14 mars 2015

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Cœur de Saint Joseph ouvert à ceux qui l'implorent

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Quinzième jour

Le consolateur des âmes affligées

 

Saint Joseph a eu beaucoup à souffrir de toutes les manières ; mais principalement des peines de cœur. Toutefois, sachant bien que la vie de l’Enfant-Dieu en était le motif, il souffrait non pas seulement résigné, mais avec joie. La pensée de la volonté de Dieu qu'il exécutait était un calmant suave à ses douleurs, puis il recourait toujours à Dieu par l'oraison, ne cherchant qu'en Dieu seul sa consolation et la fin de ses peines. Le Cœur très doux de saint Joseph est donc le grand consolateur des âmes affligées. Outre qu'il a été tant éprouvé il a été trop longtemps avec l'adorable Jésus, pour n’avoir pas appris de ce divin Maître à compatir à tous ceux qui souffrent et qui recourent à son Cœur si bon, si paternel. La sainte Église nous apprend d’ailleurs, dans un Répons qu'elle consacre à la mémoire de notre Saint, que quiconque veut avoir la santé spirituelle n’a qu'à implorer le secours de Joseph.

En récompense des consolations qu’il a procurées à Jésus et à Marie, dit le très honoré frère Philippe, Dieu lui a donné une grâce toute particulière pour consoler et assister ceux qui sont dans la douleur, et qui ont recours à sa bienveillante protection, aussi est-ce à eux surtout qu’il est dit : « Allez à Joseph, et faites tout ce qu’il vous dira ».

Du vivant de saint Joseph, les habitants des pays environnant sa demeure allaient voir le divin Enfant qui travaillait dans sa boutique, lorsque surtout ils se trouvaient dans la désolation. Ils se disaient entre eux, au rapport, du bienheureux Gerson : « Allons voir le fils de Joseph et de Marie, et il nous consolera..... » Ces bonnes gens, dit le dévot Binet, criaient qu’ils avaient appris cela du bon Joseph, son père, tellement que la maison de Joseph, c’était la maison de la consolation et le refuge des misérables.

 

Exemples

 

Ah ! combien de malheureux ont depuis lors suivi ce conseil avec succès ? Combien d'âmes désolées sont venues prier au pied de l'autel de saint Joseph, et y ont trouvé un baume salutaire pour leurs plaies ? C'est-à-dire l'espérance d'être bientôt consolées, ou la force pour souffrir avec courage de plus grandes peines encore, si tel était le bon plaisir divin. F. de la ville de Turnhont en Belgique, était depuis longtemps accablé. d’ennuis et de sollicitudes, à cause d'un violent chagrin domestique, qui minait lentement sa triste existence et qui aurait fini par le conduire au tombeau, si saint Joseph ne se fut hâté de venir a son secours. Une fois que plus accablé que jamais il confia les motifs de sa douleur à une personne vraiment pieuse, celle-ci lui dit de s‘adresser à saint Joseph, et que ce bon Saint entendrait ses soupirs, essuierait ses larmes. F. goûta cet avis et animé d’une grande confiance, il invoqua assidûment saint Joseph qui rendit la paix et la joie à son cœur troublé et affligé.

Saint Joseph, mais il est l’autel des désolés ! Les bons chrétiens le savent par l’expérience ; aussi les voyez-vous aller se prosterner dans l'Église au pied de sa sainte image, ils reconnaissent par la qu’après la Vierge Marie, si bien nommée par lsidore de Thessalonique, notre incomparable consolatrice, qu’ils considèrent de Saint comme un très fidèle consolateur dans leurs afflictions. Saint Joseph, mais il est le médecin spirituel des âmes malades ! I1 a des remèdes pour tous les maux, il soulage dans toutes les détresses, il aide toutes les faiblesses, il satisfait à tous les besoins, il allège toutes les infortunes, il adoucit toutes les aigreurs, il remplit toutes les exigences du cœur, et malgré les tortures auxquelles ce pauvre cœur est exposé par la violence. des hommes, par celle des passions ou celle des démons, il peut lui faire trouver le bonheur, mais ce bonheur supérieur aux sens, comme s’exprime l’Apôtre.

