Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

images saintes

Archives
Newsletter
Derniers commentaires
images saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
26 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

21450S

Vingt-septième jour

Marie figurée par Judith

« Et Judith dit :... Louez le Seigneur notre Dieu : Il n'a point abandonné ceux qui ont espéré en Lui, et, par moi sa servante, Il a fait éclater Sa Miséricorde » (Judith 13, 17-18).

 

Judith, figure de Marie

 

« Marie, dit Saint Bonaventure, a été bien représentée par Judith, cette femme dont le nom est si célèbre ».

 

Réflexion

 

Le nom de Judith signifie « qui loue Dieu », et, pour ce motif, Judith peut être déjà considérée comme une parfaite figure de Marie. Nous sommes, en effet, autorisés à le croire, Marie, depuis Sa Conception Immaculée, a toujours loué le Seigneur ; mais Sa louange revêtit un caractère plus sublime encore depuis le moment où Elle devint la Mère de Jésus. Son Cantique Magnificat devait être pour Elle comme une mélodie continuelle par laquelle Elle charmait le Cœur du Verbe Incarné. Et moi, jusqu'à présent ai-je imité Marie comme j'y étais obligé ? Tout devrait m'exciter à louer le Seigneur ; mais, au milieu de cet univers, immense concert de voix qui s'unissent pour bénir le Très-Haut, ne resté-je point muet et indifférent peut être pendant un temps considérable, ou, si quelque fois je loue Dieu, mon cœur de ne demeure-t-il point étranger à ce qu'expriment mes lèvres ? Combien j'ai mieux à faire à l'avenir !

 

Comment Judith a été la figure de Marie

 

Judith a été la figure de Marie d'abord par sa chasteté, louée en ces termes par le grand-prêtre et par le peuple : « Vous avez déployé un courage viril et vous avez eu un cœur ferme, parce que vous avez aimé la chasteté » (Judith 15, 11). Or, Marie fut un vrai prodige de chasteté. Par suite, Elle fut un prodige de force et de courage, et de même que Judith, en coupant la tête d'Holopherne, délivra Béthulie des Assyriens qui l'assiégeaient, de même Marie, en écrasant la tête du Serpent infernal, fut la Libératrice du monde entier.

 

Réflexion

 

Pour imiter Marie, il ne doit point suffire de ne pas obéir à mes passions, mais je dois, en outre, m'efforcer de leur couper la tête, c'est à dire travailler de tout mon pouvoir à mortifier celle qui domine toutes les autres ; le plus souvent cette passion est l'orgueil.

 

Application pratique

 

Le Démon est l'ennemi né de Marie, qui est destiné par Dieu à le combattre et à le vaincre, non seulement par son avantage personnel, mais encore pour le nôtre. Donc, un moyen assuré pour triompher des tentations, c'est le recours à Marie.

 

Réflexion

 

Pour résister aux tentations, il ne devra pas me suffire d'invoquer le Nom de Marie, si terrible à l'Enfer ; je ferai plus encore : afin de prévenir les assauts de l'Ennemi, je renouvellerai dons souvent cette salutaire invocation, et par là je me rendrai en même temps plus facile la pratique de la vertu.

 

Colloque

 

Quand je me rappelle, ô Très Sainte Petite Marie, l'action éclatante de Judith tranchant la tête d'Holopherne et délivrant ainsi ses concitoyens de la servitude et d'une ruine entière, je me sens pressée de louer le Dieu Tout-Puissant, qui, par la main d'une faible femme, a fait une œuvre si merveilleuse. Mais j'exalte bien plus encore cette puissance infinie de Dieu lorsque je pense qu'Il a voulu se servir de Vous, ô Marie, pour arracher à l'esclavage du tyran infernal l'humanité tout entière asservie à son empire. Ah ! Qu'il est vrai de dire : « Le Puissant fit pour moi des merveilles... Il a déployé la force de son bras ! » Louange donc et bénédiction au Seigneur ! Mais Vous, ô Bien-Aimée Petite, je Vous prie et Vous conjure de me retenir sur la pente du péché, qui aboutit à l'esclavage du démon. Il Vous suffit pour cela de me tenir à l'abri sous le bouclier de Votre Protection. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Dès qu'on est tenté, implorer aussitôt le secours de Marie.

Aspiration : « O Vous, la Vierge des vierges, rendez mes affections chaque jour plus pures ».

 

Exemple

Guérison d'un horrible mal obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Depuis longtemps déjà une excellente femme ressentait aux narines de vives douleurs. Ce quelle redoutait devint bientôt une réalité : ce mal n'était autre qu'un affreux cancer se développant progressivement. Malgré toute la patience et la résignation de la malade, la nature de son mal et la vivacité de la douleur, qui ne lui laissait pas un instant de repos, la mettaient dans un état à faire pitié à tous. Parmi les personnes qui, de temps en temps, venaient la visiter pour la consoler, se trouvait une amie dont le cœur était rempli de Charité et de solide piété. Cette dame, apprenant de la maladie l'inutilité des remèdes non moins douloureux que variés employés pour la guérir : « Eh bien ! Lui dit-elle, puisqu'il en est ainsi, c'est un signe qu'il fait faire usage des remèdes surnaturels, et recourir à la prière, plus puissante que tous les remèdes naturels ». « Et qui devrais-je prier ? », répondit la pauvre malade. « Mon cœur me dit, repartit son amie, que si nous confions votre guérison à Marie Enfant, nos vœux seront exaucés ». La malade eut à peine entendu prononcer le nom de Marie Enfant qu'elle sentit naître en son âme une douce espérance d'être guérie. Les deux amies commencèrent immédiatement une neuvaine à la Santissima Bambina, et en même temps elle se procurèrent un peu de coton bénit par le contact de la sainte image, afin de l'appliquer sur le mal. Quand la malade eut reçu un flocon de ce précieux coton, elle ressentit qu'il était le remède souverain destiné à la guérir. Se recueillant alors un instant, elle prononça du fond de son cœur ces paroles : « O Marie Enfant, guérissez-moi, s'il Vous plaît ». Puis, avec une grande Foi, elle posa et pressa le coton son son mal, en répétant toute émue la même prière. Un moment après, avec l'impression d'une personne qui se sent guérie, elle enleva le coton. Non-seulement le cancer s'était arrêté subitement, mais il avait entièrement disparu, sans même laisser l'ombre d'une cicatrice qui rappelât l'horrible mal. Au pieux lecteur de juger de la joie et de la reconnaissance excitées par une si merveilleuse guérison, dans le cœur de celle qui en était l'objet.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

Publicité
25 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

santito-33

Vingt-sixième jour

Marie figurée par Ruth

« Ruth recueillait les épis que les moissonneurs laissaient derrière eux » (Ruth 2, 3).

 

Ruth, figure de Marie

 

Ruth représente la Vierge Marie, comme le déclare Saint Bonaventure.

 

Réflexion

 

Le nom de Ruth signifie d'abord « rassasiée ». Or Marie, dans l'ordre des biens spirituels et surnaturel, mérite bien ce nom de « rassasiée », selon la parole de Son Divin Fils : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés ». La Très Sainte Vierge n'eut jamais d'autre désir que de plaire à Dieu, et toute son occupation fut d'accomplir de tout son pouvoir la Volonté Divine. Aussi s'éleva-t-Elle par là à un tel degré de Justice et de sainteté que nulle autre perfection, hormis celle de Dieu, ne surpasse la sienne. Quel stimulant pour moi, encore si peu avancé dans la voie de la vertu !

 

Traits de ressemblance entre Ruth et Marie

 

« Ruth, dit Saint Bonaventure, signifie aussi « qui voit et s'empresse ». Ainsi, Marie voit toutes nos misères et se montre tout empressée à nous témoigner Sa Maternelle Miséricorde. Ruth pouvait relever les épis que les moissonneurs laissaient derrière eux : Marie sauve les âmes des pécheurs que d'autres n'ont pu convertir : « Oh ! S'écrie notre Saint Docteur, véritablement grande est la grâce de Marie, qui recueille pour la Miséricorde une multitude d'âmes, abandonnées comme incorrigibles par les docteurs et les pasteurs ».

 

Réflexion

 

Je dois l'avouer : à mes nombreuses imperfections, qui me rendent si peu semblable à Marie, se joignent encore deux défauts : d'abord une sorte d'aveuglement qui m'empêche de voir mes maux et d'opérer le bien, puis une lâcheté et une négligence que je porte partout et dont je suis l'esclave. J'en suis effrayé ; aussi je m'empresserai de recourir à Marie pour obtenir de me corriger.

 

Conséquence pratique

 

Quand nous sommes tentés de désespérer de notre conversion ou de celle du prochain, recourons à Marie. Elle est la Ruth mystique qui nous fera recueillir les fruits les plus merveilleux et les plus au-dessus de notre portée. Saint Anselme va jusqu'à dire que nous sommes quelques fois plus vite exaucés par l'invocation du Nom de Marie que par celle du Nom Adorable de Jésus : nous devons l'entendre en ce sens que Jésus le veut ainsi pour glorifier Sa Très Sainte Mère.

 

Réflexion

 

La plus dangereuse des tentations, il m'est important de le retenir, est celle qui me ferait oublier ma Mère du Ciel et m'empêcherait de recourir à Elle. Malheur à moi si j'y succombe ! Ah ! Si dans le passé j'y ai parfois cédé, quel regret ne dois-je pas en avoir !

 

Colloque

 

Sans vous, ô très Sainte Enfant, qu'en serait-il de moi ? Ma perte serait certaine. Malgré les soins si assidus dont Dieu et ceux qui me tiennent sa place m'ont environné, ma malice me fait encore rester attaché à la terre par toutes les fibres de mon cœur : par là je suis toujours en danger d'échapper aux mains de ce Dieu Miséricordieux, qui veut pourtant mon Salut et ma sanctification, et je m'expose à tomber entre celles d'un Dieu Juste et sévère, qui me jettera comme une herbe inutile dans les flammes dévorantes de l'Enfer pour y brûler éternellement. Mais heureusement Vous êtes là, ô Enfant bénie, et Vous y êtes pour les pécheurs, par conséquent pour moi. Oui, Vous me recueillerez à temps, Vous me relèverez sans retard, et, grâce à Vous, je pourrai devenir un froment choisi et me voir au nombre des élus. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller soigneusement à ne jamais parler avantageusement de soi.

Aspiration : « Siège mystique de la Sagesse, nous Vous en conjurons, conservez-nous une Foi ardente ».

 

Exemple

Un enfant guéri d'une très dangereuse maladie par l'intercession de Marie Enfant

 

Chéri comme la prunelle de l'oeil, le jeune Vincent P., de Venise, grandissait sous le regarde de son père et de sa mère, dont il faisait l'unique bonheur. Seulement, la faible complexion de ce petit être faisait toujours redouter à ses parents qu'en grandissant il ne fût atteint de quelques unes de ces maladies auxquelles est exposé cet âge si frêle et si délicat. En effet, toute une complication de maux vint bientôt s'abattre sur lui, et avec une telle violence qu'en peu de temps sa vie fut mise en danger. Il n'avait rien de moins qu'une pleuropneumonie double. Les pauvres parents en étaient dans une extrême consternation. Par bonheur pour eux et pour lui, ils avaient, dès sa naissance, consacré ce cher petit à la Vierge Enfant. Ce fut pour toute la famille un motif d'espérance ; en recourant à Marie Enfant, se disait-on, on le sauverait. Marie devant le considérer comme son bien et sa propriété. Les pieux parents convinrent donc de demander sa guérison à la bien-aimée Madonnina, et firent vœu, s'ils obtenaient cette grâce, de faire porter à l'enfant les couleurs de la Vierge, c'est à dire le bleu et le blanc, pendant un an, à partir du jour de son complet rétablissement. On était déjà au dernier jour du triduum de prières fait en famille à cette intention, et, ce jour là, une Messe pour le petit malade était célébrée à Milan à l'autel de la Santissima Bambina. Or, à l'heure même où la Divine Victime était offerte pour lui dans cette sainte Chapelle, le petit Vincent encore étendu sur son lit de souffrance, à Venise, donnait soudain de signes évidents d'un mieux sensible. La fièvre, auparavant si ardente, commençait à se calmer pour disparaître bientôt entièrement, et, au bout de quelques jours à peine, l'enfant qu'on avait désespéré de sauver par les moyens naturels, était délivré de tout mal et jouissait de la plus parfaite santé. Le père et la mère ne pouvaient se lasser d'en remercier Marie Enfant. Pendant une année entière, ce fut un plaisir et une consolation tout ensemble de voir le petit Vincent, plein de vie, se montrer à tous avec une certaine fierté angélique, paré des couleurs de Marie, comme un monument vivant et animé de la bonté et de la puissance de la Vierge Enfant.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

25 septembre 2013

Lettres à mon frère en exil

ghika

Lettres à mon frère en exil

Un très beau et poignant documentaire sur le Bienheureux Vladimir Ghika

 

25 septembre 2013

Litanies du Bienheureux Vladimir Ghika

beatificare_ghika_13

Bienheureux Vladimir Ghika

1873-1954

Fête le 16 mai

 

Vladimir Ghika est né le 25 décembre 1873, dans une famille régnante roumaine, à Constantinople, où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte Ottomane. Sa mère est descendante d’une famille française. Il est baptisé et confirmé dans l’Église orthodoxe. Il arrive en 1878 en France, suit des études à Toulouse où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre avec son frère l’Institut d’Études Politiques. Il souhaite devenir prêtre, et après des études à Rome, il obtient en 1898 une licence en philosophie et un doctorat en théologie.

En 1902, après de longues réflexions, il fait son entrée officielle dans l’Église catholique. Suite à une rencontre providentielle avec Sœur Pucci, il introduit Les Filles de la Charité en Roumanie. Fidèle à la « théologie du besoin », qui sera la règle de sa vie, Vladimir va se vouer, avec une immense disponibilité pour les pauvres, les malades, les blessés, à diverses actions de charité. Pendant la Grande Guerre, on retrouve Vladimir Ghika à Rome ou Paris où il continue ses activités charitables dans les hôpitaux peuplés des blessés, victimes du tremblement de terre d’Avezzano en 1915, ou des tuberculeux de l’hospice de Rome. A Paris, il développe une importante activité diplomatique, il défend les intérêts de la France dans les milieux civils et ecclésiastiques, et œuvre au rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Le 4 octobre 1921, la France lui accorda la Légion d’honneur.

De 1920 à 1922, Vladimir fut de ceux qui œuvrèrent à la renaissance de l’Université de Louvain dont la bibliothèque avait été totalement détruite durant la guerre. Il fit partie du Comité international constitué en ce but et dirigé par le recteur, Mgr Deploige. En remerciement, le Cardinal Mercier, primat de Belgique, lui proposa d’inaugurer une chaire consacrée à la Roumanie. Vladimir y donna plusieurs conférences.

En 1923, en la Chapelle des Lazaristes, Vladimir Ghika est ordonné prêtre du diocèse de Paris par le Cardinal Dubois qui lui accorde l’autorisation de célébrer la messe selon les deux rites romain et byzantin. Il est nommé ensuite à l’église des étrangers (aujourd’hui l’église Saint-Ignace). A l’aise dans tous les milieux, il côtoie le Pape et les têtes couronnées, les intellectuels et les artistes ; il est notamment l’ami de Jacques Maritain, Paul Claudel, Francis James. Mais il va aussi à la rencontre des âmes les plus éprouvées, les plus anxieuses, les plus révoltées. Il est à l’origine de nombreuses conversions. Par son action œcuménique, il œuvre toute sa vie pour l’unité des chrétiens.

Il possédait un don spécial d’attirer la confiance et d’obtenir des conversions. Il avait un sens si vif du péché que, plus d’une fois, au confessionnal, comme le Curé d’Ars, devant l’aveu de leurs fautes plus lourdes, des pécheurs l’entendirent pleurer. Entre 1927 et 1939, Vladimir Ghika est aussi l’aumônier du Centre d’Études Religieuses, fondé en 1925 par Jean Daujat.

En 1931 le Pape Pie XI le nomme protonotaire apostolique. Il était depuis 1927 membre du Comité directeur des Congrès Eucharistiques. Son activité sacerdotale et apostolique n’a pas de limites : avec une bonté sans frontières, disponible à tous les appels des âmes, il parcourt les cinq continents, mais toujours avec le cœur à Paris. De Villejuif à Auberive, de Rome à Sydney ou de Buenos Aires à Tokyo (où il participe à la fondation du premier carmel) toute circonstance est bonne pour parler de Dieu aux gens rencontrés sur sa route. Il a été l’inspirateur de l’Association Virgo Fidelis, destinée à promouvoir prières et sacrifices pour le sacerdoce.

En 1939, au début de la guerre, Vladimir Ghika se trouvait en Roumanie. Avec la permission de l’archevêque de Paris, le Cardinal Suhard, il décide d’y rester. Il y poursuit son activité sans relâche auprès des réfugiés, des malades, des prisonniers, des victimes des bombardements. Il est très proche de l’Église gréco-catholique, il instruit et guide spirituellement les étudiants. Il confesse et célèbre la messe dans une prison de femmes.

Après l’arrivée du communisme il fait le choix de rester dans son pays auprès de ses compatriotes en souffrance. Malgré une santé précaire il continue son activité sacerdotale. Le 18 novembre 1952 il est arrêté. Il subit plus de quatre-vingts interrogatoires nocturnes, il est menacé, battu et torturé et, après un simulacre de procès, est condamné à trois ans d’incarcération dans la prison de Jilava près de Bucarest. Ici, il prêche, raconte ses souvenirs et un peu de joie illumine les visages qui l’entourent. Pour lui, les murs de la prison n’existaient pas. Il était libre, parce qu’il faisait la volonté de Dieu. Le 16 mai 1954, il meurt d’épuisement. La cause de sa béatification est ouverte en 2002, par l’Archevêché de Bucarest. Il a été béatifié à Bucarest, le 31 août 2013.

« Sa vie, son témoignage, sont d’une actualité extraordinaire […] Tous ensemble, continuons de supplier pour sa rapide glorification aux yeux de toute l’Église, lui qui déjà ne cesse de veiller avec tendresse sur nous et sur tout son peuple » (Daniel Ange). « Parce que l’Amour infini se donne totalement, nous devons aussi nous donner totalement. Mgr Ghika insistait beaucoup sur ce don total de soi à Dieu, sans restriction, sans réserve, sans partage, pour les laïcs comme pour les prêtres, pour les gens mariés comme pour les religieux, dans le monde comme dans le cloître : lui-même l’a vécu et réalisé dans sa vie bien avant de recevoir le sacerdoce. Au fur et à mesure que grandissait sa charité, il a voulu cette offrande volontaire de lui-même de plus en plus totale, il l’a poussée jusqu’à renoncer à sa fortune, jusqu’à la ruine de sa santé, jusqu’à risquer la lèpre au service des lépreux, jusqu’à rester sous la persécution au service des persécutés, finalement jusqu’à cette mort misérable dans un cachot de prison, fin logique en pays de persécution d’une vie donnée à Dieu et à ses frères et consommation définitive de l’offrande volontaire de lui-même par amour : certes, on ne peut parler de martyre au sens le plus strict du mot puisqu’il n’a pas été tué, mais au sens large la qualification de martyr lui convient bien puisqu’il s’est exposé volontairement à une mort qui devait résulter de la longue suite des privations et des mauvais traitements ». (Jean Daujat).

