L'Assomption de Marie
Quatrième Mystère Glorieux
L'Assomption de Marie
"Qui est celle-ci qui s'avance comme l'aurore, belle comme la lune, plus resplendissante que le soleil, plus terrible qu'une armée rangée en bataille?"
De la Légende Dorée de Jacques de Voragine
Troisièmement elle fut élevée au ciel au milieu de grands honneurs. Jésus lui-même et la milice céleste vinrent au-devant d'elle. « Qui pourrait s'imaginer, dit saint Jérôme, quelle fut la gloire dont la Reine du monde fut environnée lors de son passage ? Quel respect affectueux! Quelle multitude de légions célestes allant à sa rencontre ! Qu'ils étaient beaux les cantiques qui l’accompagnèrent jusqu'à son trône ! Quelle majesté, quelle grandeur dans les divins embrassements de son Fils qui la reçoit et l’élève au-dessus de toutes les créatures ! » « Il est à croire, dit ailleurs le même Père, gaze la milice des cieux alla en triomphe au devant de la mère de Dieu, et qu'elle l’environna d'une immense lumière, qu'elle la conduisit en chantant ses louanges et des cantiques jusqu'au trône de Dieu. La milice de la Jérusalem céleste tressaille d'une joie ineffable : elle est fière de tant d'amour et de reconnaissance. Cette fête; qui n'arrive qu'une fois pour nous dans le cours de l’année, ne doit point avoir eu de terme dans les cieux. On croit encore que le Sauveur vint au-devant d'elle de sa personne, dans cette fête, et qu'il la fit asseoir plein de joie auprès de lui sur le trône. Autrement il n'eût point accompli ce que lui-même a ordonné par cette loi : « Honore ton père et ta mère. »
Quatrièmement: Elle fut reçue avec magnificence. » C'est le jour, dit saint Jérôme, où la mère sans souillure : la Vierge s'avança jusqu'à son trône élevé, où elle s'assit glorieuse auprès de J.-C. » Voici comment le bienheureux Gérard montre en ses homélies à quel degré de gloire et d'honneur elle fut élevée: « N.-S. J.-C. a pu seul la grandir comme il l’a fait pour qu'elle reçût de la majesté elle-même la louange et l’honneur à toujours. Elle est environnée des choeurs angéliques, entourée des troupes archangéliques, accompagnée des Trônes pleins d'allégresse, au milieu de l’enthousiasme des Dominations; les Principautés la vénèrent : les. Puissances lui applaudissent : elle est honorée parles Vertus, chantée par les Chérubins et louée par les hymnes des Séraphins. La très ineffable Trinité lui applaudit elle-même avec des transports qui n'ont point de fin, et la grâce dont elle l’inonde tout entière fait que tous ne pensent qu'à cette Reine. L'illustre compagnie des Apôtres l’élève au-dessus de toute louange, la multitude des martyrs est toute en suppliante autour d'une si grande Maîtresse: l’innombrable armée des confesseurs lui adresse des chants magnifiques, le choeur, des Vierges aux vêtements blancs célèbre sa gloire avec des accents ineffables : L'enfer lui-même hurle de rage, et les démons insolents l’acclament. » Un; clerc très dévot à la Vierge Marie voulait pour ainsi dire consoler Notre-Dame au sujet des cinq plaies de N.-S. J.-C., en: lui adressant tous les jours cette prière: « Réjouissez-vous, Mère de Dieu, Vierge immaculée; réjouissez-vous, puisqu'un ange vous apporte la joie; réjouissez-vous puisque vous avez enfanté la clarté de la lumière éternelle; réjouissez-vous, Mère; réjouissez-vous, Sainte Vierge, Mère de Dieu. Vous seule êtes la Mère-Vierge: toutes créatures vous louent: O mère de lumière, je vous en prie, ne cessez d'intercéder pour nous. » Atteint d'une grave maladie ce clerc, réduit à l’extrémité, fut troublé par- la frayeur. La sainte Vierge lui apparut et lui dit : « Mon fils, pourquoi une si grande crainte de ta part ? toi qui si souvent m’as annoncé la réjouissance. Réjouis-toi aussi toi-même et pour te réjouir éternellement, viens avec moi. » Un soldat fort puissant et riche avait dissipé tout son bien en libéralités mal entendues. Il devint si pauvre qu'après avoir donné avec profusion, il. fut réduit à manquer des moindres choses.
Or, il avait une femme très honnête et fort dévote à la bienheureuse Vierge Marie. A l’approche d'une solennité; où il avait coutume de distribuer de grandes largesses, comme il n'avait plus rien à donner, il fut poussé par la honte et la confusion à se retirer, jusqu'à ce que cette solennité fût passée, dans un lieu désert où il pourrait soulager sa tristesse, pleurer les inconvénients de sa, position, et éviter la honte: tout à coup paraît un cheval fougueux sur lequel était monté un homme terrible qui s'approche de lui et lui demande le motif d'une tristesse si profonde. Le soldat lui ayant fait le récit détaillé de tout ce qui lui était arrivé, le cavalier lui dit : « Si tu veux te soumettre à un léger acte d'obéissance, tu auras de la gloire et des richesses en plus grande abondance que par le passé. » Il promet au, prince des ténèbres d'exécuter volontiers ce qu'il lui commandera, pourvu qu'il accomplisse à son égard ce qu'il a promis lui-même. Et le diable lui dit: « Va-t'en chez toi, cherche dans tel endroit de la maison, tu y trouveras des masses d'or et d'argent en telle quantité et tant de pierres précieuses : Mais aie soin tel jour de m'amener ici ta femme. » Sur cette promesse le soldat retourne à sa maison, et dans l’endroit désigné, il trouve tout ce qui lui avait été annoncé. Il achète aussitôt des palais, il répand des largesses, il rachète ses biens, il se procure des esclaves. Or, le jour fixé étant proche, il appela sa femme et lui dit: « Montez à cheval, car il vous faut aller avec moi en un lieu assez éloigné. » La dame tremblante et effrayée, n'osant pas aller contre ses ordres, se recommanda bien dévotement à la bienheureuse Vierge Marie et suivit son époux. Parvenus assez loin, ils rencontrèrent une église sur leur chemin; la femme descendit de son cheval et entra, pendant que son mari attendait dehors. Elle se recommandait avec dévotion à la bienheureuse Marie, quand tout à coup elle s'endormit et la glorieuse Vierge, semblable en tout à cette dame dans ses habits et dans ses manières, s'avança de l’autel; sortit et monta à cheval pendant que la - dame elle-même restait endormie dans l’église. Le mari persuadé que c'était sa femme continua son chemin.
Quand ils furent arrivés au lieu convenu, le prince des ténèbres accourut de son côté avec grand fracas. A peine s'est-il approché que tout d'un coup il frémit et tremblant de stupeur il n'osa avancer. Alors il dit au soldat: « O le plus félon des hommes, pourquoi m’as-tu joué ainsi et pourquoi te comportes-tu de cette manière quand je t'ai comblé de bienfaits? Je t'avais bien dit de m’amener ta femme et tu m’as amené la mère du Seigneur. Je voulais ta femme et tu as amené Marie. Car ta femme ne cesse de me faire tort; je voulais me venger sur elle, et tu m’as amené celle-là pour qu'elle me tourmentât et qu'elle m’envoyât dans l’enfer. » En entendant ces paroles, cet homme était stupéfait, la crainte et l’étonnement l’empêchaient de parler. La bienheureuse Vierge Marie dit alors : « Quelle a été ta témérité, esprit méchant, d'oser nuire à une personne pleine de dévotion Pour moi ? Tu ne l’auras pas fait impunément. Voici maintenant la sentence que je lance contre toi: c'est que tu descendes en enfer, et que tu n'aies plus désormais la présomption de nuire à quiconque m’invoquera avec dévotion. » Et le diable se retira en poussant de grands hurlements. Alors le mari, sautant à bas de son cheval, se prosterna aux pieds de la sainte Vierge, qui le réprimanda et lui ordonna de retourner vers sa femme encore endormie dans l’église et de se dépouiller de tontes les richesses du démon. Et quand il revint, il trouva sa femme qui dormait encore, la réveilla et lui raconta ce qui lui était arrivé. Revenus chez eux, ils jetèrent toutes les richesses du démon, ne cessèrent d'adresser des louanges en l’honneur de fa sainte Vierge qui leur accorda dans la suite une grande fortune.
Un homme accablé sous le poids du péché fut ravi en vision au jugement de Dieu. Et voilà que Satan vint dire : « Il n'y a rien eu cette âme qui vous appartienne en propre; elle est plutôt de mon domaine, d'ailleurs j'ai un titre authentique. » Et le Seigneur lui dit : « Où est ton titre ? » Satan reprit : « J'ai un titre; vous l’avez dicté de votre propre bouche, et vous lui avez donné une sanction éternelle. Vous avez dit en effet: « En même temps que vous en mangerez, « vous mourrez très certainement. » Comme donc il est de la race de ceux qui ont mangé le fruit défendu, à ce titre authentique il doit être condamné à mourir avec moi. » Alors le Seigneur dit : « O homme, il t'est permis de te défendre. » Or, l’homme se tut. Le démon ajouta: « D'ailleurs je l’ai par prescription, depuis trente ans je possède son âme, et il m’a servi comme un esclave qui est ma propriété. « Cet homme continua à se taire. Le démon reprit : « Cette âme est à moi, car quand elle aurait fait quelque bien, ses mauvaises actions l’emportent incomparablement sur les bonnes. » Mais le Seigneur qui ne voulait pas porter de suite une condamnation contre ce pécheur lui assigna un délai de huit jours, afin que, ce terme expiré, il comparût devant lui et s'expliquât sur tout ce qui lui était reproché. Or, comme il s'en allait de devant le Seigneur, tout tremblant et pleurant, il rencontra une personne qui lui demanda la cause d'une tristesse aussi vive. Et comme il lui eut raconté tout en détail, l’autre lui dit : « Ne crains rien, n'appréhende rien, car sur le premier point je t'aiderai fortement. » Le pécheur lui ayant demandé comment il s'appelait, il lui fut répondu : « La Vérité est mon nom. » Il en trouva une seconde qui lui promit de l’aide sur la deuxième accusation. Il lui demanda comment elle s'appelait et il lui fut répondu : « Je suis la Justice. »
Or, le huitième jour, il comparut en jugement et le démon lui objecta le premier chef d'accusation ; la Vérité répondit : « Nous savons qu'il y a deux sortes de mort,, celle du corps et celle de l’enfer : Or, démon, ce titre que tu invoques. en ta faveur ne parle pas de la mort de l’enfer, mais de celle du corps. Ce qui est évident, puisque tout le monde subit cette sentence, c'est-à-dire que tous meurent corporellement, sans cependant que tous meurent des feux -, de l’enfer. Quant à la mort du corps, oui, elle aura toujours lieu ; mais quant à la mort de l’âme, l’arrêter a été révoqué par le sang de J.-C. » Alors le démon, voyant qu'il avait succombé sur le premier chef, se mit à lui objecter le second. Mais la Justice se présenta et répondit ainsi pour cet homme : « Quoique tu aies possédé cet homme comme ton esclave pendant nombre d'années, cependant toujours la raison voulait le contraire; toujours la raison murmurait de servir un si cruel maître. » A la troisième objection, il n'eut personne pour le défendre. Et, le Seigneur dit : « Qu'on apporte une balance et qu'on pèse les bonnes actions et toutes les mauvaises. Alors la Vérité et la Justice dirent au. pécheur : « Voici la mère de miséricorde assise auprès du Seigneur, aie recours à elle de toute ton âme et essaie de l’appeler à ton aide. » Quand il l’eut fait, la sainte Vierge Marie vint à son secours et elle mit la main sur la balance du côté où se trouvait le pet de bien; mais le diable s'efforçait de faire baisser l’autre plateau ; cependant la mère de miséricorde l’emporta et délivra le pécheur. Celui-ci, revenu alors à lui, se corrigea.
Dans la ville de Bourges, vers l’an du Seigneur 527, comme les chrétiens communiaient le jour de Pâques, un enfant juif s'approcha de l’autel avec les enfants des chrétiens et reçut comme eux le corps du Seigneur. Revenu chez lui, son père lui ayant demandé d'où il venait, l’enfant répondit qu'il avait été à l’église avec les enfants chrétiens, écoliers comme lui, et qu'il avait communié avec eux. Alors le père, rempli de fureur, prit l’enfant et le jeta dans une fournaise ardente qui se trouvait là. A l’instant la mère de Dieu se présenta à l’enfant sous les traits d'une image qu'il avait vue sur l’autel, et le protégea contre le feu dont il ne reçut aucune atteinte. Alors la mère de l’enfant rassembla par ses clameurs un grand nombre de chrétiens et, de juifs. En voyant dans la fournaise l’enfant qui n'avait éprouvé aucun accident, ils l’en retirèrent et lui demandèrent comment il avait pu en échapper. Il répondit : « C'est que cette révérende Dame qui était sur l’autel m’a prêté du secours et a écarté de moi tout le feu. » Les chrétiens, qui comprirent que c'était de l’image de la sainte Vierge que l’enfant parlait, prirent le père. de l’enfant et le jetèrent dans la fournaise où il fut brûlé aussitôt et consumé entièrement. — Quelques moines étaient avant le jour auprès d'un fleuve et s'entretenaient de bagatelles et de discours oiseux. Et voici qu'ils entendent des rameurs qui passaient sur le fleuve avec une grande rapidité. Les moines leur dirent : « Qui êtes-vous ? » Et ils répondirent : « Nous sommes des démons, et nous portons en enfer l’âme d'Ebroïn, prévôt du roi des Francs qui a apostasié du monastère de Saint-Gall. » En entendant cela, les moines furent saisis d'une très violente peur, et s'écrièrent de toutes leurs forces: « Sainte Marie, priez pour nous. » Et les démons leur dirent : « Vous avez bien,fait d'invoquer Marie, car nous voulions vous démembrer et vous noyer, parce que nous vous trouvons à une heure indue vous livrant à des conversations déréglées. » Alors les moines rentrèrent au couvent et les démons se hâtèrent d'aller en enfer *.
Il y avait un moine fort lubrique, mais fort dévot à la bienheureuse Vierge Marie. Une nuit qu'il allait commettre son crime habituel, il passa devant un autel, salua la sainte Vierge, et sortit de l’église. Comme il voulait traverser un fleuve, il tomba dans l’eau et mourut. Or, comme les démons s'étaient saisis de son âme, vinrent des anges pour la délivrer. Les démons leur dirent : « Pourquoi êtes-vous venus ici? vous n'avez rien en cette âme. » Et aussitôt la bienheureuse Vierge Marie se présenta et les reprit de ce qu'ils avaient osé ravir l’âme du moine. Ils lui répondirent qu'ils l’avaient trouvé au moment où il finissait sa vie dans de mauvaises oeuvres. La sainte Vierge leur dit : « Ce que vous dites est faux, car je sais que s'il allait quelque part, il me saluait d'abord et à son retour, il en faisait autant; que si vous dites que l’on vous fait violence, posons la question au tribunal du souverain Juge. » Et comme on discutait devant le Seigneur, il lui plut que l’âme retournerait à son corps et ferait pénitence de ses actions. Pendant ce temps-là, les frères voyant que l’heure des matines s'écoulait sans qu'on les sonnât * cherchent le sacristain; ils vont jusqu'à ce fleuve et le trouvent noyé. Après avoir retiré le corps de l’eau, ils s'émerveillaient de cet accident, quand tout à coup le moine revint à la vie et raconta ce qui était arrivé. Il passa le reste de sa vie dans de bonnes oeuvres. — Une femme souffrait une foule d'importunités de la part du démon qui lui apparaissait visiblement sous la forme d'un homme : elle employait quantité de moyens de se préserver; tantôt c'était de l’eau bénite, tantôt une chose, tantôt une autre, sans que le démon cessât de la tourmenter. Un saint homme lui conseilla, quand le démon s'approcherait d'elle, de lever les mains et de crier aussitôt : « Sancta Maria, adjuva me. Sainte Marie, aidez-moi. » Et quand elle l’eut fait, le diable, comme s'il eût été frappé d'une pierre, s'arrêta effrayé; après quoi il dit « Qu'un mauvais diable entre dans la bouche de celui qui t'a enseigné cela. » Et aussitôt il disparut et il ne s'approcha plus d'elle dans la suite.
