nous dépouiller des vices auxquels l'âme est si attachée. Hélas! qu'elles sont nombreuses ces attaches vicieuses qui prédominent en nous; attaches d'autant plus pernicieuses que nous les connaissons moins! Mon Jésus, par votre sang adorable, faites que mon cœur se détache de ce qui n'est pas conforme à votre sainte volonté.

 

Dépouillé de ses vêtements, Jésus va de lui-même se placer sur la croix, y étend ses mains et ses pieds que les bourreaux cruels ont la barbarie de transpercer de clous. Us font craquer les os de ce corps sacré, et de ses blessures font échapper des torrents de sang. Oh! alors, qui peut exprimer avec des paroles les douleurs de Jésus dans une telle effusion de sang? La croix s'élève, elle est plantée dans la fosse qui lui est préparée, et Notre-Seigneur crucifié est exposé à la vue d'un peuple immense. Le soleil s'obscurcit, les ténèbres couvrent la face de la terre, les pierres se fendent, les sépulcres s'entr'ouvrent, les morts ressuscitent, le voile du temple se déchire. Et cependant Jésus offre son sang au Père éternel, et le prie par ce sang de pardonner à ses bourreaux. Il efface avec ce sang la sentence de la damnation éternelle, apaise la justice irritée, consomme son sacrifice, et scelle avec ce sang et avec sa mort le nouveau et éternel Testament; de ses plaies comme de sources vives, coule ce sang qui arrose la terre et la purifie de ses souillures: « Sanguis Christi totum abluit orbem terrarum », comme dit saint Chrysostôme. Et qui ne voudra pas participer à ce sang ? Quelle âme ne désirerait voir les plaies sacrées du Rédempteur s'imprimer dans son coeur avec les caractères du très-précieux sang? Qui ne se sentirait tout enflammé d'amour envers Jésus crucifié, qui nous excite à boire à cette fontaine de miséricorde?

 

Colloque

 

Mon Rédempteur crucifié, si quelquefois, par mes péchés, je me suis joint à vos bourreaux, et si j'ai ouvert ces plaies en vous crucifiant de nouveau dans mon cœur, aujourd'hui plein d'affection et de repentir, je sens la plus vive douleur; et par ce sang sacré qui coule de vos blessures, je vous prie de me pardonner. Je vous adore sur la croix, et je joins mes adorations à celles que votre très-sainte mère Marie, le bien-aimé disciple saint Jean, la Madeleine, les saintes femmes et le bon larron converti vous offrirent sur le Calvaire. Vous avez dit que lorsque vous seriez élevé de terre vous attireriez toute chose à vous par l'effusion de votre très-précieux sang. Voilà que vous êtes élevé de terre sur la croix. Et moi, je resterais toujours attaché à la terre! O Seigneur! qu'aujourd'hui votre nom soit glorifié! La croix est votre gloire; en vertu de la croix vous nous attirez à vous par les liens de votre sang, et puisque vous m'avez créé par votre pure miséricorde, puisque vous avez été crucifié suspendu en l'air pour ma rédemption, faites donc, ô mon Dieu, que je ne me sépare plus de vous par le mérite de ce sang si tendre que vous, avez répandu pour mon salut.

 

Exemple

 

Dès son enfance, sainte Catherine de Gènes avait dans sa chambre une image du Christ mort. A force de le regarder ainsi transpercé et sanglant, elle se sentait tout enflammée d'amour pour lui. Aussi voulut-elle ensuite se faire religieuse. Mais arrivée à l'âge de seize ans, elle dut épouser un gentilhomme de la ville, et dès lors, à l'instigation des siens, elle se livra aux relations mondaines et aux divertissements dangereux du siècle. N'y trouvant aucun plaisir, et plutôt des remords, elle voulut faire et fit une confession générale, dans laquelle, par un trait spécial de la grâce, elle fut tellement pénétrée de sentiments de contrition, qu'elle en resta comme anéantie et complètement changée. Elle s'adonna à toutes sortes d'exercices de mortification et de pénitence, répétant souvent ces mots: « O mon amour! plus de péché ». Sa componction fut augmentée et vivifiée par une vision, dans laquelle le Seigneur crucifié lui apparut tout sanglant, lui disant qu'il avait été réduit à cet état par les péchés des hommes et son amour pour eux. Un tel spectacle resta si bien gravé dans son cœur, qu'elle ne pouvait presque penser à autre chose, et ne faisait que sangloter.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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25 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-sixième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans le couronnement d'épines

 

Non contents d'avoir cruellement flagellé le divin Rédempteur, les bourreaux trouvèrent moyen de le torturer là où n'avaient pu atteindre leurs verges, et poussés par la plus féroce barbarie ils formèrent une couronne d'épines acérées; ils la firent entrer dans sa tète avec tant de force, qu'avec des tourments inouïs elle vint jusque sur ses tempes dont elle fit ruisseler le sang. Voilà ce qu'ont produit les pensées dépravées des hommes: le pécheur n'est jamais rassasié: s'il ne peut pas pécher par ses œuvres, il pèche par la pensée et le désir, et il boit l'iniquité comme l'eau. Tendre Rédempteur, vous qui aviez présents à votre esprit tous les péchés du monde, présents, passés et futurs: « La voix de mes iniquités a éloigné mon salut », vous aperceviez alors le nombre et l'énormité des péchés qui se commettent par la pensée; vous voyiez comment l'esprit superbe s'enivre de ses grandeurs ambitieuses, et comment d'un cœur dépravé sortent de hideuses pensées qui souillent l'esprit. Or tous les membres de votre corps étaient affligés par la flagellation que vous souffriez alors, et vous donniez ainsi satisfaction à la justice divine pour les péchés commis par les œuvres. La tête seule était exempte de coups, et maintenant vous permettez qu'elle aussi soit transpercée des épines les plus aiguës, et avec le sang précieux qui coule sur votre face adorable vous lavez les iniquités de notre esprit. O amour immense, qui vous a fait souffrir tant de tourments pour nos péchés!

 

Venez, âmes dévouées au précieux sang de Jésus, venez voir le pacifique Salomon couronné par sa mère, c'est-à-dire par la perfide synagogue et la nation juive, d'où il tirait son origine selon la chair, couronne d'ignominie et Je douleurs; voyez le sang ruisseler partout de sa tête sacrée. Comment notre cœur peut-il soutenir une pareille vue, Jésus-Christ ainsi transpercé et sanglant! Sachez pourtant que cette couronne de mépris et de douleur, il l'a portée avec joie et allégresse pour l'amour de l'Eglise son épouse. Car ce jour-là même en mourant pour elle il consommait avec elle et scellait de son sang l'alliance éternelle, et l'union indissoluble qu'elle contractait avec lui dans la mort. Venez donc contempler le merveilleux spectacle du roi pacifique, et considérez les mystères de sa charité: quittons, quittons les royaumes de la mort et la maison du péché: humilions notre orgueil, délivrons notre esprit des pensées mauvaises; soyons joyeux, si quelquefois nous pouvons participer à ses humiliations. Apprenons de sou exemple à renoncer au monde, à détester d'esprit et de cœur toutes ses vanités, ses mœurs, ses maximes si opposées à l'humiliation de Jésus; et puisqu'il fut haï du monde, que ce soit de même notre gloire à nous et notre consolation, de souffrir les contradictions et les mépris des amis insensés du monde.

 

Colloque

 

Jésus très-patient, quelle partie de votre corps fut exempte de douleurs et de tourments? La tête seule avait échappé à la flagellation, maintenant je la vois transpercée, je vois le sang qui ruisselle de fontaines aussi nombreuses que les pointes de ces épines aiguës dont elle est lacérée. La malédiction de la terre condamnée à ne produire que ronces et épines, fut la peine imposée à l'orgueil d'Adam, qui avait la prétention de devenir semblable à vous. Mais cette peine, c'est vous qui maintenant la ressentez, et c'est votre tête sacrée qui en est chargée afin d'expier mes pensées mauvaises. Mon cœur, je le confesse avec les paroles du prophète Joël, est une vallée pleine de ronces et d'épines; les mauvaises pensées déchirent continuellement mon âme, et la meurtrissent de mille manières. Dieu! faites que ces épines, qui transpercent votre front, imprégnées du sang divin, fassent couler sur ma tête une précieuse liqueur qui la purifie de toute vicieuse pensée: que ces épines transpercent et déchirent mon coeur, et qu'ainsi déchiré ce cœur comprenne que sous un chef couronné d'épines, il ne doit pas y avoir de membre délicat: « Sub capite spinoso non decet membrum esse delicatum ». (Saint Benoît.)

 

Exemple

 

La bienheureuse Rita de Cascia, de l'ordre de saint Augustin très-dévouée à la passion de Jésus-Christ, macérait continuellement son corps par les veilles, les jeûnes, le cilice, et particulièrement par les épines dont elle avait soin de garnir sa tunique. Depuis minuit jusqu'au lever du soleil, elle se livrait à la contemplation de Jésus crucifié. Un jour qu'elle y était plus attentive que jamais, prosternée au pied du crucifix, Dieu permit qu'une épine de la couronne de Jésus vînt à frapper son front. Il en résulta une plaie incurable, qu'avec un bonheur indicible elle conserva jusqu'à sa mort. Seulement, l'année sainte, comme elle désirait se rendre à Rome avec les autres religieuses pour gagner les saintes indulgences, la plaie se ferma; mais une fois de retour au monastère, elle s'ouvrit de nouveau, et elle ne se referma plus pendant tout le reste de sa vie, la sainte s'estimant au comble du bonheur de pouvoir participer à une des blessures causées par ces épines qui firent répandre tant de sang à son tendre Sauveur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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24 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-cinquième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans la flagellation

 

Parmi les nombreux tourments que Notre Seigneur souffrit à l'époque de sa passion, un des plus cruels fut certainement la flagellation qu'il eut à endurer dans le prétoire de Pilate. Il est dépouillé de ses vêtements et attaché nu à une dure colonne; on apprête les cordes, les verges de fer, les poignées d'épines, et avec ces cruels instruments on déchire le corps du Rédempteur. Le sang ruisselle; aucune partie n'est exempte de coups; il n'est plus qu'une plaie. La prophétie d'Isaïe est réalisée; il n'a plus de beauté ni d'éclat, il est méprisé, il est le dernier des hommes, l'homme de douleurs. Son visage est comme voilé; on ne peut plus le reconnaître, et il semble un lépreux flagellé de Dieu et humilié. Pénétrés de compassion par la manière si touchante dont vous représentez l'homme de douleurs, qui de nous, 6 mon Jésus, ne devrait pas appliquer à lui-même les paroles du même prophète : Il a été couvert de plaies à cause de mes iniquités, et flagellé pour mes crimes. Il porte le châtiment de mes fautes; par ses meurtrissures j'ai été guéri, par ce sang sacré qu'il a répandu j'ai fait ma paix avec Dieu. Oh! dureté de cœur, combien vous êtes détestable!

 

Mais quelle fut la faute qui frappa le plus cruellement Jésus clans sa barbare flagellation et lui fit répandre tant de sang? Ah! il me semble entendre dire au Père éternel: « Pour un crime qui règne au milieu de mon peuple, j'ai permis que mon divin Fils fut ainsi frappé ». Et quel est-il? Ah! on ne le sait que trop; le vice abominable de l'impureté: Dieu en envoyant son Fils revêtu de la chair qui lui donnait la ressemblance du péché, punit dans sa chair les souillures du péché. Lorsque toute chair eut corrompu sa voie, Dieu par un déluge d'eau voulut purifier le monde de tant de souillures; de même avec une pluie abondante du sang de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé si cruellement frappe et torturé, il montre en même temps que l'énormité de la faute le remède prompt et souverainement efficace. Ames impures, voyez combien ont coûté à Jésus vos plaisirs sensuels; voyez ces chairs innocentes et ce corps virginal devenus une seule plaie. Tant de sang ne suffit-il pas pour vous-faire rentrer en vous-mêmes, et vous porter au repentir? Ames pénitentes qui autrefois êtes tombées dans de semblables abominations, mais qui ensuite vous êtes repenties, voyez combien de sang a coûté à Jésus votre erreur et votre péché; que cette vue soit toujours présente à votre cœur, pour vous empêcher de le flageller de nouveau. Ames chastes, a mes pures, voyez combien d« sang a répandu Jésus Christ pour vous mériter la grâce de conserver votre pureté. Ce sang que les pécheurs tirent des veines de Jésus au milieu de sa cruelle passion, apprête le remède salutaire pour assainir les blessures, que de semblables coups ont occasionnées à l'âme: il suffit de l'appliquer dans la mortification, dans la garde des sens, et bien plus dans la confession sacramentelle, et alors il deviendra votre salut, ô pécheurs: si vous le méprisez, ce sang sera votre condamnation et votre ruine éternelle.

