Jésus, Maitre de la Divine Volonté
Jésus, Maitre de la Divine Volonté
Origine de cette photo de Jésus
Cette photo fut à Léon Guanajuato (Mexique), par une religieuse qui participait à une retraite de trois jours sur la Divine Volonté. Cette retraite se déroula du 23 au 25 mai 1998. Cette photo fut prise lors de la Messe de clôture, le 25 mai, au moment ou le Prêtre élevait l'hostie, qui venait d'être consacrée, présentant ainsi le Fils au Divin Père. Quand la religieuse fit développer la pellicule, à la place de l'hostie, apparut ce Christ souriant. Jésus dit intérieurement à la soeur, alors qu'elle regardait la photo: « Je suis le Divin Maître, le Maitre de la Divine Volonté, et toutes les âmes qui accomplissent Ma Volonté sont mon sourire ». Si l'on regarde attentivement la poitrine de Jésus, l'on distingue la forme du Prêtre qui avait célébré la Messe, revêtu des habits sacerdotaux, en train d'élever l'Hostie.
Acte
de consécration à la Divine Volonté
Ô adorable et Divine Volonté, me voici devant l’immensité de votre Lumière dans l’espoir que ses portes s’ouvrent à moi. J’aspire à y entrer pour que ma vie soit une réplique de la vôtre. Prosterné(e) devant votre Lumière, moi, la moindre des créatures, je me place dans le groupe d’enfants de votre “Fiat” suprême. J’invoque sur moi votre Lumière pour que disparaisse en moi tout ce qui ne vient pas de Vous. Ô Divine Volonté, que ma compréhension, ma vie, mon regard ne soient plus les miens, mais les vôtres, seulement les vôtres. Ô Lumière éternelle, que votre Volonté soit ma vie, le centre de mon intelligence, le ravissement de mon cœur et de tout mon être. Je ne veux plus être habité(e) par ma volonté. Je la rejette pour que mon cœur devienne un abri de paix, de bonheur, et d’amour. Avec la Divine Volonté je serai toujours heureux(se), rempli(e) d’une force prodigieuse et d’une sainteté qui orientera tout vers Dieu. Prosterné(e), je demande l’aide de la Très-sainte Trinité pour vivre dans le cloître de la Divine Volonté. Ainsi l’ordre premier de la Création reviendra en moi, et je serai ce que la créature était avant le Péché originel. Céleste Mère et Reine du “Fiat” divin, prenez-moi par la main, introduisez-moi dans la Lumière de la Divine Volonté, soyez mon guide et la plus tendre des mères. Apprenez-moi à vivre dans l’ordre de la Divine Volonté, à l’intérieur de ses limites. Céleste Mère, je consacre mon être tout entier à votre Cœur Immaculé. Apprenez-moi la doctrine de la Divine Volonté. J’écouterai vos leçons très attentivement. Couvrez-moi de votre manteau pour empêcher que le serpent infernal entre dans mon Éden sacré, me séduise, me fasse tomber dans le labyrinthe de la volonté humaine. Cœur de Jésus, que vos flammes me brûlent, me consument, me nourrissent; qu’elles m’aident à cultiver en moi la Vie de la Divine Volonté. Saint Joseph, protégez-moi. Serrez dans vos mains les clés de ma volonté. Prenez mon cœur pour toujours, ne me le rendez plus jamais. Je veux être sûr(e) de ne pas quitter la Volonté de Dieu. Mon Ange gardien, veillez sur moi. Défendez-moi. Aidez-moi. Que mon Éden fleurisse, et qu’il serve de moyen à attirer tous les hommes dans le Royaume de la Divine Volonté. Amen.
Téléchargez cette notice (pdf) en cliquant ici
L'icône de l'Apparition du Seigneur à Saint Paul
L'icône de l'Apparition du Seigneur ressuscité à Saint Paul dans le Temple
Cette icône a été réalisée dans les ateliers de l'Abbaye de Mount Angel, et, à l'occasion de l'année jubilaire commémorant le deuxième millénaire de la naissance de Saint Paul, que l'on appelle aussi Saül de Tarse, cette icône est visible dans l'église-abbatiale de cette même abbaye pendant l'année.
L'image illustre un événement qui est décrit dans les Actes des Apôtres, chapitre 22, versets 17-21: « De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je fus ravi en extase, et je vis le Seigneur qui me disait: Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem, parce qu'ils ne recevront pas ton témoignage sur moi. Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais mettre en prison et battre de verges dans les synagogues ceux qui croyaient en toi, et que, lorsqu'on répandit le sang d'Étienne, ton témoin, j'étais moi-même présent, joignant mon approbation à celle des autres, et gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir. Alors il me dit: Va, je t'enverrai au loin vers les nations... »
Cette vision est importante pour plusieurs raisons. Tout d'abord, alors que Saint Paul a entendu la voix du Seigneur sur le chemin de Damas, ce qui a conduit à sa conversion, il est important que Paul voie le Seigneur avec ses propres yeux, afin de disposer d'une expérience de la sainte humanité du Christ, ainsi, il voit les blessures que le Seigneur portait pour nous en sa chair. Paul comprit comment le Seigneur et nous, avons en commun ces blessures dans nos corps avec le Seigneur. Deuxièmement, le Seigneur lui-même, donne l'ordre à Saint Paul d'aller dans les pays lointains porter l'Évangile aux Païens.
Deuxièmement, Saint Paul est pour le moment donné à la Commission, directement de la bouche du Seigneur Jésus Christ lui-même, pour aller loin sur les terres des Gentils, et porter l'Evangile à eux, la prédication dans la saison et à l'extérieur.
Troisièmement, en bon et pieux juif, Saint Paul allait prier dans le Temple, à chaque fois qu'il monte à Jérusalem. Mais quand le Seigneur lui apparut, Paul a réalisé que c'est le corps du Seigneur lui-même que se trouve le nouveau temple, qui, comme il l'a prophétisé, a été détruite et a été relevé en trois jours. À partir de ce jour, Paul n'ira plus prier dans le Temple de Jérusalem, mais rendra un culte à Dieu en esprit et en vérité dans le temple mystique du corps du Seigneur Jésus-Christ.
D'après un texte traduit de l'anglais provenant du site www.mountangelabbey.org
L'Icône de l'avortement
Une icône contre l'avortement
Cette icône représentant la vision chrétienne de l'avortement est vivante et très frappante. En voici le symbolisme.
Nous allons commencer par la partie gauche de l'icône, dont les couleurs inférieures sont plus claires, en contraste avec les couleurs les plus sombres qui symbolisent les ténèbres, le mal et la mort. L'on voit Jésus-Christ, qui a vaincu la mort, paraissant protéger et bénir une famille chrétienne, on notera au passage les vêtements « modernes » dont sont vêtus les membres de la dite famille.
Le père porte un enfant sur le bras droit, pareillement à comme Saint Joseph, dans l'iconographie traditionnelle Chrétienne, et il apporte de la nourriture pour la famille dans sa main gauche. La mère dorlotant et berçant un enfant en bas-âge, donne en même temps à manger à un autre enfant. Ces personnages, symbolisent l'image traditionnelle des parents Chrétiens, si essentiels au bon développement des enfants.
Au-dessus de la famille chrétienne, se trouve la Sainte Famille de Nazareth, modèle de toutes les familles de la terre. La Vierge Marie porte sur ses genoux, le Seigneur Dieu, né de son sein virginal. Saint Joseph, lui aussi, porte l'enfant nouveau-né, emmailloté dans un tissu blanc, symbolisant, dans l'iconographie traditionnelle, l'âme des enfants innocents mis à morts.
Au-dessous de la famille chrétienne, dans une image très parlante, nous voyons une mère "Pénitente", qui, en fait, est une mère ayant avorté et pleurant la mort de son enfant que l'on voit sur ses genoux. Elle est habillé d'un vêtement rouge, symbolisant le sang innocent répandu.
Dans la partie inférieure gauche l'on voit une femme symbolisant la mère célibataire. D'un côté, elle a péché en consentant à des rapports pré-nuptiaux (ceci est symbolisé par une partie de ses vêtements de couleur rouge, couleur de la luxure) mais, l'on peut constater qu'elle porte une croix, signifiant qu'elle s'est arrêté face à la tentation de l'échec. Cette croix, symbolise la difficulté d'être mère célibataire. Si cette croix est portée chrétiennement, elle sera sa porte d'entrée pour le Ciel à la fin de son pèlerinage terrestre.