Ô vous qui souffrez et gémissez, vous dont le cœur est noyé dans un abîme de tristesse, recourez à saint Joseph ; il sait ce que c'est que la douleur ; il a lui-même mangé un pain détrempé de ses larmes et de ses sueurs ; il a connu ces perplexités qui abattent l’âme, la font pleurer des larmes bien amères, qui l’oppressent et la réduiraient au désespoir, si le Dieu consolateur, si le Dieu bon qui aime à dissimuler nos égarements et nos folies ne la soutenait comme par un miracle. Oui, saint Joseph a été pressuré par la douleur, brisé par les fatigues, exténué par les privations, et il est à même de comprendre le cri qui s’échappe des meurtrissures d’un cœur désolé et qui dit : « Saint Joseph, venez me consoler, me soulager, me fortifier. Si vous ne me secourez vite, je suis perdu ! »...

On ne pourrait jamais rapporter tous les faits des âmes affligées consolées par saint Joseph : les livres, surtout le Propagateur de la dévotion de saint Joseph par le Révérend Père Huguet en sont pleins. Je me contente ici de ce seul trait de la séraphique Réformatrice du Carmel.

Sainte Thérèse, dont le génie élevé n’admettait pas légèrement les choses surnaturelles, rapporte qu'un jour de l’Assomption, dans l’Eglise des Dominicains, elle aperçut saint Joseph la couvrant d’un manteau très-blanc. Il lui fit connaître qu’elle avait été purifiée de tous ses péchés, et qu’il était disposé à lui obtenir toutes les grâces qu’elle lui demanderait ; il laissa l‘âme de la sainte inondée de pures délices, la dédommageant ainsi des persécutions suscitées contre elle.

 

Psaume des âmes affligées à Saint Joseph

D'après Saint Bonaventure

 

Saint Joseph, pourquoi le nombre de ceux qui me persécutent est-il donc si grand ?

Dissipez ceux qui s'élèvent contre mon âme.

Montrez-leur que notre salut est en Dieu, votre Fils,

que vous sauvâtes des mains d’Hérode.

O Saint Joseph, nous soupirons vers vous dans toutes nos afflictions

pour la gloire de votre nom, ne nous abandonnez pas.

Souvenez-vous des âmes de vos pauvres serviteurs qui gémissent dans cette vallée de larmes ; conservez-les dans l’abondance de vos douceurs.

Votre œil observe et examine toutes nos œuvres et notre conduite,

préservez nous de la séduction du monde.

Fortifiez-moi et immolez mon cœur,

afin que je vous serve toujours avec ferveur.

Ayez pitié de nous, ô notre saint protecteur.

Obtenez-nous la grâce de nos misères.

Ne nous laissez jamais tomber entre les mains de nos astucieux ennemis ;

et à l’heure de la mort, à cette heure surtout des luttes suprêmes et définitives,

alors que notre âme épuisée par les faiblesses,

et mon corps torturé, écrasé par la douleur sera comme livrée à elle-même,

ah ! aidez-nous à les vaincre.

Conduisez-nous au port du salut,

et remettez notre esprit entre les mains de son Créateur.

Ainsi-soit-il.

 

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Le Carême avec la Vénérable Benoîte Rencurel

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Le Carême avec la Vénérable Benoîte Rencurel

 

Mgr René Combal, actuel chapelain et ancien recteur du sanctuaire Notre-Dame du Laus, nous propose de vivre le Carême en compagnie de la Vénérable Benoîte Rencurel. A l'occasion de l'année jubilaire du 350e anniversaire des premières apparitions, afin de vivre le Carême, retrouvez, chaque jour de la sainte quarantaine, une méditation pour vous plonger dans la Grâce du Laus.

 

Quatrième semaine de Carême

 

Quatrième dimanche de Carême

Dimanche 15 mars

Des guérisons de personnes aveugles

 

En ce quatrième dimanche de Carême, l’Évangile rapporte la guérison de l’aveugle-né : « Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance… il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé ». L’aveugle y alla donc, il se lava. Quand il revint, il voyait… Jésus dit : « Je suis venu pour que ceux qui ne voient pas puissent voir … » »

Au Laus, plusieurs personnes aveugles sont guéries par l’onction de l’huile de la lampe. En effet, au commencement de la dévotion, la Bonne Mère avait dit à Benoîte que « l’huile de la lampe de la chapelle, si on en prend, si on s’en applique, et si on a recourt à son intercession et qu’on ait la foi, on guérira. Que Dieu a donné ce lieu pour la conversion des pécheurs. »

La première guérison due à l’onction de l’huile de la lampe est signalée pour la première fois en 1667 : la petite-fille du notaire de saint Julien en Beauchêne, Maître Pierre Rougier, était aveugle. Son grand-père vint au Laus le 23 juin ; il rapporte une fiole de l’huile de la lampe et fait une onction sur l’œil de la fillette. Le lendemain elle se trouve entièrement guérie.

