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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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6 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 8/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Huitième lundi

La visite que la Sainte Vierge rendis à sa cousine Elisabeth

« La sainte Vierge portant Jésus dans son sein, s'en alla en toute hâte visiter sainte Elisabeth, laquelle avait conçu un fils dans sa vieillesse ». (Luc. 1. 38.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Fils unique de Dieu qui, comme le plus puissant principe de vie qui soit dans sa sainte Mère, la possède plus qu'elle n'est possédée par son âme même. Aussitôt qu'il est conçu dans son sein, Il veut faire paraître le pouvoir dont Il vient la revêtir. Il la presse d'aller vers saint Jean, qu'Il a choisi pour Son précurseur, afin que ce soit Elle qui le sanctifie. Oh! que nous devons honorer cette aimable Vierge animée par l'esprit de son Fils, sainte en toutes ses démarches et en toutes ses pensées, attirant partout où elle porte ses pas sur la terre la bénédiction des cieux. Elle ne fut pas accompagnée de Saint Joseph pendant ce pèlerinage à la maison d'Elisabeth et de Zacharie, car Joseph ne devait point apprendre encore que sa sainte Epouse était la Mère de Dieu; et il ne l'eut plus ignoré, en entendant les paroles divinement inspirées d'Elisabeth, et la céleste mélodie du Magnificat qui s'échappa tout aussitôt des lèvres de Marie. Le Ciel aussi voulait perfectionner la vertu du glorieux Patriarche, qui venait à peine de contracter alliance avec la Vierge des vierges, et par elle avec le Fils de Dieu, qu'elle renfermait dans son chaste sein. Sa patiente résignation pendant les trois mois que dura l'absence de Marie, et où il fut privé non seulement des consolations de sa présence, mais de celles que lui apportait également la secrète présence de Jésus, nous apprend à nous abandonner nous-mêmes toujours à l'action de Dieu et de sa grâce dans nos cœurs. Il faut que nous sachions, à l'imitation de Joseph, nous oublier même dans les occasions qui paraissent utiles à la piété, et De voir en toutes choses que le bon plaisir divin, pour que ses desseins les plus parfaits s'accomplissent sur nous.

Mais pour revenir spécialement à la sainte Vierge dans ce mystère, considérons-la cheminant avec modestie à travers les montagnes, pour se rendre au but que Dieu lui a marqué. Comme Elle n'a de vie et d'action que par Jésus, Jésus n'a d'expression et de mouvement que par Elle. Elle le voile, en quelque sorte, à la manière des saintes espèces dans son auguste sacrement; bien plus, elle est comme une espèce vivante, qui ne contient pas seulement son Fils mais Le forme aussi et Le fait croître en elle; et réciproquement Elle est animée et remplie de sa puissance. Dans ce voyage, c'est le Fils de Dieu sans doute qui veut agir sur son Précurseur: mais Il ne veut agir que par Marie. Il veut qu'Elle coopère à cette action, qu'Elle Lui soit même attribuée; et que nous sachions par là ce que fera la Mère de Dieu dans les œuvres de la grâce, et la place qu'elle tiendra, et la société que son Fils lui donnera dans ses divines opérations. Elle salue sainte Elisabeth, et, sans doute, c'est en disant, selon l'usage des Hébreux: le Seigneur soit avec vous! Le salut vous soit donné! Ou bien avec quelque autre souhait digne de sa Charité et de la grâce qui était en elle. Mais il y eut cette différence entre les paroles de cette salutation et les nôtres, que nous ne faisons que désirer quelque bonheur à ceux que nous saluons, au lieu que la Sainte Vierge produit ici l'effet qu'elle exprime par ses paroles. Comme elle était une -image du plus grand de tous les sacrements, contenant la vérité invisible de Jésus-Christ sous l'apparence visible de son corps, Dieu voulut que ses paroles fussent alors efficaces comme celles des sacrements. Elles pénétrèrent jusque dans le sein d'Elisabeth, et portant la joie dans l'âme de saint Jean, effacèrent son péché originel, le remplirent dé grâce, lui avancèrent la raison, lui donnèrent le Saint-Esprit et la connaissance des Mystères de Dieu. Ainsi les merveilles de trois ou quatre sacrements se rencontrèrent en Marie dans cette circonstance; la réalité du Fils de Dieu, comme dans l'Eucharistie; la régénération d'un enfant d'Adam, comme au Baptême; la plénitude du Saint-Esprit, comme dans la Confirmation et dans les Ordres sacrés. Bénissons le Saint Enfant Jésus de ce qu'il lui plaît de faire de si grandes œuvres dès le commencement de sa vie, et de ce qu'il les fait par sa sainte Mère. Soumettons-nous à la douce puissance de cette Mère de Dieu, qui détruit le péché, qui engendre Jésus-Christ et le multiplie dans ses membres, qui répand dans les cœurs le Saint-Esprit, principe de toute grâce. Prions-la de produire en nous des effets semblables à ceux qu'elle produisit en saint Jean, autant que nous pouvons en être capables; et unissons-nous a la reconnaissance du saint Précurseur envers Marie, à l'amour, à la soumission et a la dépendance qu'il lui a témoignés durant sa vie, et qu'il se plaît encore à lui témoigner au ciel.

Adorons le Fils de Dieu agissant durant trois mois sur Saint Jean et sur sa famille, et toujours par l'organe et le ministère de la très-sainte Vierge. Honorons le silence et la paix de toutes ces saintes personnes, qui sont dans la maison de Zacharie; leurs oraisons, leurs contemplations. Entrons avec eux dans une profonde admiration de ces paroles: Dieu a tellement aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique. (Jean, 3, 16).

Prière

Seigneur Jésus, qui, dès que Vous vous fûtes incarné dans les chastes entrailles de Marie, avez voulu faire paraître le pouvoir que sa dignité de Mère de Dieu lui avait acquis; et qui, par sa parole, avez régénéré un enfant d'Adam, lui avez avancé la raison, lui avez donné le Saint-Esprit, et l'avez sanctifié en faisant de lui le plus grand des prophètes: faites que nous soyons tellement unis avec Vous par cette très aimable Vierge que, en révérant les merveilleuses grâces de votre Sainte Enfance, nous éprouvions en même temps que cette même Sainte Enfance est la vertu de la Mère du Tout-Puissant, ô Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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6 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 7/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Septième lundi

Le séjour du Saint Enfant Jésus en Egypte

« Ils trouvèrent Dagon par terre sur sa face devant l'Arche du Seigneur, et la tête de Dagon et ses deux mains gisaient coupées sur le seuil de la porte ». (1 Reg. 5. 4.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le saint Enfant-Jésus réduisant au silence, quand Il arrive en Egypte, les oracles de Satan qui avaient coutume de parler par la bouche des idoles, et qui, redoutant Sa souveraine Vertu, ne pouvaient plus donner de réponse à ceux qui les consultaient. Bénissons-Le également de ce que les idoles mêmes furent ébranlées et renversées sur la terre, pour annoncer qu'Il était le seul vrai Dieu, qui doit recevoir nos adorations et notre amour. Adorons aussi la Providence Divine qui veille sur le saint Enfant en ce pays d'Egypte, car Elle y a préparé toutes choses pour le logement, la vie et la tranquillité de la Sainte Famille. Joseph et Marie soutiennent l'existence du Fils du Très-Haut de leur travail parmi ces idolâtres. Jésus, de son côté, agit d'une manière très-puissante sur l'esprit des Egyptiens, sans se faire connaître à eux. Il les tient dans un admirable respect, dans la douceur et la vénération pour Sa Personne et celle de ses Parents. Humilions-nous devant les secrets jugements qu'Il a sur les âmes qui ne sont point converties, tandis qu'Il dépose, sur cette terre infidèle, une semence abondante de grâce pour la consolation d'une infinité de solitaires et d'autres justes, qui, plus tard, y pratiqueront les plus héroïques vertus. Divin Enfant, faites luire sur nous les rayons de Votre Miséricorde, et ne nous traitez pas selon la rigueur de Votre Divine Justice. Donnez-nous l'esprit de solitude et de séparation du monde.

Adorons ce très-doux Sauveur, qui passe en ce pays les sept premières années de sa vie. Adorons-Le nourri du lait virginal de Marie et comme aussi des sueurs de saint Joseph. Adorons-le comblant la sainte Vierge et son père adoptif de grâces, en retour de leurs pieuses sollicitudes. Adorons-le proférant ses premières paroles, par lesquelles il nomme Dieu son Père, sa très-sainte Mère et saint Joseph. Adorons-le faisant ses premiers pas. Adorons-le prononçant ses premières prières, que les anges venaient recueillir en les adorant, faisant ses premières actions et rendant ses premiers services et ses premières tendresses à ses parents. O Jésus! faites que nous aimions Marie et Joseph comme vous les avez aimés. Donnez-nous part aux sentiments de votre cœur: rendez-nous purs religieux et fervents.

Prière

Seigneur qui, par l'humilité de Votre Sainte-Enfance, détruisez l'empire du Superbe, qui chassez de la terre, par l'invincible vertu de Vos abaissements, celui que Vous aviez banni des cieux par la toute puissance de Votre Gloire, qui, véritable héritier de tous les biens de Dieu, dépossédez le prince du monde, et liez dans votre infirmité celui qui ne trouvait parmi les hommes presque aucune résistance: brisez dans nos cœurs, nous Vous en conjurons, les idoles du mensonge et de l'orgueil; et armez-nous de la faiblesse de Votre Sainte Enfance, qui est plus forte que tous les démons; ô Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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5 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 6/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Sixième lundi

La fuite du Saint Enfant Jésus en Egypte

« L'Ange dit à Joseph: Lève-toi, prends l'Enfant et la Mère et fais en Egypte ». (Matthieu 2, 13)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons notre Sauveur, qui se soumet a l'humilité de la fuite en Egypte plutôt que d'arrêter la fureur d'Hérode par Sa Puissance Divine, ou de se conserver miraculeusement au milieu du carnage des Saints Innocents. Il aime mieux ainsi garder le silence dans cette occasion et faire avertir Joseph par un ange, que de commander lui-même au saint Patriarche de se retirer en Egypte. Ainsi fera-t-Il sans cesse abnégation de Sa Gloire, de Sa Grandeur et de Sa Puissance pour vivre dans notre infirmité. Mais n'avons-nous pas à admirer comme, en s'abaissant jusqu'à vouloir mourir, Il embrasse en même temps les moyens les plus ordinaires de se garantir de la mort. Donnez-nous, ô Jésus la grâce de ne jamais présumer de nos forces, mais de céder plutôt humblement devant les épreuves et les persécutions, que de vouloir les soutenir avec témérité et avec confiance en nous-mêmes.

Honorons les dispositions de la sainte Vierge et de saint Joseph, qui, parfaitement dépendants de Dieu, obéissent aussitôt a la voix de l'ange. Pauvres et dégagés de tout, ils n'ont aucune peine à abandonner leur maison et leur pays. Remplis d'amour pour Jésus, ils partent en toute diligence au milieu d'une nuit profonde et sans prendre congé de personne. Eloignés de toute délicatesse, ils n'emportent avec eux que les pauvres langes du Divin Enfant et les choses indispensables à ce difficile et si long voyage. Leur confiance en Dieu fait qu'ils ne raisonnent ni sur la longueur de la route ni sur l'infidélité des peuples au milieu desquels ils sont envoyés, ni sur les délaissements et les incommodités qui les y attendent. Laissons-nous pénétrer de l'esprit qui les inspirait, afin d'être uniquement conduits comme eux, selon l'ordre de la Providence, avec une foi vive dans sa tutélaire protection.

Adorons le saint Enfant qui souffre le froid, la fatigue et beaucoup d'autres peines dans le chemin. Envions la part que la sainte Vierge et saint Joseph prenaient à ses douleurs, et le bonheur tout à la fois qu'ils trouvaient à le porter entre leurs bras... Puis, reportant nos yeux sur la Judée, considérons la cruauté d'Hérode envers les Saints Innocents. Ses soldats les cherchent par toutes les maisons de Bethléem et des environs; ils égorgent avec rage ces douces petites créatures malgré les larmes et les cris de leurs mères... Cependant Jésus souffre aussi de se voir persécuté dans la personne de ces anges de la terre qui meurent en sa place; Il offre leur sacrifice à Dieu comme le sien propre; Il les remplit de Sa Vie devant Son Père et d'une dignité singulière parmi Ses membres. Bienheureux Enfants, qui, par votre mort, éteignez la rage de l'ennemi du Messie, qui sauvez en mourant votre Sauveur et le nôtre, qui lui acquérez le repos de l'Egypte, par le meurtre du dernier d'entre vous; vous êtes revêtus de la grâce, de la beauté et comme de la Personne divine de Jésus Lui-même. Obtenez-nous de Lui consacrer notre vie, en nous éloignant du péché, et en nous remplissant de votre esprit de simplicité, de candeur et d'innocence.

Prière

Divin Enfant, qui avez fui les Juifs et vous êtes retiré chez les Gentils, afin de témoigner que le peuple bien-aimé allait devenir votre ennemi, et que le peuple infidèle serait reçu en grâce: faites que nous nous séparions toujours de ceux qui ne veulent pas que Votre Règne arrive et que nous nous attachions, par les entrailles de votre charité, à la sainte Eglise, notre mère, dans laquelle seule nous pouvons trouver la paix, la lumière et le Salut que Vous avez apportés au monde, ô Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il!

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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5 juin 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 5/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Cinquième Lundi

En l'honneur de l'adoration des Mages

« Où est le Roi des juifs qui vient de naître, car nous avons vu son Etoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer ». (Math. 2. 2.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le saint Enfant Jésus, qui témoigne en naissant qu'Il ne vient pas seulement pour les Juifs, mais pour les Gentils; et qu'étant le Dieu de tous, Il fait Miséricorde à tous. Adorons cette bonté divine, qui s'étend à toutes les nations de la terre. Ayons en elle grande confiance, et abandonnons-nous à elle de tout notre cœur. « Le peuple juif, dit saint Paul, a dû bénir Dieu de l'accomplissement de ses promesses; et nous devons le remercier de Sa pure Charité et de sa Miséricorde ». (Rom., 15, 8, 9).

Adorons la grandeur de ce Divin Enfant dans Sa petitesse; et Sa Puissance dans son infirmité. Il est dans le silence, et Il parle au cœur des sages du inonde; Il naît dans la pauvreté de la crèche, et Il fait venir les rois d'Orient pour l'adorer; Il est enveloppé de langes, et Il produit une nouvelle Etoile qui répand dans les deux un miraculeux rayon de lumière pour guider vers Lui ses pieux serviteurs. Soumettons-nous à cette Sainte puissance qui dispose de l'univers, qui pénètre les cœurs et qui les manie comme il lui plaît. O saint Enfant, faites-nous sentir Votre Force Divine, et que l'éclat de Votre Majesté soit aussi grand dans nos esprits que votre humilité est grande dans l'obscurité de l'étable.

Considérons les effets de la grâce que le Saint Enfant répand dans l'âme des Mages. Dès les premiers instants de Sa vie, Il opère en leurs personnes une des plus grandes merveilles qui se soient jamais vues. Il se fait entendre à leurs cœurs, sans avoir besoin d'user de la parole, à 300 lieues de l'étable où Il est né; Il persuade en un moment à des sages et à des savants, qui sont ordinairement aveuglés par l'orgueil, d'entreprendre ce long voyage pour voir le Messie Sauveur et Rédempteur des hommes; et ces Princes, ces savants, ces sages, éclairés d'une lumière intérieure dont l'Etoile qui brille à leurs yeux n'est qu'une grossière image, n'ont plus qu'un désir, celui de venir l'adorer. Ils sentent que ce Roi qui vient de naître, est plus grand que tous les rois de ce monde ensemble; et ils n'auront pas l'idée d'aller rendre les mêmes hommages à l'empereur Auguste qui commande à presque tout l'univers. Les Mages savent donc par une vive et mystérieuse inspiration, ce que les juifs n'ont jamais voulu comprendre, que l'Enfant Jésus est Dieu et homme tout ensemble... mais la grâce ne leur donne pas seulement la pensée d'aller le visiter; elle les fait partir soudain chargés d'or, de pierreries, de baume et d'encens, qu'ils veulent Lui offrir. Ils surmontent des difficultés inouïes avant d'arriver jusqu'à Lui; mais, ces obstacles vaincus, ils ont le bonheur de trouver l'Enfant avec Marie sa mère, et de se prosterner à ses pieds. O Jésus, je vois avec joie que ce miracle de la conversion des Mages et de la générosité qu'ils Vous ont montrée, est une grâce particulière à Votre Enfance; car, pendant Votre vie publique, Vous aviez autour de Vous d'autres gentils qu'il Vous était facile d'attirer à Votre Amour. Mais Vous n'avez pas voulu Vous occuper même du centurion  Corneille, dont il est dit dans les actes, qu'il était disposé depuis longtemps a recevoir les bienfaits de la Foi (Act. 40. 2.) Vous réserviez ce soin a Vos disciples, et Vous m'apprenez ainsi, ô mon Sauveur, l'estime que je dois faire de la dévotion si précieuse à Votre Sainte Enfance. C'est par elle surtout que Vous voulez éclairer et toucher les âmes qui ne Vous connaissent pas, ou qui ne Vous aiment point encore assez! Je m'incline sous ces douces bénédictions, sous ces illuminations saintes que Vous versez sur nous du fond de Votre Crèche: instruisez, convertissez, gagnez mon cœur. Oui, dominez sur mon esprit, qui ne cherche que sa folle et injuste liberté; découvrez-moi Votre grandeur adorable sous les ombres de Votre pauvreté; .attirez-moi à Vous, ô Jésus! et faites que je laisse toutes choses pour Vous suivre.

Considérons les vertus des Saints Mages et adorons le divin Enfant agissant en eux. Ils ne résistent pas à la lumière, comme la plupart des hommes; ils ne balancent pas d'obéir à l'avertissement du Ciel; ils n'envoient pas s'informer de cet Enfant nouveau-né, avant d'aller Le trouver eux-mêmes. Quand ils entrent sur le territoire de la Judée, ils ne songent point à prendre des renseignements sur- le prince qui y règne; ils ne s'enquièrent pas s'il a des enfants qui, d'après les lois de l'empire, doivent lui succéder un jour; ils suivent le rayon de la Grâce avec une persévérante et toujours généreuse fidélité. Lorsqu'ils voient que ni la ville de Jérusalem, ni la cour, ni les prêtres ne savent rien de la naissance de Celui qu'ils cherchent, leur foi ne chancelé point; ils se gardent bien de s'excuser auprès d'Hérode; ils sortent tranquillement pour n'écouter que le mouvement de la piété qui les anime. Quel exemple de constance et de fermeté ne nous donnent-ils pas! O divin Enfant, fortifiez-nous à leur suite dans la croyance de vos saintes vérités, et que nul obstacle humain ne l'affaiblisse jamais dans son cœurs.

Honorons l'humilité de ces Saints Mages qui, voyant l'indigence et le délaissement du Fils de Dieu dans la crèche, ne se lassent pas de l'adorer avec amour, en Lui offrant leurs présents mystérieux. Ils reconnaissent ainsi Sa Divinité et Sa Royauté, et la qualité de Victime que ce Doux Maître a prise en venant au monde, où Il doit être immolé pour le salut de tous. Reconnaissons nous-mêmes Sa Majesté Sainte sous les voiles dont Il est couvert; adorons-Le à notre tour comme notre Dieu, notre Roi, notre Rédempteur. Divin Enfant, recevez comme Dieu le sacrifice de notre vie, comme Roi notre fidélité a Vos commandements, et comme Rédempteur notre perpétuelle servitude.

Adorons le Fils de Dieu remplissant les Saints Mages de lumière, d'amour, de force, de consolation et de toutes sortes de vertus, et unissons-nous à ces heureux princes qui correspondent a tous ces dons intérieurs avec une docilité sans réserve. Réjouissons-nous des consolations que leur présence produit dans le Cœur de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, et des illuminations que le Céleste Enfant leur donne à tous sur la conversion des Gentils et les merveilles qui doivent éclater dans l'Eglise. Puissions-nous avoir part vraiment à cette abondance de grâce et de joie !

Prière

O Jésus Enfant, qui, procédant du Sein de votre Père, n'avez pas laisser tomber la moindre parole, à Votre Naissance en ce monde, de vos lèvres divines; mais qui, dans cet admirable silence, avez su dire des choses si merveilleuses au cœur des saints Rois; qui, détruisant dans leur esprit les maximes du siècle, les avez abaissés à Vos pieds dans Votre état de douceur et d'humilité: remplissez aussi nos âmes de Votre Lumière, afin que, Vous voyant petit parmi les hommes, nous adorions avec un pur amour l'ineffable grandeur que Vous possédez en Dieu, Votre Père, avec lequel Vous vivez et régnez pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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30 mai 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 4/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Quatrième Lundi

Le Mystère de l'Incarnation accompli dans le Sein de la Très Sainte Vierge

« Pour nous donner un Dieu Enfant, Dieu nous a donné une Vierge Mère ». (M. Olier)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Adorons le Verbe éternel qui s'unit à notre humanité et qui naît dans le temps au sein de sa Mère, comme Il naît dans l'éternité au sein de son Père: en sorte que nous pouvons dire que sa génération temporelle est une image de Sa génération éternelle. Car Il naît parfait en un moment, et d'un seul principe humain, comme d'un seul principe divin; Il naît de la substance de Sa Sainte Mère, sans que la perfection et l'intégrité de celte Vierge privilégiée en éprouve nul dommage, comme le Père, qui le produit de Sa Divine Substance, n'en souffre aucune diminution. Bénissons Dieu qui laisse paraître sa suprême grandeur dans la plus extrême petitesse: qui, pour naître enfant, ne laisse pas de naître en Dieu, et qui, voulant avoir une mère, se l'est choisie d'une manière toute divine. Puis, considérons que, en cette naissance, Dieu ne donne pas seulement l'être et la vie à Son Fils comme Créateur et comme Dieu, ainsi qu'il arrive pour la production des autres hommes; mais qu'il les lui donne comme Père, première Personne de l'auguste Trinité, et principe sans fin de la Personne du Verbe. La sainte Vierge, dans cet adorable mystère, produit miraculeusement de son sang une humanité; mais c'est de Dieu le Père que vient à cette humanité l'union divine et hypostatique qui fait de l'Homme-Dieu une Personne infinie: si bien que, pendant le pèlerinage de ce monde, le Fils humilié de Marie conserve avec le Père, qui lui est égal dans les cieux, ses éternelles relations. Oh! que Dieu est bien plus admirable en cette divine production du Verbe fait chair, notre Sauveur, que nous ne sommes capables de le comprendre! Adorons toute la divinité coopérant à ce grand ouvrage de l'Incarnation. Le Père donne son Fils, lequel naît aussi de la sainte Vierge: les trois Personnes, comme un seul Dieu, unissent le Verbe avec l'humanité; le Verbe s'incarne, sort du Père, vient au monde, s'anéantit et prend la forme de serviteur; le Saint-Esprit, comme Sanctificateur et comme Amour substantiel, prépare l'âme et le corps de la sainte Vierge, la remplit de grâce et de pureté, lui communique les dons les plus merveilleux pour former en elle la chair adorable de l'Homme-Dieu, et rend sa fécondité aussi chaste et aussi sainte que celle des autres mères est profane et terrestre. Bénissons le Divin Enfant de ce qu'Il a de si augustes principes: concevons une haute et incomparable estime de sa grandeur, en considérant la majesté du Très-Haut qui couvre de Son ombre sa sainte Mère, le Fils de Dieu qui devient Fils de l'homme, le Saint-Esprit qui se répand avec sa vertu immense dans l'âme et le sein de la Vierge immaculée, et qui fait ainsi de Marie le chef-d'œuvre de la bonté de Dieu, de sa puissance et de sa sainteté. Apprenons que ce Divin Enfant veut être formé en nous par les mêmes principes. C'est la Bonté et la Miséricorde infinie du Père qui nous rend des hommes nouveaux: c'est ce même Père qui nous transfère de la racine d'Adam en celle de son Fils bien-aimé; c'est le Verbe divin qui nous entre en Lui-même et qui nous rend ses membres vivants; c'est le Saint-Esprit qui répand en nous la vie de ce Chef; et il faut que des âmes deviennent saintes et pures comme celle de Marie pour que cette divine Naissance s'accomplisse en nous.

Adorons le Verbe éternel tout formé et tout animé au moment de sa conception, se faisant non seulement homme, mais le plus petit des hommes. Adorons-le se rendant non-seulement petit, mais faible et mortel, et sujet à toutes nos douleurs: ce que l'Ecriture exprime en disant que le Verbe a été fait chair. Adorons-le privé, par conséquent, de la gloire de son corps et de la majesté de Fils de Dieu. « Adorons-Le enfin fait péché, comme dit saint Paul, et malédiction pour nous » (Galat, 3,13.), prenant sur lui, dès le premier moment de sa vie, la dette de tous les pécheurs, se rendant l'objet de la sévérité de Son Père, se destinant à la pénitence, à la persécution et au supplice. Admirons cette incompréhensible humilité et cet Amour infini; entrons par ce Divin Enfant dans la connaissance de notre bassesse; acceptons avec lui d'être traités comme nos péchés le méritent, et de vivre dans l'abjection à laquelle Il s'est résigné en acceptant notre place.

Adorons la plénitude de la Divinité qui réside en ce saint Enfant; de sorte qu'Il est aussi véritablement Dieu qu'Il est véritablement homme, et que non seulement Son Esprit, mais toute Son Humanité est unie avec Dieu plus étroitement que le corps n'est uni en nous avec l'âme. « En lui, dit saint Paul, habite la Divinité dans toute sa plénitude ». (Coloss., 2. 9). Mais, remarque l'apôtre, de cette plénitude de la Divinité découle toute autre plénitude; plénitude de gloire, de puissance, de lumière, de vertu, plénitude de toute grâce et de 'toute sanctification possible pour unir à Dieu toutes sortes de créatures: Oui, il a plu au Père, que toute plénitude habitât en lui. (Col. 1, 1 9.) Reconnaissons-le donc pour notre Dieu, notre Maître, notre Rédempteur, notre Exemplaire, notre Vie, notre Voie, notre Victime, notre Nourriture, notre Gloire, en un mot, pour notre Tout: Omnia et in omnibus Christus.