Nous passons maintenant dans la partie obscure de l'icône. Sur la partie droite, nous voyons un roi appelé le « nouvel Hérode », qui est assis sur un trône rouge. Cette personne incarne et personnifie l'avortement dans notre monde moderne, pareillement à Hérode qui fit assassiner des personnes innocentes. L'on peut voir que ce roi piétine et massacre des bébés et en reçoit d'autres, en position fœtale, des mains de femmes présentes devant le roi. Elles symbolisent, de bas en haut, la cruauté, la banalité, la convoitise de l'autre et l'indifférence sans lesquels la monstruosité de l'avortement ne pourrait pas exister.
Derrière le roi, au fond, nous voyons un "docteur." volontairement orthographié en grec doc-tueur, car, sous l'apparence d'un médecin, qui devrait normalement utiliser tous ses talents pour sauver des vies, se trouve en réalité un tueur froid, qui transperce le ventre d'un bébé sans défense. Si l'on regarde bien l'on peut distinguer que la poche de sa blouse est pleine d'argent, car il s'enrichit par la tuerie qu'il encourage.
Au fond, à l'arrière, on voit l'image d'un dragon, l'antique Serpent, le Diable, Satan, qui, en séduisant le monde entier, séduit en même temps le "doc tueur", en le mettant à son service. Car tous ceux qui œuvrent, tant de manière directe que de manière indirecte, pour l'avortement, sont au service de Satan.
Que le Dieu de toute miséricorde prenne pitié de nous.
Téléchargez l'icône (format A4, pdf) en cliquant ici
Téléchargez la notice sur l'icône (pdf) en cliquant ici
L'icône de la Présentation de Marie au Temple
L'icône de la Présentation de Marie au Temple
« Par l’ange dans le Temple la Vierge est nourrie. Il re-viendra bientôt pour la salutation lui portant l’allégresse de l’Annonciation. Au Temple, un vingt et un, Marie fait son entrée » (Matines) À l’instar de la fête de la Nativité, cette fête a pour but de transmettre la foi de l’Église sur l’identité de cette femme bénie entre toutes les femmes. Comme pour la Nativité et la Dormition de la Mère de Dieu, l’événement nous est connu par des écrits apocryphes, en particulier le Protoévangile de Jacques. On nous rapporte que, selon la tradition juive et pour accomplir le vœu prononcé par ses parents, Marie est présentée au Temple à l’âge de trois ans. Le chiffre trois étant ici, selon certains Pères, un rappel de la relation privilégiée de cette enfant avec la Trinité. Elle est accueillie au Temple par le Grand-Prêtre Zacharie, père de Jean le Précurseur, et elle y vivra cloîtrée, consacrant tout son temps à la prière et au service du Temple, nourrie par l’ange Gabriel jusqu’à ses épousailles avec Joseph. On dit aussi qu’elle aurait tissé le voile écarlate séparant le « Saint » du « Saint des Saints » dans le Temple de Jérusalem, ce même voile qui sera déchiré en deux à la mort du Seigneur sur la Croix. Comme on le dit dans le psaume : « Écoute ma fille, vois et prête l’oreille; oublie ton peuple et la maison de ton père… » (Ps 44, 11) Dieu prépare Marie à sa vocation particulière dans la solitude et la contemplation. C’est ainsi que Marie consacra sa virginité à Dieu, malgré la tradition juive qui voyait très mal la femme sans enfant. De plus, ici, c’est cette virginité « qui devient source de joie pour l’humanité » (Vêpres). L’icône proposée ici est inspirée d’une icône anonyme du XVe siècle. Elle fait partie de la collection de la cathédrale de l’Annonciation de Sol’vychegodsk, propriété de la famille Stroganov.
Deux scènes y sont représentées. Dans la scène principale, on voit la jeune Marie, sur l’ambon, accueillie par le Grand-Prêtre. De petite taille pour montrer qu’elle est une enfant, elle est adulte dans ses traits pour montrer sa maturité spirituelle dès sa naissance. Les trois étoiles sont déjà sur son maphorion pour signifier sa virginité perpétuelle.
« L’offrande sans tache, la pure colombe fut offerte pour demeurer dans la maison de Dieu : immaculée, elle était destinée à devenir sa mère » (Matines) Le Christ, qui prendra d’elle notre nature, l’a élevée à lui-même. C’est pourquoi, par anticipation, les vêtements de la Mère de Dieu sont des couleurs inversées du Christ Pantocrator. On la représente toujours avec cette robe bleue azur et ce maphorion pourpre. Elle est le premier temple humain de la divinité, celui qui n’est plus construit de main d’homme avec des pierres.
« Aujourd’hui, le Temple vivant du grand Roi, entre dans le Temple pour se préparer à devenir la demeure divine… la Mère de Dieu, le Temple qui contiendra la divinité, est amenée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit » (Matines). À un disciple qui s’émerveillait de la construction du Temple, Jésus répondit : « Tu vois ces grandes constructions? Il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit » (Mc 13, 2) ; à la femme Samaritaine il dit : « Mais l’heure vient, et nous y sommes, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 23) et à Judas, pendant la Dernière Cène, il dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure » (Jn 14, 23) C’est la Mère de Dieu , en ce jour de sa présentation au Temple, qui est le prélude au grand changement de la présence de Dieu au monde.
« Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu et l’annonce du salut des hommes. Dans le Temple de Dieu, la Vierge se montre à tous et d’avance, elle annonce le Christ. Et nous, nous lui crions à pleine voix : Salut! Accomplissement de l’économie du Créateur » (Tropaire). Zacharie se penche sur elle, la bénit en plaçant la main droite sur son front et l’accueille en lui prenant la main droite. Il est le porte parole de l’allégresse que l’humanité ne peut pas encore nommer. « Dans la chair, elle est offerte à Dieu et Zacharie le Grand-prêtre, plein de joie la reçoit comme demeure de Dieu » (Vêpres).
Le Grand-prêtre est revêtu des ornements sacerdotaux car il s’agit ici d’un acte liturgique, comme les célébrants qui viennent à l’ambon de l’église pour bénir la sainte Entrée dans le rituel byzantin, et il déclare dans son admiration : « Porte du Seigneur, je t’ouvre les portes du Temple; dans l’allégresse tu pourras le parcourir, car je sais et je crois que déjà parmi nous habite la délivrance d’Israël . Le temple très pur du Sauveur est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin » (Kondakion).
Alors celle qui doit être Temple vivant du Christ entre dans le Temple de pierre : « La Sainte, la toute pure, est introduite par le Saint Esprit dans le Saint des Saints où un Ange la nourrira. Elle est vraiment le Temple très saint de notre Dieu qui a sanctifié l’univers par son habitation en elle et a déifié la nature déchue des mortels » (Vêpres). Derrière la Mère de Dieu, une procession s’est formée. Au premier rang, ses parents, saint Joachim et sainte Anne, qui tendent leur main dans un geste d’offrande. Ce geste, Marie le reprend pour montrer qu’elle assume volontairement le don de ses parents. Anne tient dans sa main le rouleau de son vœu d’offrir son enfant au Seigneur.
« La Vierge toute sainte, le Temple qui contiendra Dieu, est offerte au Temple de Dieu… Joachim et Anne, le couple noble de ses parents, dansent de joie car ils ont mis au monde celle qui doit enfanter le Créateur » (Matines). Le cortège des jeunes vierges accompagne celle qui a été choisie par le Roi. « Dans sa robe brodée, on la mène au dedans, vers le roi, et des vierges la suivent » (Ps 44, 13) Ce cortège n’est pas sans rappeler celui des vierges sages qui attendent l’époux dans la parabole de l’Évangile (Mt 25, 1-13).
« Anne dans l’allégresse conduit au Temple de Dieu l’Innocente, la toujours vierge, comblée de grâce par la grâce divine. Elle a convoqué, pour lui faire cortège, les jeunes filles porteuses de flambeaux : Va, ma fille, lui dit-elle, à celui qui t’a donnée à moi, sois une offrande, un encens au parfum agréable » (Matines). La scène secondaire est incorporée dans les constructions d’arrière plan. On y voit les deux Temples : celui de Jérusalem, à gauche, sur lequel est suspendu le voile du Royaume tissé par le Père. Au centre l’arbre de la « connaissance du bien et du mal » auquel le voile est noué. Le péché d’Adam a voilé notre connaissance de Dieu et le monde attend l’Incarnation pour son salut et pour la Révélation parfaite de Dieu dans son Messie. Certes le peuple juif reconnaît le Dieu unique mais il faut attendre le Christ pour dévoiler le mystère trinitaire.
