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Sainte Monique

Mère de Saint Augustin

331/332-387

Fête le 27 août

 

A l’heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l’épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin. Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d’une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l’église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement ; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s’ouvrait à l’amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses. Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu’elle fût donnée en mariage, à l’âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu’elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C’est par ces beaux exemples qu’elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c’est ainsi qu’elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin. Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d’Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d’Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d’Augustin, par un miracle de grâce, l’une des plus grandes lumières de l’Église et l’un de ses plus grands Saints. Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s’embarquer pour l’Afrique, et mourut à l’âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l’église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

 

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Litanies de Sainte Monique

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Marie, Mère de conversion, priez pour nous.

Saint Augustin, priez pour nous.

Sainte Monique, qui avez mis à profit les rigueurs salutaires d'une éducation chrétienne,

Sainte Monique, modèle des épouses,

Sainte Monique, qui avez procuré par l'exemple de vos vertus, la conversion de votre mari infidèle,

Sainte Monique, modèle des mères et des veuves,

Sainte Monique, mère de Saint Augustin,

Sainte Monique, qui l'avez pleuré dans ses égarements,

Sainte Monique, qui avez persévéré dans vos brûlantes prières,

Sainte Monique, aussi discrète que zélée dans la poursuite du Salut de votre fils,

Sainte Monique, qui étiez la sauvegarde de votre fils absent,

Sainte Monique, qui avez obtenu pour votre fils la guérison d'une maladie mortelle,

Sainte Monique, dont l'espérance a été soutenue par les paroles prophétiques d'un saint évêque,

Sainte Monique, dont les larmes ont acheté la conversion de votre fils,

Sainte Monique, qui avez joui de la consolation de le voir fidèle,

Sainte Monique, qui vous êtes saintement entretenue avec lui des choses du Salut,

Sainte Monique, qui vous êtes paisiblement endormie dans le Seigneur,

Sainte Monique, sur qui rejailli la gloire de votre fils,

Sainte Monique, qui ne pouvez refuser votre suffrage aux mères qui prient et pleurent comme vous,

Sainte Monique, qui en avez écouté plusieurs dans leurs angoisses,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Priez pour nous, Sainte Monique,

Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions

 

O Dieu qui avez écouté les prières et les larmes de Sainte Monique, et qui avez accordé à ses supplications, non seulement la conversion, mais encore l'éclatante sainteté de son fils, daignez nous accorder la grâce de Vous implorer avec tant de ferveur et d'humilité que, comme elle, nous obtenions et le Salut de nos enfants, et notre propre sanctification. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Extrait de « Litaniaire, ou Recueil complet de litanies et de divers exercices de piété », du Frère Anicet de Sainte Suzanne, Frères Aubanel, éditeurs, Avignon, 1879

www-St-Takla-org--Saint-Augustine-n-St-Monica-05

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