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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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20 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

XI

 

Vingt-et-unième jour

21 avril

 

Le bon larron

 

Prélude : Écoutons l'admirable colloque qui s'établit entre Jésus en croix et le larron crucifié à sa droite.

 

Méditation

 

Admirons tout d'abord la foi vive et pénétrante que Jésus inspire au bon larron. Il croit en Notre-Seigneur crucifié, au moment même où tout semblerait devoir le scandaliser, lorsque les Juifs le crucifient, lorsque les Pharisiens le blasphèment, lorsque les apôtres chancellent dans la foi et se cachent.

En second lieu, il le remplit d'une ferme confiance, d'autant plus méritoire qu'elle semble avoir moins d'appui. Le mourant espère que Jésus mort le sauvera. le pécheur attend son pardon de celui qui vient de prier pour ses ennemis.

Enfin, il allume dans son cœur une très ardente charité envers Dieu, dont il soutient l'innocence contre les Scribes et les Pharisiens ; envers le prochain, puisqu'il lui inspire de prêcher son compagnon qui blasphème.

À ces trois grandes vertus, ce voleur repentant ajoute une profonde humilité, un parfait mépris du monde et de la vie présente, une patience héroïque et une sincère pénitence qui le porte à confesser publiquement ses péchés  pour en obtenir le pardon du prêtre de la loi de grâce.

Combien Jésus est bon et libéral envers ceux qui l'invoquent ! Ce larron lui demandait un souvenir, quand il serait venu dans son royaume, et Jésus lui offre son royaume mème. Il donne avec surabondance, il donne sans délai et lui promet qu'il sera aujourd’hui même au paradis. Il donne sans envie ni égoïsme, partageant sa béatitude céleste avec un larron. Il donne sans regret ni repentir, car il a conçu de toute éternité le dessein de rendre les hommes heureux, et il veut le réaliser.

Apprenons à ce spectacle que nous avons un bon maître et qu'il y a un grand avantage à le servir, puisqu'il oublie ses tourments pour écouter un pauvre pécheur ; il se tait devant les malédictions et répond doucement à cette humble prière ; il pardonne sur un mot de repentir.

Apprenons aussi qu'il fait bon porter la croix de Jésus-Christ. Tous portent la croix ici-bas : les saints avec amour, les pénitents avec résignation, les réprouvés avec impatience et désespoir. Choisis, ô mon âme, la croix que tu aimes le mieux !…

Apprenons encore qu'il est important pour le salut de se servir de l'occasion que Dieu nous présente et de faire un bon usage de la grâce.

Apprenons enfin à unir la confiance à la crainte. Qui n'espérerait, en voyant le bon larron sauvé pour un acte de repentir à l'heure de la mort ? Qui ne craindrait, en voyant que de deux criminels il n'y en a qu'un de sauvé ?

 

Pratique : Faire de bonne heure ce que le larron converti fit à l'heure de la mort, de peur d'être surpris.

Bouquet spirituel : « Tu seras avec moi dans le paradis ».

 

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19 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Vingtième jour

20 avril

 

« Pardonnez-leur ! »

 

Prélude : Jésus en croix lève les yeux au ciel et prie avec ferveur.

 

Méditation

 

« Mon Père, dit Jésus, pardonnez-leur, parce qu'ils ne savent ce qu'ils font ! » Cette prière est admirable en toutes ses circonstances. Elle est la première d'un Dieu mourant, qui prie pour ceux qui lui arrachent l'honneur et la vie.

C'est la première parole qu'il profère sur la croix, avant de penser à sa mère, à ses amis, à lui-même. Oubliant ses propres intérêts, il donne ses premiers soins à ceux qui en ont le plus besoin, quoiqu'ils le méritent le moins.

Quelle consolation pour une âme faible et pécheresse que ces douces et amoureuses paroles : « Père, pardonnez-leur, parce qu'ils ne savent ce qu'ils font ».

C'est un Fils très aimé qui prie pour ceux qui le sacrifient ; que ne fera-t-il donc pas pour ceux qui veulent le servir ?

C'est le souverain sacrificateur qui s'interpose pour les pécheurs ; que peut craindre celui qui a la prière de Jésus-Christ crucifié pour bouclier contre la justice de Dieu ?

N'ayant que les yeux et la langue de libres, il pleure et il prie pour ceux qui le font mourir. Il pleure par miséricorde, il prie avec une voix toute-puissante qui obtient le pardon à ses ennemis.

Quel cœur pour endurci qu'il puisse être, ne sera touché et vaincu par la force et la vertu de ces paroles ?

Si vous avez de la peine jamais à oublier l'injure que vous avez reçue, je ne vous demande que trois minutes pour considérer quel est celui qui a prié sur la croix, quel tort on lui avait fait, et comment il pardonne.

Ô mon doux Sauveur, serais-je insensible à la douceur de vos attraits ? Votre parole, qui convertit les cœurs les plus durs, ne fera-t-elle point d'impression sur le mien ? Deviendrai-je seul insensible, dans mon opiniâtreté, pendant que vous attirez tout à vous par la chaleur de votre ardente charité ?

Ô Père des miséricordes, ne le permettez pas. Mais, comme vous avez pardonné si généreusement à vos ennemis, faites que je pardonne, pour l'amour de vous, à tous ceux qui me persécutent, afin que vous me pardonniez mes péchés, qui sont la cause de votre mort. C'est moi, seigneur, qui vous ai crucifié et qui renouvelle si souvent l'ignominie de votre passion par mes infidélités. Faites donc que je participe au fruit de cette divine prière que vous fîtes pour vos meurtriers. Recommandez-moi à votre Père céleste ; et, quoique je sois indigne de la grâce que je vous demande, accordez au mérite de votre sang ce que vous refuseriez à mon ingratitude et à ma malice.

 

Pratique : Pardonnez les injures.

Bouquet spirituel : « Pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ».

 

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18 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

10

 

Dix-neuvième jour

19 avril

 

Le crucifiement

 

Prélude : Adorons Jésus en croix.

 

Méditation

 

Voici le lieu du combat le plus signalé qui fut jamais, où le Fils de Dieu triomphe de la puissance des ténèbres et met tous les hommes en liberté. Il est hors de la ville, parce que la victime doit être jetée hors du camp et qu'il faut se dégager du monde pour prendre part aux opprobres de la croix que l'esprit du monde ne peut goûter.

Quand il a dû recevoir les hommages des Anges et l'adoration des Rois, le Sauveur s'est caché dans une étable. Mais, quand il faut mourir sur un gibet, il choisit un endroit éminent et propre à publier partout son humiliation.

En échange du divin banquet qu'il leur prépare, les hommes lui présentent alors à boire le fiel et le vinaigre.

Puis, on le dépouille de ses habits. Il endure cette confusion pour expier l'impudence avec laquelle nous nous glorifions de nos péchés, pour nous rendre la grâce sanctifiante qui est la pourpre royale des élus, pour nous procurer la grâce du Saint Esprit et nous dépouiller du vieil homme, pour consoler les pauvres et obliger les riches à couvrir leur nudité.

Alors, les bourreaux commencent leur horrible besogne, Ils clouent d'abord une main ; puis, ils tirent l'autre avec violence et la percent également avec gros clou. Ils prennent ensuite les pieds et les fixent de la même manière à la croix. Les os se déboîtent, les nerfs se rompent, les veines s'ouvrent, le sang coule, et Jésus est muet. Couché sur le bois de la croix, transi de douleur, tremblant de froid, il lève les yeux vers le ciel et son Cœur vers le Père Eternel auquel il s'offre comme victime pour tous les péchés du monde.

Ayant cloué le Fils de Dieu à la croix, les bourreaux la soulèvent avec des cordes et la laissent retomber lourdement dans la fosse qu'ils avaient taillée dans le roc. À toutes ses secousses le Corps sacré de Jésus s'ébranle, se déchire, se désempare.

En cet état, il apparaît aux yeux du peuple, qui ne le distingue des deux larrons que par la couronne d'épines, par les blessures de son Corps et le titre de la Croix.

Contemplons Jésus en croix. Il baisse la tête pour nous donner le baiser de paix, il ouvre les bras pour nous embrasser, il a les mains percées et ouvertes pour répandre sur nous des torrents de bienfaits, ses pieds sont cloués pour nous attendre et demeurer avec nous. Donnons-nous tout à lui sans réserve, et,confiants en sa bonté qui lui fera oublier nos infidélités passées, proposons-nous avec sa grâce, de mieux faire à l'avenir.

 

Pratique : Saluer toujours le crucifix, quand on le rencontre sur son passage.

Bouquet spirituel : « Ils le crucifièrent ».

 

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17 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Croix des Jeunes de Pléchatel

 

Dix-huitième jour

18 avril

 

Le chemin du Calvaire

 

Prélude : Contemplons Jésus marchant vers le lieu de son supplice en compagnie de deux scélérats, escorté de bourreaux et suivis d'une foule immense.

 

Méditation

 

Ô le funeste cortège ! Jésus s'achemine vers le calvaire, comme autrefois Isaac vers la montagne de son sacrifice. Il est en compagnie de deux voleurs, condamnés comme lui à la croix. Un héraut marche devant et publie le crime des coupables avec les motifs de leur condamnation. Les soldats suivent après, avec les magistrats du peuple juif, tant pour protéger l'exécution de la sentence que pour empêcher le tumulte. Les Scribes et les Pharisiens se répandent de tous côtés et se repaissent avec une joie inhumaine, des souffrances et des opprobres du fils de Dieu qui marche au milieu de tous ses bourreaux, comme un agneau qu'on mène à la boucherie.

Suivons Jésus avec amour et confiance, puisqu'il ne rejette pas la compagnie des pécheurs. Il n'est pas difficile de trouver le chemin par où il va au Calvaire qui est le vrai chemin du salut : il l'a marqué de son sang. Vous le verrez tomber à chaque pas qu'il fuit, dans la boue des sentiers, pour vous laisser, partout où il passe, de sensibles traces de son amour.

Hélas ! Rien n'est plus noble, plus sacré, plus précieux que le sang qu'il verse à profusion pendant tout le cours de son voyage. Et néanmoins, il est foulé aux pieds, ce sang divin, par ceux-là mêmes pour qui il le répand.

Combien de fois l'ai-je foulé, moi aussi aux pieds ? Autant de fois que je suis tombé dans mes mauvaises habitudes.

Pendant que Jésus va s'immoler pour nous sur le Calvaire et qu'il nous marque le chemin avec son sang, plusieurs le suivent jusqu'au lieu du supplice, mais il y en a peu qui compatissent à ses douleurs.

Il ne se trouve qu'une Véronique, qui lui présente un linge pour essuyer son visage, et quelques autres femmes qui pleurent de tendresse et de compassion.

Jésus récompense Véronique en imprimant son visage adorable sur le voile qu'elle lui a prêté.

Après avoir contemplé ce sanglant portrait des souffrances de Jésus et demandé à notre divin Maître d'imprimer dans notre cœur son image, écoutons les salutaires avis par lesquels il récompense les autres femmes de leur dévotion compatissante.

Il ne leur défend pas de pleurer sa passion, car elle est digne d'un océan de larmes et tous les Saints ont aimé à pleurer sur la mort de Jésus. Mais, il les avertit de pleurer leurs péchés pour lesquels il endure toutes ses peines et les châtiments effroyables dont elles sont menacées.

« Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous », Hélas ! Le monde pleure souvent sur les autres, et il ne pleure pas sur l'âme. Il pleure pour un criminel qu'il voit mener au supplice. Il ne pleure pas pour un blasphémateur qui va tomber dans l'enfer.

 

Pratique : Pleurer sur les péchés qui ont été la cause des douleurs de Jésus-Christ.

Bouquet spirituel : « Filles de Jérusalem, pleurez sur vous ».

 

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16 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

05

 

Dix-septième jour

17 avril

 

Simon de Cyrène

 

Prélude : Les juifs, contraignent un passant, nommé Simon le Cyrénéen, à porter la croix avec Jésus.

 

Méditation

 

Avec quelle rigueur on traîne Jésus vers le Calvaire ! Le bourreau le tire par force avec une grosse corde. La croix pèse tellement sur épaules, qu'elle meurtrit sa chair. Il n'en peut plus tant il est accablé, et néanmoins il marche comme il peut, résolu à supporter cet horrible martyre, jusqu'à ce que les forces lui manquent. Enfin, il est contraint de succomber sous cet affreux fardeau, et de souffrir l'insolence de bourreaux qui le pressent à coups de fouets et d'aiguillon, pour se relever.

Ne vous plaignez donc plus à l'avenir que vous êtes trop chargés ; faites ce que vous pourrez, et, si les hommes ne s'en contentent pas, consolez vous sur l'exemple de Jésus-Christ, qui souffre sans que personne en ait pitié, qui travaille pour le salut de tout le monde, sans que personne lui en sache gré, qui succombe sous le poids de la croix. Il est tellement affaibli par les tourments précédents qu'il chancelle à chaque pas. Comme ses forces défaillent et déclinent visiblement, ils sont contraints de lui donner secours, non point tant pour le soulager que pour prolonger son supplice, craignant qu'il ne meure avant d'être crucifié.

