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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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24 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 8/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Huitième vendredi

Réparation pour les mauvaises conversations

 

Lecture

 

Devant le tribunal de Dieu, il faudra rendre compte de tout ce que nous avons fait durant notre vie. Le Divin Juge compte même les paroles. Dans le Saint Evangile, on lit: « De chaque parole inutile, que les hommes auront prononcé, Je leur demanderai compte le jour du Jugement ». Combien de mots on prononce journellement dans le monde; mais tous sont-ils sensés et honnêtes? Si Jésus a jugé les paroles inutiles, comment jugera-t-Il les paroles immorales et malhonnêtes, les conversations sur les sujets délicats de la pureté, pour en rire et plaisanter sur ce que Dieu défend? D'ordinaire, ces conversations sont tenues par les personnes d'une moralité douteuse; puisque Jésus a dit Lui-même: « La bouche parle de l'abondance du cœur, et quand dans un cœur règne l'impureté, même les paroles, les regards et les plaisanteries sont portés au mal ». Les mauvaises conversations sont un péché grave. Il ne faut pas dire: « A présent, je suis grand, certaines choses, nous les connaissons déjà; ceux qui m'écoutent en savent plus long que moi ». Il est triste de constater que cela représente la plaie de la société: dans les réunions publiques ou privées, dans les ateliers, les bureaux, en voyage et même dans certaines familles, elles tiennent une place importante. Le Cœur de Jésus, gardien de toutes les âmes, est très offensé de toutes ces fautes. Toute mauvaise conversation est comme une épine qui blesse son Cœur. Qui doit le consoler? Ceux qui l'aiment vraiment. En ce huitième Vendredi, ayons l'intention de faire réparation à son Divin Cœur pour toutes les offenses qu'Il reçoit de la part de ceux qui parlent sans retenue. Qu'il ne nous arrive pas, à nous, âmes réparatrices, de tomber dans ce péché par des mots indécents et des phrases équivoques. Si, par le passé, nous nous sommes rendus coupables de telles fautes, gardons-nous-en à l'avenir. Souvenons-nous qu'elle doit être pure, la langue qui se met en contact avec Jésus dans la Sainte Communion. N'écoutons pas, avec complaisance, les mauvaises conversations qu'on oserait tenir en notre présence, car cela constituerait déjà une faite. Nous avons le devoir de l'empêcher dans la mesure du possible par une observation appropriée à leur libertinage. Le démon qui incite les mauvais à mal parler, fais hésiter les bons, par la peur du respect humain, afin que le mal s'accomplisse. Il est pourtant de notre devoir de faire taire de telles conversations; même s'il nous semble manquer de respect à intervenir, pour certaines personnes; il n'en est rien, celui qui se permet tel langage ne mérite aucun égard, rien que du mépris, car il offense la dignité des personnes qui l'écoutent; si l'on doit même perdre leur amitié, cela n'est pas un mal, mais un bien. Très souvent, la personne réprimandée n'ose plus continuer, et si des esprits forts critiquent votre intervention en vous traitant de bigot, ne vous troublez pas. En pensant qu'en faisant votre devoir, vous donnez gloire à Dieu et empêchez l'oeuvre de Satan.

 

Bouquet spirituel: Fuir les conversations immorales et faire un reproche à ceux qui les tiennent.

 

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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Prière avant la Sainte Communion

 

O Jésus d'infinie Bonté, je me présente à Vous, en reconnaissant mon indignité. Vous voulez venir dans mon pauvre cœur pour le reposer, mon Jésus, Vous êtes trop offensé dans le monde et moi je désire réparer pour les amertumes que Vous causent les mauvaises conversations. Je voudrais avoir le Cœur de la Sainte Vierge Marie pour Vous recevoir dignement; de même que vous n'avez pas dédaigné la grotte de Bethléem, Vous venez dans mon cœur tout plein de désir de Vous consoler. Combien d'âmes, après d'être servies de leur langue pour le banquet Eucharistique, pour recevoir Votre Chair Immaculée, retournent à leur méprisable penchant. Pardonnez, Seigneur, pardonnez à ces pauvres âmes et pardonnez à moi-même mes fautes, car, dans le passé, je Vous ai offensé aussi. Je Vous promets, ô Doux Jésus, qu'à l'avenir, je serai vigilant, afin de ne me servir de ma langue que pour Votre Gloire et pour le bien. Vierge très Sainte et très Pure, obtenez-moi par cette Communion, la grâce de veiller jalousement à ne plus offenser Dieu par mes paroles et que chaque mot soit un hymne d'amour pour mon Créateur et Sauveur Jésus.

 

Pardonnez, Seigneur, à Votre peuple, ne Vous vengez pas pour l'éternité (X3)

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21 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 7/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Septième vendredi

Réparation pour les péchés des scandales


Lecture


Un des péchés les plus graves est le scandale, puisque par lui le mal se multiplie dans les âmes. On appelle scandale l'élan ou l'occasion de faire pécher les autres en les excitant ou leur apprenant à faire le mal. Couramment on appelle scandale le mauvais exemple en fait de moralité. Le monde est un amas de scandales. Jésus a prononcé un terrible avertissement: malheur au monde! Il est inévitable que cela n'advienne pas, mais malheur à l'homme qui le provoquera: et pourquoi Jésus est-il si sévère en cette matière? Parce que le scandaleux est un homicide spirituel. Jésus a versé son sang pour sauver les âmes; le scandaleux les lui vole en rendant inutile le fruit de la rédemption. Le scandale donné aux tout-petits est un délit plus grave; Jésus Lui-même à dit: « Malheur à qui scandalise un de ces petits qui croit en Moi, il serait mieux pour lui qu'il s'attache une pierre de moulin et qu'il se jette au plus profond de la mer ». Combien de scandales se commettent journellement et à combien d'innocents on apprend l'immoralité? Par de perfides conseils, on détourne ceux qui voudraient se maintenir dans le droit chemin. Ceux qui ont été pervertis, trop souvent suivent la pente dangereuse, en entraînant à leur tour les autres. Le Cœur de Jésus est blessé par les offenses des hommes et tout spécialement par le scandale. Faisons de ce septième vendredi réparation en conséquence. Prions afin que soit réduit le nombre des scandales et pour ceux qui en ont été victimes. Ne nous est-il pas arrivé, dans notre enfance ou jeunesse, de recevoir le poison du scandale? Prions pour ceux qui ont blessé notre âme. Il se pourrait que nous-mêmes, dans un moment de passion et d'aveuglement moral, ayons été sujets de scandale à quelques âmes. Que nous reste-t-il à faire? Pleurer des larmes de sang pour le mal commis et réparer si possible. La réparation est une grave obligation. Il convient de tout faire pour ne pas la négliger, en priant, invoquant la Divine Miséricorde pour nous et pour les âmes que nous avons pu gâter par notre mauvais exemple, mauvaise conversation, qui ont été la cause de tout le mal. Songe à présent à les rappeler par ton exemple et tes conseils; n'oublie pas que l'âme scandalisée par toi, a pu, à son tour, faire beaucoup de mal. Ta réparation consiste à sauver le plus d'âmes possible. Qui a sauvé une âme a prédestiné la sienne pour le Ciel, mais qui a donné le mauvais exemple l'a prédestinée pour l'Enfer.


Bouquet spirituel: Ne pas fréquenter des personnes qui vivent scandaleusement et ne pas craindre de rompre avec elles.


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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20 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 6/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Sixième vendredi

Réparation pour les péchés contre la pureté

 

Lecture

 

Dieu créateur nous a formé d'âme et de corps: l'âme est la part la plus noble; nous devons la sauver par tous les moyens. Bien que le corps soit inférieur à l'âme, il a droit au maximum de respect, et devant Dieu, il est sacré. Si le calice de la Messe est sacré, puisqu'il contient pour quelques instants le précieux Sang de Jésus-Christ, plus encore est sacré le corps humain qui se nourrit du Corps et du Sang de Jésus dans la Sainte Communion; ayant été sanctifié par le Baptême et la Confirmation, il devient le temple de l'Esprit Saint. Celui qui profane un vase sacré commet un péché, de même pèche gravement celui qui profane son propre corps ou celui des autres. Dieu, pour nous faire comprendre l'importance de ce devoir, nous a donné deux Commandements: le sixième: luxurieux, point tu ne seras... et le neuvième: l'œuvre de chair tu ne désireras qu'en mariage seulement... Le Sacré Cœur aime beaucoup la pureté, puisqu'elle symbolise l'agneau qui paît parmi les lys. Il a dit: « Bienheureux les cœurs purs, car il verront Dieu ». La pureté que Dieu exige est de deux façons, selon notre propre état: il y a celle que doivent observer les vierges, n'étant pas liées par le Sacrement du mariage, et la pureté des époux. Quel soin a-t-on dans le monde d'une vertu si noble? Tout semble se liguer contre. Tous cherchent la jouissance, en piétinant les commandements et en oubliant les terribles jugements de Dieu. Combien d'offenses reçoit le Divin Cœur par la non-observance de ses Commandements. N'oublions pas que le Bon Dieu a le contrôle de nos pensées. Même les plus secrètes. S'il nous était donné de voir réunie la masse des péchés d'impudeur, nous en serions effrayés et le Cœur de Jésus en est profondément blessé. A plus d'une âme, il a manifesté sa grande douleur en disant: « Le monde court à sa perdition, les péchés d'impuretés sont trop nombreux, je cherche réparation pour retenir ma punition ». Promettons, en ce sixième Vendredi, d'offrir au Divin Cœur réparation pour toutes les misères morales, et faisons, pour nous-mêmes, un minutieux examen sur notre conduite; même dans l'état de mariage, qui peut, en toute franchise dire: « J'ai la conscience tranquille? » De même, les fiancés, en ce temps de relâchement des mœurs, n'ont-ils rien à regretter de leur comportement? Comment surveillons-nous nos regards? Comment réprimons-nous nos sens? N'avons-nous pas des amitiés dangereuses? Si notre conscience nous reproche une de ces fautes, avant de faire réparation au Cœur de Jésus pour les péchés des autres, faisons notre possible pour nous corriger des nôtres et ne plus y retomber. Jésus pardonne, oublie, mais Il désire constater notre bonne volonté à fuir les occasions mauvaises; au prix même d'un grand sacrifice: briser une liaison coupable, mettre un frein à nos passions. Jésus exige cela de nous, comme Il l'a demandé à Sainte Maria Goretti, martyre de la pureté. Inutile d'espérer recevoir des grâces du Sacré Cœur, si l'âme est impure.

 

Bouquet spirituel: observer une grande pureté dans les actions, regards et pensées.

 

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

 

Prière avant la Sainte Communion

 

Père Éternel, je Vous offre l'Agonie de Jésus à Gethsémani, en réparation des affections coupables. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre les douleurs de Jésus pendant la cruelle Flagellation, en réparation de ceux qui profanent le Sacrement de Mariage. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre les spasmes de Jésus couronné d'épines, en réparation des mauvaises pensées. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre l'humiliation que Jésus a ressentie quand on L'a dépouillé de ses vêtements au Calvaire, en réparation des indécences. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre les souffrances de Jésus pendant le Crucifiement, pour les péchés de la jeunesse. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre l'Amour de Jésus pour la pureté, afin que nous soyons vigilants à la garder dans les âmes innocentes. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre la grande pureté de la Très Sainte Vierge Marie, pour susciter dans le monde beaucoup d'âmes vierges. Gloire au Père...

 

Père Éternel, je Vous offre le Sang de l'Agneau Immaculé, en réparation pour mes propres péchés.

 

Sacré Cœur de Jésus, j'ai confiance en vous. (3 fois)

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19 février 2010

Les sept Allégresses de Sainte Anne

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Les sept Allégresses de Sainte Anne


On peut les réciter les neufs Mardis qui précèdent la fêle de sainte Anne, ou bien chacun des jours de la neuvaine préparatoire à sa fête.

 


V. Dieu, venez à mon aide.

R. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

R. Comme il était au commencement et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


O bonne sainte Anne, réjouissez-vous, parce que Dieu vous a choisie avant tous les siècles pour donner le jour à Marie, de qui devait naître le Sauveur du monde. Oh ! quel bonheur et quelle gloire pour vous d'être la mère de la mère de Dieu ! Mais combien vous avez dû être fidèle aux grâces qui vous ont été prodiguées pour devenir digne de donner au monde une Fille incomparablement supérieure à tous les chœurs des Anges. Par cette allégresse a laquelle je m'unis de tout mon cœur, obtenez-moi de vivre conformément aux glorieux titré» d'enfant de Dieu et de Marie, de frère de Jésus-Christ et de temple du Saint-Esprit qui m'ont été conférés avec le saint Baptême.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


O bonne sainte Anne, réjouissez-vous parce que Marie, votre Fille, a été préservée de la tache originelle, comblée de grâces et ornée de tous les dons du Saint-Esprit, dès le premier instant de sa Conception. Je vous félicite dans la joie de mon âme de ce que vous êtes devenue la mère de la Vierge Immaculée. Mais combien votre sainteté a dû être parfaite, vous qui avez été la tige sur laquelle s'est épanouie cette fleur de la virginité! Par cette allégresse ineffable, obtenez-moi d'accomplir avec fidélité les solennels engagements que j'ai contractés au jour de mon baptême, de travailler sans relâche à vaincre les tristes effets du péché originel. et de ne plus jamais souiller mon âme par un péché grave et d'avoir même une sainte horreur du péché véniel.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


O bonne sainte Anne, quelle joie pour vous d'avoir possédé, pendant neuf mois, de la manière la plus intime, Marie qui fut dés sa Conception Immaculée, l'objet des complaisances de Dieu, un chef-d'œuvre de perfection et un Océan de grâces! Oh ! si un parfum précieux communique pour toujours sa suave odeur au vase qui l'a contenu pendant quelques instants, combien les grâces dont cette bénite enfant était déjà remplie, ont-elles dû embaumer votre âme et vous récompenser de la vie temporelle dont elle vous était redevable! Par cette allégresse, obtenez-moi d'estimer la grâce de Dieu comme elle le mérite, de la préférer à tous les biens du monde et d'en désirer sans cesse l'accroissement parla médiation de Marie qui en est la mère et la dispensatrice.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


O bonne sainte Anne, la naissance de Marie, votre enfant bien-aimée, annonça la joie au monde: c'était l'étoile du matin qui brillait au milieu des ténèbres; l'aurore pure et douce, messagère du divin soleil de justice qui devait éclairer tout homme venant en ce monde et diriger nos pas dans la voie du ciel. Mais qui pourrait comprendre, bienheureuse mère, le bonheur dont vous fûtes inondée en ce jour, lorsqu'il vous fut donné de contempler et de serrer sur votre cœur cette enfant de miracle, l'objet des complaisances de la Sainte Trinité. Par cette allégresse, obtenez-moi, sainte mère de Marie, de naître aujourd'hui à une vie toute nouvelle, à une vie de joie, d'espérance, de sacrifice et de ferveur, renonçant enfin à mon amour propre, source de tant de péchés, pour n'aimer plus que Dieu et mon prochain.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


O bonne sainte Anne, quelles furent heureuses les trois années pendant lesquelles vous avez pris soin de Marie, votre bénite enfant ? Impossible d'exprimer les consolations dont vous étiez remplie, lorsque vous la portiez dans vos bras, que vous receviez ses caresses et les naïves expressions de son amour filial. Mais ce qui mettait le comble à votre joie, c'était de voir cette enfant, déjà pleine de grâces dès sa conception, grandir encore chaque jour en grâce, en science, en amabilité. O mère et nourrice de cette céleste enfant, que de grâces vous avez dû recevoir de la surabondance de son Cœur Immaculé! Par ces allégresses, communiquez-moi, je vous en supplie, sainte Mère, Une étincelle de cet immense amour dont vous étiez embrasée pour Marie. Je dois l'aimer et je veux l'aimer; faites donc que je pense fréquemment à Elle, que je médite ses vertus et que je travaille à les imiter.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


O bonne Sainte Anne, cette enfant que vous aimiez plus que votre vie, qui était la joie de votre vieillesse et la récompense de votre sainteté, vous ne l'avez pas gardée pour vous. Le Seigneur, qui vous l'avait confiée, vous la redemande, et obéissant à sa voix, vous allez la lui offrir dans son temple, à Jérusalem, lorsqu'elle n'avait encore que trois ans. Oh! il faudrait avoir votre cœur pour comprendre l'héroïsme de ce sacrifice. Mais Dieu qui chérit ceux qui lui immolent généreusement ce qu'ils ont de plus cher, ne manqua pas de récompenser, au centuple, par des consolations célestes, votre immense sacrifice. Par ces consolations qui surpassent tout sentiment, qu'il plut à Dieu de faire abonder dans votre cœur pour récompenser votre générosité, obtenez-moi la grâce de faire à Dieu de bon cœur, les sacrifices grands ou petits qu'il me demande, afin de mériter aussi le centuple qu'il a promis en ce monde;en attendant le bonheur éternel dans le ciel.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Ô bonne sainte Anne, qui pourra nous redire la douceur de votre mort et la grandeur de votre gloire dans le ciel ! Après une vie si humble, si pure, si bien remplie par l'accomplissement parfait de toute justice, qu'auriez-vous pu redouter? N'alliez-vous pas paraître devant le Dieu qui, s'étant choisi votre Fille pour son sanctuaire et sa propre Mère, vous avait préparée et ornée pour une dignité si éminente ? Peut-être même avez-vous eu le bonheur de mourir dans les bras de Marie ? Aussi votre mort fut si douce et si calme que l'Eglise la compare à un paisible sommeil. Et maintenant, dans le ciel, où vous serez éternellement reconnue et honorée comme la Mère de la Reine des Anges et des hommes, votre place est aussi près que possible de son trône et votre intercession est, pour ainsi dire, toute-puissante sur le Cœur de Marie, votre fille, et de Jésus, votre petit-fils. Par cette suprême et éternelle allégresse, daignez me recevoir sous votre protection, m'obtenir la grâce de persévérer jusqu'à mon dernier soupir dans l'amour de Jésus et de Marie et dans l'accomplissement des devoirs de ma vocation, afin daller au- ciel contempler votre gloire et vous bénir pendant l'éternité.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit...


Priez pour nous, bonne Sainte Anne,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu, qui avez daigné conférer à la bienheureuse Anne votre grâce afin qu'elle méritât de donner le jour à la Mère de votre Fils unique, accordez-nous, dans votre bonté, d'être aidés auprès de vous du patronage de celle dont nous célébrons la mémoire. Par le même Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

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18 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 5/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Cinquième vendredi

Réparation pour les péchés de haine

 

Lecture

 

Après l'Amour de Dieu, le premier commandement est d'aimer son prochain. Saint Jean nous apprend: « Qui prétend aimer Dieu et déteste son semblable est menteur; il se trompe lui-même, sa religion est inutile ». Jésus nous convie de toutes les façons à aimer nos frères; même ceux qui nous font du mal: « Aimez vos ennemis et rendez-leur le bien pour le mal: priez pour ceux qui vous persécutent; soyez parfaits comme est parfait notre Père qui est au Ciel, par lequel il fait resplendir le soleil, sur le bon comme sur le méchant; envoie la pluie et les cataclysmes pareillement sur les mauvais et sur les bons. Si vous ne pardonnez de tout cœur à votre prochain, de même votre Père Céleste ne pardonnera pas vos péchés; soyez miséricordieux, vous trouverez Miséricorde; c'est avec la même mesure que vous serez servis pour les autres, qu'à votre tout vous serez payés. Si tu vas faire une offrande à Dieu et que tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse l'offrande au pied de l'autel et vas te réconcilier avec ton frère, puis reviens faire ton offrande; car, dans le cas contraire, elle ne serait pas agréable à Dieu ». Observe à la lettre la divine prière du Notre Père. Jésus nous apprend donc, non seulement à ne pas haïr, mais à aimer ceux qui nous font du mal. Du haut de la Croix, Il a donné l'exemple le plus lumineux de la Charité en priant pour ceux qui L'ont crucifié: « Père, pardonnez-leur car ils ne savent ce qu'ils font ». Jésus nous commande le pardon et l'amour; les hommes au contraire, se haïssent. Combien de rancœurs, de vengeances, de luttes dans les familles et la société! Le Cœur de Jésus est blessé par toutes ces iniquités et demande réparation. Ce cinquième vendredi a pour mission de réparer la haine et d'obtenir à beaucoup d'âmes la force de pardonner les offenses reçues; mais, avant de réparer pour les autres, il convient que nous soyons nous-mêmes en paix avec tous. Il est si facile, étant donné la faiblesse humaine, de nourrir des rancœurs et des aversions; les occasions ne manquent pas, ni en famille ni a l'extérieur. Il convient de pardonner et d'oublier les offenses, c'est un devoir d'aider au Salut de ceux qui nous font du mal; faisons-leur, dans tarder, quelques visites pacifiques. Quelle joie, pour Jésus, de contempler une âme généreuse qui pardonne n'importe quelle offense! Donnons donc à Jésus la preuve de l'amour et lui nous donnera, en échange, une surabondance de paix. La rancœur apporte à  l'âme le trouble et l'amertume; au contraire, le pardon nous donne le calme et la joie pure: comme récompense du pardon, suit toujours une augmentation de grâces. Après que Jean Gualberto eut pardonné à celui qui avait tué son frère, il eut obtenu la grâce de devenir un saint. Que ceux qui attendent une grâce du Sacré Cœur pardonnent tout de suite et pour tout le passé.

 

Bouquet spirituel: Pardonner les offenses pour l'amour de Jésus et se réconcilier avec ceux qui vous ont offensés.

 

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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17 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 4/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco

Quatrième vendredi

Pour la conversion des pécheurs

Lecture

Tout le monde commet des péchés: qui plus, qui moins; les uns, de petites fautes; les autres, des péchés très graves; les uns se remettent en grâce de Dieu et détestent leur faiblesse; mais tant d'autres s'accommodent facilement de ce état en continuant avec insouciance à offenser Dieu, sans penser à son jugement et au danger de perdre leur âme. C'est pour ces pauvres âmes tout spécialement qu'il faut prier et offrir réparation. La Conversion d'un pécheur, comme nous enseigne Saint Augustin, est un miracle bien plus grand que de ressusciter un mort; pourtant, le Sacré Cœur de Jésus désire ardemment la conversion du pécheur. N'a-t-Il pas dit: « Je suis venu sur la terre pour les pécheurs, ce sont les malades qui ont besoin du médecin et non les bien portants. Je suis venu chercher la brebis égarée; la fête est plus plus grande au Ciel pour un pécheur converti que pour quatre-vingt-dix-neuf âmes n'ayant pas besoin de pénitence ». C'est donc un devoir pour nous de donner satisfaction à Jésus qui a une soif ardente des âmes pécheresses. Si nous-mêmes, nous nous trouvons en état de péché, approchons-nous de Jésus sans crainte, son grand Cœur plein d'Amour pardonne et oublie; promettons-Lui de nous remettre vite en état de grâce; d'une âme pécheresse, Il peut en faire une âme sainte, comme Il a agi pour la Samaritaine, Marie-Madeleine, Marguerite de Cortone et mille autres. Si nous sommes en état de grâce, nous devons travailler à la conversion des pécheurs égarés; le premier moyen est la prière (les 5 Notre Père,je Vous salue Marie et Gloire au Père sont très efficaces). Jésus disait un jour à une âme victime: « Priez, priez beaucoup pour les pécheurs, quand une âme prie pour un pécheur avec l'ardent désir de sa conversion, très souvent elle obtient gain de cause, sinon de suite, du moins à ses derniers moments; car les offenses qui M'ont été faites ont reçu réparation. La prière n'est jamais inutile, elle sert à consoler Mon Cœur blessé par le péché, et si elle n'obtient pas la grâce déterminée, elle peut servir à d'autres âmes mieux disposées )à en accueillir le fruit ». Ne perdons pas courage si, priant pour une âme, nous n'obtenons pas de suite la conversion; avec la prière, l'offrande des sacrifices est très méritoire; même les plus petits, en union des mérites de Jésus-Christ, acquièrent une plus grande valeur par une augmentation de grâces pour les pécheurs; parfois, un sacrifice peut sauver une âme. On relate que la Sainte Vierge dit à un jour à Josepha Menendez: « Toi Ma fille, ce matin, avant la Sainte Messe, tu as accompli une petite bonne œuvre avec sacrifice et amour; à cet instant, il s'est trouvé une âme en danger de tomber en Enfer; Mon Fils Jésus a utilisé ton petit sacrifice pour sauver cette âme. Tu vois, ma fille, combien d'âmes on peut sauver avec de petites bonnes actions ». Une souffrance, une croix, un malaise, n'en perdons pas le fruit par une impatience. Offrons-les de tout cœur à Jésus pour sauver un pécheur; les âmes que nous aurons sauvées nous les connaîtrons dans l'autre monde, elle formeront notre plus belle couronne pour l'éternité.

Bouquet spirituel: A chaque contrariété et souffrance, dire: « Seigneur, que Votre Volonté soit faite. J'accepte cette crois pour la conversion des pécheurs ».

Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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Prière aux Cinq Plaies

avant la Communion

Pénétrés d'amour et de reconnaissance, avec un cœur douloureux, nous adorons, baisons humblement et respectueusement Vos Plaies Sacrées. Nous Vous invoquons, ô Jésus, avec grande confiance. O Divin Sauveur, nous Vous supplions par les Plaies adorables si cruellement imprimées dans Votre Saint Corps, de convertir les pécheurs et de nous guérir de toutes les hideuses plaies que le péché a causées à notre âme. Imprimez profondément en notre cœur Vos Divines Plaies, en mémoire de Votre Douloureuse Passion. Jésus, ayez pitié de nous!

Première Plaie

Nous Vous supplions par la Plaie de Votre main droite: Notre Père...

 

Nous adorons la Plaie de Votre main droite, désirant et demandant qu'elle bénisse tous les pécheurs ainsi que nos intentions, nos paroles, nos actions, qu'elle nous aide à faire le bien et à éviter le mal. Je dépose, ô mon Dieu, dans Vos mains, avec confiance, mon corps, mon âme, ma vie, ma mort, mon sort temporel et éternel; nos projets et entreprises. Je remets dans Votre main droite tous les pécheurs, parents, amis, bienfaiteurs, les âmes consacrées; les religieux, les religieuses, les missionnaires, afin que ni le démon, ni le monde, ni la chair ne puissent les ravir. Seigneur, ayez pitié de nous!

Deuxième Plaie

Nous Vous supplions, ô Jésus, par la Plaie de Votre main gauche: Notre Père...

Nous adorons la Plaie de Votre main gauche et la supplions de nous bénir. Nous lui recommandons les pécheurs, nos ennemis que nous aimons de tout notre cœur comme Vous avez aimé, ô Jésus, ceux qui Vous ont crucifié. Nous Vous recommandons aussi les impies, les libertins et Vous conjurons d'étendre Votre puissante et pieuse main sur tous les ennemis de l'Église, pour réprimer leurs désordres et mauvaises intentions. Par Votre grâce puissante et triomphatrice, changez leur haine en une ardente Charité et leur malice en bonté; leur malédiction, en bénédiction; leur désir de guerre, en parfaite paix; arrachez tous ces pécheurs des mains de l'infernal ennemi et faites qu'ils retournent à Vous par les moyens d'une sincère conversion. Seigneur, ayez pitié de nous!

 

Troisième Plaie

Nous Vous supplions par la Plaie de Votre pied droit: Notre Père...

Nous adorons la Plaie de Votre pied droit. Nous Vous supplions, par cette Plaie Sacrée, de diriger nos pas dans le chemin du Salut. Nous Vous supplions, par les douleurs endurées par Vous à cause de cette Douloureuse Plaie, de convertir les pécheurs, de soulager les âmes qui souffrent, les pauvres infirmes, les agonisants, les esclaves, les prisonniers et les âmes du Purgatoire. Seigneur, ayez pitié de nous!

Quatrième Plaie

Nous Vous supplions par la Plaie de Votre pied gauche: Notre Père...

Nous adorons la Plaie de Votre pied gauche et Vous supplions, par l'intermédiaire de cette Plaie de rectifier le cœur des pécheurs, de réparer nos désordres, de corriger nos défauts, de nous rappeler dans nos égarements; nous conjurons, par les souffrances endurées à cause de Votre pie gauche, d'avoir compassion des hérétiques, des schismatiques, des infidèles et des traîtres. Seigneur, ayez pitié de nous!

Cinquième Plaie

Nous Vous supplions par la Plaie de Votre Côté sacré: Notre Père...

Nous adorons la Plaie de Votre Côté Sacré et Vous supplions de daignez, par les mérites de l'ouverture de cette Plaie adorable, de répandre sur les égarés et sur nous la surabondance de Votre Miséricorde infinie; de guérir nos cœurs par les mérites de la Plaie de Votre Sacré Cœur, de laver les taches et les laideurs de nos âmes avec le Sang et l'Eau sortis de Votre Côté Sacré. Puisque Votre Épouse, la Sainte Église, a été formée en vertu de ces très Saints et Précieux Sang et Eau, comme Ève de la côte d'Adam, ainsi nous Vous supplions, par la grande amertume que Votre Douloureux Cœur a ressentie au moment où le coup de lance l'a transpercé, d'avoir pitié de Votre Église que vous avez acquise par Votre Précieux Sang; purifiez-là, gouvernez-la, conservez-la pure et sans tache, exaltez-la, faites-la triompher de tous ses ennemis et des erreurs qui peuvent l'attaquer. Faites régner la paix, l'union, la Charité, enfin toutes les vertus Chrétiennes. Ainsi soit-il!

Réciter six fois: Sacré Cœur de Jésus, ayez pitié de nous!

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16 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 3/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco


Troisième Vendredi

Réparation pour les blasphèmes


Lecture


Dieu nous a donné la langue afin qu'elle nous serve pour le bien, surtout pour Le louer, Lui, notre Créateur et Rédempteur. Beaucoup d'hommes et de femmes se servent de la langue pour blasphémer et vomir des insultes vers la Divine Majesté. Dieu est jaloux de Son Saint Nom, Il nous a donné un commandement: de ne pas nommer le Nom de Dieu en vain. Jésus nous a appris le Pater, courte prière par laquelle nous demandons à Dieu les choses les plus nécessaires; mais avant tout, Il nous a appris à demander au Père la sanctification de Son Saint Nom: Notre Père, qui êtes aux Cieux, que Votre Nom soit sanctifié... Pourtant, sur la terre, il n'y a pas un nom qui reçoive plus d'insultes que le Nom de Dieu. Combien de blasphèmes contre Jésus-Christ dans les laboratoires, dans les casernes, dans les magasins, dans les familles, dans la rue, que d'insultes on entend contre le Fils de Dieu! Chaque blasphème est comme un soufflet que le fils donne à son propre père. Blasphémer contre Jésus, le Rédempteur du genre humain! Dans une journée, combien de milliers et de millions de blasphèmes on prononce! Le devoir des bons chrétiens est de donner réparation au Cœur de Jésus pour les insultes qu'Il reçoit, Lui offrir toutes les bonnes oeuvres de la journée, de la semaine, en réparation des blasphèmes. Que ce troisième Vendredi serve de réconfort à Jésus pour les insultes qu'Il reçoit. Chaque réparation est comme une goutte de baume sur ce Divin Cœur outragé. Tâchons, nous, de respecter toujours le Nom de Dieu et de ne jamais le nommer sans un motif valable. Ne donnons jamais à d'autres l'occasion de blasphémer, en observant la Charité et la patience avec nos familiers, et si nous entendons un blasphème, faisons un acte de réparation en disant: Dieu soit loué! Quand nous comprenons qu'une observation peut-être utile à un blasphémateur, faisons la librement, sans respect humain; si, au contraire, l'observation peut nuire en excitant la personne qui blasphème, il est prudent d'attendre qu'elle se soit calmée. Il est bon de rappeler l'épisode advenu à Fatima avant les apparitions de la Vierge: un Ange majestueux s'était présenté aux enfants, il tenait dans ses mains un grand calice surmonté d'une Hostie, il dit aux voyants: « Mettez-vous à genoux, baisez la terre et dites avec moi: Seigneur, je Vous bénis pour ceux qui Vous maudissent ». Puisque l'Ange a conseillé aux trois enfants de réciter cette brève prière, c'est signe qu'elle plaît à Dieu et répare les blasphèmes. Il convient donc de la réciter souvent le long de la journée et avec dévotion.


Bouquet spirituel: Lorsque vous entendez un blasphème, dire: « Dieu soit loué. Seigneur, je Vous bénis pour ceux qui Vous maudissent ».


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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15 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 2/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco


Deuxième vendredi

Réparation pour l'abus de la Confession


Lecture


Le Cœur de Jésus a institué les Sacrements pour communiquer aux âmes sa grâce. Le Sacrement de la Confession est un des plus grands véhiculants de la grâce; il est appelé le Sacrement de la Miséricorde. Jésus a dit à ses Apôtres, à ses successeurs: « Tous les pouvoirs M'ont été donné au Ciel comme sur la terre, et comme Mon Père M'a envoyé, Je vous envoie; recevez l'Esprit Saint, ceux à qui vous aurez pardonné, les péchés seront pardonnés et ceux à qui vous les aurez retenus, Je les retiendrai ». En vertu de ce pouvoir divin, les Ministres de Dieu accordent le pardon aux âmes repentantes: chaque faute est effacée par l'absolution sacramentelle puisque le Sang de Jésus descend pour purifier les cœurs tachés par la faute. Quelle joie éprouve Jésus quand un pécheur pleure ses misères et reçoit l'absolution. La joie éprouvée par le père de l'enfant prodigue en le serrant dans ses bras, alors qu'il le croyait mort, est une pâle figure de la joie qu'éprouve Jésus à l'absolution du pécheur. Ceux qui font une bonne confession ressentent dans leur cœur une joie profonde et la paix. Bienheureux ceux qui savent s'en servir comme un énergique médicament pour leur salut. Mais tous ceux qui vont se confesser, reçoivent-ils le pardon de leur péché? Tous procurent-ils à Jésus la joie d'un retour sincère? Comme il existe des sacrilèges eucharistiques, de même il en est de la Confession. Combien doit souffrir le Cœur de Jésus en voyant profaner le Sacrement de Sa Miséricorde! Ceux qui cachent au confesseur quelque faute grave, de même ceux qui sont décidés à ne pas fuir les occasions du péché, se disant: « Après, je me confesserai »; ceux qui se confessent par respect humain ou pour être agréables à leur entourage ou par convenance sociale, tous ceux-ci accomplissent le sacrilège de la Confession; pour chacun d'eux, le Cœur de Jésus saigne. Il voudrait, le cher Jésus, que Son Sang coule pour purifier et au contraire, pour beaucoup d'âmes, c'est une malédiction. Que ce deuxième Vendredi soit consacré à cette Réparation: pour la profanation du Sacrement de la Confession. Avant tout, approchons-nous toujours de ce Sacrement, avec les dispositions voulues: bien examiner sa conscience, un vrai repentir en accusant nos fautes avec humilité et sincérité, accomplissant bien la pénitence que le confesseur nous impose. S'il nous arrivait de faire une mauvaise Confession, au plus tôt réparons cela par une confession spéciale pour nous redonner la sérénité de l'âme; nos comptes avec le Bon Dieu, nous pouvons les régler à toute heure; il suffit d'un peu de bonne volonté. Ne renvoyons jamais d'un jour à l'autre, ou de mois en mois, le règlement de notre conscience; car ce règlement ne peut attendre, la mort pourrait nous surprendre d'un moment à l'autre et malheur à qui n'est pas prêt! Le Cœur de Jésus attend anxieusement les âmes des pécheurs au Tribunal de la Pénitence. Il est prêt à pardonner et à oublier les plus grandes iniquités. Sa Miséricorde est infiniment supérieure aux misères humaines. C'est le démon qui retient les âmes pour les empêcher d'aller à Jésus. Déjouons ses insinuations infernales.


Cinq Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père


Bouquet spirituel: S'examiner minutieusement sur les confessions, dans le doute, faire une Confession comme si c'était la dernière de sa vie.


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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15 février 2010

Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus 1/15

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Les Quinze Vendredis du Cœur de Jésus

Don Tomaselli, Salésien de Don Bosco


Préface


La Sainte Vierge est honorée par la pratique des cinq premiers Samedis du mois et par celle des Quinze Samedis consécutifs. Combien de grâces la Reine des Cieux n'accorde-t-Elle pas à ceux qui l'honorent de cette façon! On peut se demander pourquoi le Sacré Cœur de Jésus n'est pas honoré par les Quinze Vendredis? Jésus ne mérite-t-Il pas les mêmes louanges que sa Sainte Mère? Bien plus, certes, puisqu'Il est la source de toutes les grâces où la Sainte Vierge puise largement. On peut se dire également: les neuf premier Vendredis du mois ne suffisent-ils pas? Pourquoi les Quinze Vendredis consécutifs? Si les premiers vendredis du mois consolent le Cœur de Jésus en ces temps troubles où le monde glisse toujours plus vers le péché, il faut multiplier les Communions réparatrices; aux âmes victimes volontaires, Jésus demande cette nouvelle preuve d'amour aux intentons précisées et promet de grandes grâces. Unissons-nous et formons dans le monde entier une nouvelle armée selon le désir de Son Cœur adorable.


Aux Prêtres


J'adresse la parole à mes frères du Clergé: Nous sommes, ô frères, les Ministres du Dieu Tout-Puissant sur la terre; les âmes que la Divine Providence nous a confiées, adressons-les au Sacré Cœur et dirigeons-les vers la Réparation. Ordinairement, les fidèles nous suivent dans les initiatives saintes; le tout est d'être zélé dans l'exercice de notre saint ministère. Le présent opuscule peut servir de guide à la pratique des Quinze Vendredis. Il serait bien de le lire « infra Missan », l'intention appropriée à chaque vendredi, afin que les fidèles soient pénétrés du motif et qu'ils en fassent leur profit. Jésus ne manquera pas d'accorder des grâces spéciales aux prêtres qui se feront les promoteurs de tant de bien.


Aux âmes pieuses


Jésus à dit à Sainte Marguerite-Marie: « Le nom de ceux qui propageront cette dévotion sera gravé dans Mon Cœur et il ne s'effacera jamais ». Il en sera de même pour la dévotion des Quinze Vendredis; l'apostolat de telle dévotion vous rendra chères au Cœur de Jésus et ses Divines Tendresses se déverseront sur votre cœur.


But


Le but principal des Quinze Vendredis est de rendre honneur au Cœur de Jésus. Le moyen très efficace pour obtenir des faveurs est de promettre de les commencer avec Foi et amour. On peut demander toutes les grâces, spirituelles et temporelles; c'est-à-dire, ce que l'on demande, soumis au vouloir de Dieu, utile à notre âme. Si l'on tarde à être exaucé, il est bon de répéter une autre série de Quinze Vendredis; cela est conforme aux paroles même de Jésus: « Frappez et il vous sera ouvert; demandez, il vous sera donné ». Si la grâce désirée n'est pas utile pour le moment à l'âme, Dieu vous récompensera par une autre grâce inattendue. Que les âmes qui adhèreront à cette pratique réparatrice vivent en grâce de Dieu, et si par malheur elles tombaient en péché grave, qu'elles se redressent de suite, car, si l'âme n'est pas en amitié avec Dieu, elle ne peut prétendre à recevoir les faveurs divines. On peut demander toutes les grâces: guérison, embarras matériels, préoccupation familiale, besoins spirituels et surtout la conversion des pécheurs.


Pratique normale


Le premier tour commence vers le milieu de mars pour se terminer le dernier vendredi de juin. Le deuxième tour, vers le milieu de septembre, pour finir le dernier vendredi de décembre. Que l'on fasse ces deux tours avec solennité: dans les paroisses, communautés, instituts religieux, etc. En privé, les Quinze Vendredis peuvent se faire à n'importe quel moment de l'année, mais il est conseillé, pour obtenir de grandes grâces urgentes, de se grouper; si par empêchement, oubli, on ne peut communier le vendredi, cette communion peut se remettre à n'importe quel jour de la semaine avant le vendredi suivant. Dans les cas urgents, la Sainte Communion peut se faire en 15 jours de suite. Donc, tous les vendredis pendant quinze semaines, que l'on reçoive la Sainte Communion en réparation des offenses que Jésus reçoit. Il n'est pas nécessaire de se confesser chaque fois, pourvu que l'on soit en paix avec Dieu; que la confession ait été sincère, ne pas avoir caché, par honte, quelque grave péché; promettre de fuir les occasions futures de péché; si une de ces conditions avait manqué à la confession, elle serait sacrilège, ainsi que la Sainte Communion.

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Premier vendredi

Réparation pour les sacrilèges eucharistiques


Lecture


Le Cœur de Jésus est fontaine d'un immense Amour; Il l'a manifesté au monde par le Mystère de l'Incarnation et de Sa Mort sur la Croix. L'excès d'un tel Amour a permis Sa réelle et vivante présence sur la terre, sous la forme Eucharistique. Le Prêtre, au moment de la Consécration pendant la Messe, prononce sur le Pain et le Vin les paroles prononcées par Jésus lors de la dernière Cène. Il descend, à cet instant, sur l'autel pour se donner en nourriture aux âmes. La Communion, quel mystère! Le Créateur devient nourriture de la créature! Jésus a dit: « Je suis le Pain descendu du Ciel; qui mange Mon Corps et boit Mon Sang, aura la Vie éternelle, Je le ressusciterai au dernier jour ». Jésus entre dans nos coeurs pour se reposer, pour nous consoler, pour nous fortifier et nous enrichir de Ses Dons; dans l'acte de la Sainte Communion, Jésus a plus de bonheur que l'âme qui le reçoit; comme un père serre sur son cœur son fils avec plus d'amour que le fils lui-même. Mais tous ceux qui se présentent à la Sainte Table, communient-ils saintement? Malheureusement, des âmes approchent du Banquet Eucharistique avec des péchés graves dans l'âme. Saint Paul a dit: « la première condition pour bien communier, est d'avoir l'âme sans faite grave ». La Confession étant le remède pour effacer le péché, tous ceux qui vont recevoir Jésus en état de péché mortel commettent donc un sacrilège. Qui pourrait énumérer les sacrilèges perpétrés dans le temps pascal et en d'autres fêtes solennelles de l'année? Comme Jésus doit souffrir, quand Il rentre dans un cœur où règne le démon! Dieu et Satan doivent rester ensemble: la vie et la mort. Jésus Lui-même a manifesté une grande douleur de ces sacrilèges à une âme victime, Josepha Menendez, lui disant: « Je veux te faire connaître la tristesse qui inondait Mon Cœur à la dernière Cène quand j'instituai le Sacrement Eucharistique.... J'ai vu, à ce moment, les sacrilèges, les outrages, les abomination horribles qui se commettraient contre Moi! Et en combien de cœurs tachés de péchés je devrais entrer: Ma Chair et Mon Sang profanés n'auront servi qu'à la condamnation éternelle pour beaucoup d'âmes ». Ce sont des sacrilèges, ces autres profanations Eucharistiques: Jésus étant porté en procession, beaucoup éprouvent de la honte à se mettre à genoux et à se découvrir; d'autres fois, des hommes impies se permettent, par la soif de l'argent, de fracturer les Tabernacles et voler les Vases sacrés où sont conservées les Saintes Espèces; bien des fois, après le vol dans les églises, on a trouvé les Saintes Hosties dans la rue, piétinées ou jetées dans des lieux indécents! Nous avons le devoir de réparer tous ces sacrilèges! Que ce Premier Vendredi soit dédié à consoler le Cœur de Jésus pour toutes les offenses qu'Il reçoit dans le Saint Sacrement. A cette intention, que l'on offre, si possible, la Sainte Messe, les prières et bonnes oeuvres de la journée. Pendant la Messe, dire souvent: qu'Il soit loué, remercié à chaque instant, le Saint Sacrement.