En juin 1667 c’est la fille du juge Grimaud, nommée Charlotte, qui est guérie à son tour d’une cécité. Le père de Labriolle, dans son livre Benoîte, la bergère de Notre Dame du Laus, note que les guérisons des yeux sont les plus fréquentes. Ainsi nous voyons que les guérisons de l’Évangile se perpétuent à Notre-Dame du Laus…

 

Quatrième Semaine de Carême

Lundi 16 mars

Comment s’opèrent les guérisons miraculeuses du Laus

 

En ce lundi de la quatrième semaine de Carême, l’Évangile rapporte la guérison du fils d’un fonctionnaire royal. « Le fonctionnaire royal dit à Jésus : « Descends avant que mon enfant ne meure ». Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant ». L’homme crut à la parole de Jésus. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant est vivant. »

Comment s’opèrent les guérisons miraculeuses du Laus ? Essentiellement, selon l’expression d’alors, « en se vouant et en se rendant au Laus. » « En se vouant au Laus » à distance, c’est à dire en se confiant à Notre Dame du Laus, en promettant d’y venir en pèlerinage, de s’y confesser et de rendre grâce. Un certain nombre de guérisons s’opèrent par le vœu, avant l’arrivée au sanctuaire. Souvent la guérison est liée à une neuvaine à de prières. C’est le cas pour Catherine Vial.

Nous notons la fréquence de l’expression « en se vouant et en se rendant au Laus ». C’est le cas pour Antoine de Cazeneuve, fils d’un chirurgien, guéri le 28 juin 1665. Son père se résolut avec sa femme de le vouer à Notre Dame du Laus. Ils l’y amenèrent avec beaucoup de peine. En sortant de la chapelle l’enfant dit qu’il était guéri. Un petit enfant de 4 ans, du sieur Jean Léautier, qui fut guéri d’une fièvre ardente dès que ses parents l’eurent voué à Notre Dame du Laus et fait leur prière à ce sujet. Marguerite Aubert, indisposée des pieds et des mains, laquelle après s’être vouée et fait menée avec beaucoup de peine à Notre Dame du Laus, fut miraculeusement guérie de toutes ses infirmités. Marie Reignier qui ne pouvait marcher, laquelle son vœu fait et portée à Notre Dame du Laus, fut guérie de toutes ses incommodités.

Et ainsi de la plupart des dix-huit premières guérisons mentionnées par Mr Grimaud. Prenons la dix-huitième qui a bénéficié à Madeleine Pellegrin de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Elle ne pouvait presque plus parler, « se voua au Laus » et fut guérie en y allant le 8 septembre. À partir de 1667, comme nous l’avons déjà vu, beaucoup de guérisons sont dues à l’onction d’huile de la lampe du sanctuaire de Notre Dame du Laus.

 

Quatrième semaine de Carême

Mardi 17 mars

Guérison de Catherine Vidal

 

En ce mardi, l’Évangile nous raconte la guérison du paralytique à la piscine de Siloé. « Jésus lui dit : « lève toi, prends ton brancard et marche. » Et aussitôt l’homme retrouva a santé ; il prit son brancard : il marchait.»

Au Laus, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1665, Catherine Vidal, elle aussi, se lève de son lit et retrouve l’usage de ses jambes. Catherine Vidal était âgée de vingt-deux ans. Elle arrive au Laus accompagnée de sa mère, de sa tante et de son frère. Depuis six ans, elle est atteinte d’une rétraction des nerfs aux jambes. Son infirmité est particulièrement connue dans la région de Gap : son mari voyant son mal incurable, avait voulu faire déclarer son mariage non valide devant l’official de Gap. La jeune femme a commencé une neuvaine au Laus le 9 septembre. Elle logeait dans une maison du village, chez Jean Julien, tout près de l’église. Cette dernière nuit, sa mère l’entend crier de joie. Elle demande de la lumière et son livre de prières. Catherine rend grâce à Dieu. Au matin elle est conduite à la chapelle vers sept, huit heures. Le Grand Vicaire, Antoine Lambert, qui était venu mener un interrogatoire auprès de Benoîte, célébrait la messe. On crie au miracle.

