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11 mars 2015

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Cœur de Saint Joseph ouvert à ceux qui l'implorent

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Douzième jour

La ressource des pauvres

 

Saint Joseph choisi pour être le père putatif du Fils de Dieu, pauvre jusque-là que, comme il l’a dit lui-même, il n’avait pas la bonne fortune des renards et des oiseaux qui ont un lieu de retraite, ainsi que les autres animaux, lui n’ayant pas une pierre en propre pour reposer sa tête, Saint Joseph, dis-je, devait, pour remplir dignement son rôle divin, vivre pauvrement lui-même. Quoi qu’issu de race royale, il a pu dire mieux que le prophète : « Je suis pauvre et dans les labeurs dès ma jeunesse ». Sans doute, David avait en vue le Christ lorsqu’il prophétisait ainsi ; mais Saint Joseph, je l’ai assez démontré, a partagé tous les états de la vie temporelle du Sauveur : ces paroles peuvent donc lui être appliquées. Il fut pauvre, bien pauvre, très pauvre, d’une pauvreté méprisée, rejetée et nécessiteuse, selon que le déclare saint François de Sales. On ne le considérait que comme un pauvre charpentier, lequel bien qu’il travaillât avec ardeur pour l'entretien de sa famille, ne pouvait arriver à ce point qu'il ne lui manquât pas plusieurs choses nécessaires : ce sont les paroles de Saint François.

Ainsi donc, comme on le voit d'ailleurs par l'Évangile, le nom de saint Joseph ne rappelle qu'un pauvre artisan. Sa maison était pauvre, sa vie pauvre, et tous ceux qui l’ont vu soit à Bethléem, soit en Egypte, soit à Nazareth, l’ont toujours trouvé pauvre dans sa nourriture, dans ses vêtements, dans ses meubles. Et il en devait être ainsi selon les vues de la Providence. Ce qui autorise saint Liguori à mettre dans la bouche du Père éternel ces paroles qui s’adressent à saint Joseph : « J’ai voulu que tu fusses pauvre, parce que je te destinais à tenir lieu de père à mon fils, pauvre comme toi ». Il en devait être ainsi, afin que les pauvres eussent en saint Joseph un modèle de résignation à imiter, un puissant protecteur à prier. D'autre part, il fallait que Jésus-Christ essuyât la pauvreté de Saint Joseph et la partageât volontairement avec lui, afin qu'il pût consoler les pauvres par son exemple. et par ses discours. Quand le divin Maître et dit solennellement : « Bienheureux les pauvres, parce que le royaume du ciel leur appartient ». Personne n'a pu lui répondre : « Cela vous est facile à dire, Maître, mais si vous aviez éprouvé vous-même les effets de la pauvreté ? » Non ! on n'a pu dire cela à Notre Seigneur, car il eut de suite répliqué : « Je vous ai donné l'exemple ».

Les hommes, dit le très pieux et très docte Silveira fondent leurs royaumes sur l'opulence, Jésus-Christ a fondé le sien dans la pauvreté. C’est sur le vide et le néant que Dieu le souverain ouvrier travaille, et c'est la que son œuvre paraît avec le plus d'éclat. Parce que je me suis annihilée, semble dire la divine Marie, dans son admirable et sublime Cantique, « c'est pour cela que celui qui peut tout a fait en moi, son humble servante, d’admirables choses ». Ainsi la pauvreté et l’humilité qui est une pauvreté en son genre, sont la base et la mesure des opérations divines.

Pauvres, vous le voyez. Joseph, votre patron, a été pauvre, bien plus, le Fils de Dieu a été pauvre, et tous les saints apôtres, martyrs, anachorètes, solitaires, religieux et religieuses ont été pauvres à sa suite. Il faut convenir que la pauvreté est bien honorable, bien précieuse, bien sanctifiante. L’Église l'a toujours ainsi entendue; elle ne canonise personne qui n‘ait été pauvre d’effet, au pauvre d’esprit pendant la vie. Le pauvre, le vrai pauvre,elle le.considère et le traite comme un autre Christ, comme un autre saint Joseph. Dernièrement elle canonise un pauvre, un grand pauvre de ce nom, Benoit Joseph Labre. Ah! quelle pauvreté que la sienne! Quelle leçon ce pauvre a donné au monde, à ce monde voué au matérialisme le plus absolu, adorateur du veau d’or!

Mais j'entends que vous dites : si la pauvreté est humble, si elle est estimée aux yeux de Dieu et par son Église, elle a bien aussi ses peines, ses humiliations devant les hommes. C'est vrai, et c'est par cela même qu’elle est si méritoire pour le ciel. Celle de saint Joseph lui a été aussi une source de.peines incessantes, mais parce qu’il l'a soufferte avec résignation, elle fit de lui un héros de la sainteté, un puissant avocat des pauvres. Imitez-le d’abord, puis, priez-le avec confiance, il vous secourra, de même qu’il l’a fait pour tant d'autres, selon les vues de la Providence. Mais, je tiens à vous en prévenir à l'avance, ne comptez pas qu’il vous secourra toujours d’une manière sensible; il le fera pourtant s’il le juge nécessaire ; toutefois il vous obtiendra assurément la patience, la résignation et le mérite de la vertu.