Le temple de droite, dont la toiture suggère cette foi en la Trinité, c’est l’Église ; il abrite la jeune Marie, nourrie par l’ange Gabriel. Elle est déjà « Signe de l’Église » et elle nous enseigne que le nouveau Temple n’est pas présence de Dieu dans la pierre mais désormais dans le « Corps du Christ ». La nourriture apportée par l’ange préfigure le pain spirituel, l’Eucharistie, qui sera nourriture pour les fidèles et qui nous permettra de faire mémoire du Christ jusqu’à son retour. « Ô Vierge, après avoir été nourrie de pain céleste, dans le Temple du Seigneur, tu as mis au monde le Verbe, le pain céleste de la Vie. Temple choisi sans tache, tu as été élue par l’Esprit pour devenir l’Épouse de Dieu le Père » (Matines).
Marie est assise au sommet de l’escalier comme au sommet de l’échelle spirituelle. Sa vocation de Mère de Dieu la place au dessus même des anges. « Fruit illustre d’une promesse sainte, la Mère de Dieu est montrée au monde vraiment élevée au-dessus de toute la création » (Matines). La Présentation de Marie nous montre la terre maintenant prête à donner naissance au Sauveur. « Le Sans-commencement se donnera un commencement, l’Éternel sera uni au mortel dans la chair pour nous recréer, nous qui étions tombés » (Vêpres).
L’Église, en grande pédagogue, place cette fête pendant le Carême de Noël. Dans l’Église orthodoxe, la période du 15 novembre au 25 décembre constitue un temps de jeûne et d’abstinence, qui place les fidèles dans une situation de conversion pour manifester l’attente de la parousie, comme Marie et tous les ancêtres du Seigneur qui ont attendu la venue du Messie promis. Le thème de la lumière revient souvent aux offices de la fête, comme pour préparer la fête de Noël, fête qui coïncide, rappelons-le, avec le retour de la lumière après le solstice d’hiver : « Dans le Temple saint, tu apparais comme réceptacle de l’inaccessible lumière divine » (Matines). C’est cette acclamation que le prêtre reprend pour entonner le « Magnificat » au lever de chaque jour, à l’office des Matines : « Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la lumière »
Aujourd’hui c’est le prélude de la bienveillance de Dieu et déjà s’annonce le salut du genre humain. Dans le Temple de Dieu la Vierge est présentée pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. En son honneur, nous aussi à pleine voix chantons-lui : Réjouis-toi, ô Vierge en qui se réalise le plan du Créateur.
Le très-saint temple du Sauveur, sa chambre nuptiale de grand prix, la Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, en ce jour est présentée au Temple du Seigneur ; elle y apporte la grâce du Saint Esprit et devant elle les anges de Dieu chantent : Voici le tabernacle des cieux.
Notice et textes sur la Présentation de Marie au Temple,
cliquer sur le lien suivant:
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-967543.html
Marie qui défait les Noeuds
Méditation sur le tableau de « Marie qui défais les nœuds »
« Marie qui défait les nœuds » a été admirablement peinte par un artiste inconnu. Son tableau est vénéré dans l’église de Saint Peter am Perlack, à Augsbourg en Allemagne, depuis 1700.
L’auteur du tableau s’est inspiré d’une méditation de Saint Irénée, (évêque de Lyon, martyrisé en 208), qui, à la lumière de la comparaison établie par Saint Paul entre Adam et le Christ, a établi celle entre Eve et Marie. « Eve, dit-il, par sa désobéissance, fit le nœud du malheur pour l’humanité ; alors qu’au contraire, par son obéissance, Marie le dénoua. »
En contemplant la Très Sainte Vierge Marie , « Celle qui défait les nœuds », nous voyons qu’Elle rappelle ce que Saint Jean écrit dans l’Apocalypse, au chap. 12 : « Un signe grandiose apparut au ciel : c’est une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. »
Oui, la Vierge Marie, accompagnée d’un signe grandiose du Ciel, veut venir à notre secours. N’est-elle pas notre Mère et la Reine de toute Miséricorde ? Au Ciel , Elle intercède sans cesse pour nous et sa maternité aimante s’occupe plus que jamais de ses enfants entourés de dangers, paralysés par les nœuds de l’emprise du démon. Mère du Soleil levant, Immaculée, Avocate, Auxiliatrice dans les moments d’affliction, Mère de Dieu que Lui-même nous a donnée comme Mère, voilà « Marie qui défait les nœuds ».
De plus, Elle vient en tant que Mère de Miséricorde, Elle qui connaît tout de notre vie. Elle prend pitié de nous, Elle s’empresse de nous secourir, Elle prie pour nous son Jésus plein d’amour. Jésus peut-il dédaigner les demandes de Sa Mère ? Est-il possible que le Seigneur ne les exauce pas ? Bienheureux ceux qui vivent auprès d’une Mère si aimante et si puissante devant Dieu ! Pour cela n’ayons pas peur, notre appel sera entendu. 0sons déposer nos nœuds dans les mains de Jésus, notre Sauveur, et dans celles de Marie, notre Mère. « Ses mains sont des globes d’or » (Cantique des cantiques), merveilleuses et royales.
« Saint Jean La contempla revêtue du Soleil. Comme sur terre nul ne peut fuir la chaleur du soleil, de même aucun être vivant ne peut être privé de l’amour de Marie » ( Abbé de Cèles). Ne rejetons pas cet amour. Recherchons-le ! Le tableau montre que « Marie qui défait les nœuds » est couronnée de douze étoiles, le même nombre que les apôtres. Elle les a beaucoup aimés. Après l’Ascension de Jésus, Elle fut pour eux la Mère qui apaisa leurs doutes, qui chassa leurs peurs, qui les réconforta dans les persécutions. Elle fut Mère, et réalisa ainsi la volonté de Son Fils ; être la Mère du peuple de Dieu et la Mère de l’Eglise. « Marie qui défait les nœuds » est vêtue d’un manteau bleu, qui semble agité par le vent. Il représente le manteau de gloire de la Reine des cieux, Elle qui vécut sur terre dans l’amour, comme une servante, humble, pauvre et dépouillée de tout. Elle reçut du Roi la gloire d’être la Reine de l’Univers. A la voir si belle et si glorieuse, les anges de ciel demandent : « Qui est celle qui s’avance comme l’aurore, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » (Cantique des cantiques , 6).
Et toute la cour céleste la bénit par des hymnes de louanges et de joie. Avec plus de raisons aujourd’hui que les Juifs d’autrefois n’en eurent pour célébrer Judith, ils lui chantent : « Vous êtes la gloire de Jérusalem, vous êtes l’honneur de notre peuple » (Judith 15,10)
Regardons cette Reine. Elle écrase sous ses pieds la tête du « serpent », symbole des forces du Mal, car Marie n’est pas seulement Reine du Ciel et des saints. Elle écrase aussi l’enfer et les démons. Elle les a terrassés par ses vertus. C’est pourquoi on dit qu’Elle est « terrible comme une armée rangée en bataille » (Cant.6,3).
Dieu a concédé à Marie un pouvoir immense sur tous les démons. A chaque fois qu’ils attaquent l’un de ses enfants et que celui-ci L’appelle au secours, Elle n’a qu’un geste à faire pour qu’ils s’enfuient, terrorisés. « Oh ! Comme les démons tremblent en entendant seulement prononcer le nom de Marie », dit Saint Bernard. Si, dans les tentations, les chrétiens avaient la sagesse d’invoquer avec confiance le nom de Marie, ils ne tomberaient pas « car les démons fuient et l’enfer tremble au son de ce nom parfait » (Bienheureux Alano).
Eve, trompée par l’ennemi, a entraîné dans sa chute l’humanité. Marie, au contraire, est victorieuse. Elle accorde cette victoire à tous ceux qui l’invoquent. « Marie qui défait les nœuds » semble dire : « Mes enfants, lorsque le démon vous attaque, ayez recours à moi, regardez-moi et ne perdez pas courage. Je vous défends et je vous ferai savourer la victoire. »
Sur le tableau, Elle apparaît suspendue entre ciel et terre, resplendissante. Pour qu’elle soit le Temple du Seigneur, le tabernacle de Dieu, Elle est accompagnée de l’Esprit Saint Consolateur, car, par Lui, Elle devint la Mère de Dieu, comblée de grâces. L’Esprit Saint est présent dans toutes les manifestations de l’Amour de Dieu. L’Epoux ne peut que présider intimement au travail de Son Epouse Immaculée qui défait les amas de nœuds de nos vies. Il veut que nous renaissions à une nouvelle vie et que nous soyons délivrés de nos amertumes.
