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26 décembre 2015

L'Avent avec Saint François d'Assise

L'Avent avec Saint François

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Dimanche dans l'Octave de Noël

 

François renonce à sa charge

 

Très atteint dans sa santé, de retour de son voyage en Orient, François annonce à ses Frères, lors du chapitre de septembre 1220 tenu à la Portioncule, qu'il renonce a sa charge de ministre général de son ordre. Il sait que sa famille religieuse a pris une dimension importante et qu'il n'a plus la force d'être présent auprès de tous ses frères. Mais il va les servir autrement, donnant à tous, jusqu'à sa mort, un exemple insigne d'obéissance et d'humilité. S'il n'intervient plus dans le gouvernement, il veut maintenir une famille dans l'unité et l'observance de l'intuition spirituelle originelle.

 

À l'école de Saint François

« Le Bienheureux François dit, les mains jointes et les yeux levés au Ciel : « Seigneur, je te recommande la famille que Tu m'as confiée jusqu'ici. Maintenant, n'étant plus capable d'en prendre soin en raison des maladies que Tu sais, très doux Seigneur, je la recommande aux ministres. Qu'ils soient tenus de rendre compte devant Toi, Seigneur, au jour du Jugement, si un frère périt par leur négligence, leur exemple ou même leur rude correction » (Thomas de Celano Mémorial 143).

Parole de Dieu : « Fils d'homme, Je t'ai fait guetteur pour la maison d'Israël » (Ezéchiel 3, 17).

 

Dans ma vie

Même dans la faiblesse de cet enfant, c'est l'oeuvre de notre salut qui se réalise. Pour participer au Salut du monde, nous n'avons qu'une seule chose à faire : offrir notre personne, quels que soient nos talents naturels, nos capacités physiques et intellectuelles, notre santé, nos connaissances, notre âge, les conditions de notre existence... François n'a pas moins servi sa famille religieuse et l'Eglise quand bien même il eût démissionné. C'est notre degré d'identification au Christ qui donne à notre vie ne plus ou moins grande fécondité.

 

Résolution : Il m'en sans doute arrivé de me voir retirer une responsabilité, une fonction, une mission. Comment ai-je réagi intérieurement ? Ai-je manifesté du dépit, de la colère, de la rancune ? Je demande une grâce spéciale d'humilité, vertu décisive pour m'obtenir le Ciel.

 

Méditation du Pape François

« Dans le cœur et dans la pensée de Dieu notre monde est la « maison de l’harmonie et de la paix », et est le lieu où tous peuvent trouver leur place et se sentir « chez soi », parce que cela est « bon ». Tout le créé forme un ensemble harmonieux, bon, mais surtout les humains, faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, sont une unique famille, dans laquelle les relations sont marquées par une fraternité réelle non seulement proclamée en paroles : l’un et l’autre sont le frère et la sœur à aimer, et la relation avec Dieu qui est amour, fidélité, bonté se reflète sur toutes les relations entre les êtres humains et apporte l’harmonie à la création tout entière. Le monde de Dieu est un monde dans lequel chacun se sent responsable de l’autre, du bien de l’autre. Ce soir, dans la réflexion, dans le jeûne, dans la prière, chacun de nous, tous nous pensons au fond de nous-mêmes : ne serait-ce pas peut-être ce monde que nous désirons ? Ne serait-ce pas peut-être ce monde que tous portent dans le cœur ? Le monde que nous voulons, n’est-il pas peut-être un monde d’harmonie et de paix, en nous-mêmes, dans les rapports avec les autres, dans les familles, dans les villes, dans et entre les nations ? Et la vraie liberté dans le choix des chemins à parcourir en ce monde, n’est-elle pas peut-être celle qui est orientée vers le bien de tous et qui est guidée par l’amour ? » (7 septembre 2013).

 

Lundi

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Exercer l'autorité à la manière du Christ

 

L'obéissance est un élément essentiel de la vie religieuse, et François apparaît dans tous ses textes comme un homme d'autorité. Sa prédication, sa parole familière, son exemple ne cessent de montrer à ses frères comment répondre aux exigences de l'Evangile. La règle qu'il a rédigée manifeste comment ses Frères doivent vivre du Saint Evangile et il y rappelle la manière dont l'autorité doit s'exercer dans sa famille religieuse. Le vocabulaire est lui-même caractéristique : le supérieur général est appelé ministre ou serviteur, les responsables provinciaux ou locaux sont des custodes ou des gardiens de leurs frères.

 

À l'école de Saint François

(Interrogé sur le portrait du ministre général idéal, François répond:) « Ce doit être un homme d'une vie très austère, d'un grand discernement, d'une réputation louable... Après la prière, qu'il décide (…) de répondre à tous, de pourvoie à tous avec douceur. Ce doit être un homme qui ne créé pas un recoin sordide au favoritisme, après de qui le soin des plus petits et des simples n'ait pas moins de force que celui des sages et des grands... Un homme qui exècre l'argent, corruption principale de notre profession et perfection ».

Parole de Dieu : « Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Corinthiens 9, 22).

 

Dans ma vie

L'autorité dans l'Eglise est une grâce qui est faite aux Chrétiens pour qu'ils grandissent dans la vie de la grâce. C'est une autorité de service à la suite du Christ qui s'est fait l'un de nous pour prendre notre tête et qui a lavé les pieds de ses disciples, anticipant ainsi le don de sa propre vie qu'il fit au Calvaire. L'Incarnation, c'est le mystère de Dieu qui s'est fait notre serviteur pour nous sauver.

Résolution : J'examine dans quel esprit j'exerce l'autorité dans mes responsabilités séculières ou ecclésiales. Je médite le lavement des pieds et je demande la grâce d'être toujours un bon serviteur des desseins du Père.

 

Mardi

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« De la Crèche au Crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère »

 

L'Incarnation est centrale dans la contemplation et la spiritualité de Saint François. Il est particulièrement représentatif du renouveau de la piété à son époque : un attachement très personnel à la personne du Sauveur, la méditation des grands mystères de son passage sur terre, avec une prédilection pour celui de la Nativité et du Calvaire qui nous révèlent l'Amour infini que le Sauveur porte à sa créature humaine. Dès lors la piété de François est très incarnée, il vit plus qu'il ne médite les mystères de la vie du Sauveur.

 

À l'école de Saint François

« Quand il priait et méditait dans les forêts et les déserts, il remplissait les bois de gémissement, il aspergeait les lieux de ses larmes, il frappait se poitrine de la main et là, ayant trouvé une sorte de sanctuaire plus caché, il conversait souvent avec son Seigneur. Là il répondait à un juge, là il suppliait un père, là il s'entretenait avec un ami, là il badinait avec un époux » (Thomas de Celano, Mémorial 95).

Parole de Dieu : « Le Christ m'a aimé et s'est livré pour moi » (Galates 2, 20).

 

Dans ma vie

La liturgie de cette Fête de Noël nous révèle aussi ce que sera le destin de cet Enfant. Déjà les souffrances et les contradictions ne lui sont pas épargnées : il n'est pas accueilli dans l'auberge de Bethléem, Hérode cherche à me faire mourir, sa famille doit prendre le chemin de l'exil... Tous ces épisodes sont comme l'illustration de ce que dit le Prologue de Saint Jean : « Il est venu parmi les siens et les siens ne l'ont pas accueilli » (Jean 1, 11). Les Saints sont dans la joie et la paix, et pourtant ils participent au mystère de la Croix : en Jésus, Dieu aime l'homme à en mourir.

Résolution : Je fais mémoire des mes principaux refus d'accueil du Christ dans ma vie et je lui demande bien humblement de me pardonner et de me faire goûter la joie et la consolation de Sa Miséricorde. Je pourrai alors reconnaître vraiment en Jésus mon Sauveur, qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi.

 

Mercredi

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Sainte Claire, la parfaite disciple

 

Claire di Offreduccio est sans doute celle qui a le mieux compris l'intuition spirituelle de Saint François. Issue d'une noble famille d'Assise, elle entend à 17 ou 18 ans la prédication de François. Le 28 mars 1212 elle abandonne le domicile familial avec une compagne pour rejoindre François à la Portioncule. Après un séjour dans un monastère de bénédictines, elle se consacre totalement à Dieu dans une vie de pénitence joyeuse et de pauvreté radicale. Encore une fois les vocations abondent. François écrit pour les « Pauvres Dames » un règlement de vie qui sera approuvé par Innocent IV la veille de la mort de la sainte, en 1253. Selon leur grâce propre les Clarisses réaliseront au cours des âges l'idéal Franciscain.

 

À l'école de Saint François

« Puisque, par inspiration divine, vous vous êtes faites filles et servantes du très haut et souverain Roi, le Père céleste, et que vous avez épousé l’Esprit Saint en choisissant de vivre selon la perfection du saint Évangile, je veux, et je promets, d'avoir toujours, par moi-même et par mes frères, un soin affectueux et une sollicitude spéciale pour vous comme pour eux. » (Claire d'Assise, Règle, 6, 2-4).

Parole de Dieu : « Marie gardait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 18).

 

Dans ma vie

L'existence d'un ordre féminin, à côté des Frères Mineurs, manifeste l'universalité du message de Saint François. L'orientation plus strictement contemplative de la vie des Clarisses montre aussi la complémentarité des charismes et des mission dans le peuple de Dieu. Mais nous pouvons élargir cette remarque aux dimensions de l'Eglise universelle : le Christ vient sur la terre pour réconcilier les Juifs et les païens, les esclaves et les hommes libres, l'homme et la femme. Il harmonise les différences légitimes et Il les unifie par Son Sacrifice puisque c'est pour tous qu'Il a versé Son Sang.

Résolution : En ces jours où s'ouvre une nouvelle année, j'essaie de voir comment être un authentique disciple du Christ, à l'école des Saints, spécialement de Saint François et de Sainte Claire. Par leur intercession, je consacre à Dieu toute cette année en Lui demandant sa bénédiction.

 

Jeudi

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François en tout conformé au Christ

 

Les années 1224-1225 sont difficiles pour François. Il redoute que l'expansion massive de la Fraternité, les exigences d'une formation intellectuelle poussent les Frères à oublier l'esprit de simplicité évangélique. Le 14 septembre 1224, alors que François fait une longe retraite à l'Alverne, il reçoit les stigmates du Christ Sauveur. C'est ainsi que les difficultés qu'il rencontre et l'angoisse qui le tenaille à propose de l'avenir de sa propre famille reçoivent une nouvelle signification. Il peit encore servir son ordre et l'Eglise, non plus par l'action et la fondation, mais en se laissant parfaitement configurer au Christ qui nous sauve par sa passion bienheureuse.

 

À l'école de Saint François

« En ce temps commencèrent à apparaître dans ses mains et ses pieds les marques de clous, comme il avait vu peu auparavant l'Homme crucifié en-dessus de lui. Ses mains et ses pieds semblaient transpercés au beau milieu... Comme de telles perles rejaillissaient donc en lui, l'homme de Dieu s'efforça avec le plus grand soin de garder caché aux yeux de tous les vivants ce très précieux trésor ».

Parole de Dieu : « Je porte dans mon corps les marques de Jésus » (Galates 6, 17).

 

Dans ma vie

Les Saints nous apprennent à vivre les échecs, les contrariétés, les déceptions. Alors que nous sommes toujours tentés de nous décourager, surtout lorsque nous avons engagé toutes nos forces dans un but précis, leur exemple nous rappelle que Dieu ne juge pas selon nos pauvres critères humains. Peu lui importe le succès de nos entreprises, Il veut que nous nous abandonnions à Lui et donc que nous soyons libres y compris par rapport aux résultats des œuvres que nous réalisons pour Lui. Seul Lui peut donner fécondité et rayonnement à nos actions. Il est le maître.

Résolution : Je suis invité à découvrir que l'essentiel de la vie de Foi et de la morale Chrétienne est d'être fidèle à mon identité de fils de Dieu que rien, pas même le péché, ne peut effacer. Je serai alors parfaitement libre et déterminé pour entreprendre les plus grandes œuvres comme les plus humbles tâches.

 

Vendredi

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L'Eucharistie comme pain de la route

 

Nous avons vu que Saint François a toujours manifesté un grand respect aux Prêtres, parce qu'il leur revient de célébrer la Messe et de distribuer aux fidèles la Sainte Eucharistie. Il entourait d'une particulière attention tout ce qui concerne le Sacrement de l'Autel. Il encourage ses Frères, lors de leur voyage, à entrer et à nettoyer les églises parfois à l'abandon. À la suite du Concile de Latran IV, il demande que les vases sacrés soient bien entretenus et que la Sainte Réserve soit conservée dans un lieu décent. Il a transmis aux Chrétiens une authentique piété à l'égard des signes que Dieu a institués pour manifester sa présence aux hommes et qui continuent la grande œuvre de l'incarnation.

 

À l'école de Saint François

«  Je vous en prie, plus que s'il s'agissait de moi-même, de supplier humblement les clercs... que le très Saint Corps et le Très Saint Sang de notre Seigneur Jésus-Christ... ils doivent par dessus tout les vénérer... et si en quelque lieu le très saint Corps du Seigneur était placé très pauvrement, qu'ils le déposent et le consignent, suivant le commandement de l’Église, en un lieu très précieux ; et qu'ils le portent avec une grande vénération et l’administrent aux autres avec discernement ». (Lettre aux Custodes 2-5).

Parole de Dieu : « Ceci est Mon corps, donné pour vous » (Luc 22, 19).

 

Dans ma vie

Le Christ demeure auprès de nous, à toutes les étapes de notre pèlerinage sur la terre par le moyen des espèces eucharistiques. Chaque fois que la Messe est célébrée, Il rend présent le Sacrifice qu'Il a offert pour glorifier le Père et nous sauver de tous nos péchés. Chaque fois que nous communions, nous le recevons et Il nous fait déjà participer à son éternité. Il est la Force, la Vie, le Soutien de tous les Saints.

Résolution : L'Eucharistie et la prière, avec le Sacrement de pardon, voilà les moyens que Dieu met à ma disposition pour parvenir à la sainteté véritable. Comment mettre à profit des dons aussi magnifiques ?

 

Samedi

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Avec Marie pour Mère

 

Marie est pour François le modèle de la pauvreté évangélique, la parfaite personnification de « Dame Pauvreté », Elle qui s'est entièrement donnée à la personne et à l'oeuvre de son Fils, sans rien retenir pour Elle. Elle a accepté de tout perdre parce qu'Elle est la parfaite disciple de Celui qui s'est dépouillé pour nous enrichir. Il n'y a pas beaucoup de textes explicites de François concernant la Vierge Marie mais il n'est qu'à lire les textes de la tradition Franciscaine pour constater combien ils sont imprégnés d'un esprit profondément marial.

 

À l'école de Saint François

 

« Il embrassait la Mère de Jésus d'un amour indicible, pour la raison que du Seigneur de majesté, Elle nous a fait un Frère. Envers Elle, il s'acquittait de louanges particulières, répandait des prières, offrait ses affections en un si grand nombre et de telle manière que la langue humaine ne pourrait l'exprimer... Il l'a établie l'avocate de l'Ordre et l'a placé sous ses ailes les fils qu'il allait laisser pour qu'elle les favorise et les protège jusqu'à la fin ».

Parole de Dieu : « Voici ta Mère » (Jean 19, 27).

 

Dans ma vie

Le Temps de l'Avent et le Temps de la Nativité son les grands temps liturgiques de la Vierge Marie. Si elle a donné le jour au Fils de Fieu à un moment très précis de l'histoire des hommes, Elle ne cesse d'être Sa Mère très Sainte, et ceci pour l'éternité. Sa mission auprès de ses enfants, les frères de son Fils, ne cesse de répandre aujourd'hui ses bienfaits. Témoin privilégiée du mystère de l'incarnation, Elle représente la participation créée la plus haute au Salut du genre humain. Voilà pourquoi nous confions à son intercession notre conversion et celle du monde.