Réciter chaque jour cinq Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père


Bouquet spirituel: Pendant la semaine, dire souvent et si possible lorsque sonnent toutes les heures: « Loué et remercié soit à tout instant le Très Saint et Très Divin Sacrement ».


Prière: Chaque jour de la semaine, réciter 5 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père en réparation des intentions du Vendredi.

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24 janvier 2010

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 15/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

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Quinzième Samedi

Cinquième Mystère glorieux

Le couronnement de Marie


Il n'a été donné à aucune langue, ni angélique, ni humaine, nous dit saint Epiphane, de décrire l'honneur et le triomphe que reçut la Vierge Marie a son entrée dans le ciel, au cours de sa glorieuse Assomption. On peut seulement dire, qu'il n'y en eut jamais et qu'il n'y en aura jamais de plus grand, après celui, glorieux de son Fils. Car on ne peut se représenter, ajoute Saint Bernard, avec quelle  gloire sachant la Sainte Vierge est entrée le Ciel, avec quelle dévotion elle a été honorée par le  chœur des Anges, avec quel plaisir et avec quelle satisfaction elle a été accueillie et embrassée par  son Fils. Considère, ô mon âme, que le plus grand désir des Anges, une fois accomplie la Rédemption, était d'avoir, au Ciel , l'âme et le corps de Dieu-Homme et de sa Mère et ils l'exprimaient avec des paroles de David: « Levez-vous, Seigneur, venez dans votre Royaume, vous et l'Arche de votre Sanctification, c'est à dire, vous et votre Mère qui fut l'Arche que vous avez sanctifiée en habitant en son sein ». Et le désir de ces habitants célestes fut finalement accompli. Mais si le Seigneur voulut que l'Arche du Testament fût conduite dans la cité de David en grande pompe, c'est avec une pompe plus noble et plus glorieuse qu'il voulut que sa Mère entrât triomphante dans le Ciel. Et lui-même, ce Roi du Ciel, nous dit saint Bernard, vint à son   encontre avec toute sa Cour céleste. Et ainsi elle dépassa en gloire de sa propre Assomption. Considère, ô mon âme, comme elle fut illuminée de joie et de splendeur, quand il l'invita en lui disant: « Viens du Liban, ô ma fiancée, fais ton entrée » (Cantique 4:8). Et Marie, la plus gracieuse de toutes les femmes, s'éleva de la terre, passa l'atmosphère et arriva au Trône de la Très Sainte Trinité. Et les Anges, la voyant si belle et si glorieuse, se demandèrent:  Qui est donc cette créature qui vient de la terre, de ce désert rempli d'épines et de souffrances, si pure et si riche de vertus, appuyée sur son bien-aimé Seigneur? Qui est-elle? Et les Anges qui l'accompagnaient répondirent: C'est la Mère de notre roi, c'est notre Reine, celle qui est bénie entre toutes les femmes, pleine de grâces, la Sainte des Saintes, la bien-aimée de Dieu, l'Immaculée, la colombe, la plus belle de toutes les créatures. Ecoute le cantique de tous les bienheureux Esprits qui la louent: « Vous êtes la gloire de Jérusalem, vous êtes l'orgueil suprême d'Israël, vous êtes le grand l'honneur de notre race » (Jdt 15.9). Tous comme il n'y eut sur terre ni lieu ni temple plus digne de Dieu que ce sein immaculée de Marie, de même, dit Saint Bernard, qui, il n'y eut au Ciel un trône plus sublime que le trône Royal sur lequel elle fut placée par son Fils; surtout après qu'il l'eût placée sur sa droite et au dessus de tous les Chœurs des Anges, comme formant un chœur à part, avec son humanité divine, l'associant à lui en tant que Mère, Epouse, Médiatrice et Coordinatrirce à la Rédemption du monde, et qualité de  Reine de l'Univers. O Vierge glorieuse et bénie, je me réjouis et je me félicite pour la grande gloire dont vous jouissez au Paradis, assise à la droite de votre Fils et faite Reine du Ciel et la terre. O chère Vierge, que tout l'univers qui croie en votre divin Fils et à la vraie Église vous reconnaisse comme sa propre mère et sa Reine et se réjouisse et exulte que Dieu ait pris une Mère aussi aimante et une reine si grande, si aimable et si puissante.


Considère maintenant, ô mon âme, comment la Très Sainte Trinité honora Marie d'une couronne très précieuse. Le Père Eternel lui posa sur la tête la couronne de la Puissance, lui accordant, après  Jésus Christ, la domination sur toutes les créatures du ciel, de la terre et de l'enfer, si bien que les Esprits des ténèbres tremblent à son Nom. Et c'est ainsi que l'on peut appliquer à la Très Sainte Vierge les paroles du Psalmiste: « Vous l'avez couronnée, Seigneur, d'honneur et de gloire; de vos mains, vous l'avez élevées au-dessus de toutes les œuvres » ( Ps 8.6-7). Dieu, le Fils, lui ceignit les tempes de la Couronne de la sagesse, comme Reine du ciel, des Anges et des hommes, rachetés par Son sang, et il lui en remit le profit entre les mains, et en tant que Reine de la Clémence, il lui remit les clés de la Miséricorde. Le Saint Esprit la para de la couronne de la Charité, comme Mère du Bel Amour qui inspire non seulement l'amour pour Dieu, mais aussi un amour brûlant pour nos semblables, qui nous fait déployer un zèle ardent pour bien et pour leur salut. Et la voilà donc devenue l'étonnement et  l'admiration des hiérarchies des Anges. En outre, la Vierge fut couronnée par les auréoles de la virginité, du Martyre et de docteur de la Religion, parce qu'elle fut la Vierge des vierges, martyre dans la passion de son Fils divin et Maîtresse de la Foi aux maîtres de la religion eux-mêmes. Enfin, cette Souveraine fut couronnée de couronne des douze étoiles, comme il est écrit dans l'Apocalypse: « Une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles » (Apoc. 12:1). Etant donné qu'elle réunissait en sa personne les grandeurs et les vertus de tous les ordres des saints qui sont au Ciel, elle fut donc couronnée de tous leurs mérites représentés par douze étoiles. En elle, resplendissaient totalement la Foi et l'espérance Brillait des Patriarches, la lumière et la contemplation des prophètes, la Charité et le zèle des Apôtres, la force et la magnanimité des Martyrs, la patience et la pénitence des confesseurs, la sagesse et la prudence des Docteurs, la Sainteté et la pureté des Prêtres, la solitude et la prière des Ermites, la pauvreté et l'obéissance des Moines, la Charité et la pureté des Vierges, l'humilité et la patience des Veuves et enfin avec la fidélité et l'union de tous les Saints. Et en conséquence, tous la reconnurent comme leur Reine. O mon âme, personne ne pourra jamais imaginer ce qu'ont été les concerts d'Anges, les mélodies et les cantiques des Bienheureux en l'honneur de Dieu et de la Reine de miséricorde! Et la grande Vierge, assise à la droite du Fils de Dieu dit à toutes les générations: « Le Seigneur a pris en considération l'humilité de sa servante et il a daigné faire d'elle la source des richesses de sa grâce. Venez donc à moi, vous tous qui êtes angoissés et tourmentés dans cette vallée de larmes et de douleurs, et je vous soulagerai car Dieu m'a fait source de votre joie ». Mère adorée, me voici, je viens à votre invitation: je suis accablé sous le poids de mes péchés, mais j'ai une telle confiance en vous que je suis persuadé que vous m'en libérerez. O Reine très puissante qui régnez dans le Ciel et sur la terre, je crois en vous, je vous révère et je vous adore dans toute votre bienheureuse gloire. O Marie, donnez-moi la lumière pour dissiper les ténèbres de mon esprit embrumé et perdu dans l'obscurité d'une nuit noire. Faites pénétrer en moi les rayons ardent de votre saint amour et remplissez mon coeur de vertus, de zèle et de ferveurs. Ne permettez pas, ô Mère Divine que mon âme  meurt dans les ténèbres. Je sais que mes fautes mériteraient les plus terribles châtiments, mais j'ai confiance en votre bonté et grâce à votre intercession auprès de Jésus Christ, j'espère ne pas être puni et obtenir le pardon de mes péchés.


Regarde, ô mon âme, tous les Saints du Paradis qui viennent saluer leur Reine, à commencer par les  Patriarches Noé, Abraham et Jacob, par les Prophètes et par les Vierges saintes. « Les jeunes femmes l'ont vue et glorifiée, reines et concubines l'ont célébrée » (Cantique 6:9). Il arrivèrent tous: les Martyrs et les confesseurs, Élisabeth, Zacharie, et Jean Baptiste; et ses parents bien-aimés, Joachim et Anne; et aussi son chaste époux Joseph. Qui pourra dépeindre leur joie et reproduire leurs paroles de louange? Quelle consolation pour eux de la revoir. Unis-toi à eux, ô mon âme, et unis ta voix à celles des Chœurs bienheureux pour dire: «  Je vous salue, Reine du Ciel, je vous salue Reine des Anges, je vous salue, tige sacrée; je vous salue, Porte sacrée, d'où est sortie la lumière du monde. Réjouissez-vous, Vierge glorieuse, belle et riche par-dessus tout et priez Jésus pour nous! » Si l'esprit humain ne peut arriver à comprendre la gloire immense que Dieu a préparée au Ciel à ceux qui l'ont aimé, personne n'arrivera à comprendre, remarque Saint Bernard, le haut degré de  gloire dans lequel il a placé sa très aimée Mère qui, sur la terre, l'a aimé que tous les hommes et les anges mis ensembles. Enfin, la Sainte Vierge désir que l'on médite, dans son dernier Mystère, non seulement sa gloire, mais aussi celle de tous Anges et de tous les Saints dont le prestige a rejailli sur elle. Elle désire également que cette contemplation nous incite à imiter les Saints pour obtenir, nous aussi, la vie éternelle. Marie t'invite donc, ô mon âme, à méditer la grande gloire dont elle jouit avec tous qui sont au Ciel, gloire dont tu pourrais jouir toi aussi en ayant le courage d'entreprendre et de persévérer dans la voie de la vertu et ainsi la Vierge Marie t'accueillera avec elle, pour toujours, dans son Bienheureux  Royaume. Contemple donc le Paradis et tous les Saints, qui furent faible comme toi, qui furent pécheurs, comme toi et qui, par la grâce de Seigneur et par l'intercession de la Très Sainte Vierge, ont surmonté tous les obstacles et son arrivés est venu à cette béatitude éternelle. Que leur exemple te serve d'aiguillon pour t'exciter à la vertu, pour combattre vaillamment tes ennemis et à tout faire  pour gagner ce bien infini qui est de vivre et de régner avec Jésus et de Marie durant toute l'éternité. Et si une vertu te manque, demande-là à la Vierge Marie, en ce jour de son glorieux triomphe: et demande-lui tout particulièrement la persévérance dans son amour qui est le plus sûr moyen d'arriver à la gloire. Rappelle-toi de ce qu'à dit Saint Alphonse: « Qui à de la persévérance dans la dévotion de son  Rosaire atteindra la majorité persévérance finale ». Parce que, comme nous l'enseigne Saint Augustin: « La persévérance n'est pas une vertu que l'on acquiert, mais un don qui nous est donné en récompense de notre assiduité et de notre constance dans les prières ». Mais les prières que la Vierge adresse pour nous à son Fils sont certainement les plus efficaces. Ô grande et glorieuse Reine, mon âme, prosternée au pied de votre trône, vous vénère dans cette vallée de larmes. Maintenant que vous siégez comme Reine du ciel et la terre, n'oubliez pas votre pauvre serviteur! Vous êtes maintenant plus proche de Dieu et donc vous pouvez nous accordez davantage de grâces. Du haut du Ciel, vous voyez mieux que moi ce dont j'ai besoin. Faites que sur la terre je sois votre serviteur fidèle, afin que je mérite un jour de vous louer et de vous bénir au Paradis. En ce jour où vous avez été faite Reine de l'univers, je désire me consacrer encore plus à vous.  Que votre joie me console et acceptez-moi comme votre fils. Vous êtes ma mère et à ce titre vous vous devez de me sauver. En ce dernier Samedi qui vous est consacré, accordez-moi votre amour et une dévotion toujours plus parfaite et entière à votre Saint Rosaire, ainsi que la grâce de la persévérance finale. Je me réjouis avec vous aussi, Esprits bienheureux et Saints du Paradis, de la béatitude et de la gloire dont vous jouissez grâce à Dieu et avec Dieu. Moi aussi je suis destiné, du moins je l'espère, à cette même gloire bienheureuse, mais je ne pourrai y parvenir qu'en possédant vos vertus. C'est pourquoi, Anges, Patriarches, Prophètes, Apôtres, Martyrs, Confesseurs, Vierges, Anachorètes et vous tous Saints, priez pour moi la Reine du Ciel afin que par son intercession je me rende digne d'être admis un jour, avec vous et avec elle, à contempler Dieu, à le glorifier et à le bénir pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.


Vertu: La persévérance dans leur dévotion à Marie.


Pratique: Prosternez-vous aujourd'hui devant une image de Marie et promettez-lui de demeurer toute votre vie son fidèle et dévoué serviteur: offrez-lui vos pensées, vos affections, vos actions, toute votre personne; faites-lui aussi la promesse de réciter chaque jour au moins cinq dizaines de son Chapelet; et enfin, demandez-lui son amour et la persévérance dans sa dévotion jusqu'au jour de votre mort. Bienheureux seront ceux qui arriveront à réciter chaque jour les quinze dizaines du Chapelet parce que la persévérance finale a été promise par Marie à ceux qui seront fidèles à cette dévotion quotidienne. Invitez les âmes à pratiquer la dévotion à la Vierge Marie, distribuez les médailles et conseillez la pratique des Quinze Samedis. Si, vous désirez que votre Très Sainte Mère vous assiste à l'heure de votre mort, prenez le Scapulaire où elle est représentée décorant de ses mains le Troisième Ordre Dominicain et soyez assuré que vous obtiendrez de sa bonté toutes les grâces dont vous avez besoin.


Oraison jaculatoire: O Marie, Reine des anges et des saints, vous êtes la Reine de mon cœur.


Prières avant la Communion du Quinzième Samedi


O Seigneur Jésus, combien je suis ingrat! Que de fois ne vous ai-je abandonné et ai-je fui loin de vous! Et malgré tout vous me retenez par les douces de votre amour allant jusqu'à vous revêtir de mes misères et vous réduire en pain pour me nourrir afin de me faire participer à votre gloire et à celle de votre très Sainte Mère. O Bonté infinie! Quand je commets des péchés, vous êtes toujours prêt à les absoudre, et mon  ingratitude ne vous ôte pas la volonté de me pardonner. Je me prosterne donc à vos pieds, avec tous les saints qui furent, sur la terre, pécheurs comme moi, et je vous demande pardon, et je vous répète que je veux vous aimer, et que je vous aime, et que je prends, dès aujourd'hui, la ferme résolution de changer de vie et d'habitudes. « Dieu, vous êtes mon Dieu, je vous cherche, mon âme a soif de vous » (Psaume 63,2). Et comme ma chair a soif de vous! Dans une terre pays déserte et aride comme celle où je suis à présent, je me présente à vous car vous êtes ma miséricorde et j'invoque votre Nom si Saint! Ayez pitié de moi, ô mon Dieu. A l'ombre de vos ailes, je serai transporté de joie et mon âme ne désire ardemment que de marcher derrière vous. Tout comme un cerf assoiffé désire une source d'eau vive, mon âme vous désire, ô mon Dieu. Montrez aujourd'hui votre puissance, ô Seigneur et venez me sauver! Mon cœur est prêt à vous  recevoir. Venez donc et ne tardez point! Nous courons à l'odeur de vos parfums, ô bénie entre toutes les femmes, car grâce à vous nous avons participé au fruit de la vie, et c'est pourquoi j'accours vers vous vous pour que vous me donniez vous-même, en nourriture, ce Coeur très Saint qui palpite pour moi d'amour infini et qui se trouve dans l'Hostie Sacrée de paix et de charité que je vais prendre. O puissante Reine, tous les peuples ne cessent de vous louer et d'exprimer leur joie. Vous avez tout  pouvoir sur l'humanité et sur l'enfer et votre main déverse de nombreuses miséricordes sur les pauvres fils d'Eve. Voici, mon âme, soumise comme une esclave au pied de votre trône; elle ne trouvera la paix que lorsqu'elle sera pleine de votre amour et de celui de votre divin Fils. Donnez-moi votre amour dès à présente, afin que je puisse accueillir plus dignement Jésus. Et vous, armée céleste qui jouissez de la présence de notre Souveraine Vierge, et vous Anges de toutes les hiérarchies, et vous en particulier, Saint Michel, Prince des Anges, aide du le peuple de Dieu, et vous, Saint Gabriel, Citadelle de Dieu, et vous saint Raphaël, Remède de Dieu, et vous Saints Anges de l'oraison, de la louange, de la confession de Dieu, Anges qui nous apportez la bénédiction de Dieu; et vous Esprits élu toujours présents devant le trône de Dieu et qui honorez également le triomphe et le couronnement de Marie, assistez-moi en cette heure du triomphe de  l'amour, où un Dieu très puissant daigne s'abaisser jusqu'à ma si misérable créature. O mon Ange gardien, ô Saint Joseph, ô Saint dont je porte le nom et vous mes Saints Avocats, venez me soutenir et m'assister durant cette Communion de ce dernier Samedi où j'espère obtenir toutes les grâces que j'attends de Jésus et de Marie. Obtenez-moi d'eux qu'en ce Samedi, je meure, que vous m'aidiez tous dans ma dernière lutte contre le démon et que vous me portiez vous-même au pied du trône de notre très glorieuse Reine pour que je puisse la bénir, ensemble avec vous, et pour toujours. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prières après la Communion


Que je suis riche de vous posséder, ô mon Dieu! O Ciel! O terre! O vous créatures qui, avec moi, adorez Dieu, soyez émerveillées par cet immense acte d'amour, car l'Infini, l'immense, le Tout-Puissant, a accepté de se trouver enfermé dans cette pauvre auberge qu'est mon coeur. O Anges du Paradis, je n'ai pas à envier à votre sort parce que j'ai en moi ce que vous, vous n'avez pas; j'ai en moi un Dieu qui s'est fait Homme et vous, vous n'avez pas un Dieu qui s'est fait Ange. Adorez donc pour moi celui qui est l'ami, le compagnon de tous les hommes, le soulagement de leurs misères et qui est aussi celui par lequel tous les bienfaits arrivent. O Divin Amour, possédez-moi entièrement et faites ensuite de moi ce que vous voulez; noyez-moi dans la mer des souffrances, flagellez-moi par des tourments parce que, avec vous et en vous, je ne peut mourir. Ecoutez ma pauvre voix, ô l'Amour Divin et étant donné que vous désirez que je vous demande ce que mon âme désire, alors: transformez-moi complètement en vous afin que je ne puisse plus me reconnaître et que je ne sois nulle part ailleurs qu'en vous. Ô divine Jérusalem, chantez à Marie un nouveau cantique; ô Humanité, chantez vous aussi pour votre Souveraine. O Cieux, chantez pour Marie et bénissez son nom, qui est glorieux: annoncez au genre humain que c'est à elle que nous devons notre salut. Annoncez sa gloire au monde et ses merveilles à tous les peuples! Car la gloire et la splendeur sont autour d'elle, la sainteté et les magnificences sont sur son trône. Vous, de toutes les Nations, présentez-vous devant Marie et offrez-lui vos cœur, votre amour et votre vie. Que le Ciel se réjouisse et que la terre exulte de joie; que la mer se déchaîne avec tout ce dont elle est remplie; que la nature soit en liesse et que tous les arbres des forêts s'épanouissent, parce que Marie, la Vierge de Nazareth, la fille d'Adam, « admise dans un palais céleste où le Roi des rois est assis sur un trône orné d'étoiles » (Liturgie de l'Assomption de la Vierge Marie), a été transportée dans le Royaume des Cieux où elle a été élevée au-dessus des Choeurs des Anges. Et vous, Anges du Seigneur, bénissez pour moi notre reine. Et vous Cieux, bénissez Celle qui est votre porte. Vous soleil, lune et étoiles, bénissez celle qui est plus éclatante que le soleil, plus belle que la lune, et qui est l'Étoile de la mer l'Etoile du matin. Monts et collines, bénissez votre Souveraine qui « après avoir vécu à Sion, puis à Jérusalem, s'est élevée vers le Ciel; tel le cèdre du  Liban et tel le cyprès sur le Mont Hermon » (Si. 24,14-17). Pluies et la rosées, feux et chaleurs, glaces et  neiges, lumières et ténèbres, mers et fleuves, bénissez la Souveraine du monde, qui étend  sa protection comme les branches du platane sur les places, qui étend sa puissance comme les  branches du palmier de Cades. Et vous, plantes de la terre et arbres fruitiers, et vous tous, ô cèdres, ô fleurs, bénissez la beauté et la douceur de votre reine, qui est la Rose mystique de Jéricho, le bel olivier des champs qui  exhale un parfum comme le baume aromatique et la myrrhe. Et vous, âmes des Justes, des prêtres et rois de la terre, jeunes et vierges, bénissez le nom de Marie, parce qu'il est  puissant et que sa gloire s'étend du ciel également sur la terre. « O Saints, réjouissez-vous dans votre gloire et soyez heureux sur vos trônes » (Ps 149, 5). O saints de Dieu, daigne intercéder en notre faveur pour notre salut à tous. Honorez Marie pour moi avec les  cymbales et les lyres, en une joyeuse harmonie, et liez mon âme, comme une esclave, à son trône et ajoutez à ses gloires le fait que mon âme, qui était digne de l'enfer, a été arrachée des mains de Satan. O Marie, de cette vallée où mon âme exilée gémit, je lève les yeux vers vous qui êtes aux Cieux. « Comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers vous, ô Reine, ô Dame et ma Mère, jusqu'à ce que vous ayez pitié de moi » ( Ps.123, 2). Mère très douce, Mère très compréhensive, aujourd'hui est le dernier Samedi dédié à la pratique des  Quinze Samedis de votre Rosaire: que de gens à votre Autel pour vous demander la guérison de leurs maux, pour vous demander de pourvoir à leurs besoins, pour les aider à avoir une bonne récolte ou pour gagner une querelle. Mais moi, je vous demande les grâces que vous préférez, en union à d'autres dévots. O douce Mère, faites que je sois humble, détaché de la terre, résigné à la volonté de Dieu; Accordez-moi le saint amour de Dieu, une bonne mort, le paradis et enfin, changez-moi de pécheur en saint. Faites, je vous en prie, ce miracle qui vous apportera le plus d'honneur que si vous redonniez la vue  à mille aveugles où si vous redonniez la vie à mille morts. Vous êtes si Puissante auprès de Dieu: il vous suffit de dire que vous êtes sa mère, sa préférée; et il vous remplira de ses grâces. Que peut-il vous refuser? O très belle Reine, je ne prétends pas vous voir sur la terre, mais je voudrais venir vous voir au Paradis: obtenez-moi cette grâce. Me voici prostré devant vous. Je vous reconnais pour ma Souveraine et pour ma Mère et je veux vous offrir mon âme, mon corps, mes affections, les palpitations de mon cœur, mes désirs, mes peines, mes angoisses et tous les tourments qui me restent. Vous avez finalement triomphé de mon  âme qui est maintenant toute à vous, comme une servante fidèle: protégez-là, défendez-là contre les assauts de ses ennemis, tenez-là sous votre manteau, donnez-lui une mort heureuse et rendez-là bienheureuse dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

Jean Rominger, Protestant Suisse, se convertit à la Vierge de Pompéi et meurt le soir du dernier des Quinze Samedis


Le Révérend Père Nicolas Gori, Vicaire adjoint de la cathédrale de Volterra, écrivit la relation suivante qui fut alors publiée dans le périodique Le Rosaire et La Nouvelle Pompéi. « Monsieur Jean Rominger, de Silvapiana, en Suisse, vivait depuis de nombreuses années à Volterra où il avait pris pour épouse Madame Ferdinande Redaelli. Il n'était pas farouchement hostile au catholicisme, comme le sont la plupart des Protestants, si bien que, pour suivre l'exemple de son épouse, il portait une certaine dévotion à la Vierge Immaculée et aux saintes âmes du purgatoire, mais non au point d'abandonner sa religion, d'une part parce qu'il était peu instruit sur la religion Catholique et d'autre part, et surtout, parce qu'il la voyait peu observée par les catholiques eux-mêmes et parfois même dédaignée ou tournée en dérision. Le matin du 4 Octobre 1888, trois jours avant la grande solennité du Rosaire. Madame Redaelli, qui s'affairait autour du lit de son mari malade, lui rappela, avec affection, les propositions qu'elle lui avait déjà faites de devenir Catholique. Mais il répondit: « Je n'ai pas de préférence ni pour le Catholicisme ni pour le Protestantisme. Pour obtenir son Salut, les deux religions sont bonnes ». Malgré cette réponse, sa cette femme ne perdit pas courage, au contraire; et préoccupée à sauver cette âme qu'elle l'aimait tant, elle fit célébrer une Messe pour lui. Et pleine de confiance dans l'aide de la Vierge Thaumaturge de Pompéi, elle prit une petite image qui venait de ce Sanctuaire et la  montra à son mari: « Regarde, dit-elle, c'est l'image de cette puissante Reine du Rosaire qui, par ses prodiges, attire beaucoup de monde pour lui édifier un temple à Valle de Pompéi. Puis elle se mit à lire la partie de la Neuvaine ayant rapport à cette Image. Ceci fait, elle glissa l'Image sous la tête de son mari, puis elle se retira dans une autre chambre et là, le cœur déchiré par la douleur et les yeux levés au Ciel, elle s'écria: « Très Sainte Marie, vous,  qui de Pompéi, distribuez tant de faveurs, accordez-moi cette grâce: convertissez mon mari! Je ne vous la demande pas pour mes mérites parce que je suis pleine de péchés, mais je vous la demande au nom des  mérites de votre Fils qui vint sur la terre pour nous sauver tous. Accordez-moi cette consolation: sauvez mon mari! Une fois faite cette prière, elle s'agenouilla et commença à réciter le saint Rosaire. Et, envahie pas une immense espérance, elle retourna dans la chambre du malade et lui demanda: « Jean, voudrais-tu te faire Catholique? - Oui, répondit subitement le mourant, appelle l'évêque, je veux le Baptême Catholique. Ferdinande, folle de joie, lui expliqua que pour se baptiser l'Evêque n'était pas nécessaire. Il suffisait d'appeler le Curé. Et c'est ainsi qu'ils vinrent me chercher. Je me rendis aussitôt chez Monsieur Rominger et brièvement je lui parlais de la contrevérité et des principales erreurs des Protestants. Je me rendis vite compte qu'il en était déjà convaincu, mais qu'il désirait toutefois recevoir une instruction plus approfondie et je lui promis de la lui la donner dès qu'il serait rétabli. Puis, en présence de deux témoins, je lui fis faire l'abjuration de ses erreurs et la profession de Foi catholique, suivant les prescriptions du Rituel Romain et je le baptisai. La joie qu'éprouva le malade fut telle, qu'il s'exclama avec une réelle émotion: « Oh comme je suis  heureux! » Puis il réclama la petite Image de la Madone de Pompéi que Ferdinande avait posée sous  sa tête: il l'embrassa à plusieurs reprises, puis la posa sur son cœur et souvent il la reprenait pour l'honorer. Le jour suivant, vendredi 5 octobre, on lui conféra les Sacrements de la Pénitence et de ma Confirmation. Le Samedi, veille de la grande solennité de la Vierge du Rosaire, dernier des Quinze Samedis que les fidèles consacrent en son honneur, Jean Rominger s'unit à Jésus Christ par la Sainte Communion et il reçut les Sacrements de l'Extrême Onction qui efface tous les péchés. Ce samedi, si cher aux dévots de Marie était sur le point de finir, quand, trois heures avant minuit, heure solennelle qui donne le départ à la grande journée dédiée à Marie, l'âme de Jean Rominger fut célébrée, dans le Sanctuaire de Pompéi, selon les rites de l'Eglise, avec les hymnes et les cantiques de la Reine du  Rosaire; et son âme, rendue immaculée, s'envola au Ciel pour chanter éternellement les miséricordes de Dieu et les gloires de sa Très Sainte Mère qui lui avaient accordé la grâce de la conversion et de la félicité éternelle. Père Nicolas Gori, Vice-Curé de la cathédrale de Volterra.

Toutes personne ayant reçu des grâces en récitant les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire est priée d'en donner le témoignage a

franck.monvoisin@laposte.net


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Téléchargez l'intégralité des 15 Samedis (pdf) en cliquant ici

19 janvier 2010

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 14/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

14

Quatorzième Samedi

Quatrième Mystère Glorieux

L'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie


Considère, ô mon âme, que l'heure est arrivée également pour Marie, de quitter cette vallée des ténèbres. Finalement, après tant de tourments, elle peut répéter les paroles de son Fils bien-aimé: C'est achevé: les prophéties, l'établissement de l'Eglise de Jésus, l'héroïsme de toutes les vertus. Après l'Ascension de son divin Fils, elle demeura à Jérusalem avec saint Jean l'Evangéliste, avec lequel elle se se retira ensuite à Ephèse. Puis elle s'en retourna à Jérusalem et y demeura jusqu'à sa mort. Sa vie fut ici, comme partout et comme toujours, une vie d'amour pour Dieu, une vie faite de prières, ou mieux encore, ou mieux encore, d'extase continuelles et l'accomplissement de toutes les vertus, spécialement d'une Charité inépuisable envers le prochain. Elle visitait souvent les lieux consacrés par les Mystères et par la présence de son divin Fils et elle était la Consolatrice, la Directrice et la Mère de l'Eglise naissante. Enfin le moment qu'elle désirait ardemment de se réunir pour toujours avec son Souverain Bien était arrivé. Son esprit exaltait son amour et son désir de revoir le Seigneur. Et toi, ô mon âme, liée aux misères de cette terre, pourquoi n'aspires-tu pas à ta patrie céleste? Que t'apporte ce monde? Qu'est-ce qui t'enchante dans cette vallée de larmes? Prie Marie qu'elle t'obtienne le détachement de la terre et le désir des biens éternels et qu'elle te prépare, par son exemple, ton heureux passage dans l'autre vie. Dès que Saint Jean apprit de la bienheureuse Vierge qu'elle était sur le point de quitter cette vie terrestre, un grand nombre de parents, de Disciples et de connaissances accourut sur le Mont Sion où se trouvait alors la Mère de Dieu, pour pouvoir la contempler encore une fois, pour lui témoigner leur affection, pour entendre ses derniers souvenirs récents et pour se recommander à ses prières. Et comme le dit Saint Denis l'Aréopagite, même les Saints Apôtres qui se trouvaient, depuis un certain temps, dispersés dans le monde pour prêcher la Foi de Jésus Christ, se précipitèrent et en peu d'heures, ils se retrouvèrent tous réunis autour d'elle, par un effet de la bonté de Dieu. Ils pleuraient tous la perte de cette bienveillante Mère, de cette si puissante Avocat, de cette grande Maîtresse, comme l'écrit saint Jean Damascène, et la Bienheureuse les consolait tous avec des paroles d'amour très douces, leur promettant à tous son aide et son intercession. O mon âme, accompagne-là, toi aussi, avec ses bienheureux disciples; va près de cette Vierge si bienfaisante et demande-lui qu'elle t'obtienne toutes les grâces que tu désires. Aie confiance en elle; n'aie aucun doute que ta chère Mère t'exaucera. Elle te recommandera l'amour pour ton prochain et le salut des âmes, en les aidant, autant que tu peux, par le bon exemple, par des conseils opportuns, par la patience, par la Charité et enfin en priant Dieu pour tous. Si tu va saluer Marie avec ces bonnes résolutions, soit certain qu'elle te sera alors toujours favorable. O ma tendre Mère, si j'avais eu, moi aussi, la chance de me trouver sur votre passage, j'aurais pu baiser vos pieds si saints et me recommander à votre protection. Mais étant donné que je n'ai pas eu ce bonheur car puisque je n'étais pas encore de ce monde, je me prosterne devant votre trône et je me recommande aujourd'hui, à vous, glorieuse et immortelle Reine. Daignez, par pitié, être présente le jour de ma mort pour m'assister en cette heure terrible dont dépend mon éternité, au nom de ce moment merveilleux où vous êtes entrée au Paradis dans toute votre gloire.


Considère, ô mon âme, que lorsque l'heure de la mort de Marie est arrivée, son Divin Fils est descendu du Ciel au milieu d'une immense troupe de séraphins. Pense au paroles du Cantique des Cantiques: « Lève-toi, ma bien aimée, ma belle, viens. Car voilà l'hiver passé, c'en est fini des pluies... » (Cantique 2:10-11). « Quittez cette vallée de larmes où vous avez tant souffert pour mon amour. La voix de la tourterelle, c'est-à-dire, la voix de votre cœur aspire languissant s'est fait entendre dans notre royaume » ( Cantique 2.12). Marie, devant cette apparition, exulte de joie et son esprit s'épanouit en Jésus, son Divin Fils. Elle reçoit la sainte Eucharistie des mains de Jésus lui-même, comme nous le dit Saint Jean Damascène, et pleine de joie, elle s'écrie: « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole.  Entre vos mains, ô mon Fils, je remets mon esprit » ( Luc 1:38; Lc 23,46).  Recevez-le, vous qui l'avez créé à votre image et qui l'avez préservé du péché. Regarde, ô mon âme, Marie, qui déjà part pour le Ciel. Tournée vers tous ceux qui l'ont assistée, elle leur donne sa chère bénédiction maternelle. Agenouille-toi également à ses pieds et demande-lui sa bénédiction. Je me réjouis, ô ma Mère, de votre félicité, de votre gloire et de votre grandeur. Vous avez bien mérité d'être aussi aimée et glorifiée par Dieu, car durant toute votre vie, vous n'avez pensé à rien d'autre qu'à aimer et glorifier Dieu. Mais je ne quitterai pas ce lieu, si vous ne me bénissez pas. C'est là le dernier souvenir gardé de cette Mère qui va laisser ses fils orphelins et inconsolables. Recommandez-moi à Jésus Christ et ayez pitié de mes misères. Un regard amoureux, une  recommandation bienveillante, une parole, votre voix suffit pour me faire obtenir tout ce que je désire. Ayez pitié de ma vie mortelle et à l'heure de ma mort, ne m'oubliez pas; venez à mon aide et secourez-moi dans ma dure agonie. O mon âme quand viendra ton heure de mourir, si tu veux mettre à l'épreuve l'amour Marie, tu dois être fidèle à son amour durant ta vie. Et si tu désires que ta mort soit accompagnée de l'assistance  de Jésus, fais en sorte de ne pas laisser Jésus hors de tes pensées et de ton coeur. Oh comme je serai heureux si, durant ma vie, j'ai aimé Jésus et Marie! de pouvoir mourir dans les bras de Jésus et Marie! Je vous promets, ô mon Dieu, de n'aimer personne d'autre que vous, de ne penser qu'à vous. Et je me recommande à vous, ô Marie, au moment redoutable de mon passage d temps à l'éternité. Un son harmonieux s'élève dans l'air. C'est un chant céleste qui dit: « Marie est montée au Ciel. Les  Anges, remplis de joie, bénissent le Seigneur d'avoir glorifié leur Reine. Ouvrez-vous, ô portes éternelles, le Seigneur, Roi de gloire, entre dans les Cieux conduisant sa Bien-aimée, notre Reine ». Et d'autres Esprits célestes disent: « Qui est celle qui s'élève du Liban comme l'aurore, belle comme la lune et éclatante comme le Soleil? Elle est comme un parfum qui exhale de chaque vertus; elle est comme une précieuse olive pleine de gloire et de grâce et la beauté ». Comprends-don, ô mon âme, que la Très Sainte Vierge, exempte du péché originel et de toute ombre de péché actuel, ne vieillira jamais et ne perdra jamais sa beauté, et le Seigneur veut qu'elle  monte au Ciel, non par ses propres vertus, comme Jésus, mais par la vertu de Dieu. La glorification anticipée de son corps fut comme le sceau des privilèges donnés de la Mère de Dieu et à sa Conception Immaculée. Elle avait été conçue dans le sang d'Adam, mais sans l'ombre de son péché à lui, toute pure, belle et immaculée. Elle devint Mère en conservant sa virginité, privilège unique puisqu'il n'a pas accordé à une autre créature. Il était donc juste glorification de ce corps immaculé, temple vivant de l'Esprit Saint, avec toutes les dons de ce corps glorieux, c'est-à-dire l'agilité, la subtilité, impassibilité et la clarté.


La lumière ne pouvait pas être séparée du soleil. La lumière était l'âme de Marie, riche de grâces dès le premier moment de sa création; le soleil était son corps immaculé dont le Saint Esprit avait formé l'humanité représenté par le Verbe. Aussi l'Eglise appelle la Sainte Vierge, éclatante comme le Soleil, parce qu'elle a été la plus privilégiée de toutes les créatures. De même qu'à son coucher, le soleil laisse derrière lui une grande lumière d'or, Marie également, nous a laissé la lumière de ses  exemples dans toutes les vertus théologales et cardinales et, spécialement dans la quadruple couronne de sa virginité: premièrement, sa pureté dans le corps, par laquelle elle mérita de devenir  la Mère de Dieu; deuxièmement, sa pureté de cœur qui fit les délices de l'Esprit Saint dans toutes les affections et actions de son âme chaste; troisièmement, sa pureté dans la foi, qu'elle conserva intacte et vive en son Dieu, par laquelle elle fut l'éducatrice des Apôtres, le réconfort des nouveaux chrétiens; sa pureté d'intentions, par laquelle elle dirigeait toutes ses actions à Dieu, et recevait tout de ses mains, comme une servante fidèle: les joies et les douleurs, les humiliations et les triomphes. C'est pourquoi elle a été comparée au cèdre du Liban, au cyprès du Mont Sion dont le tronc s'élève droit au Ciel et au palmier à Cadès. La pureté ne concerne pas seulement le corps, car cette pureté s'appelle la chasteté, mais c'est l'ensemble de toutes les vertus, qui exclue n'importe quel défaut. Par conséquent, il s'agit plus de la pureté de l'âme, comme le dit le Psalmiste: « Yahvé, qui logera sous votre tente, habitera sur votre sainte montagne? Celui qui marche en parfait, celui qui pratique la justice et dit la vérité de son coeur, sans laisser courir sa langue » (Psaume 15:1-2). Ainsi la bénédiction de Dieu est promise à ceux qui ont la conscience pure: « Qui montera sur la montagne de Yahvé? Et qui se tiendra dans son lieu saint? L'homme aux mains innocentes, au cœur pur: son âme ne se porte pas vers des riens, il ne jure pas pour tromper. Il obtiendra la bénédiction de Yahvé et la Justice du Dieu de son salut » (Ps 24,3-5). Donc, toute la gloire de Marie provient du fait qu'elle est Immaculée et qu'elle est, dès le premier moment de sa vie, supérieure aux Anges eux-mêmes. Et dès ce moment-là, Dieu prévoyait qu'à notre époque, le dogme de l'Immaculée Conception aurait conformé cette croyance de son Assomption au ciel. O sainte immaculée virginité de Marie, m'écriai-je donc avec l'Eglise, comment puis-je dignement vous louer? O  très douce dame, vous avez quitté cette terre et vous avez rejoint votre Royaume où vous régnez sur tous les chœurs des Anges. Je me réjouis avec vous du haut privilège de votre Assomption au ciel. Mais rappelez-vous que si vous avez été élevé à une si haute dignité et à une si grande gloire, c'est à cause de nous, pauvres pécheurs. Votre compassion pour les enfants infortunés d'Adam n'a pas diminué dans le ciel; loin de là, elle al augmenté. Du trône où vous siégez glorieusement jetez aussi sur moi vos regards miséricordieux et secourez-moi. Voyez dans quelle tempête je me trouve, à quels périls je suis exposé et à combien de maux je serai encore en but d'ici à ma mort. Par les mérites de votre sainte mort, obtenez-moi donc l'amour de la perfection, avec la pureté de la foi, la pureté de la conscience, la pureté du cœur et la pureté des intentions pour pouvoir mourir finalement dans la grâce de Dieu; et au jour du Jugement Dernier, faites que mon corps puisse ressusciter glorieusement et qu'il puisse venir baiser vos pieds au Paradis, s'unissant avec les Esprit bienheureux, pour vous louer et chanter vos gloires comme vous le méritez. Ainsi soit-il.


Vertu: la pureté


Pratique: Le meilleur moyen d'honorer sur la terre la Très Sainte Vierge Marie est d'imiter ses vertus, principalement sa pureté de conscience, c'est à dire en évitant d'offenser faite à Dieu. Pour y parvenir, prenez soin d'éviter le péché véniel auquel vous êtes le plus enclin et faites tout votre possible. Efforcez-vous de vaincre vos passions et à acquérir la perfection en pensant que vous gagnerez ainsi l'amour et la protection particulière de Marie. Ce sera le plus sûr moyen de monter directement au ciel sans passer par le Purgatoire. Demandez-lui donc, chaque jour, qu'elle vous obtienne la grâce de sa quadruple pureté: la pureté du corps, la pureté du cœur, la pureté intention et la pureté de la foi.


Oraison jaculatoire: O Marie, Mère de l'amour divin, faites-moi mourir au monde afin que je ne vive plus que pour vous.