Mode de l'Assomption de la Sainte Vierge Marie
Le mode de l’Assomption de la très sainte Vierge Marie est rapporté dans un sermon compilé de divers écrits des saints, qu'on lit solennellement dans plusieurs églises, et où l’on, trouve, ce qui suit : «Tout ce que j'ai pu rencontrer dans les récits des saints Pères, du monde entier, touchant le vénérable trépas de la Mère de Dieu, j'ai pris soin d'en faire mémoire en son honneur. Saint Côme, surnommé Vestitor, rapporte des choses qu'il a apprises par une relation certaine de la bouche des descendants de ceux qui en ont été les témoins. Il faut en tenir compte. Voici ses paroles :
Quand J.-C. eut décidé de faire venir auprès de soi la Mère de la vie, il lui fit annoncer par l’ange qu'il lui avait déjà envoyé, comment elle devait s'endormir, de crainte que la mort survenant inopinément ne lui apportât quelque trouble. Elle avait conjuré son fils face à face, alors qu'il était encore sur la terre avec elle, de ne lui laisser voir aucun des esprits malins. Il envoya donc en avant un ange avec ordre de lui parler ainsi : « Il est temps, ma mère, de vous prendre auprès de moi. De même que vous avez rempli la terre de joie, de même vous devez réjouir le ciel. Rendez agréables les demeures de mon Père; consolez les esprits de mes saints ; ne vous troublez pas de quitter un monde corruptible avec toutes ses vaines convoitises, puisque vous devez habiter le palais céleste. O ma Mère, que votre séparation de la chair ne vous effraie pas, puisque vous êtes appelée à une vie qui n'aura pas de fin, à une joie sans bornes, au repos de la paix, à un genre de vie sûr, à un repos qui n'aura aucun terme, à une lumière inaccessible, à un jour qui n'aura pas de soir, à,une gloire inénarrable, à moi-même votre Fils, le créateur de l’univers! Car je suis la vie éternelle, l’amour incomparable, la demeure ineffable, la lumière sans ombre, la bonté inestimable. Rendez sans crainte à la terre ce qui lui appartient.
Jamais personne ne vous ravira de ma main, puisque la terre, dans toute son étendue, est en ma main. Donnez-moi votre corps, parce que j'ai mis ma divinité dans votre sein. La mort ne tirera aucune gloire de vous, parce que vous avez engendré la vie. L'obscurité ne vous enveloppera point de ses ombres parce que vous avez mis ail monde la lumière ; vous ne subirez ni meurtrissure, ni brisure, car vous avez mérité d'être le vaisseau qui m’a reçu. Venez à celui qui est né de vous afin de recevoir la récompense qui vous est due pour l’avoir porté dans votre sein, pour l’avoir nourri de votre lait; venez habiter avec votre Fils unique; hâtez-vous de vous réunir à lui. Je sais qu'aucun antre amour que celui de votre Fils ne vous tourmente. C'est comme vierge-mère que je vous ai présentée; je vous présente comme le mur qui soutient le monde entier, comme l’arche de ceux qui doivent être sauvés, la planche du naufragé, le bâton des faibles, l’échelle de ceux qui montent au ciel, et la protectrice des pécheurs. Alors j'amènerai auprès de vous les apôtres qui vous enseveliront de leurs mains comme si c'était des miennes. Il convient en effet que les enfants de ma lumière spirituelle, auxquels j'ai donné le Saint-Esprit, ensevelissent votre corps et me remplacent à vos admirables funérailles. » Après ce récit l’ange donne pour gage à la Vierge une palme, cueillie dans le paradis, afin de la rendre assurée de sa, victoire contre la corruption de la mort, il y ajoute des vêtements funèbres; ensuite il regagne le ciel d'où il était venu.
La Bienheureuse Vierge Marie convoqua ses amis et ses parents et leur dit : « Je vous apprends qu'aujourd'hui je dois quitter la vie temporelle; il faut donc veiller, car au trépas de tout le monde, viennent auprès du lit du mourant la vertu divine des anges et les esprits malins. » A ces mots, tous se mirent à pleurer et à dire : « Vous craignez, vous la présence des esprits; quand vous avez été digne d'être la mère de l’auteur de toutes choses, quand vous avez engendré celui qui a dépouillé l’enfer, quand vous avez mérité d'avoir un trône préparé au-dessus des chérubins et des séraphins! Que ferons-nous donc, nous autres? comment fuirons-nous? » Il y avait là une multitude de femmes qui pleuraient et lui demandaient de ne pas les laisser orphelines. Alors la sainte Vierge leur dit pour les consoler : « Si vous qui êtes les mères d'enfants soumis à la corruption, vous ne pouvez supporter d'en être séparées pour un peu de temps, comment donc moi qui suis mère et vierge ne désirerais-je pas d'aller trouver mon fils, le Fils unique de Dieu le Père? Si chacune de vous quand elle a perdu quelqu'un de ses fils, se console en celui qui survit ou dans celui qui doit naître, moi qui n'ai que ce fils, et qui reste pure, comment ne me hâterai-je pas de mettre fin à mes angoisses en allant à lui qui est la vie de tous ? »
Or, pendant que ceci se passait, saint Jean arrive et s'informe de ce qui a lieu. Quand la Vierge lui eut annoncé son départ pour le ciel, il se prosterna par terre et s'écria en pleurant : « Que sommes-nous, Seigneur, puisque vous nous réservez de si grandes tribulations ? Pourquoi plutôt ne m’avez-vous dépouillé de, mon corps? J'aurais mieux aimé être enseveli par la mère de mon Seigneur, que d'être obligé d'assister à ses funérailles. » Alors la sainte Vierge le mena tout en pleurs dans sa chambre et lui montra la palme et les vêtements ; après quoi elle s'assit sur le lit qui avait, été préparé pour sa sépulture. Et voici qu'on entend un violent coup de tonnerre; un' tourbillon semblable à une nuée blanche se forme, et les apôtres sont déposés, comme la pluie qui tombe, devant la porte de la maison de la sainte Vierge. Ils s'étonnent de ce qui arrive, mais saint Jean vient à eux et leur révèle ce qui a été annoncé par l’ange à la sainte Vierge: comme ils pleuraient tous, saint Jean les consola. Ils essuyèrent donc leurs larmes, entrèrent, et après avoir salué la Bienheureuse Vierge avec. respect, ils l’adorèrent. Et elle dit : « Salut, les enfants de mon Fils unique. » Après avoir écouté le récit qu'ils lui firent de leur arrivée, elle leur manifesta tout. Les apôtres lui dirent : « C'est en tournant nos regards vers vous, très honorable Vierge comme vers notre maître lui-même et notre Seigneur, que nous nous consolions ; c'était là notre seule ressource d'espérer que nous vous avions pour médiatrice auprès de Dieu. » Après qu'elle eut salué Paul en l’appelant par son nom, celui-ci lui dit
« Je vous salue, reine de ma consolation ; car bien que je n'aie pas vu J.-C. dans sa chair, cependant, quand je vous vois, je suis consolé comme si je le voyais lui-même. Jusqu'à ce jour je prêchais aux nations que vous aviez engendré Dieu, maintenant j'enseignerai que vous êtes allée à lui. » Après quoi la sainte Vierge montra ce que l’ange lui avait apporté, et les avertit de ne point éteindre les lampes jusques après son trépas. Il y avait là cent vingt vierges occupées à la servir. Après quoi elle revêtit ses vêtements funèbres et en disant adieu à tous, elle place son corps sur son lit pour mourir; saint Pierre était placé à la tête, saint Jean à ses pieds, les autres apôtres autour du lit, adressant des louanges à la mère de Dieu. Alors saint Pierre prit la parole en ces termes : « Réjouissez-vous, épouse du lit céleste, candélabre à trois branches de la lumière éclante, par qui a été manifestée la clarté éternelle. »
Saint Germain, archevêque de Constantinople atteste aussi que les apôtres se rassemblèrent pour le sommeil de la très sainte Vierge, quand il dit : « O sainte Mère de Dieu, quoique vous ayez été soumise à la mort que ne saurait éviter aucune créature humaine, cependant votre oeil qui nous garde ne s'assoupira point ni ne s'endormira point : car votre trépas n'eut pas lieu sans témoins et votre sommeil est certain. Le ciel raconte la gloire de ceux qui chantèrent sur votre dépouille; la terre rend hommage à la véracité; les nuages proclament les hommages que vous en avez reçus. Les anges, célèbrent les bons offices qui vous ont été rendus, en ce que les ; apôtres se rassemblèrent auprès de vous dans Jérusalem. » Le grand Denys l’aréopagite atteste aussi la même chose en disant : « Ainsi que tu le sais bien, nous nous sommes rassemblés avec beaucoup de nos frères pour voir le corps de celle qui a reçu le Seigneur.-» Or, se trouvaient là Jacques, frère de Dieu, avec Pierre le souverain chef des Théologiens. Ensuite il sembla bon, après ce qu'on avait, vu, que tous les souverains prêtres chantassent des hymnes, selon que chacun avait en soi d'énergie, de bonté vivifiante ou de faiblesse.
Saint Cosme poursuit ainsi sa narration : « Après cela, un fort coup de tonnerre ébranla la maison entière, et un vent doux la remplit d'une odeur si suave, qu'un sommeil profond s'empara de ceux qui s'y trouvaient, à l’exception . des apôtres et de trois vierges qui portaient des flambeaux; car le Seigneur descendit avec une multitude d'anges et enleva l’âme de sa mère. Or, l’éclat de cette âme était si resplendissant qu'aucun des apôtres ne la pouvait regarder. Et le Seigneur dit à saint Pierre : « Ensevelissez le corps de ma mère avec le plus grand respect, et gardez-le soigneusement pendant trois jours, car je viendrai alors, et le transporterai dans le lieu où n'existe point la corruption; ensuite je le revêtirai d'une clarté semblable à la mienne, afin qu'il y ait union et accord entre ce qui a été reçu et ce qui' a reçu. » Saint Cosme rapporte encore un mystère étrange et merveilleux, et qui ne souffre ni investigation curieuse, ni discussion ordinaire : puisque tout ce qu'on dit de la mère de Dieu est surnaturel, admirable, redoutable, plutôt que sujet à discussion. « Car, dit-il, quand l’âme sortit de son corps, ce corps prononça ces mots : « Je vous rends grâces, Seigneur, car je suis digne de votre gloire. Souvenez-vous de moi puisque je suis votre oeuvre, et que j'ai conservé ce que vous m’avez confié. » Quand ceux qui dormaient furent éveillés, continue saint Cosme, et qu'ils virent sans vie le corps de la Vierge, ils se livrèrent à une grande tristesse et poussèrent des gémissements. Les apôtres prirent donc le corps qu'ils portèrent au monument, en même temps que saint Pierre commença le Psaume : In exitu Israël de Aegypto. Les choeurs des anges louaient la Vierge de telle sorte que Jérusalem fut émue à l’occasion de cette grande gloire. Alors les grands-prêtres envoient une multitude de gens armés d'épées et de bâtons. — Un d'eux se rue sur le grabat, avec l’intention de jeter par terre le corps de Marie, mère de Dieu. Mais parce qu'il l’ose toucher avec impiété, il mérite d'être privé de l’usage de ses mains; elles s'arrachent toutes les deux de ses bras; et restent suspendues au lit funèbre ; en même temps, il éprouve des tourments horribles. Cependant, il implore son pardon, et promet de s'amender.
Pierre lui dit : « Tu ne pourras jamais obtenir le pardon, si tu n'embrasses le corps de celle qui a toujours été vierge, et situ ne confesses que J.-C., qui est né d'elle, est le Fils de Dieu. » Quand il l’eut fait, ses mains se rejoignirent aux coudes d'où elles avaient été arrachées. Et saint Pierre prit une datte de la palme et lui dit : « Va, rentre dans la ville, et pose-la sur les infirmes, et tous ceux qui croiront recevront la santé. » Quand les apôtres arrivèrent au champ de Gethsémani, ils y trouvèrent un sépulcre semblable au glorieux sépulcre de J.-C.; ils y déposèrent le corps avec beaucoup de respect, sans oser toucher au très saint vaisseau de Dieu, mais ils le prirent par les coins du suaire et le placèrent dans le sépulcre, qu'ils scellèrent. Pendant ce temps, les apôtres et les disciples du Seigneur restèrent autour du tombeau, selon l’ordre qu'ils en avaient reçu de leur maître. Le troisième jour, une nuée toute resplendissante l’environne, les voix angéliques se font entendre, une odeur ineffable se répand, tous sont dans une immense stupeur; alors, ils voient que le Seigneur est descendu, et qu'il transporte le corps de la Vierge avec une gloire ineffable. Les apôtres embrassèrent le sépulcre et retournèrent chez saint Jean l’évangéliste et le théologien, en le louant d'avoir été le gardien de la sainte Vierge. Or, il y eut lui des apôtres qui n'assista pas à cette solennité. Dans l’admiration oit le jetait le récit de choses si merveilleuses, il suppliait qu'on ouvrît le tombeau pour s'assurer de la vérité. Les apôtres s'y refusaient sous le prétexte que ce qu'ils lui racontaient devait suffire, dans la crainte que si les infidèles en avaient connaissance, ils publiassent que le corps avait été volé. Mais l’apôtre contristé disait : « Pourquoi me privez-vous de partager un trésor qui nous est commun, quand je suis autant que vous? » Enfin, ils ouvrirent le tombeau, où ils ne trouvèrent pas le corps, mais seulement les vêtements et le suaire.