 

Biographie extraite du site du Diocèse de Paris : www.paris.catholique.fr

01

Litanies du Bienheureux Vladimir Ghika

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Marie, Reine des Martyrs, priez pour nous.

Saints Cyrille et Méthode, apôtres des pays Slaves, priez pour nous.

 

Bienheureux Vladimir Ghika, priez pour nous.

Bienheureux Vladimir Ghika, serviteur obéissant de la Divine Volonté,

Bienheureux Vladimir Ghika, fidèle serviteur de l’Église du Christ,

Bienheureux Vladimir Ghika, tout donné aux œuvres de Charité,

Bienheureux Vladimir Ghika, dont la voix nous appelle infatigablement à la conversion,

Bienheureux Vladimir Ghika, brillant directeur spirituel,

Bienheureux Vladimir Ghika, prophète pour notre temps,

Bienheureux Vladimir Ghika, qui avez semé de l'esprit de l'évangile dans les cœurs,

Bienheureux Vladimir Ghika, rempli de prudence et de sagesse,

Bienheureux Vladimir Ghika, consolateur de ceux qui sont désespérés,

Bienheureux Vladimir Ghika, qui conduisez vers Dieu tous ceux qui sont endurcis de cœur,

Bienheureux Vladimir Ghika, défenseur des faibles,

Bienheureux Vladimir Ghika, ange de bonté,

Bienheureux Vladimir Ghika, fleur de bonté,

Bienheureux Vladimir Ghika, modèle de ceux qui se consacrent à l'exercice des devoirs d'état,

Bienheureux Vladimir Ghika, Prêtre dont le sacrifice fut agréable à Dieu,

Bienheureux Vladimir Ghika, missionnaire dans le monde entier,

Bienheureux Vladimir Ghika, confesseur du Christ,

Bienheureux Vladimir Ghika, digne disciple de l'école de la souffrance,

Bienheureux Vladimir Ghika, phare lumineux pour l’Église d'Orient et d'Occident,

Bienheureux Vladimir Ghika, exemple de respect envers l'Eucharistie et la Vierge Marie,

Bienheureux Vladimir Ghika, dont la prière vous rendait inébranlable,

Bienheureux Vladimir Ghika, veillant au bien de tous,

Bienheureux Vladimir Ghika, pauvre parmi les pauvres,

Bienheureux Vladimir Ghika, déclaré coupable en raison de votre Foi dans le Christ et de votre fidélité en l’Église,

Bienheureux Vladimir Ghika, courageux défenseur de la vérité,

Bienheureux Vladimir Ghika, icône de l'apostolat discret et fructueux,

Bienheureux Vladimir Ghika, disciple dévoué dans l'amour de Dieu et du prochain,

Bienheureux Vladimir Ghika, protecteur des famille,

Bienheureux Vladimir Ghika, joie des enfants,

Bienheureux Vladimir Ghika, tuteur des jeunes étudiants,

Bienheureux Vladimir Ghika, qui aidez tous ceux qui souffrent,

Bienheureux Vladimir Ghika, lumière pour ceux qui errent dans les ténèbres,

Bienheureux Vladimir Ghika, qui soutenez l' union des chrétiens,

Bienheureux Vladimir Ghika, notre médiateur et notre intercesseur,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Priez pour nous, Bienheureux Vladimir Ghika,

Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.


Prions


Seigneur Dieu éternel et Tout-Puissant, qui avez donné au Bienheureux Vladimir Ghika, Prêtre et Martyr, le pouvoir de témoigner de la présence vivante de votre amour, même pendant la persécution, par son intercession et par son exemple, accordez-nous donne la grâce de persévérer dans votre service, dans la communion de la Foi apostolique. Par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.

 

Les personnes qui recevraient des grâces attribuées au Bienheureux Vladimir Ghika sont invitées à les faire connaître à :


Arthroscopie Romano-Catolica

Str. General Henri Berthelot Nr 19

R- 010164 Bucarest (Roumanie)

PrincipeSacerdoteMartireVladimirGhika

Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

24 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

1097705_488517754574718_1064668661_o

Vingt-cinquième jour

Marie figurée par Déborah

« Or, il y avait une prophétesse nommée Déborah... Déborah et Barac chantèrent ce cantique ». (Juges 4, 4 ; 5, 1).

 

Déborah, figure de Marie

 

Le nom de Déborah signifie « abeille » et les Saints Pères comparent, en effet Marie à l'abeille. D'autre part, Cornelius a Lapide affirme que Déborah a été véritablement une figure de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

Le nom d'abeille convient admirablement à Marie. En effet, au sens spirituel, elle a véritablement produit le miel céleste qui est Jésus, dont le Nom est doux comme le miel, dont la Miséricorde adoucit tous les cœurs, dont la grâce répand la suavité sur toutes les amertumes de l'esprit. En outre, Marie Elle-même, par Son Nom, par Sa Tendresse Maternelle, par Sa protection tout d'Amour, distille incessamment le miel dans l'âme de ses enfants et de ses serviteurs. Suis-je en droit de dire que je ressemble à ma Céleste Mère ? Mes procédés envers le prochain, au lieu d'être doux comm le miel, ne sont-ils point, au contraire, amers comme l'absinthe ?

 

Ressemblance entre Déborah et Marie

 

Barac ne consentit point à marcher contre l'ennemi, sans être accompagné par Déborah : de même Jésus, et après lui, les Apôtres et tous les Saints, ont pris et prendront toujours pour compagne, dans leurs entreprises, Marie, Mère de Jésus et Reine de tous les Saints. De plus Déborah, après la mort de Sisara, tué par Jahel, entonna un cantique sublime : de même Marie, devenue Mère du Vainqueur de l'Enfer a chanté Son Divin Cantique.

 

Réflexion

 

Si cette vie est un combat, et si je veux m'assurer le triomphe final, celui duquel dépend le cantique de la victoire, je devrai me couvrir du manteau de Marie, comme d'un bouclier impénétrable, et m'attacher à ma Céleste Reine par une dévotion constante. Je ne cesserai donc pas un instant de réclamer Son assistance, je ferai tout ce qu'Elle m'inspirera, et ainsi je bannirai toute crainte. Combattre avec Marie, c'est être certain de la victoire et du Salut.

 

Pensée pratique

 

Pour assurer le succès de toute entreprise, il suffit de mettre sa confiance en Marie, notre douce protectrice, qui peut et veut nous assister dans tous nos besoins.

 

Réflexion

 

Marie peut nous secourir en toute occasion : c'est une vérité aussi certaine que Sa qualité de Mère de Dieu. Elle est disposée à le faire en effet : c'est encore une vérité tout aussi indubitable, car c'est Elle notre Mère. L'essentiel est donc de la prier avec une Foi vive, parce qu'Elle est la Mère de Dieu, et de recourir à Elle avec la ferme confiance d'être exaucé, parce qu'Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

O très gracieuse petite Marie, vos dévots serviteurs Vous comparent à l'abeille, non seulement parce que Vous en avez la pureté et l'activité infatigable, mais encore parce que, comme l'abeille a tout à la fois le miel et l'aiguillon, ainsi, pour ceux qui Vous honorent, Vous avez, malgré leurs fautes, la douceur du miel, et, pour les ennemis des âmes, Vous êtes terrible comme une armée rangée en bataille. Eh bien ! Aimable Petite, soyez pour moi toute douceur et toute clémence, j'en ai besoin, car je suis un grand pécheur ; mais, je Vous en conjure, combattez aussi avec moi et pour moi les ennemis de mon Salut, auxquels j'ai cédé tant de fois. De grâce, ô Marie, aidez-moi à leur résister, à les vaincre, à les désarmer, afin que je puisse chanter éternellement avec Vous l'hymne de la victoire. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Porter sur soi quelque objet de piété en l'honneur de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Reine de tous les Saints, nous Vous demandons avec larmes grâce et miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit instantanément la fille d'une de ses fidèles servantes

 

Les grâces corporelles ont pour but le bien du corps ; cependant, quand Dieu les accorde, Il a toujours en vue le bien de l'âme, et c'est dans le même but que Marie Enfant intervient pour nous les obtenir. Le bienfait reçu soulage le corps, c'est vrai, mais, pour le recevoir, toujours il a fallu prier, quelquefois même longtemps et avec une ferme confiance. Une fois obtenu, ce bienfait produit nécessairement en celui qui en a été l'objet, un accroissement d'amour et de reconnaissance envers la céleste Bienfaitrice ; il opère en même temps un renouvellement de dévotion dans tous ceux qui en ont connaissance, en leur faisant comprendre toujours mieux la bonté et le pouvoir de Marie Enfant. Voici maintenant le récit de la guérison que nous avons annoncée :

La pieuse comtesse N.N., avait une petite fille de onze ans. Depuis trois semaines, cette enfant ne pouvait plus garder aucun aliment, si peu qu'elle prit. Tout les soins étaient inutiles, tous les remèdes impuissants. Cependant, elle dépérissait à vue d'oeil, et sa mère, qui l'aimait tendrement, était dans des angoisses mortelles. « Allons, dit un jour la comtesse à sa fille, recourons à Marie Enfant et Elle nous consolera ». L'enfant y consentit avec joie. Alors la mère et la fille commencèrent ensemble à implorer avec beaucoup de ferveur et de confiance l'intercession de la Santissima Bambina, et firent des prières spéciales à cette intention. Une grâce si ardemment sollicitée ne se fit pas longtemps attendre. Un soir, la petite fille, qu'un jeûne si prolongé avait exténuée et anéantie, se tourne tout à coup vers la comtesse : « Maman, dit-elle, tu ne sais pas, un ange, oui un ange vient de me dire que je suis guérie ». Et la mère hors d'elle-même : « Dieu le veuille, ma chérie, mais en attendant tu ne peux pas encore prendre de nourriture... » A quoi l'enfant répond : « Je me sens faim. C'est si vrai que j'ai envie de manger de la viande salée ; donne-m'en, et tu verras ». La mère n'était pas encore convaincue. Cependant elle fit apporter à sa fille ce qu'elle désirait. Il était onze heures du soir. L'enfant mangea sans difficulté, assurant que ce repas lui restaurait l'estomac et qu'elle ne s'était jamais sentie si bien depuis qu'elle était au monde. En effet, elle s'endormit ensuite, et passa toute la nuit dans un sommeil tranquille ; le lendemain son estomac était en parfait état : la guérison était manifeste. La comtesse s'empressa de la conduire au Sanctuaire de la Vierge Enfant, où toute deux rendirent à Marie les plus affectueuses actions de grâces.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

Publicité
23 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

tumblr_m4g642X1a81qa2fuyo1_500

Vingt-quatrième jour

Marie figurée par Rahab de Jéricho

« Je me souviendrai de Rahab » (Psaume 86).

 

Rahab de Jéricho, figure de Marie

 

Dans le Psaume 86, que nous venons de mentionner, la cité de Dieu, c'est-à-dire Jérusalem, représente allégoriquement la Sainte Eglise ; il en est de même de Rahab. Et puisque l'Eglise applique d'une manière mystique à Marie, en qui elle est comme résumée tout entière, les figures sous lesquelles les Livres Sacrés la symbolisent elle-même, nous pouvons, selon le sentiment du Cardinal Huges, voir aussi en la célèbre Rahab une figure de Marie.

 

Réflexion

 

Rahab signifie « Dilatée ». Or, par son nom, par sa puissance, par sa protection, la Mère de Dieu est vraiment dilatée, et ne peut l'être davantage. Partout ou se trouve un Chrétien Marie est invoquée ; le Créateur ayant voulu Lui être soumis sur la terre, toutes les créatures Lui obéissent comme à leur reine. Et moi ai-je su en pratique reconnaître Marie pour ma Souveraine ? Ou plutôt n'abusè-je pas trop souvent de ma liberté pour secouer l'aimable joug de Son gouvernement ?

 

Rapports entre Rahab et Marie

 

Rahab crut au Dieu des Hébreux et pourvut à la sécurité des deux explorateurs envoyés par Josué ; par là elle se préserva de la mort avec toute sa famille, en faisant reconnaître sa demeure aux assaillants au moyen d'un cordon rouge suspendu à la fenêtre. De même, Marie, appelée Bienheureuse à cause de sa Foi, donna l'hospitalité dans son sein à Celui qui devait détruire le règne de Satan, et dont la Passion, suivant Saint Ambroise était figurée par le cordon rouge de Rahab.

 

Réflexion

 

S'il est un sujet dont la Très Sainte Vierge désire voir ses serviteurs occuper constamment leur esprit, c'est la Passion de Son Divin Fils. Le souvenir des souffrances endurées pour nous par Jésus-Christ, est, en effet, le moyen le plus propre à nous inspirer la crainte du péché, une sainte ardeur pour expier par la pénitence nos fautes passées, et un amour véritable pour Jésus, c'est-à-dire un amour qui vit de sacrifices.

 

Application pratique

 

Le Fils de Dieu ne dédaigna point de compter parmi ses ancêtres Rahab la pécheresse, comme l'affirme Saint Matthieu : « Salmon engendra Booz, de Rahab » (Matthieu 1, 5) ; de même Il a voulu que cette femme fut la figure de Sa Mère. Par conséquent, l'âme de notre dévotion envers Marie doit être une grande confiance en Elle, considérée comme les Refuge des pauvres pécheurs.

 

Réflexion

 

La Très Sainte Vierge, voulant sauver les pécheurs, emploie pour y parvenir le moyen indiqué par Jésus, lorsqu'Il compara ses apôtres à des pécheurs attirant les poissons dans leur filet par l'appât d'autres poissons semblables à eux. Ainsi, la vue de mes défauts et de mes péchés ne dois pas m'empêcher de travailler à attirer mon prochain dans les filets de Notre Seigneur. Marie saura faire de moi son instrument pour gagner à Dieu des pécheurs qui me ressemblent.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, Vous sachant si grande devant Dieu, je n'oserai m'approcher de Vous, car je reconnais combien je m'en suis rendu indigne par mes grands péchés. Mais Votre âge si tendre et Votre amabilité enfantine m'attirent et m'encouragent à Vous parler sans crainte et avec simplicité. Laissez-moi donc, ô Céleste Enfant, Vous demander une grâce, et daignez, je Vous en conjure, l'implorer de Dieu en ma faveur avec une ardeur qui égale ma confiance en Votre médiation. Cette grâce, la seule que je réclame de Vous, est celle d'être admis au nombre de vos protégés. Je ne désire rien de plus, et cela me suffit pour être assuré de mon Salut. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Visiter quelques malades pour l'amour de Marie.

Aspiration : « O Marie, Vous avez guéri par milliers des âmes malades : mon cœur Vous découvre ses plaies ».

 

Exemple

Secours donné par Marie Enfant à un petit garçon

 

La Santissima Bambina n'est sourde aux prières de personne ; mais, on l'a remarqué, elle témoigne une prédilection particulière pour les petits enfants. On dirait que, vénérée et invoquée Elle-même comme enfant, telle qu'Elle est représentée dans la gracieuse Image des Sœurs de Milan, Elle a plus de sympathie pour l'âge de la pureté et de l'innocence. Si fréquentes sont, en effet, les grâces accordées par cette Vierge bénie à ces petites créatures, qu'on peut à peine en dire le nombre. Parmi ces heureux enfants, nous devons citer un petit garçon, nommé G.F., âgé de dix ans, favorisé dernièrement par la Santissima Bambina d'une assistance tout à fait miraculeuse.

Cet enfant s'amusait un jour à je ne sais quel jeu du genre de ceux qui ont tant d'attrait pour cet âge si vif et si volage. Tout à coup un cri perçant se fait entendre au milieu des ébats de la troupe bruyante. C'était le petit G., portant la main à une de ses oreilles, il pleurait à chaudes larmes, répétant qu'il souffrait à en défaillir. Sa mère épouvantée accourt et lui demande la cause de son mal. L'enfant répond qu'il à un noyau de cerise dans l'oreille et que la douleur est insupportable.

La mère essaya tous les moyens pour extraire le noyau, mais inutilement ; plus on employait d'expédient, plus l'enfant criait et se lamentait à navrer le cœur de la pauvre mère. A son tour, le chirurgien aux soins duquel il fut confié, usa de tous les instruments de son art, les plus propres à obtenir un résultat, mais sans plus de succès ; tous ses efforts augmentèrent plutôt les souffrances du petit patient : « Puisqu'il en est ainsi, dit alors la mère, je sais ce que je ferai. Voilà plusieurs mois écoulés déjà, et les moyens de la médecine empirent l'état de mon fils. Marie, Santé des Infirmes, se chargera de le guérir. Oh ! Oui ! Marie Enfant m'accordera cette grâce ». Aussitôt elle commença, en l'honneur de la Santissima Bambina, une neuvaine de prières, à laquelle s'unirent avec toute la ferveur possible son petit malade et toutes les personnes de sa maison. On pria, en effet, de manière à faire à la Vierge Enfant une douce et irrésistible violence ; avant la fin de la Neuvaine, les pieux suppliants étaient déjà exaucés. Voici comment : un matin l'enfant, toujours aussi souffrant et tellement agité qu'il passait les nuits sans sommeil, se tenait la tête inclinée sur un petit bassin pour se laver, quand tout à coup il sentit dans l'oreille un élancement si violent qu'il faillit en perdre connaissance. En même temps tomba de son oreille dans le petit bassin un petit corps dur comme un caillou. Il le prend, le regarde... c'était le fatal noyau, que la main charitable de Marie Enfant venait d'extraire elle-même. Une plaque commémorative placée contre un des murs du sanctuaire de la Santissima Bambina rappelle aux visiteurs de la petite chapelle cette grâce due à l'intercession de la Vierge au berceau. Vive Marie Enfant !

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

22 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

19 LIBRALATO MARINA

Vingt-troisième jour

La Très Sainte Vierge figurée par Marie, sœur de Moïse et d'Aaron

« Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit donc un tambourin et toutes les femmes marchèrent à sa suite, ayant aussi des tambourins et formant des choeurs de musique. Et Marie chantait la première, disant : « Chantons des hymnes au Seigneur, car Il a fait éclater Sa Gloire, et Il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier » (Exode 15, 20-21).

 

Myriam, sœur de Moïse et d'Aaron, figure de la Très Sainte Vierge

 

Dans le texte du Livre de l'Exode que nous venons de citer, la sœur de Moïse et d'Aaron est pour la première fois appelée Marie (on ne lui donne pas ce nom aux versets 4 et 7 du chapitre 2) ; c'est seulement, en effet, après le passage de la Mer Rouge qu'elle commença à être la figure de la Très Sainte Vierge. Tel est le sentiment de Cornelius a Lapide sur ce texte.

