21 mars 2015

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Cœur de Saint Joseph ouvert à ceux qui l'implorent

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 Vingt-deuxième jour

Une ressource aux désespérés

 

Le désespoir est si naturel à l’homme qui ne voit que ses misères si profondes, comme l’espérance et peut-être même la présomption est si ordinaire à celui qui ne considère que la grandeur et l'étendue dés miséricordes divines, qu'il est bon de relever le courage abattu du premier, et de réprimer la trop vive hardiesse du second. Mais il importe surtout d’animer le premier à l'espérance sans laquelle vertu il n’est pas de bonheur possible en ce monde, ni de salut certain pour l’autre. C'est pourquoi j’offre au désespéré la grande et très grande protection du bon saint Joseph, qui a si bien montré sa confiance en Dieu, dans les plus pénibles revers et les plus amères tribulations de la vie.

David, que je cite avec une joie indicible, surtout en parlant de saint Joseph qui a dû si bien goûter les divins cantiques composés par ce saint roi, David a dit une riche parole, qui a servi de thème à un magnifique sermon de saint Bernard, la voici : « Celui qui demeure ferme sous l’assistance du Très Haut, se reposera tranquillement sous la protection du Dieu qui est au ciel ». Quelles sont heureuses les âmes qui, retirées dans l’asile du Très-Haut, reposent en assurance sous l’ombre du Tout-Puissant ! Elles ne déclinent ni à droite, ni à gauche, dit saint Bonaventure. Pour bien concevoir cet avantage, mettons en opposition avec celles-ci, les âmes qui se sont exclues de cet asile. Il en est de trois sortes : celles qui manquent d’espérance, celles qui s’abandonnent au désespoir, celles enfin dont l’espérance porte sur des biens frivoles et chimériques.

Ces trois sortes de personnes se sont bien abusées en suivant leurs lumières propres, le penchant de leur nature, l’instinct de leur concupiscence, qui leur ont présenté les maux qui les accablent, soit temporels, soit spirituels comme des maux sans remèdes. Eh ! bien, qu’elles reviennent sincèrement à Jésus-Christ, qu’elles prient avec persévérance Marie, la mère de l'espérance sainte, saint Joseph le protecteur de ceux qui n’ont plus d’espoir, et qu’elles méditent avec attention et parfait recueillement le même Texte, ou plutôt le Psaume d’où il est tiré tout en entier ; ce Psaume qui est si propre, dit Thiébaut, à soutenir l'espérance en ceux qui l’ont conservée, et à la ranimer en ceux qui l’ont perdue Et j'en suis convaincu, elles rentreront bientôt par l’espérance dans le divin asile du Très-Haut.

Mais, direz-vous, qu’est-ce donc que le désespoir et en combien de manières, ou par quels motifs peut-on se désespérer ? Le désespoir est l'opposé de la sainte espérance, de la confiance ferme en Dieu. Il consiste, dit le Maître des sentences, à se défier de la bonté de Dieu, en croyant notre malice plus grande que,sa miséricorde. J'ajouterai pour développer cette définition, qu’on peut se désespérer, en s’imaginent et croyant faussement que Dieu n‘est pas assez bon pour nous pardonner nos péchés, ou pour nous donner les grâces qui nous aideraient à nous en relever et à persévérer dans la justice, pour arriver au ciel. Or, c’est la un crime, un crime mille fois plus énorme que .celui de centaines de péchés commis, dit saint Césaire d'Arles. Pourquoi ? parce qu'il outrage l’Eternel dans les plus belles de ses perfections, la miséricorde et la fidélité qu’il aime tant à manifester aux hommes.

Sans doute la présomption qui fait pécher sous le prétexte que Dieu est enclin à pardonner, est un très grand péché, et on en devine aisément la raison, mais le désespoir est une offense infiniment plus grande, parce qu’elle blesse le Cœur de Dieu directement dans son amour aussi, ce péché est-il irrémissible, parce qu’il est contre le Saint-Esprit, dont.le propre est la bonté, et quiconque meurt en désespéré est damné sans remède. Écoutez saint Isidore d’Espagne : « Commettre un grand péché, c’est la mort de l’âme ; mais désespérer, c’est déjà l’enfer ». Méditez cette sentence, et tremblez de vous endormir seulement un instant à l'ombre du désespoir.