Jésus n'ignore pas leur dessein ; mais comme il n'a point rejeté le fardeau qui devait l'accabler, il ne refuse point non plus le soulagement qui ne doit servir qu'à le faire languir plus longtemps et à lui faire endurer de plus grands tourments.

Est-ce ainsi que je porte ma croix ? Est-ce ainsi que je m'en décharge ? Est-ce dans cet esprit que je mate mon corps et que je subviens à ses besoins ? Il faut lui procurer du repos, dans l'intention de le faire travailler davantage et le rendre apte à procurer de plus grands services à Dieu, à l'Église et au prochain.

Au contraire, ne suis-je pas trop indulgent pour moi-même et trop sévère pour les autres, semblable à ces Pharisiens qui imposaient au peuple des fardeaux insupportables qu'ils n'eussent pas voulu toucher seulement du doigt.

Pense souvent, ô mon âme, à ce lourd fardeau de la croix de Jésus. Tu peux le soulager en trois manières, qui lui seront toutes trois très agréables : la première, en te déchargeant de tes défauts par la mortification et la pénitence ; la seconde, en secourant ses membres affligés qui sont les pauvres; la troisième, en prenant soin de son troupeau, et travaillant au salut des âmes qui sont ses ouailles et que ce divin pasteur a rachetées de son sang.

Il ne se trouve personne qui ose ou qui veuille toucher la croix pour soulager le fils de Dieu dans extrême faiblesse. C'est parmi les Juifs un objet de malédiction, que tout le monde fuit avec horreur. Il faut qu'un étranger s'en charge, et encore ne le fait-il que par force.

Ô mon doux Jésus, ne regardez pas mes inclinations, mais considérez uniquement mon salut ; non ce qui me plaît, mais ce qui vous est agréable ; non que je demande, mais ce qui m'est nécessaire. Prenez mon cœur, changez ma volonté, forcez mes inclinations rebelles.

 

Pratique : Baiser souvent la croix avec respect, reconnaissance et amour.

Bouquet spirituel : Ils le contraignirent à porter la croix de Jésus.

 

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15 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Cruce-004

 

Seizième jour

16 avril

 

La Croix

 

Prélude : Adorons humblement la Croix sur laquelle Jésus va bientôt être immolé !

 

Méditation

 

Pilate leur ayant livré Jésus, ils le prirent et l'emmenèrent, sans que personne songeât à le défendre et sans que ce doux agneau leur imposât la plus petite résistance. Puis, ils le dépouillèrent de sa robe de pourpre et lui rendirent ses habits ordinaires, afin qu'il pût être reconnu de tous et d'augmenter par là sa confusion.

Le Saint Esprit voulait nous apprendre par ce détail de la Passion du Sauveur que, pour souffrir et porter dignement la croix avec Jésus, il faut nous dépouiller, comme lui, de toute affection mondaine et nous revêtir de l'amour divin et de la grâce dont Dieu avait couvert le premier homme.

Jésus sortit donc du Prétoire et il trouva sa croix qui l'attendait. Avec quels yeux pleins d'amour il regarda ce bois sacré qu'il allait bientôt empourprer et embaumer de son sang ! C'était l'autel où il devait être immolé comme la victime du monde. C'était le trône de son amour, l'instrument de ses miséricordes, le trophée de ses victoires qu'il avait choisi avant tous les siècles. C'était le but de ses désirs et de toutes les courses de sa vie.

Ô croix plus précieuse que l'or, tu ne seras plus désormais l'instrument d'un supplice ignominieux, mais bien le triomphe des Saints. Depuis que le Sauveur t'a sanctifiée par ses embrassements, tous les élus te chérissent et te respectent. Tu n'es plus un bois infâme, une branche sèche, stérile et maudite ; tu es devenue plus miraculeuse que la verge d'Aaron. Jamais arbre ne fut plus chargé de feuilles, de fleurs et de fruits : de feuilles, pour couvrir la honte du péché ; de fleurs, pour couronner les âmes victorieuses ; de fruits pour rassasier ceux qui ont faim et soif de la béatitude. Tu es l'arche de Noé, qui nous garantis du déluge ; l'échelle de Jacob, qui nous conduis droit au ciel ; la baguette de Moïse, qui fend les flots de la mer Rouge ; le bois salutaire, qui nous adoucis les eaux de Mara, et qui nous animes aux souffrances et aux travaux de cette vie. Ô doux bois, que tu portes un doux fardeau, et combien les clous qui te percent sont doux à l'âme qui les médite et qui en est pénétrée !

Jésus prend la croix sur les épaules. Il va marcher comme un criminel entre deux voleurs, et marchera le dernier, comme étant le plus coupable. Grand spectacle, dit saint Augustin, spectacle qui excite la risée des mondains, mais qui est digne de l'admiration des anges et des hommes. Cette vue doit exciter en nous trois sentiments : le premier, de douleur et de regret de l'avoir offensé, puisque ce sont nos péchés qui rendent sa croix si dure et si lourde ; le second de confusion en songeant à notre nonchalance et à notre tiédeur, lesquelles lui sont plus sensibles que la croix elle-même ; le troisième, d'humiliation à la vue de notre pusillanimité, qui nous fait fuir la croix.

Mais, ô mon âme, considère que Jésus, portant sa croix, portait en même temps toutes nos misères et tous nos péchés. Sois donc tranquille. Jésus-Christ te porte sur ses épaules. Ne crains point, il est assez fort pour porter ta croix, et il veut que tu la portes avec lui ; il te donnera des forces et du courage.

Voilà donc notre roi qui marche devant nous. Voila le modèle qu'il faut imiter. Il y en a qui portent la croix avec beaucoup de lâcheté et la soulèvent à peine de terre, il y en a qui la portent très-haut. Voyez de quel groupe vous êtes, et prenez la résolution de...

 

Pratique : … Porter votre croix avec Jésus.

Bouquet spirituel : « Seigneur, où allez-vous ? »

 

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14 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Condamnation de Jésus

 

Quinzième jour

15 avril

 

L'arrêt de mort

 

Prélude : Pilate, pâle, livide portant sur son visage les traces des remords contre lesquels il lutte dans son cœur, prononce la sentence injuste.

 

Méditation

 

Les Juifs, apercevant Jésus, que Pilate leur montrait, s'écrièrent aussitôt tout d'une voix : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! » Ainsi Jésus qui, dans l'excès de sa charité, recherche tout le monde, se voit délaissé de tous. Les Juifs veulent s'en défaire et le livrent aux Gentils. Les Gentils ne veulent point s'en charger, et le renvoient aux Juifs, disant : « Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le ». Les Juifs, se retranchant derrière un texte de loi interprété faussement par leur malice passionnée, le déclarent digne de mort.

Quand Pilate entendit dire aux Juifs que Jésus se disait le Fils de Dieu, il craignit encore plus qu'auparavant. Mais, de la crainte il ne sait passer à l'amour, à la générosité, à la patience, à la vertu. Il rentre dans le Prétoire, et interroge Jésus, lui demandant d'où il est ; ce qu'il aurait dû savoir dès le commencement. Mais Jésus ne répond rien ; ce silence étonne Pilate, qui lui demande pourquoi il ne parle point, vu qu'il a le pouvoir de le délivrer ou de le faire mourir. Jésus répondit : « Vous n'aviez aucune puissance sur moi, si elle ne vous avait été donnée d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à vous est plus coupable que vous ».

Cependant, les Juifs criaient toujours plus fort : « Si vous le délivrez, disaient-ils, vous n'êtes pas ami de César ». Oh ! si nous avions autant la crainte de déplaire à Dieu et de l'offenser que de déplaire aux grands du monde, comme tout irait bien ! Le respect qu'on leur porte est louable, mais il doit céder à celui que nous devons à Dieu.

Alors, Pilate feignit de rire des menaces des Juifs, en leur disant par moquerie : « Voilà votre Roi ! » Mais, ils redoublèrent leurs cris et forcèrent enfin la faible résistance de ce mauvais juge.

Pilate voyant qu'il ne gagnait que rien et que l'émotion s'augmentait, prit de l'eau, lava ses mains devant le peuple et dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; pour vous, vous y penserez ! » Oh ! l'étrange erreur de ce juge qui croit qu'en se lavant les mains et se disant innocent du sang de ce juste, il se décharge du crime qu'il autorise et qu'il fait exécuter ! Ah ! qu'ils sont nombreux les imitateurs de Pilate,qui se justifient extérieurement devant le monde, mais non pas devant Dieu, qui pénètre dans leur intérieur et voit l'horrible souillure de leur âme.

Mais tout le peuple répondit : « Que son sang soit sur nos enfants ! Oh ! que la furie d'une passion est donc violente ! Pourvu qu'elle se satisfasse, elle n'a égard à rien ; rien ne la touche, ni l'énormité de son crime, ni le repentir qui la suit, ni la peine qu'elle ne peut éviter, ni la perte des biens ou de l'honneur, ni la misère d'une famille, ni aucun autre malheur qui la menace.

Pilate, vaincu par les importunités d'un peuple révolté et furieux, condamne Jésus à la mort et l'abandonne à la rage de ses ennemis.

Voilà Pilate vaincu ! Qui donc a porté Pilate à commettre cette horrible injustice ? Une lâche complaisance, un respect humain, une vaine appréhension de la disgrâce de César.

 

Pratique : Considérer toujours les intérêts de la gloire de Dieu et les faire passer avant ceux de notre esprit propre.

Bouquet spirituel : « Il le livra à leur volonté ».

 

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14 avril 2022

Neuvaine à la Miséricorde Divine

Neuvaine à la Miséricorde Divine

 

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« Dieu est Amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. » (1 Jean 4,16)

 

Présentation

 

Sœur Faustine naît en 1905 dans un petit village en Pologne. A l’âge de 20 ans, elle répond à l’appel de son cœur et devient religieuse. Son entourage a vu en elle une personne simple, discrète et recueillie, obéissante et attentive aux misères des autres. Elle rendit son âme à Dieu à l’âge de 33 ans en 1938. Nul ne soupçonne alors les fruits extraordinaires que Dieu va faire jaillir de la vie consacrée de Sœur Faustine. Bien plus tard alors que l’humanité a franchi le IIIe millénaire, le pape Jean-Paul II canonise Sœur Faustine en 2000. Et en 2002, il consacre le destin du monde entier et de chaque homme à la Miséricorde Divine. Il demande en particulier à Dieu que tous les habitants de la terre fassent l’expérience de sa miséricorde. Car Sœur Faustine a  eu pour mission de rappeler cette vérité connue mais oubliée : Dieu porte à l’homme un amour miséricordieux.

A la demande de Jésus, Sœur Faustine va écrire durant les 4 dernières années de sa vie un ouvrage intitulé Petit Journal. Elle y transcrit les échanges que Dieu a eu avec son âme concernant cette Miséricorde Divine. Jésus confie à Sœur Faustine : «Je désire guérir l’humanité en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux.» (§ 1588 PJ). II lui précise : « Tu es la secrétaire de ma miséricorde, je t’ai choisie pour faire connaître aux âmes la grande miséricorde que j’ai envers elles.» (§ 1605,1567 PJ). « De toutes mes plaies, comme un torrent coule la miséricorde pour les âmes. Mais la plaie de mon cœur est la source de l’insondable miséricorde. De cette source jaillissent toutes les grâces pour les âmes. Parle de ma miséricorde au monde entier ». (§ 1190 PJ).

C'est Jésus lui-même qui ordonna à sœur Faustine d'écrire cette neuvaine et de la réciter avant la Fête de la Miséricorde. « Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu'elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l'heure de la mort. [...] Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde... Chaque jour, tu amèneras à mon Cœur un groupe différent de ces âmes, et tu les plongeras dans l'océan de ma Miséricorde. Moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon Père. Tu feras cela dans cette vie et dans l'autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma Miséricorde. Chaque jour, par ma douloureuse Passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes ». (§ 1209 PJ).

 

Prières et dévotions quotidiennes de la neuvaine

 

« A trois heures implore ma miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs, et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans ma passion, en particulier dans mon abandon au moment de mon agonie. C’est là une heure de grande miséricorde pour le monde entier. En cette heure, je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par ma passion. A cette heure-là, tu peux tout obtenir pour toi et pour les autres. Ma fille, essaie à cette heure-là d’entrer au moins un moment à la chapelle et célèbre mon cœur qui est plein de miséricorde dans le Très Saint Sacrement. ; Et si tu ne peux entrer à la chapelle, plonge-toi dans la prière là où tu te trouves, ne serait-ce que pour un tout petit moment ». ». (§ 1320, 1572 PJ). « Essayer d’être au rendez-vous de 15h, chaque jour de la neuvaine ».

