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16 septembre 2013

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François 1/2

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François

30stigma

Liturgie des heures

Extrait du « Sanctoral Franciscain », Editions Franciscaines, Paris, 1999

 

En septembre 1224, François d'Assise fut gratifié sur le Mon Alverne de la vision d'un séraphin ailé et crucifié en réponse à sa demande instante : « Que je sente dans mon âme et dans mon corps ce que Tu as ressenti toi-même : la souffrance de la Passion et l'Amour sans mesure dont Tu étais embrasé 3e Considération sur les Stigmates). Cette prière et cette réponse sont l'aboutissement d'une longue route : François, en vrai chevalier, veut servir le seul et vrai Seigneur. Il a découvert son modèle en Jésus. Il veut l'imiter, être à ses côtés et, avec Lui, comme Lui, combattre et remporter la victoire. C'est sa manière de suivre les traces du Christ (Admonition 6, 2), et cette manière fut agréée par Dieu en ce mois de septembre 1224 : les Stigmates de la Passion du Christ dont il resta marqué sont la confirmation divine de son combat et de sa vie.

 

066_001

Office des Lectures

 

Invitatoire

 

Pour le premier office du jour

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche publiera ta louange,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia

 

Psaume 94

 

Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Allons jusqu'à lui en rendant grâce,

par nos hymnes de fête acclamons-le !

 

Oui, le grand Dieu, c'est le Seigneur,

le grand roi au-dessus de tous les dieux :

il tient en main les profondeurs de la terre,

et les sommets des montagnes sont à lui ;

à lui la mer, c'est lui qui l'a faite,

et les terres, car ses mains les ont pétries.

 

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,

adorons le Seigneur qui nous a faits.

Oui, il est notre Dieu ; +

nous sommes le peuple qu'il conduit,

le troupeau guidé par sa main.

 

Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? +

« Ne fermez pas votre coeur comme au désert,

comme au jour de tentation et de défi,

où vos pères m'ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit.

 

« Quarante ans leur génération m'a déçu, +

et j'ai dit : Ce peuple a le coeur égaré,

il n'a pas connu mes chemins.

Dans ma colère, j'en ai fait le serment :

Jamais ils n'entreront dans mon repos. »

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Hymne

 

Ceci est mon corps...

Pourquoi ces mots, toujours...

répétés nuit et jour ?

Pourquoi ce pain et ce vin,

ce rocher trois fois saint ?

Pourquoi cette montagne

surplombant la campagne ?

Et pourquoi tous ces gens

de partout accourant ?

 

Ceci est mon corps...

Un petit homme brun,

le corps et l'âme à jeûn,

s'est laissé consacrer

sur cette pierre, ancré

par les rayons ardents

d'un Séraphin brûlant,

et contemplant son Dieu,

aveuglé de ce feu,

est devenu sans prix

un autre Jésus-Christ.

 

Ceci est mon corps...

O terre qui frémit

quand fut jeté ce cri :

« Père, entre tes mains

je remets mon esprit ».

Profondeur souterraine,

dure couche sans laine,

silencieux sous-bois,

mousse dessous nos pas,

dites-nous le secret :

François stigmatisé.

 

Ceci est mon corps...

C'est au creux de la nuit

une flûte adoucie.

 

Psaume 2

Dieu donne la royauté au Messie

 

Antienne

A. « La main du Seigneur fut sur moi : il me conduit sur une haute montagne ».

B. « Sur la montagne aujourd'hui, François entre dans la Nuée ; la main du Seigneur est sur lui ».

 

Pourquoi ce tumulte des nations,

ce vain murmure des peuples ?

Les rois de la terre se dressent,

les grands se liguent entre eux

contre le Seigneur et son messie :

« Faisons sauter nos chaînes,

rejetons ces entraves ! »

 

Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,

le Seigneur les tourne en dérision ;

puis il leur parle avec fureur ,

et sa colère les épouvante :

« Moi, j'ai sacré mon roi

sur Sion, ma sainte montagne. »

Je proclame le décret du Seigneur ! +

 

Il m'a dit : « Tu es mon fils ;

moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.

Demande, et je te donne en héritage les nations,

pour domaine la terre tout entière.

Tu les détruiras de ton sceptre de fer,

tu les briseras comme un vase de potier. »

 

Maintenant, rois, comprenez,

reprenez-vous, juges de la terre.

Servez le Seigneur avec crainte,

rendez-lui votre hommage en tremblant.

Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :

soudain sa colère éclatera.

 

Heureux qui trouve en lui son refuge !

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 8

Majesté de Dieu et dignité de l'homme

 

Antienne

A. « J'ai contemplé une grande vision et je fus transfiguré ».

B. « Comme un ami parle avec son ami, François interroge : « Qui es-tu Seigneur, et qui suis-je ? Et le Seigneur passe dans le vent de l'Esprit.

 

R. O Seigneur notre Dieu, qu'il est grand Ton Nom par toute la terre.

 

Jusqu'aux cieux ta splendeur est chantée

par la bouche des enfants, des tout-petits :

rempart que tu opposes à l'adversaire,

où l'ennemi se brise en sa révolte.

 

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,

la lune et les étoiles que tu fixas,

qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,

le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

 

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,

le couronnant de gloire et d'honneur ;

tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,

tu mets toute chose à ses pieds :

 

les troupeaux de boeufs et de brebis,

et même les bêtes sauvages,

les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,

tout ce qui va son chemin dans les eaux.

 

R. O Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre !

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 95

Dieu, Roi et Juge de l'univers

 

Antienne

A. « La gloire du Seigneur était comme un feu ardent au sommet de la montagne ».

B. « François a tenu caché le secret de Dieu ; mais son plus beau chant d'amour éclate dans sa chair brûlée au sceau du roi ».

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

chantez au Seigneur, terre entière,

chantez au Seigneur et bénissez son nom !

 

De jour en jour, proclamez son salut,

racontez à tous les peuples sa gloire,

à toutes les nations ses merveilles !

 

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,

redoutable au-dessus de tous les dieux :

néant, tous les dieux des nations !

 

Lui, le Seigneur, a fait les cieux :

devant lui, splendeur et majesté,

dans son sanctuaire, puissance et beauté.

 

Rendez au Seigneur, familles des peuples,

rendez au Seigneur la gloire et la puissance,

rendez au Seigneur la gloire de son nom.

 

Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,

adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :

tremblez devant lui, terre entière.

 

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »

Le monde, inébranlable, tient bon.

Il gouverne les peuples avec droiture.

 

Joie au ciel ! Exulte la terre !

Les masses de la mer mugissent,

la campagne tout entière est en fête.

 

Les arbres des forêts dansent de joie

devant la face du Seigneur, car il vient,

car il vient pour juger la terre.

 

Il jugera le monde avec justice, *

et les peuples selon sa vérité !

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

V. Tu as marqué, Seigneur, ton serviteur François, des signes de notre Rédemption.

 

De la Lettre aux Galates (5, 24-26 ; 6, 2-5, 7...18)

 

Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit. Ne cédons pas à la vanité : pas de provocation entre nous, pas de rivalité.

Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose alors qu'il n'est rien, il se fait illusion sur lui-même. Que chacun examine sa propre action ; ainsi il trouvera ses motifs d'orgueil en lui-même et non pas en se comparant aux autres. Chacun doit porter le poids de sa propre existence.

Ne vous égarez pas : Dieu ne se laisse pas narguer. Ce que l'on a semé, on le récoltera : des semailles purement humaines aboutissent à une récolte purement humaine, la dégradation définitive ; des semailles spirituelles aboutissent à une récolte spirituelle, la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons si nous ne nous décourageons pas. Puisque nous tenons le bon moment, travaillons au bien de tous, spécialement dans la famille des croyants. Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

 

R. Je sais en qui j'ai foi,

je connais sa puissance,

Lui me gardera dans sa présence.

 

Crucifié avec le Christ,

Ce n'est plus moi qui vis,

C'est le Christ qui vit en moi.

Sa grâce fut puissante.

 

Ce que je vis maintenant dans ma chair,

Je le vis dans la Foi au Fils de Dieu.

Il s'est livré Lui-même pour moi.

 

Oubliant le chemin parcouru,

Je cours tout droit vers le Christ

Afin de pouvoir le saisir,

Déjà saisi par Lui-même.

 

Récit de Saint Bonaventure sur les stigmates

François, image du Crucifié

 

Deux ans avant de rendre son âme au Ciel, le fidèle serviteur du Christ, François, se rendit en un lieu écarté et très élevé, appelé Mont Alverne, pour y faire un Carême en l'honneur de l'Archange Saint Michel. Bientôt, il se sentit, plus abondamment encore que de coutume, envahi par la douceur de la contemplation divine, par le feu ardent des désirs célestes, par l'infusion des dons d'en-haut.

Tandis qu'il se sentait soulevé vers Dieu par l'ardeur des désirs séraphiques, un certain matin, vers la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, étant en prières sur le flanc de la montagne, il vit descendre vers lui du haut du Ciel comme la vision d'un séraphin muni de six ailes brillantes comme le feu. Cet être s'approcha d'un vol rapide jusqu'au dessus de lui... il lui apparut non seulement ailé, mais aussi crucifié. À cette vue il fut saisi d'une violente stupeur. Son âme fut parcourue e joie mêlée de douleur. Le gracieux visage du Christ sous un aspect si familier lui faisait concevoir une joie extrême. Mais en le voyant cruellement fixé à la croix, il était tout transi à la fois de compassion et de joie.

La vision disparut, après un entretien secret et familier. Intérieurement son âme était embrasée d'ardeur séraphique. Mais sa chair aussi était devenue extérieurement conforme au Crucifié : elle en portait le signe et l'effigie, comme la marque d'un sceau brûlant imprimé sur la cire. Aussitôt commencèrent à apparaître dans ses mains et dans ses pieds les marques des clous. La tête de ces clous était visible dans la paume des mains et le dessus des pieds, et les pointes de ces clous saillaient de l'autre côté. Au côté droit comme entr'ouvert par une lance, s'étendait une cicatrice rouge d'où coulait souvent un sang précieux.

François, l'homme nouveau, en vertu d'un nouveau et stupéfiant miracle, par un singulier privilège, jamais accordé dans les siècles passés, apparut ainsi marqué des saints stigmates. Il redescendit de la montagne portant l'image du Crucifié, non point gravé sur la pierre ou le bois par la main d'un artiste, mais écrite sur ses membres de chair par la main du Dieu vivant.

 

R. L'amour n'est pas aimé.

 

L'amour n'est pas aimé,

le sel n'est plus salé,

le feu ne brûle plus...

L'Amour n'est pas aimé,

ton corps est crucifié,

montre-le moi, Jésus !

 

Donne-moi de connaître

au profond de mon cœur

le Sang brûlant de ton amour ;

et donne-moi, ô Maître,

de vivre dans mon corps

les plaies qui

t'ont donné la mort...

 

En voici que ton ange

en ouvrant son trésor

fit naître la Croix

dans mon corps,

imprima son image

de lumière et de feu :

il me montra le cœur de Dieu !

 

Et Dieu refait le monde,

Il y plante un jardin

qui fleurit aux pieds

et aux mains,

Et de sa plaie profondeur

Le cœur donne la vie

Comme une source

au fond du puits.

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

francesco (2)

Matin

 

Si ce n'est pas le premier office du jour :

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Hymne

 

R. O Dieu, mon Dieu, qui es-tu ? Ton Nom est un vertige... O Dieu, mon Dieu, qui est-tu ? Et moi, ô Dieu, qui suis-je ?

 

Seigneur, Dieu de mon salut,

Je crie le jour et la nuit devant Toi.

C'est Toi qui m'as fait naître,

Toi mon espoir dès le premier jour.

Dès le sein de ma mère, mon Dieu c'est Toi,

Ne t'éloigne jamais de moi...

 

De toute ma voix je crie vers Dieu.

Devant Lui, j'expose ma détresse.

Sur la route où je marche ils m'ont tendu un piège.

Leur fouet s'est abattu sur moi, et moi j'ai pardonné.

Tu es mon Père, le Très Saint, le Très-Haut,

Vite à mon aide, ô Dieu mon sauveur.

 

Ils ont percé mes mains, mes pieds,

Ils ont compté tous mes os.

Ils ont ouvert la bouche et hurlé contre moi.

Mon cœur s'est amolli comme la cire,

Ma force se dessèche comme terre cuite au four.

Ils m'ont couché dans la poussière de la mort.

 

Je me suis endormi mais je suis ressuscité.

Père Saint, Tu m'as pris par la main droite,

Quelle est ma récompense dans le Ciel, sinon Toi ?

Et sur la terre que pis-je vouloir d'autre que toi ?

Voyez, voyez, « Je suis Dieu », dit le Seigneur,

Je serai exalté parmi les peuples !

 

Psaume 62

« L'eau que Je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jean 4, 14).

 

Antienne

A. « Je suis crucifié avec le Christ, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi ».

B. « J'ai levé les mains vers Toi, et Tu m'as abrité de Tes ailes ; Tu es fort, Tu es grand, et toute ma douceur ! »

 

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :

mon âme a soif de toi ;

après toi languit ma chair,

terre aride, altérée, sans eau.

 

Je t'ai contemplé au sanctuaire,

j'ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie :

tu seras la louange de mes lèvres !

 

Toute ma vie je vais te bénir,

lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié ;

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

 

Dans la nuit, je me souviens de toi

et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours :

je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

Mon âme s'attache à toi,

ta main droite me soutient.

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Cantique des Trois Enfants (Daniel 3)

Hymne de l'Univers

« La création aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8, 19).

 

Antienne

A. « J'ai été saisi par le Christ afin de le connaître : montagnes et collines, bénissez le Seigneur ».

B. « Le flanc du rocher s'est ouvert, toute la terre accueille avec François le Salut de Dieu ».

 

Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

 

Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !


Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,

et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,

et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !


Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur,

et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur,

vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !

 

Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur,

et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur,

et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur !

 

Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur,

et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur,

et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !


Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur,

et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur,

et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Que la terre bénisse le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur,

et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur,

et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !


Et vous, océans et rivières, bénissez le Seigneur,

baleines et bêtes de la mer, bénissez le Seigneur,

vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur,

vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, les enfants des hommes, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

 

Toi, Israël,bénis le Seigneur !

Et vous, les prêtres, bénissez le Seigneur,

vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur !


Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur,

les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur,
Anias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !


Bénissons le Père, le Fils et l'Esprit saint :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Bénis sois-u, Seigneur, au firmament du Ciel :

A Toi, haute gloire, louange éternelle !

 

Psaume 149

Louange à Dieu par les chants de victoire

« Le vainqueur, celui qui restera fidèle à Mon service jusqu'à la fin, Je lui donnerai pouvoir sur les Nations » (Apocalypse 2, 26).

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

louez-le dans l'assemblée de ses fidèles !

En Israël, joie pour son créateur ;

dans Sion, allégresse pour son Roi !

Dansez à la louange de son nom,

jouez pour lui, tambourins et cithares !

 

Car le Seigneur aime son peuple,

il donne aux humbles l'éclat de la victoire.

Que les fidèles exultent, glorieux,

criant leur joie à l'heure du triomphe.

Qu'ils proclament les éloges de Dieu,

tenant en main l'épée à deux tranchants.

 

Tirer vengeance des nations,

infliger aux peuples un châtiment,

charger de chaînes les rois,

jeter les princes dans les fers,

leurs appliquer la sentence écrite,

c'est la fierté de ses fidèles.