Résolution : Je remercie la Vierge Marie pour sa présence, sa bienveillance et son soutien et je lui confie toutes les années qui me restent à vivre sur cette terre : « priez pour nous... maintenant et à l'heure de la mort ».

 

Épiphanie du Seigneur

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François, un maître et un ami

 

Avec l'Epiphanie, nous terminons donc notre pèlerinage avec Saint François comme compagnon et comme guide. Ses écrits, le témoignage de ses biographes, les multitude d'anecdotes témoignent tout à la fois de la singularité et de l'exceptionnelle originalité de ce Saint fondateur, et de l'exemplarité de sa physionomie spirituelle : l'amour sans partage pour le Christ, l'attachement à la pauvreté évangélique, le service de la fraternité, l'anticipation de la réconciliation universelle de toute la création, l'identification au Sauveur dans Sa Passion bienheureuse font de Saint François, le petit Pauvre, un maître et un ami. Rendons grâce à Dieu d'avoir suscité en son Eglise une telle personnalité !

 

À l'école de Saint François

« Ecris que je bénis tous mes frères, ceux qui sont actuellement dans notre Ordre et ceux qui, jusqu'à la fin du monde, y viendront jusqu'à la fin du monde... Puisque à cause de la maladie, je ne suis pas en mesure de parler, je fais connaître brièvement ma volonté à mes Frères en ces trois paroles : qu'en signe et mémoire de ma bénédiction et du mystère, ils s'aiment les uns les autres ; Qu'ils aiment toujours notre Dame sainte Pauvreté ; et qu'ils se montrent fidèles et soumis aux prélats et à tous les clercs de la sainte Mère Eglise » (Testament de Sienne).

Parole de Dieu : « Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie, sa Mère » (Matthieu 2, 11).

 

Dans ma vie

En ce jour où les puissants, les savants et les riches viennent humblement rendre hommage au Roi des rois dans l'humilité de sa naissance en notre chair, nous voulons rendre grâce à Dieu d'avoir ainsi rendu présent son mystère de sainteté en la personne et la vie de Saint François. À son école, apprenons à offrir l'encens de notre prière, l'or de notre amour, la myrrhe de nos mortifications et pénitences à l'Enfant nouveau-né. En lui, c'est toute la création qui prend un nouveau départ et qui est profondément renouvelée. Que toute notre année rayonne de la nouveauté de l'Evangile !

Résolution : Je rends grâce à Dieu pour ce temps d'Avent et de Noël passé en compagnie de Saint François d'Assise.

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Méditation

Cette fois ce sont les grands, les puissants, les savants qui rendent hommage à Celui qui, dans l'humilité de la chair et aux yeux de la Foi, se révèle comme le Roi des nations, Celui à qui tout pouvoir a été remis au Ciel et sur la terre, Celui par qui tout a été fait. Les mages ont l'humilité de reconnaître Sa puissance et Son autorité. Eux qui viennent du paganisme sont pour nous les patriarches dans l'ordre de la Foi. Quel contraste avec la haine et l'orgueil d'Hérode qui cherchera à faire périr l'Enfant en provoquant un crime abominable. Ceux qui ont fait un long et inconfortable voyage offrent au Roi l'or, à Dieu, l'encens, à l'Homme, la myrrhe. Nous-mêmes, à leur suite, offrons l'or de notre amour, la myrrhe de nos mortifications, l'encens de notre prière. Poursuivant le cours de l'année liturgique, nous allons maintenant accompagner le Christ dans Sa Mission, nous allons écouter Sa Prédication, nous allons obéir à Ses Commandement. Nous allons contempler Son Amour qui se donne, Lui qui livre Sa Vie pour nous purifier de tous nos péchés. Nous allons recueillir le don de Sa propre vie puisqu'Il nous communique l'Esprit-Saint qui nous renouvelle et nous pousse à annoncer aux hommes les merveilles du Salut. Que Saint François nous donne de vivre vraiment des mystères du Salut avec un cœur pauvre et joyeux !

 

Extrait du Hors série de Parole et prière « Mon Avent avec Saint François » sorti en 2013

 

Fin de l'Avent avec Saint François d'Assise

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Téléchargez les méditations de cette semaine (pdf) en cliquant ici

Téléchargez l'intégralité des méditations de l'Avent avec Saint François (pdf) en cliquant ici

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25 décembre 2015

Les Serviteurs de Dieu Alberto Michelotti et Carlo Grisolia

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Les Serviteurs de Dieu Alberto Michelotti et Carlo Grisolia

 

Alberto Michelotti et Carlo Grisolia sont deux garçons de Gênes qui ont vécu l'un et l'autre, une histoire d'amitié, ouverte et alimentée par l'objectif commun d'apporter à tous le don de l'idéal évangélique d'un monde uni, choisissant la voie de « devenir saints ensemble ». En 1980, Chiara Lubich disait aux jeunes du Mouvement des Focolari : « Je vous exhorte à devenir saints, de grands saints, bien vite. Je suis sûre de vous donner ainsi le bonheur en pleines mains ». Alberto et Carlo, deux jeunes italiens, décédés brusquement la même année, à peine quarante jours séparant le départ de l’un de celui de l’autre, ont accueilli pleinement cette invitation.

Alberto

Alberto Michelotti

(1958-1980)

 

Alberto était un garçon intelligent et très talentueux, responsable d'un groupe de jeunes du Mouvement des Focolari à Gênes. Il aimait se mettre à la dernière place pour servir. Les lettres qu'il a laissées, disent sa grande capacité dans l'art d'aimer tous ceux qu'il rencontrait, et révèlent son secret : « Lentement ma vie est en train de changer : il y a « quelqu'un » qui entre de plus en plus dans ma journée, C'est Jésus. Certains jour, je cours à travers la ville, dans une église quand à lieu la dernière messe de la journée : là, je me retrouve avec « Lui » dans l'Eucharistie ; pour y parvenir, je quitte l'université, en sautant d'un bus à l'autre. Soudainement, je pense : « Alberto, il y a un mois, tu n'aurais fait cela pour personne, pas même pour ta petite amie ». Amoureux de la montagnes, il tombe le 18 août 1980 au cours d'une ascension d'un couloir de glace des Alpes Maritimes.

 

Carlo

Carlo Grisolia

(1960-1980)

 

Carlo est né le 29 Décembre 1960. diplômé en agronomie, il vivait dans le même quartier d'Alberto, avec qui il a partagé l'expérience du Mouvement des Focolari. Le lendemain de la mort d'Albert, alors qu'il faisait son service militaire, une tumeur maligne cancéreuse fut diagnostiquée. Avec son caractère extraverti, et son amour pour Dieu, il commença son relais (40 jours) « pour voir Jésus », pendant lequel Carlo dit souvent que « Alberto est là avec lui » pour le soutenir, et « garde Jésus au milieu », comme toujours. Avant de mourir, Carlo avait dit à ses amis rassemblés autour de lui : «Je suis à la fin. Je voulais vous dire de toujours être prêts à donner votre vie les uns pour les autres. J'offre ma vie pour vous tous, mais surtout pour l'humanité souffrante, pour les enfants de mon quartier, de ma paroisse, et pour un monde uni ». Il achève à son tour son plongeon en Dieu le 29 Septembre 1980.

25 ans après leur « départ » pour le ciel, le cardinal Bertone, alors évêque de Gênes, a annoncé qu’un procès en béatification de Carlo et Alberto sera ouvert avec cette particularité :  pour la première fois, on voudrait établir si les deux jeunes sont parvenus ensemble à la sainteté en incarnant par leurs vies la phrase de Jésus : « Là où deux ou plus sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20).

 

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Prière

 

Seigneur Jésus, crucifié et abandonné, qui, dans les mystères de ta vie, de ta mort et de ta résurrection, manifeste ton amour infini pour tous les hommes ; nous t'en prions, fais qu'a l'exemple d'Albert et Charles, nous grandissions dans l'amitié avec toi et entre nous, de manière à ce que croisse en nous la plénitude de la vie chrétienne. Accorde-nous, par leur intercession, les grâces que nous te demandons (...) mais, surtout, d'apporter les fruits de la vie éternelle à tous ceux qui nous sont confié. Amen

+ Tarcisio card. Bertone,

Archevêque de Gênes

 

Les personnes qui ont obtenus des grâces, par l'intercession des Serviteurs de Dieu et Carlo Alberto, sont priées d'en avertir la postulation pour la cause de Béatification :

 

Avv. Emilio Artiglieri,

via Goito 24/7 A

16122 GENOVA

studiolegalecanonico@tin.it

 

Où à:

 

« Comitato Alberto Michelotti e Carlo Grisolia »,

via Palestro 3/3

16122 GENOVA

comitato@albertoecarlo.it

 

Site internet de la Postulation

www.albertoecarlo.it

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

 

Pour approfondir

Documentaire

"Ensemble on peut tout ! Sur les traces de d'Alberto et de Carlo"

19 décembre 2015

L'Avent avec Saint François d'Assise

L'Avent avec Saint François

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Quatrième Dimanche de l'Avent

 

La nature réconciliée

Encore une fois l'image d'Epinal est riche d'enseignements : François prêche aux poissons et aux oiseaux, il domestique un loup sauvage, il rachète deux agneaux promis à la boucherie et il les rend à son propriétaire à condition qu'il les laisse vivre... Il manifeste à la fois que dans son cœur les temps messianiques de la réconciliation universelle sont advenus et que le disciple du Christ se doit d'aimer toute créature parce qu'elle est sortie de la main de Dieu. Il s'agit là encore d'une attitude contemplative tout imprégnée par la pauvreté évangélique ; les frères auront à cœur de ne pas accaparer à leur profit ce qui est à la disposition de tous.

 

À l'école de Saint François

« Frère Loup, tu fais beaucoup de dommages dans ces contrées et tu as perpétré d'horribles méfaits en massacrant sans miséricorde des créatures de Dieu... je veux faire la paix entre toi et eux, en sorte qu'eux ne soient plus jamais lésés par toi et que, te remettant toute offense passée, ni les chiens, ni les hommes ne te poursuivent plus... je sais que tout ce tu fais de mal, tu le fais à cause de ta faim enragée » (Actes du Bienheureux François 23, 11-16).

Parole de Dieu : « Le loup habitera avec l'agneau » (Isaïe 11, 6).

 

Dans ma vie

La pauvreté de la Crèche nous rappelle que Dieu a choisi les moyens les plus humbles pour nous sauver et nous racheter. Les Chrétiens ont à s'interroger sur leur rapport aux biens matériels et à la création dans son ensemble. Ils ont reçu celle-ci en gérance et devront rendre des comptes sur la manière dont ils utilisent ce que Dieu a mis à leur disposition pour accomplir leur vocation. La question écologique devenue centrale depuis quelque temps nous rappelle que l'homme est appelé à maîtriser sa soif de domination et de profit en se rappelant qu'il est lui-même soumis à son Créateur.

Résolution : Je renonce au gaspillage en apprenant par exemple à me contenter de ce que j'ai et à ne pas me laisser envahir par ce désir de consommation effrénée suscitée par la dictature de la publicité et du paraître. J'en parle aussi à mes proches.

 

Méditation

La tradition spirituelle occidentale fait du mois d'octobre et du mois de mai des temps privilégiés de la dévotion mariale. Mais nous pouvons dire que l'Avent est le grand temps liturgique de la Vierge Marie. Lorsque nous célébrons une naissance, notre attention se porte tout à la fois sur la mère et sur l'enfant qui vient de naître. Marie tient la première place dans la venue dans la Chair du Fils de Dieu. Elle représente tout le genre humain qui est invité à accueillir dans la Foi l'avènement du Sauveur. Elle nous montre que tous sommes appelés à coopérer à notre propre Salut et à celui des autres. Son humilité lui donne de découvrir et de proclamer les merveilles que le Puissant réalise dans sa propre humanité et son intercession nous obtient la grâce de savoir à notre tour consacrer notre vie à la personne et à l'oeuvre du Rédempteur. Elle est vraiment notre Mère et notre éducatrice parce qu'Elle nous apprend à ne vivre que pour Dieu. Alors que la désobéissance d'Eve nous a détourné de la vraie vie et de la joie, la parfaite soumission de Marie nous obtient le don le plus précieux qui soit, la présence même de notre Créateur dans notre cœur. La liberté nous est rendue et nous pouvons enfin aimer et parvenir à la vie éternelle.

 

Quatrième semaine de l'Avent

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Lundi

 

Servir le Corps du Christ

Personnalité charismatique, François n'a de cesse que de faire confirmer ses intuitions spirituelles, d'abord par l'évêque d'Assise, puis aussi par le Pape de Rome. Il sollicite aussi le cardinal Hugolin de Conti comme prélat protecteur de cette nouvelle fondation religieuse. C'est ce même cardinal Hugolin qui deviendra Pape sous le nom de Grégoire IX (1227-1241). La reconnaissance des Frères Mineurs par le Siège Apostolique fera d'eux une famille religieuse au service de la Mission universelle. François voit en elle une image de la réalisation du mystère de l'Eglise où tous ont un même cœur et une même âme, réunis dans une même Charité, au service d'une même mission.

 

À l'école de Saint François

« La règle et la vie des frères Mineurs est celle-ci : observer le saint Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en vivant dans l'obéissance, sans rien en propre et en chasteté. Frère François promet obéissance et révérence au seigneur pape... et à ses successeurs élus canoniquement en fonction et à l'Église romaine. Et que les autres frères soient tenus d'obéir à frère François et à ses successeurs ». (Regla Bullata 1, 1-3).

Parole de Dieu : Sois le pasteur de mes brebis » (Saint Jean 21, 16).

 

Dans ma vie

Il revient à l'Eglise hiérarchique d'authentifier et de discerner les charismes spirituels dont un baptisé peut faire l'objet. En effet, c'est l'ensemble du peuple Chrétien qui doit bénéficier ainsi de la grâce faite à l'un de ses membres. Dans la lumière de Noël, nous pouvons contempler les innombrables reflets de l'unique mystère de l'incarnation rédemptrice qui viennent éclairer l'Eglise et l'embellir à toutes les étapes de son développement et de sa croissance. C'est toujours l'unique mystère du Christ qui est ainsi reçu, illustré et communiqué, selon la grâce de chaque famille religieuse, de chaque mouvement, de chaque communauté.

 

Résolution : Le mystère de Noël me fait réfléchir à ma place dans l'Eglise, à ma mission, à ma vocation. L'enfant de la Crèche vient réunir dans l'unité de son corps mystique le genre humain appelé au Salut. Je renouvelle ma ferme volonté de servir le Christ dans l'Eglise.

 

Mardi

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L'amour et la vénération de François pour les prêtres

François intervient à une époque de pleine réforme dans l'Eglise. Or cette réforme porte d'abord sur la sanctification du clergé. En effet les groupes contestataires sont écoutés avec bienveillance par le peuple lorsque celui-ci prend conscience qu'il est guidé par des pasteurs indignes qui négligent leur charge, vivent en concubinage ou cherchent à s'enrichir. Si François a bien conscience de ce nécessaire renouveau, il ne remet jamais en cause la hiérarchie ecclésiastique en son principe. Malgré les oppositions, voire les persécutions, il manifestera toujours un grand respect pour les prêtres en raison de la grandeur de ce qu'ils communiquent, la grâce du Salut.

 

À l'école de Saint François

« Ensuite, le Seigneur me donna et me donne une si grande foi dans les prêtres qui vivent selon la forme de la sainte église romaine, à cause de leur ordre, que, même s'ils me persécutaient, que je veux recourir à eux.. Et je fais cela, car dans ce siècle je ne vois rien corporellement du Très-Haut Fils de Dieu, sinon Son Très Saint Corps et Son très Saint Sang qu'eux même reçoivent et qu'eux seuls administrent aux autres ». (Testament 6 et 10).

