Le Mois de Marie Enfant
Le Mois de Marie Enfant
ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina
Douzième jour
Marie figurée par la verge d'Aaron
« Moïse retourna en Egypte portant à la main la verge de Dieu » (Exode 4, 20).
La verge d'Aaron, figure de Marie
« Vous êtes la verge fleurie d'Aaron, dit Saint Taraise, s'adressant à Marie. Et Saint Ambroise : « Marie est la verge dont le Christ est la fleur ».
Réflexion
Au lieu d'être semblable à la verge puissante d'Aaron par la vertu, je ne ressemble que trop à un roseau fragile et pliant à tout vent, tant que je suis faible, tant que je cède facilement à toutes les tentations, et suis promptement découragé par les difficultés qui se rencontrent dans la pratique de la vertu. Que cette pensée serve au moins à m'humilier : de l'humilité naît la force.
Analogie entre la verge et Marie
Comme Aaron et Moïse, à l'aide de leur verge, délivrèrent le Peuple Hébreu de la tyrannie de Pharaon, et lui procurèrent tous les secours nécessaires dans sa longue marche vers la Terre Promise, ainsi Dieu, par l'entremise de Marie, a délivré le monde de la captivité du Démon, et dispense incessamment aux élus toutes les grâces dont ils ont besoins pour arriver à la conquête du Paradis.
Réflexion
Pauvre roseau tremblant, si je veux devenir une verge puissante, je dois à l'humble connaissance de moi-même unir une confiance en Dieu entière et sans limites.Cette confiance m'attachera à Lui, me donnera l'abandon à Ses Volontés, et me rendra capable de résister à mes ennemis et de les vaincre.
Conséquence pratique
« Nous sommes assurés, dit Saint Bonaventure, d'arriver par la verge, qui est Marie, à la fleur, qui est Jésus. Voulons-nous donc saisir Jésus ? Que notre prière incline Marie vers nous. Si Jésus, étant Dieu, nous paraît trop élevé au-dessus de nous, Marie, qui est la verge, est flexible à notre prière, et, s'abaissant vers nous, Elle nous donne sa belle Fleur, c'est-à-dire Jésus avec Sa Grâce ».
Réflexion
La confiance en la médiation de Marie, Mère et Dispensatrice des Grâces, fait toute ma force : c'est elle qui donne à mes prières leur efficacité. Ainsi, l'âme de ma dévotion envers Marie, ce qui la vivifie, c'est assurément la ferme espérance d'être exaucé Elle. Lorsque je prierai, je demanderai donc surtout la confiance.
Colloque
O Sainte Marie Enfant, prosternée en esprit à vos pieds, je sens tout naturellement se placer sur mes lèvres ces belles paroles du Psalmiste : « Virga tua et baculus tuus, ipsa me consolata sunt » (Psaume 22, 5). Oui, avec votre très dévot serviteur Saint Pierre Damien, je reconnais bien en vous la verge, et dans la Croix de Jésus le bâton dont parlait le Roi Prophète, et l'une et l'autre sont pour moi la source d'une consolation ineffable. Tous les maux nous sont venus par cette première femme, Eve, qui porta la main sur l'arbre du paradis terrestre : mais par Vous, Vierge Sainte, nous sont promis tous les biens, et c'est de Vous, ô Vierge Mystique, ô nouvelle Eve, et des mérites de mon Sauveur Jésus, Votre Fils, que je les attends avec confiance. Soyez donc pour moi, ô Marie, cette Vierge miraculeuse, à l'aide de laquelle je puisse me tenir assuré de ne pas succomber dans mes luttes contre mes ennemis, et arriver sain et sauf au Paradis. Ainsi soit-il.
Pratique : Entendre la Sainte Messe avec beaucoup de dévotion.
Aspiration : « Tous se tournent vers Vous et Vous prient, ô Sainte Mère de Dieu, et, moi aussi, j'implore Votre Miséricorde ».
Exemple
Marie Enfant délivre du service militaire le fils d'une pieuse femme qui l'invoque
Le 6 juin 1888, un jeune conscrit du Diocèse de Milan, bon fils d'une mère meilleure encore, devait se présenter au Conseil de Révision. Grande était son appréhension d'être trouvé apte au service ; mais bien autrement était grande celle de sa mère, redoutant pour son fils non pas tant les fatigues qu'impose le rude métier des armes, surtout au temps des manœuvres, que les dangers de toutes sortes auxquels se trouverait exposée l'âme de son cher enfant au milieu des occasion terribles que tant de jeunes rencontrent à la caserne, où ils perdent la crainte de Dieu jusqu'au sentiment religieux. C'est pourquoi, depuis bien longtemps déjà, cette excellente mère recommandait son fils à Marie Enfant, dont elle allait quelque fois visiter la Sainte Image. Mais à l'approche du jour décisif, elle persuada son cher conscrit de lui adresser, lui aussi, des prières spéciales à cette intention, l'exhortant à mettre en Elle toute sa confiance, et espérer que la puissante médiation de la Vierge au Berceau lui obtiendrait assurément d'être exempté du service. Appelé devant les docteurs qui devaient l'examiner, le jeune homme entendit l'un des deux prononcer un jugement de nature à déconcerter son attente. D'après ce jugement, l'unique défaut constaté en lui était sa stature légèrement en dessous de la mesure fixée par la loi ; en conséquence, ce docteur voulait l'ajouter. L'autre, au contraire, se basant sur certaines observations techniques faites sur la constitution du jeune homme, le jugeait absolument impropre au service. Il s'ensuivit une discussion très vive entre les deux docteurs, chacun soutenant son opinion. Pendant ce temps, le cœur du jeune homme battait violemment sous l'impression de la crainte, ce qui ne contribua pas peu à faire prévaloir enfin le sentiment du médecin qui voulait l'exempter. Mais évidemment, ce qui surtout obtint cette exemption, ce furent les prières ardentes adressées en ce moment par la pieuse mère à Marie Enfant. Aussi quand son fils vont lui-même lui apprendre l'heureuse nouvelle, ne put-elle retenir ses larmes, tant était grande sa consolation. Tous deux allèrent aussitôt se prosterner aux pieds de Marie Enfant pour lui payer le tribut de leur reconnaissance.
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