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28 mai 2012

Le Mois de Marie de Notre-Dame de Lourdes

Le Mois de Marie de Notre-Dame de Lourdes

Henri Lasserre

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Vingt-neuvième jour

M. Henri Lasserre

 

I. Pendant toute ma vie j'ai joui d'une vue excellente. Je distinguais les objets à une immense distance; et, d'autre part, je lisais couramment un livre, quelque rapproché qu'il fût de mes yeux. Des nuits passées à l'étude ne m'avaient jamais fait éprouver la moindre fatigue. J'étais émerveillé, j'étais heureux de la souplesse et de la force de cette vue, si puissante et si nette. Aussi éprouvai-je uns grande surprise et un cruel désenchantement lorsque, dans le courant de juin et de juillet 1862, je sentis ma vue s'affaiblir peu à peu, s'appesantir aux travaux du soir et finir graduellement par me refuser tout service, au point que je dus cesser complètement de lire et d'écrire. Je consultai plusieurs médecins et notamment deux illustres spécialistes, MM. Desmares et -Giraud-Teulon. Les remèdes qui me furent ordonnés ne me firent à peu près rien. Mon mal ne tarda pas à prendre cette physionomie chronique qui caractérise les infirmités incurables. Sur le conseil des médecins, j'avais condamné mes yeux à un repos absolu. Non content de ne sortir qu'en me précautionnant de lunettes bleues, j'avais quitté Paris pour la campagne, et je m'étais retiré chez ma mère, au Coux, sur les bords de la Dordogne. J'avais pris pour secrétaire un enfant qui me lisait les livres que j'avais besoin de consulter, et qui écrivait sous ma dictée. Septembre était arrivé. Cet état durait depuis environ trois mois et je commençais à m'inquiéter très sérieusement. J'avais d'immenses tristesses dont je ne parlais a personne. Mes parents, mes amis et moi, nous étions à peu près convaincus que ma vue était perdue.

II. J'ai un ami très intime, un ami de la première enfance, à qui je confie habituellement mes peines et mes joies. Je dictai pour lui à mon secrétaire une lettre dans laquelle je lui parlais de la situation douloureuse où je me trouvais placé et des angoisses que j'éprouvais pour l'avenir. L'ami dont je parle est protestant, et sa femme est également protestante: cette double circonstance est à noter.. Pour des raisons fort graves, je ne puis le nommer ici en toutes lettres; nous l'appellerons M. de ***. Il me répondit quelques jours après. Sa lettre m'arriva le 15 septembre, et elle me surprit étrangement. « Mon cher ami, me disait-il, tes quelques lignes m'ont fait plaisir; mais, ainsi que je t'ai déjà dit, il me tarde d'en voir de ton écriture. Ces jours derniers, en revenant de Cauterets, je suis passé à Lourdes (près de Tarbes): j'y ai visité la célèbre Grotte et j'ai appris des choses si merveilleuses en fait de guérisons produites par ses eaux, que je t'engage très sérieusement à en essayer. Si j'étais catholique, croyant, comme toi, et si j'étais malade, je n'hésiterais pas à courir cette chance. S'il est vrai que des malades ont été subitement guéris, tu peux espérer d'en grossir le nombre; et si cela n'est pas vrai, qu'est-ce que tu risques à en essayer? Il paraît qu'il n'est pas nécessaire d'aller à Lourdes même pour prendre cette eau et qu'on peut s'en faire envoyer ». Cette lettre de mon ami était faite pour m'étonner. Un conseil comme celui qu'il me donnait très-sérieusement et avec une vive insistance, un tel conseil venant de me jeta dans la stupéfaction. Je résolus pourtant de ne pas le suivre, et je lui répondis en alléguant que je n'avais peut-être point la foi nécessaire. Mon état cependant demeurait stationnaire ou même s'aggravait lentement.