Parole de Dieu : « Qui vous écoute, m'écoute » (Saint Luc 10, 16).

 

Dans ma vie

C'est par l'Eglise que Jésus perpétue son œuvre et manifeste Sa présence en ce monde. Pour cela Il a voulu un certain nombres d'institutions, dont le Sacerdoce ministériel. À cause du péché, il y a toujours pour l'homme la tentation de soumettre à son avantage la grâce que Dieu lui a faite pour le service de toute la communauté. C'est ce que nous appelons le cléricalisme. Mais les saints réformateurs comme François rappellent de façon convaincante le caractère instrumental de toute l'institution dans l'Eglise : le ministère et l'exercice de l'autorité sont au service de la sainteté de tout le peuple de Dieu.

Résolution : Aujourd'hui je prie pour l'Enfant Dieu de bénir tous ses Prêtres pour qu'ils soient fidèles à leur vocation et qu'ils l'accomplissent dans la pauvreté du cœur et dans l'humilité.

 

Mercredi

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La simplicité véritable

 

Modèle de simplicité et d'humilité, François n'est guère facile à imiter. Les témoignages nombreux nous permettent de constater que le Petit Pauvre d'Assise aspire à la dernière place parce qu'il est sûr d'y retrouver son Dieu et Sauveur. S'il acceptait les gestes de Charité que lui prodiguaient les Frères spécialement au temps de sa maladie, il ne se laissait jamais vaincre en générosité, donnant tout ce qui lui avait été procuré. Lui-même demande aux Frères de se réjouir d'avoir a mendier leur pain : « C'est ainsi que je veux que mon frère aille à l'aumône et en revienne : dans l'allégresse et joyeux ! » (Compilation d'Assise, 98).

 

À l'école de Saint François

« C'est avec un soin plus attentif que le Saint arborait en lui-même et chérissait dans les autres la Sainte simplicité, fille de la grâce, sœur de la Sagesse, mère de la Justice. En effet, il n'approuvait pas toute sorte de simplicité, mais celle-là seulement qui se contente de son Dieu et tient tout le reste qui se contente de son Dieu et tient tout le reste pour négligeable. C'est celle qui se glorifie dans la crainte de Dieu, qui ne sait faire ni dire le mal » (Thomas de Celano, Memorial 189).

Parole de Dieu : « Seigneur, je n'ai pas le cœur fier, ni le regard ambitieux » (Psaume 131, 1).

 

Dans ma vie

L'homme est insatisfait parce qu'il ne sait pas éduquer et évangéliser son désir. Jésus vient lui apprendre à ne vivre que pour Dieu seul, la source véritable de toute richesse authentique. Ne cherchant que Dieu, notre cœur est libéré de tout attachement désordonné. C'est là le chemin de l'authentique liberté, c'est l'école du don désintéressé de soi-même qui conduit à la perfection de l'amour et de la joie, celle qui nous fait aimer Dieu et notre prochain d'un cœur simple et non partagé.

Résolution : Le but de la vie spirituelle est d'unifier notre vie. L'Enfant qui vient veut m'apprendre à vivre comme Lui en présence de Dieu, dans l'accomplissement le plus exact possible de sa volonté. J'examine ce qui me disperse et je valorise ce qui contribue à unifier mon existence.

 

Jeudi

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Vivre le mystère de Noël

 

François ne cessait de méditer l'Evangile et il avait à cœur de faire entrer ses auditeurs dans cette méditation. C'est ainsi que beaucoup découvrirent le grand motif de l'Incarnation : Dieu qui se rend accessible et « imitable » en Jésus-Christ, par le don de Sa Grâce. Le 25 décembre 1223, alors qu'il visite le village de Greccio dans le Latium, il a l'idée de faire reconstituer la scène de la Nativité, autour d'une mangeoire, avec un âne et un boeuf ! C'est la première Crèche de la Chrétienté occidentale. Bien plus qu'une simple reconstitution théâtrale, il s'agit bien pour le peuple Chrétien de faire mémoire du grand mystère de l'Incarnation, Dieu se fait homme pour nous sauver.

 

À l'école de Saint François

« On convoqua les frères sont convoqués, les habitants arrivent, la forêt résonne de voix et cette nuit vénérable par ses lumières abondantes et claires, ses louanges sonores et harmonieuses, devient splendide et solennelle. L’homme de Dieu, se tenait devant la crèche, rempli de piété, inondé de larmes et débordant par la joie... Il prêche ensuite au peuple présent sur la nativité du pauvre Roi quand il voulait le nommer « l’Enfant de Bethléem », en raison de sa tendresse et de son amour ». (Saint Bonaventure, Légende Majeure 10, 7).

Parole de Dieu : « Et le Verbe s'est fait chair et Il a demeuré parmi nous » (Saint Jean 1, 14).

 

Dans ma vie

Le temps de l'Avent s'achève et nous sommes à nouveau invités à accueillir dans la joie notre Sauveur. Il est l'Emmanuel, « Dieu avec nous ». Voilà pourquoi nous partageons la joie de François et de tous les pauvres du Seigneur. La Crèche autour de laquelle se réunissent toute la maison et toute la communauté paroissiale nous fait expérimenter ce que nous avons de plus précieux et qui nous est communiqué dans ce mystère de pauvreté. L'étable est assez vaste pour contenir le monde entier, chacun y prend sa place avec son lot de misère et de péchés. L'essentiel est d'avoir les yeux fixés sur le frêle Enfant sur qui le Salut du genre humain repose.

Résolution : Durant ma journée je prends un temps pour m'isoler et préparer mon cœur à la célébration de la nuit. Même si je n'ai pas toujours été fidèle à mes bonnes résolutions, je fais un acte de Foi en Celui qui s'est fait Homme par amour pour moi.

 

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Vendredi

Saint jour de Noël

 

La joie est donnée au monde

La joie de Noël – l'accueil du Salut – a irradié toute l'existence de Saint François au point que tous les contemporains témoignent de la joie et de l'allégresse qui l'habitaient et qu'il communiquait à tous ceux qui le rencontraient ou qui partageaient sa vie. L'exultation le faisait chanter en français, la langue à la mode de l'époque, celle des chansons courtoises, et avec des bouts de bois il mimait une vielle imaginaire, dansant et criant son bonheur d'être tout à Dieu à la suite de son Maître et Seigneur dont nous fêtons aujourd'hui la joyeuse naissance.

 

À l'école de Saint François

« Ce Saint tenait fermement que l'allégresse spirituelle est le remède le plus sûr contre les mille embûches ou fourberies de l'Ennemi. Il disait en effet : « Ce qui fait que le diable exulte de préférence, c'est quand il peut dérober au service de Dieu la joie de l'esprit... Mais quand l'allégresse spirituelle remplit les cœurs, c'est en vain que le serpent répand son venin mortel. Les démons ne peuvent blesser le serviteur du Christ quand ils l'ont vu rempli d'une sainte bonne humeur »... Aussi le Saint s'efforçait-il de se tenir toujours dans la jubilation du cœur, de conserver l'onction de l'Esprit et l'huile de l'allégresse » (Thomas de Celano, Mémorial 125).

Parole de Dieu : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » (Philippiens 4, 4).

 

Dans ma vie

La naissance de Jésus est annoncée aux bergers comme une joyeuse nouvelle et c'est effectivement la joie qui est la note dominante de la liturgie de la nativité et des jours qui suivent. À chaque Chrétien, depuis le joue de son baptême, il est accordé le grand bonheur de vivre dans l'intimité de son Sauveur. C'est là le motif de l'Incarnation : apprendre à chaque homme à vivre en présence de Dieu qui lui pardonne et lui communique sa propre vie.

Résolution : En ce jour de joie, je prends quelques instant pour une grande action de grâce à Celui qui vient nous sauver. Je renouvelle dans le secret de mon cœur ma consécration baptismale et l'engagement à être fidèle aux promesses de mon Baptême.

 

Méditation

À l'occasion de cette fête de la Nativité, demandons à Saint François les sentiments de son cœur pour contempler l'Enfant de la Crèche. Les yeux de notre chair ne voie qu'un fragile bébé, né dans le dénuement le plus extrême, une jeune femme toute heureuse et un humble artisan qui veille avec sollicitude et fierté sur la mère et l'enfant. L'âne et le bœuf offrent à leur manière une aide et une protection. Quelques bergers sont là. Ils ont répondu à un mystérieux appel. Leur présence nous fait entrer dans le mystère de la Foi : cet enfant qui ne parle pas est le Verbe fait chair, la Parole même de Dieu qui va retentir dans le monde entier. Pour la première fois l'attente du genre humain, le fol espoir de l'humanité tout entière ne vont pas être déçus. Le Salut va être communiqué à tous ceux qui accueillent l'Evangile, le pardon divin est promesse de vie éternelle et de résurrection bienheureuse, l'espérance est à portée de tous de main. La plus grande preuve d'amour est donnée puisque le Père livre son Fils entre nos mains. Il nous communique sa propre manière d'aimer, puisque nous recevons de Lui la grâce. Voilà le grand cadeau, le cadeau suprême que Dieu nous fait en cette nuit très sainte.

 

Octave de Noël

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Samedi

 

De la pauvreté à la fraternité

Une famille religieuse manifeste aussi un charisme ou grâce de fondation à travers ses institutions et la manière dont elle s'organise. Parce qu'ils mettent tout en commun, les Frères Mineurs, sous l'impulsion de François, vivent de façon très radicale les exigences d'une vie fraternelle. Comme cela avait été révélé à François, de nombreux disciples de joignent à lui et il doit donc organiser la Fraternité, mais il ne le fait pas seul. Jusqu'en 1222, il réunit chaque année à la Pentecôte tous les Frères Mineurs pour un chapitre général où l'on décide ensemble des adaptations et orientations pour toute la famille Franciscaine.

 

À l'école de Saint François

« Puisque, à cause de la maladie, je ne suis pas en mesure de parler, je fais connaître à brièvement ma volonté à mes Frères en ces trois paroles : qu'en signe de mémoire de ma bénédiction et du mystère, ils s'aiment les uns les autres ; qu'ils aiment et observent toujours notre dame sainte Pauvreté ; et qu'ils se montrent toujours fidèles et soumis aux prélats et à tous les clercs de la sainte mère Eglise » (Testament de Sienne 2-5).

Parole de Dieu : « Alors les Apôtres et les Anciens se réunirent pour examiner cette question «  Actes 15, 6).

 

Dans ma vie

Le Christ est venu pour rétablir entre Dieu et les hommes une fraternité. C'est l'amour de Charité qui unit intérieurement tous les Chrétiens et qui les établit dans la vérité puisque cet amour est le Saint Esprit Lui-même communiqué en plénitude à l'Eglise au matin de la Pentecôte. C'est aussi cet amour qui gagne le cœur de ceux qui n'ont pas encore la Foi. Toute communauté Chrétienne – famille, paroisse, maison religieuse, – doit s'organiser pour manifester au mieux cet amour qui vient de Dieu.

Résolution : Dans ma propre vie et dans la vie de ma communauté, que dois-je changer pour mieux vivre et exprimer cet amour de Dieu qui m'est donné et révélé en ces jours saints de la Nativité ? En cette veille du dimanche de la Sainte Famille, je demande une grâce de renouvellement pour ma famille.

 

Extrait du Hors série de Parole et prière « Mon Avent avec Saint François » sorti en 2013

 

Téléchargez les méditations de cette semaine (pdf) en cliquant ici

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15 décembre 2015

Neuvaine de Noël

Neuvaine de Noël

Saint Alphonse de Liguori

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Premier jour

16 Décembre

Dieu nous a donné Son Fils unique pour Sauveur

 

« Je t'ai envoyé pour être la lumière et le salut de toutes les nations de la terre ».

 

Écoutons le Père éternel adressant ces paroles à Jésus Enfant, au moment même de Son Incarnation dans le sein de Marie : « Mon Fils, Je Vous ai donné au monde pour être la Lumière et la Vie des nations, pour leur procurer le Salut, que Je désire autant que s'il s'agissait de Mon propre Salut. Il faut donc que Vous vous consacriez sans réserve à cette œuvre que j'ai tant à Cœur. Je Vous ai donné tout entier à l'homme ; Vous devez donc Vous dépenser sans réserve pour son bien ». Il est nécessaire que dès Votre naissance Vous enduriez la plus extrême pauvreté, afin que l'homme devienne riche. Il faut que Vous soyez vendu comme un esclave, pour rendre à l'homme sa liberté ; que Vous soyez flagellé et même crucifié comme un esclave, afin de satisfaire à Ma Justice pour les peines qu'il a méritées par ses péchés. Il faut que Vous versiez Votre Sang et donniez Votre Vie pour délivrer les pécheurs de la mort éternelle. Ainsi l'homme sera contraint de M'aimer et de se donner à Moi, en voyant que Je vous donne tout à lui, Vous, Mon Fils unique, et qu'il ne Me reste plus rien à lui donner ». Voilà jusqu'où est allé l'amour de Dieu pour les hommes. Ce Dieu, infini en toutes perfections, a aimé le monde, dit saint Jean, jusqu'à lui donner son fils unique.

Et le Fils de Dieu, le Verbe incarné, loin de s'attrister de la proposition que lui fait son Père, l'accepte avec transport, heureux de pouvoir, lui aussi, nous prouver son amour et procurer notre salut. « Comme un géant, Il s'est élancé dans la carrière qui lui était ouverte ». Dès le premier instant de son incarnation, Il se donne, Il se sacrifie, Il embrasse avec joie toutes les douleurs et toutes les humiliations qu'Il doit souffrir ici-bas pour l'amour des hommes. Remarquons-le bien : en envoyant Son Fils pour nous racheter, Dieu le Père s'est en quelque sorte obligé à nous pardonner et à nous aimer. De Son Côté, le Verbe Divin, ayant accepté la mission de nous racheter et de procurer notre Salut, a pris les mêmes engagements pour se conformer aux bienveillantes et miséricordieuses intentions de Son Père a notre égard.

 

Affections et prières

 

Mon cher Jésus, s'il est vrai qu'aux termes de la Loi, le domaine s'acquiert par la donation, Vous m'appartenez, puisque Votre Père Vous a réellement donné à moi. C'est pour moi que Vous êtes né, c'est à moi que Vous avez été donné. Puisque Vous êtes à moi, à moi aussi sont tous vos biens : l'Apôtre me le dit : « Comment avec Son Fils Dieu ne nous aurait-Il pas tout donné ? » A moi donc Votre Sang précieux, à moi Vos mérites, à moi Votre Grâce, à moi Votre Paradis. Eh ! Qui pourrait me ravir mon trésor, Non, personne ne saurait me ravir mon Dieu. Cependant, je suis si faible ! Je puis donc encore Vous perdre par le péché ; je puis me séparer de Vous ! Mon Jésus, ne le permettez pas. Je me repens de Vous avoir autrefois abandonné ; je suis résolu de tout sacrifier, même la vie, plutôt que de Vous perdre encore, vous le bien infini, Vous l'unique amour de mon âme.

Je Vous remercie, ô Père éternel, de m'avoir donné Votre Fils ; puisque Vous me l'avez donné sans réserve, c'est aussi sans réserve que je me donne à Vous. Pour l'amour de cet Adorable Fils. acceptez-moi, et, par les douces chaînes de l'Amour, attachez-moi à mon Rédempteur ; attachez-moi si étroitement que je ne puisse plus jamais me séparer de Lui. Et Vous, mon Sauveur, puisque Vous êtes tout à moi, je veux être aussi tout à Vous. Disposez de moi et de ce qui m'appartient selon Votre bon plaisir. Comment pourrais-je rien refuser à un Dieu qui n'a pas hésité à me donner Son Sang et Sa Vie !