Prières avant la Communion du Quatorzième Samedi


Quand posséderai-je, ô Jésus, cette pureté de la foi et du cœur par laquelle Marie mérita de vous accueillir en son sein et qui lui valut, après sa mort, que vous descendiez vous-même du ciel pour la glorifier? O pureté Infinie que l'Église loue, vous qui n'avez pas craint d'habiter dans le sein d'une Vierge très pure, comment pourrez-vous demeurer, ce matin, en moi, dans mon cœur, centre des  passions les plus réfrénées, des vices les plus blâmables et où Satan règne en souverain? Je dirai avec le centurion: « Je ne suis pas digne, ô Seigneur, de vous recevoir, mais dites seulement une parole et mon âme sera guérie ». Je voudrais avoir les larmes amères des Saints Pénitents pour laver mon âme de toutes les souillures qui la rendent si laide à vos yeux. O saints Apôtres; vous qui avez pleuré le départ de votre Mère si douce, prêtez-moi vos larmes et pleurez avec moi sur mes  ingratitudes qui m'ont si longtemps éloigné de Dieu, mon souverain Bienfaiteur. O Mère du bel amour, que ce Feu divin ne vous brûle pas toute seule: faites que je brûle avec vous. Je vous aime, ô mon Jésus, et mon plus grand désir est de être consumés par votre amour. Vous le voulez, et vous le pouvez, Seigneur: faites ce que vous pouvez et donnez-moi ce que vous voulez. O Marie, Mère du Rédempteur, vous qui êtes la voie pour arriver au Ciel, vous qui êtes la Porte du Paradis et l'Etoile de la mer, secourez mon âme tombée dans le péché. Vous qui avez mis au monde votre Saint Géniteur, Vierge avant la parole de l'Ange, ayez pitié de mon âme pécheresse! Vous êtes toute pure et vous n'êtes pas tachée par le péché originel. Vous avez atteint sur la terre pour les plus hautes  perfections, qui ont dépassé les mérites et les dons de tous les anges et des plus grands Séraphins. Prêtez-moi, ce matin, votre pureté, afin que je me présente à l'Autel, avec une foi sincère, une conscience irréprochable, un coeur pur et une intention purifiée par votre amour, pour recevoir le Pain des Anges, qui est ce même Verbe de Dieu qui s'est fait chair de votre chair et sang de votre sang. Et quand le prêtre viendra me donner la Communion, faites, ô ma Mère, que je reçoive Jésus de vos mains et ainsi je le recevrai avec la plus grande pureté et la plus grande humilité qui soit  possible. Et vous, Anges et les saints du ciel, qui vivez dans cette céleste demeure et qui avez fêté notre Reine Céleste le jour de sa glorieuse Assomption en venant à son encontre, venez tous  accompagner mon âme, en ce moment heureux où elle va rencontrer son Epoux, son divin Rédempteur, son Dieu. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prières après la Communion


Mon âme prosternée dans la poussière, vous adore, ô mon Jésus, avec tous les Anges et les Saints qui sont dans le Ciel. O Jésus-Christ, vous êtes le seul Saint, Vous le seul Seigneur, le seul Très-Haut! J'adore votre âme très sainte et votre Corps cachés sous les voiles Eucharistiques; par votre présence, vous sanctifiez mon âme. Intelligence de Jésus, purifiez mes intentions. Volonté de Jésus,  purifiez mes désirs. Mémoire de Jésus, purifiez ma mémoire des images impures et du souvenir de mes péchés. Corps très Saint de Jésus, purifiez, par vos chairs immaculées, ma chair pécheresse. Sens très purs de Jésus, purifiez mon sens. Yeux très chastes de Jésus, purifiez mes yeux de toute vision impure. Langue très pure de Jésus, purifiez ma langue de ses discours impurs, vains et contraires à la Charité. Oreilles de Jésus, purifiez mon ouïe toujours à la recherche des nouvelles scandaleuses du monde. Mains de Jésus, donnez-moi votre innocence. Sang très Précieux de Jésus,  lavez-moi de tous mes péchés, enivrez mon cœur de votre joie divine et enflammez-le de votre  amour si saint. Eau très pure sortie du côté de Jésus, lavez-moi. O Passion très Sainte de Jésus, encouragez-moi. O Cœur enflammé de Jésus, brûlez-moi. Imprimez dans mon cœur l'obéissance à vos désirs, l'horreur du péché, la haine de moi-même et la grâce de vous plaire jusqu'à la mort, mon  Bien Suprême et le Centre de mon repos. O mon Jésus, en ce jour qui me rappelle la glorieuse Assomption au ciel de votre mère, ravivez ma Foi afin que je me détache de toutes les affections terrestres et donnez-moi l'espoir de vous revoir un jour au Paradis. Comme mon état est déplorable et comme ma misère est pitoyable! O Médecin Céleste, je vous découvre mes plaies et mes infirmités. La loi du péché vit en moi et résiste à votre volonté. Je crois,  par la foi, en tous vos enseignements et en même temps, je me laisse subordonner par les plaisirs de la chair. Je reconnais que dans le monde tout est vanité, orgueil et tromperie et pourtant je continue à professer ses maximes. Mes inclinations déréglées me harcèlent et je m'y laisse entraîner. Vos lois m'engagent à suivre un certain chemin et mes habitudes vicieuses me font violence. Ce que vous exigez de moi et tout ce que j'ai jusqu'à présent aimé me déchirent le cœur. Quelle contradiction entre ma croyance et ma conduite! O Prince de la paix, ô Divin Libérateur, mettez fin à cette guerre intérieure: libérez-moi de ce tourment, « défaites mes liens et je vous offrirai le sacrifice d'action de grâces » ( Ps 116,16-17). O Marie, vous êtes maintenant au Ciel, assise à la droite de votre divin Fils, pour ne plus jamais le quitter. Moi aussi, je le possède en ce moment, mais est-ce que je le possèderai dans l'éternité? Vous êtes le modèle de toutes les vertus, et moi hélas, je suis le réceptacle de tous les vices. Vous avez observé tous les conseils que votre Fils nous donnés dans l'Évangile, et moi, je n'en observe aucun. « Heureux les pauvres en esprit, a-t-il dit, parce qu'ils est le royaume des cieux »; or moi, je n'aime que les commodités et les richesses de la terre! « Heureux les doux, car ils hériteront de la terre »; or, moi, je suis si orgueilleux, si irascible, si dur que je me rends même odieux à mes semblables! « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés »; or hélas, mon seul but est de rechercher avec une soif insatiable des plaisirs terrestres! « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu ». C'est donc parce que vous avez été la fidèle observatrice de tous ces préceptes que vous avez mérité, après votre mort, de revoir votre fils et que votre corps soit glorieusement transporté au Ciel! O Marie, vous avez été si pure, si douce de cœur et également si immaculée. Mais est-ce que mon corps ressuscitera aussi glorieux? O Reine de la Miséricorde, vous n'avez pas été seulement l'Etoile de la mer, la Mère de Dieu et la Vierge des vierges, mais vous êtes aussi la Porte du Ciel et l'Avocate des pécheurs, ô Marie! O Marie, Vierge très prudente, Vierge toute puissante, votre nom est mon salut! Si vous le voulez, vous pouvez me sauver. Montrez donc que vous êtes ma Mère: rompez les chaines qui me lient au péché. Soyez la lumière de mes yeux, délivrez-moi de tout mal et accordez-moi tous les biens! O Vierge incomparable, la plus douce, priez votre divin Fils pour que je sois absous de mes fautes et qu'il me rende doux et chaste. Faites-moi mener une vie pure avec une foi, toujours sincère, avec des intentions toujours nettes, une conscience sans tache, un cœur toujours doux. Ecartez de mon chemin tout danger, afin qu'arrivé à ma dernière heure, j'aie le bonheur de recevoir Jésus de vos mains si pures, comme vous l'avez reçu à l'heure de votre mort. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

A Malte, conversion de la Protestante Anna Charles par la pratique des Quinze samedis à Vierge de Pompéi


Anne Charles, de religion Protestante, était à Malte depuis plus de vingt ans, quand elle épousa Maître Joseph Misued, catholique, duquel elle eût un fils. Le bon Joseph et sa sœur, elle aussi fervente catholique, avaient tout mis en œuvre pour persuader   Anne d'abandonner sa religion et embrasser le Catholicisme; mais celle-ci ne voulait pas en entendre parler et de plus, dépréciait leur croyance par des paroles exécrables et, d'une manière particulière, les Sacrements de la Confession et de la Communion. Il demandèrent à des prêtres très doctes d'essayer de la convertir et, en particulier, au Père Alphonse  Micalles, O.F.C., lequel, pendant des années, fit de nombreux efforts en vue de sa conversion, mais toujours en vain. En 1887, Anna tomba gravement malade. Vu son mauvais état de santé, les soins affectueux et la sollicitude dont elle était entourée et les prières continuelles faites à Dieu pour sa conversion, on espérait pouvoir l'amener à suivre les sages conseils. Rien n'y fit. Comme son état ne s'améliorait pas, les médecins décidèrent d'avoir recours à une opération assez douloureuse. Et Anne dut subir une terrible amputation à l'Hôpital Central de Malte, qui l'affaiblit à tel point qu'on crût sa dernière heure venue. La blessure s'étant enfin cicatrisée, elle sortit de l'hôpital et passa quelques mois de convalescence chez elle, toujours fidèlement tenace envers sa fausse religion. Jusqu'à ce qu'arriva la fin du moi d'août, où elle retomba de nouveau malade. Alors la famille de Joseph pria le Père André Debono, de Misida, grand dévot de la Vierge Pompéi, de venir visiter la malheureuse infirme pour lui parler de religion. Celui-ci alla donc voir la malade et eût avec elle de nombreuses conversations, essayant de la convaincre par le raisonnement. Il se rendit bien vite compte qu'Anne s'obstinait dans l'hérésie qui allait en s'affirmant et que toute conversion serait impossible. Elle montrait une haine implacable pour son mari et sa famille, aussi bien que pour les Maltais et leur religion, une haine pleine de mépris pour les sacrements de la Confession et de la Communion. Et son aversion satanique avait atteint un tel degré qu'à peine commençait-on à parler de religion qu'elle repoussait immédiatement tout argument. Malgré cela, le vieux Prêtre ne perdait pas à l'espoir de sauver cette âme, comptant sur la puissance de la Vierge du Rosaire, honorée dans son bien-aimé Sanctuaire de Pompéi: et il demandait à tous donc ses pénitents, de dire des Neuvaines à la Vierge de Pompéi et de communier pour Anne le plus souvent possible. Une belle sœur d'Anne, Maria Misued, femme de piété solide, pria le révérend Debono de célébrer une messe pour demander la conversion désirée; et il fut établi que la Messe serait célébrée le samedi suivant, 15 septembre, en même temps que la fonction des Quinze Samedis qui se pratiquait là. Dans le même temps, on écrivit à l'Avocat Bartolo Longo, à Valle di Pompei, pour lui demander de bien vouloir faire prier les Orphelines du Rosaire, dans le Sanctuaire de Pompéi sanctuaire pour obtenir la conversion si convoitée. Les jours de la Neuvaine récitée par les orphelins passèrent et arriva le 29 septembre, Quatorzième des Quinze samedis, au cours duquel on commémorait la Bienheureuse mort de la Vierge Marie, ou mieux, son heureux passage réussi à la vie éternelle. C'était le jour choisi désigné par la Clémente Reine de Pompéi pour sauver cette âme des griffes de Satan, cette âme pour laquelle beaucoup de ses fils dévots priaient sans cesse. Durant toute la nuit de ce samedi-là, Anne ne put pas fermer l'oeil pour s'endormir. Le regard de Marie s'était posé sur elle, la grâce travaillait son coeur malheureux. Arriva l'aube du Dimanche,  jour du Seigneur, et la Protestante, amenée à franchir la dernière étape, n'était plus la même. Au grand émerveillement de tous, elle s'écria tout à coup d'une manière contrite: « Où est ce prêtre? Appelez-le rapidement. Je voudrais le voir le plus vite possible! » C'était comme si ses yeux  s'ouvraient sur un nouveau monde: son visage était devenu serein, reflétant la bienveillance de son âme: « Je veux être baptisée, s'écria-t-elle, je veux mourir un catholique! » A ces paroles inattendues mais espérées, tous versèrent des larmes de consolation parce qu'ils ne pouvaient en croire leur yeux ni leurs oreilles. On appela aussitôt le Père Debono, mais celui-ci était sur le point de monter en chaire Misidis, mais il leur assura toutefois qu'à peine il aurait fini son sermon, il viendrait au chevet d'Anne. Mais Anne, stimulée par la grâce de Marie, ne voulut pas attendre et le fit appeler de nouveau. Entre-temps, Monsieur le Révérend Preposito, du collège de Birchircara, fut aussi appelé. Et celui-ci, au milieu d'une émotion incroyable, reçut l'abjuration de la Protestante convertie et la baptisa aussitôt au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. « Amen », répondirent tous les présents en pleurant de tendresse et de commotion. C'est à ce moment-là qu'entra le Révérend Debono. Dès le premier regard, elle lui apparut non plus comme une créature mortelle mais plutôt comme un ange. Anne l'accueillit avec une joie extraordinaire, lui demandant pardon de n'avoir pas pu l'attendre. Et on organisa tout de façon à ce qu'elle puisse recevoir, sans perdre de temps, la confirmation. Et son Excellence, Monseigneur, le Frère Antoine-Marie Buhagiar, ce Père si pleind'amour, vint, de nuit, au chevet de la mourante et sur la nouvelle baptisée, imposa les mains ointes comme celles du Seigneur: sur cette âme rendue pure par les eaux du baptême, il fit descendre l'Esprit Sanctificateur. Pour rendre éternellement heureuse l'âme d'Anna Charles, il ne restait que le dernier Sacrement:    l'extrême-onction; et on les lui administra avec les Sainte Indulgences et avec tous les autres réconforts de la Religion catholique. Après quinze heures de la plus douce des agonies, parfaitement résignée à la très sainte volonté de Dieu, avec la couronne du Saint Rosaire dans les mains, tenant sur sa poitrine le crucifix, Anna, tranquillement, rendit l'âme au Créateur. La grande reine du ciel et la terre ne refuse à personne sa grâce quand elle est honorée par la pratique très efficace des Quinze samedis et en même temps invoquée sous le titre très apprécié par son Coeur maternel de Reine de la Rosaire de Valle de Pompéi. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi »)

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10 janvier 2010

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 13/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo


13

Treizième samedi

Troisième Mystère Glorieux

La Descente du Saint-Esprit

(Luc 24, Actes 1)


Jésus avant son Ascension, avait dit à ses disciples: « Jean, lui, a baptisé avec de l'eau, mais vous C'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours » (Actes 1:5) « Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le zélote et Jude fils de Jacques. Tous, d'un même coeur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, Mère de Jésus, et avec ses frères » (Ac 1,13-14). « Et ils étaient constamment dans le Temple à louer Dieu » (Lc 24.53). Pénètre, ô mon âme, dans le Cénacle. Marie, Mère de Jésus, prie avec les apôtres et avec les disciples, et tous s'unissent avec confiance aux prières de la Sainte Vierge pour Solliciter la descente du Saint Esprit. Que ne devons-nous pas espérer, nous aussi, par nos prières, quand nous invoquons une suis puissante avocate? Elle est la Mère de Jésus, et ce seul titre est un gage de sa bonté et de sa puissance. Contemplons-les, tous ensemble: même si leur esprit et leur cœur prient intérieurement, ils s'expriment avec une force d'autant plus grande que car leurs désirs et leur amour forment un tout dans leur langage. Quelle foi! Quel recueillement! Voici quelles sont les dispositions efficaces et nécessaires pour recevoir les dons et les fruits de l'Esprit Saint: la dévotion à la Très Sainte Vierge, son épouse bien-aimée et la ferveur et la persévérance dans les prières, surtout si elles se font en commun, parce qu'ainsi elles manifestent l'union de la foi et la charité avec l'Eglise catholique, dans laquelle tous les fidèles sont membres d'un seul Corps et le Souverain Pontife en est le chef visible. Ô Marie, Protectrice de l'église, pleine de tous les dons du Saint Esprit, enseignez-moi à bien prier: Priez vous aussi pour moi, faites sortir du plus profond de mon cœur ces gémissements, ces soupirs pour attirer à moi le Saint-Esprit. Inspirez mon âme, et mettez sur mes lèvres les prières les plus conformes à votre Cœur, afin qu'elles soient agréables à Dieu et méritent d'être exaucées. Et vous, Esprit de bonté et d'amour, pénétrez dans mon cœur et blessez-le avec le dard de votre feu divin, afin qu'il ne cesse jamais de prier, comme le conseille le Sauveur, avec une fois vive, une attention soutenue, une humilité profonde, une confiance inaltérable, une persévérance, généreuse et surtout avec un amour si fervent que rien ne pourra jamais le distraire. Jésus nous l'a promis: « Quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira » (Luc 11.10).


Considère, ô mon âme, que de même que les patriarches et les prophètes contribuèrent, par leurs soupirs, à attirer sur la terre le Verbe Divin, de même le Saint Esprit Saint demande à être invoqué avec désir. Ouvrons-lui donc non seulement nos bouches, mais aussi nos cœurs et nos âme pour pouvoir dire, comme le Prophète royale « J'ouvre large ma bouche et j'aspire, avide de tes commandements » (Ps 119,131). Mais ce Dieu de bonté prévient toujours ses créatures: « D'un amour éternel je t'ai aimé, aussi t'ai-je maintenu ma faveur » (Jr 31,3). Et Jésus disait à ses apôtres: « Et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12:32). Répète donc souvent, ô mon âme, avec l'Epouse du Cantique des Cantiques: « Entraînez-moi sur vos pas, ô Seigneur, nous courrons ainsi à l'odeur de vos parfums » (Ct 1,34). O mon âme, contemple ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte. « Le jour de la Pentecôte étant arrivés, ils se trouvaient tous ensembles dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient » (Actes 2:1-2). Tout comme le vent dissipe les nuages, purifie l'air, de même l'Esprit Saint, en entrant ainsi dans une âme, purifie tout d'abord l'esprit de mauvaises pensées, puis le coeur des affections terrestres, dissipe les ténèbres de l'intelligence et enfin fait revivre l'âme d'une vie toute divine. De son Souffle Divin, il donne la vie à l'humanité et à l'Église de Dieu et avec Dieu, il la conservera pendant tous les siècles contre les attaque de ses ennemis. « Ils virent apparaître des langues eût dites de feu; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint » (Actes 1:34). Regarde ces langues de feu surélevées, splendides, biparties, qui se posent au-dessus de chacun des ces Saints... C'est là une expressions de la bonté divine! Cet Esprit qui descend sous le symbole de ces langues. L'orgueil des fils des hommes fut la cause de la confusion des langues à la tour de Babel et de la séparation des peuples. La venue de l'Esprit Saint apporta aux Apôtres le don des langues et par là réunit les peuples de toutes les nations dans l'unité de la foi et le Baptême dans l'Église Catholique. Le Saint Esprit est une langue de feu C'est l'Esprit Saint, parce qu'il est la source de la charité. De même que le feu purifie les métaux, détruisant ce qu'ils ont d'impur, ainsi le Saint-Esprit est comme un feu ardent qui purifie l'âme de toutes ses souillures. Il consume tout ce qui fait obstacle à son salut: les affections aux biens précaires, les respects humains, les vanités et les commodités de la vie; et puis, il élève vers le Ciel toutes les affections du cœur et les pensées de l'esprit et délie la langue aux louanges divines. C'est un feu lumineux qui illumine l'esprit rendant plus nette la malice de nos fautes et notre ingratitude envers Dieu, notre bienfaiteur. C'est un Feu doux qui s'insinue dans notre cœur, le pénètre, le réchauffe et l'enflamme. Enfin, c'est un feu qui s'élève au Ciel avec ses flammes, comme un Feu d'amour, qui est son essence même puisqu'il provient de l'amour du Père et du Fils: donc, il veut communiquer ce qu'il a, ou plutôt ce qu'il est, en insufflant dans nos âmes la charité et zèle. O immensité de la Bonté divine! Dieu propage sa vérité, son Eglise à l'aide de douze pauvres pêcheurs de la Judée, dont le peuple est jugé grossier et ignorant comparé à la science des Grecs et des Romains! Ces hommes grossiers, ignorants et aussi timides, qui abandonnèrent lâchement leur Maître durant sa Passion, ravivés par un Feu divin que le Saint Esprit leur a communiqué, confessent dans toutes les langues les gloires de son Nom. « Et commencèrent à parler en d'autres langues selon ce que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » (Actes 2:4). Il prêchèrent à Jérusalem et dans toutes les nations de la terre Jésus-Christ et son Evangile. « Or il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue: chacun les entendait parler dans sa propre langue » (Actes 2:5-6). Ils annoncent au monde les grandeurs et les merveilles du Nazaréen; ils combattent en héros et, poussés par leur zèle ardent, ils subissent des Supplices, s'exposent à la mort, mais comme ils souffrent pour leur Foi, ils triomphent de toute la science et de toute la puissance des hommes et font trembler leurs tyrans eux-mêmes. Nous savons parfaitement imiter les apôtres dans l'infidélité, dans la pusillanimité, dans les fuites, mais nous ne voulons pas les imiter dans le recueillement et dans les prières incessantes. O mon âme, prie avec ferveur l'Esprit divin, pour qu'il vienne sur toi en ce moment et demande-lui l'esprit de ferveur et le fruit du zèle.


La ferveur, disent les Saints Pères, est un mouvement surnaturel de l'âme qui tend incessamment à s'unir à Dieu par amour et qui ne supporte aucun obstacles qui puissent rendre cette union moins parfaite. C'est un feu divin, une flamme céleste que nous communique le Saint Esprit et qui engendre le zèle, ce qui rend l'âme courageuse et prête à entreprendre et à accomplir tout ce que Dieu lui ordonne, malgré toutes les difficultés et les obstacles qui peuvent se présenter. En multipliant les actes de l'amour, son cœur s'unit si bien à Dieu afin que, tout comme l'Apôtre, il défie toutes les créatures de pouvoir l'en détacher. « Qui nous séparera de l'amour du Christ? » (Voir Rm 8:35). Ce ne sera ni l'épée, ni la faim, ni la tyrannie des hommes et des passions. Toujours vigilante sur elle-même, l'âme met un frein à ses passions terrestres: une parole indiscrète est, pour elle, un reproche tacite: elle ne se pardonne même pas même un regard curieux sur les créatures: pour elle, tout doit se reporter à Dieu. Elle pleure avec Saint Paul d'être encore sur terre; son exil ici-bas l'oppresse: ses désirs les plus fervents la portent continuellement vers le ciel. Soit que vous marchiez, disait saint Bernard, ou que vous vous taisiez, travailliez ou vous reposiez, ne vous séparez jamais de la présence amoureuse de Dieu. Il voudrait que tous brûlent d'amour miséricordieux, il prie et souffre continuellement pour les autres. Cet esprit de sainteté et de pureté ne nous sanctifiera pas si nous ne faisons pas encore d'autres sacrifices comme par exemple celui de nous tenir éloignés des affections et des pensées vicieuses tenues secrètes péché dans notre cœur. Ce cœur ne peut rester vide: une fois qu'il s'est dépouillé de lui-même et des créatures, Dieu le remplit de son esprit. Mais moi, hélas, je suis si sensible à la moindre parole déplaisante, que cela me bouleverse et me perturbe; je suis si pusillanime, que je n'ose réfréner les blasphèmes des autres ou réprouver les insultes que l'on fait à Dieu, à la Vierge, et au Pape. O Divin Esprit, allumez mon coeur de votre irrésistible amour. Que de fois, n'avez-vous pas fait sentir votre voix à mon âme, et, hélas, je ne l'ai pas écoutée! Si je vous étais resté fidèle, combien de vertus n'aurai-je pas acquises et que de progrès n'aurai-je pas faits dans la voie de la perfection! J'aurais été plein de vous, ô mon Dieu, alors que je me retrouve seulement plein de moi-même et attaché à toutes ces misérables choses terrestres! J'aurais été brûlant de votre Divin Amour divin, alors que je me retrouve si plein de faiblesses que je n'ose pas vous dire que je vous aime! Pardonnez-moi, ô divin Esprit, de toutes mes infidélités passées, que je regrette amèrement. Brisez mes chaînes, attirez-moi à vous étant donné que j'ai pris la résolution de vous être désormais fidèle. Descendez des Cieux et venez jusqu'à moi qui ne représente pas grand chose: laissez-vous posséder par ma créature mesquine. Je vous accueillerai avec joie, et prendrai soin de vous fidèlement. Feu céleste, purifiez mon cœur! O Saints Apôtres, priez pour moi, communiquez-moi votre ardeur, votre foi sincère, votre zèle enflammé, donnez-moi les dons de bonté et d'amour que vous avez reçus de ce Souverain Esprit, afin que moi aussi, comme vous, je crois fermement et agisse fortement pour Jésus, et que je puisse venir avec vous au Ciel pour jouir de sa présence. Ainsi soit-il.

Vertu: le zèle


Pratique: En ce jour, adressez à Dieu de nombreux actes d'amour. Ne craignez pas de montrer que vous êtes bon catholique et de convaincre les autres à aimer Dieu. Montrez-vous aussi comme un fervent serviteur de Marie, en vous découvrant quand sonne l'Angelus. Faites votre possible pour empêcher les blasphèmes et les offenses qu'on peut lui faire. La Vierge Marie aime sauver de la perdition les jeunes filles et les orphelines. Rappelez-vous que si vous sauvez une âme, vous sauvez également la vôtre.


Oraison jaculatoire: O Marie, Epouse du Saint Esprit, renouvelez mon coeur et donnez-le à Dieu


Prières avant la Communion du Treizième Samedi


Ô Marie, vous vous trouviez dans le Cénacle, quand descendit l'Esprit Saint, et comme les Apôtres vous avaient donné la première place considérant votre importance, ainsi donc vous avez été la première à recevoir la grâce et la sainteté. Mais vous étiez déjà remplie de grâce et d'Esprit Saint depuis le premier instant de votre conception et vous l'avez été encore plus le jour où vous avez donné naissance au Verbe de Dieu, l'auteur de la grâce. Et quelle abondance de grâces n'avez-vous pas reçue aussi au jour de la Pentecôte! Combien je m'en réjouis avec vous! Mais si vous la trésorière et la dispensatrice de toutes les grâces, vous êtes donc la Mère des grâces, et Saint Bernard me conduit à vous en disant: « Si nous désirons des grâces, demandons-les à Dieu par l'intercession de Marie ». Vous êtes l'épouse bien-aimée de l'Esprit Saint. Et que ne peut pas faire une épouse fidèle et pure sur le Cœur tendre et généreux de son Epoux? Par conséquent, ô Epouse du Saint Esprit, ma Mère si mère, c'est à vous sur je demande tous les dons et toutes les grâces qui me manquent. Mon âme est pleine d'orgueil et de la présomption d'obtenir son salut sans mérite; elle est aussi pleine de vanité et de sciences mondaines. Et vous, n'êtes-vous pas la Mère de la Sainte Crainte et de la Sagesse de Dieu? O Mère, je vous révèle mes iniquités: je n'éprouve pas de vrai amour pour mon prochain, pour les malheureux, pour les pauvres, pour mon Dieu! Mais vous, qui êtes la mère du Bel Amour et la source de la piété, ne pourriez-vous pas m'accorder, ce matin, cette grâce d'amour de votre Fils Jésus, et de votre Epoux céleste, avec cette communion que je vais faire? Voyez comme mon âme, tout comme le roseau agité par le vent, est toujours tourmentée par les passions et tombe au moindre coup de ses ennemis. Mais vous qui êtes comme la Tour de David, que vous avez défendue et sauvée et d'où pendent mille boucliers, obtenez-moi donc le don de la force. Mon esprit obscurci par des passions coupables, en proie à mille périls dans cette mer tumultueuse qu'est le monde, a toujours besoin d'un guide, de la lumière divine, d'un conseiller digne de confiance: et vous seule êtes l'amie fidèle de mon âme, ma bonne conseillère, l'Étoile de la mer: obtenez-moi de votre Epoux le don du Conseil, vous qui êtes Marie, c'est à dire, qui illuminez les esprits. Marie, faites-le pour moi. Ayez pitié de moi qui ressent tant de répugnance à suivre la vertu et la pénitence, à combattre mes vices et à me mortifier; la moindre contradiction me bouleverse; tout ce qui peut accabler ma chair me rend triste à l'excès. Attirez-moi en me donnant le don de la Sagesse, et faites que mon âme « goûte et voie comme Yahvé est bon et doux » ( Ps 34,9), et combien est douce la miséricorde de mon Dieu en me donnant pour Mère, son Epouse bien-aimée. Et vous, mon Jésus, en cet instant où vous allez venir à moi, fermez les yeux sur mes mauvaises actions et considérez seulement le Cœur de votre Très Sainte Mère, riche de Dons et de Vertus de l'Esprit Saint, qui rendit digne votre séjour sur la terre, et qui vous donne à moi de ses propres mains. Et vous, Esprit de charité et d'amour, délivrez-moi de mes péchés, purifiez mon âme en l'enflammant. Je vous offre toutes les prières, les désirs, les soupirs, les affections que vous adressèrent la Très Sainte Marie et les Saints enfermés dans le Cénacle, avec les mortifications, les larmes et toute les ferveurs des plus grands saints qui ont été et qui seront dans le monde. O vous qui vous avez écouté avec bienveillance leurs cœurs, daignez maintenant écouter et exaucer la demande de mon pauvre cœur. O saints Apôtres, prêtez-moi maintenant votre foi et votre ardent désir afin que je reçoive moins indignement mon et votre Jésus dans mon âme. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prières après la Communion


Que le Ciel et la terre, les Anges et les Saints, et tout ce qui a été créée, exultent au Nom du Seigneur! L'abîme de l'infini, de la puissance, de la Majesté a daigné descendre dans un autre abîme qui est celui de la misère, de l'abjection, de l'avilissement. L'Esprit du Seigneur se trouve maintenant en moi, avec son Verbe! Ce Dieu qui a tout créé et qui n'a pas de limite, occupe maintenant entièrement mon coeur. O Marie, renforcez-moi par vos prières, suppléez à l'insuffisance de mes remerciements, prêtez-moi votre voix pour chanter votre Cantique, à présent que je peux m'exclamer avec vous: « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur ». O Epouse de l'Esprit Saint, riche de tous les dons et toutes les grâces, comment un époux aussi puissant pourrait-il refuser une grâce à une épouse aussi fidèle? Je vous adore et je vous aime de tout mon cœur, ô Esprit divin, Dieu Tout-Puissant, amour essentiel du Père et du Fils. O Dieu de bonté et de miséricorde, par votre souffle divin venez donc apporter la grâce à ma pauvre âme! Venez m'enseigner par les langues de feu scintillantes, à parler le langage des Saints. Venez, et par votre lumière éclatante, illuminez-moi; par votre Feu, purifiez-moi; allumez mon coeur et rendez-le ardent de Charité. Source d'eau vive, inondez et enivrez mon âme assoiffée et aride. Esprit de vérité, sans vous je suis dans l'erreur. Esprit d'amour, sans vous je suis un glaçon. Esprit de vie, sans vous, je suis mort. Feu sacré, pureté incomparable, brûlez de vos flammes les plus petites imperfections de mon cœur. O Dieu de bonté, donnez-moi les vertus de votre Esprit, donnez-moi la mansuétude, afin que je corrige la dureté de mon coeur; la bienveillance, afin que je rende le bien pour le mal; la patience, afin que j'acquiers la paix et la perfection qui vous est si chère; la bonté, afin que je devienne simple et bon envers tous; la modestie, pour édifier mon prochain; la continence et la chasteté, afin que je mortifie mes sens et règle mes appétits pour devenir pur à vos yeux. Cette vertu, vous seul pouvez me la donner, ô Seigneur: « Dieu, créée pour moi un cœur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme ». Et je continuerai à dire avec le Roi pénitent: « Ne me repoussez pas loin de votre face, ne m'enlevez pas votre Esprit de Sainteté. Rendez-moi la joie de votre Salut assurez, en moi un esprit magnanime » (Ps 51,12-14). « Que mon cœur soit impeccable en vos préceptes, alors pas de honte sur moi » (Ps 119.80). Mais surtout, donnez-moi la Charité pour que je puisse être uni à vous, à mon prochain, au Ciel, aux Anges, et que je puisse, moi aussi, m'exclamer avec votre Apôtre Paul: « Qui nous séparera de l'amour du Christ? » (Rm 8,35). Et vous, Saints Apôtres et Saints Martyrs qui avez donné votre vie pour Jésus; et vous, jeunes et Saintes Vierges qui, dès votre jeune âge, sans colère, sans dédain, sans vengeance, mais calmement, en souriant, avez défié les couperets, les bûchers, les points de fer et les lits de feu; et vous particulièrement, Saints et Vierges, qui avez triomphé de la chair, obtenez-moi, par vos prières, l'Esprit de Foi, de Zèle, d'amour, de Pureté et de Force, afin que triomphant comme vous sur la terre, je mérite, avec vous, de rendre gloire éternellement au Père, au Fils et au Saint Esprit. Ainsi soit-il.

Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

À Policastro, le Docteur Vincenzo Mangia, guéri miraculeusement de phtisie par un prodige de la Vierge de Pompéi


C'est un médecin qui atteste du prodige de sa propre guérison. Cette grâce a été déjà publiée dans Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi. « J'ai reçu de la Bienheureuse Vierge du Rosaire, vénérée à Pompéi, la grâce spéciale de rester encore parmi les vivants. La maladie dont je souffrais commença par une suppuration de la région antérieure du cou, et je fus forcé à subir une opération très douloureuse. Le renommé Professeur Frusci m'opéra en trois étapes consécutives, au cours de la seconde quinzaine du mois d'août 1886, secondé par mon très cher ami d'enfance et collègue, le Docteur Michel Capoa. La blessure était en voie d'amélioration, quand le 10 Septembre, je fus pris d'une pleurésie avec exsudation sur le côté gauche, c'est à dire du même côté que la lésion du cou. Le Professeur Frusci, ayant quelques suspicions sur la nature de cette maladie, découvrit des bacilles de Koch, indices de la nature tuberculeuse de la lésion. Le professeur Fazio, ainsi que les professeurs d'Ambrosio et Cacciapuoti confirmèrent le diagnostic de Pleurésie tuberculeuse, et tous, reconnaissant la gravité de la maladie me prescrirent de retourner dans mon pays natal parce qu'ainsi je pourrais au moins mourir entre les bras de mes êtres chers. De retour à Policastro, le mal ne tarda pas à se propager aux poumons et une broncho-alvéolite mortelle fut la conséquence inévitable de la pleurite tuberculeuse. Fièvre, toux, expectoration, hémoptysie, escarres, amaigrissement extrême, tout faisait pronostiquer ma prochaine et inévitable fin. Moi qui ne pouvais plus me faire d'illusion parce que j'étais de la profession, cherchai le calme, nécessaire dans de pareils moments: je m'adaptai à l'idée de la mort, désormais très prochaine. Le Docteur Fatigati s'adressa à ma femme: « Madame, lui dit-il, j'ai la douleur de vous informer qu'il n'y a plus d'espérance pour la vie de votre mari. Le Docteur Mangia est plus près de l'autre vie que de celle-ci », précisa d'un ton douloureux, le Docteur Pugliese au Révérend Recteur du Séminaire Diocésain, le Chanoine D Tommaso Granata. Mon compagnon d'études, le Docteur Gregorio Falconi, dit publiquement à divers amis: « Toutes les ressources de la science sont épuisées, la mort est certaine ». Son Excellence l'évêque de ce diocèse, Monseigneur Guiseppe-Maria Cione, daigna me rendre visite, et je me rappelle encore maintenant avec gratitude le réconfort de sa divine parole. Enfin le Docteur Furiasi enfin à ma femme: « Madame, habituez-vous à l'idée de le perdre ». Le 12 janvier 1889 arriva. Mes joues étaient devenues violacées, mes lèvres livides, mes yeux enfoncés, ma respiration haletante, l'agonie à pas de géant. Toute ma famille était réunie autour de mon lit. Ma sœur Marianne, lisait à voix basse, dans le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » les grâces distribuées par la Vierge du Rosaire de Pompéi. Je contemplais son effigie et de temps en temps j'embrassai ses roses bénies. Je priai moi aussi et je fus guéri. Ce même jour, vers une heure de l'après-midi, la fièvre, la toux, tout avait cessé d'un seul coup. Immédiatement, tout le monde cria au miracle ne pouvait expliquer raisonnablement le motif de la guérison instantanée de cette maladie déclarée incurable et qui m'avait conduit presque jusqu'au bord de la tombe. Personnellement, je voulus faire passer encore une année avant de donner publicité au susdit miracle dû à la grâce de la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi, afin que personne ne puisse jamais, maintenant que je suis sain, vigoureux et fort comme avant, contester l'évidence, clairement confirmé par de nombreux noms illustres, défiant toute personne qui voudrait les démentir si elle le peut, que les faits que j'ai racontés se sont passés ainsi. De Policastro Bussentino (Salerne), écrit de ma propre main et signé. 24 Août 1890. Docteur Vincent Mangia » (Du Périodique « Le Rosaire et la nouvelle Pompéi, VIIe année, 1890).

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4 janvier 2010

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 12/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo


12

Douzième Samedi

Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ

(Luc 24, Actes 1)


Considère, ô mon âme, le fait qu'une fois ressuscité, Jésus voulut demeurer encore, dans toute sa gloire, sur la terre, pendant quarante, apparaissant de temps en temps à ses disciples pour les confirmer encore plus dans la foi de sa vraie Résurrection. Mais il ne voulut pas se montrer continuellement à leurs yeux, afin de les habituer à croire en lui sans le voir, tout comme nous croyons Dieu présent partout et Dieu fait homme dans les Sacrements Eucharistiques. Jésus voulu demeurer glorieux sur la terre pendant quarante jours pour essayer de compenser toutes les larmes et les soupirs des justes qui l'avaient attendus pendant quarante siècles. Enfin le moment fixé arriva: après avoir donné à ses Apôtres tous les pouvoirs pour administrer les Sacrements, après leur avoir prescrit d'instruire et de baptiser le monde, il leur ordonna de se rassembler sur le mont des Oliviers. « Alors, au cours d'un repas qu'il partageait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis, « ce que, dit-il, vous avez entendu de ma bouche: Jean, lui a baptisé avec de l'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours ». Etant donc réunis, ils l'interrogeaient ainsi: « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël? » Il leur répondit: « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moment que le Alors qu'ils étaient venus ensemble, ils lui demanda, "Seigneur, est-ce la pour reconstruire le royaume d'Israël? Mais il a dit: « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moment que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1.4 à 8). Adore, ô mon âme, ton Sauveur, au moment où il va monter au Ciel: réjouis-toi avec lui de son glorieux triomphe et des honneurs qu'il va recevoir de la part de son Père Céleste et de tous les Esprits Bienheureux. Demande-lui, dès à présent, et avec ferveur, l'esprit de la foi; et pénétré de cet esprit, va à Jérusalem: observe comment le Sauveur sort de cette ville ingrate et se dirige vers le mont des Oliviers, accompagné de sa divine Mère, des Apôtres, de ses premiers disciples et de nombreuses Saintes Femmes, en tout plus cinq cents personnes. Le Seigneur a voulu que cette foule fut témoin de son Ascension pour raffermir les hommes dans la croyance qu'il est maintenant notre Avocat auprès de son Père et notre grand Pontife, plein de compassion pour notre misère qu'il a connue pendant sa vie mortelle. Unis-toi à Marie, en la priant de te faire participer à sa foi, et suis-la jusqu'au Mont des Oliviers. Écoute avec profond respect et vénération les dernières paroles de Jésus: il reproche à ses Apôtres leur peu de foi en sa résurrection, en la promesse du Saint Esprit. Jette un regard tendre et respectueux sur Jésus qui est le point de monter au ciel: ses yeux divins qui avait versé tant de larmes, qui étaient devenus vitreux et mourants sur la Croix, sont maintenant plus scintillants que le soleil. Sa tête vénérable n'est plus ensanglantée, ni couronnée d'épines, mais au contraire elle est couronnée de gloire immortelle. Toutes les plaies qui déformaient son corps lui donnent maintenant une splendeur divine, et au lieu de le faire passer pour un sujet d'opprobre et d'infamie, elle contribuent plutôt à sa gloire et à la splendeur de son triomphe. Avec Marie et les apôtres qui sont embrasés d'une ardeur céleste et soutenus par une espérance vivifiante, regarde Jésus qui, devenu visible à tous, lève les mains pour bénir une dernière fois ceux qui lui sont chers et qui, doucement, commence à s'élever vers le Ciel.


«Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au Ciel » (Lc 24.50-51). Quel spectacle! Quelle merveille! Les disciples n'avaient jamais vu une chose aussi étonnante. Il l'avaient vu, avant sa mort, marcher sur les eaux; il s'était trouvé parmi eux, dans le Cénacle, malgré les portes fermées. Mais ici, Jésus est avec eux et pendant qu'ils lui parlent et pendant qu'il leur parle, il s'élève dans les airs. Ils le contemplent, mais ils ne le possèdent plus: une nuée blanche l'entoure puis le dérobe à leur yeux. Il l'ignorent point où il va, parce qu'il le leur a souvent dit. Il monte au ciel, d'où il était descendu, il retourne vers son Père qui l'avait envoyé sur la terre. Il va l)à où ils ne peuvent pas encore aller, mais où ils iront un jour; il va occuper la place qui lui est due et préparer les sièges qu'il leur a promis ainsi qu'à nous tous. Il va prendre place à la droite de son Père et se reposer en son sein, dans ce Paradis où il nous appellera tous pour jouir du bonheur éternel. Pourquoi mon coeur ne reste-t-il pas ému devant un tel spectacle? Ouvre-toi ô coeur froid qui est le mien, à la plus sûre espérance et détache-toi pour toujours de la terre pour ne vivre que dans le désir du Ciel. Les Anges, les Archanges, toutes les Puissances Célestes viennent au devant de leur Roi. Tous les Justes, morts depuis que le monde fut monde, et tous ceux qui ont ressuscités avec Jésus-Christ, s'unissent à lui pour l'accompagner dans son glorieux triomphe! Adam, Eve, Abel, Mathusalem, Job, Tobie, Abraham, Isaac, Jacob, les saints prophètes Isaïe, Jérémie, le saint roi David, Saint Joseph, Sainte Anne Saint Joachim, Saint Jean le Baptiste, Zacharie et Elisabeth, les saints Mages, le saint vieillard Siméon et Anne, le bon larron. La chair avait été chassée du Paradis, mais en la personne du Verbe fait chair, elle entre au Ciel. « Portes, levez vos frontons, levez-vous, portails antiques, qu'il entre le Roi de Gloire! Qui est-il? C'est Yahvé, le fort, le vaillant, Yahvé, le vaillant des combats » (Ps 24,7-8). C'est en vertu de ces titres que Jésus va s'asseoir à la droite de son Père et c'est là qu'il fera asseoir tous ceux qu'il a libérés. C'est là qu'il attend ceux qui croient en lui et qui profiteront des fruits de sa rédemption. Qu'ils sont nombreux ceux qui y sont déjà assis! Et avec quels yeux il regardent la terre et tout ce qui forme l'humanité! O mon âme, c'est vers le Ciel que tu dois toujours diriger ton coeur et ton esprit, ce Ciel qui est le terme de ton voyage mortel, ce Ciel qui est le lieu de ton repos. La Foi t'enseigne: « Nous n'avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de l'avenir » (He 13,14). Renforce donc ta foi en considérant que la terre n'est pas ta patrie, mais en tant que citoyen du ciel et pèlerin sur cette terre, tu n'est ici que de passage et toujours en attente de ton retour et de ton installation là-bas. Fais donc des efforts, en ce jour, pour raviver en toi la Foi dans la vérité chrétienne, détruisant les fausses illusions de bonheur que tu t'étais formées sur les biens trompeurs de la terre et sur les folles et vaines choses de ce monde qui proviennent seulement de l'illusion des sens et de la corruption du coeur. La foi est l'œil et la raison du Chrétien et le fondement de notre salut éternel. « C'est la garantie de tous les biens que l'on espère » (He 11,1). Le paradis est donné en récompense à la Foi. «Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé; celui qui ne croira pas, sera condamné » (Marc 11:16). Par la foi, Jésus demeure en nous et nous en lui; par elle, il nous dirige et, par elle ses Mystères et sa Vie nous sont communiqués.