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

La Parole de Dieu

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (6, 14, 17-18)

 

Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

 

R. Nous l'avons vu transpercé, sans beauté ni éclat !

V. Méprisé et souffrant, gage de notre paix. R.

V. Comme un agneau muet, il n'ouvrait pas la bouche. R.

V. Dans le sang de ses blessures se trouvait notre guérison. R.

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.

 

Cantique de Zacharie

 

Antienne

A. « François, tendu vers le martyre, l'astre d'en-haut t'a visité, il a marqué ton corps des Stigmates de la Passion ».

B. « La terre a tressailli devant Ta gloire, ô Christ, et le chant de Ta Pâque a devancé l'aurore. Ton immense tendresse a visité François ».

 

Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël

qui visite et rachète son peuple.

Il a fait surgir la force qui nous sauve

dans la maison de David son serviteur,


Comme il l'avait dit par la bouche des Saints,
Par ses prophètes, depuis les temps anciens :


Salut qui nous arrache à l'ennemi

à la main de tous nos oppresseurs.


Amour qu'il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte,


Serment juré à notre père Abraham

de nous rendre sans crainte,


afin que délivrés de la main de nos ennemis, +
nous le servions dans la justice et la sainteté,

en sa présence tout au long de nos jours.

Et toi, petit enfant, tu seras appelé

prophète du Très-Haut,
Tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins,


pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés.

Grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu :
quand nous visite l'astre d'en-haut.


Pour illuminer ceux qui habitent ténèbres et l'ombre de la mort,
pour conduire nos pas au chemin de la paix.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Louange et intercession

 

Célébrons Dieu qui prend le chemin de l'humble amour pour venir jusqu'à nous/

 

R. Tu es pour nous, Seigneur, vie et Salut !

 

Dieu, notre Père, Tu révèles Ton Mystère aux humbles et aux petits :

Sois béni d'avoir associé François au mystère de la Pâque de Ton Fils et d'avoir marqué sa chair du signe de la Croix.

 

Tu baptises l'Eglise dans la mort et la Résurrection de Jésus :

Sois béni de révéler en elle le mystère de fécondité qui traverse la souffrance et la mort des hommes.

 

Tu accompagnes l'homme en son chemin vers Ta Gloire :

Sois béni de nous convertir à Toi, de nous façonner à l'image et à la ressemblance du Fils de Ton Amour et de nous conformer à Sa Passion/

 

La Croix de Jésus éclaire nos nuits comme un brasier d'amour :

Sois béni par tous ceux qui consentent à se laisser transformer par l'Amour pour que vive Ta présene en notre terre.

 

Intentions libres.

 

Notre Père

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

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Suite de l'Office ci-dessous

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16 septembre 2013

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François 2/2

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François

 

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Milieu du jour

 

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Les Psaumes sont ceux du jour de la semaine

 

Antienne : « Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié ».

 

La Parole de Dieu

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (6, 4-6)

 

Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix.

 

Ou

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates ( 2, 20-21)

 

Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi. Il n'est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c'était par la Loi qu'on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.

 

Ou

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 6, 8, 11)

 

Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

V. Nous T'adorons Seigneur Jésus-Christ, Tu as racheté le monde par Ta Croix.

 

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Soir

 

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Hymne

 

Frère François

qui parles de la joie parfaite

en parfait dénuement,

que rien n'arrête notre élan vers le partage,

le pur courage et la transperce du cœur

jusqu'au jour du Seigneur.

 

R. Ta prière nous garde

et nous aide à prier.

Ton amour nous regarde :

Il nous aide à prier.

 

Frère François

les clous de la croix pesante

son entrés dans ton corps !

Que chacun tente son effort jusqu'à l'usure

de sa mesure et souffre l'entière douleur

pour l'amour du Seigneur.

 

Frère François

qui chantes Ta Foi sereine

à la face du Ciel,

que nous entraîne l'éternel don de lumière

à cette terre dans l'universelle ferveur :

bénissons le Seigneur !

 

Frère François,

quand il reviendra en gloire

celui qui t'a choisi,

pour qu'il s'empare de tes fils, mets à l'avance

ta ressemblance dans leur âme

offerte à l'ardeur

de l'Esprit du Seigneur.

 

Psaume 11

Eloge de la crainte de Dieu

 

Antienne

A. Dieu a manifesté en François le mystère de Son Fils Crucifié.

B. Illuminé par la vision du Séraphin, François a éprouvé la puissance de la Résurrection ; et blessé par la douceur du Crucifié, il s'est écrié : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».

 

Heureux qui craint le Seigneur,

qui aime entièrement sa volonté !

Sa lignée sera puissante sur la terre ;

la race des justes est bénie.

 

Les richesses affluent dans sa maison :

à jamais se maintiendra sa justice.

Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,

homme de justice, de tendresse et de pitié.

 

L'homme de bien a pitié, il partage ;

il mène ses affaires avec droiture.

Cet homme jamais ne tombera ;

toujours on fera mémoire du juste.

 

Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :

le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.

Son cœur est confiant, il ne craint pas :

il verra ce que valaient ses oppresseurs.

 

A pleines mains, il donne au pauvre ; +

à jamais se maintiendra sa justice,

sa puissance grandira, et sa gloire !

 

L'impie le voit et s'irrite ; +

il grince des dents et se détruit.

L'ambition des impies se perdra.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 115

Action de grâce pour une guérison

 

Antienne

A. Je n'ai voulu savoir parmi vous que Jésus, le Crucifié.

B. François, le Seigneur t'a parlé, et tu lui as répondu. Maintenant, de tes yeux, tu connais le Mystère ; comment rendre à ton Dieu tout le bien qu'Il t'a fait ?

 

Je crois, et je parlerai,

moi qui ai beaucoup souffert,

moi qui ai dit dans mon trouble :

« L'homme n'est que mensonge. »

 

Comment rendrai-je au Seigneur

tout le bien qu'il m'a fait ?

J'élèverai la coupe du salut,

j'invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple !

 

Il en coûte au Seigneur

de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,

ton serviteur, le fils de ta servante, *

moi, dont tu brisas les chaînes ?

 

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,

j'invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple,

à l'entrée de la maison du Seigneur,

au milieu de Jérusalem !

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Cantique de Saint Pierre (1 Pierre 2)

 

Antienne : Mis à mort selon la chair, Christ a été vivifié par l'Esprit.

 

C'est pour nous que le Christ à souffert ; +

il nous a marqué le chemin*

pour que nous allions sur ses traces.

 

R. Par ses blessures, nous sommes guéris.

 

Il n'a pas commis le péché ;

dans sa bouche, on n'a pu trouver de mensonge.

 

Insulté, sans rendre l'insulte, +

maltraité, sans proférer de menace, *

il s'en remettait à Celui qui juge avec justice.

 

C'était nos péchés qu'il portait, dans son corps, sur le bois, +

afin que morts à nos péchés *

nous vivions pour la justice.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

La Parole de Dieu (Galates 2, 19b-20)

 

Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi.

 

R. Portons sa croix dans nos vies et suivons-le jusqu'à la fin !

V. Dans Ta Volonté, Seigneur, Tu m'as conduit et Tu m'a emporté dans la gloire. R.

V. Par Ton propre Sang, Tu as racheté mon âme. R.

V. Sainte Marie, prie pour nous le Roi, Ton Fils, livré à la mort. R.

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.

 

Cantique de Marie

 

Antienne

A. Je suis mort au monde. Ma vie est cachée avec le Christ en Dieu.

B. Réjouis-toi, montagne inaccessible ! Réjouis-toi, buisson non consumé ! Dame Sainte, Servante du Seigneur, intercède pour nous.

 

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu mon sauveur !

 

Il s’est penché sur son humble servante,
désormais tous les âges me diront bienheureuse.

 

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

 

Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.

 

Déployant la force de son bras
Il disperse les superbes.

 

Il renverse les puissants de leurs trônes,
Il élève les humbles.

 

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

 

Il élève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour,

 

de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit
pour les siècles des siècles. Amen.

 

Intercession

 

Marqués de la Croix, prions avec confiance le Fils Bien-aimé du Père :

 

R. Par Ta Croix, Seigneur, sauve-nous.

 

Christ Jésus, Tu nous as aimé le premier en prenant le chemin de la Croix :

Que Ta grâce ne manque jamais à ceux qui vivent aujourd'hui Ta Passion.

 

Tu as posé sur François les signes de Ta pâque :

Que naissent au creux de notre pauvreté les marques de Ta vie qui passe la mort.

 

Tu plonges dans le feu de l'amour ceux qui acceptent de te suivre :

Que ta seule présence convertisse nos cœurs et féconde nos vies.

 

Tu offres la surabondance de Ta Vie à l'homme qui se dépouille de tout pour ne vivre que de Toi :

Accueille dans Ta demeure ceux qui ont quitté cette terre dans l'abandon confiant à Ta Grâce.

 

Intentions libres.

 

Notre Père

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

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16 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 6/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

19 Stigmatisation de François sur l'Alverne

Fête des Stigmates de Saint François

17 septembre

 

Considération

 

La mort du Séraphique Patriarche n'arrêta pas l'action bienfaisante de ses Stigmates. Un rayonnement de grâces continue à se projeter de ces plaies, sur les dévote serviteurs de François, qui l'invoquent avec confiance. Ce sentiment de filiale confiance naît, tout naturellement, du pouvoir que Dieu a donné au ciel à son fidèle serviteur. Ce crédit, le Christ lui-même l'assura comme un héritage au Patriarche des Pauvres, le jour de la stigmatisation ; et c'est là un secret que François ne révéla qu'après sa mort.

Un saint Frère, lisant dans la vie de St François le chapitre des Stigmates, se demanda quelles pouvaient bien être les paroles et les choses secrètes dites par le Séraphin, dans sa glorieuse apparition. Il se disait donc à lui-même : « Ces paroles, Saint François ne voulait les redire à personne pendant sa vie, mais maintenant, après sa mort, peut-être les dirait-il, s'il en était dévotement prié ». Dès lors il pria Dieu et Saint François de lui faire cette révélation, pour la consolation de ses enfants. Le Frère persévéra huit ans dans sa prière.

Un jour, qu'il priait plus dévotement qu'à l'ordinaire, il fut appelé par un Frère qui lui demanda de sortir en ville avec lui. Comme il sortait avec le mérite de l'obéissance, il rencontra à la porte deux Frères Mineurs, paraissant venir d'un long voyage. Avec la permission du Supérieur, il s'offrit aussitôt pour laver les pieds des voyageurs. Pendant qu'à genoux, le saint Frère lavait les pieds du plus âgé, sous la boue qui les couvrait, il vit les Sacrés Stigmates, il s'écria dans sa joie : « Ou vous êtes le Christ, ou vous êtes Saint François ! ». Alors le Séraphique Patriarche lui révéla ce qu'il désirait savoir depuis si longtemps :

« Sache, mon très cher Frère, qu'étant sur la montagne de l'Alverne, tout absorbé dans le souvenir de la Passion du Christ, je fus, par le Christ Lui-même, ainsi stigmatisé sur mon corps, dans cette apparition séraphique. Et alors le Christ me dit : « Sais-tu ce que Je viens de te faire ? Je t'ai donné les marques de Ma Passion, pour que tu sois Mon gonfalouier. Au jour de Ma mort Je suis descendu dans les limbes, et toutes les âmes que J'y ai trouvées, Je les ai, en vertu de Mes stigmates, retirées et conduites en Paradis ; de même Je t'accorde dès maintenant pour que tu sois semblable à Moi dans la mort, comme tu l'as été dans la vie, que tous les ans, après que tu auras passé de cette vie, tu ailles en Purgatoire le jour de ta mort. Là, toutes les âmes que tu trouveras de ceux qui auront fait partie de tes trois Ordres, Frères Mineurs, Sœurs et Pénitents, et en outre, les âmes de tous ceux qui auront eu de la dévotion pour toi, tu pourras les tirer du Purgatoire en vertu des Stigmates que je t'ai donnés et les conduire au Paradis ». Ces paroles je ne les ai jamais répétées tant que j'ai vécu dans le monde ».

Huit Frères entouraient alors le religieux qui lavait les pieds à son Séraphique Père, ils entendirent la révélation et en rendirent témoignage.

 

Élévation

 

O mon Père,qu'elle est grande votre puissance au Ciel ! Je vous vois sur le trône de gloire que dut un jour déserter Lucifer l'orgueilleux, ce trône fut réservé à votre humilité. Je vois la ravissante clarté qui vous environne ; dans cette éblouissante lumière brillent surtout vos Stigmates sacrés, joyaux dont le Christ orna votre chair virginale, que de fois, prosterné devant le trône de la Divine Majesté, n'avez-vous pas arrêté la colère divine justement irritée contre les hommes. Pour les pécheurs vous demandez le pardon, pour les religieux tièdes vous demandez la ferveur, pour les fervents vous demandez un redoublement de générosité, vous offrant à être leur guide dans les voies de l'Amour Divin. Le Cœur de Jésus lui-même vous donne à ses élus comme le plus parfait modèle de l'amour qui lui est dû.

Et n'ai-je pas moi-même éprouvé bien souvent les effets de votre puissante intercession ? Ô mon Séraphique Père, Christ de l'Ombrie, Stigmatisé de l'Alverne, je viens encore à vous, implorant votre assistance, vous recommandant mes pressantes nécessités. Je suis votre enfant. Présentez-vous de nouveau devant le Trône de la grâce et par les mérites de vos Stigmates, demandez pour moi le pardon, la ferveur et l'amour. A mon heure dernière, venez éclairer les ténèbres de la mort du rayonnement de vos bienheureuses plaies et introduisez-moi près de vous dans la Céleste Patrie.

 

Pratique : Soyons fidèles dans les plus petites choses afin d'éviter le Purgatoire et de ne point contrister le Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Prière

 

Antienne : La splendeur des cieux s'est illuminée, un nouvel astre a brillé, Saint François a paru, lui à qui un Séraphin s'est montré, le marquant de divines blessures aux mains et aux pieds et au côté, pendant qu'il veut porter l'image de la Croix dans son cœur, sur ses lèvres et dans ses œuvres.

 

V. Seigneur, vous avez marqué votre serviteur François,

R. Du sceau de notre Rédemption

 

Oraison

(De la Fête)

 

O Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde sa refroidissait, avez renouvelé les Stigmates de votre Passion dans la chair de notre très bienheureux Père Saint François afin d'embraser nos cœurs du feu de votre amour, daignez nous accorder en vertu de ses mérites et de ses prières, de porter la croix avec persévérance et de produire de dignes fruits de pénitence. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Fin des 5 dimanches des Stigmates des Saint François

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16 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-septième jour

Marie figurée par la rose de Jéricho

« Portez des fruits comme le rosier planté sur le bord des eaux » (Eccl. 39, 17).

 

La rose symbole de Marie

 

« Je me suis élevée comme les plants des rosiers de Jéricho » (Eccl. 24, 18). La Sainte Eglise invoque Marie sous le titre de Rose Mystique, et Saint Epiphane écrit que « c'est à juste titre qu'Elle est appelée Rose de Jéricho ».

 

Réflexion

 

La beauté de la rose vient de la délicatesse et de la vivacité de ses couleurs, non moins que la variété et la multitude de ses pétales étroitement unis les uns aux autres ; elle représente la beauté d'une âme parvenue à la Charité parfaite, dont toutes les vertus sont les filles et les servantes. Je travaillerai donc à rendre chaque jour plus éclatante en moi cette belle rose de la Charité, dont l'épanouissement dans mon âme y perfectionnera en même temps les autres vertus.

