Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

images saintes

Archives
Newsletter
Derniers commentaires
images saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
15 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

09

Seizième jour

Trône de la sagesse, priez pour nous

 

La sagesse éternelle, c'est le fils de Dieu fait homme. Marie lui a servi de trône, soit lorsqu'elle le portait dans son sein, soit lorsqu'elle le tenait dans ses bras. Voilà pourquoi les images de la Sainte Vierge nous la représentent ordinairement avec Notre-Seigneur son divin fils Les trônes des rois dé la terre brillent par l'éclat de l'or et des pierres précieuses ; Jésus-Christ le roi des rois a choisi quelque chose de mieux que l'or et les diamants, il a pris pour trône le cœur et les bras de la Sainte Vierge. C'est là qu'il s'est assis en souverain pour instruire le monde, pour le gouverner et le sauver. Par là il nous a appris qu'il ne se laisse point attirer par l'or mais par la vertu ; qu'il estime par dessus tout la pureté du cœur et l'innocence de l'âme. S'il y avait eu sur la terre, une âme plus ornée de grâces, plus riche de vertus que celle de la Sainte Vierge, le Seigneur fut venu à elle et l'aurait choisie pour en faire son trône.

Mais Jésus, la sagesse incréée, a-t-il pu prendre Marie pour son trône, sans lui communiquer sa propre sagesse, sans l'enrichir de cette vertu divine qui est comme la source d'où découlent toutes les autres ? Ah ! qui fut jamais plus sage et mieux inspiré que Marie dans ses pensées, dans ses projets, dans ses paroles et dans toutes ses actions ! La sagesse la prend au berceau et dirige tous ses pas jusqu'au terme de sa carrière Dès l'âge le plus tendre, lorsque les autres enfants ne pensent qu'aux plaisirs et aux amusements, ne recherchent que les caresses de leur mère, Marie se retire dans le temple pour mieux servir Dieu, elle comprend et met en pratique cette grande maxime de Sagesse : « Cherchez avant tout le royaume de Dieu ». Plus tard elle est honorée du message d'un ange, elle apprend que l'honneur convoité par toutes les filles d'Israël, celui de devenir la Mère du Messie lui est dévolu ; Marie va-telle épancher au dehors ce secret du ciel ? Va-t-elle se prévaloir et tirer vanité d'une prérogative qui l'établit reine du ciel et de la terre ? Sa réserve en cette circonstance condamne la jactance de ces personnes toujours prêtes à se vanter des avantages de leur condition, des dons naturels ou surnaturels dont elles sont favorisées. « Que possédez-vous, dit saint Paul, que vous ne l'ayez reçu ? Mais si vous l'avez reçu, pourquoi vous en glorifier comme d'un bien propre ? » La sage réserve de Marie, condamne encore la démangeaison de parler, l'intempérance de langue de ces personnes qui veulent tout savoir pour tout raconter, qui fouillent les secrets des familles pour se donner le plaisir de les publier. Il suffit d'une langue indiscrète pour porter le trouble et la division dans une famille, et souvent même dans toute une paroisse.

Joseph, son chaste époux, reste étranger à la connaissance du mystère, conçoit un doute cruel en voyant son état, et pense à l'abandonner. Que fait encore Marie ? Elle souffre en silence plutôt que de trahir le secret que l'ange lui a confié, et abandonne à Dieu le soin de faire éclater son innocence. Ô vous sur qui la calomnie fait planer d'injurieux soupçons, ne vous laissez point aller à l'abattement, aux plaintes, aux récriminations contre celui-ci ou contre celle-là. Confiez à Dieu votre peine et le soin de votre réputation, et plus vous serez résigné dans l'épreuve, plus il mettra votre innocence dans un jour éclatant. Lorsque les bergers accourent à la crèche, ils ne peuvent contenir les élans de leur joie naïve, et publient à haute voix les magnificences de Dieu. L'Evangile remarque encore que Marie se tait et médite en silence tout ce qu'elle voit et entend. Ainsi les personnes sages et animées d'une solide piété, restent-elfes toujours calmes et maîtresses d'elles-mêmes, au milieu des événements heureux ou malheureux. Rien n'arrive que par là volonté ou la permission de Dieu, et elles se complaisent uniquement dans l'accomplissement de cette divine volonté. On se repent souvent d'avoir parlé, presque jamais d'avoir gardé le silence. Oh ! Qui nous donnera d'imiter la discrétion de Marie, sa réserve dans nos démarches, sa prudence dans nos rapports, sa sagesse dans toute notre conduite !

 

Exemple

Incendie aparté par un scapulaire

 

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 4836, un Incendie, poussé par un vent violent, menaçait de consumer en entier un village appelé Dompuac, dans l'Ardèche. Il y avait déjà plusieurs heures qu'on travaillait inutilement à en arrêter les progrès, lorsque une jeune fille, nommée Anne Ragnaud, s'écrie qu'il faut jeter dans le feu un scapulaire, et, se dépouillant de celui qu'elle porte, elle le donne à un des principaux du village. Celui-ci le roule autour d'une pierre et le lance au milieu des flammes. A l'instant la fureur de l'incendie s'apaise, l'espérance se réveille, on redouble d'activité, et bientôt toute crainte de voir le feu se propager est évanouie. Mais le fait le plus étonnant ne fut connu que le lendemain. Comme les débris de la maison incendiée bridaient encore et qu'on les retirait un à un pour les éteindre, ô prodige ! Au milieu des charbons ardents et des pierres brûlantes que la main ne pouvait toucher apparaît le scapulaire intact ; l'image de la Vierge est parfaitement conservée, pas la moindre altération, les attaches même ont été épargnées. On se presse autour du foyer ardent, on pousse des cris d'admiration, on retire le scapulaire que l'on va déposer à l'église aux pieds de la statue de Marie, comme un monument insigne de sa protection. Les témoins de ce fait sont tous les habitants de Dompuac, qui, un an plus tard, au mois d'octobre 1887, accomplissant un vœu de reconnaissance, ont inauguré sur le clocher du village une statue de la Vierge libératrice. (Couronne de Marie, par l'auteur de Fourvière au XIXe siècle).

Pratique : Soyez sage et réservé dans vos paroles. On se repent Souvent d'avoir trop parlé, rarement d'avoir gardé le silence. Au milieu des tentations, il suffit d'invoquer le nom de Marie pour éteindre le feu des passions les plus violentes.

chapelle_de_la_vierge_1024

 

Prière

 

O Marie, quand je rentre en moi même et que je repasse mes années écoulées, combien de paroles indiscrètes que je voudrais n'avoir jamais prononcées ! Combien d'actions imprudentes, de démarches compromettantes que je voudrais n'avoir pas faites ! Si j'avais pris conseil de la sagesse, je n'éprouverais pas aujourd'hui tous ces regrets. O vous qui êtes le trône de la sagesse, épanchez dans mon âme la lumière des bonnes inspirations, la modération des désirs, et surtout obtenez-moi cet attrait des choses divines qui me fasse préférer Dieu et le salut à tout le reste. Ainsi soit-il.

 

046_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

Publicité
14 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

madonna col bambino_5

Quinzième jour

Miroir de justice, priez pour nous

 

L'Eglise, ayant comme épuisé tous les titres qui pouvaient lui servir à honorer dans Marie la Vierge et la Mère, passe à un autre ordre d'idées afin de lui offrir de nouvelles louanges. Elle l'invoque sous le nom radieux de Miroir de justice. Ce titre vous paraît peut être singulier et au dessous de la dignité de la sainte Vierge. Vous comprendrez bientôt qu'il renferme une grande gloire pour elle, et une grande leçon pour vous.

Posez un miroir en face du soleil, il en reçoit les rayons et les renvoie avec un éclat presque égal à ceux du soleil lui-même. Tel est le cœur de Marie ! C'est un miroir véridique qui réfléchit tous les rayons du soleil de justice, qui rend et reproduit toutes les vertus du fils de Dieu dont elle a été le divin tabernacle. Le fils de Dieu est descendu sur la terre pour nous enseigner et pratiquer toute justice ; il nous a donné dans sa personne le modèle de la plus haute perfection ; il s'est posé en notre présence et nous dit à tous : « Je vous ai donné l'exemple, afin que Tous agissiez en toutes choses comme j'ai agi moi-même ».

Or, qui a étudié de plus près et plus longtemps ? qui a le mieux copié et reproduit ce divin modèle ? Son miroir le plus fidèle, c'est Marie. On retrouve effectivement en elle, autant qu'une simple créature est capable de reproduire les perfections de l'Homme-Dieu, même humilité, même douceur, même patience, même dévouement, même abnégation, même héroïsme dans l'amour et la pratique du sacrifice. Si l'Evangile qui contient la vie et les enseignements de Jésus-Christ pouvait être anéanti, nous trouverions, en quelque sorte, dans les exemples de la Sainte Vierge, toutes les vertus et toute la doctrine du Fils de Dieu. Elle a rempli la loi et toute la loi, sans faire défaut à aucun point ; et l'on peut dire que sa vie tout entière est l'Evangile mis en pratique.

Marie miroir de justice, Marie reproduisant les vertus de son divin fils, nous rappelle l'obligation que nous avons d'imiter Jésus-Christ, nous montre qu'il est possible de marcher sur ses traces. Ne descend-elle pas d'Adam et d'Eve comme nous ? N'est-elle pas du même sang et de la même nature que nous ? Ce qu'elle a été comme enfant, comme vierge, comme épouse, comme mère, comme veuve, nous pouvons l'être aussi avec le secours de la grâce. Faisons donc, pour plaire à Dieu, ce que font les personnes vaniteuses qui veulent plaire au monde. Elles ont sans cesse le miroir devant les yeux pour composer leur parure et découvrir les taches qui souillent et enlaidissent leur visage. Notre miroir à nous, c'est la vie de Marie comparée à la nôtre. Dans nos prières, dans nos actions, dans nos conversations, tout ce qui ne ressemble pas à la manière de faire de la Sainte Vierge, indique une laideur, une difformité dans notre âme. Il y a cette différence entre le miroir de la vanité et le nôtre, que le premier montre les taches sans les faire disparaître ; que Marie au contraire, en nous faisant connaître nos défauts, nous aide à nous en corriger. S'il est une faveur que nous soyons plus particulière ment autorisés à demander à notre divine mère, c'est de marcher sur ses traces et de devenir des enfants qui lui ressemblent.

Oui, tenons toujours nos cœurs et nos regards tournés vers Jésus et vers Marie, c'est là tout notre espoir, c'est a quoi nous exhorte notre saint curé. « Le cœur, dit-il, se porte vers ce qu'il aime le plus. L'homme était créé pour le ciel, le démon a brisé l'échelle qui y conduisait. Notre-Seigneur, par sa passion, nous en a forme une autre, il a ouvert la porte La très Sainte Vierge est au haut de l'échelle, qui la tient à deux mains, et qui nous crie : Venez, venez ! Ô la belle invitation ! Que l'homme a une belle destinée : voir Dieu, l'aimer, le bénir, le contempler pendant l'éternité ! »

 

Exemple

L'imitation de la Sainte Vierge

 

Une jeune personne du nom de Léonie avait eu, comme tous les enfants prédestinés, une grande dévotion à la Sainte Vierge dès l'âge le plus tendre. Encore toute jeune, comme sa mère lui racontait un jour comment la Sainte Vierge s'était consacrée à Dieu dans le temple, à l'âge de trois ans : « Et moi aussi, s'écria-t elle avec vivacité, je veux me donner à Dieu comme la Sainte Vierge ». - «Mais, reprit la mère, la Sainte Vierge pratiquait dans le temple la patience, la douceur, l'humilité ; elle ne raisonnait pas quand on lui commandait, mais elle obéissait promptement et sans murmurer ; et souvent tu te fâches, tu prends de l'humeur, tu murmures, tu raisonnes. Dans le temple, disait encore la mère, la Sainte Vierge offrait à Dieu toutes ses pensées et toutes ses actions, et toutes ses prières étaient pleines de ferveur et de recueillement ». « Ah ! Donnez-moi aussi une prière que je puisse adresser à Dieu et à la Sainte Vierge, demanda l'enfant, et je la dirai tous les jours ». La prière fut bientôt trouvée, et Léonie ne manquait pas un seul jour de la réciter avec une tendre dévotion. Plus cet enfant de bénédiction croissait et avançait en âge, plus elle cherchait à imiter les vertus de celle qu'elle s'était choisie pour modèle. Ses oraisons jaculatoires à Marie étaient presque continuelles ; elle s'adressait à elle en tonte rencontre avec une confiance toute filiale. Parmi les tableaux et les statues, qui ornaient sa chambre, ceux de la Mère de Dieu occupaient le premier rang. Les sacrifices qu'elle pouvait lui offrir devenaient pour sa piété de véritables jouissances. Elle ornait sa chapelle, elle faisait tout pour lui plaire ; et non seulement Léonie consacra son enfance à Marie, elle lui consacra encore sa jeunesse ; elle passa sa vie tout entière dans son amour et celui de son divin Fils. Pressentant sa fin prochaine, elle alla passer quelques jours dans une pieuse solitude consacrée à Marie. Elle en sortit avec une paix profonde et une résignation entière à la volonté de Dieu, et quoiqu'elle n'eût encore que vingt-sept ans, elle vit approcher la mort sans crainte et sans regret, et s'endormit tranquillement entre les bras de Marie comme un entant sur le sein de sa mère. Oh ! Que la mort est douce, quand on a eu le bonheur d'aimer, de servir et d'imiter la Sainte Vierge pendant sa vie ! (Abbé Michaud, Mois de Marie de la Jeunesse Chrétienne).

Pratiques : Avant d'agir ou de parler, adressez-vous intérieurement à vous-même cette question : « Que ferait ou que dirait la Sainte Vierge, si elle était à ma place ? »

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Ô Marie, le miroir de vos vertus me couvre de confusion. Je ne me reconnais ni dans votre modestie, ni dans votre pureté, ni dans votre obéissance, ni dans votre patience, ni dans votre charité, ni dans votre mortification. Daignez par votre douceur corriger mes vivacités et mes impatiences ; par votre humilité mes vaines prétentions et mon orgueil; par votre pureté ma passion pour les plaisirs et les fêtes du monde. Daignez surtout par votre protection, m'établir et me maintenir dans l'état de grâce, et m'aider à devenir de plus en plus conforme à votre divin fils, en vous imitant, ô vous qui en êtes l'image vivante. Ainsi soit-il.

 

256_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

13 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

elef_re

Quatorzième jour

Vierge clémente, priez pour nous.

Vierge fidèle, priez pour nous.

 

La clémence est le pardon qui descend d'en haut, c'est la bonté des grands envers les petits. Les souverains s'honorent par leur clémence plus que par leurs victoires. Mais sur quel front vit on jamais briller la clémence, comme sur le front de Marie ? Bien qu'elle soit notre Reine, nous sommes ses frères : comme nous elle descend d'Adam. Bien plus, c'est à nous en quelque sorte qu'elle doit sa grandeur et son élévation. Car, d'après une opinion bien autorisée, elle ne serait jamais devenue la mère du Rédempteur s'il n'y avait eu des pécheurs à racheter. Elle ne peut donc abaisser ses regards sur la terre, sans se dire à elle même, c'est à la misère des hommes, que je dois la gloire d'être devenu la mère de Dieu. Et voilà pourquoi son cœur est plein de clémence pour nous ; voilà pourquoi elle plaide sans cesse la cause des pécheurs auprès de son fils. Patience, lui dit elle, ne le frappez pas encore, il rentrera en lui même et réparera les désordres de sa vie passée. « On compare souvent la Sainte Vierge à une mère, disait notre saint curé, mais elle est encore bien meilleure que la meilleure des mères ; car la meilleure des mères punit quelquefois son enfant qui lui fait du chagrin, même elle le bat; elle croit bien faire. Mais la Sainte Vierge ne fait pas comme ça : elle est si bonne qu'elle nous traite avec amour et ne nous punit jamais ».

Pères et mères, maîtres et maîtresses, imitez cette clémence de Marie. Montrez-vous fermes et énergiques pour repousser de votre maison tous les abus, toute espèce de désordres ; mais ensuite soyez indulgents envers vos enfants et vos serviteurs quand ils se repentent sincèrement et vous demandent pardon du mal qu'ils ont fait. Faites la part de la légèreté naturelle à leur âge, et n'aigrissez pas leur caractère par des récriminations auxquelles ils finissent par devenir insensibles, quand elles sont sans cesse renouvelées. Une trop grande sévérité désespère souvent le coupable, la bonté le touche et le ramène. Traitez-le comme vous voulez que Dieu vous traite vous-même.

Au titre de Vierge clémente, nous avons joint celui de Vierge fidèle. Vierge Fidèle ! Comprenons nous la grandeur de cet éloge ? II fait ressortir la générosité avec laquelle Marie a toujours correspondu à la grâce et aux desseins de Dieu sur elle. Prédestinée à devenir la mère du Rédempteur, Marie correspond à cette grâce en se retirant dans le temple. Avertie par l'ange que le mystère de l'Incarnation va s'accomplir en elle, Marie réserve sa virginité et répond humblement qu'elle est a servante du Seigneur. En se rendant à Bethléem, elle prévoit les conséquences de ledit qui l'oblige à se déplacer; mais elle n'hésite point : dans l'ordre du souverain temporel elle voit la volonté de Dieu qui commande. Même fidélité quand l'ange vient l'avertir de fuir en Egypte. Toujours et jusqu'à la fin, Marie est fidèle à Dieu, fidèle à son époux, fidèle à tous ses devoirs.

La première leçon que nous donne la fidélité de Marie, c'est de correspondre avant tout à la grâce de notre vocation. Il ne nous est pas libre d'embrasser, au gré de notre caprice, tel ou tel état Dieu appelle les uns à l'état du mariage, les autres à l'état religieux, et notre salut dépend en grande partie du choix que nous aurons fait. Domestiques, apprenez de Marie à servir vos maîtres avec dévouement et fidélité, et à tenir leurs intérêts comme vos intérêts personnels. La perte de votre temps est un vol que vous leur faites, et vous êtes obligés à restituer le temps perdu comme un argent que vous auriez volé Qui que vous soyez, rappelez-vous que le salut se fait surtout en détail, par le fidèle accomplissement des devoirs communs et journaliers. « Courage, bon et fidèle serviteur, dira le Seigneur à ses élus ; vous m'avez été fidèles dans les petites choses, entrez dans la joie de votre Dieu ».

 

Exemple

Une commission pour la sainte Vierge

 

Un jeune homme, depuis longtemps oublieux de Dieu, partant pour Paris, alla par politesse demander à une dame, amie de sa famille, ses commissions. « J'en aurais bien une, dit la dame, une petite, mais peut-être vous gênerait-elle ? » « Dites, madame, je suis à vos ordres ». « Eh bien, ayez la bonté, à votre arrivée a la capitale, d'aller dire pour moi un Ave Maria à Notre Dame des Victoires ». (C'est l'église où a été établie l'archiconfrérie du saint cœur de Marie). Par convenance, le jeune homme s'inclina ; mais la commission n'était guère de son goût ; il ne se piquait pas de dévotion. Après un séjour d'un mois employé à visiter les merveilles de Paris, le jeune voyageur, prêt à repartir, se rappela l'Ave Maria promis.... « Tant pis, se dit-il, je n'irai pas... pourtant, si, j'y vais... j'ai promis... » II court à Notre Dame des Victoires, s'agenouille à demi sur un prie-Dieu, et, de l'air dont on fait une corvée, il cherche dans un coin de sa mémoire la prière à Marie, presque oubliée ; enfin il la retrouve et la récite... Et soudain, comme le charbon brûlant embrase le bois desséché, cette douce invocation pénètre tout d'un coup jusqu'aux entrailles ce jeune pécheur ; il verse des larmes qu'il ne se connaissait plus. Le vénérable curé de Notre Dame des Victoires, habitué à ces conversions subites, s'approche de ce prodigue dont il devine le trouble. Le jeune homme se confesse, retarde son départ, communie, et, de retour dans son pays, sa première visite fut pour la dame à l'Ave Maria, que ce changement n'étonna pas trop, car elle s'y attendait presque. (Mois de Marie des Enfants).

Pratiques : Appliquez-vous aujourd'hui à remplir tous les devoirs de votre état, et en particulier les plus communs et les plus ordinaires. Obéissez au premier commandement, et n'excitez pas, par votre indolence, l'impatience de vos parents et de vos maîtres.

 

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Vierge clémente, Vierge fidèle, avec quel ravissement mes regards se portent vers le trône de miséricorde où vous êtes assise ! Je vois que tous les trésors du ciel passent par vos mains. Une foule de malheureux vous implorent, et vous avez pour chacun un regard de bonté et de protection. Comptez-moi parmi ceux qui tendent vers vous des mains suppliantes. Ce que je vous demande aujourd'hui, c'est d'être fidèle comme vous à toutes les inspirations de la grâce et à tous les devoirs de ma condition ; devoirs de respect et de soumission envers mes parents et mes maîtres ; devoirs de déférence et d'indulgence envers mes inférieurs ; devoirs de charité envers tous. Ainsi soit il.

 

536_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

12 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

elef_gre

Treizième jour

Vierge vénérable, priez pour nous.

Vierge digne de toute louange, priez pour nous.

Vierge puissante, priez pour nous.