Je viens maintenant aux motifs qui font qu’une personne se désespère : les uns ont un côté matériel, ou temporel, les autres sont ou spirituels, ou éternels. Les premiers regardent le corps et la vie présente, les seconds, l’âme et la vie future, quoiqu’il arrive que les deux genres se confondent quelquefois. Pour ce qui regarde le corps et la vie, j’avoue volontiers que c'est une bien terrible tentation que celle de 'manquer des choses absolument nécessaires à son entretien, ou bien encore de souffrir des tribulations et des épreuves continuelles. Pourtant, à tout mal remède. Le premier, c’est la prière humble, et persévérante. Le second, c’est l'ouverture du cœur à un ami sincère, pieux et éclairé, à un prêtre par exemple, car le, prêtre a reçu de Notre-Seigneur la grâce de pouvoir fortifier toutes les langueurs, guérir toutes les infirmités de l'âme ; principes des maladies et infirmités corporelles. Le troisième est la considération soutenue des. bienfaits de la divine Providence, du soin qu’elle a de toutes les créatures, même des plus petites, des moins utiles et des plus criminelles.

Quant aux tentations de désespoir qui ont le côté purement spirituel, elles peuvent se vaincre en employant les mêmes moyens et par les considérations que suggère notre sainte foi touchant la bonté, la clémence et la fidélité infinies de Dieu. Mais ce qu’il faut bien observer, c’est de chasser immédiatement sitôt qu’elle se présente toute pensée de défiance ou même de découragement à la vue de nos misères. Et si par malheur on ne l’a pas fait, recourir vite à Dieu, à cette source des vraies consolations, comme le disent Gerson et Thiébaut, et que saint Paul appelle le Dieu de toute consolation ; à la lecture des Livres Saints, écrits, dit le même Apôtre, pour notre consolation, et plus particulièrement celui de Job, et notamment les chapitres VI et VII, où il nous rappelle les motifs principaux d’où naissent ces consolations.

Enfin il faut encore invoquer Marie très sainte, que le bienheureux Denis-le-Chartreux appelle l’espérance des misérables ; l'abbé Francon, l’espérance des désespérés, et aussi saint Joseph qui est, après sa sainte Epouse, la plus ferme espérance de tous ceux qui souffrent, qui sont destitués de tout secours et qui sont tentés de se désespérer de la douce et inépuisable miséricorde de notre Dieu qui éclate si admirablement par toute la terre.

 

Exemples

 

Des personnes dignes de foi racontent qu’un jeune homme de mauvaise vie se laissant aller au désespoir, se mit un jour à appeler les démons, afin qu’ils le jetassent dans un puits qui était dans la maison qu’il habitait, et qu’ils emportassent son âme dans les feux éternels; et voilà que tout à coup il croit voir ces démons sous diverses figures qui se préparaient à accomplir son désir. Aussitôt ce malheureux désespéré, dans sa frayeur, invoque saint Joseph, et, à l'invocation de ce nom, tous ses ennemis prennent la fuite. Ce jeune homme rentra dès lors en lui-même, réforma sa vie, et, se souvenant de la grâce obtenue par son bienfaiteur, il fit faire un tableau votif qui se voit, à Rome, dans l’église de la Rotonde.

La vénérable Madeleine du Sauveur, supérieure du premier monastère de Sainte Élisabeth à Lyon, avait une très grande dévotion à saint Joseph. Elle aimait à méditer ses grandeurs et ses vertus ; elle faisait beaucoup de prières et de jeûnes en son honneur. Elle en reçut des faveurs bien signalées. Au mois de mars de l’année 1658, les démons la persécutèrent cruellement, affligeant son corps par des douleurs intolérables, et accablant son esprit par des troubles si violents, qu'à peine pouvait-elle prier. Une de ses plus terribles tentations était de se figurer que la sainte Vierge l'avait abandonnée. Toutes ses pratiques de piété ordinaires furent inutiles pour la soulager ; mais s‘étant adressée avec confiance à saint Joseph le jour de sa fête, elle en ressentit aussitôt les heureux effets, et dès le lendemain elle retrouva la paix intérieure qu'elle avait perdue.

