Le Mois de la Passion
Le Mois de la Passion
ou la Science du Crucifix
Quatrième jour
Le Crucifix nous enseigne l’excellence et l’importance des vertus
I. Pour te détromper, mon âme, des faux jugements du monde sur la pratique des vertus chrétiennes ; pour connaître quelle est l’excellence de l’humilité, de la patience, les yeux sur Jésus-Christ attaché à la croix. C’est là qu’Il tient son école ; c’est là qu’il prêche à ses disciples avec une éloquence divine, la pratique de la perfection chrétienne.
Il y prêche la patience : un voleur crucifié à son côté est le premier qui en reçoit des leçons qui le convertissent et le sauvent. Il y prêche l’humilité, en se rassasiant Lui-même d’injures et d’opprobres ; et tandis qu’Il expire comme le plus vil et le plus méchant des hommes, le soleil en perdant sa lumière, et la terre en tremblant rendent un illustre témoignage à sa grandeur et à son innocence. Il y prêche la douceur et la Charité ; Il n’ouvre la bouche que pour prier en leur faveur, et ce spectacle attendrit et convertit ces barbares ; ils reconnaissent, ils confessent hautement et en se frappant la poitrine, qu’Il est véritablement le Fils de Dieu.
II. Vois, ô mon âme, avec quelle force Jésus-Christ te prêche sur la Croix la pauvreté, le dénuement et la mortification. Il est dépouillé de tout ; il n’a pas même de vêtements pour couvrir sa nudité. Il n’a sous les yeux que des objets d’affliction, une mère dont le coeur est percé d’un glaive de douleur ; un seul de ses disciples dont la présence Lui rappelle la trahison et la fuite de tous les autres ; des ennemis furieux qui le déchirent, qui se repaissent de ses tourments, qui ajoutent à la cruauté les insultes et les blasphèmes. Son Père paraît l’avoir abandonné. Il ne se montre sensible à la consolation que lorqu’Il voit enfin sa destinée remplie et son Sacrifice consommé.
III. Jésus-Christ ne nous a pas donné des leçons stériles. En pratiquant Lui-même ce qu’Il nous a enseigné, Il nous a obtenu la grâce de le pratiquer, d’être humbles, patients, charitables à son exemple. Pour nous rendre capables de produire des actes qui sont au-dessus de nos forces naturelles ; il a fallu que Son Sang passât de ses veines dans notre coeur ; il a fallu qu’Il nous communiquât son esprit et sa vie. Notre Sauveur et notre Maître est en même temps l’auteur de toute sainteté. Nos vertus relèvent de sa Croix, elles doivent à ses plaies un éternel hommage ; elles doivent retourner comme à leur source.
Texte extrait du Mois de la Passion ou la Science du Crucifix, aux Editions Saint Jean
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