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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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2 mai 2021

Le Mois de Marie de N.D. de Fatima

Le Mois de Marie

de Notre Dame du Rosaire de Fatima

 

99

 

Troisième jour

 

Lecture

 

De retour au village, Lucie rappelle, avant de se séparer, à ses petits compagnons la promesse de ne rien laisser transpirer de leur secret à n’importe qui, et chacun s’en va, ramenant son troupeau à la bergerie. À la maison d’Antonio Santos, on est déjà à table pour le souper. Lucie va s’asseoir à sa place, mais mange sans grand appétit. Le cœur lui bat fort dans sa poitrine et il lui semble que tout le monde devine sur son visage, le drame sacré de la Cova d’Iria. Elle évite même de parler, de peur que son émotion ne la trahisse dans le son de sa voix.

Ni Antonio, ni Marie-Rose sa femme, n’étaient de ces esprits curieux de nouvelles, maïs des gens de mœurs pures et simples, dont les aspirations ne vont pas au delà du cadre de leurs occupations journalières. De très rares fois, ils avaient fait le voyage de Leiria ou de Villa Nova de Ourem. Il n’y avait pas encore d’automobiles, et le pauvre peuple vivait, dans les villages, la vie patriarcale et chrétienne d’autrefois. Au soir de sa journée de travail, Antonio se rencontrait à l’auberge avec de pacifiques amis, pour s’entretenir de leurs affaires. Marie-Rose était une bonne personne n’aimant guère se déplacer, à cause de ses jambes impotentes, malgré son Âge relativement jeune. Après avoir fait la prière du soir en commun, Antonio sortit, et Marie-Rose alla s’asseoir sous la cheminée, Elle jeta sur le foyer une poignée de coques de maïs décortiqué et se mit à lire un chapitre de la Bible.

À la même heure, dans une autre maison, François, après avoir soupé et fait sa prière, monta se coucher tranquillement. Sa petite sœur Jacinthe, visiblement énervée, ne faisait qu’aller et venir dans la maison, ce qui attira l’attention d’Olympia, sa mère, qui lui intima l’ordre de monter dans sa chambre. La petite fille obéit, mais lorsqu'elle fut toute seulette, le souvenir de l’Apparition devint si intense, qu’elle ne put demeurer tranquille et elle courut vers sa maman, pour lui livrer le secret de son cœur, tant elle était bouleversée.

« Maman ! lui cria-t-elle, en jetant ses petits bras autour du cou d’Olympia, maman ! J'ai vu aujourd’hui Notre-Dame à la Cova d’Iria. - Que dis-tu là ? s’exclama sa mère avec étonnement, tu n’es pas assez sainte pour cela. - Je vous jure, maman, que c’est vrai ! François l’a vue aussi et Lucie également, reprend l'enfant. - Vous êtes fous tous ensemble ! » grogna Olympia, en fronçant les sourcils ».

Et comme Jacinthe insistait, sa mère leva la main sur elle prête à la frapper. « Mais, maman, puisque je l’ai vue, je ne peux pas dire le contraire ».

Une gifle bien appliquée sur la joue fut la seule réponse. Olympia ne souffrait pas la contradiction. Le père Marto était assis dans un coin, à moitié endormi, maïs le bruit le réveilla. Devant l’explosion de la colère de sa femme, il lui dit : « Pourquoi frappes-tu la petite ? Elle a besoin de sommeil, après la fatigue de la journée, il ne faut pas la malmener ».

Le lendemain, Olympia, obsédée par l’insistance de sa fille, résolut d’aller à la maison de Lucie, pour avoir des éclaircissements. Sans autre préambule elle demande à Marie-Rose, à brûle-pourpoint : « Lucie ne t’a pas parlé d’une prétendue apparition, à la Cova d’Iria, en compagnie de François et de Jacinthe ? »

Marie-Rose ouvrit de grands yeux étonnés et s’exclama, angoissée : « Lucie aurait vu une Apparition? Mais qu'est-ce que tu me dis là ? Non, elle n’en a soufflé mot ! - Interroge-la discrètement, insinua Olympia, nous saurons bien ce qui s’est passé, et nous chercherons le moyen d'empêcher nos deux familles de devenir la risée du village ».

Olympia se retira, Marie-Rose fort intriguée cherchait l’occasion d’éclaircir le mystère. Il se pourrait, pensait-elle, que quelque aventurier ait voulu chercher à mystifier de petits êtres innocents. Peut-être aussi, parfois, le démon, par d’occultes manœuvres, cherche à troubler de jeunes âmes ?…

Il lui tardait de savoir quelque chose de la bouche même de Lucie. Sa fille avait probablement la clef de l'énigme.

 

Réflexions

 

1° Notre Dame choisit pour confidents des enfants d’humble condition. Lorsque Marie veut confier à une créature un message céleste, elle s’adresse plutôt à des enfants de condition modeste. Celui qui devait béatifier l'esprit de pauvreté et maudire l'esprit de richesse, a voulu naître dans une étable et avoir pour premiers adorateurs des bergers. Il n’a voulu rien posséder en propre « pas même une pierre pour reposer sa tête » (Luc, 9, 58.) Quoi d'étonnant alors, que Notre Dame ait jeté ses regards sur les trois petits pastoureaux de la Cova d’Iria pour en faire les confidents de son message céleste ? Renversement des valeurs et étonnement pour les hommes. Les prétendues valeurs que le monde apprécie ne sont pas celles qu’estime le ciel, La Vierge s’est penchée sur les petits paysans d’Aljustrel parce qu’ils étaient pieux, humbles, simples et innocents.

2° Notre Dame aime les enfants dévoués à son culte. Nous avons vu comment les trois petits bergers, après avoir mangé sur l'herbe leur modeste et frugal repas du matin, d’un commun accord, récitent le chapelet. Ils avaient été formés à la piété par les parents qui commençaient par donner l’exemple, Ce sont les mères qui font passer leur piété dans le cœur de leurs enfants. « Les genoux de nos mères sont notre premier agenouilloir » (Joseph de Maistre). Là nous avons appris à bégayer les doux noms de Jésus et de Marie. Sublime mission de la mère qui ne voit pas, dans son enfant, seulement un corps à nourrir et à soigner, mais une âme à « élever », c’est-à-dire à prendre d’en bas et à faire monter vers Dieu. Cette ascension morale, c’est la mère qui la réalise par ses conseils, mais surtout par l'exemple d’une vie pleine de dignité et de sens chrétien.

3° Notre Dame aime les familles où sont en honneur les bonnes lectures. Nous avons constaté avec satisfaction qu'après avoir récité la prière en commun, Marie-Rose, la mère de Lucie, se met à lire un chapitre de l’Ancien Testament qu’écoute religieusement sa fille. Autrefois quand nos familles étaient bien chrétiennes, le premier livre de lecture qu’on lisait, souvent ensemble, c'était l'Histoire Sainte qui était un résumé de la Bible. Aujourd’hui tout cela est vieux jeu. La mode est aux romans policiers ou à des illustrés pour la jeunesse, dans lesquels les héros sont des gangsters, et la force des muscles remplace la vertu. Ajoutons la démoralisation qui vient encore de la fréquentation des cinémas par les enfants, sans discrimination aucune, facilitée par des parents trop insouciants. Aussi a-t-on vu s'établir en France des « tribunaux spéciaux pour enfants », jugeant des criminels de quatorze ans !…

Déplorons le manque de vigilance sur la lecture de ces romans mauvais qui font tant de mal à la jeunesse et sont trop souvent la cause de tant de catastrophes morales.


(On peut réciter les litanies de N.D. de Fatima ou simplement l’oraison et, ainsi, terminer chaque exercice)

 

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1 mai 2021

Le Mois de Marie de N.D. de Fatima

Le Mois de Marie

de Notre Dame du Rosaire de Fatima

 

François, Jacinthe et Lucie

 

Deuxième jour


Lecture


La première impression passée, Lucie retrouva tout son courage. La « jeune dame » (elle appelait ainsi l’Apparition) était trop resplendissante de céleste clarté pour pouvoir faire du mal à des enfants sans défense. Mais de là à croire que ce fut la Sainte Vierge, l’enfant s’y refusait. « Pour voir la Reine du Ciel, il faut être tellement saint, pensait-elle, cependant ce doit être un envoyé céleste parce qu’il est trop beau et trop lumineux. En tout cas, ce n’est certainement pas un esprit malfaisant ».

Et Lucie se rassurait et s’enhardissait à converser avec l’Apparition. Elle lui posait des questions et la « jeune dame «  lui répondait avec un visage souriant, provoquant ainsi de nouvelles demandes, Enfin, le colloque ayant assez duré, pour la première rencontre, l’Apparition dit aux enfants : « Me promettez-vous de venir ici, pendant six mois de suite, le 13 de chaque mois et à la même heure ? Je vous promets de vous dire qui je suis et ce que je demande ».

Lucie fait signe qu’elle accepte la proposition, d’une inclination affirmative de la tête, et ajoute les paroles suivantes, en son nom et au nom de ses petits compagnons : « Nous vous promettons de venir tous les trois ».

Pauvres petits enfants, vous ne pouviez savoir, dans votre ingénuité, combien la malice humaine vous ferait payer cher cette promesse !…

L’Apparition regarda Lucie avec un sourire de satisfaction, puis, s’élançant vers le ciel, dans la même attitude, sans bouger les pieds, elle disparut du côté de l'Orient. Les enfants la suivirent du regard et remarquèrent qu’elle devenait de plus en plus petite, jusqu’au moment où la voûte céleste parut s’entrouvrir pour la recevoir. C’est ainsi qu’elle s’évanouit à leurs petits yeux émerveillés.

Les trois enfants demeurèrent un moment silencieux, puis se regardèrent les uns les autres, cherchant visiblement à se consoler, dans leur tristesse de voir s’évanouir tant de Beauté, Un sentiment de profonde solitude les envahissait et, tandis que le soleil brillait si vivement, il leur semblait que la nuit pesait déjà, sombre, sur leurs yeux, privés maintenant de cette lumière céleste qui les irradiait tantôt de sa clarté.

Et pourtant rien n’était changé autour d’eux, dans la nature. Le soleil continuait à briller et à répandre ses rayons brûlants sur la campagne. Les oiseaux psalmodiaient leurs gazouillis au Créateur. Les brebis, que les pastoureaux et les chiens n’inquiétaient plus, s'étaient jetées sur les gazons fleuris et paissaient à l’envi, pressées les unes contre les autres, à l’ombre courte des haies verdoyantes.

