Le Mois de Marie Enfant
Le Mois de Marie Enfant
ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina
Vingt-cinquième jour
Marie figurée par Déborah
« Or, il y avait une prophétesse nommée Déborah... Déborah et Barac chantèrent ce cantique ». (Juges 4, 4 ; 5, 1).
Déborah, figure de Marie
Le nom de Déborah signifie « abeille » et les Saints Pères comparent, en effet Marie à l'abeille. D'autre part, Cornelius a Lapide affirme que Déborah a été véritablement une figure de la Très Sainte Vierge.
Réflexion
Le nom d'abeille convient admirablement à Marie. En effet, au sens spirituel, elle a véritablement produit le miel céleste qui est Jésus, dont le Nom est doux comme le miel, dont la Miséricorde adoucit tous les cœurs, dont la grâce répand la suavité sur toutes les amertumes de l'esprit. En outre, Marie Elle-même, par Son Nom, par Sa Tendresse Maternelle, par Sa protection tout d'Amour, distille incessamment le miel dans l'âme de ses enfants et de ses serviteurs. Suis-je en droit de dire que je ressemble à ma Céleste Mère ? Mes procédés envers le prochain, au lieu d'être doux comm le miel, ne sont-ils point, au contraire, amers comme l'absinthe ?
Ressemblance entre Déborah et Marie
Barac ne consentit point à marcher contre l'ennemi, sans être accompagné par Déborah : de même Jésus, et après lui, les Apôtres et tous les Saints, ont pris et prendront toujours pour compagne, dans leurs entreprises, Marie, Mère de Jésus et Reine de tous les Saints. De plus Déborah, après la mort de Sisara, tué par Jahel, entonna un cantique sublime : de même Marie, devenue Mère du Vainqueur de l'Enfer a chanté Son Divin Cantique.
Réflexion
Si cette vie est un combat, et si je veux m'assurer le triomphe final, celui duquel dépend le cantique de la victoire, je devrai me couvrir du manteau de Marie, comme d'un bouclier impénétrable, et m'attacher à ma Céleste Reine par une dévotion constante. Je ne cesserai donc pas un instant de réclamer Son assistance, je ferai tout ce qu'Elle m'inspirera, et ainsi je bannirai toute crainte. Combattre avec Marie, c'est être certain de la victoire et du Salut.
Pensée pratique
Pour assurer le succès de toute entreprise, il suffit de mettre sa confiance en Marie, notre douce protectrice, qui peut et veut nous assister dans tous nos besoins.
Réflexion
Marie peut nous secourir en toute occasion : c'est une vérité aussi certaine que Sa qualité de Mère de Dieu. Elle est disposée à le faire en effet : c'est encore une vérité tout aussi indubitable, car c'est Elle notre Mère. L'essentiel est donc de la prier avec une Foi vive, parce qu'Elle est la Mère de Dieu, et de recourir à Elle avec la ferme confiance d'être exaucé, parce qu'Elle est notre Mère.
Colloque
O très gracieuse petite Marie, vos dévots serviteurs Vous comparent à l'abeille, non seulement parce que Vous en avez la pureté et l'activité infatigable, mais encore parce que, comme l'abeille a tout à la fois le miel et l'aiguillon, ainsi, pour ceux qui Vous honorent, Vous avez, malgré leurs fautes, la douceur du miel, et, pour les ennemis des âmes, Vous êtes terrible comme une armée rangée en bataille. Eh bien ! Aimable Petite, soyez pour moi toute douceur et toute clémence, j'en ai besoin, car je suis un grand pécheur ; mais, je Vous en conjure, combattez aussi avec moi et pour moi les ennemis de mon Salut, auxquels j'ai cédé tant de fois. De grâce, ô Marie, aidez-moi à leur résister, à les vaincre, à les désarmer, afin que je puisse chanter éternellement avec Vous l'hymne de la victoire. Ainsi soit-il.
Pratique : Porter sur soi quelque objet de piété en l'honneur de la Très Sainte Vierge.
Aspiration : « O Vous qui êtes la Reine de tous les Saints, nous Vous demandons avec larmes grâce et miséricorde ».
Exemple
Marie Enfant guérit instantanément la fille d'une de ses fidèles servantes
Les grâces corporelles ont pour but le bien du corps ; cependant, quand Dieu les accorde, Il a toujours en vue le bien de l'âme, et c'est dans le même but que Marie Enfant intervient pour nous les obtenir. Le bienfait reçu soulage le corps, c'est vrai, mais, pour le recevoir, toujours il a fallu prier, quelquefois même longtemps et avec une ferme confiance. Une fois obtenu, ce bienfait produit nécessairement en celui qui en a été l'objet, un accroissement d'amour et de reconnaissance envers la céleste Bienfaitrice ; il opère en même temps un renouvellement de dévotion dans tous ceux qui en ont connaissance, en leur faisant comprendre toujours mieux la bonté et le pouvoir de Marie Enfant. Voici maintenant le récit de la guérison que nous avons annoncée :
La pieuse comtesse N.N., avait une petite fille de onze ans. Depuis trois semaines, cette enfant ne pouvait plus garder aucun aliment, si peu qu'elle prit. Tout les soins étaient inutiles, tous les remèdes impuissants. Cependant, elle dépérissait à vue d'oeil, et sa mère, qui l'aimait tendrement, était dans des angoisses mortelles. « Allons, dit un jour la comtesse à sa fille, recourons à Marie Enfant et Elle nous consolera ». L'enfant y consentit avec joie. Alors la mère et la fille commencèrent ensemble à implorer avec beaucoup de ferveur et de confiance l'intercession de la Santissima Bambina, et firent des prières spéciales à cette intention. Une grâce si ardemment sollicitée ne se fit pas longtemps attendre. Un soir, la petite fille, qu'un jeûne si prolongé avait exténuée et anéantie, se tourne tout à coup vers la comtesse : « Maman, dit-elle, tu ne sais pas, un ange, oui un ange vient de me dire que je suis guérie ». Et la mère hors d'elle-même : « Dieu le veuille, ma chérie, mais en attendant tu ne peux pas encore prendre de nourriture... » A quoi l'enfant répond : « Je me sens faim. C'est si vrai que j'ai envie de manger de la viande salée ; donne-m'en, et tu verras ». La mère n'était pas encore convaincue. Cependant elle fit apporter à sa fille ce qu'elle désirait. Il était onze heures du soir. L'enfant mangea sans difficulté, assurant que ce repas lui restaurait l'estomac et qu'elle ne s'était jamais sentie si bien depuis qu'elle était au monde. En effet, elle s'endormit ensuite, et passa toute la nuit dans un sommeil tranquille ; le lendemain son estomac était en parfait état : la guérison était manifeste. La comtesse s'empressa de la conduire au Sanctuaire de la Vierge Enfant, où toute deux rendirent à Marie les plus affectueuses actions de grâces.
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