 

Tous les jours du mois de Marie ne peuvent suffire à méditer en particulier chacun de ses titres de gloire. Nous la saluons aujourd'hui des noms augustes de Vierge vénérable ! Vierge digue de toute louange ! Vierge pleine de puissance ! Et en effet qui mérite plus que Marie nos hommages et notre vénération? L'ange s'est incliné de respect en sa présence, et Jésus-Christ lui-même a reconnu sa puissance en lui obéissant.

Vierge vénérable ! Vierge digne de toute louange ! Marie elle-même, dans l'effusion de sa reconnaissance, avait prédit que toutes les générations la proclameraient bienheureuse. Cette prophétie ne s'est-elle pas accomplie, et ne continue-telle pas à s'accomplir à la lettre ? Est-il un siècle qui ne soit rempli de sa gloire ? Où son culte n'ait été en honneur ? Où on ne lui ait élevé des monuments ? Où les prédicateurs les plus distingués n'aient célébré ses louanges ? Si nous voulons y prendre garde, Marie partage ce respect et cette considération dont son nom est couronné, avec toutes les vierges chrétiennes qui marchent sur ses tracés. Voyez, dans une paroisse, dans une famille, une jeune personne exemplaire, pieuse, modeste et retenue, ne se concilie-t-elle pas l'estime de tout le monde ? Ne fait-elle pas la gloire et la consolation de ses parents ? Sa seule présence imprime le respect, on n'oserait en sa présence tenir des propos libres et inconvenants. Oui, vierges chrétiennes, sachez vous respecter, et on vous respectera. Pour l'ordinaire, la femme à laquelle on manque de respect, a provoqué elle même l'effronterie des libertins, par son manque de modestie, par la liberté de ses regards ou de ses paroles.

Mais parmi les nombreux et glorieux titres de Marie, un de ceux qui nous intéressent le plus, c'est la grandeur de sa puissance, c'est le crédit sans bornes dont elle jouit auprès de Dieu. I1 nous importe de savoir selon quelle étendue de nos besoins nous pouvons faire appel à soit cœur maternel, et jusqu'à quel point nous pouvons compter sur sa protection. Or, la puissance de Marie doit se mesurer a la puissance de Dieu-même. L'Evangile nous en fournit la preuve authentique. Nous lisons que Jésus, pendant sa vie mortelle, était obéissant à Marie et à Joseph ; que c'est à la prière de sa mère, qu'il a fait son premier miracle aux noces de Cana. Mais si Jésus Christ s'est montré si empressé d'accorder à sa mère tout ce qu'elle lui demandait, lorsqu'elle était sur la terre, que pourrait-il lui refuser, maintenant qu'elle règne avec lui dans la gloire ? Salomon entouré de sa cour et voyant paraître sa mère, descendit de son trône, la fit asseoir à ses côtés et lui dit : « Parlez, ma mère, je n'ai rien à vous refuser ». Jésus Christ sera-t-il moins généreux pour la sienne, qu'il a fait asseoir à ses côtés sur un trône mille fois plus éblouissant que celui de Salomon, lorsqu'elle viendra lui demander des grâces, pour nous tous qui sommes les membres de sa grande famille ? Le saint curé d'Ars comparait la puissance de la prière de la Sainte Vierge, à la puissance de la prière de son fils. « Tout ce que le Fils demande au Père, s'écriait-il, lui est accordé. Tout ce que la Mère demande au Fils lui est pareillement accordé ». Marie a donc en main la toute-puissance de Dieu parce qu'elle peut tout demander, et que rien n'est plus agréable à Jésus-Christ que de complaire à sa Mère en faisant passer les trésors de sa grâce par ses mains divines et maternelles. Oui, quelle que soit l'étendue de nos besoins, recourons à Marie; et si nous ne sommes pas exaucés, ce sera par défaut de confiance de notre part, mais jamais par défaut de puissance du côté de la Sainte Vierge.

 

Exemple

Puissance du nom de Marie

 

Un officier supérieur, se trouvant dans l'Algérie avec sa famille, fut rapporté blessé dans sa maison à la suite d'un violent combat, et bientôt son étal parut désespéré. Son fils, qui était un des médecins de l'armée s'empressa de lui prodiguer tous les secours de son art, bornant là sa sollicitude; mais sa mère et sa sœur, qui ne quittaient pas- le chevet du malade, formaient les vœux les plus ardents pour sa conversion. En vain elles conjurèrent le jeune médecin d'avertir son père du danger où il se trouvait et de lui proposer uu prêtre; elles ne purent rien obtenir; il était retenu par le respect humain. Pendant qu'ils étaient tous tristement réunis, une douleur aiguë survient tout-à-coup au blessé et lui fait pousser les hauts cris. Les deux dames, tremblant que ce ne soit sa dernière heure, se jettent à genoux en invoquant le nom de Marie, Le jeune homme, entraîné lui-même par ce mouvement spontané, tombe à genoux et s'écrie aussi : « Marie ! Marie ! » A ce moment, les douleurs du malade s'étant calmées, il porte sur son fils un regard étonné et lui dit : « Quel nom viens-tu de prononcer ? » Aussitôt le malade découvre sa poitrine et montre à sa famille une médaille de la sainte Vierge. « Je la porte, dit-il, depuis ma première communion ; mon curé en me la donnant me fit promettre de ne jamais la quitter. Engagé bientôt après dans les armées de l'Empire, je courus de grands dangers. Un jour, dans une bataille, j'entendais siffler les balles tout autour de moi, et je voyais à chaque instant tomber un de mes compagnons. Effrayé du péril, je promis à la sainte Vierge que, si j'échappais, j'accorderais la première demande qui me serait faite en son nom. Depuis ce jour, il ne s'est présenté aucune occasion de remplir ma promesse ; mais je viens de l'entendre prononcer le nom de Marie ». « Mon fils, aurais-tu formé quelque demande ? » « Oui, s'écria le jeune homme, touché jusqu'au fond de l'âme, je vous conjure de vous Réconcilier avec Dieu, devant qui vous paraîtrez bientôt, peut être ». Les deux dames s'empressèrent de faire venir un prêtre. Le malade se confesse en versant un torrent de larmes, et il meurt quelques jours après, en donnant tous les signes de la prédestination. Quant au fils, il entra dans la compagnie de Jésus, et mourut dans les missions d'Amérique. (Mois de Marie des jeunes filles).

Pratique : Mettez aujourd'hui à l'épreuve la puissance de Marie, en lui demandant deux faveurs : une pour le prochain et l'autre pour vous. Comprenez, si vous voulez que Marie vous tire du danger, que vous ne devez pas vous y exposer volontairement.

 

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Accablé de besoins spirituels et temporels, et me reconnaissant indigne de comparaître devant la majesté divine, qu'il m'est doux, ô Marie, de penser que je puis implorer en ma faveur votre puissante protection. Si jusqu'à ce jour j'ai si peu obtenu, c'est que je n'ai pas assez demandé. Vous serez donc désormais, pour toujours et à jamais, ma ressource dans tous mes besoins, ma consolation dans toutes mes peines, ma force dans toutes mes tentations. Je suis certain d'être exaucé, parce que votre puissance de Reine du ciel égale votre bonté de Mère de Dieu et des hommes. Ainsi soit-il.

 

019_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

11 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

21665442

Douzième jour

Vierge prudente, priez pour nous

 

Après nous avoir fait honorer dans Marie toutes les prérogatives de sa maternité, l'Église nous la fait célébrer comme Vierge ; et présente d'abord à nos hommages la prudence qui la distingue entre toutes les filles d'Eve, même les plus parfaites. Mais en quoi consiste cette prudence de Marie, proposée tout à la fois a notre admiration et à notre imitation ? Jésus-Christ la définit en deux mots : « Veillez et priez, pour crue vous n'entriez pas en tentation ».

Veillez. Dès l'âge le plus tendre, Marie se retire dans le temple, et se soustrait ainsi aux dissipations de l'enfance et aux séductions du monde. Du temple elle passe dans l'intérieur de sa pauvre maison de Nazareth, qu'elle ne quitte que pour remplir le devoir de sa condition. L'ange la trouve en prière dans sa chambre, lorsqu'il vient lui annoncer qu'elle a été choisie pour devenir la Mère du Rédempteur. Elle est habituée à une vie si solitaire, si pleine de réserve, que « la présence de cet ange qui avait revêtu la forme d'un mortel suffit, dit saint Ambroise, pour lui inspirer une pieuse crainte ». Voilà comment Marie se tient en garde, et redoute le mal, l'ombre même du mal.

« Nous sommes tous comme de petits miroirs dans lesquels Dieu se contemple ». Cette comparaison du saint curé d'Ars, s'applique surtout aux vierges dont la pureté réfléchit tous les rayons du ciel. Mais plus ce miroir est resplendissant, plus aussi est-il fragile. Il suffit d'un souffle pour la ternir, et le moindre choc peut le mettre en pièces. Ainsi en est-il de l'aimable vertu. La vigilance, et une vigilance de tous les instants peut seule la mettre à couvert d'un funeste contact, d'une dangereuse rencontre! Telle fut la vigilance delà Sainte Vierge.

Sachez donc, vierges chrétiennes, si vous voulez marcher sur les traces de votre Reine, que la prudence, gardienne de votre vertu, consiste avant tout à redouter les occasions dangereuses et à vous en tenir éloignées. Oui, votre sûreté est dans la timidité qui vous fait redouter le danger, qui vous éloigne des tête à tête, qui vous tient constamment sous les ailes maternelles. Une mère chrétienne a toujours les yeux sur sa fille, et une fille a cessé d'être vertueuse quand elle redoute les regards de sa mère. Craignez de vous produire dans le monde ; et quand vous y êtes obligées par des devoirs, que la modestie vous suive partout et vous protège comme un rempart. Et si vous veniez à être surprises, rappelez-vous que la fuite, et une fuite précipitée peut seule vous arracher au danger ? Sur le champ de bataille de la vertu, la victoire est à celui qui tourne le dos à l'ennemi. Joseph sauva sa chasteté en laissant son manteau dans les mains d'une femme déshonorée.

Toutefois, la vigilance ne suffirait pas par elles-même, il fait y joindre la prière qui appelle le secours et fait descendre la force d'en-haut. La continence est un don de Dieu, et ce don, Dieu ne l'accorde qu'à ceux qui le désirent et le demandent. Les vierges prudentes tiennent leur lampe garnie, c'est-à-dire qu'elles portent toujours dans leur âme l'huile de la grâce sanctifiante. Autant elles fuient les fêtes mondaines, autant elles aiment les fêtes religieuses. Autant elles dédaignent l'étalage vaniteux du luxe et de la mode, autant elles veillent sur la pureté de leur robe virginale, en la purifiant souvent dans le bain de la pénitence, aussi, qu'elles sont fortes avec l'appui de la grâce qui les soutient. Que la tentation vienne les assaillir ! Elles sauront résister comme Suzanne : elles préféreront mourir plutôt que d'être souillées.

Exemple

Marie n'abandonne jamais celui qui met en elle toute sa confiance

 

Une jeune personne connue sous le nom de Marcelline Trouchin, fille unique, avait été élevée dans une si grande dévotion envers la sainte Vierge, qu'elle en obtenait tout ce qu'elle voulait. Née de parents pauvres, elle fut obligée de travailler dans un atelier de Paris pour gagner sa vie. Son père et sa mère étaient dans la même maison en qualité d'ouvriers. Marcelline faisait la consolation de ses parents, et édifiait par sa piété sincère et solide, toutes les personnes qui la connaissaient. Bien souvent des compagnes avaient voulu l'entraîner dans les plaisirs du monde, elle avait toujours su s'en garantir ; son bonheur était d'approcher des sacrements les saints jours du dimanche, de réciter son chapelet, et de faire quelques lectures sur les vertus de Marie, qu'elle s'était proposé d'imiter.

Dieu réserva à Marcelline les plus terribles épreuves, pour relever son mérite et apprendre ce que peut un enfant de Marié. Le maître qui lui donnait du travail ainsi qu'à son père et à sa mère, ne craignit point dé faire des sollicitations coupables à celle âme innocente. Marcelline eût recours à sa protectrice ; elle lui disait souvent : « Ô Marie, vous voyez mes dangers, priez pour moi, et ne permettez pas que ce cœur qui vous appartient soit souillé ». Elle se sentait de plus en plus fortifiée dans ces heureux sentiments. Cependant, le maître de Marcelline, pour se venger de la résistance qu'elle opposait à ces criminelles poursuites, la renvoya elle et ses parents de son atelier, les privant ainsi de leurs moyens d'existence. La pieuse fille ne se trouble point, elle travaille, et par ses petits gains, nourrit son père et sa mère, comptant sur la Providence et remerciant Marie de l'avoir mise à l'abri de la séduction. Dans cet intervalle, par surcroît de malheur, son père et sa mère tombent malades ; elle était obligée de les soigner et de gagner leur vie. Dans sa misère et ses souffrances, le père de Marcelline fut assez malheureux pour lui reprocher d'être la cause de leur misère. Quel coup sensible pour le cœur tendre et pieux de la jeune fille. Elle pria la sainte Vierge avec une nouvelle ferveur, et le lendemain le médecin, qui visitait sa famille, lui annonça qu'une dame irlandaise puissamment riche, mais atteinte d'une maladie contagieuse, faisait les offres les plus avantageuses à la personne qui voudrait la servir. « Ah ! répond Marcelline, j'accepte volontiers cette place pour donner du pain à mon père et à ma mère ; Dieu fera de moi ce qu'il voudra ». Non seulement Marcelline échappa à la contagion, mais la dame au service de laquelle elle s'était dévouée revint à la santé et lui témoigna sa reconnaissance par une grosse pension qui fournit abondamment à ses besoins et à tous ceux de sa famille le restant de leur vie.

Pratique : Évitez aujourd'hui toute rencontre, qui, de loin on de près, pourrait éveiller dans votre cœur une mauvaise impression. Déchirez ce livre ou celle lettre, dont la lecture peut vous inspirer de mauvaises pensées.

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Vierge très prudente, je ne puis vous invoquer sous ce glorieux titre, sans condamner ma légèreté et ma curiosité. Faites-moi bien comprendre que le moyen le plus sûr de ne pas être vaincu, c'est d'éviter la rencontre de l'ennemi. Celui qui aime le danger y périra. Je ne serai fort dans le combat qu'en l'évitant autant qu'il dépendra de moi. Pour me mettre à l'abri du double et funeste écueil, d'aimer à voir et à être vu, j'imiterai votre vie cachée dans le temple, j'aimerai l'intérieur de la maison, et me tiendrai toujours sous vos regards et sous ceux de ma mère. Ainsi soit-il.

São João Maria Vianney

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

Publicité
10 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

l'immacolata luce del mondo

Onzième jour

Mère admirable, priez pour nous.

Mère du Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.

 

Tout est digne d'admiration dans la maternité de Marie. Sa vie dans cet état, l'orme le modèle le plus accompli que les mères chrétiennes doivent avoir sans cesse sous les yeux L'Esprit Saint avait dit : « Qui trouvera la femme forte ? C'est un trésor sans prix, que tout l'or du monde ne pourrait payer à sa juste valeur ». Cette femme forte, cette mère par excellence, c'est Marie mère du Créateur, mère du Sauveur. Admirez comme elle supporte tes charges et remplit tous les devoirs de la maternité.

Voyez-la d'abord à Bethléem, mendiant un asile pour y faire ses couches. Repoussée de toutes les auberges, elle ne trouve d'autre refuge que celui d'une étable abandonnée. Se plaint-elle de sa pauvreté ? Murmure-t-elle des rebuts indiques dont elle est l'objet ? Accuse-t-elle la Providence ? Elle s'incline amoureusement sous la main de Dieu et adore ses desseins sans les comprendre. Ô mères, qui partagez l'indigence et les privations de la sainte Vierge, non seulement ne vous plaignez pas, mais soyez heureuses de votre condition. Plus vous ressemblerez à Marie, plus ses regards reposeront sur vous avec affection.

Quarante jours après ses couches, Marie se présente au temple pour la Purification. En se soumettant à cette loi qui ne l'obligeait pas, Marie dérobe à la connaissance des hommes les nobles prérogatives de la maternité divine, et vous apprend, mères chrétiennes, que les vertus cachées, que les vertus pratiquées sous l'œil de Dieu, sont les plus solides et les plus méritoires. Et quelle consolation emportera-t-elle de cette cérémonie ? Voilà que le saint vieillard Siméon, franc jusqu'à la rudesse, lui apprend : que Jésus sera une cause de ruine comme il sera une cause de salut ; et qu'un glaive de douleur transpercera non son corps, mais son âme. Quittez maintenant le temple, ô mère de douleur ! Vous connaissez votre destinée. Emportez votre glaive, comme un blessé garde un trait mortel dans sa plaie jusqu'à ce qu'il succombe, car vous mourrez avec lui et par lui. En présence de tels oracles, Marie va-telle éclater en sanglots. Elle se soumet sans plainte aux desseins du Seigneur, apprenant aux mères qui ne savent pas supporter les épreuves de la vie qu'elles ne sont pas chrétiennes ; que l'adversité éprouve la vertu comme le feu éprouve l'or.

La pointe du glaive de douleur prédit par Siméon, ne tarde pas à s'enfoncer dans son âme. Qui pourrait comprendre les alarmes de sa tendresse pendant sa fuite en Egypte, et les privations qui s'accumulent sur sa tête pendant un exil dont le terme est inconnu ? Sa fermeté reste inébranlable. Revenue dans sa pauvre, mais chère demeure de Nazareth, la voilà tout entière aux soins de son ménage, partageant les travaux et la pauvreté de saint Joseph. Étrangère à tout ce qui se passe au dehors, elle ne vit que pour son fils et son époux. Apprenez, ô mères de famille ! À concentrer votre vie dans l'intérieur de votre maison, à faire face à tous vos devoirs, sans vous mêler des affaires des autres, sinon pour remplir à leur égard les devoirs de la charité.

Au bout de quelques années, son cher et saint époux lui est enlevé par la mort. Quelle douloureuse séparation ! Elle lui paye un légitime tribut de larmes, mais sans que sa résignation se démente un seul instant. Âgé de trente ans, Jésus quitte sa mère pour se livrer aux travaux de sa vie apostolique. Marie ne le revoit plus qu'à de rares intervalles, et apprend aux mères chrétiennes avec quelle générosité elles doivent se séparer de leurs enfants lorsque Dieu les appelle, soit à la vie religieuse, soit à l'état du mariage. Ainsi la maternité comporte-t-elle de grands devoirs, et c'est pour les avoir tous remplis à la perfection, que Marie est une mère admirable !

 

Exemple

La joie succédant à la douleur dans une mère de famille

 

Une mère de famille avait perdu, dans l'espace de vingt mois, un époux tendrement aimé et deux jeunes filles. Plongée dans une amère douleur, elle reportait toute sa tendresse sur deux fils qui lui restaient, mais qui par malheur avaient embrassé l'état militaire. Quand vint la guerre d'Italie, en 1859, les deux jeunes sous-officiers firent partie de l'expédition. Qu'on juge des angoisses de la pauvre mère ! Ses prières à la puissante Vierge étaient incessantes. Arrive la nouvelle de la bataille de Magenta. Chacun cherche à en apprendre les détails. Notre pauvre affligée ne vit plus ; elle attend une lettre de jour en jour, il n'en paraît point. Cependant elle s'aperçoit qu'on a l'air triste autour d'elle, elle pressent une catastrophe ; elle interroge, elle supplie qu'on ne lui cache rien. On lui avoue alors que ses deux enfants ont péri. A cette nouvelle, son esprit déjà surexcité, s'exalte, sa tête s'égare. Elle aperçoit une fenêtre ouverte, une horrible tentation se présente à elle. Mais non ! Marie la protège. Elle court à un oratoire voisin, et reste une heure comme abîmée sous le poids de son chagrin ; enfin elle se lève calme et résignée ; elle avait invoqué la Mère admirable, la consolatrice des affligés.

Deux jours après, elle reçoit une lettre : elle l'ouvre avec une émotion indicible : elle avait reconnu l'écriture de son fils aîné. Il lui annonce qu'il a été blessé, ainsi que son frère et qu'ils ont passé pour morts, mais que des soins dévoués et intelligents les ont mis hors de danger, et que, ne pouvant continuer la campagne, ils rentreront sous peu en France. L'heureuse mère, passant d'une extrême douleur à la joie la plus vive, se jette à genoux et se livre aux plus tendres élans de la reconnaissance envers le Seigneur, qui n'a voulu que l'éprouver comme Abraham.

Pratique : Faites aujourd'hui généreusement à Dieu le sacrifice de telle ou telle peine, que vous portez peut-être depuis longtemps sans résignation.

 

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Ô Marie, je ne sais ce que je dois admirer le plus, de la tendresse de voire cœur ou de la fermeté de votre âme. À votre exemple, je veux m'attacher au devoir, coûte que coûte. C'est au fond du sacrifice que se trouve la plus douce consolation. Apprenez-moi, ô mère admirable, mère du Sauveur, mère du Rédempteur, à en savourer la salutaire amertume. La place d'honneur, la place convoitée par tous les saints, c'est le pied de la croix, parce que la croix est l'échelle mystérieuse par laquelle nous devons nous élever de la terre au ciel. Ainsi soit-il.