Au livre III, chap. XL de l’Histoire Euthimiata, saint Germain, archevêque de Constantinople, dit avoir découvert, et le grand Damascène l’atteste comme: lui, que, du temps de l’empereur Marcien, l’impératrice Pulchérie, de sainte mémoire, après avoir fait bâtir à C. P. beaucoup d'églises, en éleva entre autres une admirable auprès des Blaquermes, en l’honneur de la sainte Vierge. Elle convoqua Juvénal, archevêque de Jérusalem, et d'autres évêques de la Palestine, qui restaient alors dans le capitale pour le concile qui se tint à Chalcédoine, et leur dit : « Nous avons appris que le corps de la très sainte Vierge fut enterré dans le champ de Gethsémani; nous voulons donc, pour garder cette ville, y transporter ce corps avec un respect convenable. » Or, comme Juvénal lui eut répondu que ce corps, d'après ce qu'il en avait appris dans les anciennes histoires, avait été transporté dans la gloire et qu'il n'était resté dans le tombeau que les vêtements avec le suaire, le même Juvénal envoya ces vêtements à C. P., où ils sont placés avec honneur dans l’église dont on vient de parler. » Et que personne ne pense que j'aie forgé ce récit à l’aide de mon imagination, mais j'ai raconté ce que j'ai connu par l’enseignement, et d'après lés recherches de ceux qui ont appris ces faits de leurs devanciers, par une tradition digne de toute créance. Ce qui est rapporté jusqu'ici, se trouve dans le discours dont il a été question plus haut. Or, saint Jean Damascènes:, Grec d'origine, raconte plusieurs circonstances merveilleuses au sujet de la très sainte assomption de la sainte Vierge. Il dit donc dans ses sermons :
« Aujourd'hui la très sainte Vierge est transportée dans le lit nuptial du ciel ; aujourd'hui cette arche sainte et vivante qui a porté en soi celui qui l’a créée, est placée dans un temple que n'a pas construit la main des hommes; aujourd'hui la très sainte colombe pleine d'innocence et de simplicité, s'est envolée de l’arche, c'est-à-dire de ce corps qui a reçu Dieu ; elle a trouvé où poser les pieds; aujourd'hui l’immaculée Vierge que n'ont pas souillée les passions terrestres, mais au contraire qui a été instruite par les intelligences célestes, ne s'en est pas allée dans la terre, mais appelée à juste raison, un ciel animé, elle habite dans les tabernacles célestes. Bien que votre bienheureuse âme soit séparée d'après la loi de la nature de votre glorieux corps, et que ce corps soit confié à la sépulture, cependant il ne reste pas la propriété de la mort, et il n'est pas dissous par la corruption : car dans celle qui a enfanté, la virginité est restée intacte ; dans celle qui meurt, le corps reste toujours indissoluble, et il passe à une meilleure et plus sainte vie ; la mort ne le détruit pas, car il doit même durer éternellement. De même que ce soleil éclatant, qui verse la lumière, paraît s'éclipser un instant quand il est caché par un corps sublunaire, sans pourtant perdre rien de sa lumière intarissable, de même, vous, fontaine de vraie lumière, trésor inépuisable de vie, quoique condamnée à subir la mort corporelle pour un court espace de temps, vous versez cependant sur nous avec abondance la clarté d'une lumière qui ne s'altère jamais. De là vient que votre sommeil ne doit pas recevoir le nom de mort, mais de passage, de retraite, ou mieux encore d'arrivée. En quittant votre corps, vous arrivez au ciel. Les anges et les archanges viennent au-devant, de vous : les esprits immondes redoutent votre ascension.
Bienheureuse Vierge, vous n'avez pas été enlevée au ciel, comme Elie, vous n'êtes pas montée comme Paul jusqu'au troisième ciel, mais vous avez atteint au trône royal de votre Fils. On bénit la mort des autres saints parce qu'elle démontre qu'ils sont heureux, mais cela n'existe pas chez vous. Ni votre mort, ni votre, béatitude, ni votre trépas, ni votre départ, pas même votre retraite n'ajoutent rien à la sécurité de votre bonheur; car vous êtes le principe, le moyen et la fin de tous les biens que ne saurait comprendre l’intelligence de l’homme. Votre sécurité, votre avancement réel, votre conception surnaturelle s'expliquent : vous êtes l’habitation de Dieu. Aussi avez-vous dit avec vérité que ce n'est pas à dater de votre mort, mais du moment de votre conception que toutes les générations vous béniraient. La mort ne vous a pas rendue heureuse, mais vous-même vous avez ennobli la mort; nonobstant la tristesse qui l’accompagne,-vous l’avez changée en joie. En effet si Dieu a dit : De crainte que le premier homme n'étende la main et ne cueille du fruit de l’arbre de vie et qu'il ne vive pour toujours; comment celle qui a porté la vie elle-même, la vie qui n'a pas eu de commencement, la vie qui n'aura point de fin, comment ne vivrait-elle point dans le Siècle qui doit durer toujours? Dieu autrefois a chassé du paradis les auteurs du genre humain endormis dans la mort du péché, ensevelis dans les profondeurs de la désobéissance; et qui déjà étaient gâtés par l’infection du péché ; il les a exilés; mais aujourd'hui celle qui a apporté la vie à tout le genre humain, qui a donné des preuves de son obéissance à Dieu le Père, qui a chassé toutes les impressions du vice, comment le paradis ne la recevrait-il pas ? comment le ciel joyeux ne lui ouvrirait-il pas ses portes ? Eve a prêté l’oreille au serpent; elle a avalé la coupe empoisonnée; elle se laisse allécher par la volupté ; elle enfante dans la douleur: elle est condamnée avec Adam. Mais celle qui est véritablement bienheureuse, qui prêta l’oreille à la voix de Dieu, qui. fut remplie du Saint-Esprit, qui porta la miséricorde du Père en son sein, qui conçut sans l’entremise de l’homme, qui enfanta sans douleur, comment la mort en fera-t-elle sa proie ? comment la corruption osera-t-elle quelque chose sur un corps qui a porté la vie elle-même? »
Le Damascène dit encore dans ses sermons : « Il est vrai que, dispersés par toute la terre et occupés à pêcher des hommes, jetant le filet de la parole pour les amener hors des ténèbres où ils étaient ensevelis à la table céleste et aux noces solennelles du Père, les apôtres furent rassemblés et réunis par l’ordre de Dieu, et furent apportés des confins du monde à Jérusalem, enveloppés dans une nuée comme dans un filet. En ce moment nos premiers parents Adam et Eve s'écrièrent : « Venez à nous, ô sacrée et salutaire nourriture, vous avez comblé notre joie ! » De son côté la compagnie des saints qui se trouvait corporellement présente disait : a Demeurez avec nous ; vous êtes notre consolation ; ne nous laissez pas orphelins ; vous êtes notre soutien dans nos travaux, notre rafraîchissement dans nos fatigues; c'est notre gloire de vivre ou de mourir avec vous : car la vie n'est rien pour nous, si nous sommes privés de votre présence. »
Je pense que ce furent ces paroles ou d'autres semblables que les apôtres exprimaient au milieu des sanglots de tous ceux qui composaient l’assemblée. Marie se tournant vers son fils: « Soyez vous-même, lui dit-elle, le consolateur de ceux qu'il vous a plu appeler vos frères et qui sont dans la douleur à cause de mon départ; et ajoutez bénédiction sur bénédiction à l’imposition des mains que je vais faire sur eux. » Ensuite elle étendit les mains et bénit le collège des fidèles, puis elle ajouta : « Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains : recevez mon âme qui vous est si chère et que j'ai conservée pure. C'est à vous et non à la terre que je confie mon corps ; conservez-le entier puisqu'il vous a plu l’habiter; Transportez-moi auprès de vous, afin que là où vous êtes, vous, le fruit de mes entrailles, j'y sois et j'y habite avec vous. » Ce fut alors que les fidèles entendirent ces paroles : « Levez-vous, venez, ô ma bien-aimée, ô la plus belle des femmes ; vous êtes belle, mon amie, et il n'y a pas de tache en vous. » En entendant ces paroles, la Vierge recommande son esprit aux soins de son Fils. Alors les apôtres répandent dés torrents de larmes, et couvrent de baisers le tabernacle du Seigneur : le contact de ce sacré corps les remplit de bénédiction et de sainteté. Les maladies disparaissent, les démons s'enfuient, l’air et le ciel sont sanctifiés par la présence de son esprit qui s'élève, la terre l’est à son tour, parce que son corps y est déposé; comme aussi l’eau, par l’ablution de son corps. En effet, ce corps sacré est lavé dans une eau très limpide qui n'a pu le nettoyer, mais qui en a été sanctifiée. Ensuite le saint corps enveloppé d'un suaire blanc est placé sur un lit, les lampes resplendissent, les parfums répandent leur douce odeur, et l’air retentit du chant des hymnes angéliques. Ce fut au milieu du concert que les apôtres et les autres saints qui se trouvaient là, faisaient entendre, en chantant des cantiques divins, que l’arche du Seigneur, soutenue sur les tètes sacrées des apôtres, est amenée de la montagne à la sainte terre de Gethsémani.
Les anges la précèdent et la suivent, les autres étendent des voiles sur le précieux corps, toute l’Eglise l’accompagne. Il s'y trouva aussi des Juifs endurcis par le vieux levain de la méchanceté. On raconte encore que comme ceux qui portaient le corps sacré de la mère de Dieu descendaient de la montagne de Sion, un hébreu, un instrument du diable, poussé par un mouvement téméraire et conduit par une inspiration infernale s'approcha, en courant, du saint corps auprès duquel les anges eux-mêmes tremblaient de s'approcher, et comme un furieux, prit de ses deux mains le lit funèbre qu'il renversa à terre. Mais on dit qu'une de ses mains se sécha comme bois et tomba. C'était merveille de le voir semblable à un tronc inutile, tant que la foi n'eut changé son coeur, et ne l’eut fait repentir avec larmes de son crime. Alors ceux qui portaient le cercueil s'arrêtèrent, jusqu'à ce que le misérable mettant sa main sur le très saint corps, reçut une guérison complète à l’instant qu'il l’eut touché. De là on arrive à Gethsémani, où le saint corps est déposé dans un tombeau vénérable, après qu'il eut reçu les baisers, les embrassements, les larmes des fidèles couverts de sueur et chantant des hymnes sacrés. Mais votre âme ne fut pas laissée dans l’enfer et votre corps n'a pas été atteint par la corruption. Il convenait que le sein de la, terre ne retînt pas le sanctuaire de Dieu, la fontaine qui n'a pas été creusée, le champ vierge, la vigne qui n'avait pas reçu la rosée, l’olivier fécond. Il fut convenable que la Mère fût élevée par le Fils, afin qu'elle montât vers lui comme il était descendu en elle, afin que celle qui a conservé sa virginité dans son enfantement n'éprouvât pas les atteintes de la corruption en son corps, et que celle qui a porté son créateur, dans son sein habitât les divins tabernacles.. Le Père l’avait prise pour épouse, elle doit être gardée dans le palais céleste : la mère doit jouir de ce qui appartient au Fils. » (Saint Jean Damascène.)
Saint Augustin s'étend aussi fort longuement dans un sermon sur la très sainte Assomption de Marie toujours vierge: « Avant, dit-il, de parler du très saint corps de celle qui toujours a été vierge, et de l’assomption de sa bienheureuse âme, nous commençons par dire que l’Ecriture ne parle pas d'elle après que le Seigneur l’eut recommandée sur la croix au disciple, si ce n'est ce que saint Luc rapporte dans les Actes des apôtres: « Ils étaient tous, dit-il, persévérants unanimement dans la prière avec Marie, mère de Jésus (Actes, I). »
Que dire donc de sa mort? Que dire de son assomption? Puisque l’Ecriture se tait, il ne faut demander à la raison que ce qui est conforme à la vérité. Que la vérité donc soit notre autorité puisque sans elle il n'y a même pas d'autorité. Nous nous basons sur la connaissance que nous avons de la condition humaine quand nous n'hésitons pas à dire qu'elle a souffert la mort temporelle; mais si nous disons qu'elle fut la pâture de la pourriture, des vers et de la cendre, il faut examiner si cet état convient à la sainteté qui la distingue et aux prérogatives qui appartiennent à cette merveilleuse habitation de Dieu. vous savons bien qu'il a été dit à notre premier père : « Tu es poussière et tu retourneras en poussière. » La chair de J.-C. ne subit pas cette condamnation puisqu'elle ne fut pas soumise à la corruption, Donc elle fut exceptée de la sentence générale la nature qui fut prise de la Vierge. Le Seigneur dit aussi à la femme: « Je t'affligerai de nombreuses misères : tu enfanteras dans la douleur.» Marie a bien enduré les angoisses, puisqu'un glaive perça son âme ; cependant elle enfanta sans douleur.
Donc Marie, quoique partageant les angoisses d'Eve, ne les partagea pas en enfantant avec douleur. Donc celle qui jouit d'une prérogative immense est exceptée de la règle générale. Si donc l’on dit qu'elle a souffert la mort sans cependant que la mort l’ait retenue dans ses liens, serait-ce une impiété de dire qu'il n'ait pas voulu préserver sa mère contre les horreurs de la pourriture, quand il a voulu conserver intacte la pudeur de sa virginité? Est-ce qu'il n'appartenait pas à la bonté du Seigneur de conserver l’honneur de sa mère, lui qui était venu non pour détruire la loi, mais pour l’accomplir ? S'il -1'a honorée pendant sa vie plus que toute autre par la grâce qu'il lui fit de le concevoir, c'est donc chose pieuse de croire qu'il l’honora dans sa mort d'une préservation particulière et d'une grâce spéciale. La pourriture et les vers, c'est la honte de la condition humaine. Or, comme J.-C. est exempt de cet opprobre, Marie en est exempte aussi, puisque J.-C-. est né d'elle. Car la chair de Jésus, c'est la chair de Marie, qu'il éleva au-dessus des astres, honorant par là la nature humaine, mais plus encore celle de sa mère. Si le fils a la nature de la mère, il est de toute convenance que la mère possède la nature du Fils, non pas quant à l’unité de la personne, mais quant à l’unité de la nature corporelle. Si la grâce peut faire qu'il y ait unité sans qu'il y ait communauté de nature, à plus forte raison quand il y a unité en grâce et naissance corporelle en particulier. Il y a unité de grâce comme celle des disciples avec J.-C., selon qu'il en parle lui-même quand il dit : « Afin qu'ils soient un comme nous sommes un » et ailleurs : « Mon père, je veux qu'ils soient avec moi partout où je suis. »
Si donc J.-C. veut avoir avec soi ceux qui, réunis par la foi en lui, sont censés' ne faire qu'un avec lui, que penser, par rapport à sa mère, du lieu où elle soit digne de se trouver, sinon en présence de son Fils? Autant que je puis le comprendre, autant que je puis le croire, l’âme de Marie est, honorée par son Fils d'une prérogative plus excellente encore, puisqu'elle possède en J.-C. le corps de ce Fils qu'elle a engendré avec les caractères de la gloire. Et pourquoi ce corps ne serait-il pas le sien, puisqu'elle le conçut par lui ? S'il n'a pas été au-devant d'elle, je ne reconnais pas là son autorité. Oui, je crois que c'est par lui qu'elle a engendré; car une si grande sainteté est plus digne du ciel que de la terre. Le trône de Dieu, le lit de l’époux, la maison du Seigneur et le tabernacle de J.-C. a le droit d'être où il est lui-même. Le ciel est plus digne que la terre de conserver tin si précieux trésor. L'incorruptibilité et non la dissolution causée par la pourriture est la conséquence directe d'une si grande intégrité. Que ce très saint corps ait été abandonné aux vers comme à leur pâture, je rougirais de le penser, j'aurais honte de le dire! Les grâces incomparables qui lui ont été départies sont de nature à me faire rejeter cette pensée. Plusieurs passages de l’Écriture viennent à l’appui de ce que j'avance. La vérité a dit autrefois à ses ministres : « Où je suis, là aussi sera mon ministre.; » Si cette sentence générale regarde tous ceux qui servent J.-C. par leur croyance et leurs oeuvres, elle s'applique bien mieux encore à Marie qui, sans le moindre doute, l’a aidé par toutes ses œuvres. Elle l’a porté dans ses entrailles, elle l’a mis au monde, elle l’a nourri, elle l’a réchauffé, elle l’a couché dans la crèche, dans la fuite en Egypte elle l’a caché, elle a guidé les pas de son enfance, elle l’a suivi jusqu'à la croix. Elle ne pouvait douter qu'il fût Dieu, puisqu'elle savait l’avoir conçu non par les voies ordinaires, mais par l’aspiration divine. Elle n'hésite pas à croire à sa puissance comme à la puissance d'un dieu quand elle dit, lorsque le vin manquait: « Ils n'ont pas de vin. » Il accueillit sa demande par un miracle; elle savait qu'il le pouvait faire.