O mon âme, si tu réfléchis à la récompense promise, toutes les fatigues te sembleront légères, toutes les maladies supportables. Tu préfèreras souffrir la pauvreté et la privation plutôt que de jouir des commodités de la vie. Tu supporteras paisiblement les injures et les torts, tu fermeras les yeux sur les fausses splendeurs du monde pour qu'elles ne t'éblouissent pas, ayant toujours en toi présent que tout le faste et la gloire de ce monde finissent dans les cendres de ton sépulcre la tombe, que l'homme le veuille ou qu'il ne le veuille pas. L'âme séparée du corps n'emportera rien avec elle, rien d'autre que ses oeuvres, qui serviront: à sa gloire, si elles sont bonnes, à sa confusion, sil elles sont mauvaises. Pour ne pas perdre la pensée de l'éternité, Saint Macaire, Saint Antoine et les Saints Stylites abandonnèrent les villes et peuplèrent les déserts; Saint Benoît, Saint Bernard, Saint Dominique et Saint François s'enfermèrent dans des cloîtres, et en se sanctifiant eux-mêmes, ils sanctifièrent leur prochain. Considère maintenant, ô mon âme, quelle doit être la vie d'une âme prise du désir de la vie éternelle, qui dirige donc toutes ses pensées et toutes ses action vers Jésus-Christ, comme l'ont fait les Apôtres. « Et comme ils étaient là, les yeux fixés au Ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leur côtés, il leur dirent: « Homme de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à en regarder le ciel? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus viendra comme cela, de la même manière dont vous l'avez vu s'en aller vers le ciel » (Actes 1:10-11). Les apôtres étaient donc, à ce moment-là, immobiles, indifférents à tout ce qui se passait sur la terre, insensibles à toute distraction, enflammés d'ardeur céleste, soutenus par une espérance réjouissante, animés d'une Foi vive. Bien qu'ils ne voyaient plus Jésus, il continuaient à regarder vers le ciel. «  Pour eux, s'étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie du Mont des Oliviers, la distance n'est pas grande, celle d'un chemin de Sabbat » (Lc. 24,52 et Ac 1,12). La joie spirituelle est donc le fruit de l'obéissance qui fait succéder la prière à l'action et l'action à la prière. Les Apôtres obéirent à l'avertissement de l'ange et toi tu obéiras à tes supérieurs qui remplissent auprès de toi les fonctions des Anges. Obéis aux exigences de tes devoirs qui te sont donnés par la volonté de Dieu. Ne crains pas de quitter le Mont Saint, c'est-à-dire la contemplations, pour retourner en ville, c'est à dire aux occupations ordinaire que Dieu exige de toi. Rappelle-toi que Jésus monta au Ciel du haut de cette montagne, au pied de laquelle il avait commencé sa Passion. Au pied de ce Mont, le Divin Maître a été vu prostré, agonisant, puis relevé, lié, emmené comme un malfaiteur... Par conséquent, c'est par les humiliations et par les souffrances, qui te rabaissent aux yeux des hommes que tu monteras sur la montagne de gloire qui est au Ciel. O mon Jésus, plein de reconnaissance et d'amour, je me réjouis avec vous de votre gloire et de votre triomphe sur vos ennemis. Mais rappelez-vous, ô mon divin Sauveur, que pour me racheter, vous avez versé tout votre sang et que vous êtes monté au ciel pour me préparer une place, comme vous vous l'avez dit vous-même. Rendez-moi digne de l'occuper un jour: soutenez-moi par votre grâce, afin que je puisse atteindre ce royaume céleste si convoité. Armez-moi de votre force afin que je puisse vaincre tous mes ennemis qui voudraient m'empêcher d'y parvenir. Marie, Mère de la merveilleuse espérance, avec votre amour et votre grâce, rendez-moi facile le chemin qui doit me conduire au ciel. Ainsi soit-il.


Vertu: Le désir du ciel.

Pratique: Tout comme les premiers chrétiens,faites ressortir, dans toutes vos actions, la foi qui vous anime. « Le juste vit de la foi ». Ne laissez pas votre cœur se laisser prendre par des paroles à des futiles ou par de vaines apparences. Méprisez les distractions de ce monde dans l'espérance des joies éternelles, en compagnie des Anges. Dans toutes les épreuves, dites « Tout doit passer en ce monde; nous n'avons pas ici de demeure stable et nous ne devons aspirer qu'à l'éternité ». Répétez trois fois par jour: « Quand donc, ô mon Seigneur, me sera-t-il donné de votre votre beau visage? ».


Oraison jaculatoire: O Marie, escalier qui mène au paradis, emportez-moi avec vous vers la beauté des biens éternels.


Prière avant la Communion du Douzième Samedi


O Jésus, vous êtes monté au ciel pour nous préparer une place dans votre gloire, mais votre cœur brûlant d'amour souffrait de nous laisser orphelins sur cette terre. Et vous vous êtes donné vous-même à nous, dans ce Sacrement d'amour, et mon âme, prostrée dans la poussière et dans l'abîme de son néant, révère, adore et bénit le souvenir du plus affectionné des pères, du plus doux des entre frères, du plus tendre des époux, don digne seulement d'un Dieu. En ce Ciboire sacré, je reconnais le puits de Sichem d'où naissent des sources d'eau vive montant vers une vie éternelle. Vous vous lassé de mes iniquité et malgré tout, parce que vous êtes patient et bon, vous attendez mon âmez pour lui redonner des forces grâce à votre Chair immaculée et à votre Sang divin, comme vos avez attendu, un jour, la Samaritaine, pour la conduire à la vie éternelle. Mon âme traîtresse et parjure attend ici, à vos pieds, que, par le don de votre amour, vous lui pardonniez comme vous l'avez fait pour la femme adultère. Ici, je vous dirai avec le publicain: « Mon Dieu, ayez pitié du pécheur que je suis! » (Lc 18:13). Ici avec Marie Madeleine, je voudrais baigner vos pieds de mes larmes de regret pour pouvoir entendre, ce matin, dans mon coeur, les mêmes douces paroles que vous lui avez dites: « ses nombreux péchés lui sont remis pare qu'elle a montré beaucoup d'amour... Tes péchés sont remis » (Lc 7,4748). Mais si je ne possède pas l'amour de Marie Madeleine, qui d'autre que vous peut me le donner, vous qui êtes Amour éternel, Amour infini, Amour immense? Attirez-moi donc à vous ô mon Dieu. Préparez-moi vous-même afin que je puisse vous recevoir dignement avec l'Esprit Saint. Et vous, Saints Patriarches, qui des Limbes, êtes allés au Paradis; et vous, Saints Apôtres et Disciples, témoins du triomphe du Sauveur; et vous Anges, qui avez cortisé Jésus au moment de sa gloire, communiquez-moi votre reconnaissance, vos adorations, vos affections, vos bénédictions en cet instant où Dieu, par un excès d'amour, s'unit à sa créature pour la sortir de l'abjection et la rendre digne du paradis. Et vous, Vierge immaculée et Mère très aimée, pleine d'espérances et d'amour sans bornes, vous avez vu votre bien-aimé monter au ciel. Allumez ma foi, ravivez mon espérance, et renforcez ma charité; bénissez-moi, acceptez les fatigues et obtenez-moi la persévérance finale afin que je mérite, par cette communion, la couronne éternelle du Ciel. Et vous, glorieux saint Joseph, mon père bien-aimé qui, en ce jour, êtes monté au Ciel avec Jésus, admis dans les splendeurs de sa gloire, priez pour moi et obtenez-moi une union d'amour très solide avec Jésus, afin que je ne puisse jamais plus me séparer de lui, ni sur la terre, ni dans le Ciel. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


O mon Jésus, Sauveur bienfaisant et plein de douceur, Epoux de mon âme, vous êtes tout à moi! En ce moments solennel où vous, Dieu infini, êtes tout un avec la pauvre créature que je suis, en présence de tout le Ciel qui, avec moi, vous adore, je m'abandonne à votre amour, dans l'espérance que vous me donnerez tout ce qui me manque pour aimer éternellement. En montant au ciel, vous m'y avez indiqué le plus sûr chemin pour y parvenir, vous m'y avez laissé l'échelle la plus solide pour y grimper: la Foi. Je ne cherche pas, comme votre apôtre Thomas, à ce que vous me fassiez toucher vos Plaies: non! Vos paroles me suffisent: « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru » (Jn 20,29). Je ne veux rien voir en ce monde, ô mon Jésus; je veux vivre de Foi et d'espérance. Et aujourd'hui, en présence de tout le ciel et la terre, je vous reconnais vrai Dieu et vrai Homme, le Fils unique du Divin Père, la seconde personne de la Très Sainte Trinité, le Verbe de Dieu fait chair dans le sein très pur de Marie, de qui vous êtes l'unique vrai Fils. Je crois que pour l'amour de moi, vous avez, pendant trente trois ans, mené une vie pénible faite de labeurs et de douleurs, et que vous avez donné, pour finir, votre Vie et tout votre Sang pour me sauver. Et par un miracle encore plus grand, par un miracle d'amour, vous avez toujours voulu rester toujours parmi les fils des hommes dans ce Sacrement de l'Eucharistie. Je crois et je confesse, que par votre vertu, vous êtes ressuscité glorieux trois jours après votre mort; et maintenant, vous êtes assis à la droite du Divin Père, ouvrant les portes du paradis à vos disciples, auxquels, pour récompense de la foi professée sur la terre, vous destinez les trônes glorieux enlevés à Lucofer et à ses Anges. Je crois aussi, ô mon Dieu, à tout ce que vous avez révélé à ma mère, l'Église catholique Apostolique Romaine, hors de laquelle il l'y a pas de salut.. Mais je dirais avec vos apôtres: « Augmentez en nous la foi! » (Lc 17.6). « Je crois! Venez en aide à mon peu de Foi » (Mc 9,24). O mon Jésus, donnez-moi cette foi vive qui est efficace pour la charité, afin que je regarde avec mépris les choses de la terre; une Foi constante, généreuse, héroïque, semblables à celle des apôtres et des martyrs: une Foi foi qui se maintienne entre les tentations les plus dangereuses sans se corrompre, entre l'adversité et les persécutions sans s'abattre; une Foi forte et ardente, qui me rend toujours prêt à combattre, à souffrir, à tout perdre, à verser mon sang, si vous me le demandez, ou tout au moins à préparer mon âme au martyre. Et vous, ô Marie, Vierge fidèle, qui êtes bienheureuse parce que vous avez cru, vous êtes le miroir de la vraie Foi et le modèle de tous les chrétiens, obtenez-moi de votre Fils, la foi vive et efficace pour la charité, afin qu'en pensant continuellement à l'autre vie, je considère comme folie toutes les choses de la terre; détachez mon coeur des faux plaisirs des sens et du monde et dirigez mes actions à la lumière de cette Foi qui, ainsi que le dit l'Apôtre, est le fondement de ce que nous espérons, c'est à dire la vie éternelle. O saints martyrs, qui, au nom de cette Foi, avez versé votre sang, venez soutenir ma pauvre Foi si faible, et rendez-la vigoureuse et forte comme la vôtre par cette nourriture de résurrection et de vie. O saints patriarches, Saints Prophètes, Saints Rois, vous qui vivez dans la foi du futur Rédempteur et qui êtes sortis des Limbes grâce à lui et qui l'avez accompagné le jour de l'Ascension, vénérez-le pour pour moi: priez tous pour moi afin qu'au jour de ma mort, je puisse m'unir à vous pour jouir de sa gloire au Ciel et le louer durant l'éternité. Et vous, Saint Joseph, mon Père glorieux qui, reposant près d'Abraham dans les Limbes des Patriarches, attendiez ce jour de triomphe de votre fils adoptif, de ce Jésus que vous avez nourri grâce à votre labeur et dont sa gloire à rejaillu sur vous, en ce jour, priez pour moi et obtenez pour moi, de votre Jésus, cette foi vive et cette espérance d'aller au Ciel. Faites-moi vivre détaché de la terre en attendant le jour où je m'unirai à vous au Ciel. Obtenez-moi aujourd'hui de Jésus cette bénédiction que j'espère avoir au moment de ma mort. O mon Sauveur, en ce jour où je célèbre la mémoire de votre glorieuse Ascension, je vous embrasse et je me prosterne à vos pieds pour vous demander votre sainte bénédiction. Accordez-la moi, ô Seigneur, tout comme vous l'avez accordée à vos Disciples et qu'elle soit le gage de la vie éternelle promise. O Jésus, quand donc monterai-je avec vous au Ciel? Quand donc me sera-t-il donné de m'unir à vous pour toujours? Courage, ô mon âme, la finalité est le Ciel, et tu n'en est pas loin. Que la terre semble vile et méprisables quand je contemple le ciel! O Ciel, doux objet de mes espérances, possédez mon coeur, accaparez-vous de mes pensée, car vous êtes le but de mes soupirs et l'unique objet de mes désirs. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

A Serrano, sauvé de l'incendie grâce à la médaille de la Vierge de Pompéi


Le Révérend Père Don Antonio Sindico, de Serrano, dans la province de Lecce, envoya le 1er Mars 1887, à l'Avocat Bartolo Longo, Directeur du Périodique « Le Rosaire et la nouvelle Pompéi », la déclaration suivante destinée à être publié dans le journal de la Madonna di Pompei. « Honorable Avocat, j'ai le plaisir et le devoir de me rende à l'autel de cette grande Reine des Victoires dans sa vallée de prédilection, pour la remercier chaleureusement de la grâce qu'elle a voulu me concéder. Comme vous devez vous le rappeler, le 14 Janvier vous m'avez expédié une grande médaille en argent de la Vierge miraculeuse de Pompéi. Je ne saurais décrire la joie que j'ai éprouvée quand je l'ai eue entre les mains! Je la portai aussitôt autour de mon cou, durant la nuit avec le Chapelet. Marie accueillit favorablement ce geste d'affection, et voulut me récompenser aussitôt, le même jour, et ceci de la manière suivante: Dix heures quinze du soir avait à peine sonné quand, selon notre habitude, je me suis séparé de ma petite famille pour me retirer dans ma chambre à coucher. Après m'être mis au lit, j'éprouvais le besoin de lire. J'éteignis la lampe à huile et j'allumai une chandelle que je plaçai près de la tête du lit. J'étais en train de lire quand une forte envie de dormir me prit tout d'un coup, si bien que je ne pris pas la peine d'éteindre la chandelle. Celle-ci se consuma entièrement mettant ensuite le feu à la couverture et au matelas. Et pendant ce temps-là, je dormais paisiblement, malgré la fumée et l'odeur de laine brûlée qui était si désagréable que ma mère, qui dormait trois chambres plus loin, en fut incommodée. Cette nuit-là donc, je dormi si profondément que je me réveillai plus tard qu'à l'accoutumée. En pleine forme après un sommeil aussi profond, je m'apprêtai à me lever quand, posant ma main sur le bord du lit, je me rendis compte d'un coup que mon lit était non seulement brûlant, mais complètement carbonisé!... Un tremblement d'horreur me parcourut le corps quand je me rendis compte du péril encouru. Mais qui avait pu éteindre le feu, ou tout au moins empêcher qu'il me brûle ou m'asphyxie? J'y réfléchis pendant un bon moment et puis je me souvins de la chère médaille de la Vierge de Pompéi, que j'avais, avec le Chapelet, mis autour du cou! Alors je me suis dit: « J'ai été sauvé du feu par le miracle de Marie et de son Rosaire! » Et tout de suite, je suis descendu à l'église pour célébrer le Saint Sacrifice de la Messe en remerciement à la Vierge de Pompéi pour la grâce obtenue. Par gratitude à cette grande Bienfaitrice, j'ai commencé à réciter publiquement le Rosaire chaque soir et vu le grand nombre de dévots qui y participent, je suppose que j'en retirerais de grands bénéfices spirituels d'une pareille dévotion. Je me propose de continuer toujours cette pratique pour être compté parmi les plus fervents et les plus zélés diffuseurs du Rosaire de Marie et de son cher Sanctuaire de Pompéi. Serrano (Lecce), 1e Mars 1887. Antoine Sindico »

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28 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 11/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

11

Onzième samedi

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Jésus

(Matthieu, 28; Mc 10; Jn 26)


Considère, ô mon âme, comment le Sénateur Nicodème et le noble et riche Joseph d'Arimathie, membre du Conseil des Juifs, déposèrent Jésus, enveloppé dans un suaire blanc et dans un linceul de lin embaumé, dans un tombeau neuf, creusé dans la roche. Ils basculèrent une énorme pierre sur l'entrée du monument pour le fermer, puis s'en allèrent. Mais les princes des Prêtres et des pharisiens, se souvenant de la prophétie de Jésus, disant qu'il en ressortirait le troisième jour, obtinrent Pilate de faire garder le tombeau par des soldats ce jour-là: « Ils allèrent donc et s'assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre et en postant une garde » (Mt 27,66). Que nos vues sont misérables, ô mon Dieu! O prudence humaine, comme tu es faible contre le Seigneur! Tu ne sers qu'à ta confusion et à la gloire de Dieu. Jésus, mort le vendredi saint, ressuscita le troisième jour par la vertu de sa divinité. Sa très sainte âme, séparée de son corps, resta toujours unie à la Divinité et fut toujours été l'âme d'un Dieu. Ce Corps sacré, bien que séparé de l'âme, était toujours uni à la Divinité et était toujours le Corps d'un Dieu digne, même s'il était mort, de l'adoration des hommes et des anges. L'âme de Jésus descend dans les Limbes et y descend comme leur Dieu et comme leur libérateur. Considère, ô mon âme, que ces Saintes âmes l'attendaient depuis longtemps et quelques unes d'entre elles, comme celle d'Abel, depuis le début du monde. Tu peux imaginer avec quel amour et avec quelle reconnaissance ces Saints de l'Ancien Testament, en voyant le Sauveur, se mirent à l'adorer et à le remercier. Toi aussi, tu dois les imiter dans le désir d'être reçu dans le Paradis par les mérites de ton Rédempteur. Le Très Saint Corps de Jésus reposa trois jours dans le Sépulcre parce que, par ses souffrances et par sa mort, il avait libéré de la mort éternelle les hommes des trois âges du monde, ayant vécu pieusement sous la Loi de la Nature, sous la Loi Mosaïque, et qui devaient maintenant vivre sous la Loi de la Grâce. L'aube du troisième jour se levait à peine et Jésus, en un instant, ressuscite et sors de son tombeau scellé tout comme il était sorti du sein virginal de sa Mère, et tout comme il entrera ensuite dans le Cénacle, dont les portes étaient fermées. Comme Dieu tout-puissant, il ne daigne pas annoncer au monde sa résurrection, mais il le fait en secret. Appartenant à l'ordre surnaturel, sa résurrection doit être révélée aux hommes par devait les anges. « Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre: l'Ange du Seigneur descendit du ciel, et vint rouler la pierre, sur laquelle il s'assit. Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche comme neige » (Mt 28, 2-3). La présence d'un seul Ange suffit à terroriser les soldats qui gardaient le sépulcre: ils tombèrent d'abord comme morts, puis ils s'enfuirent tous. Approchez-vous, prêtres, scribes et pharisiens, voyez dans quel état sont réduits ceux que vous avez armés pour garder un homme mort que vous avez proclamé séducteur. Votre exemple a été suivi par notre impies qui croient à calmer l'inquiétude qui les dévore en mettant Jésus au nombre des hommes illustres comme Numa, Moïse et Mahomet. Mais lequel de vos héros fabuleux a pu dire, alors qu'il était encore vivant: dans trois jours je ressusciterai? Cette prodigieuse parole ne pouvait être dite seulement que par le vrai Fils de Dieu: ni la fable, ni l'impiété, ni les démons, ni les hommes aussi sublimes et puissants qu'ils puissent être, n'ont jamais pu imaginer une chose semblable. La parole du Prophète Isaïe s'est donc vérifiée: Et son tombeau sera glorieux! Personne n'a touché vos soldats; personne ne leur a adressé la parole; ce qu'ils ont vu a suffit pour les terrasser. S'ils ne sont pas morts, s'ils ont pu se relever et s'enfuir, c'est seulement pour que vous appreniez, de leur bouche même, votre défaite et votre honte, parce que ce sont les témoins irréfutables de sa résurrection, afin que tous les hommes comprennent que s'ils avaient enduré les coups, les épines et la mort, c'était seulement parce qu'il avait voulu. Mais vous n'êtes pas digne d'entendre les témoignages choisis par Dieu concernant le mystère de la résurrection. O vrai Fils de Dieu, quelle n'est pas notre consolation à nous tous qui croyons fermement en vous! Votre Résurrection, ô mon Sauveur glorieux, remplissait d'effroi vos ennemis; mais quant à moi, elle ne m'inspire que de la joie et une grande consolation parce que votre Résurrection m'assure que ma réconciliation avec Dieu, et par conséquent, ma justification. Votre Résurrections est le modèle de la résurrection de nos âmes à la grâce et la renaissance de nos corps à la résurrection finale. Et comme en ressuscitant vous prenez une nouvelle vie, ainsi, nous aussi, sortis du péché, nous vivons une nouvelle vie faite de grâces. Aidez-moi, ô Seigneur, à vaincre les obstacles qui se dressent encore devant moi. Repoussez mes ennemis qui s'opposent à mon salut. Envoyez à mon aide vos saints anges et guidez-moi vous-même dans toutes mes actions, jusqu'au moment où vous m'accorderez la bienheureuse éternité.


Observe, ô mon âme, la douleur de Marie-Madeleine, convertie, qui ne peut se détacher du Sépulcre de son bien-aimé Maître. Son tombeau sera baigné de ses larmes le vendredi, et le repos du samedi la surprend au même endroit. Le samedi soir, elle retourne au Sépulcre et ne le quittera que pour aller acheter des arômes. Elle y retournera le dimanche matin. Quel noble exemple de sincère conversion à Dieu! Modèle du cœur humain, fragile dans ses chutes, mais rendu fort par l'amour de Dieu! La vraie Charité ne finit pas avec la mort de la personne aimée, « parce que l'amour est plus fort que la mort» (cf Ct 8:6). Il est encore nuit et la pleine lune diffuse une lumière claire sur la terre, quand elle réveille ses compagnes et leur demande de l'accompagner. Elle devance le jour qui, pour elle, tarde trop à paraître. Hélas! Lorsque je vais à Jésus-Christ, pour recevoir son corps vivant, pourquoi n'ai-je pas, mois aussi, les mêmes désirs, la même impatience, le même empressement que Marie Madeleine éprouvait pour recevoir le Corps de Jésus mort? Combien en suis-je éloigné, mais c'est parce que je ne possède pas son amour! Imite au moins, ô mon âme, sa ferveur en visitant souvent Jésus au cours du Saint Sacrement, principalement la veille de tes communions: témoigne-lui tes tendres sentiments d'amour et ton ardent désir de le recevoir, et par la communion spirituelle, embrasse-le le plus souvent possible au cours de ta journée et durant les interruptions de ton sommeil la nuit et à peine réveillée le matin. « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau tôt, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau » (Jn 20:1). Sa première impression est la surprise de voir que cette grande pierre (scellée par ordre des Pontifes) n'est plus à sa place et qu'elle est renversée. Elle s'avance, jette un regard dans le sépulcre et voit que le corps de son divin Maître n'y est plus. Quel coup à son cœur! Elle pense, sans le moindre doute: quelqu'un, dans la nuit, l'a enlevé; mais où le retrouver? « Elle court alors et viens trouver Simon Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: « On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas ou on l'a mis ». Pierre sortit donc ainsi que l'autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. L'autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau. Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre; pourtant il n'entra pas. Alors Simon-Pierre, qui le suivait; entra dans le tombeau et voit les linges, gisant à terre, ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête, non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. Alors entra aussi l'autre disciple, arrivé le premier au tombeau, et il vit et il crut. En effet, ils ne savaient pas encore que, d'après l'Écriture, il devait ressusciter d'entre les morts. Les disciples s'en retournèrent alors chez eux. » (Jn 20: 2-10). Considère, ô mon âme, la douleur de Marie Madeleine lorsqu'elle ne trouva pas Jésus et apprends quelle doit être la douleur d'un cœur qui avait réellement désiré se convertir à Dieu. Elle ne quitte pas ce lieu, mais « se tenait près du tombeau, au dehors, tout en pleurs. Or tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau... » (Jn 20,11) Abandonnée par tous, il ne lui reste que sa douleur et ses larmes. Et combien n'en verse-t-elle pas! Et combien de fois appelle-t-elle son divin Maître! Et combien de fois répète-t-elle son Divin Nom! O cœur déchiré! O âme désolée, pourquoi restez-vous dans un endroit aussi triste pour vous? Pourquoi regardez-vous encore dans ce sépulcre où ne se trouve plus votre Maître? Ah, pourquoi ne recherchons-nous pas Jésus comme le fait Marie Madeleine? Quand après avoir perdu sa grâce par le péché, ou les consolations de son amour par notre tiédeur, si nous pouvions ressentir comme Marie Madeleine l'immensité de notre perte; si comme elle nous persistions à rechercher Jésus et si, comme elle, nous l'appelions en criant et en pleurant; alors, comme elle, nous le retrouverions avec une abondance de joie qui surpasserait toutes nos espérances! Oui, mon Dieu, aujourd'hui, je célèbre le jour de votre glorieuse Résurrection et ce jour doit être celui de ma parfaite conversion à vous. Je le sais déjà: les cœurs qui vous ont le plus aimé comme celui de Pierre, de Jean, de Marie Madeleine et des autres pieuses femmes vont se retrouver et vous voulez qu'en renonçant à moi-même, qu'ensevelissant mes exécrables envies par la pratique de la mortification, je vous retrouve! Faites-moi donc la grâce que je renonce à moi-même pour ressusciter ensuite avec vous et mener par conséquent une vie semblable à la vôtre, donc une vie nouvelle, divine, immortelle: nouvelle, pat le changement de ma conduite, divine, par la pureté de mes sentiments; immortelle, par la persévérance dans le bien. Opérez en moi cet heureux changement, ô mon Dieu! Faites-moi passer de la mort à la vie, des ténèbres à une vie parfaite, digne de vous.


Considère, ô mon âme, qu'une autre qualité du cœur converti à Dieu est l'indifférence pour tout ce qui n'est pas Jésus. Dieu seul, personne d'autre que Dieu: ceci doit être sa devise, sa pratique quotidienne, son aspiration, le principe de chacun de ses désirs. Aucun autre intérêt doit occuper cœur et Jésus viendra tout de suite pour y établir son Royaume. Prends pour modèle Marie Madeleine. « Et elle voit deux Anges, en vêtements blanc assis là ou avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre au pied. Ceux-ci lui dirent: « Femme, pourquoi pleures-tu? » Elle leur dit: « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis » (Jn 20, 12-13). Elle ne trouve pas la paix; elle n'est pas effrayée par l'apparition soudaine des deux anges; elle n'est pas éblouie par leur beauté; elle ne ressent aucune vanité à converser avec des esprits célestes. Elle les voit, les écoute parler et leur répond et elle ne le fait que pour savoir où est Jésus, et elle est prête à les quitter pour s'adresser à un jardinier dans le cas où celui-ci pourrait la renseigner. Elle croit que tout le monde connait la raison de son chagrin. Elle prend Jésus pour un maraîcher; elle s'offre à enlever toute seule son corps, comme s'il s'agissait d'une fleur. « Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'enlèverai » (Jn 20:15). Comme il est audacieux, le vrai amour! Tout lui semble simple facile et il en a été ainsi pour tous les martyrs qui ont subi avec le même courage les pires supplices. Et que fera-t-elle quand elle entendra la voix de son maître qui l'appelle par son nom? Elle qui ne s'était jamais éloignée de la croix de son Jésus et qui ne savait pas maintenant se détacher de son tombeau? Contemple, ô mon âme, les sublimes effets de la véritable conversion du cœur. Il devient le trône de la satisfaction et du plaisir de la Très Sainte Trinité, l'objet de ses faveurs, l'admiration des anges et l'allégresse de l'Ange désigné à le garder. Regarde ce qui se passe en Marie Madeleine. Avec quels plaisirs le Sauveur voit les sentiments de Marie Madeleine, ses désirs, son amour, sa persévérance et la force de son courage qui la rend prête à tout affronter. Comme Jésus récompense l'amour des âmes qui se convertissent à lui en leur remplissant le cœur de la joie la plus pure et la plus ineffable. Ah, si Jésus voyait en moi les généreuses qualités de Marie Madeleine, que ne ferait-il pas? ... Mais hélas, je ne les ai pas, bien au contraire! Pour plaire au monde et pour satisfaire mes passions, j'entreprends des supérieures à mes forces. Et ce n'est seulement que quand je dois servir Dieu ou atteindre la perfection que j'avoue mon impuissance et de ma faiblesse. O Jésus, je vous reconnais comme mon vrai Maître et vous, daignez me reconnaître comme votre disciple. Manifestez-vous à mon cœur et allumez-le de votre Divin Amour. Mais que me dites-vous, ô mon Seigneur: Va à tes frères ?... O Seigneur, vous aviez dit que vous ne les appelleriez plus vos serviteurs, mais vos amis: et maintenant vous les appelez frères?... O charité passionné de mon Sauveur! Il appelle frère ceux qui, peu de jours auparavant l'avaient fui par peur, le laissant à la merci de ses ennemis! O mon bienfaiteur, vous ne vous lamentez pas d'eux, vous ne leur faites pas de reproches, mais vous leur donnez plutôt l'appellation affectueuse de frères! Vous nommez en particulier Pierre pour lui prouver que vous lui avez déjà accordé le pardon et que vous le reconnaissez toujours comme Chef des autres Disciples. Amour de Jésus, comme vous êtes passionné envers les fils des hommes; toujours doux, toujours plein d'amour envers ces pécheurs! Et quel pécheur serait si stupide, si entêté et si endurci pour ne pas venir se jeter aux pieds du meilleur des pères, toujours bienveillant compatissant envers ses fils dépravés. Pierre obtint tout de suite le pardon de sa faute, car à peine passé le vendredi, il courut aussitôt se prosterner aux pieds de la Sainte Vierge pour se repentir, lui disant, en pleurant: Notre Dame, pardonnez ce serviteur infidèle, qui par une peur bien humaine, a renié son Dieu, votre Fils! Et Marie le consola. Et il n'eût pas le moindre doute que Jésus lui avait également pardonné, car Jésus ne s'oppose jamais aux désirs de sa Mère. O mon âme pécheresse, si, pour tes nombreuses fautes, tu n'as pas le courage de t'adresser directement à Jésus, bien qu'il soit très doux et compatissant, adresse-toi donc à sa mère, qui est la source des miséricorde divines: prosterne-toi à ses pieds avec confiance et elle obtiendra de son Fils les moyens de te faire sortir du péché et la grâce d'une sincère conversion. Jésus-Christ, ayant pris de Marie cette très sainte humanité qu'il a sacrifié pour notre rédemption, a donné à sa Mère tous les trésors des mérites acquis durant sa vie mortelle. Ô Marie, vous avez été la première personne à avoir eu la consolation de revoir Jésus ressuscité, parce qu'étant sa Très Sainte Mère, plus que toute, vous avez pris part à sa Passion. Vous avez été la première à l'avoir vu dans toute l'étendue de sa gloire, accompagné de tout un cortège d'Anges et d'âmes délivrées des Limbes, tout comme vous avez été la dernière à l'étreindre dans vos bras lorsqu'il fut descendu de la Croix. Il vous a alors remercié pour tout ce que vous aviez fait et enduré durant les trente trois années de sa vie: vos grandes privations à Bethléem, le mépris des gens, l'abjection, la pauvreté, la fuite au milieu des barbares; votre participation à toutes ses douleurs comme Rédemptrice du genre humain. Faites-moi participer à cette joie et exaucez le désir ardent de mon cœur: convertissez-le entièrement à Dieu, attirez-le tout à vous et imprimez en lui vos douleurs et la passion de Notre Seigneur crucifié. Ainsi soit-il.


Vertu: la conversion du cœur à Dieu.

Pratique: Examinez votre conscience et recherchez ce qui vous empêche d'aller plus avant dans l'amour de Dieu en lui donnant tout votre cœur; pour remédier à vos défaillances, recherchez les conseils de votre confesseur. Dès aujourd'hui, abandonnez votre tiédeur, et entreprenez, dès maintenant, une nouvelle vie faite de ferveur et de charité. Dans le courant de la journée, renouvelez votre ferme résolution de ne plus offenser Dieu ni votre Ange Gardien, en répétant: « Plutôt mourir, ô mon Dieu, que de vous offenser ». Faites-le au moins quinze fois dans le courant de la journée.


Oraison jaculatoire: O Marie, Reine du monde, prenez possession de mon cœur inquiet.


Prières avant la communion du Onzième Samedi


Que je voudrais, ô mon Dieu, posséder, ce matin, l'amour et la ferveur de Marie Madeleine. Mon âme aussi est pécheresse comme la sienne. Mais qui a fait de cette pécheresse publique un noble exemple d'amour, de constance, de conversion sincère et de pénitence sévère? N'est-ce pas vous, douceur infinie et source de tout amour, Verbe éternel fait homme par amour des hommes? Que ne dois-je donc pas espérer de vous, mois qui, ce matin désire vous recevoir seulement pour m'unir à vous par les liens d'un indissoluble amour Alors que dois-je espérer aujourd'hui que je veux recevoir juste pour me lier à vous, avec amour indissoluble? Avec Pierre et Jean, je veux courir moi aussi, haletant et assoiffé, vers le Ciboire. Ils ne vous ont pas trouvé car vous étiez déjà ressuscité, mais à cet Autel, je vous trouverai, Dieu et Homme en Âme, en Corps, en Sang et en Divinité. Vous êtes apparu plusieurs fois à vos Disciples pour les raffermir dans leur Foi: en ce qui me concerne, ô mon Dieu, je n'ai pas besoin de votre apparition pour vous croire vraiment Dieu, ressuscité par votre propre vertu, et vainqueur de la mort et l'enfer. Il me suffit de voir cette sainte Hostie dans les mains du saint prêtre pour être convaincu de votre présence, glorieux comme vous l'êtes dans le ciel et assis à la droite de votre Divin Père. Si vous pouviez me faire voir, ce matin, comme vous vous êtes montré à Marie Madeleine et aux pieuses femmes, puis ensuite aux Disciples d'Emmaüs!... Et pourtant, vous en faites plus puisque vous vous donnez à moi et qui plus est, vous me promettez de pouvoir vous contempler à visage découvert dans le Ciel. C'est là en effet, le lieu où je dois désirer voir! Et vous verrai-je moi, Seigneur? Faites ô bon Jésus, qu'en attendant ce jour bienheureux et éternel, je crois, j'espère et je vive de manière à correspondre à une Foi aussi sublime et à une espérance aussi magnifique. Faites, ô mon Dieu, que mon cœur ne cherche que vous seulement, que mon âme ne désire que vous seulement jusqu'à ce que vienne le moment ou je vous verrai, et où je vous posséderai dans la splendeur de votre gloire. Ô Marie, véritable Mère de Jésus, ma tendre Mère, par la Foi vive avec laquelle vous attendiez la résurrection de votre Fils, daignez me réconcilier avec lui qui a été offensé par mes péchés et convertissez mon cœur à Lui. Apparaissant à ses disciples, Jésus leur donna la paix: « Paix à vous! », et il leur montra ses Plaies. En le recevant, ce matin, avec ses Plaies, son Sang et sa Divinité, j'espère beaucoup sentir son souffle divin, le même qu'il insuffla à ses disciples, et ainsi j'aurai en moi, non seulement son amour. Qu'il me donne, non pas une paix faible et vaine, mais une paix agissante et combative qui m'apportera le calme et la tranquillité même au milieu de la guerre acharnée que me font mes ennemis. Ô Marie Madeleine, ô Saintes Femmes de Jérusalem qui êtes allées embaumer le corps très précieux de Jésus, aidez-moi à lui offrir le baume des affections le plus solides que je puisse avoir et la contrition de mon cœur, car tels sont les désirs de son Cœur très amoureux. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Que de bienveillance n'avez-vous pas envers moi, ô mon bon Jésus! Vous n'avez pas permis à Marie Madeleine de toucher même vos pieds et vous vous êtes tout donné à moi! Et je vous embrasse, ô mon Frère et mon Dieu! Prenez place dans mon âme avec toute la grandeur de votre puissance et de votre Charité, embrassez ce cœur qui vous a si souvent brutalement trahi et rejeté. Et maintenant que je vous ai reçu en moi, je crois et je vous reconnais, bien que je ne vous vois pas: je sens votre puissance bien que je sois aveugle, misérable et orgueilleux? Mais qui peut convenablement évaluer la force de votre Amour? O anges et Saints du Paradis, vous qui êtes toujours autour du trône de Dieu, vous ne parvenez pas vous-mêmes à en mesurer parfaitement la profondeur et la douceur. O Marie Madeleine, prêtez-moi votre ton amour en ce moment où j'ai le bonheur de serrer sur mon cœur notre Dieu. Et vous, ô Jésus, faites sentir à mon cœur la même voix du pardon que vous avez adressée à Marie Madeleine: « Âme pécheresse, vos péchés vous sont remis parce que vous avez montré beaucoup d'amour ». Et tout comme vous l'avez appelée par son nom, ô doux Jésus, appelez mon âme par son nom. Donnez-moi ce doux titre de « Frère » que vous avez donné à vos Disciples. Ce ne sont pas seulement vos Apôtres qui jouissent de cette appellation remarquable puisque vous avez daigné nous appeler, nous aussi, vos frères. Mais qui sommes nous pour mériter d'être appelés « Frères » ? Qui peut entendre cette parole sans tomber à vos pieds couverts de confusion et rempli d'amour? Et qui, après avoir entendu cette appellation, peut échapper à vos sentiments et continuer à vous offenser? O vous, mon Jésus, qui êtes la source de charité, ou plutôt la Charité même, feu sacré qui brûle toujours et ne s'éteint jamais, enflammez mon cœur, comme celui de Marie-Madeleine, du feu de votre saint amour, afin que celui-ci soit plus fort que la mort; afin qu'il ne vive, n'agisse, ne souffre et ne meure que pour vous. Mon cœur est plus dur encore que celui de vos Apôtres qui ne voulurent point croire à votre Résurrection, et cependant il a été plus favorisé que ceux de vos disciples d'Emmaüs. Avec eux, vous vous êtes mis à table et vous avez partagé le pain. Mais à cette table divine, où je me suis assis maintenant, j'ai reçu de vous bien plus que du pain, ô mon Dieu. C'est votre Corps que j'ai reçu sous l'aspect du pain. Et pourtant mes ténèbres sont bien plus épaisses que celles de leur esprit. Je possède aujourd'hui, par le Saint Sacrement, non seulement votre grâce, mais aussi votre corps tout entier, et pourquoi suis-je aussi insensible et pourquoi mes yeux sont ils aussi obscurcis? Et s'ils le sont, est-ce parce que mon cœur est dur? Touchez donc ce cœur, ô Divin Jésus, changez-le; rendez-le semblable au vôtre et mon esprit en sera illuminé, et si quelques fois vous pensez qu'il est nécessaire de cacher votre visage, ne me privez pas de votre aide! Faites-moi comprendre, comme vous l'avez fait avec vos disciples, que « les humiliations ont été pour vous le chemin nécessaire pour arriver à la gloire » (cf. Luc 24:26). O saintes femmes, qui en ce jour-là avez vu Jésus ressuscité, et qui l'avez touché, qui avez étreint ses pieds et qui l'avez adoré! O Marie Madeleine qui avez été privilégiée! O Saints Disciples et Apôtres! Et vous, Saint Joseph, mon Saint Père, et vous Saints Patriarches et Justes de l'Ancien Testament, qui êtes ressuscités avec Jésus, et vous, âmes de nos premiers Géniteurs sauvés des Limbes par notre glorieux Sauveur. Vous tous, faites retentir autour de mon âme les chants d'allégresse de votre admiration et de votre reconnaissance, de votre amour et de votre bénédiction pour votre Libérateur. Ô Vierge Marie, vous n'êtes plus à plus, à présent, Mère de plus de douleurs, car vous avez triomphé en ce jour de gloire de votre Fils: par sa résurrection, faites que je ressuscite de la mort du péché afin que je ne perde pas mon âme qui vous a coûté tant de souffrances et qui a couté tant de sang à l'homme-Dieu. O Notre Dame, faites que moi aussi j'attends la résurrection universelle de la chair; et celle de Jésus est le modèle de ma résurrection qui aura lieu le Jour du Jugement. Son corps est ressuscité avec la gloire et l'immortalité. Mon corps aura-t-il également ces vertus? De quel côté serai-je, à droite ou à gauche de votre Fils? O Mère si pieuse, vous qui êtes mon espérance, la réconciliatrice des pécheurs avec Dieu, notre ancre de sauvetage: obtenez-moi que pour la conversion de mon cœur à Dieu se fasse dès aujourd'hui et qu'elle soit sincère, constructive et constante, afin que, pour cette sainte communion, je puisse moi aussi ressusciter glorieusement au jour du Jugement Dernier glorifier au Ciel mon Sauveur et vous, ma Reine, mon Salut, mon Refuge et ma Mère. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Savona, Sœur Maria Pia, fille de Notre-Dame des Neiges, par la dévotion des Quinze samedis, obtint, non seulement la grâce spirituelle, mais aussi la guérison du corps.


Sœur Maria Pia, fille de Notre Dame des Neiges à Savone, fut prise, en 1882, de douleurs articulaires et de hépatiques qui lui rendaient la digestion difficile et douloureuse. Les douleurs articulaires devinrent lentement progressive, si bien que la pauvre Soeur, qui n'était âgée que de trente-deux ans, malgré son jeune âge, devint impotente et devait avoir recours aux béquilles pour marcher et, malgré cette aide, faire un pas était pour elle une douleur insoutenable. De 1882 jusqu'en 1888, elle prit de nombreux médicaments prescrits par d'éminents professeurs en médecine, et finalement elle eût la conviction, partagée par les médecins eux-mêmes, qu'elle devait se résigner à supporter jusqu'à sa mort cette croix terrible, à laquelle elle ne pouvait hélas échapper. En Juillet 1888, elle eût par hasard, entre les mains, un fascicule du périodique « La Semaine Religieuse », de Gênes, où elle a lu la prodigieuse guérison d'Antoinette Balestrieri. Alors, elle eut le vif désir d'avoir recours à la Vierge du Rosaire de Pompéi et commença, avec une grande foi la Dévotion des Quinze samedis, pour obtenir avant tout une grâce spirituelle et puis aussi la guérison de son corps, s'il plaisait qu'il en fut ainsi à la Divine Reine. O bonté de Marie! Dès les premiers samedis, à sa grande surprise, elle nota une amélioration de son état qui allait chaque croissant. A peine terminés les Quinze Samedis, elle les recommença, faisant, pendant quinze jours consécutifs, les mêmes pratiques des Quinze samedis. Et voilà qu'au quinzième jour, en plein cœur de l'hiver, elle se trouva complètement guérie, non seulement de l'arthrite, mais aussi de son hépatite et elle obtint également la la grâce spirituelle. A partir de ce jour, elle put faire de longues promenades sans être fatiguée et d'un pas si alerte qu'elle étonnait tous ceux qui l'avaient connue auparavant. Ont confirmés cette grâce, non seulement la graciée, Sœur Maria Pia, par lettre dument signée en date du 15 Mai 1890, mais également Sœur Marie Gallisto, Mère Générale, Soeur Marie Claire, Vicaire, et Sœur Marie-Antoinette, Secrétaire. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », 10e année, page 358).