 

Ressemblance entre la rose et Marie

 

La rose, par sa beauté et l'exquise délicatesse de son parfum, est considérée comme la reine des fleurs. De même, Marie est appelée par les Saints, spécialement par le Bienheureux Hermann, « Rose d'une merveilleuse beauté », et, par Saint Jean Damascène, « rose qui, par l'odeur divine de ses vertus, embaume toutes les âmes d'un parfum céleste ».

 

Réflexion

 

C'est un fait certain, l'âme qui agit par un principe de vraie vertu, surtout de Charité, procure, par le mystique parfum de son exemple, des délices ineffables à ceux qui sont témoins de sa conduite. Les moins vertueux eux-mêmes se sentent comme stimulés par les œuvres de la Charité, et doucement excités par ce suave attrait à imiter ceux qui le pratiquent. Si je veux édifier mon prochain, je dois donc avant tout animer mes actes par la Charité

 

Pensée morale

 

Il n'y a pas de vraie dévotion à Marie si l'on ne s'exerce à imiter Ses Vertus. Ainsi, nous devons méditer souvent les grands exemples de Marie, afin de pouvoir être, comme Elle, autant de roses mystiques, et de nous rendre, par le parfum de nos bonnes œuvres, un sujet d'édification pour ceux qui nous entourent.

 

Réflexion

 

Que devient un rosiers dont les fleurs sont cueillies ou tombées ? Un arbuste sans beauté, extrêmement désagréable par ses épines, qui blessent ceux qui le touchent. Or, n'étiez-vous point autrefois un rosier garni de belles fleurs, et aujourd'hui, par suite de votre négligence et de votre tiédeur, n'êtes-vous point devenu cet arbuste qui n'a plus que les épines acérées du remords ?

 

Colloque

 

O belle et gracieuse, ô suave Rose, ô Marie ! Votre pensée délecte mon cœur ; la méditation de Vos Vertus incomparables est pour mon âme un parfum du Paradis ; l'amour que j'ai pour Vous, quelque faible, quelque imparfait que soit cet amour, me fait jouir déjà par anticipation de la béatitude éternelle. De grâce, bien-aimée petite Marie, daignez me parler. Et si, parce que Vous êtes encore toute Enfant, Vous ne voulez me faire entendre que Vos vagissements, eh bien ! Ils me suffisent, et c'en serait assez pour m'enivrer d'un bonheur céleste. Cependant, ô Marie, même si Vous gardez les silence, Vos petits yeux, si brillants de beauté, ont encore un langage qui m'envivre d'amour : Votre doux regard me répète que, comme Vous, je dois être une rose, mais une rose sans les épines du péché, une rose embaumée des vertus exemplaires, une rose éclatante de beauté par la ferveur de la dévotion. Oui, je Vous le promets, ô très aimable Petite, aidé de Votre secours, je satisferai Votre désir le mieux qu'il me sera possible. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller avec le plus grand soin à ne jamais scandaliser en rien le prochain.

Aspiration : « Rose du mystique du Paradis, rendez-moi digne de l'un de Vos sourires ».

 

Exemple

Grâce d'une bonne mort obtenue en faveur d'un jeune homme par l'intercession de Marie Enfant

 

Au mois de juin 1885, un excellent jeune homme, d'une famille très chrétienne et des plus honorables de Lombardie, tomba malade. On peut penser dans quelle profonde affliction furent plongés tous les siens, d'autant plus que les médecins ne donnaient aucun espoir de guérison. Ce jeune homme, dont l'esprit était vif et le caractère très ardent, était loin de songer que cette maladie dût l'emporter. L'amour de la vie, si facilement entretenu dans la jeunesse par les ardentes espérances d'un avenir plein de charme, tenait son cœur bien éloigné de prendre la plus grave des déterminations, celle de se préparer à une mort prochaine. Personne dans la famille ne se sentait le courage d'annoncer franchement et sans détour au malade la fatale nouvelle, tant il se montrait inaccessible à toute parole qui, même indirectement, aurait pu lui inspirer quelque crainte de la mort. En attendant, le mal faisait des progrès, et le malade s'affaiblissait rapidement ; peut s'en fallait qu'il n'eût plus assez de forces pour songer à son âme. Dans une si triste situation, ses parents désolés, souhaitant avant tout le Salut éternel de leur enfant, commencèrent une neuvaine à la Santissima Bambina, pour obtenir à ce fils chéri la grâce de la mort des Justes. Or, plus la Neuvaine s'avançait, plus le malade donnait des signes évidents de résignation Chrétienne et de soumission à la Volonté de Dieu. Les pieux exercices n'étaient pas encore terminés quand, de son propre mouvement, ce bon jeune homme, appelant sa mère et la faisant approcher de son lit, lui dit tout bas et d'une voix émue : « Maman, je veux me confesser ». La grâce demandée à la Vierge Enfant était donc obtenue, et non d'une façon quelconque, mais d'une manière si extraordinaire que, et le Confesseur qui assista le mourant jusqu'au dernier soupir, et les parents, et les personnes présentes en furent au comble de la joie et de l'admiration. Il était, en effet, impossible d'expliquer naturellement un tel changement dans les dispositions de ce jeune homme, d'abord si rebelle à la pensée de la mort, et ensuite, si transporté du désir de quitter la vie ; d'abord si inquiet, si effrayé, et ensuite, si calme, si heureux, qu'on eût envié son bonheur. Cette mort édifiante engage beaucoup de personnes à embrasser la dévotion à Marie Enfant, dont tous se plaisaient à reconnaître l'aimable intervention dans ce prodige.

 

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15 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Seizième jour

Marie figurée par le palmier

« Le juste fleurira comme le palmier » (Psaume 91)

 

Le palmier figure de Marie

 

« J'ai étendu mes branches comme le palmier de Cadès » (Eccl. 24, 18) « Le palmier, dit Cornelius a Lapide, représente mystiquement la Bienheureuse Vierge ». Aussi l'Eglise fait-elle de ce symbole, comme des autres, l'application à Marie, dans le culte qu'elle lui rend.

 

Réflexion

 

Le Juste est celui qui, fidèle à toutes ses obligations, s'applique à suivre en tout et toujours le bon plaisir de Dieu. On le compare pour ce motif au palmier fleuri, parce qu'il embellit son âme des fleurs de toutes les vertus, et par suite s'enrichit de magnifiques fruits de bonnes œuvres et de mérites excellents pour le paradis. À ce compte, suis-je en droit d'être appelé Juste ? Désiré-je au moins me rendre digne d'un si beau titre ?

 

Raisons de la ressemblance entre le palmier et Marie

 

Le palmier est un très bel arbre, dont la tendance est de toujours s'élever ; il produit des dattes, espèce de fruit très doux, et ses branches sont employées comme un emblème de victoire. Ainsi en est-il de Marie. Dans l'église (appelée par les Saints Pères le « délicieux jardin de palmiers de Jésus-Christ »), Elle s'élève au-dessus de tous les Saints comme leur Reine ; Elle offre aux hommes les doux fruits de Sa Clémence, et leur donne la victoire sur leurs ennemis spirituels.

 

Réflexion

 

Si je ne travaille pas à acquérir la perfection propre à mon état, au lieu d'édifier le prochain en m'élevant aux plus hauts sommets de la vertu, j'irai toujours en déclinant et en me traînant dans la fange d'imperfections de toutes sortes, et je mériterai d'être foulé aux pieds comme un vil arbrisseau et jeté au feu comme un herbe inutile.

 

Pensée morale

 

Marie invite ses serviteurs à apprendre d'Elle la sainte crainte de Dieu. « Venez, mes enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Psaume 33). Profondément enracinés dans ce sol de la sainte crainte de Dieu, nous pourrons, nous aussi, semblables à des palmiers croissant et grandissant près de Marie, résister victorieusement aux tentations et produire des fruits de sainteté.

 

Réflexion

 

On ne peut se passer de la sainte crainte de Dieu ; si nous n'avons pas celle des parfaits, qui craignent Dieu parce qu'ils l'aiment, ayons au moins celle des imparfaits, qui le craignent parce qu'il châtie les pécheurs. Cette seconde crainte doit toujours demeurer dans notre âme, tant que nous sommes sujets au péché ; elle est comme la racine de la vie du Juste, qui, malgré son avancement dans la perfection, sent néanmoins de temps en temps le besoin de recourir à ce frein pour ne pas offenser Dieu.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, l'Esprit Saint Vous compare à un beau palmier, élevé et chargé de fruits ; c'est de moi au contraire qu'Il parle lorsqu'Il compare les pécheurs à la paille, à la balayure, aux épines et aux productions viles et infructueuses de ce genre. Et ce n'est que trop juste. Vous, par Votre sublime sainteté, Vous êtes digne de cet honneur ; mais moi, avec toutes mes misères et mes péchés sans nombre dont je me suis rendu coupable jusqu'ici, je mérite toutes les qualifications les plus humiliantes. Malgré cela, je me sens encore le courage de m'approcher de Vous, de Vous contempler et de Vous adresser mes supplications. Et pourquoi ? Ah ! Sainte Enfant, parce que, si Vous êtes un palmier, les fruits de grâce que Vous produisez si abondamment me sont réservés. Je Vous en conjure donc, inclinez-Vous vers moi, Palmier céleste, daignez me faire part des doux fruits de vos faveurs ; alors, j'en ai la confiance, nourri de cet aliment délicieux, je deviendrai moi-même un arbre fécond en fruits dignes de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une pratique de piété extraordinaire pour honorer Marie Enfant.

Aspiration : « Mère très Chaste, obtenez-moi, je Vous en supplie, la grâce d'être toujours maître de mes sens et de mon cœur ».

 

Exemple

Marie Enfant préserve d'une mauvaise mort un malheureux égaré

 

Une jeune dame, plongée dans une grande affliction, venait souvent se prosterner dans l'oratoire de Marie Enfant, la priant avec une dévotion qui indiquait une confiance sans borne en Sa protection. Quel était l'objet de ses supplications ? C'était la conversion d'un de ses frères, qui, depuis longtemps menait une vie indigne d'un Chrétien et en était arrivé jusqu'à se moquer de la religion. Sur ces entrefaites, ce pauvre jeune homme fut atteint d'une maladie ayant tous les caractères de la phtisie ; le malheureux marchait donc à grands pas vers l'éternité. Tremblant pour le sort de son frère, la pieuse dame essaya, mais en vain de lui persuader de se préparer à la mort, si prochaine pour lui humainement parlant. Mais chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour prononcer le mot de Confession, il entrait dans une fureur et ne lui répondait que par d'horribles blasphèmes. Sa pauvre sœur en était consternée et désolée à un point qu'on ne saurait dire. Cependant la Santissima Bambina lui réservait la plus douce consolation. Un jour, s'approchant du malade pour lui présenter à boire, elle eût soin de mêler à l'eau un peu de coton béni. Le malade but quelques gorgées, et au même instant survint le Curé de la paroisse. La bonne dame demanda à son frère s'il voulait bien le recevoir ; celui-ci répondit que ce qu'il voulait c'était d'être laissé tranquille. A cette annonce, le Curé se retira, disant qu'en cas d'accident, aussitôt averti il serait là. Peu après, le malade demanda lui-même d'un ton très calme à sa sœur si le Curé était encore dans la maison. « Et pourquoi me le demandes-tu ? », lui dit-elle. A quoi il répondit : « Je désire le voir... lui parler... me confesser. » On peut s'imaginer l'étonnement et la joie de la pieuse sœur à cette réponse inattendue ! En toute hâte, elle fait appeler le Curé, qui en un instant est au chevet du malade, et reconnaît en lui un de ces changements opérés par la Droite du Très-Haut : le pauvre moribond était devenu plein de résignation, le pécheur endurci était un pénitent sincère, le contempteur obstiné des Sacrements était animé du désir de se réconcilier avec Dieu et affamé du Pain des Anges. L'heureux converti de Marie Enfant reçut, en effet, toutes les consolations et les secours de la Religion, avant d'être, par la mort, séparé de sa sœur et des autres membres de sa famille fondant en larmes, larmes de douleur, parce que le défunt leur était enlevé, mais aussi larmes pleines de suavité et d'intime douceur devant une mort si belle, dans laquelle se révélait bien la puissance de Marie Enfant auprès de Dieu, en faveur de ceux qu'on Lui recommande avec confiance.

 

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14 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 5/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

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Cinquième Dimanche

 

Considération

 

Saint François mourut le 3 octobre 1226. Toujours fidèle au Dieu qui m'avait stigmatisé, toujours amant passionné de la croix, il avait voulu qu'on l'étendit à terre dans la cendre et qu'on l'y laissât, les bras en croix, pour ressembler au Divin Sauveur mort sur le Calvaire pour le salut du monde. Dans ce corps inanimé, que l'âme venait de quitter en chantant l'hymne de la délivrance, étaient restées les marques indubitables de la prédestination.

Rien désormais n'empêchait de contempler ces plaies miraculeuses, que sur l'Alverne Jésus avait imprimées dans le corps de son serviteur. Dans les mains et dans les pieds de François on voyait les clous divinement formés de sa chair et tellement adhérentes, que poussée d'un côté, ils ressortaient de l'autre. Rien surtout, n'empêchait de contempler cette plaie du côté que son humilité avait tenue cachée avec tant de soin durant sa vie. Sur l'albâtre de sa chair virginale, rendue plus blanche par la mort, cette plaie se détachait comme une rose fraîchement éclose sous les gouttelettes de la rosée du matin. Les clous étaient d'une couleur grisâtre de fer. comme Jésus, François eût son incrédule Thomas. Le chevalier Jérôme voulut examiner de plus près : il toucha les clous, mit son doigt dans la blessure sanglante du côté ; il put rendre plus tard un témoignage incontestable sur la réalité du miracle.

Le 4 octobre, jour des funérailles, le cortège triomphal s'avança au monastère des Clarisses et ces admirables Vierges, qui avaient tout laissé à la voix de François, purent contempler à leur tour, pour la dernière fois, leur Père stigmatisé. Claire, à la tête de ses tilles, le cœur plein de douleur d'avoir perdu le père de son âme, vient avec les plus douloureuses effusions, baiser les plaies miraculeuses. qui disaient assez par elle, mêmes la sainteté de François. Elle essaya, mais en vain, d'arracher des mains du Père bien-aimé un des clous sacrés, afin de le conserver comme une relique ; toutefois sa filiale piété ne fut pas entièrement déçue, elle put tremper des linges dans le sang qui découlait de ses blessures.

L'authenticité des Stigmates, de Saint François a été constatée non feulement sur le témoignage de témoin, oculaire., mais encore par la sanction de l'Eglise elle-même. Grégoire IX et après lui Alexandre IV ont promulgué des bulles, où après mûre délibération et après des examens défiant toute critique, ils ont affirmé la vérité de ce miracle. Benoît XI ordonna à toutes les maisons de l'Ordre de Saint François de célébrer la Fête des Stigmates le 17 septembre, et Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle.

 

Élévation

 

Ô mon Père, si j'ai pu me prosterner à vos pieds et les baiser amoureusement, si j'ai pu recevoir de vos mains stigmatisées cette féconde bénédiction apportant avec elle la lumière et la grâce, ah ! laissez-moi surtout vénérer votre cœur, percé comme celui de Jésus ; laissez-moi, ô mon Père, appliquer mes lèvres sur cette plaie bénie qui me conduit au sanctuaire de vos affections. Vous avez tant aimé la nature créée qui loue et chante Dieu, vous avez tant aimé les âmes rachetées par le sang rédempteur du Christ Jésus, vous avez tant aimé Marie, Mère de Dieu et la nôtre, surtout vous avez tant aimé Jésus ! Père Séraphique, c'est le nom une vous a mérité l'amour, faites que j'aime tout ce que vous avez aimé : Donnez-moi ces flammes brûlantes qui s'échappent de votre cœur embrasé, de la divine charité, dans ces chants où vous allez au combat contre l'Amour même qui vous terrasse et vous blesse, vous fait son prisonnier et sa victime. L'amour divin vous condamne à vous consumer dans ses flammes ; et sous son fer qui torture votre cœur, il ne vous permet plus de vivre que de cette amoureuse torture. Communiquez à tous vos enfants le feu inextinguible de cet amour de séraphin, afin qu'ils imitent vos séraphiques ardeurs.

