Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Avec la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich
Vingt-et-unième jour
Purification
Mais les jours de la Purification de Marie et de la Présentation de l’Enfant au Seigneur vont s’accomplir, et les saints parents de Jésus suivent lentement la route, assez courte, du reste, qui va de Bethléem à Jérusalem. Ils y mettent beaucoup de temps et s’arrêtent souvent. À midi, ils arrivent près d’un puits recouvert d‘un toit et se reposent sur des bancs qui l’entourent. Là, deux femmes viennent près de la sainte Vierge et lui apportent deux petites cruches avec du baume et des petits pains.
L’offrande de la Sainte Vierge pour le Temple était dans une corbeille suspendue aux flancs de l’âne. Cette corbeille avait trois compartiments, dont deux étaient recouverts et contenaient des fruits. Le troisième formait une cage a jour où l’on voyait deux colombes.
Vers le soir, à environ un quart de lieue en avant de Jérusalem, ils arrivent à une petite hôtellerie tenue par deux vieux époux sans enfants, qui les reçurent très affectueusement. C’étaient des Esséniens, parents de Jeanne Chusa. Le mari s’occupait de jardinage, taillait les haies et était chargé de quelque chose relativement au chemin.
Le lendemain, la sainte Famille passa toute la journée chez ses vieux hôtes. La sainte Vierge fut presque tout le temps dans une chambre, seule avec l‘Enfant qui était posé sur un tapis. Elle était toujours en prières et paraissait se préparer pour la cérémonie qui allait avoir lieu. Et l’on vit apparaître dans la chambre plusieurs Anges qui adorèrent l’Enfant Jésus. La Sainte Vierge en fut très émue. Pour les bons hôtes, ils montrèrent toute espèce de prévenances envers la Sainte Vierge. Ils devaient avoir un pressentiment de la sainteté de l’Enfant Jésus.
Et le matin étant arrivé, avant le jour, la Sainte Famille, accompagnée de ses hôtes, quitta son hôtellerie avec les corbeilles où étaient les offrandes, et se rendit au Temple de Jérusalem. Ils entrèrent d'abord dans une cour entourée de murs, attenante au Temple. Pendant que Saint Joseph et son hôte plaçaient l’âne sous un hangar, la Sainte Vierge fut accueillie très amicalement par une femme âgée, qui la conduisit plus loin par un passage couvert. Elles avaient une lanterne, car il faisait encore sombre. Dès leur entrée dans ce passage, le vieux Siméon vint au-devant de Marie. Il lui adressa quelques paroles qui exprimaient sa joie, prit l’Enfant qu’il serra contre son cœur, et revint en hâte au Temple par un autre chemin. Ce que l’Ange lui avait dit la veille lui avait inspiré un si vif désir de voir l’Enfant après lequel il avait si longtemps soupiré, qu’il attendait depuis plusieurs heures l’arrivée des femmes. Il portait de longs vêtements comme faisaient les prêtres hors de l’exercice de leurs fonctions. il était souvent dans le Temple, et toujours en qualité de prêtre, mais qui n'occupait pas un rang élevé dans la hiérarchie. Rien ne le distinguait que sa rare piété, sa simplicité et les lumières extraordinaires dont il était favorisé.
La sainte Vierge fut conduite par la femme qui lui servait de guide jusqu’au vestibule du Temple, Où la présentation devait avoir lieu , et où elle fut reçue par Anne la prophétesse, et par Noémie, son ancienne maîtresse, lesquelles habitaient l’une et l’autre de ce côté du Temple. Siméon, qui était venu de nouveau à la rencontre de la sainte Vierge, la conduisit au lieu où se faisait le rachat des premiers-nés. Anne, a laquelle saint Joseph donna la corbeille où était l’offrande, la suivit avec Noémie. Les colombes étaient dans le des sous de la corbeille ; la partie supérieure était remplie de fruits. Saint Joseph se rendit par une autre porte au lieu où se tenaient les hommes.
On savait dans le Temple que plusieurs femmes devaient venir pour la présentation de leurs premiers-nés, et tout était préparé pour cela. La pièce où se fit la cérémonie était bien aussi grande que l’église principale de Dulmen. Contre les murs étaient des lampes allumées qui formaient toujours une pyramide. La flamme sortait à l’extrémité d’un conduit recourbé par un bec d’or qui brillait presque autant qu‘elle. À ce bec était attaché par un ressort une espèce de petit éteignoir qui, relevé en haut, éteignait la lumière sans qu’elle répandit d’odeur, et qu’on retirait par en bas lorsqu’on voulait allumer.