 

 

Colloque

 

O mon Rédempteur flagellé, quel reproche est pour moi ce sang innocent que vous répandez, puisqu'il me rappelle tous mes crimes! Je me reconnais coupable de m'être joint tant de fois à vos persécuteurs, et de vous avoir frappé d'autant de verges que j'ai commis de péchés graves. Et cependant la voix de ce sang ne crie pas vengeance, mais miséricorde: ce sang est le baume salutaire que je veux appliquer à mes profondes blessures; je veux dans ce sang plonger et purifier cette pauvre âme souillée et impure: une seule goutte suffit pour me purifier; par les mérites de ce sang très-innocent, donnez-moi la douleur de mes fautes, excitez en moi l'horreur et la haine du péché; et faites que ce sang préserve mon cœur de tonte souillure et de toute impureté, afin d'être admis au bonheur de vous voir dans le ciel, où n'entreront pas les âmes impures, mais les âmes chastes.

 

Exemple

 

Sainte Thérèse, très-dévouée au sang très précieux de Jésus-Christ, se sentit tout émue à la vue d'une image du Sauveur flagellé, dont le sang semblait ruisseler sous les coups; pour enseigner la manière de prier, elle désirait qu'on pensât à la flagellation de Jésus Christ: « Pensons, disait-elle, à la Passion de Jésus-Christ noire Seigneur, quand il était attaché à la colonne; que notre intelligence en pèse toutes les circonstances, et juge de la grandeur de sa douleur et de ses peines, quand il se trouvait ainsi seul et abandonné de ses amis ». L'affection qu'elle portait à Jésus flagellé lui valut d'entendre un jour de la bouche même de Jésus ces paroles: « Quoi que tu n'aies rien à me rendre, je te donne tout mon sang afin qu'il soit offert par toi au Père éternel, sûre d'obtenir par un pareil moyen toutes les faveurs les plus signalées ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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23 juin 2011

Neuvaine à Saint Jacques le Majeur

 

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Neuvaine à Saint Jacques le Majeur

 

O Très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, le long de la mer de Galilée, avez été appelé par Notre Seigneur à le suivre, et qui, docile à cet appel divin avez quitté, avec le plus généreux détachement, non seulement tout ce qui vous servait tous les jours à gagner votre vie, mais qui de plus avez abandonné votre père pour suivre le divin Sauveur; ah! combien de fois ai-je non seulement été appelé moi-même, mais ai-je été sollicité par Sa grâce à mener une vie plus réglée et plus chrétienne, et j'ai toujours résisté fortement aux invitations réitérées de mon Dieu pour ne suivre que mes mauvais penchants et les maximes perverses d'un monde aussi corrompu que gâté; oh! faites donc que désormais, toujours docile à écouter la voix de mon Dieu et ses saintes inspirations, je me détache de l'affection que j'ai pour la vanité des choses terrestres, et que je n'aie plus de goût que pour les biens éternels et les délices du Ciel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

O très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, en récompense de votre fidélité à correspondre aux grâces du divin Maître, fûtes appelé par lui à participer au privilège extraordinaire de contempler, avec Saint Pierre et Saint Jean, Sa sainte humanité glorifiée sur le Tabor, quoique vous fussiez encore revêtu de votre chair mortelle; ah! de combien de grâces n'ai-je pas été comblé de la part de ce divin Sauveur sans aucun mérite de la mienne. Avec ces grâces, je devrais être un grand saint, et je ne suis qu'un pécheur rebelle par l'abus détestable que j'en ai toujours fait. Obtenez donc que je fasse un si bon usage des dons du Seigneur que je mérite d'en recevoir de plus grands encore; et que, par ma fidélité à correspondre à ses grâces jusqu'à la mort, je parvienne au bonheur de jouir, avec vous, de mon Dieu et du ciel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

O très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, comme le prophète Elie, avez brûlé d'un saint zèle pour l'honneur de votre divin Maître et de la vérité de son Evangile, avez prêché, avec une liberté toute Apostolique, dans la Judée, la Samarie et l'Espagne, la nouvelle foi, sans craindre la malice de la perfide Synagogue ni la cruauté du barbare Hérode, jusqu'à être le premier d'entre les Apôtres à la signer de votre sang, et à la couronner de votre mort glorieuse; ah! faites que dans ces temps malheureux où règne une incrédulité si perverse, et où le mal se montre d'une manière triomphante, non seulement je mette mon bonheur à professer hautement la foi Catholique et à la défendre contre les impies, mais de plus que je me glorifie, en toute occasion, d'être un fidèle et généreux disciple du Sauveur, jusqu'à souffrir pour lui les tourments les plus cruels et la mort même. C'est la grâce, ô grand Apôtre, que je vous prie de m'obtenir par votre puissante intercession, afin que je puisse reconnaître que ce sera véritablement à votre intercession que je devrai mon salut éternel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

Saint Jacques, priez pour nous

Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.

 

Prions

 

O Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Vos Apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, accordez à Votre Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

23 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-quatrième jour

L'effusion du sang très-précieux de Jésus Christ dans le jardin de Gethsémani

 

L'heure décrétée de toute éternité s'approchait à laquelle le Fils de Dieu devait se sacrifier pour nous pécheurs, au milieu des plus cruels tourments: et c'est pourquoi, après avoir célébré la Pâque avec ses apôtres, et avoir laissé le gage le plus sincère de sa charité dans l'institution du très-saint sacrement, il sortit du cénacle et se rendit à Gethsémani, où il avait coutume de se retirer pour prier. Mais hélas! dans cette prière il se trouble, s'attriste et souffre l'agonie de la mort. Deux bourreaux s'acharnent contre lui, et déchirent son tendre cœur; c'est d'une part la vue des péchés du monde, et de l'autre la vue des tourments que lui prépare la perfide synagogue. Hélas! quelle tempête de tristesse et de douleurs vient se soulever dans son coeur affligé! Ce fut alors que le sang de Jésus ne trouvant plus sa route accoutumée, ruissela de son front, courut sur son visage, le long de ses vêtements, et enfin coula jusqu'à terre. Jésus tomba alors comme frappé de mort et baigné dans son propre sang. Ici, ô mon âme! comment peux-tu soutenir la vue de Jésus dans ce pénible état! Et quels sont ceux qui vous y ont conduit, ô mon Jésus, et ont fait sortir tout ce sang de votre corps? Il me semble entendre répondre comme il répondit à sainte Catherine de Sienne: « La haine et l'amour; la haine contre le péché, l'amour pour les hommes ». Oh! comment mon cœur ne se brise-t-il pas de douleur et d'amour!

 

Jésus, sentant la faiblesse de son humanité, se tourna vers son divin Père et lui adressa cette prière: « Mon Père, si cela est possible, éloignez de moi ce calice ». Mais voyant que la volonté de son Père était qu'il souffrît la mort, voyant que sa divine justice voulait satisfaction pour les péchés des hommes, il reprit aussitôt : « Que la volonté divine soit faite, et non la volonté humaine »; et intrépide et d'un pas assuré, il alla au-devant de Judas et des soldats qui venaient l'arrêter. Oh! quel grand enseignement nous donne Jésus baigné de sang dans ce jardin! quelle leçon parfaite de résignation à la volonté divine dans toutes nos adversités! « Que votre volonté soit faite », disait-il, quoique au milieu des douleurs. Sont-ce là nos paroles, sont-ce là nos sentiments dans nos angoisses et nos afflictions? Nous résignons-nous entièrement à cette volonté divine qui ne cherche que notre sanctification? Ou bien au contraire, dans notre obstination et noire dureté, ne cherchons-nous pas à satisfaire notre volonté plutôt que celle de Dieu? Si les choses arrivent selon nos désirs, et selon l'amour déréglé de nous-mêmes qui prédomine en nous, il nous est facile de répéter: « Que votre volonté soit faite »: mais si elles sont contraires à notre désir, nous nous irritons, nous nous dépitons, et si alors nos lèvres répètent des paroles de résignation, nos actions les contredisent.

 

Colloque

 

Ah! mon Jésus baigné de sang dans le jardin de vos afflictions, combien aujourd'hui m'instruisez-vous et me confondez-vous à la fois! Vous, au milieu de tant de peines, vous êtes prêt à faire la volonté divine jusqu'à souffrir la mort: et moi, pour le plus léger contre-temps, j'abandonne cette parfaite résignation, qu'à toute espèce de titre je dois à votre très-sainte et très-aimable volonté: vous m'engagez à remettre ma volonté à votre divin Père en m'enseignant dans l'oraison dominicale à répéter de cœur: Que votre volonté soit faite; et moi, combien de fois me suis-je révolté contre cette volonté en m'abandonnant aux perfides instigations de mon amour propre! Aujourd'hui, pourtant, que je reconnais mon erreur, je veux y porter remède; et c'est ce très-précieux sang répandu par vous qui me fera obtenir cette parfaite résignation. Oui, par ce sang de miséricorde , j'ai l'espoir et la confiance que vous me donnerez votre grâce avec la force nécessaire pour répéter dans tous les malheurs, dans toutes les souffrances, dans les infirmités et les angoisses: « Qu'elle soit faite, qu'elle soit faite votre volonté ».

 

Exemple

 

Saint Charles Borromée était très-dévoué au sang adorable de Jésus-Christ, et avant de mourir il voulut aller à la sainte montagne Varallo pour méditer dans les pieuses chapelles de ce sanctuaire les effusions de ce sang précieux. Arrivé presque au dernier terme de sa vie, il fit mettre auprès de son lit une image de Jésus agonisant et priant dans le jardin, afin d'adoucir son passage à l'éternité; et il dit au Père François Panigarola qui vint le visiter, ces paroles: « Je reçois un grand soulagement et une grande consolation dans mes infirmités, par la contemplation des mystères de la passion de Notre-Seigneur, et particulièrement de son agonie dans le jardin, et de sa sépulture, le commencement et la fin de sa passion ». (Vie du saint, par Giussano).

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

 

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23 juin 2011

Neuvaine en l'honneur de Saint Blaise

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Saint Blaise de Sébaste

Êvêque et Martyr

+ en 316

Fête le 3 février

 

L'histoire n'a rien de bien précis sur la naissance de Saint Blaise ni sur son origine; ce que l'on sait de lui, c'est qu'il fut dès son enfance d'un naturel doux et facile. Réservé, modeste, aimant la solitude et la prière, sa jeunesse se passa loin des plaisirs mondains et fut à l'abri de bien des dangers. Arrivé à l'âge mûr il se livra à l'étude de la médecine qu'il exerça pendant quelque temps, et dans cette profession il sut gagner par ses Vertus l'affection du peuple qui le choisit pour son évêque à Sébaste, ville de la province d'Arménie.

 

A cette époque, Licinius, empereur d'Orient, humilié de sa défaite à Cibalis et du traité onéreux d'Andrinople, se promettait une éclatante revanche. Prêtant l'oreille aux flatteries intéressées des anciens courtisans de Dioclétien et de Galère qui exaltaient ses espérances, en lui promettant la victoire, s'il rétablissait le culte des faux dieux aboli par Constantin, il osa renouveler le crime de ses devanciers en rallumant le feu de la persécution. Par ses ordres, les gouverneurs des provinces soulevaient contre les évêques les plus vénérables des accusations calomnieuses et soudoyaient de faux témoins pour les faire condamner à mort. En même temps il chassait de son palais et destituait tous les fonctionnaires chrétiens, en confisquant leurs biens au profit de ses débauches.

 

Une fois entré dans cette voie de persécution ouverte, il ne s'arrêta plus. Toutes les églises, à peine relevées de leurs ruines, furent rasées jusqu'aux fondements, ou du moins, fermées par le gouverneur, et il devint impossible aux chrétiens de se réunir pour adorer Dieu. Licinius se persuadait qu'au lieu de prier pour lui dans les assemblées, les chrétiens conspiraient contre sa royauté. L'évêque d'Amasée, Basile, avec tous ses collègues de la Province furent décapités par l'ordre de l'empereur: on vit ces augustes victimes, dont la sainteté était admirée par les païens eux-mêmes, traînées au supplice comme des scélérats. Quelques-uns même eurent le corps coupé en morceaux, et Ton jetait à la mer ces lambeaux de chair sanglante pour les faire dévorer par les poissons. Tous les chrétiens d'Amasée prirent la fuite : les forêts, les solitudes se peuplèrent de confesseurs et de vierges chrétiennes.

 

C'est alors qu'après un édit de proscription universelle contre tous les chrétiens, publié par Licinius, le saint évêque de Sébaste, Blaise, quitta sa ville épiscopale et se réfugia dans une grotte, sur une haute montagne appelée Argée, où loin du regard des hommes, il pouvait s'entretenir librement avec Dieu seul. Là, dans le jeûne et la prière, étranger à toute conversation humaine. Dieu le fortifia par des apparitions merveilleuses, et lui donna le pouvoir, comme à quelques autres saints solitaires, de commander aux bêtes farouches qui venaient le caresser, lui lécher les pieds, et recevoir la guérison de leurs maladies. S'il arrivait qu'il fut en prière, elles ne l'interrompaient pas, mais attendaient qu'il eut achevé et s'en retournaient après avoir reçu sa bénédiction, manifestant par là combien Dieu favorise ses serviteurs et leur accorde de puissance sur les créatures. Ces scènes admirables ont été reproduites par les artistes les plus célèbres, et les plus beaux temples de l'Europe s'en sont parés, entre autres la cathédrale de Chartres. Au sein de cette solitude, peuplée d'animaux sauvages, le saint évêque ne se lassait pas de prier pour son peuple et ses persécuteurs, imitant ainsi Jésus-Christ qui durant ses quarante jours de jeûne et de prière au désert vivait parmi les bêtes.