Lucie décida ses petits Compagnons à demeurer là, dans cet endroit, où les bêtes pouvaient brouter tranquillement. L’on rentrerait à la nuit tombante, comme à l’accoutumée. Il n’y avait aucune inquiétude à avoir, puisque l’on savait que les éclairs ne provenaient pas du tonnerre. Donc, plus d'orage à craindre, Il restait, bien entendu, qu’on ne soufflerait mot au village de ce qui venait de se passer tout à l’heure. À ce sujet, Lucie fut catégorique :

« Écoutez-moi bien, vous autres, dit-elle impérieusement, personne ne doit rien savoir de ce que nous avons vu et entendu, absolument rien, C’est compris, Jacinthe ? Toi aussi, François ? » Elle accompagnait ces paroles d’un geste impératif, en même temps qu’elle fixait tour à tour, sur ses deux interlocuteurs, pour accentuer son geste irrésistible, un regard de ses yeux noirs si expressifs. « Oh ! moi, se crut obligée de répondre Jacinthe, je ne dirai rien à personne. - Moi, non plus, acquiesça François, à personne ».

Ensuite, les pastoureaux se mirent à parler de choses sérieuses avec une gravité qui contrastait avec les éclats de rire de la matinée, tandis qu’on construisait de petites maisons ou qu'on se lançait les uns aux autres des mottes de terre. C’est que le départ de la lumineuse apparition avait opéré un grand vide et laissé, dans ces petits cœurs, une profonde tristesse.

Comme la nuit s’approchait, il fallait abandonner ces lieux témoins de tant de merveilles. Encore une fois, Lucie répéta à ses petits compagnons la défense de ne rien dire, à âme qui vive, de l'apparition, et leur donna rendez-vous pour le 13 du mois prochain, dans ce même endroit. Puis le troupeau de brebis se mit en marche vers Aljustrel, suivi des trois petits bergers. Seul, le piétinement des brebis sur le chemin, faisant rouler les cailloux, troublait le silence de cette fin de dimanche. Ainsi s’achevait, dans la banalité d’un retour à la bergerie, une journée embellie de splendeurs célestes.


Réflexions


Notre-Seigneur est notre Maître et notre modèle, Dans les litanies, en l'honneur de la Très Sainte Vierge, nous invoquons Marie « Miroir de justice » priez pour nous. Dans les litanies du saint Nom de Jésus nous supplions ce divin « Soleil de justice » d’avoir pitié de nous. Puisque Marie est le miroir de la justice divine, elle reflète parfaitement cette justice plus éblouissante que l’astre du jour.

Première leçon : La délicatesse. Notre Seigneur s’est toujours montré d’une délicatesse infinie à travers tous les récits de l'Evangile. Notre Dame reflète bien cette même délicatesse. Elle aurait pu commander aux enfants de venir à la Cova d’iria, pendant six mois à pareil jour, à pareille heure, et c’eût été même un très grand honneur pour les enfants. Or elle n’impose rien. Elle interroge plutôt : « Me promettez-vous ? »

Comme cela nous change des procédés durs et souvent injustes dont on use envers les pauvres gens. La Vierge Marie nous rappelle cette délicatesse, à Fatima, Politesse, serviabilité, amabilité sont des vertus humaines et sociales que nous devons observer en premier lieu, car elles conditionnent la pratique des vertus surnaturelles. « Je veux, disait une Russe convertie (Mme Swetchine) que mon chrétien soit d’abord et superlativement une créature humaine ».

Deuxième leçon : Le respect de la liberté humaine. Marie, comme Jésus, ne veut forcer personne et ne désire à son service que le libre choix de l’amour. Le Créateur a donné à l’homme le privilège incomparable de la liberté, même avec ses risques inévitables. « Si quelqu'un veut marcher à ma suite, dit Jésus qu'il se renonce lui-même et qu’il me suive ». (Luc 9, 23). Notre Dame a voulu « essayer le cœur » de ceux qu'Elle prépare déjà à un douloureux chemin de croix. Ils ont accédé à sa demande de venir à la Cova d’Iria pendant six mois consécutifs, Ce service, pleinement consenti ne sera pas sans risques, Car « le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur » (Matt., 10, 24). La malice des hommes va bientôt leur montrer que le service de la Très Sainte Vierge n’est pas de tout repos.

Troisième leçon : La joie profonde d'une âme unie à Jésus et à Marie. Cette joie n’est pas celle des plaisirs du monde, toujours trompeurs et laissant un arrière-goût d’amertume à ceux qui s’en repaissent. C’est la joie des célestes contemplations réservées dans l’Au-delà, et dont Lucie Jacinthe et François viennent d'avoir un avant-goût délicieux. L’Apôtre l’a écrit : « L’œil n’a pas vu, l’oreille n'a pas entendu, le cœur n’a pas senti, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor., 2, 9). L’on partage la tristesse de ces enfants d’avoir vu s’évanouir tant de splendeur ravissante, et s’éteindre tant de lumineuse beauté. La véritable joie, l’âme en état de grâce la possède. Elle est « gracieuse » et agréable à Dieu. La joie d’une bonne conscience est un bonheur incomparable.


(On peut réciter les litanies de N.D. de Fatima ou simplement l’oraison et, ainsi, terminer chaque exercice)

 

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30 avril 2021

Le Mois de Marie de N.D. de Fatima

Le Mois de Marie

de Notre Dame du Rosaire de Fatima

 

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Premier jour

Lecture


Dans le diocèse de Leiria, en Estramadure, entre cette capitale du district et Vila Nova de Ourem, se trouve le petit village d’Aljustrel, composé de terres modestes jadis bien ignoré jusqu’à ce que vint briller sur lui cette céleste lumière des Apparitions.

En ce matin du 13 mai 1917, trois petits enfants conduisaient au pâturage un troupeau de brebis qui appartenaient aux deux familles parentes. « Allons vers la Combe, dit l’aînée de la bande, nous ferons paître les brebis dans le champ de mon père ». Elle s’appelait Lucie Santos. Ses deux compagnon étaient frère et sœur : François et Jacinthe Marto. Lucie avait dix ans et distançait ses deux compagnons de quelques mois à peine, mais elle avait un ton d’autorité qui s’imposait.

Cependant, au lieu de prendre immédiatement la direction indiquée, enfants et brebis suivaient le sentier et faisaient monter dans l’atmosphère un nuage de poussière. C'était un dimanche. Le ciel était limpide. Le parfum des fleurs embaumait l'air. Les enfants s’assirent dans l'herbe et sortirent de leur panier quelques provisions pour déjeuner. C’était un déjeuner de pauvres avec du pain noir, du fromage et quelques olives. Ils se partagèrent le frugal menu, mais la joie ne faisait pas défaut.

Lucie, tout en mangeant, expliquait aux autres que son père allait planter des arbres pour fournir en été une ombre favorable dans ce coin dénudé. Quand ils eurent apaisé leur faim, les enfants répondirent selon leur coutume pieusement au chapelet qu'égrenait Lucie. Pour situer l'endroit où se trouvaient les enfants, précisons que c’est à la place même où s'élève le transept de la basilique nouvelle.

Le chapelet terminé, les enfants se détendirent en jouant. Leurs jouets, comme le déjeuner, étaient aussi modestes : quelques éclats de bois, de petites pierres, des mottes de terre pour bâtir une maisonnette. De temps en temps pourtant, un rapide coup d’œil sur le troupeau assurait la vigilance et, si quelque brebis s’égaillait, un cri les faisait rentrer dans l’ordre.

Les rires continuaient de fuser de plus belle, dans cette matinée ensoleillée de mai, lorsque, soudain, jaillit un éclair dans le ciel bleu. Les enfants cessent leurs jeux et se regardent tout interdits. Ils lèvent les yeux au ciel. Pas un nuage. Le firmament est d’une luminosité sereine. Que se passe-t-il ?.. Lucie scrute l'horizon. Quoique bien jeune, elle a déjà beaucoup d'expérience : « Partons, s’écrie-t-elle, il va faire orage ».

Et chacun rassemble son troupeau pour rentrer à Aljustrel par les voies les plus rapides. À peine ont-ils fait quelques pas, qu’ils sont éblouis par un second éclair, suivi presque aussitôt d’un troisième. Cette fois, ils se heurtent à une petite haie de jeunes chênes verts, appelés aussi yeuses, et là, à hauteur d'homme, au sommet de la frondaison, toute irradiée de lumière d’or, une Apparition brille à leurs yeux éblouis.

Elle a l'air d’une jeune fille de dix-huit ans. Les enfants cherchent à s’enfuir, mais l’Apparition les tranquillise : « N’ayez pas peur, mes enfants, je ne vous ferai aucun mal ». Le timbre de sa voix était d’une harmonieuse suavité, précisera plus tard Lucie, mais son visage était empreint d’une mélancolique beauté. Lucie avait déjà retrouvé tout son aplomb. Avec sa rudesse native, elle demanda brusquement à l’Apparition : « D'où venez-vous, madame ? » L’Apparition leva alors sa main droite vers le firmament azuré et répondit : « Du ciel ».

Lucie avoua plus tard qu'elle avait été pénétrée par le timbre mélodieux de cette voix céleste et elle comprit que cette mystérieuse présence ne pouvait être que celle d’une créature vraiment bonne, car, en même temps, au fond de son cœur, une mystérieuse attraction l’entraînait irrésistiblement vers Elle.

La jeune fille n’osait pas se l’avouer encore, mais d’après les images qu’elle connaissait de la Mère du Ciel, tout criait en elle : « Ne serait-ce pas la Vierge très sainte ? Oui, ce doit être Marie... Ce doit être Notre Dame ».

 

Réflexions


L'apparition de la très sainte Vierge, le 13 mai 1917, aux trois enfants de Fatima est aussi vraie que l’apparition de l’Immaculée Conception à Bernadette Soubirous, aux Roches Massabielle, le 11 février 1858. Et cela nous explique le pourquoi des violentes luttes dont Fatima, comme Lourdes, ont été le théâtre. Quel scandale dans le monde des philosophes ! Parler d’apparitions célestes, en plein XXe siècle, au moment même où la Science prétendait avoir fait table rase du surnaturel ! La consigne de l’impie est toujours la même : « Défense à Dieu de faire miracle en ce lieu ».