Prière

Verbe éternel, qui, dans Votre Personne adorable, avez réuni les deux extrémités de la grandeur et de la petitesse; qui non-seulement Vous êtes fait homme, mais le plus petit de tous les hommes; qui êtes immense dans le sein du Père et comme réduit au néant dans celui de votre Mère: donnez a notre cœur, où l'orgueil est infini, le sentiment de Votre petitesse et de Votre humilité; et pour nous élever à la gloire de vos grandeurs divines, faites-nous descendre avec vous jusqu'à la vraie bassesse de notre qualité de pécheurs ô Vous, qui vivez et régnez aux siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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29 mai 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 2/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Deuxième Lundi

En l'honneur de la Circoncision du Saint Enfant Jésus

« Huit jours étant accomplis, on circoncit l'Enfant et il fut appelé Jésus ». (Luc 2: 21.)

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Considérons que la Circoncision a été instituée pour les pécheurs, afin qu'ils reconnussent la malédiction qui pèse sur nous tous quand nous venons au monde, en punition du crime de nos premiers parents. Elle devenait pour l'homme un signe de confusion et d'opprobre, qui lui rappelait qu'il avait été conçu dans le péché, que sa chair était destinée à la mort, qu'il était ennemi de Dieu et déchu de tous les privilèges de la création. Le Fils de Dieu, la sainteté même, a voulu subir cette loi, et porter sur Lui cette ignominie, pour nous fournir un exemple de charité, d'humilité et d'obéissance; de Charité, en chargeant son innocence de nos fautes et de nos peines; d'humilité, en s'abaissant a une cérémonie si honteuse à la dignité et à la sainteté de sa personne; d'obéissance, en se soumettant à un commandement fait pour les seuls pécheurs, et en s'obligeant par là, comme dit saint Paul, « à l'observation de toute La loi de Moïse ». (Galates 5: 3.) Admirons ces vertus en ce Divin Enfant, et apprenons à les pratiquer à Son Imitation.

Considérons que cette rigoureuse cérémonie devait se faire le huitième jour; pour témoigner que, après cette Vie, dont la brièveté nous est figurée par ces quelques instants qui s'écoulaient entre la naissance et la circoncision, nous serons dépouillés de notre impure mortalité, et revêtus d'une nouvelle vie toute pure et toute céleste. Honorons les dispositions intérieures du Saint Enfant Jésus, qui, pendant qu'on faisait couler Son Sang, brûlait d'un ardent désir que les hommes fussent détachés des liens de leur premier père; qu'ils renonçassent aux inclinations de la nature coupable, et qu'ils aimassent la nouvelle génération, qu'Il avait dessein de leur donner par le Saint Esprit, et la vie céleste qu'Il leur préparait. Entrons dans ces désirs du divin Sauveur, travaillons à nous circoncire de tout ce qui vient de nous-mêmes, qui ne sommes que chair et péché, afin d'être en loi d'autres créatures, ne vivant que de son esprit.

Adorons le saint Nom de Jésus, qui Lui est imposé en sa Circoncision. Dans ce Nom, dit saint Pierre Chrysologue, « toute la Majesté de Dieu est adorée, parce que Celui qui est le Sauveur du monde est nécessairement une Personne Divine ». (Sermon 144.) Tous ceux qui demeurent dans les Cieux, tous ceux qui habitent sur la terre, tous ceux qui sont captifs dans les enfers, se prosternent a ce Saint Nom, le révèrent et l'adorent. Ecoutons l'Apôtre qui le témoigne, « afin qu'au Nom de Jésus, dit-il, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers ». (Philipiens. 2, 10.) C'est ce Nom qui a donné la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, aux boiteux le libre exercice de leurs membres, qui a rendu la parole aux muets, la vie aux morts, et qui a banni des corps des possédés toute la puissance des démons. Chérissons ce Saint Nom, gravons-le dans notre cœur, et prononçons-Le amoureusement en toutes rencontres.

Prière

O Jésus, mon Sauveur et mon Dieu, qui, dans votre tendre enfance, avez voulu, quoique innocent, Vous condamner à tant de douleurs pour nos crimes, et qui, en faisant mourir le vieil homme en vous, nous retracer la vie nouvelle que nous avons à mener, pour nous élever des ténèbres de ce monde à la Lumière de Votre Gloire; faites-nous la grâce de nous dégager de la corruption d'Adam, et de renaître en esprit et en vérité devant Votre Père, par l'amour et l'imitation de Votre Sainte Enfance, marquée du signe douloureux de la Circoncision; ô Vous qui vivez et régnez pour les  siècles et les siècles. Amen.

II

Adorons le saint Enfant Jésus, qui, bien qu'il soit le Maître de la Loi de la Circoncision, comme Il est le Maître de celle du sabbat, s'y soumet avec une obéissante humilité. Elle est sévère et rigoureuse; n'importe. Il ne balance pas à l'accomplir, parce qu'Il veut que, sur ses traces, nous sachions renoncer généreusement toujours au penchant qui nous porte à nous dispenser des choses gênantes et difficiles.

Adorons Jésus souffrant les douleurs de cette Circoncision, non comme les autres, enfants sans les connaître, mais en état de Victime et d'Hostie volontaire, et avec une sensibilité d'autant plus vive que Ses organes ont été revêtus d'une divine perfection par le Saint Esprit. Jamais donc il n'y eut de Circoncision si cruelle, jamais il n'y en eut qui ait été supportée avec tant décourage que celle du Sauveur. Renonçons à nos coupables délicatesses et estimons-nous heureux, quand la souffrance nous visite surtout, de pouvoir nous renoncer et nous mortifier pour l'amour de ce divin Enfant.

Adorons le Doux Rédempteur qui se représentait en Sa Circoncision les âmes novices et chancelantes dans les voies de la piété, les cœurs trop peu façonnés encore à l'abnégation du cœur et des sens. Il prend sur Lui, en versant les premières gouttes de Son Sang, leurs infirmités, Il les soutient par Sa Puissance Divine, Il leur mérite la force et la générosité dont ils ont besoin au milieu de leurs appréhensions, de leurs doutes, de leurs faiblesses, et des secrets retours sur eux-mêmes, par lesquels ils contristent encore le Saint Esprit; prions-Le de daigner venir également à notre aide dans les petites croix qu'Il nous destine, et dans la pratique des pénitences que nous devons entreprendre pour Sa Gloire.

Adorons le Verbe Enfant plein de Grâce et de Vérité qui dans l'accomplissement extérieur de la Circoncision voyait tout ce que Dieu son Père avait voulu qu'elle signifiât à son peuple, et qui tenait son Cœur bien plus appliqué à l'esprit qu'au corps et à la lettre de ce sacrement. Il considérait avec tristesse qu'elle était la marque des pécheurs; et quoiqu'Il fût parfaitement pur, la pureté même par essence, Il a voulu porter sur Lui ce sceau de notre souillure originelle, à laquelle il faut que nous renoncions si nous voulons être agréés du Père. Et Il l'a pris à la connaissance de tout le peuple, ne voulant point paraître ici-bas ce qu'Il était, tandis que, nous autres, nous nous ingénions de toutes manières a paraître ce que nous né sommes point. Ah! corrigeons notre orgueil; voyons-nous tels que nous sommes, en réalité, devant Dieu, et ne désirons pas d'être tenus pour meilleurs devant les hommes, puisque nous n'avons à nous que le néant et le péché.

Adorons le Très Saint Enfant qui avait sous Son regard, pendant qu'Il était Circoncis, toute l'énormité de notre faute originelle, orgueilleuse révolte d'Adam, sa désobéissante ingratitude, Sa complaisante faiblesse pour Eve, Son volontaire mépris de la défense que Dieu lui avait faite uniquement, de toucher à l'arbre de la science du bien et du mal, quand Il pouvait user, en toute liberté, de tous les autres fruits du jardin de délices... Qu'est-ce à dire? hélas! ce péché qui obscurcit notre intelligence, qui nous tient, depuis six mille ans, courbés vers la terre, qui rend si souvent l'homme semblable aux démons; cette odieuse impiété que nous ne connaissons que par la Foi, ce crime des crimes dont le désordre de nos convoitises et l'excès de nos douleurs nous apportent tant de preuves déplorables, sans que nous puissions le comprendre, car Il est au-dessus de toute humaine conception en cette vie, et nous n'en trouverons l'explication que dans les clartés de la vision de Dieu même; Jésus en voyait, sous le couteau du sacrificateur, toute la laideur, toute l'impureté, toute la malice; Il en contemplait en frémissant, dans la Lumière de son éternelle Vérité, les prodigieux ravages, et l'immense étendue à travers les siècles; et Il consentait à laisser entrouvrir sa chair innocente pour se charger de ce venin mortel; et Il concevait au nom de tous les enfants des hommes une horreur infinie de cette abominable dégradation; et Il s'offrait à Son Père pour en recevoir le châtiment. Il en acceptait l'opprobre et la honte, et Lui-même se condamnait au supplice, que toutes les générations avaient encouru en Adam! En est-ce assez pour que nous prenions la ferme résolution de mourir a nos instincts mauvais, de nous dépouiller de l'homme de péché, de nous revêtir, selon le conseil de l'apôtre, de Jésus-Christ le Principe et la Source de la Grâce, l'Auteur et le Consommateur du Salut.

Adorons le Saint Enfant Jésus, s'obligeant par la Circoncision à l'observation de toute la loi de Moïse, ce qui ne mettait aucun terme à son obéissance et a son humilité devant son Père; car quelle n'était pas l'étendue de cette double vertu dans le Sauveur, qui voulait accomplir les prescriptions de Moïse non pas seulement dans leur forme extérieure, mais selon le divin esprit qui les avait dictées ! De cette sorte, il a offert à Dieu, dans sa Personne adorable, la véritable Circoncision et l'entier dépouillement d'Adam qu'elle renferme, le vrai sacrifice et le vrai sacerdoce selon l'ordre de Melchisédech, le vrai Temple d'où montaient vers le ciel les vraies adorations, à la faveur desquelles allaient être remplacés les rites grossiers et matériels de la loi. Appliquons-nous à faire pénétrer dans nos cœurs cette Circoncision spirituelle, qui n'est autre que notre baptême. Renouvelons-nous dans la grâce que nous avons reçue sur les fonts sacrés, en répétant que nous renonçons au monde et au démon, et que ce sont les œuvres et les œuvres seules de Jésus Christ que nous voulons pratiquer, jusqu'à notre dernier soupir.

Adorons le saint Enfant Jésus, qui a regardé sa Circoncision comme une image de la complète dissolution de notre chair frappée de malédiction par le Seigneur, comme une figure aussi de la mort qu'Il avait résolu de souffrir pour nous, comme Son initiation solennelle au supplice de la croix qu'Il devait endurer à cause de nos crimes. Disons-Lui du fond de nos âmes émues: ô Jésus, Divine Hostie, faites-nous la grâce de Vous consacrer et de Vous donner notre vie, comme Vous nous avez donné la Vôtre, Vous-même enseignez-nous à réaliser pieusement cette parole de votre apôtre saint Philippe: Allons et mourons avec Lui! Qu'en attendant le jour de notre mort naturelle, nous soyons mourants de cœur et d'affection à tout ce qui n'est pas Vous, mon Dieu!

Adorons le Divin Enfant dans l'état où Il est demeuré après sa Circoncision, lequel est comme une représentation pour nous de la vie nouvelle qu'Il nous a méritée par Sa mort et par Sa résurrection. Combien n'a-t-Il pas prié pour que tous les enfants de son Eglise participent à la pureté de cette vie renouvelée! Entrons dans les désirs de notre Maître: « Aspirons vers les choses qui sont en haut, comme dit saint Paul, et n'aimons plus rien de celles qui sont sur la terre », parce qu'il n'y a en elles que vanités, ténèbres et afflictions d'esprit.

Prière

Amour de Jésus subissant la marque du pécheur dans la Circoncision, embrasez mon cœur.

Bonté de Jésus Circoncis, attirez mon cœur.

Charité de Jésus Circoncis, répandez-vous dans mon cœur.

Force de Jésus Circoncis, soutenez mon cœur.

Miséricorde de Jésus Circoncis, pardonnez à mon cœur.

Patience de Jésus Circoncis, supportez mon cœur.

Humilité de Jésus Circoncis, régnez dans mon cœur.

Sainteté de Jésus Circoncis, purifiez mon cœur.

Volonté de Jésus Circoncis, disposez de mon cœur.

Providence de Jésus Circoncis, veillez sur mon cœur.

Zèle de Jésus Circoncis, dévorez mon cœur.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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29 mai 2010

Les 12 Lundis de l'Enfant Jésus 1/12

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Premier Lundi

Le Mystère de la Naissance du Fils de Dieu dans une étable

« Un petit Enfant nous est né, et un Fils nous a été donné, et il s'appellera Emmanuel ou Dieu avec nous ». (Isaïe 9: 6; Matthieu 1: 23).

Prière d'ouverture

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloire au Père

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloire au Père

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloire au Père

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloire au Père

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloire au Père

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Considérations

Considérons et adorons le divin Enfant, qui veut naître hors de son pays, afin de souffrir, en naissant, les incommodités qui sont dues aux pécheurs, dont Il prend la place. Il se prive de la maison de sa sainte Mère, du secours de ses parents, des consolations de ses amis, et enfin de toutes les douceurs que l'on sent à être chez soi et dans un lieu connu. Les maximes qu'Il suit sont toutes contraires aux nôtres. Nous ne voulons jamais que le bonheur et le repos; Jésus est privé de toutes joies temporelles dès le premier moment de sa vie. Nous cherchons une demeure certaine et assurée, où nous tâchons de nous établir comme dans une espèce de paradis terrestre; Jésus se considérant comme le premier homme chassé du jardin de délices, ne veut avoir aucune demeure stable, aucune habitation qui Lui appartienne en propre. Il n'aura pas même, en venant au monde, une couchette, où Il puisse être bercé a la façon des autres enfants, pour apaiser ses peines, soulager ses membres captifs et se concilier les douceurs du sommeil. Apprenons ce qui nous est dû à tous, en sa seule Personne, et sachons entrer en défiance de cette grande et malheureuse inclination qui nous porte sans cesse à ne nous procurer, s'il était possible, que du repos et de la félicité sur la terre. Plus une âme apprend à s'affermir dans l'esprit de pénitence et de renoncement, plus elle se dégage des affections sensuelles et de tout attachement au monde, plus elle est pure devant Dieu. Proposons-nous de nous sevrer, du moins pendant quelques jours, du bien-être que nous trouvons dans nos maisons, en souvenir des immenses privations du Fils de Dieu pour nous; et gardons-nous d'arrêter nos cœurs aux choses et aux vanités d'ici-bas, comme si nous n'étions pas pèlerins et étrangers dans la vallée de larmes, et appelés à de plus hautes destinées, et à une plus sainte demeure surtout, qui est la maison de Dieu dans les cieux.

Comparons la naissance éternelle de Notre Seigneur avec sa naissance temporelle. Dans la première, Il naît au sein des Splendeurs de la Divinité, Dieu des Dieux, Lumière des lumières; dans la seconde, il naît au sein des ténèbres de ce monde, pendant une des plus longues et des plus profondes nuits d'hiver, et précisément à minuit, qui est l'heure du plus grand éloignement du soleil, pour nous apprendre que l'homme pécheur, dont Il tient, comme nous avons dit, la place, est un fruit d'ignorance et de ténèbres. « Vous étiez autrefois ténèbres, dit saint Paul parlant des chrétiens avant leur régénération, mais vous êtes maintenant lumière en Jésus Christ ». Portons, alors avec le Sauveur naissant, la confusion de notre bassesse et de notre dégradation, des ténèbres de notre ignorance et de nos ignominies aux yeux du Seigneur; et comprenons que par nous-mêmes et sans le Fils adorable de Dieu, nous serions privés de toute lumière soit du corps, soit de l'esprit. A la première naissance, le Verbe est ineffablement produit au centre de toutes les grandeurs et de toutes les beautés des cieux, dont Il ne peut pas être séparé, car là est le trône immuable de Sa Gloire, de Son Règne éternel et de Son bonheur infini. A la seconde naissance, au contraire, il vient au monde dans une étable d'emprunt, comme le plus pauvre et le dernier des hommes; et peu après, Il se dérobe à la connaissance des siens, Il fuit loin de son pays et de la grotte même de Bethléem où Il était caché, parce qu'Il est chargé de nos iniquités déjà, parce que nous sommes condamnés au bannissement et à la douleur sur la terre, que l'inquiétude et la crainte nous environnent de toutes parts, et que, dans notre condition de coupables, nous ne pouvons nous attendre qu'à de durs châtiments ou à de cruelles persécutions. O Divin Enfant, Vous avez voulu partager le trouble, les dangers, l'instabilité de notre exil présent, afin de nous acquérir la paix que nous ne trouverons jamais hors de Vous. Soyez notre secours, notre lieu de refuge et notre asile assuré! Dans la première naissance, Il est nécessairement Infini, Tout Puissant, indépendant, se suffisant à Lui-même, immortel, possédant toute sagesse et toute majesté; dans la seconde, il est volontairement petit et faible, soumis a Sa Sainte Mère, indigent, sujet à la souffrance, même à la mort, privé devant les hommes de l'usage de Sa Force, de Sa Science, de Sa Dignité et de Sa Justice, de Sa Vertu divine, en un mot, qui n'a pas de bornes, puisqu'elle s'étend de l'une à l'autre éternité. Ah! quelle horreur ne devons-nous pas concevoir du péché, quand nous le voyons, d'une part, tellement opposé à Dieu, qu'il nous sépare à jamais de son amour; et que, de l'autre part, il réduit Dieu lui-même à tous les excès de l'humiliation et de la douleur à cause de nos crimes. Apprends, ô mon âme, que tu ne vaincras ce redoutable ennemi qu'avec les armes qui ont été employées par le divin Enfant-Jésus pour le terrasser en te rachetant. Il faut donc te résoudre, quoi qu'il t'en coûte, à aimer l'abaissement, la dépendance d'autrui, la privation, la mortification, la croix.

Adorons toutes les grandeurs divines et humaines de ce saint et céleste Emmanuel. Il est le vrai Dieu et la vie éternelle, Il est Un avec son Père, Il en exprime la ressemblance incréée, dit l'Apôtre, et toutes les perfections incompréhensibles à toute créature; Il en est, au degré le plus sublime, l'Honneur et la Louange; avec Lui, Il est infini, avec Lui, Il est le seul Dieu, Il est toutes choses!... mais Il est tout a la fois Médiateur, Rédempteur, Prêtre, Victime, Epoux, Père, Frère, Chef, Docteur, Législateur, Roi, Juge, Pasteur; Il possède tous les titres et toutes les qualités humaines qui le rendent aimable et précieux à nos âmes. Quel trésor nous est donc accordé en sa naissance, par la libéralité de Dieu le Père, par la charité de ce Fils unique, par la miraculeuse opération du Saint Esprit et la fécondité de la Vierge-Mère! Qui ne méprisera toutes choses, pour le posséder, cet inestimable Trésor? Qui ne vendra toutes choses pour l'obtenir? O chrétien, renonce à toutes les prétentions de la terre et porte tout ton cœur au ciel; que ta reconnaissance envers la Trinité adorable, que ta piété envers Jésus et Marie correspondent à une si grande largesse! Que peux-tu moins faire que de te donner tout entier, pour reconnaître un don si grand et si ineffable?

Prière

O Dieu, qui portez dans Votre Sainte Nativité l'ignominie de notre péché d'origine, et qui, étant le Fils unique de Dieu, souffrez les rebuts et les peines qui sont dus aux coupables enfants d'Adam; qui, sans prononcer une parole, nous instruisez, par la virginité de Votre sainte Mère, de la sanctification! que Vous voulez nous mériter par le bois de la crèche, image de Celui de la croix, de la Rédemption que Vous nous apportez; par Votre Naissance à Bethléem – qui signifie la maison du pain – des désirs qui Vous consument de nous nourrir de votre Corps adorable, ce Pain vivant descendu des cieux; faites-nous comprendre les secrets de Votre admirable humilité, et rendez-nous de telle sorte enfants en Vous, que nous puissions être, avec Vous, les héritiers du Père Eternel, avec lequel Vous vivez pour les siècles des siècles. Amen.

II

Sur le Mystère de la Nativité du Fils de Dieu

« Aujourd'hui la Bonté et l'Humanité de notre Dieu Sauveur est apparue ». (Tite 3: 4.)

Adorons le saint Enfant Jésus qui choisit pour sa naissance, le temps où un édit de l'empereur Auguste, venait d'être publié, lequel obligeait Joseph, comme tous les autres chefs de famille, à aller se faire inscrire au pays originaire de ses ancêtres. De cette manière, le Fils de Dieu accomplit les Ecritures, et fait servir à ses desseins l'autorité même des princes de ce monde. Adorons Sa Puissance dans la conduite des événements, et dans les dispositions qu'Il imprime à toute créature, pour en faire ce qu'Il veut. Soumettons-nous a Sa douce et attentive Providence avec un profond respect; et considérons la sagesse merveilleuse qui lui fait celer sa naissance, aussi bien a ceux qui habitent Bethléem, qu'a ceux qu'il a laissés à Nazareth. Grâce, en effet, aux précautions qu'a prises son humilité, quand il vient a nous, on n'a pu connaître à Nazareth la pureté miraculeuse de la très-sainte Vierge, car les parentes et les voisines de Marie, pour parler comme l'Evangile, (Luc. 1, 58.) n'étaient point auprès d'elle, pour rendre témoignage du divin enfantement, ainsi qu'il était arrivé pour Elisabeth, an moment de la naissance de Jean-Baptiste. A Nazareth encore, on ne saura rien des prodiges que Dieu opérait à l'apparition de son Verbe ici bas; rien de la joie des Anges qui remplirent l'air de leurs cantiques; rien de l'avertissement donné aux Pasteurs et de la céleste illumination qui frappa leurs yeux; rien du voyage des Mages qui venaient porter leurs trésors et abaisser leurs couronnes devant la crèche... Mais Bethléem elle-même reste dans l'ignorance des bontés du Seigneur, parce qu'elle n'a vu que des étrangers en Joseph et Marie, et que son indifférence et son mépris ont forcé le divin Enfant à prendre naissance loin de ses murs dans une grotte abandonnée. Si donc elle a entendu quelque chose du récit des Bergers, ce n'a été qu'avec un esprit dissipé, qui ne pouvait appeler la bénédiction d'en-haut: et du reste, la Sainte Famille a si peu séjourné dans la pauvre étable que l'impression devait s'en effacer bientôt du cœur de ce peuple endurci depuis longtemps, comme le reste de la Nation. Les Juifs n'étaient plus dignes d'être instruits des secrets de Dieu... C'est à nous que le Père céleste voulait les révéler dans son amour. Sachons, en nous montrant ses vrais adorateurs, recueillir, comme il convient, les inestimables grâces qui découlent pour nous de la Nativité de son Fils.

Adorons encore le saint Enfant Jésus qui naît dans l'obéissance aux rois de la terre, honorant en eux le Souverain Pouvoir de son Père, dont les princes sont les images, et nous apprenant a ne jamais contredire orgueilleusement ni éluder, sans motif légitime, leurs ordonnances, de peur de retarder l'œuvre de Dieu dans nos cœurs. Méditons avec soin les maximes du céleste Enfant, Sa Sagesse et Son Humilité nous feront triompher de nos vaines convoitises.

Adorons ce divin Sauveur qui prend naissance dans un pays étranger, pour que nous nous considérions partout comme des étrangers en ce monde, et que nous portions nos désirs uniquement vers le Ciel, qui est la vraie Demeure des enfants de Dieu. Accomplissons de tout notre cœur ce qui a été dit à Abraham: « Quittez votre pays, vos parents, votre père, et vous en allez dans la terre que Je vous montrerai ». (Genèse 2.1.)

Adorons Jésus qui est, avant de naître, rebuté de toute la ville de Bethléem, où personne ne veut Lui donner un abri. Ni les riches, ni les pauvres parmi le peuple, ni les parents que Joseph et Marie devaient avoir encore dans cette cité de David, ne sont touchés de compassion à la vue de cette jeune femme près de son terme, quoiqu'Elle soit la plus Modeste, la plus Douce, la plus Aimable et la plus Humble qui ait jamais été. Le Fils de Dieu chargé de nos crimes souffre en paix ces dédains insultants; Il est notre représentant devant le juste courroux de Son Père, et, comme nous sommes indignes d'être accueillis et supportés en ce monde, Il consent à être traité comme nous le méritons. Puis, Il naît dans une étable, au milieu des animaux, dans la saison la plus rigoureuse de l'hiver, à l'heure la plus obscure et la plus sombre de la nuit... Quelles leçons pour les pécheurs!... Hâtons-nous de reconnaître en la personne de l'Enfant Jésus humilié quel est le rang qui nous appartient et que nous devons nous assigner ici-bas; entrons dans Ses abaissements et dans son profond amour de la pénitence et de la pauvreté.

Adorons l'ordre admirable établi par le Père dans le Mystère d'un Dieu fait homme. Le Père ne s'incarne pas Lui-même, afin que le Rédempteur puisse traiter des intérêts de notre Salut avec le Principe éternel, la Source divinement autoritaire et immuable dont Il découle; et afin que le Père qui renferme en soi toute beauté et toute fécondité, puisse nous créer de nouveau par Son Fils et dans Son Fils à Son Image, en conservant Sa propriété Divine et son inénarrable tendresse de Père. Si le Père se fût fait créature et qu'Il fût né Lui-même d'une fille des hommes, n'aurait-Il point paru ne plus revêtir, en quelque sorte, les qualités personnelles qui nous font dire de Lui, d'après la révélation, qu'Il est uniquement Principe sans principe, engendrant et non engendré, donnant et non donné lui-même? De même Il n'envoie pas au secours de l'humanité déchue Son Saint-Esprit, mais Son Verbe, pour que ce Verbe qui voulait Se rendre semblable à nous jusqu'à naître au monde comme nous, pût joindre à sa manifestation dans le temps Son éternelle Nature de Fils naissant et engendré ineffablement dans les splendeurs de son Père; ce que la révélation n'attribue point au Saint-Esprit. Par ce moyen, toutes les divines propriétés aussi bien que les relations des trois Personnes ensemble telles qu'elles nous ont été enseignées par le Verbe Lui-même, demeurent entières; et la Grâce que nous en recevons est plus riche et plus abondante. La raison en est sensible: Jésus-Christ s'est incarné pour que nous soyons tous, dit l'Ecriture, les enfants du Très-Haut. Or, dans le corps qu'Il a pris de la Vierge Marie, Il est seul Fils de Dieu: mais ce corps envisagé dans le sens mystique de l'Eglise et formé de tous les membres qui la composent, acquiert, par son Chef, avec les trois Personnes divines, d'incomparables privilèges que l'Incarnation d'une autre Personne que celle du Verbe n'aurait pas produits, ce semble... Et comment cela? C'est qu'en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, nous devenons non-seulement nous-mêmes les fils de Dieu, mais les frères de Dieu, mais les vivants sanctuaires du Saint-Esprit, éclairés et gouvernés par sa lumière et par sa grâce!  Bénissons donc avec transport la charité infinie de Dieu qui se montre si magnifique à notre égard, dans le choix de la seconde Personne de Son Adorable Trinité pour opérer notre Rédemption. Louons la Sagesse auguste qui répare les ruines de notre fol orgueil; la puissance sans bornes par laquelle tout avait été fait admirablement, mais est plus admirablement rétabli encore; louons le Verbe éternel qui se fait notre salut, qui s'est appelé la Voie, la Vérité, la Vie; la Voie que nous avons à suivre, la Vérité que nous avons à écouter, la Vie que nous avons à pratiquer, si nous voulons corriger nos erreurs et nous résoudre à être saints et parfaits comme est saint et parfait le Père qui est dans les cieux. Louons, en un mot, le Fils de Dieu qui se fait Fils de l'homme, et sachons apprécier avec une grande reconnaissance l'étendue et la beauté de la Grâce Chrétienne qu'Il nous a méritée.