 

Honorer l’image de Jésus Miséricordieux

 

« Un soir, alors que j’étais dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait son vêtement sur la poitrine. De la tunique entr’ouverte sur la poitrine sortaient 2 grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. Jésus me dit : ces 2 rayons indiquent le sang et l’eau. L’eau qui justifie les âmes, le sang qui est la vie des âmes. Peins un tableau selon l’image que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi.  Je désire qu’on honore cette image dans le monde entier. Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Moi-même, je la défendrai comme ma propre gloire. »

 

Le Chapelet de la Divine Miséricorde

 

« Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet. Il me plaît de leur accorder tout ce qu’elles Me demanderont par cette prière, si cela est conforme à Ma volonté. » (§1741-1732 PJ)

Jésus explique à Sœur Faustine la manière simple dont Il aime l’entendre : 

- D’abord tu diras un « Notre Père », puis un « Je vous salue Marie » et le « Je crois en Dieu ».  

- Puis, sur les grains du Notre Père, tu vas dire les mots suivants :

« Père Eternel, je t’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier ».

- Sur les grains du « Je vous salue Marie », tu diras les mots suivants : 

« Par Sa Douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et le monde entier ».

- A la fin tu réciteras 3 fois ces paroles :

« Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Eternel, prends pitié de nous et du monde entier ». (§ 476 PJ)

« Jésus, j’ai confiance en Toi ».

« A l’heure de la mort, je défends chaque âme qui récite ce chapelet elle-même, ou bien si d’autres le récitent près de l’agonisant – l’indulgence est la même. Quand on récite ce chapelet auprès de l’agonisant, la miséricorde insondable s’empare de son âme et les entrailles de ma miséricorde sont émues par la douloureuse passion de mon Fils. Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné. Lorsque les pécheurs endurcis le réciteront, j’emplirai leur âme de paix et l’heure de leur mort sera heureuse. Ces âmes-là ont la priorité sur mon cœur empli de pitié. Dis-leur qu’aucune âme faisant appel à ma miséricorde n’a été déçue, ni n’a éprouvé de honte. Et si l’on récite ce chapelet auprès d’un agonisant, je me tiendrai entre le Père et l’âme agonisante, non pas en tant que Juge juste, mais comme Sauveur miséricordieux. » (§ 811 PJ)

 

Prière donnée par Jésus à sœur Faustine

 

Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur avec un cœur contrit et avec foi, je lui donnerai la grâce de la conversion :

 

« O Sang et Eau, qui avez jailli du Cœur de Jésus comme source de miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous. »

 

La prière qui m’est la plus agréable est la prière pour la conversion des âmes pécheresses. Sache que cette prière est toujours exaucée. (§ 186, 1397 PJ)

 

Acte de consécration à Jésus Miséricordieux

 

Très Miséricordieux Jésus, ta bonté est infinie et les trésors de Tes grâces sont inépuisables. J’ai une confiance sans bornes en ta Miséricorde qui dépasse toutes tes œuvres (Ps 144,9) Je me consacre totalement et sans réserve à Toi, afin de vivre et de tendre à la perfection chrétienne dans les rayons qui jailliront de ton Divin Cœur transpercé sur la Croix. Je désire propager ta Miséricorde en accomplissant des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde, et particulièrement en convertissant les pécheurs, en aidant les pauvres, en consolant les affligés et les malades, en priant pour les agonisants et les âmes qui souffrent au purgatoire. Protège-moi, car devant servir à ta propre gloire, je crains tout de ma faiblesse, mais, en même temps, j’espère tout obtenir de ton inépuisable Miséricorde. O bon Sauveur, puisse l’humanité entière connaître l’abîme insondable de ta Miséricorde, avoir confiance en sa toute puissance et la glorifier ici-bas et dans l’éternité. Amen.

 

Honorer Marie, la Mère de la Miséricorde

 

Le pape Jean-Paul II a dit : « Marie est la Mère de la Miséricorde car elle est la Mère de Jésus, celle en qui Dieu a révélé au monde son cœur débordant d’amour. » Sœur Faustine dit : « J’entendis quelques-unes des paroles que la Mère de Dieu adressait au prêtre, mon confesseur : « Je suis non seulement la Reine du Ciel, mais aussi la Mère de Miséricorde ». Depuis ces jours-là, je vis sous le manteau virginal de la Mère de Dieu. Je suis tranquille près de son Cœur immaculé, car je suis si faible et si inexpérimentée que je me blottis dans Son Cœur comme un petit enfant. » ( § 331, 1097 PJ)

 

Terminer chaque jour les prières de la neuvaine par un Je Vous salue Marie et l’invocation : « Marie, Mère de Miséricorde, priez pour nous qui avons recours à Vous » (3 fois)

 

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Premier jour

Vendredi Saint

 

« Aujourd'hui, amène-moi l'humanité entière et particulièrement tous les pécheurs. Immerge-les dans l'océan de ma Miséricorde ; ainsi, tu me consoleras de cette amère tristesse en laquelle me plonge la perte des âmes ».

Très Miséricordieux Jésus, dont le propre est d’avoir pitié de nous et de nous pardonner, ne regardez pas nos péchés, mais la confiance que nous avons en Votre infinie bonté. Recevez-nous dans la demeure de Votre Cœur Très Miséricordieux et ne permettez pas que nous en sortions pour l’éternité. Nous Vous en supplions par l’amour qui vous unit au Père et au Saint-Esprit.

 

« Ô toute puissance de la miséricorde divine,

secours pour l’homme pécheur,

tu es miséricorde et océan de pitié,

tu viens en aide à celui qui Te prie avec humilité. »

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père éternel, pose ton regard de miséricorde sur l'humanité entière, et particulièrement sur les pauvres pêcheurs, enfermés dans le Coeur très compatissant de Jésus. Par sa douloureuse Passion, montre-nous ta miséricorde afin que nous glorifions la toute puissance de ta miséricorde pour les siècles sans fin. Amen.

 

Prière

 

Doux Jésus, océan de Miséricorde, j’amène tous les pécheurs à Votre Cœur miséricordieux, mettez Votre grâce en moi pour que je puisse Vous consoler et ôter de Votre cœur l’amère tristesse de voir les âmes qui se perdent. Seigneur, pitié et miséricorde pour ma faiblesse, ma misère, je viens à Vous pour Vous donner tous mes péchés. Aidez-moi à ne chercher la consolation que dans Votre miséricorde, à avoir foi, à espérer dans les miracles qu’opère Votre miséricorde. Recevez-moi dans la demeure de Votre Cœur si bon et ne me laissez pas en sortir. Amen.

« Je désire la confiance de mes créatures. Que l’âme faible ne craigne pas de s’approcher de moi, car même si elle compte plus de péchés qu’il y a de grains de sable sur terre, tout sombrera dans l’abîme de ma miséricorde » (§ 1059 PJ)

« Dis aux âmes qu’elles doivent chercher la consolation au tribunal de la miséricorde. Point n’est besoin, pour obtenir ce miracle de faire de lointains pèlerinages, ni de faire étalage d’un quelconque cérémonial. Mais, il suffit de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place, de lui dire sa misère et le miracle de la miséricorde divine se manifestera dans toute sa plénitude. Même si une âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir de retour à la vie et que tout semblait perdu – il n’en est pas ainsi selon Dieu : le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude. » ( § 1448 PJ)

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour

Samedi Saint

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes sacerdotales et religieuses et immerge-les dans mon insondable Miséricorde. Ce sont elles qui m'ont donné la force d'endurer mon amère Passion. Par elles comme par des canaux, ma Miséricorde se répand sur l'humanité ».

Très Miséricordieux Jésus, de qui provient tout bien, fais abonder ta grâce en nous afin que nous accomplissions de dignes actes de miséricorde, et que ceux qui nous voient glorifient le Père de miséricorde qui est au Ciel.

 

« La source de l’amour divin demeure dans les cœurs purs,

plongés dans la mer de la miséricorde rayonnante comme les étoiles,

claire comme l’aurore. »

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, pose ton regard de miséricorde sur ce groupe d'élus dans ta vigne, les âmes prêtres et des religieux. Comble-les de la puissance de ta bénédiction. Par l'amour du Coeur de ton Fils dans lequel elles sont enfermées, accorde-leur ta force et ta lumière, afin qu'elles puissent guider les autres sur le chemin du salut et chanter d'une seule voix la gloire de ton insondable miséricorde, pour les siècles sans fin. Amen.

 

Prière

 

Doux Jésus, Pain de vie, j’immerge les âmes sacerdotales et religieuses dans Votre insondable Miséricorde. Accordez-nous de nouvelles, nombreuses et saintes vocations, afin que par toutes ces âmes consacrées, les canaux de Votre miséricorde se déversent sur le monde. Seigneur, pitié et miséricorde, donnez-moi la grâce de m’unir à Vous ardemment dans la sainte eucharistie. Versez dans mon pauvre cœur, la force et le réconfort dont il a besoin pour avancer malgré les difficultés. Ouvrez-moi les trésors de Votre cœur, apprenez-moi à y puiser les grâces et les bienfaits que je recherche. Amen.

« Sache ma fille que comme tu désires ardemment t’unir avec moi dans la sainte Communion, moi aussi je désire me donner complètement à toi. Et comme récompense pour ton ardeur, repose-toi près de mon cœur. La vie éternelle doit déjà commencer ici sur cette terre par la sainte Communion. Chaque communion rend capable d’être en relation avec Dieu pour toute l’éternité. » (§ 826, 1810 PJ)

 

Prières quotidiennes

 

Divine-Mercy

 

Troisième jour

Saint jour de Pâques

 

« Aujourd’hui, amène-moi toutes les âmes pieuses et fidèles et plonge-les dans l’océan de Ma Miséricorde. Ces âmes me consolèrent sur le chemin du Calvaire. Elles furent cette goutte de consolation dans un océan d’amertume ».

Très Miséricordieux Jésus qui accordez surabondamment le trésor de votre Miséricorde à tous, recevez-nous tous dans la demeure de votre Cœur Très Compatissant. Et ne nous en laissez pas sortir pour l’éternité, je Vous en supplie par cet inconcevable amour dont brûle votre Cœur pour le Père Céleste.

 

« Impénétrables merveilles de la Miséricorde,

Insondables au pécheur comme au juste,

Lorsque sur nous, vous jetez un regard de pitié,

Vous nous attirez tous vers Votre Amour ! »

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes fidèles, héritage de votre Fils. Par sa douloureuse Passion, accordez leurs votre bénédiction et entourez-les de votre incessante protection afin qu’elles ne perdent l’amour ni le trésor de la sainte foi, mais qu’elles glorifient votre infinie Miséricorde avec le chœur des Anges et des Saints pour l’éternité. Amen.

 

Prière

 

Doux Jésus, Serviteur Souffrant et aimant, Je vous consacre toutes les âmes pieuses et fidèles qui vous réconfortent. Que Votre Miséricorde en augmente le nombre afin que ces âmes, soient également la consolation, pour ce monde dénué de compassion. Seigneur, pitié et miséricorde, pour mon incapacité à Vous aimer comme Vous le méritez, c’est à dire par-dessus tout. Faites grandir en moi une foi fervente, un amour rayonnant. Que je sois capable d’entrer dans l’intimité de Vos souffrances et devenir un témoin lumineux de Votre Miséricorde.

« Je vais célébrer les grâces de Yahvé pour tout ce que Yahvé a accompli pour nous, pour tout ce qu'il a accompli dans sa miséricorde, pour l'abondance de ses grâces ». (Is 63,7)

Message de Sœur Faustine : « Satan m’a avoué que je suis l’objet de sa haine. Il m’a dit que 1 000 âmes lui font moins de dommages que moi, quand je parle de la grande miséricorde du Tout-Puissant. Les plus grands pécheurs reprennent confiance et reviennent à Dieu et le mauvais esprit perd tout. J’ai pris conscience combien Satan hait la miséricorde divine, il ne veut pas reconnaître que Dieu est bon. » (§ 1167 PJ). « Plus grande est la misère, plus elle a droit à ma miséricorde. Toutes les âmes peuvent avoir confiance en l’inconcevable abîme de ma miséricorde car je désire les sauver toutes. Je n’exclus personne. » (§ 1182, 1517 PJ)

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour

Lundi de Pâques

 

« Aujourd'hui, amène-moi tous les païens et ceux qui ne me connaissent pas encore. Je pensais également à eux durant mon amère Passion, et leur zèle futur consolait mon Cœur. Immerge-les dans l'océan de ma Miséricorde ».

Très compatissant Jésus qui êtes la lumière du monde, recevez dans la demeure de votre Cœur Très Compatissant les âmes des païens et de ceux qui ne Vous connaissent pas encore. Que les rayons de votre Grâce les illuminent, afin qu’elles aussi glorifient avec nous les merveilles de votre Miséricorde. Et ne les laissez pas sortir de la demeure de votre Cœur Très Compatissant.

 

« Faites que la lumière de votre amour, mon Dieu,

Illumine enfin toutes les âmes restées dans les ténèbres,

Et que n’hésitant plus à Vous reconnaître,

Elles chantent avec nous la gloire de votre Miséricorde ! »

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes des païens et de tous ceux qui ne Vous connaissent pas encore, mais qui sont enfermés dans le Cœur Très Compatissant de Jésus. Attirez-les vers la lumière de l’Evangile. Elles ne savent pas combien est grand le bonheur de Vous aimer. Faites donc qu’elles aussi, puissent glorifier la munificence de votre Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen.

