Le Mois de Marie Enfant
Le Mois de Marie Enfant
ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina
Cinquième jour
Marie figurée par la colombe de l'Arche
« La colombe revint à lui sur le soir, portant dans son bec un rameau d'olivier, dont les feuilles étaient toutes vertes » ( Genèse 8, 11).
La colombe de l'arche figure Marie
Saint Bonaventure constate en ces termes la ressemblance entre la colombe de l'arche et Marie : « Marie, comme un autre colombe, porte le rameau verdoyant d'olivier, symbole de la Miséricorde ».
Réflexion
La colombe devrait être aussi le symbole de mon âme. Moi aussi, je devrais être simple : « Soyez simples comme des colombes » (Matthieu 10, 16), à dit Notre Seigneur ; moi aussi, je devrais me soulever de terre, prendre mon vol, le vol de l'esprit, pour m'occuper des méditations saintes : « Je méditerais comme la colombe » (Isaïe 38, 14). Mais trop souvent, au contraire, mon amour-propre corrompt mes œuvres en altérant la pureté de mes intentions, et occupe mon esprit de mes pensées basses et terrestres. Je recourrai donc à Marie, et la prierais de venir en aide pour me corriger.
Trais de ressemblance entre la colombe et Marie
La colombe, revenant avec le rameau vert d'olivier, donna à Noé et à sa famille la certitude de la diminution des eaux et de la prochaine apparition de la terre, ce qui procura une grande consolation à ceux qui étaient prisonniers dans l'arche ; de même, Marie donnant Jésus au monde, a consolé tous les cœurs, en annonçant la fin du règne du péché et le retour de la Justice dans la société humaine.
Réflexion
Plaise à Dieu que moi aussi, au lieu d'être une cause d'inquiétude et d'ennui pour mon prochain, je m'applique de tout mon pouvoir à pacifier et à consoler tous les cœurs ! Mais je n'y pourrais parvenir, si je ne conserve moi-même la paix dans mon propre cœur, en le tenant à l'abri de tout sentiment contraire à la Charité.
Application morale
Marie est à toute heure la consolatrice des affligés, car Elle a toujours avec Elle Jésus et Sa Grâce ; Elle les possède l'un et l'autre comme des biens Lui appartenant en propre et dont Elle peut disposer en notre faveur. Celui-là donc qui se tient uni à Marie et se montre son serviteur dévoué, est assuré de jouir des plus solides consolations.
Réflexion
Pour une âme chrétienne, la vraie consolation est dans la paix de la conscience. Tant que je sentirai le remords du péché et que ma conscience me reprochera de ne pas m'être réconcilié avec mon Dieu que j'ai offensé, rien au monde ne pourra me procurer une paix solide et véritable.
Colloque
O très douce Marie Enfant, plus blanche et plus pure que toutes les colombes, combien Votre Pureté Immaculée et Votre Innocence Vous rendent belle et aimable ! Vous êtes l'objet des complaisances de Dieu, et je tressaille de joie à la vue de cette auguste prérogative ! Mais Vous êtes aussi la douce messagère de toute consolation, et voilà pourquoi j'éprouve le besoin de recourir à Vous, afin d'obtenir par Vous de Jésus, source de toute vraie consolation, la grâce de ne jamais souiller mon âme par le péché, qui seul est la cause de toute tristesse véritable, parce que seul, il peut me priver du vrai Bien, c'est-à-dire l'amitié de Dieu. Ô très pure petite Enfant Marie, ô Colombe du Paradis, éclatante de blancheur, daignez apporter dans l'arche de mon cœur le vert rameau de la consolation véritable, et conservez-lui une fraîcheur immortelle. Ainsi soit-il.
Pratique : Se préparer avec toute l'intégrité possible une confession qui mette l'âme en paix.
Aspiration : « Marie, au milieu des épines de cette vie, ne me laissez pas sans secours ».
Exemple
Une personne dévote à la Santissima Bambina obtient la guérison de ses enfants
La maladie vulgairement appelée « Danse de Saint Guy » est un des effets souvent produits par la peur. C'est précisément de cette maladie que fut affligé, il y a quelques années, à la suite d'une frayeur soudaine, un enfant de 9 ans, nommé M.O.
Le pauvre petit faisait compassion a voir avec ses mouvement étranges et continuels, qui redoublaient chaque jour de violence et donnaient lieu de craindre quelque mal plus grave encore. Peu de temps après, en effet, il perdit complètement l'usage de la parole. Au comble de la douleur, en le voyant dans un état si lamentable, sa mère se mit a adresser des supplications ardentes à Marie Enfant. Bientôt elle se sentit l'inspiration d'aller visiter la Santissima Bambina à Milan ; une douce confiance lui disait que, par ce moyen, elle réussirait à sauver son cher enfant. Elle y alla donc. Après avoir longuement prié dans la dévote chapelle, la pieuse femme demanda aux Sœurs du coton ayant touché à la Sainte Image. En outre, elle recommanda son petit malade aux prières de plusieurs personnes dévouées au culte de Marie Enfant.