Marie, ma Mère, gardez-moi sous le manteau de Votre protection. Je ne veux plus être à moi, mais à mon Divin Maître. À Vous de me rendre fidèle, je me confie en Vous.

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Deuxième jour

17 Décembre

Affliction du Cœur de Jésus dans le sein de Marie

 

« Vous avez rejeté les offrandes et les sacrifices, et vous m'avez formé un corps ».

 

Considérons quelle amère douleur ressentit le Cœur de Jésus dès le premier instant de Son existence dans le sein de Marie, alors que son Père lui mit devant les yeux cette longue série d'opprobres, de souffrances et d'angoisses qu'il devait endurer durant Sa Vie pour délivrer les hommes des maux qu'ils s'étaient attirés par le péché. Voici comment le prophète Isaïe fait parler Jésus : « Dès le matin, la voix du Seigneur a frappé Mon oreille. Dès le premier instant de Mon Incarnation, Mon Père M'a fait connaître Sa Volonté de Me voir embrasser une vie de souffrances afin de la terminer par la mort de la Croix. Et Moi, Je n'ai point résisté ; J'ai livré Mon Corps à ceux qui devaient le frapper. Pour votre Salut, âmes bien chères, J'ai tout accepté : les fouets, les clous et la mort ».

Ce que Jésus-Christ devait souffrir durant Sa Vie et dans le cours de Sa Passion, lui fut mis sous les yeux dès le sein de sa mère, et Il accepta tout avec Amour ; mais pour se résigner à ce Sacrifice et pour vaincre la répugnance de la nature, ô Dieu, quelles angoisses et quels déchirements n'éprouva pas le Cœur innocent de Jésus ! Il sut dès son premier instant ce qu'Il devait d'abord souffrir en restant enfermé durant neuf mois dans cette obscure prison du sein de Marie ; Il sut à quelles humiliations et à quelles souffrances Il devait s'attendre en naissant dans une froide caverne qui servait de refuge aux animaux ; Il connut les humiliations et les travaux pénibles qui devaient remplir Sa Vie durant les trente années qu'Il passa dans l'atelier d'un pauvre artisan. Il sut que les hommes le regarderaient et le traiteraient comme un ignorant, un homme de la plèbe, voire même comme un séditieux et un criminel, méritant de subir le supplice infamant et cruel des insignes scélérats.

A chaque instant de Sa Vie, notre très aimant Rédempteur vit et accepta toutes ces peines qui l'attendaient ; ainsi à chaque minute Il endura simultanément tous les tourments et tous les opprobres de Sa longue et douloureuse Passion, tout ce qu'Il devait souffrir de son incarnation à sa mort. Pourquoi ? Pour sauver ces misérables et ingrats pécheurs que nous sommes.

 

Affections et prières

 

Mon bien-aimé Rédempteur, qu'il Vous en a coûté, dès Votre entrée en ce monde, pour me tirer de l'abîme où mes péchés m'avaient plongé ! Afin de me délivrer de l'esclavage du démon, que volontairement j'avais choisi pour maître en me livrant au péché, Vous avez consenti à être traité comme le plus indigne des esclaves. Je savais cela. Néanmoins, que de fois, cédant aux perfides sollicitations de cet ennemi de mon âme, j'ai blessé Votre Cœur infiniment aimable, ce Cœur, qui m'a tant aimé. Mais puisque Vous, mon Dieu, l'innocence même, avez embrassé une vie si pénible, subi une mort si cruelle, par Amour pour moi, à mon tour, ô Jésus, par amour pour Vous, j'accepte toutes les croix qui me viendront de Votre main. Je les accepte et je les embrasse parce quelles me viennent de ces mains percées sur la Croix pour me délivrer de l'enfer que j'ai tant de fois mérité. L'amour que Vous m'avez témoigné, ô mon Rédempteur, en Vous offrant à souffrir ainsi pour moi, m'impose l'obligation de me résigner, par amour pour Vous, à toutes souffrances et à tout mépris.

De grâce, au nom de Vos mérites, ô mon Jésus, donnez-moi Votre Amour ; il me rendra douces et aimables toutes les souffrances et toutes les humiliations. Je Vous aime souverainement, je Vous aime de tout mon cœur, je Vous aime plus que moi-môme. Durant toute Votre Vie, Vous m'avez donné mille preuves de Votre Amour ; et moi, ingrat, durant les nombreuses années déjà passées en ce monde, quelle preuve d'amour Vous ai-je donnée ? Faites donc qu'avant de mourir je Vous en donne quelqu'une. Aidez-moi, ô mon Jésus, par les mérites de Vos Souffrances et du Sang que Vous avez répandu pour moi, aidez-moi à Vous aimer et à faire en tout point Votre Sainte Volonté.

Très sainte Vierge, Marie, recommandez-moi à Votre Divin Fils ; je Vous en conjure par l'Amour que vous Lui portez.

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Troisième jour

18 Décembre

Jésus s'est fait enfant pour gagner notre confiance et notre amour

 

« Un petit enfant nous est né, un Fils nous a été donné ».

 

De longs siècles se sont écoulés depuis la promesse d'un Rédempteur faite par Dieu à Adam pécheur. Pendant tout ce temps, les patriarches les prophètes, toutes les âmes justes ont soupiré après la venue du Messie, l'ont appelé par leurs ferventes prières. Enfin, Il est venu, ce Messie l'attente des nations, le désir des collines éternelles, Il est venu et Il est né pour nous.

Le Fils de Dieu s'est fait petit pour nous rendre grands ; Il s'est donné à nous afin que nous nous donnions à Lui ; Il est venu nous témoigner son amour afin que nous y correspondions par le notre. « Les petits enfants, dit Saint Bernard, donnent facilement ce qu'on leur demande » ; Jésus est venu sous la forme d'un petit enfant pour nous faire comprendre combien Il désire nous enrichir de Ses trésors. Or, tous les trésors sont en Lui, dit Saint Paul. Son Père a tout remis entre Ses mains, dit Saint Jean. Voulons-nous des lumières ? Il est venu nous éclairer. La force de résister à nos ennemis ? Il est venu nous fortifier. Désirons-nous le pardon et le salut ? Il est venu pour nous pardonner et nous sauver. Enfin, désirons-nous le trésor de l'Amour Divin ? c'est pour enflammer nos cœurs qu'il est venu, qu'Il s'est fait petit enfant. Oui, s'il a bien voulu se montrer à nous si pauvre et si humble, c'est pour nous paraître plus aimable, c'est pour nous ôter toute crainte et gagner plus sûrement notre amour.

Jésus-Christ a voulu se montrer à nous comme un tout petit et aimable enfant, pour que nous l'aimions non seulement par-dessus toutes choses, mais encore de toute la tendresse de notre cœur. Les petits enfants ravissent l'affection de ceux qui les approchent ; qui donc n'aimerait pas de tout l'amour dont il est capable, un Dieu qu'il voit sous la forme d'un petit enfant, nourri d'un peu de lait, tremblant de froid, pauvre, délaissé, pleurant et gémissant dans une crèche sur la paille ? Ah ! Je comprends Saint François s'écriant, plein d'amour : « Aimons l'Enfant de Bethléem ! Aimons l'Enfant de Bethléem ! » Nous aussi, aimons donc et de tout notre cœur ce Dieu fait enfant pour se donner tout à nous.

 

Affections et prières

 

Aimable Jésus, Vous êtes descendu du Ciel pour nous empêcher de tomber dans l'enfer, pour Vous donner entièrement à nous. Comment donc avons-nous pu tant de fois Vous mépriser et Vous trahir ? Les hommes ne sont généralement pas ingrats envers les créatures. Qu'une personne vienne de loin nous faire visite, nous faire quelque présent, nous donner quelque marque d'affection, nous en gardons le souvenir, nous sentons l'obligation d'en témoigner notre reconnaissance. Comment se fait-il donc, ô mon Dieu, que ces mêmes hommes ne soient ingrats qu'envers Vous, envers Vous qui les avez aimés jusqu'à donner pour eux Votre Sang et Votre Vie ? Hélas ! Je me suis montré plus ingrat que tous les autres : plus Vous avez été généreux envers moi, plus je me suis montré peu reconnaissant envers Vous ! Si Vous eussiez prévenu un hérétique, un idolâtre, des grâces dont Vous m'avez comblé, il serait devenu un saint, et moi, je n'ai fait que Vous offenser !

Seigneur, pardonnez-moi toutes ces offenses. Vous avez promis d'oublier toutes les iniquités du pécheur qui se repent. Si donc par le passé je ne Vous ai pas aimé, si je Vous ai offensé, Vous daignerez me pardonner, car je me repens et je Vous aime. Vous vous êtes donné tout à moi, il est juste que je me consacre tout à Vous, pour Vous aimer et pour accomplir toujours Votre Sainte Volonté. Je Vous aime, ô mon Jésus, oui, je Vous aime de tout mon cœur ; ce cri du cœur, puissé-je le répéter tant que je vivrai, et mourir en disant encore : « Mon Dieu, je Vous aime ! Je Vous aime ! » ; puissé-je ainsi à mon dernier moment commencer de Vous aimer sans mesure et sans fin d'un amour éternel. Aidez-moi par Votre grâce à remplir ma résolution.

Ma Clémente Reine, Marie, je me reconnais redevable à Votre intercession de toutes les grâces que j'ai déjà reçues ; ne cessez pas d'intercéder pour moi. Mère de la persévérance, obtenez-moi la sainte persévérance.

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Quatrième jour

19 Décembre

La Passion de Jésus dura toute sa vie

 

« Ma douleur m'est toujours présenté ».

 

Considérons que dès l'instant où l'âme de Jésus-Christ fut créée et unie à Son Corps dans le sein de Marie, le Père éternel obligea Son Fils de sacrifier Sa Vie pour sauver le monde perdu par le péché. En même temps lui fut mis devant les yeux le spectacle effrayant de toutes les peines qu'Il devait endurer jusqu'à Sa mort pour le salut des hommes : humiliations et pauvreté de Sa Vie cachée à Bethléem, en Egypte, à Nazareth ; les douleurs et les ignominies de Sa Passion : fouets, épines, clous, croix, instruments de ses souffrances ; toutes les peines intérieures, dégoûts, agonies et même le cruel abandon dans lequel Il devait unir Sa Vie sur le Calvaire.

Abraham menant son fils à la mort, ne voulut point l'affliger en lui révélant son dessein, même dans le court trajet qui les séparait de la montagne. Le Père éternel, au contraire, voulut que Son Fils incarné, victime d'expiation destinée à payer nos dettes envers la Souveraine Justice, souffrît d'avance toutes les peines auxquelles Il devait être assujetti durant Sa Vie et à Sa Mort. C'est ainsi que Jésus endura, même dès le sein de sa Mère, la tristesse mortelle du jardin des Oliviers. Dès lors aussi, et à chaque instant, Il sentit peser sur ses épaules cette lourde croix qu'Il devait porter au Calvaire.

En un mot, toute la Vie de notre Divin Rédempteur, sans en excepter un seul jour, fut un martyre continuel, selon la prophétie de David : « Ma vie s'est consumée dans la douleur, et mes années dans les gémissements ». Son Cœur adorable ne fut pas un instant exempt de souffrance et d'amertume ; le sommeil pas plus que la veille, le travail pas plus que le repos, ne mettaient un terme à ses cruelles souffrances ; qu'Il fût en prière ou en conversation avec Marie et Joseph, toujours Il eut présente à la pensée Sa cruelle Passion, qui le torturait en son âme plus que tous les martyrs n'ont souffert dans leur corps. Sans trêve ni consolation, toute sa vie, pour l'amour de nous, Il endura toute Sa Passion.

 

Affections et prière

 

Cœur si aimable et si aimant de mon Jésus, Vous avez donc été rempli d'angoisses et d'amertume dès le sein môme de Marie; dès lors vous avez souffert sans soulagement ni consolation ; Vous avez souffert cette continuelle agonie pour m'exempter de l'agonie et de la mort éternelles qui m'attendaient dans l'enfer en punition de mes péchés. Vous avez souffert un cruel abandon afin de me sauver, moi qui eus l'insolente audace d'abandonner mon Dieu pour obéir aux plus vils penchants. Je Vous remercie, ô Cœur si aimant et si affligé de mon Sauveur, et je compatis à Vos Douleurs. Combien je suis navré de voir l'insensibilité des hommes en face de tout ce que Vous souffrez pour leur amour. Ô amour de Jésus ! Ô ingratitude des hommes ! Ah ! mon Rédempteur, qu'il en est peu qui pensent à Vos douleurs et à Votre Amour ; hélas ! Qu'il en est peu qui Vous aiment !

Misérable que je suis, j'eus moi-même le malheur de vivre longtemps sans penser à Vous. Vous avez tant souffert pour être aimé de moi, et je ne Vous ai pas aimé ! Pardonnez-moi, mon Jésus, pardonnez-moi ! Je veux me corriger, je veux désormais Vous aimer de tout mon cœur. Quel malheur pour moi, Seigneur, si je résistais encore à Votre grâce, car ce serait courir à ma damnation ! Toutes les miséricordes dont Vous m'avez prévenu, et particulièrement cette douce invitation par laquelle Vous m'engagez en ce moment à Vous aimer seraient, dans l'enfer, mon plus cruel supplice. Mon bien-aimé Jésus, ayez pitié de moi ; ne permettez pas que je réponde encore à Votre Amour par l'ingratitude; éclairez-moi, et donnez-moi la force de surmonter tout obstacle qui pourrait m'empêcher d'accomplir Votre Sainte Volonté.

Marie, ma Mère bien-aimée, aidez-moi. C'est Vous qui m'avez obtenu toutes les grâces que j'ai déjà reçues de Dieu ; je Vous en remercie, et je Vous prie de me continuer Votre puissante protection.

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Cinquième jour

20 Décembre

Jésus s'est offert dès le commencement pour notre Salut

 

« Il a été offert, parce que Lui-même l'a voulu ».

 

A peine le Verbe divin était-Il incarné dans le sein de Marie, qu'Il se voua Lui-même sans réserve aux souffrances et à la mort pour le Salut du monde. Il savait que les innombrables sacrifices de boucs et de taureaux offerts à Dieu dans le passé, n'avaient pu satisfaire pour les péchés des hommes ; qu'une personne divine était seule à même de payer le prix de leur rédemption. De là, ce qu'il dit à son entrée dans le monde, ainsi que nous l'apprend Saint Paul : « Ni les victimes, ni les oblations ne Vous agréent, aussi n'avez-Vous formé un corps ; et j'ai dit : me voici, ô mon Père ! ». Mon Père, toutes les victimes qu'on Vous a offertes ont été et ne pouvaient qu'être insuffisantes pour désarmer Votre colère ; c'est pourquoi Vous m'avez donné ce corps passible, afin que l'effusion de mon sang apaisât votre justice irritée contre les pécheurs et les sauvât; me voici, je suis prêt à faire en tout Votre Sainte Volonté.

Sans doute, dans la partie inférieure de son âme, Jésus éprouvait une grande répugnance ; il Lui en coûtait de vivre et de mourir au milieu de tant de souffrances et d'opprobres ; mais Sa Volonté, soumise tout entière à la Volonté de Son Père, surmonta cette répugnance de la nature, et Il consentit à épuiser le calice de Sa Passion. Dès lors, en conséquence, Il commença à souffrir toutes les angoisses et les douleurs qu'Il devait endurer à chaque minute de Sa Vie.

Et nous, qu'avons-nous fait, qu'avons-nous souffert pour Jésus, depuis que, parvenus à l'âge de raison, nous avons commencé à connaître, par les lumières de la Foi, le mystère de la Rédemption ? Quelles ont été nos pensées, nos actions ? Quels biens avons-nous aimés ? Les plaisirs des sens, les faux biens de ce monde, l'orgueil, la vengeance : voilà ce qui a trop souvent emporté nos préférences et captivé notre cœur. Mais, puisque nous avons la Foi, ne nous déciderons-nous pas à changer de conduite, à donner aux affections de notre cœur un plus digne objet. Aimons donc un Dieu qui a tant souffert pour nous. Rappelons-nous tout ce que le Cœur de Jésus a souffert pour nous dès son enfance, et nous nous sentirons doucement contraints d'aimer uniquement ce Dieu qui nous a tant aimés.