 

Prière


Doux Jésus, Bon Berger, je confie à Votre inépuisable Miséricorde, tous ceux qui ne Vous connaissent pas encore. Donnez à tous la Lumière de la foi. Que les âmes du monde entier viennent à Vous et vous consolent par leur zèle. Seigneur, pitié et miséricorde pour mon âme qui est fermée à Votre Présence d’Amour. Vous pouvez la transformer en une âme palpitante, glorifiant les largesses de Votre miséricorde. J’ai confiance en Votre Toute-Puissance d’Amour et je me confie à Vous totalement. Amen.

« Je te fiancerai à moi pour toujours. Je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la miséricorde. » ( Os 2,21)

« Ecris que je suis plus généreux envers les pécheurs qu’envers les justes. Pour eux, je suis venu sur terre. Pour eux, j’ai versé mon sang. Qu’ils ne craignent pas de s’approcher de moi, ce sont eux qui ont le plus besoin de ma miséricorde. » (§ 1275 PJ) « Mon enfant, la vie sur terre est une lutte, mais n’aie pas peur car tu n’es pas seul. Je te soutiens toujours, appuie-toi donc sur mon épaule. Prends la confiance et puise à la source de la vie.» ( § 1488 PJ).

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour

Mardi de Pâques

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes des hérétiques et des apostats et immerge-les dans l'océan de ma Miséricorde. Dans mon amère Passion, elles déchiraient mon Corps et mon Cœur, c'est à dire mon Eglise. Lorsqu'elles reviennent à l'unité de l'Eglise, mes plaies guérissent, et ainsi elles me soulagent dans ma Passion ».

Très Miséricordieux Jésus qui êtes la bonté même, Vous ne refusez pas la lumière à ceux qui Vous la demandent. Recevez dans la demeure de Votre Cœur Très compatissant les âmes des hérétiques et des apostats. Par Votre lumière ramenez-les à l’unité de l’Église. Ne les laissez sortir de la demeure de votre Cœur Très Compatissant, mais faites qu’elles aussi glorifient la munificence de Votre Miséricorde.

 

« Même pour ceux qui mirent en pièces le manteau de l’unité,

Coule en votre Cœur une source de pitié.

Par la Toute-puissance de votre Miséricorde, ô Dieu,

Vous pouvez aussi retirer ces âmes de l’erreur ».

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, jetez un regard miséricordieux sur les âmes des hérétiques et des apostats qui, persistant obstinément dans leurs erreurs, gaspillèrent Vos bontés et abusèrent de Vos grâces. Ne regardez pas leurs fautes, mais l’amour de Votre fils et Son amère Passion qu’Il souffrit égale-ment pour elles, puisqu’elles aussi sont enfermées dans le Cœur Très Compatissant de Jésus. Faites qu’elles aussi glorifient Votre immense Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen.

 

Prière

 

Doux Jésus, Roi d’Amour, je consacre toutes les âmes rebelles, infidèles, ennemies à Votre Miséricorde infinie. Pardon pour les souffrances que vous endurez à cause de leur absence de foi, d’amour et d’adoration. Donnez-moi les vertus pour devenir une âme réparatrice et expiatrice qui versera du baume sur vos souffrances. Seigneur, pitié et miséricorde, Je suis souvent dans les ténèbres de l’erreur, de l’orgueil de l’égoïsme et je désespère. Venez à mon secours, Dieu si bon et Lumière du monde. Que mon âme gagne en humilité pour répondre à vos appels et permettre aux rayons de Votre grâce d’agir en moi, pauvre pécheur, afin de me redonner chaleur, vie, joie. Amen.

« Seigneur, Roi, tu as délivré mon corps de la ruine. Tu as été mon soutien et tu m’as délivré selon l’abondance de ta miséricorde. Mon âme a été tout près de la mort. Je cherchais du regard un homme secourable, et rien. Alors je me souvins de ta miséricorde, Seigneur, sachant que tu délivres ceux qui espèrent en toi. » (Si 51).

 

Prières quotidiennes

 

Sixième jour

Mercredi de Pâques

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants, et immerge-les dans ma Miséricorde. Ce sont elles qui ressemblent le plus à mon Cœur. Elles m'ont réconforté dans mon amère agonie. Je les voyais comme des anges terrestres veiller sur mes autels. Sur elles, je verse des torrents de grâces. Seule une âme humble est capable de recevoir ma grâce. En ces âmes-là, je mets ma confiance ».

Très Miséricordieux Jésus qui avez dit Vous-même : "Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de Cœur", recevez dans la demeure de votre Cœur Très Compatissant les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants. Ces âmes-là plongent dans le ravissement le Ciel entier, et sont particulièrement aimées du Père des Cieux. Elles forment un bouquet de fleurs devant le trône divin dont Dieu seul respire le parfum. Ces âmes-là demeurent pour toujours dans le Cœur très compatissant de Jésus, chantant sans cesse l’hymne de l’amour et de la Miséricorde pour l’éternité.

 

« L’âme véritablement humble et douce,

Respire déjà le Paradis sur terre,

D’un parfum d’humilité son cœur

Grise le Créateur Lui-même ».

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes douces et humbles, ainsi que sur celles des petits enfants demeurant dans le Cœur Très Compatissant de Jésus. Ce sont ces âmes-là qui ressemblent le plus à votre Fils. Le parfum de ces âmes montent de la terre et s’élève jus-qu’à votre trône. Père de Miséricorde et de toute bonté, je Vous implore par l’amour et la prédilection que Vous avez pour ces âmes, de bien vouloir bénir le monde entier, afin que toutes les âmes puissent chanter ensemble la gloire de votre Miséricorde pour l’éternité. Amen.

 

Prière


Doux Jésus, Amour Miséricordieux, recevez dans votre Sacré-Cœur toutes les âmes douces, humbles. En particulier les âmes des petits enfants. Je m’associe à l’offrande d’elles-mêmes pour vous réconforter, recevoir les torrents de Votre grâce, être digne de Votre confiance. Pitié et miséricorde Seigneur, ne permettez pas que je sois tiède et froid(e) quand vous venez dans mon cœur à la sainte communion. Mais que mon cœur soit pur et humble pour que Vous y trouviez Votre plaisir.

« Mais toi, notre Dieu, tu es bon et vrai, lent à la colère et gouvernant l’univers avec miséricorde. Pécherions-nous, nous sommes à toi. » (Sg 15)

« Je désire m’unir aux âmes humaines. Mon délice est de m’unir aux âmes. Lorsque je viens dans la sainte Communion jusqu’au cœur des hommes, j’ai les mains pleines de toutes sortes de grâces et je désire les donner aux âmes. » (§1385 PJ) « Ce n’est pas dans les grandes bâtisses, ni les constructions magnifiques, mais dans un cœur pur et humble que je trouve plaisir. » (§ 532 PJ)

 

Prières quotidiennes

 

Septième jour

Jeudi de Pâques

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes qui honorent et glorifient ma Miséricorde de manière spéciale et immerge-les dans ma Miséricorde. Ce sont ces âmes qui ont le plus vivement compati aux souffrances de ma Passion et qui ont pénétré le plus profondément en mon âme. Ces âmes brilleront d'un éclat particulier dans l'autre vie ; aucune d'elles n'ira dans le feu de l'enfer. Je défendrai chacune d'elles en particulier à l'heure de la mort ».

Très Miséricordieux Jésus dont le Cœur n’est qu’amour, recevez dans la demeure de Votre Cœur Très Compatissant les âmes qui vénèrent et glorifient plus particulièrement l’immensité de votre Miséricorde. Dotées de la puissance même de Dieu, elles avancent confiantes en votre Miséricorde au milieu de tous les tourments et contrariétés. Ces âmes sont unies à Jésus et portent le poids de l’humanité entière sur leurs épaules. Elles ne seront pas jugées sévèrement, mais votre Miséricorde les protégera au moment de l’agonie.

 

« L’âme qui célèbre la bonté du Seigneur

Est, de Lui, tout particulièrement chérie.

Près de la source de vie, elle a trouvé demeure,

Et puise mille grâces en la Miséricorde de Dieu ».

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Eternel, daignez jeter un regard de Miséricorde sur les âmes qui célèbrent et vénèrent votre plus grand attribut : votre infinie Miséricorde. Enfermées dans le Cœur Très Compatissant de Jésus, elles sont un vivant Evangile. Leurs mains sont pleines d’actes de miséricorde. Comblées de joie elles chantent l’hymne de la Miséricorde du Très-Haut. Je Vous en supplie, manifestez-leur Votre Miséricorde selon l’espoir et la confiance qu’elles ont mis en Vous. Que s’accomplisse en elles la pro-messe de Jésus qui a dit : « Je défendrai leur vie durant, comme Ma propre Gloire, les âmes qui vénéreront Mon infinie Miséricorde. Je les dé-fendrai tout particulièrement à l’heure de la mort ».

 

Prière

 

Doux Jésus, Prince éblouissant de sainteté, je Vous confie les âmes attachées à glorifier Votre Miséricorde. Je Vous demande la grâce de convertir tous Vos enfants. Que toutes les âmes compatissent vivement aux souffrances de Votre Passion, pénètrent le plus profondément dans Votre âme. Pitié et miséricorde Seigneur, venez à mon secours, je suis si souvent triste et abattu(e) car je retombe si souvent dans les mêmes erreurs. Je succombe aux tentations, aux doutes, aux scrupules. Je perds la paix et je me décourage. Aidez-moi à ne m’appuyer que sur Vous, Jésus, à vous faire confiance en tout et pour tout. Soutenez-moi, rassurez-moi, protégez-moi contre tout mal et tout péché. Amen.

« Je prends ta misère et je te donne ma miséricorde. Qui a confiance en ma miséricorde ne périra pas, car toutes ses affaires sont miennes et ses ennemis se briseront à mes pieds ». ( § 723 PJ).

 

Prières quotidiennes

 

Huitième jour

Vendredi de Pâques

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes de ceux qui sont dans la prison du Purgatoire et immerge-les dans l'abîme de ma Miséricorde. Que les flots de mon Sang rafraîchissent leurs brûlures ! Toutes ces âmes me sont très chères. Elles s'acquittent envers ma Justice. Il est en ton pouvoir de leur apporter quelque soulagement. Puise dans le trésor de mon Eglise toutes les indulgences, et offre-les en leur nom... Oh ! si seulement tu connaissais leur supplice, tu offrirais constamment pour elles l'aumône de tes prières, et tu paierais leurs dettes à ma justice ».

Très Miséricordieux Jésus qui avez dit vouloir Vous-même la Miséricorde, voici que j’amène à la demeure de votre Cœur Très Compatissant, les âmes du Purgatoire, qui Vous sont très chères, mais qui pourtant doivent rendre des comptes à votre Justice. Que les flots de Sang et d’Eau jaillis de votre Cœur éteignent les flammes du feu purificateur afin que, là aussi soit glorifiée la puissance de votre Miséricorde.

 

« De la terrible ardeur du feu purificateur,

Une plainte s’élève vers votre Miséricorde,

Demandant consolation, soulagement, fraîcheur,

Des seuls ruisseaux d’Eau à votre Sang mêlés ».

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, daignez jeter un regard de Miséricorde sur les âmes souffrant au Purgatoire, enfermées dans le Cœur Très Compatissant de Jésus. Je Vous implore par la douloureuse Passion de Jésus, votre Fils, et par toute l’amertume dont son âme Très Sainte fut inondée, de manifester votre Miséricorde aux âmes qui sont soumises à votre Justice sans dé-faut. Que Votre regard ne tienne compte que des mérites des plaies de Jésus, votre Très Cher Fils, car nous croyons que votre bonté et Votre pitié est infinie.

 

Prière

 

Doux Jésus, Merveilleux Prince de Lumière, Vous aimez les saintes âmes du purgatoire qui un jour Vous rejoindront dans Votre Royaume de Gloire. Je Vous prie instamment Jésus, que votre Sang Précieux les soulage, les désaltère, les rafraîchisse, les réconforte, hâte leur délivrance afin que, là aussi, soit glorifiée la puissance de votre Miséricorde. Que les flots de Sang et d'Eau jaillis de Votre Cœur éteignent les flammes du Purgatoire. Pitié et miséricorde Seigneur, Je ne comprends pas le pouvoir incroyable que vous me donnez pour aider mes frères vivants et défunts. Je suis sourd(e) aux appels de détresse de mes frères, je perds tant d’occasion d’aider, d’offrir, de réparer, d’expier, d’aimer. O, Seigneur, guérissez mon pauvre cœur souffrant, découragé. Apprenez-lui à être fortifié par Votre miséricorde.

« Je recours à Ta miséricorde, Dieu, Toi qui es seul bon. O Dieu de pitié, Tu ne me rejettes jamais lorsque je reviens à ton Cœur miséricordieux qui n’a jamais refusé personne, même le plus grand des pécheurs. » ( § 1730 PJ)

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour

Samedi de Pâques

(Veille de la fête de la Miséricorde)

 

« Aujourd'hui, amène-moi les âmes froides et immerge-les dans l'abîme de ma Miséricorde. Ce sont ces âmes-là qui blessent le plus douloureusement mon Cœur. Ce son ces âmes froides qui, au Jardin des Oliviers, m'inspirèrent la plus grande aversion. C'est à cause d'elles que je me suis écrié : "Père, éloigne de moi ce calice, si telle est ta volonté." Pour elles, l'ultime planche de salut est de recourir à ma Miséricorde ».