Adorons le mode dont le Seigneur s'est servi pour cette Incarnation: la Virginité miraculeusement unie a la maternité. Il voulait nous donner en ce monde l'image de Sa Puissance créatrice dans Son éternelle Sainteté, et pénétrer toute la masse du genre humain d'un levain de pureté si admirable, que nous puissions mettre en oubli désormais les souillures de notre première origine. Réjouissons-nous de ces précieuses illuminations répandues parmi nos ténèbres, appliquons-nous cette céleste incorruption qui vient remplacer la lèpre universelle du péché dont nous étions infectés; et honorons la Très Sainte Vierge dans son étroite alliance avec les trois divines Personnes.

Adorons l'Unité de la Personne du Très Saint Enfant avec ses deux natures, la nature divine et la nature humaine; ineffable invention qui demandait toute la Sagesse, toute la Bonté, toute la Puissance d'un Dieu; chef-d'œuvre incompréhensible du Père, qui trouve avec délices dans Son Fils incarné l'assemblage et la gloire de toutes les Divines Perfections... Aimons et glorifions le Père avec le Fils; et dans le Fils, adorons, particulièrement à cette heure, l'Humanité qui ne vit que par le Verbe. Elle est, cette Humanité, le modèle et l'exemple des élus: c'est elle qui leur communique, par pure grâce, l'éminente dignité d'enfants de Dieu, et qui les fait vivre de sa vie. Admirons alors comment le Don que les Saints font d'eux-mêmes à Jésus, et leur union avec Lui ne leur est pas moins, nécessaire dans les voies de la Grâce pour l'accomplissement du Salut en eux, que l'union de la Nature Divine à la nature humaine était nécessaire à Jésus pour accomplir sa mission de Rédempteur... Oh! renonçons de tout notre cœur aux œuvres d'Adam et à nos propres œuvres, puisque autrement nous ne pourrions appartenir à un tel Sauveur et à un tel chef.

Adorons l'Ame et le Corps de ce divin Enfant, toutes Ses facultés intérieures et extérieures, tous Ses sens et l'usage qu'il en fait, la communion du Verbe avec tout ce petit corps dont Il a pris possession avec le Sang qui coule dans ses veines, avec Ses artères, Ses nerfs, Ses organes, tous Ses membres. Adorons Son entendement avec toute la science et toutes les connaissances dont Il est Capable; Il n'en a pas moins, au moment de Sa Naissance dans l'humble étable, qu'Il n'en aura au dernier jour du monde, quand Il descendra dans l'appareil de Sa Gloire, pour juger les Anges et les hommes. Adorons l'étendue de Son Amour envers Dieu et envers nous qui sommes Ses enfants. Adorons toutes les vertus et toutes les richesses inconnues de Son Ame; bénissons Dieu de nous l'avoir donné avec une Bonté sans mesure, et donnons-nous, à notre tour et de tout notre cœur, à ce Roi si parfait et si Divinement Auguste.

Adorons le Divin Enfant dans cette incommunicable Majesté qui résulte de Ses titres de Fils de Dieu, d'égal à Dieu, ne faisant qu'un avec Son Père. Adorons la mutuelle relation qui est et qui sera éternellement entre eux. Adorons Ses qualités et Ses fonctions humaines de Médiateur, de Rédempteur, de Prêtre, de Victime, d'Epoux, de Père, de Frère; de Chef, de Docteur, de Législateur, de Juge, et toutes celles qui nous sont inconnues... Entrons dans l'exercice des devoirs qu'elles demandent toutes de notre reconnaissance et de notre piété. Adorons la Gloire qu'Il possède comme Verbe de Dieu, et ce qu'il rend à son Père par l'effet de cette gloire, et ce qu'il en reçoit pour lui et pour nous. Adorons la privation volontaire qu'Il porte de ce même état de gloire dans les souffrances de son corps et de son âme... et que cette réflexion nous apprenne encore une fois à ne faire aucun fond sur les vaines félicités de cette vie, et à embrasser tous les jours, avec notre Maître, le sacrifice et le renoncement. Adorons Ses premières pensées qui n'ont pas seulement été dirigées vers la Croix en méprisant l'ignominie, comme s'exprime saint Paul, et comme s'était exprimé avant lui le Prophète; mais qui ont été pleines d'adoration, de gratitude, d'amour infini, de conformité aux desseins de Dieu, de zèle pour Sa Gloire, d'obéissance jusqu'à la mort et à la mort subie sur le Calvaire. Méditons l'esprit de Son oblation si Sainte et si Parfaite; et prenons-y la part qu'il lui plaît de nous donner.

Adorons les effusions de Grâce que le Divin Enfant faisait couler de son Cœur sur ceux de Marie et de Joseph en naissant, et imaginons-nous le bonheur de cette tendre et gracieuse Mère et de ce Père adoptif si humble, si pur, si dévoué. Demandons quelque chose de l'amoureuse vénération qu'ils témoignaient à Jésus, et qui devait surpasser même celle des Anges.

Prière

Divin Jésus, je Vous adore dans Votre Crèche; je Vous adore aussi entre les bras de Votre Sainte Mère. O saint Enfant, ô Fils de Dieu, ô Fils de Marie! Que j'aime à me représenter les désirs que Vous avez de notre Salut, en même temps que vous prodiguez vos grâces et vos tendresses à votre Mère; car je me dis que c'est par elle que vous voulez répandre sur nous vos bienfaits. Oh! rendez-nous dignes de mériter Vos faveurs, ôtez de nous tout ce qui Vous déplaît, entrez dans notre cœur par Votre Amour, régnez-y toujours par Votre Grâce; faites-en le lieu de Votre repos, Divin Sauveur, demeurez-y toujours avec nous. Au nom de Marie, mais au nom de Joseph aussi, soyez-nous Jésus maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.


III

La gloire de l'Ame du Saint Enfant Jésus à Sa Naissance

« En ces jours, Dieu nous parle par son Fils qui est la Splendeur de Sa gloire et l'empreinte de Sa Substance ». (Hébreux. 1, 2, 3)

Adorons le Saint Enfant Jésus possédant la Béatitude dès le premier instant de sa vie. Il est rempli de toute la Lumière de la Gloire; Il contemple la Face de Son Père; Il pénètre tous les mystères de ses deux naissances, de Sa Naissance temporelle et de Sa Naissance éternelle; Il est participant de tous les Secrets de Dieu; et Dieu par les visions qu'Il Lui communique de Son Essence, est uni d'une incomparable manière avec Sa Sainte Ame. Divin Enfant, nous adorons la plénitude de la Divinité qui habile en Cous. (Colossiens 2: 9.) Vous êtes rempli de Dieu par Votre Union personnelle avec Lui, par la nature du Verbe, qui réside en Vous corporellement, (Colossiens 2, 9.), et par la grâce sanctifiante, qui est répandue en Vous par le Saint Esprit avec toute la surexcellence qui Vous est due comme au Fils de Dieu, et au Chef des Anges et des hommes. Mais Vous en êtes également rempli par la vision de l'Essence divine, dans laquelle Dieu forme avec Votre entendement la plus étroite union qu'Il formera jamais avec aucun esprit. Ah! je me réjouis de tout mon cœur de ce que, naissant dans nos misères, Vous ne perdez rien de Votre Science dans ce silence d'enfant; de l'abondance de Votre Joie au milieu de ces larmes et de ces douleurs; des ineffables délices que Vous trouvez en Dieu et par la vue et par l'Amour, parmi ces afflictions intérieures que Vous cause le poids de nos péchés.

Adorons le Divin Enfant, qui est tout ensemble dans la gloire du ciel et dans l'obscurité de la terre; qui éclaire et gouverne les Anges et est conduit par une Vierge; qui règne, avec Son Père dans l'éternité et est assujetti à Sa Mère dans l'exil passager de ce monde; qui repose au sein d'une Lumière inaccessible et n'a qu'une Crèche pour berceau; qui porte dans Son Ame la source de toute immortalité et destine Son Corps aux supplices. Adorons cet accord admirable de la félicité et de la souffrance, par lequel Il ajoute aux richesses de sa gloire incréée d'autres richesses très précieuses, qui sont celles de Ses abaissements. Il est tout ensemble, ce Rédempteur sacré, et un Roi de gloire et un Roi qui meurt pour son peuple; Il est le Saint des Saints, et Il est fait péché pour nous; Il est le béni de Son Père, et Il est devenu malédiction pour les hommes. O merveille! c'est le plus sublime honneur que l'homme soit le Vrai Fils de Dieu: mais cet honneur n'est-il pas plus inestimable encore, lorsque le Verbe, étant aussi Fils de l'homme, est en même temps et infiniment grand et infiniment petit?

Prière

O Jésus! nous Vous adorons, enrichissant vos célestes splendeurs de nos ignominies, révélant votre puissance par votre infirmité et trouvant moyen de vous agrandir Vous-même, en quelque sorte, par notre bassesse. Nous Vous adorons, ennoblissant le genre humain de la gloire de votre âme qui subsiste en Dieu; et nous Vous bénissons de ce qu'en vous faisant Enfant, et en naissant d'une mère, Vous élevez l'humanité à la participation même de Votre Nature Divine. Apprenez-nous à faire avec Vous l'abnégation de toute grandeur pendant cette vie, à ne rechercher ni la distinction, ni les honneurs, ni les vains plaisirs pendant que nous sommes sur la terre; ni même les visions saintes et les connaissances extraordinaires, ni les célestes consolations, ni les communications de Dieu et des anges: car dans Votre Enfance et en toute Votre Vie Vous vous êtes conduit, ô mon aimable Maître, comme si Vous n'eussiez été qu'un homme voyageur, et toujours Vous avez préféré la Croix aux jouissances, et le travail au repos... Et comment ne nous confierions-nous pas en la doctrine que Vous nous avez enseignée, quand nous savons que non-seulement comme Dieu, mais comme Homme aussi, Vous nous avez dit les choses que vous connaissiez de la plus parfaite Science, et ne nous avez attesté que ce que Vous aviez vu en Votre Père?...

IV

Sur l'adoration des bergers à la Crèche de Jésus nouveau-né

« Qu'avez-vous, ô bergers? dites-le-nous... Nous avons vu le saint Enfant; et nous avons entendu dans les airs les chœurs des anges qui louaient le Seigneur ». (Off. de Noël, à Laudes.)

Adorons le Divin Enfant Jésus qui se manifeste aux pauvres et aux simples, et non aux grands et aux sages d'Israël: « Je Vous bénis et je Vous remercie, mon Dieu, Roi du Ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez révélées aux petits ». (Matthieu 11: 25.) Aimons l'Humilité du Fils de Dieu et apprécions les secrets de Sa Sainte Enfance dans l'ordre de notre Salut. S'Il découvre Sa Naissance d'abord à des pasteurs, comme Il découvrira à des pêcheurs Ses autres Mystères, c'est afin que nous nous rendions petits et humbles devant Lui toujours. Autrement, nous ne saurions avoir part, dit-Il, à Sa Céleste Transfiguration...

Adorons le Divin Enfant qui, entre tous les pauvres et les simples, choisit de préférence les bergers, comme si cette condition semblait, à Ses yeux, au-dessus de celles des autres hommes. Jacob, Moïse, David et bien d'autres Patriarches exerçaient l'office de pasteurs quand Il les élevait si haut par Sa grâce, jusqu'à les rendre ou Ses aïeux selon la chair, ou Ses images, ou comme Ses ombres figuratives dans l'ancienne loi. Que de précieux moyens, du reste, ont les bergers de se rendre agréables aux yeux du Seigneur! Ce sont bien les cœurs les plus éloignés par leurs habitudes de vie, de nos habitudes d'orgueil; et lorsqu'ils sont vertueux, ils peuvent s'entretenir aisément dans la pensée si douce de la présence de Dieu, et le recueillement si paisible d'une prière attentive et persévérante. La solitude qui se fait autour d'eux leur donne l'intelligence des grandeurs de Dieu dans les merveilles de la nature; et le magnifique mouvement des cieux dont ils sont les témoins les plus rapprochés, en quelque sorte, ne saurait que, les élevée, par de fervents désirs, de plus en plus vers l'éternel bonheur. D'autre part, quel n'est pas le mérite de leur dure existence, en étant exposés, le jour et la nuit, aux injures de l'air, brûlés par la chaleur et par le froid, comme disait Job ! (Job. 24, 19). De plus, le soin que prennent les bergers de ces dociles animaux qui leur sont confiés, leur apprend de bonne heure a être aimants et bons d'ordinaire; et les agneaux et les brebis pourraient en rendre de touchants témoignages, s'ils savaient répondre par la parole aux tendres sollicitudes de leurs diligents gardiens. Enfin, ces hommes sont humbles, simples et patients. Pour tous ces motifs, les divines complaisances que Jésus leur a montrées dans Sa Crèche, sont un précieux encouragement pour nous. Nous voyons quelles sont les dispositions que nous devons revêtir à Ses yeux, si nous voulons acquérir la connaissance de Ses Mystères. Renonçons à notre esprit, invoquons Celui de Dieu, et nous deviendrons tels qu'étaient les saints Bergers, quand ils furent appelés au berceau de l'Emmanuel.

Considérons que les Pasteurs n'ont pas été choisis de Dieu seulement pour les vertus que nous venons d'expliquer: mais aussi pour le zèle qu'ils apportaient à veiller assidûment sur leurs troupeaux, soit en les éloignant de tout désordre, soit en les préservant de tout dommage et de tout péril. Le Saint Enfant aime ceux qui écartent de leurs âmes jusqu'à l'apparence du péché, qui s'occupent avec une scrupuleuse fidélité des obligations qu'ils ont à remplir, et des différentes charges que Sa Providence leur a assignées. Examinons si nous apportons cette vive ardeur à nous acquitter des devoirs de notre vocation, et croyons que nous ne serons bénis du Sauveur qu'en proportion des efforts de notre piété généreuse et dévouée.

Adorons le saint Enfant Jésus qui convoque à lui ces Pasteurs des champs, comme les images des pasteurs de son Eglise, à qui surtout il a été dit: « Heureux ceux que le Seigneur trouvera veillants » (Luc. 12: 37)... Oui, heureux sont-ils ces ministres du Dieu Trois fois saint, qui prêchent avec ferveur l'Evangile de paix, qui gardent les âmes rachetées du sang de Jésus-Christ, comme un trésor plus riche et plus précieux que l'or et les diamants (Ps. 118, 127.); une grande récompense leur est réservée dans le ciel: mais dès ce monde, c'est à eux d'abord que Dieu communique ses lumières et les dons les plus secrets de son cœur. « Je ne vous appellerai plus Mes serviteurs, disait-Il à ses Apôtres, mais Mes amis ». (Jean 15: 15.) Adorons donc l'Amour que le Fils de Dieu témoigne aux prêtres, aux évêques, comme aux pieux fidèles qui travaillent au salut de leurs frères, et animons-nous du zèle et de la vigilance qui nous rendra chers nous-mêmes, sous ce rapport, au divin Enfant.

Adorons les saintes intentions de l'Enfant Dieu, en envoyant Son Ange aux pasteurs. S'Il était né dans la ville ou dans un palais, les pauvres auraient à peine eu accès auprès de Lui; mais Il a voulu naître hors de la ville et dans une étable, afin de s'exposer aux regards et à l'amour des plus petits surtout d'entre son peuple. Méditons avec attendrissement sur cette Divine conduite, pleine de sagesse, d'humilité, de charité.

Adorons encore les pensées du Saint Enfant qui fait donner pour signe de Son apparition au monde, qu'on le trouvera enveloppé de langes et couché dans une crèche. Nous ne saurions trop nous représenter combien Il redoute, pour ainsi parler, l'éclat et les richesses, combien Il chérit la douceur et l'humilité. Les anéantissements, la petitesse, la pénitence, la pauvreté, voilà la vraie marque de la Naissance de Jésus-Christ dans les âmes.

Honorons les Saints Anges qui chantent les louanges de Dieu sur l'étable, et annoncent la paix au monde. Unissons-nous à leur joie, aux adorations qu'ils rendent a Jésus Enfant, à la Charité qu'ils témoignent pour les pécheurs, en les voyant recouverts des Divines Miséricordes, aux sentiments de dévotion, d'amour, de religieux esclavage, dont ils nous donnent l'exemple envers la Sainte Crèche.

Honorons les Saints Pasteurs remplis d'une ferveur divine après la céleste vision, et qui s'en vont en diligence voir le Saint Enfant. Entrons dans le respect amoureux qu'ils Lui rendent, et dans la joie dont leur cœur est inondé. Offrons-nous avec eux à Jésus, en Le reconnaissant pour notre Messie, notre Sauveur et notre Dieu. Comme eux aussi, rendons nos plus dévotes révérences a la Très Sainte Vierge et à Saint Joseph.

Enfin, adorons Jésus produisant les premiers effets de Sa Sainte Enfance sur les âmes des Bergers, effets admirables d'anéantissement de la vieille créature, de séparation complète du monde, de parfaite conversion vers Dieu, d'esprit de prière et d'oraison, de pureté, de simplicité, d'innocence et d'amour. Demandons-Lui, par le mérite des Saints Pasteurs eux-mêmes, et surtout au Nom de Joseph et Marie qui avaient reçu de Lui bien d'autres grâces encore, de retracer en nous quelque chose, au moins de ces dispositions si désirables.

Prière

Seigneur, Dieu tout-puissant, qui avez voulu qu'une grande joie fût apportée aux Bergers, quand les anges leur annonçaient la naissance de Votre Fils unique en ce monde, faites, nous Vous en supplions, que nous soyons rendus dignes d'adorer avec humilité, avec amour, avec Foi, comme ces Saints Pasteurs, notre Rédempteur, d'être rangés par eux au nombre des brebis de Son troupeau, et par eux encore conduits à Votre Bercail éternel. Mais Vous avez associé, par ce Divin Avènement du Verbe, la terre au ciel, ô mon Dieu, faites aussi que par les mérites de Vos Anges qui ont été les hérauts de cette grande Miséricorde, dans leurs chants sacrés, nous soyons remplis des dons de paix qu'ils ont promis de Votre part aux cœurs droits, pour être réunis, un jour, à leurs radieuses milices dans la gloire où Vous vivez et régnez, Père, Fils et Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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29 mai 2010

Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

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Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus

Les Douze Lundis de l'Enfant Jésus est une dévotion qui consiste à honorer le Saint Enfant-Jésus durant une série de douze semaines, en mémoire des douze années de son enfance

Origine

Le Lundi est consacré à l’Enfant-Jésus: c’était la pratique de la Bienheureuse Anne de Saint Barthélemy, compagne de Sainte Thérèse d'Avila: "Chaque lundi, j’honore les saints Mystères de l’Incarnation, de la Naissance et de la Divine Enfance de mon Sauveur; je l’accompagne également en esprit dans la fuite en Egypte, enfin je le prie de soulager les âmes du Purgatoire qui soupirent après la Céleste Patrie". N'oublions pas les paroles de l'Enfant Jésus à la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement, "Recours à mon cœur et chaque fois que tu voudras obtenir une grâce, ne manque jamais de la demander par mes mérites de ma sainte enfance, car je ne te la refuserai point". "Plus vous M’honorerez, plus Je vous favoriserai." disait l'Enfant Jésus au Vénérable Cyrille de la Mère de Dieu, religieux Carme.

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Prière

Prière à faire chaque lundi et chaque jour aussi de la neuvaine préparatoire du 25. (Pour la neuvaine un an d’indulgence chaque jour. A commencer le 16).

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (faire le signe de la Croix)

I. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de la naissance de notre Divin Rédempteur.

Gloria Patri, etc.

II. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de naître le Sauveur du monde.

Gloria Patri, etc.

III. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres vagissements.

Gloria Patri, etc.

IV. — Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.

Gloria Patri, etc.

V. — Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification, la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.

Gloria Patri, etc.

V. Le Verbe s’est fait chair.

R. Et Il a habité parmi nous.

Prions

Ô Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.

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Chapelet de l'Enfant Jésus

Origine

On doit la dévotion du chapelet de l'Enfant Jésus à la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement, carmélite à Beaune, qui se rendit célèbre par une grande dévotion envers l'Enfant Jésus, et par son zèle à la propager. Inspirée par le Seigneur, elle fit un chapelet composé de trois Pater pour honorer la Sainte Famille et de douze Ave Maria en l'honneur des 12 premières années de l'Enfant-Dieu. Jésus lui exprima combien cette pratique était agréable à son Coeur et lui fit voir, dans une révélation, ces petits chapelets brillants d'une lumière surnaturelle. Il promit à la Vénérable que ceux qui le porteraient et le réciteraient avec ferveur conserveraient la pureté et l'innocence. Réciter surtout ce chapelet le 25 de chaque mois car ce jour est précieux par les grandes grâces que le Divin Enfant daigne répandre (Vénérable Marguerite du Saint Sacrement). Elle dit également: On porte et récite le petit chapelet de l'Enfant Jésus comme un mémorial de la grandeur et de l'innocence de Jésus dans la crèche et comme un lien qui nous unit à Lui. Ce chapelet fut approuvé par le Bienheureux Pie IX.

Prier le chapelet

On baise la médaille en disant: "Saint Enfant Jésus, bénissez-nous!" (50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous."

On peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.

1. L'Annonciation

2. La Visitation.

3. La Naissance.

4. L'Adoration des Bergers.

5. La Circoncision.

6. L'Adoration des Mages.

7. La Présentation au Temple.

8. La Fuite en Égypte.

9. Le Séjour en Égypte.

10. Le Retour de l'Égypte.

11. La Vie cachée à Nazareth.

12. Jésus au milieu des Docteurs.

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24 mai 2010

Chapelet du Saint Nom de Jésus

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Chapelet du Saint Nom de Jésus

On le dit sur un chapelet ordinaire

 

V. Notre secours est dans le nom du Seigneur.

R. Qui a fait le ciel et la terre.

V. Que le nom du Seigneur soit béni.

R. Maintenant et dans toute l'éternité.

 

Sur la croix

 

O Dieu qui avez rendu aimable à tous vos fidèles, par le plus grand excès de votre amour, et redoutable aux démons mêmes, le Nom glorieux de Votre cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, accordez, nous Vous en supplions, à tous ceux qui honorent ici-bas le Saint Nom de Jésus par une tendre dévotion, de ressentir, dans le temps, les douceurs de vos saintes consolations, et permettez qu'ils obtiennent, pour l'éternité, la joie de Votre béatitude éternelle. Par ce même Jésus, le Christ, Notre-Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous en l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles et les siècles. Amen.

 

Sur les petits trois grains qui suivent

 

V. O Dieu, venez à mon aide.

R. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.

V. Gloire soit au Père au Fils et au Saint Esprit

R. Comme il était au commencement, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Première dizaine

 

Considérez que le Fils de Dieu, pour nous donner des preuves de son amour, a voulu, huit jours après sa naissance, répandre du sang et des larmes, pour mériter l'auguste Nom de Jésus! O Nom sacré, devant lequel toutes les puissances du Ciel, de la terre et des enfers doivent fléchir le genou! Nom seul, par, la vertu duquel nous pouvons être sauvés! Comment des chrétiens peuvent-ils l'entendre profaner sans en être touchés de douleur! Prions pour l'exaltation du saint nom de Jésus.

 

Sur les gros grains des cinq dizaines

 

Que le nom du Seigneur soit béni! Maintenant et dans tous les siècles des siècles.

Notre Père, je Vous salue Marie.

 

Sur chaque petits grains de la première dizaine

 

Jésus, fils de David, ayez pitié de nous! Gloire au Père.

 

Deuxième dizaine

 

Le Nom de Jésus est plein de majesté et de grandeur. A ce Nom, le ciel reconnaît son roi; la terre, son libérateur; l'enfer, son vainqueur: l'Église ne le prononce qu'avec un singulier respect. Comment le prononçons-nous? Nous vous faisons réparation, ô Jésus, pour toutes les fois ou il nous est arrivé  de prononcer Votre Saint Nom sans respect; nous vous prions pour la conversion de ceux qui l'outragent.

 

Sur chaque petits grains de la Deuxième Dizaine

 

Jésus de Nazareth, roi des Juifs, ayez pitié de nous! Gloire au Père...

 

Troisième dizaine

 

Considérez que le Nom de Jésus est plein de force et de puissance. C'est le seul Nom donné aux hommes en vertu et par l'invocation duquel ils puissent être sauvés. Ce nom a ouvert le ciel, fermé l'enfer, enchaîné le démon, renversé les idoles. Invoquons donc le Nom de Jésus avec Foi et avec une entière confiance.

 

Sur chaque petits grains de la troisième dizaine

 

Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous! Gloire au Père...

 

Quatrième dizaine

 

Considérez que le nom de Jésus est plein de pureté et de sainteté. C'est du ciel qu'il est venu, c'est un Ange qui l'a apporté, c'est Marie et Joseph, deux époux vierges, qui l'ont imposé. Il n'a d'ennemis que les âmes charnelles et les esprits immondes: appliquons-nous donc à une pureté parfaite, pour nous rendre digne des grâces attachées à ce saint nom.

 

Sur chaque petit grain de la quatrième dizaine

 

Jésus, exemple des vertus, ayez pitié de nous! Gloire soit au Père...