 

Des chasseurs, envoyés par le gouverneur Agricola, à la recherche de bêtes fauves destinées à dévorer les chrétiens qu'on devait leur exposer, aperçurent Blaise ravi en contemplation au fond de sa grotte, laquelle était entourée de lions, de tigres, d'ours et d'autres animaux sauvages qui lui servaient de gardes et semblaient défier les persécuteurs. Surpris de cette aventure et n'osant lever la main sur lui, ils courent à la ville et préviennent le gouverneur qui envoie aussitôt ses soldats pour s'emparer du saint évêque. Trouvant le saint dans la même attitude occupé à louer Notre-Seigneur: « Blaise, dirent les soldats, le gouverneur vous demande ». « Je suis prêt, répondit joyeusement l'illustre exilé, Dieu s'est enfin souvenu de moi, il y a longtemps que je soupire après votre arrivée. Au nom de Dieu, partons ». L'escorte se met en marche; sur son passage les peuples de la vallée se précipitent à sa rencontre,les vieillards, les femmes et les enfants se jettent à ses genoux et demandent sa bénédiction... Les malades et les infirmes lui sont apportés et on le supplie d'en avoir pitié. L'illustre prisonnier impose les mains à chacun d'eux et il les guérit. Arrivé à Sébaste, il est jeté en prison; le lendemain on l'amène au gouverneur qui le trouve inaccessible aux promesses comme aux menaces; il est attaché au chevalet et frappé de coups de bâtons pendant deux ou trois heures. Les bourreaux lui déchirent le corps avec des peignes de fer, du genre de ceux qu'emploient les cardeurs, de sorte que son corps n'était plus qu'une plaie et que sa chair pendait par lambeaux. Et au milieu de ce supplice horrible, le saint répétait courageusement ces paroles: « O trompeur insensé des hommes! ces tourments sont incapables de me séparer de Dieu. Le Seigneur est avec moi, et c'est lui-même qui me fortifie ».

 

On le ramena à demi-mort dans la prison où une pauvre veuve lui apporta à manger; et, se jetant à ses pieds, le supplia d'accepter le peu qu'elle lui offrait. Le saint agréa sa charité et promit de lui procurer à elle et a tous ceux de sa maison, du secours et de l'assistance dans toutes leurs nécessités. Au bienheureux martyr on amenait les malades de tous les environs; il les bénissait et les guérissait. Parmi eux se trouva un jeune enfant qui, en mangeant du poisson, avait avalé une arête qui l'étranglait et le réduisait presque à l'extrémité. Sa mère le mit au pied du saint implorant son secours avec beaucoup de larmes et de soupirs: il pria Notre-Seigneur de rendre la santé à cet enfant et à tous ceux qui, étant pris de maux semblables, se recommanderaient à lui, et l'enfant fut aussitôt guéri. Depuis lors, on invoque saint Blaise contre les maux de gorge; et grand nombre de personnes incommodées de ce mal ont été soulagées par son intercession.

 

A quelques jours de là, Agricola fit amener son prisonnier une seconde fois, et ne pouvant vaincre sa fermeté, il le fit attacher à un poteau où on le fouetta avec une cruauté inouïe. Mais le saint persévérait dans la prière et souffrait ce supplice avec joie. Détaché du poteau il fut ramené à la prison; sept pieuses femmes le suivirent, ramassant les gouttes de son sang qui rougissait le chemin et s'en frottaient le corps comme d'un baume précieux. Arrêtées et menées au gouverneur, elles furent condamnées à avoir la tète tranchée ainsi que deux jeunes enfants qui accompagnaient leur mère. Le gouverneur ne pouvant ébranler le cœur de Blaise, le fit jeter dans un lac, mais le saint martyr fit le signe de la croix et marcha sur les eaux sans enfoncer; puis, s'étant assis au milieu du lac, il convia les infidèles et ses bourreaux à le suivre s'ils croyaient pouvoir compter sur le secours de leurs dieux. Il y en entra, dit-on, soixante-dix-huit qui allèrent aussitôt au fond et se noyèrent, pendant qu'une voix céleste lui disait: « âme éclairée du Seigneur, O Pontife ami de Dieu, sortez de cette eau pour recevoir la couronne de la gloire immortelle! » Aussitôt le saint Prélat revint au rivage, si éclatant de lumière qu'il remplit de terreur les païens et consola merveilleusement les fidèles. Agricola, confus, de ne pouvoir vaincre ce héros du Christ qui échappait à tous les tourments, ordonna qu'on lui tranchât la tête. Le saint, étant près de tendre le cou au bourreau, pria le Seigneur en faveur de tous ceux qui l'avaient assisté dans ses combats et de tous ceux qui dans la suite imploreraient son secours. Alors Notre-Seigneur lui apparut et lui dit d'une voix qui fut entendue de toute l'assistance: « J'ai entendu ta prière et je t'accorde ce que tu me demandes ». Après quoi il eut la tête tranchée sur une pierre. Telle fut la fin glorieuse de ce saint Pontife qui mourut à Sébaste, en Arménie, le 3 février, vers Tan 316, sous l'empereur Licinius.

 

Culte, reliques et pèlerinages de Saint Blaise

 

Saint Blaise est représenté tenant à la main un peigne de fer, ou carde, parce qu'il endura, entre autres supplices les ongles de fer, ce qui l'a fait choisir pour patron par les cardeurs de laine et même par les tailleurs de pierre à raison d'un outil appelé ripe dont ils se servent, et qui ressemble à une carde; avec un cierge, parce qu'il aurait dit, en forme de testament, à la femme dont il guérit l'enfant dans la prison: « Offrez tous les ans un cierge en mémoire de moi et vous vous en trouverez bien, ainsi que tous ceux qui vous imiteront ». Aussi la dévotion au cierge de saint Blaise est-elle très répandue. Le jour de la fête du Thaumaturge, ceux qui, à l'exemple de l'enfant guéri par le saint, veulent être délivrés des maux de gorge, s'approchent du prêtre qui, tenant à la main deux cierges bénits d'après une formule approuvée par le Saint Siège, les approche du cou des malades et récite sur eux cette prière: « Par l'intercession de saint Blaise, évêque et martyr, que le Seigneur nous préserve du mal de gorge et de tout autre mal. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Aetuis, ancien médecin grec, après avoir traité de la manière de guérir les maux de gorge, enseignait que la prière à saint Blaise avait souvent plus d'efficacité que tous les remèdes.

 

Saint François de Sales eût aussi recours à cette invocation en faveur de sainte Chantal et attribua sa guérison subite à saint Blaise lui-même; et partout où l'on invoque ce grand saint pour les maux de gorge, la toux ou la coqueluche, on en ressent les salutaires effets. En ce pays (Québec en 1895, ndlr) où cette dévotion est nouvellement introduite on lui attribue déjà un grand nombre de guérisons miraculeuses.

 

Il y a aussi les pains appelés pains de saint Biaise qui sont très populaires en certains lieux. Le jour de la fête de ce Saint, à la Grand'Messe, on bénit une grande quantité de pains qui se vendent au loin et que l'on conserve d'une année à l'autre. On s'en sert contre le mal de gorge ou toute autre maladie. Cette dévotion à saint Blaise qui prit naissance au IVe siècle, s'était propagée dans tout l'Orient; à l'époque des Croisades, ses reliques ayant été apportées de Constantinople en Occident, son culte devint très populaire, surtout en France et en Italie. Diverses églises de ces pays possèdent ses reliques, en particulier, celle de Metz qui possède un fragment du crâne de ce saint, la Basilique de Paray-le-Monial où l'on vénère une de ses mains. L'église de la paroisse de Saint-Blaise, érigée canoniquement en 1890, au Diocèse de Montréal, en Canada, a le bonheur de posséder une relique considérable, un fragment de côte mesurant cinq pouces de longueur. Cette relique obtenue de l'Evêque de Porphyre, sacristain du Pape, par l'entremise de M. Gr. Leclair, prêtre de St-Sulpice, procureur du collège Canadien à Rome, et de M. Emile Roy, enfant de la paroisse, prêtre et élève du même Collège, a été solennellement installée le cinq septembre mil huit cent quatre-vingt-quatorze, dans l'église dédiée au thaumaturge, par Monseigneur Edouard-Charles Fabre, Archevêque de Montréal, au milieu d'un concours immense de peuple et d'un clergé très nombreux. La dévotion y est très vive parmi les paroissiens ; et déjà de nombreux pèlerins affluent de diverses paroisses à ce nouveau sanctuaire pour invoquer ce grand Patron.

 

La paroisse de St-Jean Dorchester la première a inauguré les pèlerinages en 1892 et les continue d'année en année; aussi cette petite ville semble-t-elle avoir été spécialement protégée, puisque depuis cette époque aucun cas mortel de diphtérie ou d'autre maladie de gorge n'a eu lieu en cette localité qui avait à déplorer ces maux assez fréquemment dans le passé. Dans l'église paroissiale de St-Blaise, tous les ans, à la Fête Patronale, le 3 février, ainsi qu'au jour anniversaire de la translation des reliques, le 5 septembre, il y a exposition et vénération des reliques, Grand'Messe et imposition des cierges. Ces fêtes attirent déjà un grand concours de fidèles, ce qui fait espérer que ce sanctuaire, selon les vœux du vénérable Archevêque de Montréal, qui l'a placé sous le pieux vocable de St-Blaise, deviendra bientôt un lieu de pèlerinage très fréquenté.

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Neuvaine en l'honneur de Saint Blaise

 

Introduction

 

La dévotion à Saint Blaise en ce pays prenant tous les jours un nouvel accroissement, nous avons cru répondre à la piété des fidèles en publiant un abrégé de la vie admirable de ce saint. Nous avons pensé faire une œuvre utile et salutaire en y ajoutant une neuvaine en son honneur, accompagnée de prières spéciales adaptées à diverses intentions et suivie de quelques cantiques qu'aiment à chanter les dévoués serviteurs de Saint Blaise, surtout les pèlerins qui visitent son sanctuaire. Puisse cet humble travail, que nous dédions à l'auguste Mère de Dieu comme un faible hommage de notre filiale reconnaissance, faire aimer la dévotion à saint Blaise, la propager et produire quelque fruit de salut.

 

Montréal, 1 mai 1895

 

Imprimatur

+ Eduardus-Car.

Arch. Marianopolitanus

 

Direction générale

 

Pendant la neuvaine on peut faire les pratiques de dévotion suivantes: 1° Allumer tous les jours des cierges ou une lampe devant l'image de saint Blaise. 2° Se confesser et communier l'un des jours de la neuvaine, le premier jour serait le mieux. 3° Réciter tous les jours les prières et les invocations à saint Blaise. 4° Finir la neuvaine par une bonne œuvre en l'honneur de saint Blaise.

 

Prière à dire chaque jour

 

Souvenez-vous à Saint Blaise

 

O Saint Blaise, santé des infirmes, père bon et miséricordieux, vous qui procurez la conversion aux pécheurs, la consolation aux affligés, vous connaissez mes besoins, mes peines, mes souffrances, daignez abaisser sur moi un regard favorable. Dans la grotte solitaire d'où vous répandiez vos faveurs et commandiez à la nature, vous avez montré votre puissance comme plus tard votre charité envers les malades; plein de confiance, je viens implorer vos tendres faveurs. Exaucez, bon et doux père, mon humble prière (Présenter ici ses intentions) et, comblé de vos bienfaits je m'efforcerai d'imiter vos vertus pour participer un jour à votre gloire. Ainsi soit-il.

 

1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

 

Premier jour

Saint Blaise modèle d'humilité

 

Saint Blaise fut un homme humble, modeste dans tout son extérieur, dans toutes ses actions; on pouvait lui appliquer ces paroles de l'Ecriture: « Homme simple et droit et craignant Dieu ». Aussi cette humilité profonde attira sur lui les regards de Dieu et l'affection du peuple. Et le Seigneur qui de douze pêcheurs fit douze apôtres sut aussi transformer ce médecin des corps en médecin des âmes en l'élevant à la dignité du sacerdoce et de l'épiscopat. Heureux de converser avec les personnes de condition inférieure, de secourir les pauvres, de consoler les malheureux, de guérir les malades, comme le Sauveur traversant les bourgades de la Galilée, il voyait les foules venir à lui pour implorer son secours, et toujours il accueillait le monde avec une charité et une humilité qui lui gagnait les cœurs. Aussi sur son passage, au retour de la grotte du Mont Argéo, les multitudes se précipitaient à sa rencontre pour demander ses bénédictions et la guérison de leurs maux; et Saint Blaise les bénissait et les guérissait, rapportant tout à Dieu, louant le Seigneur de trouver autant de foi dans son peuple et s'humiliant d'avantage à la vue des immenses bienfaits que le Tout-Puissant opérait par son entremise.

