Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Vingt-et-unième jour
Le chemin du Calvaire
Prélude : Au milieu d'une foule énorme animée des sentiments les plus barbares, Jésus s'avance péniblement, les épaules courbées sous le poids d'une croix, longue et lourde. Dans le lointain, Marie accourt au-devant de son divin Fils si indignement traité par les pécheurs.
Méditation
L'esprit humain ne saurait concevoir ni exprimer la douleur que la tendre Vierge Marie éprouva dans le trajet qu'elle fit à la suite de son fils jusqu'au mont du Calvaire, ayant devant les yeux son propre Fils, qu'elle seule pouvait dignement connaître et aimer. Son affliction était si grande, qu'elle n'aurait pu manquer d'en mourir, si la puissance divine ne l'eût soutenue.
La Mère de douleurs s'avançait à quelques pas du divin Maître et elle se conformait entièrement à la volonté de Dieu le Père dans toutes les peines de la passion de son adorable Fils, auxquelles elle participait de la manière la plus sensible, de sorte qu'elle n'eût pas un seul moment la pensée de rétracter le consentement que son admirable soumission à la volonté de Dieu lui avait fait donner aux souffrances et à la mort de son Jésus, tant sa charité pour les hommes, tant la grâce qui l'aidait à surmonter les répugnances de la nature était immense !
Ô Mère affligée, votre douleur et votre soumission sont une prédication bien éloquente qui nous enseigne le prix de la croix. Je comprends mieux à présent combien, dans le cours de cette vie passagère, je dois chercher ma gloire dans les persécutions, les mépris, les outrages, la pauvreté, les humiliations, dans tout ce qui coûte à la nature et contrarie les inclinations de la chair. Désormais, j'en prends la résolution sur cette route du Calvaire où je veux vous accompagner tous les jours de ma vie, je m'unirai à vous et à votre divin Fils, mon Sauveur, pour souffrir être crucifié avec Jésus et Marie.
Résolution : Unir ses souffrances à celles de Jésus et de Marie sur le chemin du Calvaire.
Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, coadjutrice de Jésus Christ dans sa passion ». (Richard de Saint-Laurent).
Exemple
Sainte Marie Égyptienne
Après seize années de désordres, cette célèbre pécheresse eut un jour la fantaisie d'entrer dans l'église de la Sainte-Croix à Jérusalem. Mais elle se sentit repoussée par une main invisible, et par trois fois elle tenta inutilement de franchir le seuil de la porte. Éclairée d'en haut, elle rentra en elle-même et, levant les yeux sur une image de la sainte Vierge, elle s'écria en fondant en larmes : « O mère de mon Dieu, ayez pitié d'une misérable créature ! Vous êtes le refuge des pécheurs ; ne me refusez pas la consolation de voir et d'adorer ce bois sacré sur lequel mon Sauveur votre Fils a répandu son sang pour me racheter ; après quoi, je vous promets d'aller pleurer mes crimes le reste de mes jours, dans l'endroit que vous m’indiquerez ». Elle rentra et adora la sainte Croix, puis, sur l'ordre de la très sainte Vierge, elle s'enfonça dans la solitude du désert où elle vécut pendant quarante-sept ans dans les plus beaux sentiments de pénitence. (Vie des Pères du désert).
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