Donc, il est clair que Marie par sa foi et par ses oeuvres a aidé J.-C. Mais si elle n'est pas où J.-C. veut que soient ses ministres, où donc sera-t-elle ? Et si elle y est, serait-ce à titre égal ? Et si c'est à titre égal, où est l’égalité devant Dieu s'il ne rend à chacun selon ses mérites? Si c'est avec justice que la sainte Vierge a reçu pendant sa vie une plus grande abondance de grâ ces que les autres, pourquoi donc lui soustraire cette grâce quand elle est morte? Non certes! car si la mort de tous les saints est précaire, la mort de Marie est évidemment très précieuse. Je pense donc qu'il faut déclarer que Marie, élevée aux joies de l’éternité par la bonté de a été reçue avec plus d'honneur que les autres, puisqu'il l’a honorée de sa grâce plus que les autres : et qu'elle n'a point eu à subir après sa mort ce que les autres hommes subissent, la pourriture, les vers et la poussière, puisqu'elle a engendré son Sauveur et celui de tous les hommes. Si la divine volonté a daigné conserver intacts au milieu des flammes les vêtements des enfants, pourquoi ne garderait-elle pas, dans sa propre mère, ce qu'il a gardé dans les vêtements des autres? La miséricorde seule a voulu conserver vivant Jonas dans le ventre de la baleine, et la grâce ne conservera pas Marie contre la corruption ? Daniel fut conservé malgré la faim dévorante des lions, et Marie ne se serait pas conservée après que ses mérites l’ont élevée à une si haute dignité? Puisque dans ce que nous venons de dire, nous reconnaissons que tout a été fait contre les. lois de la nature, nous sommes certains aussi que la grâce a plus fait que la nature pour l’intégrité de Marie. Donc J.-C.; comme fils de Marie, fait qu'elle tire sa joie de lui-même dans son âme et dans son corps. Il ne la soumet pas au supplice de la corruption, puisqu'en enfantant ce divin fils, elle ne fut pas soumise à la perte de sa virginité; en sorte qu'elle est incorruptible en raison des grâces qui l’ont inondée, qu'elle vit intégralement parce qu'elle a mis au monde celui qui est la vie entière de tous. O Jésus, si j'ai parlé comme je l’ai dû, approuvez-moi, vous et les vôtres. Si j'ai parlé autrement que je ne le dois, je vous en conjure, vous et les vôtres, pardonnez-le moi. »
Fruit du Mystère: Marie, Tu es un Pont d'Amour entre le Ciel et nous, manifeste Ta présence Maternelle en nos vies, et apprends-nous la Sainteté.
Page rédigée le 19 janvier 2008
Mise a jour, le 14 août 2018
Rosaire avec les Psaumes
Le Rosaire avec les Psaumes
Mystères Joyeux
L'Annonciation
Mon Dieu, j'ai voulu ta loi au profond de mes entrailles
(Ps 40)
Pour toutes les femmes qui attendent un enfant, afin que Marie les aide à le porter dans l'espérance et la joie, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La Visitation
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille, Oublie ton peuple et la maison de ton père. (Ps 45)
Pour tous les exilés, les émigrés, ceux qui sont séparés de leur famille, donne-leur d'être accueillis, acceptés, aimés, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La Naissance de Jésus
Il m'a dit : « Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré ». (Ps. 2)
Pour tous les enfants qui n'ont pas de père, afin qu'ils découvrent leur Père qui est aux cieux, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Présentation de Jésus au temple
Que tes demeures sont désirables, Yahvé Sabaot ! Mon âme soupire et languit après les parvis de Yahvé (Ps 84)
Pour tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, tous ceux qui ont soif de vérité, d'authenticité, donne-leur de découvrir celui qui est la Vérité et la Vie, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Le recouvrement de Jésus au Temple
Il s'en va, il s'en va en pleurant, Il porte la semence ; Il s'en vient, il s'en vient en chantant, Il rapporte les gerbes. (ps 125)
Pour les parents qui sont séparés de leurs enfants, pour les familles divisées, afin qu'ils puisent dans l'exemple de la sainte famille force et patience et soient ouverts au pardon, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Mystères Lumineux
Le baptême de Jésus
Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu. (ps 42)
Pour tous ceux qui ne te connaissent pas, qui sont déçus par la vie, afin qu'ils retrouvent en toi, la vraie source du bonheur, la Voie, la Vie, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Les Noces de Cana
Le Seigneur est mon berger, rien ne me manque. (ps 23)
Sois présent, Seigneur, à tous ceux qui s'engagent dans le sacrement de mariage, qu'ils reconnaissent en toi la source de leur bonheur et de leur fidélité, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
L'Annonce du royaume, l'appel à la conversion
Dieu, crée pour moi un cœur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme.
Pour que les hommes sachent revenir au cœur plein de miséricorde du Père, lui qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La Transfiguration
Tu es beau, le plus beau des enfants des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres. Aussi tu es béni de Dieu à jamais. (ps 45)
Toi qui es la vraie beauté, donne ton Esprit Saint, afin que les artistes, en reconnaissant la trace de ta création, conduisent d'autres hommes vers toi, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
L'institution de l'Eucharistie
Il fait régner la paix à tes frontières, et d'un pain de froment te rassasie. (ps 147)
Béni sois-tu, Seigneur, pour ton Eucharistie qui nourrit, fortifie, comble notre faim; donne-nous d'en vivre chaque jour davantage, et d'être transformés en toi, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Mystères Douloureux
L'Agonie de Jésus
Il revêtait la malédiction comme un manteau : elle entre au fond de lui comme de l'eau, et comme de l'huile dans ses os. (Ps 109)
Pour que les hommes, s'unissant à ton agonie, trouvent force et réconfort dans leur épreuve, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La flagellation
Sur mon dos ont labouré les laboureurs, allongeant leurs sillons ; (Ps 129)
Pour tous les malades, ceux qui souffrent dans leur corps, pour les handicapés, afin qu'ils trouvent dans la société leur place et se reconnaissent enfants de Dieu, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Le couronnement d'épines
Le sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé ; d'un cœur brisé, broyé, Dieu, tu n'as point mépris. (Ps 50)
Donne à tous ceux qui sont méprisés, de te regarder et de trouver confiance en eux-mêmes, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Le portement de croix
Et moi, ver et non pas homme, risée des gens, mépris du peuple, ceux qui me voient me bafouent,
Leur bouche ricane, ils hochent la tête. (Ps 22)
Pour tous ceux qui n'ont plus de joie ni d'espérance, afin qu'ils puisent dans ta croix, un nouvel élan, et te devinent à leur côté, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La crucifixion et la mort de Jésus
Elle coûte aux yeux de Yahvé, la mort de ses amis. La mort de ses amis. (Ps 116)
Pour tous ceux qui vont mourir, accompagne-les dans leur passage, et donne-leur ta mère, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Mystères Glorieux
La Résurrection
Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. (Ps 15)
Seigneur, apprends-moi à ne jamais douter de ton amour, même quand l'épreuve et le deuil me visitent, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
L'Ascension
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : Qu'il entre, le roi de gloire ! (Ps 23)
Seigneur, toi qui as élevé ton fils à ta droite, donne-moi un cœur plein d'espérance, que ton Esprit me donne d'attendre avec confiance ton retour dans la gloire, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
La Pentecôte
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l'a fait ; la terre s'emplit de tes biens. (Ps 103)
Seigneur, donne-moi de savoir te louer, t'adorer, te chanter, dans ta nature, dans la beauté de ta création, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
L'Assomption
Vêtue de brocarts, la fille de roi est amenée au-dedans vers le roi, des vierges à sa suite ; que je fasse durer ton nom d'âge en âge, que les peuples te louent dans les siècles des siècles. (Ps 44)
Seigneur, toi qui as glorifié la Vierge Marie dans son corps et dans son Esprit, donne-moi de vivre avec elle, chaque jour davantage, et de lui remettre mon corps et mon esprit, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
Le couronnement de Marie
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours. (Ps 22)
Seigneur, tu as couronné la Vierge Marie et nous l'a donnée comme puissante avocate auprès de toi. Accorde-nous de la prier d'un cœur confiant, et d'avoir part un jour à sa joie, auprès de toi, nous te prions, Seigneur, écoute-nous.
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Rosaire pour la Vie
Rosaire pour la Vie
Prologue de Saint Jean
« Au commencement était le verbe et le verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Tout a été fait par lui et sans lui rien n’a été fait de ce qui existe. »
Symbole des apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, son fils unique, notre seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église Catholique, à la communion des Saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Chaque méditation du mystère et de son fruit est suivie par : Le "Pater Noster", dix "Je vous salue Marie", le "Gloria Patri", et la "prière de l'Ange à Fatima": Oh, mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Mystères Joyeux
L’Annonciation
fruit du mystère : la Foi
Prions Notre-Dame, qui toute jeune, humble et discrète, a dit "oui" avec Foi, à l’ange Gabriel. Demandons-lui d'aider toutes les femmes qui attendent un enfant, comme elle, très jeunes. Que ces jeunes femmes croient en la Vie, œuvre de Dieu et disent aussi "oui".
La Visitation
fruit du mystère : l'Espérance
Prions Notre-Dame, qui a visité sa cousine Élisabeth pour l'aider dans sa maternité tardive, alors... qu’elle portait elle même Jésus en son sein. Demandons-lui de visiter aussi, avec Jésus, toutes les futures mamans, et particulièrement les plus âgées, comme Ste Élisabeth, pour que la vertu d'espérance les plonge dans la joie de l’attente et calme leurs craintes. Espérance du Messie au temps de Marie. Espérance d’un nouveau frère, ou sœur, en Jésus Christ, de nos jours.
La Nativité
fruit du mystère : la Charité
Prions Notre-Dame, qui a enfanté dans une situation de véritable inconfort (que l'on appellerait aujourd'hui "de détresse") pour que la Charité, l’Amour de Dieu, puisse venir sauver notre humanité pécheresse. Demandons-lui d’intercéder pour toutes celles qui, en raison de difficultés matérielles ou morales, sont tentées de refuser la Vie à l’enfant qu’elles portent en elles. Qu’elles fassent la charité de la Vie à l'âme que Dieu a mise en elles.
La Présentation de Jésus au Temple
fruit du mystère : l'obéissance
Prions Notre-Dame, qui a présenté au Temple son divin Fils, par obéissance à la loi de Dieu, alors que, mère de Dieu, elle aurait pu s'en croire dispensée... Dès sa naissance, son fils est un signe en butte à la contradiction. Demandons-lui d’aider tous ceux qui se heurtent à la contradiction par fidélité à la loi de Dieu et notamment en ce qui concerne le respect de la vie humaine, œuvre de Dieu.
Le recouvrement de Jésus
fruit du mystère : Dieu premier servi
Prions Notre-Dame, qui a souffert de la perte de son Fils. Demandons-lui d'être à l’imitation de Jésus Christ, notamment dans notre défense du caractère Sacré de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle.
Mystères Douloureux
L’Agonie de Notre Seigneur
fruit du mystère : la Foi
Contemplons Notre Seigneur au Jardin des Oliviers, transpirant du sang et voyant, seul, sans l'aide priante de Ses disciples, l’immensité de nos fautes à racheter et... la souffrance infinie qu’il s’apprête à souffrir et à accepter dans la Foi en son rôle de Sauveur de l'humanité, œuvre de Dieu. Demandons-lui pardon pour nos abandons, nos lâchetés, dans l’Union à Sa Croix, sans oublier toutes nos offenses, et notamment à la Création de Son Père. Demandons au Saint-Esprit d’affermir notre Foi jusqu’au martyre s’il le faut, à commencer par la fidélité dans le témoignage pour le respect du décalogue.
La Flagellation de Notre Seigneur
fruit du mystère : la mortification de notre chair
Contemplons Jésus souffrant dans sa chair pour réparer tous les péchés de notre propre chair, par nos cinq sens (jusqu’à tuer, par égoïsme !) Demandons-lui pardon pour l’idolâtrie de notre corps. Demandons au Saint-Esprit la force de faire pénitence.
Le Couronnement d'épines
fruit du mystère : la mortification de notre esprit
Contemplons Notre Seigneur subir la dérision et la souffrance charnelle en sa tête divine : le Christ Roi... Demandons-lui pardon pour nos manquements à nos devoirs envers ses Droits sur l’humanité, notamment en tolérant des lois criminelles qui offensent Sa Royauté. Demandons au Saint-Esprit la sagesse dans l’action pour rétablir les Droits de Dieu sur nos sociétés, permettant, sans héroïsme permanent, de vivre chrétiennement et de chrétiennement mourir.
Le portement de la Croix
fruit du mystère : l'union à la Croix
Contemplons Notre Seigneur aidé par Simon de Cyrène, dans son Chemin de Croix, son chemin portant avec la Croix, tous nos péchés et notamment tous les Crimes contre l’humanité, œuvre de Dieu. Demandons-lui pardon pour nos refus de la souffrance, de la maladie, en Union avec Sa Croix pour le Salut des âmes. Demandons au Saint-Esprit l’Amour de notre prochain, même criminel, pour être à l'imitation de Jésus.
La mort de Notre Seigneur
fruit du mystère : le renoncement au monde
Contemplons Jésus sur la croix, donnant jusqu’à sa dernière goutte de sang quand le soldat lui perce le Cœur de sa lance ! Demandons-lui pardon pour nos manques d'empressement à répondre à Son Amour pour nous, et dont il témoigne encore en venant à Paray le Monial et à Loublande. Demandons au Saint-Esprit la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus; qui nous permettra, nous aussi, de "mourir aux choses du monde" pour mieux Le connaître, L’aimer et Le servir.
Mystères Glorieux
La Résurrection de Notre Seigneur
fruit du mystère : la Foi
Admirons Notre Seigneur dans Sa Gloire de ressuscité. C'est notre Foi. Credo ! Oui, mon Dieu : je crois. Je sais qu’étant à Votre Image, nous ressusciterons pour le Jugement dernier. Je sais que Votre Amour nous appelle tous vers vous. Je sais que certains vous négligent, d’autres vous refusent, d’autres vous persécutent jusque dans Vos frères ici-bas, de la conception à la mort ! Prions pour leur conversion finale et le salut de leur âme et de... leur corps.