III. Dans les premiers jours d'octobre, je fus obligé de faire un voyage à Paris. Par une coïncidence toute fortuite, M. de *** s'y trouvait en ce moment avec sa femme. Ma première visite fut pour eux. Mon ami était descendu chez sa sœur, Mme P., qui habite Paris avec son mari. « Et vos yeux ? », me demanda Mme de *** dès que j'entrai dans le salon? « Mes yeux sont toujours dans la même situation, et je commence a croire qu'ils sont à jamais perdus ». « Mais pourquoi n'essayes-tu pas du remède que nous t'avons conseillé? me dit mon ami. Je ne sais quoi me donne l'espérance que tu guériras ». « Bah! lui répondis-je, je t'avouerai que, sans nier précisément et sans être hostile, je n'ai pas grand' foi en toutes ces eaux et en ces prétendues Apparitions. Tout cela est possible et je n'y répugne point; mais, ne l'ayant point examiné, je ne l'affirme ni ne le conteste: c'est en dehors de moi. En somme, je n'ai pas envie de recourir au moyen que tu me conseilles ». « Tu n'a pas d'objections valables, me répliqua-t-il, D'après tes principes religieux, tu dois croire et tu crois à la possibilité de ces choses-là. Eh bien, pourquoi alors ne tenterais-tu point l'expérience? Qu'est-ce qu'il t'en coûte? Je te l'ai dit, la chose ne peut te faire de mal, puisque c'est de l'eau naturelle, de l'eau qui est chimiquement composée comme l'eau ordinaire; et, puisque tu crois aux miracles et que tu as foi en ta religion, n'es-tu pas déjà frappé qu'un tel recours en la sainte Vierge te soit conseillé, et avec cette insistance, par deux protestants? Je te le déclare à l'avance, si tu es guéri, ce sera là contre moi un terrible argument ».

Mme de *** joignit ses instances à celles de son mari; M. et Mme P., qui sont tous deux catholiques, insistèrent non moins vivement. J'étais poussé dans mes derniers retranchements. « Eh bien! leur dis-je alors, je vais vous avouer toute la vérité et vous ouvrir le fond de mon cœur. La foi ne me manque point, mais j'ai des défauts, des faiblesses, mille misères, et tout cela tient, hélas! aux fibres les plus vivantes et le s plus sensibles de ma malheureuse nature. Or, un miracle comme celui dont je pourrais être l'objet m'imposerait l'obligation de tout sacrifier et de devenir un saint: ce serait une responsabilité terrible, et je suis si lâche qu'elle me fait peur. Si Dieu me guérit, que va-t-il exiger de moi? tandis qu'avec tin médecin, j'en serais quitte avec un peu d'argent. C'est odieux, n'est-ce pas? mais telle est la triste pusillanimité de mon cœur. Vous supposiez ma foi chancelante? Vous vous imaginiez que je craignais de voir le miracle ne pas réussir? Détrompez-vous, j'ai peur qu'il réussisse! »

Mes amis cherchèrent à me convaincre que je m'exagérais d'un côté la responsabilité dont je parlais et que je la diminuais de l'autre. « Tu n'es pas moins obligé maintenant à la vertu que tu ne le serais à la suite de l'événement que nous supposons, me disait M. de***. Et d'ailleurs, quand même la guérison se ferait par les mains d'un médecin, ce n'en serait pas moins une grâce de Dieu, et alors les scrupules auraient les mêmes raisons d'élever la voix contre tes faiblesses ou tes passions ». Tout cela ne me semblait point parfaitement juste, et M. de ***, esprit logique s'il en fut jamais, se rendait probablement compte de ce que son raisonnement avait d'inexact; mais il voulait, autant que possible, calmer les appréhensions que je ressentais si vivement et me décider à suivre le conseil qu'il me donnait, sauf ensuite à me rappeler lui-même cette grave responsabilité sur laquelle il essayait alors de me rassurer. Vainement je tentai encore de me débattre contre l'insistance de plus en plus pressante de mon ami, de sa femme et de ses hôtes. Je finis, de guerre lasse, par leur promettre de faire ce qu'ils désiraient. « Dès que j'aurai un secrétaire, leur dis-je, j'écrirai à Lourdes; mais je suis arrivé d'aujourd'hui seulement et je n'ai pas eu encore le temps d'en chercher un ». « Mais je t'en servirai! » s'écria mon ami. « Eh bien soit! demain nous déjeunerons ensemble, je te dicterai une lettre après déjeuner ». « Pourquoi pas tout de suite? me dit-il vivement. Nous gagnons un jour ». Il y avait dans la chambre voisine du papier et de l'encre. Je lui dictai une lettre pour M. le Curé de Lourdes, et elle fut mise à la poste le soir même.