Très Compatissant Jésus qui n’êtes que pitié, j’amène à la demeure de Votre Cœur Très Compatissant les âmes indifférentes et froides. Que ces âmes, dont la froideur cadavérique Vous emplit de répulsion, retrouvent la flamme de la vie au feu de votre pur amour. Très Compatissant Jésus, usez de la Toute-puissance de votre Miséricorde : entraînez-les dans le brasier même de votre amour et communiquez-leur le feu de l’amour divin, car Vous pouvez tout.

 

« Feu et glace ensemble il ne faut mêler,

Car le feu s’éteindra ou la glace fondra.

Mais par votre infinie Miséricorde,

Mon Dieu, vous pouvez suppléer de plus grandes déficiences ».

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

 

Père Éternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes indifférentes, qui sont cependant enfermées dans le Cœur Très Compatissant de Jésus. Père de Miséricorde, je Vous supplie par la Passion amère de votre Fils et par son agonie de trois heures sur la croix, permettez que ces âmes-là célèbrent aussi l’abîme de votre Miséricorde.

 

Prière


Doux Jésus, Brasier ardent de Pureté, accueillez toutes les âmes froides, celles qui vous blessent douloureusement. Que toutes les âmes froides aient recours à votre inconcevable miséricorde. Que dans le feu de Votre pur amour, elles s'enflamment à nouveau. O très compatissant Jésus, usez de la toute puissance de Votre Miséricorde et attirez-les dans le brasier de Votre amour. Pitié et miséricorde Seigneur, pour tous Vos enfants de la terre et du purgatoire. Vous êtes venus pour nous sauver. Attirez-nous tous à Vous par la puissance de Votre Miséricorde afin que nous allions tous Vous glorifier dans votre royaume de paix et de gloire, pour les siècles des siècles. Amen.

« Jetons-nous dans les bras du Seigneur, et non dans ceux des hommes, car telle est sa majesté, telle aussi sa miséricorde. » (Si 2,18)

 

Prières quotidiennes

 

Dimanche de la Miséricorde Divine

 

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde ». (Petit Journal, § 699).

La première Fête de la Divine Miséricorde pour toute l’Église - instituée par Saint Jean-Paul II le 30 avril 2000 à l'occasion de la canonisation de Sœur Faustine - a été célébrée le Dimanche 22 avril 2001. Elle est depuis célébrée tous les ans, conformément aux demandes du Seigneur, le premier Dimanche après Pâques.

 

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13 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Quatorzième jour

14 avril

 

« Ecce homo ! »

 

Prélude : Pilate sort et fait voir aux Juifs le Fils de Dieu dans l'état pitoyable où les soldats l'avaient mis, disant : « Voilà l'homme ! »

 

Méditation

 

Pendant que les soldats traitaient si indignement le fils de Dieu dans la cour du Prétoire, Pilate était en haut, dans son palais, attendant l'effet que cette rude flagellation aurait produit dans l'esprit des Juifs. Il commande qu'on lui amène Jésus. Jésus remonte encore une fois les marches du Prétoire avec sa pourpre dérisoire, sa couronne et son roseau, le visage défiguré, tout couvert de sang et de crachats. En cet état, Pilate le mène sur le perron et le montre aux Juifs, en disant : « Voilà l'homme ! Voyez s'il n'est pas assez puni. Pour moi, je le trouve plus digne de compassion que d'un châtiment nouveau ». Mais eux, plus furieux encore, crient plus fort : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! »

Ô Fils de l'Homme, à quel état vous a donc réduit votre amour, puisque le plus humain de vos juges croit vous faire une faveur en vous traitant avec la dernière ignominie et la plus extrême cruauté !

« Voilà l’Homme ! » Pilate, voulant adoucir la fureur des Juifs, leur montre Jésus dans l'état du monde le plus misérable, la tête hérissée d'épines, le visage enflé, meurtri et souillé de crachats, tous ses membres saignants et tremblants. Puis, relevant sa robe de pourpre, pour faire voir son corps tout déchiré et couvert de plaies, il leur dit, moitié par mépris, moitié par compassion ; « Voilà l'homme ! »

Ô Pilate, vous faites bien de dire que c'est là un homme, car il n'a plus forme humaine, celui qui s'était fait homme pour nous sauver ! Ô cœurs des Juifs, plus durs que la pierre, le sang de cette innocent, victime ne pourra-t-il donc pas vous attendrir ?

Ô Jésus, vous voilà donc exposé en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Quelle mort ne serait préférable à cette exposition dérisoire et humiliante ? Et, vous avez voulu être traité de la sorte pour m'épargner la confusion que je dois craindre au jour du jugement, lorsque mes péchés seront manifestés et exposés devant votre tribunal.

« Voilà l'homme ! » Voilà le miroir où Dieu fait voir aux hommes l'abîme de sa miséricorde, l'abîme de sa justice et l'abîme de leur malice.

« Voilà l'homme ! » Regarde-toi, pécheresse, dans ce miroir. Le malheureux état de ton âme est figuré par le pitoyable état de ce corps divin couvert de plaies.

« Voilà l'homme ! » Si le vrai Fils est traité si rudement, l'esclave n'a-t-il pas sujet de trembler ? Si l'innocent est puni pour le coupable, le coupable n'a-t-il pas lieu de craindre s'il ne satisfait pas son juge.

« Voilà l'homme ! » Voilà celui qui doit me juger un jour, et qui m'apparaîtra alors, aussi terrible que je le vois maintenant humilié !

« Voilà l'homme ! » Père Eternel, voilà l'homme qui me fait espérer miséricordes. Arrêtez vos yeux sur ce divin visage, et, en vue de ses plaies, oubliez les crimes que j'ai commis contre vous.

Sortez, filles de Sion, venez voir votre Roi Salomon couronné du diadème que sa mère lui a mis sur la tête le jour de ses noces et de sa joie ! Oh ! quel Roi ! s'écrie saint Bernard. Oh ! quel diadème ! Oh ! quel jour de joie et de noces ! C'est le jour de ses noces, car, pour épouser vos âmes, il ne  craint point de verser son sang. C'est le jour de sa joie, car sa joie est de mourir pour vous rendre la vie.

 

Pratique : Se comparer souvent à Jésus durant sa Passion.

Bouquet spirituel : « Voilà l'homme ! »

 

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12 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Couronnement d'épines

 

Treizième jour

13 avril

 

Le couronnement d'épines

 

Prélude : Jésus avait repris ses habits. Les soldats l'entraînent dans leur corps de garde, et le dépouillent de nouveau pour le vêtir d'une robe de pourpre par moquerie.

 

Méditation

 

Les soldats ont l'intention de se moquer du Sauveur. Mais, ils accomplissent un secret dessein de Dieu qui veut nous faire honorer, en cette robe d'ignominie, la dignité royale de Jésus-Christ, ses combats sanglants, ses victoires et ses conquêtes.

Pliant ensuite une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête. Cette couronne fut un des grands tourments de Jésus. Mais, il la subit avec joie, parce qu'il voulait ainsi détruire le péché, l'expier et sauver les pécheurs. Il savait aussi qu'elle serait le gage de la béatitude et de la gloire. Dans les royaumes du monde, les couronnes ne produisent que des épines, mais, dans le royaume de Dieu, les épines produisent des couronnes.

On donna ensuite à Jésus, toujours par moquerie, un roseau à la main droite au lieu de sceptre. Jésus accepta de porter ce roseau pour guérir nos vanités et la folle confiance que nous mettons dans les créatures, lesquelles sont plus faibles et plus blessantes que le roseau, qui se brise dans la main de celui qui s'y appuie et la perce cruellement. Il accepta ce roseau dérisoire pour fortifier notre faiblesse, nous montrer qu'il est seul notre véritable appui et qu'à lui seul nous devons avoir recours contre notre impuissance. Enfin, il accepta ce faible roseau, pour guérir notre légèreté et affermir notre inconstance qui s'emporte à la première occasion. Oh ! si nous savions comme cette infidélité de notre âme déplaît à Jésus-Christ ! Nous l'offensons plus par notre inconstance et notre légèreté, que les soldats en lui assénant des coups de roseaux sur la tête.

Quand les soldats eurent ainsi travesti le fils de Dieu, ils le traitèrent en roi de théâtre et l'accablèrent de leur mépris, s'agenouillant devant lui par dérision, le saluant Roi des Juifs, lui donnant des soufflets et des coups de roseau sur la tête, lui crachant au visage avec une impudence satanique.

Ah ! quel supplice pour la grande âme du Sauveur ! Hélas ! c'est un supplice qu'on renouvelle bien des fois pour lui. Que de personnes s'agenouillent devant Jésus-Christ, et qui n'ont du chrétien qu'une vaine apparence de religion ! Que d'hypocrites sous des dehors même pieux ! Que de traîtres dans l’Église ! Que d'impies et d'insolents dans le temple où il réside !

Les soldats lui crachent au visage. Ainsi font encore tous ces malheureux blasphémateurs qui vomissent contre le ciel de si horribles injures. Ainsi font tous ceux qui prient de bouche, tandis que leur esprit s'égare volontairement en des pensées coupables ou étrangères. Ainsi font les médisants qui déchirent la réputation du prochain, les railleurs qui se moquent des choses saintes, les sacrilèges qui communient indignement.

Mais, il faut encore ajouter la cruauté à l'ignominie, et, après les rires et les affronts, il faut souffleter cette Face divine que les anges adorent, et battre à coups redoublés ce chef auguste qui est le trône de la sagesse incréée, pour enfoncer davantage les épines de sa couronne.

Pardon, ô mon Sauveur, de tant d'opprobres et de douleurs que je vous ai fait souffrir jusqu'ici. Ô Dieu, faites tomber une goutte de pluie, une goutte de ce sang précieux qui distille de vos plaies, une de ces larmes que la violence de vos tourments tire de vos yeux, sur les épines de mon cœur, afin de les changer en fleurs de saints désirs, qui me portent sans délai et généreusement aux exercices de la pénitence et à la pratique des vertus.

 

Pratique : Faire un acte d'humilité en union avec Jésus couronné d'épines.

Bouquet spirituel : « Je vous salue, ô mon Roi ! »

 

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11 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

La Flagellation

 

Douzième jour

12 avril

 

La Flagellation

 

Prélude : Adorer Jésus lié à la colonne.

 

Méditation

 

La complaisance humaine et l'amour de la justice combattent dans le cour de Pilate. Mais enfin, la complaisance l'emporte et lui fait prononcer un arrêt injuste, lâche et cruel. Il condamne Jésus à être flagellé. Au Ciel, par une sévérité pleine tout à la fois de rigueur et d'amour, le Père Eternel ratifie cette condamnation, et Jésus la reçoit avec une admirable humilité.

Or, il était encore revêtu de la robe qu'Hérode lui avait fait mettre. Les bourreaux l'en dépouillèrent et lui ôtèrent tous ses habits, afin de le battre plus à leur aise. Jésus consentit à se laisser dépouiller de ses vêtements, afin de nous revêtir de la grâce et de l'ornement des vertus que le premier homme nous avait fait perdre. Il y consentit pour nous apprendre à nous dépouiller du vieil homme et de nos mauvaises inclinations. Il y consentit, pour expier le luxe scandaleux et les nudités honteuses qui règnent dans la corruption du siècle.

Une fois dépouillé de ses habits, Jésus tendit doucement les mains aux bourreaux, qui le lièrent étroitement à la colonne. Il se laissa ainsi lier, pour affermir son Église et la rendre immuable dans sa foi, pour affermir notre constance au milieu des plus grandes afflictions, pour affermir notre espérance et assurer notre salut.

Bientôt, les coups de fouet tombèrent sur sa chair virginale. Le sang coula de toutes parts, son corps devint livide et se défigura sous les fouets. On l'eût pris pour un lépreux, tant il était couvert de plaies, et pour un homme frappé de Dieu dans le dernier excès de son courroux. Ô bourreaux inhumains ! Vous êtes plus durs que les pierres, mais vous frappez une autre pierre qui a plus de tendresse que vous n'avez de dureté ! Le bruit des coups que vous frappez fait retentir dans le monde entier l'excès de sa bonté, et toutes les plaies que vous ouvrez sur son corps sont autant de sources fécondes d'où s'écoule le baume sacré de son amour. Ô mon âme, adore donc ces ouvertures sacrées, qui sont les caractères visibles de la charité incomparable d'un Dieu qui t'a estimée d'assez de valeur pour une pareille rançon.