Les apparitions de Fatima furent une réalité et non un phénomène d’auto-suggestion, Nous le prouvons par l'examen attentif :

a) des enfants : leur tendre jeunesse est une garantie. François à huit ans ; Jacinthe, neuf ; Lucie, dix. Un enfant se suggestionne difficilement, À plus forte raison trois enfants ne peuvent se suggestionner à la fois pour voir la même chose simultanément. L'apparition n’a pas eu lieu, pendant la récitation du chapelet, mais pendant l’effervescence du jeu qui accapare l'attention de l’enfant. Comment se suggestionner en allant garder les brebis, chose qu'ils font journellement ? En quittant Aljustrel, ils vont à l'aventure. C’est Lucie qui décide sur-le-champ qu’on ira dans le champ de son père. De plus, c’est en plein jour. L’illusion est plus facile dans l’obscurité. En marchant dans un bois, la nuit, des enfants peuvent croire voir des fantômes. Mais ici, les éclairs se produisent, en plein soleil, Les enfants se précipitent pour rentrer chez eux. Tous les trois voient le même éclair, au même moment, par trois fois successives, et ils sont arrêtés devant le même bouquet d’yeuses et tous les trois entendent, en même temps, les mêmes paroles. Un seul pourrait s’illusionner peut-être, mais pas les trois à la fois, simultanément ;

b) de l’Apparition même : Lucie et Jacinthe ont pu la détailler parfaitement. Seul François n’entendait pas le son de sa voix mélodieuse. Elle était vêtue, nous disent les enfants, d’une tunique blanche recouverte d’un blanc manteau bordé d’or, et dont l’ourlet supérieur était rabattu sur la tête en forme de capuchon. Ses mains, à la hauteur de la poitrine, dans l'attitude de quelqu'un en prière, égrenaient un rosaire composé de perles. Ses pieds nus semblaient posés sur un nuage léger, au haut du bouquet d’yeuses. Quant au visage, à la couleur des yeux et de la chevelure, Lucie n’a pu s’en rendre compte ni donner aucune précision, à cause de l’éblouissement qui jaillissait de l'Apparition. « Oh! cette lumière ! », ne cesseront de répéter les enfants ;

c) des circonstances de l’Apparition : c’est à une époque où la religion chrétienne était persécutée. L’esprit du mal attisait la haine de tous les ennemis de l'Ordre. Révolution à l’intérieur, persécution de l’Église, matérialisme négateur du surnaturel, Et voici que la Vierge pose son pied virginal sur la terre du Portugal et, du même coup, c’est la foi qui ressuscite vivante et active. Fatima devient un centre de mission, de prière, de médiation, de piété et une terre de miracle. C'est la preuve évidente et manifeste que le Ciel est venu à la Cova d’Iria visiter le Portugal.


(On peut réciter les litanies de N.D. de Fatima ou simplement l’oraison et, ainsi, terminer chaque exercice)

 

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29 avril 2021

Le Mois de Marie de N.D. de Fatima

Le Mois de Marie
de Notre Dame du Rosaire de Fatima

 

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La veille au soir

Ouverture du Mois de Marie

 

Pour aider la piété chrétienne envers la Très Sainte Vierge, pendant les Exercices du Mois de Marie, nous ferons le récit des événements qui ont eu lieu, à Fatima, durant l’été de 1917, lors des Apparitions de Notre Dame aux trois petits bergers du village d’Aljustrel, dans le diocèse de Leiria, Lucie 4gée de 10 ans et ses deux petits cousins : Jacinthe âgée de 9 ans et son frère François âgé de 8 ans.

Le récit a été divisé en trente et un jours. Chaque jour comporte une lecture et, à la suite, quelques réflexions appropriées pour la pratique de la perfection chrétienne. Ce travail de perfection est intimement lié a l’oeuvre de notre salut. Ce n’est donc pas une sorte de luxe spirituel obligatoire seulement pour les membres de communautés religieuses et facultatif pour les gens du monde. Sans doute, dans « la maison du Père il y a plusieurs demeures » (Jean, 14, 2), mais chaque chrétien, dans le cadre où la divine Providence l’a placé, doit, pour bien remplir son rôle, travailler à devenir meilleur. C’est la loi du progrès. L’on cherche tous les jours à améliorer les conditions de la vie matérielle, pourquoi n’aurait-on pas la même préoccupation pour la vie morale ? Dans l’ordre spirituel, celui qui n’avance pas recule, comme le rameur qui cesse de ramer contre le courant est emporté par lui. Or, il faut sans cesse remonter le courant de la nature viciée par la faute originelle. Ce perfectionnement, ce dépassement de la nature n’est pas une affaire de libre choix, mais une nécessité vitale.

Certains ont pensé que les évènements de Fatima ont probablement hâté la proclamation du dogme de l’Assomption, comme l’Apparition de la Très Sainte Vierge Sœur Catherine Labouré, sous la forme de la Médaille Miraculeuse, dans la chapelle de la Maison-Mère des Filles de la Charité, rue du Bac, d’après le docte théologien jésuite P. Bainvel, aurait eu une influence sur la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Deux cardinaux légats du pape, S.E. le cardinal Micara, au Congrès eucharistique national de Nîmes, fin septembre 1951, et, le mois suivant, S.E. le cardinal Tedeschini, à la clôture officielle de l’Année Sainte, à Fatima, ont répété que le pape Pie XII a vu, dans les jardins du Vatican, se renouveler les prodiges du 13 octobre, à Fatima, où des milliers de fidèles avaient vu le soleil se déplacer dans le ciel et changer de forme.

 

I. - Raisons de suivre fidèlement les exercices du Mois de Marie


a) Notre titre de chrétien. - Le Christ nous a aimés, « c’est pour cela qu’il s’est livré pour nous ». (Gal., 2, 10.) « Il est bien juste que nous l’aimions puisqu’il nous a aimés le premier ». (1 Jean 4, 10). Sinon, nous mériterions l’anathème : « Si quelqu’un n’aime pas N.-S. J.-C. qu’il soit maudit ! » (1 Cor., 16, 22.) Puisque nous devons aimer Jésus-Christ, Fils unique, du Père, né de la Vierge Marie, nous devons aimer aussi la Mère par excellence qui nous l’a donné. Il est doux au cœur d’une mère de voir aimer son enfant, mais il est doux aussi au cœur d’un enfant de voir aimer sa mère. Et lorsque ce fils est Jésus, soyons assurés que les hommages rendus a sa divine Mère lui sont aussi agréables que ceux qu’on lui offre à Lui-même. Ne chantons-nous pas en l’honneur du Sacrement de nos autels : « Je vous salue, vrai corps, né de la Vierge Marie » ?

b) Notre titre de fils aimants de l’Église. - L’Église a établi de nombreuses fêtes en l’honneur de la Très Sainte Vierge et bénit les fidèles qui propagent son culte. Outre les nombreuses indulgences du pape Pie VII pour les chrétiens qui suivent les Exercices du mois de Marie, de nouvelles indulgences ont été accordées par la Sacrée Pénitencerie (28 mars 1933).

On gagne une indulgence de sept ans, chaque jour, et plénière, si l’on a suivi au moins dix exercices et reçu les sacrements de Pénitence et d’Eucharistie. Il faut autant que possible suivre les exercices de la paroisse. « Si plusieurs se rassemblent, quelque chose qu’ils demandent ils l’obtiennent de mon Père qui est dans les Cieux. Là où plusieurs sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». (Matt., 18, 19.) Cet hommage collectif plaît à la Sainte Vierge et est un sujet d’édification réciproque pour les assistants.

c) Enfin, parce que c’est le mois de mai. - Ce mois est le mois des fleurs et il est juste d’offrir des fleurs à Celle qui est « la fleur des champs et le lys de la vallée ». (Cant., 2, 1). Pour Elle, « les fleurs doivent fleurir et donner leur parfum ». (Eccl., 30, 19). Il faut « l’entourer d’un amoncellement de fleurs ». (Cant., 2, 5.) Mais l’Église, dans le souci préoccupant des âmes, a choisi le mois de Mai pour prier Marie, à cause de raisons profondes.

Le mois de mai, c’est le réveil de la nature après l’engourdissement de l’hiver ; c’est la montée de la sève dans les plantes, le frémissement mystérieux des êtres et des choses. Tout cela ne manque pas d’influencer profondément la sensibilité humaine et de la troubler. Aussi l’Église nous demande-t-elle de redoubler de vigilance et de prières et nous fait-elle tourner nos regards suppliants vers la Mère de toute pureté.

 

II. - Moyens de profiter des Exercices


a) D’abord, nous devons assister aux exercices de la paroisse et nous faire les apôtres de cette excellente manière d’honorer la Sainte Vierge, nous souvenant que, selon saint Alphonse de Liguori, « le vrai serviteur de Marie ne peut pas périr éternellement ». Si nous sommes dans l’impossibilité de les suivre avec la paroisse, faisons-les en notre particulier.

b) Pendant les Exercices, écoutons la lecture, nous pénétrant des pensées suggérées et formant les résolutions nécessaires pour notre avancement spirituel. Nous imiterons Marie qui « conservait avec soin les paroles d’En Haut, les méditant dans son Cœur ». (Luc, 2, 19). Ce sera une prédication intérieure à l’âme « qui sait l’écouter ». (Ps., 84, 9).

c) Enfin, nous nous unirons à la récitation du chapelet et des autres prières, non pas seulement avec les lèvres, mais avec tout notre cœur, pour éviter le reproche que Jésus adressait aux Pharisiens : « Ce peuple m’honore du bout des lèvres, mais son cœur est loin de moi ». (Marc, 7, 6). Sans la prière, « nous ne pouvons rien » (Jean 15, 5) ; avec la prière, nous pouvons tout (Philip., 4, 13).


Oraison du Très Saint Rosaire


Ô Dieu, dont le Fils unique nous a ménagé le bienfait du salut éternel par sa vie, sa mort et sa résurrection ; faites, nous vous en prions, qu’honorant ces mystères au moyen du Très Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu’ils contiennent et obtenions ce qu’ils promettent. Par le même Notre-Seigneur. Amen.

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22 avril 2021

Litanies de Notre Dame de Fatima

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Litanies de Notre Dame de Fatima


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre Dame de Fatima, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, sanctifiez le clergé, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, rendez fervents les catholiques, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, inspirez ceux qui nous dirigent, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, guérissez les malades qui ont recours à vous, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, consolez les affligés qui se confient à vous, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, exaucez ceux qui implorent votre secours, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, délivrez-nous de tout mal, priez pour nous. .