 

Affections et prières

 

O mon Jésus, faut-il Vous avouer comment jusqu'ici je me suis comporté à Votre égard ? Hélas ! J'avais à peine l'usage de la raison, que déjà je commençais à mépriser Votre grâce et Votre Amour. Vous m'avez dès lors supporté parce que Vous vouliez me sauver. Je Vous fuyais, et Votre bonté ne cessait de me poursuivre. Le même Amour qui Vous fit descendre du Ciel pour venir à la recherche des brebis perdues, supportait mes infidélités et Vous empêchait de m'abandonner. Maintenant, mon bon Maître, Vous daignez encore m'appeler, et moi, je reviens à Vous ; je sens que Votre grâce m'assiste ; je le sens, à la profonde douleur que j'ai de mes péchés, car, je les déteste maintenant plus que tout autre mal ; je sens l'effet de Votre grâce, car j'éprouve un grand désir de Vous aimer et de faire en tout Votre bon plaisir. Oui, Seigneur, je veux Vous aimer et Vous plaire en tout. Ma fragilité originelle et la faiblesse que j'ai contractée par mes péchés me font craindre de nouvelles infidélités ; mais mes craintes cèdent à la confiance qui me provient de Votre grâce.

Oui, mon Jésus, la confiance que je puise dans Vos mérites me remplit de courage, et me fait dire avec l'Apôtre : « Je puis tout en Celui qui me fortifie ». Je suis faible, mais Vous me communiquerez la force de lutter contre mes ennemis ; malade, j'espère trouver dans Votre Sang le remède à mes maux ; pécheur, j'espère que Vous me rendrez saint. Dans ce but, ô mon Jésus, je veux être tout à Vous ; je Vous aime et ne veux plus aimer que Vous. Père éternel, pour l'amour de Jésus-Christ, permettez-moi de Vous aimer. Si je Vous ai irrité, laissez-Vous désarmer par les larmes de Jésus Enfant, qui Vous prie pour moi. Je suis indigne de Vos grâces, mais Votre Fils innocent les mérite pour moi : il Vous offre toute une vie de souffrances afin que Vous me fassiez grâce.

Ô Marie, Mère de miséricorde, ne cessez pas d'intercéder pour moi.

Maria de la Buena Esperanza recortada

Sixième jour

21 Décembre

Jésus prisonnier dans le sein de Marie

 

« Je suis devenu comme un homme privé de tout secours, libre entre les morts ».

 

Considérons combien le Verbe incarné dut souffrir de se voir enfermé durant neuf mois dans le sein de Marie comme dans une étroite et obscure prison. Si les autres enfants naissent dans les mêmes conditions, ils n'en sentent point les incommodités, puisqu'ils n'en ont pas conscience, Jésus en avait une pleine connaissance, puisque « dès le premier moment de Son Incarnation, Il eut le parfait usage de Sa raison, Il avait des sens, et Il ne pouvait s'en servir ; Il avait des yeux et ne pouvait voir, une langue, et Il ne pouvait parler, des mains, et Il ne pouvait les mouvoir, des pieds, et Il ne pouvait marcher. C'est ainsi que le Psalmiste appelle sépulcre le sein de Marie, où durant neuf mois le Sauveur dut séjourner. Comme un homme libre au milieu des morts. Il était libre, car c'est volontairement, qu'Il s'était rendu captif dans cette prison ; Son Amour seul l'y tenait étroitement enchaîné. Il était libre, et cependant Il n'avait pas plus de mouvement qu'un mort.

Le sein de Marie fut pour notre Divin Rédempteur une prison volontaire, car il n'y fut retenu que par Son Amour. Mais ce fut en même temps une prison de justice : bien qu'innocent, Jésus s'était offert à expier nos fautes et à payer nos dettes : c'est donc avec raison que la Divine Justice le retint ainsi emprisonné, commençant à exiger par ce premier châtiment la satisfaction qui Lui était due.

Voilà donc à quoi se réduit le Fils de Dieu, pour l'amour des hommes : Il se prive de Sa liberté, Il se met dans les chaînes, pour nous délivrer des chaînes de l'enfer. Jésus, uniquement par amour pour nous, sans y être autrement contraint, s'est fait notre caution et notre libérateur ; Il s'est offert à payer nos dettes, et Il les a réellement payées de Sa Vie Divine ; Il s'est chargé des peines dues à nos crimes. Et nous pourrions vivre sans Lui en témoigner notre reconnaissance, sans Lui rendre Amour pour amour ! Gardez-vous, nous dit l'Esprit-Saint, d'oublier la générosité de Celui qui s'est fait votre caution ; car c'est pour vous qu'Il a donné Sa Vie.

 

Affections et prières

 

Mon Jésus, Vous m'avertissez de ne point oublier la grâce inappréciable que Vous m'avez faite : je Vous en remercie. J'étais débiteur, j'étais coupable ; et Vous, qui étiez innocent, Vous mon Dieu, par Vos souffrances et Votre mort, Vous avez bien voulu payer mes dettes. Après cela, n'ai-je pas oublié Vos bienfaits et Votre amour, n'ai-je pas eu l'audace de Vous tourner le dos, comme si Vous n'étiez pas mon Souverain Maître, comme si Vous ne m'aviez point aimé ! Mon cher Rédempteur, je l'avoue, j'ai été bien ingrat envers Vous, mais je suis résolu de ne plus me rendre coupable d'un tel crime. Vos souffrances et Votre mort seront l'objet habituel de mes pensées, elles me rappelleront sans cesse l'Amour que Vous m'avez porté.

Je maudis ces jours où, perdant le souvenir de ce que Vous avez souffert pour moi, j'ai fait un si mauvais usage de ma liberté. Vous me l'avez donnée pour Vous aimer, et je m'en suis servi pour Vous outrager ! Mais aujourd'hui, cette Liberté que j'ai reçue de Vous, je Vous la consacre tout entière. Daignez attacher ma pauvre âme à Vos pieds sacrés, par les chaînes de Votre Amour, afin qu'elle ne s'éloigne jamais plus de Vous.

Père éternel, par le mérite de la captivité de Jésus dans le sein de Marie, délivrez-moi des chaînes du péché et de l'enfer. Et Vous, ô Mère de Dieu, secourez-moi. Jésus, en se faisant Votre prisonnier, Vous a donné tout pouvoir sur Lui ; il exécutera donc tout ce que Vous lui demanderez. Ah ! Dites-Lui qu'Il me pardonne, dites-Lui qu'il me rende saint. Par la grâce et l'honneur qu'Il Vous fit d'habiter dans Votre sein virginal, je Vous en conjure, aidez-moi, ô ma Mère.

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Septième jour

22 Décembre

Peine causée à Jésus par l'ingratitude des hommes

 

« Il est venu chez les siens, et ceux-ci ne l'ont point reçu ».

 

Un jour, pendant les fêtes de Noël, Saint François d'Assise, inconsolable, allait pleurant et soupirant par les chemins et les bois. Quelqu'un lui ayant demandé la cause de sa douleur : « Ah ! répondit-il, comment ne pleurerais-je pas, quand je vois que l'amour n'est point aimé ! Je vois un Dieu aimer l'homme jusqu'à la folie, et l'homme ne témoigner à ce Dieu que de l'ingratitude ». Si cette conduite des hommes affligeait tant le cœur de Saint François, combien plus ne dut-elle pas affliger le Cœur de Jésus !

A peine conçu dans le sein de Marie, Il vit la cruelle ingratitude dont devaient être payés Son Amour et ses bienfaits. Il était venu du Ciel pour allumer sur la terre le Feu de l'Amour Divin ; pour réaliser ce désir, Son Cœur s'était librement plongé dans un abîme de douleurs et d'opprobres. Mais voilà qu'au lieu des fruits délicieux de la Divine Charité, Il voit la plupart des hommes produire des œuvres de péché. Cette vue, dit Saint Bernardin de Sienne, causa à Jésus Enfant une douleur infinie.

Nous-mêmes, n'éprouvons-nous pas une cruelle peine à voir nos bienfaits payés d'ingratitude ? N'est-il pas vrai que le manque de reconnaissance afflige plus notre âme que la souffrance n'afflige notre corps ? Quelle ne dut pas être la douleur de Jésus-Christ, notre Dieu si aimant, de voir que nous répondrions par des offenses et des mépris à son amour et à ses bienfaits. Lui-même s'en plaint par la bouche de David : « Ils m'ont rendu le mal pour le bien, la haine pour l'amour ». Hélas ! Aujourd'hui beaucoup de chrétiens font-ils cas de l'amour de Jésus-Christ ? Notre Rédempteur apparut un jour au bienheureux Henri Suso sous la forme d'un pèlerin : Il allait de porte en porte mendier un gîte, mais tous le repoussaient avec force injures. N'avons-nous pas été jadis du nombre de ces ingrats, qui répondent aux bienfaits par des mépris et des outrages ? Et maintenant persévérons-nous dans la révolte contre notre Souverain Bienfaiteur ? Oh non ! Qu'il n'en soit plus ainsi ; et, pour cela, n'oublions jamais que le tout aimable Sauveur est venu du Ciel souffrir et mourir pour nous afin de gagner notre amour.

 

Affections et prières

 

Il est donc vrai, ô mon Jésus, que Vous êtes descendu du Ciel pour Vous faire aimer de moi ; il est vrai que Vous avez embrassé une vie pleine de souffrances et que Vous êtes mort sur la Croix pour mon amour, afin de Vous ouvrir l'entrée de mon cœur ? Et moi, qu'ai-je fait ? J'ai osé si souvent Vous chasser de mon cœur, pour y laisser entrer le démon ! Ah ! si Vous n'étiez un Dieu d'une bonté infinie, si Vous n'aviez donné Votre Vie pour me pardonner, je n'oserais jamais implorer mon pardon ; mais je Vous entends me l'offrir, quand Vous me dites par Votre prophète : « Reviens à moi, et je me tournerai vers toi ». Vous voulez être aussi mon intercesseur auprès de Votre Père ! Mon Jésus, je ne veux pas Vous faire une nouvelle injure en me défiant de Votre Miséricorde. Je me repens de tout mon cœur de Vous avoir méprisé, ô Bien suprême. Daignez me recevoir dans Votre grâce ; je Vous en conjure par le Sang que Vous avez répandu pour moi.

Non, mon Rédempteur et mon Père, je ne suis plus digne d'être appelé Votre fils, après avoir tant de fois renoncé à Votre Amour ; mais Vos mérites m'en font digne. Je Vous remercie, ô mon Père, je Vous remercie et je Vous aime. Ah ! Le seul souvenir de la patience avec laquelle Vous m'avez supporté durant tant d'années, et des grâces que Vous m'avez prodiguées malgré les outrages dont je me suis rendu coupable, devrait me faire brûler d'un continuel amour pour Vous. Venez donc, mon Jésus, venez habiter mon pauvre cœur ; je ne veux plus Vous chasser, je veux Vous aimer toujours. Embrasez-moi de plus en plus du Feu de la Divine Charité, et pour cela, rappelez-moi sans cesse l'Amour que Vous m'avez porté.

Ô ma Souveraine et ma Mère, Marie, aidez-moi, priez Jésus pour moi. Faites que désormais et sans retour je me montre reconnaissant envers ce Dieu qui, malgré toutes mes offenses, m'a si tendrement aimé.

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Huitième jour

23 Décembre

Amour de Dieu manifesté aux homme par la Naissance de Jésus

 

« La grâce de Dieu notre Sauveur s'est manifestée à tous les hommes ».

 

Cette grâce dont parle ici l'Apôtre, c'est l'ardent Amour de Jésus-Christ pour les hommes, Amour que nous n'avons point mérité, et qui, pour cette raison, est appelé gratuit. En Dieu, cet Amour fut toujours le même, bien qu'il n'ait brillé que par degrés aux yeux des hommes. On le connaissait par un grand nombre de prophéties et de figures ; mais pour en voir l'éclatante manifestation, il fallait attendre la naissance du Rédempteur. Le Verbe éternel se montre aux hommes sous la forme d'un petit enfant couché sur la paille, pleurant et tremblant de froid. Déjà Il porte la peine de nos crimes ; ce sont les prémices de cet Amour qui lui fera plus tard endurer pour l'humanité le supplice de la Croix. Nous avons connu la Charité de Dieu, dit Saint Jean, en ce qu'Il a donné sa vie pour nous. Au jour de Noël, l'Amour de Dieu s'est manifesté à tous les hommes. Mais, d'où vient que tous ne l'ont pas connu, et qu'aujourd'hui encore un si grand nombre ne le connaissent pas ? Voici ce que répond Saint Jean : « La lumière est venue dans ce monde ; mais1es hommes lui ont préféré les ténèbres », aimant mieux la nuit du péché que le grand jour de la grâce.

Pour nous, n'augmentons pas le nombre de ces malheureux. Si, par le passé, nous avons fermé les yeux à la lumière, et trop peu songé à aimer Jésus-Christ, consacrons le reste de nos jours à réparer ce triste passé. Ne perdons jamais de vue les souffrances et la mort de notre Sauveur ; ainsi aimerons-nous comme il convient Celui qui nous a tant aimés. Méritons, par cet amour généreux, le beau Ciel que Jésus nous a conquis par Son Sang, cette béatitude dont parle Saint Paul, dans laquelle nous entrerons lors du glorieux avènement de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Dans Son premier avènement, Jésus est venu sous la forme d'un enfant pauvre et méprisé ; mais dans le second, Il paraîtra comme juge, sur un trône de gloire, dans toute Sa Majesté Divine, ainsi que Lui-même l'a prophétisé. Heureux alors ceux qui l'auront aimé ! Mais malheur à ceux qui ne l'auront pas aimé !

 

Affections et prière

 

O Saint Enfant, je Vous vois aujourd'hui sur la paille, pauvre, affligé, abandonné ; mais je sais qu'un jour, environné des anges et dans tout l'éclat de Votre Majesté, Vous viendrez pour me juger. Ah ! Pardonnez-moi avant qu'arrive ce jour redoutable ! Alors Vous devrez me juger avec juste rigueur ; mais aujourd'hui Vous êtes mon Rédempteur, un Père plein de Miséricorde. Ingrat que je suis, je Vous ai volontairement méconnu ; et au lieu de penser à Vous aimer, en considérant l'Amour que Vous m'avez porté, j'ai songé à mes indignes satisfactions ; pour elles, j'ai méprisé Votre grâce et Votre amour. Je remets maintenant ma pauvre âme entre Vos mains ; daignez la sauver : « Vous m'avez racheté, Seigneur Dieu de vérité »

Sachant que, pour me racheter de l'enfer, Vous avez donné Votre Sang et Votre Vie, je reprends confiance, et je mets en Vous tout mon espoir, sachant que, pour me racheter de l'enfer Vous avez donné votre Sang et votre vie, vous ne m'avez pas fait mourir lorsque j'étais en état de péché. Avec patience Vous m'avez attendu afin que, rentrant en moi-même, pénétré d'un sincère repentir, je me décide à Vous aimer, et qu'alors Vous puissiez me pardonner et me sauver. Oh ! Oui, mon Jésus, je veux correspondre à cet immense désir que Vous avez de mon Salut ; je me repens souverainement de tous les déplaisirs que je Vous ai causés, je Vous aime par-dessus toutes choses. Sauvez-moi, par Votre Miséricorde, et que mon Salut consiste à Vous aimer toujours, en cette vie et dans l'éternité.