 

Pratique : Détachons notre cœur de tout amour terrestre pour ne plus aimer que Jésus notre bien suprême. Notre cœur n'est fait que pour Dieu.

 

Prière

 

Antienne : Saint, Bienheureux Père, gloire de votre Patrie, modèle des Frères Mineurs, miroir de la vertu, voie de la Justice, règle des mœurs ; de cet exil charnel conduisez-nous au Royaume des Cieux.

 

V. Ma chair et mon cœur,

R. Se sont réjouis dans le Dieu vivant.

 

Oraison

(Extraite de l'Office du Transitus)

 

O Dieu qui avez donné à l'âme de notre Bienheureux Père François les récompenses de la Béatitude éternelle, accordez à nos prières, qu'en célébrant dans les sentiments de notre piété filiale la mémoire de son trépas, nous méritions, nous aussi, d'arriver heureusement aux récompenses de la même béatitude. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

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14 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quinzième jour

Marie figurée par l'olivier

« (Israël) sera beau comme l'olivier » (Osée 14, 7).

 

L'olivier figure de Marie

 

« Je me suis élevée comme un bel olivier planté dans la campagne » (Eccl. 24, 19). L'Eglise et les Père, avec saint Jean Damascène, appliquent ces paroles à Marie qu'ils appellent un olivier fécond.

 

Réflexion

 

L'olivier ne vient pas dans les pays froids, et ses branches flexibles ne font pas de bruit au souffle du vent. De même, si je veux ressembler à Marie, dont l'olivier est la figure, je dois me garder, autant qu'il peut dépendre de moi, de la froideur et de l'indifférence spirituelles, et de m'efforcer de ne pas me laisser troubler ni émouvoir par les dires et les murmures du monde.

 

Raisons de la ressemblance entre l'olivier et Marie

 

« De cet olivier mystique qui est Marie, dit le Cardinal Hugues, découle l'huile de la grâce, l'huile de la sagesse, l'huile de la joie ». Saint Bonaventure dit que « Marie est pleine de l'huile de la dévotion ». La Sainte Eglise, en effet, invoque Marie sous les titres de Mère de la grâce, de Trône de la Sagesse, de Cause de notre joie, et de Vase insigne de la dévotion.

 

Réflexion

 

Je m'appliquerai à retracer en moi ces trois qualités de Marie, et, pour y arriver, je tâcherai, moi aussi, d'obtenir par ma prière la grâce divine à mon prochain ; je veillerai sur moi pour parler et agir toujours avec sagesse et prudence, afin de ne pas offenser Dieu et d'être utile aux autres ; et enfin je me montrerai toujours calme et joyeux dans tous les événements, acceptant tout de la main de Dieu, qui, étant la bonté même, veut qu'on le serve avec joie.

 

Conséquence pratique

 

Pour adoucir l'amertume des tribulations et des épreuves auxquelles il plaît au Dieu tout à la fois Juste et Bon de nous soumettre, invoquons souvent le beau et très doux Nom de Marie, dont il est dit que, semblable à l'huile, il pénètre doucement dans le cœur de celui qui le prononce : « Votre nom est une huile répandue » (Cantique 1, 2).

 

Réflexion

 

L'invocation du Nom de Marie a une vertu secrète pour consoler. Il suffit même de penser à Celle qui, en raison de ses innombrables douleurs, mérita le nom de Consolatrice des Affligés et de Reine des Martyrs, pour trouver légères les peines de cette vie comparées aux souffrances endurées par Elle.

 

Colloque

 

Tout ce qu'on peut dire de beau, de gracieux et d'aimable, le Saint Esprit et ceux qui connaissent Votre grandeur et Votre excellence l'ont dit de Vous, ô Sainte Enfant. Mais quand on Vous compare à l'olivier, cet arbre calme, fécond et toujours vert de nos campagnes, mon âme est remplie d'une bien douce consolation. Sous cet emblème, en effet, Vous m'apparaissez comme une Céleste bienfaitrice, disposant en ma faveur de la Grâce de Dieu pour oindre mon âme, illuminer mon intelligence, et inonder mon cœur de joie. En un mot, semblable à l'olivier mystique, Vous embellissez le jardin de l'Eglise, et je Vous considère comme l'objet le plus digne de mon amour. Je Vous promets donc, ô Sainte Petite, de ne négliger aucun moyen pour conserver et accroître en moi Votre Amour jusqu'à mon dernier soupir, afin de pouvoir Vous aimer à jamais dans le beau Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Invoquer souvent le très doux Nom de Marie.

Aspiration : « Secours des Chrétiens, je puis tout espérer de vous ».

 

Exemple

Guérison merveilleuse d'une enfant obtenue par l'intercession de la Santissima Bambina

 

Il y a peu d'années, deux petites filles d'un riche négociateur, habitant une des principales villes de Lombardie, furent atteintes du croup en même temps. L'une d'elles ne tarda pas à succomber à la violence de ce mal si funeste aux enfants ; l'autre, malgré les soins empressés des hommes de l'art les plus expérimentés, paraissait vouée comme sa petite sœur à une mort certaine. Les médecins ayant un jour déclaré qu'il ne restait plus à cette enfant que quelques heures de vie, les parents désolés ne pouvaient se résigner à ce second sacrifice, et il leur semblait impossible de survivre à la perte de ce dernier fruit de leur amour. Par bonheur, une de leur parentes, personne de grande vertu et très dévote à la Vierge Enfant, se trouvait présente à cette scène déchirante. Elle suggéra à la pauvre mère de mettre son enfant sous la protection de la douce Madone, et en même temps, elle lui donna du coton béni par la Santissima Bambina, en lui conseillant de le placer sous l'oreiller de la petite malade. La mère le fit, toutefois, à dire vrai, plutôt par complaisance que par un sentiment de confiance en l'efficacité du moyen. Il lui semblait qu'il eût fallu bien autre chose qu'un peu de coton pour ressusciter une morte, selon son expression. Ainsi pensait cette mère affligée, mais elle ignorait combien grande était la Foi de sa parente en la puissance de Marie Enfant. Cependant quelques instants s'étaient à peine écoulés, et la petite malade auparavant inquiète et agitée, parut calme et s'endormit : c'était déjà d'une excellente augure. Les parents s'imaginèrent, au contraire, que ce sommeil était un assouplissement léthargique, précurseur de la mort. Pour la pieuse parente, elle continuait à prier, pleine de confiance. Au bout de trois heures, la petite fille s'éveilla, ouvrit les yeux, et, avec un sourire angélique, tournant la tête vers sa mère, qui se tenait pâle et consternée près du berceau, elle s'écria : « Maman, maman... » la grâce obtenue devenait évidente : tout symptôme du mal avait disparu. Aussitôt cette enfant, déjà vive et alerte, étendit ses petits bras vers sa mère, qui demeurait comme frappée de stupeur, les lui passe autour du cou en la couvrant de baisers, et donne ainsi à tous les assistants la certitude de sa parfaite guérison. La nouvelle d'un fait si merveilleux se répandit avec la rapidité de l'éclair dans le voisinage et par toute la ville. Les médecins n'hésitèrent pas d'ailleurs à déclarer qu'une guérison si soudaine ne pouvait être attribuée à une cause naturelle, et toutes les personnes qui en eurent connaissance demeurèrent pénétrées de dévotion envers Marie Enfant.

 

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13 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quatorzième jour

Marie figurée par le Cyprès de Sion

 

« (Le Pontife Simon) paru comme un cyprès qui s'élève en haut » (Eccl. 50,11).

 

Le cyprès, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique à Marie ce passage de l'Ecriture, où, parlant de la Sagesse, il lui fait dire : « Je me suis élevée comme le cyprès de la montagne de Sion » (Eccl. 24, 17).

 

Traits de ressemblance entre le cyprès et Marie

 

Le cyprès est un arbre de forme très élégante, toujours vert, et dont les feuilles, aux dires des naturalistes, ont une propriété médicinale. De même, Marie est un prodige de beauté, Elle est et a toujours été Sainte et l'Eglise l'invoque sous le nom de « Santé des infirmes ». L'Abbé Rupert ajoute pieusement que, comme on emploie le bois du cyprès a faire des tables pour écrire ou pour servir les repas et des lits pour prendre son repos, ainsi la Bienheureuse Vierge nous fournit tout secours dans nos différentes nécessités : Elle nous est un livre, une nourriture, un repos.

 

Réflexion

 

Je dois, moi aussi, dans la mesure du possible, m'occuper du bien spirituel du prochain : seulement, si je veux faire aux autres tout le bien que je dois, il faut, avant tout et par dessus tout, m'efforcer de devenir bon moi-même, mais de cette bonté qui consiste à pratiquer le bien véritable, le bien qui est tel aux yeux de Dieu. Combien de fois, au contraire, le bien que je fais au prochain n'est-il pas vicié par mon amour-propre !

 

Application pratique

 

Une des marques de la dévotion à Marie est et doit être la persévérance dans son service. Les plantes qui ne demeurent pas toujours vertes, ne sont pas à leur place à côté du cyprès, symbole de Marie.

 

Réflexion

 

De sa nature, il est vrai, la volonté de l'homme est changeante et mobile, et facilement, de bonne qu'elle était, elle devient mauvaise ; mais si l'âme tend toujours en haut comme le cyprès, si elle cherche constamment à conformer sa volonté à celle de Dieu, elle peut s'enrichir de tant de grâces qu'elle demeurera habituellement bonne et droite, et, par suite, dans une disposition permanente de produire des actes qui procurent la gloire de Dieu et le bien du prochain.

 

Colloque

 

Je ne voudrais pas, ô toute aimable petite Marie, que, comparée au cyprès par le Saint Esprit en raison de vos inestimables qualités, et digne par conséquent de figurer avec honneur parmi ceux qui cherchent à Vous ressemble par l'excellence de la vertu, Vous fussiez obligée, en ce qui me concerne, de faire l'effet d'un cyprès, oui sans doute, mais d'un cyprès servant à l'ornement d'un cimetière. En effet je ne puis le dissimuler et le Vous le confesse, ô Marie, je ne sais quelle est en moi la vertu qui ne soit, sinon entièrement morte, du moins flétrie et presque desséchée. Malgré cela, je prétends et je me persuade Vous être tout dévoué ! Oh ! Oui, céleste Petite, je reconnais mon erreur, et je recours à vous, afin que par Votre puissante intercession, Vous fassiez reverdir en mon âme les vraies et solides vertus : alors je n'aurais plus honte de paraître en Votre présence, et je pourrai, sans illusion de ma part, me croire Votre serviteur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Examiner quelle est la pratique de piété envers Marie pour laquelle on est le moins fervent, et travailler à se réformer sur ce point.

Aspiration : « O Vase admirable d'ardente dévotion, remplissez mon esprit et enflammez mon cœur ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant, en faveur de ses deux fils

 

Il y a quelques années, dans la ville de M. une veuve désolée et profondément affligée, mais très dévote à Marie Enfant, expérimenta l'efficacité de sa protection en faveur des pauvres pécheurs. Elle avait deux fils, depuis longtemps éloignés de Dieu et vivant en dehors de toute pratique religieuse ; le souvenir de l'époque où, pour la dernière fois, ils avaient accompli leur devoir pascal s'était même effacé de son esprit. Mais à force de prier et de supplier la Vierge Enfant, elle se sentit le courage de livrer un suprême assaut au cœur de l'aîné, prenant pour cela occasion de l'approche de Pâques. « Allons mon cher enfant, lui dit-t-elle, tu feras tes Pâques cette année, n'est-ce pas ? Il y a si longtemps que tu ne les fais pas ». « Ma mère, répondit aussitôt le jeune homme, je vous le promets, le temps prescrit pour accomplir le devoir pascal ne passera pas cette année sans que j'y aie satisfait ». Et il tint parole. Mais ce n'était pas tout : restait à faire la conquête du plus jeune ; celui-ci fut moins facile à gagner et résista assez longtemps. Sa mère pensa alors à se servir de l'entremise de son fils aîné, dont l'exemple et les conseils seraient, espérait-elle, les meilleurs moyens à employer, et lui communiqua son désir. Il consentit à venir à sa bonne mère, puis, cherchant une occasion favorable, il finit par persuader à son jeune frère de faire, lui aussi, sa communion pascale. Certes, ce fut alors une véritable Pâque pour la dévote servante de Marie Enfant ! Qui pourrait dire avec quelle joie et quelle allégresse elle alla ensuite visiter sa céleste bienfaitrice ! Et ce ne fut point là une grâce passagère et momentanée, car le changement de vie opéré chez les deux fils, leur persévérance et leur conduite de plus en plus chrétienne, furent pour la pieuse veuve les preuves les plus évidentes qu'ils avaient été véritablement convertis par l'intercession de Maria Santissima Bambina. Combien de mère pourraient espérer la même consolation, si elles savaient s'adonner la la piété, à la prière et à la dévotion envers Marie !

 

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12 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

Maria Bambina 2010

 

Treizième jour

Marie figurée par le cèdre du Liban

 

« Le juste se multipliera comme le cède du Liban » (Psaume 91).

 

Le Cèdre du Liban, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique elle-même à Marie, aux jours de Ses Fêtes, ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je me suis élevée comme le cèdre du Liban » (Eccl. 24).

 

Réflexion

 

Deux sortes d'âmes peuvent être représentées par le cèdre : 1° les âmes saintes et parfaites, et, parmi elles, la Mère de Dieu, tenant le premier rang, est, pour ce motif, figurée par le cèdre du Liban, supérieur à tous les autres ; 2° les impies, à cause de leur orgueil, c'est le Saint Esprit Lui-même qui établit cette ressemblance ; mais, plus ils s'élèvent et s'enorgueillissent, plus ils sont près de l'humiliation : « J'ai vu l'impie exalté et élevé comme les cèdres du Liban : j'ai passé et voilà qu'il n'était plus » (Psaume 36). Malheur à moi si je suis orgueilleux ! Mon humiliation sera proportionnée à mon orgueil.

 

Traits de ressemblance entre le Cèdre et Marie

 

Le cèdre du Liban est renommé pour trois qualité spéciales : son élévation, sa beauté, son incorruptibilité. De même, Marie est une créature incomparable, d'abord par l'excellence de la grâce dont Elle est ornée, et de Sa dignité ; puis, par Sa Sainteté suréminente, qui en fait la Reine de tous les Saints ; enfin, par Son exemption absolue de tous péchés et Son admirable virginité.

 

Réflexion

 

Bienheureux serai-je si, convaincu de ma misère et de ma faiblesse, je m'applique de toutes mes forces, avec l'aide de Dieu, à être fidèle à mes résolutions, et à demeurer ferme et inébranlable au milieu des tribulations qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer, des tentations du démon, et des persécutions du monde. Je veux donc m'attacher à l'arbre de la Croix, et Jésus me communiquera Sa Force divine.