 

Réflexion

 

Chrétiens, voulez-vous attirer sur vous les regards du Seigneur et mériter ses faveurs? soyez humbles: humbles dans vos pensées, ne vous arrêtant jamais aux pensées de vaine gloire, d'amour-propre; humbles dans vos désirs, ne soupirant point après les richesses, les titres honorifiques, l'estime des hommes et la popularité; humbles dans vos actes, cachant vos bonnes actions et fuyant la louange. Accueillez avec une même charité les riches et les pauvres, les justes et les pécheurs. Soyez affable avec les petits selon le monde, effaçant votre dignité et votre position devant eux; c'est le moyen de pouvoir dire avec Notre-Seigneur: « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ».

 

Prière

 

O Saint Blaise, accordez-moi cette vertu de l'humilité, cette vertu si nécessaire que vous avez pratiquée à un si haut degré. Pendant cette neuvaine où je m'efforcerai de vous imiter, je vous prie d'abaisser sur moi un regard miséricordieux, et de bénir les sacrifices que je ferai ; j'ai besoin de votre protection et je me repose avec confiance en vous.

 

Deuxième jour

Saint Blaise, modèle de foi

 

Saint Blaise apprit de bonne heure les vérités de la foi, les conserva dans son cœur et les propagea pendant toute sa vie. Sachant que cette foi est le principe de toute justice, comme celui de tout mérite et de toute grandeur, il s'appliqua à l'accroître dans son âme. A la lumière de ce flambeau divin, il vit l'origine de l'homme et ses destinées, la vanité des biens de ce monde, la vie future et l'importance du salut. Et ces vérités qui sont confirmées par l'autorité divine et l'écriture qu'il lisait attentivement, faisaient la joie de son cœur; car par cette foi, il goûtait le bonheur d'honorer Dieu et s'abîmait délicieusement dans cette océan de lumière Cette foi le consolait dans ses peines et le soutenait au milieu des persécutions. Un regard sur la croix, un autre au ciel, l'encourageait, le fortifiait jusqu'à lui faire trouver le bonheur dans la souffrance. C'est cette foi vive aux vérités révélées, aux enseignements de l'Eglise, à la prédication évangélique qui lui fit pratiquer la patience, l'amour de Dieu, la charité envers le prochain et lui inspira le courage d'endurer les peines de l'exil, les tortures du fouet, le supplice du peigne de fer et une mort cruelle. A Jésus-Christ il s'offrit et pour lui il mourut.

 

Réflexion

 

Ames chrétiennes, nées dans le sein de la foi, vous avez contracté des engagements en recevant ce don précieux. Vous devez à cette foi un hommage de soumission qui vous oblige à accepter les décisions de l'Eglise, ses dogmes et ses enseignements, sinon vous n'êtes qu'une brebis égarée, un membre gangrené qu'il faut retrancher. Vous lui devez un hommage d'affection; l'Eglise, votre mère, vous ayant engendrés en Jésus-Christ et reçues entre ses bras, ayant guéri vos plaies par le sacrement de pénitence, et vous ayant nourris du pain eucharistique et vous conduisant avec sollicitude dans le chemin du ciel, vous lui devez toute votre tendresse et toute votre affection. Vous lui devez un hommage de zèle se manifestant par la fidélité à suivre ses lois, à les respecter et à les faire observer. La foi a des ennemis à vaincre, des persécutions à essuyer, des combats à soutenir, votre zèle doit vous animer d'une sainte ardeur à la défendre, par vos bons exemples et vos prières. Enfin vous lui devez un hommage d'action, c'est-à-dire, l'hommage de vos œuvres. La foi et les œuvres doivent toujours être unies ensemble et marcher de concert. Les œuvres sans la foi sont des œuvres stériles, et la foi sans les œuvres est une foi morte. Si l'arbre se connaît par son fruit, le chrétien se connaît par ses œuvres; c'est-à-dire sa piété, sa pureté et sa charité envers ses frères. Gardons précieusement ce don de la foi que plusieurs ont perdu; pour cela, évitons les liaisons avec des personnes suspectes, les discours dangereux, les lectures mensongères et impies, où l'on apprend à parler de tout, à juger de tout, à décider sur tout, même dans les choses que Dieu a réservées aux Supérieurs qui tiennent sa place.

 

Prière

 

O grand saint Blaise daignez conserver ma foi, ce trésor inestimable dont je suis redevable à la Divine Bonté. Inspirez-moi un véritable esprit de foi dans mes œuvres et dans ma conduite, et priez le Seigneur de me la conserver jusqu'au dernier soupir. Ainsi soit-il.

 

Troisième jour

Saint Blaise, modèle d'espérance

 

L'espérance naît de la foi, dit Saint Augustin; et comme Saint Blaise était un homme de foi il devait nécessairement être un homme d'espérance. Les épreuves qu'il subit firent de sa vie un douloureux martyre: cependant, sa confiance en Dieu resta inébranlable. Appuyé sur la bonté divine, ni les souffrances de l'exil, ni les insultes des bourreaux, ni les angoisses du martyre ne purent l'ébranler. « Le Seigneur est avec moi, disait-il à ses persécuteurs, et c'est lui-même qui me fortifie ». Dieu étant son suprême consolateur, il était résigné dans les souffrances, calme dans les périls et fort dans les combats. Soupirant après le ciel, terme de toutes les douleurs, il conjurait le Seigneur d'avoir pitié de son âme sur la terre, de la délivrer de cette prison et de l'attirer à Lui: ses vœux et ses désirs n'étaient que pour le ciel.

 

Réflexion

 

Ames chrétiennes qui supportez le poids des peines, ouvrez-vous à cette douce espérance qui tempérera les amertumes de votre exil, en vous faisant entrevoir les félicités de la céleste patrie. Nous marchons par un chemin semé de croix et d'épines; les parents nous quittent, nos amis nous manquent, nos projets échouent, tous et partout nous avons à souffrir; l'espérance chrétienne seule nous console dans les maux de cette vie. Mais, c'est surtout pour vous pécheurs que cette espérance est douce; vous rappelant que le Dieu de miséricorde s'est immolé pour vous, qu'il a porté le poids de vos fautes et qu'il a ouvert son cœur pour vous recevoir en vous disant: « Venez tous à moi, vous qui souffrez, et je vous consolerai ». Ne perdez pas confiance: David homicide, Madeleine pécheresse, Augustin coupable reçurent leur pardon, vous deviendrez, vous aussi, par un humble contrition, l'objet de cette miséricorde ineffable. Au calvaire le sang précieux de Jésus a coulé à grands flots pour obtenir votre pardon, et le dernier soupir de Jésus élevé vers le ciel fut pour attirer la grâce de la réconciliation avec celle de la pénitence. Animez donc en vous cette espérance par le souvenir habituel de la douloureuse passion et des mérites infinies de notre miséricordieux Sauveur.

 

Prière

 

O Saint Blaise! père bon et miséricordieux, consolateur des affligés, obtenez-nous cette précieuse vertu de l'espérance; alors nous serons calmes dans les dangers, patients dans l'adversité, courageux dans les tentations, et toujours nous pourrons dire avec le saint roi David: « Seigneur, j'ai mis ma confiance en vous, je ne serai point confondu ». Ainsi soit-il.

 

Quatrième jour

Saint Blaise, modèle de Charité

 

Saint Blaise a aimé Dieu et a aimé le prochain. Cette charité chrétienne puisée dans la méditation de la parole de Dieu et dans des prières ferventes il la déversa sur ses semblables avec largesse. Comme il voyait dans son prochain l'image de Dieu, le prix du sang du Sauveur, il se dévoua pour lui. Non seulement il travailla au salut des âmes mais aussi à la santé des corps; c'est ainsi que dans sa prison il guérissait les malades qu'on lui amenait de toutes parts entre autres un jeune enfant qui, étranglé par une arête allait expirer. Fidèle observateur de ce précepte du Sauveur: « Aimez-vous les uns et les autres comme Moi-même Je vous ai aimés », il regardait dans la personne du prochain Jésus-Christ même. Et ce Dieu qui compte pour fait à lui-même ce que l'on fait aux plus petits des siens, quelle récompense ne dut-il pas lui accorder pour tant de bienfaits multipliés envers ses semblables! Aussi fut-il favorisé du don des miracles pendant sa vie, et du haut du ciel il ne cesse de les prodiguer en faveur de ceux qui recourent à lui avec confiance.

 

Réflexion

 

Chrétiens, imitez ce beau modèle de charité chrétienne: aujourd'hui comme autrefois il y a des pauvres, soulageons-les; il y a des malades, assistons-les; il y a des affligés, consolons-les; il y a des ignorants, instruisons-les; il y a des œuvres de miséricorde, pratiquons-les. Gémissons avec ceux qui gémissent, pleurons avec ceux qui pleurent. Hommes formés à l'image de Dieu, disciples d'un Dieu souffrant, puisons nos sentiments de charité dans son adorable cœur. Aimons-nous les uns et les autres comme Jésus-Christ nous a aimés et témoignons dans les occasions notre amour par des œuvres. Aimons-nous comme des frères destinés à passer ensemble l'éternité dans la maison de notre commun Père au ciel.

 

Prière

 

O Saint Blaise, père charitable et bon, obtenez-nous la grâce d'une parfaite charité, afin que nous aimions Dieu de tout notre cœur et de toute notre âme. Rappelez-nous souvent que nous sommes tous frères; ne souffrez pas, parmi nous, de disputes, de haine, de mépris et d'indifférence; mais faites qu'unis par les doux liens d'une sainte charité, nous n'ayons tous qu'un cœur et qu'une âme. Ainsi soit-il.

 

Cinquième jour

Saint Blaise, modèle de patience

 

L'histoire nous apprend que Saint Blaise fut d'une admirable patience. Au milieu des épreuves de toute sorte, il ne perdit jamais la paix du cœur. Dominant son esprit, maître de son caractère, il sut tout souffrir sans murmure, et ses bourreaux eux-mêmes ne pouvaient s'empêcher d'admirer cette vertu qui les subjuguait. « Soyez les bienvenus, disait-il à ceux qui venaient lui porter les chaînes, depuis longtemps je soupire après votre arrivée ». Jeté en prison, battu de verges, insulté avec fureur par le gouverneur, frappé de coups de bâton, le saint répétait ces mots: « Dieu vous garde, ô gouverneur ». « Le Seigneur est avec moi, c'est lui qui me fortifie ». Dans son cachot, supportant les insultes, les mauvais traitements de ses geôliers, il endure tout avec joie et sans se plaindre, louant la bonté de Dieu qui lui donnait la force de tout supporter pour son amour.

 

Réflexion

 

Chrétiens, demandez à ce grand saint cet esprit de patience dans vos travaux, vos peines, vos maladies et vos tribulations de toutes sortes, c'est le moyen de transformer en mérite vos maux et vos misères. Soyez consolés au milieu de vos croix en vous rappelant que c'est Dieu qui vous les envoie pour vous exempter du purgatoire, et enrichir votre couronne éternelle. Ayez bon courage, car il ne vous chargera point au-dessus de vos forces, et même vous portera vous et votre fardeau quand il verra que de bon cœur vous le prenez sur vos épaules. Vous serez l'ami de Jésus glorifié autant que vous aurez été l'ami de Jésus crucifié, et vous jouirez de son amour triomphant comme vous aurez partagé l'amour crucifiant.

 

Prière

 

O Saint Blaise, accordez-nous cette patience que vous avez si parfaitement pratiquée et nous serons capables de tout souffrir sans murmure. Vous avez bien compris que pour être disciple de Jésus-Christ il faut porter la croix tous les jours; faites que nous l'acceptions volontiers et que nous la portions dans les mêmes dispositions que vous, avec patience et avec douceur, alors elle nous ouvrira la porte du ciel. Ainsi soit-il.

 

Sixième jour

Saint Blaise, Modèle de Douceur

 

Saint Blaise fut un homme rempli de douceur: imitant le divin modèle Jésus-Christ, dont Jean Baptiste a dit « Voici l'Agneau de Dieu », il s'appliqua à recevoir avec une humeur toujours égale les paroles et les actions d'autrui, quelles qu'elles fussent. Aussi son âme était devenue si calme que rien ne pouvait la troubler. Comme un rocher qui domine la mer, brise les flots irrités et demeure lui-même inébranlable, il recevait toutes les injures et toutes les contrariétés sans se laisser abattre ni même s'émouvoir. Cette douceur était le fruit de sa grande force d'âme. Obligé de laisser son peuple, son église, il quitte tout sans murmure, vit au milieu des forêts où les bêtes féroces par leur soumission et leurs caresses rendent hommage à sa douceur. Là, il pardonne à ses persécuteurs, il prie pour eux, et quand ils le font prisonnier, il les salue amicalement comme le Divin Maître salua le traître Judas au jardin de Gethsémani: « Mon ami,qu'êtes-vous venu faire ici! » en présence du gouverneur Agricola qui l'interroge, qui le menace et qui l'insulte, il n'a que des paroles de paix; attaché à un poteau, battu de verges, déchiré par le peigne de fer, il n'a que des pensées d'amour, pour ses bourreaux, imitant ainsi son divin modèle Jésus-Christ sur la croix qui priait pour ceux qui le faisaient mourir et demandait à son Père de leur pardonner.