 

Sentiments de confiance en saint Joseph

(D'après saint Bonaventure)

 

J'ai mis mon espérance en vous, ô saint Joseph ! Que je ne sois pas confondu, et délivrez-moi par votre protection du péril qui me menace. Vous êtes grand et puissant devant le Seigneur, et votre visage est plein de grâce et de gloire : Soyez-nous propice. Votre souvenir est la consolation des affligés, un Soulagement à ceux qui sont dans l'angoisse, un baume aux blessures des pécheurs. Oh! puissent ces derniers surtout comprendre l'étendue de votre compassion pour eux ; vous n’en abhorrez, vous n’en.repoussez aucun, affirme votre bienheureux serviteur Gerson, quelque coupables fussent-ils ? Oh ! moi, plus coupable que les autres, j'ai un pressant besoin de votre miséricordieuse protection, accordez-la-moi. Je l’espère, vous m’obtiendrez la grâce du Christ, votre Fils, parce que vous êtes la porte toujours ouverte du pardon, l'espérance des malheureux, la dernière ressource de ceux qui n’en trouvent plus nulle part. Ainsi soit-il.

 

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Le Carême avec la Vénérable Benoîte Rencurel

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Le Carême avec la Vénérable Benoîte Rencurel

 

Mgr René Combal, actuel chapelain et ancien recteur du sanctuaire Notre-Dame du Laus, nous propose de vivre le Carême en compagnie de la Vénérable Benoîte Rencurel. A l'occasion de l'année jubilaire du 350e anniversaire des premières apparitions, afin de vivre le Carême, retrouvez, chaque jour de la sainte quarantaine, une méditation pour vous plonger dans la Grâce du Laus.

 

Cinquième semaine de Carême

 

Cinquième dimanche de Carême

Dimanche 22 mars

La résurrection de Lazare et les guérisons pendant l’éclipse du Laus

 

En ce cinquième dimanche de carême, l’Évangile nous raconte la résurrection de Lazare. Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois tu verras la gloire de Dieu ». À Notre-Dame du Laus, « il ne faut qu’avoir la foi » nous dit le chanoine Pierre Gaillard en présentant un tableau évocateur des infirmités qui continuent à être guéries même pendant la période d’hostilité, dans les années 1700.

Neuf cas sont signalés de 1701 à 1703, dont deux par l’onction d’huile de la lampe pour l’année 1703. Aucun fait précis, mais un long tableau des infirmités qui sont guéries au Laus : « ceux qui ont mal aux yeux offrent des cœurs d’argent après leur guérison ; ceux qui sont guéris de chancre au nez, au sein, au visage, offrent aussi des présents. De même beaucoup sont guéris des jambes ou d’autres infirmités corporelles, mais la plupart ne sont pas notées, les prêtres étant trop occupés les jours de fêtes pour le faire. Ils le disent en se confessant, on les prie d’attendre pour qu’on les écrive après leur confession. Mais, pour différentes raisons, ils s’en vont et ne reviennent pas. Et puis il y en a d’autres qui n’osent pas parler de leurs infirmités, surtout quand ce sont des maux héréditaires, comme les écrouelles et qui s’en vont sans dire mots, ou par sauvagerie, ou parce qu’ils n’osent pas. Combien de sourds, de muets, guérissent !

En un mot, on y guérit de toute sorte de maux, et des plus incurables, inconnus des médecins : ainsi, une fille qui avait les yeux fondus à la tête, incapable de voir normalement, être guérie à la fin de sa neuvaine et avoir les yeux aussi beaux qu’auparavant. Combien de maux de tête, de maux internes, où l’on ne connaît rien et qui guérissent au Laus ! Combien qui sont guéris de toutes sortent d’indispositions en prenant de l’huile de la lampe de la chapelle. Chacun en porte à son pays et en donne aux voisins qui guérissent sans qu’on en sache rien au Laus ! Il ne faut qu’avoir la foi et se mettre en état de grâce pour guérir. Mais tous ne rapportent pas les effets miraculeux de leur guérison. »

 

Cinquième semaine de Carême

Lundi 23 mars

La femme adultère et la conversion de Madame Rolland

 

L’Évangile nous présente l’épisode de la femme adultère : « Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils veulent la lapider, Jésus leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché qu’il soit le premier à lui jeter la pierre » ; ils s’en allèrent l’un après l’autre en commençant par les plus âgés. Jésus reste seul avec la femme en face de lui. Il se redresse et lui demande : « Femme, où sont-ils donc ? Alors personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit « Personne, Seigneur ». Et Jésus lui dit : « Moi non plus je ne te condamne pas, va , et désormais ne pèche plus. » »

Madame Rolland chez qui Benoîte travaillait pour garder son troupeau, était une femme de mauvaise vie. Elle va se trouver en contact avec la Belle Dame au Vallon des Fours. Voici le récit du chanoine Pierre Gaillard : « Sa maîtresse ne vivant pas comme elle le souhaitait, Benoîte prie la Dame de se faire voir à elle et de changer son cœur. Sa maîtresse était surprise de tout ce que cette fille faisait, et de sa vertu et de ses visions, de tout ce qu’on disait d’elle : elle n’y croyait pas.