 

Exemples

 

Mlle A... se trouvait dans une bien triste. position par suite de revers de fortune. Sans'ressource aucune, obligée de gagner sa vie, incapable de servir, ayant perdu la santé; au milieu de toutes ses peines, ne sachant plus que devenir, elle eut la pensée de recourir à saint Joseph, qui lui vint en aide en lui procurant un poste tel qu'elle le désirait et une bonne santé pour le remplir. Rien ne peut rendre la bienveillance et la tendresse de saint Joseph pour les pauvres de Jésus, c'est-à-dire pour les pauvres résignés à la volonté de Dieu, qui le bénissent, ce bon Protecteur, dans la mauvaise comme dans la bonne fortune, surtout s'ils persistent à le prier; écoutez :

Une pauvre fille de la Charité dirigeant un orphelinat était fort en peine pour vêtir ses enfants pendant l'hiver ; elle avait invoqué en vain le secours des âmes charitables qui l’aidaient ordinairement. Toutes ayant placé leurs aumônes ne pouvaient répondre à son désir. Une neuvaine est commencée par ces petits orphelins avec toute la ferveur qu’on peut avoir à cet âge, et notre bon Père saint Joseph ne resta pas sourd; au moment où on s’y attendait le moins, un bienfaiteur inconnu apporte la somme nécessaire pour les vêtements tant désirés. Gloire et action de grâces à notre bon saint Joseph.

Le saint roi David, dans ses admirables et inimitables Psaumes, a dit une parole que le fidèle ne saurait trop méditer : « Ses yeux, dit-il du Seigneur, regardent le pauvre ». Pourquoi, demande le saint Docteur Bonaventure, regarde-t-il le pauvre et non pas le riche ? Parce que la pauvreté d’esprit est une vertu, dans laquelle Dieu se plaît beaucoup, car les pauvres, ajoute-t-il, ont le grand Dieu pour protecteur, ce Dieu qui prend un plaisir infini à condescendre à la piété de leur cœur. Plus loin cet incomparable Père de l’Eglise appliquant ce texte à notre sainte Reine Marie, dit qu’elle est tout œil et toute main ; tout œil pour voir nos misères, toute main pour étendre sur nous avec largesse ses bienfaits. N'est-ce pas ce que nous pouvons dire aussi de notre aimable saint Joseph, le vrai père et pasteur des pauvres en Jésus ?

Des milliers de faits se présentent à moi, ne sachant lequel choisir, je dirai à ceux-là qui voudront bien me croire : « Voulez-vous être du nombre des heureux protégés de saint Joseph ? Soyez pauvres en esprit, je dirai au riche : assistez le pauvre de votre superflu, et comptez les uns et les autres que saint Joseph vous assistera dans vos nécessités avec une affection vraiment paternelle. J’ai dit que des milliers de faits de la bonté secourable de saint Joseph pour les pauvres étaient la sous mes yeux; mais votre piété ne serait pas satisfaite si je ne vous en rappelais au moins un. Il est ancien , c’est un mérite de plus. Il a le contrôle du temps et des savants. Il m'a toujours attendri, il vous intéressera sans doute aussi.

Saint Vincent Ferrier raconte qu’un pieux marchand de Valence, en Espagne, faisait chaque année, le jour de Noël, une aumône aux pauvres. Et voici de quelle manière. Il recevait ce jour-là à sa table trois pauvres, un vieillard, une femme et un petit enfant. Sa foi lui représentait comme infailliblement vraie cette parole du Maître, que tout ce qu’on fait à un pauvre c’est à lui-même qu'on le fait; c’est pourquoi en traitant ces trois personnes, il croyait traiter Jésus, Marie et Joseph en personne. Voyez la bonté de saint Joseph et de toute la sainte Famille. Le charitable marchand apparut après sa mort à quelques personnes pieuses qui priaient pour lui, et leur dit qu'au moment de son dernier passage, Jésus, Marie et Joseph étaient venus le visiter et lui avaient adressé cette invitation : « Puisque durant ta vie tu nous a reçus tous trois dans ta maison, nous venons aujourd’hui tous trois pour te recevoir dans la nôtre ». Il ajouta qu’aussitôt ils avaient pris son âme, et l'avaient conduite à l'éternel festin du paradis.

Cette histoire ou plutôt ce fait pour la consolation des bons riches autant que pour l'utilité des pauvres, montre combien saint Joseph s'intéresse au sort des pauvres. Vous êtes riches, et vous ne savez peut-être que faire de vos biens ? Donnez-en une partie pour sauver l'innocence de cette jeune fille qui meurt de faim et se prostitue parce qu’elle est sans ouvrage. Et il y en a tant a Paris de ces infortunées ! Ce jeune enfant a des dispositions pour le sacerdoce ; il est pieux et vertueux, mais ses parents sont sans ressource, payez-lui, si vous le pouvez, au moins une partie de son séminaire. Vous pouvez encore propager les bons livres, instruire ou faire instruire les ignorants, et ainsi du reste. Faites cela pour vos parents défunts, et comptez que vous ne sauriez mieux placer votre surabondance pour eux, après que vous avez rassasié le famélique et consolé l’affligé...

 

Soupirs du pauvre vers saint Joseph

 

Très doux Consolateur de Jésus et de Marie, écoutez mon humble prière et ne méprisez pas mes supplications. Je suis pauvre. Un large manteau de misère couvre mon corps débile. Ah ! séchez mes yeux mouillés de larmes, soutenez-moi par vos célestes consolations. Vous avez été pauvre avec Jésus pauvre, ô bienheureux Joseph ! Apprenez-moi à aimer la pauvreté, à la supporter avec joie, au moins avec une chrétienne résignation, pour le reste, je m’en remets entièrement à votre si bon Cœur. Comme vous avez un soin très particulier de Jésus et de Marie, je suis convaincu que vous ne m’abandonnerez pas, si je vous aime et vous implore. Tendre Père ! voyez ma misère, et comme il m’est impossible d’en sortir sans votre intervention. Comblez-moi au moins de vos faveurs, et je serai heureux dans mon indigence. Je servirai mon Dieu avec plus de liberté, ici bas, pour le posséder avec plus de plénitude, la haut dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

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