A Caserte, François Monti, remarquable jeune homme, recouvre la vie et la santé grâce à la Vierge de Pompéi, par le moyen des Quinze samedis


Une des plus remarquables familles de Caserte est celle de monsieur Pascal Monti. Qui nous écrit pour nous faire le témoignage de la prodigieuse grâce reçue par son fil aîné, et obtenue par la dévotion des Quinze samedis. « Très illustre Maître, Avec l'âme comblée de réconfort, je viens vous raconter la guérison de mon fils, obtenue par le patronage très efficace de la Très Sainte Marie du Rosaire de Pompéi et la puissance du Divin Nom de Jésus que nous invoquions avec grande ferveur durant tout le temps de sa maladie. Mon cher petit François est resté malade pendant près d'un an, souffrante d'un catarrhe bronchial au sommet du poumon droit, accompagné de fièvre et de toux. Cette maladie tenait dans une grande anxiété toute la famille... Mais la Foi très vive que nous avions en la Miséricorde de celle qui avait établi le trône de ses grâces, dans la Vallée du Vésuve fit qu'une douce espérance s'installa dans nos cœurs; si bien qu'avec ma femme, une de mes sœurs, et mes autres fils, nous nous sommes mis à dire avec ferveur la Neuvaine. Quand la fièvre augmentait et que nous constations que les forces abandonnaient notre pauvre malade, alors, les yeux larmoyants, nous nous adressions au Ciel et chacun de nous disait secrètement à la Madone: « Faites, ô tendre Mère, que notre cher malade se rétablisse par la gloire de Très Saint Nom de votre Fils Jésus ». On nous conseilla de faire la pratique des Quinze samedis qui précèdent la grande solennité du Saint Rosaire et nous le fîmes avec une vive Foi et même chacun de nous récita chaque jour, le Rosaire en entier. A mesure que les Samedis passaient, l'état de santé du malade s'améliorait graduellement. Quand arriva la grande Fête de la Très Sainte Vierge du Rosaire, en Octobre, mon petit François s'unit à notre famille et vers midi, il récita à genoux la Supplique à la Reine des Victoires. Puis pris par une grande Foi , il dit: « A partir de ce jour, je ne souffrirai plus! » et il en fut ainsi. Il se rétablit si bien qu'il étonna tous ceux qui le virent. Et c'est ainsi que vous m'avez connu à Valle de Pompéi, mon cher Maître. Vous m'avez vu agenouillé devant l'Autel de Marie accompagné de mon fils guéri et de tout le reste de ma famille. Vous avez été témoin que, pour la réalisation de ce vœu, le 5 Septembre 1885, nous avons assisté à la Messe chantée au cours de laquelle nous avons pris la Sainte Communion, puis nous avons déposé notre offrande aux pieds de la Très Sainte Vierge. Et maintenant, rempli de joie, je vous prie de bien vouloir publier ma lettre dans votre Périodique afin que tout le monde sache que si quelqu'un veut la grâce, il doit recourir à la Miséricordieuse Reine du Rosaire de Pompéi. Je vous prie d'accepter, de ma part et de celle de ma famille, ma considération. Caserte, le 23 Septembre 1887 ». Pascal Monti. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », IV e année, 1887, page. 630).

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18 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 10/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo


10

Dixième Samedi

Cinquième Mystère Douloureux

Crucifixion et la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ

(Mt 27, Mc 15, Lc 23, Jn 19)


Jésus abreuvé de fiel et privé de ses habits. Jésus parvient au Calvaire, appelé aussi Golgotha, qui veut dire lieu du crâne, et on ne lui laisse pas le temps de respirer. Très rapidement, on met en place tout ce qui est nécessaire pour le crucifier, tant est la haine de ses ennemis qui veulent lui ôter la vie le plus rapidement possible. O mon âme, écoute leurs cris, vois avec quelle rage ils le détachent et lui arrachent ses vêtements collés à ses plaies ce qui, encore une fois, ravive ses douleurs. Regarde son corps tout ensanglanté, tout lacéré. Pénètre jusque dans son cœur, et tu le trouveras réfléchissant sur tes misères et regardant le ciel pour demander ta réconciliation. Jésus est épuisé par la fatigue et par le poids de la croix, et ils lui donnent à boire du vin mélangé avec de la myrrhe et du fiel. Le Prophète avait déjà prédit ce fiel. Jésus, à peine arrivé, commence donc à expier pour le péché de nos premiers parents, qui fut la désobéissance pour avoir goûté au fruit défendu. Cette seule partie du corps, sa bouche, était demeurée intacte, et maintenant il veut souffrir de cela, encore pour nous. Qu'il est grand le nombre de ceux qui font de leur estomac leur Dieu, et qui font du temple du Saint Esprit l'auberge du diable, perdant leur âme et leur corps pour satisfaire les délices de la chair. Nous, nous devons montrer notre obéissance, en commençant par réfréner notre gourmandise, surtout quand le commandement de l'Église unit notre pénitence avec celle de tous les fidèles; en évitant la sensualité, en acceptant, sans nous lamenter, tous les mets qui nous sont présentés, même s'ils ne sont pas toujours de notre goût ou de notre gré. Considère, ô mon âme, ton Jésus, couvert de sang, défait, rempli de blessures et lacéré au point que son corps n'est plus qu'une plaie. Les yeux levés au ciel, pleurant à chaudes larmes, il s'offre de nouveau pour nous au Père éternel comme victime de propitiation. « Il fut exaucé en raison de sa piété » (cf He 5, 7). On le fait encore souffrir incroyablement en lui replaçant de nouveau tourmente sur la tête la couronne d'épines qu'on lui avait ôtée pour pouvoir lui enlever ses vêtements. Sa tête bénie est de nouveau blessée et son sang se répand sur la terre. O mon âme, plus dure que la pierre, pourquoi ne te prosternes-tu pas à ses pieds pour les baigner de larmes et recevoir cette précieuse de rosée de son sang qui s'écoule de tous son corps? Que de grâces tu y trouverais! Et que de lumières, et de consolations! Mon Jésus, mon Sauveur, mon amour, permettez que j'embrasse vos pieds divins. Je veux les embrasser avant qu'ils ne soient cloués sur la croix. Je veux être consumé de votre amour avant que la mort ne vienne vous ravir à mes yeux. Avant que vos mains ne soient, elles aussi, percées de clous, embrassez mon âme pécheresse, pour lequel vous avez souffert d'horribles tourments; détruisez sa malice,; étreignez-là sur votre Cœur, et qu'elle ne s'en éloigne plus jamais.


Je vous vois, ô Seigneur, dépouillé de tout, non seulement de vos vêtements, mais aussi de la douceur de votre Mère, de la compagnie de vos disciples, de vos amis. Je vous vois aussi dépouillé de votre réputation, de votre honneur la. Quand donc, Agneau de Dieu, me ferez-vous la grâce d'être détaché de tout ce qui me sépare de vous? Votre Apôtre Barthélemy vous imita au point de se défaire de sa propre peau; et Pierre, non seulement voulût être crucifié, mais la tête vers le bas; Augustin, pour être sûr de son parfait détachement envers ce qui était, pour lui, l'occasion de vous offenser, ne reçut jamais plus une femme chez lui, ni ne toucha jamais plus d'argent, de peur que son âme n'en soit tentée. D'autres se retirèrent dans les déserts et dans les cloîtres. D'autres soumirent leur corps à des souffrances. Et qui devait vivre en ce, y vivait comme s'il n'y vivait pas. O Amour, qui vous êtes dépouillé de tout; ô Amour, qui transformez, changez mon cœur, rendez-le semblable au vôtre, pauvre et privé de tout, détaché des créatures, et uni intimement à vous. Crucifiez mon cœur et brûlez-moi de votre amour, ô mon espérance, ô mon repos, ô ma gloire. Jésus obéit toujours docilement et rapidement parce qu'il considère ses bourreaux comme les exécuteurs des ordres de son Père, mais aussi pour nous apprendre à conserver la soumission et la paix intérieure dans tous les évènements, même les plus désagréable et les plus pénibles de la vie. Ainsi donc, lorsque nous subissons violences, des injustices, des trahisons ou toutes autres sortes d'afflictions, nous devons les considérer comme envoyées par Dieu, et nous devons nous soumettre à eux docilement Mais comme la nature humaine regarde toujours avec aversion celui qui la tourmente, l'homme crucifié avec Jésus doit soutenir continuellement une lutte intérieure pour empêcher que son cœur ne regarde avec aversion celui qui l'offense et le tourmente, mais aussi pour ne pas tomber dans le désespoir. Il doit se tenir près de Dieu et savoir accepter tout ce qui lui arrive avec un esprit d'abandon et de soumission; il doit remplir son cœur de foi et être certain que c'est Jésus qui lui envoie cette peine et que aucune tentation ne lui surviendra qui passe la mesure humaine et que cette tristesse se changera en joie. (cf Cor 10.13 et Jn 16, 20). Considère, à présent, ô mon âme, avec une très grande douleur, ton Sauveur, qui a voulu naître nu et mourir pauvre et souffrir au point de devenir si dénudé qu'il ne lui resta,même pas de quoi recouvrir son corps, ni même reposer sa tête. O Marie, la tunique sans couture, tissée de vos mains, sera tirée au sort. Et qui comprendra la grande douleur qui oppressa votre cœur?


Jésus est crucifié. O mon âme, la croix est prête: voici l'autel sur lequel l'Agneau de Dieu doit immolé pour toi. Voici le lit nuptial dans lequel Jésus attend ses élus. Pourquoi, ô mon doux Jésus, ne permettez-vous pas que je sois crucifié à votre place? C'est moi qui mérite cet échafaud et non vous. Considère, ô mon âme, avec quelle douceur et avec quelle soumission, il s'étend sur ce lit de douleurs, n'ayant pour oreiller que les épines dont il était couronné. Il lève aussitôt les yeux au Ciel pour nous en ouvrir les portes qui jusqu'alors étaient fermées, car c'est lui, en tant que prêtre, qui nous réconcilie et qui est la victime de notre réconciliation. Sans proférer une parole, il s'offre au Père Éternel les bras tendus, avec l'ardent désir de sauver tous les pécheurs. Il dit: «Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils» (Jn 17:1). Il a les bras ouverts pour accueillir les pécheurs, pour les embrasser et de les présenter à son Père. Il ramène à Dieu les coupables, réunit la terre au ciel pour que tout ne forme qu'une seule chose et une même société, dont Dieu est Père et le souverain Maître. Il n'y eut jamais plus et il n'y aura jamais plus un autel plus agréable à Dieu, et il n'y eut jamais plus un autel plus sacré, ni une oblation plus parfaite, ni une Victime plus sainte, car celle-ci est l'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde. Regarde comment ils le saisissent de ses mains et le transpercent avec de gros clous qui passent entre les nerfs, et ceci pour qu'elles puissent mieux soutenir le poids de son corps. Les nerfs sont contractés par la violence de la douleur. On lui fait le même traitement aux pieds et le corps du Seigneur devient ainsi tout disloqué. Et pendant tout ce temps, il se tait, n'émet aucune lamentation bien qu'une souffrance indescriptible se lit sur son visage. Sa patience est surhumaine, sa résignation très profonde et son amour encore plus vif. O mon âme, essaye de ressentir, si tu le peux, ses douleurs, et si tu n'y arrives pas par toi-même, demande au moins la grâce de les ressentir et prie Jésus-Christ qu'il t'imprime dans le cœur ce qu'il ressent dans son corps. O Seigneur, amollissez la dureté de mon cœur afin qu'il soit sensible à vos douleurs, à votre amour et à la haine du péché qui vous a réduit en cet état. O Seigneur, ne refusez pas ma prière, car je ne peux ressentir vos douleurs que si vous m'en accordez la possibilité, grâce à votre miséricorde. O Cœur amoureux, c'est ici que vous criez au monde: «Venez à moi, vous tous qui êtes dans le péché et je vous pardonnerai; venez à moi, vous tous qui êtes affligés et je vous consolerai; venez à moi, mes bras sont ouverts, prêts à vous recevoir, vous tous ceux qui êtes égarés et je vous accueillerai ». « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes ». (Matthieu 11:29). O divin Jésus, Pasteur miséricordieux de mon âme perdue, me voici; je viens à vous. J'obéis à votre voix. Je suis une brebis perdue qui retourne à la bergerie. Recevez-moi dans vos bras. Accordez-moi cet amour, cette douceur, cette humilité que vous voulez que je possède. Soumettez-moi entièrement à votre volonté. Imprimez dans mon âme ces vertus divines que vous voulez que j'imite, afin que je vous suive de près et que je ne m'éloigne jamais, de vous abandonner avec facilité. Trop longtemps, j'ai été sourd à votre voix, qui m'invitait à venir à vous. Rendez-moi attentif, afin que je vous écoute et que je vous suive. Et que votre main puissante ne lâche jamais la mienne, car je serai capable, sait-on jamais, de vous abandonner avec facilité. Accueillez-moi parmi ceux qui portent leur croix derrière vous et liez-moi à la mienne afin que j'en retire le fruit de ma rédemption et de l'amour éternel.


Jésus meurt. La croix, sur laquelle le Sauveur devait être crucifié ayant été dressée, fut mise ensuite dans une fosse qui fut comblée puis, à coups de marteaux le pied de la croix fut calé. Qui peut comprendre toutes les douleurs qu'apportèrent ces nombreuses secousses à un corps dont les nerfs étaient tendus et les membres disloquées? Lui-même atteste, par son prophète, que l'on peut lui compter tous les os: «  des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m'entoure: je peux compter tous mes os » (Ps 22, 17-18). A ce spectacle, ses ennemis lancèrent des cris féroces de joie accompagnés d'insultes: ils étaient satisfaits. Et pendant ce temps, le Sauveur, élevé entre le ciel et la terre, étendait ses bras pour réconcilier le monde, pour accueillir tous les pécheurs et leur permettre de posséder le Paradis, accomplissant ainsi sa prophétie: « Et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32). C'était la sixième heure: des ténèbres épaisses couvrirent alors toute la terre, la lune se teinta de sang: les hommes avaient accompli le déicide! Blasphémant sous la croix, ils prenaient en dérision le Fils de Dieu, au milieu des imprécations d'un voleur, des propos méprisants des soldat les plus vils et des outrages insultants des princes, des prêtres et des scribes. Et Jésus, qui pendant tout ce temps était resté silencieux, ouvre alors sa bouche très sainte et prononce la parole « pardon », non seulement pour ses bourreaux, mais pour tous ceux qui, par leurs péchés on causé sa mort, n'ayant pas voulu, ni les uns ni les autres, se convertir à lui, s'obstinant dans leur méchanceté. Et c'est donc en gémissant qu'il s'écria avec amour: «Père, pardonnez-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Lc 23,34). Quel amour! Quelle miséricorde! Pourquoi mes yeux ne peuvent-ils devenir deux sources de larmes ininterrompues et mon cœur une fournaise d'amour éternel? Transmettez, Seigneur, à mon âme, les sentiments de douleurs que vous avez éprouvés. Je vous adore, ô Fils de Dieu vivant, ainsi cloué sur cette Croix et exposé aux regards de l'univers: je me prosterne à vos pieds, je vous loue, je vous bénis, je vous aime, je vous remercie et je vous reconnais comme étant le Dieu de mon cœur et de mon âme. Ici, sous cette croix, réunissez tous vos fils dispersés dans le monde; ici, annulez la sentence de mort éternelle prononcée contre le genre humain; ici, sanctifiez les douleurs de la vie et communiez-vous aux âmes. O excès d'amour! Vous êtes né dans le secret et dans le silence de la nuit et seulement quelques bergers et trois Mages vous ont rendu visite et vous ont adoré; dans le Temple, vous avez été reconnu seulement par deux âmes justes; vous avez vécu dans l'obscurité durant trente années et vous n'en avez passé que trois parmi les hommes; après votre Résurrection, vous vous êtes manifesté à seulement peu d'élus et dans des endroits isolés et pendant une courte durée; seuls vos disciples ont été témoins de votre Ascension, et un nuage a tout de suite voilé la vision de votre gloire; vous avez voulu être crucifié en public, sur une montagne, à midi, durant Pâques (période au cours de laquelle les Juifs, venant de toutes parts, convergent à Jérusalem), entre deux voleurs, les bras étendus et le cœur plein douleur et d'amour. « Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple désobéissant et rebelle » (Rm 10, 21, Is 65, 2). Pour tout cela, soyez, ô Seigneur, béni, loué et glorifié par toutes les créatures. Vous voici, ô mon Jésus, à la fin de votre vie: notre rédemption est accomplie. « Tous est consommé » et vous n'êtes pas encore détaché de la croix! Vous ne vous occupez que de souffrir et d'aimer. Modèle de tous les hommes, voilà ce que je voudrais que vous m'appreniez: non pas les miracles, non la gloire, mais les souffrances et l'amour. L'unique trésor que vous nous avez laissé est votre divine Mère: « Mère, voici vos fils; Fils, voici votre Mère » (cf Jn 19, 26-27). Que vous soyez béni! Car Marie, votre propre Mère, est le trésor le plus grand que vous nous ayez laissé en mourant. O Marie, vous avez vu les cruautés et les ignominies qu'ils ont fait à votre Fils. Vous avez entendu les coups de marteaux qui ont enfoncé les clous dans les pieds et les mains de votre bien-aimé; vous l'avez vu vaincu sur la croix: et que faites-vous maintenant, ô Mère si désolée ? Brisée par la souffrance, elle s'arrêta pour regarder ce spectacle qui représentait tout son amour maternel; affaiblie par une nuit douloureuse, par le jeûne, par les larmes répandues, elle se tenait là, immobile; c'était une femme, c'était une mère, la Mère d'un Dieu et par conséquent encore plus; elle n'en pouvait plus de supporter cette souffrance démesurée et pourtant, elle ne tomba pas évanouie comme l'aurait fait une autre femme; non, elle demeurait là pétrifiée, l'âme déchirée mais complètement soumise aux décisions de Dieu le Père. Ses larmes asséchées, elle demeura là encore pendant un moment, pâle et tremblante, jusqu'à ce que, par une vertu secrète communiquée par son Fils pour endurer encore plus de souffrances, elle rassembla ses forces pour se lever et, suivie de Saint Jean et des femmes qui l'avaient accompagnée, elle s'ouvrir un passage à travers la foule et s'avança jusqu'à la croix. Là, debout, les yeux fixés sur le Sauveur, elle se fit notre Avocate auprès du Père Éternel en lui offrant, du plus profond de son être, les souffrances et le Sang de leur Fils commun avec le plus ardent désir de sauver ainsi tous les hommes. Elle craignait de le voir mourir et dans le même temps elle souffrait de le voir vivre dans les tourments. Elle aurait voulu que le Père Éternel soit moins rigoureux et pourtant elle voulait que les ordres du Ciel s'accomplissent avec toutes leurs conséquences. Cet divin Agneau et cette innocente brebis se regardaient mutuellement et se comprenaient: l'un souffrait pour les douleurs de l'autre. Seuls ces deux très Saints Cœurs, de cette Mère et de son Fils, pouvaient comprendre ce qu'ils avaient souffert, car leur douleur était à la mesure de leur amour et pour savoir combien ils ont souffert, il serait nécessaire de connaître l'immensité de leur amour. Et qui aurait pu en savoir la profondeur? Elle est la sainte, l'innocente, la fidèle compagne des tourments de son Fils. Il n'y a pas de croix plus dure pour une mère que celle d'être contrainte de voir son fils mourir dans les souffrances sans pouvoir le soulager ou lui dire une parole de réconfort. Une croix aussi dure ne pouvait être réservée seulement qu'à Marie, parce qu'elle était la seule capable de la supporter. L'amour qu'elle portait à Jésus la torturait plus que tout ce qu'auraient pu faire tous les bourreaux du monde. Et le Sauveur voyait, de la Croix, que ses propres douleurs lancinaient le cœur de sa Très Sainte Mère et cette vue était une nouvelle torture pour son Cœur tendre. Mais son Père en avait décidé ainsi et ce fut la le comble du sacrifice et de l'obéissance à son Père divin; et comme en cette circonstance, même le doux nom de Mère ne pouvait la réconforter, il lui dit; « Femme voici ton fils! »


Prière à Notre Dame de Compassion


Et quel glaive ne fut pas pour votre Cœur maternel, ô Mère affligée, quand votre Fils vous appela du nom de femme? Vous n'êtes donc plus ma mère!... Marie, vous n'avez plus de Fils ... N'entendez-vous pas ses gémissements pour l'abandon dans lequel il se trouve, sans réconfort et sans personne: « Mon père, pourquoi m'avez-vous abandonné? » (cf Mt 27, 46 et Mc 15,34). Et quand il demanda à boire, vous auriez voulu étancher sa soif même au prix de votre sang et vous n'avez même pas pu la soulager, néanmoins avec goutte d'eau; et quand vous avez vu qu'on lui présentait le fiel et le vinaigre; et quand vous avez entendu le cri qu'il poussa au moment d'expirer; et quand vous avez vu son cœur transpercé par une lance, et quand, détaché de la croix, vous avez tenu son cadavre dans vos bras, et que vous avez ensuite enfermé dans le sépulcre où vous avez enseveli votre cœur avec lui; et quand le soir, descendant les rues imprégnées du sang innocent de votre Fils, vous êtes retournée chez vous sans lui et que toute la nuit vous avez désiré sa présence, vous obéissiez alors à la volonté de votre Fils; vous acceptez de considérer tous les hommes comme votre Fils car, sans vous, personne ne peut venir à lui étant donné que vous êtes la médiatrice et la trésorière de toutes les grâces. Me voici à vos pieds: c'est moi qui ai tué votre Fils! Ayez pitié de moi, ô Mère de la Désolation: Je veux retourner dans son Cœur torturé par mes péchés: Présentez-moi et accompagnez-moi jusqu'à ce que je reçoive dans mes bras, jusqu'à mon dernier soupir pour vous et pour lui. O Mère blessée, transpercez mon cœur et imprimez en lui vos peines et celles de Jésus crucifié. Ainsi soit-il.


Vertu: le courage.


Pratique: Supportez avec courage toutes les peines et toutes les adversités qui vous arriveront durant cette journée en vous imaginant être avec Jésus crucifié, aussi bien corporellement que spirituellement. Résistez fortement aux tentations, vous rappelant ces paroles de l'Apôtre: « Qui veut vivre avec Jésus doit crucifier son corps et ses instincts sensuel. » (Ga 5, 24). Si vos amis vous abandonnent, ne vous affligez point. Pardonnez à ceux qui vous offensent comme Jésus a pardonné à ses bourreaux et, par amour pour la Sainte Vierge, renoncez à tout désir de haine et de vengeance. Avec les personnes qui vous sont antipathiques, ayez une conversation plus longue et plus aimable avec celles qui vous sont sympathiques, une conversation retenue et brève.


Oraison jaculatoire: O Marie, Mère pleine de douleur, faites-moi la grâce de pleurer avec vous.


Prières avant la Communion du Dixième Samedi


Le bon larron crucifié à vos côtés, ô mon Jésus, est le gage de notre misère et celui de votre miséricorde. Ce matin, je m'écrierai avec lui: « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton Royaume » (Lc 23, 42). Quel est maintenant votre Royaume, ô Agneau immaculé qui, par amour, s'est fait victime de mes péchés dans cet Hostie pure et sainte? Je l'entends dire de votre bouche: « … et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes (Pr 8, 31). Nos cœurs sont le trône de votre amour et le mien se languit de vous posséder, ô Dieu de mon cœur, ô mon Sauveur. Seigneur, souvenez-vous de cette soif dont vous souffriez sur la croix, cette soif des âmes, cette soif de mon âme chargée d'iniquités qui, à ce moment là, était présente dans vos pensées. « J'ai soif », disiez-vous. Faites, ô mon Dieu, que moi aussi j'aie soif de vous, de votre amour, de vos douleurs; que mon âme, dévorée par les ardeurs de la concupiscence, trouve enfin la source d'eau vive qui puisse la rafraîchir, la désaltérer, la fortifier, la guérir; et cette source est votre Cœur très pur que je reçois en ce moment avec votre corps, avec votre sang, avec votre Esprit très saint, avec votre Divinité. Mais pauvre et misérable comme je le suis, je ne me présenterai pas seul devant vous, mais accompagné par les soupirs des Âmes justes des Limbes, qui attendaient votre mort pour être délivrées, en commençant par veux pas être seul, sera accompagné par les soupirs des âmes n'attendent que votre décès, en commençant par Adam, Abel et Abraham, Joseph, Jacob, et enfin à votre Père putatif Saint Joseph, Saint Jean le Baptiste et ses parents, Élisabeth et Zacharie, et vos ancêtres Joachim et Anne, le vieillard Siméon et Anne du temple; je viendrai avec les pieuses femmes qui baignèrent vos pieds de leurs larmes, avec l'amour de Marie-Madeleine, qui ne s'éloigna jamais de votre Sépulcre; je viendrai avec l'ardeur et la pureté de tous les anges, de tous les saints du Paradis et de tous les justes de la terre qui sont sur la terre. Je me présenterai avec le cœur débordant d'amour et de douleur de votre mère que vous m'avez laissée pour Mère par l'intermédiaire de Jean. O Marie, que Jésus mourant m'a donnée pour Mère, remplissez dès à présent vos devoirs maternels: présentez cette misérable âme qu'est la mienne à votre Fils, revêtez-là de votre amour et de votre douleur et dites-lui que je l'aime et que je lui demande pardon. Et donnez-moi vous-même votre Fils en signe de pardon. De vos propres mains, vous l'avez déposé dans le sépulcre, déposez-le vous-même, en ce moment, dans mon cœur qui veut être sa tombe, sa cellule, la maison de l'amour. Il est vrai que mon cœur est plus froid que cette pierre qui renferme votre fils. Mais il vous appartient, ô Vierge puissante, de le faire brûler du feu de la charité. Réconciliez-moi à votre Fils et serrez très fortement ces liens d'amour, pour que même la mort ne puisse les défaire. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prières après la Communion


O Père éternel, voici votre Fils que vous avez fait mourir pour moi, le voici: je vous le présente avec toutes ces plaies, avec tout son Sang et uni à mon âme. A présent, ne regardez pas mon indignité ni ma misère, mais plutôt regardez avec amour votre Fils, qui est mon frère, mon époux, ma nourriture, l'âme de mon âme, ma vie, mon bien précieux; et ne me chassez pas loin de votre présence. Je vous remercie, ô Père éternel, de l'avoir fait mourir pour moi et de me le donner dans ce Sacrement. Je vous loue et je vous remercie de m'avoir donné votre Fils-même, car ainsi son Cœur est devenu mien, son Âme est devenue mienne, son Humanité est devenue mienne et sa Divinité, qui vôtre, vous me la communiquez par grâce. « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait? » (Ps 115,12) «Père, dirai-je avec Jésus, entre vos mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46). Je vous fais le sacrifice de moi-même, de ma liberté, de ma volonté, de ma vie: « Consummatum est », « tout est accompli ». Souvenez-vous, ô Père Céleste, que votre Divin Fils l'a lui-même dit: 'Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient! » (Luc 11:13). Accordez-moi donc, par amour de votre Fils mort sur la croix, et qui est maintenant vivant dans mon âme, l'esprit de l'amour, l'esprit de mortification, l'esprit de sacrifice, l'esprit d'abandon à votre volonté, l'esprit de fidélité pour suivre ses exemples. O mon Jésus, vous vouliez accomplir ma rédemption en permettant qu'une lance vous transperce et mette à nu votre Cœur, abri d'amour et lieu de refuge pour les âmes. Dans cette Plaie je veux demeurer jusqu'au jour ou vous me direz comme au bon larron: «  En vérité je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23, 43). Votre Cœur endolori s'est ému quand le bon larron vous a demandé pardon et comment pourrait-t-il ne pas entendre la voix de mon âme brisée de douleur qui implore à vos pieds de lui pardonner de de vous avoir offensé? Les deux plus grandes œuvres d'amour sont: don et de pardon. Le don est un signe du cœur, qui veut attirer le prochain à soi en le comblant de bienfaits et ce don vous l'avez fait en me créant à votre ressemblance, quand vous m'avez soumis toute votre création, quand vous vous êtes revêtu de ma chair et que vous avez tout sacrifié pour mes besoins, pour ma santé, pour mon bonheur et quand, en mourant, vous m'avez laissé pour Mère, la personne la plus chère qui soit au monde, votre propre Mère. Et ce matin, vous m'avez donné votre divinité, votre humanité, plongée dans une mer de souffrances, avec vos cheveux ensanglantés, vos joues livides et creusées, vos yeux gonflés et baignés de larmes, votre bouche abreuvée de fiel et de vinaigre, vos pieds et vos mains percés par des clous; et maintenant vus me donnez vos pensées, vos désirs, votre amour, votre vie. Que vous reste-t-il donc que vous ne m'ayez pas donné? Mais au-dessus du don, il y a le pardon, qui est d'oublier les plus grandes injures et de se sacrifier soi-même pour le bien de celui qui vous offense. Et cette preuve d'amour vous me l'avez accordée, ô mon Dieu, en faisant mourir votre Fils unique pour sauver ces pécheurs qui sont vos ennemis. Et ce par « pardon » est le premier qu'on entend résonner sur le Calvaire et il sort de la bouche même du Rédempteur, alors qu'il est le point de mourir: « Mon Père, disait-il, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (les 23, 34). Oui, mon Dieu, tout est consommé: Le don a été fait. votre Cœur est mien, vous vous êtes donné tout à moi et qui plus est vous me pardonnerez également. Oh oui, pardonnez-moi! Accordez-moi la grâce de ne plus jamais vous quitter, ni par les tentations, ni par les souffrances et si je dois vous laisser, faites-moi plutôt mourir et damnez-moi, ô mon Dieu, mon époux, mon roi, mon libérateur, mon unique espérance. Et vous, Cœur ouvert de mon Jésus, lavez de votre Précieux Sang tout ce qui peut offenser votre pureté infinie, afin qu'il n'y ait plus rien qui ne m'éloigne de vous. O Cœur enflammé de charité, faites que je brûle de votre amour. Et je consens de tout cœur de ne pas être reconnu et d'être abandonné, méprisé, proscrit par tous les hommes pourvu que je puisse vous possédez, vous seul. Faites que je sois consumé du même feu que celui qui brûle votre Cœur et que ce sang que vous avez trouvé en moi, me baigne, me lave, m'enflamme, me consume, et me transforme en vous. « Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me purifier. » (Mt 8, 2). très affligé de vous avoir offensé. O Cœur bienfaisant, ô mon espérance et ma vie, si vous avez perdu tant de sang pour moi, si vous m'avez laissé votre propre mère, si vous avez accepté qu'une lance vous transperce la poitrine sur la Croix afin de me montrer votre Cœur à nu, si plein d'amour, comment pourriez-vous maintenant refuser le pardon des péchés, la haine de moi-même, la force de vaincre mes instincts et la grâce de vous aimer avec une persévérance infinie? J'espère en vous. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

A Cerano De Novara, une la grâce pour les Quinze samedis du Rosaire


La supérieure des Sœurs de la Charité, Sœur Pauline Gentina,qui s'occupe des Écoles Préparatoires de Cerano, Province de Novara, a envoyé à l'Avocat Bartolo Longo la relation suivante concernant la grâce prodigieuse octroyée par notre Reine de Pompéi à travers la prière des Quinze Samedis. Et le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » la publia dans son Cahier de Décembre 1888. « Très cher Monsieur, une de mes consœurs, qui a pour nom sœur Bibiana, était depuis plus de six ans atteinte d'une grave maladie. Dernièrement, elle avait décidé de cesser de paraître en public, par délicatesse envers les autres. Les médecins lui avaient alors ôté toute espérance de guérison, affirmant que même les dernières inventions de la science ne pouvaient apporter de guérison à ses maux. La pauvre malade en était réduite aux dernières extrémités, si bien qu'elle reçut tous les Sacrements des mourants, y compris l'Huile Sainte. Et c'est alors que nous parvint la voix des prodiges par la Reine du Rosaire. En effet, le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » relatait les nombreuses grâces que, de sa Vallée préférée, la Reine du Rosaire répandait partout dans le monde. Sœur Bibiana, qui, depuis longtemps, supportait son humiliante maladie avec résignation, sans aucune espérance de recouvrir sa santé perdue, se redresse et se met à espérer sa guérison grâce à la Reine du Rosaire de Pompéi. Elle récite une Neuvaine, puis une autre. Et bien que ne se voyant pas exaucée, elle n'en perd pas moins l'espérance et commence aussitôt la dévotion des Quinze samedis. Quelle merveille! A peine parvenue au Dixième samedi, elle est guérie!.. On ne la reconnaît plus! Il n'y a rien de difforme en elle, mais plutôt elle se retrouve comme elle était avant sa maladie! Sa guérison parfaite, bien qu'inespérée, a stupéfié les médecins ainsi que tous ceux qui connaissaient la maladie. Ce nouveau miracle est encore une occasion pour louer et glorifier Dieu, et rendre honneur à la Reine du Rosaire de Pompéi, notre chère Mère Marie ». Cerano (Novara) le 28 Septembre 1883. Sœur Pauline Gentina, Sœur de la Charité (L'attestation de la grâce est accompagnée de la déclaration du médecin et Prêtre).

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5 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 9/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

9

Neuvième samedi

Quatrième Mystère Douloureux

Jésus, condamné à mort, monte au Calvaire en portant sa Croix

(Mt 27, Mc 15, Lc 23; Jn 19)


Jésus condamné à mort. Considère, ô mon âme, que par trois fois Pilate, cherche à délivrer Jésus, et trois fois et que par trois fois les Juifs réclament sa mort à grands cris: « Crucifie-le! Crucifie-le! » (Jn 19:15). Pilate pouvait appliquer sa justice, mais au lieu de cela, bien qu'il l'eût déclaré innocent, il délivre à sa place Barabbas, et par un vil respect humain, il abandonne Jésus à la merci de ses ennemis pour le faire crucifier. Un commissaire public fait savoir que par ordre de l'empereur, et conformément aux lois romaines, Jésus de Nazareth, pour avoir voulu devenir roi de Judée, est condamné à mourir sur la croix entre deux voleurs, eux-mêmes condamnés pour leurs escroqueries, à subir le même supplice. O Mon âme, voici donc l'instant où ton Dieu créateur, ton Jésus, le Sauveur des hommes, est condamné, par les hommes, à être tué de leurs propres mains sur un échafaud infâme. Qui pourra entendre sans horreur cette cruelle condamnation à mort? Et toi, que fais-tu? Prie Marie qu'elle daigne de prendre avec elle dans ce lugubre voyage, qu'elle va entreprendre aujourd'hui, avec son fils, jusqu'au Calvaire. Ô Marie, ô Mère des douleurs, n'entendez-vous pas les cris furibonds de mort lancés contre votre fils? Qui vous retient au milieu de cette foule inhumaine? Comment pouvez-vous supporter autant de cruauté? Votre Jésus, la vie de votre vie, le Roi du ciel et la terre, le Créateur des hommes, l'unique espérance des pécheurs, est condamné à mort! Ses ennemis accueillent cette sentence avec joie, ses amis et ses disciples en sont consternés; mais cet Agneau innocent, malgré l'instinct de conservation et de douleur pour une si grande injustice, accepte la mort avec une affectueuse obéissance. O mon Jésus, que de souffrances poignantes dans votre Cœur! Vous avez entendu la grande ingratitude de ce peuple qui s'écrie: « Nous n'avons de roi que César (Jn 19, 15). « Que son sang soit sur nous et nos enfants! » (Matthieu 27:25). Quel peuple perfide! Quels terribles enseignements pour toi, ô mon âme! Que de fois n'as-tu pas rejeté sur le démon et sur la fragilité de ta chair les péchés que tu commettais de propos délibéré? Ainsi, les Juifs, aveuglés par leur haine, estimaient que c'était peu de chose que de faire retomber sur leurs têtes et sur celles de leurs enfants le Sang du Fils de Dieu. Les cris confus de cette population s'unissaient à la voix de tes péchés, qui étaient alors déjà présents devant le Père Eternel, pour demander la mort du Sauveur qui s'était chargé des péchés du monde. C'est ce qui fait dire à Saint Paul que nous crucifions de nouveau Jésus chaque fois que nous commettons un péché parce que nous renouvelons ainsi les cause de sa mort. Pardonnez-moi, ô mon Dieu, parce que je suis pire que ce peuple qui ne veut pas vous voir parce qu'il ne vous connait pas: et moi qui crois en vous, qui vous adore, qui vous reconnaît comme mon Dieu, que de fois j'ai détourné mes yeux de vous lorsque vous veniez à moi pour m'attirer à vous? Remédiez à mes fautes, Seigneur, faites que je ne vous perde de vue et que vous soyez toujours l'objet de mes regards, de mes désirs, de mon amour. Écoute, âme pécheresse, la voix du héraut: regarde l'empressement avec lequel les soldats exécutent la tragique sentence. Au milieu de ce tumulte, observer le silence, la paix, la mansuétude et la Charité de Jésus, qui entend tout, voit tout, souffre tout ce qu'on lui fait sans se plaindre et sans montrer le moindre signe d'impatience. O Dieu de mon âme, comment puis-je voir ce que je vois et entendre ce que j'entends? Vous, faux roi? vous, ami fidèle de nos âmes, un traitre? Etre jugé digne de mort, vous, auteur de la vie? Comme je me sens coupable de toutes ces fautes: et le coupable vit tandis que l'innocent meurt? Le Maitre donne sa vie pour que la conserve son esclave? O divin amour, ô put amour, comment ne suis-je pas me consumé de vos flammes? Pourquoi ne me soumettez-vous pas complètement à vous, ô Cœur omniprésent, qui vous sacrifiez pour moi? Jésus est chargé de sa Croix. Afin que Jésus Christ fût reconnu de tout le peuple, on lui arracha avec violence le vieux manteau de pourpre, rouvrant ainsi les plaies qui s'étaient adhérées fortement au manteau lui renouvelant donc ses douleur; puis on lui remit sa tunique, mais comme celle-ci n'avait pas de couture et ne s'ouvrait pas sur le devant, il fut donc nécessaire de la lui enfiler par la tête, opération difficile à cause des épines qui s'entremêlaient; donc la couronne fut violemment secouée et les piqûres des épines accrurent la douleur et le sang recommença à s'écouler. Enfin, lorsque tout fut prêt, le Sauveur sortit de la maison de Pilate, entre deux haies de soldats chargés d'écarter la foule, et là il trouva la croix qu'on lui avait préparée. Il s'agissait du plus infâme de tous le supplices, celui réservé aux esclaves et aux criminels objet de la malédiction publique, si bien que personne n'osa s'approcher par peu de la crainte d'infamie. Cette longue et pesante croix fut donc placée sur les épaules et endolories de Jésus. Et Jésus n'en fut point effrayé! Il considéra toujours la croix comme une épouse très chère, comme le refuge de ses amis, comme l'étoile qui devait être le guide de ses élus pour éviter les écueils de ce monde, comme le trophée de sa gloire et le monument éternel de son amour infini. Une fois amené devant la croix, le Sauveur la regarda fixement et lui a dit, non avec des mots mais avec toute son âme: « O bonne et croix, que j'ai désirée toute ma vie, tu es l'épouse qui m'as été promise et pour laquelle j'ai travaillé pendant trente trois ans. Tu es la dispensatrice de mes bienfaits, le trophée de mes victoires, la gloire et la couronne de mon amour. Voici le jour où nous seront strictement unis. Tu seras l'étendard de mes élus, qui ne devront arriver à la gloire qu'a travers toi. Tu seras la gloire de mes serviteurs; qui se glorifiera en toi sera honoré, et qui aura honte de toi tombera dans l'infamie. Aujourd'hui tu me recevras dans tes bras et te je baignerai dans mon sang et tu deviendras la Mère de toutes les nations. Viens donc, ô ma fidèle compagne, allons ensemble au Calvaire, où je dois mourir en souffrant et cette mort arrachera mon corps de tes bras, mais ne t'enlèvera pas mon cœur. Tu seras la terreur de l'enfer et la joie du Paradis. Tous ceux qui me chercheront et tous ceux qui voudront me suivre, te prendront pour guide et obtiendront, par on intermédiaire, tout ce qu'ils désireront de moi ». C'est avec ces sentiments d'estime et d'affection qu'il se laissa charger du fardeau de la croix; il l'embrassa avec tendresse et c'est de cette manière qu'il nous précéda comme Chef et modèle des prédestinés et comme il n'y avait de personnes supérieures à sa Mère Vierge, il lui donna la première place sous cet étendard. Elle le suivit dans les rues de Jérusalem, et comme elle le révéla elle-même à Sainte Brigitte, elle suivit les traces du sang qu'elle trouvait par terre. Et pendant que Jésus portait sur ses épaules cette croix pesante, la Sainte Vierge en portait une dans son cœur plus douloureuse que toutes celles qu'on portées tous les hommes depuis la création du monde. Elle a voulu ainsi nous enseigner trois vérités: la première, que c'est une grande faveur de porter la croix derrière Jésus-Christ; la deuxième, que celui qui n'a pas de croix à porter doit se considérer très éloigné de ces deux modèles de perfection que sont Jésus et de Marie; la troisième, que celui qui ne désire ni ne comprend cette fortune est dans l'aveuglement le plus complet. Jésus voulut également être vu en plein jour chargé de sa croix, vêtu de ses propres habits, en présence de tout un peuple, dans les rues les plus fréquentées de Jérusalem, de la maison de Pilate jusqu'au Calvaire, pour confirmer, avec son affirmer exemple, ce qu'il avait enseigné, avec la doctrine, à savoir que Celui qui ne porte pas sa croix n'est pas digne d'être son disciple.