Cependant plusieurs prêtres avaient apporté devant une espèce d’autel, aux coins duquel se trouvaient comme des cornes, une sorte de coffret quadrangulaire un peu allongé, qui formait le support d’une table assez large sur laquelle était posée une grande plaque. Ils mirent par-dessus une couverture rouge, puis une autre couverture blanche transparente, qui pendait tout autour jusqu’à terre. Aux quatre coins de cette table furent placées des lampes allumées à plusieurs branches, et au milieu, autour d’une espèce de berceau, deux plats ovales et deux petites corbeilles. Ils avaient tiré tous ces objets des compartiments du coffre, où ils avaient pris aussi des habits sacerdotaux, qu’on avait placés sur un autel fixe. Un grillage entourait la table destinée à recevoir les offrandes. Des deux côtés de cette pièce du Temple il y avait des rangées de sièges, dont l’une était plus élevée que l’autre, et était occupée par des prêtres en prières. Siméon s’approcha alors de la sainte Vierge, qui tenait dans ses bras l'Enfant Jésus enveloppé dans une étoffe bleu de ciel, et la conduisit par la grille à la table des offrandes, où elle plaça l'Enfant dans le berceau. À partir de ce moment, le Temple fut rempli d‘une lumière dont rien ne peut rendre l’éclat. C’est que Dieu y était, et au-dessus de l'Enfant l’on vit les cieux ouverts jusqu’au trône de la très Sainte Trinité. Siméon reconduisit ensuite la Sainte Vierge au lieu où se tenaient les femmes derrière un grillage. Marie portait un vêtement couleur bleu de ciel et un voile blanc ; elle était enveloppée dans un long manteau d’une couleur tirant sur le jaune.
Siméon alla ensuite a l’autel fixe, sur lequel étaient placés les vêtements sacerdotaux, et il se revêtit pour la cérémonie, ainsi que trois autres prètres. Ils avaient au bras une espèce de petit bouclier, et sur la tête une sorte de mitre. L’un d‘eux se tenait derrière la table des offrandes, l’autre devant, deux autres étaient aux côtés, et ils récitèrent des prières sur l’Enfant.
Anne la prophétesse s‘approcha alors de Marie, lui présenta la corbeille des offrandes, qui renfermait dans deux compartiments, placés l’un au-dessus de l’autre, des fruits et des colombes, et la conduisit au grillage qui était devant la table des offrandes, et devant lequel elles s‘arrêtèrent l‘une et l’autre. Siméon, qui se tenait devant la table, ouvrit la grille, conduisit Marie devant la table, et y plaça son offrande. Dans un des plats ovales on plaça des fruits, dans l’autre des pièces de monnaie ; les colombes restèrent dans la corbeille.
Siméon resta avec Marie devant l'autel des offrandes ; le prêtre placé derrière l’autel prit l’Enfant Jésus, l’éleva en l’air en le présentant vers différents côtés du Temple, et pria longtemps. Il donna ensuite l‘Enfant à Siméon, qui le remit sur le bras de Marie, et lut des prières dans un rouleau placé près de lui sur un pupitre.
Cette partie de la cérémonie terminée, Siméon reconduisit la sainte Vierge devant la balustrade, où l’attendait la prophétesse Anne, qui la ramena à la place où se tenaient les femmes. Il y en avait là une vingtaine, venues pour présenter au Temple leurs premiers-nés. Joseph et d’autres hommes se tenaient plus loin, à l’endroit qui leur était assigné. Alors les prêtres, qui étaient devant l’autel, commencèrent un service avec des encensements et des prières ; ceux qui se trouvaient sur les sièges y prirent part en faisant quelques gestes, mais non exagérés comme ceux des Juifs d‘aujourd‘hui. Quand cette cérémonie fut finie, Siméon vint à l’endroit où se trouvait Marie, reçut d’elle l’Enfant-Jésus, qu’il prit dans ses bras, et, plein d’un joyeux enthousiasme, parla de lui longtemps, et en termes très expressifs. Il remercia Dieu d’avoir accompli sa promesse, et dit, entre autres choses : « C’est maintenant, Seigneur, que, selon votre parole, vous renvoyez votre serviteur en paix, puisque mes yeux ont vu le Sauveur que vous nous donnez et que vous destinez à apparaître, au milieu des peuples, comme la lumière qui éclairera les nations et la gloire de votre peuple d’Israël ».