 

notre dame du sacerdoce

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

9 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

Logos7

Dixième jour

Mère aimable, priez pour nous

 

Deux qualités principales rendent aimable, la beauté et la bonté. Que pourrait-on imaginer de plus aimable que Marie! Elle est le chef d'œuvre des mains de Dieu. Le Père l'appelle sa fille, le Saint-Esprit son épouse, et le Fils sa mère. Nulle créature n'a été comblée de plus de grâces que Marie, et toutes les grâces sont des rayons de la gloire divine qui s'attachent à une âme. C est par ses charmes qu'elle a attiré le fils de Dieu dans son sein, et l'on peut dire que sa beauté dont les anges du ciel sont ravis, se confond avec celle de son divin fils.

Mais c'est par la bonté du cœur surtout qu'on est aimable. Le secret d'être aimé consiste à aimer beaucoup ceux dont nous voulons nous concilier l'amour. Ainsi, rien n'est plus aimable qu'une mère, et son enfant la préfère, ne fût-elle couverte que de haillons, à une reine éblouissante de diamants, parce qu'il connaît la tendresse de son cœur. Et c'est ce dernier trait, qui caractérise plus particulièrement l'amabilité de Marie. Si sa beauté éclipse celle des anges, sa bonté ne peut être surpassée que par celle du divin Rédempteur dont elle est la mère.

« Le cœur de Marie est si tendre pour nous, disait notre saint curé, que ceux de toutes les mères réunies ne sont qu'un morceau de glace auprès du sien ». En effet, quelque grand que fût l'amour qu'elle portait à son divin fils, l'amour qu elle a eu pour nous semblerait plus grand encore. Sachant que nous ne pouvions être sauvés que par le sacrifice de ce fils si cher à son cœur, elle a par amour pour nous consenti à sa mort sur la croix. Voilà pourquoi la dévotion à la sainte Vierge fait nos plus chères délices ! Voilà pourquoi dans toutes les circonstances heureuses ou malheureuses de la vie, nous sommes attirés vers ses autels pour lui confier nos joies ou nos peines. Nous savons que son cœur répondra toujours aux épanchements de notre cœur. Oh ! Qu'ils sont à plaindre ceux qui ne connaissent pas les amabilités de Marie. Leurs douleurs restent sans consolation, parce qu'ils ne savent pas les partager avec leur divine mère.

Apprenons tous de Marie à aimer pour être aimés. Aimons les pauvres qui sont les membres souffrants de Jésus-Christ, et les témoignages de compassion que nous leur donnerons, doubleront à leurs veux le mérite de notre aumône. Enfants et serviteurs, aimez vos parents et vos maîtres, servez-les avec dévouement, et l'obéissance vous deviendra douce et facile. Parents et maîtres, aimez vos enfants et vos serviteurs, et vous n'aurez pas besoin de recourir à la rigueur du commandement, parce qu'ils vous obéiront par amour plus que par crainte. Oui, qu'il est beau ! qu'il est ravissant le spectacle d'une famille où l'amour chrétien enchaîne tous les cœurs. Point de parole aigre et dure, point d'humeur acariâtre, point de plainte par derrière. C'est là le triomphe d'une mère qui règne par l'amour dans l'intérieur de sa maison; sa puissance est dans la bonté de son cœur. La piété qui ne rend pas aimable déplaît à Dieu autant qu'elle déplaît aux hommes. Les saints ont tous été des hommes aimables, parce qu'ils ont tous beaucoup aimé Dieu et les hommes.

 

Exemple

L'orpheline se consacrant à Marie

 

Une jeune espagnole, dont la sainteté devait rendre le nom célèbre, sainte Thérèse, se fil remarquer dès son enfance par sa naïve confiance envers la sainte Vierge. Elle avait douze ans, quand un coup affreux l'atteignit : elle perdit sa mère, qui mourut, laissant une famille de douze orphelins en bas âge. « J'entrevis, dit la sainte, la grandeur de la perte que je venais de faire. Dans ma douleur, je m'en allai au sanctuaire de Notre Dame, et, me jetant aux pieds de son image, je la conjurai, avec beaucoup de larmes, de me servir désormais de mère. Ce cri d'un cœur simple fut entendu ; j'avais une mère dans la Reine du ciel. Depuis ce moment, jamais je ne me suis recommandée à cette Vierge souveraine sans éprouver d'une manière visible, son tout puissant secours ». On conserve encore dans la ville d'Avila cette image dite Notre Dame de la Charité - elle est toujours l'objet de la vénération des fidèles ; ils aiment à venir s'agenouiller et à prier, en quelque sorte, à côté de la candide orpheline, devant cette même Vierge qui, touchée de ses larmes, l'adopta pour sa fille et l'abrita pour toujours sous son manteau maternel. Consacrez-vous ainsi à Marie, et vous, pauvre enfant, qui, comme Thérèse, seriez, sans mère en ce monde, confiez votre jeunesse à la tendre Mère de Jésus ! Oh ! Qu'elle sera bien gardée !

Pratiques : Appliquez-vous, pendant la journée, à plaire par votre politesse et vos bonnes manières à tous ceux avec qui vous vivez. Supportez, sans murmurer, les défauts du prochain.

chapelle_de_la_vierge_1024

Prière

 

Mère aimable, mon cœur est blessé par votre amour. Je sens en moi le désir d'être aimé, et votre exemple m'apprend que le secret de gagner les cœurs, consiste tout entier à aimer beaucoup le prochain et surtout les pauvres et les malheureux. L'amour de Dieu et du prochain, c'est l'Évangile dans deux mots. Si vous avez été la plus aimable des mères, c'est que personne n'a mieux compris et mieux pratique que vous ce double commandement auquel se rapporte toute la loi. Faites donc passer dans mon cœur l'amour divin dont le vôtre a été embrasé ; et comme vous je serai aimé de Dieu et des hommes. Ainsi soit-il.

 

009_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

8 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

998_001

Neuvième jour

Mère très pure, priez pour nous.

Mère très chaste, priez pour nous.

Mère de pureté inviolable, priez pour nous.

Mère sans tache, priez pour nous.

 

Conçue sans péché, devenue mère sans cesser d'être vierge, Marie semble oublier toutes ses autres prérogatives pour ne s'occuper que du soin de conserver et d'accroître chaque jour, son inviolable et éclatante pureté. C'est par la pureté, c'est-à-dire par l'exemption du péché, que nous sommes agréables à Dieu. Le zèle de Marie pour la pureté se montre dans toutes les circonstances de sa vie, mais il éclate surtout dans le pieux empressement avec lequel elle se soumet à la loi de la Purification.

La loi de Moïse ordonnait que quarante jours après la naissance d'un enfant, si cet enfant était un fils, la mère se présenterait au temple pour s'y purifier ; la loi voulait encore que l'enfant nouveau-né, lorsqu'il était l'aîné de la famille, fût porté au temple pour y être offert et consacré au Seigneur. Il est évident que Marie n'était tenue à aucune de ces deux lois. Elle n'était pas tenue d'aller au temple pour s'y purifier, puisque, après comme avant son enfantement, elle était restée toujours vierge, toujours pure. Néanmoins Marie n'hésite point à obéir à une loi qui n'était pas faite pour elle ; elle se soumet, comme la dernière des femmes, à toutes les cérémonies de la Purification, quelque pénibles, quelque humiliantes qu'elles soient. Mais ô Marie ; pourquoi voiler vos grandeurs en vous assujétissant à une loi qui ne vous oblige pas ! Ne vous souvenez-vous donc plus qu'un ange est descendu du ciel pour vous annoncer que vous deviendrez mère sans cesser d'être vierge ? Ah ! Marie ne l'ignorait pas : mais plus elle se voit élevée aux yeux de Dieu, plus elle s'abaisse et et s'humilie aux yeux des hommes pour confondre notre orgueil ; plus elle a de raisons de se dispenser de la loi, plus elle la remplit avec empressement et ponctualité pour condamner notre lâcheté et nos désobéissances.

Apprenons tous de Marie, dans le doute si la loi, si le précepte nous oblige ou ne nous oblige pas, à prendre le parti le plus sûr, celui de l'observance ; apprenons de Marie, quand il s'agit des devoirs et des pratiques de la vie chrétienne, à ne pas marchander avec Dieu, à dépasser plutôt qu'à restreindre la limite de nos obligations. C'est le caractère d'une âme généreuse d'offrir plus qu'on n'exige d'elle. Si Dieu ne nous donnait que ce qu'il nous doit, que deviendrions-nous ? Apprenez en particulier, mères de famille, à devenir par votre conduite exemplaire la règle de votre maison, à faire la leçon à vos enfants et à vos domestiques par la régularité de votre vie et le fidèle accomplissement de tous vos devoirs religieux. Quand on pratique le premier ce qu’os recommande aux autres, on est assuré de rendre son autorité respectable.

Les saints docteurs n'hésitent point à dire que Marie sortit de la Purification avec un nouveau lustre de pureté, ornée et enrichie de nouveaux mérites ; comme le soleil voilé un instant parles nuages, reparaît ensuite sur l'horizon plus ardent et plus radieux. Et voilà pourquoi l'Eglise multiplie les noms pour exprimer en quelque sorte la même idée, en invoquant Marie sous les titres de Mère très pure, Mère très chaste, Mère d'une pureté inviolable, Mère incorruptible.

 

Exemple

Deux rosiers offerts à Marie

 

Un jeune apprenti parisien, fils d'une pauvre ouvrière, voyant sa mère triste et découragée par le manque total d'ouvrage, lui dit un soir du mois d'avril : « Ma mère, ayez confiance ; prions ensemble la sainte Vierge, elle nous viendra en aide. Le monsieur qui vous visite me l'a bien répété ». La pauvre femme écouta l'enfant ; quelques jours après elle avait de l'ouvrage en abondance. Le mois de mai touchant à sa fin. l'apprenti dit à sa mère : « Maman, nous n'avons pas remercié la sainte Vierge de nous avoir secourus ; venez à l'église, nous y entendrons la messe, et puis nous offrirons un petit souvenir à notre protectrice ». L'ouvrière suit l'enfant, qui. traversant avec elle le marché aux fleurs, y achète deux jolis rosiers, les paye et court les déposer à l'autel de la sainte Vierge L'enfant expliqua à sa mère surprise que, du jour où l'ouvrage était revenu, il avait résolu, de donnera Marie un gage de sa reconnaissance. Chaque matin, à l'atelier, il recevait deux sous pour acheter de quoi déjeuner. Il avait mangé du pain sec tout le mois, et, des trois francs ainsi économisés, il avait acheté les deux rosiers offerts par sa reconnaissance. On peut imiter la piété de cet enfant, en renouvelant de temps en temps les fleurs qui ornent la chapelle ou l'on fait le mois de Marie, ou en faisant quelque aumône en l'honneur de la sainte Vierge, ou bien encore en produisant quelques actes de patience, de douceur, d'humilité, d'obéissance, qui sont les fleurs dont le parfum est le plus agréable à la Reine du ciel.

Pratiques : Pour purifier de plus en plus votre âme, récitez un acte de contrition en prenant de l'eau bénite, le matin à votre lever, le soir à votre coucher. Purifiez souvent dans la journée, l'intention ou le motif qui vous fait agir.

 

109708549_o

Prière

 

Mère très pure et très chaste, Mère sans souillure et sans tâche, un seul nom ne peut suffire pour exprimer votre incomparable pureté. Elle est si éclatante que je n'ose la contempler en face, tant elle me couvre de confusion. La résolution qu'elle m'inspire, c'est de purifier mon âme en la plongeant plus souvent dans le bain salutaire de la pénitence. Aidez-moi, toutes les fois que j'irai à confesse, à bien faire mon examen de conscience, mettez la sincérité sur mes lèvres, pénétrez mon cœur d'une vive componction, et faites-moi concevoir une telle horreur du péché, que je sois disposé à mourir plutôt que d'y retomber de propos délibéré. Ainsi soit il.

 

Saint-J

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

7 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

105_001 (2)

Huitième jour

Mère de la Grâce Divine, priez pour nous

Toute grâce vient de Jésus Christ, qui en est le principe et l'auteur. Or, Jésus Christ n'a pu passer neuf mois clans le sein de sa mère, sans y déposer le trésor de ses mérites, c'est pourquoi l'ange en annonçant à Marie qu'elle a été choisie pour devenir la mère de Dieu, la salue pleine de grâce.

Pour comprendre la grandeur de ce. titre, il faudrait connaître et bien comprendre le prix de la grâce. Quand Dieu a voulu créer le ciel et la terre, il n a prononcé qu'une parole ; mais quand Jésus-Christ a voulu nous mériter la grâce, il a dû verser sur l'arbre de la croix, jusqu'à la dernière goutte de sou sang. Aussi la plus petite des grâces est-elle préférable à tous les trésors de la terre. Ce n'est point avec de l'or et des domaines que nous pouvons acquérir le Ciel, mais par la pratique des bonnes œuvres et le fidèle accomplissement des commandements de Dieu et de l'Eglise. Pour expliquer le besoin que nous avons du secours de h grâce, le curé d'Ars se servait de cette comparaison. « Les commandements de Dieu, disait-il, sont les enseignements que Dieu nous donne pour suivre la route du Ciel, comme les écriteaux qu'on pose à l'entrée des rues et au commencement des chemins pour en indiquer les noms. La grâce de Dieu nous aide à marcher et nous soutient. Elle nous est nécessaire comme les béquilles a ceux qui ont mal aux jambes ». Mais si nous ne pouvons rien dans l'ordre du salut sans le secours de la grâce, la grâce aussi ne peut rien sans notre coopération, c'est-à-dire sans le concours de notre bonne volonté. Dieu nous offre le ciel et sa grâce pour y arriver ; mais à la condition que nous ferons valoir cette grâce en suivant les lumières surnaturelles qu'elle nous donne, et les bons mouvements qu'elle nous inspire. C'est comme le soleil dont les rayons versent la lumière et la chaleur sur votre terre ; sans cette lumière et cette chaleur, elle resterait à jamais frappée de stérilité. Cependant, cette lumière et cette chaleur ne suffiraient pas par elles-même pour rendre votre terre fertile ; il faut de plus que vous la travailliez et que vous l'arrosiez de vos sueurs ; c'est la correspondance à la grâce.

Il s'ensuit de là, que plus nous recevons de grâces et plus nous les mettons à profit, plus aussi nous avançons dans le chemin du ciel et nous assurons l'œuvre de notre salut. Qu'il est donc consolant pour nous d'apprendre que Marie est la mère de la divine grâce ; qu'elle en tient pour ainsi dire, le réservoir entre ses mains, et qu'elle l'ouvre à volonté. Il dépend de nous d'y puiser à toutes les heures du jour et de la nuit, dans toutes les circonstances delà vie où nous sentons le besoin que nous avons du secours d'en haut. « Dieu, dit saint Bonaventure, pouvait faire un monde plus grand, un ciel plus grand, mais il ne pouvait pas faire une mère ni plus grande ni plus riche ». Et voilà pourquoi saint Bernard, ajoute : « Que demander la grâce par l'entremise de Marie, c'est entrer dans les vues de Dieu qui veut que tout nous vienne par Marie ». Ne vous plaignez donc plus de la violence de vos tentations, de la difficulté de vos devoirs, de la grandeur des obstacles que vous rencontrez sur la route du salut ; si vous saviez, si vous vouliez recourir à Marie, elle ferait à l'instant même descendre dans votre âme une grâce tellement forte et abondante que vous vous écrieriez avec l'apôtre : « Je puis tout par la vertu de celui qui me fortifie ! »

 

Exemple

Le fruit d'un Ave Maria

 

Un saint missionnaire de nos jours raconte le fait suivant: Un pécheur âgé, dont la vie avait été fort scandaleuse, me fait prier de venir le visiter. Je me rends à son invitation, et je vois un vieillard qui se jette à mon cou en me disant : « Voici, monsieur, un pécheur abominable, sauvez-moi ». Je le rassure, puis je lui demande de me faire connaître ce qui a décidé sa conversion. « Je l'ignore absolument, mon père ». « Avez-vous suivi nos instructions ? » « Jamais ». « Vos amis vous auraient-ils encouragé ? » « Je n'en ai point, et je les eusse choisis tels qu'ils m'eussent plutôt dissuadé de revenir à Dieu ». « Vous alliez peut-être aux offices ? » « Jamais ». En ce moment mes yeux s'arrêtent sur un tableau de la sainte Vierge. « Quoi, lui dis-je, un tel tableau chez vous ? » « Oui. monsieur, reprend le vieillard ; je n'ai respecté que cela, et je me souviens que chaque jour je récite un Ave Maria devant ce tableau, pour obéir aux dernières volontés de ma mère ». « Ah ! réjouissez-vous, monsieur, m'écriai-je tout ému ; c'est à Marie et à ce faible tribut de respect que vous devrez votre conversion et le ciel ».

Pratiques : Mères chrétiennes, apprenez à vos petits enfants à réciter l'Ave Maria. Rendez toutes vos actions méritoires pour le ciel, en les commençant par cette invocation : Je vous salue, pleine de grâce.

 

109708549_o

Prière

 

Marie, mère de la divine grâce, vous réapparaissez comme une fontaine intarissable où chacun vient puiser selon l'étendue de ses besoins. Les miens sont de tous les jours et de tous les instants. J'ai à éteindre le feu de mes passions, j'ai à remplir les nombreux devoirs de mon état, j'ai des vertus à pratiquer. Versez dans le vase de mon âme cette eau pare et fortifiante de la grâce qui dégoûte des vains plaisirs du monde, qui repose et délasse des luttes et des fatigues de la vie, qui donne force et courage pour persévérer jusqu'à la fin dans la voie du salut. Ainsi soit-il.

 

San-Juan-Maria-Vianney

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

6 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

maria_ausiliatrice

Septième jour

Mère de Jésus-Christ, priez pour nous.

 

En invoquant Marie, mère de Dieu, nous avons médite dans son premier acte, le mystère de l'Incarnation ; en invoquant Marie, mère de Jésus-Christ, nous allons méditer le même mystère dans la paissance du Sauveur. C'est à Bethléem que s'accomplit cet événement à jamais mémorable et qui va changer les destinées du genre humain ; transportons-nous-y par la pensée. Aucun spectacle n'est plus digne de fixer l'attention du chrétien, n'est plus propre à exciter notre amour envers Jésus-Christ et notre dévotion envers la sainte Vierge sa mère.

En ce temps-là, dit l'Evangile, on publia un édit de César Auguste pour faire le dénombrement des habitants de toute la terre. Auguste était alors empereur romain et commandait au monde entier. En vertu de cet édit, Joseph et Marie son épouse qui était enceinte, durent se transporter à Bethléem, pour s'y faire enregistrer. Or, pendant qu'ils étaient là, il arriva que le temps auquel la sainte Vierge devait accoucher, s'accomplit. Toute la ville était pleine d'étrangers. Ce fut en vain qu'ils cherchèrent un logement, personne ne voulut les recevoir; leur pauvreté les fit repousser de toutes les hôtelleries. Nulle pitié pour une femme jeune, frêle et sur le point d'accoucher. Dans leur détresse, ils cherchèrent quelque réduit abandonné, et ne rencontrèrent qu'une pauvre étable, ouverte à tous les vents, située au milieu des champs. C'est là qu'à minuit, lorsque tout est en silence dans la ville ingrate et dans la nature entière, le Fils de Dieu fait chair, quitta le sein de sa mère pour descendre dans l'humble crèche adossée au mur de l'étable. Comme Marie lavait conçu miraculeusement et sans perdre sa virginité, elle l'enfanta sans douleur et sans cesser d'être vierge.

 Pourquoi Jésus-Christ en naissant préfère t il une étable à un palais ? Pourquoi veut-il que Marie sa mère partage sa pauvreté et son dénuement ? C'est pour relever le courage des pauvres et les consoler dans leurs privations. Si les biens de la terre devaient faire notre suprême bonheur, s'ils méritaient d'exciter toutes nos convoitises, Jésus-Christ en aurait doté sa mère, la créature qu'il a le plus chérie. Il les méprise pour nous apprendre à les mépriser, et pour être en droit de nous dire avec plus d'autorité : « Bienheureux les pauvres ! » Vous tous qui vivez des sueurs de la journée, qui êtes condamnés aux privations sur la terre, en voyant que Jésus et Marie n'ont pas été mieux partagés que vous, oseriez-vous encore vous plaindre de votre condition ?

De plus Jésus a voulu naître non dans une ville, mais dans la campagne. Les premiers appelés à le visiter et à l'adorer clans la crèche où il repose, sont d'humbles et simples bergers, pauvres comme lui. Vous qui cultivez la terre et vivez dans les champs, voyez comme Jésus relève et honore votre condition ! Les rois viendront plus tard à l'étable de Bethléem, parce que personne n'est exclu du bienfait de la rédemption, mais la préférence est accordée aux habitants de la campagne. Quelquefois peut-être, en voyant l'éclat qui brille dans les villes, une certaine aisance plus apparente que réelle, avez-vous été tentés de quitter le toit qui vous a vus naître ? Croyez-moi, ne désertez pas la maison de votre père et le champ qu'il a arrosé de ses sueurs. Ce champ n'est pas épuisé, il fournira à vos besoins et à ceux de votre famille, si vous savez le féconder par votre travail et vos prières. Dans les champs, vous êtes plus rapprochés de Dieu ; tout vous parle de sa puissance, de sa providence et de sa libéralité ; tout vous dit de l'aimer et de le servir.