 

Pensée pratique

 

L'exaltation de Marie a pour fondement son humilité : « Il a regardé la bassesse de Sa Servante ». Si nous voulons, nous aussi, avancer dans la perfection, qui est la véritable grandeur, enfonçons-nous toujours d'avantage dans la sainte humilité : « Il a exalté les humbles ».

 

Réflexion

 

Pour ne pas m'égarer, je m'appliquerai à pratiquer cette humilité qui me fasse aimer sincèrement et véritablement le mépris de moi-même. Croire faire des progrès dans cette vertu si nécessaire et en même temps céder à l'horreur naturelle que nous inspire le mépris, c'est être dans l'illusion et se tromper soi-même.

 

Colloque

 

O Marie, dès le berceau Vous fûtes très grande aux yeux de Dieu. Vous étiez très petite de corps, mais Votre âme, remplie des Dons divins les plus excellents, paraissait aux regards du Très-Haut, comme un magnifique cèdre du Liban, qui s'élève avec majesté au-dessus des autres arbres. Dès les langes, ô Vierge Enfant, Vous fûtes l'objet des divines complaisances, l'admiration des Anges, un miracle de perfection, de beauté et d'amabilité. Combien je me réjouis, ô Marie, en pensant à cette glorieuse prérogative ! Je tressaille de joie en voyant Vos grandeurs, et aussi, parce que j'espère, en Vous honorant et en Vous aimant, obtenir, par votre entremise, que le Dieu très Miséricordieux ait pitié de moi, qui suis un abîme de misère, et pouvoir, moi aussi, aidé de Votre protection, avancer dans la Vertu et acquérir enfin la sainteté. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire quelques actes d'humilité pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Le Ciel et la terre Vous admirent, ô Marie. Ô Mère, tous les cœurs soupirent vers Vous ».

 

Exemple

Double grâce obtenue par une femme dévote à Marie Enfant

 

Un des désirs qu'éprouvent les mères, c'est de voir leurs petits enfants, à mesure qu'ils croissent en âge, s'affermir sur leur jambes, de manière à se tenir tout seuls debout, et à marcher sans le secours de leur petit chariot roulant ou des lisières. Une femme Milanaise se trouvait dans une profonde affliction ; son enfant ne marchait pas encore, et ne pouvait pas pas même non seulement faire un pas même non seulement faire un pas, mais rester droit sur ses pieds, si peu de temps que ce fût, à moins que sa mère ou quelques autres ne le soutînt. L'excellente femme avait essayé tous les moyens de la nature ou de l'art. Alors, en bonne chrétienne qu'elle était et inspirée par sa grande dévotion à Marie Enfant, elle comprit qu'elle n'avait plus qu'une chose à faire, recourir à la puissante intercession de la Santissima Bambina. C'est ce qu'elle fit. Étant donc aller prier plusieurs fois devant la statue miraculeuse, et ayant recommandé son cher enfant à Marie, elle sentit intérieurement la confiance que, pour fortifier les jambes inertes de l'enfant, il lui suffirait simplement d'employer un peu de coton ayant touché à la Sainte Image. Elle en demanda quelques flocons, et, arrivée chez elle, les présenta à baiser à l'enfant. On eût dit que le petit innocent comprenait la vertu secrète communiquée à ce coton par la Vierge Enfant, et c'était plaisir de voir avec quel contentement il baisait et baisait encore le papier qui l'enveloppait. Tout à coup, sans autre remède, se débarrassant vivement de toute entrave et s'échappant des mains de sa mère, il lui montra qu'il n'avait plus besoin ni d'elle ni de personne pour se tenir sur ses jambes et marcher seul librement. Comment peindre la joie de l'heureuse mère à la vue d'un changement si extraordinaire ! Mais là, ne s'arrêtèrent pas les merveilles. Confirmée dans sa confiance en Marie Enfant, la pieuse femme cacha une image de la Santissima Bambina dans l'oreiller de son mari, afin que, d'homme vicieux qu'il était, la douce Madone en fît un bon Chrétien. En effet, à dater du jour ou sa femme avait employé ce pieu stratagème, le mari changea complètement de vie et se donna tout à Dieu.

 

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12 septembre 2013

A propos des publicités

A propos des publicités

 

De temps en temps, des personnes me laissent soit des e-mails, soit des commentaires pour signaler des publicités qui, il faut le reconnaître sont bien souvent désobligeantes et, il faut reconnaître qu'elles n'ont pas leur place dans un site Catholique, car leur contenu est soit ésotérique, soit franc-maçon... etc... Je tiens à signaler que je ne peux en aucun cas contrôler les publicités proposées par l'hébergeur et qu'elles ne donc viennent pas de moi. Je vous demanderais donc de ne pas en regarder le contenu, ni même d'y prêter attention, car je ne les cautionne absolument pas... Je vous demanderai de vous concentrer sur le contenu des pages du blog... Je vous remercie de l'intérêt porté aux pages et d'être chaque jour de plus en plus nombreux à visiter le blog... Actuellement, près de 6000 personnes par jours...

 

Merci de votre fidélité,

 

Franck Monvoisin, rédacteur du blog.

12 septembre 2013

Litanies de Sainte Monique

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Sainte Monique

Mère de Saint Augustin

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Fête le 27 août

 

A l’heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l’épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin. Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l’an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d’une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l’église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement ; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s’ouvrait à l’amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses. Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu’elle fût donnée en mariage, à l’âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu’elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C’est par ces beaux exemples qu’elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c’est ainsi qu’elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin. Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d’Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d’Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d’Augustin, par un miracle de grâce, l’une des plus grandes lumières de l’Église et l’un de ses plus grands Saints. Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s’embarquer pour l’Afrique, et mourut à l’âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l’église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

 

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Litanies de Sainte Monique

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Marie, Mère de conversion, priez pour nous.

Saint Augustin, priez pour nous.

Sainte Monique, qui avez mis à profit les rigueurs salutaires d'une éducation chrétienne,

Sainte Monique, modèle des épouses,

Sainte Monique, qui avez procuré par l'exemple de vos vertus, la conversion de votre mari infidèle,

Sainte Monique, modèle des mères et des veuves,

Sainte Monique, mère de Saint Augustin,

Sainte Monique, qui l'avez pleuré dans ses égarements,

Sainte Monique, qui avez persévéré dans vos brûlantes prières,

Sainte Monique, aussi discrète que zélée dans la poursuite du Salut de votre fils,

Sainte Monique, qui étiez la sauvegarde de votre fils absent,

Sainte Monique, qui avez obtenu pour votre fils la guérison d'une maladie mortelle,

Sainte Monique, dont l'espérance a été soutenue par les paroles prophétiques d'un saint évêque,

Sainte Monique, dont les larmes ont acheté la conversion de votre fils,

Sainte Monique, qui avez joui de la consolation de le voir fidèle,

Sainte Monique, qui vous êtes saintement entretenue avec lui des choses du Salut,

Sainte Monique, qui vous êtes paisiblement endormie dans le Seigneur,

Sainte Monique, sur qui rejailli la gloire de votre fils,

Sainte Monique, qui ne pouvez refuser votre suffrage aux mères qui prient et pleurent comme vous,

Sainte Monique, qui en avez écouté plusieurs dans leurs angoisses,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Priez pour nous, Sainte Monique,

Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions

 

O Dieu qui avez écouté les prières et les larmes de Sainte Monique, et qui avez accordé à ses supplications, non seulement la conversion, mais encore l'éclatante sainteté de son fils, daignez nous accorder la grâce de Vous implorer avec tant de ferveur et d'humilité que, comme elle, nous obtenions et le Salut de nos enfants, et notre propre sanctification. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Extrait de « Litaniaire, ou Recueil complet de litanies et de divers exercices de piété », du Frère Anicet de Sainte Suzanne, Frères Aubanel, éditeurs, Avignon, 1879

www-St-Takla-org--Saint-Augustine-n-St-Monica-05

Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

11 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Douzième jour

Marie figurée par la verge d'Aaron

 

« Moïse retourna en Egypte portant à la main la verge de Dieu » (Exode 4, 20).

 

La verge d'Aaron, figure de Marie

 

« Vous êtes la verge fleurie d'Aaron, dit Saint Taraise, s'adressant à Marie. Et Saint Ambroise : « Marie est la verge dont le Christ est la fleur ».

 

Réflexion

 

Au lieu d'être semblable à la verge puissante d'Aaron par la vertu, je ne ressemble que trop à un roseau fragile et pliant à tout vent, tant que je suis faible, tant que je cède facilement à toutes les tentations, et suis promptement découragé par les difficultés qui se rencontrent dans la pratique de la vertu. Que cette pensée serve au moins à m'humilier : de l'humilité naît la force.

 

Analogie entre la verge et Marie

 

Comme Aaron et Moïse, à l'aide de leur verge, délivrèrent le Peuple Hébreu de la tyrannie de Pharaon, et lui procurèrent tous les secours nécessaires dans sa longue marche vers la Terre Promise, ainsi Dieu, par l'entremise de Marie, a délivré le monde de la captivité du Démon, et dispense incessamment aux élus toutes les grâces dont ils ont besoins pour arriver à la conquête du Paradis.

 

Réflexion

 

Pauvre roseau tremblant, si je veux devenir une verge puissante, je dois à l'humble connaissance de moi-même unir une confiance en Dieu entière et sans limites.Cette confiance m'attachera à Lui, me donnera l'abandon à Ses Volontés, et me rendra capable de résister à mes ennemis et de les vaincre.

 

Conséquence pratique

 

« Nous sommes assurés, dit Saint Bonaventure, d'arriver par la verge, qui est Marie, à la fleur, qui est Jésus. Voulons-nous donc saisir Jésus ? Que notre prière incline Marie vers nous. Si Jésus, étant Dieu, nous paraît trop élevé au-dessus de nous, Marie, qui est la verge, est flexible à notre prière, et, s'abaissant vers nous, Elle nous donne sa belle Fleur, c'est-à-dire Jésus avec Sa Grâce ».

 

Réflexion

 

La confiance en la médiation de Marie, Mère et Dispensatrice des Grâces, fait toute ma force : c'est elle qui donne à mes prières leur efficacité. Ainsi, l'âme de ma dévotion envers Marie, ce qui la vivifie, c'est assurément la ferme espérance d'être exaucé Elle. Lorsque je prierai, je demanderai donc surtout la confiance.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, prosternée en esprit à vos pieds, je sens tout naturellement se placer sur mes lèvres ces belles paroles du Psalmiste : « Virga tua et baculus tuus, ipsa me consolata sunt » (Psaume 22, 5). Oui, avec votre très dévot serviteur Saint Pierre Damien, je reconnais bien en vous la verge, et dans la Croix de Jésus le bâton dont parlait le Roi Prophète, et l'une et l'autre sont pour moi la source d'une consolation ineffable. Tous les maux nous sont venus par cette première femme, Eve, qui porta la main sur l'arbre du paradis terrestre : mais par Vous, Vierge Sainte, nous sont promis tous les biens, et c'est de Vous, ô Vierge Mystique, ô nouvelle Eve, et des mérites de mon Sauveur Jésus, Votre Fils, que je les attends avec confiance. Soyez donc pour moi, ô Marie, cette Vierge miraculeuse, à l'aide de laquelle je puisse me tenir assuré de ne pas succomber dans mes luttes contre mes ennemis, et arriver sain et sauf au Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Entendre la Sainte Messe avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « Tous se tournent vers Vous et Vous prient, ô Sainte Mère de Dieu, et, moi aussi, j'implore Votre Miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant délivre du service militaire le fils d'une pieuse femme qui l'invoque

 

Le 6 juin 1888, un jeune conscrit du Diocèse de Milan, bon fils d'une mère meilleure encore, devait se présenter au Conseil de Révision. Grande était son appréhension d'être trouvé apte au service ; mais bien autrement était grande celle de sa mère, redoutant pour son fils non pas tant les fatigues qu'impose le rude métier des armes, surtout au temps des manœuvres, que les dangers de toutes sortes auxquels se trouverait exposée l'âme de son cher enfant au milieu des occasion terribles que tant de jeunes rencontrent à la caserne, où ils perdent la crainte de Dieu jusqu'au sentiment religieux. C'est pourquoi, depuis bien longtemps déjà, cette excellente mère recommandait son fils à Marie Enfant, dont elle allait quelque fois visiter la Sainte Image. Mais à l'approche du jour décisif, elle persuada son cher conscrit de lui adresser, lui aussi, des prières spéciales à cette intention, l'exhortant à mettre en Elle toute sa confiance, et espérer que la puissante médiation de la Vierge au Berceau lui obtiendrait assurément d'être exempté du service. Appelé devant les docteurs qui devaient l'examiner, le jeune homme entendit l'un des deux prononcer un jugement de nature à déconcerter son attente. D'après ce jugement, l'unique défaut constaté en lui était sa stature légèrement en dessous de la mesure fixée par la loi ; en conséquence, ce docteur voulait l'ajouter. L'autre, au contraire, se basant sur certaines observations techniques faites sur la constitution du jeune homme, le jugeait absolument impropre au service. Il s'ensuivit une discussion très vive entre les deux docteurs, chacun soutenant son opinion. Pendant ce temps, le cœur du jeune homme battait violemment sous l'impression de la crainte, ce qui ne contribua pas peu à faire prévaloir enfin le sentiment du médecin qui voulait l'exempter. Mais évidemment, ce qui surtout obtint cette exemption, ce furent les prières ardentes adressées en ce moment par la pieuse mère à Marie Enfant. Aussi quand son fils vont lui-même lui apprendre l'heureuse nouvelle, ne put-elle retenir ses larmes, tant était grande sa consolation. Tous deux allèrent aussitôt se prosterner aux pieds de Marie Enfant pour lui payer le tribut de leur reconnaissance.

 

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10 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

 

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Onzième jour

Marie figurée par l'Arche d'Alliance

 

« Vous ferez une arche de bois de Setim » (Exode 25, 10)

 

L'Arche d'Alliance, figure de Marie

 

Saint Jean Chrysostome appelle Marie « L'Arche vivante du Divin Législateur ». De plus, la Sai,te Eglise l'invoque sous le nom d'Arche d'Alliance.

 

Réflexion

 

Pour plaire à Marie, je dois, autant qu'il peut dépendre de moi, travailler à lui ressembler : je devrais donc, moi aussi, être semblable à l'Arche d'Alliance. Mon corps, il est vrai, tend de sa nature à la corruption, et, au lieu de m'aider à conserver intacts les trésors de l'âme, de la grâce et de la vertu, il me met, au contraire, par ses penchants dépravés, dans un continuel danger de les perdre. Mais, par la pratique de la mortification, par l'exercice persévérant de la prière et la fréquentation des Sacrements, je parviendrais à tenir ma chair soumise à l'esprit, et ainsi mon corps, conservant sa véritable noblesse, qui est la sainteté, pourra surpasser en dignité l'Arche d'Alliance, et être, comme il le doit, un vrai Temple de l'Esprit Saint.

 

Traits de ressemblance entre l'Arche et Marie

 

L'arche était d'un bois incorruptible et Marie a été conçue sans péché. L'arche était revêtue d'or à l'intérieur et l'âme de Marie fut parfaitement sainte. Au dessus de l'arche était le Propitiatoire et Marie est propice et favorable à tous. Dans l'arche étaient conservées la verge d'Aaron, les Tables de la Loi et une mesure de Manne ; de Marie nous est venu le Pain de Vie, le Verbe de Dieu, l'Auteur de la Loi.