Pierre Gaillard, qui servait la messe ce vendredi 18 septembre au matin, et François Grimaud, dressent quatre procès verbaux. On procède à une enquête aussi rigoureuse que possible : elle est signée par tous ceux qui ont vu et qui ont été impliqués. Lors de son interrogatoire les jours précédents, le Grand Vicaire Antoine Lambert avait demandé à Benoîte qu’elle obtienne de Dieu un signe pour qu’il puisse reconnaître l’authenticité des apparitions et de sa mission. Benoîte prie pour demander ce miracle. En constatant la guérison, le Grand Vicaire répète à plus de vingt reprises : « Le doigt de Dieu est là, le doigt de Dieu est là !» La guérison de Catherine Vial est significative et déterminante pour l’avenir du Laus. Elle est significative parce qu’elle est l’effet de la prière de Benoîte. Elle est déterminante parce qu’elle permet au Vicaire Général de reconnaître l’authenticité des apparitions et de la mission de la bergère. Il autorise la construction de l’église demandée par Marie.

 

Quatrième semaine de Carême

Mercredi 18 mars

Guérisons dues à l’onction d’huile

 

En ce mercredi de la quatrième semaine de carême où l’Évangile nous dit que Jésus donne la vie aux morts, écoutons plusieurs guérisons dues à l’onction de l’huile de la lampe du sanctuaire de Notre Dame du Laus, citées dans les Manuscrits. « La Bonne Mère dit à Benoîte que cette huile guérit toute sorte de maux. Les pèlerins, même les plus éloignés, en emportent presque tous ; mais l’éloignement fait qu’on n’en connaît pas les effets. » (année 1667)

« Un homme malade, abandonné des médecins, envoie chercher l’huile de la lampe, en prend pendant neuf jours, à la fin desquels il guérit. »  (année 1669) « On ne saurait dire le nombre de personnes qui ont été guéries de diverses sortes de maladies, tous les avis et consolations que Benoîte a donnés, toutes les conversions qui s’y font et le nombre des infirmités dont on guérit en prenant de l’huile de la lampe de Notre Dame ! On en prend et on en donne à ses parents, amis, voisins. »  (années 1672) 

« Cette année, plusieurs personnes sont guéries de plusieurs infirmités en prenant de l’huile de la lampe ; elles sont allées rendre grâce à Dieu et à sa Sainte Mère. » (année 1673) « Une personne ayant de la fièvre, la Mère de Dieu dit à Benoîte que Dieu la lui avait donné parce qu’elle était trop orgueilleuse ; qu’elle prenne de l’huile de la lampe pendant 9 jours, qu’elle ait bien la foi, et qu’elle guérirait. Ce qui fut vrai : elle le fit et guérit. »  (année 1674) « Un paysan de la Bâtie Neuve, malade à l’extrémité, prend de l’huile de la lampe durant neuf jours, guérit et en rend grâce à Marie et à Jésus. »  (année 1675) « Une femme qui a plusieurs ulcères va au Laus. Elle prend de l’huile de la lampe, en met dessus et s’en retourne bien guérie, rendant grâce à Jésus et à Marie. »  (année 1676)

De même, on lit dans l’Évangile de Marc, au chapitre 1 verset 34 : « Il guérit beaucoup de malades affligés de divers maux ».

 

Quatrième semaine de Carême

Jeudi 19 mars

Conversions des pécheurs


En ce jeudi de la quatrième semaine de carême, la première lecture tirée du livre de l’Exode nous présente l’histoire du veau d’or et la perversion du peuple, ainsi que l’intervention de Moïse. Les manuscrits du Laus décrivent les énormes péchés qui se commettent au XVIIe et XVIIIe siècles et le nombre très important de pécheurs qui viennent se convertir grâce à l’intervention  et à l’intercession de Benoîte.

Chez Benoîte, « ce qu’on remarque ce sont ses regrets, ses larmes et ses soupirs qui sont si grands que, quoiqu’elle soit toute consolée à la vue de la Mère de Dieu, elle ne saurait se consoler quand elle pense à ces énormes péchés que l’on commet et qui la font frémir chaque fois qu’elle y pense. »  (année 1670) « Un village des environs du Laus, qui avaient reçu de grandes grâces du Ciel, n’en reçoit plus. La Mère de Dieu dit à Benoîte de les avertir que, s’ils souffrent, c’est parce qu’ils supportent deux femmes publiques ; que les plus grands maux des pécheurs, c’est d’abuser des sacrements et de mourir dans l’impénitence finale. » (année 1671)

