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12 juin 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Dix-huitième jour

Le jeudi de la troisième semaine après l'octave de Pentecôte

 

Venez Esprit Saint,

Faites briller en nous ta lumière,

Répandez l'amour dans nos cœurs,

Que sous Votre prévenante conduite,

nous évitions tout mal et toute erreur.

Je Vous salue Marie.

 

On trouve chez tous les peuples une religion, un culte extérieur et public, des temples, des autels, des prêtres et des victimes. Un usage constant et qu'on rencontre partout dans l'antiquité fut de manger en commun la chair des victimes qui avaient été immolées. Dès les premiers temps, le père de famille présidait à la cérémonie. On le voyait rassembler ses enfants, ses domestiques, souvent même les étrangers pour prendre part à ce repas fraternel. Les païens se flattaient, dans cette circonstance, de manger avec les Dieux. Les adorateurs du vrai Dieu, plus sensés, se regardaient comme assis à la table du père commun de toutes les créatures. Jésus-Christ a consacré cet antique usage qui était pour ainsi dire une ombre du festin Eucharistique. Il a dressé un autel dont les autels anciens n'étaient que la figure. Il a voulu des prêtres pour immoler en l'honneur du Maître de l'univers, et la Victime qu'Il a désignée, toujours la même parce quelle est parfaite, doit venir, à la voix du Prêtre, se placer sur l'Autel et s'offrir elle-même, pour le Salut de la grande famille humaine. Le Sacrifice de la Nouvelle Alliance, figuré par ceux de l'ancienne Loi, doit aussi se terminer par la distribution de la Chair immolée, présentée en nourriture à toute la famille chrétienne. Il serait bien difficile de concevoir le sacrifice de la nouvelle loi séparé de la manducation de la victime. Jésus-Christ est donc sur l'Autel, non-seulement comme une Victime immolée pour le Salut du monde ; mais encore comme une viande destinée à nourrir nos âmes. C'est le Sauveur qui l'a dit, en nous adressant cette parole solennelle : « Ma Chair est véritablement une nourriture ».

Maintenant si nous cherchons le principe et la cause de cette conduite que Jésus-Christ tient à l'égard de ses Disciples, en leur livrant Son Corps Adorable et Son Sang Précieux qui furent le prix de notre Rédemption ; si nous demandons au Sauveur pourquoi Il a inventé cette merveille, pourquoi Il a établi ce Mystère incompréhensible que nous appelons la Communion, il nous répondra par cette parole d'une éloquence et d'une profondeur que rien n'égale : « Il aima les siens jusqu'à la fin », c'est-à-dire, « Il porta l'Amour qu'Il avait pour eux jusqu'aux dernières limites où Il semble que l'Amour d'un Dieu puisse atteindre ». Parmi tous les signes extérieurs inventés par les hommes pour marquer l'amour qui les unit entre eux, l'un des plus universellement reconnu, n'est-ce pas la participation à la même nourriture ? Ta table, disait un ancien, est l'entremetteuse de l'amitié. Aussi point de traité, point de fêtes, point de cérémonies d'aucune espèce sans repas. Non, jamais les hommes n'ont trouvé un signe d'union plus expressif que celui de se rapprocher pour participer en commun à la même nourriture. Jésus-Christ a voulu contracter une union intime avec ses enfants, et c'est la raison pour laquelle Il les invite à Sa table. Mais ici l'union va s'exalter jusqu'à l'amour le plus vif. Manger à la même table avec un Dieu, certes, c'est déjà un grand honneur. Eh bien ! Ce n'est pas assez pour ce Cœur brûlant d'Amour qui palpite dans la poitrine de Jésus-Christ. Il inventera quelque chose de bien plus surprenant. « Voila Ma Chair, prenez et mangez ; prenez et buvez : Voila Mon Sang ». Telle est l'invitation qu'Il nous adresse. Il se donne Lui-même, et de ses propres mains, Il veut que nous soyons nourris de sa propre substance.