 

Réflexion

 

Mon principal soin devrait être de garder toujours dans mon cœur, comme dans une arche, l'adorable Trinité : le Père, auquel est attribué la Puissance, représentée par la verge miraculeuse ; le Fils, qui est la Sagesse du Père, figurée par les Tables de la Loi ; le Saint Esprit, Amour du Père et du Fils, et dont la Manne, qui renfermait en soi tout ce qu'il y a de précieux, est le symbole. Oui, le Règne de Dieu est au-dedans de nous, tant que nous l'aimons et que nous nous maintenons en état de grâce.

 

Application pratique

 

Si l'Arche d'Alliance, simple figure de la réalité, fut pour le Peuple Hébreu la source de tout bien, Marie, l'Arche véritable, ne sera-t-Elle pas bien plus encore pour ses serviteurs une cause de bonheur et de félicité ? « Celui qui Me trouvera, trouvera la Vie, et puisera le Salut dans le Seigneur » (Proverbes 8, 35). Qui trouve Marie, trouve la vie éternelle.

 

Réflexion

 

Marie, figurée par l'Arche, est pour nous bien autrement digne d'amour que l'Arche ne l'était pour les Hébreux ; en effet, Marie, malgré sa dignité incomparable, nous inspire cependant une souveraine confiance, car Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

En Vous voyant si petite, ô Marie, je ne pourrais, naturellement parlant, me faire quelques idées de vos grandeurs. Mais, éclairés par la Foi, les yeux de mon âme découvrent, dans cette petitesse extérieure, un objet digne de toute admiration, la Mère future du Sauveur, la Reine du Ciel et de la Terre, l'Arche Mystique de la Nouvelle Alliance, en un mot, tout ce qui est sorti et peut sortir de plus beau et de plus saint des mains du Dieu Créateur et Sanctificateur. Ô très auguste Enfant, le cœur attendri, je Vous vénère et Vous rends très humblement mes hommages. Et parce que je sais que, quoique Enfant, Vous m'entendez, je Vous supplie d'être aussi pour moi cette arche qui me défende contre tous mes ennemis et attire sur moi les bénédictions du Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire un acte de mortification dans le boire ou le manger, pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Arche auguste d'Alliance, usez de Votre puissance en ma faveur ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie par la Vierge Enfant

 

Au mois de juillet 1885, à Milan, une enfant de trois ans à peine, ayant échappé à la vigilance de sa mère et s'amusant près du feu, se brûla horriblement, on ne sait par quel accident. Aux cris désespérés de la pauvre petite, la mère accourt, et voyant la gravité du mal, appelle immédiatement le médecin. Celui-ci, après avoir examiné les plaies, déclare à cette mère affligée que, la nuit suivante, sa chère enfant aurait un très violent accès de fièvre. À cette nouvelle, malgré l'heure avancée, la mère courut chez les Sœurs de la Charité pour faire bénir par la Santissima Bambina deux petites pièces de linge, en les faisant toucher à son berceau. Pleine de confiance en Celle qui est la santé des infirmes, elle se disait intérieurement que ces linges ainsi bénis guériraient son enfant. De retour dans sa demeure, la pieuse mère fit usage sans tarder du précieux remède dont elle s'était munie, et appliqua ces linges successivement sur les membres endoloris de sa fille, en répétant en même temps ces paroles : « Sainte Marie Enfant, sauvez ma petite fille ». La nuit se passa sans aucun symptôme de fièvre. Seulement les brûlures restaient encore, et la pauvre enfant poussait des cris continuels que rien ne pouvait apaiser ; la pauvre mère en avait le cœur déchiré, car elle l'aimait ardemment. Quinze jours s'étaient déjà écoulés sans aucune amélioration. Dans sa douleur, la pieuse femme prend alors sa petite malade dans ses bras et va tout droit à la Chapelle des Sœurs de la Charité. Là, elle prie longuement, et avec une telle ferveur qu'en la voyant on eût put assurer qu'elle serait exaucée. Sa prière terminée elle demanda et obtint qu'on fit toucher son enfant au berceau dans lequel repose la statue miraculeuse. À ce contact, la petite donna aussitôt les signes d'un mieux sensible, et, quand elle fixa son regard sur la gracieuse Madone, on vit un doux sourire sur ses lèvres enfantines. La Foi de la mère avait obtenu la grâce si ardemment désirée. Dès ce moment les plaies de la petite malade commencèrent à se cicatriser, et, au bout que quelques jours, elle avait entièrement recouvré la fraîcheur et la santé.

 

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9 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dixième jour

Marie figurée par la toison de Gédéon

 

« Gédéon, s'étant levé de grand matin, pressa la toison et remplit une coupe de la rosée qui en sortit » (Juges 6, 38).

 

La toison de Gédéon, figure de Marie

 

Le Psalmiste fait allusion à cette figure quand il dit : « (Le Verbe de Dieu) descendra comme la pluie sur la toison » (Psaume 61). C'est pourquoi Saint Proclus affirme que Marie est la toison immaculée, tout imprégnée d'une rosée céleste.

 

Réflexion

 

Afin de me disposer à recevoir la rosée de la Grâce Divine, il faut que mon cœur soit, non pas comme une pierre dure laissant écouler l'eau sans en être imbibée et sans même en garder une seule goutte, mais comme une douce peau d'agneau, couverte de sa laine, qui reste toute pénétrée de l'eau qu'elle reçoit. Le cœur s'attendrit par l'usage des choses spirituelles, aussi, mettrai-je tous mes soins à m'y adonner.

 

Raison de la ressemblance entre la toison de Gédéon et Marie

 

La toison de Gédéon, couverte de rosée sur la terre desséchée qui l'entoure, est la vive image de Marie, pleine de grâce : dans le sein de Marie, en effet, les nuées célestes firent pleuvoir le Juste, qui ensuite inonda le monde entier des flots de Sa Grâce. Ainsi parle Saint Bernard.

 

Réflexion

 

Les faveurs du monde sont impuissantes à satisfaire le cœur de l'homme, car Dieu a fait ce cœur capable de l'aimer, Lui le Bien infini, et c'est pourquoi Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Deutéronome 6, 5). Quand donc serais-je véritablement heureux ? Quand tous les biens et toutes les faveurs des hommes seront pour moi aussi viles et aussi insipides que le sable aride du désert. Si, au contraire, le monde et ses biens excitent mon intérêt et commencent à me plaire, alors aussi je commencerai à sentir le désert dans mon cœur.

 

Conséquence pratique

 

La Volonté de Dieu est manifeste : pour obtenir Sa Grâce, nous devons recourir à Marie, en qui, comme l'enseigne le même Saint Bernard, le Rédempteur a déposé le prix de notre rançon, avant de nous le communiquer.

 

Réflexion

 

Voulons-nous éprouver l'efficacité de la protection de Marie et de son intercession auprès du Trône de la Grâce ? Prions-la incessamment de nous obtenir les biens spirituels, les biens célestes, les biens de l'éternité. Quant à ceux du temps, de la terre et du corps, n'y songeons que comme un surcroît, et seulement en tant qu'ils peuvent nous aider au bon usage des biens éternels. Les joies, les richesses et les honneurs du Ciel, voilà ce que nous devons sans cesse demander à Marie, et sans aucun doute Elle nous exaucera.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, Vous voyez en moi une pauvre et très misérable créature, incapable de quoi que ce soit, sinon que de pécher. Vous le savez, je ressemble à une terre brûlée par les ardeurs du soleil, où il ne peut pas même pousser un brin d'herbe. Oui, je le répète, je ne suis en votre présence qu'une terre sans eau. Vous au contraire, dès le premier instant de Votre existence, Vous avez été comblée avec surabondance des dons de Dieu les plus riches et les plus précieux.

Je Vous félicite du fond de mon cœur d'un tel privilège, ô Marie, mais en même temps je Vous supplie de jeter sur moi un regard plein d'Amour de Vos ravissants petits yeux. Cela suffit à mon bonheur, car, je le sais, par expérience, ô Sainte Enfant, de Votre aimable regard découle une source de grâces qui inonde mon âme de douceur et fait de mon cœur un paradis. Cette prière je Vous l'adresse donc avec toute la confiance que Votre Bonté m'inspire, et je n'attends pas moins de la tendresse de Votre Cœur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Travailler à faire connaître le pouvoir de Marie Enfant.

Aspiration : « Vous qui êtes la Mère du Sauveur, Vous me sauverez, moi pauvre pécheur ».

 

Exemple

Une jeune Luthérienne se fait Catholique au moyen de la Dévotion à la Santissima Bambina

 

Dans le courant du mois de mai 1891, se présentait chez une dame de Milan une jeune fille étrangère, pour la prier de lui procurer une place dans une famille honnête. Il y avait dans sa physionomie je ne sais quoi de candide et de mélancolique à la fois, qui lui concilia de suite les sympathies de sa bienfaitrice. Celle-ci, la voyant émue jusqu'aux larmes : « Pourquoi pleurez-vous mon enfant ? » lui dit-t-elle. Et la jeune fille de répondre : « Parce que je crains beaucoup les dangers auxquels je vais être exposée dans le monde actuel, loin des yeux de ma mère au milieu des pièges et des séductions du siècle ». La pieuse dame apprit alors qu'elle appartenait à la religion luthérienne et sentit toute la difficulté de l'entreprise dont elle allait se charger. Cependant elle ne se découragea pas : soutenue par son amour de Marie et par la confiance qu'elle avait en Sa protection, elle se mit à consoler de son mieux la pauvre affligée et lui proposa de porter à son cou une médaille de la Santissima Bambina. La jeune fille accepta la médaille avec de grandes marques d'affection, et, comme cette dame l'exhortait à se recommander à la Vierge Enfant, elle promit de la faire, ajoutant que, dans son jeune âge, elle avait appris le je Vous salue Marie, et qu'elle le récitait pour trouver la place qu'elle désirait. Il n'en fallut pas davantage à la pieuse dame pour avoir l'assurance que la chère petite Madone accorderait pleinement à cette jeune personne la ferveur souhaitée. En effet, Marie ne s'en tint pas à lui procurer une place où elle pût honnêtement gagner sa vie ; une grâce bien autrement précieuse que reçut son heureuse protégée, ce fut de se sentir intérieurement pressée d'un désir ardent de sa faire Catholique, puis de trouver dans une maison religieuse des secours prompts et dévoués pour l'aider à s'instruire autant qu'il était nécessaire avant d'abjurer l'hérésie, enfin, de recevoir le Baptême et de faire sa Première Communion avec une ferveur dont les Sœurs qui en furent témoins se sentirent extrêmement consolées et édifiées.

Rose, c'était le nom de la nouvelle baptisée, toute vêtue de blanc, et le visage rayonnant d'un air angélique, reflet de la beauté intérieure dont son âme était ornée par la grâce, s'empressa d'aller se jeter aux pieds de la Vierge Enfant et de lui témoigner sa reconnaissance pour un bienfait qu'elle considérait comme l'événement le plus heureux de sa vie. Non contente de son bonheur : « Ah ! Disait-elle, si mon père et ma mère pouvaient un jour goûter la joie que je sens aujourd'hui dans mon cœur ! Je ne cesserais pas désormais de prier Marie Enfant jusqu'à ce que j'obtienne encore cette grâce de sa bonté ».

 

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8 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Neuvième jour

Marie figurée dans la colonne de nuée et de feu du désert

 

« Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le Peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13, 22).

 

La colonne de nuée et de feu, figure de Marie

 

Saint Epiphane salue Marie en lui donnant les noms de « nuée semblable à une colonne, et de nuée lumineuse ».

 

Réflexion

 

Celui qui, à l'exemple de Marie, vit d'une vie toute spirituelle, peut dire avec l'Apôtre, écrivant aux Philippiens, qu'il vit non sur la terre, mais dans le Ciel, n'étant occupé que de choses spirituelles, saintes et divines, telles que les vertus, les vérités révélées, la gloire de Dieu, la félicité célestes. Ces âmes bienheureuses peuvent être comparées aux nuages, qui, suspendus dans les régions d'en-haut, sont si bienfaisants pour la terre. La prière, les bons exemples, les avertissements charitables de ces pieux serviteurs de Dieu, sont une bénédiction pour le prochain. Plaise à Dieu que je leur ressemble !

 

Analogie entre les deux colonnes et Marie

 

Marie est pour nous une colonne de nuée, car, semblable à une nuée, Elle s'interpose, par Sa médiation, entre Dieu et nous, et tempère le feu du courroux céleste, provoqué par nos péchés ; de plus, elle se place entre nous et le démon, et par sa puissance, émousse les traits des tentations. Elle est pour nous une colonne de feu, en nous éclairant par l'effusion des lumières et des grâces sans nombre qu'Elle nous obtient de la Divine Miséricorde.

 

Réflexion

 

Marie est Mère de la Grâce, et, dans les secours incessants que Sa médiation nous procure, Elle se conforme à la nature de la Grâce, dont les deux effets principaux sont d'éclairer l'esprit et de fortifier la volonté. Et, en effet, un vrai serviteur de Marie ne tombe pas dans le péché, quoi que puisse faire l'ennemi pour obscurcir son intelligence, quelque affaibli que soit son cœur par les ardeurs des passions. Je vois maintenant à qui je suis redevable de tant d'éclatantes victoires que j'ai remportées jusqu'ici. Je les dois à Marie, et ainsi c'est pour moi une obligation de lui en être éternellement reconnaissant.

 

Pensée morale

 

Pour arriver à la terre promise du Paradis, nous devons, durant le voyage à travers le désert de cette vie, prendre garde de ne pas tomber dans le péché et de mériter les châtiments divins. Or, pour l'un comme pour l'autre, la dévotion à Marie, protectrice et avocate des pécheurs, nous sera d'un puissant secours.

 

Réflexion

 

Lorsque je me trouverai sous le coup des épreuves auxquelles il plaira à Dieu de me soumettre, je songerai à l'amour de mon Père Céleste qui veut par là m'exciter à Lui témoigner le mien, et cette pensée adoucira mes peines. Quand, au contraire, Dieu daignera inonder mon cœur de ses consolations, je n'oublierai point mon indignité et mon manque absolu de mérites, et ce souvenir me sera comme un frein pour ne point me laisser aller à la vaine gloire et perdre ainsi le fruit de ces faveurs.

 

Colloque

 

Je suis, ô très Sainte Enfant, un de ces voyageurs errants à travers le désert de cette vie, et je marche vers la Palestine mystique du Ciel. Hélas ! Je sens combien j'ai besoin d'être secouru par Vous ; mais aussi, quelle n'est pas la puissance de Votre très douce protection ! Je Vous en conjure, ô Marie, ayez pitié de moi. Éclairez mon esprit et faites-lui apercevoir tous les pièges que le Démon me tend dans l'ombre. Abritez-moi sous votre manteau tutélaire, et aidez-moi à me soustraire à la rigueur des châtiments de Dieu, que mes infidélités et les fautes n'ont que trop irrité. En un mot, faites, ô Vierge Enfant, que je puisse parvenir sain et sauf à la bienheureuse Jérusalem, où je louerai Dieu avec Vous dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Apporter une attention particulière à ne jamais faire de mensonge d'aucune sorte.

Aspiration : « O Vierge Puissante, priez pour moi et Dieu usera de clémence en ma faveur.

 

Exemple

Confiance d'un jeune homme récompensée par Marie Enfant

 

Dans une grande ville de Lombardie, un homme marié était malade à l'extrémité et presque agonisant. Sa femme, excellente Chrétienne, se sentait navrée de douleur à l'idée que l'âme de son mari était dans un état plus alarmant encore, et dans un danger imminent de damnation ; depuis longtemps, en effet, le malheureux avait abandonné toute pratique de notre Sainte Religion, dans laquelle il était né et avait été élevé. Sa femme ne savait quel moyen prendre, car les médecins lui avaient recommandé de ne pas troubler le moribond et de ne lui donner aucun sujet de contrariété, dans la crainte fondée que le moindre mouvement ou la moindre émotion ne vint hâter sa mort.