 

Cinquième dizaine

 

Le nom de Jésus ou de Sauveur n'annonce que la bonté dans celui qui le porte, et promet à tous ceux qui l'aiment la rémission de leurs péchés, la délivrance de l'enfer et la possession du ciel. O biens éternels, quel cœur peut résister à la douceur de vos charmes! Que le doux nom de Jésus soit donc sans cesse dans mon cœur et sur mes lèvres! O Jésus! O Marie! O Joseph! O Noms précieux et pleins d'amour, soyez imprimés dans mon esprit et gravés dans ma mémoire; soyez sans cesse sur ma langue; soyez les dernières paroles que prononceront mes lèvres mourantes!

 

Sur les petits grains de la Cinquième dizaine

 

Jésus, doux et humble de cœur, ayez pitié de nous! Gloire au Père...

 

Prière finale

 

O saint nom de Jésus! étoile favorable de ma vie et de ma mort, je marcherai désormais sous vos auspices. Si je veille, Jésus sera toujours devant mes yeux; si je repose, je n'aurai point d'autre idée pendant mon sommeil que la pensée de Jésus; si je marche, ce sera dans la compagnie de Jésus; si je suis assis, Jésus sera à mes côtés; si j'étudie, Jésus sera mon Maître; si j'écris, Jésus conduira ma main; si je prie, Il formera et animera mes prières; si je suis fatigué, Jésus sera mon soulagement et mon repos; si je meurs, je mourrai dans le Cœur de Jésus, qui est mon Asile. O Bon Jésus, Doux Jésus, Miséricordieux Jésus, soyez-moi Jésus, maintenant et à l'heure de ma mort! Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte du Chapelet du St Nom de Jésus (pdf) en cliquant ici

13 mai 2010

Le Chapelet FIAT

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Le Chapelet FIAT

Son origine

Il s’agit d’une expérience spirituelle vécue par Veronica O’Brien dans la nuit du 7 au 8 septembre, fête de la Nativité de Marie, en 1984. Voici le récit qu’elle en fit elle-même le lendemain au cardinal Suenens: « C’était la nuit, veille de la Nativité de Marie, je souffrais à la pensée que cette fête de Marie, Mère des mères, ne serait pas célébrée dans nos foyers chrétiens, tandis que dans le monde la fête des Mères devenait de plus en plus populaire. Et je dis au Seigneur dans ma prière: ‘Jésus, demain, c’est la fête de la Nativité de votre Mère; tous les enfants du monde donnent un cadeau à leur mère pour son anniversaire. Vous, Jésus, qu’est-ce que vous donnez à votre Mère?’ Et subitement, dans un flash spirituel intérieur, j’ai vu le dessin d’un chapelet de format réduit et j’ai cru entendre ces paroles du Seigneur: ‘Voici le cadeau d’anniversaire que J’offre à ma Mère pour qu’elle aide à me faire connaître jusqu’aux extrémités de la terre. Répands-le à travers le monde’. »


Sa place dans la prière de l’Église


Le chapelet FIAT a vu le jour au moment où Jean-Paul II lançait un vibrant appel aux chrétiens, leur demandant de s’engager pour une Nouvelle Évangélisation. Ce chapelet répond aussi à l’invitation de Paul VI qui, dans le Culte marial (Marialis Cultus 1974-N°4), souhaitait donner une vigueur nouvelle à la piété mariale: "il appartient maintenant aux Conférences Episcopales, aux responsables des communautés locales, aux différentes familles religieuses de rénover, avec sagesse, des pratiques et des exercices de vénération envers la Vierge, et de soutenir l’impulsion créatrice de tous ceux qui, par inspiration religieuse authentique, par sensibilité pastorale, désirent y donner des formes nouvelles." C’est dans ce sens que le cardinal Danneels a approuvé et recommandé le chapelet FIAT: "Que ce petit chapelet FIAT puisse trouver son chemin dans les familles pour qu’elles deviennent autant de Cénacles d’apôtres, réunis autour de la Vierge Marie, pour recevoir l’Esprit de Pentecôte".


La prière FIAT

La prière FIAT introduit ce chapelet. Elle unit dans notre méditation l’Esprit Saint et Marie. Elle résume à merveille toute la vie contemplative et apostolique à laquelle tout chrétien est appelé.

Très Saint-Esprit, Aidez-nous à revivre, en union avec Marie, les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de Jésus. Donnez-nous d’être animés par la foi de notre Baptême, nourris de l’Eucharistie, rénovés dans la grâce de la Pentecôte. Afin de vivre, en paroles et en actes, toujours et partout, en fidèles témoins du Christ et de l’amour de son Divin Cœur. Amen.

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La Médaille FIAT


La médaille FIAT contient toute une catéchèse en image. Au recto de la médaille se détache l’image de l’Esprit Saint symbolisé par une colombe couvrant Marie de son ombre à l’heure du FIAT de l’Annonciation. Marie est représentée par un diamant, pierre précieuse et pure entre toutes. Les rayons lumineux qui l’enveloppent évoquent les dons et les fruits de l’Esprit Saint. En l’invoquant en union avec Marie, nous demandons qu’Il nous fasse pénétrer dans ‘le Secret de Marie’ qui doit nous unir plus profondément à Jésus. Au verso sont symbolisées, par les trois cercles enlacés, les trois personnes de la Très Sainte Trinité : P (Pater), F (Filius), S. (Spiritus). Les trois cercles ouverts nous rappellent la source trinitaire de la vie chrétienne et de la mission de l’Église. L’engagement au service de cette mission peut varier de personne à personne. Pour l’une, ce sera davantage la promotion des valeurs chrétiennes au plan de la vie personnelle et familiale, sociale et publique, pour une autre, le service aux pauvres, signe auquel on reconnaîtra les disciples de Jésus, et pour une troisième ce sera de porter au monde le feu de la Pentecôte ‘jusqu’aux extrémités de la terre’, par le témoignage de la parole et de la vie. En dessous des cercles trinitaires on voit se détacher la Croix. C’est par sa mort que Jésus a vaincu le mal, le péché, la mort. La lettre M représente Marie au pied de la Croix. Elle nous rappelle sa participation unique aux mystères de la Rédemption. Tout autour nous voyons les 12 étoiles qui représentent les 12 Apôtres et l’universalité du salut. Le mot FIAT, qui figure au centre des cercles, invite à nous unir au FIAT de Marie en disant OUI au dessein de Dieu sur nous, chacun acceptant sa mission selon sa situation propre dans le monde et l’appel particulier du Seigneur pour lui.


Le chapelet traditionnel

La prière FIAT est également indiquée comme introduction au chapelet traditionnel. Le chapelet FIAT a sûrement sa grâce propre. Il n’est pas diffusé en "concurrence" avec le chapelet traditionnel et ses cinq dizaines. L’Association diffuse d’ailleurs également le chapelet traditionnel avec au cœur la médaille FIAT. Elle propose aux personnes qui prient le chapelet traditionnel de prendre la prière FIAT comme prière d’introduction.

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Récitation du Chapelet FIAT

Au nom du Père, et du Fils (1)
et du Saint-Esprit, Amen.

Très Saint-Esprit,
(2)
aide-nous à revivre, en union avec Marie,
les mystères joyeux, lumineux, douloureux
et glorieux de Jésus. Amen.

Donne-nous d'être
animés par la foi de notre baptême,
nourris de l'eucharistie,
rénovés dans la grâce de la Pentecôte,

Afin de vivre, en paroles et en actes,
toujours et partout,
en fidèles témoins du Christ et de
l'Amour de son divin Coeur, Amen.

Nous prions pour l'Eglise..., le monde...,
nos intentions... ,

Notre Père...

Chaque mystère comporte trois
Je vous salue Marie
suivis par :
Joie et gloire au Père et au Fils
et au Saint-Esprit, Amen.
 


Les mystères joyeux (perle bleue)
- La Nativité de Marie (3)
- L'Annonciation (4)
- La Nativité de Jésus (5)
Les mystères lumineux (perle blanche)
- Le Baptême de Jésus (6)
- Les Noces de Cana (7)
- L'Institution de l'Eucharistie (8)
Les mystères douloureux (perle rouge)
- L'Agonie de Jésus (9)
- Jésus porte sa croix (10)
- Le Crucifiement de Jésus (11)
Les mystères glorieux (perle jaune)
- La Résurrection de Jésus (12)
- La Pentecôte (13)
- L'Assomption de Marie (14)

Invocation finales et chant final (15)

Saint Joseph, protecteur de la Sainte Famille,

protégez-nous.

Saint Michel Archange...

Des puissances du Mal,

défendez-nous.

Tous les anges et tous les saints,

priez pour nous.

O Marie, apprend-nous à dire OUI au Seigneur.
O Marie, chaque instant de notre vie.
O Marie, apprends-nous à dire MERCI au Seigneur.
O Marie, chaque instant de notre vie.

Texte extrait du site www.associationfiat.com

Pour se procurer le Chapelet FIAT

cliquer sur les liens suivants:

www.associationfiat.com

www.resiac.fr

Téléchargez le texte du Chapelet Fiat (pdf) en cliquant ici

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30 avril 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 14/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco


Quatorzième vendredi

Réparation pour nos propres péchés et ceux de notre famille


Lecture


La Sainte Écriture nous dit: « N'oublie pas les péchés que tu as commis par le passé ». Le souvenir des fautes passées ne doit pas opprimer l'âme, mais doit servir de stimulant pour recourir à Dieu avec humilité et confiance en pensant que Jésus est Père de Miséricorde. Bien que le Cœur de Jésus ait pardonné nos péchés, nous avons le devoir de réparation. Saint Paul à dit: « Ceux qui commettent un péché crucifient à nouveau Jésus ». Combien de fois avons-nous renouvelé à Jésus don crucifiement? Combien de fautes commises dans la solitude? Combien d'autres commises devant le prochain en donnant le mauvais exemple? Bien des personnes ont péché par notre faute, à notre instigation ou par notre mauvais conseil, ou même en ne faisant rien pour empêcher de commettre cette faute. Que chacun répare, en ce quatorzième Vendredi, tout mal qu'il a fait en sa vie: en pensées, en paroles, en actions et en toutes sortes d'omissions. Que l'on dise à Jésus: « Lavez avec Votre Sang mon âme, brûlez dans les flammes de Votre Cœur mes scélératesses. Il convient de même de réparer les péchés de notre famille; même quand une famille se dit chrétienne, tous ses membres ne vivent pas toujours en vrais chrétiens. En chaque famille, fatalement, l'on commet des péchés; il y en a qui manquent la Messe le dimanche; d'autres cultivent la haine ou la mauvaise habitude de blasphémer, de bougonner; il y en a peut-être qui vivent scandaleusement. Chaque famille a donc un cumul de péchés à réparer. Que les dévots du Sacré Cœur prennent l'engagement de cette réparation, chose louable, non seulement au cours des quinze vendredis, mais tout le temps. Il est recommandé aux âmes pieuses de choisir un jour fixe de la semaine pour faire la réparation de leurs péchés et de ceux de leur famille. « Une âme peut réparer pour beaucoup d'autres », disait Jésus à sa servante, Sœur Bénigne Consolata. Une mère zélée peut faire réparation un jour par semaine pour les péchés de son époux et de ses enfants; comme une fille peut faire réparation pour les fautes de ses parents et de ses frères. Dans ce jour établi pour la réparation, il fait beaucoup prier; si possible communier et accomplir quelques bonnes œuvres. Une pratique très louable est celle de faire célébrer le Saint Sacrifice de la Messe à cette intention. Le Sacré Cœur agrée tous ces actes délicats et les rend généreusement.


Bouquet spirituel: se fixer un jour par semaine pour réparer auprès du Cœur de Jésus nos péchés et ceux de notre famille.


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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Prière pour la famille

à réciter avant la Sainte Communion


O Seigneur Jésus-Christ, faites que nous imitions les exemples de Votre Sainte Famille, afin qu'à l'heure de notre mort, la Glorieuse Vierge Marie, Votre Très Sainte Mère, vienne à notre rencontre avec Saint Joseph et que nous méritions d'être reçus de Vous dans la gloire éternelle du Paradis. O Jésus plein d'Amour qui, avec les ineffables vertus et les exemples de Votre vie domestique, avez sanctifié la famille par Vous choisie sur la terre, gardez pieusement la nôtre qui, prosternée devant Vous, implore Votre protection. Assistez-la, défendez-la de tout péril, secourez-la dans ses nécessités et donnez-lui la grâce de se maintenir constamment dans l'imitation de Votre Sainte Famille, afin que, Vous servant fidèlement sur la terre, elle puisse Vous bénir au Ciel. Pardonnez tous les péchés qui, dans un moment de faiblesse, se sont commis au sein de notre famille. Marie, Mère très Douce, nous avons recours à Votre intercession, sûrs que Votre Divin Fils exaucera nos prières. Vous aussi, ô Glorieux Patriarche Saint Joseph, modèle des chers de famille, souvenez-nous de nous, avec votre puissante médiation, et offrez, par les mains de Marie, nos vœux à Jésus. Ainsi soit-il.

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17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 1/3

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Les Quinze Mardis de Saint Dominique

Vie de Saint Dominique

1170-1221

À l'origine de l'Ordre des Prêcheurs, il y a Dominique de Guzman, l'homme évangélique, ainsi que le qualifie Jourdain de Saxe dans son petit livre sur les origines de l'Ordre. Qui était-il? Pourquoi a-t-il fondé cette communauté à laquelle il a lui-même donné le nom de Frères Prêcheurs et qui, par la suite, sera désignée couramment à partir de son nom: les Dominicains? Saint Dominique ne nous a laissé aucun écrit où nous pourrions trouver une réponse à ces questions. Il nous faut donc questionner les chroniques qui nous parlent de lui et ce que l'histoire nous dit de son époque, le Moyen Âge. Alors se dessinent sous nos yeux les traits d'un homme qui n'aspire qu'à une seule chose: imiter Jésus Christ. Un homme, nous disent les témoins, qui ne parlait qu'avec Dieu ou de Dieu. En même temps, Dominique se révèle comme un homme solidaire d'un monde en plein bouleversement; un monde qu'il aime et veut embraser du feu de l'Évangile qui le consume lui-même. C'est au terme d'une longue recherche du dessein de Dieu, tel qu'il l'a lu dans les événements qui ont jalonné sa vie, que Dominique fonde l'Ordre des Prêcheurs.


Un monde bouleversé


Saint Dominique naît vers 1170 dans le bourg de Caleruega, en Espagne. La société médiévale dans laquelle il va vivre et oeuvrer pour l'Évangile est alors en pleine transition. Celle-ci est d'abord causée par l'une des plus importantes explosion démographique de l'histoire, accompagnée d'un vaste mouvement d'urbanisation. Dans le système féodal les activités telles le commerce et la politique se déroulaient autour des châteaux des seigneurs ou des abbayes. Maintenant, tout cela se déplace vers les villes qui deviennent les pôles de l'activité politique et économique, alors qu'auparavant elles n'étaient que des lieux de peuplement. Cette urbanisation fait naître, à côté de la noblesse et des clercs, une nouvelle classe sociale: la bourgeoisie. Importante par l'argent qu'elle acquiert du commerce, cette bourgeoisie marchande dirige la ville. Seigneurs locaux, souverains et gens d'Église doivent maintenant compter avec elle, parce que c'est elle qui peut fournir l'argent nécessaire au maintien des armées ou au financement des nouvelles constructions. Mais cet accroissement de la population et cette urbanisation n'apportent pas la prospérité à tous; la pauvreté est le lot commun. La majorité des gens ne dispose que du minimum pour vivre, leur situation contrastant scandaleusement avec celle de la noblesse féodale et de la bourgeoise. De plus, les épidémies et surtout les famines frappent durement les populations; des hommes libres redeviennent des serfs pour assurer leur subsistance. En même temps, l'on assiste à l'émergence d'une conscience nationale chez les Anglais, les Français, les Espagnols et les Allemands. Leurs souverains respectifs sont en train de constituer leur royaume sur cette base nationaliste. L'Église n'échappe pas à ce mouvement de transformation. Jusque là, sa vie gravitait autour des abbayes. C'étaient presque les seuls lieux où l'on pouvait recevoir une formation intellectuelle poussée, et où l'on pouvait recruter des clercs assez instruits pour en faire des évêques. Désormais, les écoles passent des abbayes aux cathédrales, donc au centre des villes. Au début, les écoles cathédrales ne dispensent qu'un enseignement théologique pour les clercs des diocèses. Mais rapidement, elles prennent de l'expansion et s'ouvrent à un plus grand nombre pour offrir un enseignement couvrant toutes les sciences de l'époque (grammaire, rhétorique, mathématiques, philosophie) et donner naissance aux universités. Au temps de saint Dominique, les plus célèbres sont celles de Bologne et Paris. À l'image des commerçants bourgeois qui s'organisent en corporations, relevant de l'autorité royale, les universités s'organisent en corporation relevant de l'autorité du pape. Malgré cela, le bas clergé, curés de paroisses et chapelains, reste majoritairement sous-instruit. Généralement, ces prêtres ne savent ni lire, ni écrire car, issus de milieux pauvres, ils n'ont pu étudier. Ayant appris par coeur les textes d'une messe et l'évangile correspondant, ils les répètent inlassablement Quand ils prêchent, ce n'est pas sur l'Évangile, mais sur un sujet de morale. Paradoxalement, I'Europe est chrétienne, mais non évangélisée. Ceux qui peuvent corriger cette situation, ce sont les évêques. Mais ils sont le plus souvent accaparés par l'administration des fiefs qui leur sont confiés par les rois. Àl'origine, ces domaines leur avaient été donnés pour assurer des revenus aux diocèses. Avec le temps, ces domaines devenant parfois très importants, les évêques se voient considérés par les souverains comme des seigneurs, au même titre qu'un comte ou un baron, et ils se mettent à agir comme tels. L'Église, en fait la papauté, appuyée par quelques évêques et parfois quelques souverains, tente de corriger cette situation. Son arme principale est la constitution de chapitres de chanoines dans les cathédrales. II s'agit de prêtres vivant en communauté autour de l'évêque dans la pauvreté. On donne à ces chapitres la Règle de saint Augustin, qui insiste beaucoup sur la vie communautaire et la pauvretéen proposant l'exemple de la vie de l'Église primitive, telle que décrite dans les Actes des Apôtres. A long terme, on espère que ces chapitres deviendront des pépinières d'évêques qui se conduiront davantage selon l'idéal évangélique que selon celui de la noblesse féodale. Mais ce travail de correction est lent et de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer de l'Église qu'elle abandonne ses richesses et retourne à la pauvreté évangélique. Ces prédicateurs vont trouver une oreille sympathique au sein d'une population pauvre, à laquelle se joint le bas-clergé. De là vont naître les grands mouvements de retour à l'Évangile, dont le mot d'ordre est: «suivre nu le Christ nu», et qui vont animer tout le XIIIème siècle. Des milliers de personnes s'attacheront à ces prédicateurs et les suivront dans leurs déplacements. Dans ces mouvements, l'orthodoxie se mêle à l'hérésie. Celle-ci n'est souvent qu'une réaction excessive devant une situation perçue comme une trahison de l'Évangile. Le plus souvent, les prédicateurs sont des laïcs ayant reçu un enseignement rudimentaire de l'Évangile. De ces mouvements de pauvreté naîtront les Ordres mendiants, tels que les Prémontrés, les Franciscains et les Dominicains.


Des écoles de Palencia au chapitre d'Osma


C'est à cette époque de bouleversements et de renouveau qu'a vécu Dominique. Après avoir reçu un début d'instruction de l'un de ses oncles archiprêtre, il est envoyé à l'université de Palencia, la première d'Espagne, pour apprendre les arts libéraux. Mais rapidement, Dominique opte pour l'étude de la théologie. Pendant ses études, il se fait remarquer par son application, passant des nuits entières à approfondir sa connaissance de la Bible. Mais ce zèle à scruter la Parole de Dieu ne le coupe pas du monde dans lequel il vit. Au cours d'une famine qui frappe toute l'Espagne, Dominique décide de vendre ses manuscrits et tout ce qu'il a afin de venir en aide aux pauvres. Il disait: «Je ne veux pas étudier sur des peaux mortes lorsque des hommes meurent de faim!» Son geste pousse de nombreux maîtres de théologie à l'imiter. La réputation de Dominique parvient bientôt à son évêque, Diègue d'Osma. Le chapitre des chanoines de sa cathédrale vient tout juste d'être réformé selon la Règle de saint Augustin. Voyant l'avantage de s'associer un tel homme pour consolider la réforme entreprise, il demande à Dominique de se faire chanoine. Celui_ci accepte, attiré par la vie de pauvreté et de prière. Les chanoines se rendent vite compte de la valeur du nouveau venu et le choisissent comme sous-prieur, ce qui en fait le bras droit de l'évêque. On remarque son humilité, sa douceur, son attention aux autres. Il ne quitte presque jamais le cloître afin de mieux s'adonner à la prière, à la méditation de l'écriture ou de textes des Pères de l'Église. Mais, alors qu'on pourrait croire que Dominique s'est coupé des femmes et des hommes de son temps, il les porte toujours dans son cœur. Il n'a plus rien à vendre pour secourir les malheureux, mais c'est à eux qu'il pense durant les nuits où une prière intense a remplacé l'étude. Durant cette prière, il ne cesse alors de demander à Dieu une charité efficace pour travailler au salut du monde. Très souvent, ces prières s'accompagnent de larmes et de gémissements: Seigneur, ayez pitié de votre peuple! Que vont devenir les pécheurs?

 

La mission au Nord


Cette sollicitude pour le salut du monde trouve bientôt à s'exercer dans des circonstances fortuites. Diègue d'Osma est chargé par le roi de Castille d'aller négocier le mariage de son fils avec une princesse du Danemark ou Norvège (“les Marques”, au moyen âge). L'évêque se met donc en route avec sa suite, dont fait partie Dominique. Ils traversent le Sud de la France où sévit l'hérésie cathare. Celle_ci, profitant des mouvements de pauvreté et de retour à l'Évangile, véhicule sous un extérieur chrétien, une doctrine dualiste opposant un Dieu bon, créateur des réalités spirituelles, et un dieu mauvais, créateur du monde matériel. Dans ce contexte, le détachement des biens de ce monde camoufle un mépris pour tout ce qui est matériel. Passant la nuit dans une auberge, Dominique apprend que son propriétaire est un cathare. Il discute alors avec lui une partie de la nuit, si bien que l'homme se convertit. L'évêque et son sous-prieur poursuivent leur route et arrivent au Danemark. Les négociations ayant favorablement abouties, ils reviennent en Espagne en faire rapport au roi qui les renvoie chercher la fiancée. Celle-ci étant morte entre temps, Diègue fait parvenir la nouvelle au roi et va à Rome avec Dominique pour rencontrer le pape.


La prédication en Languedoc


Aux Marques, I'évêque a entendu parler des Cumans, peuple païen aux moeurs barbares. Aussi, demande-t-il au pape de le relever de la charge de son diocèse afin de pouvoir aller les évangéliser avec son sous prieur. Le pape refuse et les renvoie chez eux. Sur le chemin du retour, à Montpellier,  Diègue et Dominique rencontrent les légats du pape chargés de prêcher l'Évangile et la foi contre les erreurs cathares. Les légats se plaignent à Diègue du peu de succès de leur mission. Celui_ci comprend vite que le succès des cathares leur vient de la rigueur et la pauvreté de la vie de leurs prédicateurs. Aussi, il conseille aux légats de se défaire de leurs escortes et de leurs chevaux et d'aller prêcher l'Évangile à pied, n'emportant que les livres nécessaires. Diègue joint aussitôt le geste à la parole, et part prêcher avec Dominique, accompagné par les légats. Nous sommes alors en 1206. Pendant deux ans, ils vont prêcher ainsi: à pied et sans escorte, à travers tout le Languedoc. Leur prédication connaît alors un certain succès. Un groupe de femmes cathares converties, se trouvant de ce fait sans aucun moyen de subsistance, sera rassemblé par Dominique et son évêque pour former un monastère à Prouilhe, tout près de Fanjeaux, où Dominique sera plus tard nommé curé. Ce monastère, embryon de ce qui deviendra l'Ordre des Moniales dominicaines, sert à Dominique de “quartier général” après la mort de Diègue (en Espagne) et le départ des légats missionnaires ( ils sont moines cisterciens, ils doivent rentrer à leurs communautés).


Le début de l'Ordre des Prêcheurs


De 1208 à 1213, Dominique poursuit donc seul l'oeuvre de prédication, tout en continuant de prendre soin du monastère de Prouilhe. II gagne le respect des cathares par la rigueur de sa vie, sa bonne humeur, sa vie de prière, sa pauvreté, son zèle. Sur la route, entre les villages, il marche pieds nus. Il mendie son pain et, quand on lui offre le gîte, il couche sur le sol. Lorsqu'il ne prêche pas ou n'est pas en train d'exhorter quelqu'un à la conversion, il prie et, dès qu'il est près d'une chapelle ou d'une église, il s'y rend pour célébrer l'Eucharistie ou participer à la prière liturgique. Avec le temps, quelques hommes se joignent à lui pour travailler à l'évangélisation. La petite communauté s'installe d'abord dans une maison à Fanjeaux. Puis, comme Pierre Seilhan, fils de Jean Seilhan, viguier de Toulouse (représentant du compte de Toulouse face aux capitouls) se donne à lui avec ses biens, elle se déplace à la maison de Pierre, en face de l’actuel Palais de Justice. Foulques, évêque de la ville, reconnaît officiellement la communauté avec son projet de prédication en 1215, et lui concède comme revenu une partie de la dîme des pauvres. Dans le même temps, Dominique confie les six frères qui vivent avec lui à un maître en théologie pour qu'il les instruise. Foulques de Toulouse se rend à Rome pour participer au IV Concile de Latran et Dominique l'accompagne, voulant obtenir l'approbation du pape pour un ordre qui s'appellera l'Ordre des Prêcheurs. Le pape promet l'acceptation, à la condition que Dominique et ses frères choisissent une règle déjà existante. Revenu auprès d'eux, ils adoptent à l'unanimité la Règle de saint Augustin. Dominique repart pour Rome chercher l'approbation qui lui est alors accordée. En 1217, Dominique disperse sa petite communauté. Il envoie fonder à Paris et à Bologne, les centres universitaires du temps, de même qu'en Espagne et à Rome. À partir de ce moment, les choses se précipitent. Au début, les frères de Dominique suscitent le scepticisme. Mais assez rapidement, leur pauvreté, leur attachement à la prière, leur prédication et leur vie évangélique, leur valent un accueil enthousiaste et l’éveil de vocations partout où ils vont. Par exemple, le couvent de Paris, fondé par deux ou trois frères, en compte près de cinquante à la mort de Dominique, quatre ans plus tard, sans compter ceux qui ont quitté Paris pour fonder ailleurs.