 

Réflexion

 

Le nom de Marie signifie d'abord « élevée », et, à cause de cette signification, Marie, sœur de Moïse et d'Aaron, qui fut élevée au-dessus de toutes les femmes d'Israël pour être leur conductrice, figure bien la Vierge Marie, dont l'élévation à quelque chose de vraiment divin. Or, qu'ai-je fait, moi, pour exalter et glorifier ma céleste Reine ? Ai-je célébré Ses fêtes avec la dévotion convenable ? Me suis-je acquitté avec ferveur et assiduité des pratiques de piété qui vont à Son honneur ? Si j'ai à me réformer sur ce point, je promettrai sincèrement à Marie de le faire.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Marie, sœur de Moïse, chante l'hymne de la délivrance de la servitude d'Egypte, et Marie, Mère de Jésus, chante son divin « Magnificat ». Celle-là, par Son exemple, invite les autres femmes d'Israël à se livrer à la joie, et Marie est pour les autres femmes le parfait modèle de toutes les vertus. Toutes les deux sont vierges : l'une est prophétesse, l'autre la Reine des Prophètes. « Dans l'Ancien Testament, dit Saint Ambroise, la vierge israélite guidait le peuple dans le passage de la mer : dans le Nouveau, la Vierge Marie, devenue Mère du Roi des Cieux, est choisie pour procurer le Salut des hommes ».

 

Réflexion

 

Pour ma part, je ne dois rien souhaiter plus vivement que d'avoir Marie pour guide et d'être aidé par Elle à effectuer heureusement, par une sainte mort, le passage de cette vie à l'éternité. Alors, là-haut, dans la Terre Promise du Paradis, je pourrais chanter éternellement un hymne de reconnaissance. Je suivrais donc toujours la route tracée par les exemples de ma Céleste Mère.

 

Application morale

 

Le caractère de la vraie dévotion à Marie, c'est la fidélité et l'application à marcher sur les traces de cette Vierge Sainte et à l'imiter dans la pratique de la vertu. Voilà la partie essentielle de cette dévotion ; tout le reste doit être considéré comme accessoire.

 

Réflexion

 

En ce qui la concerne, Marie est fidèle à me servir de guide sur la mer de ce monde, par les saints exemples qu'Elle m'a données de toutes les vertus. Le malheur est que je La perds facilement de vue et, au lieu de La suivre, je m'abandonne à l'impulsion de mes passions. Et qui sait combien peu il s'en faut encore peut être pour que mon sort soit fixé, et que je sois destiné à être bienheureux au Ciel avec Marie, ou damné dans l'Enfer avec les démons ? Au quoi je veux me résoudre ?

 

Colloque

 

O Marie, si le monde vous avait connu des Votre Enfance, il aurait pur comprendre le sens de Vos vagissements, et il les eût écoutés avec plus de joie qu'aucun hymne de triomphe ; car, en entendant cette voix enfantine, il eût appris qu'Elle venait enfin de paraître sur la terre Celle qui devait l'affranchir de l'esclavage du démon. Pour moi, ô Marie, je Vous reconnais avec bonheur comme notre Libératrice, et je remercie Dieu de vouloir bien par Vous, si je suis fidèle à Vous suivre dans les voies de la Sainteté, me faire traverser sain et sauf la mer orageuse de cette vie et arriver au port de la Bienheureuse éternité. Ô très aimable Marie Enfant, aidé de Votre secours, j'ai l'espérance d'être enfin délivré de mes ennemis et de pouvoir chanter avec Vous : « Il a renversé les grands de leur trône et exalté les humbles ».

 

Pratique : Prendre un temps pour méditer sur l'un des mystères de la Vie de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « Reine des Confesseurs, faites que ma vie rende gloire à notre Sainte Foi ».

 

Exemple

Guérison d'une religieuse converse, dévote à Marie Enfant

 

Nul ne peut douter : Marie, Mère de la Grâce, obtient de Dieu des faveurs de tous genre à ceux qui ont recours à Elle ; cependant se sont surtout celles de l'ordre temporel que mentionne l'histoire. Assurément les grâce accordées dans l'ordre spirituel sont en très grand nombre ; mais, étant surtout intérieures, elles demeurent plus facilement le secret de ceux qui les reçoivent. Par ailleurs, le commun des lecteurs trouve plus d'attrait au récit des faits sensibles. Tels sont les motifs pour lesquels, dans le catalogue des prodiges dus à l'intercession de Marie Enfant, on conserve surtout la relation des grâces temporelles. Voici une autre guérison opérée, au moyen de la dévotion à la Santissima Bambina, en faveur d'une Sœur converse du Couvent des Dames Anglaises établi à Darjeeling, dans l'Himalaya :

Depuis longtemps déjà, cette religieuse était atteinte de la spinite. Les douleurs très aiguës qu'elle éprouvait dans l'épine dorsale et aux genoux, l'empêchaient de marcher et de se tenir debout sans appui pour aller d'un lieu à un autre, elle était réduite à se traîner en rampant. Une personne dévote à Marie Enfant lui remit un jour une médaille de la Santissima Bambina. A cette vue, la malade se sentit l'âme inondée d'une joie inconnue, jointe à une confiance d'être bientôt guérie par l'intercession de cette douce Vierge et rendue ainsi plus utile à sa Communauté.

Sans tarder, elle commença avec beaucoup de ferveur une Neuvaine de prières à Marie Enfant. Les premiers jours, la Sainte Vierge voulut mettre sa Foi à l'épreuve ; le mal s'aggrava même à ce point que, dans l'excès de la souffrance, la pauvre Sœur ne pouvait plus prononcer une parole. Bien loin de perdre courage, elle prit alors la médaille bénie et la posa sur sa poitrine ; à l'instant même, elle recouvra la voix. Elle se la plaça ensuite sur l'estomac, puis sur les genoux. A ce contact sacré, elle se sentit inspirée de se lever ; aussitôt elle se dressa seule et se tint debout sans l'aide de personne. Soutenue par deux religieuses, elle voulut essayer de faire quelques pas, et, peu d'instants après, laissant tout appui, elle se mit à marcher seule et librement, à la stupéfaction et à la grande joie de celles qui furent témoins d'un fait si merveilleux. Par suite de cette guérison miraculeuse et inattendue, la dévotion à Marie Enfant commença, on le comprend, à jeter de profondes racines sur ces hautes montagnes de l'Asie, ce qui fait espérer pour ces Chrétientés lointaines une moisson abondante en fruit de Salut.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

21 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

i5453

Vingt-deuxième jour

Marie figurée par Rachel

« Rachel était belle, d'un visage agréable » (Genèse 29, 17). « Rachel, sentant que la violence du mal la faisait mourir, et étant près d'expirer, nomma son fils Bénoni, c'est-à-dire « le fils de m douleur » (Genèse 35, 18).

 

Rachel, figure de Marie

 

Les interprètes des Livres Saints ont vu, pour certaines raisons d'analogie, une figure de Marie en Rachel, la célèbre épouse de Jacob, comme dans les autres femmes illustres de l'Ancien Testament. Les traits de ressemblance entre l'une et l'autre sont, en effet, très frappants.

 

Réflexion

 

Rachel signifie « Brebis », et ce nom seul rappelle déjà Marie, choisie de Dieu pour être la Mère de Jésus, l'Agneau qui efface les péchés du monde, Agneau sans tache et plein de mansuétude. Moi aussi, j'appelle Marie ma Mère ; mais quelle différence entre Jésus et moi ! Jésus efface le péché, et moi je le commets et le fais commettre aux autres ; Jésus est la douceur même, et moi je suis d'un difficile caractère et vindicatif. Je l'espère, cependant, Marie agira envers moi comme une mère, et m'aidera à me corriger.

 

Traits de ressemblance entre Rachel et Marie

 

La beauté incomparable de Marie a été figurée par celle de Rachel. Le Patriarche Jacob aima Rachel d'un amour sans mesure, et Dieu aima Marie non seulement plus que toutes les autres femmes, mais plus que toutes les créatures. Enfin Rachel prit soin de Joseph, figure de Jésus, et Marie prit soin de Jésus : Rachel mourut en donnant le jour à Benjamin, et Marie souffrit les plus déchirantes angoisses en enfantant les hommes, que Jésus s'était substitués et en nous donnant par Jésus la vie de la Grâce.

 

Réflexion

 

Je dois en toute vérité être appelé par Marie « l'enfant de sa douleur », en raison de mes péchés sans nombre, et de l'affliction si profonde qu'ils ont causés à Son Cœur en procurant la douloureuse mort de Jésus, Son Fils Bien-Aimé. Si, au moins aujourd'hui, j'avais cessé de mériter ce triste nom ! Ah ! Je le promets à ma Mère désolée, ce nom ne sera plus le mien.

 

Pensée pratique

 

Nous considérant comme les enfants du Cœur transpercé de Marie, comprenons qu'il ne nous suffit pas de Lui rendre un amour quelconque ; nous Lui devons un amour vraiment filial, l'amour le plus tendre dont notre cœur soit capable.

 

Réflexion

 

Si je veux me montrer un véritable enfant de Marie, toutes les fois que je penserais à mes péchés, je me rappellerai en même temps Ses Douleurs, et ce souvenir contribuera puissamment, je l'espère, à faire naître en moi l'esprit de componction et à me maintenir dans la fidélité à mes devoirs.

 

Colloque

 

Le Saint Esprit me recommande de ne jamais oublier les gémissements de la mère qui me donna cette misérable et passagère existence. Combien plus dès lors ne suis-je pas obligé de garder le souvenir constant des douleurs de Celle qui souffrit bien plus encore pour m'enfanter à la vie surnaturelle de la grâce ! C'est Vous, ô belle et gracieuse petite Marie, c'est Vous qui fûtes destinée à devenir pour moi cette seconde mère. Je Vous reconnais dès maintenant pour telle, et jamais, je n'oublierai les cruelles angoisses que Vous avez endurées pour moi, pauvre pécheur. Afin de Vous témoigner ma reconnaissance, je prends la résolution d'être prêt à faire pour l'amour de Vous tous les sacrifices, comme une preuve que je Vous reconnais, ô Marie, pour ma véritable Mère. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter sept je Vous salue Marie en l'honneur de Notre Dame des Sept Douleurs.

Aspiration : « Par Vos Douleurs, ô Mère très Douce, obtenez Miséricorde aux pécheurs ».

 

Exemple

Une grâce, qui n'en semble pas une, est obtenue de Marie Enfant

 

Une dame de Milan raconte ainsi le fait suivant, dans lequel elle eut la part principale :

« Au mois de juillet dernier, un télégramme m'appela inopinément à la campagne, hors de l'archidiocèse, pour assister un de mes petits neveux, âgé d'un peu plus de six ans, nommé Auguste, pris soudainement de la terrible maladie de la diphthérite. J'y volais en toute hâte, mais à dire vrai, le cœur brisé de douleur, persuadée que j'allais être témoin d'une scène des plus déchirantes. Je savais devoir trouver les parents du petit malade les yeux tout humide encore des larmes versées à la mort d'un autre de leurs enfants, nommé Gaston, ravi à leur amour depuis trois mois seulement, à l'âge de quatre ans.

Je me les représentait en proie à la douleur de perdre encore Auguste, qui allait être le neuvième de leurs enfants morts à cet âge si tendre. J'allais voir cet enfant que j'aimais tant, lutter en vain contre la violence de la fatale maladie, se débattre dans les étreinte d'une lente et cruelle agonie, et rendre enfin le dernier soupir. Ô mon Dieu, de quelle amertume ces tristes images ne remplissaient-elles pas mon cœur durant le voyage ! Mais une autre pensée venait de temps en temps rasséréner mon âme : je m'étais munie d'un remède qui, j'en avais la confiance, guérirait mon neveu en danger. Ce remède n'était autre que du coton béni par le contact de la Sainte Image de Marie Enfant. Cette pensée semblait me faire sortir d'un abîme de douleur.

A mon arrivée, je trouvai hélas ! Toutes choses telles que mon imagination ne me les avait que trop fidèlement dépeintes. Mon petit neveu était presque à l'extrémité ; tous les assistants versaient des larmes. Moi-même je laissai couler les miennes ; mais l'espoir de sauver l'enfant me donna du courage. « Allons, dis-je, prions Marie Enfant ». Nous priâmes quelques temps, mêlant nos pleurs à nos prières. Je mis ensuite un peu de coton bénit dans un verre d'eau et j'en donnai à boire au cher malade ; le pauvre petit, sachant que c'était une eau bénite par la Santissima Bambina, s'efforça – et avec quel élan de confiance ! – d'en avaler au moins quelques gouttes, car sa gorge si enflammée ne laissait plus rien passer et à peine pouvait-il respirer. J'appliquai ensuite le saint coton à la gorge de l'enfant, espérant toujours une crise heureuse et sa guérison. Monsieur le Curé vint peu après, pour la seconde fois, lui donner sa bénédiction. Qui pourrait dire avec quelle marques de dévotion le petit malade écoutait les paroles du Prêtre ; il priait avec lui et demandait pardon de ses péchés. Pour moi, je tremblais à l'idée de me résigner à la perte de ce petit ange. Chaque fois que je lui parlais de Marie Enfant, il me répondait par un sourire vraiment céleste.

Tout à coup il se tourna vers sa mère, qui se tenait près de lui, et, de son mieux, il la pria de le couvrir comme s'il eut voulu dormir. Sa mère le fit ; l'enfant resta alors dans cette position et ne fit plus aucun mouvement. Son âme innocente, sans secousse, sans agonie, s'était envolée dans les bras de la Sainte Vierge.

O vertueuse mère d'Auguste, je prends part à ta douleur : voilà, en effet, la neuvième victime que la mort te demande en si peu d'années ; mais aussi je te porte une sainte envie, attendu que c'est le neuvième enfant que tu donnes au Ciel. La Reine des Anges, éprise de tes enfants, te chérit tendrement, car tu es mère de petits anges ».

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

20 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

media-361898-1

Vingt-et-unième jour

Marie figurée par Rebecca, mère de Jacob

« Rebecca revêtit Jacob de très beaux vêtements d'Esaü..., elle lui mit autour des mains la peau des chevreaux et lui en couvrit les parties nues du cou » (Genèse 27, 15, 16).

 

Rebecca, figure de Marie

 

Comme mère de Jacob, qui fut tout ensemble l'ancêtre et la figure de Jésus-Christ, Rebecca est la figure de Marie, selon le sentiment de plusieurs commentateurs de nos Livres Saints.

 

Réflexion

 

Le nom de Rebecca signifie en latin « saginata », c'est-à-dire « nourrie ». Par là encore, cette femme Juive peut être considérée comme la figure de Marie dans l'ordre spirituel, attendu que la Très Sainte Vierge a été nourrie spirituellement par Dieu de l'aliment de la grâce plus parfaitement qu'aucune autre créature, au point d'être appelée « Mère de la Grâce. Si donc je veux recevoir une grâce proportionnée à mes besoins, je m'obtiendrai par une fidèle dévotion envers Marie, de qui je dois l'attendre.

 

Traits de ressemblance entre Rebecca et Marie

 

Rebecca connut, par une révélation d'en haut, les destinées de son fils Jacob : Marie apprit par l'Ange Gabriel et par le Saint Vieillard Siméon celles de Jésus. Rebecca revêtit Jacob, figure des Justes, des vêtements d'Esaü : Marie revêtit Jésus, le Juste par excellence, des dépouilles de l nature humaine pécheresse.

 

Réflexion

 

Quel motif d'humilité et de douleur je dois puiser dans la pensée que, par la coopération de Marie, Jésus s'est revêtu de la nature humaine déshonorée par les péchés des hommes, et souillée encore davantage par tous ceux dont j'ai eu le malheur de me rendre coupable jusqu'à présent ! Mais, j'en ai la confiance, grâce à la protection de Marie, Jésus, en s'en chargeant, les a déjà effacés par les mérites de Sa Passion et de Sa Mort.

 

Pensée morale

 

Marie, figurée par la mère de Jacob, est appelée par Saint Bonaventure « Mère Universelle de tous les fidèles ». Ainsi, pour éprouver plus parfaitement la douce efficacité de cette Maternité de Marie, attachons-nous à Jésus son Fils, avec une Foi de jour en jour plus vive, une Foi pratique, une Foi qui se manifeste par les œuvres.

 

Réflexion

 

Jamais je ne remercierai assez mon Dieu de m'avoir accordé le don de la Foi : mais aussi je dois ne pas cesser un seul instant de veiller sur moi-même, de peur que, ne vivant pas d'une manière conforme à ma croyance, je ne devienne semblable à ce serviteur paresseux de l'Evangile qui enfouit follement le talent qu'on lui avait confié à faire valoir. Toujours je me souviendrais que « le Juste vit de la Foi » (Hébreux 10, 38).

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, j'éprouve une joie ineffable en pensant que les plus illustres femmes de l'Ancienne Alliance ont été, dans l'idée de Dieu, prédestinées à Vous figurer, Vous la bénie entre toutes les femmes. Mais je me réjouis particulièrement de Vous voir figurée par Rebecca. Cette mère, en effet, favorisa Jacob son plus jeune fils, de préférence à l'aîné. Et Vous, ô Marie, n'aurez-Vous pas une spéciale affection pour nous autres Chrétiens, qui, venus après la Synagogue, avons été substitués à ses fils dans la fondation de l'Eglise ? Je Vous prie donc, ô très aimable Petite, de pousser vers Dieu Vos tendres vagissements, les Lui offrant, comme autant de prières pour m'obtenir la fidélité aux promesses de mon Baptême, et la grâce de vivre en vrai fils de l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, dont Vous êtes, ô Marie, la Mère très aimante. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Se tenir avec beaucoup de respect et de modestie dans la Maison de Dieu

Aspiration : « O Marie, Vierge très Prudente, servez-moi de guide au milieu des ténèbres ».

 

Exemple

Opération chirurgicale très dangereuse, parfaitement réussie grâce à l'intercession de Marie Enfant

 

Une dame de Milan obtenait, il y a peu de temps, une guérison par l'intercession de Marie Enfant. Voici comment elle raconte le fait :

« Depuis plusieurs mois déjà, dite-elle, je sentais au côté droit une dureté qui me causait de la douleur. D'après les médecins, elle avait tous les caractères d'une tumeur ; aussi, de leur avis unanime, une opération était le seul moyen de guérison à essayer. Je demandais alors à Marie Enfant de m'inspirer s'il était mieux ou non pour moi de recourir à ce moyen douloureux et difficile, et j'allai la prier dans sa magnifique Chapelle, chez les Sœurs de la Charité. Après l'avoir longuement implorée, je me sentis le courage de me soumettre à l'opération, et en même temps j'eus comme une assurance de son plein succès. Ainsi fortifiée, je m'abandonnai sans la moindre peine aux mains des chirurgiens, étonnés de mon intrépidité. L'intervention terminée, on constata en effet l'évidente intervention de Marie ; en effet, étant données toutes les circonstances, l'art seul et les forces de la natures eussent été insuffisantes à amener une guérison si difficile et néanmoins si parfaitement obtenue. La tumeur était relativement énorme, et, pour l'extraire, je dus subir un véritable et sanglant martyre, d'autant plus pénible que j'étais devenue d'une maigreur effrayante et réduite à un état de prostration extraordinaire. Malgré cela, je n'eus, à la suite de cette opération, qu'une demi-heure de fièvre, et les profondes incision faites dans les chairs mirent relativement peu de temps à se cicatriser entièrement. Aussi ceux qui auparavant avaient craint une issue funeste, ne revenaient pas de leur étonnement en me voyant si promptement rétablie et ne pouvaient s'expliquer une telle merveille. Pour moi je n'avais pas de peine à la comprendre, sachant, à n'en pouvoir douter, que je devais attribuer cette guérison éclatante à la toute-puissante protection de la Santissima Bambina, dont la bénédiction avait rendu efficaces les efforts de l'art, comme je Lui avais demandé avec une si grande confiance ».

