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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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18 mai 2011

Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie

Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie

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Qu'est-ce que la Flamme d'Amour?

 

Un cadeau précieux de son Coeur Immaculé

 

La dévotion à la Flamme d’Amour du Cœur Immaculé de Marie trouve son origine dans les révélations faites par le Seigneur Jésus et la Vierge Marie à Élisabeth Kindelmann, mère de six enfants de la Hongrie, pays de l'Europe de l’Est, entre les années 1961 et 1981. Élisabeth est décédée le 11 avril 1985. C’est par elle que la Vierge Marie a remis entre nos mains un nouveau moyen: La Flamme d’Amour de son Cœur Immaculé. Ses révélations et celles de Jésus ne s'adressant pas seulement à la Hongrie, mais au monde entier par l'intermédiaire du Saint-Père. Ces révélations ont été transcrites par Mme kindelmann dans son journal spirituel rédigé à la main entre les années 1961 et 1981, à la demande du Seigneur Jésus. L'évêque du lieu a transmis la demande de la Sainte Vierge au Vatican, à la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la foi, pour l'examen d'usage. En attendant le jugement de Rome, nous voulons faire connaître partout, verbalement et par écrit, la volonté de notre Mère du Ciel.

 

La Flamme d'Amour et son mystère

 

La Vierge Marie désire que la dévotion à la Flamme d'Amour de son Coeur Immaculé se répande dans le monde entier afin que le plus grand nombre de ses enfants puisse répondre à sa demande. Par la Flamme d’Amour, nous sommes tous invités à prendre part à l'Œuvre du Salut en aveuglant Satan, source de tout mal, et aider ainsi le Seigneur Jésus et la Vierge Marie à sauver les âmes. Voilà ce que la Flamme d'Amour veut accomplir! Donc, la Sainte Vierge, durant la période de temps qui va de 1961 à 1981, demande et supplie sans cesse. Elle supplie doucement, mais de façon décidée. « Vous me demandez? C’est moi qui vous demande! Vous pleurez? Moi, je sanglote! » (12 mai 1974)

 

Le don de grâce que nous offre la Vierge Marie

 

« J’aimerais mettre entre vos mains un nouvel instrument… c’est la Flamme d’Amour de mon Cœur… Avec cette Flamme pleine de grâces que de mon Coeur je vous donne, allumez tous les coeurs en la faisant passer de coeur en coeur. Son éclat aveuglera Satan. Voilà le feu d’amour d’union que j’ai obtenu du Père céleste par les mérites des plaies de mon saint Fils ». (13 avril 1962) « Nous éteindrons le feu par le feu: le feu de la haine par le feu de l’amour! » (6 décembre 1964) « Ma Flamme d’Amour est devenue si incandescente que c’est non seulement sa lumière mais aussi sa chaleur que je veux répandre sur vous avec toute sa force. Ma Flamme d’Amour est si grande que je ne peux la retenir plus longtemps au dedans de moi; avec une force explosive elle bondit vers vous. Mon amour qui se répand fera éclater la haine satanique qui contamine le monde, afin que le plus grand nombre d’âmes se sauvent de la damnation ». (19 octobre 1962) « Je veux que non seulement vous veniez à connaître mon nom, mais aussi la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel qui fait des miracles au fond des cœurs… » (19 octobre 1962) « J’étends l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur sur tous les peuples et toutes les nations, non seulement sur ceux qui vivent en la sainte mère l’Église, mais sur toutes les âmes marquées du signe de la Croix bénite de mon saint Fils, et aussi sur les non baptisés! » (16 septembre 1963)

 

Les moyens de mettre à l'oeuvre l'effet de grâce de la Flamme d'Amour

 

Plusieurs moyens nous sont donnés pour mettre à l'oeuvre la puissance de l'effet de grâce de la Flamme d'Amour. La Vierge Marie à Élisabeth Kindelmann: « À la prière par laquelle vous m’honorez, l’Ave Maria, ajoutez cette demande, de la manière suivante: « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous étes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ». L’évêque compétent demanda à Élisabeth: « Pourquoi devrions-nous réciter le très ancien Ave Maria d’une façon différente? » Le 2 février 1982, le Seigneur répondit: « C’est exclusivement grâce aux suppliques efficaces de la Très Sainte Vierge que la Très Sainte Trinité accorda l’effusion de la Flamme d’Amour. Par elle, demandez dans la prière avec laquelle vous saluez ma Mère très sainte: « répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.” Afin que, par son action, l’humanité se convertisse ». La Très Sainte Vierge: « Je ne veux pas changer la prière par laquelle vous m’honorez; par cette supplique, je veux plutôt secouer l’humanité. Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante ». (Octobre 1962) « Quand quelqu’un fait de l’adoration réparatrice ou fait une visite au Saint Sacrement, tant que cela dure, Satan perd sa domination sur les âmes de la paroisse. Lorsqu’il est aveugle, il cesse de régner sur les âmes ». (6-7 novembre 1962) « Si vous assistez à la sainte Messe sans obligation, et que vous êtes en état de grâce devant Dieu, je répandrai la Flamme d’Amour de mon Cœur et j’aveuglerai Satan durant ce temps-là. Mes grâces s’écouleront abondamment sur les âmes pour lesquelles vous offrez cette sainte Messe. La participation à la sainte Messe est ce qui aide le plus à aveugler Satan ». (22 novembre 1962) « Tout au long de la journée aussi, offrez vos travaux pour la gloire de Dieu! Cette offrande, faite en état de grâce, aide aussi à aveugler Satan. Vivez en conformité avec mes grâces afin que Satan soit aveuglé toujours davantage et dans un rayon d’action toujours plus grand. Si vous mettez à profit les abondantes grâces que je vous offre, elles rendront meilleures une multitude d’âmes ». (30 novembre 1962) « Ma petite, vous devez considérer le jeudi et le vendredi comme deux grands jours de grâce. Ces jours-là, ceux qui offrent réparation à mon saint Fils recevront une grande grâce. Durant les heures de réparation, le pouvoir de Satan s’affaiblit dans la mesure où les âmes réparatrices supplient pour les pécheurs... » (29 septembre 1962) Que nous demandent le Seigneur Jésus et Marie très sainte? Conversion, renouveau spirituel, application à atteindre la sainteté de vie, le zèle pour le salut des âmes.

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les mourants

 

La Vierge Marie: « Lorsque la Flamme d’Amour de mon Cœur s’allumera sur la terre, son effet de grâce se répandra aussi sur les mourants. Satan sera aveuglé et, avec l’aide de votre prière durant votre veillée nocturne, la terrible lutte des mourants contre Satan prendra fin, et sous la douce lumière de ma Flamme d’Amour, même le pécheur le plus endurci se convertira ». (12 septembre 1963) « Je demande qu’on organise dans chaque paroisse la sainte veillée nocturne par laquelle je veux sauver les âmes des mourants, de telle manière qu’aucune minute ne passe sans que quelqu’un fasse oraison de vigile! » (9 juillet 1965)

 

Demande de la Sainte Vierge à tous ses enfants

 

« À la prière par laquelle vous m’honorez, l’Ave Maria, ajoutez cette demande, de la manière suivante: « Je vous salue, Marie, pleine de grâce... priez pour nous pauvres pécheurs, répandez l’effet de grâce de votre Flamme d’Amour sur toute l’humanité, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ». Celle-ci n’est pas une nouvelle formule de prière, elle doit être une supplique constante ». (Octobre 1962 et 2 février 1982) « Voilà l’instrument que je mets entre vos mains. Par la lumière de ma Flamme d’Amour, Satan restera aveugle ». (9 juillet 1965)

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les âmes du purgatoire

 

La Vierge Marie: « Ma Flamme d’Amour que je désire répandre sur vous dans une mesure de plus en plus grande s’étend aussi aux âmes du purgatoire ». « Dans les familles qui observent régulièrement l’Heure sainte de réparation en famille les jeudis ou les vendredis, si quelqu’un vient à mourir, après un seul jour de jeûne strict observé par un membre de la famille, le défunt est libéré du purgatoire ». (Comprenons: s’il est mort en état de grâce.) (24 septembre 1963) « Celui qui jeûne au pain et à l’eau le lundi libérera chaque fois une âme sacerdotale du lieu de souffrance. Celui qui pratique cela recevra aussi la grâce d’être libéré du lieu des peines moins de huit jours après sa mort ». (Ordre du jour du lundi)


Nouveaux privilèges pour ceux qui gardent un jeûne strict les lundis

 

« Les prêtres qui observent le jeûne du lundi, à chacune des saintes Messes qu’ils célébreront cette semaine-là, libéreront au moment de la Consécration d’innombrables âmes du purgatoire. Les personnes consacrées à Dieu et les laïcs qui gardent le jeûne du lundi libéreront au cours de cette semaine-là, chaque fois qu’ils communient et au moment de recevoir le Corps sacré du Seigneur, une foule d’âmes du purgatoire ». (15 août 1980) « Si à quelque moment que ce soit, en invoquant ma Flamme d’Amour, vous récitez en mon honneur trois Ave Maria, chaque fois une âme sera libérée du purgatoire. Les âmes souffrantes doivent sentir aussi l’effet de grâce de la Flamme d’Amour de mon Cœur maternel ». (13 octobre 1962)

 

Vénération des saintes plaies

 

La Vierge Marie: « Vénérez publiquement les cinq plaies sacrées de mon saint Fils: que ce ne soit pas une dévotion particulière, mais une vénération publique ». En ce qui concerne la vénération des cinq plaies, les paroles du Seigneur Jésus coïncident avec celles de la Vierge Marie: Le Seigneur Jésus: « En honneur de mes cinq plaies sacrées, faites cinq fois de suite le signe de la Croix tout en vous recommandant par mes saintes plaies à la miséricorde du Père céleste... » (13 avril 1962) Manière habituelle de se signer cinq fois: En nous signant: «Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen », nous embrassons la Croix, ou à tout le moins spirituellement, chacune des saintes plaies de Jésus lorsque nous disons cette invocation: « Mon Jésus, par les mérites de tes saintes plaies, pardonne-nous et prends pitié de nous! » « Père éternel, je Vous offre les saintes plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ pour que Vous guérissiez les plaies de nos âmes! »

 

La Flamme d’Amour de la sainte Mère et les familles

 

La Sainte Vierge dit que le renouveau spirituel doit partir des familles: « Par ma Flamme d’Amour, je veux raviver une fois de plus l’amour dans les foyers; je veux garder unies les familles en danger d’éclatement ». (8 août 1962) À cette fin, elle demande: Réparation : «Je te demande, ma fille, d’offrir à mon saint Fils une réparation très spéciale les jeudis et les vendredis. Que cette réparation se fasse en famille. Commencez cette heure que vous passerez dans vos foyers à faire réparation par une lecture spirituelle, et poursuivez avec la récitation du saint Rosaire ou d’autres prières, dans une ambiance pleine de recueillement et de ferveur. Récitez-le au moins à deux ou trois, car là où deux ou trois se réunissent, là est mon saint Fils. En commençant, faites le signe de la Croix cinq fois, et tandis que vous le faites, offrez-vous au Père éternel par les plaies de mon saint Fils. Faites de même en terminant. Signez-vous de cette manière aussi en vous levant et en vous couchant, et même durant le jour, car cela vous rapprochera du Père éternel par l’intermédiaire de mon saint Fils, et votre cœur sera rempli de grâces ». (13 avril 1962) Message de Jésus aux pères de famille: « Fais parvenir ma demande au Saint-Père, parce que c’est par son intermédiaire que Je désire accorder ma bénédiction porteuse de grandes grâces. Que l’on donne à chaque occasion une bénédiction spéciale à ces pères qui, en cette grande œuvre de la création, collaborent avec Moi et acceptent ma sainte volonté. Cette bénédiction est unique et ne peut être donnée qu’aux pères de famille. À la naissance de chaque enfant, Je répands des grâces extraordinaires sur ces familles ». (1er mars 1964)

 

Demande de la Sainte Vierge au Saint-Père

 

« Je prie le Saint-Père de fixer pour vous la fête de la Flamme d’Amour au 2 février, fête de la Chandeleur. Je ne veux pas une fête spéciale ». (1er août 1962)

 

Demande de Jésus à ses prêtres et aux âmes qui Lui sont consacrées

 

« Convertissez-vous à Moi et sacrifiez-vous sur l’autel sacré du recueillement et du martyre intérieur! Vous voulez constater que telle est ma volonté. Satan ne peut empêcher ce martyre intérieur. Cette lutte au fond des âmes produit des fruits abondants comme un martyre enduré pour Moi. Embrasez la terre par vos ardents désirs! Brûlez le péché par vos sacrifices qui brûlent du pur amour. Ne croyez pas que cela soit impossible. Ayez seulement confiance en Moi ». (7 août 1962) « Là où Je vous ai mis, vous devez être prêts, fermes et remplis d’un esprit de sacrifice… Prenez donc sur vous la Croix que J’ai embrassée Moi aussi et offrez-vous donc vous-mêmes en victime comme Je l’ai fait, sinon vous n’aurez pas la vie éternelle! » (4 octobre 1962) Que demande le Seigneur Jésus à ses prêtres bien-aimés? Qu’ils donnent le bon exemple (22 décembre 1963); qu’ils suivent les inspirations du Seigneur et en fassent voir l’importance aux âmes (1er janvier 1964); qu’ils secouent les âmes languissantes et suscitent de la vaillance dans les âmes (17 avril 1962); qu’ils fassent bon usage de leur temps (19 octobre 1964); qu’ils se laissent guider par la grâce divine à une vie sacrifiée et apostolique (23 novembre 1962); qu’ils fassent adoration et y incitent les fidèles aussi (25 juillet 1963). « Demande à mes fils d’envoyer les âmes à ma Mère bien-aimée, et qu’ils ne prononcent aucune homélie sans exhorter les fidèles à avoir une profonde dévotion envers elle… » (17 avril 1962) « Alors que J’étais suspendu à la Croix, J’ai crié d’une voix forte: J’ai soif! C’est cela que Je vous crie aujourd’hui encore, spécialement aux âmes qui Me sont consacrées ». (18 août 1964)

 

La Flamme d’Amour de la Sainte Vierge et les pécheurs

 