Elle se rend un matin à l’insu de Benoîte, près du lieu de l’apparition, au Vallon des Fours. Sitôt que Benoîte arrive, elle voit la Dame qui lui dit : « Votre maîtresse est cachée sous la roche. »  « Elle n’y est pas Madame, je l’ai laissée dans le lit. Belle Dame, qui le sait mieux de nous ? » « Elle y est, répond la Vierge,vous la trouverez sous la roche ; avertissez-la de ne pas jurer sur le nom de Jésus, que si elle continue il n’y a pas de paradis pour elle, que sa conscience est en très mauvais état, qu’elle fasse pénitence… »

Cette femme l’entendit, fut touchée d’une douleur très sensible, et d’un repentir extrême d’avoir offensé Dieu : elle pleure, soupire, gémit. Benoîte s’approche en entendant les pleurer et lui dit : « Vous m’avez fait dire un mensonge à la dame. Je vous croyais au lit ». « J’ai entendu tout ce que la Dame vous a dit, je me corrigerai ». Ce changement si prompt donna beaucoup de consolation à cette bonne fille, et encore davantage par la suite quand elle vit sa maîtresse ne jurant plus, jeûnant et donnant aux pauvres autant que ses facultés le permettaient. Elle vécut le reste de ses jours fort chrétiennement, fréquentant les sacrements. »

 

Cinquième semaine de Carême

Mardi 24 mars

Le serpent de bronze et la chapelle du Précieux Sang

 

Nous méditerons aujourd'hui sur le livre des Nombres, qui nous présente le serpent de bronze. « Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d’un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie. » Dans l’Évangile, Jésus déclare : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme, alors vous comprendrez que moi, Je SUIS ».

Benoîte, à cinq reprises, a vu le Christ crucifié sur la Croix d’Avançon, que nous pouvons continuer à regarder et à contempler dans la chapelle du Précieux Sang. Cette chapelle unique, qui a été inaugurée le 16 octobre 1862, restaurée et bénie récemment par Monseigneur Jean-Michel di Falco Léandri, est un véritable reliquaire : la croix est suspendue au dessus de l’autel où la messe est célébrée durant l’été tous les vendredis. Là de nombreux pèlerins reçoivent des grâces extraordinaires qui proviennent de l’expérience spirituelle que Benoîte a vécue en ce lieu. Elle venait y prier pieds nus des heures entières, été comme hiver, les mercredis, vendredis et samedis, jours où elle jeûnait. Tournons-nous aussi vers la Croix Glorieuse d’où jaillissent l’eau et le sang de Jésus par lesquels nous avons été régénérés.

 

Cinquième semaine de Carême

Mercredi 25 mars

La vérité vous rendra libre

 

Jésus déclare dans l’Évangile : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, alors vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre. »

Un homme, Monsieur Blanchard, était prisonnier d’une grave obsession. Il retrouve la liberté grâce à Benoîte qui lui révèle la vérité sur son mal. Monsieur Peythieu revient six fois sur le cas de cet avocat, dont la maladie avait étonné toute la Provence : cet homme, très estimé dans la région, était soudain devenu gravement malade de scrupule. Cela après une confession générale suivie d’une communion où il avait cru entendre une voix citant un texte vengeur des psaumes contre les pécheurs qui ne se convertissent pas. Cette parole l’obsédait et il était tombé dans une neurasthénie fort agitée. Les siens devaient parfois le lier avec des cordes pour qu’il ne coure pas à travers toute la ville.

Son confesseur, un Récollet, nommé François Piémond le décide à se rendre au Laus en septembre 1684, lui conseillant de ne pas parler de confession. Il vient au Laus. Benoîte le rencontre et l’aide à découvrir le mal qui est au fond de son âme : il était effrayé par de mauvaises communions faites autrefois et était resté jaloux de sa femme. Il se confesse, se réconcilie avec son épouse. Il est complètement guéri faisant l’admiration de la ville par sa piété retrouvée et sa générosité envers les malades et les affligés. Il revient en mai 1685 pour rendre grâce. Cette guérison est vraiment révélatrice du charisme d’accompagnement psycho-spirituel de Benoîte.