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

19 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

divina_infantita2

Vingtième jour

Marie figurée par Sara, Mère d'Isaac

« Et Sara dit : ''Dieu m'a donné un sujet de joie'' » (Genèse 21, 6).

 

Sara figure de Marie

 

Marie a été représentée par Sara, mère d'Isaac, dont le nom signifie « rire » ; en effet, Jésus, Son Divin Fils, a été véritablement la joie du monde entier, comme le déclare l'Abbé Rupert.

 

Réflexion

 

La Sainte mère d'Isaac est encore une figure de Marie. Sara attribua à Dieu la naissance de son fils ; ainsi Marie, après avoir dit à l'Ange : « Qu'il Me soit fait selon Ta Parole », attendit l'accomplissement du Mystère de Dieu qui Lui était annoncé. Dieu seul étant la cause principale de toutes choses, et dans l'ordre de la nature et dans l'ordre de la grâce, c'est à Lui que nous devons toujours rapporter tout bien, à Lui que nous devons en témoigner notre reconnaissance. Sans doute me trouverais bien infidèle sur ce point : désormais je m'efforcerai de me corriger.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Sara, déjà avancée en âge, devint, par une faveur particulière de la Providence, mère d'Isaac, en qui toutes les générations devaient être bénies : de même Marie, sans intervention humaine, devait devenir Mère du Sauveur du monde. Sara en se disant sœur d'Abraham, le préserva de la violence des barbares : ainsi, nous adressant à Marie, pouvons-nous lui dire avec Saint Bonaventure : « O Sara, dites aussi que vous êtes notre sœur ; et, à cause de vous, Dieu nous accordera ses biens et nous préservera des assauts des Egyptiens de l'Enfer ».

 

Réflexion

 

Ce qui rendit célèbre l'épouse d'Abraham, c'est qu'Isaac, son fils, était la figure de Jésus-Christ ; et voilà principalement en quoi Sara représente Marie, dont toutes les grandeurs ont leur source dans Sa qualité de Mère de Dieu. À cette gloire, nous pouvons, nous devons même aspirer, nous aussi, en amenant, par l'apostolat Chrétien, à la connaissance, à l'amour, et à l'imitation de Jésus, tant d'infortunés en qui Dieu ne règne pas encore par Sa Grâce et Sa Charité.

 

Application pratique

 

La pensée qu'en recourant à Marie, nous recourons à un membre de l'humanité, appartenant à notre race et à notre famille, mais en même temps réellement et très étroitement uni de parenté avec Dieu, doit être pour nous le plus puissant encouragement à nous montrer ses serviteurs et à espérer tout bien de sa protection.

 

Réflexion

 

Les Saints disent vrai : Marie mérite tellement nos louanges et nos hommages, que tout ce que nous pourrons dire et faire restera toujours bien au-dessous de ce que nous Lui devons. Aussi est-il juste de conclure avec eux que, sauf ce qui appartient exclusivement à Dieu, nous pouvons attribuer à Marie toutes les excellences inimaginables ; or, n'y-a-t-il pas pour nous à le faire une sorte d'enthousiasme et d'ineffable complaisance, puisque, nous le savons, Marie étant de notre famille, toute cette splendeur de la Mère de Dieu rejaillit sur nous ?

 

Colloque

 

Elle fut bien favorisée la mère d'Isaac, en recevant de Dieu, d'une manière si éloignée de toute prévision, la grâce de mettre au monde ce grand Patriarche, qui fut la souche dont voulut naître le Sauveur. Mais, ô Sainte Enfant, Vous êtes sans comparaison plus heureuse et plus privilégiée, Vous qui, dès l'éternité, avez été appelée et prédestinée à devenir la Mère Elle-même de ce Divin Libérateur si longtemps attendu ! Oui, c'est bien à vous qu'il convenait de prononcer ces paroles : « Mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur ! » O Céleste Petite, soyez aussi pour moi une cause de joie offerte par le monde, mais de cette joie véritable jaillissant du Cœur de Jésus et que Vous savez obtenir à Vos serviteurs, joie sainte qui les soutient et les fortifie dans le service de l'amour de Dieu. Cette joie-là, je Vous la demande et je l'attends de Vous. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Prendre la résolution de s'abstenir, pour l'amour de Marie, de boire et de manger hors l'heure des repas.

Aspiration : « Vous êtes la Cause de notre joie, ô Marie, donnez-moi la joie du cœur ».

 

Exemple

Guérison instantanée d'un aveugle obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Il est facile de le constater, à notre époque où l'on cherche à entraîner le peuple dans l'indifférence religieuse et l'incrédulité, la Providence veille au salut des simples et soutient merveilleusement leur Foi, quelque fois même à l'aide des miracles. Au nombre de ces faits miraculeux, on doit placer la guérison dont nous allons faire le récit :

Le jeune G.G., fils unique d'une veuve indigente, fut pris d'une terrible fièvre typhoïde qui le conduisit aux portes du tombeau. S'il ne perdit pas la vie, il le dut assurément aux supplications ardentes par lesquelles sa mère inconsolable fit violence au Cœur de Marie Enfant. La maladie dont on redoutait l'issue fatale céda enfin à l'énergie des remèdes, rendus efficaces par la bénédiction de Marie. Le bonheur de la mère fut toute fois de peu de durée ; son fils était guéri, il est vrai, de la fièvre typhoïde, mais l'ardeur du mal et la force des remèdes l'avaient rendu totalement aveugle. Pauvre mère ! Elle avait demandé la guérison de son fils. L'unique soutien de son existences, ses prières, l'arrachent à la mort, cependant il va vivre hélas ! Pour lui être une charge et non un secours. Comment n'être pas ému de compassion à un tel spectacle ? Et Marie Enfant, en qui bat un Cœur digne d'être Celui de la Mère future de la Miséricorde même, de Jésus, qui un jour, s'incarnera dans son sein virginal, se montrera-t-Elle sans entrailles pour cette mère affligée ? La pauvre veuve comprit que sa prière ne pouvait être rejetée, et, sans rien perdre de sa confiance, elle commença avec son fils une neuvaine à Marie Enfant. La neuvaine finie, le petit aveugle voyait déjà assez pour se conduire tout seul. Bientôt, il pouvait distinguer les objets ; puis insensiblement, et toujours de mieux en mieux, il recouvra complètement la vue. L'heureux jeune homme en garde aujourd'hui une si vive reconnaissance à sa Céleste Libératrice, qu'il ne peut pas se lasser d'exalter Sa Puissance auprès de Dieu et de la remercier de la Bonté dont Son Cœur est rempli pour tous les malheureux.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

18 septembre 2013

Neuvaine en l'honneur de Saint Michel Archange et des 9 Choeurs des Anges

Neuvaine en l'honneur de Saint Michel Archange et des 9 Choeurs des Anges

Du 21 au 29 septembre

___20101120_1437849865

Existence des Anges

 

Dire qu'il y a des Anges, c'est exprimer une vérité qui fait plaisir à tout le monde ; mais ce n'est rien apprendre à personne, pas même aux petits enfants à qui les mères, dont le cœur est toujours si bien inspiré, font, en quelque sorte, sucer avec leur lait cette croyance salutaire, et à qui elles ne manquent point de délier la langue en leur faisant balbutier le plus tôt possible les admirables paroles de la Salutation angélique, disant : « Ainsi parlait un Ange ». L'Église, cette autre mère, si soucieuse du bien de ses enfants et si sévère à l'endroit de tout ce qui pourrait offrir la plus légère ombre d'erreur, autorise et permet que l'on mette des images et des représentations d'Anges sous les yeux du premier âge, qui reconnaît sans peine, à leurs blanches ailes, les amis et les gardiens de son berceau. On ne se croirait pas chrétien si l'on ne mettait son repos du soir sous la protection des saints Anges, et si, le matin, on négligeait de réclamer leur assistance et leur secours pour la journée qui commence.

Tout nous ramène aux saints Anges. Le catéchisme, ce petit livre qui n'est certainement pas sans autorité, a son chapitre spécial des Anges, qu'un homme de beaucoup d'intelligence et de vertu appelait le chapitre de ses meilleurs amis. A côté du catéchisme vient tout naturellement se placer un autre petit livre dont l'importance surpasse encore la simplicité, c'est l'abrégé de l'histoire sainte, qui montre, pour ainsi dire, à son frontispice un Ange placé à la porte du paradis terrestre, pour ôter à nos premiers parents, chassés par leur désobéissance de ces lieux de délices, l'espérance d'y pouvoir jamais rentrer ; qui indique et fait voir dans le sacrifice d'Abraham l'Ange protecteur et sauveur du jeune Isaac ; qui transporte subitement dans la capitale des Pharaons, et permet d'en parcourir les rues, successivement éclairées, au milieu de la plus profonde nuit, par le glaive étincelant de l'Ange exterminateur; qui rappelle et rend présents plusieurs autres faits non moins authentiques, après lesquels l'existence des Anges n'est pas même une question.

L'Ancien et le Nouveau Testament sont pleins d'Anges. Vous qui aimez cette lecture sublime et grave, dites : « n'est-il pas vrai que vous ne pouvez presque ni jeter les yeux sur une de ces pages, ni tourner une de ces feuilles, sans y rencontrer des Anges, sans les voir, en quelque sorte, voltiger sous vos regards; tant il y est souvent question de ces intelligences célestes, tant il y en a ! » Nous avons déjà fait des citations, et nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire de les multiplier davantage. On ne peut pas, d'ailleurs, tout citer ; mais Moïse, Josué, David, Salomon, Daniel et Tobie en ont rempli leurs récits et leurs chants. Jésus-Christ, comme nous le voyons dans son saint Évangile, en parlait très souvent. Les Actes des Apôtres les nomment plusieurs fois, et l'Apocalypse, cette admirable vision de l'île de Patmos, n'est pas autre chose qu'un long et merveilleux entretien entre le Disciple bien-aimé et les Anges de Dieu. Pourquoi les hommes ne se mettraient-ils pas, eux aussi, en rapport avec ces charitables et bienveillants esprits ?

La croyance aux Saints Anges est universelle, et je ne sais pas si, sans tenir compte des rationalistes et des philosophes modernes, elle rencontra jamais d'autres contradicteurs insensés que les Sadducéens. Pauvres aveugles ! Ils niaient ce qu'admettaient généralement tous les peuples anciens, malgré les profondes ténèbres du paganisme, à l'ombre desquelles ils étaient tristement assis. Il y a des Anges, disaient-ils tous. Ils le disaient autrement que nous ; mais il est aisé de voir que ce n'est entre eux et nous qu'une différence de nom. Les uns, et c'était le plus grand nombre, les appelaient génies, les autres les désignaient sous la qualification vague d'esprits ; mais tous avaient la même idée que nous quant à leur existence, qui seule nous préoccupe dans ce chapitre ; tous voulaient dire et disaient réellement que l'existence des Anges était pour eux comme pour nous chose indubitable et certaine. Rien de plus facile que de s'en convaincre.

Hésiode, ce poète historien d'une date si reculée, ne se contente pas d'affirmer qu'il y a des génies ou des Anges ; mais il se fait un devoir d'ajouter que c'est là une tradition universellement reconnue et professée. Quels que soient les divers systèmes sur le génie familier de Socrate, le grand Tertullien nous rapporte que Platon, se faisant l'écho de son maître, admet solennellement l'existence des Anges. Saint Cyprien nous assure que ce dogme entrait dans la profession de foi obligée de tous les auteurs païens, et il rapporte ces paroles du célèbre Hostanes : On ne peut pas voir Dieu tel qu'il est ; mais il est certain que des esprits ou des Anges entourent son trône. Ammonius, dans son commentaire sur les catégories d'Aristote, met en scène Socrate et Timée. Socrate demande : « Qu'est-ce que Dieu ? » Timée répond : « Je sais ce qu'il n'est pas, mais je ne sais pas ce qu'il est ; car il n'a ni corps ni couleur, et il n'est pas non plus un génie ou Ange ».

Regrettons maintenant que les bornes resserrées et sévères d'une lecture qui doit être abrégée et courte, ne nous permettent pas de placer ici des citations de quelques Pères de l'Église. Ils ont beaucoup écrit sur les Saints Anges ; mais c'était évidemment moins pour prouver leur existence, dont personne ne doutait, que pour engager les hommes, en vue de leurs intérêts les plus chers, à établir de fréquents et intimes rapports avec ces puissants ministres du Ciel et ces généreux amis de la terre. Cependant, si vous tenez à interroger vos pères dans la Foi, donnez-vous cette douce et innocente satisfaction ; ils vous diront non-seulement qu'il y a des Anges, mais encore que, dociles et prompts sous la main de Dieu qui les dirige, ils ne cessent point de vous faire du bien, et qu'ils méritent toute votre reconnaissance et tout votre amour.

Il est doux de croire à ce qui est bon, aimable et généreux ; et les Anges sont si généreux, si aimables et si bons ! Il est facile de croire aux Saints Anges, quand, après des autorités nombreuses et puissantes, on entend Jésus-Christ, leur roi et leur maître, proclamer hautement leur existence; quand tous les peuples qui couvrent la surface du globe, tous, ou peu s'en faut, s'accordent sur ce point ; quand toutes les générations passées, se redressant dans leurs tombeaux, nous crient énergiquement : « Nous avons cru aux saints Anges ». Nous y croyons tous ; mais ce n'est pas assez de croire et de dire qu'il y a des Anges, laissons-nous heureusement influencer par eux ; et, sous leurs auspices salutaires, épurons notre foi, sanctifions nos âmes et élevons nos cœurs jusqu'au plus haut des cieux, où pour la première fois il fut dit : « Il y a des Anges ».

 

___20111120_1858492413

Hiérarchies des Anges

 

Le nombre des Anges est considérable. David s'écrie à la vue de l'arche sainte : « Elle est comme le char de Dieu, plus forte que dix mille chariots de guerre, parce que des milliers d'Anges, l'oeil toujours ouvert, veillent à sa conservation ». Daniel déclare qu'il aperçut un million d'Anges qui servaient l'Éternel, et mille millions qui se tenaient respectueusement debout devant lui. Saint Jean dit qu'il avait déjà vu beaucoup d'Anges, mais que, regardant encore, il en vit des milliers de millions autour du trône de Dieu. Dieu seul a le secret de leur nombre. Ils sont tous saints ; mais, selon la pensée de Saint Thomas, ils ne le sont pas tous au même degré ; et c'est cette variété de perfections qui a donné lieu au classement que les Pères de l'Église et les auteurs ascétiques en ont fait, s'appuyant tous soigneusement sur l'infaillible autorité de l'Écriture Sainte.

La Genèse parle de Chérubins ; Isaïe, de Séraphins. Daniel et Tobie, d'Anges et d'Archanges. Saint Paul, de Trônes, de Principautés, de Puissances, de Vertus et de Dominations : c'est de là qu'est venue la locution si connue des neuf Chœurs des Anges, desquels on a formé encore trois catégories ou classes qui se composent, d'après le sentiment commun, la première : des Trônes, des Chérubins, et des Séraphins ; la seconde, des Principautés, des Puissances et des Dominations ; la troisième, des Vertus, des Archanges et des Anges. Il y a donc trois hiérarchies distinctes, avec des attributs et des fonctions également bien distincts. Cependant tout s'explique et tout édifie. Reprenons.

Les Trônes, dont le nom signifie paix inaltérable et repos parfait, élévation et sublimité, se pressent tellement autour de Dieu qu'ils paraissent le porter ; ou, comme dit saint Bernard, ils forment le siège sur lequel Dieu brille de tout l'éclat de sa gloire. Cassien, Isidore de Péluse, Hugues de Saint-Victor et Pierre Lombard ont rendu la même idée avec des expressions toutes semblables de force et d'énergie.

Le nom de Chérubin exprime profusion de sagesse et de science ; et la chose est si parfaitement d'accord avec le nom, que les Chérubins, semblables à des réservoirs trop pleins, répandent continuellement autour d'eux une prodigieuse abondance de science et de sagesse. Ils en ont la plénitude, dit Saint Grégoire.

Les Séraphins doivent leur nom au feu qui les embrase et qu'ils communiquent aux autres. Saint Grégoire les nomme ardents ou brûlants, et saint Bernard, cherchant à se rendre compte d'une merveille si étonnante, nous livre ces réflexions : ils sont tellement unis à Dieu qu'il n'y a point d'espace entre eux et lui : l'amour de Dieu les brûle d'autant plus ardemment qu'ils sont plus près de son foyer, qu'ils s'y alimentent et s'y nourrissent.

Dieu a imprimé très spécialement dans les Principautés le cachet de sa majesté suprême. Cette distinction les fait respecter de tous les autres esprits, et leur vaut le privilège de présider dans tous leurs conseils. Heureuse serait la terre si elle imitait le ciel, si les Principautés présidaient aussi dans les conseils des hommes !

Que dire des Puissances ? Dieu les chargea d'une façon toute particulière de résister aux esprits mauvais, de les combattre et de les vaincre pour les empêcher de nous faire du mal et de ruiner notre salut. Est-il rien de plus propre à toucher le cœur des hommes ? Cependant, il faut bien en convenir, il y a des hommes qui n'y pensent pas, il y a des hommes qui vivent et meurent sans seulement songer à tant de bonté et d'amour. Veillons à ne pas être de ce nombre.

Les Dominations jouissent d'un pouvoir surprenant, et Saint Bernard, dans son livre de la Considération, nous les représente exerçant le commandement et distribuant au nom de Dieu les ordres et les emplois. Jamais elles ne rencontrent ni opposition ni résistance. Il est vrai que dans ces admirables hiérarchies des cieux, ceux qui dominent et commandent sont plus doux et plus humbles, plus prévenants et plus simples que les autres. Bel exemple pour la terre.

Les Vertus sont douées de force, de courage et d'énergie. Ce sont les Vertus qui forment les armées du Seigneur, ces redoutables Sabaoth de l'Ecriture. Saint Bernard leur attribue, toujours sous les ordres et la volonté de Dieu, les miracles et les prodiges, tous les événements et tous les faits qui ne peuvent trouver leur explication que dans une raison supérieure et surnaturelle. C'est surtout dans les cœurs que les Vertus aimeraient à faire des miracles. Il n'y aurait qu'à les en prier ou seulement qu'à leur permettre d'agir.