 

Réflexion

 

Demandons à ce grand saint cette douceur qui est la plus belle fleur de la charité chrétienne; fortifions notre âme pour comprimer les mouvements désordonnées de l'impatience, de la colère et de l'indignation. Ne disons pas pour nous excuser: « c'est ma nature.... c'est plus fort que moi.... » Avec la grâce de Dieu, chacun doit travailler à rendre son caractère plus égal, sa conversation plus facile, plus agréable, sa charité plus prévenante. La douceur s'acquiert par l'effort, le courage et la constance. Saint François de Sales, né avec un caractère très vif, devint un parfait modèle de douceur par vingt-deux ans de vigilance, de combats et de prière. Chaque matin, il renouvelait son âme dans la ferme résolution d'être doux et le soir la discipline vengeait cruellement les infractions de la journée. Saint Vincent de Paul, naturellement sévère, ne devint bon et charitable que par l'immolation des mouvements de son cœur. Ainsi pour obtenir cette vertu que Jésus-Christ nous demande lorsqu'il nous dit: « Apprenez de Moi à être doux », livrez une lutte courageuse, paisible et persévérante.

 

Prière

 

Seigneur, mettez cette vertu de douceur dans mes paroles, mes procédés, mes manières d'agir et dans toutes mes relations; mais surtout, ô Divin Cœur de Jésus, versez Votre Douceur Divine jusque dans le fond le plus intime de mon âme.

 

Septième jour

Saint Blaise, modèle de conformité à la Volonté de Dieu

 

Nous voyons que saint Blaise dans toute sa conduite s'appliqua à faire la volonté de Dieu. Le peuple de Sébaste est privé de Pasteur, il connaît les vertus de Blaise, médecin aimé et recherché, prodiguant partout ses soins charitables, il l'enlève à sa profession et le choisit pour son évêque. Le pieux médecin s'y résigne, il croit voir dans cet appel du peuple les desseins du ciel. Il abandonne tout, amis, biens, liberté, pour se consacrer à Dieu, se dévouer au salut des âmes et sacrifier sa vie pour elles. Que le saint nom du Seigneur soit béni. Dans sa retraite sur la montagne, au milieu des bêtes sauvages, il adore et embrasse le bon plaisir de Dieu et trouve ses délices dans cette affreuse solitude. Et pendant que les fouets du bourreau le déchirent, il chante le cantique des trois enfants dans la fournaise de Babylone. « Ouvrages du Seigneur, bénissez tous le Seigneur », se réjouissant en Dieu au milieu de ses souffrances et s'estimant heureux de pouvoir souffrir quelque chose pour son amour.

 

Réflexion

 

O âme chrétienne, sachez toujours vouloir ce que Dieu veut. Cette volonté de Dieu est sainte, éclairée, infaillible; et la nôtre est souvent déréglée, toujours aveugle et incertaine, capable de nous séduire, de nous égarer. Dieu ne peut vouloir que notre bien, nous n'avons qu'à le laisser nous conduire parce qu'il nous dirigera infailliblement dans le droit chemin. Comment peut-il abandonner une âme qui se remet entre ses mains avec une filiale confiance? Dieu sait ce qui nous convient, reposons-nous sur lui; et souvent ce qui nous paraît contraire à notre bien est ce qui nous conduit plus sûrement au salut. Dieu a tracé à chacun de nous un chemin pour nous conduire au ciel; le mien étant donc marqué de sa main, je veux me laisser conduire par lui et non me conduire par moi même, autrement je suis sûr de m'égarer et d'aller aboutir à quelque précipice, comme s'exposerait un insensé qui sur mer ôterait le gouvernail des mains du pilote pour conduire lui-même le vaisseau. Faites souvent des actes d'abandon à la volonté de Dieu. Dans toutes les croix et les afflictions de la vie, dites-vous à vous-même: « Dieu le veut. Que sa volonté soit faite, et non la mienne ». Dans les grandes croix et les événements extraordinaires, pensez que Dieu a quelque dessein de miséricorde sur vous, et remettez-vous plus que jamais entre ses mains. Oh ! que la voie d'un saint abandon est tout à la fois sûre, méritoire, consolante et parfaite!

 

 

Prière

 

Seigneur! que votre parole et les exemples du grand thaumaturge saint Blaise nous excitent à conformer notre volonté à la vôtre. Je vous abandonne dès ce moment tout ce que j'ai, tout ce que je suis, tout ce que j'espère; mon esprit et toutes mes pensées, mon cœur et toutes ses affections, ma vie et tous ses moments, mon espérance même et tous mes désirs. Je veux tout ce que vous voudrez: si vous me donnez des consolations, que votre saint nom soit béni; si vous m'envoyez des épreuves, que votre saint nom soit encore béni! Enfin que cet abandon total et absolu anime mon dernier soupir, et qu'il remette mon âme entre vos mains pour vous louer et vous aimer à jamais. Ainsi soit-il.

 

Huitième jour

Saint Blaise, modèle de Prière

 

Dès son enfance, saint Blaise aima beaucoup la prière. Appliqué à la pratique de la médecine, qu'il exerça dans sa jeunesse, il ne cessait de vaquer à l'oraison; et les guérisons extraordinaires qu'il opérait étaient dues plutôt à ses prières qu'à ses remèdes. Et cet amour de la prière se fortifia davantage pendant sa vie solitaire dans une grotte sur une haute montagne, où seul avec Dieu il passait de longues heures dans la contemplation des divins mystères. Aussi était-il prêt au martyre quand les soldats vinrent le chercher pour le conduire au gouverneur. Dans sa prison, c'est par la puissance de sa prière qu'il rend la santé aux malades qu'on lui apporte, et accorde à une pauvre femme qui lui offre des aliments le secours dans toutes ses nécessités; c'est par la prière et un signe de croix qu'il est rendu capable de marcher sur les eaux à l'exemple de Jésus allant au-devant de ses disciples, pendant que soixante-dix-huit infidèles se noient en voulant l'imiter. Au moment où le glaive va lui trancher la tête, sa dernière parole est encore une prière pour tous ceux qui l'avaient assisté dans ses combats et ceux qui l'invoqueraient dans l'avenir; et le Seigneur exauce le martyr en lui disant à haute voix: « Qu'il lui accorde sa demande »; promesse bien propre à animer la confiance en ce grand saint, si justement appelé secourable à raison de son immense crédit et de l'efficacité de son invocation.

 

Réflexion

 

Chrétiens, demandez à ce grand patron cet esprit de prière qui vous fortifiera contre les tentations du démon, qui vous obtiendra le courage de supporter vos épreuves et vous unira à Jésus-Christ. Priez le jour, priez la nuit et avec humilité et confiance. Priez dans la prospérité et l'indigence, dans la joie et dans l'affliction, dans la ferveur et la tiédeur: la prière est la sûreté de tous les états, la consolation de toutes douleurs, le devoir de toutes les conditions. Ayez confiance en l'intercession des saints, en particulier du grand saint Blaise, évêque et martyr, à qui Notre-Seigneur a promis de lui accorder ses demandes. Invoquez-le non-seulement pour vous-mêmes, mais aussi pour les malades, les affligés et les pécheurs.

 

Prière

 

Seigneur Jésus, faites que ma prière soit toujours humble, ardente et confiante. Qu'elle ressemble à celle du martyr saint Blaise et qu'elle parvienne jusqu'au trône de Votre Divin Cœur pour faire descendre sur moi les bienfaits que je sollicite et que je ne veux faire servir qu'à votre gloire. Ainsi soit-il.

 

Neuvième jour

Saint Blaise, modèle de crainte de Dieu

 

L'apôtre saint Paul nous avertit d'opérer notre salut avec crainte et tremblement. Cette crainte de Dieu qui est basée d'abord sur la considération des justes châtiments que méritent nos péchés, s'élève peu à peu à des motifs plus méritoires, et nous l'ait craindre d'offenser Dieu parce qu'il est infiniment bon et que le péché blesse son cœur. C'est ce qu'on appelle la crainte filiale. Saint Blaise s'animait à la crainte de Dieu qui scrute les cœurs et les reins, qui lit les secrets des consciences; pour cela il méditait ses grandeurs infinies, sa sainteté inviolable qui réprouve toute ombre du péché, sa puissance redoutable qui nous tient comme suspendue entre deux éternités différentes, et qui au moment même du péché commis peut nous ouvrir les abîmes et nous y précipiter pour l'éternité, les terribles vengeances qu'il exerça en précipitant dans l'enfer les anges rebelles, en chassant du paradis terrestre nos premiers parents coupables, en submergeant le genre humain dans les eaux du déluge, en faisant descendre le feu sur Sodome et Gomorrhe, en faisant mourir par le ministère d'un ange en une seule nuit tous les premiers nés de chaque famille en Egypte, et il s'écriait avec Jérémie: « Qui ne vous craindrais pas, ô Roi des nations? » C'est cette crainte de Dieu, perfectionné par l'amour, que Saint Blaise possédait à un degré extraordinaire et qui l'a porté à tant d'actes héroïques.

 

Réflexion

 

Chrétiens, comme ce grand modèle, craignez ce qui peut offenser le Seigneur et provoquer la rigueur de ses jugements. Défiez-vous de ce fond de misère et de faiblesse caché en vous, de ces passions dangereuses qui cherchent à vous rendre esclaves. Craignez de faire un mauvais usage de votre langue... de vos regards... de vos oreilles... de votre toucher... de tous vos sens. Craignez vos péchés, voyez s'ils ont été accusés sincèrement, déplorés, remis et expiés. Craignez les tentations du démon, les séductions du monde et le respect humain. Craignez même pour vos bonnes œuvres, de peur que l'amour-propre et les motifs humains ne les corrompent par leur funeste poison. Craignez aussi au sujet des grâces de Dieu, de peur que par l'abus que vous en faites, vous ne méritiez d'être puni. « Le commencement de la sagesse est la crainte du Seigneur », dit le sage: demandez à Dieu cette crainte salutaire de ses jugements, pensez qu'un jour vous tomberez entre les mains d'un Dieu vivant et vengeur; mais tempérez ces sentiments de mainte frayeur par les sentiments d'un amour tout filial, vous disant: « Dieu est mon juge », mais aussi « Dieu est mon Père ».

 

 

Prière

 

O Saint Blaise! je viens répéter avec le prophète pénitent: « Pénétrez, Seigneur, non seulement mon cœur, mais encore ma chair des impressions salutaires de votre crainte ». Et pénétré de frayeur à la vue des jugements redoutables de Dieu, je vous prie, grand saint, d'obtenir du Seigneur qu'il fasse éclater ses grandes miséricordes en faveur de mes grandes misères. La crainte m'éloignera du péché et la confiance me jettera dans les bras du Seigneur. Convertissez-moi, sauvez-moi, et par cette crainte salutaire, conduisez-moi à l'amour parfait. Ainsi soit-il.

 

Cette Neuvaine a été publiée à Montréal, au Canada, chez Arbour et Laperle, imprimeur et relieurs, 421, rue Saint Paul, en 1895

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22 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-troisième jour

Le très-précieux sang de Jésus-Christ nous encourage à supporter avec patience notre croix

 

La vie du chrétien doit être une vie crucifiée, dit saint Augustin, puisque nous sommes les disciples de Jésus qui pour nous mourut sanglant sur une croix. Et en effet le Rédempteur lui-même dit dans son Evangile: que celui qui veut le suivre doit prendre sa croix, et doit imprimer ses pas sur les sentiers du Calvaire. Et l'apôtre assure qu'il ne sera jamais digne du nom de chrétien celui-là qui ne vit pas crucifié. Certes nous ne manquons pas d'occasions de crucifier la chair rebelle avec ses désirs dépravés, dans cette misérable vallée de larmes où nous vivons, et où chaque pas nous amène amertumes et souffrances. Or, quel est celui qui portera volontiers sa croix, se résignera entièrement à la volonté divine dans les adversités de la vie? quel est celui qui vivra crucifié? Celui-là qui sera dévoué au très précieux sang de Jésus-Christ, parce qu'il trouvera en lui sa consolation, et un puissant aiguillon pour atteindre à l'abnégation de lui-même, et au crucifiement de sa chair. Si l'âme considère d'un regard attentif et dévoué le crucifié et le sang qui découle de ses plaies, si elle voit sa tête couronnée d'épines, son corps flagellé, son côté ouvert, comment pourra-t-elle refuser de souffrir? A cette vue le cœur se sentira excité à porter sa croix, chaque tribulation deviendra une cause de joie et d'allégresse, et on s'estimera heureux de boire à ce calice dont Jésus a goûté le premier les amertumes. « Si la colère, si l'impatience viennent à se remuer en nous, dit saint Chrysostôme, le sang de Jésus est comme une médecine céleste, qui, introduite dans nos entrailles, fait périr les vers et tous les insectes venimeux qui voulaient nuire à notre vie ». Tant ce sang divin est puissant à réfréner l'impétuosité des passions, et en particulier la colère avec ses déplorables résultats!