 

Exemple

Abjuration du Protestantisme

 

Un modeste ouvrier papetier, qui depuis plus de trente ans s'était concilié la confiance de ses maîtres et la bienveillance des nombreux ouvriers de la fabrique.de M M. Montgolfier, sollicité de rentrer dans le sein de la vraie Église, restait dans l'erreur par la crainte de ses parents ; mais touché de l'exemple de ses maîtres, il se sentait toujours attiré à cette religion qui fait pratiquer tant de bonnes œuvres. Enfin, la grâce triompha de son esprit et de son cœur. Il se rendit auprès d'une de ses respectables maîtresses, Mme St Etienne Monlgolfier, et lui dit : « Me voici franchement décidé à devenir catholique ». Cette dame aussi instruite que pieuse et prudente, après lui avoir témoigné la joie qu'elle en éprouvait, lui rappela quelques-uns des principaux articles de notre croyance que les disciples de Luther rejettent ; elle lui dit enfin que les catholiques honorent la très sainte Vierge, mère de Jésus-Christ, qu'ils la prient, qu'ils réclament sa protection auprès de Dieu. « Ah ! oui, madame, répondit-il avec un accent de conviction difficile à rendre, nous ne croyons pas à la sainte Vierge ; mais moi j'y croyais depuis plus d'un an. J'avais toujours entendu dire que Marie était le refuge des malheureux, la consolatrice des affligés ; je me mis à la prier souvent, et avec toute l'ardeur dont j'étais capable, pour qu'elle m'obtint la guérison de mes yeux, qui depuis longtemps me faisaient beaucoup souffrir, et que rien n'avait pu soulager ; je fus bientôt entièrement guéri, et depuis lors je l'invoque toujours, et je crois que c'est elle qui veut que je sois catholique ». Il a été solennellement présenté aux fonts sacrés du baptême, le 26 octobre 1843.

Pratique : Supportez aujourd'hui volontiers vos peines et vos privations, en les unissant aux peines et aux privations de Jésus et de Marie, dans l'étable de Bethléem.

 

109708549_o

Prière

 

Divine Mère de Jésus-Christ, me voici à genoux devant vous, comme les bergers devant la crèche de Bethléem. Montrez-moi votre divin Fils, c'est dans vos bras que je veux l'adorer. Que votre main prenne la sienne pour me bénir ! Bénissez-moi l'un et l'autre, et je me retirerai joyeux et consolé dans le lieu de mon repos. Votre bénédiction, ô Mère de Jésus Christ, c'est le pardon de nos péchés, c'est la force dans les épreuves, c'est la douce paix au fond de lame, c'est l'union au sein de la famille, c'est le paisible sommeil à la fin de la journée, c'est l'espérance du ciel après les travaux de la vie et le bonheur dans l'éternité. Ainsi soit-il.

 

019_001

 

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

5 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

maria consolatrice

Sixième jour

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

 

Après avoir salué Marie comme mère de Dieu, l'Eglise l'invoque comme vierge des vierges. Mère de Dieu et vierge des vierges ! Telle est la double couronne qui brille sur le front de Marie, et dont l'éclat merveilleux éblouit à la fois la terre et le ciel. Son titre de mère de Dieu est plus glorieux, celui de vierge des vierges est, à certains égards, plus cher à son cœur. Si pour devenir mère de Dieu elle avait dû sacrifier sa qualité de vierge, elle aurait préféré l'auréole de la virginité à la gloire de la maternité divine. Aussi, avec quelle vigilance, avec quelle sainte frayeur elle garde ce précieux trésor ! Un ange vient la saluer pleine de grâce, et devant une parole louangeuse, la pudeur de Marie se trouble et s'alarme. Quel exemple ! Quelle leçon ! Apprenons de Marie combien nous devons estimer la vertu angélique, la sainte pureté. Le lys est la fleur qui pare le mieux l'autel de la sainte Vierge. De même, ce qui pare et orne le mieux une famille, c'est la candeur et la pureté virginale des enfants. Tant qu'ils n'ont pas perdu l'innocence et la pureté, ils sont candides, affectueux, obéissants et toujours aimables. Si par le manque de vigilance de leur mère et par la suite de fréquentations dangereuses, leur âme vient à être souillée, ils deviennent aussitôt dissimulés, revêches et de mauvaise humeur. « Il n'y a rien de si beau qu'une âme pure, disait notre saint curé. Notre Seigneur en fit voir une à sainte Catherine, elle la trouva si belle, qu'elle dit : « Seigneur, si je ne savais pas qu'il n'y a qu'un Dieu, je croirais que c'en est un. L'image de Dieu se réfléchit dans une âme pure comme le soleil dans l'eau ».

Vierge des vierges ! Nous ne saurions invoquer Marie sous un nom plus cher à son cœur. Vierge des vierges : c'est à-dire la vierge par excellence, la première et la plus angélique des vierges, la vierge qui a enfanté des millions d'autres vierges. Qu'est-ce qui a peuplé et continue à peupler nos couvents, nos hôpitaux de saintes filles qui ont renoncé au mariage pour se vouer aux austérités du cloître, au service des malades et à l'éducation des petits enfants ? L'exemple de Marie, le pieux désir d'imiter sa virginité. Heureuses les âmes que Dieu a favorisées de la vocation religieuse, et qui ont la générosité d'y répondre ! A elles est réservée la gloire de suivre l'Agneau dans le ciel partout où il ira.

 Mais si tous ne sont pas appelés à l'état parfait des vierges, tous doivent garder la pureté de leur état. Qui que vous soyez, veillez donc sur vos sens, sur vos regards, sur vos conversations, sur votre cœur surtout. Marie exempte de la concupiscence a peine à supporter les regards d'un ange ; que n'avez-vous donc pas à craindre des fréquentations d'un sexe différent ! Est ce dans le monde et l'enivrement des plaisirs que vous pourrez vous conserver chaste ? Autant vaudrait dire que vous voulez marcher sur des charbons ardents sans en ressentir les ardeurs. Il n'y a que les rayons du soleil qui touchent la boue sans se salir. Non, elles ne sont pas sincères, elles se mentent à elles-mêmes comme elles mentent aux autres, les personnes qui affirment vouloir éviter le péché, lorsqu'elles ne veulent pas en fuir les occasions.

 

Exemple

La crainte du péché

 

Sur le penchant d'une colline qui longe la route d'Inspruch à Milan, une jeune fille nommée Marie, gardait son troupeau et chantait un beau cantique à la sainte Vierge, sa patronne. L'un des directeurs du grand théâtre de Milan, qui passait en ce moment sur la route, n'eut pas plus tôt entendu la voix de la jeune bergère, qu'il s'avança vers un champ de genêts pour l'entendre de plus près. Il fut ravi ; jamais il n'avait entendu une voix si douce, si agréable et si étendue tout à la fois. « Quelle belle voix, se dit-il, comme elle irait bien sur un théâtre ! » Et en parlant ainsi, il s'avance vers la jeune fille. « Voulez-vous me conduire à votre mère ? » lui dit-il. « Et mon troupeau, qui le gardera ? » Abandonnez au loup votre troupeau ; je vous le payerai cent fois, mille fois ». « Mais que voulez-vous donc à ma mère ? » « La rendre heureuse et vous tirer vous-même de la misère. Si vous voulez venir avec moi, je vous ferai la première cantatrice du théâtre de Milan, et votre fortune est assurée ». « Je ne veux point de votre fortune, car on nu peut pas faire son salut sur votre théâtre ; j'ai toujours entendu dire qu'on s'y perd soi-même en y damnant les autres ».

Le directeur voyant qu'il ne pouvait rien gagner auprès de la jeune bergère, se rendit vers la mère, qui heureuse d'avoir trouvé un moyen de sortir de la misère, pressa elle-même sa fille d'accepter la proposition qu'on lui faisait ; mais, ni les vives sollicitations de sa mère, ni les magnifiques promesses du directeur, rien ne put ébranler sa résolution, et elle refusa constamment. On lui donna la nuit pour réfléchir. Quelle triste nuit pour la pauvre enfant ! Elle la passa à prier, s'adressant tantôt à Dieu, tantôt à la sainte Vierge ; et chaque fois elle entendait au fond de sa conscience quelque chose qui lui disait : « Ne consens pas, tu quitterais Jésus pour retourner à Satan ». Le matin arrivé, la mère revint à la charge : « Es-tu enfin décidée ? » dit-elle à sa fille. « Non, ma mère, cela m'est impossible. Commandez-moi tout autre chose, et je le ferai avec plaisir ; mais je ne puis offenser mon Dieu, je ne puis sacrifier mon éternité ». « Retire-toi, dit enfin la mère en colère, va te préparer, et dans une heure nous partons ». La jeune fille passa dans une pièce voisine, et là elle prit une détermination héroïque. Ayant entendu dire que la perte des dents de devant changeait entièrement la voix, elle s'approche d'une fenêtre et se brisa deux de ces dents contre l'angle de la pierre. A son retour, le directeur s'aperçut aussitôt de l'altération de sa voix, et pénétré d'admiration pour un courage si héroïque, il renonça à son projet et exhorta la mère à ne plus persécuter une fille si digne de son estime et de son affection. Voilà le généreux sacrifice qu'a fait une jeune fille pour conserver sa pureté.

Pratique : Veillez avec soin sur votre tenue, sur vos regards et sur vos paroles, afin de ne rien dire et de ne rien écouter qui blesse la sainte modestie.

 

109708549_o

Prière

 

Vierge des vierges ! Vous marchez à leur tête, vous avez la première élevé dans le monde l'étendard de la virginité. O Marie ! J'éprouve un grand désir de marcher à votre suite, pour être présenté un jour par vos mains au Roi des vierges, à l'Agneau sans tache. Je vous confie la garde de tous mes sens, de mon cœur surtout. Daignez l'approcher de votre cœur très pur, et communiquez-lui votre propre intégrité pour le rendre inviolable et impénétrable aux traits de l'ennemi du salut. Ainsi soit-il.

 

IC000060

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

4 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

704685_194054154301474_6766718682766255581_o

Cinquième jour

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

 

Après avoir invoqué la sainte Vierge simplement par son nom, celui de Marie, l'Eglise lui donne aussitôt son titre le plus glorieux, celui de mère de Dieu. Marie Mère de Dieu ! Quelle merveille ! Que de grandeur et de majesté renferme ce titre ; aucune créature n'en a jamais, reçu et n'en recevra jamais un pareil! Dieu, tout puissant qu'il est, ne pouvait faire Marie ni plus grande ni plus noble qu il l'a faite dans sa dignité de mère de Dieu.

Remontons à la cause de la maternité divine et méditons les circonstances qui ont accompagné l'accomplissement de ce grand mystère. En chassant Adam et Eve du paradis terrestre après leur désobéissance, Dieu, pour les consoler, leur promit un Rédempteur, et leur annonça qu'un jour naîtrait une femme dont le pied écraserait la tête du serpent qui les avait perdus. Ce Rédempteur promis, c'était son propre fils qui avait résolu de se faire homme, afin de satisfaire à la justice divine, en prenant sur lui, pour l'expier, le crime de nos premiers parents. Or, le monde attendait depuis quatre mille ans le Messie qui devait le sauver, et la femme qui, en lui donnant le jour, allait devenir la terreur du démon.

Enfin, au temps marqué par la divine miséricorde, un archange est envoyé du ciel pour choisir sur la terre celle qui devra devenir mère de Dieu on devenant la mère du Rédempteur. Où ira s'abattre le vol du céleste envoyé ? Sur les marches d'un trône ? Au seuil d'une riche maison ? Auprès d'une femme célèbre par le rang, et l'éclat de son génie ? Nullement. L'ambassadeur du Très-Haut vient frapper à la porte d'une pauvre maison du village de Nazareth ; il y trouve en prière seule avec Dieu, une jeune vierge, épouse d'un artisan appelé Joseph, à laquelle il adressa ces mots : « Je vous salue, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec vous vous êtes bénie entre tontes les « femmes ». Jamais une simple créature n'avait reçu un pareil salut et des éloges aussi pompeux. Aussi l'humble Marie se trouble comme un timide enfant. « Ne craignez pas, lui dit l'ange, vous avez trouvé grâce auprès de Dieu. Vous concevrez et enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et appelé le fils du Très-Haut ». Ces paroles dissipèrent le premier trouble de Marie, mais elles la jetèrent dans de nouvelles inquiétudes. « Comment voulez-vous, répondit-elle l'ange, que ce que vous m'annoncez s'accomplisse en moi, puisque je suis vierge et que j'ai résolu de l'être toujours ? « Rassurez-vous, lui dit encore l'envoyé céleste, car tout en devenant mère, vous ne perdrez point votre virginité. L'enfant que vous mettrez au monde, ne sera point un enfant ordinaire ; il sera conçu par l'opération miraculeuse du Saint-Esprit : c'est pourquoi on l'appellera le fils de Dieu ». Marie éclairée et rassurée s'incline et répond : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Réponse admirable, où la foi éclate non moins que l'humilité !L'ange qui n'attendait que son consentement disparut aussitôt ; il remonta vers les cieux, sa mission était finie. Mais dans le même instant, ô prodige ineffable ! S'opérait en Marie la plus étonnante de toutes les merveilles, le plus grand de tous les mystères. Le Verbe éternel, le fils unique de Dieu venait de descendre dans son chaste sein, d'y prendre un corps et une âme semblables au nôtre sans cesser d'être Dieu, et Marie devenait véritablement mère sans cesser d'être vierge. C'est ainsi que s'accomplit pour notre salut le mystère adorable de l'Incarnation, et que la plus humble des vierges fut élevée à la sublime dignité de mère de Dieu.

Reconnaissons nous-mêmes la maternité divine de Marie, et comprenons que nos louanges seront toujours au dessous de sa dignité. Mais surtout apprenons à estimer et à aimer la modeste condition dans laquelle la Providence nous a fait naître. Le fils de Dieu n'a point choisi une reine pour être sa mère, mais une humble fille qui s'appelle la servante du Seigneur. Mieux vaut obéir que commander ; un serviteur, une servante qui aime son état et fait son devoir, est souvent plus près de Dieu et de son salut, qu'un puissant monarque assis sur son trône.

 

Exemple

Concile d'Ephèse

 

Nestorius, patriarche de Constantinople, entraîné par l'esprit d'orgueil, voulut ravir à la sainte Vierge le plus beau de ses titres, et osa prêcher publiquement que Marie ne devait pas être appelée Mère de Dieu. Tous les auditeurs frémirent en entendant un pareil blasphème. Bientôt cette nouvelle se répandit avec la célérité d'une calamité publique et arriva jusqu'aux extrémités du monde catholique. L'Afrique, avec le grand Cyrille d'Alexandrie, pousse un cri d'indignation ; l'Europe et l'Asie y répondent ; et trois cent évêques convoqués en concile, accourent à Ephèse pour venger l'outrage fait à Marie. Nestorius qui ne voulut jamais se rétracter, y fut condamné et toutes ses erreurs anathémalisées.

On ne saurait exprimer avec quel enthousiasme cette condamnation fut accueillie. Le jour où l'on devait se prononcer sur la maternité de Marie étant arrivé, tout le peuple se réunit en foule autour de l'église où les évêques étaient assemblés, et attendit depuis le matin jusqu'au soir la décision du concile. Enfin, la porte s'ouvre ; une voix s'écrie : « Anathème à Nestorius ! Marie est mère de Dieu ! » Et mille échos répondent ! « Anathème à Nestorius ! Vive Marie, Mère de Dieu ! » Jamais victoire n'excita un enthousiasme plus vif et des transports plus unanimes. Les pères du concile sont portés en triomphe, on brûle des parfums sur leur passage ; des feux et des flambeaux allumés attestent la joie universelle, et donnent à cette nuit mémorable, l'éclat du plus beau jour. Voilà Marie vengée ; que devient son blasphémateur ? Il va cacher sa honte au fond d'un désert, et par un châtiment terrible de la justice divine, il périt, la langue rongée par les vers.

 

Pratique : Soyez fidèle à la pieuse pratique de réciter l'Angélus trois fois le jour.

 

109708549_o

Prière

 

Ô Marie ! Que j'aime à vous contempler tenant Jésus dans vos bras. Il est votre fils et vous êtes sa mère. Rien ne saurait me donner une plus haute idée de votre puissance et m'inspirer une plus vive confiance en votre protection. Vous commandez au Tout puissant, et le Tout-puissant vous obéit je puis donc tout obtenir par vous, parce que celui qui peut tout est votre fils, et qu'il ne saurait rien refuser à sa mère. Ainsi soit-il.

 

neuvaine-cure-ars-110x6-qtKeNDPy

 

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

3 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

10

Quatrième jour

Sainte Marie, priez pour nous.

 

Le premier titre d'honneur que nous donnons à la très sainte Vierge, en l'invoquant, c'est son nom même de Marie, nom qui, après celui de Jésus, fait la gloire de l'Eglise et les délices de toutes les âmes pieuses. Elle le reçut de ses parents, quelques jours après sa naissance, et l'on croit pieusement qu'il fut apporté du ciel par un ange. « Ce sont les trois personnes de la sainte Trinité qui vous ont donné ce beau nom de Marie, ô Vierge sainte ! s'écrie un pieux auteur, afin qu'à ce nom vénérable tout fléchisse le genou dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ». En effet, le nom de Marie veut dire reine ou souveraine, il veut dire encore étoile de la mer, astre bienfaisant ; et la sainte Vierge a parfaitement rempli toute l'étendue de ce nom mystérieux. Elle est notre reine, elle est la reine du ciel et de la terre, la reine des anges et des hommes. Elle est aussi notre étoile, elle est, selon saint Bernard, cette étoile brillante qui nous éclaire et nous guide à travers les mille dangers dont nous sommes environnés de toutes parts sur la mer orageuse de ce monde. Elle est cet astre bienfaisant qui nous conduit au port du salut.

Voilà pourquoi il n'est presque pas de famille chrétienne, où quelqu'un des membres qui la composent ne réponde au doux et glorieux nom de Marie. La piété d'une mère tient à ce que l'une de ses enfants soit appelée Marie, afin que ce nom béni soit une protection sur sa fille, en même temps que sur elle et sur toute sa maison. Ô vous, heureuse enfant qui portez le beau nom de Marie, possédez aussi sa modestie, sa pureté, sa sainteté. Si vous portez le nom, sans aspirer aux vertus qu'il rappelle, vous le profanez, vous faites injure à Marie.

Il est deux noms de femme qui se rencontrent dans l'histoire du genre humain, et auxquels se rattachent nos destinées. Notre première mère s'appelait Eve, la seconde s'appelle Marie. La première nous a perdus, en mangeant du fruit défendu ; la seconde nous a sauvés, en nous donnant Jésus, le fruit béni de ses entrailles. Nous tenons de la première concupiscence et tous les penchants désordonnés qui nous portent au mal ; nous avons reçu de la seconde Jésus-Christ, l'auteur de la grâce avec le secours de laquelle nous pouvons toujours résister à la tentation, éviter le mal et faire le bien. Voyez maintenant de qui vous êtes enfant ! Si vous ne recherchez que les convoitises de la chair, les plaisirs, les modes, la sensualité, vous êtes enfant d'Eve ! Si au contraire, vous repoussez la vanité, si vous aimez l'intérieur de votre maison et la pratique des devoirs de votre état, si vous allez puiser aux sources de la grâce dans la fréquentation des Sacrements, vous êtes un enfant de Marie ! Choisissez : Eve vous mène à la mort, marie vous conduit à la vie. « Le cœur de Marie est si tendre pour nous, disait notre Saint Curé, que ceux de toutes les mères réunies ne sont qu'un morceau de glace auprès du sien, voyez comme la Sainte Vierge est bonne ! Son grand serviteur Saint Bernard lui disait souvent : « Je vous salue Marie.... » Un jour cette bonne Mère lui répondit : « Je te salue, mon fils Bernard... »

Exemple

Dévotion du Bienheureux Herman, pour le Nom de Marie

 

Le saint nom de Marie était autrefois en si grande vénération dans certains pays, qu'il était défendu de le porter. On aurait craint de profaner le nom de la Mère de Dieu, si on l'avait donné à d'autres personnes. Cet usage ne subsiste plus ; au contraire, c'est par dévotion pour l'auguste Vierge, et pour se mettre sous sa protection d'une manière spéciale, que tant de personnes prennent aujourd'hui le nom de Marie. Heureuses si, non contentes de porter le nom de la Reine du ciel, elfes s'efforcent d'en imiter les vertus. Le bienheureux Herman, au rapport de Surins, prononçait très fréquemment le saint nom de Marie, et en ressentait des effets prodigieux. Quand il était seul, il se prosternait contre le pavé de sa cellule, et répétait sans cesse : « Marie !... Marie !... » Un de ses amis qui était aussi fort dévot à la très sainte Vierge, l'avant rencontré dans un de ces moments qu'il consacrait à honorer le nom de son aimable Mère, lui demanda, tout surpris ce qu'il y trouvait de charmes. « Je cueille, répondit Herman, mais avec une consolation incroyable, les fruits délicieux du nom de Marie. Je le prononce, et il me semble que toutes les fleurs, que tous les parfums les plus exquis se réunissent autour de moi pour embaumer les airs, tandis qu'une certaine vertu que j'ignore remplit.mon cœur d'une joie toute céleste. Je me délasse de tous mes travaux ; j'oublie toutes les amertumes de la vie ; je voudrais ne sortir jamais de cette position, ne cesser jamais de prononcer le saint nom de Marie ».