Saint Joseph s’était rapproché après l’offrande. Ainsi que Marie, il écouta avec respect les paroles inspirées de Siméon, qui les bénit tous deux, et dit à Marie : « Oui, cet Enfant est venu pour la ruine comme pour la résurrection de plusieurs en Israël. Il sera comme un signe de contradiction ; et votre âme, à vous-même, sera percée d’un glaive, afin que l’on voie révélées les pensées cachées au fond de beaucoup de cœurs ».
Et quand le saint vieillard eut fini de parler, la prophétesse Anne fut aussi inspirée, parla longtemps de l’Enfant Jésus, et appela sa mère Bienheureuse.
Les assistants écoutaient tout cela avec émotion, mais pourtant sans qu’il en résultât aucun trouble ; les prêtres mêmes parurent en entendre quelque chose. Il semblait que cette manière enthousiaste de prier à haute voix ne fût pas une chose tout à fait inaccoutumée, que des choses semblables arrivassent souvent, et que tout dût se passer ainsi. Tous les assistants cependant étaient extrêmement émus en leur cœur. Tous donnèrent à l’Enfant et à sa Mère de grandes marques de respect. Marie brillait comme une rose céleste.
Quoique la sainte Famille vint de présenter l’offrande des pauvres, Joseph n’en donna pas moins secrètement au vieux Siméon et à la prophétesse Anne beaucoup de petites pièces jaunes triangulaires, destinées spécialement aux pauvres vierges élevées dans le Temple, et hors d’état de payer les frais de leur entretien.
Après quoi, la Sainte Vierge, tenant l’Enfant dans ses bras, fut reconduite par Anne et Noémie à la cour où elles l’avaient prise,et où elles se firent réciproquement leurs adieux. Joseph y était déjà avec ses deux hôtes. Il avait amené l’âne sur lequel Marie monta avec l’Enfant, et ils partirent aussitôt du Temple, traversant Jérusalem et se dirigeant vers Nazareth.
Qu’en fut-il des autres premiers-nés amenés au Temple en ce jour ? Quoi qu’il en ait été, il est certain que tous reçurent des grâces particulières, et que beaucoup d’entre eux furent du nombre des Saints Innocents égorgés par ordre d’Hérode.
La cérémonie de la Présentation dut être terminée le matin, vers neuf heures, car c‘est alors que partit la sainte Famille. Ils allèrent ce jour-là jusqu’à Béthoron, et passèrent la nuit dans la maison qui avait été la dernière station de la sainte Vierge treize ans auparavant, lorsqu’elle fut conduite au Temple. La maison paraissait habitée par un docteur de la loi. Ils y étaient attendus par des gens que Sainte Anne y avait envoyés au-devant d’eux. Ils revinrent à Nazareth par un chemin beaucoup plus direct que celui qu’ils avaient pris en allant à Bethléem, lorsqu’ils évitaient les bourgs et n’entraient que dans des maisons isolées.
Joseph avait laissé chez son parent la jeune ânesse qui lui avait montré le chemin dans le voyage à Bethléem ; car il songeait toujours à revenir à Bethléem et a se construire une demeure dans la vallée des Bergers. Il avait parlé de ce projet aux bergers, et leur avait dit qu’il voulait seulement que Marie passât un certain temps chez sa mère pour se remettre des fatigues de son mauvais gîte de Bethléem. Il avait, à cause de cela, laissé beaucoup de choses chez les bergers.
Joseph avait avec lui une singulière espèce de monnaie qu’il avait reçue des trois rois. Il avait à sa robe une espèce de poche intérieure où il portait une quantité de feuilles de métal jaune, minces, brillantes, et repliées les unes sur les autres. Elles étaient carrées, avec les coins arrondis; il y avait quelque chose de gravé. Les pièces d’argent que reçut Judas pour prix de sa trahison étaient plus épaisses et en forme de langues.
Considération
Saint Joseph d'après Mgr d’Angers
Voici ce que disait Mgr Angebault, dernier évêque d’Angers, dans son beau Mandement de 1866, sur la dévotion a saint Joseph :
« Que l'Eglise ait constamment regardé comme un de ses plus grands Saints cet. humble Patriarche, c‘est un fait sur lequel l’histoire ne laisse aucun doute. Aussi bien, il n’en pouvait être autrement ; le choix que Dieu avait fait de lui pour être l’Epoux de la Vierge Marie, les fonctions qu’il lui a été donné de remplir, ses admirables vertus, n’étaient-ce pas autant de titres de nature a lui assurer dans l’estime et l‘amour de la sainte Eglise un rang d’honneur, une place privilégiée ?