Les Archanges tiennent le milieu entre les Vertus et les Anges. Dieu leur confia toujours les missions les plus importantes et les plus sublimes. C'est Michel qui découvre au prophète Daniel les secrets les plus impénétrables et les plus cachés. Et, quand les temps marqués pour la rédemption des hommes sont accomplis, Gabriel reçoit de Dieu l'ordre d'en apporter la nouvelle à l'heureuse Vierge destinée à y concourir.

Viennent enfin les Anges, qui terminent glorieusement cette longue et brillante série d'esprits bienheureux. Anges ou envoyés, c'est la même chose, nous dit saint Paul. Dieu envoie les Anges sur la terre dans des vues toutes pleines de miséricorde et d'amour, et ils y viennent, eux, avec le dévouement le plus généreux et le plus complet, véritablement heureux et assez payés de leur zèle, si, nous trouvant dociles à leurs inspirations et franchement disposés à les seconder, ils peuvent nous faire pratiquer toutes les vertus, gagner beaucoup de mérites et conquérir glorieusement le ciel. Désirons-le comme ils le désirent, et prions. Prions les Anges en tout temps et à toute heure, si à toute heure et en tout temps nous sentons le besoin de leur protection et de leur assistance.

La société à laquelle nous appartenons est elle atteinte ou seulement menacée d'une calamité ou de quelque fléau, appelons sur elle la faveur des Archanges. Éprouvons-nous quelque faiblesse, allons aussitôt nous refaire et nous fortifier auprès des Vertus. Pour rompre avec les habitudes nuisibles et redresser les penchants vicieux, défions-nous de nous-mêmes, mais ayons pleine et entière confiance dans les Dominations. Que les mauvais esprits trouvent toujours notre cœur gardé et défendu par les Puissances, devant lesquelles ils tremblent et fuient. Dans nos perplexités et dans nos doutes, consultons les Principautés, dont le plaisir, comme le privilège, est d'éclairer la lampe du bon conseil. Si nous désirons posséder la plus précieuse des sciences, celle qui vient d'en haut et constitue la véritable sagesse, demandons-la aux Chérubins. Si nous aspirons, comme cela doit être, à nous élever jusqu'à l'amour parfait, empruntons leurs puissantes ailes aux Séraphins. Si, las des agitations de cette pauvre et triste vie, nous soupirons après le calme et la paix, reposons-nous en esprit sur les Trônes, et nous aurons infailliblement le bonheur de régner avec tous les saints Anges dans le séjour même de Dieu.

(Extrait du « Mois ds Saints Anges, ou les Anges plus connus et mieux honorés », M. Lassalle, Librairie Catholique de Périsse Frères, Paris, 1849)

 

3cf1298303c4

Neuvaine en l'honneur de Saint Michel Archange et des 9 Choeurs des Anges

 

Chaque jour

 

Réciter le Confiteor ou « Je confesse à Dieu :

 

Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j'ai péché, en pensée, en paroles, par action et par omission. Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les Anges et tous les Saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

 

Puis dire cette prière et la prière du jour :

 

Saint Michel Archange, rempli de la Sagesse de Dieu, fort dans le combat, venez à mon aide, soutenez-moi dans les difficultés, les épreuves, quand je souffre, quand je doute, quand je pleure. Obtenez-moi le courage, la force, la volonté, pour ne pas me laisser abattre. Saint Michel Archange, soyez mon défenseur et mon protecteur contre les forces du Mal. Me confiant en l'intercession du Bienheureux Archange Saint Michel, je Vous supplie, Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit, de m'accorder la grâce...

 

Finir chaque jour en récitant un Notre Père, un je Vous salue Marie, suivis de l'invocation : « Saint Michel Archange, priez pour nous et défendez-nous ».

 

Premier Jour

En l’honneur des Séraphins

 

Prince très Glorieux de la Milice Céleste, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat contre les princes et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants répandus dans l'air. Venez au secours des hommes que Dieu a faits à l'image de Sa propre Nature, et rachetés à grand prix de la tyrannie du démon. Ainsi soit-il.

 

Deuxième Jour

En l’honneur des Chérubins

 

Saint Michel, Prince de la Milice des Anges, je vous invoque, exaucez-moi. Je vous supplie de prendre mon âme, au dernier jour, sous votre très sainte garde et de la conduire au lieu de rafraîchissement, de la paix et du repos, où les âmes des saints attendent dans la joie ineffable le jugement à venir et la gloire de la résurrection glorieuse. Que je parle ou me taise, que je veille, que je marche ou me repose, gardez-moi dans l'accomplissement de toutes mes œuvres, dans tous les actes de ma vie. Préservez-moi des tentations des démons et des peines de l'enfer. Ainsi soit-il.

 

Troisième Jour

En l’honneur des Trônes

 

Grand défenseur du peuple chrétien, Saint Michel Archange, pour remplir dignement la mission qui vous a été confiée de défendre l'Église, terrassez l'hérésie, exterminez les schismes et confondez l'incrédulité. Multipliez vos victoires sur les monstres infernaux qui veulent détruire notre Foi. Que l'Église de Jésus-Christ accueille de nouveaux fidèles et s'agrège des royaumes entiers afin qu'elle puisse peupler le Ciel d'âmes élues, pour la plus grande Gloire du Divin Rédempteur, à qui vous-même devez vos triomphes, vos mérites et votre éternelle félicité. Ainsi soit-il.

 

Quatrième Jour

En l’honneur des Dominations

 

Ô vous, qui êtes le prince et le Porte-Étendard des bons Anges, assistez-moi toujours dans votre bonté et sauvez-moi. Des légions de l'ange des ténèbres préservez-moi, afin que, sous votre conduite, je partage la lumière des bons Anges. Devant le trône du Juge Suprême, soyez mon défenseur, plaidez ma cause et conjurez la colère du Juste Vengeur. Que, par vous, à mes travaux, à mon repos, à mes jours et à mes nuits soit donnée la prospérité; que ma pensée soit toujours prête pour les œuvres de Dieu. Ainsi soit-il.

 

Cinquième Jour

En l’honneur des Puissances

 

Saint Michel Archange, vous que la sainte Église vénère comme son gardien et protecteur, à vous le Seigneur a confié la mission d'introduire dans la Céleste Félicité les âmes rachetées. Priez donc le Dieu de paix d'écraser Satan sous nos pieds afin qu'il ne puisse plus retenir les hommes dans ses chaînes et nuire à l'Église. présentez au Très-Haut nos prières, afin que, sans tarder, le Seigneur nous fasse Miséricorde. Vous-même, saisissez le dragon, l'antique serpent, qui est le diable et Satan, et jetez-le enchaîné dans l'abîme, pour qu'il ne séduise plus les nations. Ainsi soit-il.

 

Sixième Jour

En l’honneur des Vertus

 

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, afin que nous ne périssions pas au jour du redoutable jugement. prince très glorieux, souvenez-vous de nous, partout et toujours. Quand vous combattiez le dragon, on entendit dans le ciel la voix de ceux qui disaient : « Salut, honneur et gloire au Dieu Tout-Puissant ! » La mer se souleva, la terre trembla, quand vous descendîtes du Ciel, venez au secours du peuple de Dieu. Ainsi soit-il.

 

Septième Jour

En l’honneur des Principautés

 

Ô Saint Michel, Prince trois fois saint de la Milice sacrée, chargé par Dieu d'organiser et conduire les phalanges angéliques, très digne de tout culte, de toute louange et de tout éloge : éclairez mes sens intérieurs, fortifiez mon pauvre cœur agité par les tempêtes de cette vie, élevez vers les hauteurs de la céleste sagesse mon esprit incliné vers les choses de la terre; affermissez mes pas chancelants et ne permettez pas que j'abandonne le sentier qui conduit aux Cieux; guérissez les plaies de mon âme ; faites disparaître la trace de toutes les souffrances qu'engendrent en moi mes misères et mes malheurs. Ainsi soit-il.

 

Huitième Jour

En l’honneur des Archanges

 

Archange Saint Michel, qui avez pour mission de recueillir nos prières, de diriger nos combats et de peser nos âmes, je rends hommage à votre beauté, – si semblable à celle de Dieu, qu'après son Verbe éternel aucun autre esprit céleste ne vous est comparable, – à votre pouvoir sans limites en faveur de ceux qui vous sont dévots; à votre volonté, harmonieusement unie à celle du Cœur Sacré de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, pour le bien de l'homme. Défendez-moi contre les ennemis de mon âme et de mon corps. rendez-moi sensible au réconfort de votre assistance invisible et les effets de votre vigilante tendresse. Ainsi soit-il.

 

Neuvième Jour

En l’honneur des Anges

 

Glorieux Archange Saint Michel, grand zélateur de la gloire de Dieu et protecteur de l'Église universelle, vous à qui le Tout-Puissant a confié la mission de recevoir les âmes à la sortie du corps pour les présenter au très juste Juge; daignez me secourir dans mon dernier combat. Accompagné de mon bon Ange gardien, venez à mon aide et chassez loin de moi tous les esprits infernaux. Ne permettez pas qu'ils m'épouvantent alors. Fortifiez-moi dans la Foi, l'Espérance et la Charité, afin que mon âme, portée par vous à son juge, soit introduite aussitôt au lieu du repos, pour y régner éternellement avec son Rédempteur, dans la société des Esprits bienheureux. Ainsi soit-il.

 

Vous pouvez retrouver cette Neuvaine dans l'excellent livre « Priez avec les Archanges », de Thierry Fourchaud, Editions la Bonne Nouvelle, 2013 (Pour se le procurer cliquer ici)

Angelo%2520Custode%2520-%252015x25cm%2520-%25202010 (2)

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

18 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

f1b70940

Dix-neuvième jour

Marie figurée par Eve

« Adam donna à sa femme le nom d'Eve, parce qu'elle était la mère de tous les vivants » (Genèse 3, 20).

 

Eve, figure de Marie

 

Il semblerait plus juste, dit l'Abbé Rupert, d'appeler Eve la mère des morts que la mère des vivants » ; il n'en est rien cependant, « car, ajoute Saint Epiphane, Eve pouvait porter ce nom en sa qualité de figure de celle qui devait être la véritable mère de tous les vivants, c'est à dire de Marie ».

 

Réflexion

 

Eve tomba dans le péché malgré sa sainteté et les dons de Dieu dont elle était enrichie. C'est une leçon pour moi : si je m'expose à l'occasion du péché, se serait une présomption de croire que je ne succomberai pas à mon tour. J'examinerai donc si de temps en temps, je ne me jette pas volontairement dans le danger d'offenser Dieu, et, si ma conscience me fait quelque reproche à cet égard, tout aussitôt et sans chercher de prétexte, j'y mettrai ordre et je fuirai généreusement l'occasion.

 

Traits de ressemblance entre Eve et Marie

 

Eve a été créée par Dieu dans un état d'innocence, et, avant sa chute, elle était ornée de la justice originelle, exempte de la concupiscence, et toute sainte : enfin, dans l'ordre naturel, elle était véritablement la mère de tout le genre humain. De même, Marie a été conçue sans la tache du péché, préservée de la concupiscence, établie dans une parfaite sainteté, et, en sa qualité de Mère de Dieu, Elle est devenue la Mère de l'Eglise Universelle.

 

Réflexion

 

Combien grande est la Miséricorde de Dieu envers l'homme ! Au lieu d'abandonner à la rigueur de Sa Justice Adam et Eve devenus pécheurs, et de laisser à la postérité l'héritage de Sa malédiction, ce Dieu de Bonté avait déjà décrété l'oeuvre de la Rédemption, et nous réserverait la seconde Eve pour en faire la réparatrice des maux que la première nous avait causés. Marie, la nouvelle Eve, est l'expression la plus belle de la Divine Miséricorde : Marie doit donc être tout mon amour.

 

Pensée pratique

 

Si dans les difficultés sans nombre qui se rencontrent au service de Dieu, nous avons soin de recourir à la protection de Marie en lui rappelant nos misères, comme étant l'héritage laissé à ses enfants par la première Eve, Marie, soyons-en certains, nous accordera Sa Miséricordieuse assistance.

 

Réflexion

 

Dans l'ordre de la Divine Providence, Marie est sans aucun doute destinée à être le Refuge des pécheurs ; Elle sert de contre-poids à la première mère universelle, dont la faute contribua à faire de nous des pécheurs. Oui, l'idéal de Marie est tout ce qu'il y a de plus cher et de plus consolant pour notre cœur. En Marie, les innocents ont un Refuge qui les met à l'abri de toute chute : en Marie, les pécheurs ont une protectrice efficace qui les aide efficacement à se relever ; en un mot, Marie est toute notre espérance.

 

Colloque

 

Quelle est merveilleuse, quelle est admirable cette prérogative par laquelle Dieu Vous a donné un rang à part entre toutes les femmes, ou plutôt entre toutes les créatures, ô très Sainte Petite Marie ! Vous aussi, selon la nature, Vous êtes fille d'Eve, oui, de la coupable et malheureuse Eve ; mais, prédestinée à la Maternité Divine, Vous lui avez obtenu la grâce qui l'a sanctifiée, et la vie éternelle qui l'a rendue bienheureuse. Vous méritez donc à bon droit, ô Marie, le titre de Mère de tous les vivants, des vivants de la vie surnaturelle et de la vie éternelle. Ah ! Je Vous en conjure, très gracieuse Petite, jetez un regard de Miséricorde sur moi, fils malheureux de la première Eve, sur moi l'héritier de son péché et de ses infortunes ! Que ce regard me dise tout de l'Amour que Vous me portez, et fortifie dans mon cœur l'espérance certaine que Vous m'aiderez à mériter ici-bas la mort des Justes, et ensuite la vie éternelle avec Vous dans le Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Lire quelque ouvrage traitant de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Marie, Vous êtes la Mère du Créateur, c'est Sa Volonté que Vous soyez aussi la mienne ».

 

Exemple

Guérison miraculeuse d'un enfant opérée par la Santissima Bambina

 

Il y a quelques années, la Vierge Enfant remplissait d'une indicible consolation les cœurs de ses pieux serviteurs, en opérant une de ces guérisons qui font jaillir spontanément sur les lèvres des témoins le mot : « miracle ! » Le fait eut lieu à Milan dans la Chapelle des Soeurs de la Charité, voici comment :

Un jeune garçon âgé de moins de quinze ans, du nom de C.D., atteint de la spinite ou inflammation de la moelle épinière, était si étrangement courbé qu'il ne pouvait se tenir sur ses pieds et inspirait la pitié à tous ceux qui le voyaient. Son père et sa mère surtout en ressentaient une extrême affliction. Comme ils étaient profondément chrétiens, il n'y avait pas en Lombardie, leur Patrie, de sanctuaire de la Sainte Vierge où ils ne conduisissent leur pauvre enfant, dans l'espoir que Celle qui est la Santé des infirmes, la Consolatrice des affligés, les consolerait en le guérissant. Mais ce n'était dans aucun de ces sanctuaires que Marie voulu faire éclater la puissance de son intercession et la Tendresse de Son Cœur Miséricordieux. Le lieu choisi par cette Céleste Mère était la petite Chapelle des Soeurs de la Charité à Milan, devenue Sanctuaire de Marie par les grâces nombreuses qu'y ont reçues les pieuses personnes de toutes conditions qui la fréquentent depuis de plusieurs années, et dans laquelle on vénère avec une grande dévotion la gracieuse statue de la Vierge au berceau. Les parents du jeune infirme apprirent l'existence de ce Sanctuaire, et entendirent raconter les guérisons miraculeuses obtenues par ceux qui avaient recours à la Madonnina. Il y volèrent, eux aussi, pour recommander leur pauvre enfant à Marie, avec l'assurance d'être enfin exaucés. Ce qui se passa alors eut alors quelque chose de vraiment merveilleux et contribua puissamment à la gloire de la Santissima Bambina, en même temps qu'il excita dans les cœurs une dévotion qui alla jusqu'à l'enthousiasme. Le petit rachitique arriva tout courbé et difforme à la Sainte Chapelle, plutôt porté par ses parents que marchant. Dans le cher Sanctuaire régnait un pieux silence, interrompu seulement par les soupirs des parents et de l'enfant. Mais bientôt, dans cette atmosphère de dévotion et sous le gracieux regard de Marie, le petit malade parut se ranimer et revenir à la vie. Quelques moments s'écroulèrent encore dans la prière, et la transformation était complète : toute trace de difformité avait disparu, la spinite était guérie, et l'enfant, devenu agile, se tenait droit, comme si jamais il n'avait eu aucun mal.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

17 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

virgen niña (5)

Dix-huitième jour

Marie figurée par le lys

« Israël germera comme le lys » (Osée 14, 6).

 

Le lys, figure de Marie

 

« Comme un lys entre les épines, telle est ma bien-aimée parmi les filles d'Israël » (Cantique 2, 2). Cette bien-aimée que l'Epoux Divin chérit à cause de son exemption de toute souillure, c'est Marie. (Saint Bernard).

 

Réflexion

 

Autant le lys est beau quand il est intact et dans toute sa blancheur, autant il est désagréable à voir quand il commence à se faner et à jaunir. Ainsi de l'âme ; autant elle doit être belle aux yeux de Dieu lorsqu'elle conserve son innocence, autant elle doit lui inspirer d'horreur et de dégoût dès qu'elle est souillée par le péché. Si donc j'avais eu le malheur de perdre la blanche robe de l'innocence baptismale, quel déplorable changement se serait opéré en moi pour l'oeil de Dieu ! Je devrais en être inconsolable.

 

Traits de ressemblance entre le lys et Marie

 

Par l'élévation de sa tige, la blancheur de sa corolle et la suavité de son parfum, le lys est considéré comme la reine des fleurs : de même, Marie s'élève au milieu de tous les Saints par Sa Dignité en quelque sorte Divine, par Sa miraculeuse Virginité, l'éminente sainteté de Sa Vie et l'éclat de Ses Vertus.

 

Réflexion

 

Si j'avais perdu la blancheur de l'innocence, je pourrais encore la recouvrer par la pénitence. En effet, par la Vertu du Sang de l'Agneau Divin, la pénitence donne à l'âme souillée une blancheur supérieure à celle du lys et de la neige. Et si j'ai été semblable à un lys brisé et flétri, aujourd'hui réparé par la Grâce, je puis contribuer, par mes bons exemples et mon zèle, à ce que d'autres lys se conservent toujours intacts et purs de toutes souillures.

 

Application morale

 

A l'exemple de Marie, élevons notre cœur et notre esprit au-dessus des choses terrestres, en nous éloignant des occasions de porter atteinte à la chasteté, et en nous efforçant, par notre exemple, d'attirer les autres à la pratique des vertus.

 

Réflexion

 

Le lys est l'emblème de la sainte pureté, et puisque, par cette Vertu, Marie est devenue la Reine des Vierges, je dois m'efforcer aussi d'être comme un lys blanc au milieu de tant de souillures dont le monde actuel est inondé. Il me fait pour cela une grande circonspection, afin d'éviter les occasions de scandale et de séduction qui se rencontrent partout. Dans ce but, à l'exemple de Marie, je me tiendrai éloigné du monde, et je m'adonnerai à une vie pénitente et mortifiée.