L’Esprit Saint semble envelopper Marie tandis qu’elle défait les nœuds de notre vie. C’est la force du Très Haut qui préside à ce miracle ! C’est le sens du vent qui gonfle son manteau.
En continuant de contempler « Marie qui défait les nœuds », nous remarquons aussi qu’une troupe d’anges entoure la Très Sainte Vierge. Ces êtres qui ne sont qu’amour et lumière, étoiles illuminant nos nuits, viennent collaborer au travail de leur Reine incomparable. Ils sont aussi présents auprès de nous car ils ont reçu de Dieu la mission de nous garder du mal, nous qui sommes faibles et démunis. Ils nous accompagnent dans notre vie spirituelle pour nous aider à avancer sur le chemin de la sainteté. Ils sont présents car ils participent toujours à nos prières. Ils joignent leurs prières aux nôtres pour les faire monter au ciel comme un agréable parfum d’encens.
Deux anges se détachent de cette cour angélique. L’un tient un ruban, le ruban de nos vie, tout encombré de nœuds de toutes tailles, faciles à défaire ou très serrés, groupés ou éloignés, conséquences du péché dans tous les domaines de notre vie : affectifs, familiaux, professionnel, communautaires …
Ce bon ange regarde sa Reine. Avec douceur, il présent ce ruban à Marie en lui disant : « Nous avons confiance en vous, ô notre Mère ; vous pouvez nous aider. Défaites les nœuds de cette vie. » Marie prend alors notre vie dans Ses Mains compatissantes et en défait les nœuds, l’un après l’autre. Avec quelle attention et quelle tendresse, Elle travaille tout en écoutant notre demande, l’appel d’un enfant qui lui est si cher ! Et qu’arrive-t-il ? Ce ruban se transforme en un ruban nouveau, libéré de tous les nœuds qui l’entravaient. Nous comprenons alors le pouvoir de libération des mains de « Marie qui défait les nœuds ».
Un autre ange s’approche alors. Il prend le ruban de notre vie, nous regarde et nous dit : « Regardez ce qu’Elle a fait. Voyez ce que Marie peut faire par son intercession. Ayez donc confiance en Elle. Abandonnez-lui vos difficultés et vos angoisses ! »
Enfin la partie inférieure du tableau est plongée dans l’obscurité de la terre. Dans cette obscurité, nous apercevons cependant un ange qui guide un homme jusqu’à une église construite au sommet d’une montagne. Il s’agit de l’archange Raphaël qui accompagne Tobie, pour qu’il rencontre Sara, Sara que Dieu a choisie pour être sa future épouse.
Tobie est le héros d’une histoire de l’Ancien Testament, riche en enseignement moral et spirituel. Elle nous montre comment Dieu agit dans la vie de ceux qui se laissent conduire par Lui et qui recherchent la Sagesse. Tobie, célibataire, est conduit à la maison de Sara par l’archange Raphaël qui se fait passer pour un serviteur, du nom d’Azarias. Sara de son côté porte dans sa vie un grand « nœud » qui l’empêche d’être heureuse : tous ses fiancés sont morts, les uns après les autres, au moment de fêter leur union. Devant un tel malheur, elle a pensé se donner la mort. Cependant, touchée par la grâce divine, elle décide de s’abandonner à Dieu. Dèl lors sa vie change et elle rencontre Tobie.
Par l’intermédiaire de l’archange Raphaël, Dieu unit Sara et Tobie. Nous comprenons ainsi que la foi, l’humilité, l’abandon obligent, selon la sagesse de sa Divine miséricorde, Dieu à agir. Cette histoire extraordinaire fait partie de ce tableau. Elle nous montre que « Marie qui défait les nœuds » obtient aussi d’innombrables grâces pour nos vies conjugales, qu’Elle intercède avec puissance, pour la réconciliation de nos familles. « L’Esprit Saint m’a tellement remplie de douceur et m’a rendue si chère à Dieu que par moi, tous ceux qui demandent des grâces à Dieu peuvent sans aucun doute les recevoir » (paroles de la Vierge Marie à Sainte Mathilde).
Devant de telles merveilles, que nous reste-t-il à faire. Simplement garder toujours dans le cœur que Marie nous a été donnée comme « canal de miséricorde », afin que par Elle descendent continuellement du Ciel les grâces dont nous avons besoin. Il n’y a pas un seul nœud dans nos vies qu’Elle ne puisse défaire. Alors, debout ! Ranimons avec force notre foi. Regardons la miséricorde de notre Mère et rallumons dans notre cœur la flamme de l’espérance !… Puisque nous possédons cette Mère de Miséricorde, quelles grâces craignons-nous de ne pas obtenir en nous prosternant à ses pieds ?
Dès lors, pleins de confiance, approchons-nous de « Marie qui défait les nœuds ». Approchons du trône de la grâce, dans la certitude d’être entendus. Nous avons en Marie, une Mère qui intercède d’une manière infaillible. Ce qu’Elle demande est toujours accueilli par Jésus, Son Fils. Abandonnons alors, en toute confiance, les nœuds de notre vie dans les mains de notre Mère et disons-lui : « Marie qui défaites les nœuds », priez pour moi ! Et Elle nous répondra : « Avec moi sont les richesses… pour enrichir ceux qui m’aiment » (Prov. 8 ,18 et 21).
Prière à « Marie qui défait les nœuds »
Vierge Marie, Mère du bel Amour, Mère qui n’avez jamais abandonné un enfant qui crie au secours, Mère dont les mains travaillent sans cesse pour vos enfants bien aimés, car elles sont poussées par l’Amour divin et l’infinie Miséricorde qui déborde de votre cœur, tournez votre regard plein de compassion vers moi. Voyez le paquet de « nœuds » qui étouffent ma vie. Vous connaissez mon désespoir et ma douleur. Vous savez combien ces nœuds me paralysent. Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire les « nœuds » de la vie de vos enfants, je dépose le ruban de ma vie dans vos mains. Personne, pas même le Malin, ne peut le soustraire à votre aide miséricordieuse. Dans vos mains, il n’y a pas un seul nœud qui ne puisse être défait. Mère toute puissante, par votre grâce et par votre pouvoir d’intercession auprès de votre Fils Jésus, Mon Libérateur, recevez aujourd’hui ce « nœud »…… (le nommer, si possible). Pour la gloire de Dieu, je vous demande de le défaire et de le défaire pour toujours. J’espère en Vous. Vous êtes l’unique Consolatrice que Dieu m’a donnée, vous êtes la forteresse de mes forces fragiles, la richesse de mes misères, la délivrance de tout ce qui m ‘empêche d’être avec le Christ. Accueillez mon appel. Gardez-moi, guidez-moi, protégez-moi. Vous êtes mon refuge assuré.
Marie, Vous qui défaites les nœuds, priez pour nous.
Téléchargez l'image de Marie qui défait les noeuds (pdf) en cliquant ici
téléchargez la neuvaine à Marie qui défait les noeuds (pdf) en cliquant ici
L'icône des Nouveau martyrs d'Ukraine
L'icône des Nouveau martyrs d'Ukraine
Ivanka Dymyd, peintre d'icône.
Il est Celui, "Qui offre et Qui est offert, Qui reçoit et Qui est distribué" (Prière avant l'hymne des Chérubins – le Chérubicon). Agneau et protoprêtre simultanément. Il est le vigneron et la vigne. Pour cette raison la figure du Christ se trouve comme au centre d'un immense calice, dont les bords repliés sont le ciel, la colonne – le Christ, et le piédestal – la table eucharistique. Le Christ est représenté en mandorle (cercles concentrés en forme d'ellipse), comme sur les icônes de la Transfiguration et de la Résurrection. Dans un vêtement blanc, qui est le signe de la "future gloire des saints", "comme si le Christ les liait à Soi, comme s'il les accueillait en Soi et les illuminait de Sa splendeur" (A. Shepytsky, Exercices spirituels pour prêtres, Lviv 1990). En même temps, le vêtement repose de la sorte à ne pas gêner les mouvements du Christ, qui est serviteur dans la vigne du Père. La personnalité du Christ est dynamique, en marche, ce qui signifie qu'Il remplit bénévolement et librement la volonté du Père; les paumes ouvertes comme sur le crucifix – c'est le geste de la confiance, l'invitation à la participation. A gauche du Christ croît la vigne, qui retrouve son prolongement : – sur terre, dans le calice eucharistique; – au ciel, dans les calices célestes où les anges ramassent la vendange. L'inscription: "Je suis la vigne; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits." (Jean 15.5) se rapporte non seulement aux martyrs, mais elle est aussi un encouragement pour les personnes qui contemplent l'icône, pour les générations à venir.