Dans ces messages, la sainte cause du salut des âmes occupe une place centrale, parce que l’essence et la fin de l’action de la Flamme d’Amour est le salut des âmes, leur retour à Dieu et leur renouveau. Le Seigneur Jésus: « Ayons donc une seule pensée: le salut des âmes ». (17 mai 1963) « Oh! avec quelle ardeur Je désire les pécheurs! » (15 août 1964) «Aucune âme que J’ai confiée au soin de mes prêtres ne devrait se damner! » (6 août 1962) C’est pourquoi Il nous intime: « Prenez tous part à mon œuvre de Rédemption! » Et Il indique aussi l’instrument céleste: « L’enfer avale ces âmes créées à l’image et à la ressemblance de mon Père céleste et qui tombent entre les griffes de Satan. La Flamme d’Amour de ma Mère peut calmer la douleur de mon Cœur. » (26 juillet 1963) La Sainte Vierge dit aussi: « Je veux que pas une seule âme ne se damne. Désirez-le vous aussi avec moi! C’est pourquoi je dépose entre vos mains ce faisceau de lumière qu’est la Flamme d’Amour de mon Cœur ». (15 janvier 1964) Mais cela dépend aussi de nous: « Satan est en train de balayer les âmes de façon vertigineuse. Pourquoi ne vous efforcez-vous pas d’empêcher cela de toutes vos forces? » (14 mai 1962) Elle ajoute: « Il faut vous dédier à aveugler Satan. Les forces conjuguées du monde entier sont nécessaires afin de réussir cela. N’attendez pas, parce qu’un jour vous aurez à répondre du travail qui vous a été confié, du sort d’une multitude d’âmes… Car Satan sera aveuglé dans la mesure où vous travaillerez contre lui. » (27 novembre 1963) Les moyens de sauver les âmes: Le Seigneur Jésus: « Sacrifice, oraison! Voilà votre instrument! » (22 - 23 juillet 1963) Toutes sortes de sacrifices: supporter avec patience les souffrances corporelles et spirituelles, les unir à la Passion de Jésus (24 mai 1963), et aussi le jeûne, veiller une partie de la nuit, etc. Chacun, selon ses possibilités, peut les pratiquer en tout moment et en tous lieux. Même avec l’offrande du travail que nous allons effectuer durant le jour, nous pouvons sauver des âmes (30 novembre 1962). La douleur de nos péchés féconde aussi les âmes (15 août 1964). Même le désir du salut des âmes contribue à aveugler Satan (30 novembre 1962), parce que le vouloir de l’âme est déjà de l’amour (15 septembre 1962). La Sainte Vierge: « Plus nombreuses seront les âmes sacrifiées et celles qui veillent en prière, plus grande sera la force de ma Flamme d’Amour sur la terre… Parce que c’est dans la force du sacrifice et de la prière que se brise la flambée de la haine infernale ». (6 décembre 1964) « J’appuierai votre travail par des miracles jamais vus auparavant, et que la réparation à mon saint Fils va accomplir imperceptiblement, doucement et silencieusement ». (1er août 1962) Et le Seigneur Jésus: « Si vous Me demandez des âmes, pourrais-Je rejeter votre demande? Non! Car alors Je travaillerais contre mon œuvre de Salut. J’écoute toujours votre prière persévérante ». (24 juin 1963)

 

Ce qu'est la Flamme d'Amour

 

Élisabeth demanda un jour: « Qu'est-ce donc que La Flamme d'Amour? » Jésus répondit: « La Flamme d'Amour de ma Mère est pour vous ce qu'était l'arche pour Noé ». Et la Bienheureuse Vierge Marie d'ajouter: « La Flamme d'Amour de mon Coeur Immaculé est Jésus-Christ lui-même! » Remercions le Seigneur du plus profond du coeur et avec beaucoup de gratitude pour ce cadeau d’une portée exceptionnelle qu'est la Flamme d'Amour, car un tel flot de grâces n’a encore jamais été donné depuis que le Verbe s’est fait Chair, tel que la Vierge Marie l’a affirmé à Élisabeth.

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Neuvaine à la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie


Introduction

 

Cette Neuvaine a été commencée par le prêtre d’une paroisse de Guayaquil, Équateur, avant la fête de la Chandeleur de 1993. Les Groupes de Prière de la Flamme d'Amour sont invités à vivre la Présence de Marie, en faisant cette neuvaine en leurs différents Cénacles de Prière, et si possible qu’elle soit ininterrompue: qu’en arrivant à chaque localité, elle soit commencée par un groupe et continuée par un autre. Que ces 9 jours soient des jours de jeûne continu: en se portant volontaires, chacun le fait un jour. Et ainsi notre Bienheureuse Mère voit notre union à nous tous qui sommes engagés envers Elle en tentant d’obéir à ses conseils et ses Messages Célestes, pour obtenir par son intercession la conversion des âmes et la plus profonde intimité avec Dieu. Le temps est court. Marie nous incite à nous joindre sans délai à la grande campagne de salut des âmes, prêts à combattre Satan, l’ennemi de Notre Mère. Qu’on fasse connaître la neuvaine de la Flamme d'Amour du cœur Immaculé de Marie, qu’elle soit diffusée et implantée dans le monde entier!

 

Le Mouvement de la Flamme d'Amour

 

Avec permission de l’ordinaire, Acapulco

 

Rafael Bello Ruiz

Services Diocésains

Acapulco, Gro., Mex.

Acapulco Le 21 mai 1993

 

Mouvement de la Flamme d'Amour

Salina Cruz #39,

06760 México, D.F.

 

Bien chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

 

J’ai reçu avec plaisir l’exemplaire de la Neuvaine de la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie. Après l’avoir lu, je l’ai remis au groupe responsable de la diffusion du Saint Rosaire dans tout l’archidiocèse. J’espère que la lecture de cette Neuvaine, durant le mois de Marie et en tout temps, aidera les fidèles chrétiens à accroître leur amour envers la Très Sainte Vierge et leurs désirs de l’imiter. Je vous serai reconnaissant si vous vouliez bien m’en faire parvenir trois exemplaires. Que tous les fidèles qui appartiennent à ce Mouvement de la Flamme d'Amour reçoivent ma bénédiction, de votre serviteur en Jésus-Christ.

 

Rafael Bello Ruiz

Archevêque d’Acapulco

 

Prières pour chaque jour

 

Chaque jour, en commençant les prières de cette Neuvaine, allumons une chandelle et faisons cinq fois le signe de la croix en nous offrant au Père Éternel par les Plaies de Jésus. Demandons les grâces dont nous avons besoin, aux intentions de notre Mère Marie, spécialement l’effusion de l'Esprit Saint sur l'humanité entière pour obtenir la paix en nous et dans le monde entier; et pour le salut de toutes ces âmes que nous connaissons et qui blasphèment contre Dieu. Gardons silence pour reconnaître nos fautes devant Dieu et lui demander pardon.

 

Acte de contrition

 

Jésus mon Seigneur et mon Rédempteur, j’ai le regret de tous les péchés que j’ai commis jusqu’à maintenant, je le regrette de tout mon cœur parce que par eux j’ai offensé un Dieu si bon. Je me propose fermement de ne plus recommencer et j’espère avec une ferme confiance que par Votre infinie Miséricorde, Vous m’accorderez le pardon de mes péchés et que Vous me conduirez à la vie éternelle. Amen.

 

Prière ou chant à l'Esprit Saint

 

Esprit Saint, viens, viens, Esprit Saint viens, viens,

Esprit Saint viens, viens, au nom du Seigneur.

Accompagne-moi, illumine-moi toute ma vie,

accompagne-moi, illumine-moi

Esprit Saint viens, viens.

 

Prière finales pour chaque jour

 

Rosaire de la Flamme d'Amour

 

Réciter la dizaine du Mystère correspondant avec l’oraison jaculatoire de la Flamme d'Amour : « O notre Mère, répandez l'effet de grâce de Votre Flamme d'Amour sur toute l'humanité ».

 

Prière à Jésus

 

Ô mon Jésus, que nos pieds cheminent ensemble, que nos mains rassemblent dans l’unité, que nos cœurs battent au même rythme, que nos âmes soient en harmonie, que nos pensées soient à l’unisson, que nos oreilles écoutent ensemble le silence, que nos regards se fondent l’un dans l’autre, et que nos lèvres supplient ensemble le Père éternel, pour obtenir miséricorde. Amen.

 

Consécration au cœur Immaculé de Marie

 

O Coeur Immaculé de Marie, plein de bonté, montrez-nous Votre Amour. Que la Flamme d’Amour de Votre Coeur, ô Marie, descende sur tous les hommes. Nous Vous aimons de tout notre être. Mettez dans nos coeurs le véritable amour pour qu’ainsi nous ayons une continuelle dévotion envers Vous. O Marie, qui avez un Coeur doux et humble, rappelez-Vous de nous quand nous sommes dans le péché. Par le moyen de votre Coeur Immaculé et Maternel, guérissez-nous de toutes nos infirmités spirituelles. Faites que nous puissions toujours voir la bonté de Votre Coeur Maternel et que nous puissions nous convertir par Votre Flamme d’Amour. Amen.

 

Premier jour

Marie, comblée de grâce

 

La vraie grandeur de l’homme est de recevoir la vie de Dieu qui est la grâce. Nous l’avons reçue au Baptême, et si nous l’avons perdue par le péché, nous la recouvrons par la confession et la fortifions par l’Eucharistie. La Vierge Marie a été comblée de grâce dès le premier instant de son existence. C’est pour cela que l’ange la salua: « Comblée de grâce », plus que tous les Saints et que tous les anges.

 

Ô Mère, Vous qui êtes comblée de Grâce, répandez en nous les grâces dont nos âmes ont tant besoin, pour que nous soyons dignes de voir Dieu.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Prends cette Flamme pleine de grâces que de mon Cœur Je vous donne, allume ton cœur avec elle et passe-la à d’autres. Ce sera le miracle du feu d’Amour qui, en se changeant en un incendie, par son éclat aveuglera Satan, et nous sauverons beaucoup d’âmes ».

 

Moment de réflexion : Comment augmenter la grâce reçue au baptême? Comment retrouver la grâce reçue au baptême? Quel est le plus grand don que vous avez reçu au baptême?

 

Prière finales pour tous les jours : Une dizaine du Rosaire de la Flamme d’Amour. Prière à Jésus. Consécration au Cœur Immaculé de Marie.

 

Pratique du jour : Si vous avez senti la douleur de vos péchés, repentez-vous et demandez pardon au Seigneur de tout votre cœur.

 

Deuxième jour

Marie, modèle de vertu

 

La meilleure manière d’honorer le Cœur Immaculé de Marie est de nous efforcer d’imiter ses vertus et surtout sa Foi, son Humilité, sa Pureté et son Amour pour Dieu et pour les Humains. La Vierge Marie cherche à aider ses enfants à transformer leurs vies. Dieu nous invite à l’imiter parce qu’Elle est Sa Fille de prédilection, celle qui est pleine de vertus.

 

Ô Mère, priez pour notre foi, notre humilité et spécialement pour que nous atteignons la perfection dans l’amour de Dieu et du prochain.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Fais attention ma petite, le malin veut arracher la principale richesse de ton âme: il veut briser ton humilité. Il sait que seule une âme humble peut représenter notre cause, c’est pourquoi sois sur tes gardes et demeure effacée dans l’humilité. Ton humilité sera si grande qu’elle irradiera bonté et amour sur tous ceux que tu fréquentes ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la vertu que vous admirez le plus en Marie et pourquoi? Comment imiter Marie en notre vie de chaque jour?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique du jour : Faire de nombreux actes d’humilité et de soumission à la volonté Divine. (Par exemple: en ne se louant pas, en ne parlant pas de soi et en n’attirant pas l’attention des autres sur soi)

 

Troisième jour

Marie, notre Avocate

 

Marie est l’Échelle mystérieuse, Dieu l’a constituée Trésorière de ses grâces, et aux dires des Saints docteurs, aucune faveur ne descend sur la terre si ce n’est par les mains de Marie. Au milieu de nos souffrances, de nos angoisses et de nos misères, ayons recours à Marie. Elle présentera nos suppliques au Seigneur et nous obtiendra de si nombreux et de si grands bienfaits qu’ils nous consoleront dans nos peines, soulageront nos souffrances, sècheront nos larmes et nous donneront le courage nécessaire pour vaincre les tentations et obtenir le salut éternel. Accourons au Seigneur par l’intermédiaire de Marie, notre avocate.

 

Ô Mère, nous Vous en supplions, intercédez devant Dieu trine et un, pour chacun de nos besoins (Garder le silence quelques secondes pour présenter ses intentions à notre Mère)

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Tournez-vous vers moi et ayez recours à mon intercession. Je veux et je peux vous aider, mais j’ai besoin de vos prières et de vos sacrifices. Dieu veuille que je voie votre bonne volonté et votre décision de vous mettre en marche! Ne remettez plus à plus tard, vous avez déjà perdu trop de temps, le malin travaille avec beaucoup plus de succès et de détermination que vous et cela me chagrine beaucoup. Mission sublime, propager la Flamme d'Amour ».

 

Moment de réflexion : Quel est le rôle que Marie votre vie et pourquoi? Pourquoi donne-t-on à Marie le titre d’Auxiliatrice? Penser à une grâce spéciale que vous avez reçu par l'intercession de la Vierge Marie.

 

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Accomplir un sacrifice pour le salut d’un grand pécheur.

 

Quatrième jour

Le silence de Marie

 

La Vierge observait ce qui se passait autour d’elle et conservait tout au fond de son cœur. Marie, la Femme discrète et de peu de paroles de l’Evangile, gardait et accomplissait la parole de son Fils Jésus.

 

Ô Mère, enseignez-nous comment garder Votre silence au plus profond de nos cœurs, pour pouvoir écouter la voix de Dieu.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Je désire que tu apprennes à garder mon silence. Et ne te surprends pas que je te dise cela autant de fois. Sais-tu, qui est le véritable sage? Celui qui garde silence. La véritable sagesse mûrit dans le terreau du silence et ne peut prendre racine que dans le silence. Tu verras que les rares paroles produisent un bon fruit abondant dans les âmes. Sache rester continuellement silencieuse parce que c’est seulement ainsi que la voix de Dieu continuera à se faire entendre en toi. Sache te taire, et ne te louange pas toi-même. Répare par le silence les paroles vides et insensées de nombre de mes enfants ».

 

Moment de réflexion : Comment atteindre la paix intérieure? Comment imiter Marie en sa vie de silence et de solitude? Que signifie accepter la Volonté de Dieu?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Garder le silence, comme Marie.

 

Cinquième jour

Marie, Modèle de prière

 

Marie, inspirée par l’Esprit Saint, loue le Père Eternel en chantant le Magnificat. C’est une prière d’adoration, de louange et de remerciement. Marie a été la grande priante. Elle prie à la maison et à la Synagogue. Elle récite quotidiennement les prières rituelles et entretient une relation amicale avec Dieu dans l’intimité. La Vierge est un guide sûr, sur les chemin diffíciles de la prière. L’homme a besoin de prier, pour s’unir à Dieu, Fontaine divine, pour pouvoir se remplir des grâces nécessaires pour son vécu de chaque jour. Il faut sans cesse prier sans défaillance.

 

Ô Mère, recevez nos humbles prières et présentez-les au Ciel en réparation de tous nos péchés et de ceux du monde entier.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Je te demande, ma fille, d’offrir, les Jeudis et Vendredis, à mon Divin Fils une réparation très spéciale. La manière de la faire est l’Heure Sainte de Réparation en famille. Cette heure que vous passerez en famille en faisant réparation, commencez-la par une lecture spirituelle et continuez par la récitation du Saint Rosaire ou d’autres prières en un atmosphère plein de recueillement et de ferveur. Faites-le au moins à deux ou trois, parce que là où deux ou trois sont réunis, mon Divin Fils est là. En commençant, signez-vous cinq fois et en le faisant, offrez-vous par les Plaies de mon Divin Fils au Père Éternel ».

 

Moment de réflexion : Est-il possible de prier et de travailler en même temps? Quelle est la prière du silence? Avez-vous, chez vous, un endroit et un moment pour permettre la rencontre de votre famille avec Jésus?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire une visite au Saint Sacrement présent dans le Tabernacle de nos églises.

 

Sixième jour

Marie, remplie de l'Esprit Saint

 

Les disciples attendaient que s’accomplisse la promesse de Jésus. Il était retourné vers son Père pour leur envoyer le Consolateur, qui les consolerait et leur rappellerait les enseignements reçues. En compagnie de Marie la Mère de Jésus et d’autres femmes, ils furent tous remplis de l’Esprit Saint. Apparurent des langues de feu qui se posèrent sur chacun d’eux.

