Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-septième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Consolatrice du peuple chrétien

 

Le doux et universel rayonnement qu’exerce la présence de Marie au milieu des chrétiens ne doit pas nous étonner, puisque l'ombre de ses traits, aperçue dans le lointain des siècles à venir, faisait tressaillir d'aise et palpiter d'espérance les malheureux des anciens jours.

Rappelons-nous l'histoire de Jacob. Jacob, poursuivi par la colère d'Esaü, cherche un refuge près de Laban, dans la ville de Charres. Son âme ne s'abîme ni dans la haine, ni dans le désespoir ; elle ne fléchit ni ne rompt sous le poids de l'infortune. Qui donc le soutient ?... Un soir, dans la solitude il a vu une échelle immense, dressée entre le ciel et la terre, avec Dieu au sommet, et des anges qui en montent et descendent les degrés. Cette échelle est la figure de Marie.

Le même Patriarche était seul sur la rive du Jourdain, brisé de fatigue, tremblant de peur. Une vision mystérieuse et prophétique vint alors réveiller son courage. Il luttait contre un inconnu qui ne pouvait le terrasser, lui touche le nerf de la jambe, et aussitôt ce nerf se dessécha. Vaincu par et procédé extraordinaire, Jacob s'écria : « Laissez-moi maintenant, car voici l'aurore ». - « Comment t'appelle-t-on ? répartit le lutteur ». - « Je me nomme Jacob ». - « Désormais tu te nommeras Israël, Fort contre Dieu ». Cette aurore naissante, dont les premiers feux apportent au lutteur la force et la consolation, c'est encore l'image de Marie.

Enfin, sur le point d'aller où sont allés ses pères, Jacob s'attriste. N'a-t-il point laissé ses enfants en Égypte ? Mais il regarde la tête de sa couche et le sommet de la verge qui se trouve dans la main de Joseph, et voilà qu'aussitôt un rayon de joie vient éclairer son front ; cette verge, c'est Marie au sommet de laquelle Jésus s'épanouit comme une fleur. Si l'ombre de la figure de Marie soulageait les patriarches de l’Ancien Testament, si sa présence relevait l'abattement des premiers chrétiens, imaginez la puissance de consolation que la Reine du ciel doit avoir maintenant. « Salut ! S'écrie saint Jean Damascène, ô vous qui dissipez toutes les inquiétudes. Salut ! Ô vous qui guérissez tous les maux du coeur ».

Marie, d'après saint Epiphane, est la Vierge à plusieurs yeux. Dès qu’elle nous voit dans le besoin, elle se hâte de nous secourir. « Vos deux mamelles, lui dit l’Époux du Cantique des Cantiques… » Que signifient ces deux mamelles ? La miséricorde et la clémence de la Mère du Bon Conseil. N'est-ce pas là, en effet que ses enfants vont sucer le lait qui adoucit leurs peines ? Souffrances de l'âme, souffrances du corps trouvent leur soulagement et leur guérison devant la salutaire Image du Bon Conseil.

 

Exemples

 

Un père de famille avait perdu la raison. Les siens l'entouraient d'abord des soins les plus délicats, mais voyant que leur dévouement n'améliorait en rien le sort de ce malheureux, ils le prirent en dégoût. Sa femme cependant eut recours à la Mère du Bon Conseil ; elle lui promit un tableau magnifique si le pauvre fou recouvrait la santé. Quelques heures après, la grâce était obtenue.

« J'étais, depuis trois ans, affligé d'une terrible infirmité, écrit un associé, le mal caduc, quand un de mes amis me prêta l'histoire de la translation de l'Image de la Sainte Vierge de Scutarie à Genazzano. J'y lus avec bonheur que Marie se plaisait en quelque sorte à guérir les malheureux épileptiques. Aussitôt l'espérance réjouit mon âme. Je me mis à invoquer la Madone et à lui promettre, en reconnaissance de ma guérison, un pèlerinage à son pieux sanctuaire. Cette promesse m'établit dans la joie, dans la confiance et dans la paix. Toutes les fois que je sentais venir le danger, je priais Marie et sa main écartait le mal. Trente-sept ans se sont écoulés depuis, et les crises ne sont plus revenues. La guérison fut donc complète ! Aussi, mon coeur n'est pas ingrat, il chante Marie, il la prie, il l'aime, il pousse tout le monde à l'invoquer ».

 

Prière

 

Ô Mère très douce du Bon Conseil, nous espérons toujours en vous, et dans nos peines et nos inquiétudes nous resterons attachés à votre dévotion comme à l'ancre de notre salut. Hâtez votre miséricorde, ô Marie, faites-nous savourer les fruits de la confiance que nous avons placée en vous. Nous bénirons en cette vie et en l'autre cette admirable dévotion qui vous fait appeler notre douce espérance et le plus cher asile de tous les malheureux. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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