Les nouveaux martyrs, entre lesquels se trouvent évêques, prêtres, moines et moniales, mais aussi un laïc, jouissent de la même gloire dans le Christ et avec le Christ.
Ils demeuraient avec Lui, en Lui ils se sont habillés, ils L’ont servi et pour Lui ils ont donné leur vie, pour cela ils ont la Gloire de façon identique.
La première rangée symbolise justement leur différence: (de gauche à droite) la moniale, pieuse et silencieuse; l'étranger, qui de tout son cœur a accepté l'idée de la communion des Eglises; le prêtre-réfugié, exemple de père pour tout le monde; l'humble moine, l'archimandrite, personne, qui étant très riche, à choisi la pauvreté et la simplicité; le professeur, missionnaire, bon pasteur, prisonnier indomptable; l'évêque – maître des jeunes, fondateur d'ordre religieux; le chantre-laïc, serviteur de tous; le curé exemplaire.
En me plongeant dans les biographies de ces saintes personnes, je me suis efforcée de donner un vase symbolique ou une phrase de l'Evangile à chaque personne, pour qu'ils servent d'illustration à leur vie. Quand maintenant, je m'efforce d'expliquer, pourquoi justement comme cela et non autrement, je me trouve en difficulté pour répondre. Car le choix s'est fait spontanément, j'espère sous l'influence de l'Esprit Saint.
Les nouveaux martyrs, béatifiés en juin 2001, sont simplement une partie des milliers de saints anonymes ukrainiens. Leurs figures sont peintes dans la partie supérieure de l'icône en compagnie des anges.
Quelques figures peuvent être reconnues: voilà le père Kassian Kyprian avec un groupe d'enfants dans les bras, avec lesquels il gela dans une baraque du camp de concentration, devenant pour eux le meilleur saint Nicolas; voici une femme avec une bougie dans les mains; aussi voici un évêque anonyme… Ils sont nombreux, ils sont devenus une vive illustration aux paroles du Christ: "Nul n'a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis." (Jean 15.13). Ils sont presque dans chaque famille. Notre devoir – parler d'eux à nos descendants.
Prière aux pieds de l'icône des nouveaux martyrs
Seigneur, Créateur de l'univers, des mers, des étoiles, des oiseaux du ciel, des montagnes, des bois, et de tout ce qui est en eux. Je suis debout devant Ta grandeur, moi, créature de Tes mains. Tu vois ma faiblesse; prends pitié de moi et donne-moi la Force de Ton Esprit pour finir le travail entrepris. Pas pour ma gloire, mais pour le salut de l'âme et la gloire de Ta personne. Pour que chacun et chacune, regardant cette icône, Te voit en premier lieu, Te rende grâce, vénère tes saintes plaies par la force de nos saints martyrs, qui ont donné leur viecomme sacrifice pour la multitude. Car Tu es notre Dieu, Et nous tes créatures, Seigneur, Nous invoquons Ton nom, Père, Fils, et Saint Esprit. Amen.
Explication des personnages
I-er rang en haut
(la liste va toujours de gauche à droite)
L'évêque martyr Grégoire Lakota tient dans ses mains le Grand Séminaire de Peremysl donc il était le recteur.
Le prêtre martyr Vital Bajrak. Sa vie était l'incarnation de l'amour, et pour cette raison il tient la 1-re Epître aux Corinthiens avec le texte: "L’amour ne passe jamais. Les prophéties ? elles disparaîtront. Les langues? elles se tairont." (13.8).
L'évêque martyr Nikita Budka porte dans ses mains le calice, qui symbolise le choix des souffrances, l'inévitabilité du sacrifice. Rappelez-vous la phrase: "Père … éloigne de moi cette coupe!" (Marc 14.36).
Le prêtre martyr Séverin Baranyk tient ses mains dans un geste de prière d'adoration, d'entrain comme dans le "Notre Père".
L'évêque martyr Grégoire Khomyshyn porte dans sa main la cathédrale de Stanislaviv, donc il était l'évêque. Le texte est le suivant: "Jésus Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais." (Hébreux 13.8).
II-e rang du haut
L'évêque martyr Théodore Romza tient le calice – symbole du sacrifice, de la souffrance, de l'Eucharistie.
L'évêque martyr Siméon Loukatch, qui n'a jamais trahi, a ses mains posées en forme de croix sur sa poitrine dans un geste d'innocence et d'humilité devant le futur.
Le prêtre martyr Joachim Sen'kivsky porte l'église du monastère st Onoufre de Lviv, où il vécut et préchat. Le texte est le suivant: "Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés" (Jean 15.9).
Le prêtre martyr Zénon Kovalyk est l'unique personnage peint avec un nimbe en forme de croix, car il est mort par crucifixion comme le Christ. L'enfant nouveau-né, qui est introduit dans ses entrailles est aussi un martyr car il fut crucifié avec lui.
Le prêtre martyr Emilien Kovtch. Son phélonion (sa chasuble) est en forme d'uniforme de camp de concentration avec le numéro qu'il portait à Majdanek. Il élève sa main pour bénir tout le monde: ses bourreaux et les paroissiens de Peremysl, les non-baptisés, les juifs et les ukrainiens, les dirigeants du camp et les orphelins.
L'évêque martyr Ivan Slesiuk nous montre le calice et l'Epître aux Galates avec les paroles: "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (2.20). Ces dernières sont devenues le mot d'ordre de toute la vie de cet entreprenant évêque.
III-e rang du haut
Le prêtre martyr Nicolas Tsehelsky tient dans une main le calice, comme symbole de son holocauste; dans l'autre main nous voyons l'Evangile serré contre lui, comme signe de force intérieure.
Le prêtre martyr Pierre Verhun servit comme vicaire apostolique en Allemagne, où il devint "tout pour tous". C'est pourquoi les paroles de st Paul: "Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure" (Romains 12.15) illustre son credo vital.
L'évêque martyr Basile Velytchkovky nous montre un couvercle de boite de conserve, qui dans la zone du camp de concentration lui servait "de calice, de disque (patène), d'autel et d'église,… que rien ni personne n'ont pu détruire, car c'est la force de la conviction, c'est la Grâce de Dieu" (Témoignage du métropolite Maxym Hermaniuk). Le texte nous dit: "Yahvé est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je?" (Psaumes 27(26).1).
Le prêtre martyr André Ichtchak tient une balance comme symbole de la justice et de l'équité. Il était docteur en droit canonique.
Le prêtre martyr Roman Lysko détient dans ses mains les paroles du psaume n°1: "Heureux l'homme", qu'il chantait sûrement parmi d'autres dans la prison sur la rue Lontskoho à Lviv. Il périt, emmuré vivant, à l'âge du Christ.
Le prêtre martyr Ivan Ziatyk porte sur l'épaule une croix de glace, dans lequel sont congelées des fleurs blanches. Il a été arrosé d'eau dans la gelée. Il est devenu lui-même comme une croix du Christ en glace.
Les bienheureuses martyres Olympia Bida et Laurentia Harassymiv sont toujours ensemble au monastère et en exil. Elles s'embrassent, comme des personnes dans une situation de danger mortel, cherchant le réconfort dans la prière.
IV-e rang à partir du haut, ou I-er rang à partir du bas
La bienheureuse martyre Tarsykia Matskiv a dans sa main gauche du fil rouge (symbole de la vie dans l'icône de l'Annonciation), hormis le fait qu'elle était couturière. Le fil est cassé. La solution au problème, qui se trouve dans l'autre main, sont les clés. Quand elle ouvra la porte sa vie se lacéra. La main droite fait le geste de bénédiction. Elle bénit cet instant – la rencontre avec le Fiancé Céleste, elle bénit celui qui lui ôtât la vie.