Qui dira maintenant les effets merveilleux de la sainte Communion ! « Ce que le pain et le vin produisent pour le corps, nous dit le Catéchisme du Concile de Trente, l'Eucharistie le produit, mais d'une manière infiniment plus parfaite pour le Salut et pour le bien de l'âme. Ici ce n'est pas le Sacrement qui se change en notre substance, comme le pain elle vin se changent en la substance du corps. c'est nous-mêmes au contraire qui sommes changés en la nature du Sacrement. En sorte que l'on peut très bien appliquer ici ces paroles que Saint Augustin met dans la bouche de Notre Seigneur : « Je suis la nourriture des hommes faits ; croissez et vous Me mangerez ensuite. Et vous ne Me changerez point en vous, comme il arrive à la nourriture de votre corps ; mais c'est vous qui vous changerez en moi. Que si la grâce et la vérité ont été apportées par Jésus-Christ, il faut nécessairement qu'elles se répandent dans l'âme de celui qui reçoit ce Sacrement avec un cœur pur et innocent, car Notre Seigneur a dit : « Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang, demeure en Moi et Moi en lui ». Quiconque participe à l'Eucharistie avec Foi et avec piété, en recevant en lui le Fils de Dieu, se trouve uni à Son Corps comme membre vivant. « Celui qui Me Mange, dit le Sauveur, vivra aussi pour Moi. Le Pain que Je donnerai c'est Ma Chair pour la vie du monde. Sur quoi Saint Cyrille a fait cette remarque : « Le Verbe de Dieu, en s'unissant à sa propre chair, l'a rendue vivifiante. Il était donc convenable qu'il s'unît à nos corps d'une manière admirable, par sa Chair Sacrée et par Son Sang précieux qu'Il nous donne sous les espèces du Pain et du Vin, pour nous sanctifier et nous donner la vie ».

Quand le Prophète s'écriait : « J'ai dit, vous êtes des dieux et les enfants du Très-haut », ne semble-t-il pas qu'il ait vu les hommes assis à la table de Jésus-Christ, s'engraissant de sa divine substance et participant, par la Sainte Communion, à la Nature Divine ! La Sainte Communion a toujours fait les délices des âmes pieuses. Malheur au Chrétien qui n'a que du dégoût pour cette nourriture divine ! Il refuse le plus grand honneur que l'homme puisse recevoir sur la terre, il s'éloigne de Celui qui seul peut le rendre fort contre ses nombreux ennemis. la source des jouissances les plus pures est tarie pour lui.

 

Premier point

La Sainte Communion est pour nous un principe d'honneur

 

Lorsque Jésus-Christ disait : « Si quelqu'un M'aime, Mon Père l'aimera, nous viendrons à lui et nous établirons dans lui notre demeure ». Ne semble-t-il pas qu'il ait voulu parler de la Sainte Communion ? C'est Lui-même qui a dit : « Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang demeure en Moi et Moi en lui ». Or, est-il possible à Dieu même d'élever plus haut la créature ! On consacre les Eglises par beaucoup de cérémonies, de prières et d'exorcismes. On consacre les Autels sur lesquels le Saint Sacrifice doit être offert, les vases d'or et d'argent où l'on doit renfermer la Sainte Eucharistie. Rien n'est plus raisonnable, et c'est un sacrilège de profaner les temples et les vases sacrés. Mais par la Sainte Communion, nous devenons bien autre chose qu'un temple, un autel, un calice, un ciboire. Tous ces objets sont matériels. et Jésus-Christ ne contracte aucune sorte d'union avec eux. Il n'en est pas ainsi de notre corps et de notre âme. Jésus-Christ venant dans nous, les sanctifie réellement par l'union étroite qu'il contracte avec notre personne. Notre poitrine devient Son Tabernacle, notre cœur Son Trône, notre âme Son épouse. Il est tout en nous, et Son Esprit, Sa Divinité même se livrent entièrement à nous pour nous faire vivre de Sa propre vie. C'est alors que nous pouvons dire en toute vérité : « Ce n'est pas moi qui vit, mais Jésus-Christ qui vit en moi ».