 

Pratique : Faites une petite inclination de tête, quand vous prononcez ou entendez prononcer le saint nom de Marie.

 

109708549_o

Prière

 

Ô Marie ! Votre nom seul est une prière, et la plus excellente prière que je puisse faire monter vers le trône de Dieu. Marie ! Si je sais prononcer votre nom avec amour, respect et confiance, je puis tout obtenir du ciel. Marie ! Votre nom est la terreur du démon et Fait accourir les anges à mes côtés. Marie ! Votre nom fait germer la vertu dans mon cœur, comme un rayon de soleil fait épanouir les fleurs et mûrir les moissons. Marie ! Si je meurs en prononçant votre nom hem, je serai sauvé. Je veux le prononcer souvent pendant ma vie, pour être plus assuré de ne pas l'oublier à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.

 

Vianney (21)

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

2 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

54c7da818fe0a9

Troisième jour

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Le mystère adorable de la sainte Trinité est le fondement de notre religion, la source de tous les autres mystères et de toutes les miséricordes divines. Sans la connaissance de ce divin mystère, il est impossible d'arriver au salut. C'est pourquoi l'Eglise prend soin de nous le rappeler, et après nous avoir fait invoquer successivement le Père, le Fils et le Saint Esprit, nous fait dire : « Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous ». Mais le mystère de la sainte Trinité n'est pas seulement l'objet de notre Foi, c'est de plus le grand modèle qui est proposé à notre imitation. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes distinctes, et cependant ces trois personnes sont tellement unies, qu'elles ne forment qu'un, seul et même Dieu. Voilà l'essence de la famille divine, et c'est sur ce grand modèle que doivent être formées toutes les familles chrétiennes.

Quel modèle proposé aux hommes ! Comment leur sera-t-il donné de le copier et de le reproduire ! Des splendeurs du ciel où nous venons de contempler et d'admirer la famille divine, descendons à Nazareth, et nous y trouverons le spectacle édifiant de la même et étroite union qui règne entre tous les membres de la sainte famille. Là aussi on trouve trois personnes distinctes, Jésus, Marie et Joseph ; mais ces trois personnes sont tellement unies de cœur et d'intelligence, qu'on croirait que la famille se compose d'une seule personne. Jésus obéit à Marie et à Joseph, et il ne va jamais au-delà, comme il ne reste jamais en deçà de leur volonté. Joseph gouverne et conduit la famille, mais 1'entente est si parfaite, que les trois volontés semblent renfermées dans une seule. Marie sourit à Jésus et à Joseph, et leurs trois cœurs qui s'embrassent dans une mutuelle étreinte, ne forment qu'un même cœur. Dans cette sainte famille, jamais parole plus haute l'une que l'autre, jamais aucun mouvement d'impatience ou d'humeur, chacun est à son emploi et remplit sa tache ; l'un va et l'autre vient sans choc et sans contestation ; tout s'exécute avec ensemble, et les mouvements sont tellement réglés, que le concert des cœurs et des volontés n'est jamais altéré.

Si pendant ce mois nous voulons plaire à Marie et attirer sur nous d'une manière particulière ses divines faveurs : c'est sur le patron de la sainte famille que nous devons nous composer. Toutes les familles se forment des trois éléments ; du père, de la mère et des enfants. Saint Paul compte les serviteurs parmi les membres de la famille. Enfants et domestiques, apprenez de Jésus l'obéissance ! Pères et maîtres, apprenez de Joseph la sagesse, la douceur et la fermeté du commandement ! Mères et maîtresses, apprenez de Marie 1a grâce et la bonté qui font aimer et respecter l'autorité. Ainsi la paix régnera dans la famille ; les rapports seront prévenants et affectueux, l'ordre réglera tous les mouvements, chacun remplira son emploi sans se plaindre d'être surchargé, le bonheur de chaque membre fera le bonheur de tous Hélas ! La vie de famille s'en va, chacun tire de son côté, et les enfants n'aspirent qu'à se soustraire à la tutelle de leurs parents. Revenons au grand modèle que nous présente la sainte famille. Pères et mères, vous ne pouvez pas tous léguer une grande fortune a vos enfants, mais vous les laisserez assez riches si vous leur léguez l'union et la piété. Une famille pauvre comme celle de Nazareth, où l'on vit dans la prière et l'union, dans le travail et l'économie, vaut mieux, et se trouve plus heureuse, dit l'Esprit Saint, qu'une famille opulente qui est troublée par la discorde. Ce qui prépare et consomme la ruine des familles, c'est la désunion bien plus que les mauvaises récoltes ; ce qui les rend prospères et leur assure un long avenir, c'est la concorde et l'amour mutuel de tous les membres entre eux.

 

Exemple

Enfants qui convertissent leurs parents

 

Une petite fille de treize ans dont le père était menuisier, avait été bien instruite sur la religion chez des religieuses qui faisaient l'école. Cette enfant se disposait à faire sa première communion pendant une mission qui avait lieu dans la paroisse. Elle était fort contente après avoir fait sa confession ; mais elle éprouvait un grand chagrin, parce que son père et sa mère n'assistaient pas aux instructions de la mission, et paraissaient disposés à ne pas s'approcher des sacrements. Elle fit part de son chagrin à sa maîtresse qui lui conseilla deux choses : 1° de rendre compte à ses frères et à ses sœurs devant ses parents, de ce qui se disait aux instructions ; 2° de prier le bon Dieu, par l'intercession de la Sainte Vierge, pour demander la conversion de ses parents. Elle suivit exactement l'un et l'autre conseil ; elle allait tous les jours et même plusieurs fois par jour à l'autel de la sainte Vierge, pour exposer l'objet de sa demande. Ayant fait attention que saint Joseph était représenté sur le tableau de la sainte Vierge, elle s'adressa à ce saint, et lui dit naïvement : « Mon père a le même métier que vous aviez, sur la terre, demandez au bon Dieu qu'il soit aussi sage que vous ». Au bout de quelques jours, le père dit que son voisin l'avait mené au sermon, qu'il l'avait entendu avec plaisir. La petite se lève brusquement, saule au cou de son père, et l'engage à aller se confesser. Il répondit en riant : « Oh ! Oui, je verrai. Et vous, ma mère, dit-elle, est-ce que vous n'y irez pas ? » La mère répondit brusquement : « Mêle-toi de tes affaires ». L'enfant fut déconcertée, mais non découragée : elle raconta à sa maîtresse ce qui s'était passé. Celle-ci lui dit de redoubler ses prières et ses instances, que Dieu aimait les prières des enfants. Ce dernier mot frappa notre petite fille et lui donna la pensée de mener à l'église, pour prier avec elle, son petit frère âgé de six ans, et sa sœur qui en avait cinq. Les trois enfants s'acheminent et prient ensemble. Le père va se confesser, mais la mère résiste encore, alors la petite fille met une médaille miraculeuse dans la poche de sa mère qui, s'en étant aperçue en tirant son mouchoir, fui toute bouleversée. Elle eut l'air de gronder sa fille : mais l'enfant se mit à pleurer, la mère fut attendrie, elle alla au sermon et finit par se confesser. On pourrait citer beaucoup de traits du même genre. Si les enfants savaient combien leurs prières sont efficaces, ils demanderaient et obtiendraient la conversion de toutes les personnes qui les intéressent. (Cité par Mgr Devie, évêque de Belley).

 

Pratique : Appliquez-vous pendant la journée, à ne rien dire et à ne rien faire qui puisse altérer la paix et troubler l'union dans la famille.

 

109708549_o

Prière

 

Trinité sainte, un seul Dieu en trois personnes, ce que je vous demande pour moi je vous le demande pour tous ceux qui composent la famille à laquelle j'appartiens. Répandez, également sur tous, les dons de votre divine bonté, et accordez-nous de nous aimer et d'être unis, comme vous vous aimez, et comme vous ne faites qu'un, Père, Fils et Saint-Esprit. C'est par Marie, mère de la sainte famille, que nous vous demandons cette grade principale, d'où découleront toutes celles qui doivent assurer notre bonheur dans le temps et pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

 

383_001

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

1 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

207_001 (2)

Deuxième jour

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

 

Ces invocations au Père, au Fils et au Saint-Esprit, sont une préparation et un nouveau prélude à la prière que nous devons adresser à la Sainte Vierge. L'Eglise, avant de mettre sur nos lèvres le nom béni de Marie, veut que nous nous présentions devant le trône des trois personnes divines pour leur rendre nos hommages et nos adorations. Il ne faut, pas confondre le culte qui est dû à Dieu, avec celui que nous rendons à la Sainte Vierge. Dieu seul doit être adoré, parce que Dieu seul est notre créateur, le principe et la fin de toutes choses. Marie est la plus excellente et la plus privilégiée des créatures, mais elle n'est pas Dieu. Les hommages que nous lui rendons, remontent à Dieu même, de qui elle emprunte sa gloire et sa puissance Les hérétiques sont donc des calomniateurs, lorsqu'ils nous accusent d'adorer la Sainte Vierge et les Saints.

 Mais si nous n'adorons pas la Sainte Vierge, en quoi consiste le culte que nous lui rendons ? Il consiste à la vénérer et à la glorifier, à cause des privilèges ineffables dont elle a été favorisée et des vertus héroïques qu'elle a pratiquées. Marie a été conçue sans péché ! Marie a été saluée pleine de grâce par l'ange Gabriel ! Marie a été élevée à la dignité sublime de mère de Dieu ! Marie enfin a été couronnée Reine du ciel et de la terre ! Pouvons-nous trop honorer et glorifier celle que Dieu a prévenue de faveurs si extraordinaires ? C'est entrer dans les vues de Dieu même, c'est nous associer à ses desseins sur Marie que de lui payer le tribut de nos louanges et de notre admiration.

Aux prérogatives qui honorent Marie, ajoutons les mérites personnels qui lui donnent un si grand crédit auprès du Seigneur. Prévenue des grâces les plus signalées, elle y a toujours coopéré avec une inviolable fidélité. Conçue sans péché, Marie a gardé son âme pure de tout péché actuel, même le plus léger. Jamais son visage ne s'est ému d'impatience, jamais ses lèvres ne fuient souillées par le mensonge ou la médisance. La première elle a élevé dans le monde l'étendard de la virginité, et sa vie tout entière s'est écoulée dans la pratique des plus héroïques vertus. Voyez-la surtout au pied de la croix, baignée du sang de son divin Fils, et s'associant généreusement par amour pour nous, à l'œuvre de notre rédemption. Quels trésors de mérites n'a-telle pas acquis ! En retour, le Seigneur a mis dans ses mains tous les trésors du ciel.

Que faisons nous donc, lorsque nous honorons et invoquons la Sainte Vierge ? Nous nous reconnaissons indignes, à cause de nos péchés, de paraître devant l'adorable Trinité, et nous nous couvrons de ses mérites pour oser lui présenter nos prières. « Lorsque nos mains ont touché des aromates, disait le saint curé d'Ars, elles embaument tout ce quelles touchent ; faisons passer nos prières par les mains de la sainte Vierge, elle les embaumera ». Il n'est rien que nous ne puissions obtenir pendant ce mois, par sa puissante intercession, si nous la prions avec confiance et persévérance. Offrons-lui le parfum de toutes les fleurs écloses clans la campagne, et nous obtiendrons en retour un temps propice à tous les fruits de la terre. Offrons lui surtout un bouquet de patience, de douceur, de dévouement et d'humilité ; car c'est par des actes de vertu non moins que par nos prières, que nous attirerons sur nous les regards et la protection de la Reine du Ciel.

Exemple

Dévouement d'une bergère à Marie

 

Saint Alphonse de Liguori raconte l'histoire d'une pauvre bergère, qui avait une si tendre affection pour la Sainte Vierge, que tout son bonheur était de se retirer dans une petite chapelle de Notre Dame située sur une montagne, où elle demeurait des heures entières à s'entretenir avec sa divine mère. Affligée de voir la statue de la Sainte Vierge sans aucun ornement, elle lui fit un manteau d'une pièce d'étoffe la plus propre qu'elle put trouver. Une autre fois elle cueillit des fleurs dans les champs voisins, dont elle forma une guirlande ; puis montant sur l'autel, elle posa la guirlande sur la tête de la statue, « Ma Mère, dit-elle ensuite à Marie, je voudrait placer sur votre front une couronne d'or et de pierres précieuses ; mais parce que je ne suis qu'une pauvre bergère, je ne puis vous donner qu'une couronne de fleurs ; acceptez-la du moins comme un gage de mon amour ». Ce simple hommage du cœur fut si agréable à la sainte Vierge, qu'elle favorisa la pieuse bergère d'un grand nombre de grâces spirituelles, et qu'au moment de sa mort, qui arriva peu de temps après, elle lui apparut tenant à la main une couronne qu'elle lui mit sur la tête, et la conduisit elle-même dans le ciel.

 

Pratiques : Pour rendre hommage à l'adorable Trinité et pour plaire à Marie, appliquez-vous pendant ce mois, à sanctifier tous les dimanches, par la cessation du travail et une grande exactitude à tous les offices de la paroisse. Récitez de temps en temps, pendant le jour, cette invocation consacrée par l'Eglise : « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit ».

 

109708549_o

Prière

 

Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes; je me reconnais indien de paraître devant votre face adorable. Comme un enfant coupable redoute la présence d'un père irrite, et va conjurer sa mère de lui obtenir son pardon; ainsi, Seigneur, je me présente à vous sous les auspices et la protection de Marie que vous m'avez donnée pour mère. Ayez pitié de moi à cause de ses mérites, et accordez moi la grâce de vous aimer d'autant plus que j'ai eu le malheur de vous offenser davantage. Ainsi soit-il.

 

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

30 avril 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

media-126850-1

Premier jour

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

 

Les Litanies de la Sainte vierge commencent par une prière suppliante et trois fois répétée, que nous adressons à la miséricordieuse bonté du Seigneur. C'est un cri de douleur qui s'échappe de notre âme et du fond de la nature humaine, pour appeler et faire descendre sur nous le pardon et la compassion du Ciel. En effet, si nous avons bien la connaissance de nous-mêmes, de ce que nous sommes, et de ce que nous pouvons devenir ; il nous est facile de reconnaître que la chose dont nous avons le plus besoin, et que nous devons réclamer avant tout par l'intercession de Marie, pendant ce mois qui lui est consacré, c'est le pardon de nos nombreux péchés, c'est la compassion du Seigneur sur les misères qui affligent notre corps et notre âme. « Lorsqu'on veut offrir quelque chose à quelqu'un, disait le saint curé d'Ars, on fait présenter cet objet par la personne qu'il préfère, afin que l'hommage lui soit plus agréable. Ainsi nos prières présentées par la sainte Vierge ont un tout autre mérite, parce que la sainte Vierge est la seule créature qui n'ait jamais offensé Dieu ».

Avant tout, nous supplions le Seigneur de nous faire miséricorde en nous pardonnant nos péchés. Malheureux que nous sommes, en commettant le péché, nous avons donné la mort à notre âme, nous nous sommes rendus odieux au Seigneur, nous avons mérite l'enfer.. Si Dieu nous traite selon sa justice, qu'allons-nous devenir ? Marie vient calmer nos frayeurs et ranimer notre confiance. En voyant nos maux et notre repentir, elle accourt pour désarmer le bras du Seigneur irrité, elle joint sa voix suppliante à la nôtre pour nous obtenir grâce et miséricorde.

Tous les maux qui désolent la terre sont la peine du péché. Enfants d'un père coupable, nous sommes tous condamnés à porter le châtiment de sa désobéissance. La douleur nous prend au berceau et ne nous quitte qu'à la tombe. Mais ce poids de douleur qui pèse sur tous les enfants d'Adam, n'est-il pas plus lourd encore pour les habitants des campagnes ? A eux de souffrir du froid et de la chaleur ! À eux les longs et pénibles travaux ! Combien de maladies cruelles, souvent précoces, font de leur vie un véritable martyre ! Combien de fois l'intempérie des saisons, la grêle ou la gelée ne viennent-elles pas leur enlever, en une heure, le finit de toute une année de travail !

Mais que sont les misères et les souffrances du corps en comparaison des misères et des souffrances de l'âme. Chagrins du cœur, soucis dévorants, revers de fortune, perle de nos parents et de nos amis ; mille épreuves viennent sans cesse traverser la vie et font couler nos larmes. Ah ! Seigneur ! Pitié pour nos souffrances ; écartez de nous les maladies du corps et les peines du cœur plus cuisantes encore. Pitié pour nos moissons ; préservez-les des orages et des intempéries qui les menacent. Vous connaissez les faiblesses et la fragilité de notre nature ; ne permettez pas que nous soyons éprouvés au-dessus de nos forces. Mais surtout, Seigneur, ne nous laissez pas succomber à la tentation. Écoutez, exaucez Marie notre mère ! et gardez nous du scandale, des paroles licencieuses, des emportements de la colère et des mille fautes où nous pouvons tomber à chaque instant Nous savons que le moyen le plus efficace pour obtenir votre miséricorde sur nos fautes passées, c'est de n'en plus commettre à l'avenir. Nous prenons cette généreuse résolution, que nous voulons renouveler chaque matin, pendant tous les jours de ce beau mois.

005_001

Exemple

Origine de la Médaille miraculeuse

 

Comme nous aurons occasion de parler bien souvent des prodiges opérés par la médaille miraculeuse, nous croyons utile d'en faire connaître l'origine. On verra que Dieu se plaît ordinairement à employer les âmes les plus simples, parce qu'elles sont plus humbles et plus pures, pour révéler ses mystères et communiquer son pouvoir.

Dans le Courant de l'année 1830, une jeune sœur du Noviciat des Filles de la Charité, à Paris, avait vu, pendant l'oraison, un tableau qui représentait la Sainte Vierge couverte d'une robe blanche et d'un manteau de couleur bleue, avec un voile aurore, les bras entrouverts et étendus vers la terre. Ses mains étaient chargées de diamants d'où s'échappaient comme par faisceaux des rayons d'un éclat ravissant, qui se dirigeaient sur le globe, et avec plus d'abondance sur un point déterminé. Dans le même moment elle entendit une voix qui lui disait : « Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux personnes qui l'invoquent ; et le point sur lequel ils découlent plus abondamment, c'est là France ». Autour du tableau elle lut ces mots : « O Marie, conçue sans péché ! ayez pitié de nous qui avons recours à vous ». Quelques moments après, le tableau fut retourné, et sur le revers elle vit la lettre M surmontée d'une petite croix, et au-dessous, les saints Cœurs de Jésus et de Marie. La même voix ajouta : « Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle ; et les personnes qui la porteront indulgenciée, et qui feront avec piété la courte prière que tu viens de lire, jouiront d'une protection spéciale de la Mère de Dieu ».

Cette fille fit part à son directeur de cette vision. Celui-ci n'en tint aucun compte. Six ou sept mois après, la vision fut réitérée de la même manière ; elle la communiqua à son directeur qui n'y attacha pas plus d'importance que la première fois. Quelques mois après, la jeune fille vit et entendit les mêmes choses. Le directeur alors en parla à Mgr l'archevêque de Paris, qui ne vit aucun inconvénient à ce qu'on fit frapper une médaille comme moyen de ranimer la piété. Le but du prélat fut atteint au-delà de toute espérance. Dans peu de temps la médaille se répandit en France, en Italie, en Allemagne, en Amérique, dans l'Inde, dans toute la chrétienté, et partout elle attira des grâces particulières, et même souvent miraculeuses, à ceux qui la portaient, et qui récitaient la prière : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Pratiques : Offrez à Dieu par les mains de Marie, trois fois le jour, votre travail ou vos peines en esprit de pénitence. Ou bien, récitez plusieurs fois dans la journée, au souvenir de vos péchés, l'acte de contrition.

 

1005232963_5d5a261f3d_o

Prière

 

Vierge Marie ! Exempte de tout péché originel et actuel, qui avez supporté les peines de la vie sans les avoir méritées et cependant sans jamais vous plaindre : obtenez-moi cette force d'âme et la soumission à la volonté de Dieu, que vous avez montrées au milieu des plus rudes épreuves. Couvrez-moi de vos mérites auprès du Seigneur, et que par votre miséricordieuse intercession, je sois épargné dans le temps présent et pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

 

sjm

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

 

29 avril 2016

Le Mois de Marie d'Ars

750_001-001

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

 

Par Monseigneur Martin, ancien vicaire de Troyes et d'Avignon, pro-notaire apostolique

 

Avertissement

 

Les Mois de Marie sont nombreux et variés, et répondent en général à tous les besoins de la piété. Nous ne pensions pas qu'il y eût lieu à en publier un nouveau. Plusieurs confrères nous signalent une lacune et nous pressent de la combler. Il n'existe jusqu'à présent aucun Mois de Marie spécial aux familles chrétiennes, et plus particulièrement à l'usage des fidèles de la campagne. C'est dans ce milieu que nous nous plaçons, pour développer les exercices du nouveau Mois de Marie. L'ordre le plus naturel et le plus logique sans contredit serait de suivre, comme la plupart de ceux qui nous ont précédé, la divine économie des mystères qui ont rempli et glorifie la vie de la Sainte Vierge. Nous nous en écarterons cependant, soit pour introduire de la variété dans un sujet qui a été toujours traité de la même manière, soit pour aborder ce sujet à un autre point de vue qui nous parait également pratique. Après la salutation angélique, il n'est pas de prière plus populaire et plus familière à la piété, que celle des Litanies de la Sainte Vierge. En faisant découler nos méditations de chacune des invocations qui les composent, nous en rendrons la récitation plus pieuse, parce que le sens en sera désormais mieux compris. D'ailleurs, les Litanies ne sont-elles pas le plus beau panégyrique composé à la louange de Marie ? Nous aspirons surtout à être simple et pratique. Dans ce but, nous nous sommes inspiré des pensées et du souvenir du saint Curé d'Ars, dont le nom est à lui seul une école de vertus et l'objet d'une vénération toujours croissante. Monsieur Vianney a passé sa vie à catéchiser les humbles. En faisant de notre travail un appendice de son ministère, nous nous sentons encouragé, parce que notre insuffisance ne peut plus être un obstacle au bien que nous avons en vue.