 

Mère, Vous qui êtes chargée de distribuer les dons de l‘Esprit Saint, nous Vous en supplions, accordez-nous le don de la Flamme d'Amour qui jaillit de Votre Coeur Immaculé: que par la force de Votre Amour elle change notre vie.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La voyante Élisabeth Kindelman écrit, en faisant référence à la très Sainte Vierge: « Elle me parla beaucoup du temps de grâce et de l’esprit d’amour, qui sera très semblable à la première Pentecôte, et qui inondera la terre de sa force. Ce sera le grand miracle qui attirera l’attention de toute l’humanité. Tout cela sera une effusion de grâces par l’action de la Flamme d'Amour de la Très Sainte Vierge ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la Mission de l’Esprit Saint dans l’Église et comment agit-il dans la sanctification personnelle. Quelle est l'action de l’Esprit Saint en Marie. Comment vivre notre engagement de chrétiens qui a pris naissance au baptême et que l'on a affirmé lors de notre confirmation?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : En commençant chaque action grande ou petite, offrez-la à l’Esprit Saint et demandez-lui de vous accorder un de ses dons.

 

Septième jour

Marie, Modèle de pureté

 

Marie, l’Élue de Dieu, parce que pure de pensée, de parole et d’action. Jésus nous demande à tous d’être purs. « Soyez saints comme Mon Père est Saint! » La sainteté consiste à être purs de cœur, mais pour cela Il nous faut garder pures nos pensées. Saint Paul a exigé de nous la pureté, en nous rappelant que nous sommes les temples de l’Esprit Saint. La chasteté doit être une attitude de respect chrétien avec lequel nous soignons nos corps consacrés à Dieu par le Baptême. Les Saints accouraient à Marie notre Mère pour se maintenir dans la pureté.

 

Bénie soit Votre Pureté, qu’elle le soit éternellement, car un Dieu trouve une joie complète en Votre si gracieuse Beauté. À Vous, Reine du Ciel, Sainte Vierge Marie, je Vous offre à partir d’aujourd’hui mon âme, ma vie, mon cœur. Regardez-moi avec Miséricorde, ne m’abandonnez pas, ô ma mère.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

« Vis très saintement car toutes ces grâces que tu reçois de moi te donneront davantage de force pour éviter le péché ».

 

Moment de réflexion : La pureté conservée et pureté retrouvée. Malgré le fait que la chair se rebelle, que le démon se déchaîne et que le monde se moque de nous, pourquoi et à quelle fin devons-nous apprendre à nous maîtriser et devenir des saints ?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Le matin, s'unir intensément aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, et renouveler cette union durant le jour.

 

Huitième jour

Marie et la Flamme d'Amour

 

Moïse, choisi par le Seigneur pour être le guide de son peuple, faisait paître son troupeau au pied du mont Horeb; soudain, ses yeux discernèrent un fait étonnant: un buisson qui brûlait constamment sans se consumer. Plein d’admiration, il s’approche davantage pour le contempler, mais une voix mystérieuse l’arrête en lui disant: « Moïse, enlève les sandales de tes pieds car la terre que tu foules est Sacrée ». La voix qui lui parlait n’est autre que celle de Dieu, qui se cachait dans le buisson pour parler à Moïse. Nous aussi approchons-nous avec respect, humilité et amour d’un autre buisson ardent: le Cœur Immaculé de Marie, car il est Saint le lieu où nous nous trouvons. Le Cœur de Marie brûle d’amour pour Dieu et pour le prochain. Le Seigneur, Celui qui est, s’est caché dans ce buisson de l’Horeb et le Verbe de Dieu s’est aussi caché dans le sein virginal et Immaculé de Marie.

 

Mère de Dieu et notre Mère, sauvez-nous par la Flamme d'Amour de Votre Cœur Immaculé.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

« Depuis que le Verbe de Dieu s’est fait homme Je n’ai pas entrepris un Mouvement plus grand que celui de la Flamme d'Amour de mon Cœur, qui vient vers vous. Jusqu’à maintenant, il n’y a rien eu qui aveugle autant Satan, et il dépend de vous que vous ne le rejetiez pas, car cela entrainerait une grande ruine ».

 

Moment de réflexion : Que pouvez-vous faire pour essayer de vous perfectionner dans l’amour? Quel est votre engagement envers Marie pour propager la Flamme d'Amour?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Comme Marie, aimons Dieu et ayons un véritable amour du prochain.

 

Neuvième jour

Marie, notre perpétuel Secours

(Si l'on accomplit la Neuvaine à tout moment de l'année)

 

Appeler sans cesse à notre Secours Marie, par le Saint Rosaire, l’arme la plus puissante. La supplier par la Flamme d'Amour de Son cœur Immaculé, de brûler la haine. Que son feu d’Amour transforme ces enfants endurcis en âmes fidèles et en enfants de Dieu; arrachons ces âmes des griffes de Satan, par nos humbles prières.

 

Ô Mère, qu’aucune âme ne se damne. Sauvez-nous par la Flamme d'Amour de Votre Cœur Immaculé!

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Sainte Vierge dit: « ...Mon amour qui se répand, fera exploser la haine satanique qui contamine le monde, afin qu’un plus grand nombre d’âmes échappent à la damnation... Ma Flamme aveuglera Satan, dans la mesure même où vous la propagerez dans le monde entier.

 

Moment de réflexion : Comment consoler le Cœur de Marie? Quel sacrifice faire pour le salut des âmes?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire aujourd'hui une visite spéciale au Saint Sacrement pour tous ceux qui l’oublient, qui ne l’aiment pas et qui l’offensent. Pour obtenir les grâces que vous désirez, si cela est conforme à la Volonté de Dieu, il conviendra de communier lors de l’un des jours de la Neuvaine.

 

Neuvième jour

Marie et la Chandeleur

Si la Neuvaine se termine le 2 de février

 

L’Église a reconnu dans l’office Divin et à la Messe tous les points de vue qu’offre la fête de la Chandeleur aussi ancienne que source de consolation, et néanmoins, il importe de considérer plus encore la partie concernant la bénédiction des chandelles, la procession et le rite. L’Église évoque, en les bénissant, la prière de Syméon. Elle désire que ceux qui utilisent les chandelles et louangent Dieu, soient bénis et entendus. Elle évoque l’attitude du vieillard Syméon qui prit dans ses bras Jésus, Lumière du monde, et demande que les fidèles brûlants des flammes de la charité méritent d’entrer au Ciel; elle prie pour que la lumière de la grâce chasse les ténèbres et l’aveuglement des vices et que, tout comme Syméon reconnut le Rédempteur par la Lumière de l'Esprit Saint, nous reconnaissions par cette même lumière le Seigneur et le servions fidèlement. Ce geste est si vénéré que les bons chrétiens ont l’habitude de garder les chandelles bénites ce jour-là et de les allumer quand le temps s’assombrit ou dans les tempêtes ou les malheurs, pour les conjurer, et aussi quand quelqu’un entre en agonie. La procession des chandelles est d’origine très ancienne et fut célébrée en grandes pompes avec l'autorisation du Pape Gelesio et restaurée au VIIe Siècle par Serge 1er, comme l’indique l’Ordo Romain.

 

Des Messages de la Flamme d'Amour

 

La Très Sainte Vierge dit: « Demande au Saint Père de fixer la Fête de la Flamme d'Amour de Mon Cœur le 2 février, fête de la Chandeleur. Remettez-vous les uns aux autres la chandelle allumée que vous avez reçue au cours de cette cérémonie, apportez-la à la maison et commencez la prière en famille. Si votre ferveur ne décline pas, je me consolerai ».

 

Moment de réflexion : Quelle est la signification de la Chandeleur pour l’Église? Comment augmenter la présence de Marie dans les foyers? Par la Consécration des foyers aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie ?

 

Prières finales pour tous les jours

 

Pratique : Faire aujourd'hui une visite spéciale au Saint Sacrement pour tous ceux qui l’oublient, qui ne l’aiment pas et qui l’offensent. Pour obtenir les grâces que vous désirez, si cela est conforme à la Volonté de Dieu, il conviendra de communier lors de l’un des jours de la Neuvaine.

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Le Mouvement international Flamme d'Amour du Coeur Immaculé de Marie et sa mission

 

Conformément au désir de la Sainte Vierge Marie de propager et de faire connaître la flamme d'Amour de son Coeur Immaculé dans le monde entier, le Mouvement Flamme d'Amour a vu le jour dans plusieurs pays du monde, notamment dans les Amériques, l'Afrique et quelques pays d'Europe.


Comment se définit le Mouvement et quel est sa mission dans l'Église?


Le Mouvement Flamme d’Amour est un mouvement marial catholique inspiré par la Très Sainte Vierge Marie, et qui, sous la direction de l’Église, veut collaborer au salut de tous les hommes. La mission du Mouvement est d’évangéliser, spécialement dans les familles, avec la Flamme d’Amour du Cœur Immaculé de Marie, vivant et répandant son message, pour que l’Amour du Père Éternel et du Cœur Sacré de Jésus enflamme tous les cœurs. Bien que la dévotion de la Flamme d'Amour soit connue dans de nombreux pays à travers le monde, actuellement, le Mouvement est répandu d'une manière officielle dans une dizaine de pays des Amériques, de l'Afrique et en Hongrie. La structure interne du mouvement est formé de plusieurs échelons de responsabilité en commençant par le coordinateur international qui se trouve au sommet de la structure et par le guide spirituel international. Le coordinateur international est chargé des relations avec la hiérarchie de l'Église, maintenir l'unité au sein du Mouvement, nommer les coordinateurs nationaux, etc. Il est secondé par un assistant international. Le guide spirituel international, quant à lui, conseille et accompagne spirituellement les adhérents au Mouvement.


Dans chaque pays où le Mouvement est établi, un coordinateur national est nommé. Il doit veiller au bon fonctionnement du Mouvement dans le pays, notamment les relations avec l'Église, promouvoir la vie spirituelle du Mouvement centrée sur la Sainte Eucharistie, garder la pureté du message de la Flamme d'Amour, promouvoir l'unité, approuver les publications, nommer les coordinateurs diocésains, etc. Les coordinateurs diocésains sont chargés de maintenir les contacts avec les guides de cénacles de prière, organiser les retraites et les activités diverses, participer au conseil diocésain des laïcs, etc. Au Canada, c'est en 1998 que le Mouvement a pris naissance à travers deux groupes de prières principaux à Longueuil et à Montréal, dans la province de Québec. Dans chaque pays où le Mouvement est implanté, il adopte la forme juridique et légale correspondant à la loi sur les regroupements ou associations et les lois fiscales du pays. Au Canada, le Mouvement s'est formé à travers un organisme à but non lucratif connu sous le nom de "La Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie inc".


Au niveau international, les dirigeants du Mouvement se réunissent tous les trois ans dans un pays différent pour débattre des sujets d'ordre interne au Mouvement et pour maintenir l'unité dans la diversité des langues et cultures, selon ce que l'Esprit peut inspirer. Actuellement, le Mouvement met la touche finale aux préparatifs requis pour présenter au Saint-Siège son projet de statuts internes pour fins d'approbation et de reconnaissance du Mouvement comme association privée de fidèles.


Renseignements

 

Mouvement de la Flamme d'Amour du cœur Immaculé de Marie
C.P. Jacques-Cartier, B.P. 21111
Longueuil (Québec)
Canada J4J 5J4

www.laflammedamour.org

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

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17 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Dix-huitième jour

Les chaines de Notre Dame de la Salette

 

La vierge des Alpes portait deux chaînes, disent les bergers: l'une, tenant de près au crucifix; l'autre, plus large et plus lourde, posée tout autour de son humble fichu... Les annales religieuses devront le constater; l'apparition de la Salette est la reproduction fidèle, détaillée, complète du drame douloureux du Calvaire: après la croix, le marteau, les tenailles, voici les chaînes de la passion. Les auteurs ont fait remarquer diverses significations de ces chaînes. La piété en découvre deux principales, humblement indiquées en cette méditation: Les chaînes sur la poitrine de la Sainte Vierge, sont: Un souvenir de la Passion de son Fils... Le monument d'un noble dévouement pour les hommes. 1° Toutes les circonstances de la passion de Jésus ont laissé dans le cœur de sa Mère, des souvenirs ineffaçables: dans cette confusion de toutes les douleurs amassées sur la tête de son Fils, Marie n'a pas oublié qu'il fut tout d'abord enchaîné, au jardin de Gethsémani; qu'il fut attaché au poteau de la flagellation; qu'il dut suivre les rues de Jérusalem, et gravir, chargé de chaînes, la route du Calvaire: Elle sait surtout que, débarrassées de ces chaînes pour être clouées à la croix, ses mains adorables furent trouvées couvertes de blessures profondes et sanglantes!... La Mère d'un Fils ainsi traité a voulu reproduire en son corps ces empreintes et ces douleurs vénérables; venant en outre renouveler sous nos yeux, pour la faire revivre dans nos cœurs, la grande scène de notre Rédemption, Elle n'a pas voulu nous apparaître autrement que le divin Sauveur; c'est-à-dire, sous l'étreinte de lourdes chaînes, brisant son cœur de Mère, comme elles avaient étreint autrefois les mains innocentes de son Fils. Les chaînes donc de Notre Dame de la Salette rappellent un double souvenir: les douleurs venues à Jésus de ce genre de tourment, et les humiliations de l'Homme-Dieu, mené au supplice, comme le dernier, le plus méprisable, le plus abandonné et le plus coupable des esclaves!... Et on comprend qu'une Mère ait voulu, dans une apparition solennelle, se parer de ces livrées d'un Fils, réputé et fait esclave pour tous!... 2° Ces mêmes chaînes sont en second lieu le monument de son amour généreux, de son noble dévouement pour les hommes. La charité inspire des dévouements admirables; il ne suffit pas à son zèle de soulager la misère et la souffrance; elle aspire quelquefois à prendre la place d'un malheureux captif; telle est, dans l'histoire, la charité des saints que nous voyons descendre dans les cachots, se charger des chaînes d'un prisonnier pour lui donner leur propre liberté. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus libres; ou plutôt, considéré au point de vue religieux, le monde est une sorte de bagne immense, où se meuvent tristement, chargés des chaînes du péché, les esclaves innombrables du démon: ces vieilles chaînes, la miséricorde divine les avait brisées une première fois; et nous étions libres... Mais cette couronne de liberté, tous les fronts n'ont pas su la porter, et les chaînes de la plus dure captivité pèsent encore sur le plus grand nombre des âmes!... Qui nous obtiendra une liberté nouvelle?... Levons les yeux vers les montagnes de la Salette, voici descendre des Alpes la Mère du vrai Libérateur: Elle vient visiter la terre, prison immense où gémissent tant d'âmes coupables, et pour elles toutes, se constituer esclave, comme son divin Fils!... Contemplez bien cette grande apparition: la Mère des hommes se faisant captive pour tous ses enfants! La Mère de Dieu, offrant en otage en quelque sorte, à la justice divine, sa poitrine chargée des chaînes de tous les pécheurs, pour obtenir la liberté de toutes les âmes!... Quelle noble figure; quel touchant spectacle! et qui parmi nous voudrait rendre inefficaces et inutiles, une intervention si haute, un amour si tendre, un dévouement si généreux!...