IV. Le lendemain, M. de *** vint chez moi. « Mon bon ami, me dit-il, puisque le sort en est jeté et que tu vas décidément tenter la chose, il faut la faire sérieusement et te mettre dans les conditions requises pour qu'elle réussisse, sans quoi l'expérience serait absolument vaine. Fais les prières nécessaires, va te confesser, mets ton âme dans un état convenable, accomplis les dévotions que ta religion t'ordonne. Tu comprends que ceci est d'une nécessité primordiale ». « Tu as parfaitement raison, lui répondis-je, et je ferai ce que tu me dis. Mais il faut avouer que tu es un singulier protestant. Ces jours-ci tu me prêchais la foi, aujourd'hui tu me prêches les pratiques religieuses. Les rôles sont étrangement intervertis, et qui nous entendrait, toi, le protestant, moi, le catholique, serait fortement étonné; et je l'avoue, hélas! l'impression produite ne serait pas à mon avantage ». « Je suis un homme de science, me répliqua de ***. Et je veux tout naturellement que, puisque nous faisons une expérience, nous la fassions dans les conditions voulues. Je raisonne comme si je faisais de la physique ou de la chimie ». Je le déclare a ma honte, je ne me préparai point comme me le conseillait si judicieusement mon ami. J'étais en ce moment même dans une très-mauvaise disposition d'âme. Une semaine environ se passa ainsi; M. et Mme de ** s'informaient chaque jour si je n'avais point encore de nouvelles de l'eau miraculeuse, et si le Curé de Lourdes ne m'avait point écrit. M. le Curé me répondit enfin, m'annonçant que l'eau de Lourdes avait été mise au chemin de fer et qu'elle ne tarderait point à me parvenir. Nous attendions ce moment avec une impatience bien concevable; mais, le croirait-on? la préoccupation était beaucoup moins grande chez moi que chez mes amis protestants. L'état de mes yeux était toujours le même : impossibilité absolue de lire et d'écrire.

V. Une après-midi, vers quatre heures, c'était le vendredi 10 octobre 1862, je rentrai chez moi plus malade encore que de coutume. Au moment où j'allais monter l'escalier, mon concierge m'appela. « On a apporté du chemin de fer une petite caisse pour vous », me dit-il. J'entrai vivement dans la loge. Une petite caisse en bois blanc s'y trouvait en effet, portant d'une part mon adresse, et de l'autre ces mots, destinés sans doute à l'octroi: « Eau naturelle ». C'était l'eau de Lourdes. J'éprouvai au fond de moi-même une violente émotion; mais je n'en laissai rien paraître. « C'est bien, dis-je à mon concierge. Je prendrai cela tout à l'heure. Je vais rentrer sans tarder ». Et je ressortis tout pensif. Je me promenai un instant dans la rue. « La chose devient sérieuse, pensai-je en moi-même. Mon ami a raison; il faut que je me prépare. Dans la situation d'âme où je suis depuis quelque temps, je ne puis, sans m'être purifié, demander à Dieu de faire un miracle en ma faveur. Ce n'est pas avec un cœur rempli de misères volontaires que je puis implorer de lui une grâce si grande. Que je tente moi-même de guérir mon âme, avant de le supplier de guérir mon corps! » Et, réfléchissant à ces graves considérations, je me dirigeai vers la maison de mon confesseur, M. l'abbé Ferrand de Missol, qui demeure tout à fait dans mon voisinage. Sa servante me dit qu'il n'était point libre en ce moment, et m'engagea à revenir le soir après son dîner, c'est-à-dire vers sept heures. Je me résignai à ce parti. Dès que je fus à la porte de la rue, je m'arrêtai un instant. Je balançai entre le désir d'aller faire une visite qui me tenait à cœur, et la pensée de rentrer chez moi pour prier. J'hésitai un long moment, délibérant en moi-même. Enfin le bon mouvement l'emporta et je revins vers la rue de Seine. Je pris chez mon concierge la petite caisse, à laquelle était jointe une Notice sur les Apparitions de Lourdes, et je gravis rapidement l'escalier.