 

Ouverture du Mois de Marie

1005232963_5d5a261f3d_o

Veille du premier jour du mois de Mai

 

L’Église a multiplié les fêtes en l'honneur de la Sainte Vierge. Il ne se passe presque pas un seul mois de l'année, sans qu'elle nous convoque au pied de ses autels, pour l'honorer et l'invoquer. Mais ce nombre de fêtes, déjà si considérable, ne suffisait pas encore à la piété des fidèles. Depuis un certain temps déjà, il s'en est établi une nouvelle, accueillie avec transport par tons les serviteurs de Marie, d'un bout à l'autre du monde catholique. Cette fête, dont la célébration commence aujourd'hui, dure, non seulement un jour, mais un mois tout entier, et le plus beau mois de l'année.

Le mois de mai est la saison où le printemps s'épanouit dans toute sa splendeur, où les prairies se parent de fleurs odoriférantes, où les arbres et les moissons sourient à l'espoir du cultivateur. Que fait la piété des enfants de Marie ? Elle prend toutes les fleurs écloses dans la campagne et en tresse une couronne pour la déposer sur le front de sa mère ; elle recueille toutes les voix de la nature et y joint ses propres accents pour en former un harmonieux cantique à sa louange ; en un mot, elle lui fait hommage du mois de mai, qui perd son nom pour s'appeler désormais le mois de Marie.

Mais si la fête du mois de Marie doit être chère à tous les cœurs, c'est surtout au milieu des champs et au sein des familles chrétiennes qu'elle doit porter l'allégresse et ranimer la. piété. Ne semble-t-il pas en effet, que la plus grande partie de la vie de la Sainte Vierge s'est déroulée dans la campagne et qu'elle y a fait sa demeure de prédilection. L’Évangile nous la représente parcourant les vallées et gravissant les montagnes pour aller visiter sa cousine Elizabeth. C'est dans une étable abandonnée, an milieu des prairies, qu'elle a donné la vie au Sauveur du monde. Elle reçoit la visite des bergers et converse familièrement avec eux. Pendant les longues années de sa fuite et de son exil en Égypte, c'est à l'ombre des arbres qu'elle prenait son repos, et elle n'a guère eu d'autre secours que ceux qu'elle recevait des gens de la campagne. Enfin, Nazareth, où vint habiter la Sainte Famille, n'était qu'un simple village, et l'on montre encore le ruisseau où lu Vierge venait laver les langes du divin Enfant.

Pendant sa vie, la Sainte Vierge a donc habité avec les gens de la campagne, elle se plaisait à leur compagnie et les édifiait par ses exemples. Aujourd'hui quelle règne dans le ciel, c'est sur eux encore, ou peut le croire, qu'elle abaisse ses regards de prédilection, qu'elle se plaît à répandre ses faveurs les plus abondantes. Oui, la vie simple et laborieuse qu'on mène au village, les vertus modestes qu'on y pratique, l'union qui règne dans les familles ; tout lui sourit et appelle sa protection, parce que tout lui retrace et lui représente sa vie de Nazareth, en compagnie de Jésus obéissant et de Joseph son Époux si chaste et si dévoué.

Nazareth ! Humble demeure de la Sainte Famille, vous êtes l'école de toutes les familles chrétiennes. Que de vertus abritées sous ce modeste toit ! Les anges eux-mêmes en sont ravis d'admiration ! C'est à les méditer et à les imiter que nous allons consacrer ce beau mois. Toutes ces vertus sont rappelées dans les Litanies de la Sainte Vierge. Chaque jour, nous en détacherons une invocation, dont nous ferons le sujet particulier de notre méditation. Montrons-nous empressés et fidèles à cette pieuse pratique ; et nous pouvons être assurés que Marie ne nous refusera aucune des faveurs que nous solliciterons par sa puissante intercession. Si la vie de Nazareth pouvait se reproduire au sein de toutes les familles, la perfection descendrait sur la terre, et avec la perfection un bonheur qui serait l'avant-goût du bonheur du ciel.

 

Exemple

Saint François d'Assise et les deux échelles

 

Saint François d'Assise était un de ces hommes à grand caractère, qui ne font rien à demi. Après avoir bien médité sur l'Évangile, après avoir surtout bien médité sur la Passion de Jésus-Christ, il avait compris que le ciel souffre violence, et que c'est par de grands sacrifices qu'on en fait la conquête. Aussi, quoiqu'il eût donné tout son bien aux pauvres, quoiqu'il eût bravé les railleries du monde, il se livrait encore à des austérités très rigoureuses, et il inspirait les mêmes dispositions à tous ceux qui venaient en foule pour être ses disciples. Mais, sur le nombre, il yen avait beaucoup qui se décourageaient.

Un jour, pendant sa méditation, il aperçut deux grandes échelles qui par un bout reposaient sur la terre, mais dont l'autre bout s'élevait jusqu'au ciel. La première était fort droite et couverte de sang. Ceux qui voulaient en user étaient obligés de faire de grands efforts et d'avoir un grand courage ; quelques uns même roulaient du haut en bas et entraînaient dans leur chute ceux qui venaient à leur suite. Tandis que le saint réfléchissait sur ce qui arrivait, et déplorait le malheur de ceux-ci, il aperçut Jésus-Christ revêtu d'un manteau de pourpre, ayant une couronne d'épines sur la tète, qui lui indiquait par signe de faire passer les faibles par la seconde échelle dont la pente était plus douce et du haut de laquelle Marie tendait la main à ceux qui voulaient monter. Le saint comprit alors le sens de cette vision ; il.redoubla de dévotion envers la Sainte Vierge et l'inspira à ses disciples, comme le moyen le plus facile et le plus sur pour arriver au ciel.

On n'entre pas dans une maison, disait le saint curé d'Ars, sans parler au portier. Eh bien ! La sainte Vierge est la portière du ciel.

 

Pratiques : 1° Arrêtez dans votre esprit, et même vous feriez bien, de les écrire, les faveurs particulières que vous désirez obtenir de Marie pendant ce mois qui lui est consacré. 2° Préparez, dans un, lieu recueilli de la maison, une petite chapelle où sera déposée la statue ou l'image de la Sainte Vierge. Vous l'ornerez de quelques fleurs cueillies dans le jardin ou dons la prairie; et chaque soir, vous viendrez faire, en famille, la prière et l'exercice du mois de Marie.

 

Prière

Qu'il sera bon de réciter chaque jour, et à laquelle sont attachées de grandes indulgences

 

Souvenez-vous, ô très douce Vierge Marie ! Que jamais on n'a ouï dire que personne ait eu recours à votre protection, imploré votre assistance, ou demandé votre intercession, et que vous l'avez abandonné. Animé d'une pareille confiance, je cours vers vous, ô Vierge des vierges et notre Mère ! Je me réfugie à vos pieds, et tout pécheur que je suis, j'ose paraître devant vous en gémissant. Ne méprisez pas ô Mère de mon Dieu ! mes humbles prières ; mais rendez-vous propice, exaucez-les, et intercédez pour moi auprès de votre cher Fils.. Ainsi soit-il.

 

Pour demander la pureté

 

Par votre très sainte Virginité, et votre immaculée Conception, ô Vierge très pure et Reine des anges ! obtenez que mon corps et mon âme soient.purifiés. Au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

 

st-john-vianney-detail

Pour recevoir chaque jour pendant le mois de mai

les méditations du Mois de Marie d'Ars,

abonnez-vous à le newsletter d'Images Saintes

23 mars 2016

Neuvaine à la Miséricorde Divine

529216004_51ef521c25_b

La Dévotion au Christ Miséricordieux

La dévotion à la Divine Miséricorde constitue un authentique mouvement spirituel au sein de l’Église catholique. Elle a été promue par la religieuse polonaise Faustine Kowalska (1905-1938). Celle-ci est connue dans le monde entier pour avoir fait peindre la fameuse icône du Christ Miséricordieux d'après l'apparition dont elle avait été favorisée, pour faire connaître au monde la Miséricorde du Cœur de Jésus. Le Saint-Père a béatifié sœur Faustine le 18 avril 1993 et l’a canonisée le 30 avril 2000. C’est lors de la canonisation que le pape a annoncé l’institution du Dimanche de la Miséricorde divine. Jean Paul II attachait une telle importance au Message de la Divine Miséricorde révélé à Ste Faustine qu'il voulut faire d'elle la première canonisée de l'an 2000 et du troisième millénaire ! Et ce jour-là, pour lui donner un relief encore plus particulier, il ne canonisa qu'elle ! C'était le 30 avril 2000. Les messages qu'elle a reçus de Jésus se situent exactement dans le prolongement de ceux reçus par Sainte Marguerite Marie à Paray le Monial, de Sainte Gertrude, et de saint Jean le disciple bien aimé. « Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Église, prendra le nom de "Dimanche de la Miséricorde divine" », avait-il déclaré. « Sœur Marie Faustine a été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de Sa Miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message . Dans l'ancien Testament, lui dit-Il, j'ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd'hui, je t'envoie vers toute l'humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l'humanité endolorie, mais je désire la guérir en l'étreignant sur mon cœur miséricordieux (P.J. 1588) », précise la biographie de soeur Faustine publiée par le Vatican ( cf. www.vatican.va ). Sœur Faustine Kowalska appartenait à la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Plock, Wilno et Cracovie, en Pologne. Elle est morte à l’âge de 33 ans à Cracovie, le 5 octobre 1938. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Lagiewniki. Elle n’invente rien dans son message, elle transmet après St Thomas d’Aquin, les données théologiques, exégétiques et traditionnelles, sur la foi en la divine miséricorde. Un témoignage universel de Sainteté.

L'Icône du Christ Miséricordieux

La première fois que le Christ Miséricordieux se manifesta à Faustine, ce fut le 22 février 1931, à Plock, en Pologne. « Le soir, écrit la Soeur, me trouvant dans ma cellule, je vis Jésus-Christ, vêtu d'une robe blanche,il levait la main droite pour bénir pendant que son autre main reposait sur son Coeur. De son vêtement, légèrement entrouvert sur la poitrine, s'échappaient deux faisceaux de rayons lumineux : l'un blanc, l'autre rouge. En silence, je contemplais le Seigneur. Mon âme était remplie de crainte et en même temps, d'une joie immense ». Alors Jésus lui dit: « Peins un tableau; représente-Moi tel que tu me vois, avec l'inscription: « Jésus j'ai confiance en Vous ». Je promets que l'âme qui vénérera cette image ne périra pas et qu'elle vaincra l'ennemi dès ce monde, mais surtout à l'heure de la mort, Je la défendrai moi-même comme ma propre gloire... » Jésus explique: « Ces rayons signifient l'eau et le sang. L'eau qui justifie les âmes, le sang qui est vie de l'âme. Ils jaillissent de mon Coeur, ouvert sur la Croix. Ces rayons abritent l'âme de la colère de Mon Père. Heureux qui vit à leur ombre ; la justice ne l'atteindra pas ». « Je demande que cette Image soit honorée, ordonne Jésus, d'abord dans votre Chapelle, ensuite à travers le monde entier ». "Le Christ est l'Image, l'Icône du Dieu invisible", nous dit Saint Paul (Col. 1,15). En lui, par l'Incarnation, Dieu s'est fait à la mesure de l'homme. C'est cela que l'Icône est chargée de signifier.

Promesses du Christ

Quelques Promesses du Christ, dictées à Sainte Faustine.

Nous le savons,  Jésus ne peut ni se tromper, ni nous tromper

Les âmes qui propagent la vénération de ma miséricorde, je les protège durant toute leur vie, comme une tendre mère son nourrisson, et à l’heure de la mort, je ne serai pas pour elles un Juge, mais le Sauveur miséricordieux. En cette dernière heure, l’âme n’a plus rien pour sa défense si ce n’est ma miséricorde ; heureuse l’âme qui, sa vie durant, se plongeait dans la source de la miséricorde, car la justice ne l’atteindra pas. Écris : "Tout ce qui existe est contenu dans les entrailles de ma miséricorde, plus profondément que l’enfant dans le sein de sa mère. Oh ! combien douloureusement me blesse l’incrédulité en ma bonté. Ce sont les péchés de méfiance qui me blessent le plus douloureusement" (Petit Journal de Sœur Faustine, § 1074-1075)

Pour Annoncer Dieu Miséricorde, celui qui choisit de transmettre ce message, en particulier à ceux qui ne connaissent pas Dieu Père Miséricordieux s’appliquera à ramener vers Dieu les personnes qui souffrent d’être éloignées de Lui: «Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en ma miséricorde. Ils ont droit avant tous les autres à la confiance en l’abîme de ma miséricorde. Ma fille, écris sur ma miséricorde pour les âmes tourmentées. Les âmes qui s’adressent à ma miséricorde me réjouissent , à de telles âmes, j’accorde des grâces bien au-dessus de leurs désirs. Je ne peux punir même le plus grand pécheur s’il invoque ma pitié, mais je l’excuse en mon insondable et inconcevable miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde, doit passer par la porte de ma justice... ». (Petit Journal de Sœur Faustine, § 1146) 47. (extrait du Petit journal de Ste Faustine)

Un soir, dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait son vêtement sur la poitrine. De la tunique entr’ouverte sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. Je fixais le Seigneur en silence, l’âme saisie de crainte, mais aussi d’une grande joie. Après un moment, Jésus me dit ; " Peins un tableau de ce que tu vois, avec l’inscription: « Jésus, j’ai confiance en Vous ! » Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier". "Je promets que l’âme qui honorera cette image, ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici bas, e  spécialement à l’heure de la mort . Moi-même je la défendrai comme Ma propre gloire. " Lorsque j’en informai mon confesseur, il me répondit : « Oui, cela te concerne, peins l’image de Dieu dans ton âme. » Lorsque je sortis du confessionnal, j’entendis de nouveau ces paroles : « Mon image est en toi .Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindra avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques : ce dimanche doit être la Fête de la Miséricorde."

"Je désire que les prêtres proclament Ma grande miséricorde envers les âmes pécheresses. Quelles n’aient pas peur de s’approcher de Moi. Les flammes de la miséricorde Me brûlent. Je veux les répandre sur les âmes." Jésus se plaignit ainsi :  "La méfiance des âmes Me déchire le Cœur, mais la méfiance d’une âme choisie Me fait encore plus mal. Malgré la Miséricorde dont Je l’inonde, elle se méfie de Moi. Même Ma Mort ne lui suffit pas. Malheur à qui en abuse". Comme je voulais fuir ces inspirations intérieures, Dieu me dit qu’au Jour du Jugement, Il me demanderait compte d’un grand nombre d’âmes.

Ces deux rayons indiquent le Sang et l’Eau - le rayon pâle signifie l’Eau, qui purifie les âmes ; le rayon rouge signifie le Sang, qui est la vie des âmes"... "Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma Miséricorde, alors que Mon Cœur, agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance". "Ces rayons protègent les âmes de la colère de Mon Père. Heureux est celui qui vivra dans leur lumière, car la Main du Dieu Juste ne l’atteindra pas. Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde". "L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers Ma miséricorde". "Oh ! Comme l’incrédulité de l’âme Me blesse. Cette âme confesse que Je suis Saint et juste, et ne croit pas que Je suis la Miséricorde ! Mais elle se méfie de Mon amour. Les démons aussi croient en Ma justice, mais ne croient pas en Ma bonté. Mon cœur se réjouit de ce titre de Miséricordieux. Proclame que la Miséricorde est le plus grand attribut de Dieu. Toutes les œuvres de mes mains sont couronnées de Miséricorde."

Un jour, Jésus me dit : " Mon regard sur cette image est le même que celui que J’avais sur la Croix." "Je donne aux hommes un moyen, avec lequel ils doivent venir puiser la grâce à la source de la Miséricorde. Ce moyen, c’est cette image, avec l’inscription : " Jésus, j’ai confiance en Vous !" "Toutes les âmes qui vénéreront ma miséricorde et propageront sa gloire en incitant les autres âmes à la confiance en ma miséricorde - ces âmes ne connaîtront pas l'effroi à l'heure de la mort. Ma miséricorde les abritera lors de cette dernière lutte "... "Dis-leur qu'aucune âme faisant appel à ma miséricorde n'a été déçue ni n'a éprouvé la honte. .. Ecris: Si l'on récite ce chapelet auprès d'un agonisant, je me tiendrai entre le Père et l'âme agonisante, non pas en tant que Juge juste, mais comme Sauveur miséricordieux. "

Jésus demande une Fête de la Miséricorde

Cette demande a été clairement formulée à sainte Faustine Kowalska (1905-1938). Le message de sœur Faustine a été noté dans le Petit Journal quelle a rédigé à la demande de Jésus et de ses confesseurs. Elle y a fidèlement noté tous les souhaits de Jésus, de même qu’elle a décrit l’union intime de son âme avec Dieu. En 1931 : « Je désire qu’il y ait une Fête de la Miséricorde…le premier dimanche après Pâques (…) doit être la Fête de la Miséricorde » Les flammes de la Miséricorde me brûlent. Je veux les répandre sur les âmes ». (Petit Journal - & 49) En 1936 : La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles. Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. (Petit Journal - & 698)

Dimanche 30 avril 2000: institution de la Fête de la Miséricorde

C’est le jour où sœur Faustine a été canonisée par Jean-Paul II. En même temps, le pape décide que, dorénavant, dans toute l’Église, ce dimanche prendra le nom de « Dimanche de la Miséricorde divine ». La place de cette fête dans l’année liturgique a été choisie par Jésus Lui-même. Cela montre le rapport étroit qui existe entre le mystère pascal de notre Rédemption et cette fête. Les textes de la liturgie de ce dimanche évoquent plusieurs fois la Miséricorde. La Fête de la Miséricorde est d’abord un jour où l’on honore spécialement Dieu dans ce mystère. Mais c’est aussi un jour de grâce pour tous, et surtout pour les pécheurs. Jésus a attaché à cette Fête de grandes promesses : " Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les écluses de ma Miséricorde sont ouvertes. Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma Miséricorde. Toute âme qui s’approchera de la confession et de la sainte Communion recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition. En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoule la grâce. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate (…) Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde ». (Petit Journal -  § 698)

 Chapelet à la Miséricorde Divine

Jésus a dicté cette prière à la Sœur Faustine à Vilnius la nuit du 13/14 septembre 1935. (Petit Journal 475-477) Il lui en parlé 14 fois, tout en expliquant son but et les promesses liées à elle.

Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné...s’il récite ce chapelet une seul fois, obtiendra la grâce de mon infini miséricorde...Par ce chapelet tu obtiendras tout, si ce que tu demandes est conforme à ma volonté. (Petit Journal 1541, 687, 1731)

Récitation du chapelet à la Miséricorde Divine

(pour l'écouter cliquer sur le titre ci-dessus et à la fin de chaque jour de la neuvaine)

 

 (on récite les prières suivantes sur le chapelet ordinaire)

 

Au début

Notre Père qui êtes aux cieux, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre règne vienne, que  Votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour. Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivre nous du Mal. Amen.

Je Vous salue Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Sur les gros grains, une fois: Père Eternel, je Vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de Votre Fils Bien-aimé, notre Seigneur Jésus Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entière.

Sur les petits grains, 10 fois: Par sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entière.

Pour terminer, 3 fois: Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Eternel, ayez pitié de nous et du monde entier.

DMPoster

Neuvaine à la Miséricorde Divine

La Neuvaine est le dernier acte de lutte spirituelle pour les âmes qui se sont égarées sur le chemin de la vie et qui ont perdu la foi, l’espérance et l’amour. La neuvaine doit être une prière « pour la conversion du monde entier et la connaissance de la Miséricorde Divine » (PJ 1059).