 

Réflexions

 

Deux chaînes apparaissent sur la poitrine de la Vierge de la Salette: de pieux commentaires se sont plu à voir dans ces deux chaînes, la double figure des âmes justes, et des âmes pécheresses. Une première chaîne d'or, moins lourde et plus délicate, tenait de près au crucifix: elle reposait immédiatement sur le cœur de la Vierge. Voilà bien la place privilégiée des âmes justes; Marie les attire doucement sur son sein, comme Jésus attira sur son cœur l'apôtre de l'innocence: ces âmes savent que les cœurs de Jésus et de Marie sont remplis de grâces et de parfums, célestes; et elles courent toutes à la source de ces grâces, et à l'odeur de ces parfums. Elles entendent toujours la voix de l'Epoux; elles font partout cortège à l'Epouse; et leur conversation, leur vie, sont tout entières dans ces deux cœurs, en attendant d'être dans le ciel. Heureuses ces âmes! Jésus les presse sur son cœur, et Marie les baise avec amour! Ah! qui nous donnera de tenir par ces doux liens, à cette chaîne mystérieuse de Notre Dame de la Salette?... L'innocence, la chasteté, la charité, la justice que cette douce Mère est venue nous prêcher sur sa montagne! Ces âmes, toutefois, ne doivent pas arrêter à elles-mêmes leur bonheur; vouloir dormir seules, sur le cœur de Jésus, le sommeil des justes: mais, à l'exemple de Marie, en voyant des frères qui se perdent, des pécheurs qui s'obstinent, il faut s'efforcer de les convertir; et si les efforts sont inutiles, offrons au céleste Epoux les gémissements mystérieux de l'amour contristé et compatissant. Mais quelle est cette autre chaîne, plus large, plus pesante, que nous découvrons sur le cœur de la Vierge des Alpes?... Ce sont les âmes coupables de tous les pécheurs!... Oh! que cette chaîne est lourde à Marie!... qu'elle pèse à son cœur de Mère!... Elle voit autour d'Elle tant de maux: ses enfants vont à la mort; l'abîme s'ouvre toujours plus profond sous leurs pas: le bras de Dieu est levé sur leurs têtes, et le jour des vengeances arrive ; et son intercession ne peut plus l'arrêter!... Quelle mère ne voudrait cacher sous ses vêtements une chaîne, figure de tant de malheurs pour ses enfants!... Notons toutefois la position de cette chaîne, sur la poitrine de Marie. « Une seconde chaîne, disent les enfants a de l'apparition, courait tout autour du fichu de la grande Dame... » Cette chaîne touchait donc encore une région du cœur de Marie: c'est-à-dire que les pécheurs qu'Elle représente, s'ils n'ont pas une demeure dans le cœur de la Sainte Vierge, ils n'en sont pas complètement exclus, et qu'il reste toujours ouvert à leur repentir!... Il est cependant dur et cruel à cette douce Mère, d'avoir des enfants attachés à son cœur, selon l'expression du Sage, par une chaîne de ténèbres! Qui donc ôtera à Marie cette chaîne douloureuse?... Il est écrit, au chapitre vingt-huitième de Jérémie, qu'un prophète vint détacher et briser la chaîne qui le tenait captif. C'est à nous, enfants de Marie, d'ôter la chaîne pesante, attachée par les pécheurs au cœur de notre Mère, et de la briser sous les coups de la pénitence et de la mortification.

 

Pratique : Examiner attentivement aujourd'hui si nous sommes les libres enfants de Dieu, ou les esclaves du péché... briser, ici-même, aux pieds, de Marie, s'il y a lieu, la chaîne de notre captivité.. prendre la résolution de réciter souvent, pour la conversion des âmes, cette invocation: Notre Dame de la Salette, Réconciliatrice des pécheurs, priez pour nous.

 

Guérison obtenue sur la sainte Montagne en juillet 1866

 

Vourles (Rhône), le 12 octobre 1866

 

Mon Très Révérend Père, Permettez-moi de vous faire connaître le bienfait que Notre Dame de la Salette m'a accordé sur la sainte Montagne, pendant les heureux moments d'un pèlerinage que j'y ai accompli dans le courant du mois de juillet dernier. Depuis trois ans, j'étais atteinte d'une gastralgie qui avait résisté à toutes les prescriptions des médecins. La moindre nourriture que je prenais m'occasionnait des douleurs d'estomac très aiguës et de violents maux de tête accompagnés de vomissements journaliers. Ayant obtenu de ma supérieure la faveur d'aller visiter le vénéré sanctuaire de la Salette, je m'y rendis avec pleine confiance d'y recouvrer la santé, si la miséricordieuse Marie le jugeait utile pour la gloire de son divin Fils et le salut de son humble servante. Je ne fus point trompée dans mon attente, mon Révérend Père. Après en avoir gravi à pied les flancs escarpés, j'arrivai bien fatiguée au sommet de la sainte Montagne, et je dus en arrivant payer cette pénible ascension par des vomissements nouveaux et prolongés. Mais, grâces en soient mille fois rendues à Notre-Dame de la Salette, ce sont les derniers que j'ai éprouvés. En vain ma sœur et une religieuse qui m'accompagnaient me recommandèrent avec instances de ne point aller boire à la fontaine miraculeuse, dans l'état de délabrement et de transpiration où je me trouvais ; ne prenant conseil que de ma confiance, je me rendis à ce lieu sanctifié par la présence et les pleurs de la Mère de Dieu. Je me désaltérai à longs traits à cette source si féconde en prodiges et en guérisons de toute espèce. Toutefois, quoique à dater de ce moment les vomissements aient cessé, je n'étais point entièrement guérie encore. Le bon Dieu le voulait ainsi, sans doute, pour exercer ma foi et pour m'exciter à demander avec un redoublement de ferveur et de confiance le parfait rétablissement de ma sauté. Je ne devais pas être trompée dans mon attente. Continuant donc avec toute la ferveur dont j'étais capable à solliciter le cœur si compatissant de Notre-Dame de la Salette en ma faveur, j'arrivai au jour fixé pour notre départ. Avant de prendre congé de cette terre bénie, j'entendis la sainte messe et fis la sainte Communion. Soyez en mille lois béni, ô mon Dieu! C'était le moment que vous aviez fixé pour glorifier la toute puissante bonté de Marie en faveur de la plus humble de vos enfants. Pendant que, recueillie en moi-même, j'adorais le divin Jésus qui venait de descendre dans mon cœur, j'éprouvai un sentiment que je ne saurais définir et qui fut pour moi comme un avertissement intérieur que j'étais guérie. En effet, à partir de ce moment, qui demeurera toujours profondément gravé dans mon souvenir, je n'ai plus rien ressenti de mes anciennes souffrances. Aidez-moi, mon Révérend Père, à rendre grâces à Dieu et à son immaculée Mère. Je vous prie d'agréer l'assurance de mon plus profond respect. M. A..., religieuse de la Sainte Famille. (Annales de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, notre piété filiale vous aperçoit encore, à la distance de dix-huit siècles, cachée en un coin du Calvaire, et regardant passer Jésus, chargé de l'instrument de sa mort; il succombe sous ce fardeau trop pesant!... Mais, quel était ce fardeau? Ah! ce n'était point celui de la croix; c'était la chaîne des iniquités innombrables du monde! Elle était si lourde, qu'un Dieu lui-même ne pouvait pas la porter; trois fois ses genoux fléchirent, et II tomba la face contre terre! C'est la même chaîne qui vous accable, ô Marie, et voilà pourquoi vous nous apparaissez, sur la montagne de la Salette, désolée, pleurante, assise et comme abattue par une douleur immense que vous ne pouvez plus porter!... Oh très-douce Mère! voici vos enfants, vaincus à leur tour par le spectacle de cette douleur; ils sont tous là, à vos pieds, venant détacher de votre cœur, par le repentir, ces chaînes douloureuses, vous les rendre plus légères par la .prière, la pénitence, l'expiation, les effacer même et les purifier ici-bas, dans l'amertume et l'abondance de leurs larmes, pour vivre avec vous dans la gloire et l'amour éternel de votre Fils. Ainsi soit-il.

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16 mai 2011

Neuvaine au Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

 

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Le Serviteur de Dieu Guy de Fontgalland

L’Ange de Jésus

1913-1925

 

Guy de Fontgalland est né à Paris, 6 rue de la Bienfaisance le 30 novembre 1913. Son père était avocat, sa mère s'occupait du foyer. Il a été baptisé et consacré à Marie le 7 décembre 1913 en l'église Saint Augustin. Il avait un petit frère: Marc, de trois ans plus jeune que lui et qu'il aimait beaucoup. La famille, l'école, le jeu constituaient l'univers qui remplissait sa vie d'enfant. Il est mort à Paris, dans sa chambre de la rue Vital, le 24 janvier 1925, frappé par la diphtérie....Il venait d'avoir onze ans.... Dès sa mort consommée, les êtres proches: parents,camarades,professeurs furent profondément marqués par sa disparition et mesurèrent l'immense vide que constituait désormais son absence. On vient de toute la France, puis du monde entier se recueillir sur sa tombe...où des milliers de prières allaient s'élever comme des mains tendues vers le ciel... On encourage Madame de Fontgalland a écrire une biographie de soixante cinq pages sur son fils...publiée à quatre cent ,puis quatre mille ,puis quatre-vingt quinze mille exemplaires...elle fut traduite ensuite en treize langues !... De tous les continents, des prélats, des prêtres,des théologiens,des scientifiques, des hommes de lettres, des intellectuels, des gens simples, des enfants, des parents, des familles entières, des religieux et des religieuses, des laïcs écrivent pour révéler les grâces qu'ils ont obtenues et qu'ils attribuent à l'intercession de Guy. Les guérisons se multiplient: guérisons physiques mais aussi conversions... Des dizaines et dizaines de jeunes avouent qu'ils doivent à Guy d'avoir répondu à leur vocation religieuse ou sacerdotale... En octobre 1931, à l'occasion de l'inauguration de la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, l'épiscopat brésilien et plus de cinq cent prêtres demandent la béatification de l'enfant. Au total six cent cinquante mille signatures furent envoyées à Rome ou à Paris entre 1926 et1931! En juin 1932 un tribunal diocésain fut constitué par l'archevêque de Paris pour instruire la cause de Guy. Cinq ans plus tard, le 8 février 1937, le dossier de l’enquête (1804 pages !) fut envoyé à Rome à la Sacrée Congrégation des Rites. Entre-temps, en mars 1936, on exhuma le corps de Guy pour le placer dans la chapelle Sainte Paule à Valence pour veiller sur la vocation des séminaristes. La décision négative de la Congrégation des Rites fut d'abord connue officieusement en novembre 1941, puis officiellement le 18 novembre 1947...soit dix ans après l’enquête! La décision parut dans les Acta Apostolicae Sedis des 28 janvier-27 février 1948 (page 43.)... « la cause était écartée et devait le rester ». Mais Guy rayonne toujours... Aujourd'hui il reste très connu en Asie, au Japon, au Sri-Lanka (où c'est un prénom assez courant) et en Amérique du Sud.

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Neuvaine à Guy de Fontgalland

Prière de la Neuvaine

(à dire chaque jour)


Ô cher petit Guy de Fontgalland qui avez été si sensible à la misère, et qui écoutez toutes les prières qui vous sont adressées avec confiance, soyez mon intercesseur avec Marie, votre « Maman du Ciel », auprès du « Petit Jésus » que vous avez tant adoré, et soyez mon puissant protecteur durant ma vie terrestre. Daignez, je vous en supplie, écouter favorablement la requête que je confie à votre puissante intercession: insufflez-moi votre amour simple et ardent pour la Sainte Eucharistie et pour l’Église, donnez-moi d’être capable de dire, comme vous un « oui » inconditionnel à Dieu, et aidez-moi à toujours refuser de prononcer le moindre mensonge. Priez pour que j’ai toujours la grâce de suivre les inspirations de mon Ange gardien, pour, qu'ainsi, je puisse marcher tous les jours, sur le chemin de la perfection. Instillez en moi la force de pouvoir faire, à votre exemple, des petits sacrifices quotidiens que j'offrirai comme des preuves d’amour à Jésus. Obtenez-moi aussi, Ô cher petit Guy de Fontgalland, la grâce temporelle que je désire tant (dire maintenant les grâces que vous désirez). Je vous en supplie, Seigneur Jésus, de m’accorder cette grâce par l’intercession de Votre petit serviteur, Guy de Fontgalland, à qui Vous avez révélé: « Je ferai de toi un Ange », je fais la promesse de lui rendre les hommages qui lui sont dus en témoignant autour de moi des miracles obtenus par sa puissante intercession et en faisant célébrer une Messe d’action de grâces en son honneur dans les délais les plus brefs. Amen.

 

Premier jour

O petit Guy de Fontgalland, qui avez partagé vos bonheurs avec les malheureux et ajouté la noblesse à la charité en les secourant, donnant en plus de l'argent de poche qui venait de vos parents, une poignée de main qui venait de vous, soyez mon protecteur sur cette terre. Vous qui avez plaidé pour les autres, comme votre père avocat, mais devant Dieu dont vous contemplez la face et qui avez obtenu nombre de grâces et de guérisons, soyez mon intercesseur au Ciel.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Deuxième jour


O Guy de Fontgalland, Petit lys si pur, qui avez manifesté pour vous et pour les autres une pudeur excessive qui était un appel à la véritable pureté, que vous avez conservée dans la prière, la confession et la mortification et par l'examen quotidien de votre conscience en compagnie de votre petit frère, afin que l'innocence ne se confonde pas avec l'ignorance, apprenez-moi la pénitence.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Troisième jour


O Guy de Fontgalland, parfait croisé de l'Eucharistie, qui avez ardemment prié et communié, aimé le Saint-Père et qui avez accompli chaque jour de petits sacrifices pour l'amour de Jésus, comme autant de pétales jetés sur le chemin de la Sainte-Table où vous avez conduit à votre suite les plus jeunes, de même que vous avez escorté le Petit Jésus en procession du Saint-Sacrement, faites de moi un apôtre de la communion.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

Quatrième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange missionnaire, qui avez souhaité, avant l'âge de raison, imiter Jésus en tout, jusqu'à retirer vos gants puisqu'Il n'en portait pas, qui avez désiré L'aimer toujours plus que tout et résolu, pour le prouver, de tout quitter pour Lui et devenir son prêtre. Vous qui avez regretté de ne pas connaître le latin pour mieux suivre la messe, qui avez imaginé fabriquer un avion pour évangéliser le monde et qui avez suscité tant de conversions et de vocations, depuis que Jésus fit de vous son Ange, donnez-moi une semblable confiance en la Sainte Église.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Cinquième jour

 

O Guy de Fontgalland, Garçon loyal et franc, qui avez refusé le moindre mensonge, au point de révéler de vous-même vos fautes et de faire la leçon aux petits et aux grands, mais qui avez refusé aussi de dénoncer les autres ou même d'en dire du mal et qui avez gardé le secret de votre fin prochaine pour ne pas attrister vos proches, donnez-moi un tel esprit de vérité qui distingue celle qui ne fait pas plaisir de celle qui fait mal.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Sixième jour


O Guy de Fontgalland, petit serviteur de Dieu, qui avez accepté de mourir jeune pour mieux vous unir à Lui, répondant à son annonciation par un simple « oui », que vous trouvez le plus beau mot qu'on puisse dire à Dieu, et qui avez attendu l'agonie et affronté la mort avec l'espérance de joyeuses retrouvailles. Vous qui vous êtes détaché des choses de ce monde, qui vous émerveillait pourtant à l'exemple de votre savant aïeul, pour vous évader en Jésus dans le paradis, inspirez-moi un pareil abandon à sa volonté.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...


