Le Mois de Marie Enfant
Le Mois de Marie Enfant
ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina
Treizième jour
Marie figurée par le cèdre du Liban
« Le juste se multipliera comme le cède du Liban » (Psaume 91).
Le Cèdre du Liban, figure de Marie
La Sainte Eglise applique elle-même à Marie, aux jours de Ses Fêtes, ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je me suis élevée comme le cèdre du Liban » (Eccl. 24).
Réflexion
Deux sortes d'âmes peuvent être représentées par le cèdre : 1° les âmes saintes et parfaites, et, parmi elles, la Mère de Dieu, tenant le premier rang, est, pour ce motif, figurée par le cèdre du Liban, supérieur à tous les autres ; 2° les impies, à cause de leur orgueil, c'est le Saint Esprit Lui-même qui établit cette ressemblance ; mais, plus ils s'élèvent et s'enorgueillissent, plus ils sont près de l'humiliation : « J'ai vu l'impie exalté et élevé comme les cèdres du Liban : j'ai passé et voilà qu'il n'était plus » (Psaume 36). Malheur à moi si je suis orgueilleux ! Mon humiliation sera proportionnée à mon orgueil.
Traits de ressemblance entre le Cèdre et Marie
Le cèdre du Liban est renommé pour trois qualité spéciales : son élévation, sa beauté, son incorruptibilité. De même, Marie est une créature incomparable, d'abord par l'excellence de la grâce dont Elle est ornée, et de Sa dignité ; puis, par Sa Sainteté suréminente, qui en fait la Reine de tous les Saints ; enfin, par Son exemption absolue de tous péchés et Son admirable virginité.
Réflexion
Bienheureux serai-je si, convaincu de ma misère et de ma faiblesse, je m'applique de toutes mes forces, avec l'aide de Dieu, à être fidèle à mes résolutions, et à demeurer ferme et inébranlable au milieu des tribulations qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer, des tentations du démon, et des persécutions du monde. Je veux donc m'attacher à l'arbre de la Croix, et Jésus me communiquera Sa Force divine.
Pensée pratique
L'exaltation de Marie a pour fondement son humilité : « Il a regardé la bassesse de Sa Servante ». Si nous voulons, nous aussi, avancer dans la perfection, qui est la véritable grandeur, enfonçons-nous toujours d'avantage dans la sainte humilité : « Il a exalté les humbles ».
Réflexion
Pour ne pas m'égarer, je m'appliquerai à pratiquer cette humilité qui me fasse aimer sincèrement et véritablement le mépris de moi-même. Croire faire des progrès dans cette vertu si nécessaire et en même temps céder à l'horreur naturelle que nous inspire le mépris, c'est être dans l'illusion et se tromper soi-même.
Colloque
O Marie, dès le berceau Vous fûtes très grande aux yeux de Dieu. Vous étiez très petite de corps, mais Votre âme, remplie des Dons divins les plus excellents, paraissait aux regards du Très-Haut, comme un magnifique cèdre du Liban, qui s'élève avec majesté au-dessus des autres arbres. Dès les langes, ô Vierge Enfant, Vous fûtes l'objet des divines complaisances, l'admiration des Anges, un miracle de perfection, de beauté et d'amabilité. Combien je me réjouis, ô Marie, en pensant à cette glorieuse prérogative ! Je tressaille de joie en voyant Vos grandeurs, et aussi, parce que j'espère, en Vous honorant et en Vous aimant, obtenir, par votre entremise, que le Dieu très Miséricordieux ait pitié de moi, qui suis un abîme de misère, et pouvoir, moi aussi, aidé de Votre protection, avancer dans la Vertu et acquérir enfin la sainteté. Ainsi soit-il.
Pratique : Faire quelques actes d'humilité pour plaire à Marie Enfant.
Aspiration : « Le Ciel et la terre Vous admirent, ô Marie. Ô Mère, tous les cœurs soupirent vers Vous ».
Exemple
Double grâce obtenue par une femme dévote à Marie Enfant
Un des désirs qu'éprouvent les mères, c'est de voir leurs petits enfants, à mesure qu'ils croissent en âge, s'affermir sur leur jambes, de manière à se tenir tout seuls debout, et à marcher sans le secours de leur petit chariot roulant ou des lisières. Une femme Milanaise se trouvait dans une profonde affliction ; son enfant ne marchait pas encore, et ne pouvait pas pas même non seulement faire un pas même non seulement faire un pas, mais rester droit sur ses pieds, si peu de temps que ce fût, à moins que sa mère ou quelques autres ne le soutînt. L'excellente femme avait essayé tous les moyens de la nature ou de l'art. Alors, en bonne chrétienne qu'elle était et inspirée par sa grande dévotion à Marie Enfant, elle comprit qu'elle n'avait plus qu'une chose à faire, recourir à la puissante intercession de la Santissima Bambina. C'est ce qu'elle fit. Étant donc aller prier plusieurs fois devant la statue miraculeuse, et ayant recommandé son cher enfant à Marie, elle sentit intérieurement la confiance que, pour fortifier les jambes inertes de l'enfant, il lui suffirait simplement d'employer un peu de coton ayant touché à la Sainte Image. Elle en demanda quelques flocons, et, arrivée chez elle, les présenta à baiser à l'enfant. On eût dit que le petit innocent comprenait la vertu secrète communiquée à ce coton par la Vierge Enfant, et c'était plaisir de voir avec quel contentement il baisait et baisait encore le papier qui l'enveloppait. Tout à coup, sans autre remède, se débarrassant vivement de toute entrave et s'échappant des mains de sa mère, il lui montra qu'il n'avait plus besoin ni d'elle ni de personne pour se tenir sur ses jambes et marcher seul librement. Comment peindre la joie de l'heureuse mère à la vue d'un changement si extraordinaire ! Mais là, ne s'arrêtèrent pas les merveilles. Confirmée dans sa confiance en Marie Enfant, la pieuse femme cacha une image de la Santissima Bambina dans l'oreiller de son mari, afin que, d'homme vicieux qu'il était, la douce Madone en fît un bon Chrétien. En effet, à dater du jour ou sa femme avait employé ce pieu stratagème, le mari changea complètement de vie et se donna tout à Dieu.
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