Elle doit être célébrée à compter du Vendredi Saint pour préparer la Fête de la Miséricorde Divine mais à tout autre moment de l’année aussi. Le désir du Seigneur est que Faustine amène les âmes à la source de la Miséricorde Divine « afin qu’elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort » (PJ 1209). Il annonce également qu’Il ne refusera rien à l’âme qui lui sera amenée à la source de sa miséricorde (cf. ibid.). Chaque jour de la neuvaine doit être une prière pour des groupes de personnes différents. Le désir du Sauveur est donc clair, il veut que nous nous souciions non seulement de notre salut, mais également de celui des autres. Comme nous pouvons facilement le remarquer, cet appel à la prière ne concerne pas uniquement les pécheurs, mais différentes catégories de personnes, y compris celles qui au quotidien plaisent à Dieu. Ainsi, l’humanité deviendrait une immense famille de prière unie par la glorification de la Miséricorde Divine et par l’imploration de cette miséricorde pour ceux qui en ont besoin. « Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu’elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort. Chaque jour tu amèneras jusqu’à mon cœur un groupe d’âmes différent et tu les plongeras dans l’océan de ma miséricorde. Et moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon père. Tu feras cela dans cette vie et dans l’autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde. Et chaque jour par ma douloureuse passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes.» « J’ai répondu: Jésus, je ne sais comment faire cette neuvaine, ni quelles âmes conduire tout d’abord à Ton Cœur très compatissant. Et Jésus me répondit qu’il me dirait chaque jour quelles âmes je devrai conduire à Son Cœur. » (PJ 1209)

 

Premier jour

Paroles de Notre Seigneur

 

« Aujourd’hui, amène-Moi l’humanité entière, et particulièrement tous les pécheurs et immerge-la dans l’océan de Ma Miséricorde. Tu Me consoleras ainsi dans cette amère tristesse dans laquelle Me plonge la perte des âmes. »

 

 Demandons miséricorde pour l’humanité entière.

« Très Miséricordieux Jésus, dont le propre est d’avoir pitié de nous et de nous pardonner, ne regardez pas nos péchés, mais la confiance que nous avons en Votre infinie Bonté et recevez-nous dans la demeure de Votre Cœur très Compatissant et ne nous en laissez pas sortir pour l’éternité. Nous Vous en supplions par l’Amour qui Vous unit au Père et au Saint-Esprit ». (PJ 1211)

 

 « O toute-puissance de la miséricorde divine,

secours pour l’homme pécheur,

Tu es miséricorde et océan de pitié,

Tu viens en aide à celui qui Te prie avec humilité. »

 Notre Père… je Vous salue Marie… Gloire au Père …

« Père Eternel, jetez un regard de miséricorde sur toute l’humanité enfermée dans le Cœur très compatissant de Jésus, et particulièrement sur les pauvres pécheurs, et par Sa douloureuse passion, témoignez-nous de Votre Miséricorde afin que nous glorifions la toute-puissance de Votre Miséricorde pour les siècles des siècles. Amen. »

 Chapelet à la Miséricorde Divine


Deuxième jour

Paroles de Notre Seigneur


«
Aujourd’hui amène-Moi les âmes sacerdotales et religieuses, et immerge-les dans Mon insondable Miséricorde. Elles M’ont donné la force d’endurer Mon amère Passion, par elles comme par des canaux, Ma Miséricorde se déverse sur l’humanité ». (PJ 1212)

Prions pour le clergé et les religieux

« Très miséricordieux Jésus, de qui provient tout ce qui est bon, multipliez Vos grâces en nous, afin que nous accomplissions de dignes actes de Miséricorde, pour que ceux qui nous regardent, glorifient le Père de miséricorde qui est au ciel. » (PJ 1213)

 

 « La source de l’amour divin demeure dans les cœurs purs,

Plongés dans la mer de la miséricorde,

rayonnante comme les étoiles,

Claire comme l’aurore. »

 Notre Père… je Vous salue Marie… Gloire au Père…

« Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur ce groupe d’élus de Votre Vigne, les âmes sacerdotales et religieuses, et comblez-les de la puissance de Votre bénédiction, et par le Sentiment du Cœur de Votre Fils dans lequel elles sont enfermées, accordez leur la force de Votre Lumière, afin qu’elles puissent guider les autres sur les chemins du salut, pour chanter ensemble la gloire de Votre insondable Miséricorde pour l’éternité. Amen. » 

Chapelet à la Miséricorde Divine


Troisième jour

Paroles de Notre Seigneur


«
Aujourd’hui amène-Moi toutes les âmes pieuses et fidèles et immerge-les dans l’océan de Ma Miséricorde; ces âmes M’ont consolé sur le Chemin de Croix, elles furent cette goutte de consolation au milieu d’un océan d’amertume. » (PJ 1214)

Prions pour tous les chrétiens fidèles

« Très Miséricordieux Jésus qui accordez à tous avec surabondance les grâces du trésor de Votre Miséricorde, recevez-nous dans la demeure de Votre Cœur très Compatissant, et ne nous en laissez pas sortir pour les siècles. Nous Vous en supplions par l’inconcevable Amour dont brûle Votre Cœur pour le Père Céleste. » ( 1215)

« Impénétrables sont les merveilles de la miséricorde,

insondables au pécheur comme au juste, sur tous,

Tu jettes un regard de pitié,

Tu nous attires tous vers Ton amour. »

Notre Père… je Vous salue Marie… Gloire au Père…


«
Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes fidèles, héritage de Votre Fils, et par Sa douloureuse passion, accordez-leur Votre Bénédiction et entourez les de Votre  incessante Protection afin qu’elles ne perdent ni l’amour ni le trésor de Votre Sainte Foi, mais qu’avec le chœur des Anges et des Saints, elles glorifient Votre Infinie Miséricorde pour les siècles des siècles. Amen ».

Chapelet à la Miséricorde Divine


Quatrième jour

Paroles de Notre Seigneur

« Aujourd’hui amène-Moi les païens et ceux qui ne Me connaissent pas encore, J’ai également pensé à eux durant Mon amère Passion, et leur zèle futur consolait Mon Cœur. Immerge-les dans l’Océan de Ma Miséricorde ». ( 1216 )

Prions pour les païens et incroyants

« Très Compatissant Jésus qui êtes la Lumière du monde entier, recevez dans la demeure de Votre Cœur très Compatissant les âmes des païens qui ne Vous connaissent pas encore; que les rayons de Votre grâce les illuminent, afin qu’elles aussi glorifient avec nous les merveilles de Votre Miséricorde, et ne les laissez pas sortir de la demeure de Votre Cœur très Compatissant ». (PJ 1217)

« Que la lumière de Ton amour

Illumine les ténèbres des âmes,

fais que ces âmes Te connaissent,

et qu’elles glorifient avec nous Ta miséricorde.»

 Notre Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père…

« Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes des païens et de ceux qui ne Vous  connaissent pas encore, mais qui sont enfermés dans le Cœur très Compatissant de Jésus. Attirez-les vers la Lumière de l’Evangile. Ces âmes ne savent pas combien est grand le bonheur de Vous aimer; faites qu’elles glorifient la largesse de Votre Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen. »

 Chapelet à la Miséricorde Divine


Cinquième jour

Paroles de Notre Seigneur

« Aujourd’hui amène-moi les âmes des hérétiques et des apostats et immerge-les dans l’Océan de Ma Miséricorde; dans Mon amère Passion, elles Me déchiraient le Corps et le Cœur, c’est-à-dire Mon Eglise. Lorsqu’elles reviennent à l’unité de l’Eglise, Mes Plaies se cicatrisent, et de cette façon elles Me soulageront dans Ma Passion ». ( 1218)

Prions pour ceux qui errent dans la foi

« Très miséricordieux Jésus qui es la bonté même, Tu ne refuses pas la lumière à ceux qui Te la demandent, reçois dans la demeure de Ton Cœur très compatissant les âmes des hérétiques et des apostats et attire-les par Ta lumière à l’unité de l’Eglise, et ne les laisse pas sortir de la demeure de Ton cœur très compatissant, mais fais qu’elles aussi glorifient la largesse de Ta miséricorde. » ( 1219)

 « Même pour ceux qui mirent en pièces le manteau de Ton unité,

coule en Ton Cœur une source de pitié,

la toute-puissance de Ta miséricorde, ô Dieu,

peut retirer même ces âmes de l’erreur. »

Notre Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père …


«
Père Eternel, jetez un regard Miséricordieux sur les âmes des hérétiques et des apostats qui, persistant obstinément dans leurs erreurs, gaspillèrent Vos bontés et abusèrent de Vos Grâces. Ne regardez pas leurs fautes, mais l’amour de Votre Fils et Son amère Passion qu’Il souffrit également pour elles, puisqu’elles aussi sont enfermées dans le Cœur très Compatissant de Jésus. Faites qu’elles aussi glorifient Votre Immense Miséricorde dans les siècles des siècles. Amen. » 

Chapelet à la Miséricorde Divine


Sixième jour

Paroles de Notre Seigneur


« Aujourd’hui, amène-moi les âmes douces et humbles ainsi que celles des petits enfants et immerge-les dans ma miséricorde. Ces âmes ressemblent le plus à mon cœur, elles m’ont réconforté dans mon amère agonie ; je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur mes autels, sur elles je verse des torrents de grâces. Seule une âme humble est capable de recevoir ma grâce, aux âmes humbles j’accorde ma confiance. » (PJ 1220)

Prions pour les enfants et les âmes humbles


«
Très miséricordieux Jésus qui avez dit Vous-même: Apprenez de Moi que Je suis Doux et Humble de Cœur; recevez dans la demeure de Votre Cœur très Compatissant les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants. Ces âmes plongent dans le ravissement le ciel entier et sont la prédilection particulière du Père Céleste, elles sont un bouquet de fleurs devant le Trône Divin où Dieu seul se délecte de leur parfum. Ces âmes demeurent pour toujours dans le Cœur très compatissant de Jésus et chantent sans cesse l’hymne de l’Amour et de la Miséricorde pour les siècles. » (PJ 1221).

« L’âme véritablement humble et douce

respire déjà le paradis sur terre,

et le parfum de son cœur humble

ravit le Créateur Lui-même. »

Notre Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père …

« Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes douces et humbles, et sur les âmes des petits enfants, enfermées dans la demeure du Cœur très Compatissant de Jésus. Ce sont ces âmes qui ressemblent le plus à Votre Fils, le parfum de ces âmes monte de la terre et atteint Votre trône. Père de Miséricorde et de toute Bonté, je Vous implore par l’Amour et la prédilection que Vous avez pour ces âmes, bénissez le monde entier, afin que toutes les âmes puissent chanter ensemble la gloire de Votre Miséricorde pour l’éternité. Amen ». (PJ 1223)

 Chapelet à la Miséricorde Divine


Septième jour

Paroles de Notre Seigneur

« Aujourd’hui, amène-Moi les âmes qui honorent et glorifient particulièrement Ma Miséricorde et immerge-les dans Ma Miséricorde. Ces âmes ont le plus vivement compati aux souffrances de Ma Passion et ont pénétré le plus profondément dans Mon Esprit. Elles sont le vivant reflet de Mon Cœur Compatissant. Ces âmes brilleront d’un éclat particulier dans la vie future, aucune n’ira dans le feu de l’enfer, Je défendrai chacune d’elles en particulier à l’heure de la mort ». (PJ 1224)

Prions pour ceux qui vénèrent la Miséricorde Divine et propagent sa dévotion

« Très Miséricordieux Jésus dont le Cœur n’est qu’Amour, recevez dans la demeure de Votre  Cœur très Compatissant les âmes qui honorent et glorifient Votre Miséricorde. Ces âmes sont puissantes de la force de Dieu Lui-même; au milieu de tous les tourments et contrariétés, elles avancent confiantes en Votre miséricorde, ces âmes sont unies à Jésus et portent l’humanité entière sur leurs épaules. Ces âmes ne seront pas jugées sévèrement, mais Votre Miséricorde les entourera au moment de l’agonie. » (PJ 1225)

« L’âme qui célèbre la bonté de son Seigneur

est tout particulièrement aimée de Lui.

Elle est toujours proche de la source vive

et puise les grâces en la miséricorde divine.»

 Notre Père… je Vous salue Marie… Gloire au Père…

« Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes qui glorifient et honorent Votre  plus grand attribut, c’est-à-dire Votre infinie Miséricorde, qui sont enfermées dans le Cœur très Compatissant de Jésus. Ces âmes sont un vivant Evangile, leurs mains sont pleines d’actes de Miséricorde et leur âme débordante de joie chante l’hymne de la Miséricorde du Très-Haut. Je  Vous supplie mon Dieu, manifestez-leur Votre Miséricorde selon l’espérance et la confiance qu’elles ont mis en Vous, que s’accomplisse en elles la promesse de Jésus qui leur a dit : les âmes qui vénèreront Mon Infinie Miséricorde, Je les défendrai Moi-même durant leur vie et particulièrement à l’heure de la mort, comme Ma propre Gloire ».

Chapelet à la Miséricorde Divine


Huitième jour

Paroles de Notre Seigneur

« Aujourd’hui, amène-Moi les âmes qui sont dans la prison du Purgatoire et immerge-les dans l’abîme de Ma Miséricorde, que les flots de Mon Sang rafraîchissent leurs brûlures. Toutes ces âmes Me sont très chères, elles s’acquittent envers Ma Justice; il est en ton pouvoir de leur apporter quelque soulagement. Puise dans le trésor de Mon Eglise toutes les indulgences, et offre-les pour elles… O si tu connaissais leur supplice, tu offrirais sans cesse pour elles l’aumône de ton esprit, et tu paierais leurs dettes à Ma Justice.» (PJ 1226)

Prions pour les âmes du purgatoire

« Très miséricordieux Jésus qui avez dit Vous-même vouloir la Miséricorde, voici que j’amène à la demeure de Votre Cœur très Compatissant les âmes du Purgatoire, les âmes qui Vous sont très chères, mais qui pourtant doivent rendre des comptes à Votre Justice: que les flots de sang et d’eau jaillis de Votre Cœur éteignent les flammes du feu du Purgatoire afin que, là aussi, soit glorifiée la puissance de Votre Miséricorde ». (PJ 1227)

« De la terrible ardeur du feu du purgatoire,

une plainte s’élève vers Ta miséricorde

Et ils connaissent consolation,

soulagement et fraîcheur,

dans le torrent d’eau à Ton sang mêlé.»

 Notre Père… je Vous salue Marie… Gloire au Père…

« Père Eternel, jetez un regard de Miséricorde sur les âmes souffrant au purgatoire, mais qui sont enfermées dans le Cœur très Compatissant de Jésus, je Vous implore par la douloureuse passion de Jésus, Votre Fils, et par toute l’amertume dont Son âme très sainte fut inondée, montrez Votre Miséricorde aux âmes qui sont sous Votre regard juste; ne les regardez pas autrement que les plaies de Jésus, Votre très cher Fils, car nous croyons que Votre Bonté et Votre pitié sont sans mesure ».

Chapelet à la Miséricorde Divine

 

Neuvième jour

Paroles de Notre Seigneur

« Aujourd’hui, amène-Moi les âmes froides et immerge-les dans l’abîme de Ma Miséricorde. Ce sont ces âmes qui blessent le plus douloureusement Mon Cœur. C’est une âme indifférente qui au Jardin des Oliviers M’inspira la plus grande aversion. C’est à cause d’elles que J’ai dit: « Père, éloignez de Moi ce calice, si telle est Votre volonté »; Pour elles l’ultime planche de salut est de recourir à Ma Miséricorde. » (PJ 1228)

Prions pour les âmes tièdes

« Très compatissant Jésus qui n’êtes que pitié, je fais entrer dans la demeure de Votre Cœur très Compatissant les âmes froides, que dans ce feu de Votre pur Amour se réchauffent ces âmes glacées, qui ressemblent à des cadavres et Vous emplissent d’un tel dégoût. O très compatissant Jésus, usez de la toute puissance de Votre Miséricorde et donnez-leur l’amour divin car Vous pouvez tout ». (PJ 1229).

« Feu et glace ensemble ne peuvent être mêlés

car le feu s’éteindra ou la glace fondra

Mais Ta miséricorde, Ô mon Dieu

peut soutenir de plus grandes misères encore. »

 Notre Père… Je vous salue Marie…Gloire au Père …

 

« Père Eternel, jetez un regard de miséricorde sur les âmes froides qui sont cependant enfermées ans le Cœur très Compatissant de Jésus. Père de miséricorde, je Vous supplie par l’amertume de la passion de Votre Fils et par Son agonie de trois heures sur la croix, permettez qu’elles aussi célèbrent l’abîme de Votre Miséricorde… »

Chapelet à la Miséricorde Divine

tj200812250838_1

Sainte Faustine Kowalska

1905-1938

Helena Kowalska naît le 25 août 1905 en Pologne, dans le village de Glogowiec. Ses parents, Marianna et Stanislaw Kowalski, sont agriculteurs, pauvres et pieux. Elle est la troisième d’une famille de dix enfants. Charitable, obéissante et humble, elle a très jeune le goût de la prière et dès sept ans, Helena entend l’appel de Dieu à une vie consacrée. Elle fait sa Première Communion à neuf ans, pleinement consciente de la personne divine qu’elle accueille, Jésus. Pour aider financièrement ses parents, elle arrête l’école et travaille comme servante dans des familles aisées. Ses parents refusant qu’elle entre au couvent, elle essaie longtemps d’étouffer sa vocation ; mais à la suite d’une vision du Christ qui souffre et l’appelle, elle quitte sa famille et va travailler à Varsovie constituer sa dot de religieuse. Elle entre le 1er août 1925 chez les Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde et y reçoit le nom de Soeur Marie-Faustine. Elle est cuisinière, jardinière, soeur portière dans plusieurs couvents de la Congrégation, en particulier à Varsovie, Cracovie, Plock et Vilnius. Soeur Marie-Faustine a une vie mystique très riche et reçoit de nombreuses grâces extraordinaires (visions, révélations, don de prophétie.), mais rien ne transparaît dans sa vie simple et dévouée de religieuse. "Ces dons ne sont que des ornements de l’âme, mais ils ne constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de Dieu . " (Petit Journal §1107) Malade de la tuberculose, touchée aux poumons et aux intestins, elle vit, unie à Jésus, de grandes souffrances physiques et morales, offertes pour le Salut des pécheurs. Dieu fait de soeur Faustine, "témoin inattendu", la secrétaire et l’ apôtre de sa Miséricorde pour le monde entier : "Dans l’Ancien Testament, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes, et avec eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma Miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon coeur miséricordieux ." (Petit Journal §1588) A partir de 1934, elle note, à la demande de son confesseur puis de Jésus lui-même, tout ce que lui dit Jésus et tout ce qui concerne l’union intime qu’elle a avec Dieu. " Secrétaire de mon plus profond mystère, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma Miséricorde, au profit des âmes qui, en lisant ces écrits, seront consolées et auront le courage de s’approcher de moi ", lui dit Jésus. (Petit Journal §1693) Dans son message à soeur Faustine, Jésus propose de nouvelles formes d’intercession et de prière pour vivre, annoncer et propager ce message de la Divine Miséricorde : l’image du Christ ressuscité, la fête du dimanche de la Divine Miséricorde, le chapelet de la Miséricorde, l’Heure de la Miséricorde, la Neuvaine à la Miséricorde divine ; la confiance et la charité, le zèle missionnaire. Soeur Marie-Faustine meurt à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée d’à peine 33 ans, des suites de la tuberculose. Son procès de béatification est ouvert en 1968 et clos en 1992. Le pape Jean-Paul II la proclame sainte le 30 avril 2000 à Rome. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Lagiewniki.

Neuvaine à Sainte Faustine

Nous pouvons accompagner les prières de la Neuvaine à la Miséricorde Divine par une prière parralèle à Sainte Faustine, messagère de Jésus Miséricordieux.

O Dieu, dont la miséricorde excelle en toutes Vos oeuvres, je Vous remercie des innombrables et extraordinaires grâces que Vous avez daigné accorder à Votre Servante. Sainte Faustine, et en particulier pour la révélation de Votre Infinie Miséricorde que Vous désirez répandre, dans la grave situation des temps présents, sur chaque âme et sur toute l'humanité et égarée.  Je Vous demande avec une grande confiance, daignez me manifester aussi Votre Miséricorde si cela n'est pas contraire au bien de mon âme, accordez-moi la grâce de (......), qui me tient tant à coeur. Faites-le par les mérites et par l'intercession de Sainte Faustine, que Vous avez  voulu choisir pour être la confidente et l'apôtre de Votre miséricorde. Puisque Votre  Miséricorde n'a pas de limite, je Vous supplie aussi par l'intercession de Sainte Faustine, entourez de Votre Miséricorde notre patrie bien-aimée, et préservez-la de tout danger. Faites que nous demeurions fidèles à Votre Fils et à la Sainte Eglise catholique. Amen.

Téléchargez le texte de la Neuvaine de la Miséricorde Divine (pdf) en cliquant ici

spare_mejesus

Dernière mise à jour de la page: le 23 mars 2016

19 mars 2016

Le Carême avec le Pape François 7/7

Le Carême avec le Pape François

Découvrir la Miséricorde

du 10 février au 27 mars 2016

1407961014_1_f6

Dimanche des Rameaux et de la Passion

20 mars 2016

 

« C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers » (Philippiens 2, 9-10).

 

Méditation du Pape François

 

« La souffrance de l'autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. Si nous demandons humblement la grâce de Dieu et que nous acceptons les limites de nos possibilités, alors nous aurons confiance dans les possibilités infinies que l'Amour de Dieu a en réserve. Et nous pourrons résister à a la tentation diabolique qui nous fait croire que nous pouvons nous sauver et sauver le monde tous seuls ».

 

Dans ma vie

 

On ne peut jamais se mettre à la place de ceux qui souffrent, mais au moins nous pouvons être à leurs côtés, prier pour eux, les assurer de notre amitié ou de notre amour et les confier au Seigneur.

 

Effet de conversion : Et si... je visitais une personne malade ou très âgée pour la réconforter.

Je prie pour ceux qui souffrent dans leurs corps afin que leur douleur physique soit apaisée et qu'ils soient réconfortés moralement.