Ô vous tous qui passez par le chemin, arrêtez, et voyez s'il est une douleur semblable à celle-là. On lui a enlevé la peau, on arrache ses cheveux, on ouvre ses veines, on froisse ses nerfs, on pénètre jusqu'aux entrailles, on fait voler en l'air des lambeaux de chair sanglante. Sous ce déluge de coups, Jésus innocent se tait, la violence de la douleur seule lui arrache des larmes ; il soupire doucement, il se contracte sous nous les fouets qui le font trembler et gémir. Mais, il ne dit point : « C'est assez ! » Il donne même de la force aux mains cruelles qui le meurtrissent, il ne veut en adoucir ni en modérer la rigueur.

Si Jésus se laisse ainsi cruellement fouetter, c'est qu'il veut donner l'horreur et la crainte du péché, nous apprendre à supporter patiemment les coups de fouet au moyen desquels la Providence nous châtie ; servir d'exemple à la pénitence des pécheurs qui se convertissent et sentent le besoin de satisfaire à la justice divine, enseigner aux âmes qui avancent dans la perfection combien la mortification est utile, et aux justes combien l'amour de Dieu et des âmes lie étroitement à tout ce qui contraint la nature.

Quand on le délia de la colonne, Jésus tomba par terre de faiblesse, et il demeura couché dans son sang, comme Job sur son fumier. Comme Job, aussi il combattit le prince des ténèbres, il fit pénitence et pria pour ses élus.

 

Pratique : Considérer dans les petites épreuves de la vie, le souvenir des coups de fouet qui atteignirent Jésus lié à la colonne.

Bouquet spirituel : Pilate leur livra Jésus couvert de plaies.

 

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10 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Barabbas

 

Onzième jour

11 avril

 

Barabbas

 

Prélude : Pilate hésite. Les ennemis de Jésus s'animent toujours davantage. Leur visage respire la fureur. Jésus continue à se taire.

 

Méditation

 

L’innocence de Jésus a touché le cour de Pilate et lui fait pitié. Elle éveille ses remords et éclaire sa conscience. Mais le respect humain et la complaisance pour les calomniateurs affaiblissent sa résolution et l'empêchent de suivre parfaitement les mouvements de la grâce. Convaincu de la malice des accusateurs et de la fausseté des accusations, il déclare Jésus innocent. Mais, pour essayer d'apaiser la colère des Juifs, il promet de le châtier, avant de le délivrer.

Cette promesse, lâche et cruellement injuste, n'apaise point la fureur des ennemis du bon Maître. Alors, Pilate a recours à un autre moyen.

Il fait sortir en même temps Jésus de son prétoire et Barabbas de la prison. Il les présente l'un et l'autre au peuple et leur dit : « Qui voulez-vous que je vous délivre, Barabbas ou Jésus ? » Ô spectacle horrible ! Le fils unique de Dieu est comparé à un infâme meurtrier ! Combien l'humilité de Jésus, qui daigne souffrir cette comparaison, nous reproche notre orgueil, qui ne saurait supporter d'être mis en parallèle avec la moindre infériorité de rang, de fortune, d'esprit, de vertu ou de qualités morales !

Or, ce fut Barabbas qu'on préféra à Jésus. Toute la troupe cria en même temps : « « Crucifiez-le et délivrez Barabbas ! » Tous parlèrent en faveur de l'assassin, personne n'ouvrit la bouche pour le Sauveur. Voilà pourtant ce que nous faisons tous les jours, quand nous offensons le bon Dieu. L'orgueilleux délaisse la gloire du ciel pour courir après celle de la terre, qui n'est qu'une ombre. Le colère blesse l'honneur de Dieu, pour venger une injure. L'avare renonce aux richesses éternelles, pour un intérêt temporel et le voluptueux à sa part de paradis, pour un plaisir déshonnête. L'hérétique abandonne la doctrine universelle de l’Église pour suivre son caprice. L'âme mondaine fait aussi de mauvais choix, préférant la vanité au service de Dieu, à la vraie dévotion.

Et, quand on voit les méchants aux honneurs, tandis que les gens de bien sont méprisés ; ceux-là dans les charges honorables, et ceux-ci dans la servitude ; ceux-là dans l'élévation, et ceux-ci dans l'opprobre ; qu'est-ce donc que tout cela, sinon le monde qui préfère Barabbas à Jésus, et le vice à la vertu.

D'où vient ce changement subit dans l'esprit du peuple ? Qui l'a pu si bien corrompre et lui faire abandonner la cause de Jésus qu'il aimait ? C'est d'abord le mauvais exemple des grands que l'envie porte à persécuter l'innocent ; c'est ensuite le mauvais conseil des Pharisiens qui se glissent dans la foule et lui persuadent de préférer Barabbas ; c'est enfin la mauvaise compagnie où les plus sensés ont honte de paraître moins passionnés et moins emportés que les autres.

Fuyez ces trois écueils, où l'on ne heurte jamais sans péril manifeste de faire naufrage : les mauvais exemples, les mauvais conseils, les mauvaises compagnies. Mais surtout, craignez la mauvaise disposition de votre cœur, qui n'a que trop de penchant au vice, sans vous exposer aux occasions qui vous entraîneront comme un torrent, malgré votre résistance.

« Mais, dit Pilate décontenancé, puisque vous préférez Barabbas, que voulez-vous que je fasse de Jésus-Christ ? » Ils répondirent tous : « Qu'il soit crucifié ! » Quelle inconstance ! Quelle ingratitude ! Quelle fureur ! Quelle obstination au mal ! Ce cri des Juifs qu'il a tant aimés doit être pour le Sauveur un des plus grands tourments de toute sa Passion. C'est un grand tourment en effet d'aimer et de se voir haï par ceux qu'on aime. C'est un grand tourment d'avoir été bienfaisant pour tous et d'être devenu pour tous comme un fardeau inutile et incommode.

Ô mon Sauveur ! Voilà votre douleur : Vous aimez infiniment tous les hommes, vous désirez être aimé de tous, et néanmoins, il y en a tant qui vous haïssent, et si peu qui répondent à votre amour !

 

Pratique : Aimer à être estimé au-dessous de ceux qui vous sont inférieurs.

Bouquet spirituel : « Que ferai-je de Jésus ? »

 

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9 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus devant Hérode

 

Dixième jour

10 Avril

 

Hérode

 

Prélude : Jésus debout se tait devant Hérode, qui se moque de lui.

 

Méditation

 

La crainte de déplaire aux Juifs l'emporte dans le cour de Pilate sur l'esprit de justice. Mais, il voudrait que ce fut un autre qui le condamnât. Aussi, entendant parler de la Galilée, il prétexte la juridiction d'Hérode sur les Galiléens, et lui renvoie Jésus. Durant ce nouveau trajet, les ennemis du Bon Maître, irrités des refus de Pilate et des obstacles mis à leur fureur, déchargent sur lui leur rage et excitent le peuple à l'insulter.

Hérode reçut fort bien le Fils de Dieu et lui fit d'abord un bon accueil, parce qu'il espérait se divertir et repaître sa curiosité en l'entretenant. Mais Dieu ne se communique pas aux esprits curieux et dissimulés. Aussi Hérode eut beau multiplier ses interrogations : Jésus, qui fuit l'ostentation et qui veut nous apprendre à mépriser la faveur et l'estime des grands de ce monde, garda un profond silence.

Le silence, à l'école de Jésus, est une marque de sainteté et de perfection. Mais, aux yeux des mondains, c'est une preuve de sottise. Aussi, Jésus silencieux est-il méprisé comme un homme sans pouvoir, parce qu'il ne fait point de miracles. Il est méprisé comme un homme sans esprit, parce qu'il ne se défend point contre les Princes des Prêtres et les Scribes qui persistaient à l'accuser. Oh ! que l'esprit de Jésus est contraire à l'esprit du siècle ? Comme la folle sagesse du monde est contradictoire avec la sage folie de Jésus !

Piqué du silence de notre divin Sauveur, Hérode le fait vêtir d'une robe blanche, pour faire voir qu'il ne le regardait pas comme un criminel, mais bien comme un fou, lequel s'imaginait être roi.

Contemple, ô mon âme l'humilité avec laquelle Jésus prend cette robe d'ignominie. Avec quelle douceur il supporte toutes les injures qu'on lui prodigue, quand il en est revêtu ! Il sort du palais d'Hérode, vêtu comme un insensé. De nouvelles huées l'accueillent dans les rues. Pilate, le voyant ainsi travesti, le méprise et le traite avec froideur, ne cherchant qu'à se débarrasser de cet importun maladroit.

Admirons et respectons notre Sauveur sous cet habit mystérieux dont le Père céleste se sert pour glorifier son fils. Tandis qu'Hérode, en l'habillant d'une robe blanche, prétend se moquer de la qualité de roi et de tous les titres d'honneur qu'on attribuait à Jésus, le Père Eternel déclare aussi l'innocence de son fils, sa pureté, sa douce simplicité, l'aimable candeur de son âme, sa dignité sacerdotale et royale.

Ne craignons, donc point la moquerie des hommes, ce sont des aveugles qui méprisent ce qu'ils devraient estimer et qui estiment ce qu'ils doivent mépriser. Mais Dieu tirera notre gloire de leur mépris et fera un jour retomber toute la confusion et l'ignominie sur ceux qui nous ont déshonorés.

Ô Roi du ciel, qui avez racheté cette précieuse robe de l'innocence, perdue par Adam, aux dépens de votre honneur et de votre vie, ne permettez pas que je la perde jamais par aucune offense mortelle, ni que je la souille par mes imperfections et mes défaits. Ah ! que je suis confus de l'avoir autrefois perdue avec tant de lâcheté et d'être encore maintenant si peu soigneux de la conserver, en me voyant entouré de tant d'ennemis qui cherchent à m'en dépouiller pour se moquer ensuite de moi. Quel malheur, si je retombais dans leurs mains et si la mort me surprenait, privé de votre grâce ! Ô nudité honteuse ! Ô confusion pire que la mort et plus horrible même que l'enfer !

Hérode et Pilate se réconcilièrent à cette occasion. C'était une figure de l'alliance que les méchants font entre eux contre les bons. Ne vous étonnez donc pas si les méchants se liguent contre vous, lorsque vous tâchez de suivre Jésus-Christ. C'est une marque du bien que Dieu a mis en vous. L'esprit qui vous anime dissipera tous leurs efforts et se moquera de leurs desseins.

Ô Jésus, qui avez bien voulu que votre mort servît à la réconciliation d'Hérode et de Pilate, fortifiez tellement mon âme par votre grâce, que je ne craigne point la conspiration des méchants ligués contre moi, mais que je profite de leur persécution, afin de vous être semblable et d'imiter ce grand exemple que vous m'avez donné de patience et de douceur.

Accordez-moi, mon Dieu, pour l'amour de votre Fils, le pardon de mes péchés, comme je pardonne de bon cœur, pour l'amour de lui, à ceux qui m'ont offensé.

 

Pratique : Supporter les humiliations volontiers, en union avec les humiliations supportées par Jésus chez Hérode.

Bouquet spirituel : « Hérode avec toute sa malice le méprise et se moque de lui ».

 

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8 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus devant Pilate

 

Neuvième jour

9 Avril

 

Pilate

 

Prélude : Jésus est amené devant Pilate, qui siégeait dans son Prétoire.

 

Méditation

 

Aussitôt que le matin fut venu, les Grands-Prêtres ayant tenu conseil avec les anciens, les Scribes et toute l'Assemblée firent lier Jésus, l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Pilate se prêtant à leur fureur, sort sur le perron, vénéré aujourd'hui à Rome sous le nom de Scala Sancta, et leur dit : « De quel crime l'accusez-vous ? » À bout de ressources, les ennemis de Jésus finissent par le charger des plus odieuses calomnies et parviennent à inspirer quelques craintes au cœur de ce juge lâche et faible. Pilate rentre donc dans le Prétoire, et, faisant appeler Jésus, il lui dit : « Êtes-vous le roi des Juifs ? »

Ô Juge, si tu savais quel est celui à qui tu fais cette demande, tu ne l'interrogerais pas sur des accusations injustes, mais tu t'accuserais toi-même devant lui !

Pilate demande à Jésus ce que c'est que la vérité, et n'attend pas même la réponse. Il n'en était d’ailleurs point digne, car, pour connaître la vérité, il faut quitter le vice, purifier son cœur, mortifier ses passions, être humble et simple, et recourir à la prière.

Les Juifs attaquent en vain l'innocence de Jésus. Pilate est contraint, par l'évidence même des faits, de prendre la défense de ce juste. Il sort encore une fois du Prétoire pour aller dire aux Juifs : « Je ne trouve aucun crime en lui ! »

Mais les méchants sont plus acharnés au mal que les gens de bien ne sont zélés à soutenir le parti de la vertu. Pilate est dominé par la crainte de déplaire aux Juifs, il se laisse vaincre, et il abandonne lâchement l'innocent, contrairement au cri de sa propre conscience.

Il voudrait cependant que le Sauveur se défendît lui-même et lui fournit le moyen de le délivrer. Or, Jésus ne répondait ni aux accusations des Princes des Prêtres et des Anciens. Pilate lui disait : « N'entendez-vous donc pas combien on rend de témoignages contre vous ? » Mais, Jésus ne répondait pas un seul mot. Pilate était tout surpris de ce silence. Mais nous, nous savons pourquoi Jésus se taisait.