Notre Dame de Fatima, donnez-nous la grâce de résister aux tentations, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, accordez-nous les faveurs que nous vous demandons, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, bénissez ceux qui nous sont chers, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, remettez sur le bon chemin ceux qui s’égarent, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, ayez compassion de nos chers défunts, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, faites revivre en notre patrie son ancienne ferveur, priez pour nous.

Notre Dame de Fatima, obtenez-nous le pardon de tous les sacrilèges qui pèsent sur nous, priez pour nous.

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, écoutez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,

R. Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.


Prions


Ô Dieu d’infinie bonté et miséricorde, daignez graver dans nos cœurs une grande confiance en votre Très Sainte Mère, sous le vocable de Notre Dame de Fatima. Accordez-nous, par son intercession, toutes les grâces spirituelles et temporelles dont nous avons besoin. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.


(Indulgence de 150 jours accordée à la récitation pieuse de ces prières par le Cardinal D. Manuel Gonçalves Cerejeira, Cardinal-Patriarche de Lisbonne, le 27 août 1928).

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23 décembre 2020

Invitation de la Sainte Famille pour Noël...

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Invitation de la Sainte Famille pour Noël...

(En collaboration avec Hozana)

 

Que nous puissions ou non nous réunir avec nos proches cette année, nous ne passerons pas Noël seul. Si nous décidons de le passer dans l’étable de Bethléem, il y aura de la place pour tout le monde ! 

 

Nous sommes tous invités par la sainte famille à vivre ce moment de joie et de paix avec eux.

 

Le réveillon du 24 décembre : retrouvons-nous dans le silence rempli d’espérance de la crèche. Partageons l’attente joyeuse et fébrile qui devance la naissance de l’enfant avec Marie et Joseph. Accompagnons-les par nos prières et demandons leur de prier pour nous, dans nos attentes et pour tout ce que nous portons en nous, avec un Je vous salue Joseph, ou en commençant une neuvaine à la sainte Famille.

 

Le jour de Noël : Nous sommes invités à la grande fête qui réunit le Ciel et la Terre ! Fêtons la naissance du Christ et ressentons la joie du monde en vivant ce temps fraternel en communion de prière et d’esprit ! 

  • Ce sont les anges qui sont venus nous annoncer cette naissance et ils viennent nous rejoindre là où nous sommes. Avec les anges, ce jour-là, prions et chantons le Gloria. Et envoyons chacun de nos anges former un chœur céleste à la gloire du Sauveur.

  • Remplissons nos hottes de bénédictions et distribuons les comme autant de cadeaux à ceux qui sont prêts de nous - et à ceux qui sont loin -, pour le monde et pour tous les hommes ! 

 

Joyeux Noël à Bethléem et à bientôt autour de l’enfant Jésus !

 

18 décembre 2020

Confinés… mais bien accompagnés !

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Confinés… mais bien accompagnés !

(En collaboration avec Hozana)

 

Depuis quelques semaines, et même quelques mois, nos emplois du temps ont bien changé ; activités suspendues, télétravail, moindre déplacements et sorties… Puisque nos habitudes sont forcément chamboulées, avec le confinement, ne serait-ce pas l’occasion d’en instaurer de nouvelles ? En faisant, pourquoi pas, un peu plus de place à la prière ...

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.” (Jean 15 : 7)

 

Voici quelques suggestions pour instaurer une nouvelle petite routine :

 

  • Un “café Bon Dieu” : Commencer la journée en nous tournant vers le Père, avec un petit temps de prière. Un moment simple et chaleureux, dans lequel on salue le Seigneur et on lui offre sa journée avec une simple prière courte.

  • Quelques “pauses Souffle de vie” dans la journée : Penser à deux ou trois moments de la journée à remercier Dieu pour ses bienfaits, à rendre grâce. Cela nous aidera à voir ce qui est beau et bon dans nos vies, pendant ces temps troublés où il peut être difficile de garder l’espérance.

  • Un déjeuner avec le Seigneur. Avant de commencer notre repas, que nous le partagions ou non avec d’autres, demander à Dieu - à travers un bénédicité - de le bénir et de nourrir ceux qui ont faim.

  • Un temps de la Parole: Trouver un petit moment dans la journée pour la Parole de Dieu, en lisant l’Evangile du jour ou tout simplement en gardant un verset dans notre cœur. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » (Psaume 26), “Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Matthieu 28:20)

  • Un moment de partage pour mes frères : Porter dans nos prières les souffrances de nos frères en ce temps de pandémie, avec des prières pour les malades, les soignants et tous ceux qui souffrent économiquement et psychologiquement de cette période.

 

18 décembre 2020

La confession : trinité du Pardon

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La confession : trinité du Pardon

(En collaboration avec Hozana)

 

La confession est un des sept sacrements. Après un examen de conscience et une repentance – marquée par l’acte de contrition – nous demandons pardon au Seigneur pour nos péchés. Associé au regret, à la pénitence, la confession peut parfois mettre à distance, et pourtant – sacrement de tant de grâces - à la sortie du confessionnal nous attendent surtout la joie et la paix.

Confession, sacrement de conversion : C’est avant tout une démarche de notre part pour, comme le fils prodigue, revenir au Père qui nous attend déjà les bras ouverts. « La confession est le sacrement de la tendresse de Dieu, sa manière de nous embrasser. » (Pape François)

Confession, sacrement de guérison : Comme un nouveau baptême, la confession nous renouvelle dans le Christ, et nous fait ressentir le soulagement et la paix d’une libération. Car si le péché originel, blessure de l’humanité, peut être guérie par le baptême, chaque péché est une blessure pour l’homme que la miséricorde de Dieu soigne et apaise.

Confession, sacrement de réconciliation : Le péché nous éloigne de nous-mêmes, de notre prochain, blesse le corps du Christ formé par l’Église. Nous sachant aimés et pardonnés, purifiés comme un jeune baptisé, nous pouvons rayonner de l’Esprit et restaurer des relations saines et bienveillantes avec les autres et en premier lieu, dans notre coupledans notre familleau travail.

Allons recueillir le baiser de notre Père et nous remplir de son amour ! « Comme un enfant qui s’est rendu coupable mais qui sait bien qu’on lui pardonnera, pour s’excuser d’être si misérable, vient se jeter dans vos bras ! Me voici Seigneur, Me voici comme un enfant ! »

18 décembre 2020

5 chemins de prière pour aller à la rencontre de Dieu

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5 chemins de prière pour aller à la rencontre de Dieu

(en collaboration avec Hozana)

 

Prier, c’est entrer en relation avec Dieu. Il existe bien des façons de prier : en récitant une prière, en méditant la Parole de Dieu, en conversant librement avec le Seigneur ou tout simplement en se laissant aimer par lui. Voici 5 belles façons de rentrer dans le mystère de la présence de Dieu. Essayez-les toutes !

  • L’oraison de recueillement. Il s’agit d’une prière personnelle silencieuse qui demande de se rendre totalement présent à Dieu, en faisant taire toutes nos pensées. Nous pouvons alors accueillir la présence du Seigneur en nous. Pour sainte Thérèse d’Avila, qui développa cette pratique dans les Carmels, c’est en chaque homme que Dieu fait sa demeure. La prière devient un voyage intérieur. “Fais taire en moi ce qui n’est pas toi, ce qui n’est pas ta présence toute pure, toute solitaire, toute paisible.” disait saint Jean de la Croix.

  • La lecture sainte ou lectio divinaCette lecture priante de la Parole de Dieu est une façon de rentrer en conversation avec le Seigneur. La prière s’appuie sur un passage de la Bible et se déroule en quatre étapes :

    • La lecture lente (lectio) dans laquelle Dieu nous parle,

    • La méditation du passage (meditatio) pour bien l’entendre,

    • La prière (oratio) pour lui répondre,

    • Et l’adoration (contemplatio) pour entrer en communion avec lui.

  • L’adoration eucharistiqueIl s’agit d’un temps contemplatif devant le saint sacrement exposé sur l’autel dans un ostensoir. C’est une prière du coeur, un rendez-vous amoureux avec le Christ réellement présent dans l’hostie consacrée. Nous pouvons lui parler, le regarder ou tout simplement nous complaire en sa présence et le laisser nous aimer. Dans chaque paroisse, il existe des temps dédiés à l’adoration. Dans certaines même se déroule l'adoration perpétuelle ; le saint sacrement y est constamment exposé et les fidèles se relaient pour une adoration continuelle.

  • Le chapelet. Il existe de nombreuses prières à réciter à partir d’un chapelet. La plus connue est sans doute la belle prière du Rosaire. Elle permet de revivre les grands temps de la vie du Christ à travers vingt mystères. La répétition de la prière (le Je vous salue Marie dans le Rosaire) sur chaque grain installe un rythme, comme une respiration. La prière peut alors nous accompagner dans nos tâches - travail, marche - et sanctifier nos activités quotidiennes.

  • Les psaumes. Ces textes poétiques de l’Ancien testament sont une école de prière à eux seuls. En 150 psaumes, nous passons par toutes les émotions humaines. Ainsi quel que soit notre état d’âme, il existera un psaume pour crier notre détresse ou rendre grâce à Dieu. En exprimant nos demandes à travers ces textes, notre prière individuelle rejoint la prière des hommes à travers les âges. Comme le Christ qui reprit des paroles des psaumes pour dire sa souffrance lors de sa Passion.

 

24 novembre 2020

Grande Neuvaine de l’Immaculée Conception 2020

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Grande Neuvaine de l’Immaculée Conception

Bénie et encouragée par Sa Sainteté le Pape François

Du 30 novembre au 8 décembre 2020

 

1) Une dizaine de Chapelet chaque jour, suivie de trois fois l’invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous »


2) Une Communion le jour du 8 décembre ou un jour de l’octave, Confession recommandée.

 

Prière

 

Ô Mère de miséricorde, nous confions à ton cœur et à ton amour le peuple entier et l’Église de cette terre. Garde-nous de toute injustice, de toute division, de toute violence et de toute guerre. Garde-nous de la tentation et de l’esclavage du péché et du mal. Sois avec nous.