De retour à sa demeure, elle trouva l'état de l'enfant plus alarmant encore. Aussitôt elle commença un Triduum de prières à la Santissima Bambina avec une confiance telle qu'elle se tenait déjà assurée d'être exaucée. De temps en temps, elle prenait le coton bénit et en touchait çà et là le corps de l'enfant, regardant à chaque instant si elle n'apercevrait pas quelques signe de guérison. Que ne peut obtenir une prière à Marie, quand elle est faite avec tant de foi et de persévérance ! Le fait est qu'à la fin de ce Triduum si fervent, le petit malade était déjà plein de fraîcheur et parfaitement guéri. A reconnaissance de cette bonne mère envers sa tendre bienfaitrice pour une grâce si insigne, fût égale à sa piété. Dès le lendemain, elle revint à Milan avec son fils, tout alerte et bien portant, et, prosternée devant la Vierge Enfant, elle lui rendit les plus affectueuses actions de grâces.
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Un appel du Pape François pour la paix
Un appel du Pape François pour la paix
Chers frères et sœurs, bonjour !
Chers frères et sœurs, je voudrais me faire aujourd'hui l'interprète du cri qui monte de toutes les parties de la terre, de tous les peuples, du cœur de chacun, de l'unique grande famille qu'est l'humanité, avec une angoisse croissante : c'est le cri de la paix ! Et le cri qui dit avec force : nous voulons un monde de paix, nous voulons être des hommes et des femmes de paix, nous voulons que dans notre société déchirée par les divisions et les conflits, explose la paix ; plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé.
Je vis avec une particulière souffrance et préoccupation les nombreuses situations de conflit qu'il y a sur notre terre ; mais, ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s'annoncent.
J'adresse un appel fort pour la paix, un appel qui naît du plus profond de moi-même ! Que de souffrance, que de destruction, que de douleur a provoqué et provoque l'usage des armes dans ce pays affligé, particulièrement parmi les populations civiles et sans défense ! Pensons : que d'enfants ne pourront pas voir la lumière de l'avenir !
Avec une fermeté particulière je condamne l'usage des armes chimiques ! Je vous dis que j'ai encore fixées dans mon esprit et dans mon cœur les terribles images de ces derniers jours ! Sur nos actions il y a un jugement de Dieu et aussi un jugement de l'histoire, auxquels on ne peut pas échapper ! Ce n'est jamais l'usage de la violence qui conduit à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence !
De toutes mes forces, je demande aux parties en conflit d'écouter la voix de leur conscience, de ne pas s'enfermer dans leurs propres intérêts, mais de regarder l'autre comme un frère et d'entreprendre courageusement et résolument le chemin de la rencontre et de la négociation, en dépassant les oppositions aveugles. Avec la même fermeté, j'exhorte aussi la Communauté internationale à fournir tout effort pour promouvoir, sans délai ultérieur, des initiatives claires fondées sur le dialogue et la négociation pour la paix dans cette Nation, pour le bien de tout le peuple syrien.
Qu'aucun effort ne soit épargné pour garantir une assistance humanitaire à ceux qui sont touchés par ce terrible conflit, particulièrement aux réfugiés dans ce pays et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins. Que soit garantie aux agents humanitaires engagés à alléger les souffrances de la population, la possibilité de prêter l'aide nécessaire.
Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ?
Comme le disait le Pape Jean XXIII : « à tous incombe la tâche de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l'amour » (cf. Pacem in terris [11 avril 1963] : AAS (1963], pp. 301-302].
Qu'une chaîne d'engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C'est une forte et pressante invitation que j'adresse à toute l'Église catholique, mais que j'étends à tous les chrétiens d'autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu'à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu'elle est un bien de toute l'humanité.
Je le répète à haute voix : ce n'est pas la culture de l'affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c'est l'unique voie pour la paix.
Que le cri de la paix s'élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix.
Voilà pourquoi, frères et sœurs, j'ai décidé d'organiser pour toute l'Église, le samedi 7 septembre 2013, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j'invite aussi à s'unir à cette initiative, par la manière qu'ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.
Le 7 septembre prochain, sur la place Saint-Pierre - ici - de 19h à 24h, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L'humanité a besoin de voir des gestes de paix et d'entendre des paroles d'espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d'organiser des actions liturgiques à cette intention.
À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l'amour. Elle est mère : qu'elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants !
Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix.
Marie, Reine de la paix, prie pour nous !
Pape François, le 1er septembre 2013.