L’Ascension de Notre Seigneur
fruit du mystère : l'Espérance du Ciel
Admirons Notre Seigneur rejoignant ce lieu, le Paradis, avec son corps. Espérons être à la "droite du Père", lors du Jugement dernier. Espérons le Ciel. Prions et agissons pour le gagner !
La Descente du Saint-Esprit
fruit du mystère : la Charité
Admirons la Sainte Trinité qui, dans Sa Sagesse, après avoir incarné Son Amour pour nous, dans le Christ, afin que nous puissions être "à son imitation" pour gagner le Ciel, nous envoie le Saint-Esprit, pour nous fortifier de Ses dons dans cette "marche quotidienne" vers le Ciel. Prions pour mieux ouvrir notre âme à cet Amour divin et lui retourner toute notre charité possible, par l'Amour de nos frères, de la conception à la mort naturelle.
L’Assomption de Notre-Dame
fruit du mystère : la grâce d'une Bonne Mort
Admirons Notre-Dame, co-rédemptrice du genre humain, s’endormir, et ne point mourir, puis rejoindre avec son corps toujours vierge, ce lieu, ce Paradis, dont elle redescend pour pleurer sur nos fautes, nous conseiller, nous entraîner vers Son divin Fils: "à Jésus par Marie... nous... et nos Nations." Prions Notre-Dame de vivre en "esclaves de ses désirs", comme nous l’a formulé le Père de Montfort, pour saintement mourir... en ayant le temps de demander "pardon" ! Prions pour tous ceux qui sont responsables de morts où "l’âme est surprise" et n'a pas le temps du repentir... ou du baptême ! Ce peut être des avorteurs... mais ce peut être nous, au volant d’une voiture... Quelle responsabilité que de faire perdre son ciel à un enfant de Dieu !
Le Couronnement de Notre Dame
fruit du mystère : aimer Marie d'un amour toujours plus grand
Admirons Notre-Dame, couronnée au Ciel, par Jésus ! N’est-ce pas l’Amour de Jésus qui s'exprime pour mieux témoigner de la co-rédemption de Marie, de sa co-royauté sur le genre humain ! Jésus, Marie ! Puissent leurs deux Saints Cœurs, unis dans cet amour du genre humain, recevoir, en retour, toujours plus d'amour, s’exprimant dans le respect de la Création. Que par l’intercession de Saint Joseph, époux de Marie, Père de Jésus, nos familles et nos sociétés aiment toujours plus Jésus par Marie et les couronnent dans leurs maisons et par leurs gouvernements.
Mystères Lumineux
Le Baptême de Jésus au Jourdain
fruit du mystère :avoir l’humilité dans l’action pro-vie
Jésus, Bien Aimé Fils de Dieu, n’avait pas besoin du baptême de la conversion et de la pénitence comme les pêcheurs. Il l’a reçu dans la solidarité avec tous les pêcheurs (Lc 3, 21-22). Il s’est humilié dans sa Divinité pour être proche de chaque homme. Il demeure inconnu et Il entre dans les eaux du Jourdain pour faciliter la réconciliation avec Dieu. Il voulut montrer la Voie à ceux, qui, plongés dans le péché, haïssent l’image de Dieu dans l’homme… par l’assassinat des enfants qui sont encore dans le ventre de leur mère. Jésus, donnez-nous, à nous qui sommes pêcheurs, la grâce de la conversion et la lumière pour Vous reconnaître dans chaque homme, de la conception à la mort naturelle.
Les Noces de Cana
fruit du mystère : avoir le don de Dieu
La joie des noces a été grande, parce que Jésus et Marie ont accompagné les nouveaux mariés. Ce n’est que le début de l’œuvre de Jésus, de même que les noces sont le début d’une nouvelle vie pour tous les couples. Prions pour, qu’aujourd’hui, beaucoup de jeunes veuillent inviter chez eux Jésus, qui vient dans les enfants dès leur conception. Marie, intercédez pour les jeunes, comme vous avez prié pour que se fasse le miracle de Cana.
La prédication du Royaume de Dieu et l’appel à la conversion
fruit du mystère : avoir l’esprit missionnaire pro-vie
C’est un grand don d’avoir le Christ qui proclame la Miséricorde de Dieu, qui nous exhorte à cause de nos péchés, à commencer par ceux contre la Vie, œuvre de Dieu. Jésus s’est incarné pour venir à nous et aujourd’hui il envoie ses prophètes de la Miséricorde et de la Vérité. Jésus, envoyez votre Esprit, afin que partout, dans le monde contemporain, on puisse entendre la voix de Vos prophètes qui proclament le Plan d’Amour de Dieu pour chaque homme, pour chaque bébé. Donnez-nous des défenseurs assidus de la famille et de la vie, conçue, et des proclamateurs de la vérité face aux lois sur l’avortement.
La Transfiguration
fruit du mystère : avoir la présence de Dieu dans l’action pro-vie
Pour les Apôtres qui ont passé toutes leurs journées avec Jésus, la vraie connaissance n’a pas été facile. Elle ne l’est pas non plus pour les hommes et femmes d’aujourd’hui… qui ne vivent pas avec Jésus. La volonté de Dieu est voilée par l’activité quotidienne, dans le monde. “ Que Votre volonté soit faite ” disons nous, dans le Notre Père… mais la recherchons-nous ? Prions Dieu pour qu’Il donne à tous les humains, et particulièrement aux baptisés, la grâce de remarquer Sa présence. Qu’Il nous donne, par le Saint Esprit, le don de la prière. Qu’Il nous donne la lumière pour que nous remarquions la bonté et la joie qui nous inondent quand on garde les commandements de Dieu, comme le “tu ne tueras pas” ! Bonté et joie qui nous rendent proches de Jésus.
L’Etablissement de l’Eucharistie
fruit du mystère : avoir la Paix du Christ par le Corps du Christ
Jésus est dans l’Eucharistie. Sa présence peut être inconnue pour tous ceux quicherchent d’abord le plaisir, jusqu’à tuer dès la conception, et pour qui la réconciliation avec Jésus paraît inutile. Prions le Père, le Fils et le Saint Esprit, pour que nous reconnaissions Jésus dans l’Eucharistie, Lui, qui est la source de la vie et de l’amour. Prions pour que plus personne ne reçoive indignement l’Eucharistie, notamment à la suite des péchés contre la vie et contre l’amour.
Invocations finales : en Union avec le réseau de prière pro-vie du Sanctuaire St.
Joseph du St. Sauveur :
- St. Joseph du St. Sauveur, priez pour nous et pour nos prêtres,
- St. Joseph du St. Sauveur, priez pour la France,
- St. Joseph du St. Sauveur, délivrez-nous des lois sur l’avortement,
- St. Gardien du rédempteur, protégez-nous de toutes souillures, d’erreur et de corruption.
- Saints et Saintes de France, protégez notre Pays,
Christus Vincit, Christus Regnat, Christus Imperat (chanté trois fois, tous ensemble).
Salve Regina (chanté, tous ensemble)
Pour plus d’information : www.rosairepourlavie.org
Téléchargez le texte du Rosaire pour la Vie (pdf) en cliquant ici
Le Rosaire avec la Bienheureuse Agnès de Langeac
Bienheureuse Agnès de Jésus de Langeac
Prieure du Monastère des Dominicaines de Langeac
1602-1634
Fête le 19 octobre
Agnès Galand est née au Puy-en-Velay, le 18 novembre 1602, dans une famille de modestes artisans, pauvre de biens matériels mais riche d'une foi profonde et d'une pratique religieuse exemplaire. Agnès fut donc élevée dans une piété simple, sans affectation, qui impliquait un véritable engagement du coeur et de la volonté. Dès sa plus tendre enfance, elle aimait à passer de longs moments dans les églises du Puy, pour y adorer le Très Saint Sacrement ou pour se recueillir auprès des images de la Vierge Marie, et très spécialement dans la fameuse cathédrale où l'on vénère la statue miraculeuse de la Vierge Noire. Habituée à se confesser très régulièrement dès l'âge de cinq ans, elle fut - fait tout à fait exceptionnel pour l'époque - admise à la Sainte Communion, qu'elle put dès lors recevoir une ou deux fois par quinzaine, à huit ans!
Profondément attirée par la retraite et la contemplation, elle a alors le désir de se consacrer totalement à Dieu dans la vie religieuse et prononce le voeu de virginité. A partir de ce moment, sa vie intérieure s'intensifie et elle reçoit des grâces mystiques signalées, accompagnées de vexations diaboliques, de persécutions diverses, d'incompréhensions douloureuses et de calomnies… Mais elle a aussi la grâce de voir son Ange gardien et de vivre dans sa compagnie familière. Reçue dans le Tiers-Ordre de Saint Dominique à l'âge de 19 ans, il lui faudra encore attendre deux années - remplies de difficultés et d'obstacles - avant de pouvoir réaliser son désir d'entrer au couvent. Enfin, le 4 octobre 1623, elle fut reçue comme novice converse, sous le nom de Soeur Agnès de Jésus, dans le monastère placé sous le vocable de Sainte Catherine de Sienne qui venait d'être fondé dans la ville de Langeac, à une dizaine de lieues du Puy, mais dépendant à cette époque de l'évêché de Saint-Flour. Les grâces mystiques s'intensifièrent encore : si les saints et les anges lui apparaissaient familièrement pour l'encourager et éclairer sa conduite, le démon multipliait aussi les attaques - jusqu'aux coups physiques - pour l'empêcher d'accomplir son office…
A l'approche de sa profession solennelle (les voeux temporaires n'existaient pas en ce temps là et on faisait la profession perpétuelle à l'issue du noviciat), le diable déploya même des industries incroyables pour semer le trouble dans l'esprit de ses supérieures et la faire renvoyer. Cependant le Ciel intervint lui aussi de manière si sensible qu'en définitive Soeur Agnès de Jésus, novice converse, fut non seulement admise à la profession solennelle mais le fut en tant que religieuse de choeur. Le 28 septembre 1624, elle échangea donc le scapulaire noir des converses contre le blanc des choristes; elle dut accomplir quelques mois supplémentaires de noviciat pour recevoir la formation des religieuses de choeur, et fit profession solennelle en la fête de la Purification de Notre-Dame, 2 février 1625. D'abord chargée de la porte et de la distribution des aumônes, elle fut ensuite promue maîtresse des novices et finalement élue prieure à la fin de l'année 1626, à l'âge de 24 ans! Son gouvernement fut plein de sagesse et très profitable à la communauté, on s'en doute bien. Mais le renom de sa vertu et des grâces particulières qui lui étaient départies ne manquèrent pas non plus d'exciter l'incrédulité, l'incompréhension, la suspicion, voire la jalousie ou même la haine: cela aussi est malheureusement inévitable, car même dans l'univers des âmes pieuses il en est qui se révèlent soudain incroyablement mesquines et capables de méchanceté! Elle fut même un temps déposée de son priorat et suspectée, avant d'être rétablie dans sa charge. Outre les apparitions des Saints, le commerce familier de son Ange gardien, et les tourments diaboliques devenus habituels, Mère Agnès de Jésus eut la grâce de lire dans les consciences, de prédire certains évènements à venir, de recevoir la communion de manière miraculeuse, de subir la transverbération mystique, de biloquer… etc.
Son intervention fut particulièrement remarquable auprès d'un jeune clerc, qui sans avoir encore été ordonné prêtre avait reçu à dix-huit ans l'abbaye de Pébrac en commende et avait commencé par vivre une vie confortable d'abbé mondain: il se nommait Jean-Jacques Olier. L'abbaye de Pébrac ne se trouve pas très loin de Langeac, mais évidemment Mère Agnès de Jésus n'en connaissait pas l'abbé, qui vivait à Paris. Cependant elle reçut de la Sainte Vierge elle-même la mission de prier pour la conversion de Jean-Jacques Olier, de le soutenir dans sa préparation aux Ordres Sacrés (préparation qu'il fit sous la conduite de Saint Vincent de Paul), de lui obtenir toutes les grâces de sanctification nécessaires à sa mission future - pendant trois années - et elle lui apparut même dans la cellule qu'il occupait dans la maison de Saint-lazare… Quand, après sa retraite à Saint-Lazare, Monsieur Olier vint à Pébrac pour s'occuper de son abbaye et évangéliser les paysans qui en dépendaient, il entendit vanter la vertu de la Prieure des Dominicaines de Langeac et il résolut de lui rendre visite. Après plusieurs demandes restées sans réponse, Monsieur Olier obtint finalement un entretien avec Mère Agnès. Conformément à l'usage, Mère Agnès de Jésus vint au parloir et commença à s'entretenir avec lui en ayant le voile baissé sur le visage… Le jeune abbé - attentif au son de sa voix - osa lui demander de relever son voile, et jeta un cri de surprise: ” Ma Mère, je vous ai vue ailleurs!” “Il est vrai, répondit humblement la moniale, vous m'avez vue deux fois à Paris dans votre retraite à Saint-Lazare où je vous suis apparue parce que j'avais reçu de la Très Sainte Vierge l'ordre de prier pour votre conversion, Dieu vous ayant destiné à jeter les fondements des premiers séminaires du Royaume de France...”
Dès lors, entre ces deux âmes, s'établit une relation privilégiée. Mère Agnès, durant les six mois que Monsieur Olier resta en Auvergne, paracheva son éducation dans les voies spirituelles, le forma pour sa mission, lui prédit les grandes étapes de son avenir et toutes les croix qu'il aurait à porter. Le 12 octobre 1634, Monsieur Olier, rappelé à Paris, vint faire ses adieux à Mère Agnès. Cette dernière sut alors que sa mission terrestre était achevée. Le soir même de ce jour, elle fut saisie par un mal violent et de fortes fièvres qui la mirent rapidement à toute extrémité. Elle expira le jeudi 19 octobre 1634, vers dix heures du matin, et son corps apparut alors à tous ceux qui étaient là, resplendissant d'une beauté surnaturelle, tandis que pendant les cinq jours où il fut exposé à la grille du choeur des moniales, des milliers de témoins - attirés par la nouvelle de son bienheureux trépas et sa réputation de sainteté - purent constater que son corps répandait une chaleur merveilleuse et une odeur céleste.
Au moment même de cette mort, Monsieur Olier qui chevauchait vers Paris fut renversé de son cheval d'une manière inexplicable. Il était porté à s'humilier devant Dieu en pensant que cette chute incompréhensible était peut-être un châtiment pour quelque négligence, quand il vit fondre sur lui un ange d'une impressionnante majesté qui l'enveloppa de ses ailes, en même temps qu'il entendait la voix de son propre ange gardien lui dire: “Honore bien cet ange car c'est un des plus grands qui soit donné à la créature sur terre…” Mais il ne comprit pas le sens de cette vision. Il n'en eut l'explication que quelques jours plus tard, arrivé à Paris, quand il reçut une lettre lui annonçant le décès de Mère Agnès. Pénétré de douleur, il alla devant le Saint-Sacrement pour se recueillir, et là il entendit distinctement la voix de la sainte moniale qui lui disait: “Ne t'afflige donc pas, je t'ai laissé mon ange!“ Ainsi donc, la Bienheureuse Agnès de Langeac, du fait de la mission qui lui fut confiée auprès de Monsieur Olier, a-t-elle une grande part dans la réforme du clergé au XVIIème siècle, par la fondation des séminaires et, pour les siècles suivants, on peut ajouter que nous lui devons une bonne part de la solidité de la formation spirituelle et apostolique que dispensèrent “ces Messieurs de Saint-Sulpice” tant qu'ils furent fidèles à l'esprit de leur vénérable fondateur.