Le premier chapitre de l'Ordre


Quant à Dominique, il va de couvent en couvent pour exhorter les frères à tenir bon. Toujours il va à pied et quête son pain. Dans les couvents il n'a ni cellule ni lit et, malgré les fatigues du voyage, il passe toujours ses nuits en prière dans l'église. En 1220, il convoque le premier chapitre général de l'Ordre à Bologne en Italie, chaque couvent devant y envoyer un certain nombre de frères. Une fois qu'ils sont réunis, Dominique leur demande de choisir un autre supérieur, lui-même s'estimant indigne de cette charge ; mais les frères refusent. Ils adoptent les premières Constitutions de l'Ordre, qui règlent la vie des frères en incarnant dans des dispositions concrètes la Règle de saint Augustin. Ils prennent à ce moment des décisions importantes: l'Ordre doit abandonner ses revenus et chaque couvent doit quêter sa subsistance au jour le jour. Enfin, pour mieux répondre aux besoins de l'évangélisation, l'Ordre est divisé en provinces.


La mort de saint Dominique


Le chapitre terminé, Dominique reprend sa tournée des divers couvents. Il est aussi chargé par le pape d'une mission d'évangélisation dans le Nord de l'ltalie. Puis, à l'été 1221, usé par ses marches interminables et par ses veilles incessantes, il tombe malade à Bologne. Constatant la gravité de son état, il demande à se confesser et à recevoir la communion. Il se recommande ensuite aux frères présents, et leur affirme qu'il leur sera plus utile au ciel que sur terre. Puis il s'éteint pendant que les frères recommandent son âme à Dieu. Mort dans la cellule d'un autre, puisqu'il n'en avait dans aucun couvent, on l'enterre dans l'église, au pied de l'autel, revêtu de la tunique d'un autre. La sienne, estiment les frères, est en trop mauvais état: usée, épuisée... comme le pauvre qu'elle habillait.

Les Quinze Mardis de Saint Dominique

Qu'est-ce que la dévotion des quinze mardis?

Elle est exactement semblable à celle des quinze samedis; le jour seul est différent. Le mardi est spécialement consacré à saint Dominique, instituteur du Rosaire, et c'est l'unique raison de ce choix. Quels sont les motifs qui nous engagent à pratiquer la dévotion des quinze mardis ? 1° Saint Dominique a été donné au monde pour procurer le salut d'un grand nombre d'âmes. 2° Ce saint a toujours montré une charité très-vive à leur égard, et il s'est assujetti à des travaux incroyables pour les secourir. 3° Ses prières sont très-puissante: il avouait lui-même avoir toujours obtenu tout ce qu'il demandait. 4° Il a promis dans ses derniers moments de nous être plus utile après sa mort que pendant sa vie. 5° Il a opéré en tout temps un nombre prodigieux de miracles pour subvenir aux nécessités des personnes qui imploraient son secours.

En quel temps pratique-t-on la dévotion des quinze mardis ?

En tout temps, comme la précédente, mais plus particulièrement durant les quinze mardis avant la fête de saint Dominique. Il sera encore fort utile de l'associer à celle des quinze samedis. On gagnera par là plus d'Indulgences, on honorera mieux le bienheureux Patriarche, dont la fête se trouve dans l'intervalle, et en répétant ainsi le mardi les exercices du samedi, on est sûr d'obtenir des grâces plus abondantes.

Méthode de saint Dominique pour méditer le Rosaire

Cette méthode est celle qui fut ordinairement pratiquée par le Saint Patriarche Dominique. Elle consiste à énoncer ou verbalement ou mentalement, non-seulement avant chaque dizaine, mais encore avant chaque Ave, un point du mystère que l'on médite, et l'on s'arrête plus ou moins longtemps à la pensée ou au sentiment suggéré par cette énonciation. L'usage et l'habitude rendront cette pratique facile. Elle deviendra même, lorsqu'on le voudra, aussi courte que toute autre. Entre autres avantages, elle a celui d'empêcher les distractions, ou du moins de les rendre plus rares et moins considérables. Afin de marcher à la suite de Saint Dominique, chaque mardi, nous méditerons un mystère du Rosaire avec sa méthode.

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17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 2/3

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Les Quinze Mardis de Saint Dominique


Prières communes à chaque mardi

Prière à Saint Dominique à dire au début de chaque mardi

O Saint Prêtre de Dieu et glorieux Patriarche Saint Dominique, vous qui avez été l'ami, le fils bien-aimé et le confident de la Reine Céleste et qui avez accompli des miracles par la vertu du Saint Rosaire et qui êtes notre puissant médiateur auprès du trône de Marie et du Cœur de Jésus, considérez nos besoins et ayez pitié de l'état de misère dans lequel je me trouve. Lorsque vous étiez sur la terre, vous aviez le cœur ouvert à toutes les misères d'autrui et vous aviez la main tendue  pour les secourir; maintenant que vous êtes au Ciel, votre Charité et votre puissance ne sont pas moindre, au contraire. Priez pour moi Marie, la Mère et la Reine du Très Saint Rosaire et Son Divin Fils Jésus Christ, car j'ai l'intime confiance que par, votre intercession j'obtiendrai les grâces que je désire ardemment (formuler les grâces que l'on désire). Ainsi soit-il.

Trois Gloire au Père

Répons à saint Dominique pour les Quinze Mardis

O Lumière de l'Église, Docteur de la vérité, Rose de patience, Ivoire de chasteté, vous nous avez abreuvés gratuitement de l'eau de la sagesse; Prédicateur de la grâce, faites-nous parvenir au séjour des Bienheureux.

R. O Merveilleux espoir donné par vous à ceux qui vous pleuraient à l'heure de votre mort, lorsque vous promîtes qu'après le trépas vous viendriez en aide à vos frères.

Accomplissez, ô Père, ce que vous avez dit, en nous secourant par vos prières.

V. Vous qui vous êtes illustré par tant de miracles en faveur des malades, apportez un remède à nos âmes souffrantes, en nous secourant par vos prières.

Accomplissez, ô Père

Gloire au Père

Accomplissez, ô Père

Prions

Dieu tout-puissant, nous sommes accablés sous le poids de nos péchés; accordez-nous, s'il vous plait, d'en être délivrés par les mérites de votre Confesseur saint Dominique, notre père et notre patron. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Litanies de Saint Dominique

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous.

Saint Dominique, notre auguste père, priez pour nous.

Saint Dominique, astre de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Dominique, lumière du monde, priez pour nous.

Saint Dominique, flambeau de la grâce, priez pour nous.

Saint Dominique, rose de patience, priez pour nous.

Saint Dominique, qui aviez soif du salut des âmes, priez pour nous.

Saint Dominique, qui étiez jaloux du martyre, priez pour nous.

Saint Dominique, grand directeur des âmes, priez pour nous.

Saint Dominique, homme évangélique, priez pour nous.

Saint Dominique, docteur de Vérité, priez pour nous.

Saint Dominique, ivoire de chasteté, priez pour nous.

Saint Dominique, homme au cœur vraiment apostolique, priez pour nous.

Saint Dominique, pauvre des biens de la fortune, priez pour nous.

Saint Dominique, riche de la pauvreté de votre vie, priez pour nous.

Saint Dominique, qu'un zèle consumait pour le Salut des pécheurs, priez pour nous.

Saint Dominique, trompette de l'Evangile, priez pour nous.

Saint Dominique, héraut du Ciel, priez pour nous.

Saint Dominique, modèle d'abstinence, priez pour nous.

Saint Dominique, sel de la terre, priez pour nous.

Saint Dominique, soleil étincelant dans le Temple de Dieu, priez pour nous.

Saint Dominique, qui étiez étayé par la Grâce Divine, priez pour nous.

Saint Dominique, qui êtes revêtu d'un manteau royal, priez pour nous.

Saint Dominique, fleur éclatante dans les jardins de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Dominique, qui arrosiez la terre de votre sang précieux, priez pour nous.

Saint Dominique, froment recueilli dans les greniers célestes, priez pour nous.

Saint Dominique, qui resplendissez parmi les vierges, priez pour nous.

Saint Dominique, qui êtes le chef et le Père de l'Ordre des Frères Précheurs, priez pour nous.

Saint Dominique,  pour qu'à notre mort, nous soyons reçus avec vous dans le Ciel, priez pour nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Seigneur, exaucez ma prière

et que mon cri parvienne jusqu'à vous.

Priez pour nous, Ô Saint Dominique,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus Christ votre Fils.

Prière finale

V. Priez pour nous, Bienheureux Père Saint-Dominique.

R. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu tout-puissant, faites, nous Vous en supplions, que la protection du bienheureux Dominique, Votre confesseur, nous relève, nous qui sommes oppressés sous le poids de nos péchés. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

17 avril 2010

Les Quinze Mardis de Saint Dominique 3/3

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Les Quinze Mardis de Saint Dominique


Premier Mardi

Notre-Seigneur descend du ciel et se fait homme pour racheter l'univers coupable.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique est suscité par la Providence pour sauver l'Église dans les périls imminents qui la menacent au XIIIe siècle, ce qui nous est clairement signifié par la vision d'Innocent III. Ce pape vit l'église de Saint Jean de Latran, figure de l'Église universelle, sur le point de s'écrouler par la violence d'un tremblement de terre. Il aperçut en même temps notre Saint, qui, la soutenant de ses robustes épaules, la préserva de toute catastrophe. C'est pourquoi nous chantons justement cette louange: Béni soit le Rédempteur de tous les hommes, qui, voulant pourvoir à leur salut, a envoyé au monde saint Dominique.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Joyeux

L'Annonciation

 

Notre Père

 

1. La très-sainte Trinité décrète le mystère de l'Incarnation de Jésus-Christ. Je Vous salue Marie...

2. Marie est choisie pour être la Mère du Verbe qui doit revêtir la nature humaine. Je Vous salue Marie...

3. L'Ange Gabriel annonce cette heureuse nouvelle à la Vierge sainte. Je Vous salue Marie...

4. Marie est en oraison dans la solitude lorsqu'elle reçoit l'ambassadeur céleste. Je Vous salue Marie...

5. L'Ange paraît et lui dit: Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Je Vous salue Marie...

6. A ces paroles Marie est surprise et troublée. Je Vous salue Marie...

7. Et l'Ange lui dit: Marie, ne craignez pas; vous concevrez par l'opération de l'Esprit-Saint. Je Vous salue Marie...

8. Et la Vierge répond : Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon voire parole. Je Vous salue Marie...

9. A cet instant l'Esprit de Dieu la couvre de son ombre. Je Vous salue Marie...

10. Et le Verbe fait chair habite parmi nous. Je Vous salue Marie...

 

O très sainte Vierge, je vous en conjure, faites-moi concevoir votre Fils au dedans de mon cœur comme vous l'avez conçu dans vos chastes entrailles; qu'il s'unisse étroitement a mon âme comme il s'est incarné personnellement dans notre chair. Gloire au Père

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Étudiez soigneusement votre vocation, et soyez fidèle aux desseins de Dieu.

 

Oraison finale

 

Deuxième mardi

Jésus, immédiatement après s'être incarné, répand, en qualité de Sauveur, ses bénédictions sur la maison de Zacharie.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique porte la bénédiction du Seigneur partout où il se trouve. A Toulouse il convertit à la foi catholique, par l'exemple d'une austérité admirable, des femmes hérétiques chez qui il était logé. A Orvieto, quand une grêle affreuse dévaste les vignes, il garantit celle de son hôte de ce terrible fléau par ses mérites. Plusieurs fois, chez les étrangers et chez les siens, il multiplie l'aliment et la boisson. Dans la détresse de ses frères il fait même descendre un1 pain du ciel, apporté par les anges.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Joyeux

La Visitation

 

Notre Père...

 

1. Marie, par humilité, va visiter sa cousine sainte Elisabeth. Je Vous salue Marie...

2. En cela elle est conduite par le Saint Esprit. Je Vous salue Marie...

3. Or la Vierge traversa les montagnes en grande hâte. Je Vous salue Marie...

4. Sainte Elisabeth reçoit Marie avec une joie extrême. Je Vous salue Marie...

5. Le petit Jean-Baptiste est sanctifié dans le sein de sa mère. Je Vous salue Marie...

6. Elisabeth dit à la Vierge: Le fruit de vos entrailles est béni. Je Vous salue Marie...

7. Marie répond: Mon âme glorifie le Seigneur. Je Vous salue Marie...

8. Elisabeth s'écrie encore: D'où me vient ce bonheur d'avoir la visite de la Mère de mon Dieu? Je Vous salue Marie...

9. La maison de Zacharie est comblée de bénédictions par la présence de Jésus et de Marie. Je Vous salue Marie...

10. Marie sert sa cousine Elisabeth avec beaucoup de charité et d'humilité durant trois mois. Je Vous salue Marie...

 

Daignez me favoriser, ô très-pure Vierge, de votre sainte visite, et mon âme, sanctifiée par la présence de votre divin Fils, se réjouira avec vous en Dieu, son Sauveur. Gloire au Père...

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Sympathisez avec vos frères dans leurs joies et dans leurs peines, vous réjouissant avec ceux qui sont dans l'allégresse, et pleurant avec ceux qui pleurent.

 

Oraison finale

 

Troisième mardi

Au jour de sa naissance, Jésus apporte la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique apporte une paix semblable entre Dieu et les pécheurs qui reviennent sincèrement. L'hérésie et le péché allument dans l'Église le feu de la discorde. Les divisions, les révolutions, les guerres, sont les fruits amers de ces racines d'iniquité. Saint Dominique contribue davantage à la réconciliation des malheureux hérétiques et des pécheurs avec la foi et la charité, par la croisade pacifique de son exemple et de sa parole, que n'ont fait les guerriers du Nord par leurs exploits éclatants. Il fait luire, entre la terre et les hauteurs célestes, l'arc en ciel étincelant du Rosaire; l'erreur disparaît, et le calme succède à la tempête.

 

Répons de Saint Dominique

 

Troisième Mystère Joyeux

La Naissance de Jésus

 

Notre Père

 

1. Marie enfante Notre-Seigneur sans préjudice de sa virginité sans tache. Je Vous salue Marie...

2. Elle Je met au monde dans une étable, et l'emmaillotte de langes bien pauvres. Je Vous salue Marie...

3. Elle admire, elle contemple avec amour le fruit béni de ses entrailles. Je Vous salue Marie...

4. Elle embrasse Jésus, elle le presse contre son cœur. Je Vous salue Marie...

5. Elle nourrit de son lait virginal l'Enfant divin. Je Vous salue Marie...

6. Elle le pose dans une crèche, préparée avec soin par le bon Joseph. Je Vous salue Marie...

7. Et le Roi du ciel est ainsi couché sur la paille, entre deux animaux. Je Vous salue Marie...

8. Les anges ont chanté dans les airs aux environs de Bethléem: « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix aux hommes de bonne volonté sur la terre ! » Je Vous salue Marie...

9. Des bergers, instruits de la merveilleuse naissance de l'Enfant divin, viennent le visiter et l'adorer. Je Vous salue Marie...

10. Les mages, conduits par une étoile, viennent aussi des pays lointains; ils adorent le Verbe incarné et lui offrent leurs présents. Je Vous salue Marie...

 

O divine Mère de Jésus, faites-moi la grâce de renaître spirituellement avec votre divin Fils, de le vénérer comme le Roi de mon âme, de l'adorer, comme les bergers et les mages, du profond de mon cœur. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Vivez en paix avec tous les hommes, autant que cela est possible. Prévenez les divisions, travaillez à la réconciliation des ennemis.

 

Oraison finale

 

Quatrième mardi

Jésus, offert par sa mère au temple de Jérusalem, s'offre lui-même en qualité de Pontife suprême, au Père céleste, pour la rédemption du genre humain.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique veut embrasser l'esclavage pour en délivrer ses frères. Il se charge aussi des pénitences que les pécheurs méritent, et il expie leurs prévarications sur sa chair innocente. Rien ne lui aurait coûté pour sauver une âme. Volontiers il eût souffert pour le salut de l'une d'entre elles les tourments les plus atroces, jusqu'au jour du jugement. Il eût même consenti, comme sa fille sainte Catherine de Sienne, de servir de couvercle à la bouche béante de l'enfer, pourvu qu'à cette condition l'entrée de l'abîme eût été fermée pour les hommes.

 

Répons de Saint Dominique

 

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

 

Notre Père

 

1. Marie se dirige vers le Temple pour offrir à Dieu le saint Enfant. Je Vous salue Marie...

2. O exemple mémorable de soumission à la loi divine! Je Vous salue Marie...

3. La Vierge chemine vers Jérusalem par des roules incommodes. Je Vous salue Marie...

4. Elle porte son tendre enfant sur ses bras. Je Vous salue Marie...

5. Elle médite le mystère du Verbe incarné durant son chemin. Je Vous salue Marie...

6. Enfin, arrivée au Temple, elle offre Jésus aux ministres du sanctuaire. Je Vous salue Marie...

7. Elle donne cinq sicles pour racheter son enfant; elle y ajoute une colombe, l'oblation des pauvres. Je Vous salue Marie...

8. Anne la prophétesse est remplie de joie en voyant l'accomplissement des promesses du Très-Haut. Je Vous salue Marie...

9. Le saint vieillard Syméon embrasse le Sauveur avec transport. Je Vous salue Marie...

10. Il mourra content désormais, après avoir contemplé le salut d'Israël. Je Vous salue Marie...

 

Permettez-moi, Vierge sainte, d'enlacer votre enfant avec les bras de la foi et de la chante: permettez-moi de le presser amoureusement sur mon cœur et de loi consacrer toutes mes affections. Ah! puissé-je mourir avec Syméon pour aller jouir de sa douce présence et de la vôtre! Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Faites pénitence pour vos frères, et priez pour leur salut.

 

Oraison finale

 

Cinquième mardi

Jésus, perdu pendant le voyage de Jérusalem, est retrouvé dans le Temple, conférant avec les Docteurs de la Loi.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique se met en rapport avec les hérétiques, et par des entretiens fréquents, des conférences suivies, des instructions continuelles, il les convainc de leurs erreurs, les. frappe d'admiration, et les ramène à la vérité. Dieu favorise même son zèle de la grâce des miracles. Ainsi, dans une célèbre dispute qui eut lieu à Fanjeaux, le livre du Saint, renfermant les principaux points de la foi catholique contestés par les adversaires, est jeté à trois reprises différentes dans les flammes, et en sort intact, tandis que le livre des hérétiques est consumé en un clin d'œil.

 

Répons de Saint Dominique

 

Cinquième Mystère Joyeux

Recouvrement de Jésus au Temple

 

Notre Père

 

1 Marie a perdu son enfant. Je Vous salue Marie...

2. O divine Mère, quel trésor vous avez perdu. Je Vous salue Marie...

3. La Vierge recherche son enfant avec inquiétude. Je Vous salue Marie...

4 Elle parcourt, en le cherchant, toutes les rues et tous les chemins de Jérusalem. Je Vous salue Marie...

5. Elle le retrouve seulement après trois jours d'angoisses et de fatigues. Je Vous salue Marie...

6. Enfin elle le rejoint dans le Temple. Je Vous salue Marie...

7. Jésus était là au milieu des docteurs, les étonnant par sa science et la sagesse de ses réponses, bien qu'il eût à peine douze ans. Je Vous salue Marie...

8. La sainte Vierge lui dit : « Mon fils, pourquoi nous avez-vous attristés par votre absence ? » Je Vous salue Marie...

9. L'enfant Jésus revint à Nazareth avec ses parents ; et il leur était soumis. Je Vous salue Marie...

10. Et Marie conservait soigneusement dans son cœur toutes les paroles et toutes les actions de Jésus. Je Vous salue Marie...

 

O très sainte Vierge, obtenez-moi la grâce de ne perdre jamais par mes péchés la présence de mon Sauveur, et de sentir vivement son absence. Si mes infidélités, hélas! l'obligeaient à s'éloigner de moi, ah! je vous en supplie, que je ne goûte plus aucun repos ni aucun plaisir avant de l'avoir retrouvé. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Soyez sensible aux misères spirituelles des âmes, et, pour obtenir leur conversion, employez le moyen d'une prière fervente et assidue.

 

Oraison de Saint Dominique

 

Sixième Mardi

Jésus, durant son oraison au jardin des Oliviers, est saisi d'une tristesse mortelle; une sueur d'eau et de sang, causée par la vue de nos péchés, découle de ses membres, et il recommence par trois fois sa prière, pour obtenir notre pardon.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique, témoin de l'endurcissement d'un grand nombre de pécheurs, en conçoit une douleur qui le mine lentement. Afin d'obtenir à ces âmes infortunées la grâce du repentir, il prolonge ses prières, il interrompt son sommeil, il passe les nuits en oraison. Pendant cet exercice, tantôt il a les bras étendus en forme de croix ou élevés vers le ciel, tantôt il se prosterne la face contre terre, tantôt il embrasse avec ardeur les autels sacrés. Il fait violence à Dieu. Ses vives supplications apaisent le cœur du Tout-Puissant. Sa prière est plus efficace que sa parole.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Douloureux

L'Agonie de Jésus

 

Notre Père

 

1. Jésus, accompagné de trois disciples, se dirige, après la Cène, vers le jardin des Oliviers. Je Vous salue Marie...

2. Arrivé là, il se retire à l'écart, et se prosterne la face contre terre. Je Vous salue Marie...

3. Il prie avec ardeur, et sa prière persévère longtemps. Je Vous salue Marie...

4. Son âme est inondée d'une tristesse mortelle. Je Vous salue Marie...

5. Une sueur sanguinolente découle de son corps et se répand a flots sur le sol. Je Vous salue Marie...

6. « Mon Père, dit-il, non pas ma volonté, mais la vôtre! » Je Vous salue Marie...

7. « Veillez et priez, recommande-t-il à ses disciples en revenant de son oraison. Je Vous salue Marie...

8. Alors Judas s'avance avec la troupe homicide des Juifs, et il trahit son maître par un baiser. Je Vous salue Marie...

9. Les bourreaux se jettent sur Jésus, qui ne fait aucune résistance. Je Vous salue Marie...

10. Le Seigneur est cruellement garrotté, et traîné d'un juge à l'autre. Je Vous salue Marie...

 

O Marie, par la tristesse accablante de Jésus au jardin des Oliviers, par les gouttes de sang exprimées de son corps durant son agonie mortelle, donnez-moi la constance d'endurer toute espèce d'afflictions intérieures et extérieures. Oui, par votre intercession, je veux, au milieu des plus cruelles, être parfaitement résigné à la volonté divine. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Soyez sensible aux misères spirituelles des âmes, et, pour obtenir leur conversion, employez le moyen d'une prière fervente et assidue.

 

Oraison finale

 

Septième mardi

Jésus reçoit dans sa flagellation tous les coups que nous avions mérités pour nos péchés.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique prend chaque nuit trois disciplines sanglantes avec une chaîne de fer. La première est pour ses péchés; mais ils sont bien légers. La seconde est pour les pécheurs, dont il désire vivement la conversion et le salut. La troisième est pour les âmes du purgatoire. Il veut par 1à répondre à l'amour excessif de Jésus, qui a répandu son sang pour les hommes. Notre Saint a été si constant dans cet exercice qu'il l'a pratiqué durant trente ans sans relâche, jusqu'à la fin de ses jours.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Jésus

 

Notre Père

 

1. Jésus est livré aux bourreaux pour être flagellé. Je Vous salue Marie...

2. On l'accuse avec une fausseté manifeste. Je Vous salue Marie...

3. Il est bientôt dépouillé de ses vêtements. Je Vous salue Marie...

4. Le voilà nu entre les mains de ces barbares. Je Vous salue Marie...

5. On l'attache à un tronçon de colonne. Je Vous salue Marie...

6. Il est d'abord frappé avec des fouets. Je Vous salue Marie...

7. Puis il est fouetté avec des verges d'épines. Je Vous salue Marie...

8. On y ajoute les chaînes et les pointes de fer. Je Vous salue Marie...

9. Le sang du Sauveur coule par terre avec abondance. Je Vous salue Marie...

10. On le délie ensuite, et il reprend ses vêtements. Je Vous salue Marie...

 

O Mère de douleur, par ces outrages affreux dont Jésus est assailli, parcelle flagellation horrible qui déchire son corps sacré, garantissez-moi, je vous en conjure, des traits de la vengeance divine, tant de fois méritée à cause de mes crimes. Ne permettez pas que le précieux sang de mon Sauveur soit versé en vain. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Mortifiez votre chair rebelle, pour votre propre salut et pour celui des autres.

 

Oraison finale

 

Huitième mardi

Jésus est couronné d'épines par les soldats romains, eu dérision de sa royauté.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique reçoit du Sauveur la couronne d'épines par les mépris dont il est couvert. Il accepte avec résignation, avec joie, les ignominies dont les hérétiques l'abreuvent. A Carcassonne, la ville infidèle, on l'outrage, on le traite comme un insensé: il préfère cette cité à la pieuse Toulouse, qui le comble d'honneurs. Magnanimité admirable, courage héroïque, digne de toute la vénération des hommes !

 

Répons de Saint Dominique

 

Troisième Mystère Douloureux

Le Couronnement d'épines

 

Notre Père

 

1. Il vient à la pensée des soldats d'imposer h Jésus une couronne d'épines. Je Vous salue Marie...

2. Ils la préparent avec une rage et une célérité infernales. Je Vous salue Marie...

3. Puis ils l'enfoncent avec rage dans la tête du Rédempteur. Je Vous salue Marie...

4. Ce chef divin en est percé de toutes parts. Je Vous salue Marie...

5. Le sang coule. Je Vous salue Marie...

6. Le front en est couvert. Je Vous salue Marie...

7.11 se mêle aux larmes de ses yeux. Je Vous salue Marie...

8. Il descend sur ses lèvres couvertes des pâleurs de la mort. Je Vous salue Marie...

9. A ce supplice on ajoute celui de la dérision: on couvre les épaules de Jésus d'un manteau de pourpre, et on lui remet un roseau à la main. Je Vous salue Marie...

10. En cet état Pilate le montre au peuple en disant: « Voilà l'homme ». Je Vous salue Marie...

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Servez Dieu sans ostentation, mais aussi sans respect humain.