Aide-nous à vaincre le doute par la foi, égoïsme par le service, l’orgueil par la mansuétude, la haine par l’amour. Aide-nous à vivre l’Evangile et la folie de la Croix afin de pouvoir ressusciter avec ton Fils à la vraie vie, avec le Père, dans l’unité de l’Esprit Saint.

Ô Mère du Christ, sois notre réconfort et donne force à tous ceux qui souffrent : aux pauvres, à ceux qui sont seuls, aux malades, aux non-aimés, aux abandonnés. Donne la paix à notre terre divisée et à tous, la lumière de l’espérance. Amen ! (Saint Jean-Paul II)

 

Photo : Statue de la Vierge du pilier de Notre Dame de Paris, exposée à l’église saint Germain l’Auxerrois à Paris

 

Neuvaine proposée par

Le Chapelet des Enfants

5, rue de l’Université,

75007 Paris

www.grande-neuvaine-de-l-immaculee-conception.com

 

Téléchargez le texte de cette neuvaine (pdf) en cliquant ici

24 novembre 2020

Prier pendant l'Avent

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Prier pendant l’Avent

En collaboration avec Hozana

 

Le début de l’Avent, qui marque aussi le début de la nouvelle année liturgique, commence chaque année le quatrième dimanche avant Noël. Mais ce temps de préparation à l’arrivée de Jésus est aussi un temps d’intériorité qui peut commencer plus tôt ou plus tard en chacun de nous ; au moment où l’attente commence à travailler nos cœurs.

C’est une attente qui précède un changement, qui prépare à l’accueil. Un temps de gestation indispensable à l’arrivée de la Vie. Cette période, toutes les jeunes mamans le diront, est un temps fort en émotions. Sans bien savoir toujours pourquoi, la joie fait parfois place à la tristesse, le partage de la nouvelle n’empêche pas de ressentir une certaine solitude. Que l’on ne s’explique pas toujours, que l’on se reproche parfois …

Pendant ces semaines avant Noël nous pouvons ressentir profondément la joie et l’espérance qui nous sont offertes par l’arrivée du Christ dans nos vies mais il est aussi possible que nous vivions ces moments plus difficilement. Cheminons vers Noël en déposant devant la crèche nos angoisses, nos peines ou celles de nos proches (personnes ayant perdu un être cher, souffrant de maladie, ayant vécu une séparation douloureuse), nos doutes. 

Acceptons et accueillons ces émotions qui toutes, à leur manière, travaillent et façonnent une place dans notre cœur pour accueillir le Sauveur...

 

Retrouvez diverses propositions de prières pour accompagner votre Avent

Sur Images Saintes,

en cliquant ICI

 

14 novembre 2020

Lettre de saint Paul Apôtre aux confinés

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Lettre de saint Paul Apôtre aux confinés

qui attendent le retour de la messe

 

Voici un étrange manuscrit. Pierre Durieux a imaginé la dernière épître (virtuelle) de saint Paul s’adressant du Ciel aux Gallo-romains éprouvés par l’épidémie et le confinement. En l’attente de la reprise de la messe, l’apôtre des nations propose de retrouver le chemin de l’adoration. Inspirant et exclusif.

 

Frères et sœurs,

On me rapporte que vous vous sentez faibles… On me dit que la situation de votre pays est complexe en ce moment. Votre Église vient de demander à vos gouvernants s’il était possible de célébrer la messe, dans vos églises qui ne vous appartiennent plus depuis l’édit de séparation de l’an 1905 après la naissance du Christ. C’est ça ? Et vos autorités auraient refusé à votre Église la célébration des messes en raison des normes sanitaires, tout en permettant des moments de prière. C’est bien ça ! Comme cela risque de durer ou de se reproduire, vous me demandez mon avis… Tout cela est effroyablement compliqué pour moi qui suis un vieil homme… Mais puisque vous insistez, moi, Paul, j’écris ces mots de ma propre main.

Venez, adorez !

Comme je le disais à Tite (3, 1), « rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien ». Tant que vos évêques n’auront pas obtenu gain de cause pour célébrer la messe dans vos églises, mais tant que vous pouvez y prier, organisez donc des grands moments d’adoration ! Vous ne pouvez pas manger le corps du Christ mais vous pourrez ainsi Le déconfiner de son tabernacle et Le voir.

Vous vous préparerez ainsi à votre vie éternelle, comme l’a justement dit Jean : « Nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est » (1 Jn 3, 2). Pour l’instant, regardez-Le donc, et configurez-vous à ce bout de pain descendu du Ciel, consacré, démuni et nourrissant.

Les canaux de la grâce

Le Conseil d’État vous a demandé de cocher, dans l’attestation de sortie, la mention « motif familial impérieux » pour aller prier dans votre lieu de culte. Rien n’est plus vrai : vous allez en effet rencontrer Dieu, votre Père, et Jésus, votre frère, sous le regard de votre mère, Marie, au beau milieu de la grande famille invisible des croyants, cette fraternité qui est la définition même de l’Église. Quant à l’adjectif « impérieux », il me rappelle le mot « commandement », dont le premier est justement… l’adoration !

Si donc, il advenait que des gens d’armes vous interrogent sur le chemin de votre paroisse, vous saurez, en vous expliquant, témoigner de votre foi. Ce ne sera peut-être pas simple ! Moi-même j’ai été conduit au tribunal, car on disait que « la manière dont cet individu incite les gens à adorer le Dieu unique est contraire à la loi » (Ac, 18, 13) ! Cela m’a valu bien des confinements à moi aussi, tant comme bourreau que comme prisonnier ! Quant à vous, vos confinements pourront se durcir encore beaucoup avant que vous ayez bouché les canaux de la grâce : « Notre homme extérieur dépérit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 16). 

Tenez bon !

Bon courage mes amis : tenez bon, tenez ferme dans l’attente du prochain repas du Seigneur. Continuez à exprimer que vous en avez besoin ! Car votre faim de ce jour est aussi un témoignage. Dans l’invraisemblable débat sur les biens « essentiels » ou non, dites et redites que s’il n’y avait qu’un Bien absolument essentiel, même s’il ne se voit pas (2 Co 4, 18), c’est ici, c’est le Royaume, et c’est la messe ! Que votre chemin de Damas vous donne, comme moi, d’ouvrir les yeux ! Je me répète, mais si vous vous sentez faibles… c’est alors que vous êtes forts (2 Co 12, 10) !

 

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(Source: Aleteia)

 

14 novembre 2020

Neuvaine à Notre Dame du Laus pour demander la fin de la pandémie

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Neuvaine à Notre Dame du Laus pour demander la fin de la pandémie

 

 

Le diocèse de Gap et Embrun invite tous les chrétiens à se joindre, à partir du 14 novembre, à une neuvaine pour demander à Marie la fin de la pandémie.

La même prière. Pendant neuf jours. La neuvaine est une manière de montrer sa persévérance et sa confiance en la Vierge Marie. À prier depuis chez soi du 14 au 22 novembre, cette neuvaine a spécialement été conçue pour implorer la Vierge Marie de mettre fin à l’épidémie de Covid-19 qui sévit depuis bientôt un an partout dans le monde.

 

Signe de Croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Chant à Marie (de votre choix).

 

Prière pour demander à Marie la fin de la pandémie

 

Ô Marie, notre mère depuis le Calvaire, quand ton fils mourant a dit à l’apôtre saint Jean : « voici ta mère » ; regarde tes enfants en détresse par cette pandémie.

Ô Marie, mère du Sauveur, intercède pour nous auprès de Lui, portes-Lui nos prières : Qu’Il accorde à ceux qui nous gouvernent de le faire avec sagesse. Qu’Il donne aux médecins et aux chercheurs de trouver le remède et un vaccin. Qu’Il nous donne la confiance couplée à la prudence et au sens des responsabilités. Qu’Il nous montre comment lutter contre ce fléau. Qu’Il nous aide à le vaincre. Qu’Il nous inspire une charité plus vive.

Ô Marie, salut des malades, intercède pour nos malades et nos mourants. Ô Marie, consolatrice des affligés, intercède pour tous ceux qui sont dans la pauvreté.

Ô Mère, Notre-Dame du Laus, refuge des pécheurs, dans ton amour pour nous qui sommes tes enfants, ne nous laisse pas souffrir plus longtemps, arrête cette pandémie. Nous t’en supplions, par la Passion et la Résurrection de ton Fils Jésus notre Sauveur, Lui qui règne avec le Père dans l’unité du Saint Esprit, un seul Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.

 

Prier trois Je vous salue Marie, en ajoutant à chacun une des « clausules » trinitaires : Mère du Fils, Fille du Père, Temple de l’Esprit. Je vous salue Marie, mère du Fils, le Seigneur est avec vous…

 

Chant à l’Esprit Saint. Prière du Notre-Père.

 

Prière du Souvenez-vous (prière de saint Bernard)

 

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné. Animé de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma mère, je viens vers vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. O Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.

 

Signe de Croix.

 

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Téléchargez le texte de cette neuvaine (pdf) en cliquant ici

 

17 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

7948

 

Trente-et-unième jour

Clôture du Mois de Saint Vincent de Paul

18 octobre

 

Culte et Reliques

 

Prélude. - Vénérons le saint sur les autels, où l’Église l'a placé.

 

Récit. - Sur les ordres du Pape, le cardinal de Noailles procéda à l'ouverture du tombeau de l'humble Vincent de Paul, le 19 février 1712. Après une visite minutieuse, les médecins attestèrent qu'ils avaient trouvé un corps tout entier et sans aucune mauvaise odeur.

Les prodiges opérés par l'inter cession du saint, furent examinés avec une sévérité rigoureuse par l’Église, et il fut mis au nombre des bienheureux le 13 août 1729. Les grands de la terre eurent dès lors la consolation de fléchir les genoux devant l'humble prêtre qui, tant de fois, les avait fléchis lui-même devant les petits et les pauvres. Le ciel, par de nouveaux miracles, confirma ces honneurs. Vincent de Paul fut canonisé le 16 juin 1737.

Son corps, renfermé dans une châsse d'argent, était conservé dans l'église de Saint-Lazare. Le 30 août 1792, cette église fut dépouillée de son argenterie et de tout ce qu'elle avait de plus précieux par un commissaire révolutionnaire, qui remit à MM. les Lazaristes les dépouilles mortelles de leur saint fondateur ; ils les recueillirent avec un grand respect, dressèrent un procès-verbal pour en constater l'authenticité et les cachèrent avec soin pendant l'affreux règne de la Terreur.

