Le Mois des Bergers
Le Mois des Bergers
Trente-et-unième jour
Le bercail éternel
31 Décembre
« Lorsque le prince des Pasteurs paraîtra, vous remporterez une couronne de gloire qui ne se flétrira jamais ». (Pierre 4, 5)
I. Brebis créées par le prince des pasteurs, et conduites par lui à travers notre pèlerinage sur la terre, nous allons sur ses pas sacrés, au bercail éternel, au ciel. C'est là le but de la vie. Tout autre serait indigne de la grandeur de Dieu et au-dessous de nos saintes aspirations. Si Dieu ne nous avait pas fait pour lui, il ne se serait pas si souvent manifesté à nous... Après nous avoir perdus par la désobéissance d'Adam, il ne nous aurait pas recherchés avec une sollicitude si tendre dans nos voies de perdition. Vaine aurait été la création pour le temps, puisque la mort devait l'atteindre et la détruire, vaine l'œuvre de la rédemption, puisque le néant était notre fin... Tout le travail de Dieu se serait résumé en un souvenir dans sa pensée éternelle, après que ses œuvres et ses créatures n'auraient plus été... Quelle mystification que la vie, si elle n'est rien avant le premier souffle et rien après le dernier !... Sans principe ni fin ; nous, des créatures qui par le cœur et la pensée nous élevons jusqu'à Dieu. Nous dont les actes s'accomplissent et les entreprises se poursuivent toujours en vue de l'immortalité et ais en vue de la mort ? Est-ce possible ? Ô mon Dieu, ce serait blasphémer que de le dire ; ce serait mentir à notre conviction intime, au cri de notre conscience, ce serait accuser le Seigneur d'imposture et de cruauté. Mais allons donc, conduits par Jésus-Christ, vers le bercail éternel.
II. Le bercail éternel ! c'est là véritablement la terre promise pour toujours à Abraham et à sa postérité... Israël, c'est-à-dire l'humanité, est errante ici-bas. Tantôt dans le désert, tantôt dans les cités, quelquefois réunie sur divers points ; le plus souvent dispersée ; mais toujours agitée et mue par cette pensée unique : marcher vers ses destinées. Elle a un but, elle le sait, et elle en cherche continuellement le chemin avec inquiétude. De là ce besoin de changement, d'extension, de développement, de progrès, de marche en avant, et ces alternatives sans fin de guerre et de paix, de décadence et de grandeur. La terre promise n'est pas ici-bas. Canaan c'est le ciel, c'est le divin bercail, c'est le pays où coulent éternellement le lait et le miel, c'est-à-dire le pays de la félicité sans borne. Le Seigneur dit par la bouche du prophète Michée ces étonnantes paroles, dont certainement l'application ne peut être faite qu'au bercail éternel. « Ô Jacob, je vous rassemblerai un jour tout entier. Je réunirai les restes d'Israël, je mettrai mon peuple tout ensemble comme un troupeau dans la bergerie, comme des brebis au milieu d'un parc. Celui qui doit leur ouvrir le chemin, marchera devant eux : ils passeront en troupes par la porte, et y entreront ; leur roi sera devant leurs yeux et le seigneur sera à leur tête ». (2, 12-13). Évidemment c'est là le ciel, le bercail final ; le pasteur y devient roi, le roi y trône en seigneur, et les brebis sont la « grande foule des hommes » qui s'y pressent.
III. Saint Pierre, à qui Jésus-Christ avait transmis les paroles de la vie éternelle, nous dit ce que sera le céleste bercail. « Il sera pour nous, quand paraîtra le prince des pasteurs, une couronne de gloire que nous aurons remportée, que le bon pasteur mettra sur nos fronts et qui ne se flétrira jamais... » Retenons bien ces mots : « couronne remportée ». Il faut donc la mériter, la gagner ? Eh ! sans doute... Les couronnes périssables de la terre nous coûteraient tant de travaux et d'efforts, et la couronne du ciel ne serait la récompense d'aucune peine ? Impossible ! Notre Seigneur nous l'a dit : « le royaume des Cieux souffre violence, et les violents l'emportent »... Il est vrai que le sang de Jésus-Christ nous a ouvert la porte du bercail éternel, et que sa grâce nous soutient dans le chemin qui y conduit ; mais il faut des efforts, il ne faut pas perdre de vue celui qui, chargé de sa croix, comme d'un étendard, marche à notre tête dans la voie étroite, c'est-à-dire dans la voie de la justice et de la sainteté. À cette condition, nous parviendrons à la porte du bercail éternel où les anges nous introduiront, où Dieu nous couronnera et où nous régnerons pour toujours. La prophétie de saint Jean sera alors accomplie... Nous verrons « Ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la a première terre auront disparu... Et nous verrons descendre du ciel la ville sainte, la Jérusalem nouvelle qui vient de Dieu... Et nous entendrons une grande voix qui viendra du trône et qui dira : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ; car il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu demeurant lui-même avec eux, sera leur Dieu ». Amen.
Résolution : Je me rendrai désormais cette pensée familière : Je suis créé pour aller au ciel ; suis-je sur le chemin du ciel ?
Bouquet spirituel : « Dieu, dans le ciel, essuiera toutes les larmes des hommes, et la mort ne sera plus. Il n'y aura plus aussi là ni pleurs, ni cris, ni afflictions, parce que le premier état sera passé ». (Apocalypse 21, 4).
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