Ma bien-aimée Mère, Marie, recommandez-moi à Votre Divin Fils. Dites-Lui que je suis Votre serviteur et que j'ai mis en Vous mon espérance.

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Neuvième jour

24 Décembre

Saint Joseph se rend à Bethléem avec sa Sainte Épouse

 

« Joseph partit... pour se faire inscrire sur les registres de l'empire, avec Marie son épouse, qui était enceinte ».

 

Dieu avait décrété que le Verbe incarné naîtrait, non dans la maison de Joseph, mais dans une étable abandonnée, au sein de privations et de souffrances telles que n'en connut jamais le plus pauvre des enfants. Aussi par disposition de la Providence, César publia un édit de recensement qui obligeait tout sujet de l'empire romain d'aller se faire inscrire à son lieu d'origine. Lorsque Joseph reçut cet ordre, il en fut très inquiet : car il se demandait s'il laisserait à Nazareth Marie, sa sainte épouse, dont le terme approchait, ou s'il l'emmènerait avec lui jusqu'à Bethléem. « Je serais peiné, lui dit-il, ô Marie, de Vous laisser seule pendant mon absence, qui sera peut-être longue ; d'autre part, je prévois que si Vous venez avec moi, Vous aurez beaucoup à souffrir d'un si long voyage, dans la saison rigoureuse, alors que ma pauvreté ne me permettra pas de Vous procurer les soins que réclame Votre état ». « Ne craignez rien, répond aussitôt l'auguste Vierge à son chaste époux, je vous accompagnerai, et le Seigneur nous aidera ». Marie, en effet, savait par la prophétie de Michée, que Son Divin Enfant devait naître à Bethléem. Elle prit donc les pauvres langes qu'elle avait déjà préparés, et se mit en route avec Joseph.

Suivons ces deux Saints Voyageurs ; prêtons l'oreille aux discours de Marie et de Joseph durant ce voyage. Ils parlent de la Miséricorde, de la Bonté et de l'Amour du Verbe Divin qui va bientôt paraître parmi les hommes ; dès lors ils multiplient les actes d'adoration, de remerciements et d'amour envers ce Dieu Sauveur. Sans doute elle souffrait beaucoup, cette jeune et délicate Vierge, en faisant un trajet si long, par des chemins difficiles, en plein hiver ; mais Elle souffrait en paix et avec amour, unissant ses douleurs à celles de Jésus qu'elle portait dans Son chaste sein. Unissons-nous à Marie et à Joseph, accompagnons le Roi du ciel qui va naître comme le plus pauvre et le plus délaissé des enfants des hommes. Prions Jésus, Marie et Joseph, par le mérite des souffrances qu'ils endurent en ce voyage, de nous accompagner dans le voyage que nous faisons vers l'éternité. Quel bonheur pour nous, si pendant notre vie et à l'heure de notre mort, nous sommes assistés de Jésus, de Marie et de Joseph !

 

Affections et prières

 

Mon cher Rédempteur, en ce pénible voyage de Nazareth à Bethléem, une multitude d'anges vous accompagnent ; mais, de tous les hommes, à part Marie qui Vous porte dans Son sein, et Joseph, son fidèle gardien, je ne vois personne qui Vous tienne compagnie. Mon Jésus, permettez-moi de m'unir à Marie et à Joseph. Sans doute, mes ingratitudes envers Vous m'en ont rendu bien indigne ; mais, grâce à Votre Divine Lumière, je vois maintenant combien je me suis rendu coupable. Quand je pense, ô mon Divin Maître, que, pour suivre mes maudits penchants, je me suis tant de fois séparé de Vous en renonçant à Votre amitié, je voudrais mourir de regret. Mais Vous êtes venu pour me pardonner ; pardonnez-moi donc, à présent que je me repens de tout mon cœur de Vous avoir si souvent méprisé. Pour l'avenir, je Vous promets de ne plus jamais me séparer de Vous, mon unique Amour.

Mon âme s'est éprise de Vous, ô tout aimable Enfant ! Oui, je Vous aime, mon doux Sauveur ; et, puisque Vous êtes venu en ce monde pour me sauver et m'enrichir de Vos grâces, je Vous demande une grâce, une seule : Faites que jamais plus je ne me sépare de Vous ; captivez-moi, liez-moi étroitement à Vous par les douces chaînes de Votre Amour. Mon Rédempteur et mon Dieu, ne permettez pas que je m'éloigne encore de Vous, que je sois un seul instant privé de Votre grâce !

Très Sainte Vierge, Marie, je viens Vous tenir compagnie dans Votre voyage à Bethléem ; et Vous, ô ma Mère, ne cessez pas de veiller sur moi et de m'assister durant mon voyage vers l'éternité. Ma Souveraine, sauvez-moi, par Votre intercession, délivrez-moi de l'enfer et conduisez-moi au ciel. Vous êtes mon espérance, et j'attends tout de Vous.

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Saint Jour de Noël

25 Décembre

 

Naissance de Jésus

 

La naissance de Jésus-Christ fut un sujet de joie pour tout l'univers. Il était le Messie promis à Adam, l'objet de tant de prières et de soupirs qu'Il était appelé le Désiré des Nations, le Désir des collines éternelles. Ce Sauveur est enfin venu ; Il est né dans une étable. L'Ange du Seigneur nous répète ce qu'Il dit alors aux bergers de Bethléem : « Je vous annonce un grand sujet de joie pour tous les hommes : c'est qu'aujourd'hui même il vous est né un Sauveur ». Quelle allégresse, dans un royaume à la naissance du royal enfant qui sera l'héritier du trône ! Mais combien ne devons-nous pas nous réjouir davantage en apprenant que le Fils de Dieu vient du Ciel pour régner sur nos cœurs par Son Amour, ainsi que l'annonça le prophète : « Pressé par les entrailles de Sa Miséricorde, Il a bien voulu descendre jusqu'à nous visiter. Nous étions perdus, et Il vient nous sauver ». Le Pasteur vient à la recherche de ses brebis perdues, prêt à donner Sa Vie pour elles. Voici l'Agneau de Dieu : Il vient s'immoler pour nous faire renaître à la vie de la grâce ; Il veut être notre Libérateur, notre Lumière, notre Vie ; et même notre nourriture dans le Saint-Sacrement.

Si Jésus naissant voulut qu'on le mît dans une crèche où les animaux prennent leur nourriture, c'est, dit Saint Maxime, pour nous faire comprendre qu'Il s'est fait homme non seulement afin de nous sauver par ses souffrances, mais encore pour nous donner en nourriture Sa Chair sacrée, aliment d'éternelle vie. Bien plus, Il veut chaque jour, au Saint Sacrifice de la Messe, naître entre les mains du prêtre, au moment de la consécration. L'autel est la Crèche où le Prêtre se rassasie de la Chair de Jésus-Christ, la Crèche où Il prend cette Divine Nourriture pour la donner aux fidèles. Il y a des Chrétiens qui souhaiteraient tenir Jésus entre leurs bras, comme le Saint vieillard Siméon ; mais la Foi nous enseigne que, lorsque nous communions, nous avons non pas dans nos bras, mais dans notre poitrine, ce même Jésus que la Foi nous montre aujourd'hui couché dans la crèche à Bethléem. Il y est né pour se donner entièrement à nous. « Un petit Enfant nous est né : un Fils nous a été donné ».

 

Affections et prière

 

« J'ai erré comme une brebis loin du bercail, dit le Psalmiste ; cherchez votre serviteur ». Seigneur, je suis cette pauvre brebis qui, pour suivre ses fantaisies et ses caprices, s'est malheureusement perdue ; mais Vous êtes mon Pasteur ; Vous êtes aussi l'Agneau Divin venu du Ciel me sauver en Vous immolant sur la Croix pour expier mes péchés. Si donc je veux me corriger, qu'ai-je à craindre ? Ne dois-je pas au contraire me confier en Vous, qui êtes descendu en ce monde tout exprès pour me sauver ? Quelle plus grande preuve de Miséricorde pouviez-Vous me donner, mon doux Rédempteur, pour m'engager à me confier en Vous, que de Vous donner à moi ? Cher Enfant, combien je regrette de Vous avoir causé tant de douleur ! Je Vous ai fait pleurer dans l'étable de Bethléem ; mais sachant que Vous y êtes venu pour me chercher, je me jette à Vos pieds plein de confiance. Je Vous vois tout affligé et humilié dans la Crèche, sur la paille ; cependant je Vous reconnais pour mon Roi et mon Souverain Seigneur. J'entends Vos tendres vagissements : ils m'invitent à Vous aimer et réclament mon cœur. Le voici, ô Jésus ; je me jette aujourd'hui à Vos pieds pour Vous l'offrir ; changez-le, embrasez-le tout entier du Feu de Votre Amour. Je Vous entends me dire : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur ». Mais si je ne Vous aime pas, ô Jésus, Vous mon Seigneur et mon Dieu, qui donc aimerai-je ? Vous me dites que Vous êtes tout à moi : de fait, c'est pour cela que Vous vous êtes fait homme et petit enfant ; et moi je refuserais d'être tout à Vous ! Oh ! Non, mon bien-aimé Seigneur : je me donne tout à Vous, et je Vous aime de tout mon cœur ; ne permettez pas que je cesse jamais de Vous aimer.

O ma Souveraine, ô Marie, je Vous en conjure, par la joie qui remplit Votre Cœur lorsque pour la première fois Vos yeux bénis purent contempler Votre Divin Fils, suppliez-Le de m'attacher inséparablement à Lui par les liens du plus pur amour.

 

Enfant Jésus du Carmel de Bordeaux

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12 décembre 2015

L'Avent avec Saint François d'Assise

L'Avent avec Saint François

 

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Troisième Dimanche de l'Avent

 

Le témoignage de la Charité

Le témoignage de l'amour fraternel de la première communauté réunie autour de Saint François a frappé les contemporains. Le fondateur multipliait les actes de Charité délicate à l'égard de ses Frères. Ainsi une nuit il demande à toute la communauté de préparer et de partager un bon repas pour venir en aide à un jeune Frère qui souffrait cruellement de la privation de nourriture. François lui-même prend part à ces agapes fraternelles. La pénitence est tout entière au service la Charité !

 

À l'école de Saint François

« Alors qu'ils méprisaient toutes choses terrestres et ne s'aimaient jamais eux-mêmes d'un amour égoïste, il reversaient en commun le sentiment de tout leur amour et s'efforçaient de se donner eux-mêmes en rançon pour subvenir aux besoins des Frères. C'est avec un grand désir qu'ils se rassemblaient, avec un plaisir plus vif qu'ils étaient ensemble... La séparation d'avec les compagnons était pénible,n la coupure amère, l'éloignement cruel » (Thomas de Celano, Vita Prima 38).

Parole de Dieu : « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples , c'est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Saint Jean 13, 35).

 

Dans ma vie

Une communauté est missionnaire parce qu'elle donne un témoignage de Charité mutuelle et d'amour du prochain. C'est cet amour qui est à la source de l'engagement apostolique et qui pousse le baptisé à tout supporter (fatigues, persécutions, inconfort, incompréhensions). C'est aussi le secret de sa persévérance, de son courage, de son abnégation. C'est l'amour qui donne la force de lutter contre l'égoïsme, le repli sur soi, le découragement, l'orgueil. Mais c'est aussi l'amour qui est le but de l'activité missionnaire : que tous les hommes reconnaissent l'amour dont Dieu les aime.

Résolution : Je prends la décision d'aimer tous ceux que je rencontre aujourd'hui puisque je sais que cet amour révèle Dieu. Même si je n'éprouve aucune sympathie pour telle ou telle personne, je lui manifeste bienveillance et intérêt.

 

Méditation

 

L'histoire du Salut et la prédication de Saint Jean Baptiste, comme la liturgie de l'Eglise, existent pour éclairer notre intelligence et convertir notre cœur. Nous avons peut être la bonne habitude de faire régulièrement une retraite spirituelle dans un monastère ou une communauté religieuse, c'est-à-dire de prendre quelques jours pour revenir à l'essentiel, faire le point sur notre vie, grandir dans l'intelligence du mystère chrétien et choisir quelques bonnes résolutions pour notre vie de baptisés. Mais la célébration dominicale est aussi l'occasion de faire cette expérience de renouvellement parce que nous accueillons Celui qui est notre Sauveur. Le pire sentiment serait alors l'indifférence ou la négligence. Il n'y a qu'une seule chose vraiment sérieuse dans notre vie, l'amour que Dieu nous porte et le seul, l'unique, l'irréparable échec serait de ne pas vouloir répondre à cet Amour. Demandons à Saint François de savoir comme lui accueillir avec un cœur d'enfant la joie et la réalité du Salut.

 

Troisième Semaine de l'Avent

 

26

Lundi

 

Une humilité qui touche les cœurs

Le nom que donne François à ses compagnons est très caractéristique : il les appelle les Frères Mineurs, les plus petits, et lui-même se considère toujours comme le serviteur de tous. L'évêque de Terni qui écouta sa prédication s'écria : « Dieu a éclairé son Eglise par ce petit homme pauvre et méprisé, simple et illettré. Les humbles sont ceux qui savent ne pouvoir compter que sur le Seigneur et qui mettent en Lui toute leur espérance. François avait toutes les audaces car son action ne cherchait qu'à glorifier son Maître et son Seigneur. Il ne gardait rien pour lui, ayant une vive conscience de sa fragilité et de faiblesse.

 

À l'école de Saint François

« Humble par le comportement, plus humble par la pensée il était humble au plus haut point dans son estime ; ce prince de Dieu ne voyait pas qu'il avait été placé en première place... car parmi les petits il était le plus petit... sa bouche était éloignée de toute hauteur, ses gestes de toute pompe, ses actions de toute morgue ». (Thomas de Celano, Mémorial 140).

Parole de Dieu : « Le Seigneur a élevé les humbles » (Saint Luc 1, 52).

 

Dans ma vie

La fête de Noël exalte l'humilité. Dieu accepte de se faire notre serviteur en devenant homme. À la suite de la Vierge Marie qui exalte les merveilles que Dieu a réalisées en Elle et par Elle, le Chrétien découvre ce qu'est l'authentique humilité : accueillir dans l'action de grâce l'oeuvre du Salut, reconnaître notre situation de pécheur, rendre toute gloire à Dieu pour le bien qu'Il nous donne d'accomplir. Cette attitude fondamentale que nous apprend le Saint Esprit nous donne d'aborder toute personne « de bas en haut » pour nous mettre joyeusement à son service.

Résolution : Je demande par une prière de mon choix à la Vierge Marie la grâce d'une authentique humilité qui me préserve de la présomption, de l'orgueil et de la vanité. J'apprendrai ainsi à me réjouir du bien et à faire l'expérience d'une authentique liberté.

 

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Mardi

 

Une vie mortifiée

Après une jeunesse dorée, François multiplie les actes de pénitence, dont certains peuvent évidemment nous impressionner voire nous effrayer. Notons d'abord la primauté de la mortification intérieure : mendicité, humiliations toujours supportées avec le sourire, incompréhensions, en attendant les grandes douleurs provoquées par les dissensions dans sa propre famille et les stigmates. Enfin il faut remarquer que toutes ces pénitences sont le moyen trouvé par François pour manifester son grand amour pour le Christ crucifié et humilité. Son exemple et son enseignement nous aident à mieux comprendre la place de la pénitence dans la vie du Chrétien.

 

À l'école de Saint François

« C'est à peine ou très rarement qu'il admettait les aliments cuits ; même lorsqu'ils les admettait, souvent ou bien il les assaisonnait avec de la cendre ou bien il noyait dans l'eau froide la saveur de leur assaisonnement... Que dirais-je sur son usage du vin, puisque l'eau elle-même, quand il brûlait du désir de la soif, il ne s'autorisait pas même à en boire à satiété ». (Thomas de Celano, Vita Prima, 51).

Parole de Dieu : « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous » (Luc 13, 5).