Les temps ensuite étant devenus plus tranquilles, ce précieux dépôt fut confié aux filles de la Charité, qui le gardèrent dans leur chapelle jusqu'au mois de mai 1830, époque à laquelle il fut porté à l'archevêque de Paris. Mgr. de Quelen, rempli de vénération pour le saint prêtre qui, par ses vertus, a tant honoré l’Église de France, et a laissé dans la capitale tant de monuments encore subsistants de sa charité, avait fait exécuter une châsse d'argent d'un beau travail, et voulut transférer solennellement le corps de saint Vincent dans la nouvelle chapelle construite par les messieurs de Saint-Lazare, sur un terrain dépendant de la maison qu'ils habitent, à la rue de Sèvres.

Cette translation, à jamais mémorable dans les fastes de l’Église de Paris, eut effectivement lieu, avec la plus grande pompe, le 25 avril 1830, qui était cette année, le deuxième dimanche après Pâques ; et maintenant, chaque année la mémoire à l’office et à la messe. Les événements de juillet 1830 ont obligé de cacher cette sainte relique ; mais elle a nouveau été exposée à la vénération des fidèles, dans la chapelle des Lazaristes. Le cœur, transporté à Turin pendant la Révolution Française, a été réclamé depuis par le cardinal Fesch. Après avoir été à Lyon, il est maintenant conservé dans la chapelle de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac, à Paris.

 

Pratique. - Se proposer de célébrer, chaque année, avec dévotion et confiance, les fêtes et le Mois de Saint Vincent de Paul.

 

Invocation. - Saint Vincent, mon patron et mon père, protégez-moi !

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Que Dieu daigne conserver la charité et l'amour fraternel dans les cœurs de tous les chrétiens ! À l'aide des secours réciproques que les chrétiens remplis d'amour fraternel et de charité se donneront, les forts soutiendront les faibles, et l'œuvre de Dieu s'accomplira.

De tous les moyens de conserver l'union et la charité avec le prochain, le plus efficace et le meilleur, c'est la sainte humilité, c'est de se mettre au-dessous de tout le monde, et de se regarder comme le plus méchant et le plus vil de tous.

Habiter une maison où règne la charité fraternelle, c'est être dans un paradis, puisqu'il n'y a rien de plus désirable, ni de plus délicieux que de vivre avec ceux qu'on aime, et de qui l'on est aimé.

On doit préférer dans les sociétés catholiques l'union et la paix à tout autre bien.

Lorsque les âmes humbles sont contredites, elles se tiennent dans le calme, si on les calomnie, elles souffrent avec patience ; si on les estime peu, si on les néglige, si on les oublie, elles pensent qu'on les traite avec équité et selon leur mérite; si elles sont accablées d'occupations, elles s'en acquittent avec plaisir.

Chacun doit bien se dire à soi-même : Quand j'aurais toutes les vertus, si je n'ai pas l'humilité, je m'abuse ; et tandis que je me crois vertueux, je ne suis qu'un pharisien superbe.

Il n'y a qu'une profonde humilité qui puisse nous faire profiter parfaitement de certaines grâces très particulières que Dieu daigne quelquefois nous accorder ; mais il faut que cette humilité soit accompagnée d'une confiance sans bornes à la bonté divine, et il faut encore y joindre un détachement parfait de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous pouvons faire de nous même.

Le savoir sans humilité a toujours été pernicieux à l’Église ; et comme l'orgueil a précipité les anges rebelles, il cause souvent la perte des hommes savants : le plus ignorant des démons en sait plus que le plus subtil philosophe et le plus profond théologien.

Quand l'humilité est bannie d'un lieu, chacun s'occupe de son avantage personnel, et de là naissent les partialités, les schismes, les divisions.

 

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Fin du Mois de Saint Vincent de Paul

 

Pour télécharger l’intégralité des méditations du Mois de St Vincent de Paul, cliquer ici

 

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à très bientôt pour de prochaines prières…

 

 

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16 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Trentième jour

3e jour du Triduum final du Mois de Saint Vincent de Paul

17 octobre

 

Sainte mort

 

Prélude. - Venons contempler et vénérer notre bienheureux au moment de son départ pour le ciel.

 

Récit. - Ce fut le lundi 27 septembre 1660, vers quatre heures et demie du matin, que Dieu l'attira à lui, lorsque ses disciples, assemblés à l'église, commençaient leur oraison mentale pour attirer Dieu en eux. Ce fut donc à la même heure et au même moment qu'il avait coutume, depuis quarante ans, d'invoquer le Saint-Esprit sur lui et les siens, que cet Es prit adorable enleva son âme de la terre au ciel, pour couronner la sainteté de sa vie, son zèle pour la gloire de Dieu, sa charité pour le prochain, son humilité, sa patience et toutes ses autres vertus, dans la pratique desquelles il a persévéré jusque dans la mort.

Ayant rendu le dernier soupir, son visage ne changea point ; il demeura dans sa douceur et sa sérénité ordinaires, étant dans son pauvre fauteuil, comme s'il eut sommeillé. Il expira assis et tout vêtu, sans fièvre et sans agonie, cessant de vivre par une pure défaillance de la nature, comme une lampe qui s'éteint insensiblement, quand l'huile vient à lui manquer. Son corps ne se raidit point, il demeura aussi souple et aussi maniable qu'avant.

Il demeura exposé le mardi 28 septembre jusqu'à midi. Pendant toute cette matinée, ses missionnaires firent de vains efforts pour en écarter la foule. On déchirait ses vêtements, quelques uns arrachaient ses cheveux et même sa barbe. Enfin, le corps, mis dans un cercueil de plomb, fut inhumé dans l'église de Saint-Lazare.

Mais, saint Vincent de Paul, plus encore que les autres saints, n'est point mort tout entier. « Défunt, il parle encore », comme dit l'Ecriture.

Oui, il revit dans les saints instituts qui font bénir son nom dans tout l'univers; il continue, dans la personne de ses prêtres de Saint-Lazare, à évangéliser les pauvres et à former de pieux lévites ; il soigne les malades et assiste les indigents par les mains de ses admirables Filles de la Charité, dont le cœur a véritable ment hérité de la charité de leur saint fondateur.

 

Pratique. - Se préparer souvent à bien mourir.

 

Invocation. - Saint Vincent, dont la mort fut si douce, obtenez-moi la grâce d'une sainte mort.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

L'orgueil est un vice très pernicieux, et d autant plus à redouter, que l'inclination naturelle nous y porte plus fortement. Nous devons donc user d'une vigilance continuelle pour faire toujours le contraire de ce que désirerait la nature corrompue.

L'humilité est la vertu de Notre Seigneur Jésus-Christ, de sa sainte Mère, et des plus grands saints ; elle réunit toutes les vertus, et quand elle est sincère, elle les introduit toutes dans un cœur.

Recourons souvent à l'amour de notre propre abjection, comme à un refuge assuré contre les mouvements continuels qu'excite en nous le penchant malheureux que nous avons tous à l'orgueil.

Nous devons laisser à Dieu toute la gloire, et ne garder pour nous que le mépris et la confusion : voilà uniquement ce qui nous est dû.

L'orgueil ne fait jamais de trêve ; il attaque en diverses manières les plus grands saints, tant qu'ils sont sur la terre : il tente l'un de se complaire vainement dans le bien qu'il a fait ; l'autre, de s'enorgueillir de son savoir ; celui-ci, de se regarder comme le plus parfait, celui-là, comme le plus ferme.

L'arme la plus puissante pour vaincre le démon, c'est l'humilité.

Si nous considérons tout ce qui se trouve en nous de terrestre et d'imparfait, nous aurons bien des motifs de nous abaisser devant Dieu et devant les hommes, devant ceux mêmes qui sont nos inférieurs.

Un juste qui abandonne l'humilité, est rejeté de Dieu et réprouvé malgré toutes ses bonnes œuvres ; et ce qui paraît vertu en lui, n'est que vice.

Lorsqu'on ne considère qu'en spéculation la vertu d'humilité, on la trouve belle, aimable, admirable ; mais quand il s'agit de la pratiquer, on la trouve très répugnante à la nature. Ce qu'elle exige nous déplaît, parce qu'elle veut que nous cherchions toujours la dernière place ; que nous nous mettions au-dessous de tous ceux avec qui nous vivons, quoiqu'ils soient nos inférieurs ; que nous supportions sans nous plaindre les calomnies ; que nous recherchions le mépris ; que nous aimions l'abjection ; et nous n'avons naturellement que de l'aversion pour toutes ces choses.

 

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15 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Vingt-neuvième jour

2e jour du Triduum final du Mois de Saint Vincent de Paul

16 octobre

 

Saint usage de la maladie

 

Prélude. - Disposons-nous à assister aux dernières leçons que nous a laissées notre bienheureux père, avant de quitter l'exil pour la patrie.

 

Récit. - Le temps nous presse, et nous ne pouvons nous attarder davantage dans l'admiration des vertus du grand serviteur de Dieu : le moment est venu de le voir aller au ciel.

Depuis longtemps, les croix de toutes sortes, les maladies les plus aiguës, toutes ces épreuves par lesquelles Dieu purifie et débarrasse de la dernière rouille du corps les âmes qu'il veut appeler à ses célestes embrassements avertissaient notre saint que la plus belle heure de sa vie mortelle approchait.

Il y avait dix-huit ans qu'il s'y préparait tous les jours, comme s'il devait, dans la nuit, comparaître devant son Juge. Pour s'y préparer plus prochainement, dans sa dernière maladie, chaque jour, après la messe, il récitait les prières des agonisants.

Le 25 septembre, vers midi, il s'endormit d'une somnolence, qu'il considérait comme l'avant coureur d'une mort prochaine.

Le lendemain, qui était un dimanche, il se fit porter à la chapelle, où il entendit la sainte messe, et communia. De retour dans sa chambre, il tomba dans un assoupissement plus profond, d'où on le tira pour lui demander de bénir sa communauté et lui donner l'Extrême-Onction.

Vers neuf heures du soir, les anciens de la communauté vinrent lui faire leur dernière visite. Comme mot d'adieu, chacun lui adressait une parole des saintes Ecritures, et il sortait de son sommeil, pour en répéter quelques syllabes. Mais, ce qu'il aimait le plus à redire, ce qu'il répétait de lui-même, c'était l'invocation à laquelle ses enfants sont justement restés si dévots : Deus in adjutorium.