Un bon jeune homme, dévot à Marie Enfant, apprenant la triste nouvelle, se sentit alors inspiré d'aller lui-même à la chapelle de la Santissima Bambina plaider la cause de cet infortuné. S'étant rendu devant la statue miraculeuse, il laissait voir, par son attitude, de quelle importance était la grâce qu'il venait solliciter, tant il paraissait absorbé dans sa prière. On l'entendait répéter sans cesse : « Ou la guérison ou la conversion ! » L'une des deux grâces allait, en effet, lui être accordée d'une manière vraiment étonnante. De son côté, le malade, déjà aux prises avec la mort, continuait par signes et par gestes, ne le pouvant plus de parole, à témoigner qu'il était résolu à mourir comme il avait vécu. Sa femme et les autres membres de la famille en étaient dans la plus profonde désolation. Mais que se passa-t-il ? Le jeune suppliant était encore aux pieds de Marie Enfant, l'implorant pour ce pauvre pécheur, lorsqu'on vit le mourant sortir subitement de cet état désespéré et reprendre peu à peu ses forces : tout indiquait qu'une crise non moins heureuse qu'inattendue venait de se produire. A peu de temps de là, le malade était complètement rétabli.

Et la conversion ? Nous aimons à penser que Marie inspirera à quelque personne dévote à sa Sainte Enfance de solliciter avec non moins de confiance la guérison spirituelle de ce malheureux, et Marie, c'est certain, l'accordera avec d'autant plus de bonté qu'elle s'intéresse plus au Salut de l'âme qu'à la santé du corps.

 

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7 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 4/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

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Quatrième Dimanche

 

Considération

 

Au départ du Séraphin, François s'était trouvé portant dans son corps le signe du Dieu vivant. Il appréhendait de publier le secret de son Roi, et pourtant, ces marques visibles, il ne pouvait les dérober aux regards de ses compagnons. Il consulta le Frère Illuminé, un de ses disciples, comme s'il se fût agi d'un autre ; mais son émotion le trahissait. Frère Illuminé lui répondit donc : « Frère, sachez que ce n'est pas pou vous seul, mais aussi pour le prochain, que les mystères du Ciel vous sont dévoilés. Si vous les gardez exclusivement pour vous, vous aurez tout lieu de craindre, ce me semble, que Dieu vous demande compte du talent enfoui ». Touché de cette raison, François raconta la merveilleuse vision, mais il retint pour lui seul les secrets que l'Ange du Seigneur lui axait révélés.

Son carême était fini, il devait descendre de la montagne et retourner vers ses frères, pour reprendre ses travaux apostoliques. Nouveau Moïse, il descendait de ce face a Face avec Dieu, non plus seulement avec les splendeurs de la lumière divine, mais portant en son corps les plaies du Crucifié. Deux ans encore il devait vivre dans martyre perpétuel, endurant d'indicibles souffrances en union avec Celui qui était mort pour lui. Comme le grand A Apôtre et avec plus de raison que lui, il pouvait dire : « Avec le Christ je suis attaché à la Croix. Je porte dans mon corps les Stigmates de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». (Gal. 2, 19 ; 6, 17).

François avait beau tenir ses mains toujours couvertes et marcher avec des chaussures, il ne pouvait parvenir à celer entièrement les trésors du Ciel. Un grand nombre de Frères, plusieurs cardinaux et le pape Alexandre IV lui-même ont affirmés sous la foi du serment, avoir vu de leurs propres yeux les vénérables Stigmates du saint, pendant qu'il vivait encore. A sa mort, plus de cinquante Frères, l'illustre vierge Claire et ses Sœurs, et d'innombrables séculiers les ont touchés de leurs mains et ils y ont pieusement collé leurs lèvres, afin que rien ne manquât a la force de leur témoignage. « Quant à la blessure du côté, François la cacha si bien que de son vivant, nul ne put la voir qu'a la dérobée ». (Saint Bonaventure ch. 13).

Pendant ces deux dernières années de sa vie vivant crucifix, il continua, tant que ses forces le lui permirent, à parcourir les villages de l'Ombrie. Chacun voulut voir et honorer cet homme merveilleux, portant ainsi en sa chair l'image vivante du divin Crucifié ; on eût voulu baiser ses mains, mais il les tenait enveloppées avec soin, son humilité les mettait a l'abri de ces pieuses démonstrations. Cependant des ruses innocentes trompaient parfois sa vigilance et permettaient aux heureux qui l'approchaient et le servaient d'entrevoir un instant ces Stigmates sacrés.

 

Élévation

 

Aveugle et mourant, Jacob étendit sur ses enfants ses mains défaillantes, pour attirer sur eux les bénédictions du Ciel. Ô Père Séraphique, vous aussi, sur le point de rendre votre âme a son Créateur, vous avez étendu vos mains stigmatisées sur ceux qui vous entouraient, d'avance vous les avez étendues sur ceux qui devaient les suivre de génération en génération et perpétuer votre famille et votre genre de vie, vous les avez donc étendues sur nous. Ô mon Père, croisez entre vos mains perforées des clous du calvaire, croisez-les sur nos têtes !

Que des rayons lumineux sortent de ces plaies pour éclairer les œuvres de nos mains, qu'une chaleur bienfaisante s'en échappe, pour leur donner une vie plus active et plus sainte. Bénissez-nous de ces mains qui se sont levées souvent vers Dieu dans la supplication de la prière, et du haut du Ciel levez-vous toujours vers Dieu, le conjurant pour vos pauvres enfants encore exilés. Plus puissantes que les mains de Moïse, elles nous donneront la victoire, à nous qui combattons dans la plaine. Le Seigneur qui vous a stigmatisé se laissera toucher à la vue de vos plaies si semblables aux siennes !

 

Pratique : Souvenons-nous que le travail nous est ordonné par Dieu ; il est à la fois une punition et une gloire ; que nos mains ne s'y refusent pas, que notre travail suit toujours digne d'être offert à Dieu.

 

Prière

 

Antienne : O homme admirable en merveilles et en prodiges, qui chassez toutes sortes de langueurs, devant qui les démons s'enfuient, qui faites entendre la parole de votre prédication même aux oreilles des oiseaux champêtres. Ô vie recommandable, qui a tant exalte notre foi ! Vous qui même après votre trépas rendez les morts à la vie : faites, François, que nous entrions dans la société des citoyens de l'éternelle Patrie auxquels vous êtes réuni.

 

V. Vous m'avez transpercé de vos flèches.

R. Et votre main s'est affermie sur moi.

 

Oraison

(Extraite de la Liturgie Franciscaine)

 

O Dieu d'ineffable puissance, dont la Providence gouverne chacun des instants de notre vie, soyez propice aux prières de vos serviteurs, et accordez-leur qu'en vénérant la mémoire de votre très glorieux confesseur, notre Père Saint François, ils obtiennent par ces grands mérites de contempler avec bonheur l'éclatante Majesté de votre Fils unique qui vit avec Vous dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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7 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Huitième jour

Marie figurée par le buisson ardent

« Et le Seigneur apparut à Moïse dans une flamme de feu qui sortit du milieu d'un buisson, et Moïse voyait brûler le buisson sans qu'il se consumât » (Exode 3, 2).

 

Le buisson ardent, figure de Marie

 

Dans le buisson que Moïse vit brûler sans se consumer nous reconnaissons (ô Marie) Votre admirable virginité », ainsi chante l'Eglise au jour de la Purification de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

S'il est une grâce qu'on ait lieu d'espérer de l'intercession de Marie, c'est celle de garder la chasteté propre à l'état où l'on est engagé, mais surtout la chasteté virginale, car cette précieuse chasteté est comme le privilège distinctif de Marie, qui porte par excellence le nom de Vierge. Et cependant, combien ne font nul cas de ce don inestimable !

 

Rapport entre le buisson ardent et Marie

 

Le buisson que Moïse voyait tout enveloppé de flammes, conservait néanmoins sa fraîcheur et demeurait vert et intact : de même, Marie a miraculeusement gardé sa pureté et sa virginité, tout en devenant véritablement et réellement mère.

 

Réflexion

 

N'est-ce pas une sorte de prodige de pouvoir, avec une chair corruptible qui appesantit l'âme, vivre à la manière des Anges, en tenant, par une continence parfaite, la chair soumise à l'esprit ? Ce prodige, Jésus, qui a su allier en Marie les deux prérogatives de la maternité divine et d'une virginité sans tache, est tout disposé à l'opérer en nous par Sa grâce.

 

Application pratique

 

L'expérience a montré que si, tous les matins, on offre à la Très Sainte Vierge son esprit et son cœur pour qu'Elle les garde comme son propre bien et les préserve de toute faute contre l'aimable vertu, et si, en même temps, on récite la Salutation Angélique à cette intention, la journée se passe exempte de tout désordre, encore que les tentations soient fortes et fréquentes. Quelle est l'âme qui refusera d'user d'un moyen si simple et si facile ?

 

Colloque

 

Le cœur plein d'une douce joie, je loue e je remercie Dieu, ô très aimable Petite, de Vous avoir réservé la prérogative si merveilleuse d'une si merveilleuse virginité sans tache unie à la maternité. Oui, pour un tel privilège, ô Marie, Vous ferez toujours l'admiration du Ciel et de la terre, toutes les Nations Vous proclameront Bienheureuse, et moi-même je ne cesserai jamais de Vous exalter de de Vous glorifier. Mais, en raison aussi de ce même privilège, jamais non plus je ne cesserai de Vous conjurer de secourir un misérable tel que moi, exposé au milieu de tant de dangers intérieurs et extérieurs à subir les atteintes du feu impur. O Sainte Enfant, si Vous devez, pour me procurer cette grâce, renouveler le prodige du buisson ardent, faites-le, je Vous en supplie : ce sera un des plu beaux miracles accomplis par Votre amour en faveur de vos serviteurs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter trois je Vous salue Marie en l'honneur de la Santissima Bambina, pour obtenir la grâce de la pureté.

Aspiration : « Vierge Fidèle, obtenez-moi de Dieu la grâce de Vous être toujours semblable ».

 

Exemple

Marie Enfant procure un moyen d'existence à un de ses serviteurs

 

Dans ces dernières années, un honnête employé put éprouver par lui-même quelle confiance on doit avoir en la Vierge Enfant, même pour le soulagement des nécessités temporelles où peut se trouver une famille, parmi tant de revers auxquels sont exposés, surtout aujourd'hui, ceux qui vivent d'un emploi.

Un caissier se vit soudainement, par suite de la chute de la maison à laquelle il était attaché, dépourvu de toutes ressources pour suffire à ses besoins et à ceux de sa femme et de son enfant encore en bas âge. En égard à l'affluence d'employés de toutes sortes, il ne put trouver de place nulle part, même sans autre rétribution que le pain de chaque jour. Aussi avait-il déjà songé à s'expatrier, dans l'espoir de rencontrer ailleurs un moyen de gagner honnêtement sa vie. Mais la pensée de quitter sa femme qu'il affectionnait tant, et son enfant, qu'il aimait comme la prunelle de ses yeux, lui causait une peine extrême. Longtemps il réfléchit au parti qu'il prendrait. Enfin, après en avoir délibéré avec sa vertueuse épouse, il résolut d'aller à Milan avec elle et son jeune enfant, visiter Marie Enfant dans sa belle et dévote chapelle. Il avait la confiance que là il trouverait le secours désiré. Il fit donc un pèlerinage au pieux sanctuaire, où on le vit prier longtemps et avec une extraordinaire ferveur. Cependant le temps pressait, et la grâce demandée se faisait attendre. « Pénitence, se disait à lui-même le pauvre homme, Marie Enfant me procurera autre part l'emploi que je ne puis trouver ici ». Ayant fait ses préparatifs de voyage, il allait se résigner à partir pour un pays étranger, quand il reçut une lettre venant d'une personne inconnue à laquelle il ne 'était jamais recommandé. Il lut, et, ô heureuse surprise ! C'était un commerçant qui lui proposait de venir chez lui pour remplir l'emploi de caissier, en lui offrant des conditions bien supérieures à son attente. Aussitôt il fit part de la bonne nouvelle à sa femme, et, tous deux ensembles, après avoir demandé pardon à Marie Enfant de leur peu de Foi, lui rendirent les plus vives actions de grâces.

 

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6 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Septième jour

Marie figurée par l'échelle de Jacob

 

« Alors Jacob vit en songe une échelle dont le pied reposait sur terre tandis que son sommet touchait le Ciel ; et des Anges de Dieu montaient et descendaient le long de l'échelle : il vit aussi le Seigneur appuyé sur le haut de l'échelle ». (Genèse 28, 12-13).

 

L'échelle de Jacob, figure de Marie

 

« Par Marie, dit Saint Augustin, Dieu est descendu sur la terre, et par Marie, les hommes méritent de monter au Ciel ». Saint Fulgence ajoute : « Marie a été établie la fenêtre du Ciel, l'échelle céleste ».

 

Réflexion

 

Marie étant véritable fille d'Adam par sa nature, est comme une échelle, dont le pied repose sur la terre ; mais, par Sa Maternité Divine, elle est comme une échelle dont le sommet touche le Ciel puisque par cette éminente dignité, Elle a atteint, ainsi que l'affirme le Docteur Angélique, jusqu'aux confins de la divinité : comme si Dieu, voulant la récompenser d'avoir consenti à ce qu'Il se fit Chair dans Son sein, Lui avait conféré une dignité presque divine. O Marie, c'est à bon droit que toutes les générations Vous proclameront bienheureuse !

 

En quoi consiste la ressemblance entre l'échelle de Jacob et Marie

 

Marie, par le rôle de Médiatrice qu'Elle a reçu du Fils de Dieu incarné en Elle, a sous ses ordres les Anges, dont Elle est la Reine ; par leur ministère et Sa très puissante intercession, comme par une voie sûre et facile, Elle conduit les hommes à la conquête du Ciel.

 

Réflexion

 

Si nous voulons que Marie nous serve effectivement d'échelle pour parvenir au Salut éternel, faisons de toute notre vie une ascension continuelle de la terre au Ciel. Oui, la Vierge nous est une aide pour nous sauver : seulement, ne restons pas attachés de cœur aux bien de la terre, et soupirons, au contraire, vers ceux du Ciel. La dévotion à Marie entretiendra toujours ce désir allumé en nos âmes, et nous donnera la force de nous élever réellement et constamment vers Dieu, en augmentant à toute heure nos mérites pour le Ciel.

 

Conséquence pratique

 

Les vrais serviteurs de Marie sont assurés de leur Salut éternel, et comme l'affirme Saint Jean Damascène, Marie les transporte au Ciel en les faisant vivre ici-bas de la vie des anges.

 

Réflexion

 

Pour monter à l'aide d'une échelle, il faut saisir les échelons successivement avec les mains et poser les pieds sur les échelons inférieurs : ainsi, pour que Marie nous soit l'échelle qui nous aide à monter au Ciel, appliquons-nous, par la pratique constante des bonnes œuvres et de la sainte humilité, à suivre son exemple : telle est, en effet, la substance de la dévotion à Marie.