 

Dans ma vie

Notre réaction lorsque nous abordons le temps du Carême est rarement spontanément chrétienne ; nous prenons quelques résolutions et nous attendons avec impatience le dimanche de Pâques. Or, la pénitence ecclésiale est une occasion précieuse d'approfondir le prix que le Christ a payé pour notre salut. Au lieu de voir dans l'Avent un carême « supportable », examinons la place de la pénitence dans notre vie comme école de la liberté et de l'amour. Prenons conscience du poids du péché dans notre vie, avec son lot de tristesse et de dégoût.

Résolution : A la lumière de l'Evangile et de l'exemple de Saint François, je m'interroge sur les signes de conversion que je dois encore poser dans ma vie. Joyeusement et généreusement, je choisis un ou deux points concrets.

 

17

Mercredi

 

Contre l'oisiveté

Il ne faut pas être victime d'une image d'Epinal à propos de Saint François et de ses compagnons, de gentils et sympathiques idéalistes, vivant dans les bois et distribuant quelques bonnes paroles de paix et d'amour. Si François rompt avec le modèle traditionnel des religieux vivants du travail de leurs mains dans une maison religieuse stable où tout est organisé pour permettre aux moines de vivre de façon autarcique, la mendicité n'est pas une alternative au travail mais une occasion de rappeler aux Chrétiens la place du partage et de l'indispensable pratique des œuvres de miséricorde. Voilà pourquoi dans sa règle, il organise le travail des Frères.

 

À l'école de Saint François

« Et que les frères qui savent travailler travaillent et exercent ce même métier qu'ils ont appris, s'il n'est pas contraire au salut de leur âme et si il être pratiqué honnêtement... Et pour leur travail, qu'ils puissent recevoir tout ce qui est nécessaire, excepté l'argent. Et quand ce sera nécessaire, qu'ils aillent à l'aumône comme tous les autres frère... L'oisiveté est ennemie de l’âme. C'est pourquoi les serviteurs de Dieu doivent toujours s'adonner à la prière ou à quelque bonne activité ». (Règle et Vie des Frères, 3, 7, 8, 11, 12).

Parole de Dieu : « Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » (2 Thessaloniciens 3, 10).

 

Dans ma vie

Jésus vient au monde pour une œuvre et Il n'est pas une seconde vie sur terre qui ne soit pas entièrement consacrée à la glorification du Père et au Salut des ses frères les hommes. La Foi Chrétienne nous fait découvrir que tout dans notre existence doit être mis au service de notre participation à notre Salut et à celui de notre prochain. Dieu qui entre dans le temps nous révèle le poids et l'importance du temps qui nous est imparti pour préparer notre éternité.

Résolution : Je m'interroge sur la manière dont j'emploie mon temps, y compris sur mes activités de détente ou de loisirs. Je demande au Saint Esprit de m'éclairer dans mes choix.

 

28

Jeudi

 

Annoncer le Christ à toutes les Nations

Au XIIIe siècle, la vie religieuse mendiante (Franciscaine ou Dominicaine) mentionne explicitement parmi ses objectifs ou ses buts la conversion ds infidèles, autrement dit des Musulmans. Les Croisades du siècle précédent ont mis les Chrétiens en contact avec ceux qui ne reconnaissent pas en Jésus le Dieu sauveur. Plutôt que de critiquer les croyances des non-chrétiens, François recommande à ses Frères de prêcher avec humilité les grandes vérités de la Foi. Si une prédication explicite n'est pas possible, le témoignage de vie des Frères peut suffire à toucher les cœurs. En 1219, François rencontrera le Sultan d'Egypte Al-Kâmil qui le traitera avec honneur et respect.

 

À l'école de Saint François

« Les frères qui s'en vont ainsi peuvent vivre spirituellement de deux manières. Une manière est de faire ni disputes, ni querelles, mais d'être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu et de confesser simplement qu'ils sont chrétiens. L'autre manière est, lorsqu'ils verraient que cela plaît au Seigneur, d'annoncer la Parole de Dieu, pour que les infidèles croient en Dieu tout puissant, Père, Fils et Esprit Saint, le Créateur de toutes choses, le Rédempteur et Sauveur, pour qu'ils soient baptisés et deviennent chrétiens ». (Règle Primitive 16, 5-7).

Parole de Dieu : « Malheur à moi si je n'évangélise pas » (I Corinthiens 9, 16).

 

Dans ma vie

Qu'est-ce qu'une bonne nouvelle qui n'est pas annoncée et répandue ? La venue du Messie a été préparée par la grande famille des Justes de l'Ancien Testament et des Prophètes. Et au début de l'Evangile, ce sont les Anges eux-mêmes qui annoncent l'accomplissement des temps messianiques à Zacharie, à Marie et aux bergers. De même ce sont eux qui témoignent de la résurrection auprès des Saintes Femmes avant que le Ressuscité n'apparaisse à ses Apôtres. La grâce de Noël nous donne d'accueillir cette Bonne Nouvelle qui s'incarne en cet Enfant et de l'annoncer aujourd'hui.

Résolution : Je côtoie certainement chaque jour des non-croyants, des agnostiques, des indifférents ou des adeptes d'autres religions. Ai-je le souci de témoigner du Christ ne serait-ce que par la qualité de ma vie Chrétienne ? Je prends le temps aussi de prier pour chacun d'entre eux.

 

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Vendredi

 

La soif du martyre

La vie religieuse est apparue au moment où le Christianisme a été toléré dans l'Empire Romain, puis est devenu religion officielle au cours du IVe siècle. Dès lors la perspective du martyre s'éloignait et il devenait avantageux, d'un point de vue matériel et social, de devenir Chrétien. Les moines sont partis au désert pour vivre l'Evangile dans toute sa radicalité, gardant toujours le désir et la disponibilité de témoigner du Christ en donnant sa vie pour lui. Ce fut le cas de certains, martyrisés en raison de leur fidélité à l'orthodoxie, mais la plupart donnèrent leur vie pour leur attachement à l'Evangile et à leur règle.

 

À l'école de Saint François

« Brûlant du plus ardent désire du martyre, le Bienheureux François... voulut partir pour les région de Syrie, afin d'annoncer l'Evangile de Jésus-Christ aux Sarrasins... Quand le Saint homme débarqua à terre, il se mit à nouveau à répandre la semence de la Parole Divine... Mais la ferveur pour le martyre ne s'attiédit pas en lui... Mais déjà... comme le le Seigneur en disposait autrement pour le Salut de nombreuses autres personnes, lui faisait obstacle par de très graves affections du corps, il rentra à nouveau en Italie ». (Julien de Spire, Vie de François, 34 et 35).

 

Parole de Dieu : « Je suis venu pour allumer du feu sur la terre, et comme Je voudrais que déjà il fût allumé » (Saint Luc12, 49).

 

Dans ma vie

Le Christ est venu apporter un feu sur la terre, une lumière qui doit éclairer tous les hommes. À certaines époques la Charité semble se refroidir, la Foi s'obscurcir, mais Dieu suscite des François d'Assise dont la vie et les paroles réveillent le peuple de Chrétien et provoquent comme un renouveau évangélique et missionnaire. Vivre une nouvelle année liturgique doit revivifier en nous le dynamisme de notre baptême et de notre confirmation. Celui qui vient fait en nos cœurs toutes choses nouvelles !

Résolution : Le récit des martyrs des premiers siècles comme de ceux de notre époque peut m'intimider, voire me faire un peu honte. Mais le martyre est fondamentalement une grâce accordée par Dieu En revanche il dépend de moi d'être martyr dans les petites choses. Je cherche comment je puis témoigner de la vérité.

 

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Samedi

 

Un nouvel évangélisme

Tous les biographes de Saint François, comme les documents pontificaux, soulignent la nouveauté que représentent l'intuition et l'institution Franciscaines. Beaucoup de groupes se réclamaient d'un retour à l'Evangile – on peut même dire que c'est une constante dans l'histoire de l'Eglise et de ses division – mais c'était pour eux l'occasion de critiquer l'institution ecclésiale, voire d'en contester l'existence et le principe même. Rien de tel chez François mais plutôt l'occasion de faire découvrir à tous l'inépuisable jeunesse de l'Evangile.

 

À l'école de Saint François

« À la fin des temps, ce nouvel évangéliste, pareil à un des fleuves du paradis, a en effet diffusé sur toute la terre des flots de l'Evangile, par une pieuse irrigation ; il a prêché par son action la voie du Fils de Dieu et la doctrine de vérité. Ainsi s'est-il produit en lui et par lui une exaltation inespérée et une sainte nouveauté sur la surface de la terre ; le germe de l'antique religion a renouvelé soudain ceux qui s'étaient longtemps envieillis et étaient très décatis » (Thomas de Celano, Vita Prima 89).

Parole de Dieu : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Apocalypse de Saint Jean 21, 5).

 

Dans ma vie

Le péché incline la création vers le vieillissement, la maladie et la mort. Dans la grotte de Bethléem est manifesté aux hommes le mystère de leur Salut et donc de leur rajeunissement. Le Christ est l'homme nouveau, prince de la vie, vainqueur du péché et de la mort. Cette vie, Il vient nous la communiquer. Être Saint, c'est participer à l'éternelle jeunesse de Dieu. C'est recevoir de Lui une capacité nouvelle à poser des actes qui ont valeur d'éternité s'ils sont animés par l'Amour même de Dieu qui nous est communiqué par la prière et la grâce des Sacrements. Accueillir l'enfant, c'est échapper au vieillissement en être envahi de la Divine Espérance.

Résolution : Une part de moi-même est envahie par certaines mauvaises habitudes vieillies, qui sont souvent les conséquences de mes défauts. Je ne me résigne pas à cet état de fait et je prends la résolution de combattre les manifestations de mon principal défaut.

 

Téléchargez le texte de ces méditations (pdf) en cliquant ici

 

Extrait du Hors série de Parole et prière « Mon Avent avec Saint François » sorti en 2013

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5 décembre 2015

L'Avent avec Saint François d'Assise

L'Avent avec Saint François

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Deuxième Dimanche de l'Avent

 

Les risques de la vocation

En renonçant au monde, François choisit l'insécurité quant à son avenir. Il n'entre pas dans une famille religieuse qui lui aurait offert un cadre déjà existant et une protection. Sans percevoir encore clairement ce à quoi Dieu l'appelle, il accepte de suivre un chemin obscur. Très concrètement, il renonce aux avantages de son ancien statut et il s'expose aux dangers. C'est ainsi que des brigands qu'il a rencontrés le rouent de coups.

 

À l'école de Saint François

« (Des brigands) lui demandèrent sauvagement qui il pouvait bien être. Ne tremblant devant rien, il leur répondit par cette parole prophétique : « Je suis le héraut du grand Roi ! En quoi cela vous intéresse-t-il ? » Mais eux s'indignèrent ; après lui avoir donné des coups, ils jetèrent le Serviteur de Dieu dans une fosse pleine de neige et dirent, en guise d'insulte au futur pasteur du troupeau du Seigneur : « Couché, le manant héraut de Dieu ! » Après le départ des malfaiteurs, il sauta tout joyeux hors de la fosse et fut retentir d'une voix plus vive ses louanges au Créateur de toutes choses ». (Julien de Spire, Vie de François 10).

 

Parole de Dieu : « Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi ». (Saint Matthieu 5, 11).

 

Dans ma vie

La venue d'un enfant dans un foyer est toujours un événement bouleversant. Il en est de même pour la venue en ce monde du Fils de Dieu. Marie et Joseph ont dû accepter de voir tous leurs projets bouleversés et ils eurent à supporter pour cet enfant l'inconfort du voyage à Bethléem, l'angoisse de la persécution d'Hérode, la tristesse d'un exil injuste. La vie en présence de Dieu ne nous donne pas de faire l'économie des difficultés ou des contrariétés. Mais elle nous permet de vivre tous ces événement dans la paix et la confiance, c'est à dire dans l'espérance.

 

Résolution : J'essaie de vivre tous les événements contraires de cette journée dans un esprit de Foi et d'abandon, heureux de pouvoir vivre, à l'instar de Saint François, de l'esprit des béatitudes, la charte fondatrice du Royaume des Cieux.

 

Méditation

 

Pourquoi l'Eglise attache-t-elle une telle importance à l'Ancien Testament ? Pourquoi le Chrétien est-il invité à en faire la lecture pour en tirer une méditation fructueuse ? Notre Foi nous fait ainsi découvrir la longue préparation dans l'histoire de la venue d'un Sauveur. Après le drame du péché de nos premiers parents, après l'entrée de la mort dans la destinée humaine, après la victoire apparente du Démon qui arrache pour un temps la créature à son Créateur, Dieu met tout en œuvre pour nous sauver. Le temps de l'Avent nous donne de communier aux sentiments de pénitence et d'espérance du peuple de la première Alliance. Saint Jean-Baptiste résume à lui seul toute l'histoire du Salut : il est le dernier et le plus grand des prophètes. Champion des droits de Dieu, il se tient sur le seuil du Nouveau Testament, et sa prédication, toujours actuelle prépare nos cœurs à la venue du Messie. Nous avons-nous aussi à prendre avec courage le chemin de la pénitence et de la conversion. Il n'est rien de pire qu'un cœur endurci, une existence qui n'attende plus rien et qui se contente de la morne possession de quelques biens créés. Un grand désir nous possède et nous sommes faits pour une autre lumière, celle qui va jaillir de la grotte de Bethléem et qui a fait la joie du petit Pauvre d'Assise comme celle de tous les Saints.

 

Deuxième Semaine de l'Avent

 

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Lundi

 

La joie et la certitude du pardon

« Le Seigneur me donna ainsi à moi, Frère François, de commencer à faire pénitence ». C'est ainsi que commence le Testament de notre Saint. Le pardon divin est au cœur du message Chrétien et l'Evangile est adressé aux hommes pour leur Salut. À la joie du pardon doit aussi correspondre chez le baptisé le ferme propos, la décision courageuse de ne plus offenser Dieu et de faire pénitence, comme le rappelle la formule de l'acte de contrition. La pénitence est donc un élément essentiel de la vie chrétienne parce qu'elle marque l'exigence de conversion permanente, une exigence d'amour, certes, mais qui suppose des moyens très concrets et la pratique des œuvres de miséricorde.

 

À l'école de Saint François

« Comme il repensait dans l'amertume de son âme aux années qu'il avait mal dépensées... alors une allégresse ineffable et une suprême suavité commencèrent peu à peu à inonder les tréfonds de son cœur. Il commença aussi à défaillir en sortant de lui-même ; ses sentiments s'évanouirent et les ténèbres qui, par crainte du péché, s'agglutinaient en son cœur se dissipèrent ; la certitude se répandit en lui que toutes ses fautes étaient remises et la confiance lui fut procurée qu'il pouvait reprendre souffle en la grâce » (Thomas de Celano Vita Prima, 26).

 

Parole de Dieu : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés » (Marc 2, 5).

 

Dans ma vie

Tout chrétien est appelé à connaître la joie du pardon et le temps de l'Avent le dispose à accueillir Celui qui se fait homme pour réconcilier les hommes avec le Père. La conscience du péché nous rend la Miséricorde d'autant plus accessible. Dès lors, à la lumière du don qui nous est fait, nous sommes encouragés à poursuivre ce chemin de conversion et de pénitence.

Résolution : Pour accueillir la venue du Seigneur avec un cœur humble, je décide aujourd'hui de renouveler, voire de reprendre, ma pratique du Sacrement de Pénitence. J'examine quelle a été ma vie ces dernières semaines et ces derniers mois et je supplie le Saint Esprit de m'éclairer.

