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11 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Douzième jour

Vierge prudente, priez pour nous

 

Après nous avoir fait honorer dans Marie toutes les prérogatives de sa maternité, l'Église nous la fait célébrer comme Vierge ; et présente d'abord à nos hommages la prudence qui la distingue entre toutes les filles d'Eve, même les plus parfaites. Mais en quoi consiste cette prudence de Marie, proposée tout à la fois a notre admiration et à notre imitation ? Jésus-Christ la définit en deux mots : « Veillez et priez, pour crue vous n'entriez pas en tentation ».

Veillez. Dès l'âge le plus tendre, Marie se retire dans le temple, et se soustrait ainsi aux dissipations de l'enfance et aux séductions du monde. Du temple elle passe dans l'intérieur de sa pauvre maison de Nazareth, qu'elle ne quitte que pour remplir le devoir de sa condition. L'ange la trouve en prière dans sa chambre, lorsqu'il vient lui annoncer qu'elle a été choisie pour devenir la Mère du Rédempteur. Elle est habituée à une vie si solitaire, si pleine de réserve, que « la présence de cet ange qui avait revêtu la forme d'un mortel suffit, dit saint Ambroise, pour lui inspirer une pieuse crainte ». Voilà comment Marie se tient en garde, et redoute le mal, l'ombre même du mal.

« Nous sommes tous comme de petits miroirs dans lesquels Dieu se contemple ». Cette comparaison du saint curé d'Ars, s'applique surtout aux vierges dont la pureté réfléchit tous les rayons du ciel. Mais plus ce miroir est resplendissant, plus aussi est-il fragile. Il suffit d'un souffle pour la ternir, et le moindre choc peut le mettre en pièces. Ainsi en est-il de l'aimable vertu. La vigilance, et une vigilance de tous les instants peut seule la mettre à couvert d'un funeste contact, d'une dangereuse rencontre! Telle fut la vigilance delà Sainte Vierge.

Sachez donc, vierges chrétiennes, si vous voulez marcher sur les traces de votre Reine, que la prudence, gardienne de votre vertu, consiste avant tout à redouter les occasions dangereuses et à vous en tenir éloignées. Oui, votre sûreté est dans la timidité qui vous fait redouter le danger, qui vous éloigne des tête à tête, qui vous tient constamment sous les ailes maternelles. Une mère chrétienne a toujours les yeux sur sa fille, et une fille a cessé d'être vertueuse quand elle redoute les regards de sa mère. Craignez de vous produire dans le monde ; et quand vous y êtes obligées par des devoirs, que la modestie vous suive partout et vous protège comme un rempart. Et si vous veniez à être surprises, rappelez-vous que la fuite, et une fuite précipitée peut seule vous arracher au danger ? Sur le champ de bataille de la vertu, la victoire est à celui qui tourne le dos à l'ennemi. Joseph sauva sa chasteté en laissant son manteau dans les mains d'une femme déshonorée.

Toutefois, la vigilance ne suffirait pas par elles-même, il fait y joindre la prière qui appelle le secours et fait descendre la force d'en-haut. La continence est un don de Dieu, et ce don, Dieu ne l'accorde qu'à ceux qui le désirent et le demandent. Les vierges prudentes tiennent leur lampe garnie, c'est-à-dire qu'elles portent toujours dans leur âme l'huile de la grâce sanctifiante. Autant elles fuient les fêtes mondaines, autant elles aiment les fêtes religieuses. Autant elles dédaignent l'étalage vaniteux du luxe et de la mode, autant elles veillent sur la pureté de leur robe virginale, en la purifiant souvent dans le bain de la pénitence, aussi, qu'elles sont fortes avec l'appui de la grâce qui les soutient. Que la tentation vienne les assaillir ! Elles sauront résister comme Suzanne : elles préféreront mourir plutôt que d'être souillées.

Exemple

Marie n'abandonne jamais celui qui met en elle toute sa confiance

 

Une jeune personne connue sous le nom de Marcelline Trouchin, fille unique, avait été élevée dans une si grande dévotion envers la sainte Vierge, qu'elle en obtenait tout ce qu'elle voulait. Née de parents pauvres, elle fut obligée de travailler dans un atelier de Paris pour gagner sa vie. Son père et sa mère étaient dans la même maison en qualité d'ouvriers. Marcelline faisait la consolation de ses parents, et édifiait par sa piété sincère et solide, toutes les personnes qui la connaissaient. Bien souvent des compagnes avaient voulu l'entraîner dans les plaisirs du monde, elle avait toujours su s'en garantir ; son bonheur était d'approcher des sacrements les saints jours du dimanche, de réciter son chapelet, et de faire quelques lectures sur les vertus de Marie, qu'elle s'était proposé d'imiter.

Dieu réserva à Marcelline les plus terribles épreuves, pour relever son mérite et apprendre ce que peut un enfant de Marié. Le maître qui lui donnait du travail ainsi qu'à son père et à sa mère, ne craignit point dé faire des sollicitations coupables à celle âme innocente. Marcelline eût recours à sa protectrice ; elle lui disait souvent : « Ô Marie, vous voyez mes dangers, priez pour moi, et ne permettez pas que ce cœur qui vous appartient soit souillé ». Elle se sentait de plus en plus fortifiée dans ces heureux sentiments. Cependant, le maître de Marcelline, pour se venger de la résistance qu'elle opposait à ces criminelles poursuites, la renvoya elle et ses parents de son atelier, les privant ainsi de leurs moyens d'existence. La pieuse fille ne se trouble point, elle travaille, et par ses petits gains, nourrit son père et sa mère, comptant sur la Providence et remerciant Marie de l'avoir mise à l'abri de la séduction. Dans cet intervalle, par surcroît de malheur, son père et sa mère tombent malades ; elle était obligée de les soigner et de gagner leur vie. Dans sa misère et ses souffrances, le père de Marcelline fut assez malheureux pour lui reprocher d'être la cause de leur misère. Quel coup sensible pour le cœur tendre et pieux de la jeune fille. Elle pria la sainte Vierge avec une nouvelle ferveur, et le lendemain le médecin, qui visitait sa famille, lui annonça qu'une dame irlandaise puissamment riche, mais atteinte d'une maladie contagieuse, faisait les offres les plus avantageuses à la personne qui voudrait la servir. « Ah ! répond Marcelline, j'accepte volontiers cette place pour donner du pain à mon père et à ma mère ; Dieu fera de moi ce qu'il voudra ». Non seulement Marcelline échappa à la contagion, mais la dame au service de laquelle elle s'était dévouée revint à la santé et lui témoigna sa reconnaissance par une grosse pension qui fournit abondamment à ses besoins et à tous ceux de sa famille le restant de leur vie.

Pratique : Évitez aujourd'hui toute rencontre, qui, de loin on de près, pourrait éveiller dans votre cœur une mauvaise impression. Déchirez ce livre ou celle lettre, dont la lecture peut vous inspirer de mauvaises pensées.

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Prière

 

Vierge très prudente, je ne puis vous invoquer sous ce glorieux titre, sans condamner ma légèreté et ma curiosité. Faites-moi bien comprendre que le moyen le plus sûr de ne pas être vaincu, c'est d'éviter la rencontre de l'ennemi. Celui qui aime le danger y périra. Je ne serai fort dans le combat qu'en l'évitant autant qu'il dépendra de moi. Pour me mettre à l'abri du double et funeste écueil, d'aimer à voir et à être vu, j'imiterai votre vie cachée dans le temple, j'aimerai l'intérieur de la maison, et me tiendrai toujours sous vos regards et sous ceux de ma mère. Ainsi soit-il.

São João Maria Vianney

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