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19 juin 2023

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Le Mois du Sacré Cœur de Terre Sainte

 

Jésus pleure sur Jérusalem

 

Vingtième jour

Vingtième rayonnement

Jésus pleure sur Jérusalem

 

« Videns civitatem flevit ». (Luc 19, 41)

 

Sur la pente du Mont des Oliviers, non loin du Jardin de Gethsémani qui forme un grand carré de verdure avec ses oliviers vénérables, il est un petit rocher qui s'avance comme une plateforme en saillie. De là on découvre la ville de Jérusalem étendue toute blanche telle qu'une toison d'agneau sur les six collines. La Vallée de Josaphat l'enserre comme une ceinture de deuil avec ses sombres cavernes qui trouent la rocaille comme les alvéoles d'un essaim desséché.

Sur ce rocher dont nous parlons, une église fut élevée par les Croisés ; les ruines qui en restent amoncelées ont gardé son vocable : Dominus flevit. Le Seigneur pleura...

Il avait pleuré déjà, le Seigneur, devant la douleur de Marie-Madeleine à la mort de Lazare, il avait pleuré aussi tout petit enfant, livré à l'humaine misère, car l’Église chante au jour de Noël : « L'enfant vagit, enfermé dans l'étroite crèche ». Et voici la troisième fois que l'Evangile nous rapporte l'histoire de ces larmes divines.

Ce jour-là donc Jésus descendait de Bethphagé, village situé sur le Mont des Oliviers, du côté de la pente qui le sépare du Mont du Scandale. Il avait envoyé ses Disciples lui chercher une ânesse à Bethphagé, et chevauchait humblement monté sur l'ânesse suivie de son ânon, se dirigeant vers Jérusalem où la multitude allait l'acclamer. Déjà le peuple arrivait au loin avec des palmes et des rameaux d'oliviers chantant : « Hosanna au Fils de David ! Hosanna au plus haut des cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

C'était ce jour-là qu'on introduisait dans le Temple les agneaux ornés de fleurs et de rubans qui allaient être immolés pour la Pâque. Touchant symbole de l’Agneau divin qui allait être aussi livré et immolé. Sa venue était annoncée depuis cinq siècles par ces paroles qu'il inondait de clarté : « Réjouis-toi, Fille de Sion, voici ton Roi, le Juste et le Sauveur qui vient à toi. Il est pauvre et il est monté sur une ânesse et sur le poulain de l'ânesse ». Mais Jésus qui connaissait l'inconstance des foules et l'ingratitude de son peuple, s'arrêta sur le rocher qui domine la Ville Sainte, et jetant un douloureux regard sur elle, il pleura, disant : « Ah ! si du moins, en ce jour qui t'est donné, tu connaissais ce qui peut te procurer la paix ! mais maintenant tout cela est caché à tes yeux. Car il viendra un temps où tes ennemis t'environneront de tranchées, ils t'enfermeront et te serreront de toutes parts. Ils te détruiront entièrement toi et tes enfants qui sont dans ton enceinte, et ils ne laisseront pas pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée ».

Contemplez Jésus pleurant sur Jérusalem et sur nous, ô pèlerin, voyez ce Cœur divin se fondre en plaintes douloureuses sur ce peuple ingrat, sur cette cité brillante qui va accomplir le plus épouvantable des crimes... et pleurez avec lui. Ce crime se renouvellera tant de fois dans l'humanité coupable ! Lui, l'Agneau sans tache, il pleure sur les hommes cruels qui le condamneront bientôt ; sur les faibles de tous les siècles que l'erreur en traîne ; sur les lâches qui l'acclament un jour, le crucifient le lendemain ; sur la longue suite des hommes qui tourneront le dos à sa Croix ou méconnaîtront son Cœur... et il pleure ! Larmes divines, larmes précieuses vous suffiriez grandement au rachat du monde, mais vous ne voulez pas, Seigneur, vous en contenter. Il faudra des larmes de sang pour peser dans la balance de la Justice éternelle, afin que ces gouttes empourprées témoignent des souffrances indicibles de la Passion d'un Dieu !

Aujourd'hui, le Cœur du Seigneur saigne en pensant à ces profondeurs d'ingratitude, à ce crime qui va rouler dans la cendre cette fille de Sion si belle, mais si ingrate, et l'amour de sa triste patrie lui arrache ce cri de douleur : Ah ! si du moins, en ce jour qui t'est donné, tu savais ce qui peut t'assurer la paix !...

Mais déjà la foule criait : « Hosanna !... Longue vie au Fils de David !... » et voulait le faire roi. Quelques jours après, elle hurlera : « Crucifiez-le, crucifiez-le ! » N'est-ce pas là, l'histoire de toutes les foules, l'histoire des peuples chrétiens qui répudient leur Dieu ? N'est-ce pas là l'histoire des âmes ! Au moment d'entrer dans sa ville infidèle, Jésus veut lui apporter la vie, il lui offre son amour et sa paix... et il sera refusé. Que de fois Jésus, se tient à la porte d'une âme, prêt à entrer ; et que de fois aussi son Cœur saigne, repoussé par sa créature libre, mais ingrate. Le Seigneur ne vient pas en Maître, il vient en ami... Ouvrez-moi, ma sœur, mon amie, ouvrez-moi la porte de votre cœur (Ct 5, 3). Doucement, humblement il attend ; il a des signes qui avertissent de sa présence : un mot entendu par hasard, une parole sainte lue quel que jour, une joie intime et soudaine, quelquefois une épreuve aussi, lui ouvre la porte de ce cœur... Mais que souvent Jésus se retire et pleure sur cette âme qui n'ouvre pas, sur cette cité libre qui ne veut point se donner !...

Et Jésus descendit tristement et pour la dernière fois les pentes du Mont des Oliviers, entouré de son petit troupeau fidèle, dont il sera si tôt séparé.

 

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Invocation

 

Ô Seigneur Jésus, votre grand Cœur ne défaille point à la pensée de tant d'ingratitude ; mais vous courez vous livrer à cette meute pour sauver par votre sang précieux le petit troupeau de vos élus. Vous ne pleurez pas sur vous, ô Seigneur, mais sur ces misérables aveugles, et sur nous aussi qui avons tant de peine à croire, tant de faiblesse, si peu d'amour ! Que vos larmes arrosent cette terre aride de nos cœurs et y fassent croître en abondance les fleurs de votre amour, en sorte que notre âme devienne un Jardin fermé dans lequel vous ferez vos délices, et vous direz comme l'Epoux des Cantiques : Retirez-vous, aquilon ; venez, ô vent du midi, soufflez de toutes parts dans mon Jardin, et que les parfums en découlent (Ct 4, 16).

 

Mirebeau

 

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