 

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Mardi

 

Tout baptisé est un prophète

La conversion suppose un changement de regard d'esprit et de mentalité. Ce sont les premiers mots que Jésus adresse à la foule au début de sa vie publique. Se convertir, c'est accueillir la lumière de la Foi, c'est participer à notre mesure de créature à la connaissance que Dieu a de Lui-même et de toute la création. François, grâce à sa fidélité au Saint Esprit, à ses lumières et à ses inspirations, a bénéficié d'un certain nombre d'intuitions sur la vie et l'avenir de ceux qu'il rencontrait comme sa propre famille religieuse.

 

À l'école de Saint François

« Le Bienheureux Père, transporté par une sorte d'élévation supramondaine, avait soumis par une étonnante vertu tout ce qu'il y eut dans le monde : projetant toujours l'oeil de son intelligence devant cette lumière suprême, non seulement il savait alors par une révélation divine ce qu'il devait faire, mais il faisait de nombreuses prédictions grâce à un esprit de prophétie, scrutait les secrets des cœurs, connaissait les choses absentes, voyait et racontait à l'avance ce qui allait arriver ». (Thomas de Célano, Memorial 27).

 

Parole de Dieu : « Le témoignage de Jésus, c'est l'Esprit de prophétie » (Apocalypse de Saint Jean 19, 10).

 

Dans ma vie

La vie du Sauveur manifeste une constante fidélité au Saint Esprit que son humanité a reçu en plénitude dès le premier instant de sa conception humaine dans le sein de la Vierge Marie au matin de l'Annonciation. Il est venu sur la terre pour nous communiquer cette fidélité et le Saint Esprit est le don le plus excellent que Jésus fait à l'humanité. La sainteté chrétienne est la sainteté même du Christ. Par la venue de son Fils, Dieu fait une œuvre admirable : il nous recrée à l'image du Messie.

 

Résolution : Je demande aujourd'hui la grâce d'une fidélité au Saint Esprit à la suite de Saint François qui s'est mis à l'école de l'hôte intérieur pour accomplir au quotidien la volonté du Père. Je peux choisir dans mon missel, si j'en possède un, une des prières traditionnelles de la liturgie en l'honneur du Paraclet, ou un chant à l'Esprit Saint dont le refrain m'accompagnera toute la journée.

 

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Mercredi

 

Une règle de vie

Ayant bénéficié de la protection de l'évêque d'Assise, ce premier groupe de disciples autour de François ressent assez vite la nécessité d'être reconnu par l'Eglise universelle en la personne de son Pasteur suprême sur la terre, le Pape Innocent III. En 1209, François adresse au Souverain Pontife une règle sous la forme d'un projet de vie décrivant l'existence des premiers Frères Mineurs (C'est ainsi que François les appelle). Nous n'avons pas gardé trace de cette première ébauche, mais en 1221, les Frères réunis en chapitre votent une première règle composée par François, qui sera suivie d'une autre, plus brève, approuvée en 1223. C'est celle qui est suivie encore aujourd'hui par les trois branches de la Famille Franciscaine.

 

À l'école de Saint François

« La Règle et vie des Frères Mineurs est celle-ci : observer le Saint Evangile de Notre Seigneur Jésus-Christ, en vivant dans l'obéissance, sans rien en propre et dans la chasteté. Frère François promet obéissance et révérence au Seigneur Pape Honorius et à ses successeurs... Et que les autres Frères soient tenus d'obéir à Frère François et à ses successeurs ». (Règle et vie des Frères Mineurs 1, 1-3).

 

Parole de Dieu : « Fais cela et tu vivras » (Luc 10, 28).

 

Dans ma vie

Une règle de vie approuvée par l'Eglise pour un ordre religieux ou une famille de consacrés ne se substitue pas à l'Evangile mais elle apprend à ses membres comment vivre le Saint Evangile, selon la grâce propre d'un fondateur. C'est ce que nous appelons un charisme de fondation. En promulguant ce type de texte, la hiérarchie reconnaît dans cette règle un chemin authentique pour suivre le Christ et servir l'Eglise. Mais parce qu'un charisme est un don fait à l'Eglise en son entier, tous les baptisés bénéficient ainsi de la grâce propre faite à un Saint fondateur.

 

Résolution : De ce que je sais du charisme de Saint François, je tire quelques principes concrets de vie que j'essaie de mettre en pratique dès maintenant. Je peux m'inspirer du propre de la Messe de Saint François (4 octobre). C'est ainsi que je prépare mon cœur à la célébration qui approche.

 

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Jeudi

 

La solitude du cœur

L'exemple de Saint François a poussé beaucoup de disciples à le rejoindre. Ensemble, ils forment une communauté fraternelle et missionnaire. Cependant notre Saint, dès le début de sa conversion, est aussi attiré par une vie d'ermite, où, dans la solitude, il passe de très longs moments dans la prière, l'intercession et la louange. Dans les constitutions de l'Ordre, il organise donc cette possibilité pour les Frères de prendre des périodes de vie en solitude. C'est encore une manière d'être fidèle à l'Evangile, à l'imitation du Seigneur Jésus qui consacre une grande partie de sa vie dans l'obscurité de la retraite. C'est aussi une constante dans la vie des Saints. C'est ainsi que leur action et leur prédication touchaient les cœurs et rayonnaient d'une fécondité qui marqué profondément l'Eglise et le monde.

 

À l'école de Saint François

« Ceux qui veulent rester religieusement dans les lieux déserts, qu'ils soient trois frères ou quatre au plus ; que deux d'entre eux soient les mères et aient deux fils, ou un au moins. Que les deux qui sont les mères mènent la vie de Marthe et que les deux fils mènent la vie de Marie ; et qu'ils aient un enclos où chacun aura sa cellule pour prier et dormir. Et qu'ils s'appliquent à retenir le silence » (Règle pour les ermitages, 1-3).

 

Parole de Dieu : « Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (Saint Luc 10, 42)

 

Dans ma vie

Le mystère de Noël demande d'être accueilli dans un cœur attentif, disponible, contemplatif et silencieux. C'est toujours dans le silence que Dieu accompli ses plus grandes œuvres. La nécessité de la prière est une constante dans l'enseignement des Saints et, a contrario, la perte du goût de la prière stérilise l'activité de l'Eglise et fait perdre aux Sacrements une part considérable de leur efficacité salvifique.

 

Résolution : Je ménage dans mon emploi du temps des moments de solitude, de désert et de prière et je fais le point sur la résolution prise au premier jour de l'Avent.

 

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Vendredi

 

Envoyé aux hommes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle

À une vie pénitentielle, parfois menée dans la solitude, François ajoute une dimension missionnaire par la prédication. Il ne se retire pas du monde, mais il veut permettre à tous ceux qu'il rencontre de faire l'expérience de la joie du pardon. Voilà pourquoi la prédication tient une place centrale dans les nouvelles formes de vies consacrées qui apparaissent en ce treizième siècle. Le cœur de François s'élargit aux dimensions du monde, tant est grande sa soif du Salut des âmes.

 

À l'école de Saint François

« Considérons, Frères très chers, notre vocation par laquelle, dans Sa Miséricorde, Dieu nous a appelés non seulement pour notre Salut, mais pour le Salut d'un grand nombre en exhortant tous les hommes, plus par l'exemple que par la parole, à faire pénitence de leurs péchés et à avoir en mémoire les commandements de Dieu ». (Légende des Trois Compagnons 36).

 

Parole de Dieu : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Saint Matthieu 28, 19).

 

Dans ma vie

Tout baptisé est appelé à participer à la mission universelle de l'Eglise, quels que soient sa vocation, son état de vie, sa place et sa mission dans le peuple de Dieu et dans le monde. Les modalités concrètes de cette mission peuvent considérablement varier d'une région, d'une époque ou d'une Eglise à une autre. Mais c'est toujours le même Christ et Seigneur que nous devons annoncer. Le lumière qui jaillit de la Grotte de Bethléem doit resplendir dans le monde entier et les Chrétiens ont grâce d'état à la communiquer là ou la Providence Divine les a placés.

 

Résolution : Quels sont les gestes missionnaires que j'ai posés ces derniers temps, y compris et surtout auprès de mes proches, de mes connaissances, de mes relations de travail ou de loisirs ?

 

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Samedi

 

Une prédication féconde

On peut dire que François et ses compagnons sont un évangile vivant et donc une prédication vivante. Leur simplicité, leur pauvreté, leur humilité touchent les cœurs et donnent à leur parole un accent d'authenticité et de vérité qui ne trompent pas ceux qui sont vraiment en recherche ou qui ressentent l'appel à une fidélité renouvelée au Christ. Voilà pourquoi les fruits de conversion et d'adhésion se multiplient. Si François se montre parfois rude dans sa prédication, sa tendresse pour les pécheurs et son amour de Dieu bouleversent ceux qui écoutent sa voix.

 

À l'école de Saint François

« C'était en effet un prédicateur de vérité, conforté par l'autorité apostolique, qui n'usait pas de flatteries et rejetait les caresses des mots ; car le conseil qu'ils donnait aux autres en parole, ils se 54).l'était d'abord donné à lui-même en le mettant en œuvre pour pouvoir dire la vérité avec une très grande assurance. Même les lettrés et les doctes s'émerveillaient de la force de la vérité de ses sermons, qui ne lui venaient pas de l'enseignement d'un homme » (Légende des Trois Compagnons).

 

Parole de Dieu : « Ils étaient frappés par son enseignement, car il parlait avec autorité ». (Saint Luc 4, 32).

 

Dans ma vie

Dans l'Enfant de la Crèche qui ne parle pas encore, nous adorons le Verbe de Dieu, la Parole qui retentit dans le monde pour lui annoncer la Bonne Nouvelle du Salut. Les auditeurs de Jésus seront frappés de son autorité parce qu'Il est la vérité qu'Il annonce et qu'Il proclame. Cette unité est une grâce donnée aux Saints. La Miséricorde qu'ils communiquent, ils en sont les premiers bénéficiaires, ils se sont vraiment mis à l'école du Christ « doux et humble de Coeur ». C'est pou l'Eglise et les missionnaires de l'Evangile le secret de la fécondité de leu parole et de leur prédication.

 

Résolution : Je m'interroge sur la qualité de mes paroles. Ont-elles l'autorité même du Christ parce que je cherche à Lui être uni dans toute ma vie ? Ou alors expriment-elles plutôt le désir de m'imposer et de faire valoir à tout prix mon point de vue, même lorsqu'il n'est pas éclairé ?

 

Extrait du Hors série de Parole et prière « Mon Avent avec Saint François » sorti en 2013

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5 décembre 2015

33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie 34/34

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33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie

Consécration personnelle

Consécration du monde

Françoise Breynaert

 

Vous désirez vous consacrer à Jésus, mettre vos pas sous la conduite de Marie ? Vous êtes invité, chaque jour, jusqu'au 7 décembre prochain, à suivre une retraite de consécration de 33 jours, dans l'esprit de Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

 

Annexe

Consécration par Marie et attente de voir la sainte face du Christ

(Saint Jean de Damas)

 

Pour officialiser votre consécration

 

Avant de faire quoique ce soit, il est important de rappeler que si vous avez un accompagnateur spirituel ou un confesseur, il est indispensable de s'en ouvrir auprès de lui avant d'entreprendre une telle démarche, car la consécration est un engagement d'Eglise et il est donc important, fondamental même, de suivre et de respecter certaines règles, car la consécration est définitive et indéfectible : elle doit donc être pensée et discernée avant d'être prononcée officiellement.

Après avoir pris avis auprès d'une personne qui saura vous guider dans cette démarche, vous pourrez, avec l'accord du prêtre de votre paroisse, la prononcer publiquement, au cours d'une Eucharistie. Pour la date, il est tout naturel de choisir une fête mariale, elle sont nombreuses dans le calendrier liturgique.

Il est indispensable aussi que l'acte de consécration soit écrit à la main, daté et signé du jour ou il a été prononcé.

Toujours avec l'accord de votre confesseur ou de votre accompagnateur, vous avez différents organismes qui peuvent recevoir votre consécration, j'en connais au moins trois : (Les titre en gras vous renvoient vers leur site internet)

1° la Mission de l'Immaculée, fondée par Saint Maximilien Kolbe, liée à l'Ordre Franciscain, dans laquelle je suis consacré, qui est aussi une forme d'engagement dans le Tiers Ordre Franciscain

2° La Fraternité Marie Reine des Coeurs, fondée par Saint Louis Marie Grignion de Montfort, dans la Famille Montfortaine

 

Ces deux Fraternités sont des Associations reconnues par l'Eglise.

 

3° La Communion Marie Reine de la Paix, dans la mouvance de Medjugorje (L'Eglise ne s'est pas encore prononcée à ce sujet), association proche de la Communauté des Béatitudes, donc très bonne aussi et qui propose aussi sa propre retraite de consécration. Vous la trouverez ici.

 

Je vous invite à prendre contact avec ces mouvements pour voir la démarche à suivre.

 

Un grand et infini merci à Vous tous qui avez été très nombreux à suivre cette retraite de consécration et qui venez toujours plus nombreux : près de 5 000 000 de visiteurs et 12 000 000 de pages vues...!!! depuis la création d'Images Saintes) visiteurs qui venez de tous les pays du monde et des 5 continents, depuis de nombreuses années, sur le blog Images Saintes... Sans que j'en fasse la moindre publicité... Que Marie vous bénisse et vous garde, et vous conduise toujours vers Jésus, seul Bien véritable.

 

Paix et joie !

F. Monvoisin, rédacteur du blog Images Saintes

4 décembre 2015

33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie 33/34

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33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie

Consécration personnelle

Consécration du monde

Françoise Breynaert

 

Vous désirez vous consacrer à Jésus, mettre vos pas sous la conduite de Marie ? Vous êtes invité, chaque jour, jusqu'au 7 décembre prochain, à suivre une retraite de consécration de 33 jours, dans l'esprit de Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

 

Trente-troisième jour

Faisons nôtre la consécration du monde au cœur Immaculé de Marie

 

Cette méditation est disponible sur le livre « 33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie » Françoise Breynaert, publié aux Editions des Béatitudes, pour l'acquérir, cliquer sur le lien : http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=604

3 décembre 2015

33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie 32/34

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33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie

Consécration personnelle

Consécration du monde

Françoise Breynaert

 

Vous désirez vous consacrer à Jésus, mettre vos pas sous la conduite de Marie ? Vous êtes invité, chaque jour, jusqu'au 7 décembre prochain, à suivre une retraite de consécration de 33 jours, dans l'esprit de Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

 

Trente-deuxième jour

Consécration par Marie : une spiritualité trinitaire

 

Cette méditation est disponible sur le livre « 33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie » Françoise Breynaert, publié aux Editions des Béatitudes, pour l'acquérir, cliquer sur le lien : http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=604

2 décembre 2015

33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie 31/34

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33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie

Consécration personnelle

Consécration du monde

Françoise Breynaert

 

Vous désirez vous consacrer à Jésus, mettre vos pas sous la conduite de Marie ? Vous êtes invité, chaque jour, jusqu'au 7 décembre prochain, à suivre une retraite de consécration de 33 jours, dans l'esprit de Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

 

Trente-et-unième jour

Consécration dans l'amour de l'Eglise

 

Cette méditation est disponible sur le livre « 33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie » Françoise Breynaert, publié aux Editions des Béatitudes, pour l'acquérir, cliquer sur le lien : http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=604

1 décembre 2015

33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie 30/34

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33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie

Consécration personnelle

Consécration du monde

Françoise Breynaert

 

Vous désirez vous consacrer à Jésus, mettre vos pas sous la conduite de Marie ? Vous êtes invité, chaque jour, jusqu'au 7 décembre prochain, à suivre une retraite de consécration de 33 jours, dans l'esprit de Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

 

Trentième jour

Consécration désintéressée

 

Cette méditation est disponible sur le livre « 33 jours pour se consacrer à Jésus par Marie » Françoise Breynaert, publié aux Editions des Béatitudes, pour l'acquérir, cliquer sur le lien : http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=604

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