 

Quel ne sera pas le soulagement de l'âme au milieu de ses souffrances, si elle considère le mérite acquis pour elle par le sang de Jésus! Non-seulement il a rendu facile la voie de la croix, mais encore il a rendu méritoires nos souffrances et nos tribulations. Arrosées de ce sang de valeur infinie, elles montent vers le ciel où elles trouvent une récompense éternelle; et en vertu de ce sang divin, la souffrance d'un instant enfante un bonheur éternel. C'est pourquoi, animés par ce sang précieux, les apôtres joyeux et pleins d'allégresse allaient courageusement à l'encontre des persécutions; parce qu'ils s'étaient rendus dignes de souffrir pour le nom de Jésus, les outrages, les verges, les chaînes et la mort. Ce sang faisait braver aux martyrs les plus féroces bourreaux, et tous les cruels tourments dont les menaçaient les tyrans; les Solitaires et les Pénitents se sentaient par les mérites de ce sang le cœur inondé de jubilation. Pourquoi ne produirait-il donc pas le même effet dans nos coeurs, ce sang adorable, si nous en avions l'âme, le cœur toujours inondés? si nous méditions les peines et les douleurs de celui qui pour nous l'a versé, si nous l'aimions d'une ardente charité? Oh! bienheureuse l'âme qui se plonge continuellement dans le sang de Jésus!

 

Colloque

 

Sang très-précieux de mon Jésus, quel encouragement vous me donnez à souffrir avec patience ces croix qui sans cesse se rencontrent dans ce misérable exil, et que je n'ai que trop méritées par mes fautes! L'exemple que m'a donné Jésus, et le mérite qu'il a acquis dans l'effusion de ce sang divin, sera toujours pour moi un puissant aiguillon à la souffrance. Lui innocent, il a voulu mourir sanglant sur une croix pour me mériter, à moi pécheur, une gloire éternelle. Il a bu le calice amer de tant de peines pour adoucir mes afflictions, et je refuserais les croix? Non, il ne convient pas, mon Jésus, que je prenne un autre sentier que celui du Calvaire, que vos pas ont foulé pour moi. O croix précieuse! répéterai-je encore, recevez le disciple comme vous avez reçu le Maître dont l'exemple et les paroles m'enseignent à souffrir. Ne craignez pas de me frapper de votre tendre main, je ne cesserai pas de la baiser, car elle me frappe pour mon salut; donnez-moi de souffrir, et je serai satisfait: Brûlez, tranchez, dirai-je avec saint Augustin, ne m'épargnez pas ici, afin de m'épargner dans l'éternité.

 

Exemple

 

Ce fut par de grandes tribulations que le Seigneur éprouva et rendit plus parfaite la vertu de saint Elzéar, comte d'Ariane. Il fut injustement dépouillé de ses biens, attaqué dans son honneur, et soumis à d'autres maux et d'autres souffrances bien cruelles. Cependant au milieu de tant d'amertumes, on ne Je vit jamais donner aucune marque de trouble, jamais il ne se permit une plainte, et encore moins un mouvement d'impatience: cette tranquillité d'âme émerveillait tous ceux qui l'observaient. Un jour la comtesse Delphine son épouse lui demanda l'explication d'une pareille résignation, et il lui répondit: « Quand il me survient une peine, je me cache dans les plaies de Jésus-Christ; je réfléchis combien mon Seigneur a souffert pour moi, et je ne sors pas de ces inflexions, que ces blessures et ce sang n'aient adouci et allégé toutes mes peines ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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21 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-deuxième jour

Le sang très précieux de Jésus-Christ enrichit l'âme de toutes les vertus

 

Formé de la main toute-puissante de Dieu pour être l'heureux séjour de nos premiers parents dans l'état d'innocence, le paradis terrestre renfermait les sources abondantes de quatre fleuves qui se répandaient sur toute la terre. Quel était le sens symbolique de ces fleuves, sinon les plaies sacrées de Jésus? De ces plaies dérivent comme d'une source abondante toutes les grâces qui se répandent dans les âmes avec le sang précieux qui en découle. Voyez sainte Gertrude dans ses admirables extases; il lui semblait que des plaies très saintes de Jésus, sortait, pareil à de grands fleuves, le sang divin qui fertilisait les champs de la sainte Eglise. D'où il résulte que toutes les vertus qui ornent les âmes doivent emprunter leur éclat et leur vie à ce sang adorable, pour être méritoires de la vie éternelle. Et effectivement, comment l'âme pourrait-elle mériter, si Jésus n'avait répandu son sang? Comment former une bonne pensée, comment invoquer le nom très-saint de Jésus, comment observer sa sainte loi, si ce sang n'était pas là pour vivifier et animer toutes nos bonnes actions? Nos prières ne monteraient pas au ciel, nos pénitences ne seraient pas acceptées, nos œuvres de miséricorde ne seraient pas méritoires, sans la vertu de ce sang de propitiation: de même que le soleil donne sa lumière avec toutes ses splendeurs à la terre tout entière, qui sans lui ne serait que ténèbres; ainsi les âmes, faute de ce sang de lumière éternelle, seraient dans l'obscurité, et dans l'impossibilité de mériter. Oh! efficace admirable de ce très-précieux sang!

 

Pour nous rendre compte de cette vérité dans son principe même, nous devons attentivement considérer combien l'homme est naturellement faible pour la pratique des vertus; sa faiblesse est telle, qu'il ne peut concevoir, désirer, et à plus forte raison pratiquer de lui-même aucune vertu méritoire de la vie éternelle sans l'aide de la grâce: « Non quod suficientes simus cogitare aliquid à nobis, quasi ex nobis; sed sufficientia nostra ex Deo est ». Or, cette grâce de pratiquer le bien, d'où vient-elle, sinon des mérites de ce sang sacré qu'a répandu Jésus? C'est ce qui faisait dire à Jésus s'adressant à sainte Thérèse: « Je te donne mon sang », voulant dire qu'avec ce sang il lui donnait tous les biens, et qu'il pouvait avec cet or précieux enrichir son urne de toutes les vertus. Par ce sang, l'humilité mérite d'être exaltée, en vertu des humiliations de Jésus qui le répandit. Par ce sang, la patience est couronnée dans le ciel, en vertu des souffrances que Jésus Christ a supportées en le répandant. Par ce sang, la charité resplendit et rend l'âme qui la possède semblable aux anges du ciel, en vertu de cet Agneau immaculé qui s'est sacrifié sur la croix. Par ce sang, la charité s'enflamme et rend l'âme agréable à Dieu, en raison de l'amour ardent de Jésus, qui a voulu nous racheter avec son sang. O sang béni, quel trésor tu es pour nous! fais que tous connaissent ta valeur et ton prix incomparable.

 

Colloque

 

Qui ne serait pas surpris, aimable Jésus, de votre immense amour, par lequel vous nous avez enrichis de tant de biens, que nous trouvons dans les mérites de votre très-précieux sang? Et il est vrai de dire, que dans ce trésor nous trouvons toutes les vertus, comme nous en avertit l'apôtre saint Paul. Que deviendrais-je, quel mérite pourrais-je acquérir sans l'efficacité de ce sang qui me relève, me fortifie dans toutes les bonnes œuvres? Si je trouve en moi quelque faible bien, je le dois tout entier à vos mérites: c'est vous qui m'avez racheté, m'avez sanctifié avec les sacrements, et m'avez donné tant de grâces pour pratiquer le bien; et tout cela, je le reconnais, en vertu du sang très-saint que vous avez versé pour moi et que vous m'offrez chaque jour, afin que par lui je puisse me sauver. Sang adorable de mort Jésus, je t'adore du fond de mon cœur, je t'invoque ardemment; tu seras mon salut: par toi j'espère parvenir au paradis.

 

Exemple

 

Sainte Lutgarde entendit une nuit une voix qui lui disait: « A quoi perdez-vous votre temps, paresseuse? Levez-vous; c'est le moment de faire pénitence pour les pécheurs qui dorment dans les souillures de leurs fautes ». Effrayée, la sainte se rendit à l'église, et sur le seuil elle rencontra Jésus crucifié, dont le sang ruisselait de toute part, réduit par les pécheurs en cet affreux état; elle embrassa alors la croix, la pressa sur son sein, et approcha ses lèvres de la plaie de son côté: aussitôt elle y puisa une liqueurs! délicieuse, que dès lors elle sentit naître en elle un courage tout nouveau pour le service de Dieu et la pratique des saintes vertus. On sut plus tard parla sainte, que depuis cette heure, elle conserva dans sa bouche une douceur plus suave que celle du miel.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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20 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-et-unième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ allume la Charité dans les âmes

 

Combien était ardent dans le très-aimable coeur de Jésus le désir de répandre son sang pour la rédemption du monde! « Je dois être baptisé d'un baptême de sang, et qu'il me tarde qu'il soit accompli! » C'est ainsi que s'exprimait le Seigneur afin de nous montrer combien était grand son désir de répandre son sang pour la rédemption du monde et d'en former un bain salutaire à nos âmes. Si nous considérons la générosité avec laquelle il le répandit et le prix incomparable de ce sang précieux, nos cœurs ne seront-ils pas embrasés d'amour, et ne répèterons nous pas avec l'Apôtre: « La charité de Jésus-Christ nous presse ». Il faudrait avoir un cœur plus dur que la pierre, plus cruel que celui d'un tigre pour ne pas aimer avec ardeur celui qui le premier nous a tant aimés; et cependant par une monstrueuse ingratitude, dont Jésus-Christ se plaint en ces termes: « Oblivioni datus sum, tanquam mortuus à corde », il semble qu'on le traite, en effet, comme un mort pour lequel on n'a aucune affection. O douleur! combien de pécheurs ingrats méprisent ce sang adorable, l'outragent, le profanent, le foulent aux pieds! Ah! vous du moins, amantes de Jésus-Christ, âmes dévouées à ce sang précieux, honorez-le, adorez-le et offrez-le chaque jour au trône de Dieu avec l'affection de la plus ardente charité.

 

Pour enflammer de plus en plus dans nos cœurs ces bienheureuses flammes d'amour, considérons en outre pour qui Jésus-Christ a répandu ce sang précieux. Ah! vous le savez: il l'a répandu pour nous pécheurs, et il l'offre tout entier pour notre salut. Le cœur aimant de Jésus est, au dire du prophète Joël, une fontaine perpétuelle d'où se répand, et jusqu'à la consommation des siècles, ce fleuve d'amour. Le trésor de la croix, avec lequel Jésus-Christ a payé la dette contractée par toute la postérité d'Adam, envers la souveraine justice, ne nous est jamais et ne nous sera jamais fermé; mais il est toujours ouvert dans la blessure du côté de notre Sauveur: « Le bois delà croix exhale un baume intarissable de parfums spirituels », nous assure saint Bernard. La multitude de ceux qui empruntent à ce trésor ne l'épuiser» jamais, car il vient de ce cœur dont on a dit: « Il est riche en miséricorde ». Et il a beau fournir à nos besoins, il n'en est que plus abondant. Quoique Jésus-Christ soit monté glorieux à la droite de son divin Père, il n'en a pas moins voulu laisser à l'Eglise ce riche trésor de son sang et de ses mérites infinis; il a voulu que les âmes fussent toujours libres de s'en prévaloir, pour se réconcilier par ses mérites avec sa divine majesté, et participer aux richesses immenses de son amour. C'est là, mon Jésus, qu'on peut admirablement juger de toute la grandeur de votre excessive charité, si large, si profonde, si incompréhensible! Mon Dieu! que notre cœur s'enflamme donc enfin d'amour! aimons donc Jésus qui nous a ainsi aimés du fond de ses entrailles, et nous a unis à son cœur si doux par ce sang adorable; répétons: « Qui nous séparera de la charité de Jésus-Christ? »

 

Colloque

 

Aimable Rédempteur, que de votre cœur ouvert s'élancent des flèches d'amour aussi nombreuses que les gouttes de votre précieux sang, pour pénétrer nos cœurs si froids et si insensibles à votre amour! Que toute affection terrestre meure en nous et fasse place dans tous les cœurs à ce feu de charité que vous êtes venu apporter au monde. Que chacun vous aime de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, et par-dessus toute chose; que cet amour ne fasse que s'enflammer davantage, jusqu'à ce que nous obtenions de vous aimer dans le ciel. Oui, mon Jésus, nous vous demandons votre amour, par ce sang que vous avez répandu pour nous avec tant d'amour. Votre amour, votre amour, et nous serons suffisamment riches: « Donnez-nous votre amour, dirons-nous avec saint Ignace, et nous sommes contents de mourir d'amour ». Oh! puissions-nous donner pour votre amour tout le sang de nos veines, comme vous nous avez donne par amour tout votre sang!