Jésus porte la Croix. Considère, ô mon âme, ton Sauveur qui sort du prétoire, courbé sous le poids énorme de la croix et si épuisé par le sang qu'il a répandu qu'il peut à peine se soutenir. C'est dans cet état qu'il marche vers le Calvaire, précédé d'un héraut et de deux voleurs qui doivent être crucifiés avec lui, entouré de soldats qui le maltraitent continuellement, suivi par les prêtres, les docteurs de la Loi, les pharisiens et les principales autorités Juives et ils le conduisent eux-mêmes et le laisseront seulement après qu'il aura expiré. Pendant ce temps, notre très bon Rédempteur, haletant et suant, n'arrive plus à respirer; et toutes ses plaies se sont rouvrent par les efforts qu'il fait. Enfin, sorti de la ville, n'en pouvant plus, il succombe sous le poids de la croix, et tombe par terre. Les soldats l'abreuvent de coups et l'injurient pour le faire se relever. Mais les Juifs, craignant qu'il ne meure avant d'avoir eu le plaisir barbare de le crucifier, ayant rencontré Simon de Cyrène qui revenaient de la campagne, le contraignirent à l'aider à porter la croix jusqu'au Calvaire. « Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais Jésus, plus préoccupé de nos maux que de ses propres douleurs, se retournant vers elles, dit: « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants... Car si l'on traite ainsi bois vert, qu'adviendra-t-il du sec? » (Lc 23, 27-28 et 31). Pour pouvoir rencontrer son Fils, Marie, prenant un chemin plus direct, ainsi que le pense Saint Bonaventure, vint se placer sur la voie par laquelle devait passer le sinistre cortège. Arrivée là, ô mon Dieu, elle vit les blessures, les bleus, le sang coagulé qui le faisaient ressemblé à un lépreux. Cependant, Marie le regarda avec des yeux pleins d'amour et de peur et Jésus, enlevant de ses yeux un caillot de sang (comme le révéla Sainte Brigitte) regarda la mère. Regards de douleur qui brisèrent les deux Cœurs les plus nobles, les plus amoureux et les plus saints de la terre. Mon fils, s'écria la Mère affligée et elle n'en put dire plus tant sa la douleur était violente, et comme le dit Saint Bernardin, si cette douleur avait été partagée entre toutes les les créatures, elle les aurait toutes fait mourir de chagrin. Et le Prophète avait dit: « Vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s'il est une douleur pareille à la douleur qui me tourmente » (Lam 1,12). Elle voulut l'embrasser mais elle fut éloignée avec des injures et, qui plus est, le Seigneur fut bousculé; et Marie le suivit. Durant ce voyage, la plaie dont souffrir le plus le divin Rédempteur, ainsi que le disent les Vénérable Taulero et Saint-Bernard, fut celle qu'il avait sur l'épaule; parce que c'était sur que reposait le poids de la pesante Croix qui n'avait fait qu'une immense plaies de toutes celles qu'il avait déjà sur l'épaule, si bien que la douleur en était si vive qu'elle lui pénétrait jusque dans son pitoyable Cœur. O Sainte-Croix, consacrée par les sueur et le sang de mon Sauveur, moi aussi, je t'embrasse. Tu seras à l'avenir mon refuge, ma lumière, ma science et toute ma sagesse. Ne m'abandonne pas, ne t'éloigne jamais de moi, même si ma chair te craint et te fuit. En toi se trouvent la santé, la vie, la victoire sur Esprits malins, l'allégresse du cœur, la perfection de la vertu. Tu as confirmé les Apôtres, fortifié les martyrs, soutenu les Vierges, sanctifiés les Justes. Tu réjouis les anges, défends l'Église, remplis le Ciel et au jour terrible du Jugement Dernier, tu apparaîtras avec Jésus pour la gloire de ses élus et pour la confusion éternelle confusion de ses ennemis. O mon âme, misérable pécheresse, qu'as-tu donc trouvé en fuyant la croix? Quels que soient les efforts que tu aies fait pour l'éviter, tu la rencontre toujours parce que tu vis dans un lieu d'exil et dans une vallée de larmes. D'un côté, tu l'évites, mais de l'autre, tu tombes dans une infinité de maux qui t'attristent, t'inquiètent, te troublent, t'abattent, te dépriment et ne te laissent aucune espérance. Si tu t'abandonnes aux douceurs de ce monde, tu perds la paix du cœur, la consolation intérieure, la sagesse céleste; le monde te déchire, t'inquiète, te traîne derrière lui. Si tu la fuis pour suivre les penchants de ta chair, tu te trouves dans une instabilité continuelle et dans une agitation constante. Si tu l'abandonnes à la recherche des vanités, tu reste vide, affamée, toujours avide, mais jamais satisfaite. Et les richesses dont tu faisais si grand cas, en se dilatant, te font perdre la santé, l'honneur, puis la fortune, et enfin les amis. Tout ce que tu désires, tu ne m'obtiens jamais: et si parfois tu l'obtiens, il ne dure point. Tu ne peux bâtir rien de solide dans la vie et la mort est accompagnée de peurs et de tourments étant donné que tout ce qui t'entoure te contamine la conscience. À chaque pas, tu trouves mille dégoûtant; et tant soins inutiles, il ne te reste souvent que des larmes amères, qu'une douleur sans consolation, qu'une perte sans recours. Voici, ô Sainte Croix, les périls que j'ai encourus pour t'avoir fuis quand tu t'es présentée à moi, pour ne pas t'avoir embrassé avec tout mon cœur. O sainte Croix, lumière du Paradis, asile de secours pour les affligés, accueille-moi dans tes bras et fais en sorte que par toi je sois uni à Celui qui, au-dessus de toi, m'a sauvé. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus portant sa Croix


O Seigneur Jésus, mon Sauveur, sur cette croix vous avez porté tous les péchés du monde, et c'est pour cette raison qu'elle était si pesante. Alors que vous montiez les pentes abruptes du Calvaire, vos soupirs pénétrèrent le ciel. Par les battements de votre Très Saint Cœur, vous avez attendri Celui du Père éternel pour les pauvres pécheurs et vous leurs avez ouvert la route de la gloire. Vous avez gardé un profond silence; mais ce silence s'est fait sentir très loin, et à invité tous les hommes à vous suivre. O mon guide, ô mon Roi, mon espérance, ma vraie vie, mon Bien suprême, ne permettez pas que je sois exclu de cette société où votre Sainte Mère a, après vous, la première place et où ont été reçus tous vos fidèles amis. Prenez-moi avec vous, Seigneur, ou trainez-moi près de vous, afin que je ne perde jamais de vue, ni vous-même, ni votre croix. Je veux vous suivre e vous imiter Et je veux être crucifié avec vous plutôt que de goûter tous les plaisirs de la vie. Mais je suis faible et vil, ô mon Dieu: je confesse ma misère. Mais vous, vous êtes ma force. O Jésus, vie de mon âme, où allez-vous ainsi tout seul? N'entendez-vous pas la voix qui vous appelle et qui ne peut vous suivre que de loin? Monterez-vous seul au Calvaire sans moi? Donnez-moi votre Croix. Mais étant donné que vous voulez passer pour le chef des malfaiteurs, en voici un autre. Au lieu d'un voleur, avec moi, vous en sauverez deux, ô mon Sauveur, ô mon Dieu. Ainsi soit-il.


Vertu: L'amour de la croix.


Pratique: Acceptez de grand cœur la croix que Dieu vous envoie pour votre Salut et qui consiste en toutes les petites croix liés à votre état. Et si vous souffrez de quelques infirmités, tenez-là cachée aux yeux des autres comme un vrai trésor qui chaque jour vous enrichit pour l'éternité. Aujourd'hui, répétez souvent les paroles de Jésus-Christ: « Si quelqu'un veut venir derrière-moi, qu'il se renie lui-même, prenne sa croix et qu'il me suive » (Mt 2,6, 24).


Oraison jaculatoire: Ô Marie, pour autant que je sois pécheur, vous êtes toujours ma mère.


Prières avant la Communion du Neuvième Samedi


Les Juifs, O mon Jésus, d'une seule voix, demandaient votre mort: « A mort! A mort! Crucifie-le! » Mais moi, Seigneur, je veux continuer à vous voir et à vous embrasser embrasser avec cette Croix, qui est le lit nuptial de vos âmes amoureuses. Prenez-le donc, ô Marie, enlevez-le de ces bêtes féroces qui ne peuvent supporter sa présence, et donnez-le moi: je l'accueillerai dans mes bras, je panserai ses plaies, je l'adorerai, je le servirai. Venez à moi, ô mon Sauveur, mon amour: Venez à moi, moi qui vous désire, qui vous cherche et qui vous aime même défiguré. Entrez dans mon âme, vivez en elle et faites que je meure pour vous. Pardonnez-moi, mon Dieu, parce que je suis pire que ce peuple. O trésor des biens éternels qui vous êtes donné librement à moi, vous qui désiré avec tant d'ardeur je vous possède comme mon propre bien, venez à moi: en vous recevant aujourd'hui, je vous embrasse avec la Croix. Je veux moi aussi, tout comme Simon de Cyrène, vous aider un peu en portant votre Croix avec la mienne. Je veux vous contenter en m'abandonnant et en remettant entre vos mains tout ce qui m'appartient. Je suis déjà vôtre par justice, vous m'avez acheté avec votre sang et avec votre mort horrible sur la croix. Regardez-moi comme votre esclave et faites que je sois tout vôtre. Seulement en vous possédant, je serai très riche. Gare à moi si je m'éloigne un seul moment de votre croix et de l'obéissance que je vous dois. Ma pauvreté est si grande que je ne peux rien vous donner d'autre que moi-même, mes misères, mes infidélités, mes péchés. O Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, avant de vous unir à moi, lavez-moi dans votre sang, purifiez-moi avec vos Chairs immaculées, et purifiez-moi par votre Croix. Venez, ô Seigneur, afin que je sois tout à vous pour toujours. Ô Marie, c'est par vos mains que je veux recevoir votre Fils blessé par mes péchés. Vous l'avez rencontré sur le chemin abrupt du Calvaire, trébuchant sous le poids de la croix. Vous avez vu cet appareil de douleur, les clous, les marteaux, les cordes, tous les instruments funeste pour la mort de votre Fils. Et vous auriez dû me conduire à l'encontre de Jésus avec ma croix, sous lequel j'ai chuté plusieurs fois. Les injures des soldats dont vous avez souffert représentaient mes péchés. Obtenez-moi de votre Fils que je n'y retombe plus, pendant que moi, imitant Sainte Véronique, j'essuierai son sang dans mon cœur. De grâce, imprimez sur ce cœur ingrat les traits de mon Dieu, ainsi défiguré par ma faute, afin qu'elle s'attache à sa Croix, avec son image photo dans mon cœur, jamais plus je ne l'abandonne. O Sainte Véronique, Bienheureux Simon de Cyrène et vous, fidèle Madeleine, qui aviez eu de la compassion lorsque Jésus est tombé sous le poids de la croix et qui aviez soutenu Marie dans sa grande douleur, prêtez-moi vos sentiments, soutenez la Foi, augmentez ma Charité pour Jésus Christ qui s'est fait mon compagnon, ma richesse, ma nourriture. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Je vous adore, ô amour infinie; je vous adore, ô Cœur de mon Jésus, principe de ma vie, lumière de mon âme, source de mon salut, trésor de tous les biens que je possède, et que j'attends de recevoir. Maintenant que votre Cœur est mien et que nous ne sommes plus qu'un seul et même être, je peux dire avec votre Apôtre: « Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20). Et je peux dire aussi avec Sainte Catherine de Sienne: « Seigneur, je vous recommande non mon cœur, mais le vôtre ». Bien que mon cœur soit tout vôtre, faites pour moi ce que vous avez fait pour cette Sainte Servante: prenez mon cœur en échange, et donnez-moi le votre. Mais si cela est trop vous demander, refaites au moins celui que j'ai, afin qu'il le vive, ne sente et ne palpite que pour vous. O Cœur enflammée de Jésus, imprimez votre Croix dans mon cœur pour le soutenir dans les tentations; entourez-le de vos épines pour l'humilier: brûlez-le de vos flammes pour qu'il vous aime. Ô Feu qui brûle toujours sans jamais le consumer, que sont admirables les inventions de votre charité! O Charité Divine, vous avez accepté de souffrir et de mourir sur la croix parce que nous l'avions demandé et vous auriez accepté de vous soumettre à d'autres sortes de supplices si nous l'avions désiré! Si vous avez contenté de si barbares désirs, pourquoi n'exaucez-vous pas mes prières quand je vous demande la grâce de vous aimer, la grâce de vous servir? Quelle n'est pas ma confusion de penser que j'ai si souvent refusé de m'abandonner à votre volonté, alors que vous, vous vous êtes abandonné, pour moi, à la volonté cruelle et injuste de vos ennemis. Votre volonté est une Loi de toute justice, et moi, je ne m'y soumets pas quand il m'arrive des désagréments. Et pourtant vous ne me demandez rien d'autre que de faire des choses pour votre gloire et mon bien. Mes malheurs se changent en bonheurs, les tentations et les désolations en consolations, la mort elle-même n'est pour moi qu'une transition à la vie bienheureuse et nonobstant tout, je me lamente, je vous fuis et je ne me contente pas de cet ordre admirable que vous avez établi avec tant de sagesse et de bonté! O aveuglement de l'esprit, ô dureté du cœur! Changez dès maintenant, ô mon Dieu, cette dureté de mon cœur: je m'abandonne sans réserve à votre volonté. Parlez, ô Seigneur, votre serviteur vous écoute. Ici, j'embrasse avec vous ma croix; ici, crucifiez-moi le corps et l'âme, le cœur et l'esprit afin que je fasse votre volonté et non la mienne, à présent et pour toujours, dans la vie et la mort, dans le temps et l'éternité. Ce matin, je veux aussi m'adresser à vous, ô Cœur affligé de Marie, Cœur oppressé d'angoisse, meurtri par la croix de Jésus et encore plus blessé par mes iniquités. Je me prosterne à vos pieds, ô Mère très affligée, et vous demande pardon de toujours retomber dans mes péchés qui ont été la cause de la chute de Jésus sous la croix et de vos douleurs. Comment est-il possible, ô ma Mère, que je puisse vivre en paix avec tous mes péchés alors que ceux-ci ont ôté votre vie et celle de votre fils? Prenez ma vie en ce moment même car je ne veux plus vous offenser; ou bien donnez-moi votre afin qu'elle me préserve contre le péché. De vos mains, je viens de recevoir votre Fils et de vos mains, je veux recevoir toutes les croix et tous les chagrins de la vie qu'il lui plaira de m'envoyer. Et si je dois être crucifié sur la terre et devenir un sujet d'abjection et d'opprobre, alors Marie, vous serez vraiment mon amie, ma bonne mère, mon unique consolation. Très Sainte Trinité, je vous remercie de m'avoir donné Jésus-Christ avec sa croix, et je vous en remercie par ce saint sacrifice que je vous offre en union avec toutes les messes qui se célèbrent aujourd'hui dans le monde entier et avec toutes celles, qui se célèbreront jusqu'à la fin des temps. O Anges de Dieu, O Esprits Saints qui entourez le trône de l'Agneau, adorez Jésus dans mon cœur. Céleste Jérusalem, chantez pour moi des hymnes déloges, de remerciements pour tous les bienfaits qui me viennent de la croix de Jésus. Et vous, âmes bienheureuses, qui, sur la terre, avez été tourmentées, humiliées, abattues sous la Croix; et vous, âmes pécheresses, qui à présent jouissez de la gloire grâce à la Divine Miséricorde, et aussi grâce à la croix du Sauveur, Jésus, priez pour moi Marie et Jésus pour qu'ils daignent m'admettre un jour parmi vous au ciel. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Saint Benoît du Tronto


La salutaire pratique des Quinze Samedis prit racine et vigueur dans la ville de Saint Benoît du Tronto après la prodigieuse guérison du petit Virgilio Ascolani, advenu le 8 mai 1891, jour mémorable ou le cardinal Monaco La Valetta, procéda à la dédicace solennelle de ce Sanctuaire mondialement connu. L'attestation de ce fait extraordinaire fut écrite et nous fut envoyée par l'illustre Dom François Sciochetti, Révérend Père de Saint Benoît du Tronto. « Très illustre Maître Bartolo Longo, la Vierge du Très Saint Rosaire, connue sous le titre de Madone de Pompéi, vénérée et aimée sur ces rives de l'Adriatique, comme dans toutes les autres parties de l'Italie, répand même ici ses grâces. Dans les premiers jours du mois de Mai de 1891, les époux Alexandre Notar Ascolani et Constance Marinelli pleuraient la mort très prochaine de leur fils Virgilio, un enfant très gracieux et plein de vivacité. Atteint d'une fièvre pulmonaire, abandonné par les médecins qui avaient exprimé leur impuissance absolue et l'inefficacité des remèdes pour le guérir, cet enfant était proche de la fin. Le père du petit Virgilio, ne pouvant supporter la vue des souffrances de son cher petit ange, attendait la triste nouvelle dans une chambre voisine à celle de son fils. La mère, désespérée, rassemblant alors toutes ses forces pour vaincre sa douleur, avait fait préparé le vêtement blanc qui devait recouvrir la dépouille l'innocente dans la tombe. Parmi tant de désolation, il leur restait cependant un peu d'espoir: la puissance de la Madone de Pompéi. Et, à cet effet, les parents affligés mais confiants, avaient demandé l'aide des prières publiques et privées et vous avaient maintes fois télégraphiées, Monsieur l'Avocat, afin que l'enfant soit chaudement recommandé par les pauvres orphelins de la Reine du Rosaire. Le Mai 1891, jour extraordinaire et mémorable pour la Nouvelle Pompéi, alors que l'on procédait à la solennelle consécration du Temple dédié à la Reine du Très Saint Rosaire, ici à Saint Benoît du Tronto, les dévots de la Vierge de Pompéi étaient rassemblés dans cette église de Saint Joseph, devant l'image de la Madone de Valle. Les parents du petit malade étaient venus eux aussi s'unir à ces dévots et imploraient en larmes la grâce tant désirée. Que le Seigneur soit mille fois béni! A ce moment, l'enfant commença à se réanimer: l'espérance se fit plus vive, la confiance en la puissante médiation de Marie s'accrut et un extraordinaire sentiment de joie inonda l'âme de tous. Le médecin appelé exprès constata l'amélioration inespérée et ne put s'empêcher de s'exclamer: « Il s'agit d'un miracle!... » Et en effet, en peu de jours, le cher enfant, complètement rétabli, redevint la joie et la consolation de ses parents. Saint Benoît du Tronto, Octobre 1891, votre dévoué serviteur le Père François Sciocchetti ». (Du Périodique « Le chapelet et la Nouvelle Pompéi », Cahier de Novembre-Décembre 1891, p. 547 et suiv.)


En Amérique du Sud à Rafaela (Argentine), grâce immédiate obtenue par la Dévotion des Quinze Samedis au cours de la Fête du Rosaire.


De la Colonie Rafaela (Argentine), nous avons reçu de Madame Pascale Alfredo, en date du 20 Février 1899, l'attestation suivante de grâce obtenue par la pratique des Quinze samedis du Très Saint Rosaire. Cette grâce est merveilleux pour l'instantanéité avec laquelle elle a été obtenue et admirable par la simplicité avec laquelle elle a été écrite par une mère malheureuse. « Au très illustre Avocat et Commandeur Bartolo Longo, par cette lettre, je veux vous raconter une singulière grâce obtenue le 2 Octobre 1898, premier dimanche d'Octobre, fête de la grande solennité de la Vierge de Pompéi. Mon enfant, né le 8 Avril, 1897 et baptisé le 22 du même mois, était estropié des deux pieds. J'appelai un médecin qui l'opéra, mais sans résultat. Je fis appeler alors le docteur Gentile de la Colonie Sunchales. Celui-ci se déclara impuissant à soigner l'enfant et me conseilla de le porter à Buenos Aires, que je rejoignis après vingt-quatre heures de voyage en bateau-mouche. Je me mis à la recherche du célèbre docteur François Garcia. Celui-ci visita mon pauvre fils et il me dit, lui aussi, qu'il ne lui était pas possible de le guérir et il m'envoya au Grand Hôpital pour enfants. Après vingt jours d'inutiles essais et de soins donnés par six médecins de l'Hôpital, je dus retourner , découragée, à Rafaela, avec mon fils toujours estropié. Le 18 Juillet 1898, j'allais visiter mon frère Clemente Marchisio, qui avait le livre des Quinze samedis, et il me dit: « Aies confiance en la Bienheureuse Vierge du Rosaire de Pompéi, pratique avec ferveur les Quinze samedis avec son Saint Rosaire, en implorant son aide divine et tu verras que ton fils guérira ». En possession du livre, je me mis tout de suite à la pieuse pratique des Quinze samedis. Arriva le premier dimanche du mois d'Octobre, jour de la fête de la Bienheureuse du Rosaire. Je commençai la commémoration du Dixième Samedi quand, soudainement mon fils, estropié depuis si longtemps, se mit à marcher. Quelle joie ne fut pas la mienne, moi qui suis la mère de huit enfants! Mais ce fut également une grande et merveilleuse surprise pour les gens qui avaient toujours connu mon fils estropié. Je termine ce récit en remerciant la Thaumaturge Vierge du Rosaire de Pompéi pour la guérison de mon fils. Les témoins de ce fait sont: Docteur Gentile de la Colonie Sunchales, Joseph Marchisio et et Antoine Marchisio.

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30 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 8/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

8

Huitième samedi

Troisième Mystère Douloureux

Jésus couronné d'épines

(Mt 27, Mc 15, Jn 19)


Considère, ô mon âme, comment les bourreaux, las de flageller le Sauveur, le détachèrent de la colonne tout baigné de sang. Contemple ton Jésus férocement lacéré dont tout le corps n'est qu'une plaie, obligé d'aller à la recherche de ses vêtements que les soldats, par fureur et par malice, avaient dispersés de-ci et de-là quand ils l'avaient dépouillé, et contraint de parcourir tout le prétoire sous les moqueries et les sarcasmes de ces gens indignes qui ajoutaient l'insulte à la cruauté. Il supporta leurs outrages comme il avait supporté leurs coups, avec une douceur, une modestie et une patience invincibles, et, ayant finalement retrouvé ses vêtements, il s'habilla. Et bien que ce spectacle eût dû remplir de compassion les cœurs les plus endurcis, ses bourreaux n'en furent pas plus émus que les loups sans pitié; ils inventèrent même, pour le faire souffrir de nouveau, un supplice jusqu'alors inconnu et qui jamais n'a été répété dans les martyrs les plus barbares. Voilà l'effet que produit le péché dans l'âme, et cette dernière commet le péché avec imprudence et plaisir. Un péché commis laisse toujours après lui le désir de commettre d'autres. Même si un homme est fatigué de pécher, il n'en est pas pour autant assouvi, et bien qu'il ait perdu le pouvoir, il conserve la volonté du pécher. Une des plus grandes illusions du pécheur est de croire qu'il se libère de la tentation en la satisfaisant. Le fait de commettre le péché ne fait qu'augmenter en nous l'inclination qui nous porte à le faire, parce que selon l'observation de Saint-Grégoire (XXV Mora. 12), le péché qui n'est pas détruit par la pénitence, se laisse aller de tout son poids à un autre péché. L'âme qui, en péchant perd la grâce de Dieu, perd encore plus la force de résister aux occasions qui se présentent pour pécher; et le corps est encore moins capable d'être freiné dans ses appétits, vu qu'il a goûté le plaisir de les satisfaire. Ces gredins sont donc arrivé »s jusqu'à perdre tout sentiment de l'humanité. Les Juifs avaient accusé Jésus Christ d'avoir voulu se faire et même dire être roi de Judée. Maintenant battu, et recouvert d'infamies, ils l'exposent comme un roi dérisoire aux sarcasmes du peuple. O mon âme, entre donc dans cette cour du prétoire: unis-toi à Marie, fidèle compagne des douleurs et des ignominies de Jésus, qui se trouve là, au milieu de cette foule démoniaque et entend les cris et les blasphèmes. Demande-lui la grâce de comprendre ce profond mystère pour en profiter et adoucis-lui sa douleur. Ils enlèvent de nouveau à Jésus ses habits déjà attachés aux récentes plaies dues à la flagellation; son sang commence de nouveau à s'écouler de toutes parts. Ils le couvrent d'un manteau de pourpre, tressent une couronne de longues épines armées de pointes dures et acérées et la lui mettent sur la tête: et afin qu'elle ne tombe pas, ils la lui enfoncent, avec fureur, à coups de bâtons. Les épines pénètrent de toutes parts, dans le front, dans les tempes, et le sang se répand sur le visage, sur le cou, surtout son corps et lui occasionnent des douleurs si vives qu'elles lui auraient donné la mort si la vertu divine ne l'avait soutenu jusqu'à sa mort sur la croix. Donc, ces douleurs dureront jusqu'à ce qu'il meurt. Quelle souffrance! Et si seulement une seule épine s'enfonçait dans la tête de quelqu'un d'autre, comment aurait-il réagi? Et certainement, comme l'affirme saint Anselme, le vénérable tête du Christ, la plus belle et la plus délicate de tous les hommes, fut blessée par mille pointes. Lui, vraiment il nous aima, « or ce sont nos souffrances qu'il portait et nous douleurs dont il était chargé » (Is 53,4).


Pour peu que tu aies souffert de violents de maux de tête, tu peux imaginer combien fut terrible la souffrance de ton Sauveur parmi toutes les autres qu'il endurait déjà. Cette seule pensée fait frémir. Et ce qui aurait pu émouvoir, ce qui n'aurait jamais du être vu sans horreur même chez les animaux les plus vils, ne servit à rien d'autre qu'à exciter les rires insolents et les insultes cruelles de ces cœurs barbares. E Jésus se laisse conduire, dépouiller, couronner, comme ils le voulaient, sans dire une parole, sans faire la moindre résistance, faisant preuve d'une patience surhumaines. Tous en fermant les yeux à cause de la violente douleur; il offre son martyre au Père éternel. C'est ici également que s'accomplissent les paroles du prophète Isaïe: «J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats » (Is 50, 6). Jésus n'avait pas les yeux bandés, comme dans la maison de Caïphe: il voyait les salutations insultantes qu'on lui rendait, il voyait les coups qu'on lui préparait. Il souffrait dans un profond silence, avec une patience inébranlable. « L'ayant dévêtu, ils lui remirent une chlamyde écarlate, puis ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite; et, s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui en disant: « Salut, roi des Juifs! » et crachant sur lui, ils prenaient le roseau et frappaient sa tête » (Mt 27, 28-30). Et parce que le Christ supportait tout cela avec une très grande patience, il étaient pris d'une grande fureur. O mon âme pécheresse, orgueilleuse et vile, rends-toi compte de la monstruosité de tes péchés qui, pour être expiés, ont eu besoin d'une si sévère correction et d'un tel châtiment de la part du Père éternel! Jésus mêlait ses larmes avec son sang, qu'il répandait pour toi. Il expiait ainsi les raffinités de ton corps, les plaisirs de ta chair coupable, le luxe de tes habits, la vanité que tu en tires et l'orgueil qu'il t'en inspirent. Il expiait ainsi ce désir de dominer qui se trouve dans tous les cœurs. Il expiait ainsi tous les péchés qui naissent et qui restent dans nos têtes, dans notre mémoire, dans notre imagination, dans notre esprit. C'est ainsi que ton bien-aimé Sauveur expiait les soins idolâtre que tant de gens prennent pour orner leur tête orgueilleuse et pécheresse afin de l'exposer aux regards de tous dans le but de s'attirer des adorateurs, alors que tout ceci n'est que poussière sale et putréfiée. Il méritait la grâce de la patience et de la mortification, la grâce du mépris du monde, de ses vanités et de toute sa gloire. Il méritait la grâce de l'humilité, de la douceur et de la patience. O mon âme, que ce soit dans les tentations, dans les projets de fortune, d'ambition, de vengeance, dans les pensées impures ou dans les imaginations impures, pense à Jésus couronné d'épines. Et quand tu souffres de maux de tête, pense aux péchés qu'elle ta fais commettre; et pour les expier, unis le peu que tu souffres aux grandes souffrances que Jésus a dû endurer pour toi. O mon Sauveur, quelle part n'ai-je pas prise moi-même à cette souffrance que vous avez endurée dans le Prétoire! C'est moi qui, par mes péchés, vous ai couronné d'épines, qui vous ai salué avec dérision, qui vous ai craché au visage, qui ai frappé votre tête, qui ai fait couler votre sang et qui vous ai causé de si cruelles douleurs. Et quelle gratitude pourrai-je avoir envers vous? « Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: Voici l'homme! Lorsqu'ils le virent, les grands prêtres et les gardes vociféraient: crucifie-le! Crucifie-le! » (Jn 19, 5-6). O mon Jésus Divin, je ne veux plus vous crucifier. Je vous adore comme mon vrai roi, je vous reconnais comme pour mon Seigneur, même couvert de plaies et d'opprobres, car vous avez voulu en être couvert pour me revêtir de gloire. Le sang qui s'écoulait de tout votre corps tout ne suffisait-il pas, ô mon Sauveur, sans avoir besoin de répandre aussi celui de votre tête? La tête est la partie qui distingue les hommes, où se réunissent tous les sens et les organes de la vie, où se révèlent la beauté et la laideur, où apparaissent la joie et mélancolie, la santé et la maladie et en un mot, tous les sentiments de l'âme. C'est précisément cette partie, ô Seigneur, que vous avez laissé perforer par les épines et baigner par le sang. Avec de telles preuves, je vous reconnaîtrai, ô doux Epoux de mon âme, « le plus beau des enfants des hommes » (Psaume 44, 3). Est-ce le visage pour lequel les anges soupirent, et qui était la joie de Joseph et de Marie, votre Mère, devenue maintenant la plus affligée des Mères? Je vous adore, ô Dieu de mon cœur, j'adore l'amour infini qui vous a rendu dans cet état et que des grâces infinies vous récompense de tant de miséricordes! Misérable que je suis! Cela ne me suffit-il pas encore pour aimer la Croix, les injures, les opprobres, et tout ce qui me rendrait semblable à vous, ô Dieu de mon âme? Quand il m'arrive des souffrances, je suis atterré; quand elles durent, j'en reste abattu, quand je m'en vois délivré, j'éprouve une grande joie. Ne détruirez-vous jamais, ô mon Dieu, la faiblesse de ma chair avec la force de votre amour? Toutes mes pensées vont toujours dans le sens de la commodité de mon corps, de la douceur de cette vie, de l'illusion que j'ai de moi-même, du plaisir que je prends aux éloges des hommes et j'oublie alors combien je suis misérable et méprisable à vos yeux. Quand donc apprendrai-je à me mépriser comme je le mérite? Vous êtes couronné d'épines et moi je fuis tout ce qui me fait souffrir! O Très Sainte Mère de Dieu, parfaite imitatrice du Sauveur, comme vous êtes submergée par le chagrin! Si votre Fils innocent est couronné d'épines, qu'adviendra-t-il de moi qui ne suis qu'orgueil et sensualité? Assistez-moi, ô refuge des pécheurs, pour que j'imite son exemple, donnez-moi la volonté et la force de supporter toutes les souffrances qu'il plaira à Dieu de m'envoyer, parce que je sais que je ne peux me mettre à sa place sans croix et sans épines. O mon Ange gardien, et vous Anges vous de la paix, qui avez vu mon Sauveur défiguré et sanguinolent, et qui avez vu nettement les épines de mon Seigneur, ayez pitié d'une âme pécheresse et misérable qui, avant d'être couronnée avec vous de gloire au Ciel doit nécessairement être couronnée d'épines sur la terre. Ainsi soit-il.


Vertu: La patience.


Pratique: Supportez avec douceur le caractère souvent difficile des personnes de votre entourage car ces tempéraments sont nécessaires pour l'exercice de la vertu. Souffrez les aridités et les ennuis de l'esprit, aussi bien que les tristesses et les tentations et aussi les infirmités sans vous lamenter et sans aller les raconter partout ou chercher de l'apitoiement. Supportez également les calomnies et les autres formes de mépris sans vous plaindre et ainsi vous aurez trouvé la paix.


Oraison jaculatoire: O Marie, ma vie et mon espérance, que deviendrai-je si vous m'abandonnez?


Prières avant la Communion du Huitième Samedi


Quand tu verras, ô mon âme, la sainte hostie entre les mains du Prêtre, et qu'il te diras: «Voici l'Agneau de Dieu, celui qui efface les péchés du monde, ravive ta la foi et pense, sous les formes sacramentelles, tu vois ton Jésus couvert de plaies, couronné d'épines, revêtu d'un manteau de pourpre et présenté au peuple juif par Pilate: Voici l'homme (Ecce homo). Entends ces paroles que te répéter en ce moment, le Père éternel: mon enfant, voici l'homme qui est mon Fils, qui est semblable à moi, et maintenant il a été fait et il est semblable à toi, et il t'aime d'un amour infini. C'est mon Fils bien-aimé; je te le donne dans l'état dans lequel tu le contemples. Que puis-je faire pour toi? Reçois-le, écoute-le, aime-le, et essaye de l'imiter. En lui je te donne les biens que je possède, en lui tu trouveras un remède à tous tes maux, un soulagement à toutes tes peines, une consolation dans tes tristesses, le médiateur pour toutes tes demandes. Que vous rendrai-je, ô Père éternel, pour cette Charité infinie? Je sais qu'en échange de tous ces biens, vous ne demandez que moi. Qui donc suis-je, Seigneur, pour mériter vos regards après tant d'ingratitudes? C'est pour cela que je vous offre votre Fils, cet Homme de douleur: Voici l'Homme, je vous l'offre avec tout son Sang, avec tous ses tourments, avec tous ses mérites, et je me consacre pour toujours à vous avec Lui et en Lui. Et vous, ô mon Jésus, ainsi réduit, que dites-vous à mon âme misérable qui est maintenant affligée de vous avoir outragé? Je sens que vous me répondez par cette Hostie: âme pécheresse, voici l'Homme. Voilà je suis cet homme que tu, le médiateur entre Dieu et toi, ton Sauveur, l'amant éternel de ton âme: où vas-tu quand tu me fuis? Qui cherches-tu quand tu ne me recherche pas? Qui aimes-tu quand tu n'aimes pas? Quel père, frère comme moi trouveras tu? Voici l'homme: admire-moi et demande-moi ce que tu désires. Donne même à tes désirs toute l'extension que tu voudras parce que c'est pour toi que je suis couvert de plaies et baigné de larmes. Tous ces tourments c'est pour toi que je les endure: mon Sang, mon Corps, ma Vie, mes mérites, tout est à toi. « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28). Entrez dans mon Cœur par ces plaies, gardez les biens que vous y trouverez; venez à moi, et je vous réconforterai, vous aimerai, et vous calmerai avec tous les délices de mon amour. Et moi, ô Seigneur, que puis-je vous répondre? Je ne puis que me jeter à vos pieds, vous adorer, vous remercier, vous louer, vous confesser toutes mes misères et répéter cent fois: Voici l'Homme. Voici cette âme malheureuse qui se trouve devant vous, et qui vous a tant de fois frappé et craché au visage. Mes mains, ô Seigneur, en pratiquant l'iniquité, vous ont enfoncé ces épines. Mais toutes ces misères ne peuvent m'ôter la confiance que j'ai en votre miséricorde. Comment pourrai-je me défier de votre Charité? Puis-je manquer d'espérance en vous, ô mon Dieu, en voyant ce que vous avez enduré pour moi? Voici l'homme pour lequel vous vous êtes fait homme. Je vous en prie, ô Dieu de mon cœur, au nom de cet amour, de me pardonner mes fautes passées, de me changer, de me transformer entièrement en vous. Si vous cherchez de l'humiliation en moi, vous en trouverez en quantité; si vous voulez sauver les pécheurs, venez dans cette âme et sauvez-là. Je viens à vous, Mère de miséricorde, pour que vous me présentiez à votre Fils, que de vos mains je veux recevoir ce matin, afin que son Cœur déçu soit consolé par votre amour et par ma douleur. Saint Joseph, mon Père, assistez-moi. Anges du Seigneur, priez pour moi.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Je vous adore dans mon cœur, beauté céleste, ô vrai Dieu du ciel et la terre. Je vous aime et vous embrasse. Je ne dirai pas comme Jacob: Je ne vous laisserai point aller sans que vous m'ayez béni; Mais je répéterai plutôt: je serre dans mes bras mon Epoux et je ne l'abandonnerai plus jamais. Quand donc verrai-je votre visage, lumière de mes yeux, mon amour, ma joie? Que de misères ne trouvez-vous pas à détruire en moi, ô miséricorde infinies! O mon Dieu et mon Roi, vous vous êtes exposé à la vue de vos amis et de vos ennemis les mains liées, couvert d'ignominies et de plaies et couronné d'épines et ceci dans le but d'allumer votre amour dans les âmes. Exécutez donc sur moi vos desseins, ô mon Espérance et ma Vie, prenez mon âme. Plus elle est misérable et attachée aux biens de ce monde et plus vous ferez ressortir en elle la force de votre amour. Au grand jour du jugement, ô Seigneur, votre couronne sera changée en une couronne de majesté et de gloire. De quelle frayeur ne seront pas saisis vos ennemis! Que diront-ils alors? Que diront ceux qui vous ont outragé quotidiennement? Comme ils seront terrifiés! Serai-je du nombre des réprouvés?... Aurai-je à craindre votre présence et mon sort sera-t-il de vous blasphémer éternellement? ... Oh! non, mon Sauveur et mon Dieu: c'est maintenant que vous devez me juger et non à ce moment là, maintenant que je vous tiens bien serré contre mon cœur, vous; mon unique bien, mon amour, ma vie. Jugez-moi à présente que je vous adore couronné d'épines. Brûlez-moi maintenant, éprouvez-moi maintenant, ne me pardonnez pas maintenant, afin que vous me pardonniez dans l'éternité, dirai-je comme Saint Augustin. O Jésus affligé, méprisé, martyrisé, je me jette à vos pieds et je veux être à vous. Ouvrez sur moi les yeux de votre miséricorde; achevez votre oeuvre, ô Cœur de Jésus couronné d'épines; transpercez mon cœur de vos épines sanglantes et ardentes d'amour, perforez-le avec ces pointes pour l'allumer de leur feu: piquez son amour propre et faites fuir de lui toute sensualité. Je vous offre mon âme, mon corps, mes forces, mon honneur, ma vie et tout ce que j'ai reçu de vous! Je vous offre aussi mes péchés, ma misère et mes nécessités. Faites sur moi ce que vous font les plaies dont vous êtes couvert, parce que je suis si misérable et si aveugle que j'ignore même ce qui me convient et ce que je dois vous demander. Dites-le donc vous-même, à mon âme, doux Jésus, combien vous m'aimez, ce que vous avez fait et ce que vous avez dû subir pour moi. La seule chose que je puisse faire est de m'offrir à vous, de m'abandonner en toi, ô mon Dieu, mon Sauveur, ô ma vie! O Marie, la plus bénie entre toutes les femmes, vous êtes maintenant la plus désolé de toutes les mères, car vous avez vu de vos propres yeux votre Fils unique lacéré de plaies, couronné d'épines, défiguré par le sang. Qui peut mesurer l'intensité d'une telle douleur? Comment pouvez-vous retrouver sur ce visage la beauté de votre Jésus qui faisait votre consolation dans les épreuves de votre vie? Ce Jésus, fruit de vos chastes entrailles, que vous avez nourri de votre lait virginal et sur les lèvres duquel, quand vous l'embrassiez, vous trouviez les douceurs du Paradis; lui que vous aviez soustrait aux embûches du cruel Hérode et qui, devenu adulte, avait partagé vios fatigues et vos peines; et qui maintenant n'es plus l'aspect d'un homme, mais qui n'est plus qu'une plaie de la tête aux pieds et comme un lépreux, il est devenu l'opprobre du peuple. O ma Mère affligée par mes péchés, je veux participer à votre grande douleur ce matin, partager votre peine; je vous prie de la graver dans mon cœur en m'unissant par un plus fort amour à votre Fils bien-aimé que j'ai reçu dans cette communion. Offrez-lui en même temps que votre cœur mon cœur attristé et dites-lui ces paroles ineffable d'amour que moi je ne suis pas capable de prononcer. Faites de moi de devenir un autre homme et mettez-moi au nombre de vos véritables enfants et de vos dévots. Mon ange gardien, glorieux Saint Joseph, mes Saints Patrons, Saint Michel, éminent prince du Paradis, ô Saints Elus Esprit Célestes, vous qui adorez continuellement Jésus dans le Sacrement de l'autel, et vous toutes, Bienheureuses Ames du Ciel qui devez au sang et aux Epines de Jésus la gloire dont vous bénéficiez là haut, ayez pitié de moi. Priez pour mon âme misérable qui est exilée de la Patrie et dépouillée de tout bien: obtenez-lui le véritable amour de Dieu, la patience dans toutes les peines et la persévérance finale. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi


À Naples, dans la maison des Sœurs du Bon Pasteur, à Posillipo


Nous sommes le 10 avril 1890, et un mal cruel me prend aux jambes, si bien que deux jours après, je perds l'usage de mes jambes, en ce sens que je ne peux plus marcher. Quand on me soulève, je reste toute courbée et je ne sens plus la plante de mes pieds. Je ne peux ni rester debout, ni rester au lit. Deux personnes me prennent par les aisselles et je m'abandonne sans force à leur soutien. Le médecin craignait la paralysie, et après de nombreuses cures, internes et externes, il n'arrivent à rien. Le mal augmente très vite et je me sens mourir. Il n'y a plus de remède! Une sclérose de la moelle épinière me porte inévitablement à la tombe. De nombreuses prières ont été faites et à plusieurs saints. Nous nous adressons à Saint Joseph, à notre Mère Supérieure, la vénérable Pelletier, à Rosa Maria Carafa, et enfin au Très Saint Cœur de Jésus. C'est alors que Mère vicaire mère, Sœur Marie de Sainte-Germaine, me suggère de m'adresser à la Vierge du Rosaire de Pompéi. Avec une douce espérance, je me recommande à la Madone, et commence la dévotion des Quinze samedis du Très Saint Rosaire. Et je renouvelle les trois neuvaines à la Vierge de Pompéi. Lorsque arrive le Huitième Samedi, au cours duquel on commémore le huitième Mystère qui es le troisième Douloureux, nous étions le 24 Juillet. Je souffrais encore plus que les autres jours. Ce soir-là, pour me faire respirer un peu d'air pur, on me transporta sur la terrasse et je faisait vraiment peine à voir. La Bonne Mère Vicaire, prise de compassion, me dit: J'ai confiance en la Madone de Pompéi: la Madone de Pompéi, nous accordera certainement grâce, et nous faisons la promesse d'écrire et de publier cette grâce. Cette nuit je dormis. De temps en temps, je m'éveillais et alors je priais la Madone de Pompéi. Puissance de Marie! A peine réveillée le lendemain matin, je sens en moi une nouvelle force qui me donne envie de me jeter hors du lit. C'est l'heure de la prière, les nonnes vont au Choeur. Je me sens fortement poussée. Je descends toute seule du lit et commence à m'habiller. J'étais instantanément et miraculeusement guérie!... Prise d'une force surnaturelle qui me meut, qui me pousse, qui m'agite, je sors de la cellule, et folle de joie de me voir complètement remise, je me mets à courir dans le couloir tout en me mettant à crier: La Madone de Pompéi m'a accordé la grâce!... Je suis guérie grâce à un miracle, je peux marcher et courir!... Jusqu'à ce moment-là, une de mes consoeurs, Sœur Gertrude sortit et en me voyant ainsi, effrayée, elle poussa un cri. En entendant ce cri, la Supérieure et toutes les nonnes, près de 23 personnes, quittèrent le chœur en courant suivies par les 60 filles qui se trouvaient dans l'autre choeur. Au milieu des pleurs et de l'allégresse, je sautais, battis les pieds à terre et pour montrer que j'étais vraiment guérie, je montais deux paliers d'escalier. Enfin, de retour à l'église, toute la communauté en larmes entonna le Te Deum dans une commotion générale. Après le Te Deum, tout le monde cria, en choeur: Vive Marie! Vive Marie! La Supérieur fit prendre un portrait de la Vierge de Pompéi, et le fit exposer sur l'autel à l'église; et toute la journée il y eut a un va et vient continuel de visites à cette image dont Dieu s'était servi pour visiter et égayer, par sa grâce, l'humble maison des Sœurs du Bon Pasteur à Villanova di Posillipo. Je vous ai consacré mon cœur, ô Madone de Pompéi, vous m'avez secourue dans cette vie, ayez pitié de moi! Naples Institut du Bon Pasteur de Villanova di Posillipo, le 16 août 1890. La grâciée: Soeur Madeleine de Saint Jean de la Croix Grossi. Vu pour la vérité des faits: Soeur Marie de Sainte Germaine, Vicaire de l'Institut du Bon Pasteur. Son témoins des faits quatre-vingts trois personnes.