Ici c'est bien plus qu'une visite, c'est une union, et l'union la plus intime que l'on puisse imaginer, celle qui résulte de la nourriture avec la personne qui mange. Notre âme se mêle en quelque sorte à la substance même de Jésus-Christ, de sorte que cette parole du Divin Sauveur : « Moi et Mon Père nous ne sommes qu'un », le fidèle peut la prononcer et s'écrier, au moment de la Sainte Communion, « moi et Jésus-Christ nous ne faisons qu'un » !... Le Sauveur a dit : « Je vis a cause de Mon Père, et celui qui Me mange vivra à cause de Moi ». De même que le Fils a reçu du Père l'essence, la vie, toutes les perfections, de telle sorte qu'Il est un seul et même Dieu avec le Père ; qu'Il vit, pense, veut, agit toujours avec le Père et comme le Père; de même, par la communion, le fidèle participe à la vie et aux perfections du Fils. La nourriture s'unit à celui qui la reçoit, elle devient sa substance. Par elle, le corps vit et augmente. Par la Divine Eucharistie, notre âme se mêle avec le Corps de Jésus-Christ. Ainsi le Père engendrant son Fils de toute éternité, lui communique sa propre vie. Le Fils communique cette vie divine à son humanité sainte dans l'Incarnation. Par la Communion, chaque fidèle reçoit de l'humanité sainte de Jésus-Christ cette même vie. Ô vie divine de l'âme chrétienne ! Elle a sa première origine dans le sein de Dieu le Père vivant par Lui-même et communiquant la vie à son Fils, et, par son Fils, à la chair et au sang qu'il s'est unis, et par cette chair et ce sang adorables, à la chair et au sang de ses membres, pour passer, par ce canal, jusque dans leurs cœurs.

Ô mon Dieu ! D'où me vient cet honneur ? Non, Seigneur, je ne suis pas digne !... Ô prodige d'amour ! Ô miracle de la grâce ! Le serviteur pauvre et méprisable mange la chair de son Dieu !...

 

Deuxième point

La Sainte Communion est pour nous un principe de force

 

« Celui qui Me mange demeure en Moi et Moi en lui ». Je demande ce que devient l'homme ainsi uni à un Dieu !.... Sa faiblesse naturelle n'est-elle pas changée en une force divine ! Force contre le Démon. Si l'Ange exterminateur s'arrêta devant les portes teintes du Sang de l'agneau, que ne doit pas éprouver le Démon quand il nous voit couverts du Corps et du Sang de Jésus-Christ, enveloppés en quelque sorte de cette divine substance ? Ah ! je le sais, « le Démon, comme un lion rugissant, tourne sans cesse autour de nous, cherchant à nous dévorer » Mais ce que nous savons aussi, c'est qu'il a poussé un grand cri pour confesser que la présence de l'Homme-Dieu le tourmentait. Saint Jean Chrysostôme dit : « Le Démon rugit et prend la fuite, quand il voit un Chrétien dont les lèvres sont rougies par le Sang de Jésus-Christ ». Force contre le monde. La vie est semée d'écueils. Le monde en offre à chaque pas ; la contagion du mauvais exemple, les effets pernicieux de toutes ces doctrines opposées à l'Evangile, les conseils perfides, les railleries continuelles contre les gens de bien. O mon Dieu, que d'âmes faibles succombent à chaque instant !

Où les martyrs des premiers siècles de l'Eglise allaient-ils puiser cette force étonnante qui leur faisait braver les menaces des tyrans et des persécuteurs ? C'était à la table Eucharistique. La faiblesse de l'âge, la délicatesse du sexe ne les empochait pas de devenir des héros. En revenant de la table sacrée, ils couraient au martyre. Aujourd'hui encore, d'où vient aux âmes pures et ferventes, ce courage invincible qui les rends supérieures à toute la malice et à la corruption effrayante du monde ? Il est facile de s'en convaincre. La Sainte Communion, voilà leur force ! La Sainte Communion est la lumière de l'âme. Par elle, les yeux de notre intelligence sont ouverts, nous connaissons la grandeur de Dieu et l'excellence des biens éternels ; nous connaissons le monde, la perversité de ses doctrines, les dangers qu'il nous offre et l'abîme dans lequel il pourrait nous entraîner. Alors plus de faiblesse, ni de respect humain. Comme les Disciples d'Emmaüs, le fidèle connaît Jésus, lorsque assis à sa table, il reçoit de ses mains divines, le pain descendu du Ciel. La Sainte Communion enflamme la volonté et lui communique les plus saints désirs. Jésus-Christ parle sur la roule pénible de cette vie. L'âme qui a le bonheur de l'entendre, s'écrie comme les deux Disciples : « Notre cœur n'était-il pas embrasé au dedans de nous-mêmes, tandis qu'Il nous parlait ». La Sainte Eucharistie est comme un feu qui embrase l'âme qui s'en nourrit; elle entretient et augmente l'amour.