 

Exemple

 

Parmi les âmes les plus enflammées d'amour envers Jésus-Christ, brille le grand martyr saint Ignace, qui était très-dévoué au sang très-précieux du Rédempteur, et qui dans ses lettres aux habitants de Smyrne, d'Ephèse et de la Magnésie, fait plusieurs fois mention du sang de Jésus et de-sa passion. Plein du désir de répandre son sang pour Jésus-Christ, il eût excité les bêtes féroces à le dévorer, si elles s'étaient refusées à déchirer son corps; et soupirant après les plus cruels tourments pour imiter son Rédempteur qui avait répandu son sang sur une croix, il répétait: Feu, croix, bêtes féroces, rupture des os, séparation des membres, broiement de tout mon corps, que tous les tourments du démon fondent sur moi, pourvu que je puisse posséder Jésus-Christ. Et lorsque, condamné à mort, il entendait déjà le rugissement des lions prêts à le dévorer, il répétait dans les transports de sa joie: « Je suis le froment de Jésus-Christ; que les bêles me broient sous leurs dents, afin que je devienne un pain pur ». Et avec une voix d'exaltation et d'allégresse, il donna volontiers son sang et sa vie pour le Seigneur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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19 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingtième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ fortifie notre espérance

 

Tant que nous vivons dans cet exil et dans cette vallée de larmes, notre ame est comme au milieu d'une mer orageuse, dit saint Bernard; à chaque instant elle court risque de faire naufrage, assaillie sans cesse de mille tentations, par lesquelles le démon cherche à la gagner et à la précipiter dans l'abîme du désespoir; tantôt par le souvenir des fautes passées, tantôt par la terreur du jugement, tantôt par la faiblesse et l'infirmité que nous éprouvons tous, notre ennemi commun cherche à nous entraîner dans la prévarication. Mais quel sera le moyen le plus efficace de ne pas faire naufrage ait milieu de ces flots et de ces tempêtes? Comment l'espérance se maintiendra-t-elle dans notre cœur? Comment chaque jour la vivifier? Comment la fortifier? Ah! vous le savez, âmes pieuses, c'est en regardant Jésus, en qui reposent toutes nos espérances, comme dit saint Paul: « Christi Jesu spei nostrae ». Regardez souvent avec de profonds sentiments de dévotion le sang très-précieux de Jésus; c'est le moyen lé plus précieux et le plus efficace. Offrir souvent au Père éternel ce sang divin, participer souvent aux sacrements, l'invoquer dans les tentations, l'opposer comme un écu inexpugnable à tous les assauts infernaux, et, de cette manière, marcher d'un pas assuré dans les voies du Seigneur, avec la vive confiance que celui qui nous a donné son sang nous donnera la force de ne pas tomber. « Poursuivons, nous dit l'apôtre, la carrière qui nous est proposée, les yeux tournés vers Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi ». « Jésus, selon les paroles du même apôtre, nous a rachetés par son propre sang, afin de paraître devant la Face de Dieu où il intercède pour nous ». Au ciel cette hostie immaculée, le plus agréable des sacrifices, ne cesse pas d'être offerte au Père éternel. Contemplons donc ses plaies, et le sang dont elles sont inondées; et le cœur dilaté par ce sang vivifiant, nous cheminerons d'un pas rapide dans les voies du Seigneur.

 

L'âme qui considère ses défauts et ses continuelles imperfections pourrait quelquefois tomber dans le découragement, si ses regards ne se tournaient pas vers l'Agneau immaculé. Mais il n'en sera pas ainsi, si tel est l'objet de ses pensées, de ses regards. Evitez de pécher, mes enfants, disait saint Jean à ses disciples; mais si quelquefois vous tombez en faute, ne vous découragez pas, ne perdez pas la confiance du cœur, car nous avons près du trône du Père un puissant avocat, qui implore constamment pour nous la miséricorde, en faisant parler la voix de son sang innocent. Ainsi donc, si l'âme troublée par la considération trop attentive et réfléchie de ses imperfections, se plonge dans le sang sacré du divin Agneau qui efface les péchés du monde, elle y puisera une merveilleuse consolation: elle pensera que Jésus ne cesse d'implorer, pour notre guérison et notre salut ; elle pensera qu'il est toujours exaucé, et que ce sang tout puissant peut remédier à tous les défauts. Et alors avec une profonde paix du coeur, mais une grande horreur de ses fautes, l'âme supportera ses propres imperfections, se raffermira dans la vertu de l'humilité, et eh vertu de ce sang triomphera de toutes les tentations, comme nous en avertit la séraphique sainte Thérèse; et elle sera guérie par ce remède bienfaisant qui apporte Vie et salut.

 

Colloque

 

Ah! Jésus qui m'aimez tant, quelle force, quelle vie nouvelle mon espérance puise en votre amour! Cet amour va jusqu'à offrir pour moi, à chaque moment, votre sang tout puissant et efficace, devant le trône de votre Père éternel; afin qu'il ne regarde pas mes fautes, mais bien les mérites de ce sang. Ah! que ferais-je, misérable, dans cette vallée de larmes, si vous n'opposiez un aussi puissant remède à tous les maux qui m'assiègent? Je sens ma faiblesse, je vois les périls qui m'entourent, j'ai horreur de mes iniquités passées; mais après tout je me console quand je tourne ma pensée et mon cœur vers votre sang sacré; c'est là mon remède, ma force, mon salut; avec lui je brave tous les ennemis de mon salut: « Si consistant adversùm me castra, non timebit cor meum, dirai-je avec David; si exurgat adversùm me praelium, in hoc ego sperabo ». Que l'enfer se déchaîne contre moi, que le démon s'efforce à m'entraîner dans le gouffre du désespoir, je ne crains rien, car mon esprit et mon cœur sont munis de votre précieux sang: ce sang, vous l'avez répandu pour moi; ce sang, vous me l'offrez avec tant d'amour; ce sang, il a le pouvoir de me sauver. Ainsi donc, mon espérance ne sera pas trompée. J'espère, moi aussi, venir un jour répéter dans le ciel avec les saints, qui ont été sauvés par les mérites de ce sang: « Vous nous aces rachetés, Seigneur, par votre sang ».

 

Exemple

 

Le bienheureux Jacques de Bevagna fut surpris un jour d'une violente tentation, concernant son salut éternel, et quoiqu'il eût pratiqué beaucoup de vertus héroïques, il était extrêmement épouvanté de la crainte de la damnation. Un jour, dans sa désolation et son affliction, il se plaça devant l'image de Jésus crucifié, et il remarqua que de son côté sacré s'échappaient d'abondantes gouttes de sang; en même temps il entendit la douce voix de Jésus qui lui disait: « Que ce sang soit le signe de ton salut ». A cette vue et à ces paroles, toute terreur se dissipa, il sentit dans son cœur un indicible soulagement, et continua plus que jamais à marcher dans une voie de vertu, qui le conduisit à une haute perfection.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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18 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-neuvième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ confirme notre foi

 

Considérez, mon a me, le grand don que nous avons reçu dans le saint baptême, nous chrétiens, alors que le Seigneur mit dans nos âmes sa sainte foi, et, du milieu des ténèbres, nous appela à son admirable lumière. Don précieux qu'il nous a départi, de préférence à tant d'âmes infortunées qui gémissent dans l'infidélité, loin de cette arche de salut qui est l'Eglise. Don qui, moyennant la charité, nous rend participants à la filiation divine et à l'hérédité du ciel, don qui est le fondement et le principe de notre salut. C'est pour nous mériter un don aussi précieux, que Jésus-Christ a répandu son sang, et c'est en vertu de ce sang qu'il nous est départi. Et Jésus étant l'auteur et le consommateur de la foi, a voulu, avec son sang, mettre le sceau à cette vérité adorable, qu'il avait enseignée par ses paroles et ses exemples. Or cette foi que nous recevons par les mérites du sang très-précieux de Jésus, continue à habiter dans nos cœurs par les mérites de ce même sang, et il en est comme l'aliment : c'est lui qui l'affermit, qui la vivifie, la conserve constamment. Il est l'âme de cette charité, sans laquelle la foi ne saurait contenter le saint cœur de Dieu. D'où il résulte, mon âme, que plus tu seras dévote au sang sacré de Jésus, plus ta foi sera vive, et plus tes œuvres seront conformes à ses préceptes et aux vérités qu'elle propose à notre croyance. Oh! quels accents de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas envoyer au ciel, vers cet Agneau divin qui nous a rachetés, et nous a appelés par la foi à être participants de son royaume!

 

C'est pourquoi en effet tant de héros de la foi, animés à la vue de Jésus crucifié et sanglant, n'ont pas hésité à répandre aussi leur sang, et à sacrifier leur propre vie a leur croyance. Combien d'enfants innocents, combien de tendres vierges, se sont sacrifiés au milieu des plus atroces tourments, animés dans leur foi par ce sang divin! Une Agnès, une Catherine, une Viviane, un Venant et mille autres, seront toujours les éclatants témoins de cette vérité. Et nous, comment avons-nous imité de si illustres exemples? quelle a été en nous l'action efficace de cette foi, pour la quelle tant de glorieux martyrs de Jésus Christ ont donné leur sang et leur vie? Hélas! non-seulement nous méritons le reproche de l'apôtre de n'avoir pas encore répandu une seule goutte de sang pour Jésus Christ; mais nous devons être confus en songeant à toutes les occasions où nous n'avons pas agi selon les enseignements de cette foi que nous professons. Nous nous sommes contentés d'une foi morte ou languissante, et, à l'exemple des vierges folles, nous avons tenu la lampe de la foi sans l'huile de la charité. Ah! combien est vile et lâche une âme qui n'est pas prête à verser son sang pour Jésus-Christ!

 

Colloque

 

Mon Jésus, auteur et consommateur de notre foi, vous qui avez sacrifié votre vie sur une croix, et répandu tout votre sang pour confirmer les vérités que nous croyons, pourquoi, à votre imitation, ne puis-je répandre encore tout mon sang ? Je ne mérite pas cette faveur que vous avez accordée à tant de serviteurs fidèles; mais, si je ne puis répandre mon sang au milieu des plus cruels supplices, je puis pourtant souffrir avec patience les adversités et les amertumes de cette vie, je puis mortifier cette chair rebelle par la pénitence, je puis porter avec résignation cette croix que vous daignez m'envoyer. Oui, mon âme, soyez attentive à toujours porter dans votre cœur la mortification de Jésus-Christ; et de cette manière, sans le fer des bourreaux, vous pouvez, dit saint Bernard, avoir part à la gloire du martyre; et alors la foi sera animée par les oeuvres, et telle qu'elle pourra m'amener, par les mérites de votre sang très-précieux, à contempler sans voile les infaillibles vérités qu'elle m'enseigne.

 

Exemple

 

Parmi les innombrables exemples qu'on pourrait citer de glorieux martyrs qui ont répandu leur sang pour la foi, animés par le précieux sang de Jésus-Christ, je choisis les glorieux princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul, le premier crucifié sur le Janicule, le second décapité aux Eaux Salviennes. Ces saints, après avoir supporté, à l'exemple de Jésus-Christ, les opprobres, les mépris, les coups, la prison, les chaînes, furent martyrisés, et donnèrent volontiers leur sang pour celui qui en avait tant répandu pour les âmes, confirmèrent avec leur propre sang les vérités qu'ils avaient crues et pratiquées, et nous laissèrent un grand et éclatant exemple par le courage avec lequel ils versèrent leur sang pour soutenir la foi. ( Histoire de leur martyre)

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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17 juin 2011

Neuvaine à Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation

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Neuvaine à Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation

à prier chaque jour du 16 au 25 juin

(si possible à 18h40, heure de l'apparition)


Dans quelques jours, nous fêterons le 30ème anniversaire des apparitions de Marie à Medjugorje. 30 années d’amour, de présence et de patience envers nous. Des millions de pèlerins, de conversions et de retour à Dieu par son Coeur Immaculé. Dans son message le 25 mai 2005, Marie nous dit : « Chers enfants, de nouveau je vous invite à vivre mes messages dans l'humilité. Témoignez-en particulièrement maintenant, alors que nous nous approchons de l'anniversaire de mes apparitions ». Donc la première chose à faire pour faire plaisir à notre Maman du Ciel, c’est d’être porteurs de ses messages, de les vivre avec humilité et joie, pour laisser l’Esprit-Saint agir librement à travers chacun de nous.


Neuvaine

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Un petit chant à L’Esprit-Saint de votre choix ou le Veni Creator.

Veni Creator


Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l'âme de tes fils; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, Toi qui créas toute chose avec amour, Toi le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut, Tu t'es fait pour nous le Défenseur; Tu es l'Amour le Feu la source vive, Force et douceur de la grâce du Seigneur. Donne-nous les sept dons de ton amour, Toi le doigt qui oeuvres au Nom du Père; Toi dont il nous promit le règne et la venue, Toi qui inspires nos langues pour chanter, mets en nous ta clarté, embrase-nous. En nos cœurs, répands l'amour du Père; viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle. Chasse au loin l'ennemi qui nous menace, Hâte-toi de nous donner la paix; afin que nous marchions sous ta conduite, et que nos vies soient lavées de tout péché. Fais-nous voir le visage du Très-Haut, et révèle-nous celui du Fils; et toi l'Esprit commun qui les rassemble, viens en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en toi. Gloire à Dieu notre Père dans les cieux, gloire au Fils qui monte des Enfers. Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse, dans tous les siècles des siècles. Amen.


Prions


Loué soit Jésus!

Toujours Jésus et Marie!