VI. Arrivé dans mon appartement, je m'agenouillai au bord de mon lit et- je priai, tout indigne que je me sentais de tourner mes regards vers le ciel et de parler à Dieu. Puis je me relevai. J'avais, en entrant, placé sur ma cheminée la petite caisse en bois blanc et la brochure. Je regardais à chaque instant cette boîte qui contenait l'eau mystérieuse, et il me semblait que dans cette chambre solitaire, quelque chose de grand allait se passer. Je redoutais de toucher de mes mains impures à ce bois qui renfermait l'onde sacrée, et, d'un autre côté, je me sentais étrangement tenté de l'ouvrir et de ne pas attendre la confession que je me proposais de faire le soir. Cette lutte dura quelques instants; elle se termina par une prière: « Oui, mon Dieu, m'écriai-je, je suis un misérable pécheur, indigne d'élever la voix vers vous et de toucher un objet que vous avez béni. Mais c'est l'excès même de ma misère qui doit exciter votre compassion. Mon Dieu, je viens a vous et à la sainte Vierge Marie, plein de foi et d'abandon; et, du fond de l'abîme, j'élève mes cris vers, vous. Ce soir, je confesserai mes fautes à votre ministre, mais ma foi ne peut pas et ne veut pas attendre. Pardonnez-moi, Seigneur, et guérissez-moi. Et vous, Mère de miséricorde, venez au secours de votre malheureux enfant ! » Et, m'étant ainsi réconforté par la prière, j'osai ouvrir la petite caisse dont j'ai parlé. Elle contenait une bouteille pleine d'eau.

J'enlevai le bouchon, je versai de l'eau dans une tasse et je pris dans ma commode une serviette. Ces vulgaires préparatifs, que j'accomplissais avec un soin minutieux, étaient empreints, je m'en souviens encore, d'une secrète solennité qui me frappait moi-même, tandis que j'allais et venais dans ma chambre. Dans cette chambre, je n'étais pas seul: il était manifeste qu'il y avait Dieu. La sainte Vierge, invoquée par moi, y était aussi sans doute. La foi, une foi ardente et chaude, était venue embraser mon âme. Quand tout fut achevé, je m'agenouillai de nouveau. « Sainte Vierge Marie, dis-je à haute voix, ayez pitié de moi et guérissez mon aveuglement physique et moral! » Et en disant ces paroles, le cœur plein dé confiance, je me frottai successivement les deux yeux et le front avec ma serviette que je venais de tremper dans l'eau de Lourdes. Ce geste que je viens de décrire ne dura pas trente secondes. Qu'on juge de mon saisissement, j'allais presque dire de mon épouvante! A peine avais-je touché de cette eau miraculeuse mes yeux et mon front, que' je me sentis guéri tout à coup; brusquement, sans transition, avec une soudaineté que, dans mon langage imparfait, je ne puis comparer qu'à celle de la foudre. Étrange contradiction de la nature humaine! Un instant auparavant, j'en croyais ma foi qui me promettait ma guérison; et maintenant, je n'en pouvais croire mes sens qui m'assuraient que cette guérison était accomplie!

Non! je n'en croyais point mes sens. Tellement que, malgré cet effet en quelque sorte foudroyant, je commis la faute de Moïse et je frappai deux fois le rocher. Je veux dire que, pendant un certain temps encore, je continuai de prier et de mouiller mes yeux et mon front, n'osant point me lever, n'osant point vérifier ma guérison. Au bout de dix minutes pourtant, la force que je sentais toujours dans mes yeux et l'absence complète de lourdeur dans la vue ne pouvaient plus me laisser aucun doute. « Je suis guéri! » m'écriai-je. Et je courus pour prendre un livre quelconque et lire... Je m'arrêtai tout à coup. « Non! non! me dis-je en moi-même, ce n'est pas un livre quelconque que je puis prendre en ce moment ». Et j'allai chercher alors sur ma cheminée la Notice sur les Apparitions. Certes, ce n'était que justice. Je lus cent quatre pages sans m'interrompre et sans éprouver la moindre fatigue! Vingt minutes auparavant je n'aurais pas pu lire trois lignes. Et si je m'arrêtai à la page 104, c'est qu'il était cinq-heures trente-cinq minutes du soir et qu'à cette heure-là, le 10 octobre, il fait à peu près nuit à Paris. Lorsque je quittai le livre, on allumait déjà le gaz dans les magasins de la rue que j'habite.