 

Oraison finale

 

Neuvième mardi

Jésus porte sa croix, chargé du poids de nos péchés sans nombre, pour nous délivrer de nos misères.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique embrasse la croix du Sauveur, et la porte avec persévérance durant toute sa vie. Il aide charitablement ceux qui trouvent de la difficulté à traîner leur propre croix. Affermi dans la voie de la perfection, notre Saint renonce à tous les biens du monde, à tous les plaisirs de la vie. Il pratique assidûment l'entière abnégation de soi-même. Il porte constamment sur son corps la mortification de Jésus Christ. Sa charité l'engage en outre à prendre le fardeau de ses frères, et à les consoler dans leurs peines; il dissipe leurs chagrins et les relève dans leur découragement.

 

Répons de Saint Dominique

 

Quatrième Mystère Douloureux

Le Portement de la croix

 

Notre Père

 

1. Sur les instances du peuple, excité par ses chefs, Jésus est condamné à être crucifié. Je Vous salue Marie...

2. On lui présente sa croix, et il l'embrasse avec amour. Je Vous salue Marie...

3. Il la met sur ses épaules déchirées, et la porte courageusement. Je Vous salue Marie...

4. Et pourtant il tombe sous son fardeau, accablé sous le poids de nos péchés. Je Vous salue Marie...

5. L'ayant reprise, il rencontre sa mère plongée dans la désolation. Je Vous salue Marie...

6. Une sainte femme essuie son visage, et l'image de sa face reste imprimée sur le linge. Je Vous salue Marie...

7. Les filles de Jérusalem le suivent en se lamentant. Jésus les console et leur dit : « Si le bois vert est ainsi traité, quel sera le sort du bois sec? » Je Vous salue Marie...

8. Personne ne veut aider à Jésus à porter sa croix. Simon de Cyrène s'y prête à peine quelques instants. Je Vous salue Marie...

9. Arrivé au pied de la colline, le Sauveur tombe encore sous le poids de son fardeau. Je Vous salue Marie...

10. Mais il se relève, reprend la croix dans un sublime effort, et arrive au sommet de la montagne. Je Vous salue Marie...

 

O mère affligée, au nom des peines endurées par votre divin Fils dans son trajet du prétoire de Pilale au Calvaire, obtenez-nous les forces et la patience dont nous avons besoin pour porter nos propres tribulations. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Renoncez-vous vous-même, et consolez votre prochain dans ses afflictions.

 

Oraison finale

 

Dixième mardi

Jésus est crucifié réellement.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique se crucifie d'une manière spirituelle. On le voit, dès son enfance, embrasser les austérités les plus dures. Son jeûne est continuel. Son corps est ceint d'une chaîne de fer garnie de pointes aiguës. Un cilice piquant couvre ses épaules. La terre nue ou les degrés de l'autel lui servent de couche. Tout cela n'est point encore assez : une ardente soif du martyre dévore son cœur; il brûle de répandre tout son sang pour l'amour de Jésus-Christ.

 

Répons de Saint Dominique

 

Cinquième Mystère Douloureux

Jésus est crucifié

 

Notre Père

 

1. Le Sauveur des hommes, dépouillé de ses vêtements, est étendu sur la croix par les bourreaux. Je Vous salue Marie...

2. On lui perce les pieds et les mains avec des clous pour les fixer au bois douloureux. Je Vous salue Marie...

3. Puis on élève l'instrument du supplice avec sa victime, et le sang coule à grands flots de ses plaies. Je Vous salue Marie...

4. Entre le ciel et la terre, la première parole du doux Agneau est une prière pour ses ennemis. Je Vous salue Marie...

5. Il promet ensuite le paradis au bon larron. Je Vous salue Marie...

6. Il recommande saint Jean à sa mère.

7. Dans sa soif on l'abreuve de fiel et de vinaigre. Je Vous salue Marie...

8. Il s'écrie au milieu de cette détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? Je Vous salue Marie...

9. « Tout est consommé! dit-il enfin. Je Vous salue Marie...

10. Aussitôt, se recommandant à Dieu, son Père, il rend l'esprit. Je Vous salue Marie...


Parles mérites de la mort de Jésus, ô Vierge digne de toute notre compassion, obtenez-moi la grâce de mourir parfaitement an monde et à moi-même tous les jours de ma vie; obtenez-moi  de crucifier constamment cette malheureuse chair avec ses cupidités, afin d'arriver à l'éternel bonheur. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Crucifiez votre chair avec toutes ses convoitises. Soyez toujours aux pieds du crucifix.

 

Oraison finale

 

Onzième mardi

Jésus, par sa résurrection, obtient une gloire immortelle, et cause la joie du monde entier.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique ressuscite les morts, et comble les âmes d'allégresse. C'est ainsi que notre Saint participe à l'empire de Jésus sur la mort. Avant de quitter ce monde, il rappelle trois personnes à la vie dans la seule ville de Rome. Après son trépas il en ressuscite, par ses mérites, un nombre considérable. Notre Saint, en outre, a retiré de la mort spirituelle et rendu à la vie de lu grâce, par ses travaux apostoliques, des milliers de pécheurs.

 

Répons de Saint Dominique

 

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Notre Seigneur

 

Notre Père

 

1. Jésus sort du tombeau le troisième jour. Je Vous salue Marie...

2. O mort ! où est ta victoire, ton aiguillon ? tu as trouvé ton vainqueur. Je Vous salue Marie...

3. Auparavant l'âme du Sauveur était allée consoler les patriarches dans les limbes et les délivrer des ténèbres. Je Vous salue Marie...

4. Après cet acte d'autorité et de miséricorde, il ressuscite plein de gloire. Je Vous salue Marie...

5. Sa présence réjouit la bienheureuse Vierge Marie. Je Vous salue Marie...

6. Il apparaît encore à Marie-Madeleine, sous la figure d'un jardinier. Je Vous salue Marie...

7. Il se montre à l'apôtre saint Pierre, et lui donne sa bénédiction. Je Vous salue Marie...

8. Les disciples d'Emmaüs l'ont entendu sans le reconnaître; mais ils le devinent plus tard: « Nos cœurs n'étaient-ils pas enflammés, s'écriaient-ils, lorsqu'il nous parlait? » Je Vous salue Marie...

9. Il vient enfin au milieu de tous les disciples réunis au Cénacle, et il leur porte sa paix. Je Vous salue Marie...

10. L'apôtre saint Thomas était resté incrédule; mais il se rendit à la démonstration sensible des plaies du Sauveur. Je Vous salue Marie...

 

O Vierge bienheureuse, par la joie excessive dont votre cœur fut inondé à la première apparition dont Jésus favorisa votre foi et votre amour, obtenez-moi du Roi votre Fils la grâce de ressusciter à une vie nouvelle, et de ne jamais plus retomber dans la mort du péché. Gloire au Père.

 

Litanies de Saint Dominique

 

Pratique: Vivez d'une vie nouvelle, et travaillez à la conversion des pécheurs.

 

Oraison finale

 

Douzième mardi

Jésus monte au ciel, pour nous y préparer une place au festin de l'éternité.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

La place étant prête, et le festin préparé, il nous envoie son serviteur Dominique pour faire l'invitation. Ce serviteur fidèle accomplit exactement son emploi. Sa voix se fait entendre partout. Il prêche à tout venant, sur la route, dans les villes, les villages, les châteaux, et jusque dans les monastères. Sa parole est enflammée. La vérité sort de son cœur avec des flots d'amour qui ravissent le cœur des hommes.

 

Répons de Saint Dominique

 

Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension de Notre Seigneur

 

Notre Père

 

1. Jésus rassemble ses principaux disciples sur le mont des Oliviers. Je Vous salue Marie...

2. Et en leur présence il monte au ciel par sa propre vertu. Je Vous salue Marie...

3. Pourquoi, Seigneur, quittez-vous ainsi vos amis? « Je vais rejoindre mon Père », leur dit-il. Je Vous salue Marie...

4. « Et pourtant je resterai avec vous jusqu'à la fin des siècles ». Je Vous salue Marie...

5. « Et je vous enverrai le Saint-Esprit consolateur ».  Je Vous salue Marie...

6. Il s'élève alors dans les nues, et ses disciples le contemplent; enfin il se dérobe à leurs regards en les bénissant. Je Vous salue Marie...

7. Il entre dans le ciel; il nous en ouvre les portes. Je Vous salue Marie...

8. Il s'asseoit triomphalement à la droite de Dieu le Père. Je Vous salue Marie...

9. Plein de bonté pour les siens, il lui montre constamment ses plaies, en interpellant pour nous. Je Vous salue Marie...

10. O divin Jésus, vous êtes dans le ciel notre médiateur tout-puissant! Je Vous salue Marie...

 

O Marie, enlevez mon cœur là-haut avec votre adorable Fils. Donnez-moi, pour toutes les choses de la terre, un mépris généreux. Ah! désormais j'emploierai le reste de ma vie à contempler la gloire de Jésus dans le ciel. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Écoutez avec attention, respect et amour, la parole de Dieu.

 

Oraison finale

 

Treizième mardi

Jésus envoie le Saint-Esprit aux apôtres, et ceux-ci portent le feu de l'amour divin par toute la terre.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Saint Dominique est un apôtre qui, par le feu du Saint-Esprit, réchauffe les cœurs refroidis des pécheurs. La Providence l'éloigné de la contrée où il a vu le jour, et sous sou impulsion il va porter le feu divin en France, en Espagne, en Italie. Il brûle de montrer aux nations barbares le flambeau de la révélation, et d'allumer dans leur poitrine les flammes du céleste amour. Dieu dispose autrement de son serviteur, mais il accomplit largement ses désirs par le moyen de ses enfants spirituels. Il lui donne une famille apostolique, et celle-ci, jusqu'à la fin des temps, sans interruption, annoncera dans toute sa pureté l'Évangile du Sauveur aux peuples de l'univers, et les formera aux sentiments d'une piété solide autant que fervente.

 

Répons de saint Dominique

 

Troisième Mystère Glorieux

La descente du Saint Esprit

 

Notre Père

 

1. Dix jours après son Ascension, Jésus envoie le Saint-Esprit sur la terre. Je Vous salue Marie...

2. O don précieux ! il apporte la consolation céleste. Je Vous salue Marie...

3. Il répand dans les âmes le feu sacré. Je Vous salue Marie...

4. Il allume dans les cœurs la flamme du saint amour. Je Vous salue Marie...

5. Il éclaire les intelligences de sa vive lumière. Je Vous salue Marie...

6. Il fortifie les hommes de la puissance d'en haut. Je Vous salue Marie...

7. Il accorde aux apôtres le don des langues. Je Vous salue Marie...

8. Il leur distribue ses largesses avec effusion. Je Vous salue Marie...

9. 0 Esprit-Saint! venez répandre vos grâces dans le cœur de vos fidèles. Je Vous salue Marie...

10. Venez, Esprit-Saint! embrasez-nous des feux du divin amour. Je Vous salue Marie...

 

Mère de Dieu, toute pénétrée de l'Esprit Saint, communiquez à mon cœur indigent quelques gouttes de la plénitude du vôtre. Que cet esprit nouveau absorbe et consume toutes les puissances de mon âme, fasse battre ma poitrine et anime ma langue. Puissé-je à l'avenir respirer uniquement pour Dieu et pour vous! Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Demandez à Dieu des hommes apostoliques qui, marchant sur les traces du bienheureux patriarche, renouvellent la face de la terre.

 

Oraison finale

 

Quatorzième mardi

Jésus exalte sa très sainte Mère au jour de l'Assomption, et l'élève en corps, et en âme jusqu'au plus haut des cieux.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Jésus et Marie font monter aux cieux saint Dominique au jour de sa mort précieuse. Une année avant son trépas, un ange, par l'ordre du Seigneur, annonce au saint l'époque de son passage à l'éternité, et lui montre les palmes et les couronnes réservées à ses travaux. Quand il expire, on voit son âme prendre la roule du séjour céleste sur une échelle radieuse, au haut de laquelle Jésus et Marie lui tendent les bras. Son corps sacré lui-même participe dans la tombe à cette immense gloire. Il exhale une odeur divine et est glorifié par une foule de prodiges éclatants.

 

Répons de saint Dominique

 

Quatrième Mystère Glorieux

L'Assomption de la très sainte Vierge

 

Notre Père

 

1. Marie a rendu le dernier soupir entre les bras de Jésus, descendu du ciel pour le recevoir. Je Vous salue Marie...

2. Alors les apôtres, miraculeusement rassemblés de tous les points de l'univers, honorent son corps d'une sépulture glorieuse. Je Vous salue Marie...

3. Mais après trois jours ce corps sacré, conservé sans corruption, est réuni à l'âme de nouveau, et la Vierge est transportée par les anges dans le ciel. Je Vous salue Marie...

4. Le Père, le Fils, et le Saint-Esprit accueillent Marie avec triomphe. Je Vous salue Marie...

5. Les séraphins et les autres anges se courbent respectueusement devant elle. Je Vous salue Marie...

6. Tout le ciel est dans un ravissement de joie ineffable. Je Vous salue Marie...

7. 0 Marie, quelle place occupez-vous dans le ciel? je vous vois assise à la droite de Jésus. Je Vous salue Marie...

8. La vous êtes l'avocate de tous les hommes. Je Vous salue Marie...

9. Vous écoutez et vous exaucez avec bonté toutes mes demandes. Je Vous salue Marie...

10. Enfants du Rosaire, réjouissons-nous d'avoir une mère si bonne. Je Vous salue Marie...

 

Faites-moi la grâce, ô glorieuse mère de mon Sauveur, de mourir d'une mort semblable à la vôtre. Je compte sur votre assistance et sur celle de Jésus à mon dernier moment. Qu'au sortir du corps, mon âme, enlevée par les saints anges, soit transportée auprès de vous pour contempler à jamais votre immortelle gloire. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Priez pour les agonisants. Assistez les mourants au moment suprême, et suggérez-leur des sentiments chrétiens.

 

Oraison finale

 

Quinzième mardi

Jésus couronne sa très sainte Mère Reine du ciel et de la terre.

 

Prière à dire au début de chaque mardi

 

Réflexion

 

Jésus et Marie accordent à saint Dominique une part de leur domination suprême, en lui donnant un grand pouvoir sur les maladies, les misères et les afflictions de l'humanité. 11 était juste de récompenser par la puissance des miracles un homme qui avait procuré tant de gloire à Jésus et à Marie par l'établissement de la dévotion du Rosaire. Les prodiges éclatants dont Dieu favorise son serviteur depuis six siècles doivent nous inspirer une large confiance envers ce grand saint. Ayons recours à lui dans nos divers besoins : il exaucera nos demandes.

 

Répons de saint Dominique

 

Cinquième Mystère Glorieux

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

 

Notre Père

 

1. Marie est glorieusement couronnée dans le ciel. Je Vous salue Marie...

2. A quel titre? Pour son amour, plus brûlant que celui des séraphins. Je Vous salue Marie...

3. Pour sa pureté, plus resplendissante que celle des anges. Je Vous salue Marie...

4. Pour son humilité profonde. Je Vous salue Marie...

5. Pour son obéissance parfaite. Je Vous salue Marie...

6. Pour sa sainte prudence. Je Vous salue Marie...

7. Pour sa patience admirable. Je Vous salue Marie...

8. Pour son ardente reconnaissance. Je Vous salue Marie...

9. Elle est couronnée pour sa persévérance dans toutes les vertus. Je Vous salue Marie...

10. Elle est couronnée et établie au-dessus de toutes les hiérarchies célestes, parce qu'elle est la digne Mère de Dieu. Je Vous salue Marie...

 

Oui, Vierge sainte, vous êtes notre bien-aimée Souveraine, et nous sommes heureux de vivre sous votre empire. Agréez, ô Reine de nos cœurs, cette couronne du Rosaire, offrande bien juste de notre vénération. N'abandonnez pas vos enfants. Si vous êtes favorable à nos vœux, le salut nous est assuré. Gloire au Père.

 

Litanies de saint Dominique

 

Pratique: Travaillez à l'accroissement du culte de Marie par le Rosaire. Propagez également le culte de saint Dominique, choisi de Dieu et de Marie pour établir cette belle dévotion dans la sainte Eglise.

 

Oraison finale

 

Prière à dire la fin des Quinze mardis

 

O très Saint Prêtre de Dieu, glorieux confesseur, éminent Prêcheur, Bienheureux Dominique, homme élu du Seigneur; en votre temps vous avez été entre tous l'objet de ses complaisances et de ses prédilection pour votre vie glorieuse par ses miracles et sa doctrine; et maintenant nous nous réjouissons de vous avoir auprès du Seigneur Dieu pour notre particulier intercesseur. C'est vous que je vénère par dessus tous les Saints, tous les élus de Dieu, c'est vers vous que je crie du fond de cette vallée de misère! Venez en aide, ô très bon père, venez en aide, ô très clément, je vous en prie, à mon âme pécheresse, toute privée de grâces et de vertus, chargée de misères, enveloppée des liens du vice et du péché; secourez-la dans sa détresse et dans son infortune.

 

Pour vous, homme de Dieu, la grâce divine a répandu sur votre âme bienheureuse et bénie la richesse de ses bénédictions en telle plénitude qu'elle ne vous a pas seulement élevé vous-même à la demeure du repos, au siège de la paix et à la gloire céleste; elle a, de plus, par la force entraînante de votre admirable vie, par le stimulant de vos douces exhortations, la lumière de votre suave doctrine, les appels de votre ardente prédication, amené à la même béatitude une foule innombrable d'autres âmes. Venez donc, Dominique béni, et dans votre affection paternelle, prêtez l'oreille aux voeux assidus de ma supplication. Cherchant en vous son refuge, mon âme pauvre et mendiante se prosterne à vos pieds avec toute l'humilité dont elle est capable. Languissante, elle se traîne devant vous. Mourante, elle s'efforce comme elle le peut de vous adresser ses supplication. Par la puissance de vos mérites et l'efficacité de vos bonnes prières, daignez lui rendre la vie et la santé et la combler avec surabondance de vos bénédictions. Je sais, oui je sais et je suis certain que vous le pouvez. J'ai confiance que dans votre grande Charité vous le voulez. J'espère de l'extrême familiarité que vous avez toujours eu avec Jésus-Christ, votre bien-aimé choisi entre mille, qu'il ne vous le refusera point et que vous obtiendrez de votre Seigneur et de votre ami tout ce qu'il vous plaira. Animé d'une telle façon, pourrait-il rien refuser à celui qu'il aime?

 

Oui, c'est vous qui, dans la fleur de votre jeunesse, avez voué votre virginité à la beauté de l'Epoux des vierges. Vous qui avez consacré votre âme, revêtue de la blancheur du Saint Baptême et enrichie de l'Esprit-Saint, à l'amant très chaste des vierges. Qui, façonné par une éducation divine, vous êtes livré entièrement à Dieu. Qui, instruit de bonne heure dans la discipline régulière, avez disposé dans votre cœur des routes d'ascension vers Dieu. Qui, montant toujours de vertu en vertu, avez progressé sans relâche de ce qui était bien à ce qui était mieux. Qui, une fois entré dans le chemin de la perfection, avez tout abandonné: avez suivi le Christ nu, aimant mieux amasser des tresors dans le Ciel. Qui, avec plus d'énergie encore, vous êtes renoncé vous-même et, portant virilement votre Croix, vous êtes appliqué à suivre les traces du seul véritable Guide, notre Rédempteur. Vous qui, enflammé du zèle de Dieu et d'une ardeur surnaturelle, à cause de votre Charité sans bornes et de la ferveur d'un esprit véhément, vous êtes consacré tout entier par le voeu de pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique et, pour ce grand oeuvre, par une haute inspiration de la Providence, avez institué l'Ordre des Frères Précheurs. Vous qui, dans tout l'univers, avez fait briller sur la Sainte Eglise la glorieuse lumière de vos mérites et de vos exemples. Qui, délivré de la prison de la chair, êtes monté jusqu'à la Cour Céleste. Qui, enfin, dans l'ornement de votre premier vêtement d'innocence, êtes parvenu tout près du Seigneur pour y être notre avocat.

 

Oh! venez donc à mon secours, je vous en supplie, venez au secours de tous ceux qui me sont chers. O vous qui avez désiré si ardemment le salut du genre humain, venez en aide au Clergé et au peuple, aux vierges et aux femmes pieuses. Après la bienheureuse Vierge notre Reine, vous êtes ma douce espérance, ma consolation, mon refuge particulier. Soyez-moi propice et veillez à me secourir. C'est auprès de vous seul que je me réfugie; devant vous seul j'ose toujours paraître; je me prosterne à vos pieds et, suppliant, je vous invoque, ô mon patron, je vous implore, je me recommande à vous, tout abandonné. Daignez me recevoir avec bonté, me garder, me protéger, m'aider et me faire retrouver par votre intervention cette grâce de Dieu, objet de mes désirs. Que par vous il me soit fait miséricorde; que je mérite d'obtenir le remède aux maux de la vie présente et le salut de mon âme pour la vie à venir. Oui, oui, très bon maître, oh! oui, qu'il en soit ainsi, je vous supplie, illustre guide, père nourricier, Bienheureux Dominique; oui, je vous en prie, assistez-nous dans tous nos besoins; soyez pour nous vraiment un Dominique, vigilant gardien du troupeau du Seigneur. Gardez-nous toujours et ne cessez de gouverner ceux qui vous ont été confiés; rendez-nous purs et, purifiés, recommandez-nous; puis, après cet exil, présentez-nous de nouveau avec joie au Seigneur de bénédiction, à votre bien-aimé, au très puissant Fils de Dieu, Jésus-Christ, notre Sauveur, à qui seul appartient l'honneur, la louange, la gloire, en compagnie de la Bienheureuse Vierge Marie et de toute la Cour des citoyens du Ciel, dans les siècles des siècles et pour l'éternité. Ainsi soit-il.

 

(Bienheureux Jourdain de Saxe)

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Téléchargez l'intégralité des 15 mardis de Saint Dominique (pdf) en cliquant ici

11 avril 2010

Les Sept Vendredis de Notre Dame des Douleurs

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Les Sept Vendredis de Notre Dame des Douleurs

 

Depuis plusieurs siècles les Fidèles se sont empressés de pratiquer la Dévotion des sept Vendredis dans tous les lieux où elle est répandue; voulant la faire embrasser à ceux qui l'ignorent, nous chercheront, en la leur faisant connaître, de leur apprendre les principaux avantages qu'ils peuvent en retirer. Dès la semaine de la Septuagésime, ils doivent s'appliquer, tous les Vendredis Jusqu'à la fête de la Compassion, aux pieux exercices de cette dévotion, qui leur fourniront un moyen facile de satisfaire leur tendre piété pour la très Sainte Vierge en partageant ses douleurs, et un puissant secours pour se sanctifier pendant le Carême. Chacun des Vendredis dont nous avons parlé, les Fidèles doivent, autant qu'il sera possible, observer la méthode suivante: 1° Lire au commencement de la journée la méditation du Mystère; 2° Réciter le Chapelet des sept Douleurs, ou au moins sept Notre Père et sept je Vous salue Marie; 3° Visiter une chapelle ou une statue de Notre Dame des Douleurs, y réciter le Stabat, et s'ils ne le savent pas, au moins un Notre Père et un je Vous salue Marie; 4° Approcher avec ferveur des Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. Les Pratiques de cette dévotion peuvent servir utilement dans le courant de l'année, pour obtenir quelque grâce par l'intercession de la très-Sainte Vierge.

01

Premier Vendredi

Le Glaive qui perça le cœur de Marie dans la prophétie de Syméon

 

Jérusalem renfermait, à cette époque, un juste nomme Syméon, plus charge de mérites que d'années, quoiqu'il fût d'un âge avancé. Pendant que Marie et Joseph entraient dans le temple, Syméon y arrive au moment même où ils présentaient le Messie nouveau-né. Eclairé d'une lumière supérieure, il regarde la mère, il admire le divin Enfant avec des yeux étincelants et d'un visage enflammé, il prend Jésus dans ses bras, le presse sur son cœur, et dans une douce extase, il bénit Dieu d'une si haute faveur, et lui fend de vives et solennelles actions de grâces d'avoir exaucé ses longs désirs à ce sujet. Ensuite, s'adressant à Marie, par l'inspiration du Saint-Esprit, il lui fait cette célèbre prédiction: « Cet enfant est pour la ruine et pour la résurrection de plusieurs en Israël, et pour être en butte à la contradiction des hommes ». Qui pourrait exprimer la douloureuse impression que fit cette triste prophétie sur le cœur maternel de Marie? Malgré les lumières qu'elle avait déjà reçues, elle vit alors encore plus clairement se dérouler à son esprit le sombre tableau des souffrances que son Fils devait endurer; elle connut plus que jamais qu'entre toutes les mères elle était la seule qui rachetait son premier-né pour peu de temps, puisqu'il était destiné aux douleurs, aux opprobres et aux supplices. Dès lors, au sentiment de Saint Jérôme, l'âme de Marie eut à subir un martyre plus dur que celui de tous les martyrs ensembles; martyre qui, selon Saint Bernard, dura trente-trois ans, pendant lesquels Marie vécut en mourant sans cesse, parce que son cœur souffrait une douleur pire que la mort, sans remède et sans adoucissement. Comme les eaux des fleuves, en entrant dans l'Océan, deviennent salées et amères, les consolations de Marie, depuis ce jour mémorable, se changeaient pour elle en violentes amertumes. De là, elle ne pouvait arrêter ses yeux sur l'admirable humanité du Sauveur, sans penser aussitôt aux mépris, aux tortures, à la croix qui l'attendaient. Déjà Marie croyait voir les blessures de ses pieds, de ses mains et de son côté toutes couvertes de sang!... Mère infortunée, ce ne fut pas seulement pendant la vie de son Fils qu'elle souffrit ce dur martyre, la plaie que lui fit la prophétie de Syméon ne se ferma jamais tant qu'elle vécut: « Cette-douleur dit-elle un jour à Sainte Brigitte, affligea mon cœur jusqu'au moment où je fus élevée en corps et en âme dans le Ciel ». O glaive douloureux! O peine sans égale!

 

Colloque

 

O mère affligée! quel cœur ne se fondra pas de douleur et de componction en considérant le vôtre percé du glaive que lui annonça Syméon! Ah! quel cruel martyre pour vous, de penser que votre divin Fils, après une vie entière de souffrances, après une mort cruelle et ignominieuse, serait encore déchiré et crucifié de nouveau, avec plus d'impiété que jamais, par les monstrueux péchés des hommes! Non de semblables tortures n'étaient point faites pour votre beau cœur; elles me convenaient bien mieux à moi qui suis coupable de fautes graves! Vous savez d'ailleurs que j'ai lancé contre vous, non pas un seul glaive, mais cent, mais mille traits meurtriers, autant de fois que j'ai eu le malheur de pécher. Purifiez maintenant, par votre douloureux martyre, tout mes sentiments impurs; blessez si profondément la dureté de mon cœur, qu'il soit pénétré de la plus vive douleur d'avoir renouvelé, par mes péchés, la dure Passion de Jésus, et d'avoir de nouveau percé son cœur adorable.