Cette sainteté, toutefois, toujours reconnue, ne devait pas, dès le début, manifester son vif éclat.
Humble, obscur, caché durant sa vie terrestre, saint Joseph devait l‘être aussi dans sa vie céleste. Le nuage qui avait enveloppé sa vie admirable devait prolonger ses voiles jusqu’au delà de la tombe, et, dérobant pour de longs siècles, sa splendeur à la terre, en réservant l’éclat aux phalanges des Cieux.
Mais pourquoi Dieu a-t-il gardé pour notre siècle la manifestation solennelle, après tant d’années d’obscurité, de la vie, des vertus, de la sainteté, de la gloire de saint Joseph ? Ne serait-ce point dans le dessein de nous donner, par l’opposition éclatante de sa vie, par la nature de sa sainteté, par le caractère de ses vertus, une de ces leçons salutaires qu‘il puise dans ses trésors, selon les besoins des temps ?
Quelles Vertus brillent en saint Joseph au-dessus de toutes les autres qu’elles inspirent et qu’elles résument ? N'est-ce pas une fidélité inviolable à Jésus-Christ, un complet détachement des biens de la terre, la perfection dans la famille, c’est-à-dire les vertus mêmes qui nous manquent ?
Fidélité inviolable à Jésus-Christ! Le plus beau titre de saint Joseph, son éternel honneur, c’est d’avoir été choisi pour être le gardien de Jésus ; et avec quelle fidélité il remplit ces fonctions divines ! Il garde Jésus dès le sein de sa mère contre les calomnies des hommes, à l’ombre de sa paternité ; il le garde au moment de sa naissance, en lui procurant l’étable pour abri. Quand les bergers, quand les mages viendront voir et adorer le nouveau-né, il sera à côté de la crèche. Plus tard, il prend l’Enfant, et, pour le soustraire aux fureurs d’Hérode, il le conduit en Egypte et reste près de lui durant le voyage, près de lui sur la terre étrangère, près de lui à son retour. Durant son enfance, sa jeunesse, il est encore près de lui, veillant sur lui, le protégeant, et, quand il le perd à l’âge de douze ans, le recherchant avec toute la sollicitude de son vigilant amour. Enfin, à l’heure qui marquera la fin de sa vie, Jésus à son tour sera près de lui. C’est dans ses bras qu‘il rendra le dernier soupir et donnera ainsi le dernier trait à sa fidélité inviolable à Jésus-Christ.
Et que dire de la vie pauvre de Joseph qui ne soit connu de tous ? Joseph était de la famille de David ; ses pères avaient régné sur Juda ; il pouvait compter dans ses ancêtres ce prince si magnifique, si puissant, qu’on venait de l’Orient pour admirer sa splendeur. Nourrira-t-il dans son âme l’ambition de retrouver une part de ces richesses perdues, de cette gloire éclipsée ? Il n’en sera rien. Joseph, né pauvre, mourra pauvre, et l’humble travail de ses mains n’aura pour objet que de procurer à sa famille le pain de la vie, sans songer jamais à acquérir des richesses qu’il méprise et une élévation qu'il dédaigne.
Enfin, Joseph n’est-il pas le chef, le représentant de la famille de Nazareth, si justement appelée la sainte Famille, famille parfaite, famille bien au-dessus de toutes les autres, éternel modèle de toute famille chrétienne, parce qu‘elle renferme en elle a un degré suprême ce qui donne à toute famille la beauté dans la force, l’autorité reconnue et respectée dans le chef, qui est le père, et la vertu, et dans le chef, et dans les membres...
Et quelles vertus brillent dans cette sainte Famille, ou plutôt de quelle vertu ne brille-t-elle pas ? La religion, la justice, la tempérance, la piété, l‘innocence, sont les hôtes habituels de ce foyer béni, et le travail, l’ordre, la simplicité courageuse, jettent sur cette pauvre demeure un tel éclat, que jusqu’à la fin des siècles elle brillera d‘un éternel honneur aux yeux de ceux qui aiment ce qui est juste, ce qui est bon, ce qui est saint.
Entrevoyez-vous maintenant le dessein de Dieu ? Voyez-vous la raison de ce grand développement du culte de saint Joseph ? Du côté de Dieu, c’est la réalisation d’un de ces desseins de sagesse et d’amour qui présente aux maux le remède pour les guérir. De notre part, c’est la manifestation de la conscience de nos plaies. Dieu nous appelle à Joseph,et du plus intime des douleurs même de notre temps, une puissance nous pousse à ses autels. Nous avons besoin, nous le sentons, de contempler dans l’humble charpentier de Nazareth, comme dans un parfait modèle, ces vertus qui nous manquent, infidélité inviolable à Jésus-Christ, le détachement des biens de ce monde, la sainteté de la famille, comme aussi de trouver dans le puissant concours de son intercession la force et le courage de les accomplir.