Ainsi, Dieu faisait à son fidèle serviteur cette grande grâce que, ayant toujours vécu dans une entière et parfaite dépendance de sa volonté, il mourait, non pas tant par l'effort de la fièvre ou de quel que autre maladie violente, mais par une sorte d'obéissance ou de soumission à cette divine volonté.

Saint Vincent s'est endormi dans la paix du Seigneur : il avait consumé sa vie dans les travaux et dans les fatigues pour son service ; il l'a terminée heureusement dans la paix et la tranquillité. Il s'était volontairement privé de tout repos et de toute propre satisfaction, pendant sa vie, pour procurer l'avancement du royaume de Jésus-Christ et l'accroissement de sa gloire; et, en mourant, il allait trouver le véritable repos et il commençait à entrer dans la paix de son Seigneur.

 

Pratique. - Demander souvent à Dieu la grâce d'une bonne mort.

 

Invocation. - Saint Vincent, exemple de patience, obtenez-moi le bon usage de mes maladies.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

La meilleure préparation à la mort consiste dans une parfaite résignation à la volonté de Dieu, à l'exemple de Jésus Christ qui, dans la prière qu'il fit au jardin des Oliviers, se prépara à la mort en répétant ces paroles : « Ô mon Père, que votre volonté se fasse, et non la mienne ! »

Dieu n'exige pas de nous des forces corporelles, mais une sincère disposition à saisir les occasions de le servir selon sa volonté et ses desseins sur nous.

Quand Dieu prive quelqu'un de ses forces corporelles, il veut lui apprendre qu'il a choisi d'autres instruments pour exécuter ses desseins.

On doit faire usage, dans les maladies, des remèdes qui ont coutume de les guérir, et honorer par là Dieu qui a créé les différentes plantes, et qui leur a donné la vertu salutaire qu'on trouve en elles ; mais, avoir pour soi-même une excessive sensibilité, et rechercher des soulagements pour le plus petit mal qui nous arrive, c'est ce que l'on doit éviter.

Nous connaissons bien mieux dans les maladies ce que nous sommes, que lorsque nous jouissons de la santé. Heureux, si nous pouvons découvrir le trésor qui est caché dans les maladies !

Les maladies ne sont pas des maux que l'on doit craindre, mais des moyens très efficaces pour nous sanctifier. Murmurer, quand Dieu nous les envoie, c'est se plaindre du bien qu'il nous fait.

L'état de maladie est un état très ennuyeux et presque insupportable à la nature : c'est cependant un des moyens les plus puissants que Dieu emploie pour nous faire rentrer dans le devoir, pour nous faire renoncer à nos mauvaises inclinations, et pour nous combler de ses grâces.

Les maladies purifient l'âme : elles sont un puissant moyen de rappeler à la vertu ceux qui la négligeaient : elles rouvrent aux malades un vaste champ pour pratiquer la foi, l'espérance, la soumission à la volonté de Dieu et toutes les autres vertus.

 

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14 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Vingt-huitième jour

1er du Triduum final du Mois de Saint Vincent de Paul

15 octobre

 

Fin de la journée de Saint Vincent de Paul

 

Prélude. - Contemplons le sommeil du bienheureux patriarche.

 

Récit. - Le plus souvent mi nuit sonne, et le saint est encore au travail. Il pense à prendre un peu de repos. Mais ce ne sera pas sans s'être puni de tant de bonnes œuvres, où il ne découvre qu'imperfection et péché, par une rude discipline ; le matin, il s'y était déjà préparé par une semblable pénitence. Et ce n'est là que l'exercice réglé et quotidien de sa mortification.

Il s'impose des pénitences extraordinaires dans les malheurs publics, dans les besoins généraux et particuliers de sa compagnie, et notamment quand il apprend quelque faute commise dans une de ses maisons. « Mes péchés, dit-il, sont cause de tout le mal qui arrive, n'est-il pas juste que j'en fasse pénitence ? » En tout temps, à la discipline il joint le cilice, les bracelets, les ceintures de cuir à pointes, qu'il remplace quelquefois par une haire conservée encore, et dont la vue seule fait frémir.

Il tombe alors à genoux pour ses dernières prières et surtout pour faire sa préparation quotidienne à la mort. Il découvre son lit. Ce n'est qu'une rude paillasse sans matelas, sans rideaux, et même sans draps les dernières années de sa vie. Pour condescendre aux prières des siens, il a consenti qu'on lui mît un rideau, mais il continue à coucher sur la paille. Et encore, comme il se reproche ce « tour de lit », ce lit « bien encourtiné ! » Bien souvent, sur cette couche misérable, il ne trouve ni repos ni sommeil. La fièvre le dévore, ses ulcères le torturent, il est trempé de sueur ; pendant ces longues et cruelles insomnies, il bénit Dieu, il prie ou combine ses saintes entreprises.

Voilà une journée de saint Vincent de Paul, voilà le tissu uniforme de sa vie. Certes, après une si longue série de jours semblables, Il était prêt à paraître devant Dieu, et il n'avait plus qu'à en recevoir la récompense.

 

Pratique. - S'imposer un règlement de vie.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle de vie régulière, apprenez-moi la fidélité au règlement.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

L'homme trouve dans l'obéissance l'anéantissement de l'amour propre et la vraie liberté des enfants de Dieu.

Outre la grâce qu'on mérite en pratiquant l'obéissance, le Seigneur se plaît encore à faire la volonté de ceux qui, par amour pour Lui, soumettent leurs volontés à celle des supérieurs.

Celui qui souffre avec impatience d'être repris et corrigé, est dans un état déplorable et bien éloigné de celui des saints, qui se réjouissaient lorsqu'on découvrait les petits défauts qui se trouvaient en eux.

Les murmures qu'on se permet contre les ordres des supérieurs sont une espèce d'apostasie ; et comme on tombe dans l'apostasie extérieure, en quittant l'habit de la religion dans laquelle on s'était engagé, on se rend coupable de l'apostasie intérieure, en se séparant de la façon de penser, de la volonté, de l'esprit et du cœur des supérieurs, pour adhérer à ses sentiments propres.

Notre obéissance ne doit pas se borner à accomplir les ordres de ceux qui ont quelque autorité sur nous ; elle doit encore, ainsi que l'apôtre saint Pierre nous y in vite, nous soumettre, par amour pour Dieu, à toutes les créatures humaines.

L'humble soumission et l'obéissance aux décrets des souverains pontifes est un bon moyen de distinguer les véritables enfants de l’Église de ceux qui lui sont rebelles.

L'obéissance ne consiste pas seulement à faire ce qu'on nous a prescrit, mais elle consiste dans la disposition soutenue d'accomplir en toute occasion ce qui nous sera commandé.

Les murmures sont des loups ravissants qui ruinent et qui détruisent le troupeau au milieu duquel ils pénètrent.

La prudence nous fait agir avec attention, et pour la fin que nous devons nous proposer. L'homme prudent fait les choses de la manière, dans le temps, et pour la fin qui est convenable, c'est-à-dire il les fait pour Dieu. La prudence fait prendre les moyens les plus propres, ainsi que la voie la plus droite et la plus sûre pour parvenir à la fin qu'elle se propose.

 

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13 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Vingt-septième jour

9e et dernier jour de la seconde neuvaine en l’honneur de Saint Vincent de Paul

14 octobre

 

La journée de saint Vincent de Paul (suite)

 

Prélude. - Admirons le grand saint humblement appliqué à ses œuvres quotidiennes de charité.

 

Récit. - Après le repas, les siens ont une heure de récréation : lui n'en prend jamais. Enfin, tous se retirent et bientôt Saint-Lazare est plongé dans le sommeil ; lui seul veille.

Ses nuits sont presque aussi laborieuses que ses jours. Il a trouvé, en rentrant le soir, une multitude de lettres ; c'est la nuit qu'il y répond. Il lui en est venu de tous les points du royaume et de l'étranger.

C'est un évêque, un abbé, un directeur qui le consultent sur les affaires les plus importantes et les plus délicates ; ce sont de grands seigneurs, de grandes dames qui lui proposent des missions sur leurs terres ou quelque œuvre de charité ; c'est la congrégation de la Propagande, la compagnie des Indes qui lui demandent des prêtres pour l'Asie et pour l'Afrique ; c'est une pauvre mère qui le prie de s'intéresser à un fils captif à Alger, ou bien un renégat qui le conjure de lui ménager son retour à la foi ; ce sont les nonces de France qui veulent avoir son avis sur les affaires qui importent à l’Église Gallicane ou même à l’Église universelle ; ce sont des chefs de religion, des supérieurs de communautés qui réclament son concours pour la réformation de leur ordre ou de leur maison ; ou bien un religieux, un simple novice qui le consultent sur leur vocation ou un changement d'état ; c'est une foule de curés, de prêtres, qui lui soumettent les difficultés de leur ministère ou de leur conscience enfin et surtout, c'est sa double famille de Missionnaires et de Filles de la Charité qui exige ses soins de tous les jours.

Au moindre de ses enfants il répond avec une exactitude que sa bonté seule égale ; à toutes ses maisons, il écrit régulièrement une fois la semaine, et à chacune il transmet, outre des conseils et des décisions sur ses propres affaires, les nouvelles générales de la compagnie : ses lettres deviennent ainsi une sorte de gazette de la Mission et de ses Oeuvres.

 

Pratique. - Glisser toujours un mot de Dieu dans ses moindres correspondances.

 

Invocation. - Saint Vincent, animé du désir de sanctifier les âmes, inspirez-moi les moyens de concourir au salut de mes frères.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Le recueillement intérieur pré serve de la dissipation, qui est la source de la tiédeur et du relâchement dans ceux qui, par état, doivent sans cesse inspirer aux autres la ferveur et la crainte de Dieu.

Quand on se sent porté par un désir véhément à faire une œuvre importante et même sainte, on doit la remettre à un autre temps et attendre que notre cœur soit rentré dans la tranquillité et dans l'indifférence, afin que l'amour propre ne vienne pas souiller la pureté de notre intention.

Quand quelqu'un croit avoir fait tout ce qui dépendait de lui pour l'heureux succès d'une affaire spirituelle, qu'il se tienne dans la tranquillité et dans la paix, quel que puisse être l'événement.

Le moment le plus favorable pour connaître le progrès qu'une âme a fait dans la vertu, est celui de la tribulation et de la tentation.