 

Colloque

 

Si Jésus est le Bien-Aimé qui se nourrit parmi les lys, Vous, ô Marie Enfant, Vous devez être, entre tous les lys, celui qui Lui est le plus agréable. Il Vous a choisie pour Mère, précisément parce que, entre toutes les femmes, Vous lui avez paru la plus Sainte, la plus parfaite, la plus Immaculée. Auprès de Vous toutes les autres femmes, même saintes, tous les hommes, même parfaits, n'ont été, aux yeux de Jésus, que de grossières épines. Vous seule n'avez jamais été souillée d'aucune tache du péché, et si grand a été votre amour pour la pureté virginale que le Cœur très pur du Fils de Dieu en a été épris. Par là je comprends, ô Céleste Petite, ce que je dois faire pour plaire à Jésus et pour Vous plaire. Je dois être si exempt de toute faute, si pur, si immaculé que, de plante desséchée et d'épine très dure, comme je l'ai été par le passé, je devienne à l'avenir, en menant une tout autre vie, semblable à un lys par la vertu. Je Vous en conjure, ô très aimable Enfant, aidez-moi à réaliser mon désir. Ainsi soit-il.

 

Pratique : S'appliquer avec soin à la garde des yeux, qui sont les fenêtres de l'âme.

Aspiration : « Vous qui avez été conçue sans la tâche du péché originel, sauvez la race malheureuse qui en a été infectée ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit de la surdité une de ses fidèles servantes

 

Dans le monde, on tient pour un grand avantage d'avoir l'amitié des personnes influentes, leur faveur étant considérée comme un moyen d'obtenir un secours efficace dans les nécessités de la vie. Mais trop souvent ces espérances sont déçues, tant il est rare de trouver des amis dans le malheur. Heureux, doit-on dire au contraire, celui qui a pour amis ceux qui dont les crédit est puissant auprès de Dieu, car, en sollicitant leur intercession, il obtient toutes sortes de bienfaits, ceux-là même qui sont au-dessus de l'ordre naturel.

C'est de ce trésor d'une amitié sainte que jouissait une vertueuse dame, affligée d'une surdité presque totale. Une de ses amies, personne très pieuse et très dévote à Marie Enfant, la voyant, lui suggéra de recourir aux moyens que nous offre la Foi, et que nous fournit la dévotion pratique. Un jour donc, c'était en l'année 1885, après avoir visité la Santissima Bambina et l'avoir priée avec ferveur pour son amie, cette pieuse personne se fait donner du coton béni mis en contact avec la Sainte Image. Du même pas, elle va trouver l'infirme et lui présente ce coton comme un excellent remède à sa surdité, l'engageant à le mettre dans ses oreilles avec une grande confiance en la protection de Marie. Celle-ci y consent bien volontiers, et sur les champ toutes les deux commencent une dévote Neuvaine à la Vierge Enfant.

Le lendemain matin, à peine éveillée, la sourde d'hier entendait, à son grand étonnement, sonner les heures, chose absolument nouvelle pour elle. C'en fut assez pour inonder son cœur de joie et lui donner l'assurance que la Santissima Bambina avait déjà commencé à exaucer ses prières. Elle poursuivit donc sa Neuvaine avec plus de dévotion encore, et, quand elle l'eut terminée, elle continua de se recommander à Marie, constatant chaque jour une amélioration sensible dans son état, et déclarant à tous qu'assurée maintenant de sa guérison, elle irait bientôt remercier Marie Enfant de l'avoir entièrement délivrée de sa surdité. Elle fut bientôt guérie, en effet, et accomplit sa promesse.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

16 septembre 2013

Messe de la Fête des Stigmates de Saint François

IMG_2515 copy

Messe de la Fête des Stigmates de Saint François

(Extrait du Missel Franciscain, Editions Franciscaines, Paris, 2000)

 

Sur le Mont Alverne, au cours du Carême préparatoire à la Saint Michel, vers la Fête de la Sainte Croix 1224, François est en prière : « Mon Seigneur Jésus-Christ, je Te prie de m'accorder deux grâces avant que je meure : la première est que, durant ma vie, je sente dans mon âme et dans mon corps, autant qu'il est possible, cette douleur que Toi, ô Doux Jésus, Tu as endurée à l'heure de Ta cruelle Passion ; la seconde est que je sente dans mon cœur, autant qu'il est possible, cet Amour sans mesure dont Toi, Fils de Dieu, tu étais embrasé et qui Te conduisais à endurer volontiers une telle Passion pour nous pécheurs » (3e considération sur les Stigmates). Tout ce qui s'est passé ensuite est la réponse de Dieu à cette prière. Comparant François à Moïse, Saint Bonaventure achève ainsi le récit bien connu de la Stigmatisation : « François, l'homme évangélique, descendit de la montagne portant l'image du Crucifié non point sculptée sur des tables de pierre, mais reproduites en sa propre chair par le doigt du Dieu vivant (Légenda Minor 6, 4). Il importe d'aller toujours jusqu'au cœur du mystère : « Si les Stigmates s'étaient ouverts dans sa chair, c'est que la Croix s'était implantée au plus profond de son âme ». (Vita Seconda de Thomas de Celano, 211).

 

Antienne d'ouverture : « Que la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ soit ma seule fierté ; par elle le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde ». (Galates 6, 14).

 

Prière d'ouverture

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Première Lecture

« Je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus »

 

Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (6, 4-18)

 

Frères, que la Croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

 

Psaume

(141, 2-3, 6-7, 8)

 

R. Avec le Christ, je suis fixé à la Croix

 

A pleine voix, je crie vers le Seigneur !

A pleine voix, je supplie le Seigneur !

Je répands devant lui ma plainte,

Devant lui, je dis ma détresse.

 

J'ai crié vers toi, Seigneur !

J'ai dit : « Tu es mon abri,

ma part, sur la terre des vivants. »

Sois attentif à mes appels.

 

Tire-moi de la prison où je suis,

Que je rende grâce à ton nom.

Autour de moi, les justes feront cercle

Pour le bien que tu m'as fait.

 

Evangile

« Celui qui veut marcher à Ma suite, qu'il prenne sa croix »

 

Alléluia, Alléluia. « Avec le Christ, je suis fixé à la Croix : je vis, mais ce n'est plus moi. C'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 19-20). Alléluia.

 

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (9, 23-26)

 

Jésus disait à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ? Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des anges.

 

Prière sur les offrandes

 

A l'humble prière de notre Père Saint François, accorde-nous, Seigneur, par cette offrande, de ressentir les bienfaits de la Passion de Ton Fils. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Antienne de la Communion : « Voici en quoi nous pouvons nous glorifier : c'est de nos infirmités, et de porter chaque jour la Sainte Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ » (Admonition 5).

 

Prière après la Communion

 

Dans la personne de notre Père Saint François, Tu as révélé, Seigneur, la richesse du Mystère de la Croix. Fais qu'en suivant son exemple, nous soyons réconfortés par la contemplation de la Croix du Sauveur. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

San-Francesco (2)

Téléchargez les textes de cette Messe (pdf) en cliquant ici

16 septembre 2013

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François 1/2

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François

30stigma

Liturgie des heures

Extrait du « Sanctoral Franciscain », Editions Franciscaines, Paris, 1999

 

En septembre 1224, François d'Assise fut gratifié sur le Mon Alverne de la vision d'un séraphin ailé et crucifié en réponse à sa demande instante : « Que je sente dans mon âme et dans mon corps ce que Tu as ressenti toi-même : la souffrance de la Passion et l'Amour sans mesure dont Tu étais embrasé 3e Considération sur les Stigmates). Cette prière et cette réponse sont l'aboutissement d'une longue route : François, en vrai chevalier, veut servir le seul et vrai Seigneur. Il a découvert son modèle en Jésus. Il veut l'imiter, être à ses côtés et, avec Lui, comme Lui, combattre et remporter la victoire. C'est sa manière de suivre les traces du Christ (Admonition 6, 2), et cette manière fut agréée par Dieu en ce mois de septembre 1224 : les Stigmates de la Passion du Christ dont il resta marqué sont la confirmation divine de son combat et de sa vie.

 

066_001

Office des Lectures

 

Invitatoire

 

Pour le premier office du jour

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche publiera ta louange,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia

 

Psaume 94

 

Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Allons jusqu'à lui en rendant grâce,

par nos hymnes de fête acclamons-le !

 

Oui, le grand Dieu, c'est le Seigneur,

le grand roi au-dessus de tous les dieux :

il tient en main les profondeurs de la terre,

et les sommets des montagnes sont à lui ;

à lui la mer, c'est lui qui l'a faite,

et les terres, car ses mains les ont pétries.

 

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,

adorons le Seigneur qui nous a faits.

Oui, il est notre Dieu ; +

nous sommes le peuple qu'il conduit,

le troupeau guidé par sa main.

 

Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? +

« Ne fermez pas votre coeur comme au désert,

comme au jour de tentation et de défi,

où vos pères m'ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit.

 

« Quarante ans leur génération m'a déçu, +

et j'ai dit : Ce peuple a le coeur égaré,

il n'a pas connu mes chemins.

Dans ma colère, j'en ai fait le serment :

Jamais ils n'entreront dans mon repos. »

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Hymne

 

Ceci est mon corps...

Pourquoi ces mots, toujours...

répétés nuit et jour ?

Pourquoi ce pain et ce vin,

ce rocher trois fois saint ?

Pourquoi cette montagne

surplombant la campagne ?

Et pourquoi tous ces gens

de partout accourant ?

 

Ceci est mon corps...

Un petit homme brun,

le corps et l'âme à jeûn,

s'est laissé consacrer

sur cette pierre, ancré

par les rayons ardents

d'un Séraphin brûlant,

et contemplant son Dieu,

aveuglé de ce feu,

est devenu sans prix

un autre Jésus-Christ.

 

Ceci est mon corps...

O terre qui frémit

quand fut jeté ce cri :

« Père, entre tes mains

je remets mon esprit ».

Profondeur souterraine,

dure couche sans laine,

silencieux sous-bois,

mousse dessous nos pas,

dites-nous le secret :

François stigmatisé.

 

Ceci est mon corps...

C'est au creux de la nuit

une flûte adoucie.

 

Psaume 2

Dieu donne la royauté au Messie

 

Antienne

A. « La main du Seigneur fut sur moi : il me conduit sur une haute montagne ».

B. « Sur la montagne aujourd'hui, François entre dans la Nuée ; la main du Seigneur est sur lui ».

 

Pourquoi ce tumulte des nations,

ce vain murmure des peuples ?

Les rois de la terre se dressent,

les grands se liguent entre eux

contre le Seigneur et son messie :

« Faisons sauter nos chaînes,

rejetons ces entraves ! »

 

Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,

le Seigneur les tourne en dérision ;

puis il leur parle avec fureur ,

et sa colère les épouvante :

« Moi, j'ai sacré mon roi

sur Sion, ma sainte montagne. »

Je proclame le décret du Seigneur ! +

 

Il m'a dit : « Tu es mon fils ;

moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.

Demande, et je te donne en héritage les nations,

pour domaine la terre tout entière.

Tu les détruiras de ton sceptre de fer,

tu les briseras comme un vase de potier. »

 

Maintenant, rois, comprenez,

reprenez-vous, juges de la terre.

Servez le Seigneur avec crainte,

rendez-lui votre hommage en tremblant.

Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :

soudain sa colère éclatera.

 

Heureux qui trouve en lui son refuge !

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 8

Majesté de Dieu et dignité de l'homme

 

Antienne

A. « J'ai contemplé une grande vision et je fus transfiguré ».

B. « Comme un ami parle avec son ami, François interroge : « Qui es-tu Seigneur, et qui suis-je ? Et le Seigneur passe dans le vent de l'Esprit.

 

R. O Seigneur notre Dieu, qu'il est grand Ton Nom par toute la terre.

 

Jusqu'aux cieux ta splendeur est chantée

par la bouche des enfants, des tout-petits :

rempart que tu opposes à l'adversaire,

où l'ennemi se brise en sa révolte.

 

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,

la lune et les étoiles que tu fixas,

qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,

le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

 

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,

le couronnant de gloire et d'honneur ;

tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,

tu mets toute chose à ses pieds :

 

les troupeaux de boeufs et de brebis,

et même les bêtes sauvages,

les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,

tout ce qui va son chemin dans les eaux.

 

R. O Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre !

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 95

Dieu, Roi et Juge de l'univers

 

Antienne

A. « La gloire du Seigneur était comme un feu ardent au sommet de la montagne ».

B. « François a tenu caché le secret de Dieu ; mais son plus beau chant d'amour éclate dans sa chair brûlée au sceau du roi ».

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

chantez au Seigneur, terre entière,

chantez au Seigneur et bénissez son nom !

 

De jour en jour, proclamez son salut,

racontez à tous les peuples sa gloire,

à toutes les nations ses merveilles !

 

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,

redoutable au-dessus de tous les dieux :

néant, tous les dieux des nations !

 

Lui, le Seigneur, a fait les cieux :

devant lui, splendeur et majesté,

dans son sanctuaire, puissance et beauté.

 

Rendez au Seigneur, familles des peuples,

rendez au Seigneur la gloire et la puissance,

rendez au Seigneur la gloire de son nom.

 

Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,

adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :

tremblez devant lui, terre entière.

 

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »

Le monde, inébranlable, tient bon.

Il gouverne les peuples avec droiture.

 

Joie au ciel ! Exulte la terre !

Les masses de la mer mugissent,

la campagne tout entière est en fête.

 

Les arbres des forêts dansent de joie

devant la face du Seigneur, car il vient,

car il vient pour juger la terre.

 

Il jugera le monde avec justice, *

et les peuples selon sa vérité !

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

V. Tu as marqué, Seigneur, ton serviteur François, des signes de notre Rédemption.

 

De la Lettre aux Galates (5, 24-26 ; 6, 2-5, 7...18)

 

Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit. Ne cédons pas à la vanité : pas de provocation entre nous, pas de rivalité.

Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose alors qu'il n'est rien, il se fait illusion sur lui-même. Que chacun examine sa propre action ; ainsi il trouvera ses motifs d'orgueil en lui-même et non pas en se comparant aux autres. Chacun doit porter le poids de sa propre existence.

Ne vous égarez pas : Dieu ne se laisse pas narguer. Ce que l'on a semé, on le récoltera : des semailles purement humaines aboutissent à une récolte purement humaine, la dégradation définitive ; des semailles spirituelles aboutissent à une récolte spirituelle, la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons si nous ne nous décourageons pas. Puisque nous tenons le bon moment, travaillons au bien de tous, spécialement dans la famille des croyants. Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

 

R. Je sais en qui j'ai foi,

je connais sa puissance,

Lui me gardera dans sa présence.

 

Crucifié avec le Christ,

Ce n'est plus moi qui vis,

C'est le Christ qui vit en moi.

Sa grâce fut puissante.

 

Ce que je vis maintenant dans ma chair,

Je le vis dans la Foi au Fils de Dieu.

Il s'est livré Lui-même pour moi.

 

Oubliant le chemin parcouru,

Je cours tout droit vers le Christ

Afin de pouvoir le saisir,

Déjà saisi par Lui-même.

 

Récit de Saint Bonaventure sur les stigmates

François, image du Crucifié

 

Deux ans avant de rendre son âme au Ciel, le fidèle serviteur du Christ, François, se rendit en un lieu écarté et très élevé, appelé Mont Alverne, pour y faire un Carême en l'honneur de l'Archange Saint Michel. Bientôt, il se sentit, plus abondamment encore que de coutume, envahi par la douceur de la contemplation divine, par le feu ardent des désirs célestes, par l'infusion des dons d'en-haut.

Tandis qu'il se sentait soulevé vers Dieu par l'ardeur des désirs séraphiques, un certain matin, vers la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, étant en prières sur le flanc de la montagne, il vit descendre vers lui du haut du Ciel comme la vision d'un séraphin muni de six ailes brillantes comme le feu. Cet être s'approcha d'un vol rapide jusqu'au dessus de lui... il lui apparut non seulement ailé, mais aussi crucifié. À cette vue il fut saisi d'une violente stupeur. Son âme fut parcourue e joie mêlée de douleur. Le gracieux visage du Christ sous un aspect si familier lui faisait concevoir une joie extrême. Mais en le voyant cruellement fixé à la croix, il était tout transi à la fois de compassion et de joie.

La vision disparut, après un entretien secret et familier. Intérieurement son âme était embrasée d'ardeur séraphique. Mais sa chair aussi était devenue extérieurement conforme au Crucifié : elle en portait le signe et l'effigie, comme la marque d'un sceau brûlant imprimé sur la cire. Aussitôt commencèrent à apparaître dans ses mains et dans ses pieds les marques des clous. La tête de ces clous était visible dans la paume des mains et le dessus des pieds, et les pointes de ces clous saillaient de l'autre côté. Au côté droit comme entr'ouvert par une lance, s'étendait une cicatrice rouge d'où coulait souvent un sang précieux.

François, l'homme nouveau, en vertu d'un nouveau et stupéfiant miracle, par un singulier privilège, jamais accordé dans les siècles passés, apparut ainsi marqué des saints stigmates. Il redescendit de la montagne portant l'image du Crucifié, non point gravé sur la pierre ou le bois par la main d'un artiste, mais écrite sur ses membres de chair par la main du Dieu vivant.

 

R. L'amour n'est pas aimé.

 

L'amour n'est pas aimé,

le sel n'est plus salé,

le feu ne brûle plus...

L'Amour n'est pas aimé,

ton corps est crucifié,

montre-le moi, Jésus !

 

Donne-moi de connaître

au profond de mon cœur

le Sang brûlant de ton amour ;

et donne-moi, ô Maître,

de vivre dans mon corps

les plaies qui

t'ont donné la mort...

 

En voici que ton ange

en ouvrant son trésor

fit naître la Croix

dans mon corps,

imprima son image

de lumière et de feu :

il me montra le cœur de Dieu !

 

Et Dieu refait le monde,

Il y plante un jardin

qui fleurit aux pieds

et aux mains,

Et de sa plaie profondeur

Le cœur donne la vie

Comme une source

au fond du puits.

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

francesco (2)

Matin

 

Si ce n'est pas le premier office du jour :

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Hymne

 

R. O Dieu, mon Dieu, qui es-tu ? Ton Nom est un vertige... O Dieu, mon Dieu, qui est-tu ? Et moi, ô Dieu, qui suis-je ?

 

Seigneur, Dieu de mon salut,

Je crie le jour et la nuit devant Toi.

C'est Toi qui m'as fait naître,

Toi mon espoir dès le premier jour.

Dès le sein de ma mère, mon Dieu c'est Toi,

Ne t'éloigne jamais de moi...

 

De toute ma voix je crie vers Dieu.

Devant Lui, j'expose ma détresse.

Sur la route où je marche ils m'ont tendu un piège.

Leur fouet s'est abattu sur moi, et moi j'ai pardonné.