Le soir je me confessai et je fis part à l'abbé Ferram, de la grande grâce que la sainte Vierge venait de me faire. Quoique je ne me fusse nullement préparé, ainsi que je l'ai dit, il voulut bien me laisser communier le lendemain, pour remercier Dieu d'un bienfait si spécial et si extraordinaire et pour fortifier les résolutions qu'un tel événement devait faire naître en mon cœur. M. et Mme de ***, comme on le pense bien, furent singulièrement remués par cet événement auquel la Providence leur avait fait prendre une part si directe. Quelles réflexions firent-ils? Quelles pensées vinrent les visiter? Que se passa-t-il dans le fond de ces deux âmes? C'est leur secret et le secret de Dieu. Ce que j'en pus savoir, je n'ai point reçu le droit de le dire. Sept années se sont écoulées depuis ma miraculeuse guérison. Ma vue est excellente. Ni la lecture, ni le travail ardu, ni les longues veilles ne la fatiguent. Dieu me fasse la grâce de ne la jamais employer qu'au service du bien !

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Prière pour l'auteur de ce livre

 

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

 

Notre-Dame de Lourdes, dont nous lisons depuis bientôt un mois la divine et touchante histoire, combien de fois il nous est arrivé d'être remués profondément par le récit de vos miracles, et de sentir des pleurs monter à nos paupières au spectacle de vos bienfaits. Et il nous semble, ô notre Mère, que i nos cœurs s'élèvent maintenant vers Vous avec une foi plus ardente, avec une espérance plus assurée, avec un amour plus tendre et plus filial. Au nom de ces sentiments de notre âme, au nom du bien dont ce même livre a été l'instrument en tant d'autres lieux, nous vous prions, ô Secours des Chrétiens, de bénir, en ce monde et en l'autre, l'historien de vos merveilles. Bénissez Henri Lasserre, ô Vierge clémente. Vous avez jadis guéri ses yeux malades: guérissez aujourd'hui son âme, malade aussi comme toutes celles d'ici-bas. Oubliez, et que Dieu oublie toutes les fautes de sa vie. Demandez à votre Fils, demandez à Notre-Seigneur Jésus-Christ, de le combler de grâces surabondantes, et de lui faire la grâce des grâces, celle de ne jamais résister aux bonnes inspirations, mais de les suivre toujours et de s'améliorer d'heure en heure. Songez, ô Vierge compatissante, songez aux larmes qu'il a souvent répandues en écrivant ces pages et en se disant à lui-même combien il était indigne d'être votre historien. Rendez-le digne du livre qu'il a écrit, ô Vierge Marie, et faites un saint de celui qui a mis sa joie à étudier votre histoire et sa gloire à la raconter. Bénissez Henri Lasserre. Bénissez autour de lui la compagne aimée de sa vie, bénissez leur descendance jusqu'à la plus extrême postérité. Bénissez tous les siens, bénissez ses amis. Femme, enfants, parents, amis, accordez à tous les vertus qu'il leur désire ; bénissez tous ceux pour lesquels il prie, soit qu'ils vivent encore en ce monde, soit que le temps ait fini pour eux. Bénissez Henri Lasserre, et écartez de lui également et la paresse de l'artiste et la vanité de l'écrivain. Que l'amour de Dieu et du prochain remplisse son âme et soit le principe de toutes ses. pensées, de tous ses écrits, de tous ses actes. Bénissez sa plume, ô Mère de la Divine Grâce, et faites-en un instrument pour la conversion des âmes pour la propagation du bien, pour le salut de notre pays, pour la gloire de Dieu, pour le service de l'Église. Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. Ainsi soit il.

 

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