En achevant de vous faire partager le résumé de mes lectures, ce soir, je ne puis que relever les points de comparaison qui existent entre la décadence du clergé de France au début du XVIIème siècle et la situation actuelle et, par suite, appeler de mes voeux la présence en notre temps d'âmes ferventes comme le furent celles de la Bienheureuse Mère Agnès et de Monsieur Olier, pour travailler au relèvement spirituel de ce Royaume et de toute la Sainte Eglise. Lully.
Texte extrait du site http://leblogdumesnil.unblog.fr
Le Rosaire avec la Bienheureuse Agnès de Langeac
Introduction
Agnès, dès son enfance et toute sa vie, s'adonna à la prière, chemin pour aimer Dieu. Née dans la cité mariale du Puy Sainte Marie, elle développa une grande dévotion à la Vierge Marie et y invita son entourage. Son premier confesseur dominicain, le Père Gérard lui recommanda “de faire ses méditations sur les mystères du saint rosaire que lui-même lui apprit.”(Panassière p. 76) Agnès était fidèle à réciter tous les jours le Rosaire. "Quelques affaires qu'elle eût, elle trouvait du temps pour réciter tous les jours le saint rosaire. Elle prenait souvent, pour s'en acquitter, le temps de la nuit, quand les occupations ordinaires de la journée lui en avaient ôté le loisir, aimant mieux priver son corps de repos que son âme de ce céleste repas. (Lantages-Lucot II p. 364)
Mystères Joyeux
Parce qu'Agnès aime Dieu, elle aime aussi tous ses frères et soeurs en humanité. Dès sa jeunesse au Puy, elle a toujours eu le génie inventif pour aider tous ceux qu'elle rencontrait dans ses allées et venues, apaiser leur angoisse matérielle ou spirituelle et les réconforter dans leur dénuement. A tous, elle apporte la joie.
L'Annonciation
Agnès, humble servante de Notre Dame
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 38): « Marie dit alors : "Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole.” Alors l'ange la quitta. »
A la vue du cadavre d'un malfaiteur supplicié, Agnès horrifiée eut cette réflexion: “Voilà la monnaie dont le monde a payé ce pauvre homme, qui a été son esclave!” (...) “Bienheureux sont ceux qui vous servent, ô mon Dieu!” Saisie d'une profonde compassion pour les pécheurs, le lendemain, elle alla à la messe à la Cathédrale. Après l'élévation, elle entendit ces paroles au fond de son coeur : "Rends-toi esclave de la Sainte Vierge, et elle te protégera contre tes ennemis.” Après la messe, devant l'autel de la Vierge, elle lui dit : “Vierge Sainte, puisque vous daignez vouloir que je sois à vous, dès ce moment je vous consacre tout ce que je suis, et vous promets de vous servir toute ma vie en qualité de votre esclave.” (Lantages-Lucot I p. 18-20) Agnès avait huit ans lorsqu'elle prononça son voeu de saint esclavage à la Vierge Noire de la Cathédrale Notre Dame du Puy. Elle sera fidèle toute sa vie à la Vierge Marie.
Aide-nous, Seigneur, à renoncer au mal et choisir le bien, et à te servir, comme Agnès, très fidèlement toute notre vie.
La Visitation
Agnès, pleine de sollicitude pour les futures mamans
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 39-40.56): « En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. »
“... un des attraits de la charité d'Agnès était d'assister les pauvres femmes enceintes dans les grands besoins où elles étaient pendant leurs couches. Quand elle les voyait proche de leur travail, elle allait quérir les sages-femmes. Et lorsqu'elles étaient délivrées, elle emmaillotait leurs enfants, elle faisait leur petit ménage, et elle leur rendait tous les services qu'aurait pu rendre une servante très habile et très affectionnée.” (Lantages-Lucot I p. 155)
Aide-nous, Seigneur à servir les mamans et les familles dans le besoin; aide-nous à avoir, comme Agnès, une charité inventive et efficace.
La Nativité de Jésus
Agnès, protectrice de la vie en ses commencements
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 15-16): « Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : “Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître.” Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. »
Agnès, comme les bergers, a vu l'enfant et le prit même dans ses bras. A Noël 1625, “elle entendit tout le sens de matines et de la messe. Après que la messe fut finie, elle fut dans un ravissement qui lui dura jusqu'à la messe de l'aube. (...) En ce ravissement, elle vit tout ce qui se passa dans le mystère de la nativité de son Epoux. Elle vit ce petit poupon par terre et vit quand la Sainte Vierge l'adora, et saint Joseph aussi. Elle ouït chanter aux anges le Gloria in excelsis. Ce mystère la faisait sortir hors d'elle-même.” (Panassière p. 243.245)
Aide-nous, Seigneur, à être, comme Agnès, des protecteurs efficaces de l'enfance.
La Présentation au Temple
Agnès, ardente fille de Saint Dominique
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 22-23): « Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. »
Le jour de sa profession religieuse, Agnès offre au Seigneur son amour ardent et pur, son désir profond de le servir de toutes ses forces. Dominicaine, elle prie pour les pécheurs, aide les pauvres et, dans sa charge de prieure, elle entraîne ses soeurs vers la sainteté. Par sa mission auprès de Monsieur Olier, elle contribue à l'oeuvre des Séminaires de France. “Ainsi notre Agnès, malgré l'Enfer et le siècle, fit profession en qualité de religieuse de choeur, en l'année 1625, (le deux février), à l'âge de vingt-deux ans et quelques mois.” (Lantages-Lucot I p. 389)
Aide-nous, Seigneur, à nous présenter à toi, disponible comme Agnès, pour communier dans la foi au mystère rédempteur du Christ.
Le Recouvrement de Jésus au Temple
Agnès, persévérante dans l'oraison
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 2, 41-43.46): « Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple. »
Agnès, dans son oraison, cherche son Seigneur avec persévérance et ténacité et arrive à le retrouver au fond de son coeur. “Malgré le puissant attrait d'Agnès pour l'oraison, par une touchante industrie de l'Epoux divin qui se dérobait à elle pour en être plus instamment cherché, parfois elle avait peine à entrer en ce saint exercice. Mais elle n'en demeurait pas là, comme font ceux qui s'y endorment ou prennent le change, se jetant dans mille pensées étrangères. Agnès se levait alors et faisait quelques tours de chambre, comme afin d'éveiller et secouer toutes les puissances de son âme; et puis elle se remettait à genoux, luttant toujours et si fidèlement avec la difficulté qu'elle restait enfin victorieuse.” (Lantages-Lucot I p. 50-51)
Aide-nous, Seigneur, à persévérer dans l'oraison, avec la volonté tenace et l'humilité confiante d'Agnès.
Mystères Lumineux
Enracinée dans une intense vie de prière, Agnès a participé activement à l'annonce de l'Evangile par ses paroles et par ses gestes auprès de tous ceux qu'elle a rencontrés ou dont elle a partagé la vie : sa famille, ses compagnes, ses soeurs moniales.
Le Baptême de Jésus au Jourdain
Agnès, fille de Dieu et fille de l'Eglise
De l'Evangile selon Saint Matthieu (Mt 3, 16-17): « Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau; voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour.” »
A la demande de sa jeune soeur, Agnès lui apprend à prier. “Il faut vous mettre dans l'esprit que Dieu, par l'effet de son pur amour, vous a donné une âme qu'il a lavée dans les eaux du baptême et rendue ainsi parfaitement pure et belle devant ses yeux, désirant infiniment que vous la conservassiez toujours dans cette candeur, comme vous le pouviez bien faire avec le secours de sa sainte grâce.” (Lantages-Lucot I p. 181)
Avec Agnès, nous te rendons grâce, Seigneur, pour notre baptême et nous te prions d'accorder à tous les baptisés de se reconnaître fils bien-aimés du Père.
Les Noces de Cana
Agnès, attentive à la volonté du Père
De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 2, 3-5): « Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit : “Ils n'ont pas de vin.” Jésus lui répond: “Femme, que me veux-tu? Mon heure n'est pas encore venue.” Sa mère dit aux serviteurs : “Faites tout ce qu'il vous dira.” »
Tout au long de sa vie, Agnès a cherché à faire la volonté de Dieu. Au coeur même de l'épreuve, elle réaffirmait son désir de suivre la volonté de Dieu. Le Samedi saint, sur le soir, son ange vint la trouver et lui dit : “Eh bien! êtes-vous contente?” “Je le suis, répondit-elle, en faisant la volonté de mon Epoux.” (...) “Le coeur et tout le reste sont à lui; qu'il en fasse tout à sa volonté; que s'il a ordonné que je doive demeurer ici jusqu'au jour du Jugement, sa volonté soit faite.” (Panassière p. 112)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, d'aider chacun à comprendre quelle est la volonté de Dieu et à l'accomplir avec force et courage.
L'Annonce du Royaume
Agnès, témoin de l'Evangile et de la miséricorde de Dieu
De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 1, 14-15): « Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu; il disait : “Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.” »
Comme Dominique, Agnès était habitée par le souci du salut des âmes. Elle était animée d'un zèle ardent pour le bien spirituel du prochain. “Quand elle était venue en aide à la malheureuse infanticide, elle l'avait assistée spirituellement jusqu'à sa conversion parfaite. (...) Toute démarche concrète de sa part visait à nouer une relation personnelle avec celui qu'elle secourait, frayant ainsi la voie à un échange spirituel qui parfois prenait la forme d'une véritable prédication” (J. Bouflet p. 53)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de donner à chacun la grâce d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Evangile par toute sa vie et d'accueillir la miséricorde de Dieu, particulièrement dans le sacrement de réconciliation.
La Transfiguration de Jésus
Agnès, témoin de l'absolu de Dieu
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 9, 28-30): « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire. »
Agnès avait une vie de prière intense centrée sur la contemplation des mystères de la foi. “Il plut à Notre Seigneur de la mener en esprit sur le Thabor, un jour de sa très sainte Transfiguration, et de lui découvrir les merveilles de ce glorieux et amoureux mystère. Elle en entra dans un grand ravissement, en présence des religieuses et du Père Panassière, leur confesseur. On connaissait, par sa posture et par l'air de son visage, que son coeur tressaillait d'amour et de joie.” (Lantages-Lucot II p. 332)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous apprendre à contempler la gloire de Dieu dans le monde et dans nos frères et à partager les grâces reçues.
L'Institution de l'Eucharistie
Agnès, fortifiée par l'Eucharistie
De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 14, 22-24): « Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant : “Prenez, ceci est mon corps.” Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : “Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude.” »
Agnès eut le privilège de communier dès l'âge de huit ans, puis de recevoir l'Eucharistie régulièrement toutes les semaines. Elle développa une grande dévotion “au très auguste et très saint sacrement de l'autel” et bénéficia de nombreuses grâces. Quand l'heure était venue d'aller à la sainte messe un jour de communion, elle disait d'un coeur plein d'allégresse : “Allons à l'Amour!” (Lantages-Lucot II p. 342)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous accorder de célébrer l'Eucharistie avec foi et d'avoir faim du pain de vie éternelle.
Mystères Douloureux
Dans sa relation personnelle avec le Christ, Agnès a été spécialement attirée par l'Enfance et la Passion de Jésus. Elle a communié intensément aux souffrances du Sauveur.
L'Agonie de Jésus
Agnès, apôtre inlassable par la prière et la pénitence
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 22, 42.44): « “Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant , que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.” Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. »
“Mon unique désir est de souffrir pour l'amour de mon Tout." (Lantages-Lucot II p. 85). Agnès est attirée par l'Agonie de Jésus. Là est le centre de son oraison. La vision de cette Agonie lui fait comprendre le drame du péché et partager la compassion de Jésus pour les hommes pécheurs. “Sa coutume a toujours été de commencer ses oraisons en la façon que Jésus Christ pria au jardin de Gethsémani. Et d'abord elle se prosternait de son long en terre.” (Lantages-Lucot I p. 51)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous faire connaître ta volonté et de nous donner la grâce pour nous y conformer avec amour, à la suite de ton Fils Bien-aimé.
La Flagellation de Jésus
Agnès, coeur passionné du salut des hommes
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 22, 63-65): « Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient “Fais le prophète! Qui est-ce qui t'a frappé?” Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes. »
Agnès à J. J. Olier : “Dites hardiment à notre Tout Aimant que je l'aime ou que je meure.” (Lantages-Lucot II p. 137). La compassion d'Agnès pour les pauvres et les malades, son don de clairvoyance et de connaissance à distance s'inscrivent dans sa participation aux dispositions spirituelles de Jésus en sa Passion.
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, de nous aider à être attentifs à nos frères souffrants et efficaces pour leur apporter soulagement et consolation.
Le Couronnement d'épines
Agnès, modèle de douceur et d'humilité
De l'Evangile selon Saint Matthieu (Mt 27, 27-30): « Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : “Salut, roi des Juifs!” Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. »
“O Amour! tout à vous et rien que vous! rien que vous!” (Lantages-Lucot II p. 119) Jésus apparaissait à Agnès couronné d'épines et, dans son ardeur à communier aux douleurs de son Seigneur, Agnès avait elle-même la tête ensanglantée. Dans sa prière pour J. J. Olier, Agnès disait au Christ : “Faites-lui la grâce de n'aimer que vous, de n'être possédé que de votre esprit, et de ne vivre que de votre vie.” (Lantages-Lucot II p. 272) Elle apprenait à J. J. Olier à aimer tendrement et humblement le Seigneur Jésus, son très doux sauveur et ami.
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, pour toutes les victimes de l'intolérance religieuse, du mépris et de toute forme de torture.
Le Portement de croix
Agnès, modèle de force et de générosité dans l'épreuve
De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 19, 16-18): « Alors, Pilate leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui. Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
“Dieu de mon amour, où irais-je sans Toi? J'aimerai toujours, jusqu'au jour où je serai unie à l'Amour même.” Dans son enfance, Agnès a une vision de Jésus portant sa croix, avec ses plaies brillantes. Elle se sent appelée à suivre Jésus et elle se met à méditer habituellement la Passion, dans ses temps d'oraison. Son chemin fut le chemin de la Croix, par la voie du pur amour.
Nous te prions, Seigneur, de nous aider à transformer, comme Agnès, en actes d'amour le support des croix qui viennent attrister notre vie quotidienne; alors reprenant courage, nous pourrons être porteurs d'espérance.
La Crucifixion de Jésus
Agnès, généreusement unie à Jésus Crucifié
De l'Evangile selon Saint Jean (Jn 19, 25-27): « Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : “Femme, voici ton fils.” Puis il dit au disciple : “Voici ta mère.” Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
“Tu es mort en croix pour moi, pour attirer mon coeur vers Toi.” Agnès a répondu à l'appel à “brûler d'amour pour Jésus crucifié”, comme François d'Assise dont les visites lui furent familières. En participant aux souffrances de la Croix, Agnès a voulu s'unir aux sentiments de Jésus agonisant : humilité, douceur, obéissance, patience, pureté du coeur, passion de l'amour qui veut donner sa vie pour l'amour du Père et le salut de l'humanité.