 

Colloque

 

Pour aller à Dieu j'ai besoin de Vous, ô Sainte Enfant, car c'est par Vous que Dieu s'est fait Homme. C'est pourquoi, m'appuyant sur Votre puissante intercession auprès de Dieu, j'ai la ferme confiance que Vous détacherez mon cœur de l'amour des biens terrestres, et que, me donnant ainsi des pensées et des désirs tout angéliques, Vous m'aiderez à parvenir heureusement au Ciel. Oui, Vous êtes cette Echelle Mystique à l'aide de laquelle je pourrai avec assurance et suavité tout ensemble arriver au beau Paradis. Mais souvenez-Vous, ô très Sainte Enfant, qu'étant si rempli de malice, j'ai encore besoin que Vous veniez à mon secours même pour Vous aimer et Vous servir fidèlement. Tendez-moi donc une de vos blanches petites mains, je m'y attacherai fortement ; et Vous, tenez-moi si étroitement enchaîné par Votre Amour, que si j'osais l'essayer, je ne puisse échapper à Votre doux empire. De cette manière, oh ! Oui ! Je pourrai être sans inquiétude à l'égard de mon Salut éternel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une aumône pour l'amour de Marie Enfant.

Aspiration : « O Porte du Ciel, si Vous priez pour moi, un jour, je verrai Dieu Face à face ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie de l'épilepsie par Marie Enfant

 

Une jeune enfant de sept ans était depuis quelques années atteinte d'épilepsie. Grande était l'affliction de sa mère, qui aimait tendrement sa petite fille, tant pour sa beauté vraiment angélique, que pour l'amabilité de son caractère, remarquable pour son âge. L'ayant fait transporter au grand hôpital de Milan, cette bonne mère se consolait dans l'espoir que des soins réguliers et assidus rendraient la santé à sa chère enfant. Mais quelques jours après, étant allée la voir, elle eut la douleur d'entendre les docteurs, d'un commun accord, la déclarer incurable. Son espérance trouva alors un meilleur appui dans les moyens que nous offre notre Sainte Religion. Emmenant sa petite malade, elle se rendit droit à la Chapelle de la Santissima Bambina pour demander sa guérison à Marie Enfant. Là, à genoux devant la chère statue, et tenant son enfant entre ses bras, elle laissa longtemps son cœur de mère parler à Marie. La douce Madone parut avoir supplié les ardentes prières de la pieuses suppliante, car, étant retournée chez elle, plusieurs mois s'écoulèrent sans qu'elle aperçut aucun symptôme du terrible mal. Mais la grâce sollicitée ne devait être obtenue qu'après une plus rude épreuve. En effet, au moment ou la bonne mère y songeait le moins, une attaque plus violente que jamais saisit sa bien-aimée fille et la laissa dans un tel état de prostration qu'elle n'avait point encore éprouvé pareille faiblesse. La confiance de la fervente chrétienne, soutenue par l'amour maternel, l'amena de nouveau, avec son enfant, aux pieds de la Santissima Bambina. Ses prières à Marie, dans ce petit Sanctuaire, furent encore plus prolongées et plus ardentes que la première fois. A la fin, s'étant fait donner un peu de coton béni, elle partit, le cœur plein d'une confiance toujours plus grandissante. Aussitôt arrivée à sa demeure, elle attacha le coton en forme de bande tout autour du cou de la petite malade en la recommandant à la Sainte Vierge avec une ferveur qui ne connaissait plus de bornes. Depuis lors, et il y a de cela plusieurs années, l'heureuse enfant n'a plus jamais senti la moindre atteinte de son mal. La reconnaissance de la mère envers Marie Enfant est aussi grande que l'a été sa consolation, car, elle en a la certitude, c'est à Sa puissance et à Sa Bonté qu'elle doit une guérison si merveilleuse.

 

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5 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Sixième jour

Marie figurée par l'arc en ciel

« Je mettrai mon arc dans les nuées, comme signe de mon alliance avec la terre » (Genèse 9, 13).

 

L'arc-en-ciel, figure de Marie

 

Parmi les Saints qui ont reconnu cette similitude entre l'arc-en-ciel et la Très Sainte Vierge, citons Saint Bernardin de Sienne, ce dévot serviteur de Marie : « Marie, dit-il, est l'arc-en-ciel de l'alliance éternelle ».

 

Réflexion

 

A l'apparition de l'arc-en-ciel, on voit cesser l'orage : le tonnerre et la tempête s'apaisent, les angoisses et les craintes dont le cœur est agité, se dissipent quand la pensée se tourne vers Marie et que sa douce beauté vient se refléter dans l'âme. Si je veux en faire l'heureuse expérience, je dois m'appliquer à mieux connaître chaque jour les amabilités de Marie et commencer à l'aimer sincèrement.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Depuis quarante siècles déjà l'humanité tout entière était plongée dans l'idolâtrie quand, par la Rédemption, Dieu contracta avec l'homme une alliance nouvelle. Marie, la plus belle et la plus radieuse image de Dieu, fut le signe de cette alliance. Dieu la contempla, et, à sa vue, il senti sa colère s'apaiser. Les châtiments que le monde avait mérités furent suspendus, et les bénédictions célestes se répandirent sur nous.

 

Réflexion

 

Le petit enfant, lorsqu'il craint qu'on ne lui fasse quelque mal ou qu'il soupçonne un danger, appelle aussitôt sa mère à son secours et va se jeter dans ses bras : ainsi, quand je serai saisi par la terreur des châtiments divins mérités par mes péchés, je me réfugierai sous la protection maternelle de Marie : la, je serai en sûreté.

 

Conséquences pratiques

 

Marie est, non d'une manière quelconque, mais par une volonté expresse de Dieu, entièrement dévouée à nos intérêts. Dieu est le Soleil de Justice, et c'est par l'entremise de Marie qu'il reflète en nous le rayon de ses grâces. Voulons-nous donc demeurer en paix avec Dieu et lui être agréables ? Recourons à Marie avec une confiance sans bornes, et soyons animés d'une tendre dévotion envers Elle.

 

Réflexion

 

Cette pensée si glorieuse pour Marie, que c'est le Seigneur Lui-même qui l'a établie l'intermédiaire et le gage assuré de sa miséricorde, doit nous rendre la plus entière confiance en Dieu et ouvrir notre cœur à la plus ferme espérance. En effet, quand nous disons à Dieu : « Ayez pitié de moi », et que nous interposons entre lui et nous la médiation de Marie, c'est comme si nous lui disions : « Seigneur, accordez-moi le pardon ; je Vous le demande au Nom de Celle que Vous avez Vous-même chargée de me l'obtenir ».

 

Colloque

 

Quand je contemple l'arc-en-ciel, je pense à Vous, ô très gracieuse Enfant, et comme l'arc-en-ciel, par ses riches et brillantes couleurs, recréé doucement ma vue, ainsi vous, par les dons et les grâces dont Dieu Vous a comblée, Vous remplissez mon cœur d'un charme tout céleste et tout sanctifiant. Oui, je sens croître en moi l'espérance la plus vive quand je pense à Vous, ô Marie, parce que je sais, à n'en pas douter, que Votre Sainteté et Votre Grandeur ne Vous empêchent pas d'être pleine de bienveillance pour moi ; je sais que, objet de toutes les tendresses de ce Dieu que j'ai tant offensé, et attirant sur vous Son Regard Divin par Votre Innocence et Votre Perfection, Vous me le rendez propice et favorable à moi-même ; je sais que si, au lieu de me châtier comme je le mériterais, Il continue à me combler de Ses bienfaits, c'est à Vous que je le dois. Ô très aimable petite Marie, ne cessez pas, je Vous en conjure, de prier pour moi, tant que Vous ne me voyez pas arrivé au port de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Sub Tuum avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Mère du Christ, priez le Seigneur pour moi ».

 

Sub Tuum

 

Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix. Nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.

Sous l'abri de Votre Miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant

 

Il y a peu d'années, une pieuse jeune fille de Milan éprouvait l'efficacité de l'intercession de Marie Enfant en faveur des pauvres pécheurs. Depuis bien longtemps déjà, elle priait la Santissima Bambina et la faisait prier de lui accorder le retour dans la voie d'un bien d'une âme tendrement aimée, mais engagée depuis un grand nombre d'années dans la voie de la perdition. Marie cependant semblait ne pas se montrer favorable à ses ardentes supplications, car, plus sa prière était pressante, plus l'âme infortunée à laquelle elle s'intéressait si vivement, paraissait s'enfoncer dans le péché. Loin de se décourager pour cela, la pieuse jeune fille était fermement résolue à ne pas cesser d'invoquer Marie Enfant et à lui offrir toutes sortes d'hommages, tant que la personne qu'elle lui recommandait ne serait pas revenue à Dieu. La Très Sainte Vierge daigna enfin consoler sa servante, en lui donnant l'assurance que la conversion de cette âme pécheresse lui était accordée. C'est du moins cet qu'elle crut sentir intérieurement un jour ou, les yeux fixés sur la Sainte Enfant, elle lui répétait avec larmes et gémissements : « O Marie, donnez-moi cette âme, je la veux, je la veux ». La journée, en effet, n'était pas encore finie, que la conversion tant désire était complète. Alors, voulant témoigner sa reconnaissance à la Miséricordieuse Vierge Enfant, la dévote jeune fille eut la pensée d'entre une messe, qu'elle ferait célébrer dans la sainte chapelle. On aurait peine à croire combien d'obstacles vinrent s'opposer à l'exécution de son pieux dessein. Mais ce cœur saintement opiniâtre ne pouvait s'avouer vaincu, ni reculer devant aucune difficultés, si insurmontable qu'elle parût. A ceux qui lui conseillaient de ne pas insister d'avantage et de cesser toute démarche à l'effet d'obtenir cette faveur, elle répondait joyeusement avec une inébranlable confiance : « La grâce que j'ai reçue de Marie Enfant est si merveilleuse, si inattendue, si complète, que rien ne me coûterait pour obtenir le bonheur de me tenir prosternée devant Elle durant le Sacrifice non sanglant de Son Fils, qui la remercierait dignement pour moi ». La pieuse jeune fille vit enfin ses désirs satisfaits.

 

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4 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Cinquième jour

Marie figurée par la colombe de l'Arche

« La colombe revint à lui sur le soir, portant dans son bec un rameau d'olivier, dont les feuilles étaient toutes vertes » ( Genèse 8, 11).

 

La colombe de l'arche figure Marie

 

Saint Bonaventure constate en ces termes la ressemblance entre la colombe de l'arche et Marie : «  Marie, comme un autre colombe, porte le rameau verdoyant d'olivier, symbole de la Miséricorde ».

 

Réflexion

 

La colombe devrait être aussi le symbole de mon âme. Moi aussi, je devrais être simple : « Soyez simples comme des colombes » (Matthieu 10, 16), à dit Notre Seigneur ; moi aussi, je devrais me soulever de terre, prendre mon vol, le vol de l'esprit, pour m'occuper des méditations saintes : « Je méditerais comme la colombe » (Isaïe 38, 14). Mais trop souvent, au contraire, mon amour-propre corrompt mes œuvres en altérant la pureté de mes intentions, et occupe mon esprit de mes pensées basses et terrestres. Je recourrai donc à Marie, et la prierais de venir en aide pour me corriger.

 

Trais de ressemblance entre la colombe et Marie

 

La colombe, revenant avec le rameau vert d'olivier, donna à Noé et à sa famille la certitude de la diminution des eaux et de la prochaine apparition de la terre, ce qui procura une grande consolation à ceux qui étaient prisonniers dans l'arche ; de même, Marie donnant Jésus au monde, a consolé tous les cœurs, en annonçant la fin du règne du péché et le retour de la Justice dans la société humaine.

 

Réflexion

 

Plaise à Dieu que moi aussi, au lieu d'être une cause d'inquiétude et d'ennui pour mon prochain, je m'applique de tout mon pouvoir à pacifier et à consoler tous les cœurs ! Mais je n'y pourrais parvenir, si je ne conserve moi-même la paix dans mon propre cœur, en le tenant à l'abri de tout sentiment contraire à la Charité.

 

Application morale

 

Marie est à toute heure la consolatrice des affligés, car Elle a toujours avec Elle Jésus et Sa Grâce ; Elle les possède l'un et l'autre comme des biens Lui appartenant en propre et dont Elle peut disposer en notre faveur. Celui-là donc qui se tient uni à Marie et se montre son serviteur dévoué, est assuré de jouir des plus solides consolations.

 

Réflexion

 

Pour une âme chrétienne, la vraie consolation est dans la paix de la conscience. Tant que je sentirai le remords du péché et que ma conscience me reprochera de ne pas m'être réconcilié avec mon Dieu que j'ai offensé, rien au monde ne pourra me procurer une paix solide et véritable.

 

Colloque

 

O très douce Marie Enfant, plus blanche et plus pure que toutes les colombes, combien Votre Pureté Immaculée et Votre Innocence Vous rendent belle et aimable ! Vous êtes l'objet des complaisances de Dieu, et je tressaille de joie à la vue de cette auguste prérogative ! Mais Vous êtes aussi la douce messagère de toute consolation, et voilà pourquoi j'éprouve le besoin de recourir à Vous, afin d'obtenir par Vous de Jésus, source de toute vraie consolation, la grâce de ne jamais souiller mon âme par le péché, qui seul est la cause de toute tristesse véritable, parce que seul, il peut me priver du vrai Bien, c'est-à-dire l'amitié de Dieu. Ô très pure petite Enfant Marie, ô Colombe du Paradis, éclatante de blancheur, daignez apporter dans l'arche de mon cœur le vert rameau de la consolation véritable, et conservez-lui une fraîcheur immortelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Se préparer avec toute l'intégrité possible une confession qui mette l'âme en paix.

Aspiration : « Marie, au milieu des épines de cette vie, ne me laissez pas sans secours ».

 

Exemple

Une personne dévote à la Santissima Bambina obtient la guérison de ses enfants

 

La maladie vulgairement appelée « Danse de Saint Guy » est un des effets souvent produits par la peur. C'est précisément de cette maladie que fut affligé, il y a quelques années, à la suite d'une frayeur soudaine, un enfant de 9 ans, nommé M.O.

Le pauvre petit faisait compassion a voir avec ses mouvement étranges et continuels, qui redoublaient chaque jour de violence et donnaient lieu de craindre quelque mal plus grave encore. Peu de temps après, en effet, il perdit complètement l'usage de la parole. Au comble de la douleur, en le voyant dans un état si lamentable, sa mère se mit a adresser des supplications ardentes à Marie Enfant. Bientôt elle se sentit l'inspiration d'aller visiter la Santissima Bambina à Milan ; une douce confiance lui disait que, par ce moyen, elle réussirait à sauver son cher enfant. Elle y alla donc. Après avoir longuement prié dans la dévote chapelle, la pieuse femme demanda aux Sœurs du coton ayant touché à la Sainte Image. En outre, elle recommanda son petit malade aux prières de plusieurs personnes dévouées au culte de Marie Enfant.

De retour à sa demeure, elle trouva l'état de l'enfant plus alarmant encore. Aussitôt elle commença un Triduum de prières à la Santissima Bambina avec une confiance telle qu'elle se tenait déjà assurée d'être exaucée. De temps en temps, elle prenait le coton bénit et en touchait çà et là le corps de l'enfant, regardant à chaque instant si elle n'apercevrait pas quelques signe de guérison. Que ne peut obtenir une prière à Marie, quand elle est faite avec tant de foi et de persévérance ! Le fait est qu'à la fin de ce Triduum si fervent, le petit malade était déjà plein de fraîcheur et parfaitement guéri. A reconnaissance de cette bonne mère envers sa tendre bienfaitrice pour une grâce si insigne, fût égale à sa piété. Dès le lendemain, elle revint à Milan avec son fils, tout alerte et bien portant, et, prosternée devant la Vierge Enfant, elle lui rendit les plus affectueuses actions de grâces.

 

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