Chère Marie, un très grand merci pour ta présence quotidienne à Medjugorje depuis le 25 juin 1981. Oui, merci pour ta fidélité, ta patience et ton amour qui nous conduisent vers Jésus. Merci pour tes messages, qui sont comme une école maternelle vers le Père. Merci pour ta présence jour après jour, qui attire l’Esprit-Saint en nos coeurs, car comme l’a dit St Louis Marie Grignion de Monfort: « Quand l’Esprit-Saint voit Marie dans un coeur il s'y précipite! » Merci Reine de la Paix, pour ta tendresse, ta bonté et tes bénédictions! Nous voulons tous être dans l’action de grâce pour les magnifiques fruits dans des millions de coeurs d’hommes et de femmes, partout sur la terre depuis 30 ans. Merci de te connaître! Nous voulons continuer d'oeuvrer pour toi et pour ton Fils Jésus, pour être participants du triomphe de ton Coeur Immaculé! Reste avec nous encore très longtemps car nous avons vraiment besoin de toi! Joyeux anniversaire Marie! Nous t’embrassons de tout notre coeur! Tes petits enfants bien-aimés. Amen!


Consécration au Coeur Immaculé de Marie

Prière dictée à Jelena à Medjugorje le 28 novembre 1988


O Coeur Immaculé de Marie, débordant de bonté, montre-nous ton amour pour nous, que la flamme de ton coeur, ô Marie, descende sur tous les peuples. Nous t’aimons immensément. Imprime en nos coeurs un véritable amour. Que notre coeur languisse de toi. O Marie, douce et humble de coeur, souviens-toi de nous, quand nous pêchons. Tu sais que nous les hommes, nous sommes pécheurs. Par ton Coeur très saint et maternel, guéris-nous de toute maladie spirituelle. Rends-nous capable de regarder la bonté de ton coeur maternel, et qu’ainsi nous nous convertissions à la flamme de ton coeur. Amen.


Un Notre Père et Gloire à Dieu.

Invocations


Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, prie pour nous et pour le monde ! (3 fois)
Saint Joseph, prie pour nous et pour les familles!
Enfant-Jésus Roi d'Amour, j'ai confiance en ta miséricordieuse bonté!
Père Slavko, prie pour nous et pour les prêtres!
Soeur Lucie de Fatima, prie pour nous et pour les voyants!
Bienheureuxx Jean-Paul II, prie pour nous et pour l'Eglise!

Chant final à Marie (de votre choix) et signe de croix.

Vous pouvez commander la version papier à


Cité de l'Immaculée

BP 24

53170 Saint Denis du Maine (France)
tel : 02.43.64.23.25

 

Site internet: www.mariereine.com

Que Marie Reine de la Paix nous bénisse!
Thierry Fourchaud et la fraternité de la Cité de l’Immaculée

A faire connaître autour de vous!

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Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

17 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-huitième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ remplit l'âme de douceur et de paix

 

Le prophète Isaïe avait depuis longtemps prédit que dans la plénitude des temps les âmes puiseraient avec joie les eaux suaves et douces que répandent les fontaines du Sauveur. Et quelles sont ces eaux suaves et douces, sinon les célestes consolations qu'on reçoit par les mérites du sang très-précieux du Rédempteur, qui se répand par autant de fontaines qu'il y a de plaies sacrées? Oh! avant-goût du paradis qu'éprouvent tous les jours ces âmes qui professent une sincère et constante dévotion à ce très-précieux sang! L'âme dévouée à ce sang adorable se console et par ce qu'elle possède déjà, et par ce qu'elle espère: ce qu'elle possède, c'est le trésor inappréciable de la grâce sanctifiante acquise moyennant l'effusion de ce sang de valeur infinie dans la participation des très-saints sacrements. Il n'y a pas de paroles pour décrire la tranquillité d'âme et la douceur d'esprit que le Seigneur répand dans celui qui est dévoué à ce sang divin; celui-là seul peut le dire qui l'a goûté: « C'est un perpétuel festin ». Les anges et la reine des anges, la très-sainte Vierge, et la très-sainte Trinité, regardent cette âme avec un œil d'amour. Oh! quelle paix! oh! quelle sérénité de conscience! Elle se figure déjà goûter sur la terre les délices du paradis: « Bona conscientia non solim sufficit ad solatium, sed etiam ad coronam », nous assure saint Jean Chrysostôme. Si quelquefois Dieu éprouve encore cette âme au creuset de la tribulation, s'il suspend ses délices, c'est pour lui faire acquérir plus de mérites, et elle se sent en paix au milieu même de l'amertume et de la désolation, en se résignant à la volonté de Dieu. Tout cela est l'effet de ce sang très-précieux.

 

Mais l'âme trouve sa consolation dans ce sang, non-seulement par ce qu'elle possède, mais plus encore par ce qu'elle espère; elle en espère tout dans ses prières. Telle est en effet son efficacité, que tout peut s'obtenir en son nom, et que nos prières ne pourraient rien obtenir si elles n'étaient pas accompagnées de ce sang de propitiation et de grâce. Le bienheureux Simon de Cascia nous dit que c'est la sueur de sang répandue par Jésus dans le jardin qui donne l'efficacité à nos prières auprès de Dieu. Si l'âme est tentée, elle sort victorieuse du combat, parce que couverte et armée de ce sang, elle met en fuite les démons; si elle est dans l'affliction, elle espère la consolation; dans les fatigues, le repos; dans les périls, le salut; au moment de la mort, la gloire. Elle connaît bien le trésor qu'elle possède; elle y voit le gage et les arrhes du paradis. Oh! que ces richesses sont inestimables! on peut dire à l'âme dévouée à ce sang ce que saint Jérôme disait à la vierge sainte Eustochie: « Vous êtes munie d'un or sans prix ». Et, en effet, saint Ambroise appelle ainsi le sang très-précieux de Jésus-Christ. Quel est donc celui qui ne voudra pas s'en enrichir? Ne serait-ce pas le comble de la folie, que d'être auprès d'une mine d'or, où l'on serait libre de puiser à volonté, et de préférer gémir dans sa pauvreté? Ah! n'y a-t-il pas folie mille fois plus dans une âme qui néglige une pareille dévotion, et se prive des délices célestes que verse au fond des coeurs ce baume salutaire!

 

Colloque

 

Je comprends maintenant, mon Jésus, ce qui fait mes angoisses et mes misères. Jusqu'ici j'ai peu apprécié votre sang, j'ai vécu dans la tiédeur, et j'ai montré peu d'empressement à le mettre à profit. Ah! que n'aurais-je pas obtenu si, avec une foi vive et une charité ardente, je l'avais souvent offert au pied de votre trône? si, avec un profond sentiment de piété et de respect, je l'avais adoré? si, dans de convenables dispositions, je m'étais approché des très-saints sacrements, qui sont les fontaines où nous le puisons? Mais il n'en sera pas ainsi pour l'avenir; dès aujourd'hui je veux professer la plus fervente dévotion à ce sang de vie éternelle: il fera les délices de mon cœur, le but de tous mes désirs, l'objet de toutes mes affections; et après avoir trouvé dans votre sang ma consolation, ma paix et ma tranquillité pendant cette vie, j'espère trouver par lui une gloire éternelle dans le ciel.

 

Exemple

 

On raconte de sainte Thérèse, qu'ayant un jour le très-saint sacrement dans la bouche, il lui sembla que son visage et sa personne tout entière étaient inondés d'un sang aussi chaud que s'il fût sorti à l'instant des veines qui le contenaient: en même temps la sainte éprouva une délicieuse consolation; et le Seigneur lui dit: « Je veux que mon sang te rende heureuse et confiante en ma miséricorde qui ne te manquera jamais; je l'ai répandu avec douleur, et tu le possèdes avec délices ». Et en effet; à mon Rédempteur, il a coûté le prix immense d'une douloureuse effusion; à moi, il ne coûte presque aucune peine et me procure au contraire la joie et les délices du cœur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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17 juin 2011

La Bienheureuse Marguerite Rutan, une intrépide Fille de la Carité

16 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-septième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous donne la vie éternelle perdue par le péché

 

Dieu avait menacé Adam de la mort, s'il goûtait jamais le fruit défendu de l'arbre de la science du bien et du mal. Mais lui, tenté par Eve, le mangea, transgressa le commandement du Seigneur, et encourut la loi de mort dont l'avait menacé la colère de Dieu. Outre cette mort apportée dans le monde par le péché originel, le péché actuel l'apporte encore tous les jours dans le monde, quand il est grave et mortel: la solde du péché c'est la mort; et on l'appelle mortel, parce qu'il apporte avec lui la mort spirituelle et éternelle. Si le sang de Jésus-Christ ne nous délivrait de cette double mort, s'il ne nous donnait de nouveau la vie perdue par le péché, nous gémirions dans les ombres de la mort, et, devenus fils de la colère, en butte au feu éternel, nous serions exclus pour toujours de la céleste béatitude. Jésus, cher Jésus, combien nous vous devons de gratitude! Avec l'effusion de votre sang sacré, vous nous avez apporté la vie, et une vie surabondante, en nous donnant à la fois la vie spirituelle et la vie éternelle. Vous avez bien raison de dire: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et pour qu'ils l'aient plus abondante ».

 

Que dirait-on, selon la réflexion de suint Bernard, si on voyait le fils du roi donner son sang pour délivrer un esclave condamné à mort, et mourir à sa place? Qui n'admirerait pas cette condescendance inouïe? Mais n'est-ce pas une plus grande merveille encore, ô mon âme! de voir Jésus mourir sanglant sur une croix pour nous délivrer, nous misérables pécheurs, de la mort que nous avons méritée, et répandre ce sang d'une valeur infinie, qui vivifie et donne la bienheureuse immortalité? et c'est pourquoi tous les jours il est appliqué à nos âmes par la participation des saints sacrements et par l'offrande à la majesté divine sur l'autel sacré, afin que, par le moyen de ce sang, l'entrée de la vie éternelle nous soit ouverte, et que nous vivions perpétuellement dans le ciel. Voilà quelle est notre confiance; voilà l'espérance de nos coeurs: « Habentes itaque, dit l'apôtre, fratres, fiduciam in introitu sanctorum per sanguinem Christi ». Quel a été jusqu'ici notre désir de posséder cette vie éternelle, que le sang de Jésus-Christ a méritée? Comment avons-nous dirigé les affections de notre cœur? Oh! combien de fois, oublieux de cette éternité, avons nous cherché une félicité terrestre, et avons nous placé nos affections dans les vanités de la terre, dans les biens fragiles et caducs, qui n'apportent avec eux qu'une mort éternelle? Oublieux de la céleste patrie, nous avons aimé l'exil; oublieux de la félicité éternelle, nous avons aimé la terre; et combien de fois avons nous préféré la satisfaction d'une brutale passion à ces biens éternels et parfaits, qu'avec son sang Jésus nous a préparés dans le ciel!

 

Colloque

 

Oh! combien a été grande votre ineffable charité envers nous misérables pécheurs, qui, morts à la grâce, ne pouvions attendre qu'une mort éternelle! Pour nous, vous vous sacrifiez sur une croix, et avec votre mort vous nous avez donné la vie. Cette vie, je l'ai perdue toutes les fois que j'ai gravement péché; et vous, par les mérites du sang très-précieux, vous avez daigné me la rendre; mais que deviendrai-je, si je vous offense de nouveau ? Ah! mon Jésus, puissé-je mourir plutôt que de perdre le trésor de votre grâce, et Cette vie immortelle que vous m'avez acquise au prix de votre sang! Ah! puissé-je, moi aussi, donner pour vous mon sang et ma vie, comme ont fait tant d'âmes chéries de vous, qui pour vous répandirent leur propre sang! Et que vous donnerais-je, si je vous donnais tout le sang de mes veines, en échange de celui que votre amour infini a répandu pour moi? Ah! puisque je ne puis vous donner le sang de mon corps, je vous donne le sang de tout mon cœur. Ce cœur, je vous le donne avec ses douleurs et son repentir; je vous le donne, mon Jésus, je vous le consacre, certain que vous ne le rejetterez pas; et par les mérites de votre sang, faites que je ne perde plus la vie de la grâce que vous me donnez, pour posséder dans l'éternité cette vie de gloire, que vous m'avez méritée avec l'effusion de votre sacré sang.

 

Exemple

 

Considérez sur le Calvaire le bon larron converti. Voilà un grand pécheur qui, au jour de la grande effusion du sang très précieux de Jésus-Christ, obtint la vie de la grâce et de la gloire, et mérita, ce jour même, le paradis par l'efficacité de ce sang divin. Voyant Jésus répandre son sang avec tant de patience et tant d'amour, il sentit son coeur rempli de componction, eut recours à Jésus, se fia aux mérites efficaces de ce sang de vie éternelle, et il entendit ces douces et consolantes paroles: « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans la maison du Père ». Aussi, le Seigneur a-t-il dit à sainte Mathilde: « C'est moi qui ai adouci la colère de mon Père céleste, et avec mon sang j'ai réconcilié l'homme avec Dieu »; et il dit à sainte Madeleine de Pazzi: « Ce sang lie les mains à ma justice; car elle n'est plus libre en quelque sorte, et ne peut punir le monde de ses péchés, comme elle le faisait, quand elle n'entendait pas la voix de ce sang qui n'avait pas encore été versé ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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