« Benoîte voit une femme qui a commis des péchés si énormes qu’elle n’en a jamais vu de semblables. Elle lui vit comme des doigts qui lui sortaient du front, ce qui l’étonna beaucoup. » (année 1678) « Quand Benoîte voit des personnes qui ont commis des péchés extraordinaires, elle voit sortir à travers de leur front un rond noir comme du charbon, de l’épaisseur d’un doigt, ce qui l’effraie beaucoup. »  (année 1689) « Le Sieur Peythieu a remarqué que le cœur a manqué à Benoîte plus de cent fois, quand elle sait que Dieu est offensé ; ce qui est son plus grand supplice, surtout quand ce sont des gens d’église ou des personnes consacrées à Dieu. »  (année 1690) Combien viennent encore aujourd’hui, parfois de loin, pour confesser leur péchés !

 

Quatrième semaine de Carême

Vendredi 20 mars

Conspiration contre Jésus et contre Benoîte

 

En ce vendredi, la première lecture tirée du livre de la Sagesse nous montre la conspiration des impies contre le juste : « Soumettons-le à des outrages et à des tourments. » Quant à Jésus dans l’Évangile de Jean : « On cherchait à l’arrêter mais personne ne mis la main sur lui car son heure n’était pas encore venue. »

Il en est de même pour Benoîte. Elle sera persécutée et mise à l’écart par les nouveaux prêtres de tendance janséniste qui s’installent au Laus de 1692 à 1712. Des rumeurs successives s’élèvent contre Benoîte et Aubin surtout à partir de 1696. Les extases de la bergère la feront traiter ouvertement d’épileptique, à tel point que la Vierge l’avertit qu’elle la verrait très rarement pour éviter ces soupçons. Les directeurs du Laus, Ristollant et d’Archias, l’éloigneront autant que possible des pèlerins et la tourneront en ridicule dans leurs conversations, surtout à l’occasion d’une bizarre affaire de médailles qu’elle aurait trouvées dans la montagne. Les entretiens d’Aubin avec les pèlerins irritent les jeunes chapelains, car notre ermite met en valeur avec un zèle débordant mais sans discernement, tout ce qui peut encourager la foi des pénitents.

Aussi obtiendront-ils bientôt que ce gêneur soit éloigné du Laus, interdiction lui étant faite d’y assister à plus d’une messe le dimanche avec ordre de retourner aussitôt dans son ermitage.

On interdit à Benoîte de parler aux gens et on lui enlève le soin de balayer l’église. Benoîte est très affligée de voir des pèlerins communier sans confession sérieuse. Selon Gaillard, des complots se seraient même tramés contre la bergère : on aurait médité de l’enlever la nuit et de faire croire qu’ils seraient partis, avec Aubin, « mener la vie » ! Un prêtre aurait eu l’intention de lui demander une conversation particulière, de la poignarder et de la jeter à la rivière…

 

Quatrième semaine de Carême

Samedi 21 mars

Les éclipses du Laus

 

En ce samedi de la 4e semaine de carême, dans la première lecture, le prophète Jérémie persécuté a la vengeance de Dieu. Et l’évangile de Jean continue à nous parler de la persécution contre Jésus :  « On se divise à son sujet – quelques-uns voulaient l’arrêter. » Ces lectures nous renvoient encore aux conspirations contre Benoîte. Elles sont l’occasion pour nous de mentionner le traité du Chanoine Gaillard sur « les éclipses du Laus ». Ils montrent comment dès le départ les conspirations ont tenté d’éclipser la grâce lumineuse de ce lieu et le rayonnement de Benoîte.

« Les ouvrages de Dieu, écrit-il, sont toujours contrariés… le démon les éclipse tant qu’il peut. Les éclipses du Laus sont de plus longue durée que celle du soleil…. » Une de ces éclipses du Laus dure quatre mois : on défend alors aux prêtres d’adresser la parole à Benoîte. La Bonne Mère dit à Benoîte qu’on a toujours dessein de l’enlever… En effet les prêtres des années 1710, non seulement ne croient pas à la dévotion, mais encore ils ne veulent pas savoir ce qui se passe au Laus ni reconnaître les miracles et les grâces qu’on y reçoit. En 1710, l’Ange dit à Benoîte que les prêtres du Laus dissuadent le monde d’aller au Laus, et défendent à ceux qui y vont de parler à Benoîte. Quelle étrange éclipse pour ce saint lieu !

 

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