 

Semaine Sainte

 

Lundi Saint

21 mars 2016

 

« Qu'une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s'engage contre moi, je garde confiance » (Psaume 26 (27), 3).

 

Méditation du Pape François

 

« Dans les paroles humaines de Jésus, on sentait toute la force de la Parole de Dieu, on sentait même l'autorité de Dieu, Inspirateur des Saintes Écritures Et une des caractéristiques de la Parole de Dieu, c'est qu'elle réalise ce qu'elle dit, parce que la Parole de Dieu correspond à Sa Volonté. Nous, au contraire, nous prononçons souvent des paroles vides, sans racines, ou des paroles superflues, des paroles qui ne correspondent pas à la Vérité ».

 

Dans ma vie

 

Nous parlons souvent trop vite, trop, pas de manière très juste.... Bref, parler c'est souvent plus l'occasion de faire des maladresses que de faire le bien. Ce Carême est peut-être le bon moment pour progresser dans ce domaine.

 

Effet de conversion : Et si... je parlais un peu moins inutilement ?

Je prie pour réussir à maîtriser mes paroles et pour que de ma bouche ne sorte que du bien.

 

Mardi Saint

22 mars 2016

 

« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt ». (Saint Jean 13, 31-32).

 

Méditation du Pape François

 

« Notre joie n'est pas une joie qui naît du fait de posséder de nombreuses choses, mais elle naît du fait d'avoir rencontré une Personne : Jésus, qui est parmi nous ; elle naît du fait de savoir qu'avec Lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables, et il y en a tant ! Et à ce moment là vient l'Ennemi, vient le Fiable, si souvent déguisé en Ange, et insidieusement nous dit sa parole. Ne l'écoutons pas ! »

 

Dans ma vie

 

Nous avons parfois du mal à le croire, car nous ne le voyons pas physiquement, mais Jésus est avec nous chaque jour de notre vie. Il est réellement présents à nos côtés. Essayons de nous persuader un peu plus de sa présence fidèle.

 

Effet de conversion : Et si... j'essayais de m'imprégner du bon exemple d'un saint en lisant sa vie ?

Je prie pour que Dieu me préserve des tentations multiples de faire le mal.

 

Mercredi Saint

23 mars 2016

 

« Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce ». (Psaume 68 (69), 31).

 

Méditation du Pape François

 

« Pour le croyant, la gratitude est au cœur même de la Foi : un chrétien qui ne sait pas remercier est quelqu'un qui a oublié la langue de Dieu. Cela est laid ! Rappelons-nous de la question de Jésus, quand Il guérit dix lépreux et que seul l'un d'eux revint le remercier (cf Luc 17, 18). Une fois j'ai entendu une personne âgée, très sage, très bonne, simple, mais avec cette sagesse de la piété, de la vie, qui disait : « La gratitude est une plante qui ne grandit que dans la terre des âmes nobles ». Cette noblesse d'âme, cette grâce de Dieu dans l'âme nous pousse à dire merci à la gratitude. C'est la fleur d'une âme noble ».

 

Dans ma vie

 

Beaucoup de choses nous paraissent normales et nous pensons qu'il est inutile d'en remercier les gens. Pourtant, un sourire, un merci, un geste de reconnaissance témoignent d'une vraie considération. Pensons-y souvent.

 

Effet de conversion : Et si... j'essayais de remercier vraiment les gens qui m'apportent quelque chose, même quand cela paraît anodin ?

Je prie pour toutes les personnes qui ne savent pas dire merci, afin qu'elles perçoivent le bien qu'elles peuvent faire à travers ce simple mot.

 

Jeudi Saint

24 mars 2016

 

« Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur ». (Psaume 115 (116), 12-13).

 

Méditation du Pape François

 

Tout baptisé est un « christophore », porteur du Christ, comme disaient les pères anciens. Celui qui a rencontré le Christ, comme la Samaritaine du puits, ne peut pas garder pour soi cette expérience. Il fait tous se demander si celui que nous rencontrons perçoit dans notre vie la chaleur de la Foi, s'il voit sur notre visage la joie d'avoir rencontré le Christ ».

 

Dans ma vie

 

Aujourd'hui nous fêtons l'Institution de l'Eucharistie, dans laquelle précisément nous recevons Jésus-Christ en nous. À nous, en sortant de la Messe, de rayonner car nous portons Jésus... et ça ne se voit pas toujours ! Évitons donc dans les minutes qui suivent d'avoir des paroles ou des pensées mauvaises alors que Dieu est dans notre cœur.

 

Effet de conversion : Et si... j'essayais d'aller de temps en temps à la Messe en semaine pour y recevoir Jésus ?

Je prie pour tous les Prêtres qui célèbrent chaque jour la Messe et l'offrent pour le Salut du monde.

 

Vendredi Saint

25 mars 2016

 

« Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera » (Isaïe 53, 11).

 

Méditation du Pape François

 

« Jésus, quand Il lamente: « Père, pourquoi M'as-Tu abandonné ? » - blasphème-t-il ? Voilà le mystère. Tant de fois j'ai entendu des gens qui sont dans l'épreuve qui ont tant perdu ou se sentent seuls ou abandonnés et qui se demandent : « Pourquoi ? Pourquoi ? » Ils se révoltent contre Dieu. Et je leur dit : « Continuez à prier comme ça, parce que c'est là aussi une façon de prier. Car c'était aussi une prière quand Jésus disait à Son Père : « Pourquoi M'as-Tu abandonné ? ». »

 

Dans ma vie

 

Dans la souffrance, nous sommes souvent incapables de prier, de sentir la présence du Seigneur, nous avons envie de nous révolter. C'est bien humain. Pensons alors à Jésus sur la Croix, même si nous sommes incapables de faire plus.

 

Effet de conversion : Et si j'essayais déjà de traverser les difficultés quotidiennes avec un peu plus de joie et de bonne humeur ?

Je prie pour demander pardon à Jésus de toutes les fautes dont je l'ai accablé moi aussi sur la Croix.

 

Samedi Saint

26 mars 2016

 

« L’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6, 9).

 

Méditation du Pape François

 

« Reconnaître que l'on a eu un manquement, et être désireux de restituer ce qui a été retiré – le respect, la sincérité, l'amour, – rend digne de pardon. Et ainsi se referme l'infection. Si nous ne sommes pas capables de présenter nos excuses, cela signifie que nous ne sommes pas non plus capables de pardonner. Dans une maison où l'on ne demande pas pardon, l'air commence à manquer, les eaux deviennent stagnantes. De nombreuses blessures des sentiments, de nombreux déchirements dans les familles commencent avec la perte de ce mot précieux : « pardonne-moi ». »

 

Dans ma vie

 

Ah ! Si nous savions demander pardon et pardonner sans limites, le monde s'en porterait certainement mieux. Le pardon chrétien est un trésor merveilleux qui n'a pas d'équivalent, c'est un don que le Seigneur nous a fait. Abusons-en.

 

Effet de conversion : Et si... j'acceptais avec générosité les pardons qui me sont demandés, sans chercher à écraser l'autre ?

Je prie pour tous ceux qui n'osent pas demander pardon, afin que le Seigneur leur donne la force de le faire.

 

Dimanche de Pâques

27 mars 2016

 

« Notre pâque immolée, c’est le Christ ! Célébrons la Fête dans le Seigneur ! Alléluia !) (1 Corinthiens 5 : 7, 8).

 

Méditation du Pape François

 

« Accueillons la grâce de la résurrection du Christ ! Laissons-nous renouveler par la Miséricorde de Dieu, laissons la puissance de Son Amour transformer aussi notre vie ; et devenons des instruments de cette Miséricorde, des canaux à travers lesquels Dieu puisse irriguer la terre, garder toute la création et faire fleurir la justice et la paix ».

 

Dans ma vie

 

C'est le plus grand mystère de notre Foi et le plus beau. Le Christ est revenu des morts pour nous débarrasser définitivement du mal et nous appeler avec Lui au Ciel pour l'éternité. Soyons dans la joie.

 

Effet de conversion : Et si... j'essayais en ce jour d'avoir un « visage de ressuscité » et de rayonner de joie ?

Je prie en remerciant le Seigneur de tous les dons, toutes les joies dont Il m'a gratifié, et je bénis Son Nom.

cf_foucauld_reglements_directoire

Vivre le Sacrement de Réconciliation avec le Pape François

 

« N'oublions jamais qu'il n'existe aucun péché que Dieu ne puisse pardonner ! Si le confesseur n'a pas fait cette chose laide que confesse le pénitent, c'est simplement par la grâce de Dieu. Moi, prêtre, est-ce que j'aime autant le Seigneur que cette petite vieille. Même le plus grand pécheur qui vient devant Dieu pour demander pardon est terre sacrée.

Nous ne pouvons être vraiment dans la paix que si nous nous laissons réconcilier avec Dieu et nos frères dans le Seigneur Jésus. Et cela, nous le sentons tous dans notre cœur quand nous allons nous confesser, avec un poids dans l'âme, un peu de tristesse. Et quand nous recevons le Pardon de Jésus, nous sommes en paix, cette paix de l'âme si belle que seul Jésus peut donner.

Le Sacrement de Réconciliation est un Sacrement de guérison. Quand je vais me confesser, c'est pour guérir, guérir mon âme, guérir mon cœur de quelque chose que j'ai fait et qui ne va pas. L'icône biblique qui explique le mieux cela (…) est l'épisode du pardon et de la guérison du paralytique, où le Seigneur Jésus se révèle à la fois médecin des âmes et des corps.

Il ne suffit pas de demander pardon au Seigneur dans son esprit et son cœur, mais il est nécessaire de confesser humblement et avec confiance ses propres péchés au ministre de l’Église Dans la célébration de ce Sacrement, le Prêtre ne représente pas seulement Dieu, mais toute la Communauté (…). Certains diront : « Moi je me confesse seulement avec Dieu ». Oui, on peut dire à Dieu : « pardonne-moi », lui dire ses péchés, mais ceux-ci sont aussi contre nos frères et contre l’Église Il est donc nécessaire de demander pardon à l’Église et à nos frères à travers la personne du Prêtre.

Célébrer le Sacrement de Réconciliation signifie être enveloppé dans une étreinte chaleureuse : celle de la Miséricorde infinie du Père. Souvenons-nous de la belle parabole du fils qui est parti de chez lui avec l'argent de son héritage. Il a tout gaspillé et ensuite, alors qu'il n'avait plus rien, il a décidé de revenir chez lui, pas comme fils, mais comme serviteur. Il se sentait tellement coupable et avait tellement honte. Quelle surprise, quand il a commencé à parler pour demander pardon, et que le Père ne l'a pas laissé parlé, mais l'a étreint, embrassé et lui a fait fête ! Moi je vous le dis : chaque fois que nous allons nous confesser, Dieu nous embrasse, Il nous fait fête !

Certains ont peur de s'approcher de la Confession. Lorsqu'on va au confessionnal, on ressent un peu de honte, cela arrive à tout le monde. Mais cette honte est aussi une grâce qui nous prépare à être embrassés par le Père qui pardonne toujours.

Le pardon de nos péchés n'est pas quelque chose que nous pouvons nous donner à nous-mêmes. Je ne peux pas dire: « Je me pardonne mes péchés ». Le pardon se demande, se demande à un autre, et dans la confession, nous le demandons à Jésus. Le pardon n'est pas le fruit de nos efforts, mais c'est unn cadeau, un don de l'Esprit Saint qui nous remplit du fleuve de Miséricorde et de grâce qui jaillit incessamment du Coeur béant du Christ Crucifié et ressuscité.

Même d'un point de vue humain, il est bon, pour se libérer, de parler avec son frère, de dire au Prêtre tout ce qui pèse si lourdement sur notre cœur. On sent alors qu'on se libère devant Dieu, l'Eglise et nos frères. N'ayez pas peur de la confession ! Quand on fait la queue pour se confesser, on ressent toutes ces choses, même la honte. Mais ensuite, quand la confession est terminée, on sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux !

La réconciliation entre nous et Dieu est possible grâce à la Miséricorde du Père qui, par Amour pour nous, n'a pas hésité à sacrifier Son Fils unique. En effet, le Christ, qui était juste et sans péché, s'est fait péché pour nous quand Il fut chargé de nos péchés sur la Croix, et ainsi nous a rachetés et justifiés devant Dieu. « En Lui » nous pouvons devenir justes. « En Lui » nous pouvons changer, si nous accueillons la grâce de Dieu et ne laissons pas passer en vain le « moment favorable ». S'il vous plaît, arrêtons-nous un peu et laissons-nous réconcilier avec Dieu ».

 

Prière

 

Seigneur Jésus-Christ, Toi qui nous as appris à être miséricordieux comme le Père Céleste, et nous as dit que Te voir, c'est Le voir, montre-nous Ton Visage et nous serons sauvés.

Ton regard rempli d'amour a libéré Zachée et Matthieu de l'esclavage de l'argent, la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures : Tu as fais pleurer Simon-Pierre après son reniement, et promis le Paradis au larron repenti. Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine comme s'adressant à nous : « Si tu savais le don de Dieu ». Amen.

 

Texte extrait du Hors série N°5 de « Ma prière »

il_570xN

Téléchargez les méditations de cette Semaine (pdf) en cliquant ici

 

L'intégralité des Méditations du Carême (pdf) est à télécharger ici

 

Fin du Carême avec le Pape François

 

Prochaine dévotion : Le Mois de Marie d'Ars : Rendez-vous le 29 avril

12 mars 2016

Le Carême avec le Pape François 6/7

Le Carême avec le Pape François

Découvrir la Miséricorde

du 10 février au 27 mars 2016

icone_christ_jean_clemence

Cinquième Dimanche de Carême

13 mars 2016

 

« Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion » (Philippiens 3, 10).

 

Méditation du Pape François

 

« Heureux ceux qui sont capables d'aider les autres dans leurs erreurs, dans leurs méprises. Qui sont de vrais amis et n'abandonnent personne. Ceux-là sont les purs de cœur, ceux qui réussissent à voir plus loin que le mensonge et qui surmontent les difficultés. Heureux ceux qui voient spécialement ce qui est bon chez les autres ».

 

Dans ma vie

 

C'est plus facile de voir les défauts des autres que leurs qualités... Méfions-nous : les autres risquent d'avoir la même réaction à notre égard ! Et à toujours voir le négatif, on décourage, on blesse, on irrite, alors que le bien... fait tellement de bien !

 

Effet de conversion : Et si... j'essayais de voir uniquement le bien chez les personnes qui m'entourent ?

Je prie pour tous ceux qui ne voient que le mauvais côté des personnes et des choses, afin qu'ils apprennent à d'abord voir le bien et le bon.

 

Cinquième Semaine de Carême

 

Lundi 14 mars 2016

 

« Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père » (Saint Jean 8, 19).

 

Méditation du Pape François

 

« L’Évangile, tout le Christianisme (dans cette parole) : la joie de Dieu c'est de pardonner. (…) La justice humaine ne peut pas sauver le monde, seule la justice de Dieu le peut. Elle s'est révélée sur la Croix : la Croix est le jugement de Dieu sur (les hommes) et sur ce monde. Mais comment Dieu juge ? En donnant sa vie ! Voici l'acte suprême de Justice qui a vaincu une fois pour toutes le Prince de ce monde ; et cet acte suprême de justice est justement l'acte suprême de Miséricorde. La Miséricorde est la vraie force qui peut sauver l'homme et le monde du « cancer » qu'est le péché, le mal moral, le mal spirituel ».

 

Dans ma vie

 

Si on nous permettait de distribuer les condamnations nous serions extrêmement sévères ! Dieu n'agit pas ainsi devant nos nombreuses fautes, sinon nous serions tous pulvérisés depuis longtemps. Alors pourquoi ne pas essayer un peu de Miséricorde lorsque nous prétendons « rendre la justice » ?

 

Effet de conversion : Et si... lors de disputes, j'essayais de combattre le mal par la joie, le bien, la bonne humeur ?

Je prie pour les personnes blessées dans leur famille par une dispute de couple, entre parents en enfants... afin que Dieu les amène à la réconciliation.

 

Mardi 15 mars 2016

 

« Ne me cache pas ton visage le jour où je suis en détresse ! Le jour où j'appelle, écoute-moi : viens vite, réponds-moi ! » (Psaume 101 (102), 3).

 

Méditation du Pape François

 

« Nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité, et bien que chaque vocation se configure principalement avec certains traits de la vie et de l’œuvre de Jésus, il y en a quelques uns qui sont communs et inaliénables. Celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissance ni d'applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s'il était sur un piédestal ».

 

Dans ma vie

 

Se disputer, se mettre en colère, « monter sur ses grands chevaux » c'est toujours plus facile... on se lâche ! Mais ensuite, quels dégâts ! On n'imagine pas le mal qui peut rester, durer, ressurgir des années plus tard comme un venin. Prenons-y garde.

 

Effet de conversion : Et si j'essayais de corriger un seul défaut que j'ai durant ce Carême, pas à pas, sans rechercher à faire un effort insurmontable ?

Je prie pour les personnes handicapées physiques ou mentales, car Dieu les aime autant que toutes les autres, afin qu'elles puissent avoir une vie épanouie.

 

Mercredi 16 mars 2016

 

« Heureux ceux qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance » (Saint Luc 8, 15).

 

Méditation du Pape François

 

« Ressentir la Miséricorde, ce mot change tout. C'est ce que nous pouvons ressentir de mieux : cela change le monde. Un peu de Miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien comprendre cette Miséricorde de Dieu, ce Père Miséricordieux qui a une telle patience ».

 

Dans ma vie

 

Notre Foi n'est pas un simple sentiment, une émotion qui nous fait frémir, mais ce n'est pas non plus une pensée froide, uniquement intellectuelle. Nous devons penser et ressentir les choses, car Dieu nous a donné certes une intelligence, mais aussi un corps pour ressentir les choses.

 

Effet de conversion : Et si... Je me tournais vers ce Dieu Miséricordieux dans le Sacrement de Réconciliation ?

Je prie pour qu'en cette année de la Miséricorde, les cœurs s'ouvrent dans le monde et que chacun se préoccupe plus de son voisin que de ses affaires.

 

Jeudi 17 mars 2016

 

« Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : « Il est notre Dieu ». » (Saint Jean 8, 54).

 

Méditation du Pape François

 

« Se reposer dans le Seigneur. Le repos, c'est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d'y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu'Il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l'époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à offrir une maison à Jésus ».

 

Dans ma vie

 

Faire une halte de temps en temps, c'est vital. Pour soi dans le silence, mais aussi en couple, en famille... Ces petits temps où l'on pense à son conjoint, à ses enfants sans se soucier du reste sont des respirations vitales.

 

Effet de conversion : Et si... je prenais du temps dans les jours à venir pour méditer en silence dans une église ?

Je prie pour ceux et celles qui se sont éteints ces dernières semaines, afin que Dieu les accueille pour leur repos éternel.

 

Vendredi 18 mars 2016

 

« Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. Tu as les paroles de la vie éternelle ». (Saint Jean, 6, 63, 68).

 

Méditation du Pape François

 

« Tout passe, seul Dieu reste. En effet, ont passé des royaumes, des peuples, des cultures, des nations, des idéologies, des puissances, mais l’Église, fondée sur le Christ, malgré beaucoup de tempêtes et de nombreux péchés, reste fidèle au dépôt de la Foi dans le service, parce que l’Église n'est pas l’Église des Papes, des évêques, des prêtres et non plus des fidèles, mais est seule et seulement du Christ ».

 

Dans ma vie

 

Il est normal que nous soyons attachés à la vie que nous menons, à notre histoire, à ceux qui nous entourent, mais tout cela n'aurait aucun sens sans l'éternité de Dieu. À quoi bon tout cela si c'est pour disparaître dans le néant ?

 

Effet de conversion : Et si je m'occupais un peu plus de mes proches en leur consacrant du temps ?

Je prie pour les chrétiens dans le monde, afin qu'ils soient toujours d'authentiques témoins de Jésus-Christ.

 

Samedi 19 mars 2016

 

« Rejetez tous les crimes que vous avez commis, faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau ». (Ézéchiel 18, 31).

 

Méditation du Pape François

 

« Le Seigneur nous appelle à un style de vie évangélique caractérisé par la sobriété, à ne pas céder à la culture de la consommation. Il faut rechercher ce qui est essentiel, apprendre à se dépouiller des mille choses superflues et inutiles qui nous étouffent. Détachons-nous du désir de posséder ; ne faisons pas de l'argent une idole, pour ensuite gaspiller. Mettons Jésus à la première place. Lui peut nous libérer de l'idolâtrie que nous rend esclave ».

 

Dans ma vie

 

L'argent conduit le monde, cela se voit chaque jour et nous-mêmes nous sommes sous son influence. Il nous est difficile de nous en détacher vraiment. Pourtant, si Dieu a permis que nous en ayons, c'est aussi pour aider les autres.

 

Effet de conversion : Et si... je choisissais une œuvre à soutenir financièrement avant la fin de ce Carême ?

Je prie pour toutes les personnes qui ont du pouvoir, afin qu'elles puissent le mettre au service de ceux qui en ont le moins.

 

Texte extrait du Hors série N°5 de « Ma prière »

popefrancisweb

Téléchargez les méditations de cette Semaine (pdf) en cliquant ici

 

Pour recevoir chaque semaine les méditations du Carême avec le Pape François,

abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

Publicité
Publicité
Publicité