Septième jour


Cher petit Guy, qui avait suivi précocement la petite voie de Thérèse sur laquelle son parfum de sainteté guida vos pas, et qui avez gravi à genoux le chemin de Croix de la grotte de Lourdes où votre Maman du Ciel promit de vous emmener là-haut tout droit. Vous qui avez détesté qu'on vous remarque pour n'être regardé que par Dieu et qui avez combattu la prétention par la simplicité et la colère par la douceur, faites-moi suivre vos traces sur le chemin de l'humilité.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Huitième jour


O Guy de Fontgalland, fils très aimant de Notre-Dame, qui avez eu le péché en horreur parce que c'est à cause de lui que Jésus a tant souffert pour nous et sa Mère tant pleuré, qui avez souffert volontiers par amour de Lui et qui avez promis à votre mère de lui envoyer du Ciel des croix qu'elle devrait pareillement supporter, enseignez-moi le sacrifice.


Notre Père... Je vous salue Marie...


Neuvième jour

 

O Guy de Fontgalland, ange de Jésus, qui avez vécu dans son intimité dès votre plus jeune âge et causé avec Lui comme à un ami, que vous avez écouté et savouré, soyez mon messager. Vous qui avez protégé les plus faibles sans vous défendre vous-même, qui avez été souvent incompris et parfois moqué et qui avez pardonné sans garder rancune, soyez mon ange-gardien.

 

Notre Père... Je vous salue Marie...

 

Prière pour obtenir la béatification de Guy de Fontgalland


Seigneur, qui êtes Vous-Même, la gloire et la récompense de Vos serviteurs, Faites-nous la Grâce de tout espérer de Votre bonté et de l'intercession efficace de Celui dont Vous avez fait un de Vos Anges au Ciel, le petit Guy de Fontgalland. Accordez-nous la (grâce ou la guérison) que nous le supplions de demander pour nous, Afin que nous puissions, comblés de Vos dons, Vous louer de tout notre cœur, Et Vous bénir le reste de nos jours. Glorifiez-Vous, Ô Père infiniment bon, en Glorifiant cet enfant afin que la Sainte Église puisse un jour nous donner comme Modèle ce tout petit communiant de 7 ans. Nous Vous en prions par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Prières extrait du site: http//lepeupledelapaix.forumactif.com

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16 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Dix-septième jour

Les instruments de la Passion sur la poitrine de la Sainte Vierge

 

L'apparition de la Salette étant la reproduction du Calvaire, Marie ne veut rien oublier de tout ce qui a eu quelque part au crucifiement de Jésus; et voilà pourquoi nous trouvons sur son cœur, après la croix, tous les instruments de la passion représentés par les deux principaux, les tenailles et le marteau: A droite de la croix, disent les enfants, étaient les tenailles, à gauche, un marteau. En vérité, plus on considère l'auguste image de Marie, plus on s'étonne des symboles de son apparition: la Sainte Vierge ne s'était jamais montrée sous de tels emblèmes, et ces instruments ont quelque chose d'étrange sur sa poitrine. Cependant on peut aisément et tout d'abord les comprendre : nous l'avons dit hier, la sympathie de nature mène à la communauté de douleurs; c'est en vertu de ce mystère de l'amour, que si la Mère de Dieu n'a pas aidé son Fils à porter au Calvaire les instruments de sa passion. Elle n'en a pas moins senti en son cœur de Mère, tout le poids et toute la douleur: aussi les coups de ce terrible marteau ne sont pas encore apaisés, après dix-huit siècles; ils continuent à retentir dans son âme sur la montagne de la Salette; et cet autre instrument qui déchira le corps de Jésus, déchire encore profondément ses entrailles maternelles!... Faut-il donc s'étonner que ces instruments, qui ont fait souffrir si cruellement son être tout entier, se soient gravés à jamais sur sa poitrine?... Autre considération: auprès de toutes les cours de la terre, une haute convenance conserve, dans les trésors de la couronne, des diamants, des joyaux, des parures, pour le seul usage des reines: et une noble coutume veut que les reines ne se montrent au monde que parées de ces richesses royales, venues de la main de leurs aïeux, ou de la munificence de leurs peuples: or, Marie est Reine, et la première des reines, ayant pour humbles servantes toutes les reines de la terre; en l'année mil huit cent quarante-six du règne de son Fils, Elle médite et va réaliser une apparition devant son peuple: anges, ministres ordinaires de sa cour, vierges, qui faites toujours cortège à ses pas, préparez le vêtement d'honneur, la parure royale de la grande Reine!... Mais où sont ce vêtement, cette parure? Ah! reposez-vous ici de toute sollicitude ; Marie y a pourvu Elle-même: après l'ensevelissement de son Fils au Calvaire, Elle a revu ces lieux de son supplice, Elle a recueilli tous les instruments qui ont servi à le crucifier; Elle en a fait, dans les trésors du ciel, les joyaux, les diamants de la couronne de la Reine du monde; et de parure, Elle n'en aura pas d'autre dans les grandes apparitions, quand il faudra parler à son peuple, pourvoir à son salut, et toucher son cœur!... Considérons enfin, pour entrer mieux encore dans la pensée de la Vierge des Alpes, que nulle parure n'était plus propre au succès de sa mission. Les hommes avaient violé toutes les lois religieuses, et Dieu était irrité de ces mépris de dix-huit siècles: il s'agissait d'arrêter le péché et d'apaiser la justice divine ; le message de la Salette était donc un message de paix et de réconciliation: or, Marie présentant sur sa poitrine, au ciel, les trophées de la grande miséricorde du Calvaire; au monde, les instruments de sa rédemption: quel spectacle pouvait plus sûrement toucher le cœur des hommes, et désarmer la colère de Dieu?... N'était-ce pas remettre sous ses yeux, et renouveler dans son cœur cet ineffable mystère d'amour irrésistible qui l'a fait Victime auguste et Père toujours miséricordieux des pécheurs?...

 

Réflexions

 

La piété découvre un double dessein en Marie se faisant une parure d'honneur des instruments de la passion : 1° Un dessein de compassion affectueuse pour son divin Fils; 2° Un dessein de mortification et de crucifiement de nous-mêmes. 1° Compatir, c'est souffrir avec quelqu'un; c'est mêler ses larmes aux siennes, confondre deux douleurs dans un seul cœur. Marie a toujours partagé les souffrances de son Fils; silencieuse, d'une noble amertume, au Calvaire, Elle pleure devant son supplice renouvelé sur la nouvelle montagne: Elle était pleine d'angoisses, la très-douce Mère: qui pourrait contempler, sans une profonde tristesse, cette tendre Mère, gémissant et désolée, en voyant les tourments de son divin Fils? A l'exemple de la divine Mère, il faut compatir aux souffrances de Jésus: est-il, parmi les hommes dont l'exil est cependant si amer et si triste, une douleur comparable à ses douleurs? Contemplez Jésus crucifié: sa tête est couronnée d'épines; le sang coule, remplissant ses yeux et couvrant son visage... Ses lèvres sont brûlantes et desséchées... Ses épaules sont meurtries, ses os disloqués; on les peut compter un à un... Il n'y a partout, en un mot, dans ce corps adorable, que meurtrissures et plaies sanglantes... Le prophète l'avait annoncé, et la prophétie est bien accomplie: Nous l'avons vu, dit-il, mais ce n'était plus lui; il était défiguré, comme un homme couvert de lèpre, humilié et frappé de Dieu. O insondables abîmes de la passion! ô infinité de l'amour divin! ô mystères de la douleur! qui pourrait de vous parler dignement? Vous, ô Notre Dame de la Salette, parce que vous n'avez pu renouveler à nos yeux le spectacle de ces extrémités de la souffrance qu'en descendant, à la suite de l'auguste Victime, dans toutes les profondeurs ineffables de la passion! Pleurons donc amèrement aujourd'hui, compatissons à ses douleurs, car, ces grandes blessures, le très-doux Agneau ne les a reçues que de la part de ceux qui avaient tant de raisons de l'aimer. 2° Les instruments de la passion nous prêchent en second lieu la mortification et le crucifiement de nous-mêmes: « Je complète en moi, dit l'apôtre saint Paul, ce qui manque à la passion du Christ ». Quel est le sens de cette parole? Manquait-il donc quelque genre de torture au crucifiement de Jésus ? Non, rien n'a manqué au Calvaire: notre chef auguste a tout souffert, l'agonie et ses défaillances, les mépris injurieux du prétoire, les verges cruelles de la flagellation, les clous aigus, le fiel amer, le martyre de chacun des instruments de sa mort: mais nous sommes, nous, les membres de cette auguste Victime; nous devons souffrir, être crucifiés avec Elle; l'union de la douleur, la participation à ses souffrances, est le feu mystique, qui passant dans nos corps, complète ce qui manque à la passion de Jésus-Christ. Or, nous voici aujourd'hui au sommet des Alpes, sur la montagne de Marie, le Calvaire de la loi nouvelle: prenons donc nos mains et nos pieds, et attachons-les à la croix, avec les mains et les pieds de Jésus; posons sur notre tête orgueilleuse une couronne d'épines: que nos oreilles, trop avides de louanges, entendent désormais sans frémir l'outrage et l'injure; et d'un cœur brisé par le repentir, comme le fut par la douleur celui de Jésus, disons à Dieu: O doux Sauveur, je l'ai bien mérité... Vous étiez innocent, et je suis coupable !

 

Pratique : Méditer aujourd'hui les tourments de la passion. Supplier la Sainte Vierge d'imprimer bien avant dans nos âmes, les plaies de son divin Fils; compatir et pleurer,en union avec Jésus-Christ et Marie, et en leur société sainte, chaque jour et tant que nous vivrons.

 

Mort édifiante d'une petite fille âgée de 7 ans, racontée par le curé de la paroisse

(Lettre à Monsieur le Supérieur de la Salette, en 1859)

 

L'année dernière, la chère petite Marie avait entendu, avec bonheur, faire le récit de mon pèlerinage à la sainte Montagne. Ce récit l'avait initiée à la dévotion envers Notre-Dame de la Salette qu'elle aimait comme sa patronne. La joie de cette enfant lut à son comble, lorsqu'elle apprit qu'un missionnaire allait venir prêcher l'établissement d'une confrérie en l'honneur de Notre-Dame Réconciliatrice. Mais Dieu la soumit à une rude épreuve: elle tomba malade le jour même de l'arrivée du prédicateur, et il fallut renoncer au plaisir d'aller, le soir, entendre le récit de l'apparition. Marie demeurait toute seule avec sa grand mère, à qui ses parents l'avaient confiée. Ne voulant point que sa grand mère fût privée à cause d'elle du bonheur d'aller entendre de si belles choses, elle la pria de la laisser seule, et d'aller assister au sermon qu'elle écouterait bien, afin de pouvoir lui répéter à son retour tout ce qu'on aurait dit. Malgré l'obscurité de la nuit, malgré le mal dont elle souffrait, malgré son jeune âge, car elle n'avait que six ans et demi, la petite Marie resta seule, sous la protection de Notre Dame de la Salette qu'elle avait établie sa gardienne. Il semble que Notre Dame de la Salette avait choisi cette enfant pour en faire le modèle de sa dévotion. Dès l'âge le plus tendre, cette admirable jeune fille avait demandé à Dieu la grâce de mourir à sept ans, afin de ne pas l'offenser et d'aller tout droit au ciel. Chose extraordinaire, elle tomba malade le jour même qu'elle atteignait sa septième année, pour mourir quelques jours après, le jour anniversaire de son baptême. Les détails de ses derniers moments nous la montrent tout entière à Dieu et à Notre Dame de la Salette. Sa maladie était une angine. Dès le commencement, les bonnes sœurs, dont elle était, à juste titre, l'élève de prédilection, lui avaient apporté un groupe de l'apparition, afin que la vue de cette sainte image l'encourageât à subir les traitements douloureux auxquels elle était soumise. Marie trouva, en effet, dans la contemplation de sa statue, une résignation et un courage qui étaient au-dessus de son âge. Pour la récompenser, on lui fit don d'une statue semblable, mais plus petite, qui est restée dans ses mains jusqu'au moment de sa mort. Le courage de cette enfant était véritablement héroïque. Avant de prendre les potions amères qui lui étaient prescrites, elle faisait le signe de la croix et récitait l'invocation à Notre Dame de la Salette. Lorsqu'elle se sentait très-mal, elle demandait un peu d'eau de la fontaine miraculeuse, et montrant sa statuette: « C'est celle-là qui me guérira, disait-elle, je n'ai pas besoin de médecins, ils peuvent bien s'en aller ». Le soir qui précéda sa mort, à onze heures, la petite malade appela sa mère, en lui disant: « Maman, lève-toi, il est temps », et une demi heure après, l'agonie commençait. Sur ses instances, on alla chercher M. le curé qui fut trouvé absent. M. l'abbé de Leudeville dut à cette circonstance d'avoir sous les yeux le plus touchant des spectacles, celui d'une jeune fille innocente qui ne veut pas mourir sans avoir reçu les sacrements. En attendant l'arrivée du prêtre, la petite mourante jouissait des visions les plus consolantes. Elle voyait la Sainte Vierge et l'Enfant Jésus escortés d'enfants et d'âmes pieuses qui formaient une belle procession à laquelle venaient aussi se mêler de blanches et magnifiques colombes. L'enfant demanda ensuite qu'on lui récitât les litanies de Notre Dame de la Salette. M. l'abbé se rendit à son pieux désir et les récita à haute voix; elle recueillit toutes ses forces et répondit à cette prière avec une piété que n'oublieront jamais les personnes qui ont eu le bonheur de la voir. Après avoir fait sa petite confession d'une voix assez forte, Marie voulut faire la distribution de tout ce qui lui appartenait. Elle se dépouilla même de sa chère statue de Notre-Dame de la Salette qu'elle donna à sa grand mère, avec prière de la laisser à sa petite mère quand elle mourrait. La grand mère remit cette statue entre les mains de la petite malade; mais celle-ci, tout heureuse de la toucher encore, ne la regarda plus comme sa propriété. Marie donna ensuite le peu d'argent qu'elle avait à Notre Dame de la Salette, qu'elle fit ainsi son héritière. Ainsi dépouillée de tout, la petite agonisante ne songea plus qu'à bien mourir. Le matin après la sainte messe qui fut dite pour elle, elle reçut le sacrement de l'Extrême-Onction. On aurait dit qu'elle n'attendait plus que cette dernière grâce pour rendre doucement sa belle âme à Dieu, dans les bras de Notre Dame de la Salette. C'était précisément le jour anniversaire de son baptême. (Leudeville, Seine-et-Oise, Annales de Notre Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, la statuaire et la peinture vous représentent d'ordinaire environnée de lys, ou couronnée de roses; et vous êtes admirablement belle, sous tous ces symboles de votre gloire et de vos vertus. Mais que l'on ne me dise pas non plus que vous n'êtes pas belle, ô ma Mère, couverte des instruments de la passion de votre Fils. Saint Augustin affirme que votre Jésus ne lui a jamais paru plus beau que sous les coups de la flagellation, qui changea son corps en une seule plaie et une grande blessure: à l'exemple du saint docteur, je proclame que vous n'avez jamais été plus belle que sons la parure royale de la croix, des tenailles et du marteau de la passion! L'Ecriture dit bien de vous, que les étoiles sont au ciel votre couronne, et la lumière votre vêtement; mais cette beauté matérielle ne vaut pas le reflet de beauté divine qui s'échappe de votre corps, sous les instruments du supplice de votre Fils: aussi, ces instruments sacrés, je les vénère aujourd'hui, à genoux au pied de votre montagne; je les baise sur votre poitrine; et il me semble qu'à leur contact régénérateur, il me vient de chacun d'eux, un courage, une confiance qui, embaumant mon âme de tous les parfums rédempteurs de la croix, lui font respirer d'avance l'air pur du ciel, dont vous nous obtiendrez, ô bonne Mère, la possession et la gloire. Ainsi soit-il.