Le prêtre martyr Léonide Fiodorov tient une croix à deux transversales.
Le prêtre martyr Alexis Zaretsky est représenté avec des enfants, qui "se sont toujours serré contre lui" (Mémoires).
Le prêtre martyr Clément Sheptytsky tient dans une main le monastère de Univ donc il était l'higoumène (prieur) pendant de nombreuses années. Dans l'autre main – les Règles monacales.
L'évêque martyr Nicolas Tchernetsky montre le texte de l'Epître au Romains (6.5): "Si c'est un même être avec le Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable". Dans l'autre main il détient le bâton de voyageur. C'est un philosophe, un consolateur, un Homme.
L'évêque martyr Josaphat Kotsylovsky est représenté avec une croix. Humble personnage, plein d’une profonde paix spirituelle intérieure.
Le prêtre martyr Vladimir Pryjma est habillé en chemise brodée, et ceint d'une ceinture populaire. Il a dans une main le texte: "Pourvus de dons… exerçons-les; si c'est le service, en servant" (Romains 12.7). Toute sa personnalité exprime l'empressement au service. Dans l'autre main – l'encensoir, duquel s'élève la fumée.
Le prêtre martyr Nicolas Konrad tient un calice dans les mains. C'est un pasteur calme, qui ne délaisse pas ses brebism il est un maître averti. C’est un saint.
Les nouveaux martyrs, béatifiés en juin 2001, sont simplement une partie des milliers de saints anonymes ukrainiens. Ils sont nombreux, ils sont devenus une vive illustration des paroles du Christ: "Nul n'a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis." (Jean 15.13). On les trouve presque dans chaque famille. Notre devoir – parler d'eux à nos descendants. Leurs figures sont peintes dans la partie supérieure de l'icône en compagnie des anges. Quelques figures peuvent être reconnues: une femme avec une bougie dans les mains; un évêque anonyme… Il y a aussi le père Cyprien Kassian. Je l'ai peint parmi les saints anonymes avec des enfants dans les bras.
Le père Cyprien se trouvait dans un Goulag de droit commun quelque part en Sibérie. Tous aimaient beaucoup le père et priaient avec lui, même un général de l'armée soviétique. Un jour pendant l'hiver, le père apprit que dans le camp, à part la zone des femmes, se trouvait encore la ‘zone des enfants', où étaient parqués les enfants nés au Goulag. Ces enfants avaient terriblement faim car on ne leur donnait que les restes des autres prisonniers. Le père Cyprien, avec l'aide du général, creusa un tunnel menant jusqu'à la zone des enfants et les visitait secrètement. Les enfants étaient très affaiblis à cause de la faim. Chaque jour il en mourait. Le père accompagnait leur âme par la prière. Il parvint à trouver du sucre, et en le mélangeant avec de l'eau, il fabriqua des petits anges en sucre pour les enfants. Cependant le père Cyprien apprit qu'on allait exécuter les enfants car le camp devait changer d'endroit. Il prit alors tous les petits anges qu'il avait eu le temps de fabriquer la veille et demanda à l'officier de fermer derrière lui le souterrain. Il fit ses adieux à chacun et demanda de prier. Puis il partit vers les enfants. On reporta la fusillade en raison d'une tempête de neige. Quand, après trois jours, les soldats vinrent exécuter les ordres, ils virent que tous étaient morts de froid. Les enfants étaient serrés contre le prêtre. Le prêtre tenait dans ses bras un petit garçon. L'enfant tenait dans ses mains un petit ange en sucre.
Ivanka Dymyd est iconographe. Elle vient de recevoir à Kiev le prix Vassili Stouss qui récompense chaque année les meilleurs artistes ukrainiens. Née à Lviv en 1968, issue d'une famille gréco-catholique ayant donné des prêtres pendant sept générations successives. Sa mère a été déportée à Vorkuta avec sa famille alors qu'elle n'avait que 5 ans et ne put retourner en Galicie qu'après la mort de Staline. Ivanka a épousé le père Michel Dymyd, directeur de l'Institut du droit canonique au sein de l'Université catholique d'Ukraine, et a mis au monde quatre enfants. Son grandoncle, le père Roman Lysko, et l'oncle de ce dernier le père Nicolas Tseghelski, ont été canonisés par l'Eglise catholique le 27 juin 2001. C'est à elle que le synode de l'Eglise gréco-catholique a demandé de réaliser l'icône des nouveaux martyrs d'Ukraine. Avant de commencer cette icône, qui mesure 2 mètres sur 1,5 mètre, Ivanka s'est documentée soigneusement sur la vie de chaque saint. Se remémorant le martyr de chacun, elle s'est mise à prier en pensant également à tous ceux qui n'avaient pas pu encore être canonisés mais dont le témoignage fut tel que leur sainteté est indubitable. L'icône est apparue comme un rayon de lumière, en l'espace d'un mois.
Texte extrait du site http://www.ucu.edu.ua/ukr
L'Icône de l'Amour Miséricordieux
Icône de l'Amour Miséricordieux, Congrégation des Soeurs de Sainte Anne
L'Icône de l'amour miséricordieux
Dans l'icône de l'Amour miséricordieux, les trois anges sont représentés dans une attitude d'attention profonde et d'amour envers un jeune homme qui semble être complètement abandonné à lui-même. L'attitude dans laquelle ils se trouvent, leur apparence, la position de leurs mains, présentent leur dévouement le plus total envers les pauvres et les plus démunis parmi les hommes. Comme dans toutes les icônes, les visages des personnages, sont de «couleur de terre mélangée avec la lumière": un teint transfiguré, qui ne peut être identifié avec telle ou telle race humaine, parce que toutes les cultures et les races se reconnaissent en celle-ci. Les yeux des anges sont grands et offrent la vitalité, ainsi, il nous invitent à nous familiariser avec eux, ils recherchent "l'intérieur" et nous, une recherche dans notre cœur avec une profonde bonté et miséricorde. Les couleurs de leurs vêtements sont rouge, bleu, vert et rose-lilas.
Le Père, représentanté par l'ange qui se trouve à droite, est incliné sur son "fils" qui a péché, et avec une adhérence ferme, il le soutient avec ses mains. Il est presque agenouillé devant "sa" créature: "Il ne veut pas perdre le travail de ses propres mains… Il a créé l'homme afin qu'il puisse être heureux" (Charles de Barolo). Son regard est rempli d'un amour très miséricordieux, il veille sur l'homme avec sa providence toute paternelle et avec une infinie tendresse. Il porte un vêtement transparent rose-lilas et son manteau qui a des nervures d'or, met en lumière l'imperméabilité du mystère qui l'enveloppe complètement, nous suggérant que nul ne connaît le Père. L'édifice derrière lui symbolise l'Eglise universelle, les portes du bâtiment sont ouvertes, rappelant l'universalité de l'Eglise et de son message.
L'ange de gauche représente le Fils: "la deuxième Personne de la Trinité divine, mû par l'amour, s'est offert lui-même à Son Père, comme un sublime holocauste ..." (Charles de Barolo) Il semble qu'il est presque prosterné devant l'homme, dont il est titulaire de ses pieds, sa position nous rappelle l'épisode du lavement des pieds, image par excellence du service. Il porte un manteau bleu et une tunique rouge, sur son épaule droite on aperçoit le rouge de sa tunique, avec des nervures d'or. La couleur bleue réfère au ciel, elle symbolise la divinité du Christ, l'immatérialité, ainsi que l'absolu. Le rouge indique le sang de l'humanité et rappelle l'amour infini du Christ, qui l'a poussé a exécuter Son Sacrifice expiatoire, en embrassant la Croi pour nous. Le bleu combiné avec rouge indiquent les deux natures: l'humanité enveloppé par la divinité, des éléments qui rendent l'ange semblable à la personne du Christ. En outre, la tunique symbolise aussi est la mission que le Christ a accomplie: Son Incarnation, Sa Mort, Sa Résurrection et Son Ascension vers le Père. L'arbre se trouvant derrière Lui rappelle l'arbre de vie et symbolise la Croix.