Il se taisait, pour laisser à ses ennemis la liberté de tout ce que la haine peut suggérer à leur esprit, résolu qu'il était à tout souffrir, de peur de mettre obstacle à notre salut.

Il se taisait, parce qu'il n'avait pas besoin d'être défendu. Son silence était comme le triomphe de son innocence, selon la remarque de saint Ambroise.

Il se taisait pour faire éclater les merveilles de patience et de douceur dont son cœur sacré était plein, et pour mériter à ses disciples une patience invincible dans les souffrances et dans les persécutions.

Il se taisait, par une prudente sagesse, au milieu du tumulte soulevé par les Juifs, voulant nous enseigner que c'est un acte de prudence de se taire quand ceux avec qui nous traitons n'écoutent point le langage de la raison, qu'un chrétien sans silence est une ville sans défense et sans murailles, que le silence est un doux concert de toutes les vertus qui attire Dieu dans l'âme et qui a la même force que la charité, que Dieu prend la défense de ceux qui souffrent avec égalité d'esprit le tort qui leur est fait, enfin que le silence édifie souvent, autant et quelquefois plus que la parole.

Devant ce silence du Sauveur et les interrogations de Pilate, les ennemis de Jésus redoublaient leurs cris et faisaient instance, de peur que Pilate ne le délivrât. Ils l'accusèrent de soulever le peuple lui qui prêchait la soumission à l'autorité. Ils lui reprochèrent de prêcher partout, comme si la doctrine de Jésus ne tendait pas à enseigner et à établir la paix parmi les hommes.

 

Pratique : Pratiquer volontiers le silence devant les accusations et les calomnies.

Bouquet spirituel : « Jésus se taisait ».

 

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7 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Huitième jour

8 Avril

 

La nuit dans la prison

 

Prélude : Les Juifs voulant s'assurer de leur prisonnier pour le reste de la nuit, l'enfermèrent dans une prison, où il eut beaucoup à souffrir.

 

Méditation

 

On est prisonnier pour crimes ou pour dettes. Quel est donc le crime, quelle est la dette de Jésus ? Ah ! ce n'est point pour ses propres crimes, ni pour ses dettes personnelles qu'on l'a arrêté, mais bien pour les nôtres. Nous étions insolvables et indignes de pardon. Il a donné son sang pour payer nos dettes et sa vie pour expier nos offenses.

Qui donc l'a fait prisonnier ? La justice, la force et l'amour. La justice divine le retient dans cette prison, parce qu'il s'est chargé de nos crimes. La force et la violence de ses ennemis ont prévalu contre lui, parce qu'il a pris sur lui toutes nos faiblesses.

Mais, l'amour est la principale cause de son emprisonnement. C'est l'amour qui l'a enfermé neuf mois dans le sein d'une Vierge. C'est l'amour qui l'a mis dans la grotte de Bethléem et l'a lié dans les langes de l'enfance. C'est l'amour qui l'a resserré dans les espèces du vin, pour le donner à ses disciples. C'est l'amour qui l'a parqué dans le jardin des Oliviers, pour le livrer à ses ennemis. C'est l'amour qui l'enfermera bientôt dans le sépulcre et le fera descendre aux enfers, pour en tirer les captifs. C'est l'amour enfin qui le constitue prisonnier dans la maison du Grand-Prêtre, afin de rompre les chaînes de tous les pécheurs dont il prend la place, et de sanctifier les liens des martyrs et de tous les membres de son corps mystique qui souffrent persécution pour la justice.

Ô prisonnier des prisonniers ! Ô prisonnier d'amour ! Enfermez avec vous tous mes sens et toutes les puissances de mon âme. Ah ! Seigneur, vous qui donnez des bornes à la mer, et qui renfermez ses vagues comme dans une prison, serrez les affections déréglées de mon cœur, arrêtez l'impétuosité des passions qui s'élèvent comme des flots dans cet abîme, et ne permettez pas que mes désirs sortent jamais des bornes du respect et de la soumission que je dois à vos volontés saintes.

Écoutons ce divin prisonnier de l'amour : « Voici, dit-il, que vous avez éloigné de moi tous mes amis ; ils m'ont traité comme un objet d'exécration ; vous m'avez mis dans une prison étroite d'où je ne puis sortir ». (Ps. 83).

Ô mon âme, allons le visiter ! Ne le laissons pas seul dans l'erreur des ténèbres et sous la pesanteur de ses chaînes. Allons le consoler en esprit dans sa captivité. La pensée va partout, malgré les geôliers. L'amour divin force les portes de fer, et il n'est rien d'impénétrable à qui cherche son Dieu avec un cœur sincère.

Voyez avec les yeux de l'âme le beau visage de votre Epoux obscurci par les ténèbres d'un cachot que le soleil n'éclaire jamais. Considérez combien il souffre de la puanteur insupportable de ce cachot étroit et infect, comme tout son corps est accablé sous la pesanteur de ses fers et les mille incommodités d'un séjour qui redouble la douleur de ses blessures.

Ô triste nuit inconnue à tous les siècles ! Il n'y a, dit saint Jérôme, que le jour du jugement qui puisse nous apprendre le martyre qu'elle a fait endurer à notre Sauveur.

Seigneur Jésus, vous aviez coutume de passer les nuits à prier, ou à exercer votre charitable apostolat, ou à prendre un peu de repos nécessaire à votre vie. Mais, cette nuit-là, vous l'avez passée uniquement à souffrir, afin de confondre la paresse, la volupté et les désordres de tant de nuits, que les mondains emploient à vous offenser. Je vous demande pardon de ma lâcheté, et je vous supplie de régler si bien mes veilles et mon repos, que je puisse passer heureusement de la nuit de ce misérable monde, qui n'est qu'une prison pour vos élus, au jour des heureux de l'éternité.

 

Pratique : Visiter ou assister par des aumônes les prisonniers, en souvenir des souffrances de Jésus captif.

Bouquet spirituel : « J'étais prisonnier, et vous ne m'avez pas visité ! »

 

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6 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Reniement de Saint Pierre 2

 

Septième jour

7 Avril

 

Chute de saint Pierre

 

Prélude : Pierre renie son Maître qui le regarde avec une tendre commisération.

 

Méditation

 

La présomption et l'orgueil secret de cet Apôtre furent le commencement de sa ruine. Il se fiait en ses propres forces ; elles lui firent défaut. Jésus l'avait averti le soir de veiller pour obtenir le secours du ciel : il l'avait menacé d'une honteuse chute. Mais, il néglige cet avertissement et oublie les paroles de son Maître. Il trouve alors comme un tempérament entre son amour pour Jésus et la crainte que lui inspirent les ennemis du Sauveur. Il le suit, mais de loin, avec une langueur pleine de lâcheté et une froideur que symbolise le froid de cette nuit fatale.

L'occasion prochaine où il se jette et la mauvaise compagnie où il s'engage achèvent de le perdre. Ce téméraire a trop présumé de sa vertu, il tombe dans l'abîme et périt dans le danger auquel il s'est exposé. Comment périt-il ? Suivons les degrés de sa chute, ils sont instructifs et nous donnent de précieuses leçons.

Une servante vient à lui et lui dit : « Tu étais aussi avec Jésus de Nazareth ». Pierre, qui se croyait un lion, tremble à la voix d’une servante, et répond : « Femme, je ne le connais point ». Quoi ! Pierre, toi, le chef de ses disciples, tu ne connais pas le Maître ! Autrefois, tu disais : « Seigneur, où irons-nous, si nous vous quittons, vous qui avez les paroles de la vie éternelle ? » Et maintenant, tu le quittes, te le renies, tu renonces à son amour, et pour aller où ?

Il sort, mais son trouble l'accompagne, et, la crainte d'être regardé comme criminel le ramène dans l'intérieur de la maison. Là, il trouve une nouvelle servante, second écueil qui est la cause d'une seconde chute encore plus dangereuse. Elle lui demande : « N'es-tu point de ceux-là ? » Et il nie pour la seconde fois, il ajoute même à son reniement un faux serment.

Une heure après, le combat recommence. Un de la troupe s'écrie qu'on le reconnaît à son langage et un autre parle de l'avoir vu au jardin des Oliviers. Alors Pierre, vaincu et tremblant, renie son Maître avec d'horribles imprécations.

Ces trois chutes successives et toujours plus graves nous rappellent qu'on ne tombe pas tout d'un coup au fond du précipice, et qu'il importe de se relever promptement, quand on est une fois tombé, de peur d'aller plus bas.

Pendant que Pierre se livrait à ses reniements, Jésus passa et entendit les imprécations de son Apôtre. Combien ces injures durent lui être sensibles ! Néanmoins il eut pitié de la faiblesse de Pierre, et il jeta sur lui un long regard. Oh ! combien ce regard son fut miséricordieux, généreux, charitable, puissant et doux ! Ô mon Jésus, ouvrez les yeux ainsi sur mon âme pécheresse !…

Ce regard de Jésus convertit l'Apôtre infidèle. Il se ressouvint de cette parole du Seigneur : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois », et il sortit pour pleurer amèrement son crime.

Apprenons à pleurer nos péchés avec des larmes semblables à celles que Pierre versa pour expier son infidélité.

Ces larmes furent tendres ; elles furent sincères et véritables ; elles sortaient d'un cœur blessé par l'amour ; elles ne cessaient de couler avec une amère violence. « Heureuses larmes, dit saint Léon, qui n'ont pas moins de vertu pour laver son péché que les eaux du Saint Baptême, avec cet avantage que le Baptême ne se réitère point ».

Saint Pierre, sortant de la maison de Caïphe, commença de pleurer, dit l'Evangéliste. Mais, ces larmes, il les continua jusqu'à la mort. Au rapport de saint Clément, en effet, toutes les fois qu'il entendait le chant du coq, Pierre s'agenouillait et versait des larmes si abondantes qu'elles creusèrent ses joues. Profitons de ce grand exemple, et commençons aujourd'hui à faire pénitence de nos péchés, pour ne plus l'interrompre jusqu'à la mort.

 

Pratique : Ne jamais se livrer à une joie immodérée, en se ressouvenant toujours des péchés que l'on a commis et qui doivent nous empêcher de nous réjouir d'une joie mélange.

Bouquet spirituel : Pierre sortit et pleura.

 

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5 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus chez Caïphe 2

 

Sixième jour

6 Avril

 

Chez Caïphe

 

Prélude : Jésus est debout. Le Grand-Prêtre l'interroge. Les soldats et la valetaille entourent Jésus.

 

Méditation

 

Le Grand-Prêtre entreprend de juger le Dieu dont il est le ministre. Il l'interroge sur ses disciples, sur sa doctrine, sur ses disciples, Jésus ne répond rien, il les aime trop pour en dire le mal que mériterait leur lâche abandon. Mais, il répond sur sa doctrine, disant : « J'ai parlé devant tout le monde, je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interrogez-vous ? Interrogez ceux qui m'ont écouté ; ils savent bien ce que j'ai dit ».

C'était bien là le langage de l'innocence et de la vérité, parlant par la bouche d'un Dieu. Ce ne fut pas l'avis d'un des valets de Caïphe, qui leva la main et couvrit le visage auguste du Sauveur d'un violent soufflet. Cette main était gantée de fer, et le bruit du soufflet retentit dans tout l'appartement, et le sang jaillit en abondance.

À cette atroce injure, Caïphe ne trouva rien à redire, et tous les assistants se livrèrent à des risées scandaleuses. Mais Jésus, toujours patient, toujours désireux de nous laisser l'exemple de la modération en toutes occasions, toujours bon, répartit avec douceur : « Si j'ai mal parlé, rends témoignage du mal. Mais, si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes- tu ? »

Cependant, les Princes des Prêtres et toute l'assemblée étaient en peine de chercher quelque faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir. Le Fils de Dieu était là au milieu d'eux, lui, le Juge des vivants et des morts, assujetti au tribunal des plus méchants juges de la terce. Telle est d'ailleurs l'innocence de ce Juste, que ces mauvais juges ne trouvent pas de faux témoins. Ceux qui se présentent se réfutent par leurs propres dires. Jésus se taisait.

Irrité de son silence, Caïphe adjure, au nom du Dieu vivant, Jésus, de lui dire s'il est le Christ fils de Dieu. Par respect pour le nom de son Père, le Sauveur répond : « Vous l'avez dit ». Alors, se livrant à sa fureur déicide, le Grand-Prêtre déchire ses vêtements, accuse Jésus de blasphème, et tous les assistants criaient : « Il est digne de mort ! »

Jusque-là, on avait gardé quelque forme de justice apparente. Mais, une fois le crime résolu, ces sacrilèges se livrent à toute leur rage. Ils lui crachent au visage. Ils se moquent de lui. Ils le frappent. Ils lui bandent les yeux, et, lui donnant des coups sur le visage, ils lui disent : « Prophétise qui est celui qui t'a frappé ! ». Ils profèrent mille blasphèmes contre le doux Sauveur.