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16 mai 2011

Le Seigneur est mon Berger, le Psaume 22

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15 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Seizième jour

Le Crucifix de Notre Dame de la Salette

 

« Un crucifix tout brillant d'or était sus« pendu sur la poitrine de la Sainte Vierge», dit l'humble bergère de la Salette... Il est écrit dans le livre des Cantiques: « Mon Bien-Aimé repose sur mon cœur, comme un faisceau de myrrhe... et il ne me quittera jamais!... » Au témoignage de saint Grégoire de Nysse, le Bien-Aimé, comparé à un faisceau de myrrhe, n'est autre que Jésus crucifié Cette explication admise, que de grâce, que de beautés célestes contient cette figure! Jésus, faisceau de myrrhe, comme pour embaumer le sein duquel il doit naître! Marie, pressant sur son cœur ce divin faisceau, comme pour le rendre digne de Celui qui doit y reposer! Jésus, le bien-aimé de Marie! pourrait-il ne pas l'être? Jésus crucifié est le tout du monde, éclairant d'une lumière divine toutes choses divines et humaines, le ciel, la terre, l'éternité; c'est même le tout de Marie, étant la source de sa gloire, la cause unique de son bonheur, l'explication de tous ses titres!... Aussi ce Jésus, ce bien-aimé faisceau de myrrhe, selon le mot des cantiques, Marie ne peut pas s'en séparer, ni le quitter jamais!... Et voilà pourquoi la Sainte Vierge, venant se montrer au monde sur la montagne de la Salette, nous présente, sur sa poitrine, l'image de son divin Fils crucifié. La croix, c'est pour Marie un noble souvenir, rappelant la part considérable qu'elle a prise à l'œuvre de la rédemption: la croix, c'est le glorieux trophée de Marie; Elle a triomphé par la croix, mourant en son cœur, à ses pieds, sur le Calvaire, tandis que Jésus y. mourait en son corps... Et si le vainqueur porte toujours avec lui l'instrument de sa gloire et en décore sa poitrine, comme du signe de l'honneur, quel autre signe, quelle autre décoration conviennent mieux que la croix au cœur et sur la poitrine de Marie, devenue par elle, Reine du ciel, et Mère des hommes!... Seule, il est vrai, parmi les représentations nombreuses de la Sainte Vierge, la statue de Notre Dame de la Salette nous offre l'image de Jésus crucifié, l'instrument de supplice d'un Fils, appendu comme un trophée sur la poitrine de sa Mère; voilà qui réveille tout d'abord dans l'esprit, une impression douloureuse: oui, ce spectacle est étrange; ne nous étonnons pas toutefois; il trouve, dans le cœur de Marie, une explication ineffable: à la suite de précieuses conquêtes de la science moderne, la lumière imprime et photographie sur le métal l'image des corps exposés à son action : la compassion opère dans les âmes quelque chose de semblable: oui, la douleur longtemps considérée en un être que l'on aime et que l'on voit souffrir, finit par décomposer notre être moral tout entier; et à mesure que l'on contemple cet être souffrant, on sent ses douleurs passer en notre âme et s'y incorporer en tous nos membres. Mais, qui, plus que Marie, a contemplé la croix? La voilà auprès de son Fils... regardez-la bien; où sont ses yeux, où est son être tout entier? sur la croix... son cœur s'enivre des douleurs de Jésus; son âme éprouve les mêmes angoisses... Elle est crucifiée, c'est à-dire tellement attachée à la croix, que cette croix divine demeure gravée et comme clouée à sa poitrine!... et le voilà expliqué, ce bien-aimé faisceau de myrrhe, que Marie ne devait plus quitter!... Enfin, le crucifix de la Vierge des Alpes trouve une seconde explication dans l'objet même de l'apparition; on l'a dit, la montagne de la Salette est un autre Calvaire, du haut duquel Marie publie une seconde fois et rappelle aux hommes les commandements de Dieu et les lois de l'Eglise, oubliés et méconnus. La Sainte Vierge paraît donc sur la montagne, portant sur sa poitrine la croix du Calvaire, et disant au monde : Voici l'instrument de votre rédemption; voici l'image méprisée de votre Sauveur; aujourd'hui elle n'est pas supportée par le bois, mais par mon propre corps, changé en une sorte de croix! Regardez bien, et la victime et la croix vivante qui vous la présente; voulez-vous encore, par votre indifférence et vos mépris de sa loi, crucifier le Fils sur le cœur de sa Mère?...

 

Réflexions

 

Le crucifix de Notre-Dame de la Salette nous prêche: 1° La componction du cœur au souvenir de nos péchés; 2° Les sentiments dans lesquels nous devons porter la croix. 1° La componction est cette douleur vive et amère qui, comme un glaive, déchire, de sa pointe acérée, le cœur de l'homme. Le trait aiguisé perce le corps, et pénètre, selon l'expression de l'Apôtre, jusqu'aux dernières divisions de l'âme; ce tranchant symbolique, c'est le repentir: il trouble l'esprit, il inquiète le cœur; mais son tourment est salutaire, il irrite l'âme pour la guérir... or, c'est en présence du crucifix que l'on éprouve cette douce et terrible souffrance; c'est ce cruel et aimable martyre du repentir que fait sentir aux âmes Notre Dame de la Salette: en voyant la croix sur sa poitrine, on hait le mal, on rougit d'être coupable; on s'accuse avec amertume d'avoir crucifié un Dieu, un Sauveur; et une voix intérieure nous crie : Voilà l'instrument du supplice; c'est moi qui l'ai dressé... j'étais dans cette foule qui condamnait Jésus, et j'ai dit avec elle, dans la folie de mes péchés: Qu'il soit crucifié. Considéré avec ces sentiments de douleur, le crucifix de Notre Dame de la Salette sera pour nos âmes une arme salutaire, un signe de grâce et de conversion devant Dieu, qui reçoit toujours le cœur contrit et humilié. 2° Le Calvaire est partout, Marie l'a trouvé au sommet des Alpes : nous le trouvons, nous, sur tous les points de la terre, et dans toute l'économie de la vie humaine... Mais, qui nous apprendra la science de la croix? Il faut à l'exemple de Marie et des saints, la contempler continuellement, et en graver l'image au fond de nos cœurs; nous pourrons ensuite comme eux, la porter sur nos poitrines... Les symboles religieux sont vains sur les cœurs chrétiens qui ne les méditent pas; il faut porter en nos âmes ces signes vénérés; être unis à Jésus souffrant, crucifiés avec Lui, selon l'expression de l'Apôtre,.. A quoi nous servirait la croix, si notre cœur n'y était attaché, si notre âme n'est élevée, comme le Sauveur, par ce bois sacré, entre le ciel et la terre? Les vrais enfants de Marie doivent souffrir avec Jésus, en union des douleurs de sa passion et de sa croix. Unissons-nous donc aujourd'hui à Marie, à tous les saints pénitents: tous ensemble, supportons nos croix et nos souffrances avec Jésus; c'est l'esprit de la foi, la condition de l'amour, le caractère commun aux vrais enfants de la Salette; ils portent la croix avec leur Mère, ils impriment la souffrance bien avant dans leur cœur, pour demeurer comme Elle, toujours avec Jésus, attachés à la croix.

 

Pratique : Solliciter de Notre-Dame de la Salette l'Esprit de componction, avec lequel Elle nous présente la croix... Porter et presser quelquefois affectueusement sur son cœur, l'image vénérée de Jésus crucifié... Demander grâce à Dieu pour nos propres péchés; gémir aussi quelquefois pour nos frères coupables.

 

Guérison d'un jeune enfant

(Vœu à Notre Dame de la Salette)

 

Madame de A. avait un enfant âgé d'environ trois ans, qui avait presque toujours été malade depuis sa naissance. Cet enfant n'avait jamais pu dormir plus d'une heure et demie par nuit, et il était incapable de supporter aucune nourriture solide. C'est à peine s'il pouvait de temps en temps supporter une cuillerée de bouillon. Depuis six mois, l'état de cet enfant s'était aggravé d'une manière notable. Au commencement de novembre 1863, la mère du petit malade écrivait au directeur pour le prier de lui expédier un peu d'eau de la Salette. L'eau demandée fut envoyée le 9 novembre au soir, et madame... recevait le lendemain 10 son précieux envoi. Le 11, au matin, le docteur fit sa visite, et en se retirant, dit à plusieurs personnes que les petits cris jetés par l'enfant étaient le râle de la mort. Après le départ du médecin, la mère désolée lui donna quelques gouttes d'eau de la Salette, et immédiatement l'étouffement cessa. Le danger disparut à l'heure même, et l'on vit cet enfant qui n'avait jamais mangé, porter sa main sur la nourriture qu'on avait apportée pour sa mère. Depuis, il a toujours mangé et a pu dormir douze heures chaque nuit. Evidemment la guérison était complète. Monsieur de A. père de cet enfant, était absent, lorsqu'une lettre de son épouse vint lui apprendre le danger où se trouvait son jeune fils. Immédiatement ce père plein de foi fit vœu de faire le pèlerinage de la Salette, si l'enfant guérissait. La mère avait fait un vœu semblable sans connaître celui de son mari. Tous les deux ont été bien récompensés de la confiance avec laquelle ils ont invoqué Notre Dame de la Salette. Du reste, par ce miracle, il semble aussi que Dieu ait voulu récompenser M. de... d'un bel acte de religion qu'il venait d'accomplir en cette circonstance. Quarante ou cinquante ouvriers travaillaient à un château qu'il faisait alors construire. Malgré ses instances auprès de l'entrepreneur, il n'avait pu obtenir que les travaux fussent suspendus le dimanche. A la nouvelle du danger où se trouvait son enfant, cet homme plein de foi courut à Tours, chez son architecte, et lui parla en ces termes: « Depuis six mois qu'on travaille à ma maison, je n'ai pas encore pu obtenir que l'on ne travaillât pas le dimanche. Dieu est irrité, et son indignation retombe sur mon petit enfant. Il était faible jusqu'ici, mais il n'y avait rien d'alarmant, et aujourd'hui il va mourir. Faites donc cesser les travaux du dimanche, et je m'engage à payer les ouvriers comme s'ils avaient travaillé ce jour-là ». Trois jours après cette belle action, l'eau miraculeuse de la Salette arrivait, et l'enfant mourant était rendu à la vie. (Annales de Notre Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, vraie Mère de douleur, vous étiez pleine d'angoisses, sur le Calvaire, devant les tourments et les souffrances de votre Fils: et à la Salette, qui pourrait vous contempler, transformée en une sorte de croix vivante, sans une profonde tristesse!.. O très douce Mère, que ce crucifiement de votre divin Fils, renouvelé sur votre poitrine, afflige douloureusement mon âme, que mes yeux versent des torrents de larmes, la nuit et le jour!.. C'est moi qui ai fait mourir par mes péchés votre Fils unique, votre bon et doux Jésus! Je, vois là, encore tout ouvertes sous mes yeux, ses plaies douloureuses! O chef ineffable! ô traits si doux! ô côté sacré! ô mains percées! ô pieds miséricordieux! faites silence, plus de reproches à mon âme! J'ai le regret de mes fautes!... je vous bénis, je vous aime! je vous adore!.. Je vous promets une reconnaissance sans bornes, un amour sans réserves!.. Oui, mon Bien-Aimé sera à moi, et à jamais je serai à Lui; il reposera sur mon sein, comme un faisceau de myrrhe; et une fidélité constante l'y retiendra toujours!.. Ainsi soit-il.

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14 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

 

Mois de Notre Dame de la Salette

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Quinzième jour

Les roses de Notre Dame de la Salette

 

« Des guirlandes de roses tombaient des deux côtés sur le sein de la Vierge; d'autres guirlandes, tressées des mêmes fleurs, entouraient ses pieds et son front... » (Récit de l'apparition). L'examen des roses de Notre-Dame de la Salette révèle des détails aussi pieux qu'édifiants, touchant leur nombre, leurs couleurs diverses, et leur disposition générale: 1° Leur nombre : La Vierge des Alpes étincelle de roses ; les roses couronnent son diadème; elles bordent son humble fichu, entourent son modeste tablier; elles ornent tous ses vêtements, forment les franges de sa robe, et décorent même sa chaussure! La Sainte Vierge semble apporter ici une Intention particulière à se faire comme un vêtement de roses!... Elle en est couverte de la tête aux pieds: c'est une parure complète, qui l'enveloppe tout entière: c'est que Marie est pure, en sa tête, en ses pieds, en tous ses membres, en tout son corps; et ces roses multipliées symbolisent toute cette pureté virginale: cette parure de roses, en un mot, nous paraît être la traduction littérale, le commentaire vivant et animé de ces paroles de nos saints livres: « Vous êtes toute belle, ô Marie, et de taches en vous, il n'en est pas »; c'est-à-dire que Marie fait ici de son corps, comme une rose unique, résumant en elle seule les couleurs et les parfums de toutes les roses; et n'est-ce pas en effet, la Rose belle par excellence, dont les couleurs pures ont ravi le ciel, attirant Dieu en Elle, et dont les parfums embaument encore la terre, amenant toutes les âmes innocentes à l'odeur des parfums de la virginité!... 2° Couleurs des roses: Marie, à la Salette, est parée de roses variées: elles étaient blanches, rouges et bleues. Les couleurs qui diversifient ces roses, redisent les vertus de la Reine des cieux: le blanc symbolise sa virginité et sa pureté sans tache; et cette blancheur éclate jusque sur sa chaussure, pour nous montrer que l'innocence a toujours guidé ses pas, et qu'elle doit de même toujours diriger les nôtres. Le rouge, emblème des flammes du cœur et du dévouement généreux, représente sa charité parfaite, que Marie a portée jusqu'à l'héroïsme du martyre. Le bleu redit l'ensemble de ses vertus ; le bleu, en effet, nous rappelant l'azur et l'idée du ciel, symbolise merveilleusement la réunion de toutes les vertus épanouies au cœur de Marie. Du milieu de toutes ces roses, ajoute le récit de la bergère, sortaient des flammes de lumière et d'or le plus beau, qui s'élevaient comme de l'encens, et venaient se mêler à la lumière qui entourait sa protectrice... Quelle figure touchante de Marie, astre toujours brillant à l'œil de l'âme, qui cherche la lumière de ses conseils, et l'or pur de ses vertus!... 3° Disposition des roses: On a pu l'observer, les roses qui composent la parure de Notre Dame de la Salette ne sont pas séparées entre elles; elles sont au contraire liées, réunies les unes aux autres par une guirlande légère de petits boutons non encore éclos, formant une chaîne unique de toutes ces roses; elles ont du moins cette forme, sur le grand nombre des statues de l'apparition. Pourrait-on ne pas voir dans ces roses, ainsi disposées en guirlande, une image, une figure d'une dévotion chère à la Sainte Vierge, le chapelet! Cette couronne précieuse pouvait-elle ne pas trouver place, au moins comme objet de consolation, au milieu de tous les instruments de la passion, et sur la poitrine d'une Mère déchirée de toutes douleurs?... Le sens religieux, d'ailleurs, fait bon accueil à cette interprétation pieuse, qui fait tout à coup une rose de chacun des grains de notre Rosaire, et du Rosaire lui-même, une chaîne d'amour qui attache l'âme qui le récite, au cœur de Marie!... Telle est donc la Vierge des Alpes, avec ses roses mystérieuses : comme la rose incorruptible de Jéricho, la rose mystique de l'Alliance nouvelle n'a pas fait son apparition dans une de ces réunions mondaines, où brûle l'encens profane. Elle s'est épanouie sur un nouvel Hermon, sur la cime d'un autre Janir, où le céleste Epoux vient courir après les âmes qui ont perdu le parfum délicat de l'aimable vertu!... Vous donc, vierges, femmes chrétiennes, vous toutes qui aspirez à former cortège à Marie, à travers les célestes montagnes, venez sur la cime de la Salette, venez courir après Elle, pour recueillir les grâces et les leçons qu'Elle nous porte du ciel| sous la parure symbolique de ses roses!...