02

Deuxième Vendredi

Souffrances de la très Sainte Vierge dans la fuite en Egypte

 

Après la cérémonie de la Purification de Marie et de la Présentation de son Fils au temple, la sainte Famille retourna à Nazareth. Or, Hérode, roi des Juifs, ayant appris des Mages la naissance d'un nouveau prince, et déjà instruit par la voie publique de ce qui s'était passé au temple quand le divin Enfant y avait été présenté, il n'en fallut pas davantage à ce roi soupçonneux pour craindre que ce rejeton de David ne lui enlevât la couronne. Il prit donc, sans délai, des mesures pour affermir son trône, qu'il jugea en péril, et il forma le dessein de mettre à mort le nouveau-né. Misérable orgueil humain! La Mère et le nourricier de Jésus n'étaient occupés, dans leur chétive demeure, qu'à contempler le Fils de Dieu qui croissait en grâce chaque jour. Contents de leur état en vue de Dieu, ils travaillaient et dormaient en paix. Une nuit, entre autres, dans laquelle, plus fatigué qu'à l'ordinaire, Joseph dormait profondément, un Ange lui dit à l'oreille de se lever promptement et de fuir en Egypte, avec son épouse et le divin Enfant, attendu qu'Hérode cherche à faire mourir Jésus. Docile à la voix de l'Ange, Joseph, étonné, va réveiller Marie et lui communique l'ordre du Ciel. Tendre Mère! quelle triste nouvelle! dans quelle fâcheuse situation elle se trouve! faible, délicate, avec un tendre nourrisson et un époux âgé et fatigué, que fera-t-elle? Ah! je la vois dans une véritable agonie; son cœur tombe en défaillance en pensant au danger que court le divin Enfant!.. Mais à quoi servent les délais? elle se prépare à exécuter au plus tôt les ordres du Ciel. Elle s'approche en tremblant du berceau où l'Enfant Jésus dormait paisiblement; elle le lève, le prend entre ses bras, l'enveloppe promptement de ses langes, le couvre de son mieux pour le défendre des injures de l'air rigoureux de la saison; et sans tarder davantage, sans dire adieu à ses voisins et à ses amis, sans dire un seul mot, ne portant aucune provision, mais seulement quelques hardes, elle part dans le silence de la nuit, sous la protection des ténèbres, appuyée du côté gauche sur le bon vieillard Joseph, et de sa main droite pressant l'Enfant Jésus sur son cœur. C'est en soupirant, qu'elle part et fuit en Egypte. Au moindre bruit qu'elle entend, elle frémit, son cœur palpite, son sang se glace dans ses veines, elle craint que les émissaires du roi inhumain ne viennent dans l'ombre arracher son Fils de son sein, et le massacrer. Si l'on considère ensuite la longueur et la difficulté du chemin, que n'eut pas à souffrir cette Vierge sainte! Il lui a fallu marcher pendant trente jours au moins; traverser des déserts; gravir des montagnes, et passer dans des forêts inhabitées. Pendant combien de jours n'aura-t-elle eu pour toute nourriture que des herbes crues et des racines sauvages? combien en aura-t-elle passé sans boire ni manger? combien de nuits, dans cette saison froide, a-t-elle dû passer couchée sur la pierre? Mais quel Surcroît de douleur pour elle de sentir l'Enfant Jésus souvent tout glacé, malgré les soins qu'elle prenait de le couvrir, de le presser sur son sein, et de l'échauffer par ses soupirs enflammés! combien de fois pour apaiser ses pleurs, lui aura-t-elle donné, en l'allaitant, son cœur fondant de douleurs? O souffrances universelles! ô peines incompréhensibles!


Colloque

 

O Vierge affligée! que votre exemple me confond. Dans un âge si tendre, vous fuyez en Egypte avec tant de peines, foulant aux pieds les aises et les plaisirs du monde; modèle accompli de résignation, d'obéissance, de charité, de confiance en Dieu; tandis que non-seulement je ne fuis pas le danger d'offenser Dieu, mais encore je m'y expose souvent de propos délibéré, m'abandonnant à ma présomption, à ma négligence, à mon esprit d'indépendance, à mon orgueil! O Mère de miséricorde! rendez-moi semblable à vous, je vous en supplie; daignez aussi m'accorder votre puissant secours dans le voyage terrible que je fais maintenant vers l'Eternité. Faites que j'évite les dangers de l'Egypte de ce monde, afin que je partage un jour votre bonheur dans la céleste Jérusalem.

03

Troisième Vendredi

Tristesse de la très Sainte Vierge lorsqu'elle perdit Jésus dans le temple

 

La sainte Famille avait demeuré sept ans en Egypte par l'ordre exprès du Seigneur, et avait beaucoup souffert dans ce long exil, lorsqu'un Ange signifia à Saint Joseph de retourner en Israël. Le retour fut plus pénible encore que n'avait été le voyage précédent. Quand il fallut fuir, l'Enfant Jésus pouvait se porter au bras; mais à l'âge de sept ans, dit Saint Bonaventure, il était trop grand pour être porté, et trop petit pour faire à pied un si long voyage. Le cœur de Marie était donc plus affligé qu'auparavant en cette circonstance, et par rapport à son cher Fils, et par la peine de Joseph devenu plus âgé. Dans la fuite, la très-Sainte Vierge éloignait son Fils de ses ennemis; en retournant en Judée, elle leur allait au-devant et conduisait Jésus à la mort; car elle savait qu'il serait un jour la victime de leur barbarie. Enfin, de retour à Nazareth, Jésus, Marie et Joseph y vécurent dans le travail et avec beaucoup de peine; ils n'en sortaient qu'aux jours de fêtes, où, suivant la loi, ils allaient au temple de Jérusalem, pour écouter les divins oracles des livres saints, participer aux sacrifices, et célébrer les solennités légales. Ils avaient toujours eu l'Enfant Jésus avec eux, et rien de fâcheux ne leur était encore arrivé dans ces voyages; mais lorsque le Sauveur eut atteint l'âge de douze ans, ils le conduisirent, selon leur coutume, à Jérusalem, pour y faire la Pâques. Ils assistèrent pieusement aux sacrifices de la solennité, pendant sept jours,dans le temple. Lorsqu'ils retournèrent à Nazareth, le divin Enfant demeura à Jérusalem sans qu'ils y fissent attention, et ils ne s'en aperçurent qu'après une journée de chemin. Quelle douleur pour Marie et pour Joseph! Ils étaient arrivés dans l'asile où ils devaient passer la nuit, et ne virent point leur bien-aimé. Jésus s'était caché ou rendu invisible à leur départ de Jérusalem. Sa tendre Mère et son fidèle gardien, par une disposition admirable de la Providence, pensèrent que Jésus s'était joint à d'autres familles de Nazareth, également venues à la fête. Mais quelles furent les angoisses de Marie quand elle vit que son divin Fils ne s'y trouvait pas! Joseph dit: nous l'avons donc perdu! que sera devenu ce cher Fils? Puis-je vivre sans lui! retournons sur le champ sur nos pas; demandons-le; cherchons-le... non, mon cœur ne pouvait être frappé plus douloureusement; allons, ne perdons pas un moment; hâtez-vous... de grâce, hâtez-vous.... En effet, Marie se met en marche quoiqu'il soit dejà nuit, elle cherche Jésus parmi les parents et les connaissances qu'elle rencontre, et retourne à Jérusalem. Ses larmes sont plus nombreuses que ses pas; ses soupirs continuels embarrassent sa respiration; et à tout instant, elle dit aux passants comme l'épouse du Cantique: « Avez-vous vu le bien-aimé de mon âme? » Mais, hors de Jérusalem comme dans Jérusalem, personne ne lui en donne des nouvelles. Elle s'écrie dans sa douleur: « Saints Anges, qui accompagnez ce Fils adorable; éléments, qui lui obéissez; soleil, qui éclairez son séjour; montrez-le-moi! Cette Vierge désolée pleure le jour et la nuit; inconsolable, son amertume va toujours croissant, elle ne peut prendre ni nourriture ni repos, parce qu'elle a perdu à la fois son Fils, son père, son époux, son trésor, son Dieu. L'esprit agité de mille lugubres pensées, le cœur déchiré par une séparation si inattendue et si douloureuse, elle se meurt: Père Eternel, ayez pitié de cette mère désolée, sa vie est en danger; de grâce faites-lui trouver son. Fils!... Mais non, elle en sera privée pendant trois jours... Elle court, elle revient, elle demande encore Jésus dans les maisons et dans les rues; peine inutile! son deuil augmente, ses angoisses n'ont plus de bornes!... Enfin, au bout du troisième jour, elle vient au temple toute éplorée, et en y entrant elle voit son divin Fils assis au milieu des Docteurs? les écoutant et leur proposant des questions sur la loi de Moïse... La douleur de Marie avait été si vive pendant ces trois jours, son cœur en avait été oppressé à un tel point, qu'en revoyant Jésus elle ne put s'empêcher de lui faire cette douce plainte: « Mon fils, pourquoi en avez-vous usé ainsi envers nous? Nous vous cherchions, votre père et moi, étant fort affligés ».

 

Colloque

 

O Vierge admirable! que de larmes vous répandîtes pendant les trois funestes jours où vous fûtes privée de votre souverain bien! Ah! combien ce cruel martyre m'apprend à connaître et à pleurer l'aveuglement et la dureté de mon cœur! Vous étiez l'innocence même, par une grâce spéciale vous étiez impeccable, et vous gardiez Jésus dans votre cœur comme sur un trône ou il prenait ses complaisances; et cependant vous pleurates amèrement jour et nuit sa perte, et vous le cherchâtes sans délai et sans relâche. Et moi, j'ai eu le malheur de le perdre volontairement tant de fois, et de le chasser de mon cœur par tant de péchés et avec une si noire ingratitude!... Toute autre perte, dit Saint Augustin, plonge les imprudents dans la tristesse, l'abattement et le désespoir... Mais bêlas! en perdant Jésus, je perds mon Dieu, et néanmoins, par une indifférence qui tient du sacrilège, je mange, tranquillement, je vis content, et j'ose goûter les douceurs du repos! Quelle folie! et qui me donnera une fontaine de larmes intarissable pour pleurer mon, âme privée de son Dieu? O sainte Mère! apprenez-moi à chercher Jésus, puisqu'en le perdant je perds tout à la fois, mon âme, mon Dieu, ma félicité, le Ciel. O Mère de miséricorde, faites que je le cherche avec ardeur et constance, de peur qu'après ne l'avoir pas cherché, maintenant que je puis le trouver, je ne le cherche en vain dans la suite. O Marie ! faites-moi trouver Jésus pendant ma vie et à l'heure de ma mort, en me faisant trouver sa grâce; mais surtout faites qu'après ma mort je retrouve Jésus dans sa gloire. Et vous, ô mon Dieu! qui voulûtes peut-être vous cacher pour que Votre tendre Mère vous retrouvât par le mérite de ses larmes, de grâce exaucez sa prière tandis que je vous adresse ces désirs du chartreux Lodolphe: « Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, que vos parents cherchèrent pendant trois jours, et qu'ils trouvèrent enfin dans le temple, faites que ma pauvre âme vous désire, qu'en vous désirant elle vous cherche, qu'en vous cherchant elle vous trouve, qu'en vous trouvant elle vous aime, qu'en vous aimant elle rachète ses péchés, et qu'en les rachetant elle n'y retombe jamais. Ainsi soit-il.

04

Quatrième vendredi

Douleur de la sainte Mère de Jésus quand elle le rencontra portant sa croix, et en l'accompagnant au Calvaire

 

A peine le faible et inique gouverneur eut-il abandonné le divin agneau à la fureur du peuple déicide, que la croix fut préparée et que le funèbre cortège se mit en marche. Tendre Mère! qui aura l'attention de vous éloigner d'un pareil spectacle? O Madeleine! Salomé! Marie de Cléophas! et vous, disciple bien-aimé, empêchez à la très Sainte Vierge de voir son Fils chargé du bois infâme, hors d'haleine, déchiré, tout sanglant, à demi mort, et de chute en chute se rendant au Calvaire..., Hélas! cette vue ne lui sera pas épargnée; rien ne l'arrête, ni sa timidité virginale, ni la multitude des assistants, ni l'horreur du supplice. Marie, en proie elle-même à des angoisses mortelles, accourt pour faire le dernier adieu à Jésus, et le voir pour la dernière fois. Il va passer, le bruit des armes, le son de la trompette funèbre se font entendre et annoncent le prochain supplice du Sauveur du monde; déjà apparaît le drapeau noir, suivi d'un peuple en délire et transporté d'une joie infernale; on voit les ennemis de Jésus applaudissant dans les groupes à leur barbare triomphe; et, au milieu de cette troupe furieuse, Marie voit son doux Jésus, elle le distingue aux cordes et aux chaînes tient il est inhumainement garrotté, à la lourde croix dont il est chargé, et aux coups que ses bourreaux féroces ne cessent de lui porter. Marie voit Jésus, mais quelle vue déchirante! quelle rencontre mortelle! Elle le voit couvert de sang de la tête aux pieds, inondé de sueur, de boue et de crachats: les yeux du Fils et de la Mère se rencontrent; Marie, les yeux fixés sur Jésus, s'élance vers lui, et lui tend les bras; mais elle ne peut ni l'atteindre, ni lui parler. Les archers la repousse avec cruauté, et la foule, la rapidité de la marche n'ont pas permis l'échange d'un seul mot entre Jésus et Marie! mais quelle expression dans leur rapide regard! quel langage ineffable entre leurs cœurs! Marie reçoit dans le sien, comme dans un miroir fidèle, toutes les douleurs et les amertumes de Jésus, qui est accablé de ses peines et de celles de sa Mère; et du cœur de Marie viennent se refléter, dans le cœur de Jésus, les douleurs de sa Mère et les siennes propres. O mon Dieu! quel cruel moment pour Jésus et pour Marie! son cœur maternel succombe à une si dure épreuve; elle pâlit et tombe en défaillance. Ah! si les femmes juives furent touchées de compassion jusqu'à ne pouvoir retenir leurs larmes, si la pieuse Véronique, n'écoutant que son émotion, courut appliquer un Suaire à Jésus, pour lui essuyer le visage, que dut éprouver le cœur de la Mère du Sauveur? Revenue un peu de sa langueur mortelle, elle lance un regard de douleur sur le chemin du Calvaire, et voit qu'un nouvel achoppement précipite à terre le Sauveur mourant sous le fardeau de la croix, et que le sang divin coule des blessures qui sont rouvertes par le choc. A cette vue, ses pleurs redoublent; et cependant, sans s'arrêter, elle porte plus loin ses pas chancelants. Pâle, languissante, ne cessant de soupirer, à l'aide des saintes femmes et du disciple chéri, elle suit son Fils, portant elle-même, suivant l'expression d'un Père, une croix meurtrière dans son cœur; et lorsqu'elle apercevait la voie douloureuse toute arrosée du sang précieux du Sauveur, qui pourrait dire les impressions qu'elle en recevait? qui pourrait imaginer ses soupirs et ses larmes?

 

Colloque

 

O Marie! quel affreux supplice pour vos yeux très-purs, de voir votre divin. Fils sur le chemin du Calvaire, meurtri, déchiré et tombant sous le poids de la croix! Ah! jetez sur moi un regard de compassion, brisez la dureté de mon cœur, afin qu'il compatisse à vos douleurs et que je conçoive une vive contrition de mes péchés, qui furent la véritable cause des souffrances de Jésus et des vôtres. Ah! puissé-je, docile à la grâce, imiter votre patience sur le chemin du Calvaire, votre fidélité inviolable à suivre Jésus souffrant, et votre générosité à mépriser les insultes de ce peuple insolent et barbare! De grâce, obtenez-moi la force de suivre l'exemple de Jésus et le vôtre, en supportant mes peines avec patience, et d'alléger à mon Sauveur le fardeau de sa croix, en renonçant aux péchés qui la lui rendirent si pesante, et qui mirent le comble à votre douleur quand vous le rencontrâtes.

05

Cinquième Vendredi

Crucifiement du cœur de Marie au crucifiement de son Fils

 

Le cœur du divin Rédempteur étant uni au cœur de sa sainte Mère par le sang et par l'amour, il s'ensuit nécessairement que les souffrances de l'un étaient communes à l'autre. Il y a plus, Marie aimant son divin Fils beaucoup plus qu'elle ne s'aimait elle-même, elle devait ressentir les douleurs de Jésus plus vivement que si elle les avait endurées dans son propre corps. Qui pourrait donc, je ne dis pas expliquer mais seulement imaginer ses angoisses mortelles, lorsqu'arrivée à la cime du Calvaire, elle vit les Juifs dans la jubilation et la lie du peuple, se livrant aux transports d'une joie satanique, parce que le Dieu de Nazareth allait être crucifié? O Ciel! quels furent les déchirements de son cœur, en voyant étendre la croix à terre, préparer les clous, approcher les marteaux, dépouiller de nouveau l'agneau divin avec tant de violence que les plaies de tout son corps en furent toutes rouvertes; le jeter d'un seul coup sur l'instrument du supplice; en voyant Jésus se collant à la croix avec un amour infini, et comme une victime volontaire, entendant les bras et offrant volontiers ses mains et ses pieds pour être cloués? Quel spectacle pour Marie! quel océan de douleurs pour elle, comme elle le révéla à Saint Anselme! Les bourreaux étendent cruellement la main droite du Sauveur, et, ouvrant la paume, ils y placent un clou. meurtrier que l'un d'entre eux enfonce d'un coup de marteau si violent, que le fer déchire les tendons, perce les os et le bois de part en part. O atroce barbarie! O tendre Mère! le coup retentit dans son cœur déchiré, elle tombe et demeure quelque temps hors de ses sens! Le crucifiement continue, et quand il est terminé on élève la croix sur la cime du Golgotha, et en ce moment les cris de la multitude furieuse rappellent Marie de son évanouissement: elle se lève tremblante sur ses pieds, elle lève les yeux, et voit son. amour crucifié, dont le corps pose sur ses plaies, la tête baissée, n'ayant que son sang pour tout vêtement; couvert de la pâleur de la mort, et presque expirant dans les convulsions et les angoisses du supplice. Marie l'aperçoit au milieu de deux voleurs crucifiés avec lui, exprès pour mettre le comble à son ignominie. Elle voit le sang qui coule à flots de ses mains et de ses pieds cloués, sa tête qui ne peut s'appuyer sur le bois meurtrier sans que la couronne d'épines ne s'enfonce davantage dans sa tête auguste; elle voit... ô mon Dieu! elle finit par baisser les yeux, car elle ne peut plus tenir à une vue si horrible. Cependant, elle force la nature à se taire, et s'élevant au-dessus d'elle-même, du fond de l'autel secret de son cœur, elle offre à la fois au Père Eternel, la victime de son Fils sacrifié, et celle du martyre de son propre cœur.

 

Colloque

 

O sainte Mère! je suis saisi d'horreur en pensant au martyre de votre cœur sur la cime du Calvaire, auprès de la Victime si chère à votre âme, qui s'immolait pour le salut des hommes. O mon Dieu! vous voyiez les marteaux lancés dans l'air, vous en entendiez les coups redoublés, vous considériez les clous meurtriers qui attachèrent Jésus au bois infâme, le sang divin qui coulait de nouveau de ses plaies rouvertes, les convulsions, le tremblement, les angoisses de l'Agneau de Dieu, vous pûtes voir tout cela, et vous n'en mourûtes pas! Mais je comprends que le prodige qui vous soutint dans cette épreuve sans pareille, ce fut votre volonté constante, invincible et héroïque qui vous fit souscrire d'une manière admirable au décret du Père céleste, et à la volonté de son Fils pour la rédemption désirée du genre humain. Le Père adorable voulut donner son Fils unique pour le salut du monde, et vous, la mère de ce Sauveur selon son humanité, vous offrîtes ce même Fils pour la même fin. Ainsi Jésus offrait son corps adorable en holocauste, et du fond de votre cœur vous immoliez votre esprit et vous ne vous appliquiez à ne vouloir que ce qui était écrit dans le Ciel, soit sur votre Fils, soit sur vous, pour que les hommes fussent rachetés. O bonté! ô amour inexprimable! Mais, ô tendre coopératrice de notre rédemption ! puisque vous avez tant souffert pour cette grande œuvre, faites au moins que je n'en perde jamais le souvenir!

06

Sixième vendredi

Gémissements de la très Sainte Vierge à la descente de la Croix

 

Joseph d'Arimathie et Nicodème, disciples secrets de Jésus, munis de la permission de Pilate, s'empressèrent de remplir eux-mêmes le pieux et charitable devoir de descendre de la croix le corps mort du Sauveur, en face de Jérusalem et sous les yeux d'un peuple nombreux, ne comptant pour rien le grave déshonneur qu'il y avait pour eux à se montrer les disciples d'un homme crucifié. Ils arrivèrent au pied de la croix, avec les outils et les échelles, pour en détacher Jésus. Ils y trouvent sa mère désolée, et impatiente de recueillir le corps de son Fils dans ses bras. Elle les pria avec larmes d'agir promptement, pour soustraire ce corps adorable à de nouveaux outrages. Les pieux disciples, les larmes aux yeux, appuient les échelles à la croix, ils y montent, ils arrachent avec force, mais respectueusement, les clous: en ce moment Marie redouble ses soupirs en voyant les bras pendants du Sauveur, sa tête sacrée tombe sur la poitrine, et enfin le corps entier sur les épaules des disciples! Anges de paix, qui pleurez amèrement, suspendez vos larmes! Hâtez-vous de venir fortifier Marie maintenant qu'elle reçoit dans son sein les membres froids de son cher Fils! O mon Dieu! quel spectacle! quels tourments! quel palpitement! quelle immense douleur! Ah! c'est ici qu'on peut dire avec raison que Marie passe d'une croix à l'autre, ou plutôt qu'elle est une croix vivante d'angoisses et de déchirements. Dans le Cénacle, le Sauveur avait dit aux Apôtres qu'il était sorti du sein de son Père pour entrer dans le monde, et qu'il allait bientôt y retourner; mais il put dire, ajuste titre, quand il fut rendu à Marie sur le Calvaire: « Je suis sorti du sein de ma Mère pour venir sur la croix, et je quitte maintenant la croix pour retourner à ma Mère ». Mais quelle douleur inexprimable pour Marie que ce retour! Elle presse, il est vrai, ces divins membres contre son cœur, mais ils sont gelés et défigurés. Au lieu d'entendre l'aimable voix de Jésus, au lieu de voir le plus beaux des enfants des hommes, et de contempler ses grâces ravissantes, elle n'a sous les yeux que des plaies sanglantes et d'horribles blessures! A la vue de ses épines qui ont percé cette tête auguste, elle s'écrie: « O cruelles épines! êtes-vous rassasiées maintenant du sang d'un Dieu? Elle sonde la profondeur des blessures et surtout de celle du divin côté, et parcourant des yeux tous ces membres déchirés », elle dit, comme autrefois Jacob affligé à l'occasion du jeune Joseph: « Hélas! une bête féroce à dévoré mon Fils! O mon Dieu! vit on jamais plus de barbarie exercée sur l'innocence même? O Père Eternel! ce n'est plus qu'un squelette et la victime de la cruelle mort; je vous offre cette adorable humanité de votre Fils, telle qu'elle est à ce moment, toute déchirée et toute sanglante! Voyez, ô Père saint! si c'est la tunique de votre Fils bienaimé! Et vous , pécheurs, approchez et voyez les suites funestes de vos péchés! Qui a blessé cette tête auguste? qui a percé ces pieds et ces mains? qui a ouvert ce sein divin? Ah! voilà le fruit de vos crimes et de vos infamies! » Suivant Saint Augustin, Marie, l'âme sur les lèvres,couvrit de ses baisers et de ses larmes le visage divin, les mains augustes et les membres ensanglantés de son divin Fils; et si, comme Saint Germain l'assure, Marie, à force de pleurer, finit par répandre des larmes de sang, il s'en suit que la Mère arrosa de ses larmes vermeilles le corps de son Fils, et que réciproquement le Fils teignit du sang de ses plaies le visage éclatant de Marie. Parmi tant d'angoisses et tant de sang, cette Mère accablée aurait voulu mourir en embrassant son Fils mort, comme Féclie, mère du saint martyr Calliope, expira en embrassant son fils crucifié. Mais Marie ne l'obtint pas, parce que la mesure des tourments que la Providence lui réservait n'était pas épuisée.

 

Colloque

 

O Sainte Mère de Dieu! quel cruel moment pour vous! Le cœur me manque en vous voyant pleurer sans la moindre consolation sur la mort de votre divin Fils! Hélas! que mes péchés l'ont défiguré! Si la justice divine a puni avec tant de rigueur un Fils qui n'avait que l'ombre et l'apparence du péché, à quoi dois-je m'attendre? Ah! tendre Mère! Mère désolée, comment pourrais-je réparer un si grand mal? que voulez-vous que je fasse? que je déteste mes fautes?je les déteste. Que je fasse pénitence? j'y suis résolu. Que je compatisse à vos souffrances? Ah! amollissez mon cœur, afin que je remplisse dignement ce devoir de religion. Enfin, par votre compassion et votre douleur à la vue de Jésus mort, ne permettez pas que, par de nouvelles fautes, j'accumule de nouvelles cruautés sur le corps de votre Fils, et de nouvelles rigueurs sur votre cœur affligé.