Tu es mon Père, le Très Saint, le Très-Haut,

Vite à mon aide, ô Dieu mon sauveur.

 

Ils ont percé mes mains, mes pieds,

Ils ont compté tous mes os.

Ils ont ouvert la bouche et hurlé contre moi.

Mon cœur s'est amolli comme la cire,

Ma force se dessèche comme terre cuite au four.

Ils m'ont couché dans la poussière de la mort.

 

Je me suis endormi mais je suis ressuscité.

Père Saint, Tu m'as pris par la main droite,

Quelle est ma récompense dans le Ciel, sinon Toi ?

Et sur la terre que pis-je vouloir d'autre que toi ?

Voyez, voyez, « Je suis Dieu », dit le Seigneur,

Je serai exalté parmi les peuples !

 

Psaume 62

« L'eau que Je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jean 4, 14).

 

Antienne

A. « Je suis crucifié avec le Christ, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi ».

B. « J'ai levé les mains vers Toi, et Tu m'as abrité de Tes ailes ; Tu es fort, Tu es grand, et toute ma douceur ! »

 

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :

mon âme a soif de toi ;

après toi languit ma chair,

terre aride, altérée, sans eau.

 

Je t'ai contemplé au sanctuaire,

j'ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie :

tu seras la louange de mes lèvres !

 

Toute ma vie je vais te bénir,

lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié ;

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

 

Dans la nuit, je me souviens de toi

et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours :

je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

Mon âme s'attache à toi,

ta main droite me soutient.

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Cantique des Trois Enfants (Daniel 3)

Hymne de l'Univers

« La création aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8, 19).

 

Antienne

A. « J'ai été saisi par le Christ afin de le connaître : montagnes et collines, bénissez le Seigneur ».

B. « Le flanc du rocher s'est ouvert, toute la terre accueille avec François le Salut de Dieu ».

 

Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

 

Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !


Vous, les cieux, bénissez le Seigneur,

et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur,

et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur !


Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur,

et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur,

vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur !

 

Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur,

et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur,

et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur !

 

Et vous, le givre et la rosée, bénissez le Seigneur,

et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur,

et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur !


Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur,

et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur,

et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Que la terre bénisse le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, montagnes et collines, bénissez le Seigneur,

et vous, les plantes de la terre, bénissez le Seigneur,

et vous, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !


Et vous, océans et rivières, bénissez le Seigneur,

baleines et bêtes de la mer, bénissez le Seigneur,

vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur,

vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Et vous, les enfants des hommes, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

 

Toi, Israël,bénis le Seigneur !

Et vous, les prêtres, bénissez le Seigneur,

vous, ses serviteurs, bénissez le Seigneur !


Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur,

les saints et les humbles de cœur, bénissez le Seigneur,
Anias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur :

À lui, haute gloire, louange éternelle !


Bénissons le Père, le Fils et l'Esprit saint :

À lui, haute gloire, louange éternelle !

Bénis sois-u, Seigneur, au firmament du Ciel :

A Toi, haute gloire, louange éternelle !

 

Psaume 149

Louange à Dieu par les chants de victoire

« Le vainqueur, celui qui restera fidèle à Mon service jusqu'à la fin, Je lui donnerai pouvoir sur les Nations » (Apocalypse 2, 26).

 

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

louez-le dans l'assemblée de ses fidèles !

En Israël, joie pour son créateur ;

dans Sion, allégresse pour son Roi !

Dansez à la louange de son nom,

jouez pour lui, tambourins et cithares !

 

Car le Seigneur aime son peuple,

il donne aux humbles l'éclat de la victoire.

Que les fidèles exultent, glorieux,

criant leur joie à l'heure du triomphe.

Qu'ils proclament les éloges de Dieu,

tenant en main l'épée à deux tranchants.

 

Tirer vengeance des nations,

infliger aux peuples un châtiment,

charger de chaînes les rois,

jeter les princes dans les fers,

leurs appliquer la sentence écrite,

c'est la fierté de ses fidèles.

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

La Parole de Dieu

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (6, 14, 17-18)

 

Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

 

R. Nous l'avons vu transpercé, sans beauté ni éclat !

V. Méprisé et souffrant, gage de notre paix. R.

V. Comme un agneau muet, il n'ouvrait pas la bouche. R.

V. Dans le sang de ses blessures se trouvait notre guérison. R.

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.

 

Cantique de Zacharie

 

Antienne

A. « François, tendu vers le martyre, l'astre d'en-haut t'a visité, il a marqué ton corps des Stigmates de la Passion ».

B. « La terre a tressailli devant Ta gloire, ô Christ, et le chant de Ta Pâque a devancé l'aurore. Ton immense tendresse a visité François ».

 

Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël

qui visite et rachète son peuple.

Il a fait surgir la force qui nous sauve

dans la maison de David son serviteur,


Comme il l'avait dit par la bouche des Saints,
Par ses prophètes, depuis les temps anciens :


Salut qui nous arrache à l'ennemi

à la main de tous nos oppresseurs.


Amour qu'il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte,


Serment juré à notre père Abraham

de nous rendre sans crainte,


afin que délivrés de la main de nos ennemis, +
nous le servions dans la justice et la sainteté,

en sa présence tout au long de nos jours.

Et toi, petit enfant, tu seras appelé

prophète du Très-Haut,
Tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins,


pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés.

Grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu :
quand nous visite l'astre d'en-haut.


Pour illuminer ceux qui habitent ténèbres et l'ombre de la mort,
pour conduire nos pas au chemin de la paix.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Louange et intercession

 

Célébrons Dieu qui prend le chemin de l'humble amour pour venir jusqu'à nous/

 

R. Tu es pour nous, Seigneur, vie et Salut !

 

Dieu, notre Père, Tu révèles Ton Mystère aux humbles et aux petits :

Sois béni d'avoir associé François au mystère de la Pâque de Ton Fils et d'avoir marqué sa chair du signe de la Croix.

 

Tu baptises l'Eglise dans la mort et la Résurrection de Jésus :

Sois béni de révéler en elle le mystère de fécondité qui traverse la souffrance et la mort des hommes.

 

Tu accompagnes l'homme en son chemin vers Ta Gloire :

Sois béni de nous convertir à Toi, de nous façonner à l'image et à la ressemblance du Fils de Ton Amour et de nous conformer à Sa Passion/

 

La Croix de Jésus éclaire nos nuits comme un brasier d'amour :

Sois béni par tous ceux qui consentent à se laisser transformer par l'Amour pour que vive Ta présene en notre terre.

 

Intentions libres.

 

Notre Père

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

046_001

Suite de l'Office ci-dessous

16 septembre 2013

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François 2/2

Liturgie des Heures pour la Fête des Stigmates de Saint François

 

07franci

Milieu du jour

 

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Les Psaumes sont ceux du jour de la semaine

 

Antienne : « Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié ».

 

La Parole de Dieu

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (6, 4-6)

 

Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix.

 

Ou

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates ( 2, 20-21)

 

Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi. Il n'est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c'était par la Loi qu'on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.

 

Ou

 

De la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 6, 8, 11)

 

Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

V. Nous T'adorons Seigneur Jésus-Christ, Tu as racheté le monde par Ta Croix.

 

100_4550b

Soir

 

Dieu, viens à mon aide,

Seigneur, à notre secours,

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. Alléluia.

 

Hymne

 

Frère François

qui parles de la joie parfaite

en parfait dénuement,

que rien n'arrête notre élan vers le partage,

le pur courage et la transperce du cœur

jusqu'au jour du Seigneur.

 

R. Ta prière nous garde

et nous aide à prier.

Ton amour nous regarde :

Il nous aide à prier.

 

Frère François

les clous de la croix pesante

son entrés dans ton corps !

Que chacun tente son effort jusqu'à l'usure

de sa mesure et souffre l'entière douleur

pour l'amour du Seigneur.

 

Frère François

qui chantes Ta Foi sereine

à la face du Ciel,

que nous entraîne l'éternel don de lumière

à cette terre dans l'universelle ferveur :

bénissons le Seigneur !

 

Frère François,

quand il reviendra en gloire

celui qui t'a choisi,

pour qu'il s'empare de tes fils, mets à l'avance

ta ressemblance dans leur âme

offerte à l'ardeur

de l'Esprit du Seigneur.

 

Psaume 11

Eloge de la crainte de Dieu

 

Antienne

A. Dieu a manifesté en François le mystère de Son Fils Crucifié.

B. Illuminé par la vision du Séraphin, François a éprouvé la puissance de la Résurrection ; et blessé par la douceur du Crucifié, il s'est écrié : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».

 

Heureux qui craint le Seigneur,

qui aime entièrement sa volonté !

Sa lignée sera puissante sur la terre ;

la race des justes est bénie.

 

Les richesses affluent dans sa maison :

à jamais se maintiendra sa justice.

Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,

homme de justice, de tendresse et de pitié.

 

L'homme de bien a pitié, il partage ;

il mène ses affaires avec droiture.

Cet homme jamais ne tombera ;

toujours on fera mémoire du juste.

 

Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :

le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.

Son cœur est confiant, il ne craint pas :

il verra ce que valaient ses oppresseurs.

 

A pleines mains, il donne au pauvre ; +

à jamais se maintiendra sa justice,

sa puissance grandira, et sa gloire !

 

L'impie le voit et s'irrite ; +

il grince des dents et se détruit.

L'ambition des impies se perdra.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Psaume 115

Action de grâce pour une guérison

 

Antienne

A. Je n'ai voulu savoir parmi vous que Jésus, le Crucifié.

B. François, le Seigneur t'a parlé, et tu lui as répondu. Maintenant, de tes yeux, tu connais le Mystère ; comment rendre à ton Dieu tout le bien qu'Il t'a fait ?

 

Je crois, et je parlerai,

moi qui ai beaucoup souffert,

moi qui ai dit dans mon trouble :

« L'homme n'est que mensonge. »

 

Comment rendrai-je au Seigneur

tout le bien qu'il m'a fait ?

J'élèverai la coupe du salut,

j'invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple !

 

Il en coûte au Seigneur

de voir mourir les siens !

Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,

ton serviteur, le fils de ta servante, *

moi, dont tu brisas les chaînes ?

 

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,

j'invoquerai le nom du Seigneur.

Je tiendrai mes promesses au Seigneur,

oui, devant tout son peuple,

à l'entrée de la maison du Seigneur,

au milieu de Jérusalem !

 

Rendons Gloire au Père Tout-Puissant,

A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,

A l'Esprit qui habite en nos cœurs

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Cantique de Saint Pierre (1 Pierre 2)

 

Antienne : Mis à mort selon la chair, Christ a été vivifié par l'Esprit.

 

C'est pour nous que le Christ à souffert ; +

il nous a marqué le chemin*

pour que nous allions sur ses traces.

 

R. Par ses blessures, nous sommes guéris.

 

Il n'a pas commis le péché ;

dans sa bouche, on n'a pu trouver de mensonge.

 

Insulté, sans rendre l'insulte, +

maltraité, sans proférer de menace, *

il s'en remettait à Celui qui juge avec justice.

 

C'était nos péchés qu'il portait, dans son corps, sur le bois, +

afin que morts à nos péchés *

nous vivions pour la justice.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

La Parole de Dieu (Galates 2, 19b-20)

 

Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi.

 

R. Portons sa croix dans nos vies et suivons-le jusqu'à la fin !

V. Dans Ta Volonté, Seigneur, Tu m'as conduit et Tu m'a emporté dans la gloire. R.

V. Par Ton propre Sang, Tu as racheté mon âme. R.

V. Sainte Marie, prie pour nous le Roi, Ton Fils, livré à la mort. R.

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. R.

 

Cantique de Marie

 

Antienne

A. Je suis mort au monde. Ma vie est cachée avec le Christ en Dieu.

B. Réjouis-toi, montagne inaccessible ! Réjouis-toi, buisson non consumé ! Dame Sainte, Servante du Seigneur, intercède pour nous.

 

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu mon sauveur !

 

Il s’est penché sur son humble servante,
désormais tous les âges me diront bienheureuse.

 

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

 

Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.

 

Déployant la force de son bras
Il disperse les superbes.

 

Il renverse les puissants de leurs trônes,
Il élève les humbles.

 

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

 

Il élève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour,

 

de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit
pour les siècles des siècles. Amen.

 

Intercession

 

Marqués de la Croix, prions avec confiance le Fils Bien-aimé du Père :

 

R. Par Ta Croix, Seigneur, sauve-nous.

 

Christ Jésus, Tu nous as aimé le premier en prenant le chemin de la Croix :

Que Ta grâce ne manque jamais à ceux qui vivent aujourd'hui Ta Passion.

 

Tu as posé sur François les signes de Ta pâque :

Que naissent au creux de notre pauvreté les marques de Ta vie qui passe la mort.

 

Tu plonges dans le feu de l'amour ceux qui acceptent de te suivre :

Que ta seule présence convertisse nos cœurs et féconde nos vies.

 

Tu offres la surabondance de Ta Vie à l'homme qui se dépouille de tout pour ne vivre que de Toi :

Accueille dans Ta demeure ceux qui ont quitté cette terre dans l'abandon confiant à Ta Grâce.

 

Intentions libres.

 

Notre Père

 

Oraison

 

Pour raviver dans nos cœurs le feu de Ton Amour, Tu as renouvelé, Seigneur, dans le corps de notre Père Saint François, les Stigmates de la Passion de Ton Fils. À sa prière, accorde-nous d'être unis à la mort de Ton Fils et de participer ainsi à Sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

 

048_001

Téléchargez le texte de cet Office (pdf) en cliquant ici

16 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 6/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

19 Stigmatisation de François sur l'Alverne

Fête des Stigmates de Saint François

17 septembre

 

Considération

 

La mort du Séraphique Patriarche n'arrêta pas l'action bienfaisante de ses Stigmates. Un rayonnement de grâces continue à se projeter de ces plaies, sur les dévote serviteurs de François, qui l'invoquent avec confiance. Ce sentiment de filiale confiance naît, tout naturellement, du pouvoir que Dieu a donné au ciel à son fidèle serviteur. Ce crédit, le Christ lui-même l'assura comme un héritage au Patriarche des Pauvres, le jour de la stigmatisation ; et c'est là un secret que François ne révéla qu'après sa mort.

Un saint Frère, lisant dans la vie de St François le chapitre des Stigmates, se demanda quelles pouvaient bien être les paroles et les choses secrètes dites par le Séraphin, dans sa glorieuse apparition. Il se disait donc à lui-même : « Ces paroles, Saint François ne voulait les redire à personne pendant sa vie, mais maintenant, après sa mort, peut-être les dirait-il, s'il en était dévotement prié ». Dès lors il pria Dieu et Saint François de lui faire cette révélation, pour la consolation de ses enfants. Le Frère persévéra huit ans dans sa prière.

Un jour, qu'il priait plus dévotement qu'à l'ordinaire, il fut appelé par un Frère qui lui demanda de sortir en ville avec lui. Comme il sortait avec le mérite de l'obéissance, il rencontra à la porte deux Frères Mineurs, paraissant venir d'un long voyage. Avec la permission du Supérieur, il s'offrit aussitôt pour laver les pieds des voyageurs. Pendant qu'à genoux, le saint Frère lavait les pieds du plus âgé, sous la boue qui les couvrait, il vit les Sacrés Stigmates, il s'écria dans sa joie : « Ou vous êtes le Christ, ou vous êtes Saint François ! ». Alors le Séraphique Patriarche lui révéla ce qu'il désirait savoir depuis si longtemps :

« Sache, mon très cher Frère, qu'étant sur la montagne de l'Alverne, tout absorbé dans le souvenir de la Passion du Christ, je fus, par le Christ Lui-même, ainsi stigmatisé sur mon corps, dans cette apparition séraphique. Et alors le Christ me dit : « Sais-tu ce que Je viens de te faire ? Je t'ai donné les marques de Ma Passion, pour que tu sois Mon gonfalouier. Au jour de Ma mort Je suis descendu dans les limbes, et toutes les âmes que J'y ai trouvées, Je les ai, en vertu de Mes stigmates, retirées et conduites en Paradis ; de même Je t'accorde dès maintenant pour que tu sois semblable à Moi dans la mort, comme tu l'as été dans la vie, que tous les ans, après que tu auras passé de cette vie, tu ailles en Purgatoire le jour de ta mort. Là, toutes les âmes que tu trouveras de ceux qui auront fait partie de tes trois Ordres, Frères Mineurs, Sœurs et Pénitents, et en outre, les âmes de tous ceux qui auront eu de la dévotion pour toi, tu pourras les tirer du Purgatoire en vertu des Stigmates que je t'ai donnés et les conduire au Paradis ». Ces paroles je ne les ai jamais répétées tant que j'ai vécu dans le monde ».

Huit Frères entouraient alors le religieux qui lavait les pieds à son Séraphique Père, ils entendirent la révélation et en rendirent témoignage.

 

Élévation

 

O mon Père,qu'elle est grande votre puissance au Ciel ! Je vous vois sur le trône de gloire que dut un jour déserter Lucifer l'orgueilleux, ce trône fut réservé à votre humilité. Je vois la ravissante clarté qui vous environne ; dans cette éblouissante lumière brillent surtout vos Stigmates sacrés, joyaux dont le Christ orna votre chair virginale, que de fois, prosterné devant le trône de la Divine Majesté, n'avez-vous pas arrêté la colère divine justement irritée contre les hommes. Pour les pécheurs vous demandez le pardon, pour les religieux tièdes vous demandez la ferveur, pour les fervents vous demandez un redoublement de générosité, vous offrant à être leur guide dans les voies de l'Amour Divin. Le Cœur de Jésus lui-même vous donne à ses élus comme le plus parfait modèle de l'amour qui lui est dû.

Et n'ai-je pas moi-même éprouvé bien souvent les effets de votre puissante intercession ? Ô mon Séraphique Père, Christ de l'Ombrie, Stigmatisé de l'Alverne, je viens encore à vous, implorant votre assistance, vous recommandant mes pressantes nécessités. Je suis votre enfant. Présentez-vous de nouveau devant le Trône de la grâce et par les mérites de vos Stigmates, demandez pour moi le pardon, la ferveur et l'amour. A mon heure dernière, venez éclairer les ténèbres de la mort du rayonnement de vos bienheureuses plaies et introduisez-moi près de vous dans la Céleste Patrie.

 

Pratique : Soyons fidèles dans les plus petites choses afin d'éviter le Purgatoire et de ne point contrister le Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Prière

 

Antienne : La splendeur des cieux s'est illuminée, un nouvel astre a brillé, Saint François a paru, lui à qui un Séraphin s'est montré, le marquant de divines blessures aux mains et aux pieds et au côté, pendant qu'il veut porter l'image de la Croix dans son cœur, sur ses lèvres et dans ses œuvres.