 

Réflexions

 

La piété n'éprouve nul embarras à trouver des significations vraies, des applications pratiques, aux roses de Notre-Dame de la Salette: 1° Et d'abord, Marie est parée, sur la montagne, de roses nombreuses et éclatantes ; et toutes ces roses sont riches, douces et sans nulle épine: peut-on mieux symboliser le bonheur parfait?... Et cependant, Elle verse des larmes amères et abondantes!... Oui, Marie pleure, sous sa brillante parure de roses; Elle pleure, pour apprendre aux heureux de la terre, à ne pas abandonner leurs cœurs aux joies de ce monde, qui doit être pour le chrétien une vallée de larmes!... Elle pleure aussi, cette bonne Mère, sur les fleurs, sur les roses que les filles de son peuple mettent dans leurs parures légères et mondaines!... Elle pleure, parce que les -vierges de son peuple sont toutes défigurées par les atours d'une beauté immodeste, qui est un piège et une injure à la vertu publique!... 2° La rose, on le sait, est l'emblème de la pureté : blanche, elle symbolise la pureté angélique; variée de couleurs, elle figuré la Vierge martyre à qui a été fait l'honneur d'empourprer, dans le sang de l'Agneau, le vêtement de son innocence : mais la rose, délicate et un peu difficile, ne fleurit pas sur tous les champs: il lui faut, pour étaler à nos yeux tout l'éclat de sa parure, la terre vierge et close de nos jardins; et elle en est l'ornement et l'orgueil, par la pureté de ses couleurs et la suavité de ses parfums!... Vertu symbolisée par la rose, l'innocence ne croît pas en tout corps humain; il lui faut, pour s'épanouir, la terre vierge d'une âme pure; il lui faut la sainte délicatesse qui ne souffre d'autre approche, que celui du divin Epoux des âmes, Jésus!... Mais aussi, les corps qui possèdent cette vertu, en reçoivent une transparence céleste que l'on dirait empruntée, aux esprits angéliques; et ceux qui les approchent, sont embaumés de l'odeur de ses parfums!... Ames chrétiennes, vous toutes qui entendez ce portrait de la virginité, connaissez-vous ces divins arômes? Prenez-vous quelque soin de cette fleur, transplantée des régions célestes sur les plages souillées de la terre?... Si vous êtes innocentes et pures, triomphez avec les vierges; si vous êtes coupables, humiliez-vous de ne pas trouver une rose à cueillir pour Jésus, sur la terre ingrate de votre cœur!... 3° Enfin, les roses qui entourent le front, les pieds et toute la poitrine de Marie, figurent l'aimable chaîne du Rosaire, dont Elle semble vouloir aujourd'hui accroître encore la dévotion: des guirlandes et des roses, l'impie ne manque pas d'en cueillir sur la terre; mais elles se flétrissent, éphémères comme ses plaisirs, vides comme son bonheur: pour nous, âmes pieuses, cueillons, sur les grains d'un chapelet, les roses mystiques de Marie: tressons-nous des guirlandes, des fleurs odorantes du Rosaire: celles-là ne passeront pas ; nulles ardeurs de la terre ne les pourront brûler; mais nous les verrons éclore et s'épanouir, au soleil du ciel, en couronne de gloire immortelle!

 

Pratique : 1° Fuir les assemblées profanes, les conversations, les parures immoaestes, et autres occasions qui exposent au danger prochain de pêcher. 2° Réciter chaque jour quelques dizaines du chapelet, arme puissante et en quelque sorte spéciale de l'âme qui veut rester fidèle et pure.

 

Conversion et mort édifiante

(Lettre à Monsieur le Supérieur de la Salette, sur la conversion d'un frère racontée par sa sœur)

 

Mon Révérend Père, Le 15 août 1865, je demandais que mon frère fût inscrit, comme membre de la confrérie de Notre Dame Réconciliatrice de la Salette, sur les registres de votre pieux sanctuaire. Vous eûtes la bonté de le faire, et vous m'envoyâtes son certificat d'admission. Mon frère était en proie à de grandes souffrances corporelles, mais son âme était bien plus à plaindre encore. En le confiant à Celle que l'on nomme à si juste titre l'Avocate des pécheurs, j'avais l'espoir que mon frère serait sauvé. J'invoquais Notre Dame de la Salette avec la plus grande confiance. Nos jeunes élèves voulurent bien s'unir à moi et prier aussi pour ce pauvre pécheur. Notre Dame de la Salette ne tarda pas d'exaucer nos prières, qui étaient ferventes et sincères. Je fus bientôt mandée auprès de mon frère, qui avait un grand désir de me voir. Je ne lui fis pas attendre ma visite longtemps. Arrivée auprès de lui, un de mes premiers soins fut de lui montrer son billet d'agrégation, en le lui donnant à baiser. Il y colla volontiers ses lèvres, en prononçant le doux nom de Marie. Quelques instants après, il faisait lui-même la demande d'un prêtre. Son cœur était touché par la grâce, et il ne demandait plus qu'à s'ouvrir. Mon frère s'est confessé, et il l'a fait avec tant de larmes, que le confesseur en était tout attendri et tout ému. Ceux qui l'ont vu dans cette circonstance, n'ont pu s'empêcher de pleurer aussi. Après sa confession, notre cher malade a reçu le sacrement de l'Extrême Onction avec un respect et une foi qui ont édifié tous ceux qui en ont été témoins. Il fallait le voir, présentant lui-même ses membres pour les saintes onctions et demandant pardon à Dieu de ses fautes. Le spectacle a été plus attendrissant encore, lorsque le malade a possédé dans son cœur celui qui est le gage précieux de la vie éternelle. Après sa communion, mon frère ne pouvait plus contenir ses transports d'amour et de reconnaissance. A chaque instant sortait de sa poitrine brûlante une de ces paroles pour exprimer sa joie et son bonheur. « Oh! que je suis heureux! » et il aimait de le dire à tout le monde. Sa ferveur n'a pas diminué pendant les trois jours qu'il a vécu encore. Il a édifié tout le monde par sa piété et sa résignation. Quelles aspirations brûlantes! quels élans d'amour! quelles douces larmes! Avec quelle affection il collait ses lèvres sur le signe sacré de notre rédemption! Je garde cet objet sacré, il me rappellera la mort sainte et édifiante de mon frère; il me rappellera aussi tout ce que je dois de reconnaissance à Notre-Dame de la Salette, qui a bien voulu accorder à mes faibles prières une faveur si précieuse. (Annales de Notre Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, qu'elles sont aimées, les vierges du ciel, admises à suivre l'Epoux partout où il va, et à faire cortège à l'Epouse! qui nous donnera de comprendre l'éclat de leur gloire, les charmes de cette vertu!... Mais hélas! exilés et pécheurs, nous n'avons, pour les contempler, ni un œil assez chaste, ni un cœur assez pur: et au lieu du vêtement d'innocence qui pare leur âme, vos enfants de la terre n'ont à vous présenter, pour la plupart, que les lambeaux d'une robe déchirée à toutes les ronces de la vie!... Mais voilà, ô Vierge de la Salette, voilà que vous ouvrez, sur votre montagne, une fontaine miraculeuse, une sorte de piscine nouvelle pour les pécheurs: ô bonne Mère, nous gravissons aujourd'hui cette sainte Montagne; nous venons laver, dans ses eaux salutaires, les iniquités de nos âmes; recevez vos enfants, et obtenez de votre divin Fils miséricorde à leurs fautes: ils n'osent aspirer à la couronne de l'innocence première ; mais daignez au moins leur garder au ciel la place promise à la vertu réparée dans les regrets du repentir et les larmes de la pénitence. Ainsi soit-il.

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13 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Quatorzième jour

Causes des larmes de la Sainte Vierge

 

La contemplation de Marie en pleurs, dans l'exercice précédent, appelle une seconde méditation, qui nous découvre les causes des larmes de la Sainte Vierge à la Salette. A la naissance du Messie, toute une génération de jeunes victimes dut tomber sous les coups de la colère d'Hérode: plus d'enfants, un roi barbare les avait immolés à sa jalousie; les mères de Bethléem pleurèrent, et rien ne les put consoler: ces malheureuses mères, sont restées pour leur désolation même, particulièrement célèbres, par la figure de Rachel inconsolable: elle interroge de ses cris les échos des déserts, les abîmes des montagnes, demandant ses enfants! et le silence répondant seul aux gémissements de son désespoir maternel, elle s'en va encore, pleurant toujours, et ne voulant pas être consolée, parce que ses enfants ne sont plus! Telle nous apparaît Marie à la Salette: « Femme, voilà votre fils », lui a-t-il été dit en la personne de Jean sur le Calvaire! Ces paroles, testament suprême d'un Dieu mourant, nous ont tous donnés pour enfants à Marie, et créé dans l'Eglise sa grande famille spirituelle, qui embrasse tous les hommes, tous les temps, toutes les générations!... Toutes les âmes sont à Marie; toutes les nations de la terre sont l'héritage de son Fils et le sien. Or, la Sainte Vierge pleure sur la montagne, parce que, depuis dix-huit siècles, ses enfants lui sont ravis, arrachés jusque sur son propre sein, pour être traînés à la mort!... Mais, où sont donc ici le tyran et les bourreaux? Le tyran, c'est le péché, bourreau des âmes qu'il fait périr! orgueil de l'esprit, volupté des sens, cupidité des honneurs, de la fortune, mépris de Dieu, révolte contre son Eglise, blasphèmes impies; tyrans impitoyables, régnant en souverains sur toute la terre, assis dans les cœurs comme sur autant de trônes, et qui, sans verser une goutte de sang, donnent cruellement la mort aux âmes!... C'est pour cela que la Sainte Vierge pleure sur la montagne de la Salette: « Nous avons bien vu couler ses larmes, disent les bergers ». Or, la voyez-vous, cette mère inconsolable, cette Rachel nouvelle, assise et pleurant au sommet des Alpes? Elle vient, triste et désolée, sur ces cimes désertes... Elle sait le passé... Elle voit le présent... Elle interroge l'avenir! et tous les temps lui répondent que ses enfants de la terre ne sont ni vivants, ni prêts à revivre!... A ce douloureux spectacle, comme abattue par la souffrance, Elle s'assied sur un rocher, dans une attitude d'accablement qui repousse la consolation; et là, se voilant le visage de douleur, et toute humiliée par les mépris de ses enfants, Elle donne libre cours à des larmes maternelles, dont la fontaine, jaillissant à ses pieds, semble devoir symboliser l'abondance! La sculpture expose à nos regards de grandes scènes; au nombre des plus touchantes, il faudra compter désormais la Vierge assise et pleurant à la Salette; et l'on éprouve, en approchant de sa statue, une sorte de frisson religieux que l'on ne domine pas sans émotion : aussi bien, qui se peut faire à l'idée et au spectacle de la Mère de Dieu, délaissée sur une montagne, et versant des larmes comme une simple créature!...

 

Réflexions

 

Pour honorer dignement les larmes de Marie, il nous faut, nous aussi, plaindre le monde, et pleurer nos péchés: 1° Une des grandes peintures du Calvaire est celle qui nous représente Jésus descendu de la croix, et reposant entre les bras et sur les genoux de sa divine Mère: qui pourrait nous dire les angoisses du cœur de Marie, tenant là, sous ses yeux, le corps sanglant de son Fils?... Elle contemplait successivement sa face meurtrie, son front percé d'épines, ses yeux éteints, sa bouche fermée par la mort; Elle parcourt une à une les plaies innombrables qui couvrent ce corps sacré, donnant à chacune d'elles une larme brûlante, et à toutes, ses baisers maternels!... Marie, assise et pleurant à la Salette, nous remet sous les yeux cette scène touchante: oui, le genre humain est là, comme le corps d'un seul homme, étendu sur les genoux et sous les yeux de la Sainte Vierge; et que de plaies nombreuses, profondes, doit découvrir en ce pauvre corps humain son regard maternel ! il nous semble entendre ces paroles tomber de ses lèvres, sur ce cadavre inanimé du monde: « O fils ingrat, voilà dix-huit siècles que je te cherche, il y en a tout autant que tu t'industries à me fuir!... Mais enfin, tu ne veux pas venir à moi, je viens à toi; nous voici tous deux, face à face, et en quel état malheureux je te trouve! que de blessures, quel corps meurtri!... Mon fils, quel homme ennemi t'a fait tous ces maux? Ah! du moins, aujourd'hui, laisseras-tu faire ta Mère! ta Mère qui t'apporte du ciel consolation à tous tes maux, guérison à toutes tes blessures!... » 2° Pleurer ses péchés: La tristesse qui vient de Dieu, dit saint Bernard, porte l'âme fidèle à verser des larmes sur ses propres péchés, ou bien sur les péchés d'autrui: « Vierge conçue sans péché, Marie n'a jamais dû pleurer sur elle-même ; et maintenant, son cœur est au ciel inondé d'une joie aussi inaltérable qu'elle est éternelle: si Elle pleure, c'est donc sur nos péchés, et Elle le fait publiquement, au sommet d'une haute montagne, pour nous apprendre à pleurer nous-mêmes. Elle est ici semblable à la mère qui, pour se mettre à la portée de son enfant au berceau, lui tient un langage qui n'est pas le sien, mais celui que son enfant peut comprendre: c'est au même sens que saint Augustin a dit du divin Maître, que lorsqu'il a pleuré dans sa vie, il l'a fait principalement pour provoquer les larmes des pécheurs. En présence de ces touchants exemples de Jésus et de Marie, pourrions-nous ne pas pleurer nous-mêmes nos péchés? pourrions-nous, nous, qui avons des larmes pour des bagatelles, demeurer insensibles après la perte du ciel, la perte de la grâce, la perte de Dieu?... Ah! ceux qui auraient de pareils sentiments, dit saint Bernard, mériteraient à leur tour d'être pleurés. Et saint Augustin ne craint pas d'ajouter: Vous n'avez point les entrailles de la piété chrétienne, si vous pleurez un corps, parce que l'âme l'a abandonné, et si vous ne pleurez pas l'âme où Dieu n'est plus.