07

Septième vendredi

Sanglots de la très Sainte Vierge pendant la sépulture du Sauveur

 

Le pieux Joseph et le vertueux Nicodème attendaient le moment d'embaumer le corps de leur divin Maître pour le placer ensuite dans le tombeau, Mais le jour déclinait, ils voyaient que sa Mère affligée ne pouvait arrêter le cours de sa douleur, et dans la crainte qu'elle n'expirât sur son Fils mort, après un doux combat de compassion, ils lui ôtèrent respectueusement cet objet chéri, et retendirent sur un linge blanc. Marie voulut encore, suivant un grave auteur, aider à rendre ce dernier devoir. D'une main respectueuse et tremblante, elle enleva de la tête de Jésus la couronne d'épines; mais les sanglots lui rendaient la respiration pénible, elle avait peu de force pour arracher les épines, et à la vue de ces profondes plaies et des chairs déchirées de toutes parts et dans les endroits les plus sensibles, elle pleurait amèrement en fermant les yeux et la bouche de son Fils; elle essuya le sang des blessures et des plaies, et lui rangea décemment les pieds. Mais, suivant la révélation de Sainte Brigitte, malgré tous ses efforts, il lui fut impossible de plier les bras du Sauveur; Jésus voulant montrer par là qu'il les tient toujours ouverts pour recevoir les pécheurs repentants. Les disciples environnèrent le corps d'aromates, suivant l'usage des Juifs, et l'ayant enveloppé d'un suaire, ils le portèrent dans un jardin, près du Calvaire, où était un tombeau taillé à neuf dans le roc. La Providence voulut ainsi que la douloureuse Passion de Jésus-Christ commençât dans un jardin et finit dans un autre jardin. Le corps de l'Homme-Dieu, au milieu de l'abjection et de la douleur, porté sur les épaules des pieux disciples, ouvrait la marche; venait ensuite le disciple bien-aimé plongé dans la douleur, puis les Maries en pleurs, qui assistèrent jusqu'à la fin au sacrifice sanglant, et qui tour à tour se partageaient le soin de soutenir la Vierge désolée, qui, à demi-morte, voulut, d'un pas mal assuré et tremblant, accompagner son Fils au tombeau; mais quand elle vit qu'on y déposait le corps adorable de Jésus, quel coup mortel pour son cœur! Elle se jette elle-même sur ce corps divin; elle demande avec larmes qu'on lui découvre encore ce visage sacré; elle veut le voir et lui donner un dernier baiser; elle l'étend et l'enveloppe de ses propres mains, et pendant qu'elle l'adore profondément, elle sent défaillir son cœur maternel par la violence de la douleur Elle ne peut l'en séparer, et semble demander, par ses soupirs et ses sanglots, d'être ensevelie avec son Fils bien-aimé. Ce spectacle arrache les larmes des fidèles disciples et des pieuses Maries qui pleurent d'attendrissement et de compassion; Saint Jean verse des larmes encore plus abondantes que les saintes femmes; enfin, la Mère de Dieu, mourante, fait son dernier adieu, et une grosse pierre ferme le monument. Mais en ce moment, quel redoublement de sanglots! Marie embrasse étroitement cette pierre fortunée qui renferme son trésor; elle veut y laisser son cœur, ou plutôt elle voudrait renfermer le tombeau tout entier dans son cœur. Ses larmes en ce moment furent si abondantes, que, suivant Saint Bernard, on en voit encore les vestiges sur le marbre tumulaire. Au reste, son martyre devait être extrême, puisqu'il ne reçut de.. soulagement ni divin ni humain

 

Colloque

 

Mère désolée, vous confiez enfin au tombeau le corps sacré du Sauveur. Quelle cruelle séparation! Oui, c'est ici le plus dur moment de votre martyre! Votre tendresse va donc survivre à la mort douloureuse d'un Fils adoré, sans en contempler même la froide dépouille! O douleur au-dessus de toute force humaine! Si le doux Jésus, pendant sa vie, se troubla vivement au tombeau de Lazare, parce qu'il était son ami, quelle dut être l'émotion de votre cœur maternel au tombeau d'un Fils infiniment aimable, d'un Fils Homme-Dieu! Cette seule pensée attriste l'âme et la trouble, elle glace le cœur! O Vierge désolée! je ne puis vous consoler, car vous ne pouvez plus recevoir de consolation humaine; mais, par votre douleur incompréhensible, consolez vous-même mon malheureux esprit dans ses épreuves; faites-moi mériter de pleurer avec vous auprès du divin tombeau, pour que j'arrive un jour à une résurrection glorieuse et immortelle.

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Fête de la Compassion de Marie

Tristesses de la très Sainte Vierge pendant le reste de sa vie

 

La très Sainte Vierge ne pouvant plus voir sur la terre son amour crucifié, depuis sa glorieuse Ascension au Ciel. espérait qu'elle pourrait trouver quelque consolation dans la possession des instruments de la Passion de son divin Fils; elle pensait que leur vue lui aurait rappelé son bien-aimé. Elle désirait conserver ses clous et la couronne d'épines consacrés parle sang du Sauveur; mais, suivant Baronius, cela ne fut pas en son pouvoir, car les Juifs avaient la coutume d'ensevelir avec le corps des condamnés, les instruments de leur supplice, comme sujets à la même malédiction. En conséquence, les clous et les épines furent ensevelis avec Jésus-Christ; et la croix, qui n'aurait pas pu entrer dans le tombeau, fut enterrée séparément. Suivant ce même auteur et d'autres encore, la très Sainte Vierge réussit à recueillir respectueusement et à conserver un peu du sang précieux et de l'eau mystérieuse qui sortirent du côté de Jésus. Elle retint aussi de petits linges teints du divin sang, sans parler des diverses empreintes qu'en avaient conservé ses habits. Or, ayant presque toujours sous les yeux ces reliques sanglantes de la cruelle Passion de son Fils, que de soupirs et que de larmes cette vue a dû lui arracher! On peut donc affirmer, sans crainte de se tromper, que dès l'instant funeste où son divin Fils fut mis dans le tombeau, son âme fut dans une affliction continuelle; et que, non contente de renouveler ses peines par la vue de ces objets, elle parcourait, tant qu'elle vécut, les lieux consacrés par le sang de l'Homme Dieu. Cette Vierge sainte se rappelait ainsi successivement, la noire trahison de Judas, les divers tribunaux, l'horrible flagellation; elle se représentait les peines de son Fils, la malice des hommes, la justice sévère du Père céleste, la voie douloureuse teinte du divin sang; lorsqu'elle était seule, elle se rappelait sa fécondité par l'opération du St-Esprit, la longue suite des mépris et des persécutions du Verbe fait chair parmi les hommes, jusqu'au moment où il scella le testament de la Rédemption par sa mort sur la croix. Marie pesait tout et connaissait tout parfaitement. Son imagination lui retraçait les Apôtres fugitifs et dispersés dans la nuit fatale, et abandonnant leur Maître dans le danger: elle en exceptait Jean, qui suivit Jésus sans pouvoir le secourir, et Pierre qui lui fut infidèle et le renia au foyer du Vestibule. Ensuite Marie jetant au Ciel un regard qui dit tout sans prononcer un mot; et puis, baissant le front vers la terre, elle s'écriait avec tristesse: « O humanité inconsidérée! combien coûte ton crime? » Telles furent les sombres pensées qui occupèrent Marie le le plus souvent, jusqu'à ce que son divin Epoux lui lança un trait d'amour plus ardent, qui la pénétra tout entière et l'enleva à cette vie pénible et mortelle.

 

Colloque

 

Vierge sainte, votre vie fut un martyre continuel, et les puissances mêmes de votre belle âme, lui fournirent une ample moisson. Votre mémoire fut toujours frappée du souvenir déchirant de la Passion de votre divin Fils. Votre entendement vous donnait les motifs les plus forts de compatir à ses tourments. Votre volonté était occupée à la fois des actes les plus ardents d'amour et de douleur. C'est donc à juste titre qu'un diadème douloureux convient mieux à votre tête auguste, comme Reine des martyrs, parce qu'il vous rend plus semblable à Jésus, qui est le Roi des martyrs; et que le sang d'un Dieu crucifié, dont votre manteau fut arrosé sur le Calvaire, vous a orné d'une pourpre plus vive et plus éclatante que le manteau d'or que forme l'astre du jour. Je vous salue, Vierge auguste, je compatis à vos peines sur la terre, et je vous félicite en même temps de tout mon cœur, maintenant que vous régnez dans le Ciel, parce que vous n'avez pas moins de gloire dans les souffrances que dans les joies. Je vous prie, ô ma bien-aimée Reine! de m'obtenir une constance chrétienne dans l'adversité, et de me regarder toujours comme un des sujets les plus fidèles de votre empire.

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5 avril 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 13/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Treizième vendredi

Réparation des injustices

Lecture

La règle pour aimer son prochain est: ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît. Si le monde est plein d'injustice, on le doit à la violation de ce grand précepte: on doit respecter le bien des autres sans chercher à se l'approprier injustement. Pourtant, combien de vols sont commis de cette façon. On ne peut pas les appeler des voleurs de profession; cependant, ce sont des vrais voleurs tous ceux qui font: des ventes injustes ou des achats dépréciés; qui gardent de l'argent reçu par erreur, qui négligent de payer leurs dettes, qui ne payent pas un juste salaire à l'ouvrier; qui exigent un taux d'intérêt usuraire ou qui ne rendent pas les objets trouvés. Une autre grave injustice que l'on commet en faisant perdre l'emploi à un honnête père de famille; en faisant, par de faux témoignages, condamner un innocent; ou rendre publique une faute qui était restée secrète. Les injustices du monde sont incalculables. Le Sacré Cœur de Jésus ressent les effets de tous ces manquements qui intensifient les douleurs de Sa Passion. Ce treizième Vendredi de réparation console beaucoup le Bon Jésus. Que les dévots du Sacré Cœur rivalisent de zèle pour l'honorer et lui faire amende honorable. Disons avec fois: « Vous, ô Jésus! Qui avez été victime des plus grandes injustices de l'humanité, donnez la force et la résignation à toutes les victimes de l'ambition qui ont étés emprisonnées innocemment, et à tous ceux qui pleurent la perte de leur honneur, victimes de la calomnie et de la médisance ». O Dieu infiniment Juste, faites resplendir l'innocence des opprimés. Réparons, et, s'il le faut, corrigeons notre conduite. N'avons-nous rien à nous reprocher en fait d'injustice? Il est nécessaire de réparer, de restituer ce qui ne nous appartiens pas; surtout le bon renom et l'estime du prochain. Ou restitution ou damnation! Pouvons-nous nous dire toujours justes dans nos rapports avec notre prochain? N'employons-nous pas deux poids et deux mesures? Pourquoi ne traitons-nous pas notre prochain comme-nous-même? Si tu veux le savoir, observe: te plairait-il que les autres pensent mal de toi et suspectent ta conduite? Tu ne serais pas content? Et pourquoi alors penses-tu mal des autres? Tu es injuste. Te ferait-il plaisir que quelqu'un fasse connaître, aux quatre vents, tes fautes et tes défauts? Tu ne le voudrais pas? Alors pourquoi parles-tu des autres sans scrupules en les critiquant? Pourquoi alors, traites-tu ton prochain si durement? Tu es injuste. Aimerais-tu être pris en dérision et savoir que les autres se moquent de toi? Non, certainement. Et bien, pourquoi te moques-tu du prochain? Tu es injuste. Est juste celui qui traite les autres comme il voudrait être traité lui-même.

Bouquet spirituel: Ne pas mal penser du prochain et ne lui faire aucun tort.

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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Acte de réparation

à réciter avant la Sainte Communion

O Très doux Jésus, Votre immense Amour pour les hommes est payé de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence et de mépris. Voilà que nous, prosternés devant Votre Autel, entendons réparer avec un amour tout particulier les injures qui, de toutes parts, viennent, par les hommes, blesser Votre Cœur aimant. Nous nous souvenons que nous-mêmes, autrefois, nous nous sommes rendus coupables de tant d'indignités et nous en éprouvons une très vive douleur. Nous implorons Votre Miséricorde, prêts à réparer avec une volontaire expiation; pas seulement les péchés commis par nous, mais de même pour ceux qui s'écartent de la voie du Salut, refusent de Vous suivre comme Pasteur et s'obstinent dans leur infidélité. En même temps que nous entendons expier le cumul de tant de déplorables délits, nous nous proposons de réparer en particulier les injustices humaines. S'il nous était possible de laver avec notre sang, tant de péchés. Et comme réparation de l'Amour Divin méconnu, nous Vous présentons quelques satisfactions que, Vous-même, avez un jour offertes sur la Croix, au Père, et que chaque jour Vous renouvelez sur les Autels. En Vous promettant, de tout notre cœur, de réparer avec l'aide de Votre Grâce, nos péchés et ceux des autres. Accueillez, nous Vous en prions, ô Jésus magnanime, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, ces hommages de réparation et veillez nous conserver très fidèles dans l'honneur du prochain en pensant que nous faisons à Vous ce que nous faisons au prochain. Amen.

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13 mars 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 12/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco


Douzième vendredi

Réparation pour les crimes


Lecture


La vie est un don de Dieu, l'on doit la respecter pour soi-même comme pour les autres. Malheur à qui la supprime par sa faute. Le cinquième Commandement: tu ne tuera pas, est parmi les plus importants du Décalogue. Manquer à cet ordre de Dieu signifie encourir les plus sévères punitions; il suffit de se rappeler le châtiment de Caïn lorsqu'il tua son frère. L'homicide volontaire est u des quatre péchés qui crient spécialement vengeance au regard de Dieu. Quelle peine reçoit le Cœur de Jésus quand on commet ce délit, et combien il s'en commet chaque jour! Il suffit d'entrer dans les prisons pour constater le nombre d'assassins et de lire des journaux, où l'on apprend des choses horribles! Jésus Lui-même ne fut-Il pas mis à mort? Le Cœur de Jésus est offensé, non pas seulement par de tels délits, mais par le sang lui-même versé. Il est difficile d'énumérer les disputes qui dégénèrent en rixes, provoquant des blessures plus ou moins graves; on peut constater cela dans les hôpitaux et l'on est attristé et horrifié par tant de malheurs. Toutefois, les plus grands assassins ne sont pas enfermés dans les prisons, comme les grands voleurs aux galères. Si l'on devait mettre en prison tous ceux qui enlèvent la vie à un enfant avant qu'il ne vienne à la lumière du jour, il faudrait multiplier les prisons; alors on y verrait plus de femmes que d'hommes. Tirer un enfant de quelques mois, même d'une heure après que Dieu l'a créé, est un crime plus grand que d'ôter la vie à un adulte. La Sainte Eglise frappe d'excommunication les personnes qui se rendent coupables d'infanticide; de même ceux qui y participent. Et pourquoi de tuer un enfant avant sa naissance est-il un crime plus grave que les autres délits? Les motifs sont nombreux: un adulte venant d'être tué peut avoir commis un autre délit provoqué par l'adversaire; l'enfant, au contraire, est innocent de tout; un homme assailli peut toujours se défendre, l'enfant au contraire est impuissant; un adulte tué peut aller au Ciel s'il a été baptisé, l'enfant n'a pas de baptême. Le nombre d'enfants tués avant le baptême est si grand qu'il nous ferait peur. Couramment, les assassins de ces touts-petits sont les parents. Combien de mères de familles qui fréquentent l'église ont les mains tachées du sang de ces petites victimes innocentes et peut être pas une seule fois, mais plusieurs? Le Cœur de Jésus, en face de tous ces délits, saigne et demande réparation. Ce douzième Vendredi sera consacré à réconforter Jésus. Demandons pardon au Divin Cœur au nom de tous les sanguinaires; qu'Il pardonne et donne le remord aux coupables, afin qu'il pleurent leurs crimes, avec la résolution de ne plus les commettre. Vous, ô Jésus, qui avez versé Votre Sang pour l'humanité, offrez réparation au Père Céleste, lavez de Votre Précieux Sang toutes ces iniquités: une seule goutte de Votre Sang Précieux efface tous les crimes de la terre. Père Eternel, je Vous offre le Sang très Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ pour effacer mes péchés et ceux de l'humanité.


Bouquet spirituel: dire souvent: « Père Eternel, je Vous offre le Sang très Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ pour effacer mes péchés et ceux de l'humanité ».


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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9 mars 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 11/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Onzième vendredi

Réparation pour la profanation des fêtes

Lecture

Dieu est jaloux de son jour. Il nous a donné un Commandement dans le Décalogue, en le faisant précéder d'une parole significative: « Souviens-toi de sanctifier les fêtes et ne l'oublie pas ». Le Seigneur veut être honoré toujours, mais tout spécialement le jour qui lui est consacré, et pourtant, c'est le dimanche que sa Divinité est le plus offensée. Le travail est un devoir, ceux qui travaillent rendent gloire à Dieu. Ceux qui travaillent sans un motif sérieux et grave le dimanche et les fêtes d'obligation commettent un péché mortel. Combien de personnes profanent ce jour en travaillant? Combien de déplaisir elles donnent au Seigneur. Ceux qui ne vont pas là la Messe en semaine n'offensent pas Dieu, mais ceux qui la manquent le dimanche, sans un motif grave, commettent une faute. Pourtant, combien de millions d'âmes manquent à ce devoir? Dans les jours fériés, on travaille dur et l'on ne pense pas à se promener; à la fin de la journée, après un instant de délassement, on va se reposer; mais dans les jours de fêtes, puisque la plupart des personnes ne travaillent pas, on préfère se donner aux amusements mondains dans lesquels il est facile d'offenser Dieu. Un autre péché facile à commettre aux jours de fête, c'est la profanation de son Temple. Si Dieu est jaloux de son jour, il ne l'est pas moins de sa maison. En semaine, très peu de personnes fréquentent les églises, mais le dimanche, à certaines heures, elles sont très peuplées. Parmi ces personnes présentes, combien y en a-t-il qui manquent de respect à Dieu en passant devant le Saint Tabernacle sans faire la génuflexion; d'autres, pendant la Messe, vont à l'église plus pour y être regardées, que pour prier: d'autres encore y viennent avec la tête découverte et habillées avec peu de décence; d'autres enfin, hommes et femmes, vont à l'église comme à un rendez-vous galant, au grand scandale des bons! Que fait Jésus pendant ce temps? Son Divin Cœur, qui observe tout, est très affligé; sa Justice Divine voudrait agir comme au jour où, dans le Temple de Jérusalem, Il a chassé les profanateurs, mais son infinie Miséricorde arrête son courroux. Combien donc de péchés on commet les jours de fêtes! Faisons réparation au Cœur de Jésus pour toutes ces iniquités. Que les âmes pieuses se dévouent à faire réparation de la manière suivante: en plus de la Messe prescrite, si l'on peut écouter une autre Messe pour ceux qui la négligent volontairement; offrir toutes les bonnes oeuvres de la journée; la Sainte Communion, le Rosaire, d'autres pratiques de piété et de sacrifice. Comme elle sera agréable à Dieu cette réparation! Il faut promettre au Sacré Cœur de sanctifier les fêtes, en veillant à ce que tous les membres de la famille ne manquent pas à ce devoir. Il ne fait pas oublier que ceux qui observent bien ce Commandement du Décalogue sont bénis de Dieu, tout particulièrement; pas seulement dans les affaires spirituelles, mais dans les affaires temporelles.

Bouquet spirituel: Veiller à ce que personne, dans votre famille, ne profane les dimanches et fêtes.

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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28 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 10/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Dixième vendredi

Réparation pour les amusements mondains

Lecture

Dieu ne défend point l'amusement licite, puisque la distraction est nécessaire à la vie, mais la plupart se figurent qu'il n'est pas possible de s'amuser sainement. Les amusements que le monde nous propose en ces temps modernes, s'ils ne sont pas rejetés, sont très souvent dangereux: les cinémas, par exemple, sont assaillis, et les films très souvent sans moralité, la tension d'esprit porte à pécher en pensées et suscite des désirs malsains. Dans la pénombre, combien de misères morales on doit déplorer... Que dire des bals modernes qui sont inspirés par Satan pour la perte des âmes? L'insouciante jeunesse veut se divertir, et l'ennemi des âmes a beau jeu pour faire entacher le lys de la pureté. Combien de fautes l'on peut commettre dans les soirées et bals déguisés! A l'époque estivale, l'on est attiré sur les plages; ce n'est pas toujours le besoin des bains qui attire la jeunesse, mais l'espoir d'amusements: les hommes et les femmes, les grands et les petits, dans des costumes que l'on pourrait appeler inexistants, passent de longues heures dans l'oisiveté, multipliant dans cette atmosphère les péchés de scandales par des conversations obscènes, des regards indiscrets, des pensées et désirs mauvais. Toutes ces choses défendues se répercutent sur le Cœur de Jésus, et Il est obligé de dire, comme au Jardin de Gethsémani: « Mon âme est triste jusqu'à la mort ». Jésus, pendant Son Agonie dans ce jardin, s'adressant aux Apôtres pour chercher un réconfort, leur disait: « Veillez et priez ». A présent, Il s'adresse à ses dévots pour être consolé. Faisons réparation au Cœur de Jésus, en priant pour ces aveugles qui courent follement derrière les faux plaisirs de la vie et promettons-Lui de ne pas imiter leur conduite. S'amuser, oui, mais jamais entrer dans une salle de cinéma sans avoir consulté le programme et bien sûr que les films sont moraux. Si le spectacle réservait des surprises, il est de notre devoir de quitter la salle: moins l'on voit de tels amusements, et plus notre âme reste sereine. Il est nécessaire d'être quelque peu sévère pour la jeunesse, afin qu'elle n'aille pas trop souvent au cinéma: ces amusements gâtent peu à peu l'esprit. Que les parents ne l'oublient pas. Ceux qui aiment vraiment le Sacré Cœur doivent s'abstenir le plus possible des soirées de bal; qu'ils n'oublient pas que la danse moderne offre trop de promiscuité: c'est le vrai pas du Diable, et l'on ne peut contenter Jésus et Satan, personne ne peut servir deux maîtres. Si, dans la saison balnéaire, une cure de bains de mer est utile, il faut y aller avec toutes les précautions que suggère une conscience droite, sans se laisser entraîner par les modes. Il n'est pas utile d'aller à la mer pour nettoyer le corps et salir d'âme de la fange qui nous prédispose au feu éternel. Il ne faut pas que nous nous disions: « le monde est ainsi fait et nous profitons des amusements qu'il nous présente. Il faut s'adapter à son temps ». Jésus a dit solennellement: « Malheur à ceux qui suivent les directives perverses du monde ».

Bouquet spirituel: Se priver d'amusement où il y a danger d'offenser Jésus et conseiller aux autres d'en faire autant.

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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26 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 9/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Neuvième vendredi

Réparation pour la mauvaise presse

 

Lecture

 

Comme le corps a besoin de nourriture, l'esprit doit s'alimenter par l'instruction. Si la nourriture est saine, la santé est bonne; mais si elle est empoisonnée, elle entraîne la mort. Il en est de même pour l'esprit: si nos livres sont bons, ils apportent la lumière et le réconfort au cœur; si, au contraire, ils sont corrompus, ils guident vers la corruption. Comment reconnaître si la presse est bonne ou mauvaise? Dans son contenu et à la façon de ses commentaires. Le livre mauvais est celui qui parle mal de l'Eglise, de ses Ministres, des pratiques religieuses, du Saint Père, en un mot tout ce qui représente une controverse aux enseignements de Dieu par ses commandements. De même, un livre est mauvais quand il traite des sujets mettant en évidence les passions humaines, dans l'indécence et l'immoralité; aujourd'hui, dans le monde, on lit n'importe quoi, et la plupart des journaux sont mauvais. L'écrivain calcule que le livre ou la revue qui traite des sujets libertins est lu par la jeunesse avec avidité, car il étale les divers aspects des passions humains dont nous sommes affligés, et sous prétexte de moralité, il cache un poison violent pour les âmes; c'est par amour du gain qu'il ne se fait pas scrupule de déverser la boue qui salit moralement. Qui pourrait jamais calculer le mal que peut produire un mauvais livre? Combien de mauvaises pensées il suscite et fait glisser vers l'impureté. Chaque livre mauvais en circulation est une nouvelle blessure au Cœur de Jésus, car il est cause du danger que courent les âmes, et de leur éternelle perdition. O cher Jésus! En quelle amertume est plongé Votre Divin Cœur à la vue des péchés commis par la mauvaise lecture. Nous voulons prendre part à Votre Douleur et Vous consoler. Les âmes aimantes du Cœur de Jésus doivent détester et s'abstenir de toute lecture douteuse puisque cela constitue un péché grave de les lire, de les conseiller, de les prêter à d'autres ou même de les garder: c'est très mal. Il faut promettre à Jésus de les détruire de suite, puisqu'ils représentent un danger moral, on ne doit pas tenir compte de leur valeur. Notre âme à coûté plus cher à Jésus, il est juste que nous lui consentions quelques sacrifices. Le démon est très habile pour nous suggérer bien des raisons pour ne pas détruire un ouvrage auquel on tient; mais ils ne faut pas hésiter. Il est préférable de brûler un livre que d'exposer notre âme à la flamme éternelle. Chaque mauvais roman que l'on détruit, c'est un démon que l'on enlève de la circulation: l'Evangile est a conseiller à toutes les familles, la vie des Saints, de préférence des contemporains, et toute revue vraiment Chrétienne, cela représente assez d'agrément et de quoi nourrir notre esprit. Par ce moyen, beaucoup d'âmes ont trouvé la vie de perfection et même de sainteté.

 

Bouquet spirituel: Détruire au plus vite la mauvaise presse qui pourrait se trouver chez vous.

 

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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Prière avant la Sainte Communion

 

De l'oubli et de l'ingratitude des hommes, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Votre abandon dans le Tabernacle, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des délits des pécheurs, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De la haine des impies, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des blasphèmes que l'on profère conte vous, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des insultes à Votre Divinité, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des sacrilèges qui profanent Votre Sacrement d'Amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des immodesties et irrévérences commises en Votre Sainte Présence, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des trahisons pour lesquelles Vous êtes l'adorable Victime, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De la froideur de la plupart de vos fils, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Du mépris que l'on fait de vos invitations d'amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des infidélités de ceux qui se disent Vos amis, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De notre résistance à Votre Grâce, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De nos propres défections, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De l'incompréhensible dureté de nos cœurs, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De nos longues hésitations à Vous aimer, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De notre tiédeur pour Votre Saint Service, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De l'amère tristesse que Vous occasionne la perte de tant d'âmes, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Votre longue attente à la porte de nos cœurs, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Des amers refus dont Vous êtes abreuvé, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Vos soupirs d'Amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Vos larmes d'Amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Votre prison d'Amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

De Votre martyre d'Amour, nous Vous consolerons, Seigneur.

 

Prière

 

O Divin Jésus, qui avez laissé échapper cette douloureuse plaine: « J'ai cherché quelqu'un qui s'afflige avec Moi et personne n'est venu; quelqu'un qui Me console, et Je ne l'ai point trouvé ». Daignez accepter mon faible tribut d'amour, assistez-nous de Votre Grâce puissante, afin qu'à l'avenir, nous écartions tout ce qui pourrait Vous déplaire et que nous puissions nous montrer Vos fils dévoués. Ainsi soit-il.

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