Le Mois de Saint Vincent de Paul
Le Mois de Saint Vincent de Paul
Vingt-deuxième jour
4e jour de la seconde neuvaine en l’honneur de Saint Vincent de Paul
9 octobre
La journée de saint Vincent de Paul (suite)
Prélude. - Suivons notre saint dès le début de sa journée et contemplons-le abîmé dans une fervente oraison.
Récit. - L'oraison du matin, il y porte tous ceux sur lesquels il exerce quelque action ; il veut qu'on y forme les ordinands et les exercisants, et qu'on leur en fasse emporter la résolution et la pratique comme le fruit le plus précieux de leur retraite. Lui même, il y engage les ecclésiastiques de la conférence et même les dames de son assemblée.
Mais, il ne cesse d'y exhorter, par-dessus tous les autres, ses missionnaires, dans leur intérêt et dans celui du prochain. Il n'en exempte même pas les infirmes qu'il engage à la pratiquer moins par une application impossible de l’entendement, que par les affections de la volonté, par des actes réitérés de résignation, de contrition, de patience, de confiance, de persévérance et d'amour.
Il l'exige, et d'une heure entière, les jours de repos comme les jours de travail, dans la multiplicité des occupations comme dans le train ordinaire de la vie. Il la recommande particulière ment aux prédicateurs, aux catéchistes et aux directeurs des âmes.
C'est le matin, au sortir de sa propre oraison, que Vincent donne ces conseils et ces enseignements à ses missionnaires. Au moins deux fois la semaine, il leur fait rendre compte des bonnes pensées et des bons sentiments que Dieu leur y a don nés à eux-mêmes. Il les interroge tour à tour, même les frères ; c'est une mutuelle et commune édification ; c'est aussi une école, une leçon pratique, où les nouveaux venus et les inexpérimentés se façonnent au grand art de l'oraison. Pour lui, « cette a répétition de l'oraison » l'édifie et le charme. Hors de sa communauté, en voyage, il la pratique encore. Voyage-t-il avec des séculiers, il leur fait trouver bon non-seulement qu'on emploie tous les matins quelque temps à l'oraison, mais aussi qu'on s'entretienne ensuite des communications que l'esprit de Dieu a faites à chacun.
Pratique. - Renouveler la résolution de ne jamais passer un jour de sa vie sans faire oraison.
Invocation. - Saint Vincent, qui avez tant aimé l'oraison, apprenez-nous la pratique de la méditation quotidienne.
L'esprit de Saint Vincent de Paul
Il est nécessaire, pendant l'oraison, d'élever son esprit à Dieu et de se tenir dans une humble vue de son néant, attendant le moment où Dieu daignera parler à notre cœur et nous dire quelques paroles de la vie éternelle, parce qu'une de ces paroles fera plus d'effet en nous que mille raisonnements, mille pensées de notre esprit. Il n'y a que ce qui vient de Dieu, que ce que Dieu même nous inspire, qui puisse être vraiment profitable à notre coeur.
L'état de celui qui souffre pour Dieu est très heureux et très agréable à la divine Majesté, puis que le fils de Dieu Lui-même a bien voulu couronner les actions héroïques de sa vie, par des douleurs si excessives, qu'elles Lui causèrent la mort.
Nous ne devons voir que Dieu seul dans tous les hommes, et honorer en eux les perfections divines : cette pensée nous pénétrera d'amour et de respect pour tous ceux avec qui nous nous trouverons.
Nous devons tout faire pour Dieu, sans chercher l'estime des hommes et sans compter sur leur approbation.
L'homme n'est jamais plus riche que lorsqu'il est semblable à Jésus-Christ.
On ne doit pas juger des choses par leur extérieur ou leur apparence, mais par ce qu'elles sont aux yeux de Dieu, et selon le bon plaisir de Dieu.
Il ne suffit pas de faire de bon mes œuvres, il faut les bien faire, à l'imitation de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont il est écrit qu'Il a bien fait toutes choses Nous devons donc nous appliquer à faire toutes nos actions dans l'esprit de Jésus-Christ, c'est-à-dire de la manière dont ce Dieu Sauveur agissait avec la perfection et pour les fins qu'Il se proposait dans toutes ses actions : sinon, nos bonnes œuvres elles-mêmes nous attireront plutôt des châtiments, qu'elles ne mériteront des récompenses.
Ceux qui sont animés d'une charité véritable, ne peuvent s'empêcher de la laisser paraître au dehors , et pour l'ordinaire, les démarches extérieures sont des preuves des dispositions intérieures d'une âme.
On enchaîne agréablement et on gagne les cœurs des hommes en traitant avec eux d'une manière humble et pleine de douceur.
Un homme d'oraison est capable de tout ; il peut dire hardiment avec l'Apôtre : « Je puis tout en Celui qui me fortifie ».
Lorsqu'on a à traiter avec d'autres de choses spirituelles, on doit commencer à s'en occuper avec Dieu dans l'oraison, et renoncer à son propre esprit et à ses propres sentiments, pour se remplir de l'Esprit-Saint qui peut seul nous éclairer et enflammer notre volonté.
N'attendez pas de grandes choses de quelqu'un qui ne sait pas s'entretenir avec Dieu.
L'oraison est un grand livre pour les prédicateurs ; c'est là qu'ils puiseront dans le Verbe éternel les vérités dont Il est la source, les vérités saintes qu'ils sont chargés d'annoncer au peuple.
L'étude des sciences ralentit en plusieurs la ferveur de l'esprit : ceux qui étudient doivent donc apporter tous leurs soins pour conserver la dévotion à l'aide des exercices de piété, et spécialement de la méditation, afin que, tout en perfectionnant leur esprit par la connaissance de la vérité, leur volonté s'enflamme de l'amour de Dieu, qui est l'auteur de toutes les sciences.
Les meilleures dispositions qu'on puisse apporter à la prière et à l'oraison, sont l'humilité, la conviction de son néant, la mortification de ses passions et des inclinations naturelles qui portent au mal, le recueillement intérieur, la pureté d'intention, la présence de Dieu, la conformité totale à sa volonté et de fréquentes aspirations vers la bonté divine.
L'oraison doit être effective et pratique, puisqu'elle n'a pour but que l'acquisition des vertus solides et la mortification des passions.
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