Attestation médicale


Je soussigné Guillaume Romanelli, Docteur en Médecine, certifie que Madeleine de Saint Jean Grossi, atteinte de sclérose de la moelle épinière, rebelle aux cures pharmaceutiques rebelles, a été guérie miraculeusement, après cinq mois de maladie, d'une manière instantanée, grâce à la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Naples, le 17 août 1890, Docteur Guillaume Romanelli. Cette grâce a été publié dans le Périodique «  Le Rosaire et la nouvelle Pompéi », en août 1891.

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27 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 7/15

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Les Quinze samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

7

Septième samedi

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Notre Seigneur

(Mt 22, Mc 15, Luc 22)


Jésus dans les tribunaux. Parcours, ô mon âme, la voie douloureuse que suivit ton Père Jésus, durant les longues et cruelles heures de ses souffrances. Souffleté dans la maison d'Anne, il passa dans celle de Caïphe où il fut bafoué, déclaré blasphémateur et condamné à mort. Puis enfermé dans une prison, il fut abandonné jusqu'à l'aube aux coups, aux railleries et aux insultes d'une soldatesque insolente. Quand il fait jour, on le traine dans les rues et on le fait comparaître devant les deux tribunaux païens de Pilate et Hérode. Par ce dernier, il est considéré comme fou, et comme tel, on le revêt de la robe blanche de la folie et on l'expose ainsi à la risée d'une populace séduite. Admire, ô mon âme, ton Jésus, toujours humble, toujours patient. Il se laisse conduire comme un agneau paisible là où la des hommes et la fureur de Satan le tourmenteront. En présence des cris, des calomnies et des mépris, il garde le plus profond silence. Et Jésus se taisait pour te montrer que quand tu es accusée ou calomniée, tu dois, ô mon âme, t'abandonner à Dieu, et ne chercher que pour son amour d'autre justification que le silence. « Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,7). C'est ainsi qu'en suivant ce divin exemple, tu acquerras la paix du cœur. Que de saints, de solitaires et que d'hommes aux cœurs pacifiques ce silence de Jésus n'a-t-il pas engendrés! Miséricorde, Seigneur, miséricorde! Je suis rempli de péchés et vous, vous êtes l'innocence même. Vous aimez vos persécuteurs jusqu'à mourir pour eux et moi, je nourris de la vengeance et de la haine pour ceux qui m'ont fait même les plus légères injures. Vous permettez à tous de vous juger et moi, je ne consens à être jugé par personne. O Bonté infinie, quand donc mon mon cœur sera-t-il changé? O Dieu, mon sauveur, mon Maître, je vous confesse mon ingratitude, mon orgueil, ma présomption et je désire, avec votre grâce, imiter votre résignation et souffrir en silence dans toutes les peines et injustices qui me seront faites. Je pardonne de tout mon cœur à tous ceux qui m'ont offensé et qui m'offenseront dans l'avenir. Par votre amour, je les dispense de me rendre l'honneur qu'il m'auront enlevé par leur calomnies car je ne veux d'autre honneur que celui de vous servir et de vous aimer. Détruisez en moi tout sentiment d'aigreur et de vengeance, dilatez mon cœur par votre charité, afin que je vous aime sans réserve, et qu'en tous ceux qui me persécutent, afin que « je devienne tout joyeux d'avoir été digne de subir des outrages pour le Nom de Jésus ». (Ac 5, 41).


Jésus dans la prison. Retiré de prison, Jésus est trainé avec ignominie à travers les rues de Jérusalem afin de le rendre odieuse et méprisable aux yeux du peuple. Celui-ci en effet, qui ne juge que sur les apparences, le traite de maudit, de séducteur, d'insensé. Il est remis entre les mains de ses bourreaux qui le conduisent devant Pilate. Dans les rues on lui fait subir mille outrages et mille violences. Il n'entend autour de lui que blasphèmes. On le tire par des cordes, on le pousse avec le fer des lances, on le force d'avancer sans lui laisser le temps de se reposer, lui qui est exténué de fatigue et accablé par les souffrances d'une nuit entière. Quand il tombe, on le recouvre de coups et d'injures comme le plus méprisable des hommes. C'est ainsi que le vit le Prophète Royal: « Et moi, ver et non pas un homme, risée des gens, mépris du peuple » (Ps. 22, 7). C'est ainsi que du jardin de Gethsémani au Calvaire, en moins de douze heures, on lui fit accomplir six voyages durant lesquels il ne cessa de montrer la plus inaltérable patience inaltérable, la plus profonde humilité, la plus infinie charité, la plus incroyable pénitence. Réveille-toi, ô mon âme, sors de l'assoupissement et de la léthargie dans laquelle tu es plongée et considère les femmes qui, avec Marie, parcourent les rues de Jérusalem en les baignant de leurs larmes et en remplissant l'air de leurs gémissements. Reconnais que parmi elles la plus belle des créatures, la plus sainte des femmes, la plus désolée des mères, reconnais Marie, mère de Jésus, ta mère, qui va à la recherche du bien-aimé de son âme, et qui demande partout si quelqu'un l'a vu. O très douce Marie, après avoir passé de longues heures en oraison, vous avez appris que votre fils était entre les de ses ennemis. Mais quand il fut pris et mis en prison à la merci des injures et des humiliations des soldats, et que Jean vint vous faire le récit de ses tourments et vous annonça sa condamnation à mort par le Sanhédrin, qui peut exprimer la douleur de votre cœur? Mais toujours soumise à la volonté de Dieu, vous ne vous êtes pas laissée aller à des transports de désespoir auxquels se donnent habituellement les femmes affligées Et bien que crucifiée par une douleur incroyable, vous n'avez montré qu'une parfaite soumission. Et vous avez répété: « Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre Parole ». Le soleil n'est pas encore levé et vous quittez votre demeure pour retrouver Jésus et l'accompagner jusqu'au pied de la croix. Mais voici qu'au détour de la rue qui conduit au palais de Pilate, un peuple agité surgit comme une marée. C'est une foule immense qui traîne, au milieu des cris moqueurs et de hurlements de blasphèmes, un homme chargé de chaînes, les mains liées derrière le dos, le visage défais, les cheveux en désordre, les traits défigurés par les crachats et le sang qui le rendent méconnaissable. Aux battements de votre cœur, ô Marie, vous avez reconnu au milieu de cette foule féroce, votre Fils innocent. Sous les malédictions de la populace et le triomphe de ses ennemis, revêtu d'une robe d'ignominie, le Fils de Dieu, doux sous les outrages, tranquille sous les coups, ne proféra ni le moindre murmure, ni la moindre lamentation. Ce Divin Agneau, se trouvant au milieu des loups, désirait revoir sa sainte Mère, parce que ceux qui aiment, quand ils sont dans le malheur, ressentent plus vivement l'absence de leurs amis et ils en désirent ardemment la présence même si cela doit être pour eux une plus grande douleur. Mais vous, Vierge bénie, vous n'avez pas pu voir votre fils, et Lui n'a pu avoir cette satisfaction. Permettez que je vous accompagne jusqu'à ce vous puissiez le revoir et vous consoler en lui.


La flagellation. Considère, ô mon âme, que Pilate, bien qu'ayant reconnu l'innocence de Jésus, le condamna à être flagellé en public pour satisfaire la cruauté du peuple juif, espérant par là le soustraire à la mort. Quelle justice, grand Dieu! Condamner un innocent juste à la seule fin de donner raison à la haine de ses accusateurs! On fait entrer Jésus dans le prétoire et on le dépouille de ses vêtements, sans qu'il oppose la moindre résistance et sans qu'il profère le moindre murmure. Il offre à son Père Éternel, avec un cœur plein d'amour, sa chair innocente qui va être lacérée et son sang précieux qu'il désirait depuis si longtemps répandre pour nous. Il est donc lié à une colonne et sans égard pour la loi des juifs qui défendait de donner plus de quarante coups, les soldats, pour contenter leur instincts sanguinaires, appliquent à Jésus la loi des romaine qui permettait la flagellation illimitée. Une entière cohorte de soldats entoure la place, formant un cercle de fer et deux bourreaux musclés arrivent, suivis par d'autres encore plus robuste et plus fiers, se saisissent d'une masse de verges et de fouets en cuir et de cordes pleine de nœuds. Vois, ô mon âme, ton Jésus, tranquille, comme s'il était convaincu de tous les délits qu'on lui imputait, débout, lié à une colonne. Qui pourrait dire combien il a souffert de désolation et de douleur? Dès les premiers coups, sa chair virginale est battue, brisée, labourée et toute recouverte de sillons sanglants. Les fouets lui enlèvent des lambeaux entiers de chair et les coups retombent sur les plaies vivre créant de nouvelles blessures sur les anciennes. Quel spectacle atroce et sanguinaire! Qui peut se le représenter sans en frémir! Ils le battent sans interruption et Lui n'émet aucune plainte: ils le lacèrent si cruellement que son corps n'est plus qu'une plaie. O divin Jésus, est-ce le tourment si cruel et si honteux que vous vouliez souffrir pour nous, et auquel vous avez voulu être soumis pour expier nos péchés? Et comment puis-je encore vous offenser? O mon Dieu, a quel titre, je mérite que vous souffriez autant pour moi? Vous aviez prédit tout ceci à travers les prophètes. « Sur mon dos ont labourés les laboureurs, allongeant leurs sillons... » (Ps. 129, 3) « Oui, Dieu m'a livré à des injustes... Il ouvre en moi une brèche » (Jb 16,11.14). « De la plante des pieds à la tête, il ne reste rien de sain. Ce n'est que blessures, contusions, plaies ouvertes, qui ne sont pas pansées, ni bandes, ni soignées avec de l'huile » (Is 1,6). « Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes » (Is 53, 5). O mon Dieu, tout ceci pour nos péchés! Comment? Pour des criminels comme moi, vous avez subi un tel supplice? Pour moi, coupable de tant de péchés, vous avez enduré des douleurs aussi excessives? Que ne ferai-je pas, ô mon Sauveur, pour vous et pour expier mes fautes! Voici, mon âme, le modèle de la pénitence, d'après lequel tous les Saints ont appris à traiter leur propre corps pour le soumettre à l'esprit. Car pendant notre vie mortelle, notre âme n'a pas de plus grand ennemi que notre chair qui, toujours rebelle, n'accepte ni frein, ni joug, suis sans retenue ses inclinations terrestres favorisée par les sens, va au-devant de ses désirs avec une telle violence que l'esprit en est souvent opprimé et cette chair lui donne, à elle seule, plus de difficultés que tous ses autres ennemis réunis. Voilà donc pourquoi les chrétiens, après la venue de Jésus-Christ, ont commencé à pratiquer de grandes austérités, autrefois inconnues, telles que l'usage des cilices, des chaînes de fer, les disciplines, et la volonté continuelle de la mortification des sens; et tout ceci par peur de voir, d'entendre, de dire ou d'apprécier quelque chose qui pourrait contaminer la pureté de leurs cœurs. Car il faut, par la mortification du corps, prévenir la tentation et la chute. L'apôtre Saint Paul disait: « Je meurtris mon corps au contraire et le traine en esclavage » (1 Cor 9, 27). En effet, si toute la sainteté de David et la sagesse de Salomon n'ont pu les empêcher de tomber, quel sera le sort de ceux qui, durant toute leur vie, le cherchent qu'à contenter leur propre corps? C'est donc pour expier et mettre des barrières à ce dérèglement si commun chez les hommes, que le Sauveur a voulu que sa chair innocente soit si cruellement lacérée.


Prière à Jésus flagellé


O mon Dieu, ô mon amour, ô vie de mon âme, me voici devant vous, touché et pénétré de douleur et d'émerveillement, à tel point que je ne puis trouver aucune parole pour l'exprimer; mais je me prosterne à vos pieds sacrés, je baise cette terre baignée de votre sang sacré et je pleure mes péchés, cause de vos si grands tourments et ici, je confesse mes fautes, et ici, j'attends votre miséricorde. Je ne m'en irai pas de ce lieu: je veux rester ici immobile pour contempler ce spectacle. O sang très précieux et très saint de mon Seigneur flagellé, je vous adore. Je ne m'éloignerai jamais de vous, ô mon Dieu, et je resterai enlacé à vos pieds, jusqu'à ce que vous m'avez lavé et purifié avec ce précieux baume, qui seul peut guérir mes plaies. Ainsi soit-il.


Vertu: La pénitence.


Pratique: Mortifiez vos sens, instrument de péché et cause des douleurs de Jésus, en vous privant d'un mets qui vous plaît, en vous levant plus tôt que d'habitude, ou en passant une heure dans le silence. Privez-vous aussi de quelque plaisirs permis. Pratiquez surtout la modestie et tenez les yeux baissés. Ne satisfaites point la curiosité que vous avez en vous de vous intéresser aux affaires d'autrui. Récitez le Rosaire à genoux.


Oraison jaculatoire: O Marie, refuge des pécheurs, je place en vous toute mon espérance.


Prières avant la communion du Septième Samedi


Et voici le moment, ô mon Jésus, où votre chair si pure et si innocente a été lacérée pour moi. Vos veines ont été ouvertes et déchirées et votre sang est apparu pour me sauver. C'est le moment où votre très saint Corps a été labouré par des coups cruels. Comment puis-je, sans frémir, vous contempler ainsi lacéré et battu? O mon Jésus, par votre flagellation, vous avez voulu que votre corps soit plein de plaies et d'ouvertures afin que vos fils puissent y entrer, y établir leur demeure et y trouver leur douce nourriture. Soyez toujours loué, ô mon Seigneur! Que les anges, le ciel, la terre ainsi que tous les hommes vous bénissent éternellement! Je n'ai pas, ô mon Dieu, le courage nécessaire d'imiter la pénitence de vos serviteurs, mais de cet Autel vous me procurez un remède plus doux: celui du Sacrement de votre Corps et de votre Sang qui me donnera la force de vaincre les tentations de péché de la chair et de me préserver des rechutes. Par la Sainte Communion et la méditation de vos Mystères vous me donnez la haine du péché et vous me conduisez à avoir une grande confiance en vous, vous qui avez voulu si fièrement être persécuté pour moi. Vous m'inspirez une haute idée de la sainteté Dieu et de la la sévérité de ses jugements car il fit tomber sur votre tête innocente la rigueur de sa justice, uniquement parce que vous aviez pris l'apparence du pécheur. Vous ravivez mon espérance en vous recevant, c'est pour moi le meilleur moyen de payer toutes mes fautes et de ne pas tomber dans le désespoir. Ô Marie, Mère très affligée, vous avez entendu le coups de la cruelle flagellation: Vous étiez dans le prétoire quand la tempête des péchés de les hommes s'est déchaînée sur le le dos innocent de Jésus. Vous avez vu surgir ce sang que vous lui aviez donné: ayez pitié de moi, qui, par les plaisirs coupables de mon corps, ai été la cause de la Flagellation de Jésus Obtenez-moi la grâce d'éprouver les mêmes douleurs que votre Fils, de haïr mes péchés et d'être en ce moment lavés par le sang très de « l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). J'ai lacéré votre Cœur et je voudrais le guérir en m'unissant à celui de votre fils dans une union d'amour inséparable. O Jérusalem céleste, continuellement baignée par les sources du Sauveur, et qui retire de ses plaies toute sa beauté, faites tomber sur cette terre stérile quelques gouttes de ces eaux bienfaisantes dont vous possédez la source. Aimez, bénissez pour moi ce Dieu de Miséricorde. Remplacez-le ô bienheureuses âmes, avec votre amour et la lumière dont vous êtes remplies; dissipez les ténèbres qui embrument mon intelligence; faites fonde par une étincelle de votre flamme sacrée la glace de mon mon cœur, afin que je brûle avec vous du même feu qui vous a consumées. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Le Prophète David a dit: « Le passereau même a trouvé une maison, et l'hirondelle un nid pour elle, où elle pose ses petits » (Ps 84, 4). Et Vous, Seigneur Jésus, vous avez ajouté que « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids » (Lc 9: 58). La maison que vous avez préparé pour mon âme, ô mon doux Sauveur, est dans vos plaies. Et c'est dans elles que mon âme trouvera l'aliment pour se nourrir, le refuge contre la fureur de la justice divine, l'abri contre la violence des tentations, des tristesses de la vie. O Cœur de mon cœur, ô vie de mon âme! Pilate vous a reconnu innocent, mais parce qu'il était cruel et injuste, il vous a fait flageller pour satisfaire vos ennemis, mais il vous a également satisfait vous qui, durant toute votre vie, avez désiré vous voir couvert de sang et comblé d'opprobres. Ce feu sacré qui brûle dans votre cœur est insatiable: il veut tout consommer, et vous, vous vous êtes consumé en entier au nom de l'amour que vous me portez. Aujourd'hui le sacrifice est complet. Pendant trente-trois ans, vous vous êtes épuisé en privations, en prières pour moi, en jeûne et même en tentation; maintenant vous avez fait le sacrifice de votre honneur, de votre doctrine, de votre Sainteté, de vos amis, et non content de me donner tout votre sang, vous avez voulu aussi vous dépouiller de votre chair dont les lambeaux parsèment le Prétoire! Que puis-je faire? Il est juste que je me sacrifie pour vous, ô mon trésor, ô mon amour, ô vie de mon âme. Me voici: je m'offre tout à vous, ô mon Jésus. Permettez que je sois attaché à cette colonne à votre place et que je partage les coups que vous recevez. Uni à vous par la Sainte Communion durant le sacrifice de la Messe, je vous offre mon amour avec toutes ses puissances et mon corps avec tous ses sens. Je ne me plaindrai plus, à l'avenir, de tous les malheurs qui m'arriveront, mais je les accepterai parce qu'ils viennent de votre main. Faites de moi ce qu'il vous plaira. Battez, corrigez et purifiez ma misérable pécheresse: mais serrez-moi toujours contre votre Cœur paternel, contre vos plaies dignes d'amour. Faites que je n'aime et n'apprécie que la croix. Et si ma chair se rebelle, redoublez, afin qu'elle soit entièrement soumise à votre esprit. Par votre Apôtre Saint Paul, vous m'avez dit que « le sans du Christ purifiera-t-il notre conscience des oeuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant » (He 9, 14). O Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, jetez un regard sur ce lépreux rempli d'ulcères, blessé des pieds à la tête et plein de péchés et d'imperfections. Lavez-moi avec ce le sang qui s'écoule de tout votre Corps. Vous qui avez dit à Saint-Pierre: « Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi » (Jn 13, 8). O Seigneur, voici ma tête, mes mains, mes désirs, ma volonté, mon intelligence, mes oeuvres, mes pensées, mes affections, tous mes sens: lavez-moi complètement car tout est contaminé; guérissez tout, car tout est malade. Changez-moi par la vertu de votre sang précieux, afin que je puisse m'unir à vous, ô pureté infinie, et que je puisse entièrement vous servir, ô Agneau si pur! Car vous êtes en même temps mon berger, mon guide, ma nourriture. Enflammez mon cœur de votre amour divin, but de votre flagellation, le condensé et la perfection de la loi, le centre de tout le paradis et le terme de mes soupirs, de mes pleurs, de mes préoccupations de la vie et de la mort. Amen.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Lecce, une retentissante conversion


Le premier jour de l'an 1890, jour au cours duquel la Vierge de Pompéi devait recevoir du Pape du Rosaire, Sa Sainteté Léon XIII, la plus grande exaltation, puisqu'il rendait son culte universel dans le monde, dans la belle et pieuse ville de Lecce survenait un acte de miséricorde dont on ne lit de semblable que dans les premières pages de l'histoire du christianisme. Ce fait fut publié dans le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », Cahier VI, 1890. Dans la vaste église du Rosaire de Lecce, en présence d'une foule de seigneurs, d'avocats, d'étudiants et d'artistes, dont est composée la population de cette ville très cultivée, se présente à l'Autel, pour le Sacrifice Divin, un prêtre qui, après trente années d'un ignoble son divorce de sa Vierge épouse, l'Église de Jésus-Christ, venait, entre les larmes de repentir sincère et une confession publique de ses fautes, offrir à Dieu, pour la première fois après un si long intervalle, la victime de l'expiation et du pardon. La foule mêla ses larmes à celles du repenti, lequel, nouveau Saül, de persécuteur du Christ était devenu, par un grand miracle de la Vierge de Pompéi, un vase d'élection. Le nom de ce prêtre, qui donnait au monde un nouveau témoignage de la puissance de la Mère de Dieu, invoquée sous le titre du Rosaire de Pompéi, était connu pour son désaveu public et de la confession publique. Il s'agissait du Révérend Pasquale Bortone. Ce fait extraordinaire est relaté par le vénérable Père de ce diocèse, Son Excellence Monseigneur Luigi Zola, Evêque de Lecce lequel à cause d'un sentiment de tendre affection qu'il portait à notre reine de la vallée du Vésuve, se déclare fortuné de pouvoir témoigner au monde un si important prodige octroyé par la Vierge à sa ville si aimée de Lecce dans laquelle revenait au bercail une brebis perdue. C'était en 1860 que Don Pasquale Bortone, prêtre de la ville de Lecce, pris par la nouveauté des temps, et par des passions de jeunes, voulut ébranler le doux joug du Seigneur. Oubliant l'excellente dignité où l'avait porter Dieu et n'attachant aucune considération aux liens indissolubles qui le liaient à Dieu et à l'Église, il voulut d'une manière misérable, apostasier. Le voilà, ce nouveau fils prodigue, qui va, errant de-ci de-là, loin de la maison paternelle, et portant toujours vifs dans l'âme, le remords cruel qui, jour et nuit, le torture à la pensée de la trahison faite à son Dieu. Il disait dans sa confession publique: en vain je cherchais à me par des distraire par des passe temps et des divertissements; en vain je cherchais la paix, même si ma nouvelle situation était flatteuse et distrayante. Les remords étaient toujours à à me déchirer l'âme et à m'empêcher de fermer les yeux pour dormir. Il est Inutile de dire qu'une fois le premier pas fait, il s'enfonça de plus en plus dans l'abîme. Et pourtant Bortone, une fois brisée la foi en Dieu jurée a cours de l'ordination, ajouta dépravation sur dépravation. Il passa trente années dans cette vie de péché. Une chose lui resta de sa jeunesse: tout au long de la vie misérable qu'il menait, il n'oublia jamais Marie. Que ceux qui liront cette relation notent bien la miséricorde de cette éminente Dame! Je priais toujours la Madone, bien que sans confiance, écrivait-il lui-même. En 1888 Bortone retourna dans sa ville natale, Lecce, mais en si mauvaise santé qu'il faisait pitié. Dans le certificat médical qui fut publié dans le dit Périodique, on constate que le malheureux, par des erreurs de diététiques, souffrait de problèmes graves du système nerveux, de paralysie incomplète des sens et du des nerfs moteurs de presque tout son corps qui lui occasionnaient des tremblements continuels aux membres inférieurs et supérieurs avec un affaiblissement considérable de ses forces. Il avait aussi des problèmes mentaux; en effet, il croyait que tout le monde lui en voulait et pour cela il se méfiait presque toujours aussi bien des personnes que des choses. Sans la santé et sans la grâce de Dieu qui insuffle la patience et la résignation dans la maladie, Don Pasquale Bortone se laissa aller au désespoir et par deux fois il tenta de se suicider. C'est dans cet état qu'il fut trouvé par le Docteur Luigi Sellitto de Lecce, lequel, appelé pour le soigner et constatant la gravité de l'état du malheureux, déclara franchement qu'il n'avait aucun espoir en sa guérison. Je le soignais pendant près de quatre mois, sans obtenir aucun bon résultat, écrivait le médecin dans son attestation. Qui plus est, la paralysie qui avait atteint les bras et les mains le réduisit à un point tel qu'il ne pouvait plus apposer sa signature sur son brevet de pension qu'il devait percevoir chaque mois. L'infortuné eût la chance d'être accueillie dans la famille de son neveu, Maître Nicolas Bortone, avocat au Barreau de Lecce. Celui-ci, qui avait une profonde piété, ajoutée à un zèle apostolique pour le Sanctuaire de Pompéi et à une tendre dévotion pour la Très Sainte Vierge invoquée sous ce titre prodigieux, s'était depuis peu, adressé à ce Sanctuaire pour obtenir des prières de la part de toute la Confrérie et surtout des Orphelins de la Madone de Pompéi. La fête solennelle du Rosaire de 1889 arriva et ils se mirent à prier la Vierge du Rosaire de Pompéi, avec la Neuvaine, pour obtenir les grâces dans les cas les plus désespérés. Et pour avoir plus de force sur le cœur de notre Reine clémente, Nicolas Bortone unit les prières qui étaient dites chez lui à celles récitées par les orphelins dans le sanctuaire. Tant de foi et tant de prières firent que la Vierge n'abandonna jamais cette âme, même si elle était dépravée. Pasquale Bortone, torturé par le remords, essaya même quelques fois de se réconcilier avec Dieu, mais quand on lui intimait de faire un désaveu public en réparation des scandales publics, il se montrait réticent et se mettait même en colère ou entrait dans une fureur noire. Il était inscrit à la Franc-Maçonnerie. Les choses durèrent ainsi jusqu'en fin Novembre 1889. C'était le 29 de ce mois-là au cours duquel tous les fidèles adressent leur âme affectueuse à la Vierge Immaculée, en commençant la Neuvaine préparatoire à la fête du 8 Décembre. La famille de l'avocat Bortone eût le courage de proposer au malade de commencer avec eux, tous ensemble, une neuvaine à la prodigieuse Vierge de Pompéi pour obtenir au moins un soulagement à tant de souffrances corporelles en accordant le bénéfice du sommeil. Le malade consentit et ils commencèrent tous ensemble la Neuvaine à la Vierge de Pompéi, selon la méthode du livre en usage dans ce sanctuaire. Le premier triduum était accompli. C'était durant la nuit du dimanche 1er décembre, quand Bortone vit en rêve, mais distinctement, la bienheureuse Vierge, exactement celle qu'on vénérait à Pompéi, qui lui dit: « confesse-toi et réconcilie-toi avec Dieu, il est encore temps de le faire ». Cela lui procura une grande émotion qui lui donna tout d'abord à penser; puis il finit par ne plus attacher d'importance à la Vision, qui ne pouvait plus être que la conséquence d'un rêve, et il n'en parla donc à personne. La nuit suivante, la Bienheureuse Vierge lui apparut de nouveau et, avec des paroles plus pressantes, le poussa à la plus totale réconciliation avec Dieu, et lui assura qu'il triomphera. « Fais vite, lui répéta la Madone, appelle le Prêtre et confesse-toi et tu auras le triomphe. Le jour de ma fête, tu devras communiquer ». A ces paroles, Bortone devint un autre homme. Et la Reine bénie, qui est généreuse non seulement en grâces spirituelles mais aussi prodigieuse en bénéfices temporels jusqu'à rappeler au Cœur de son Fils, les âmes perdues, lui redonna, avec la santé de l'âme celle aussi du corps. La paralysie de cette personne exténuée et fatigué disparut soudain. Ce malade, qui ne pouvait même plus se supporter à tel point qu'il était prêt à se suicider, se leva du lit, guéri. Il lui tardait d'être au lendemain. Le jour à peine levé, il fit appeler le curé de Sainte Marie del la Porte, le Révérend Don Giuseppe Caprioli. En pleurant, il lui raconta ce que la Vierge avait fait pour lui et lui demanda une feuille de papier et ce même Bortone qui, comme le certifie l'acte notarié, ne pouvait signer ni même apposer sa propre signature, écrivit d'une main ferme son désaveu et le remit à son évêque. Voici sa déclaration textuelle: «Je soussigné, Don Pasquale Bortone, Prêtre, par la grâce de Dieu et sous la protection de la Très Sainte Marie de Pompéi, désavoue tout ce que j'ai pu dire ou faire contre Dieu, l'Eglise et les obligations dues à ma charge. Je prie Dieu et la Très Sainte Marie de toujours m'aider si tant est qu'avec une vie de bonté je puisse réparer le scandale donné et mourir dans sein de l'Eglise catholique. Lecce, le 3 Décembre 1889. Bortone Pasquale, Prêtre. » Cette nuit là, il dormit paisiblement. C'était la première fois, après trente années de remords, qu'il goûtait la douceur du repos d'une conscience réhabilitée dans la grâce divine. Peu de jours après, de sa propre main, il écrivit une relation sur la grâce miraculeuse qu'il reçut de la Vierge. La conversion fut complète, et lui qui, d'abord par un sentiment respect humain, non seulement ne voulait pas faire une rétractation publique, mais qui, de plus, recommandait au Curé de Caprioli de ne pas se faire remarquer lorsqu'il venait lui rendre visite, une fois publiée la rétractation, acheta plusieurs copies du périodique de Lecce « le Vexille de la vérité » qui la publiait, pour l'envoyer aux divers endroits ou il avait fait scandale, en vivant comme séculier alors qu'il était prêtre. Accomplissant finalement tout ce prescrit l'Eglise en de semblables circonstances, l'Evêque de Lecce, Monseigneur Zola, put le réhabiliter au ministère sacerdotal. Il lui fit faire d'abord une retraites de quelques jours pour un cours d'exercices spirituels. Puis il l'admis à la célébration du Divin Sacrifice. Pour cela, il fut décidé que ce jour solennel serait le 1er de l'An 1890. L'église choisie pour cette belle fonction fut la grande église du Très Saint Rosaire de Lecce. L'annonce de ce fait et de l'évènement tout nouveau qui devait s'accomplir, attira à l'église une foule immense, composée non seulement d'artistes et d'ouvriers qui formaient la population de Lecce, mais également de l'aristocratie et de la jeunesse studieuse ainsi que des célébrités les plus nobles du Barreau. Et en ce jour solennel, le Père Don Pasquale Bortone, réconcilié avec Dieu et l'Eglise, célébra le Saint Sacrifice, après presque trente années d'interruption. En ce matin du mardi 3 Décembre, sous l'empire de la ferveur de sa récente conversion, il avait manifesté sa détermination de vouloir se confesser sur la place publique afin de réparer le scandale notoire. Le prudent Evêque approuva le désir ce cette volonté mue par une main très puissante, mais au lieu de la place, il préféra assigner l'église. Et le révérend Bortone, une fois accompli le Saint Mystère, voulut raconter lui-même, de sa propre bouche, au très nombreux auditoire les prodiges de Marie du Rosaire de Pompéi, qui l'avait converti et guérit et il demanda à tous pardon des scandales qu'il avait commis. Tous ceux qui étaient dans l'église ne surent pas retenir leurs ses larmes, tant était leur commotion car tous reconnaissaient en cet homme un prodige digne de la Miséricorde de Marie. Et c'est ainsi qu'ils sortirent de l'église tout en louant et bénissant la puissance de cette Dame qui, en ce jour, a ouvert, de son Trône de Pompéi, une nouvelle source de grâces en faveur des pécheurs. Le converti se retira du monde, s'enferma dans le Sanctuaire de Lecce, et voulut réparer les scandales commis en menant une vie vraiment pénitente. Aujourd'hui, par ce fait merveilleux et extraordinaire, s'ouvre à l'esprit des hommes un pan de l'énigmatique rideau qui recouvre le Mystère Divin enveloppant le Sanctuaire de Pompéi. Aujourd'hui, les desseins de Dieu sur cette nouvelle Arche du Salut commencent à se manifester aux hommes de bonne volonté avec une clarté lumineuse qui n'est presque plus la foi. Pour quelle raison donc Dieu a-t-il privilégié d'un aussi particulier amour les séculiers et les pécheurs à Pompéi? A présent, mes frères, après avoir lu le nouveau triomphe de la Reine des Victoires, vous répondrez vous-mêmes: Que Dieu choisissait, dans son Temple de Pompéi, des séculiers et des pécheurs pour les convertir et les sauver par l'entremise de sa Mère, et après ceux-ci, une longue liste de pécheurs serait convertie en de nouveaux esclaves fidèles à la Reine du Ciel, et en de nouveaux propagateurs de ses miséricordes inouïes. Voici donc écarté un peu du mystère: le Temple de Pompéi, fait par des pécheurs, est destiné par Dieu, à la confession des pécheurs.


Palerme, Soeur Silvia Manzella est prodigieusement libérée de la phtisie grâce à la dévotion des Quinze Samedis


« Le 3 Janvier 1906, je fus prise de fièvre accompagnée de sueurs, de toux et de douleurs au dos et à la poitrine qui me donnèrent à présager quelque chose de grave, surtout pour une constitution aussi fragile que la mienne. J'ai voulu faire analyser mes crachats et de l'analyse il résultat qu'il étaient plein de bacilles de Koch. Entre temps, la maladie poursuivait son cours, et les sœurs du Couvent m'exhortaient à prier la Vierge de Pompéi pour obtenir la guérison. Je commençais alors les Quinze samedis: mes élèves priaient elles aussi avec une une foi très vive et une grande ferveur. C'était là demander une grâce extraordinaire, un vrai prodige: mais la puissance miséricordieuse de Marie a des limites? A ce moment-là, la fièvre commença à cesser, la toux a diminué petit à petit, l'expectoration disparut complètement. A la fin des Quinze Samedis, on envoya de nouveau au laboratoire l'expectoration et le résultat fut meilleur vu qu'on y trouva très peu de bacilles. On recommença les Quinze samedis et à son terme la bonne Mère Supérieure voulut que fût analysé, pour la troisième fois, mon crachat. Et consolante stupeur! Le, cette fois fut complètement négatif. Pour plus de sûreté, il fut également demandé au laboratoire de l'hôpital d'en faire l'esamen d'où l'on obtint la même réponse: complément négatif. Le premier dimanche d'octobre, Fête du Très Saint Rosaire, complètement rétablie, je pus me joindre aux autres sœurs et aux élèves, pour remercier, dans la chapelle, la Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Et maintenant je ne souffre plus rien, j'ai passé un hiver très rigoureux en pleine forme et je suis si bien remise que tous ceux qui me voient en restent surpris. Il faut en remercier infiniment la glorieuse Mère de Miséricorde et Reine des victoires! Palerme, le 23 Janvier 1909. Soeur Silvia Manzella, Soeur des Pauvres » (Du Périodique Le Rosaire et la nouvelle Pompéi », XXVII année).


À Sienne, Soeur Marie Catherine Prunetti, bénédictine, obtient la guérison grâce à la dévotion des Quinze Samedis et à la récitation du Rosaire


« Pour la plus grande gloire de Dieu, j'envoie la narration de la prodigieuse guérison obtenue, y incluant le certificat médical où on relèvera la grave maladie dont j'étais atteinte. Ayant perdu tout espoir de guérison, abandonnée par les médecins et résignée à la volonté divine, j'avais, à l'âge de vingt-huit ans, déjà fait le sacrifice de ma vie. Il n'en demeurait pas moins que je commençai les Quinze samedis à la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Le 6 août, je me senti poussée, avec une plus grande foi à m'adresser à la puissante reine puissante: « Chère maman, je dis-je, Saint Stanislas, à l'occasion de votre glorieuse Ascension au Ciel, vous supplia de venir au Paradis pour célébrer cette fête, et il fut, par vous, exaucé. Je n'ose point, à cause de mon indignité, vous demander autant, mais si c'est conforme à votre sainte volonté et à celle de Jésus, je vous demande la grâce de la santé pour pouvoir servir la Communauté Religieuse dont je fais partie. Au même moment, je ne saurais décrire ce qui se passa en moi. Une voix céleste parla à mon pauvre cœur et je me sentis dire: « Je veux te guérir! Et tu es digne de la grâce ». Le miracle s'était déjà réalisé! Mes yeux versèrent des larmes de joie... Le même jour, je pus assister aux Heures Canoniales et prendre part au repas en commun; quelques jours après, je repris les exercices habituels, abandonés pendant cinq années. En un mot, grâce à la Bienfaitrice céleste, je suis complètement guérie. Toutes les autres soeurs ne cessent d'applaudir à ce miracle. Quand à moi, il ne me reste qu'à être digne de la grâce reçue. Sienne, Monastère de la Madonne près le Reguge, le 4 Décembre 1904, Soeur Marie Catherine Prunetti, Bénédictine. »


A Laureana, grâce obtenue par l'Avocat Francesco Carlizzi, au cours du dernier des Quinze samedis précédant la Fête du 8 Mai


«  C'est avec l'âme pleine de joie et une profonde émotion que je fais connaître une importante grâce que la Très Sainte Vierge de Pompéi a accordé à ma fille Marie en Mai de cette même année 1903. Ma fille Marie, âgée de six ans, était depuis longtemps pâle et maigrissait de jour en jour. Nous, ses parents, tout comme le médecin, nous ne pouvions nous expliquer son dépérissement. Un mal latent la rongeait... mais lequel? Nous ne réussissions pas à le savoir. Jusqu'à ce qu'un jour, ma fille ressentit une douleur au genou gauche, qui l'empêchait de marcher. Tout de suite, elle fut examinée par le médecin et la nouvelle que celui-ci nous annonça fut une très douloureuse et poignante surprise: il s'agissait d'une tumeur froide et maligne!... Nous avons commencé aussitôt à faire à notre fille toutes sortes de cures, mais en vain. La grosseur, à notre grande frayeur, augmentait et notre fille, ne pouvait plus bouger!... Alors nous nous sommes adressés à notre Très Sainte Mère de Pompéi... C'était le soir du vendredi qui précédait le dernier des Quinze samedis, en préparation à la fête de la Vierge de Pompéi du 8 Mai. Ayant perdu toute espérance dans la science, je ne voyais briller en mon âme que le nom très saint de la Sainte Vierge de Pompéi, et dans un élan de foi, après avoir fait la dernière méditation de la journée à la petite, je mis sur le genou, de la malade un petit billet ou j'avais écrit: « V.R. Pompéi o. p. ». Puis je refis le pansement du genou, et, me recommander à puissante la reine pour obtenir la grâce désirée le jour suivant qui était le dernier de ses Samedis, je m'écriai avec une foi vive: « Vous seul, ô Mère, pouvez guérir ma créature, ma petite, ma malheureuse créature! » Exalté par ma foi et par un pressentiment intérieur de la grâce, le matin du samedi, j'attendis avec impatience le moment de donner les soins à ma fille. O prodige! En lui enlevant les pansements, je m'aperçus tout de suite que l'enflure n'existait plus. Je commençai à crier: Miracle! Miracle! Toute ma famille accourit et peu après le médecin traitant arriva et ce dernier constata qu'il n'y avait plus ni grosseur, ni durcissement, ni aucu,e trace du mal dont souffrait ma fille. Du fait, celle qui, pendant près de deux mois, gisait dans le lit sans pouvoir poser son pied a terre, se leva et put marcher, courir et sauter avec ses sœurs, sans la moindre souffrance. Laureana, le 14 août 1904. L'avocat Francesco Carlizi » (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », XXIIIe Année).

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23 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 6/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

6

Sixième Samedi

Premier Mystère Douloureux

La prière de Jésus au jardin des Oliviers

(Mt 26, Mc 14; Lc 22, Jean, 18)

Oraison préparatoire

O mon âme, avant de plonger dans l'océan douloureux de la Passion de ton salut, demande-lui sa grâce et son amour afin qu'il fasse tomber sur toi son sang divin. O Cœur très saint de mon Sauveur, par l'excès de votre amour qui vous a porté à endurer pour nous une si grande désolation, donnez-moi le recueillement intérieur et la componction du cœur, afin que je puisse comprendre l'étendue de vos angoisses lorsque, privé de tous secours humains, vous vous êtes contraint à souffrir, ce qui faisait horreur à la nature elle-même! Ouvrez mes oreilles pour qu'elles entendent votre voix; illuminez mes yeux pour qu'ils voient vos divins propres exemples, amollissez mon cœur afin qu'il devienne sensibles à vos douleurs et craigne désormais tout ce qui pourrait les renouveler. Et vous, ô très sainte Mère de Dieu qui, dans la solitude de votre demeure avez senti pendant les longues heures de cette nuit cruelle, les tortures préparées pour faire souffrir cruellement votre Fils bien-aimé, faites-moi participer aux tourments de votre cœur maternel afin que je déteste en moi-même les causes de ses douleur. Ainsi soit-il.

