Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Treizième jour
13 avril
Le couronnement d'épines
Prélude : Jésus avait repris ses habits. Les soldats l'entraînent dans leur corps de garde, et le dépouillent de nouveau pour le vêtir d'une robe de pourpre par moquerie.
Méditation
Les soldats ont l'intention de se moquer du Sauveur. Mais, ils accomplissent un secret dessein de Dieu qui veut nous faire honorer, en cette robe d'ignominie, la dignité royale de Jésus-Christ, ses combats sanglants, ses victoires et ses conquêtes.
Pliant ensuite une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête. Cette couronne fut un des grands tourments de Jésus. Mais, il la subit avec joie, parce qu'il voulait ainsi détruire le péché, l'expier et sauver les pécheurs. Il savait aussi qu'elle serait le gage de la béatitude et de la gloire. Dans les royaumes du monde, les couronnes ne produisent que des épines, mais, dans le royaume de Dieu, les épines produisent des couronnes.
On donna ensuite à Jésus, toujours par moquerie, un roseau à la main droite au lieu de sceptre. Jésus accepta de porter ce roseau pour guérir nos vanités et la folle confiance que nous mettons dans les créatures, lesquelles sont plus faibles et plus blessantes que le roseau, qui se brise dans la main de celui qui s'y appuie et la perce cruellement. Il accepta ce roseau dérisoire pour fortifier notre faiblesse, nous montrer qu'il est seul notre véritable appui et qu'à lui seul nous devons avoir recours contre notre impuissance. Enfin, il accepta ce faible roseau, pour guérir notre légèreté et affermir notre inconstance qui s'emporte à la première occasion. Oh ! si nous savions comme cette infidélité de notre âme déplaît à Jésus-Christ ! Nous l'offensons plus par notre inconstance et notre légèreté, que les soldats en lui assénant des coups de roseaux sur la tête.
Quand les soldats eurent ainsi travesti le fils de Dieu, ils le traitèrent en roi de théâtre et l'accablèrent de leur mépris, s'agenouillant devant lui par dérision, le saluant Roi des Juifs, lui donnant des soufflets et des coups de roseau sur la tête, lui crachant au visage avec une impudence satanique.
Ah ! quel supplice pour la grande âme du Sauveur ! Hélas ! c'est un supplice qu'on renouvelle bien des fois pour lui. Que de personnes s'agenouillent devant Jésus-Christ, et qui n'ont du chrétien qu'une vaine apparence de religion ! Que d'hypocrites sous des dehors même pieux ! Que de traîtres dans l’Église ! Que d'impies et d'insolents dans le temple où il réside !
Les soldats lui crachent au visage. Ainsi font encore tous ces malheureux blasphémateurs qui vomissent contre le ciel de si horribles injures. Ainsi font tous ceux qui prient de bouche, tandis que leur esprit s'égare volontairement en des pensées coupables ou étrangères. Ainsi font les médisants qui déchirent la réputation du prochain, les railleurs qui se moquent des choses saintes, les sacrilèges qui communient indignement.
Mais, il faut encore ajouter la cruauté à l'ignominie, et, après les rires et les affronts, il faut souffleter cette Face divine que les anges adorent, et battre à coups redoublés ce chef auguste qui est le trône de la sagesse incréée, pour enfoncer davantage les épines de sa couronne.
Pardon, ô mon Sauveur, de tant d'opprobres et de douleurs que je vous ai fait souffrir jusqu'ici. Ô Dieu, faites tomber une goutte de pluie, une goutte de ce sang précieux qui distille de vos plaies, une de ces larmes que la violence de vos tourments tire de vos yeux, sur les épines de mon cœur, afin de les changer en fleurs de saints désirs, qui me portent sans délai et généreusement aux exercices de la pénitence et à la pratique des vertus.
Pratique : Faire un acte d'humilité en union avec Jésus couronné d'épines.
Bouquet spirituel : « Je vous salue, ô mon Roi ! »
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