 

V. Seigneur, vous avez marqué votre serviteur François,

R. Du sceau de notre Rédemption

 

Oraison

(De la Fête)

 

O Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde sa refroidissait, avez renouvelé les Stigmates de votre Passion dans la chair de notre très bienheureux Père Saint François afin d'embraser nos cœurs du feu de votre amour, daignez nous accorder en vertu de ses mérites et de ses prières, de porter la croix avec persévérance et de produire de dignes fruits de pénitence. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Fin des 5 dimanches des Stigmates des Saint François

media-317712-1

Téléchargez l'intégralité des méditations des 5 dimanches (pdf) en cliquant ici

16 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

735551_488518107908016_2105963686_o

Dix-septième jour

Marie figurée par la rose de Jéricho

« Portez des fruits comme le rosier planté sur le bord des eaux » (Eccl. 39, 17).

 

La rose symbole de Marie

 

« Je me suis élevée comme les plants des rosiers de Jéricho » (Eccl. 24, 18). La Sainte Eglise invoque Marie sous le titre de Rose Mystique, et Saint Epiphane écrit que « c'est à juste titre qu'Elle est appelée Rose de Jéricho ».

 

Réflexion

 

La beauté de la rose vient de la délicatesse et de la vivacité de ses couleurs, non moins que la variété et la multitude de ses pétales étroitement unis les uns aux autres ; elle représente la beauté d'une âme parvenue à la Charité parfaite, dont toutes les vertus sont les filles et les servantes. Je travaillerai donc à rendre chaque jour plus éclatante en moi cette belle rose de la Charité, dont l'épanouissement dans mon âme y perfectionnera en même temps les autres vertus.

 

Ressemblance entre la rose et Marie

 

La rose, par sa beauté et l'exquise délicatesse de son parfum, est considérée comme la reine des fleurs. De même, Marie est appelée par les Saints, spécialement par le Bienheureux Hermann, « Rose d'une merveilleuse beauté », et, par Saint Jean Damascène, « rose qui, par l'odeur divine de ses vertus, embaume toutes les âmes d'un parfum céleste ».

 

Réflexion

 

C'est un fait certain, l'âme qui agit par un principe de vraie vertu, surtout de Charité, procure, par le mystique parfum de son exemple, des délices ineffables à ceux qui sont témoins de sa conduite. Les moins vertueux eux-mêmes se sentent comme stimulés par les œuvres de la Charité, et doucement excités par ce suave attrait à imiter ceux qui le pratiquent. Si je veux édifier mon prochain, je dois donc avant tout animer mes actes par la Charité

 

Pensée morale

 

Il n'y a pas de vraie dévotion à Marie si l'on ne s'exerce à imiter Ses Vertus. Ainsi, nous devons méditer souvent les grands exemples de Marie, afin de pouvoir être, comme Elle, autant de roses mystiques, et de nous rendre, par le parfum de nos bonnes œuvres, un sujet d'édification pour ceux qui nous entourent.

 

Réflexion

 

Que devient un rosiers dont les fleurs sont cueillies ou tombées ? Un arbuste sans beauté, extrêmement désagréable par ses épines, qui blessent ceux qui le touchent. Or, n'étiez-vous point autrefois un rosier garni de belles fleurs, et aujourd'hui, par suite de votre négligence et de votre tiédeur, n'êtes-vous point devenu cet arbuste qui n'a plus que les épines acérées du remords ?

 

Colloque

 

O belle et gracieuse, ô suave Rose, ô Marie ! Votre pensée délecte mon cœur ; la méditation de Vos Vertus incomparables est pour mon âme un parfum du Paradis ; l'amour que j'ai pour Vous, quelque faible, quelque imparfait que soit cet amour, me fait jouir déjà par anticipation de la béatitude éternelle. De grâce, bien-aimée petite Marie, daignez me parler. Et si, parce que Vous êtes encore toute Enfant, Vous ne voulez me faire entendre que Vos vagissements, eh bien ! Ils me suffisent, et c'en serait assez pour m'enivrer d'un bonheur céleste. Cependant, ô Marie, même si Vous gardez les silence, Vos petits yeux, si brillants de beauté, ont encore un langage qui m'envivre d'amour : Votre doux regard me répète que, comme Vous, je dois être une rose, mais une rose sans les épines du péché, une rose embaumée des vertus exemplaires, une rose éclatante de beauté par la ferveur de la dévotion. Oui, je Vous le promets, ô très aimable Petite, aidé de Votre secours, je satisferai Votre désir le mieux qu'il me sera possible. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller avec le plus grand soin à ne jamais scandaliser en rien le prochain.

Aspiration : « Rose du mystique du Paradis, rendez-moi digne de l'un de Vos sourires ».

 

Exemple

Grâce d'une bonne mort obtenue en faveur d'un jeune homme par l'intercession de Marie Enfant

 

Au mois de juin 1885, un excellent jeune homme, d'une famille très chrétienne et des plus honorables de Lombardie, tomba malade. On peut penser dans quelle profonde affliction furent plongés tous les siens, d'autant plus que les médecins ne donnaient aucun espoir de guérison. Ce jeune homme, dont l'esprit était vif et le caractère très ardent, était loin de songer que cette maladie dût l'emporter. L'amour de la vie, si facilement entretenu dans la jeunesse par les ardentes espérances d'un avenir plein de charme, tenait son cœur bien éloigné de prendre la plus grave des déterminations, celle de se préparer à une mort prochaine. Personne dans la famille ne se sentait le courage d'annoncer franchement et sans détour au malade la fatale nouvelle, tant il se montrait inaccessible à toute parole qui, même indirectement, aurait pu lui inspirer quelque crainte de la mort. En attendant, le mal faisait des progrès, et le malade s'affaiblissait rapidement ; peut s'en fallait qu'il n'eût plus assez de forces pour songer à son âme. Dans une si triste situation, ses parents désolés, souhaitant avant tout le Salut éternel de leur enfant, commencèrent une neuvaine à la Santissima Bambina, pour obtenir à ce fils chéri la grâce de la mort des Justes. Or, plus la Neuvaine s'avançait, plus le malade donnait des signes évidents de résignation Chrétienne et de soumission à la Volonté de Dieu. Les pieux exercices n'étaient pas encore terminés quand, de son propre mouvement, ce bon jeune homme, appelant sa mère et la faisant approcher de son lit, lui dit tout bas et d'une voix émue : « Maman, je veux me confesser ». La grâce demandée à la Vierge Enfant était donc obtenue, et non d'une façon quelconque, mais d'une manière si extraordinaire que, et le Confesseur qui assista le mourant jusqu'au dernier soupir, et les parents, et les personnes présentes en furent au comble de la joie et de l'admiration. Il était, en effet, impossible d'expliquer naturellement un tel changement dans les dispositions de ce jeune homme, d'abord si rebelle à la pensée de la mort, et ensuite, si transporté du désir de quitter la vie ; d'abord si inquiet, si effrayé, et ensuite, si calme, si heureux, qu'on eût envié son bonheur. Cette mort édifiante engage beaucoup de personnes à embrasser la dévotion à Marie Enfant, dont tous se plaisaient à reconnaître l'aimable intervention dans ce prodige.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

15 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

759_001

Seizième jour

Marie figurée par le palmier

« Le juste fleurira comme le palmier » (Psaume 91)

 

Le palmier figure de Marie

 

« J'ai étendu mes branches comme le palmier de Cadès » (Eccl. 24, 18) « Le palmier, dit Cornelius a Lapide, représente mystiquement la Bienheureuse Vierge ». Aussi l'Eglise fait-elle de ce symbole, comme des autres, l'application à Marie, dans le culte qu'elle lui rend.

 

Réflexion

 

Le Juste est celui qui, fidèle à toutes ses obligations, s'applique à suivre en tout et toujours le bon plaisir de Dieu. On le compare pour ce motif au palmier fleuri, parce qu'il embellit son âme des fleurs de toutes les vertus, et par suite s'enrichit de magnifiques fruits de bonnes œuvres et de mérites excellents pour le paradis. À ce compte, suis-je en droit d'être appelé Juste ? Désiré-je au moins me rendre digne d'un si beau titre ?

 

Raisons de la ressemblance entre le palmier et Marie

 

Le palmier est un très bel arbre, dont la tendance est de toujours s'élever ; il produit des dattes, espèce de fruit très doux, et ses branches sont employées comme un emblème de victoire. Ainsi en est-il de Marie. Dans l'église (appelée par les Saints Pères le « délicieux jardin de palmiers de Jésus-Christ »), Elle s'élève au-dessus de tous les Saints comme leur Reine ; Elle offre aux hommes les doux fruits de Sa Clémence, et leur donne la victoire sur leurs ennemis spirituels.

 

Réflexion

 

Si je ne travaille pas à acquérir la perfection propre à mon état, au lieu d'édifier le prochain en m'élevant aux plus hauts sommets de la vertu, j'irai toujours en déclinant et en me traînant dans la fange d'imperfections de toutes sortes, et je mériterai d'être foulé aux pieds comme un vil arbrisseau et jeté au feu comme un herbe inutile.

 

Pensée morale

 

Marie invite ses serviteurs à apprendre d'Elle la sainte crainte de Dieu. « Venez, mes enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Psaume 33). Profondément enracinés dans ce sol de la sainte crainte de Dieu, nous pourrons, nous aussi, semblables à des palmiers croissant et grandissant près de Marie, résister victorieusement aux tentations et produire des fruits de sainteté.

 

Réflexion

 

On ne peut se passer de la sainte crainte de Dieu ; si nous n'avons pas celle des parfaits, qui craignent Dieu parce qu'ils l'aiment, ayons au moins celle des imparfaits, qui le craignent parce qu'il châtie les pécheurs. Cette seconde crainte doit toujours demeurer dans notre âme, tant que nous sommes sujets au péché ; elle est comme la racine de la vie du Juste, qui, malgré son avancement dans la perfection, sent néanmoins de temps en temps le besoin de recourir à ce frein pour ne pas offenser Dieu.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, l'Esprit Saint Vous compare à un beau palmier, élevé et chargé de fruits ; c'est de moi au contraire qu'Il parle lorsqu'Il compare les pécheurs à la paille, à la balayure, aux épines et aux productions viles et infructueuses de ce genre. Et ce n'est que trop juste. Vous, par Votre sublime sainteté, Vous êtes digne de cet honneur ; mais moi, avec toutes mes misères et mes péchés sans nombre dont je me suis rendu coupable jusqu'ici, je mérite toutes les qualifications les plus humiliantes. Malgré cela, je me sens encore le courage de m'approcher de Vous, de Vous contempler et de Vous adresser mes supplications. Et pourquoi ? Ah ! Sainte Enfant, parce que, si Vous êtes un palmier, les fruits de grâce que Vous produisez si abondamment me sont réservés. Je Vous en conjure donc, inclinez-Vous vers moi, Palmier céleste, daignez me faire part des doux fruits de vos faveurs ; alors, j'en ai la confiance, nourri de cet aliment délicieux, je deviendrai moi-même un arbre fécond en fruits dignes de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une pratique de piété extraordinaire pour honorer Marie Enfant.

Aspiration : « Mère très Chaste, obtenez-moi, je Vous en supplie, la grâce d'être toujours maître de mes sens et de mon cœur ».

 

Exemple

Marie Enfant préserve d'une mauvaise mort un malheureux égaré

 

Une jeune dame, plongée dans une grande affliction, venait souvent se prosterner dans l'oratoire de Marie Enfant, la priant avec une dévotion qui indiquait une confiance sans borne en Sa protection. Quel était l'objet de ses supplications ? C'était la conversion d'un de ses frères, qui, depuis longtemps menait une vie indigne d'un Chrétien et en était arrivé jusqu'à se moquer de la religion. Sur ces entrefaites, ce pauvre jeune homme fut atteint d'une maladie ayant tous les caractères de la phtisie ; le malheureux marchait donc à grands pas vers l'éternité. Tremblant pour le sort de son frère, la pieuse dame essaya, mais en vain de lui persuader de se préparer à la mort, si prochaine pour lui humainement parlant. Mais chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour prononcer le mot de Confession, il entrait dans une fureur et ne lui répondait que par d'horribles blasphèmes. Sa pauvre sœur en était consternée et désolée à un point qu'on ne saurait dire. Cependant la Santissima Bambina lui réservait la plus douce consolation. Un jour, s'approchant du malade pour lui présenter à boire, elle eût soin de mêler à l'eau un peu de coton béni. Le malade but quelques gorgées, et au même instant survint le Curé de la paroisse. La bonne dame demanda à son frère s'il voulait bien le recevoir ; celui-ci répondit que ce qu'il voulait c'était d'être laissé tranquille. A cette annonce, le Curé se retira, disant qu'en cas d'accident, aussitôt averti il serait là. Peu après, le malade demanda lui-même d'un ton très calme à sa sœur si le Curé était encore dans la maison. « Et pourquoi me le demandes-tu ? », lui dit-elle. A quoi il répondit : « Je désire le voir... lui parler... me confesser. » On peut s'imaginer l'étonnement et la joie de la pieuse sœur à cette réponse inattendue ! En toute hâte, elle fait appeler le Curé, qui en un instant est au chevet du malade, et reconnaît en lui un de ces changements opérés par la Droite du Très-Haut : le pauvre moribond était devenu plein de résignation, le pécheur endurci était un pénitent sincère, le contempteur obstiné des Sacrements était animé du désir de se réconcilier avec Dieu et affamé du Pain des Anges. L'heureux converti de Marie Enfant reçut, en effet, toutes les consolations et les secours de la Religion, avant d'être, par la mort, séparé de sa sœur et des autres membres de sa famille fondant en larmes, larmes de douleur, parce que le défunt leur était enlevé, mais aussi larmes pleines de suavité et d'intime douceur devant une mort si belle, dans laquelle se révélait bien la puissance de Marie Enfant auprès de Dieu, en faveur de ceux qu'on Lui recommande avec confiance.

 

284_001

Pour recevoir dans votre boite e-mail les méditations du Mois de Marie Enfant ainsi que des prières et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la newsletter d'Images Saintes

14 septembre 2013

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise 5/6

Les Cinq Dimanches des Sacrés Stigmates de Saint François d'Assise

francisco-repara-mi-casa-9nov2012

Cinquième Dimanche

 

Considération

 

Saint François mourut le 3 octobre 1226. Toujours fidèle au Dieu qui m'avait stigmatisé, toujours amant passionné de la croix, il avait voulu qu'on l'étendit à terre dans la cendre et qu'on l'y laissât, les bras en croix, pour ressembler au Divin Sauveur mort sur le Calvaire pour le salut du monde. Dans ce corps inanimé, que l'âme venait de quitter en chantant l'hymne de la délivrance, étaient restées les marques indubitables de la prédestination.

Rien désormais n'empêchait de contempler ces plaies miraculeuses, que sur l'Alverne Jésus avait imprimées dans le corps de son serviteur. Dans les mains et dans les pieds de François on voyait les clous divinement formés de sa chair et tellement adhérentes, que poussée d'un côté, ils ressortaient de l'autre. Rien surtout, n'empêchait de contempler cette plaie du côté que son humilité avait tenue cachée avec tant de soin durant sa vie. Sur l'albâtre de sa chair virginale, rendue plus blanche par la mort, cette plaie se détachait comme une rose fraîchement éclose sous les gouttelettes de la rosée du matin. Les clous étaient d'une couleur grisâtre de fer. comme Jésus, François eût son incrédule Thomas. Le chevalier Jérôme voulut examiner de plus près : il toucha les clous, mit son doigt dans la blessure sanglante du côté ; il put rendre plus tard un témoignage incontestable sur la réalité du miracle.

Le 4 octobre, jour des funérailles, le cortège triomphal s'avança au monastère des Clarisses et ces admirables Vierges, qui avaient tout laissé à la voix de François, purent contempler à leur tour, pour la dernière fois, leur Père stigmatisé. Claire, à la tête de ses tilles, le cœur plein de douleur d'avoir perdu le père de son âme, vient avec les plus douloureuses effusions, baiser les plaies miraculeuses. qui disaient assez par elle, mêmes la sainteté de François. Elle essaya, mais en vain, d'arracher des mains du Père bien-aimé un des clous sacrés, afin de le conserver comme une relique ; toutefois sa filiale piété ne fut pas entièrement déçue, elle put tremper des linges dans le sang qui découlait de ses blessures.

L'authenticité des Stigmates, de Saint François a été constatée non feulement sur le témoignage de témoin, oculaire., mais encore par la sanction de l'Eglise elle-même. Grégoire IX et après lui Alexandre IV ont promulgué des bulles, où après mûre délibération et après des examens défiant toute critique, ils ont affirmé la vérité de ce miracle. Benoît XI ordonna à toutes les maisons de l'Ordre de Saint François de célébrer la Fête des Stigmates le 17 septembre, et Paul V étendit cette fête à l'Eglise universelle.

 

Élévation

 

Ô mon Père, si j'ai pu me prosterner à vos pieds et les baiser amoureusement, si j'ai pu recevoir de vos mains stigmatisées cette féconde bénédiction apportant avec elle la lumière et la grâce, ah ! laissez-moi surtout vénérer votre cœur, percé comme celui de Jésus ; laissez-moi, ô mon Père, appliquer mes lèvres sur cette plaie bénie qui me conduit au sanctuaire de vos affections. Vous avez tant aimé la nature créée qui loue et chante Dieu, vous avez tant aimé les âmes rachetées par le sang rédempteur du Christ Jésus, vous avez tant aimé Marie, Mère de Dieu et la nôtre, surtout vous avez tant aimé Jésus ! Père Séraphique, c'est le nom une vous a mérité l'amour, faites que j'aime tout ce que vous avez aimé : Donnez-moi ces flammes brûlantes qui s'échappent de votre cœur embrasé, de la divine charité, dans ces chants où vous allez au combat contre l'Amour même qui vous terrasse et vous blesse, vous fait son prisonnier et sa victime. L'amour divin vous condamne à vous consumer dans ses flammes ; et sous son fer qui torture votre cœur, il ne vous permet plus de vivre que de cette amoureuse torture. Communiquez à tous vos enfants le feu inextinguible de cet amour de séraphin, afin qu'ils imitent vos séraphiques ardeurs.

 

Pratique : Détachons notre cœur de tout amour terrestre pour ne plus aimer que Jésus notre bien suprême. Notre cœur n'est fait que pour Dieu.

 

Prière

 

Antienne : Saint, Bienheureux Père, gloire de votre Patrie, modèle des Frères Mineurs, miroir de la vertu, voie de la Justice, règle des mœurs ; de cet exil charnel conduisez-nous au Royaume des Cieux.

 

V. Ma chair et mon cœur,

R. Se sont réjouis dans le Dieu vivant.

 

Oraison

(Extraite de l'Office du Transitus)

 

O Dieu qui avez donné à l'âme de notre Bienheureux Père François les récompenses de la Béatitude éternelle, accordez à nos prières, qu'en célébrant dans les sentiments de notre piété filiale la mémoire de son trépas, nous méritions, nous aussi, d'arriver heureusement aux récompenses de la même béatitude. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

media-317712-1

Pour recevoir dans votre boite mail les méditations des 5 dimanches des Stigmates des Saint François, ainsi que des prières, et pour être tenu au courant des mises à jours, abonnez-nous à la Newsletter d'Images Saintes.

Publicité
Publicité
Publicité