Les insultes que le Fils de Dieu subit, dans cette nuit, ne lui furent pas moins sensibles que ses tourments. Ce bandeau, ces soufflets, ces blasphèmes, achevèrent son humiliation. Ô bonté de mon Maître ! Il porte le bandeau sur les yeux pour nous encourager. Il semble vouloir nous assurer qu'il ne veut plus voir nos péchés et qu'il oublie volontiers toutes les offenses que nous avons commises, pourvu que nous n'abusions plus désormais de ses faveurs.

 

Pratique : Se taire devant les injures, par imitation du silence de Jésus chez Caïphe.

Bouquet spirituel : « Jésus se taisait ».

 

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4 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Jésus et Anne 2

 

Cinquième jour

5 Avril

 

Anne

 

Prélude : Saint Jean Damascène dit que les Juifs, ayant tiré Jésus du jardin des Oliviers, le traînèrent à travers le torrent de Cédron, et que le torrent étant semé de pierres aiguës, il en sortit tout ensanglanté et le visage meurtri. Le Saint ajoute que, Jésus étant obligé d'aller à grands pas, parce que les soldats le pressaient de peur qu'il ne leur échappât, et marchant près d'une lieue, tantôt sur les épines et tantôt sur les cailloux, au milieu des ténèbres de la nuit, il avait les pieds tout déchirés au point que le sang en sortait de toutes parts et marquait le chemin par où le Sauveur passait.

 

Méditation

 

Oh ! combien cette sortie qu'on fait faire à Jésus du jardin des Oliviers est ignominieuse : elle rappelle l'expulsion du premier homme chassé du Paradis terrestre ! Combien elle est violente, chacun de ses accompagnateurs s'exerçant à lui infliger quelque outrage !

Voilà donc Jésus rentré dans la ville de Jérusalem. Il passe par la même porte que le jour des Rameaux. Mais les deux entrées sont bien différentes ! Quel changement dans les esprits ! et lui demeure toujours le même. Les hommes le traitent ignominieusement, après lui avoir fait peu de jours auparavant un triomphe, mais lui, il est toujours leur sauveur, il ne change nullement son dessein de les sauver.

Pendant que Jésus passe dans les rues, le bruit réveille le peuple. Notre Divin Rédempteur peut alors répéter avec Job : « La multitude de la cohorte du peuple qui me regarde ne me trouble point ; je souffre sans impatience le mépris de mes amis et de mes proches ; je ne me défends point, je ne dis mot, et je me retire en moi-même, sans faire sortir au dehors un seul rayon de ma divinité ».

Jésus fut présenté d'abord à Anne. On lui amène Jésus par honneur, soit parce qu'il était beau-père de Caïphe, soit parce qu'il était associé dans la charge du souverain sacrificateur qu'ils exerçaient tour à tour, soit parce que Caïphe était bien aise de l'avoir pour complice de son crime.

Anne reçoit cet honneur avec plaisir, parce qu'il était le plus grand ennemi de Jésus et le principal auteur d'une conspiration, dont le succès le remplit de joie, et l'oblige à donner des éloges aux ministres de son injustice, et à Judas la récompense qu'il·lui avait promise.

Quel bonheur pour Anne, s'il eût connu la visite de Jésus et adoré son Sauveur ! Il suffisait de le voir dans l'état pitoyable où il était, pour être touché de compassion. Mais Anne étouffe tous les sentiments de piété ; et, après avoir satisfait sa passion et repu yeux d'un spectacle qu'il avait attendu avec impatience, il ses envoie aussitôt son prisonnier à Caïphe, qui était pontife cette année-là.

Considérons déjà, avant de passer plus avant, comment Jésus se laisse mener partout où l'on veut. Il fut traîné par dix fois en divers lieux le jour de sa Passion : du Jardin des Oliviers à Anne, d'Anne à Caïphe, puis en prison toute la nuit; de la prison au conseil, du conseil à Pilate, de Pilate à Hérode, d'Hérode à Pilate ; de là, dans la salle du prétoire pour être fouetté à la colonne ; de la colonne sur le perron, pour être montré au peuple ; du perron en bas, pour être enfin charge de la croix et conduit au Calvaire, où il consomma son obéissance par l'ignominie de son supplice.

Quel exemple ! Comme il nous apprend à suivre avec douceur l'inclination des autres et à nous laisser conduire par les supérieurs qui nous gouvernent.

 

Pratique : Se laisser conduire par les voies ordinaires de la Providence dans le choix de sa position.

Bouquet spirituel : « Ils l'amenèrent à Anne et Anne l'envoya lié chez Caïphe ».

 

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3 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

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Quatrième jour

4 Avril

 

Jésus abandonné

 

Prélude : Jésus lié reste seul entre les mains de ses ennemis, tandis que, au loin, on voit les disciples qui fuient.

 

Méditation

 

À la première vue du péril, les Apôtres oublient leurs bonnes résolutions. Étrange fragilité ! Ils s'imaginent que leur maître, entre les mains des soldats, ne peut plus les secourir. Le souvenir de tant de miracles qu'ils avaient vus, de tant de lumières qu'ils avaient reçues, de tant de prédications qu'ils avaient entendues, de tant de grâces qu'il leur avait accordées, s'efface en un instant et ne sert qu'à rendre leur fuite plus honteuse.

Est-ce donc là où aboutissent toutes ces protestations si souvent réitérées de donner leur vie pour lui ? « Allons et mourons avec lui ! » Ô Thomas, où est l'effet de cette promesse ? « Seigneur, je suis prêt à aller avec vous en prison et à la mort ! » Ô Simon, Pierre, où est ce grand courage que vous faisiez paraître quand vous étiez loin du péril ? Les enfants d'Ephraïm étaient braves, en apprêtant leurs armes ; mais ils ont tourné le dos au jour du combat.

Qui donc osera se fier à ses résolutions, aux lumières de son esprit, à la force de son bras, quand les premières colonnes de l’Église sont ébranlées au moindre effort de la tentation ? Nous promettons beaucoup à Dieu dans nos confessions, au milieu de l'affliction, pendant le danger, et, un instant après, nous nous oublions. Ah ! que l'homme est faible et misérable, si vous ne lui prêtez la main, ô mon Sauveur !

L'abandon de Jésus nous montre aussi le cas que nous devons faire de la fidélité des créatures. C'est une grande vanité de mettre sa confiance dans l'amitié des hommes, une grande folie de se rendre esclave de sa faveur ; un grand aveuglement d'offenser Dieu pour complaire à un ami ; une grande faiblesse de s'inquiéter de leur froideur ou de se plaindre de leur infidélité ! Jésus, le plus aimable de tous les hommes, est délaissé par ceux qu'il avait le plus obligés, et vous trouveriez étrange que vos amis vous quittent, vous qui méritez, à cause de vos péchés, d'être délaissé de toutes les créatures et de Dieu même !

« Tous ses disciples, l'ayant abandonné, prirent la fuite ». Voilà la prédiction du Fils de Dieu accomplie. Le Pasteur est frappé et les ouailles sont dispersées. La peur qui avait obligé les Apôtres à quitter Jésus les fait s'enfuir et se cacher dans des cavernes voisines !...

Âmes timides, qui vous éloignez de Dieu par une vaine peur, où allez-vous ? qui fuyez-vous ? Vous fuyez la vie, et vous courez à la mort ; vous fuyez un ami fidèle, et vous vous livrez à votre plus cruel ennemi. Pauvres fugitives, arrêtez-vous. Ou bien, si le courage vous manque et si la peur vous domine, fuyez, je le veux bien ; mais, fuyez vos ennemis et ne quittez pas votre Maître. Ne fuyez pas Jésus, mais plutôt fuyez vers Jésus. Ne fuyez pas la Croix, mais plutôt fuyez vers la Croix. S'il est nécessaire, fuyez comme Jean, en vous dépouillant de tout, fuyez sur le Calvaire, plutôt que de vous séparer de Jésus-Christ.

Ô mon Sauveur, quand je considère la fuite de vos disciples, ma fragilité m'étonne et mes infidélités me font trembler, me voyant si loin de vous ! Mais quand je me souviens de leur retour, quand je vois ces fuyards revenir au combat comme des lions, je reprends courage ; et, condamnant leur lâcheté, je m'appuie sur votre grâce. Ô ma force ! Ô mon soutien ! Soutenez-moi dans mes faiblesses, et faites-moi la grâce d'effacer la honte de mes lâchetés passées par une ferveur extraordinaire qui ne dure pas moins que la vie, et qui ne cède ni aux souffrances ni à la mort.

 

Pratique : Se relever de ses chutes avec promptitude et courage, en songeant à la défection des Apôtres.

Bouquet spirituel : Tous les disciples prirent la fuite.

 

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2 avril 2022

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

 

Arrestation de Jésus 2

 

Troisième jour

3 Avril

 

Jésus lié

 

Prélude : La troupe des soldats, le tribun et les valets des Juifs s'emparent de Jésus et le lient avec des cordes.

 

Méditation

 

Après avoir prouvé sa divinité par le renversement de ceux qui venaient le prendre et la guérison de Malchus, Jésus se laissa saisir et lier. Il est lié comme une victime innocente, dévouée au salut du monde. C'était l'une des prescriptions de la loi que la victime devait être liée, et, pour obéir à la loi, cette victime volontaire se laisse lier. Il est lié comme un captif d'amour, car si l'amour ne se fut d'abord emparé de son Cœur, jamais ses ennemis n'auraient pu l'arrêter. Ô charité, que tes liens sont forts et puissants, puisqu'ils peuvent captiver un Dieu ! Liez- moi donc si étroitement à lui que jamais je ne puisse m'en séparer. Il est lié comme un voleur. Ah ! l'aimable voleur, qui fait sa gloire de ravir les cœurs ! Quand donc vous emparerez-vous du mien, ô mon Jésus ?

En consentant à se laisser lier, Jésus s'est proposé diverses fins, également dignes de sa miséricorde et de sa bonté.

Il veut être lié pour nous tirer de la servitude. Trois sortes de liens le tiennent étroitement attaché : les Juifs le lient, son amour le lie, nos péchés le lient. Mais, en prenant nos liens, il nous tire de l'esclavage du démon et nous met en liberté. « Si vous me cherchez, dit-il, laissez aller mes disciples ». Ah ! mon Sauveur, que d'obligations je vous ai ! Vous avez rompu mes liens, je ne veux plus être esclave. Mes péchés m’avaient livré au démon, je ne pouvais m'affranchir de sa tyrannie, mais vous m'avez dégagé, en présentant vos mains aux chaînes et aux liens. Ô mon libérateur bien-aimé, je vous glorifierai toute ma vie.

Il veut être lié pour nous apprendre à fuir la licence, le libertinage et l'abus de la liberté. Notre Seigneur a mis la vie, le salut et la gloire dans la croix. Abandonnons donc volontiers cette malheureuse liberté que nous avons de pécher et de l'offenser, pour nous lier à lui par les liens de la charité. Il a été d'abord captif de l'amour qui l'a fait descendre du ciel, et il s'est ensuite chargé des liens de la Passion. Si nous voulons monter au ciel, il faut premièrement porter les liens de la Passion et puis ceux de l’amour : embrassons donc les souffrances, et soupirons après la charité. Les Juifs ont mis la main sur Jésus et en ont fait leur captif pour un temps. Que nous serions heureux si Jésus mettait la main sur nous, et nous faisait ses esclaves pour l'éternité.

Il veut être lié, pour lier à son tour les mains à la justice divine et délier celles de la miséricorde. Jésus veut être lié, pour empêcher la justice divine de nous punir : ne pourra-t-il pas aussi lier les mains d'un misérable pécheur tel que moi, pour m'empêcher de l'offenser ? Il a compati à mes liens, ne compatirai-je point aux siens ? Aurai-je le cœur assez dur pour aggraver ses chaînes par la pesanteur de mes crimes et pour les multiplier par le nombre de mes iniquités, qui est vraiment effroyable ?

Il veut enfin être lié pour consoler ses serviteurs affligés, qui gémissent dans les fers, qui languissent dans la servitude. « Souvenez-vous de mes liens », disait l'Apôtre, et saint Jean Chrysostome après lui : « Quand vous êtes dans l'affliction, souvenez-vous des liens de saint Paul ». Or, si les liens des Apôtres et des Martyrs sont sacrés, si nous devons en conserver chèrement la mémoire et leur porter un grand respect, que sera-ce des liens de Jésus-Christ ? Oh! que ces liens sont précieux ! Qu'il est utile d'en rappeler fréquemment le souvenir ! Êtes-vous dans la désolation ? Souvenez-vous de la triste nuit que Notre-Seigneur passa dans les liens avant sa mort. Êtes-vous pressé par la tentation ? Liez votre volonté avec les chaînes de l'humiliation et de la dépendance. Souvenez-vous que Jésus-Christ, pour vous consoler, a bien voulu plier sous la pesanteur de ses chaînes, et souffrir que des hommes de néant entreprissent sur sa liberté, le traînant de tribunal en tribunal, les mains liées, comme un criminel.

 

Pratique : Se restreindre volontairement dans l'usage de sa liberté.

Bouquet spirituel : « Souvenez-vous de mes liens ».

 

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