Considère, ô mon âme, comment le Divin Sauveur, après avoir lavé les pieds de ses disciples, institué en leur présence le Sacrement de son Corps et son Sang, et après avoir pris congé d'eaux en des termes émus et sublime, s'est rendu suivant son habitude dans le jardin de Gethsémani, afin d'être découvert par ses ennemis plus aisément. Et leur à dit: « Restez ici, tandis que je m'en irai prier là-bas.... Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 36 et 41). Il s'était offert spontanément aux ordres de Dieu son Père, parce que lui l'avait voulu, mais il suivit cet ordre de manière à ce que sa douloureuse Passion puisse satisfaire sa justice et dans le même temps nous amener à l'aimer; car le but final de ses souffrances était l'amour. Et Jésus « commença à ressentir tristesse et angoissse » (Mt 26, 37). Son Père aimant voulait qu'il sacrifiât non seulement son corps mais aussi son âme avec toutes ses puissances; et ce fût de la partie la plus noble de son Humanité qu'il voulu commencer le sacrifice de la rédemption. Aussi, avant l'arrivée de ses ennemis, il priva sa sainte humanité du soutien qu'elle recevait de la Divinité, et, découvrant, dans le même temps, toutes les souffrances qu'il aurait à endurer, cette nouvelle l'emmena à une agonie mortelle. Son âme vit se dérouler devant elle toutes les souffrances, tous les tourments dont pâtirait son corps; la flagellation, les épines, les clous, la croix, le fiel, le vinaigre, les souffrances de son âme: la trahison de Judas, la fuite honteuse de ses disciples, le reniement de Saint Pierre, les calomnies des prêtres, les injustices des juges, les affronts des soldats, les ignominies faites à sa personne divine, le mépris fait à sa doctrine et à ses miracles, le triomphe de ses ennemis, les blasphèmes de la populace, l'abandon dans lequel le laisserait son Père quand il serait sur la croix et la douleur vue de sa mère désespérée. C'est alors que la peur et l'ennui, le dégoût et l'amertume, l'abattement et la tristesse s'emparèrent de son âme au point de l'en faire mourir. C'est pourquoi il a dit à ses disciples: « Mon âme est triste à en mourir » (Mt 26,38). O Cœur affamé de mon aimable Rédempteur, comment êtes-vous arrivé à tant de désolation? Qui donc vous a poussé à endurer les angoisses et les horreurs de la mort? Ce tourment, qui fut le premier de votre passion, fut aussi, sans aucun doute le plus violent, puisqu'il réussit à vous arracher cette prière à votre Père: « Etant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière: Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe loin de moi! A laquelle vous avez aussitôt ajouté: Cependant, non pas comme je veux, mais comme vous voulez » (Mt 26:39). Vois, ô mon âme, ton Jésus, ton Père aimant qui s'adresse aux disciples pour chercher une consolation et qui les trouve abattus par sa propre faiblesse. S'adressant de nouveau à son Père, il le trouva ferme et inflexible. « Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir. Et il dit à Pierre: Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est faible. A nouveau, pour la deuxième fois, il s'en alla prier: Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que votre volonté soit faite! (Mt 26, 40-42). Cette prière, il la refit une troisième fois et sa tristesse s'était tellement accrue qu'elle semblait plus dans l'agonie d'un moribond que la douleur normale d'un homme qui souffre. « Entré en agonie, il priait de façon plus instante » (Luc 22, 44). La lutte qui s'ensuivit alors entre la partie inférieure de l'âme pleine de répugnance et la partie supérieure pleine de soumission fut la cause d'un bain de sueur de sang si abondant qu'après avoir mouillé ses vêtements, il baigna également la terre où il priait. C'est ainsi que s'abandonna Celui qui était le défenseur de tous les hommes. Et c'est ainsi que s'avérèrent les paroles du Prophète Royal: « J'espérai la compassion, mais en vain, des consolateurs, et je n'en ai pas trouvé » (Ps. 68, 21). O très affligé Jésus, c'est donc ainsi que vous voulez gagner mon amour? En assumant la même infirmité et la même misère compagnon des affligés ? O que de merveilleux enseignements vous me donnez par ce Mystère!

O Mon âme, les raisons de cette tristesse mortelle de ton Jésus, comme Il le révéla à la Bienheureuse Battista Varani, furent au nombre de quatre: La première: la damnation d'une quantité innombrables d'âmes, malgré sa très cruelle mort. « Considère, ô ma chère, disait Jésus à la Bienheureuse, quels furent mon martyre et ma douleur de voir que pour tant de membres qui avaient séparés de moi, tant d'âmes seraient damnés! Et chaque membre se séparait autant de fois qu'une âme péchait mortellement ». La grandeur et la multitude infinie des péchés du monde étaient donc distinctement présent à son esprit avec une claire vision de la Majesté Divine offensée par tant de délits rendus plus grave par le mépris de son amour. En outre, bien peu d'hommes auraient pu profiter de son amour pour tous. Par conséquent, il ne trouverait d'autre consolation que dans la parfaite soumission aux décrets de son père qui voulait qu'il souffrît pour ceux-la mêmes qui ne profiteraient point de sa Passion. La deuxième: Les péchés et les peines de tous les élus. « Tous les membres des élus, qui étaient sur le point de pécher mortellement, disait le bon Jésus, m'affligèrent et me crucifièrent lorsqu'ils s'éloignèrent de moi. Puis, je sentis et j'éprouvais alors toutes leurs amertumes, les martyres, les pénitence, les tentations, les infamies de leur vie et aussi les peines de leur purgatoire, comme tant de membres de mon corps ». La troisième: la Sainte Vierge, sa Mère, qu'il aimait d'un amour infini, ses chèrs et bien-aimés disciples et apôtres pour lesquels son amour avait été plus grand que celui d'un père pour ses fils; et Marie-Madeleine, en même temps disciple et pénitente qui, bien que le connaissant peu, souffrit plus que tout, de sa Passion et de sa Mort. La quatrième: L'ingratitude du peuple juif, que Dieu avait fait son peuple élu et qu'il avait comblé de bienfaits et de prodiges, tout comme celle de son aimé Judas le traitre. Jésus, agenouillé devant ce traître, lui avait lavé ses pieds, l'avait embrassé avec la plus grande tendresse, et lui avait parlé en toute sincérité de son amour infini, l'ingratitude de toutes les créatures, qui, pire que Judas, l'auraient trahi pour de vils plaisirs ou pour de vils intérêts. O Seigneur, quelle part aurais-je pris à votre tristesse! Quelles impressions devraient faire votre cœur très pur et innocent mes péchés, mes rechutes, mes infidélités, mes lâchetés? Que suis-je malheureux! Ne serai-je donc jamais pour vous un sujet de joie et de consolation? Oh combien est différend l'objet de mes peines et celui qui occasionna votre tristesse mortelle! O cœur chagriné de mon Dieu, vous vouliez par cette tristesse et cette sueur de sang expier la folle attitude des impies et la tranquillité insensée avec laquelle les pécheurs sont endormis sur leur péché sans avoir peur d'être surpris par la mort temporelle et éternelle. Vous vouliez expier pour ces joies, ces goûts, ces plaisirs, ces désirs de la vie, ces espérances pour lesquelles j'abandonne mon coeur même si votre Loi ne le permets pas. Vous vouliez réparer pour ces fausses contradictions de mon cœur et pour mes conversions sans douleur intérieure. Vous vouliez sanctifier en moi et en tous les hommes ces mêmes passions de la tristesse, de la peur, de l'ennui, du dégoût et de la peine que j'éprouve sur la voie de la vie spirituelle, et vous vouliez me consoler quand j'en souffre et ne mériter la grâce de les supporter avec patience, avec résignation, avec joie. Vous vouliez me fortifier comme vous aviez fortifié tant de martyrs à défier joyeusement la mort et à me préparer à la pénitence comme vous aviez inspiré tant d'autres fidèles à s'exercer dans les plus dures pénitences. O comme votre amour est doux, bon et plein de pitié! O Cœur très doux de Jésus, combien je vous remercie d'avoir tant souffert! Le sauveur voulut souffrir cette agonie pour te faire comprendre, ô mon âme, la valeur de la pénitence des sens, de l'humiliation et de la contradiction de l'amour propre. Pour t'enseigner que personne ne sera jamais jugé pour la faiblesse de sa chair, mais pour l'obéissance à la volonté de Dieu, il éprouva une tristesses mortelle, proportionnée à sa vertu; et il le fit aussi pour te convaincre que Dieu, qui distribue comme il lui plaît, les misères de la vie, ne permettra jamais que celles-ci soient supérieurs à tes forces. Il voulut te faire connaître qu'il y avait deux volontés en lui: celle de la faiblesse humaine, qui se refuse de souffrir et cherche le plaisir, et celle de la conformité à la volonté de Dieu. Le chrétien ne doit pas se croire ennemi de Dieu, parce que sa chair se révolte contre l'esprit et aime ses plaisirs; mais il doit tenter de soumettre sa chair et il doit se persuader que celle-ci ne peut nuire à l'esprit tant que celui-ci se soumet pleinement à la volonté et aux lois de Dieu. Un Ange descendit du ciel pour consoler Jésus non pas parce qu'il lui manquait du courage nécessaire pour combattre la faiblesse humaine, mais pour montrer à tous ceux qui souffrent que leurs consolations et leur forces doivent venir du ciel; car Dieu n'oublie personne dans l'adversité. Là ou est la souffrance, Dieu est toujours présent. Finalement, Jésus prie son Père. Il savait bien qu'il ne pouvait se soustraire à la Passion, mais il voulait te démontrer, ô mon âme, cette vérité si nécessaire: que le secours divin ne consiste pas toujours à te délivrer des peines que Dieu t'a envoyées, mais à te les faire supporter avec une humble soumission et en pleine et entière conformité, en restant toujours unie à Lui, dans son amour.

Acte de Réparation au Cœur Agonisant de Jésus

O Cœur paisible et agonisant de mon Sauveur, acceptez, je vous en prie, en échange des trois heures d'agonie durant lesquelles vous avez été plongé dans les ondes profondes d'une mer de désolation, cette heure de prière et cette journée que je consacre à la mémoire de votre cœur attristé. Acceptez cette sainte Messe à laquelle je vais assister et à la Communion que je faire réparation de toute la douleur que vous a causé la vue de mes péchés. Acceptez aussi toutes mes douleurs, mes peines, mes contrariétés, non seulement jour, mais de toute ma vie. O Cœur aimant de mon Père, de mon Frère, de mon Epoux, Cœur plein de douceur et de patience, à quel excès de souffrances vous a poussé votre amour! Et que devez-vous faire de mon amour? Ah Seigneur! dans l'amertume de mon âme, je vous dirai: J'éprouve de la douleur de vous avoir déçu et je veux à l'avenir vous aimer plus que je ne l'ai fait jusqu'à présent! » Quand donc vous connaîtrai-je, ô mon Dieu? Quand donc vous rechercherai-je sans entraves? Quand donc vous obéirai-je sans inconstance? Quand vous dirai-je avec un cœur sincère: « Que votre Volonté soit faite »? Prenez mon cœur, ô Jésus, et mettez-le dans le vôtre afin que je vous comprennent et vous aime. O Cœur enflammé de la très grande charité, enflammez mon cœur par votre amour afin que je puisse vous recevoir dignement, que je sois tout à vous aujourd'hui, toute ma vie et pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

Prière au Saint Cœur de Marie pour obtenir la conformité à la Volonté de Dieu

O Bienheureuse Mère de Dieu, ô Vierge Immaculée, que vous fut cruelle la croix de votre ton cœur, en cette douloureuse nuit où Jésus, abandonné de ses disciples, fut plongé dans une mortelle agonie! Vos yeux ne purent se fermer au sommeil et vous avez passé ces longues heures de l'agonie dans les larmes et les soupirs, unie en esprit à votre très doux Jésus.  O très douce Mère, vous l'aviez-vu, ce divin Fils, avant qu'il aille à sa Passion, pâle mais généreux, venir vous faire ses derniers adieux et vous demander votre bénédiction; vous aviez vu son âme blessée et dans ses yeux mouillés, vous aviez vu la Volonté du Père éternel qui le condamnait à mort, lui son propre Fils, votre Fils, pour racheter mon âme au prix de tout son Sang et vous aviez été condamné en même temps à avoir votre Cœur très pur crucifié au pied de la Croix sur le Calvaire. Un océan d'angoisse submergea alors votre doux Cœur déjà blessé par l'acuité du couteau de Siméon. Douloureuse nuit s'il en fut jamais pour le cœur d'une Mère comme vous, ô Marie! Quelle âme humaine pourra comprendre les prières que vous avez adressées à Dieu ce matin-là et les paroles dictées par votre Cœur enflammé ? « O Jésus, mon Fils, disiez-vous, ô mon Fils, mon très doux Jésus, qui vous a enlevé à moi? Qui vous a séparé de votre tendre Mère? Pourquoi ne vous vois-je plus, ô lumière de mes yeux? Qui me permettra, ô Jésus, mon Fils, de souffrir et mourir pour vous ? » Pourquoi pas mon âme ne se fond-elle pas à la vue de votre douleur? O pieuse Mère et la plus affligée entre toutes les mères, vous pliez la tête sous les ordres divins, vous buvez le calice jusqu'à la lie avec une parfaite soumission à la volonté de Dieu; et je veux vous suivre, et je compatis à vos douleurs. O Marie, vous le reverrez votre fils, mais sur le Golgotha, sur les monts de la douleur, crucifié, moribond, sans réconfort. Obtenez-moi, par les angoisses que vous avez endurées, par votre parfaite conformité à la volonté de Dieu, que mon cœur devienne semblable au vôtre et sois toujours soumis à la sainte Volonté de Dieu. Ainsi soit-il.

Vertu: La conformité à la Volonté de Dieu

Pratique: Dès le lever du soleil, préparez-vous à unir votre volonté à celle de Dieu en toutes choses, qu'elles soient favorables ou défavorables. Répétez souvent dans la journée cette prière de l'Imitation de Jésus-Christ: « Faites de moi, ô Seigneur, ce qu'il vous plaira, car votre serviteur est prêt à vous obéir ». La pratique de cette oraison jaculatoire est un moyen très efficace pour arriver à la plus haute la perfection.

Oraison jaculatoire: O Marie, miroir de patience, soyez mon secours dans les tentations.

Prières avant la Communion du Sixième Samedi

Mon très aimé Sauveur, vous n'avez point eu horreur de poser vos lèvres saintes et pleines de vérité sur le visage livide et menteur du traître Judas. Vous l'avez même appelé du doux nom d'ami: « Ami, fais ta besogne » (Mt 26 50) et vous voulu encore, par un baiser, gagner le cœur de ce malheureux. Hélas mon âme est encore plus traitresse que celle de Judas est mon âme: car souvent je vous ai reçu,ô mon Dieu et ensuite j'ai blessé cruellement votre cœur si humble et bon! Mais votre patience augmente ma confiance en vous. Vous attendiez de Judas une parole de repentir qui l'aurait sauvé. Cette parole je veux, moi, vous la dire et vous la répéter cent fois: ô Jésus plein de clémence, mon âme est pleine de remords de vous avoir offensé. Pardonnez-moi mon Dieu, pardonnez-moi! Je sens maintenant dans mon âme ces paroles que vous avez adressées à Judas: « Ami, fais ta besogne » (Mt 26 50). Seigneur, je suis venu pour rendre à votre Cœur Divin la consolation que le lui ai enlevée par mes péchés. Comme je désirerai que la terre m'engloutisse quand je vous vois pleurer des larmes de sang pour les péchés que j'ai commis et expier dans une douleur amère tous les instants de plaisir dans lesquels je me suis abandonné! Pourquoi donc suis-je né si je dois être pour vous un sujet de tant d'afflictions! Ayez pitié de moi, ô miséricorde infinie: je vous en supplie, par la tristesse mortelle que vous avez ressentie lors de votre agonie, par le sang versé, par l'amour que vous me portez, faites qu'après vous avoir offensé je sois digne de souffrir pour vous. O Ange qui avez réconforté Jésus, aidez-moi maintenant à aimer Jésus dans le Sacrement de l'Autel; et vous, mon Ange Gardien, et vous, Esprits Saints bienheureux qui entourez le trône de Dieu, Michel, Gabriel, Raphaël, assistez-moi en cet acte de sacrifice et d'amour. Et vous, Mère pleine de douleurs pour mes péchés, faites-moi participer à votre amour et à votre douleur. O Cœur déchiré de douleur de Jésus, je vous offre le Cœur très aimant et très affligé de votre très Sainte Mère, afin d'obtenir la grâce de bien vous recevoir ce matin, en réparation de mes péchés et de ceux de tous les hommes. Donnez-moi une étincelle de l'amour que vous me portez, ô Cœur aimant de Jésus, afin que je puisse bien me connaître, me haïr et me rendre moins indigne de vous recevoir. Levez-vous et allons, avez-vous dit à vos disciples dans le jardin de Gethsémani. Lève-toi et va, ô mon âme, voici ton Jésus qui vient au-devant de toi; jette-toi dans ses bras et tu y trouveras la paix.

Prière pour demander la grâce dont on a besoin

O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.

Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi

Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).

Prières après la Communion

Que votre amour pour nous est immense, ô mon Jésus, mon ami, mon frère et l'époux de mon âme! Plus perfide que Judas, je vous ai trahi mille fois et pourtant vous m'avez non donné maintenant le baiser de paix, mais vous avez voulu encore vous donner à moi comme nourriture, vous unir à moi et me transformer en vous, moi qui ne suis qu'une vile et indigne créature et vous qui êtes un Dieu infiniment grand et infiniment bon! Qui suis-je, ô amour divin, pour mériter tant de bienfaits? Vous avez voulu commencer ma rédemption avec l'agonie très douloureuse de votre âme bénie et moi, en réparation des outrages de tous les hommes et des miens en particuliers, je vous consacre mon âme. Faites de moi, ô Seigneur, tout ce qu'il vous plaira: je m'abandonne à vous sans réserve. Je vous consacre ma volonté: rendrez-la conforme à la vôtre. Je vous consacre mon imagination: guidez-là, préservez-la des ténèbres impures dont le démon voudrait l'entourer. Je vous consacre ma mémoire afin qu'elle ne s'attache qu'à vous; mon intelligence afin qu'elle ne pense qu'à vous. Mais vous le savez, ô mon Dieu, je ne suis qu'une pauvre et faible créature; c'est à vous qu'il appartient de me changer. O cœur très Doux de mon Jésus, je ne puis vous aimer comme je le dois si vous n'enflammez pas mon amour, ni venir à vous si vous ne m'attirez pas à vous, ni même m'appuyer sur vous si vous ne me soutenez pas. Et comme tout doit être vôtre, prenez-moi donc, ô Seigneur, possédez-moi, afin qu'étant entre vos mains, je ne sois plus à moi. Je m'abandonne à votre amour: guidez-moi, transformez-moi, liez-moi, purifiez-moi, faites de moi tout ce qu'il vous plaira, mais ne permettez pas que je me sépare de vous. Les pertes, les tentations, les adversités qui m'arriveront désormais deviendront par vos mains divines la source de grâces que vous me destinez pour me conduire à la vie éternelle. O Cœur Divin et prévoyant de mon Jésus, ô vrai Père de mon âme, ne prêtez pas attention à cette volonté rebelle, faible, inconstante et ennemie de mon propre bien. O ma Mère, unissez mon cœur à celui de votre Jésus: changez mon cœur avec le vôtre, si humble, si patient, si doux, si pur et conforme à la volonté de Dieu. O Anges du Paradis, et vous Cour céleste fondée sur le sang et les souffrances du Divin Sauveur, obtenez-moi l'amour et les grâces qui viennent du sang de cet Agneau de Dieu afin qu'avec vous je jouisse des plaisirs de ce très doux Amant. Ainsi soit-il.

Invocations à Jésus après la Communion

Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Prière pour demander la grâce dont on a besoin

O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.

Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi

Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).

Prière à Saint Joseph

O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.

Prière à Jésus Crucifié

Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).

Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.

(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).

Prière

Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.

Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort

O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.

Memorare à la Vierge de Pompéi

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.

Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.

Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi

À Capri, grâce obtenue par la dévotion des Quinze Samedis

Le récit suivant, convalidé par l'attestation du médecin, fut publiée dans « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », cahier de Septembre 1887, page 556. Madame Cherubina Licorio, de Capri, après de nombreuses souffrances, sut, en Juillet 1886, qu'elle avait un cancer à l'abdomen. Les médecins, Messieurs Masotina, Rispoli et Fischetti, déclarèrent nécessaire une opération chirurgicale assez difficile et osée, pour lui éviter une mort fatale. Quand elle apprit la nouvelle, la pauvre femme tomba dans un état de dépression terrible et avec sa soeur, qu'elle aimait tendrement, elle ne fit que pleurer et prier du matin au soir. Entre temps Madame Annunziata Fischetti, ayant appris le cas malheureux de son amie Licorio, s'empressa de lui apporter le livre des Quinze samedis du Rosaire, publié à Valle de Pompéi et expédiés par le dit Sanctuaire. Madame Licorio, réanimée et réconfortée dans la foi à la lecture du livre, se dédia tout de suite à commencer le pieux exercice qui devait se terminer en Novembre. Elle Priait avec foi et espérance, mais s'estimant indigne de recevoir un miracle, elle ne voulut point renoncer à tous les moyens humains et a l'efficacité de Dieu, auteur de la Science, a donné à la science humaine. Aussi, ayant entendu dire qu'à Florence, il y avait un médecin spécialiste en une telle maladies, elle partit pour se faire opérer par celui-ci. Mais elle voulut que cette opération se fasse un samedi, afin que la Vierge de Pompéi pût l'aider dans la difficile opération et obtenir pour elle une heureuse réussite. Mais la clémente reine de Pompéi, qui ne laisse jamais dépasser en générosité par ses fils, et récompense largement les personnes qui l'honorent avec le saint exercice des Quinze samedis de son Rosaire, voulut marquer cette journée par un prodige stupéfiant. Le matin du 22 Novembre 1886, Madame Cherubina accomplissait le dernier des Quinze samedis, à Florence, et au cours de ce même matin, elle se présenta chez le docteur pour être opérée. O grâce prodigieuse!... La tumeur avait complètement disparu!... Madame Licorio voulut que cette grâce fut publiée pour la plus grande gloire et le plus grand honneur de la Sainte Vierge de Pompéi. Le docteur Fischetti accepta d'écrire une attestation dans laquelle il décrivait la nature du mal dont souffrait sa patiente et la guérison survenue sans l'opération projetée.

À Pérouse, Madame Esther Boccioli

Madame Esther Boccioli, de Pérouse, à la suite d'une chute douloureuse, se trouva avec le bras disloqué et comme les médecins ne le remirent pas tout de suite en place, l'os resta en dehors de son articulation et son mal fut déclaré inguérissable. Après six mois de souffrances qui l'empêchèrent de faire un quelconque travail, elle s'adressa à la Vierge de Pompéi par la dévotion des Quinze samedis. Elle commença cette pieuse pratique le 24 août 1889, et quatre jours après, sans savoir comment, elle trouva son bras remis en place et complètement libre dans ses mouvements. Mesdames Aldina Brugnali, Teresa Boccioli, Anne Bagnolini, Luigia Bagnolini sont les témoins de ce miracle. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi, 5e année).

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21 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 5/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

5

Cinquième samedi

Cinquième Mystère Joyeux

Jésus retrouvé au Temple

(Luc 2, 22 - 51)


Jésus vient d'atteindre sa douzième année.... mais que de souffrances n'a-t-il pas endurées jusqu'à ce jour! A peine accomplie la Purification, l'ange du Seigneur apparaît en rêve à Joseph et lui ordonne de fuir en Egypte avec l'Enfant et sa mère pour les sauver de fureur homicide d'Hérode. C'est la seconde preuve de son obéissance. Durant la nuit la plus sainte, la plus obéissante, la plus pauvre, la plus humble famille la plus humble du monde prend la fuite. Là, en Égypte, pays submergé par la superstition, l'idolâtrie et le péché, ils vivent dans la pauvreté et incognito. Hérode tue les innocents, tout en n'épargnant pas son propre son fils, et enfin meurt, rongé par les vers, dans une pestilence insupportable. Les prophéties sur la naissance du Messie se sont accomplies. L'exil prend fin et l'Ange ordonne à Joseph de retourner en Israël. Joseph est toujours le chef de famille. Jésus et Marie se taisent, et se laissent guider, observant les lois de la plus grande obédience. Combien de difficultés ne rencontrent-ils pas au cours de ce voyage de retour! Combien de souffrances et de privations! O saint patriarche Joseph, vrai modèle des âmes intérieures, faites participer mon âme à votre silence profond, à votre paix due à l'obéissance parfaite aux commandements de Dieu, et à la pureté du cœur et d'esprit, afin que je puisse suivre d'une manière parfaite ses divin desseins, ses saintes inspirations, et ses voix qui viennent à travers mes supérieurs et les devoirs de ma condition.


« Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. » (Lc 2, 42 -43). Ce n'était pas de leur faute, mais c'était par dessein formel de la Divine Connaissance. Jésus resta à Jérusalem dans le but non seulement de se montrer aux docteurs des Juifs, mais aussi pour raffermir Marie et Joseph dans la croyance de sa divinité, et aussi pour les désigner comme le modèle, le refuge, la consolation des âmes désolées. Les âmes amantes de Jésus qui, privées de sa douce sa douce présence et de la dévotion se voient plongées dans les ténèbres des sens et des passions, dans l'aridité dans les tentations et l'abandon, peuvent, seules, comprendre la douleur immense qu'éprouvèrent Marie et Joseph quand ils perdirent l'Enfant-Jésus! Ils le cherchèrent, mais et personne ne l'avait vu. O Marie, ô Joseph, quelle ne fut pas alors votre tourment! Quelle ne fut pas votre douleur! Comment avez-vous passées ces nuits cruelles? Que de peurs! Que de pensées! Combien de reproches ne vous êtes-vous pas fait? Les fureurs d'Hérode et les périls encourus en Egypte ne vous avaient fait ressentir rien de semblable: car alors, vous aviez Jésus avec vous, et maintenant vous ne l'avez plus. O Mon Dieu, que de fois vous ai-je perdu sans jamais en avoir ressentir de la peine! O mon Dieu, combien de fois ai-je vécu sans vous, sans en éprouver de l'inquiétude! Qu'en aurai-t-il été de moi, si par votre bonté, vous ne m'aviez pas vous-même recherché?


« C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. » (Lc 2, 46, 51). C'est l'unique fait que saint Luc, révèle sur ce que fit Jésus jusqu'à l'âge de trente ans. Et les autres évangélistes n'ont rien dit de plus, parce qu'il a voulut que de ces trente années de vie cachée nous ne sachions qu'une seule chose: c'est qu'il étais soumis à ceux que le Père Céleste lui avait donné pour supérieurs. C'est dans la soumission que se résume toute sa vie, toute sa doctrine, et, selon Saint Paul, toute sa gloire. « …. Il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Phil. 2, 8-9). Lorsque Marie et Joseph le trouvèrent dans le Temple, selon l'Evangile, ses premières paroles furent: « Pourquoi donc me cherchiez vous? Ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père? » (Lc 2, 49). Et dans la vie privée, aux yeux des hommes, Jésus ne semblait être qu'un fils respectueux et soumis à ses parents. O mon âme, considère avec quelle perfection, avec quelle humilité et avec quelle peine Marie et Joseph se voyaient dans la nécessité de commander, mais aussi de recevoir les service d'un Fils qu'ils savaient être leur Créateur. Joseph, comme chef de famille, était respecté aussi bien par la Mère que par le Fils de Dieu, et cette supériorité l'humiliait grandement: voir un Dieu soumis et obéissant à un simple charpentier! Marie savait qu'en donnant des ordres à son Fils, elle accomplissait la volonté de Dieu son Père. C'était là l'obéissance la plus parfaite qui ait été pratiquée sur la terre. O doux Modèle de la vie cachée! La Sainte Famille observait les lois de Dieu et vivait humblement de son travail manuel et le travail fini, elle se retirait pour s'adonner à la prière: quelles oraison! Quels dons célestes! Ce n'est point seulement dans sa vie cachée que Jésus fut obéissant à la volonté de son Père. Voici sa doctrine: il était descendu du ciel pour faire la volonté de son Père, et la volonté de son Père était sa nourriture, sa doctrine n'était pas la sienne mais celle de son père, le calice qu'il devait boire pour nous, était celui que son père lui avait destiné. Toute l'observance de la loi était renfermée dans la charité, mais tout l'exercice de la charité était réduit à la pratique de l'obéissance. « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 115). « Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles ». (Jn 14, 24). C'est donc par la charité et l'obéissance que notre âme se réconcilie avec Dieu, s'unit à lui et mérite le paradis. Et c'est ainsi que Jésus obéit avec une parfaite soumission aux juges injustes, à un roi idolâtre, à des cruels ministres, tout comme aux supérieurs que son Père lui a donné durant sa vie. Donc pour bien obéir, nous ne devons regarder ni l'âge, ni la capacité, ni le mérite, ni l'intelligence, ni la bonté, et encore moins la vertu et la sainteté de ceux qui nous gouvernent, mais nous ne devons voir en eux que Celui dont ils tiennent la place. Jésus Christ a élevé la vertu de l'obéissance au plus haut degré de perfection. Le Fils de Dieu servait dans une pauvre maison, jusqu'à ne plus sentir ses membres tant il était fatigué, et sans espérance de récompense: plutôt, il savait parfaitement que pour obéir à son père, il aurait à la fin perd le repos, l'honneur, le sang, la vie avec une mort ignominieuse, entre deux voleurs. Ainsi, ses deux dernières paroles fussent conformes à son principe de vie, avant d'expirer sur la croix, il dit: « C'est achevé. Père en Tes mains, je remets mon esprit » (Jn 19, 30, Lc 23, 46). La sagesse du chrétien, réside dans l'obéissance, c'est pourquoi David ne cessait de dire à Dieu: « Enseigne-moi comment faire ta volonté, car c'est toi mon Dieu » (Ps 14: 10) « Une chose que je demande au Seigneur et la seule que je cherche: habiter dans la maison de Dieu tous les jours de ma vie ». (Ps 27: 4). O grande Sagesse incarnée, devant laquelle les anges et les hommes, les corps terrestres et les globes célestes ne sont que néant, je vous adore. Pour confondre mon orgueil, vous cachez votre grandeur et vous vous assujetissez même aux créatures les plus injustes et cruelles. Et quel besoin aviez-vous d'être guidé par Marie et Joseph durant trente années, les obligeant à vous commander pour leur prêter obéissance, vous qui êtes la vraie Lumière et la Sagesse infinie, vous qui gouvernez ceux qui vous obéissent? Hélas, je suis en révolte perpétuelle avec vos commandements, poussé à la désobéissance par ma présomption et par mon amour-propre. C'est le motif pour lequel je suis continuellement inquiet, irascible, en proie à mille contradictions. Daignez Maître Divin, assujettir mon esprit et mes sens à votre volonté; accordez-moi la vertu de l'obéissance qui vous est si chère, et purifiez-moi de toutes mes fautes et de tous mes défauts. O très pure Mère de Dieu, et vous, glorieux saint patriarche Joseph, si humbles et si soumis aux ordres de Dieu, ayez pitié de mes chutes causées par mon amour-propre et mon orgueil: obtenez-moi, de votre très obéissant Jésus, que j'accomplisse toujours par sa sainte volonté. Ainsi soit-il.


Vertu: Exercez-vous dans la pratique de la sainte obéissance.


Pratique: Efforcez-vous aujourd'hui de suivre docilement la volonté d'autrui sans aucune contradiction. Réprimez votre inclination de croire que vous avez raison en toutes choses et de ne suivre que vos propres conseils. Persuadez-vous que Dieu préfère ceux qui obéissent à une autre personne même si cette dernière n'est pas une des meilleure, plutôt que ceux qui ne veulent agir que d'après leur propre jugement. L'obéissance, dit le Sage, est préférable aux sacrifices.


Oraison jaculatoire: O Marie, Étoile de la mer, sauvez-moi des angoisses dans lesquelles je me trouve.


Prières avant la Communion du Cinquième Samedi


O Marie, ô Joseph, que de larmes amères n'avez-vous pas versées pendant ces trois longs jours où, sans que cela soit de votre faute, vous aviez perdu votre Enfant-Jésus! Et moi qui l'ai perdu tant de fois et durant des années entières, je n'en ai ressenti aucune douleur! Qui brisera mon coeur plus dur que la pierre pour que mes yeux versent enfin des pleurs amers? Les pleurs provoqués par l'amour sont l'apanage des parents de Jésus. Le Saint des Saints Lui-même n'en est pas exclu puisqu'il pleure sur le peuple de Jérusalem si rebelle et si endurci. Et moi, après tant de de chutes, tant de fautes, tant d'ingratitudes envers mon Dieu, qui est toujours prêt à me dispenser ses bienfaits, je ne pleure pas. Mon unique espoir repose dans votre amour et dans votre compassion. O Marie, ô Joseph, par vos mains, j'offre au Père éternel, en expiation de toutes mes fautes et je vous supplie de m'accorder vos larmes, vos soupirs afin que je le reçoive dignement en cette sainte Communion. Vous l'avez perdu dans le temple et c'est dans ce temple, sur cet autel, que je vais le retrouver. Du jour où vous l'avez retrouvé à Jérusalem, il ne vous abandonna plus; de mon côté je vous promets que maintenant que je l'ai retrouvé je ne le quitterai plus jamais. Et si je devais de nouveau l'offenser, faites-moi plutôt mourir aujourd'hui même, après ma communion, afin que je puisse le posséder pendant l'éternité. O doux ami de mon âme, venez dans mon cœur, et enseignez-moi les sublime leçons de votre pur amour; vous qui obéissez à toutes les créatures, donnez-moi cette vertu de l'obéissance afin que vous m'acceptiez. O Agneau Divin, toujours plein de mansuétude, humble et très obéissant, obéissez maintenant au cri de mon cœur qui vous désire si ardemment après vous avoir donné tant d'amertume. Quand on a demandé vos mains pour les enchainer, vous les avez données; quand on vous a demandé de vous dépouiller, vous l'avez fait; quand on vous a présenté le fiel et le vinaigre, vous les avez bus; quand on vous a demandé de vous étendre sur la Croix, vous avez obéi et vous vous êtes soumis à la volonté de vos bourreaux comme si votre Père vous en avait donné l'ordre à travers eux. Obéissez maintenant à la voix de votre ministre qui vous offre à votre Père comme un vrai Agneau d'expiation pour tous les péchés du monde. Obéissez à votre amour infini et venez vous unir à votre créature par les liens indissolubles de votre charité. Et vous, Anges du Paradis, qui régnez dans une parfaite obéissance à Dieu, obtenez-moi, par cette sainte Communion, d'être délivré de tous les liens qui me retiennent aux choses de ce monde, afin que parfaitement libéré de mon amour propre, je n'aie point d'autre volonté que celle de Dieu que vous aimez et adorez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


O Seigneur du ciel et la terre, que vos vertus vous louent, que les anges et les saints vous glorifient et que toutes les puissances de mon âme vous bénissent! Enfin je vous ai reçu, ô Dieu de mon cœur; finalement j'ai trouvé Celui qui aime mon âme! O, comme je vous désirais, source de la vie éternelle, Sagesse céleste! Comme je languissais d'avoir été si loin de vous pendant si longtemps! Mon âme est aride comme un terrain sans eau parce qu'elle s'est abreuvée dans la fontaine empoisonnée des plaisirs: elle est comme le foin sec qui a besoin de l'eau salutaire pour le faire reverdir. Vous êtes la source de la vie éternelle, ô sagesse céleste! Maintenant, vous êtes toute à moi; je vous embrasse, je vous serre sur mon cœur, et comme Madeleine repentante, je ne m'éloignerai plus de vos genoux. Vous donnerez à mon esprit des lumières célestes, à mon cœur la grâce de ne plus vous perdre. Maintenant, je vous aime, ô mon Jésus, vie de mon âme, et j'unis mon contentement et mon amour à la joie qu'éprouvèrent Marie et Joseph, votre mère et votre père putatif, quand ils vous retrouvèrent dans le temple. O Marie, ô Joseph, par l'angoisse que vous avez ressentie pendant les trois jours passés sans Jésus, et par l'inoubliable allégresse qui vous as transporté lorsque vous l'avez retrouvé dans le Temple, obtenez-moi de ne plus le perdre par le péché, maintenant que je le tiens pressé sur mon cœur. Obtenez-moi la grâce de ne plus commettre de péchés jusqu'à ma mort et la grâce de la persévérance finale; et si je ne puis jouir de sa présence visible pendant ma vie, montrez-le moi visiblement à l'heure de ma mort et assistez-moi en cette suprême agonie. Et vous, sagesse et amour infini, écoutez-moi. Ce que vous me demandez par-dessus tout, est de vous obéir; et la première chose que vous me demandez est de vous aimer. Et moi, misérable pécheur, en échange de l'amour avec lequel vous vous êtes donné entièrement à moi, je vous jure devant le ciel et la terre d'obéir toujours à votre amour. Recevez ô Dieu de l'amour, tout mon corps, tous mes sens, ma volonté, ma mémoire et mon intelligence, mes désirs, mes soupirs, toutes les intentions et tous les mouvements de mon âme. Recevez, ô mon Dieu toutes les heures, tous les jours, tous les évènements de ma vie, tout mon être. Que votre amour gouverne toutes les actions, règle tous mes travaux et veille à mon repos, me fasse aller ou demeurer là ou il vous plaira; que votre amour dévore mon coeur, qu'il l'afflige ou le console, qu'il l'humilie ou qu'il l'exalte, qu'il consume dans sa fournaise toutes mes imperfections et me tienne continuellement dans la dépendance et l'obéissance la plus parfaite. Je renonce pour toujours à ma propre volonté. Guidez-moi là ou vous voulez et faites-moi commander par qui vous voulez. Mais c'est vous qui serez mon Maître et je reconnaîtrai votre voix dans tous mes supérieurs et dans toutes choses, ô mon Dieu, qui êtes mon guide, mon Maître et mon Père. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

À Naples, les Quinze samedis de 1884


Un autre exemple de la constance dans la prière et la patience à attendre les grâces de la Vierge Marie nous viens du fait suivant, relaté dans le périodique « Le Rosaire est la Nouvelle Pompéi », 4e Cahiers du mois de Mars 1885. Le bénéficiaire de cette grâce Monsieurs Ignace Ioime de Naples, frère du Révérend Père Gennaro Loime, lequel authentifie le fait, prenant en témoin toute sa famille et le médecin traitant le Dr Gerardo Molfese. Et ici, nous ne ferons que reporter littéralement la relation écrite par Monseigneur Ignace Ioime, publié avec les signatures des témoins dans le susdit périodique. « Vers la fin du mois de Mai de 1883, alors que je jouissais d'une santé florissante, je fus pris d'un malaise général inattendu, qui me procura des troubles nerveux généraux. Ceux-ci empirèrent d'une manière si rapide et démesurée que je n'en pouvais plus. J'étais continuellement perturbé par des douleurs aux intestins, à la poitrine, au dos, et surtout la tête comme s'il était prise dans un étau. Une paralysie de la vessie et une torpeur intestinale s'y ajoutèrent si bien que je n'arrivais plus à digérer ni même un morceau de pain ou un peu de viande et que j'avais la nausée devant n'importe quel mets. Après quatorze mois d'un pareil tourment, je tombais dans une telle prostration que j'en étais devenu un squelette. Tous mes amis étaient persuadés de ma mort prochaine par consomption. Mon médecin traitant, le docteur Gérard Molfese, après avoir mis en pratique tous les remèdes de la science, me fit consulter par d'éminents professeurs, comme le Professeur Cantani, le Professeur Cardarelli et bien d'autres encore. Mais bien que suivant scrupuleusement leur prescription, je me rendais compte qu'il n'y avait pas d'amélioration; de sorte que ma famille fût avisée par ces mêmes spécialistes qu'ils avaient avait très peu d'espérance, pour ne pas dire aucune, en ma guérison. Il ne restait donc rien d'autre a faire que de tenter un changement d'air, ce que je fis en me rendant à Saint Georges à Cremano, mais sans en obtenir aucun profit. Et arriva le mois de Janvier 1884. Racontant les grands malheurs au bon Père, Joseph Cigliano, celui-ci me dit: « Si tu veux te sentir mieux, tu dois t'adresser à la Madone de Pompéi ». Je ne me le fis pas répéter deux fois: je priai mon frère Gennaro Ioime, de m'accompagner dès le lendemain à Pompéi. C'est donc avec beaucoup d'effort que je me rendis, le lendemain matin, à Pompéi, avec mon frère. Pendant qu'il y célébrait la Messe, je me mis à genoux au pied cette miraculeuse image de la Vierge du Saint Rosaire et je lui adressai mille suppliques, lui demandant la grâce si ardemment désirée de ma guérison, promettant de retourner à Pompéi pour la remercier et, par gratitude, de lui faire une offrande de 200 livres pour son temple. Le 13 avril de la même année qui tombait sur le jour de Pâques, jour de la Résurrection du Christ, je me rendis de nouveau à Pompéi accompagné de ma famille et de mon frère prêtre, dans l'espoir de pouvoir obtenir la grâce implorée au cours de cette Fête solennelle du Premier mystère glorieux du Rosaire. En vain! Je pensais alors de faire intercéder les prières des autres auprès de la Vierge. C'est ainsi que je me rendis souvent chez Madame la comtesse de Fusco et l'Avocat Bartolo Longo, pour leur demander la faveur de faire des prières pour moi à Pompéi. Ils m'écoutèrent avec une grande patience car je crains d'avoir été importun en me lamentant sans cesse de mon état et en répétant toujours les mêmes demandes. Cependant, leurs paroles réconfortantes me donnèrent de plus en plus confiance en la Madone de Pompéi. Le 8 mai approchait. J'aspirai à la venue de ce jour durant lequel la Madone concède des grâces spéciales pour me rendre de nouveau au sanctuaire de Pompéi. J'y allai donc; je me recommandai fortement à la Sainte Vierge, récitai avec les autres fidèles la Supplique à midi et sortis du Temple, réconforté. En sortant, je rencontrais monsieur Bartolo Longo et je lui recommandai vivement de continuer à faire dire des prières pour moi. « Vous voulez la grâce, me dit-il, alors faites les Quinze Samedis. Nous commencerons cette pratique dans l'église de Saint Jean à Constantinople, le dernier samedi de juin prochain. Nous vous verrons la ». Je suivis exactement son conseil et commençai avec les autres fidèles la belle dévotion des Quinze Samedis, sans aucune interruption. Nous étions déjà arrivés au Troisième Samedi quand arriva Madame Fortunatina Agrelli, qui, après la fonction, entra dans la sacristie, et raconta le miracle qu'elle avait reçu de la Madone de Pompéi le 8 Mai. Et entre autres choses, elle disait que la Madone avait elle-même comment elle voulait être priée par ceux qui avaient le plus grand besoin de son secours, c'est à dire en faisant trois neuvaines pour implorer les grâces et en récitant les 15 Mystères du Rosaire en entier; et enfin trois autres Neuvaines avec en plus le Rosaire en entier après avoir reçu la grâce. Encouragé par ces belles promesses, je commençai tout de suite les trois Neuvaines à la Vierge de Pompéi, puis la récitation du Rosaire en entier. O Puissance de Marie! Voilà qu'après avoir commencé la troisième Neuvaine invoquant la Vierge prodigieuse qui a érigé son Trône de Reine et de Mère à Pompéi, j'obtins ma guérison complète; de telle sorte que début août, quand on célébra le huitième Samedi, le Troisième Mystère Douloureux du Rosaire, tous mes maux s'étaient évanouis sans en laisser aucune trace. Moi que les médecins, les amis, les parents considéraient être un squelette au bord de la tombe, je me remis complètement au grand émerveillement et à la plus grande stupeur de ma famille, de tous ceux qui m'avaient vu malade, et du médecin lui-même qui, à ce point, n'hésita plus à me remettre son certificat. Rempli de joie, je me présentai en pleine forme à Madame la Comtesse et à Monsieur Longo, que j'avais si souvent ennuyés par mes lamentations, et ils éprouvèrent une vive joie, bénissant la miséricorde et la puissance de la Très Sainte Vierge de Pompéi. Comme preuve de ma complète guérison, je peux affirmer que durant l'épidémie de choléra, qui occasionna une véritable hécatombe en ce mois d'août 1884 à Naples, j'ai mangé de tout, sans m'abstenir de certaine nourriture qui, à l'époque, était considérée comme nocive pour les personne saines et cela parce que j'avais recouvré une santé plus florissante que celle que j'avais avant de tomber malade. Pour finir j'ajoute que, en reconnaissance pour toute ma vie de ce remarquable prodige obtenu de la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi, j'accomplis immédiatement, en signe de remerciement, la récitation des trois Neuvaines et du Rosaire en entier, conformément à ce qui m'avait été indiqué de faire. (Ignace Ioime) ».

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