Avec Agnès, généreusement unie à Jésus Crucifié, nous te prions, Seigneur, de mettre en nos coeurs les sentiments qui furent ceux de Jésus sur la Croix.
Mystères Glorieux
Agnès bénéficiait de la vision des mystères qui souvent lui étaient représentés avec leurs circonstances et la faisaient brûler d'amour.
La Résurrection de Jésus
Agnès, riche de foi, d'espérance et d'amour
De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 16, 6): « L'ange dit aux femmes : “N'ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité : il n'est pas ici.” »
“Un jour de la résurrection du Fils de Dieu (en 1625) ce Bien-Aimé de son coeur découvrit à Agnès, après la sainte communion, les beautés de ce mystère de gloire et de sainteté. (...) L'année suivante, elle vit aussi ressusciter Notre Seigneur. Il lui paraissait être un beau soleil. Ce jour-là, elle reçut de grandes consolations, elle ressentait de grandes ardeurs du feu qu'elle avait dans son coeur.” (Lantages-Lucot II p. 334-335)
Avec Agnès, riche de foi, d'espérance et d'amour, nous te prions, Seigneur, de faire grandir ces mêmes vertus en nos coeurs.
L'Ascension de Jésus
Agnès, familière des anges et des saints
De l'Evangile selon Saint Marc (Mc 16, 15.19-20): « Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : “Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.” Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient. »
“Agnès eut la grâce, au jour de l'Ascension (en 1625) de voir monter au ciel son divin Epoux et elle en demeura tellement enflammée d'amour qu'il lui semblait toute la journée qu'elle avait un grand brasier dans le coeur.” (Lantages-Lucot II p. 335)
Apprends-nous, Seigneur, à nous mettre, comme Agnès, à l'écoute de ta Parole pour que naisse en nous un désir toujours plus ardent d'être des apôtres zélés de l'Evangile.
La Pentecôte
Agnès, docile au souffle de l'Esprit Saint
Du Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 3-4a): « Les frères virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint. »
“Agnès avait une grande dévotion au Saint Esprit. (...) Dès sa jeunesse cette sainte fille récitait tous les jours l'Office du Saint Esprit (...) et la solennité de la Pentecôte a toujours été pour elle une très amoureuse et très riche fête. (...) Comme elle chantait tierce avec la communauté, le jour de cette grande fête, elle vit la descente du Saint Esprit en forme de langues de feu sur les apôtres, les disciples et les saintes femmes qui étaient dans le Cénacle. (...) Et toute l'Octave elle connut que, pendant qu'on chantait le Veni Creator, au commencement de tierce, le Saint Esprit se communiquait à elle admirablement et lui faisait de très grands dons.” (Lantages-Lucot II p. 335-337)
Obtiens-nous, Seigneur, la grâce de nous laisser saisir et conduire par l'Esprit Saint et d'être, comme Agnès, dociles à toutes ses inspirations.
L'Assomption de Marie
Agnès, apôtre de la paix et de l'unité des familles
De l'Evangile selon Saint Luc (Lc 1, 46-49): « Marie dit alors : “ Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!” »
Marie a été élevée au ciel. Réjouissons-nous, car elle règne à jamais avec le Christ.“Un jour de l'Assomption de Notre Dame, Agnès fut saisie en oraison d'un grand ravissement pendant lequel elle vit monter au Ciel la Mère de Dieu, accompagnée d'une grande multitude d'anges, qui chantaient des cantiques à leur Reine.” (Lantages-Lucot II p. 380)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, pour que la paix et l'unité s'établissent au sein des nations et dans les familles.
Le Couronnement de Marie
Agnès, toi que Dieu a donnée comme lumière à l'Eglise et au diocèse du Puy
Du Livre de l'Apocalypse de Saint Jean (Ap 12,1): « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. »
Tous les jours sortant de matines, elle salue Notre-Dame du Puy. Sa chambre, à Langeac, prend vue de ce côté-là. “Elle voyait en même temps une étoile beaucoup plus brillante que les autres au dessus du clocher. Et une fois, entre autres elle vit, en ce même temps la très Sainte Vierge au milieu de l'air, vêtue de bleu, ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne composée de douze étoiles ...” (Lantages-Lucot II p. 368)
Avec Agnès, nous te prions, Seigneur, d'accorder à l'Eglise de notre temps les nombreuses vocations sacerdotales et religieuses dont elle a tant besoin.
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Rosaire avec le Saint Curé d'Ars
Rosaire avec le Saint Curé d’Ars…
1er mystère joyeux : l’Annonciation
Fruit du mystère : l’humilité
Marie répondit à l’Ange : « Voici la servante du Seigneur » (Lc 1,38). « Nous ne sommes aux yeux de Dieu que ce que nous sommes : ni plus, ni moins. Nous ne devons nous occuper qu’à lui être agréables. Tout notre mérite est de coopérer à la grâce. » Seigneur, par Marie, éveille dans le cœur des jeunes le désir de te suivre avec confiance sur le chemin du sacerdoce, du mariage ou de la vie consacrée.
2ème mystère joyeux : la Visitation
Fruit du mystère : l’amour du prochain
Élisabeth s’écria : « Bienheureuse celle qui a cru ! » (Lc 1,45). « Un bon chrétien qui aime Dieu et le prochain, voyez comme il est heureux ! Quelle paix dans son âme ! Que ceux qui aiment le bon Dieu sont heureux et aussi ceux qui sont autour d’eux. » Seigneur, par Marie, suscite au cœur du monde des personnes rayonnantes de charité.
3ème mystère joyeux : la Nativité
Fruit du mystère : la pauvreté
L’Ange du Seigneur dit aux bergers : « Vous trouverez un nouveau-né couché dans une crèche » (Lc 2,12).
« Plus on se rend pauvre pour l’amour de Dieu, plus on est riche en réalité… Les pauvres et les amis des pauvres sont les amis de Dieu. » Seigneur, par Marie, apprends-nous à accueillir les pauvres et à les servir avec joie.
4ème mystère joyeux : la Présentation de Jésus au Temple
Fruit du mystère : l’obéissance et la pureté
« Syméon reçut l’Enfant Jésus dans ses bras et bénit Dieu » (Lc 2,28). « Mes frères, ne sommes-nous pas bien plus heureux que Syméon ? Nous pouvons garder Jésus toujours, si nous voulons. Il ne vient pas seulement dans nos bras, mais dans notre cœur. » Seigneur, par Marie, ouvre les enfants à une obéissance filiale et pleine d’amour envers leurs parents.
5ème mystère joyeux : le Recouvrement de Jésus au Temple
Fruit du mystère : la recherche de Dieu en toutes choses
Jésus répondit à ses parents : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » (Lc 2,49). « Si nous voulons témoigner au bon Dieu que nous l’aimons, il faut accomplir sa sainte volonté. Le moyen le plus sûr de connaître la volonté de Dieu, c’est de prier notre bonne Mère. » Seigneur, par Marie, aide tous ceux qui ont à prendre des décisions importantes à mettre Dieu à la première place.
1er mystère lumineux : le Baptême au Jourdain
Fruit du mystère : raviver en nous la grâce de notre baptême
Une voix venue des cieux disait : « Voici mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Mt 3,17).
« Un chrétien créé à l’image de Dieu, un chrétien racheté par le sang d’un Dieu. Un chrétien, l’enfant de Dieu, le frère d’un Dieu, l’héritier d’un Dieu. » Seigneur, par Marie, affermis la foi de tous les catéchumènes.
2ème mystère lumineux : les Noces de Cana
Fruit du mystère : l’amour de l’Église
Marie dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2,5). « Tout ce que le Fils demande au Père lui est accordé. Tout ce que la Mère demande au Fils lui est pareillement accordé… Ce qui doit nous engager à nous adresser à elle avec une grande confiance, c’est qu’elle est toujours attentive. » Seigneur, par Marie, fais grandir en nos cœurs l’amour et la confiance en l’Église, notre Mère.
3ème mystère lumineux : l’Annonce du Royaume
Fruit du mystère : la conversion
Jésus dit : « Le Royaume de Dieu est tout proche : convertissez vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1,15). « Notre-Seigneur qui est la vérité même, ne fait pas moins de cas de sa Parole que de son Corps… Il est tout à fait impossible d’aimer Dieu et de lui plaire sans être nourri de cette Parole divine. » Seigneur, par Marie, sanctifie les prêtres dans leur sacerdoce, afin qu’ils soient de véritables icônes de ton Fils.
4ème mystère lumineux : la Transfiguration
Fruit du mystère : la grâce d’une vie intérieure
« Le visage de Jésus resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière » (Mt 17,2). « Comme les disciples sur le Thabor ne virent plus que Jésus seul, les âmes intérieures, sur le Thabor de leur cœur, ne voient que Notre-Seigneur. Ce sont deux amis qui ne se lassent jamais l’un de l’autre. » Seigneur, par Marie, aide les chrétiens à tenir au cœur du monde par une vie de prière toujours plus profonde.
5ème mystère lumineux : l’institution de l’Eucharistie
Fruit du mystère : la foi en la présence réelle
Jésus dit : « Prenez, mangez, ceci est mon corps » (Mt 26,26). « Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. » Seigneur, par Marie, fais que l’Eucharistie soit la source et le sommet de notre vie.
1er mystère douloureux : l’Agonie de Jésus à Gethsémani
Fruit du mystère : la contrition de nos péchés
Jésus disait : « Père, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Lc 22,42). « Un chrétien doit être toujours prêt au combat. C’est dans le combat que nous prouvons à Dieu notre amour et dans l’acceptation des peines qu’il nous envoie. » Seigneur, par Marie, soutiens ceux qui ont à mener un combat pour la foi.
2ème mystère douloureux : Jésus est flagellé
Fruit du mystère : la maîtrise des sens
« Les hommes qui gardaient Jésus le bafouaient et le battaient » (Lc 22,63). « Le bon Dieu ne demande pas de nous le martyre du corps, il nous demande seulement le martyre du cœur et de la volonté. » Seigneur, par Marie, aide-nous à garder un cœur pur au milieu de ce monde.
3ème mystère douloureux : Jésus est couronné d’épines
Fruit du mystère : la guérison de notre orgueil
Jésus répondit à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). « Ceux qui nous humilient sont nos amis, et non ceux qui nous louent… » Seigneur, par Marie, fais régner dans nos cœurs l’humilité et la paix du Christ.
4ème mystère douloureux : Jésus porte sa Croix
Fruit du mystère : la patience dans les épreuves
« Jésus sortit de la ville, portant lui-même sa Croix » (Jn 19,17). « Notre Seigneur est notre modèle : prenons notre croix et suivons-le. Si vous craignez que le courage vous manque, portez vos regards sur la croix où Jésus-Christ est mort, et vous verrez que le courage ne vous manquera pas. » Seigneur, par Marie, aide les personnes éprouvées à s’unir à toi dans leurs souffrances.
5ème mystère douloureux : Jésus meurt sur la Croix
Fruit du mystère : la soif du salut des âmes
Jésus s’écria : « Père, en tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46). « Ô amour immense d'un Dieu pour sa créature ! Il nous attend les bras ouverts, il nous ouvre la plaie de son divin Cœur. » Seigneur, par Marie, fais grandir dans le cœur des missionnaires le désir de te faire connaître partout dans le monde.
1er mystère glorieux : la Résurrection du Seigneur
Fruit du mystère : la foi
Jésus répondit à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). « La foi peut tout. Mon Dieu, donnez-nous la foi et nous vous aimerons de tout cœur. » Seigneur, par Marie, guide le Saint Père afin qu’il annonce sans relâche que tu es l’unique Sauveur qui nous conduit vers le Père.
2ème mystère glorieux : l’Ascension du Seigneur
Fruit du mystère : le désir du ciel
« Comme Jésus bénissait ses disciples, il fut emporté au ciel » (Lc 24,51). « Voyez, mes enfants, il faut réfléchir que nous avons une âme à sauver et une éternité qui nous attend. » Seigneur, par Marie, répands ta grâce en nos cœurs afin que l’espérance de la vie éternelle nous habite chaque jour.
3ème mystère glorieux : la Pentecôte
Fruit du mystère : la venue du Saint-Esprit en nos cœurs
Jésus dit aux disciples : « Recevez l’Esprit-Saint » (Jn 20,22). « Le Saint-Esprit est comme un jardinier qui travaille notre âme… Nous n’avons qu’à dire ”oui” et à nous laisser conduire. » Seigneur, par Marie, aide les chrétiens à accueillir pleinement l’Esprit-Saint pour œuvrer à l’unité de l’Église.
4ème mystère glorieux : l’Assomption de la Vierge Marie
Fruit du mystère : la grâce d’une bonne mort
Jésus pria : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient aussi avec moi » (Jn 17,24). « Au ciel, notre cœur sera tellement perdu, noyé dans le bonheur d’aimer Dieu, que nous ne nous occuperons ni de nous, ni des autres, mais de Dieu seul. » Seigneur, par Marie, ouvre les portes de ton Royaume à tous nos frères défunts.
5ème mystère glorieux : le Couronnement de la Vierge Marie
Fruit du mystère : une plus grande dévotion à Marie
« Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Ap 12,1). « Le cœur de cette bonne Mère n’est qu’amour et miséricorde ; elle ne désire que de nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé… » Seigneur, par Marie, nous te présentons toutes nos intentions particulières. En ta bonté, daigne les exaucer.
Texte extrait du site www.arsnet.org
Téléchargez le texte de ce Rosaire (pdf), en cliquant ici
Rosaire avec Notre Dame de Soufanieh
Rosaire avec Notre Dame de Soufanieh
Méditations inspirées des Messages de Jésus-Christ et de la Sainte Vierge Marie confiés à Myrna Nazzour, visionnaire et stigmatisée vivant à Soufanieh (Damas, Syrie) entre décembre 1982 et Pâques 2001. Rosaire préparé par le père Elias Zahlaoui, Damas - Syrie (Juin 2001)
Mystère Joyeux
1- L'Annonciation de l'Ange à Marie
Mes enfants : Souvenez-vous de Dieu, car Dieu est avec nous. En cette nuit, l'Ange m'a dit: Vous êtes bénie entre les femmes et Je n'ai pus que Lui dire : Voici la Servante du Seigneur. Annoncez mon Fils l'Emmanuel. Qui L'annonce est sauvé, et qui ne L'annonce pas, sa foi est vaine. Vous, vous apprendrez aux générations le mot d'unité, d'amour et de foi. Poursuivez votre chemin et Je suis avec vous.
Fruit du Mystère: Avec Marie, laissons-nous toucher par l'Amour du Père et adhérons à Sa Volonté.
2- La visitation de Marie à Elizabeth
Mes enfants : N'ayez pas peur, Je suis avec vous. Je visiterai les maisons davantage, car ceux qui vont à l'église quelquefois n'y vont pas pour prier. Ne désespère pas O Porte du Ciel car Je les aime, et Je veux qu'ils me rendent cet amour par le don. Aie confiance en Moi, car Je n'abandonnerai pas ceux qui accomplissent Ma volonté.