Donc, cette dévotion à saint Joseph n’est point un fait du au hasard, un attrait de l’enthousiasme, un fruit d’une piété exaltée. Non. C’est un fait qui a ses racines profondes. Tout s’éclaire, tout s’explique, tout se justifie. La dévotion à saint Joseph, c’est, dans le champ de la sainte Eglise de Jésus-Christ, une fleur que Dieu avait tenue en réserve pour nos temps, et qui, venue à son heure, s’épanouit radieuse à nos regards ».
Pratique
Lampes de Saint Joseph
L’usage des lampes est ancien dans l’Eglise, et non seulement remonte aux temps apostoliques, mais a même été emprunté de l‘ancienne loi, selon ce qui se pratiqua d’abord dans le Tabernacle et ensuite dans le Temple de Jérusalem. Il est de rigueur dans toute l’Eglise catholique qu’au moins une lampe brûle nuit et jour devant le saint Sacrement. C’est une sorte de manifestation du culte de l’adoration envers. Notre Seigneur, comme celles que l’on entretient devant les images des Saints sont un témoignage de notre vénération à leur égard. On ne saurait toujours être en prière devant une image ou une statue. Les devoirs de la position que l’on occupe, les mille nécessités de la vie, forcent à diminuer et la longueur et le nombre des visites que l’on voudrait faire au pied des autels. On met alors une lampe devant la statue, et la flamme qui s’en élève prie constamment pour l‘âme que ses occupations retiennent ailleurs. C’est un mémorial qui ne cesse de rappeler au Saint et la personne qui l’invoque et la grâce qu’elle sollicite.
Que les lampes placées, allumées et entretenues devant les images de saint Joseph, doivent donc lui être agréables et propres à attirer sur nous sa particulière protection ! Non seulement vous pouvez faire à saint Joseph l’offrande d‘une de ces lampes, mais, sans vous charger seul des frais de son entretien continuel. vous pouvez vous mettre à plusieurs pour couvrir ces frais, ou bien en faire la dépense pendant un certain temps, ou bien déposer votre offrande dans un tronc qui serait destiné à cet effet. Un zélé serviteur de saint Joseph serait même heureux de prendre le soin voulu de ces lampes.
On a vu des personnes qui entretenaient de ces lampes allumées pendant une neuvaine, un mois, tel ou tel laps de temps, devant les images de Saint Joseph qu’elles possédaient dans leurs maisons particulières…
Prière des réunions de l’Archiconfrérie d’Angers
Ô Joseph, vous qui, par votre fidélité aux inspirations du ciel, avez mérité, au milieu des plus rudes travaux, des mépris du monde, des épreuves de la vie, que le Saint Esprit vous donnât le titre de Juste ; que Dieu le Père vous confiait avec Marie, la Reine des Vierges, Jésus son divin Fils ; nous vous en conjurons, aujourd’hui que vous êtes tout-puissant auprès de Dieu, souvenez-vous de nous qui languissons encore dans cette vallée de larmes, exposés aux embûches des plus cruels ennemis. Obtenez-nous le mépris des faux biens du siècle, la victoire sur nos passions, un dévouement sans bornes au service de Dieu, une tendre confiance pour Jésus votre Fils, pour Marie votre Epouse. Ô Joseph, soyez notre guide, notre patron, notre modèle, pendant le cours de cette vie ; soyez notre défenseur a la mort. Nous vous en supplions par l‘amour que vous portez à Jésus et à Marie. Nous vous conjurons de demander les mêmes grâces pour tous ceux qui se sont associés avec nous dans le but d’étendre votre culte. Écoutez leurs prières, secondez leurs efforts, et obtenez que, pour prix de leur zèle, ils soient réunis un jour autour de votre trône, aux pieds de Jésus et de Marie. Ainsi soit-il.
Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous.
Cœur immaculé de Marie, intercédez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Après quoi l’on ajoute un Pater et un Ave aux diverses intentions des Associés.
Extrait du « Mois de Saint Joseph ou Vie de Saint Joseph d’après Anne-Catherine Emmerich » par C.F. Fouet. Saint Dizier, Paris, 1872
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