L'Esprit Saint, symbolisé par l'ange au centre, semble tout juste descendu du ciel, symbolisé par un cercle bleu, placé en haut de l'icône, dans lequel sont représentées les étoiles. Le mouvement des ailes souligne sa descente: il participe avec les autres au travail pour "sauver l'homme". Les couleurs de ses vêtements sont bleues, symbole de la divinité et en vert, couleur qui symbolise l'eau, donc la fertilité, la régénération de vitalité, ammènent le printemps, la jeunesse, la maternité. À ses épaules sont visibles des langues de feu qui inondent la scène. Il est l'Esprit Divin qui transmet la vie, Il est aussi la Force et de la Consolation pour toute personne humaine. C'est l'Esprit qui nous réchauffe, qui ouvre nos yeux, qui nous consacre et qui nous envoie dans le monde pour «changer les larmes de désespoir dans la douceur des larmes de l'espérance" (Julie Colbert).
Les ailes des anges rappellent qu'Ils ne sont pas de ce monde et qu'Ils viennent d'ailleurs. Leur mouvement anime toute la scène, il se diffuse sur l'icône la «douce ivresse de l'Esprit". Ils ont des sandales, indiquant leur présence dans notre milieu: même si ils sont des anges, ils ne sont pas pour autant étrangers à notre monde.
Le jeune homme au centre de ces trois personnes, est enveloppé par l'amour et annonce notre participation au banquet céleste. Entouré de l'amour de la Trinité, il est placé au centre de l'icône, sur une plate-forme très raffinée et allongé sur un tissu rouge. Cette description veut nous dire que nous sommes tous très important pour notre Seigneur, nous sommes passé destinés à passer de la terre à la vie éternelle et en même temps enveloppé d'une enveloppe royale symbolisée par le tissu rouge (rouge); en vue de l'éternité nous sommes pris en charge et guidés sur cette terre; l'attention et l'amour miséricordieux du Seigneur réaffirment à quel point nous sommes aimés: "Dieu nous aime et il veut notre bien et de plus, il désire notre bonheur" (Bienheureuse Marie Henriette Dominici. Le visage du jeune homme rappelle notre mission: nous sommes envoyés par la Trinité vers les jeunes générations, vers les petits et les pauvres, sachant que, dans chacun, se trouve "une âme d'un prix infini, que Jésus-Christ aime avec un amour immense immense "(Const. 1846 art. 384).
La scène se déroule sur une montagne, symbolisant une "Théophanie", c'est à dire une manifestation de Dieu, la montagne, comme l'arbre et l'édifice, sont transfigurés. L'or fond de l'icône symbolise la lumière, qui représente la demeure de Dieu, le Paradis. L'icône est construite dans une perspective inverse indiquant d'une manière particulière par la plate-forme et la montagne que ce n'est pas nous qui devons aller vers le Divin, mais qu'au contraire, c'est le divin qui vient rencontrer à chacun d'entre nous: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ". (Jn 3,16).
D'après un texte extrait du site www.suoredisantanna.org
La Sainte Pieta de Cannobio
L'origine du tableau de la Sainte Pietà de Cannobio vient dans le contexte culturel de la "Devotion moderne" qui trouve naissance avec Saint François d'Assise, dans sa contemplation de la Divine Humanité du Christ, qui ensuite l'a transporté en Europe, puis à travers le monde entier. Dans cette période, l'on développe une nouvelle façon d'approcher le mystère de Christ, non plus seulement comme en "Christ glorieux" issu de la tradition byzantine, mais aussi et surtout comme "Christ souffrant". A cette époque, l'on passe d'une "Devotion" raffinée, mais en somme quand même un peu abstraite, à une "Devotion" moderne, concrète, qui a entre autre, donné naissance à de célbres prières et hymnes, comme l'Ave Verum Christ, ou l'Anima Christi... C'est donc dans cette culture, cette tradition, cette "Devotion" qui se trouve cettes extraordinaire "Icône", qu'est l'image de la Sainte Pietà de Cannobio, dont nous pourrions dire qu'elle est théologique, presque liturgique, baptismale et eucaristique.
Ce petit tableau, fut réalisé peint sur un parchemin dans la seconde moitié du 15e siècle par un artiste dont le nom ne nous est hélas pas connu Il s'agit d'une véritable icône qui interprète en mode picturale le chapitre 19 de l'Evangile selon Saint Jean; de manière très symbolique, reprenant ce que nous appelon communément le « Mystère Pascal, c'est à dire le mystère de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur. Quand nous regardons l'image, nous remarquons un tombeau, qui pourrait cepedant aussi être un autel. Du tombeau, émergent trois personnes et au dessus de leurs épaules une grande croix. Cette Croix, plus visible dans sa dimension horizontale, domine tout le tableau et fait contrepoids au sépulcre, ou à l'autel. Tout autour de la Croix, sont rappelés les « moyens de la Passion. Certains sont posés sur la barre transersale de la Croix, tel par exemple le suaire, le marteau, les tenailles et les clous; nous voyons de chaque côté, les dès, la cuvette, le linge et les mains de Pilate ainsi que l'éponge imbibée de vinaigre enfoncée sur une lance et enfin la lance du centurion romain, nous voyons aussi les mains de Judas indiquant: « C'est Lui, arrêtez-Le », la main du soldat qui a arraché les cheveux et la barbe de Jésus, et enfin une autre main, indiquant un geste moqueur, de raillerie.
Les trois personnes, Jésus, Marie et Jean, qui sont au centre du tableau, sont aussi toutes dans le même tombeau, et en émergent, c'est sur ce point que le 'icône de la Sainte Pieta de Cannobio a quelque chose de théologique, car elle ne représenta pas un fait qui s'est passé sur le calvaire, mais une interprétation de l'Evangile de Saint Jean, cette icône nous invite donc à la réflexion et à la méditation. Jésus a les mains croisées, très décharné, dans l'attitude de la mort, rappelant le Saint Suaire de Turin, faisant comprendre qu'Il a pleinement accompli la Volonté du Père. Jean est en prière et Marie ne cherchant pas à fermer le côté ouvert de Son Fils,mais, au contraire l'ouvre, faisant ainsi comprendre que cette blessure est le point central de l'image.
Jésus porte sur Lui toutes les marques de la Passion: la couronne d'épines, les traces de la flagellation, les marques des clous dans ses mains. Il présente les signes de la mort, le visage baissé et, sur la droite, le côté transpercé. En même temps, il est debout et à les yeux entr'ouverts, en signe de Sa proche Résurrection. à Côté de Lui, se trouve Marie. Son regard est tourné vers Son Fils; leurs regards se rencontrent, car ils sont dans le même axe. La main droite de Marie ouvre la blessure du côté de Jésus, tandis que sa main droite est derrière les épaules de Jésus, formant une sorte de cercle qui se ferme, soulignant le rôle de Marie dans l'hitoire du Salut: Elle est Corédemprice. Jean est un peu à l'écart, incliné de trois quart, les yeux dans l'axe de la blessure du côté, d'où il vit sortir le Sang et l'Eau, éléments à la conotation hautement symboliques, puisqu'ils représentent, non seulement le Baptême et l'Eucharistie, sacrements lezs plus importants de l'Eglise, mais aussi à la Miséricorde Divine. Avec les mains en attitude de prière, Jean semble nous dire: « Je rends témoignage de ces choses, parce que ces faits sonts vrais et que je sais que ce qu'Il a dit est réel, pour que vous aussi puissiez y croire. »
D'après un texte traduit de l'Italien, extrait du site www.santuariosantapieta.it
Le Tableau de Sachseln
Le Tableau de Sachseln était objet des méditations de Saint Nicolas de Flüe
L'interprétation du tableau de Sachseln par le peintre Paul Deschwanden |
Le tableau conservé à l'église de Sachseln représente comment la sainte Trinité révèle aux hommes son mystère, comment le sacrement de l'autel remplace supérieurement (mirabilius reformasti) l'arbre de vie du paradis perdu par le péché, comment l'homme, attiré et fortifié par ce pain du ciel, parcourt les étapes successives de la vie spirituelle: purification, illumination, union, et parvient à l'éternel et bienheureux repos au sein de Dieu. Trois rayons partant du divin visage, respectivement de l'oreille, de l'oeil et de la bouche, représentent la révélation de Dieu comme créateur, rédempteur et sanctificateur. Trois autres, partant des médaillons de la consécration, de la nativité du Sauveur, de la scène du jardin des oliviers, s'épanouissent du dehors au dedans et signifient les trois étapes de la vie spirituelle purgative, illuminative, unitive, ou des commençants, des progressants, des parfaits. Les trois premiers représentent comment Dieu cherche l'homme égaré, entend l'appel de sa misère, accueille sa pénitence et lui donne le baiser de paix. Les trois autres qui vont de l'extérieur au centre symbolisent les trois demandes de la prière de Nicolas, expression du désir de franchir les trois étapes du chemin de la perfection spirituelle.