Fruit du mystère: Avec Marie, découvrons l'amour fraternel, la joie
3- La naissance de Jésus
Je suis la Vérité, la Liberté et la Paix.Ma fille, Je suis le Commencement et la Fin. Mes enfants : vous connaissez toutes choses et vous ne connaissez rien. Votre connaissance est une connaissance imparfaite ; mais viendra le jour ou vous connaîtrez toutes choses, comme Dieu Me connaît. Viens à moi et console-moi et délie mes chaînes,et accorde-moi la liberté, car sans Toi ma joie est incomplète, sans Toi ma table est vide. Alors Je viendrai pour dire : Me voici venu, car tu M'as invité. Je suis Le Créateur. Je L'ai créée pour qu'Elle me crée. car la Fille du Père et la Mère de Dieu et L'Épouse de L'Esprit est née.Réjouissez-vous de la joie du ciel, Exultez de l'exultation de la terre, car votre salut est réalisé.
Fruit du Mystère: Avec Marie et les bergers, demandons la pauvreté du coeur et l'esprit d'adoration
4- La Présentation de Jésus au Temple
Je vous dis : priez, priez, et priez. Qu'ils sont beaux mes enfants à genoux, implorant. Descends et dis-leur que tu es Ma fille avant d'être la leur. Je veux, Ma fille, que tu t'appliques à la prière et que tu te méprises. Je veux que tu accomplisses ta mission car tu ne pourras entrer au ciel que si tu accomplis ta mission sur terre. Persévère dans ta vie d'épouse, de mère et de sœur. Offre ces souffrances avec joie. Dirige ton regard vers Moi, tu trouveras la paix et le repos.
Fruit du Mystère: A la suite de Jésus, laissons-nous présenter à Dieu par Marie, notre Mère.
5- Le recouvrement de Jésus
Qu'il est beau ce lieu, J'y construirai Mon Royaume et Ma paix. Je vous donnerai Mon cœur, pour posséder votre cœur. Va en paix. Et dis à Mes enfants qu'ils viennent à Moi à toute heure, et non seulement quand Je renouvelle la fête de Ma Mère. Car Je suis avec eux en tout temps. Mes enfants, Jésus a dit à Pierre: Tu es la pierre et sur elle Je bâtirai Mon Église.Et Moi Je dis maintenant: Vous êtes le cœur dans lequel Jésus bâtira son unicité.
Fruit du Mystère: Avec Jésus, demandons la fidélité aux exigences de l'appel de Dieu sur nous.
Mystères Douloureux
1- L'Arrestation de Jésus
Je te donnerai une chance pour choisir. Et sois sûre que si tu Me perds, tu perdras les prières de tous ceux qui t'entourent, et sache que le portement de la Croix est inévitable. Ne déteste personne pour que ton cœur ne s'aveugle pas sur ton amour pour Moi. Aime tout le monde comme tu M'as aimé, surtout ceux qui t'ont haïe et qui ont dit du mal de toi, car par cette voie tu obtiendras la gloire. J'apprécie que tu M'aies choisi, mais pas seulement en paroles. Je veux que tu joignes Mon Cœur à ton cœur délicat pour que nos cœurs s'unissent, ce faisant, tu sauve des âmes souffrantes. Ne crains pas, en toi J'éduquerai Ma génération Parez-vous de patience et de sagesse et n'ayez pas peur si vous échouez.
Fruit du Mystère: Accorde-moi Seigneur la Grâce de la prière et de l'offrande de ma vie.
2- La Flagellation
Aimez-vous les uns les autres. Je ne demande pas de l'argent à donner aux Églises ni de l'argent à distribuer aux pauvres. Je demande l'amour. Ceux qui distribuent leur argent aux pauvres et aux Églises, sans qu'ils aient l'amour en eux, ceux-là ne sont rien. Descends leur dire que tu es Ma fille avant d'être la leur. Mon cœur s'est consumé sur Mon Fils unique, il ne va pas se consumer sur tous Mes enfants. Que les fatigues entreprises pour Moi ne te brisent pas. Réjouis-toi plutôt. Je suis capable de te récompenser, car tes fatigues ne se prolongeront pas, et tes douleurs ne dureront pas. Prie avec adoration, car la Vie éternelle mérite ces souffrances. Prie pour que la volonté de Dieu s'accomplisse en toi.
Fruit du Mystère: Accorde-moi Seigneur le pardon de mes fautes et la grâce de pouvoir pardonner.
3- Le couronnement d'épines de Jésus
Mon cœur est blessé. Ne laissez pas Mon cœur se diviser à cause de vos divisions. N'aie pas peur Ma fille, car Je te donnerai de Mes blessures de quoi payer les dettes des pécheurs, c'est la source à laquelle se désaltère toute âme. Priez pour les pécheurs. car pour chaque parole de prière, Je verserai une goutte de Mon sang sur l'un des pécheurs. Ma fille, que les choses de la terre ne te troublent pas, car par Mes blessures tu gagnes l'éternité. Je veux renouveler Ma Passion. Et Je veux que tu accomplisses ta mission, car tu ne pourras entrer au ciel que si tu as accompli ta mission sur la terre. Mon cœur s'est consumé sur Mon Fils unique, il ne va pas se consumer sur tous Mes enfants.
Fruit du Mystère: Délivre-moi Seigneur de l'esprit de domination et de vanité.
4- Le crucifiement de Jésus
Ma fille,Veux-tu être crucifiée ou glorifiée? Glorifiée. Préfères-tu être glorifiée par la créature ou par le Créateur? Par le Créateur. Cela se fait par la crucifixion. Moi, J'ai été crucifié par amour pour vous, et Je veux que vous portiez et supportiez votre croix pour Moi, volontairement, avec amour et patience, et que vous attendiez Ma venue. Et il n'est de salut que par la Croix. N'aie pas peur Ma fille, car Je te donnerai de Mes blessures de quoi payer les dettes des pécheurs, c'est la source à laquelle se désaltère toute âme. Je vous ai donné un signe pour Ma glorification. Poursuivez votre route et Je suis avec vous.
Fruit du mystère: Seigneur Jésus, accorde-moi la compassion et la persévérance dans l'amour.
5- La mise au tombeau de Jésus
Mes enfants : rassemblez-vous. Mon cœur est blessé. Ne laissez pas Mon cœur se diviser à cause de vos divisions. Que ta paix ne repose pas sur la langue des gens, que ce soit en bien ou en mal, et pense du mal de toi-même. Car celui qui ne cherche pas l'approbation des gens, et qui ne craint pas leur désapprobation, jouit de la paix véritable. Et cela se réalise en Moi. Bien-aimé Jésus, accorde-moi de me reposer en Toi, par-dessus toute chose, par-dessus toute créature, par-dessus tous Tes anges, par-dessus tout éloge,par-dessus toute joie et exultation, par-dessus toute gloire et dignité, par-dessus toute l'armée céleste, car Toi seul es le Très-Haut, Toi seul es Puissant et Bon par-dessus tout. Va à la terre où la corruption s'est généralisée, et sois dans la paix de Dieu. Persévérez dans l'espérance et n'ayez pas peur si vous échouez.
Fruit du Mystère: Donne-moi la conscience de l'Amour unique que Tu as pour moi.
Mystères Glorieux
1-La Résurrection de Jésus
Mes enfants : Souvenez-vous de Dieu, car Dieu est avec nous. Celui qui participe avec Moi à la souffrance, Je le ferai participer à la gloire. Ma paix dans ton cœur sera une bénédiction sur toi et sur tous ceux qui ont collaboré avec toi. Ma fille Marie : pourquoi crains-tu alors que Je suis avec toi ? Tu dois dire et d'une voix haute la parole de vérité sur Celui qui t'a créée, pour que Ma force se manifeste en toi.
Fruit du Mystère: Demandons le renouvellement de la Foi et de la Gloire de Jésus sur tout l'univers.
2-L'Ascension de Jésus au Ciel
Je suis le Commencement et la Fin. Je suis la Vérité, la Liberté et la Paix. Va et annonce dans le monde entier, et dis sans crainte qu'on travaille pour l'unité. Dis à Mes enfants que c'est d'eux que Je demande l'unité et que Je ne la veux pas de ceux qui leur jouent la comédie en simulant de travailler pour l'unité. Tout ce que Je veux c'est que vous vous rassembliez tous en Moi,comme Je suis en chacun de vous.
Fruit du Mystère: Demandons la Confiance et une ferme espérance dans les Paroles de Jésus.
3-La Descente de l'Esprit-Saint
Fondez une Église.Je n'ai pas dit: bâtissez une église. L'Église qu'a adoptée Jésus est une Église Une, parce que Jésus est Un. L'Église est le Royaume des Cieux sur la terre. Qui l'a divisée a pêché, et qui s'est réjoui de sa division a péché. N'ayez pas peur, Je suis avec vous. Ne vous divisez pas comme le sont les grands. Vous, vous apprendrez aux générations Le mot d'unité, d'amour et de foi. Je vous fais une demande, un mot que vous graverez dans votre mémoire, que vous répéterez toujours : Dieu me sauve, Jésus m'éclaire, le Saint-Esprit est ma vie, c'est pour cela que je ne crains rien. 21 Ma fille, ne crains pas si tu tardes à entendre Ma voix, mais plutôt sois forte, et que ta langue soit un glaive qui parle en Mon nom.Sois sûre que Je suis avec toi et avec vous tous.
Fruit du Mystère: Avec Marie, demandons une nouvelle Pentecôte d'Amour sur le monde et l'Unité de l'Eglise
4-L'Assomption de Marie au Ciel
C'est Elle Ma Mère dont Je suis né. Qui L'honore, M'honore. Qui La renie, Me renie. Et qui Lui demande obtient, parce qu'Elle est Ma Mère. Repentez-vous et ayez foi, et souvenez-vous de Moi dans votre joie. Voici Ma fête, quand Je vous vois tous réunis ensemble. Votre prière est Ma fête. Votre foi est Ma fête. L'union de vos cœurs est Ma fête. Ne crains pas, Ma fille. Tout cela arrive pour que le nom de Dieu soit glorifié.Réjouis-toi plutôt, parce que Dieu t'a permis de venir à Moi pour que Je te dise: ne t'inquiète pas de ce qui se dit de toi, mais sois toujours en paix, parce que la créature Me regarde à travers toi.
Fruit du Mystère: Marie, Tu es un Pont d'Amour entre le Ciel et nous, manifeste Ta Présence Maternelle en nos vies, et apprends-nous la Sainteté.
5-Le Couronnement de Marie au Ciel
Je suis le Créateur. Je L'ai créée pour qu'Elle me crée. Réjouissez-vous de la joie du ciel, car la Fille du Père et la Mère de Dieu, et l'Épouse de l'Esprit est née. Exultez de l'exultation de la terre, car votre salut est réalisé. Moi je ne mérite pas de vous dire vos péchés sont pardonnés, mais mon Dieu l'a dit. Qu'ils sont beaux Mes enfants, à genoux, implorant. Rassemblez. Je vous dis : priez, priez et priez. Priez pour les habitants de la terre et du ciel. Priez pour les pécheurs qui pardonnent en Mon nom et pour ceux qui renient Ma Mère.
Fruit du Mystère: Accueillons Marie comme Mère, et Reine pour le total accomplissement du Royaume de Dieu au Ciel et sur la terre.
Prière à Notre Dame de Soufanieh
A travers les sombres nuages qui s’ammocellent sur notre terre, filialement nous levons les yeux vers Toi, Mère de Jésus et notre Mère. Plus tes enfants s’éloignent de Ton Divin Fils, plus aussi Tu multiplies Te relations avec Tes compatriotes désemparés. Tu descends du Ciel pour Te manifester à eux ; Tu leur adresses des messages ; plus que cela, des larmes coulent de Tes yeux, afin de toucher leurs cœurs. Bonne Maman, fais que nous entendions Tes appels. Bonne Maman , fais que nous estimions Ta Tendresse. Bonne Maman, fais que nous appréciions tes Saintes Larmes ! A Ton Amour maternel de répondre par un Amour véritablement filial. Le Ciel se fait noir et la tempête est près d’éclater, ô Marie, notre Mère et notre espérance, Source de l’Huile Sainte, donne-nous de Ton Huile , afin que nos lampes ne s’éteignent pas . Amen.
Imprimatur
Monseigneur Georges Habib Hafouri, Archevêque Syrien Catholique de Hassahé
Notice sur les apparitions de Notre Dame de Soufanieh,
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La Pentecôte
Troisième Mystère Glorieux
La Pentecôte
- Livre des Actes des Apôtres (2: 1- 42)
Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu? Ils étaient tous dans l'étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci? Mais d'autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux. Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes: Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour. Mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, Du sang, du feu, et une vapeur de fumée; Le soleil se changera en ténèbres, Et la lune en sang, Avant l'arrivée du jour du Seigneur, De ce jour grand et glorieux. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. Car David dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, Parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse; Et même ma chair reposera avec espérance, Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence. Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. Car David n'est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant: Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
Le Couronnement de Marie
Cinquième Mystère Glorieux
Le Couronnement de Marie
- Livre de l'Apocalypse de Saint Jean (12: 1-17)
Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps. Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
Fruit du Mystère: Accueillons Mariz comme Mère et Reine pour le total accomplissement du Royaume de Dieu au Ciel et sur la terre.
La Nativité du Seigneur
Troisième Mystère Joyeux
La Nativité du Seigneur
De l'Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2: 1-14)
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eût lieu lorsque Quirinus était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David, appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait de se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier né; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit: « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mageoire. » Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et Paix sur la terre aux hommes qu'Il aime. »
Fruit du Mystère: Avec Marie et les bergers, demandons la pauvreté du coeur et l'esprit d'adoration.
Hymne de Saint Ephrem pour la Nativité du Seigneur
Saint Ephrem, Diacre et Docteur de l'Eglise (+ 373), a été qualifié par le Pape Benoît XVI de "plus grand poète de l'époque patristique". "La poésie - a déclaré Benoît XVI - lui permit d'approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images". Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques "un caractère didactique et catéchistique...destiné à mieux diffuser la doctrine de l'Eglise lors des fêtes liturgiques". Voici une de ses hymnes écrites pour la Nativité.
Joseph embrassait
le Fils du Père céleste
comme un nouveau-né
et il le servait comme son Dieu.
Et il se complaisait
comme en la bonté même;
et il la révérait
comme le juste par excellence (Mt 1,19).
Grande était sa perplexité !
''Comment m'est-il donné,
ô Fils du Très-Haut,
d'avoir en toi un fils ?
Contre ta mère je m'irritai,
et je pensais la renvoyer.
Et je ne savais pas
qu'en son sein était un grand trésor
qui dans ma pauvreté
soudain me rendait riche.
Le roi David
de ma race a surgi
et a ceint la couronne.
Grand dénuement
où je suis parvenu !
Au lieu d'être roi, je suis ouvrier;
mais une couronne m'est advenue
puisque sur mon cœur repose
le Maître de toutes les couronnes''.
Retrouvez Notice et documents sur la Nativité du Seigneur,
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La Visitation de Marie
Deuxième Mystère Joyeux
La Visitation de Marie
- Evangile selon Saint Luc (1: 39-56)
Marie se leva, et s'en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, Parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge Sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, Et il s'est souvenu de sa miséricorde, - Comme il l'avait dit à nos pères, -Envers Abraham et sa postérité pour toujours. Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.
Fruit du Mystère: Avec Marie, découvrons l'amour fraternel.