 

Cinquième semaine de Carême

Jeudi 26 mars

Il ne verra jamais la mort

 

En effet, dans l’Évangile de ce jour, Jésus nous dit : « Amen, amen je vous le dis : si quelqu’un est fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. »

Benoîte éduquée par Marie a été fidèle jusqu’au bout à la Parole de Dieu. C’est pourquoi au-delà de sa mort, elle est toujours présente à Notre-Dame du Laus. Elle continue mystérieusement à accueillir les pèlerins, à les réconforter, à les aider à voir clair dans leur conscience, à les préparer à la confession, à prier pendant qu’ils se confessent, à les aider à bien participer à l’Eucharistie et à la Communion avec les meilleures dispositions.

« Après la mort de la bergère, écrit Aubin dans sa copie authentique, on aurait pu croire que les gens qui avaient pour elle une vénération particulière cesseraient de venir au Laus et que ce saint lieu serait bien moins fréquenté. Mais Dieu qui s’était servi de cette humble fille pour établir cette dévotion en l’honneur de sa Sainte Mère. Il lui avait fait assurer par l’Ange que ce pèlerinage serait plus florissant après sa mort que de son vivant et avait suscité de saints prêtres pour continuer et perfectionner  cette bonne œuvre. » Ainsi on y voit encore venir les mêmes processions et la même affluence du peuple. La Très Sainte Vierge y accorde la même protection. On y reçoit toujours de nouvelles grâces, soit des guérisons, soit des conversions éclatantes.

 

Cinquième semaine de Carême

Vendredi 27 mars

« Toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs »

 

Le Prophète Jérémie nous dit que Dieu scrute l’homme juste, et voit les reins et les cœurs. C’est une occasion pour nous de parler du charisme de Benoîte qui touche les cœurs et a le don de lire dans les consciences. Pierre Gaillard écrit : « Combien de personnes ont dit que le Laus est le refuge des pécheurs. En ce lieu, Dieu leur inspire de faire de bonnes confessions, lève la honte de ceux qui n’osent pas les dire, assistés de l’avis de Benoîte qui leur découvre tout leur intérieur. 

« Quand je vois quelqu’un, déclare Benoîte à Gaillard, je connais d’emblée tout ce qu’il est et ce qu’il a sur la conscience. C’est comme dans une glace : on voit ce qui est au dedans, tout à la fois. C’est ce qui me permet de donner les avis nécessaires au salut de ceux que je juge capable d’en profiter. » Monseigneur Hervé, évêque de Gap, rencontre Benoîte qui prie Dieu dans l’église : « Elle lui parle plus de deux heures et lui décrit tout ce qu’il vit dans son intérieur, ce qu’il avait fait, ce qu’il allait faire, ce qui plairait ou non à Dieu. » Ainsi, tous sans distinction, bénéficient, et encore aujourd’hui, du don que Dieu a accordé à Benoîte comme au Curé d’Ars pour entrer dans la grâce de Miséricorde et de conversion du sanctuaire de Notre-Dame du Laus.

 

Cinquième semaine de Carême

Samedi 28 mars

« Je vais les rassembler de partout et je les purifierai »

 

Le prophète Ezékiel annonce que Dieu va rassembler son peuple et le purifier. C’est bien ce que la Vierge a voulu en fondant avec Benoîte le sanctuaire de Notre-Dame du Laus : rassembler beaucoup d’hommes et de femmes pour qu’ils se purifient par le sacrement de la réconciliation.

Le juge François Grimaud dans la « Relation Véritable » qu’il adresse à l’Archevêque d’Embrun, Monseigneur d’Aubusson de la Feuillade, écrit : « Les miracles que Dieu a opérés en ce lieu par l’intercession de Benoîte se déroulent dans l’affluence innombrable du peuple qui y est venu de toutes parts... par un miracle particulier, cette nouvelle a été répandue dans toute la province du Dauphiné et autres lieux du Royaume, et jusque dans les capitales de l’Espagne et du Piémont mais avec tant de succès et de fruits, que depuis les fêtes de la Pentecôte 1665 jusqu’en janvier 1667, on peut assurer avec vérité qu’il y est venu plus de 130.000 personnes. » Ainsi se réalisent dès les premiers temps, l’annonce prophétique de la Mère de Dieu : « Beaucoup de pécheurs et de pécheresses viendront ici pour se convertir. »

 

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