Pour l'ordinaire, les œuvres de Dieu se font par degrés : elles ont leur commencement et leurs progrès. On ne doit donc pas prétendue faire toutes choses d'un coup, ni estimer que tout soit perdu parce qu'il faut des soins pour réussir. Il faut aller pied à pied, et adresser à Dieu de fréquentes prières.

Il n'y a rien de plus contraire au succès des affaires que la précipitation : les délais sont ordinairement plus avantageux que nuisibles.

Une inclination naturelle nous porte à exiger que les choses qui nous sont avantageuses se fassent promptement : nous devons la réprimer, pour nous mettre dans la pratique de la sainte indifférence, et laisser à Dieu le soin de manifester sa volonté ; tenant pour certain que lorsque Dieu veut qu'une affaire réussisse, les délais ne la gâtent point, et que moins il y a de notre industrie, plus il y a de la sagesse et de la puissance de Dieu.

Les lumières que la foi nous donne sont toujours accompagnées d'une onction céleste qui se répand secrètement dans le coeur.

Il n'y a pas d'hommes plus constants et plus fermes dans le bien qu'ils ont entrepris, que ceux qui sont doux et bénins : ceux au contraire qui se livrent aisément à la colère sont, pour l'ordinaire, inconstants ; ils agissent par caprice et par les mouvements de la nature.

 

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12 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

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 Vingt-sixième jour

8e jour de la seconde neuvaine en l’honneur de Saint Vincent de Paul

13 octobre

 

La journée de Saint Vincent de Paul (suite)

 

Prélude. - Suivons notre admirable saint au réfectoire et considérons son esprit de renonce ment et de mortification, jusqu'au milieu d'une action si matérielle et si animale.

 

Récit. - Il rentre enfin. Il salue aussitôt la sainte Vierge et l'ange gardien, comme il a fait en sortant, comme il fait toujours et comme il prescrit de faire à l'entrée et au sortir d'une chambre, comme en sortant encore, il va adorer le Saint-Sacrement qu'il appelle le Maître de la maison.

Il est bien tard quelquefois, et néanmoins il s'oublie plusieurs heures. Il finit par se rendre au réfectoire.

Si la communauté s'y trouve, il s'assied où il se rencontre, le plus souvent à la dernière place, même après les frères. Pas plus de distinction entre lui et les siens pour la nourriture que pour la place, jusque dans les infirmités d'une extrême vieillesse. Si le repas commun est achevé, sa mortification s'en réjouit, car il n'aura plus que les restes. Si tout est desservi, il ne demande rien et se contente d'un peu de pain. Pour du vin, il n'en ré clame jamais et ne boit que de l'eau pure.

Ce repas si sobre, achevé en un instant, est pourtant son premier et sera souvent son unique repas de la journée, car il est rentré fort tard, et, suivant sa coutume, il n'a rien pris le matin.

Ce n'est pas assez pour sa mortification d'une nourriture mauvaise et prise en trop petite quantité ; il tient encore en réserve des poudres amères qu'il y mêle pour la rendre plus désagréable au goût.

La nature quelquefois succombe, et la nuit il lui faut porter dans une défaillance un morceau de pain sec, seul confort qu'il veuille accepter.

Voilà le repas destiné à réparer les forces perdues dans une longue journée de travail, et encore il se le reproche, et chaque soir, s'asseyant devant sa maigre pitance, il se dit : « Ah ! misérable, tu n'as pas gagné le pain que tu manges ! »

C'est un jeûne continuel. Néanmoins, il en fait un plus rigoureux deux fois par semaine et tous les jours ordonnés par l’Église. À plus de 80 ans, il se contenta des salines servies à la communauté. Le soir un peu de pain, une pomme et de l'eau rougie fait toute sa collation. Il s'en abstient même, quand il arrive un peu tard de la ville : alors, sans manger, il se retire dans sa chambre, ou se rend à l'église | pour présider une conférence spirituelle.

 

Pratique. - S'imposer toujours quelque mortification dans les repas.

 

Invocation. - Saint Vincent, qui avez été si mortifié, enseignez-moi à réduire mon corps en servitude.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Plusieurs se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison ; mais, est-il question de se mortifier, de supporter patiemment les maladies, les humiliations, ou autres disgrâces, le courage leur manque. Cependant, ne nous y trompons pas ; l'Apôtre nous déclare qu'il n'y a que nos œuvres qui nous accompagnent en l'autre vie.

Parmi les différents moyens que nous avons pour plaire à Dieu dans tout ce que nous faisons, un des plus efficaces, c'est de faire chacune de nos actions comme si ce devait être la dernière de notre vie. À chaque démarche que nous avons à faire, disons-nous à nous mêmes : « Si tu savais devoir mourir après cette action, la ferais tu ?... la ferais-tu de la manière que tu vas la faire ? »

La perfection consiste à se renoncer à soi-même, à porter sa croix, à suivre Jésus-Christ ; or, celui qui se renonce davantage, qui porte mieux sa croix, qui suit de plus près Jésus-Christ, c'est celui qui ne fait jamais sa propre volonté, mais toujours celle de Dieu.

Celui qui veut avancer à grands pas dans la vertu, doit réprimer fortement ses propres inclinations. On n'a qu'une vertu imaginaire, lorsque, dans les occasions, on ne fait pas les sacrifices qu'exige la vertu véritable.

La pauvreté volontaire et effective nous fait tourner vers Dieu et recourir à lui, tandis que l'abondance nous le fait souvent oublier.

Celui à qui Dieu confie le soin d'assister les pauvres, ne doit pas éprouver moins de plaisir en leur procurant des secours, que n'en éprouve un père tendre lors qu'il présente quelque soulagement à ses enfants.

Celui qui aura aimé les pauvres pendant sa vie, verra sans effroi approcher le moment de sa mort.

 

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11 octobre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Vingt-cinquième jour

7e jour de la seconde neuvaine en l’honneur de Saint Vincent de Paul

12 octobre

 

La journée de Saint Vincent de Paul (suite)

 

Prélude. - Suivons notre saint dans les rues de la capitale, où sa démarche modeste édifie tous les passants.

 

Récit. - Ce n'est pas assez de ses occupations à domicile. Tous les jours, deux fois par jour souvent, le saint prêtre sort et parcourt tous les quartiers de Paris, où l'on réclame sa présence où il a à visiter quelqu'un de ses établissements charitables. Il va à la cour pour assister à une séance, du conseil, ou solliciter la charité de la reine, ou s'entremettre dans les querelles des partis ; trois fois la semaine, il préside l'assemblée des Dames de la Charité et des Seigneurs ; souvent, il est appelé en d'autres assemblées particulières, soit de prélats, soit de docteurs, soit de supérieurs de communautés ou enfin de personnes de condition. De là, il se rend dans un monastère ou dans une famille, pour y rétablir l'ordre et la paix ; il va encourager une Conférence de la Charité, consoler les prisonniers et les forçats, visiter les malades à domicile et dans les hôpitaux, réjouir les vieillards du nom de Jésus, bégayer avec les petits Enfants-Trouvés.

Dans le passage d'un lieu à l'autre, il emploie soigneusement son temps. Il prie, combine une œuvre, prépare une instruction, quelquefois même en voiture, il écrit une lettre.

Jusque dans le tumulte de la rue, de la cour et des assemblées, il ne perd pas de vue la présence de Dieu. Il y songe au moins quatre fois par heure. L'horloge sonne : il se découvre, fait le signe de la croix et lève ses yeux au ciel. Ordinairement, il les tient baissés, et même fermés, lorsqu'il est en carrosse, et ne les ouvre que sur le crucifix du chapelet qu'il porte toujours à sa ceinture. Pour ne rien voir, n'être vu de personne, et se pouvoir entretenir avec Dieu, il tire presque toujours le rideau de la voiture. Sans doute la vue des créatures, bien loin de le distraire, le porte à leur auteur, néanmoins, c'est en se privant de l'aspect des objets agréables et en mortifiant ses sens, qu'il honore Dieu, et se tient uni à lui. Malgré son impressionnabilité aux températures extrêmes, il ne se garantit ni contre le froid, ni contre le chaud ; pas même de gants en hiver, et ses mains sont enflées et gercées comme ses jambes.

S'il marche à pied dans les rues, il observe le même recueillement et les mêmes pratiques. En passant devant une église, il y entre et s'y prosterne, le visage contre terre. Quand l'Angélus sonne, au milieu de la foule comme à la cour, il se découvre, tombe à genoux et le récite. Il ne voit personne, bien que tous le regardent et l'admirent. Les enfants eux-mêmes se le montrent et se disent : « Voilà le saint qui passe ! »

 

Pratique. - Se rappeler souvent le souvenir de la présence de Dieu.

 

Invocation. - Saint Vincent, recueilli au milieu du monde, conservez moi l'esprit de solitude intérieure.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Les vérités éternelles sont capables de remplir le cœur et de nous conduire par une voie sûre. Il suffit donc de faire usage de ces moyens tout divins pour arriver en peu de temps à la perfection.

Celui qui ne se tient pas uni à Dieu par l'exercice de sa sainte présence, ne peut réussir dans ce qu'il entreprend pour sa gloire.

On doit s'appliquer dans l'oraison à combattre spécialement la passion ou la mauvaise inclination qui domine en nous. On doit la mortifier avec une attention continuelle, parce que, dès qu'elle sera détruite, on obtiendra aisément la victoire sur toutes les autres.

Quand on veille sur soi, l'attention à la présence de Dieu se change peu à peu en habitude. J'ai connu une personne qui se reprochait d'avoir été trois fois le jour distraite de la présence de Dieu. Ces gens-là seront nos juges, et nous condamneront devant la Majesté divine de l'oubli que nous avons pour Elle.

Pour s'établir solidement dans une vertu, il est nécessaire de prendre de bonnes résolutions, des résolutions pratiques sur les actes particuliers de cette vertu. Il faut de plus être fidèle à les exécuter ; sans cela, malgré la facilité et le goût qu'on trouve dans la méditation, on n'est pas vrai ment vertueux, on ne l'est qu'en imagination.

Celui qui sait bien pratiquer l'exercice de la présence de Dieu et qui est fidèle à suivre l'attrait de cette divine vertu, arrivera bientôt à un très-haut degré de sainteté.

Nous devons honorer Dieu en ses saints, et le supplier qu'il nous rende participants des grâces qu'il a si abondamment versées dans leurs âmes.

 

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