Une âme ainsi éclairée, échauffée, a-t-elle quelque chose à craindre du monde et de ses doctrines ? Non, elle est forte comme la mort. Elle donnerait mille vies plutôt que d'abandonner Dieu ! Force contre notre propre nature. Elle est si fragile ! Hélas ! C'est bien notre cœur qui a été, suivant l'expression du Concile de Trente, brisé et affaibli. La Chair Convoite contre L'esprit, s'écrie le grand Apôtre, et l'esprit convoite contre la chair. Nous connaissons cette loi des membres qui combat contre la loi de l'esprit, pour nous rendre captifs sous la loi du péché. Hélas ! Nous pouvons bien nous écrier comme le grand Apôtre : « Malheureux homme que je suis, qui me délivrera de de corps de mort ? Ce sera la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ », qui est communiquée à notre âme par la manducation de sa Chair infiniment sainte.

O mon Dieu ! Comme il est fragile ce vase dans lequel je porte ma vertu ! Mais combien de Saints qui avaient les mêmes tentations, dont les passions étaient vives, et qui ont conservé leur âme innocente et leur cœur exempt de souillure! Où puisaient-ils cette énergie et ce courage nécessaires pour dompter la chair et la réduire en servitude? Dans la Sainte Communion. O doux Jésus ! Vous avez dit : « Le Pain que Je donnerai, c'est Ma Chair pour la vie du monde ». Donnez-le Moi ce pain ; j'ai besoin de m'en nourrir continuellement pour ne jamais perdre la vie de la grâce.

 

Troisième point

La Sainte Communion est pour nous un principe de joie

 

La vie chrétienne a ses tristesses. Le Sauveur l'a dit : « Le monde se réjouira, vous, vous serez dans la tristesse ». Et, cependant, le cœur du véritable fidèle devient comme une fête continuelle. C'est qu'il y a, au milieu des tristesses inséparables de notre condition présente, un bonheur, une paix, une joie que le monde ne saurait donner, et qu'il ne connaît même pas. Quelle est la source de ce bonheur ? N'est-ce pas, pour le cœur qui est tout à Dieu, n'est-ce pas la Sainte Communion ? L'âme a des désirs, les créatures ne sauraient les rassasier ; mais voilà Jésus-Christ qui m'appelle et qui remplit mon désir en me comblant de biens ». L'âme se sent pauvre et dénuée de biens, elle entend une voix qui sort du Tabernacle : « Les Pauvres mangeront et ils seront rassasiés ; et ceux qui cherchent le Seigneur le trouveront : leurs cœurs vivront éternellement ». Que de Saints ont trouvé des torrents de consolations dans la Sainte Communion ! On les a vus éprouver les effets de cette promesse de Jésus-Christ : « Des fleuves d'Eau Vive sortiront de son coeur ». Comme ils étaient pleins de Dieu !... L'eau puisée à cette Source Divine n'est point une eau dormante, mais une eau qui coule toujours. Voilà pourquoi, de la part des Justes, ce langage expressif, cette ardeur pour le bien, ces paroles de feu qui embrasent les cœurs !

Ah ! je comprends ce cri d'amour : « Qu'ils sont aimés, grand Dieu, Vos Tabernacles, qu'ils sont aimés et chéris de mon cœur ». Mais pour que la Sainte Eucharistie produise ces heureux effets, il faut que ceux qui doivent manger à la Table du Seigneur, et être rassasiés de Sa Chair divine, soient véritablement pauvres, et du nombre de ces personnes affamées, dont parle la Sainte Vierge, qui méritent que Dieu les remplisse de Ses Biens, en même temps qu'Il renvoie vides ceux qui sont riches. Ces pauvres sont ceux qui sentent leur vide et qui Cherchent Dieu avec ardeur pour être remplis, parce que Lui seul est capable de les rassasier. Ceux là le louent véritablement, parce qu'ils sentent le besoin qu'ils ont de cette viande divine, qui est proprement la nourriture et comme la vie de leurs cœurs, mais une vie qui doit s'étendre dans tous les siècles.

 

Panis angelicus

Fit panis hominum ;

Dat panis caelicus

Figuris terminum:

O res mirabilis !

Manducat Dominum

Pauper, servus, et humilis.

 

Le Pain des anges

Devient le pain des hommes ;

Le pain du ciel met

Un terme aux symboles.

Ô chose admirable !

Il mange son Seigneur

Le pauvre, le serviteur, le petit.

 

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