1. Mon Seigneur et mon Dieu, ôte-moi tout ce qui m'empêche (d'aller) à toi : désir de purification.
2. Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui m'aide à aller à toi: désir de sanctification progressive.
3. Mon Seigneur et mon Dieu, prends-moi à moi et donne-moi tout à toi : désir d'union.
Tout homme est appelé par Dieu à s'engager dans ce chemin... Ceux qui répondent avec une absolue fidélité obtiennent en un sens, dés ici-bas, l'objet de la troisième demande. Le coeur créé pour Dieu trouve en lui seul son repos: c'est ce que symbolise le troisième rayon qui seul traverse le cercle lumineux de l'éternelle habitation de Dieu. A chaque rayon épanoui vers le dehors, correspond le rayon opposé qui s'élargit vers le centre. La grâce de Dieu prévient; l'effort de l'homme répond. On distingue ainsi trois couples de rayons de sens opposé se prolongeant sur une même ligne.
I. Correspondance de la création et de la consécration eucharistique, le médaillon dit de la création évoque plutôt l'institution de la sainte Eucharistie, aliment de la vie divine comme les fruits de l'arbre paradisiaque entretenaient la vie physique et préservaient l'homme de la mort. Le Seigneur bénit le pain et le vin; trois anges adorent. Ils semblent se réjouir d'un mystère qui leur fait recouvrer un commensal perdu : l'homme. Des animaux symboliques, comme déjà en d'autres tableaux d'une époque antérieure, représentent les dispositions de désir, de pureté, d'humilité, etc., qu'il convient d'apporter à la communion. A l'opposé, le prêtre, usant du pouvoir reçu de Jésus, consacre l'hostie, en répétant en son nom les paroles mêmes de l'institution ceci est mon corps... Elles sont l'instrument du mystère de la transsubstantiation: le pain et le vin deviennent le corps et le sang unis à l'âme et la divinité de son Fils. C'est ce que Dieu donne, ce qu'il peut donner de plus précieux et de plus pur. L'homme doit s'approcher en suppliant : O mon Dieu et mon Seigneur, ôte-moi tout ce qui m'empêche d'aller à toi.
II. La nativité et le crucifiement de Jésus se répondent à leur tour. Au pied de la croix est étendue la robe sans couture de Jésus, teinte de son sang. Elle représente l'Eglise née de son côté ouvert comme Eve fut tirée du premier Adam, et qui engendre à Dieu ses enfants d'adoption. Dans la nativité, le Verbe éternel, Fils de Dieu, devenait « le fils de l'homme ». Dans la nouvelle naissance spirituelle, de l'eau et de l'Esprit, l'homme devient fils de Dieu : pour le devenir en perfection, il prie : Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui m'aide à aller à toi.
III. Enfin, se répondent l'annonciation et l'arrestation de Jésus au jardin. A la voix de l'ange, la Vierge immaculée, pleine de grâce, conçoit en elle le Saint des Saints. Il devient son Fils. C'est en vue de la maternité divine que Marie a été préservée du péché et comblée de grâce dès l'aurore. La présence en elle du Verbe incarné consomme sa sainteté. A l'opposé, resplendit souverainement la perfection des vertus et de l'amour du Christ
à la plus atroce des offenses, la trahison de l'apôtre par un baiser, il répond par le plus doux des avertissements. Les deux rayons : celui qui sort du cercle et celui qui entre représentent donc la suprême vertu et perfection. La prière assortie est ici : Seigneur, prends-moi à moi et donne-moi tout à toi. Elle n'est définitivement exaucée que dans l'éternité, dans la lumière divine. L'âme retourne au Père par le renoncement total à soi-même et l'imitation de Jésus. Aux six jours du travail spirituel succède le sabbat de l'éternel repos. Telle est la signification fondamentale des rayons et médaillons. Reste à indiquer celle de divers détails :
1. Dans l'image de la consécration, on aperçoit un cercueil : La messe est célébrée pour les âmes du purgatoire, l'Eglise militante contemple l'Eglise triomphante, intercède pour l'Eglise souffrante, afin que les âmes de cette dernière entrent au plus tôt dans la gloire.
2. Dans le médaillon de la nativité, on aperçoit près du divin nouveau-né un bâton et une besace : Il est né au cours du voyage de Marie et Joseph. Le Verbe incarné qui vient du sein du Père et y remonte à l'ascension est voyageur et pèlerin; son douloureux voyage sur la terre sauve les hommes, fait d'eux des voyageurs en marche (viatores) vers le ciel, vraie Patrie où ils le verront (comprehensores).
3. Dans le médaillon de l'annonciation, on aperçoit des béquilles : elles représentent tous les ex-voto par lesquels les innombrables bénéficiaires des grâces et des miracles, obtenus par l'intercession de la toute-sainte Marie, lui témoigneront au cours des siècles chrétiens leur reconnaissance filiale.
4. Le rayon qui se dirige en s'élargissant vers le médaillon de la création, où le Sauveur bénit le pain et le vin, touche l'oreille divine pour signifier que Dieu entend la parole: Ceci est mon corps, et que la Trinité accomplit la transsubstantiation dont l'humanité du Sauveur est l'instrument, les prêtres qui consacrent étant eux-mêmes les représentants et les instruments vivants du Sauveur souverain Prêtre.
Le 5ème rayon dirigé vers le crucifiement touche l'œil divin pour signifier la complaisance et l'amour du Père pour son Fils obéissant jusqu'à la mort, et pour les hommes frères du Christ, devenant par sa mort membres de son corps mystique et fils adoptifs.
6. Le rayon qui va vers l'annonciation est émis par la bouche divine comme le souffle qui donna la vie à Adam, et le souffle du Christ donnant aux Apôtres l'Esprit-Saint et la vie de la grâce: Insufflavit eos et acceperunt Spiritum Sanctum.
7. Ces rayons ne pénètrent pas à l'intérieur des médaillons pour indiquer le respect divin de la liberté humaine.
8. Aux quatre coins du tableau se voient représentés par leurs symboles respectifs les quatre évangélistes qui ont narré chacun l'histoire du salut.
9. Le cercle intérieur et les six cercles (médaillons) forment un tout parfait comme l'ensemble des vérités et des commandements divins. Le chiffre même est celui des jours de la création et du repos divin, des sacrements, des demandes du Pater, des dons du Saint-Esprit...
M.- B. Lavaud, O.P. VIE PROFONDE DE NICOLAS DE FLUE, p. 211-214, Fribourg 1942
Texte extrait du site www.abbaye-saint-benoit.ch
Sainte Marie-Eugénie Milleret de Brou
Sainte Marie-Eugénie Milleret de Brou
Fondatrice des religieuses de l'Assomption
Marie-Eugénie de Jésus, Anne-Eugénie Milleret de Brou, est née à Metz, le 25 août 1817. Orpheline de mère en 1832, convertie en 1836, elle rencontre l'Abbé Combalot en en 1837. Elle est formée à la vie religieuse chez les Bénédictines du Saint Sacrement puis au Monastère de la Visitation de la Côte Saint André, dans l'Isère. A 22 ans, elle fonde la Congrégation des Religieuses Augustine de l'Assomption, alors qu'elle est Supérieure des Religieuses de l'Assomption. Elle entre sous la direction spirituelle du Père Emmanuel d'Alzon, en 1841. Le Père d'Alzon, fondé la branche masculine, les Religieux Augustins de l'Assomption. Elle emet sa Profession Perpétuelle à Noël 1844, et sera déposée de sa charge de Supérieure, en 1894, à l'âge de 77 ans. Elle meurt en 1898.
Elle est béatifiée le 9 février 1975 par le Pape Paul IV. Le 18 décembre 2006, le Pape Benoît XVI reconnait l'authenticité d'un miracle dû à son intercession: cette reconnaissance ouvre la voie à sa canonisation qui est accordée le vendredi 23 février 2007, au cours d'un consistoire public de Cardinaux. le Pape Benoît XVI canonisera Marie-Eugénie Milleret de Brou le 3 juin 2007, en la Basilique Saint Pierre, à Rome, en même temps que 3 Prêtres: Simon de Lipnica (+ en 1483), Charles de Saint Andrew (+ en 1893), et Gorgio Preca (+ en 1962).
Texte recopié sur