 

Pratique : Examinons aujourd'hui quelle a été pour le péché, notre douleur et notre componction ; quel a été le brisement de notre âme, dans l'examen de notre conscience; prendre la résolution de porter toujours au tribunal de la pénitence, un cœur contrit et repentant.

 

Histoire

 

Un prêtre vertueux du nord-est de la France, auquel les amis de Notre Dame de la Salette ne faisaient que le reproche de ne pas partager leur croyance sur la sainte apparition, se trouva tout à coup menacé d'une mort prochaine, sans que les médecins vissent aucun moyen de conjurer le danger qui était imminent. Un neveu de ce digne curé, prêtre aussi lui-même, et aussi dévoué à Notre Dame de la Salette que son oncle l'était peu, lui fit la proposition d'avoir recours à la Vierge de la Salette, dont le crédit va toujours croissant dans le monde. Le malade accepta la proposition., mais il objecta que sa conduite antérieure vis-à-vis de la sainte apparition le rendait indigne de la grâce qu'on voulait lui faire demander. On l'eut bien vite rassuré, en lui disant qu'il avait agi ainsi par ignorance, et qu'il n'eût pas parlé de la sorte s'il avait connu les graves motifs qui légitiment cette croyance. « C'est vrai, dit le malade ému et rassuré par cette observation. Eh bien! oui, Notre-Dame de la Salette me pardonnera, et je vais lui demander la grâce de vivre encore, si c'est pour la gloire de Dieu et le bien des âmes; autrement, je ne lui demande la grâce que de bien mourir ». On eut bien vite procuré un flacon d'eau de la fontaine miraculeuse au malade, qui la reçut avec un bonheur immense, et l'on commença une neuvaine. Au bout de quelques jours, le saint prêtre dit à ceux qui l'entouraient qu'il sentait intérieurement qu'il ne guérirait pas, mais que Notre Dame de la Salette Elle-même viendrait lui ouvrir la porte de la bienheureuse éternité. « Si je meurs avant la fin de la neuvaine, dit le malade, sans s'émouvoir, je veux qu'on la finisse sur ma tombe, et, lorsque je serai dans le cercueil, qu'on n'oublie pas de mettre dans mes mains mon crucifix, et au-dessous mon flacon d'eau de la Salette ». Comme on paraissait étonné de cette dernière demande, il se mit à sourire, et dit: « C'est une manière à moi de faire, même après ma mort, amende honorable à Notre Dame de la Salette pour ma sotte incrédulité d'autrefois ». Les intentions du mourant ont été fidèlement exécutées. Allez, saint prêtre, votre foi a été grande, quoique tardive, et Notre Dame de la Salette a dû bien vous recevoir, lorsque vous êtes arrivé à la porte du ciel! » (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Notre Dame de la Salette, assis à vos côtés et les yeux fixés sur vos yeux pleins de larmes, je veux aujourd'hui compatir à vos douleurs: laissez-moi entrer dans les sentiments de votre cœur affligé et pleurer avec vous; surtout, laissez tomber sur votre enfant une de ces larmes bénies; comme l'étincelle enflammée, tombant sur la paille sèche, elle dévorera mes iniquités, et notre âme sera comme rajeunie et renouvelée!... Et parce que, ô ma Mère, vos plaintes, vos menaces, vos inquiétudes maternelles sont méconnues d'un grand nombre d'âmes, et parce que les hommes continuent, par leurs ingratitudes et leur indifférence, à provoquer la colère de votre divin Fils, je vous adresse aujourd'hui, pour tous les pécheurs, avec l'amour d'un cœur d'enfant, cette prière de votre Eglise: « Ah! Mère, tendre Mère, source d'amour, faites-moi sentir la violence de vos douleurs, afin que je mêle amoureusement mes larmes aux vôtres ».

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12 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

 

Mois de Notre Dame de la Salette

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Treizième jour

La Sainte Vierge pleurant à la Salette

 

Les larmes, de quelque paupière qu'elles se répandent, ont le don merveilleux de nous toucher: c'est que les larmes sont te cri d'un être malheureux, le sanglot d'un cœur qui souffre ; et la souffrance et le malheur ont, dans notre nature, des intelligences de sympathie secrète, qui nous attendrissent toujours! Mais, si c'est une mère qui pleure, les larmes prennent alors une majesté qui étonne, une puissance qui terrasse; les mauvais eux-mêmes n'y savent pas résister; c'est que, par les yeux d'une mère s'échappe tout l'amour de son cœur, et une expression de mystérieuse souffrance qui renouvelle toutes les douleurs de son enfantement ! Et lorsque cette mère est la Mère de Dieu, la parole s'arrête, l'esprit s'étonne, et l'âme demeure confondue, demandant aux sens s'ils n'abusent pas son regard! Tel est cependant le touchant spectacle que déroule à nos yeux, sur la montagne de la Salette, la méditation de ce jour: C'est Marie, pleurant sur un rocher! « Elle a pleuré tout le temps qu'Elle nous a parlé, a disent les bergers de l'apparition; nous avons bien vu couler ses larmes... Mais elles ne tombaient pas à terre, elles se fondaient dans les airs, en un nuage de vapeur lumineuse!... » Humbles enfants de la Salette, le récit de ce que vous avez vu, vous a coûté plus d'une affirmation importune, et pas toujours acceptée! Mais nous croyons sans peine ce que vous nous dites des larmes de Marie. Les larmes de la Mère de Dieu tomber à terre?... Non, cela ne pouvait être!... La terre n'est pas assez pure pour recevoir ces perles du ciel, ces gouttes de divine rosée! Debout et invisibles à vos côtés, des anges venus tout exprès du ciel, les ont dû recueillir dans une coupe d'or; et, tout tremblants de respect, porter à Jésus les larmes de sa Mère!... Convenons toutefois que c'est un étrange spectacle que la Sainte Vierge en pleurs! Quelles peuvent donc et: e les larmes d'une Mère de Dieu? Nous en croyons trouver une explication convenable et digne, dans ces paroles de saint Augustin: Les larmes sont le sang de l'âme ! Oui, ces paroles nous plaisent; elles représentent Marie ne versant pas des larmes matérielles, à la manière des simples créatures; elles indiquent de plus la source haute et noble de ces larmes, nous montrant encore ouverte la blessure mystérieuse faite à l'âme de Marie, par le glaive du vieillard Syméon; surtout, ces paroles transfigurent la montagne de la Salette en un second Calvaire, sur lequel la Sainte Vierge apporte comme un sang nouveau, dans une grande scène renouvelée de la Rédemption, le tribut réparateur de ses larmes!... Et enfin, que certains esprits incrédules, superficiels ou délicats, ne prennent ni étonnement, ni scandale, de voir pleurer la Mère de Dieu! Jésus a pleuré lui-même sur Jérusalem infidèle, et auprès du tombeau de Lazare; que de villes coupables découvre Marie, du haut du ciel, en ce terrestre empire! Que de cœurs, tombeaux fermés à Dieu, où dorment de nombreux Lazare, ne voulant point être amis de son Fils Jésus!... Pour nous, âmes pieuses, nous avons des larmes de notre Mère, de tout autres sentiments: une des plus douces figures de Marie dans nos saints livres, c'est la Toison du désert, trouvée le matin toute humide d'une rosée mystérieuse. Nous tenons les pleurs de Notre Dame de la Salette, pour une rosée divine, qui, tombée du ciel sur les montagnes de cette vallée de larmes, où soufflent tous les vents desséchés de l'exil, vient apporter à nos âmes la fraîcheur bienfaisante de sa vertu céleste.

 

Réflexions

 

Nous pleurons tous en ce monde; qui n'a pas pleuré! depuis les larmes du berceau, jusqu'aux pleurs de la vieillesse, la source amère ne tarit point. En descendant sur le sommet de sa montagne de prédilection, Marie savait qu'elle Tenait sur la terre où coulent les larmes; aussi, Elle a laissé toutes ses joies au ciel; Elle n'a apporté que ses pleurs et sa sympathie pour nos maux : son visage est abîmé dans la plus profonde tristesse; c'est la connaissance des chagrins de ses enfants qui en est cause, et son plus affectueux désir est de les soulager. Vous donc qui portez dans votre cœur la couronne d'épines du malheur; vous dont la vie est une ronce déchirante, et ne comptez vos jours que par les afflictions, les regrets, les peines et les douleurs, venez aujourd'hui à la Salette; groupez-vous autour de Celle qui compte dans ses beaux titres, celui de Consolatrice des affligés; répandez à ses pieds l'amertume de vos cœurs; montrez vos épines, étalez à ses yeux les plaies qu'elles vous ont faites: priez-la d'émousser ces pointes aiguës de votre vie, de guérir vos maux, de soulager vos douleurs. Elle aussi, dans cette vallée de larmes, a porté cette couronne de ronces et d'épines, avant de ceindre le diadème de la félicité suprême: Elle a senti son cœur transpercé des sept inénarrables douleurs, quand Elle gravit le sentier du Calvaire, à la trace sanglante des pas de son Fils; quand Elle vit son cœur divin ouvert par le fer d'une lance, Elle a connu toutes les afflictions, toutes les douleurs; Elle compatira aux vôtres. Son bonheur est d'être la cause de notre joie; Elle détachera de sa guirlande une rose, Elle en secouera le parfum sur vos plaies, et ces plaies seront guéries. Elle n'attend, cette divine Consolatrice, que votre prière fervente, pour vous exaucer: venez donc aux pieds de son sanctuaire, toutes vos larmes seront séchées par ses larmes, et votre joie sera d'autant plus complète, que votre confiance aura été plus entière, et votre foi plus semblable à la foi de la Cananéenne.

 

Pratique : Se représenter que Marie, versant des larmes à la Salette, pensait à nous. Notre souvenir a-t-il pu la consoler? Aujourd'hui encore, son regard s'abaisse sur nous; Elle nous suit... Où nous voit-elle? et dans quelles voies?... Réciter en esprit d'expiation et de réparation, le Stabat Mater.

 

Guérison miraculeuse obtenue par l'intercession de Notre-Dame de la Salette

 

Nous empruntons au Révérend Père Eymard, fondateur et supérieur des prêtres du Saint-Sacrement, le récit suivant : « Il y a quelques années à peine, qu'une personne de grande piété, résidant à Paris, était tombée malade. Au début, son état n'offrait rien d'alarmant, mais en peu de temps, la maladie avait pris un caractère des plus sérieux, qui inquiétait vivement les personnes qui l'entouraient et lui prodiguaient à l'envi les soins les plus affectueux. Comme le mal s'aggravait de jour en jour, on crut qu'il était de toute prudence de prévenir son confesseur, religieux du Saint Sacrement qui, absent de sa communauté, ne put se rendre qu'un peu tard auprès de la malade. Le Révérend Père supérieur, par la crainte d'un danger pressant, voyant qu'il tardait à venir, lit ses préparatifs et se hâta lui-même d'aller la visiter. Elle parut sensiblement touchée de la bienveillance qu'il lui témoignait, et les paroles d'édification du saint religieux semblèrent ranimer sa foi et son courage. Peu après, s'entretenant avec les personnes qui étaient là, tout à coup un grand changement se manifeste dans la situation de la malade qui tombe subitement en défaillance; elle n'entend plus, ses membres sont sans mouvement, ses yeux s'éteignent; la sueur froide et glacée de la mort baigne son visage, et le râle de l'agonie semble annoncer sa fin prochaine. On lui administre aussitôt le sacrement de l'Extrême Onction. Une de ses amies qui était présente, toute en larmes, se précipite vers le lit de la mourante par un mouvement spontané en s'écriant: « O Notre Dame de la Salette, sauvez-la! » Profondément ému lui-même, le Père se met à genoux et récite à haute voix les prières des morts, qu'il peut à peine terminer. Puis, saisi de plus en plus par un sentiment indéfinissable d'émotion qu'il partage avec les assistants avec une sainte familiarité, il se plaint fortement à Notre Dame de la Salette: « O bonne Mère! est-ce possible que vous l'ayez laissée mourir ainsi, après vous avoir invoquée avec tant de confiance? » Quelques minutes se passent à peine, quand celle que l'on avait crue morte, se lève sur son séant, et regarde d'un air tout étonné: « Qu'y a-t-il donc? Que s'est-il passé? Vous avez l'air tout triste ». A cette parole inattendue, surpris, personne ne peut répondre; on se regarde avec étonnement. « Nous vous avons crue morte, lui dit le Père, dès qu'il fut revenu à lui ». « Mais je n'ai point de mal, je vais bien ». Elle cause avec tout le monde. Le lendemain matin à six heures, la première personne qui se présenta au Révérend Père pour communier, fut la ressuscitée. Le respect pour l'auguste fonction qu'il exerçait dans ce moment relient l'élan de sa surprise, mais il se sent profondément touché de reconnaissance. Evidemment la guérison était complète. Après la sainte Messe, il la fit appeler au parloir, et voulut savoir comment s'était opérée cette guérison: « J'étais, me dit-elle, sur le point de passer de ce monde à l'autre; ma vie ne tenait plus qu'à un fil, il ne me restait plus qu'un souffle, lorsqu'il m'a semblé voir Notre Dame de la Salette, qui m'a dit: « Ma fille, je t'ai obtenu miséricorde »; et aussitôt j'ai vu, j'ai entendu et me suis trouvée guérie ». « Vous dites avoir vu Notre-Dame de la Salette, comment était-elle? » « Elle avait une couronne de rayons de lumière; sept épées étaient plongées dans son cœur, et sur sa poitrine était suspendue une croix avec un marteau d'un côté et des tenailles de l'autre ». « Et son vêtement? » « Il était d'une blancheur sans pareille ». « Et son visage? » « Oh! quelle bonté! mais une bonté qui m'attirait vers elle et qui m'ouvrait le cœur. Et puis, elle avait un air de dignité et de grandeur qui m'inspirait un respect profond mêlé d'amour ». La personne vit encore, elle a conservé pour Notre-Dame de la Salette la plus vive et la plus profonde reconnaissance ». (Annales de Notre Dame de la Salette).

 

Prière

 

O larmes de Notre Dame de la Salette, quel spectacle touchant, quelle vision arrière Tous nous êtes aujourd'hui! peut-on, sans douleur, voir des larmes aux yeux d'une mère?... Féconde rosée, Tous êtes tombée abondante sur la terre, voulant effacer la trace du mal et ranimer le bien!... Et cependant, ô larmes ineffables, Tous ne changez pas tous les cœurs!... N'importe, tombez encore, tombez toujours; les pleurs sont les armes de l'amour, et l'amour finit par plier les genoux! tombez donc sur l'âme qui vous cherche, vous ferez épanouir les fleurs de sa Terre; tombez sur le cœur qui vous blasphème, vous lui ferez couler des pleurs. Soyez un baume à nos souffrances, aux âmes un bain salutaire, où les prodigues viendront laver leurs baillons... Coulez surtout, larmes bénies, coulez en mes yeux, à l'heure dernière, vous mêlant à celles de la mort, et faites-moi de mon juge, un père qui me reçoive dans la patrie qui ne connaît ni larmes ni tristesses, mais joie éternelle et bonheur inaltérable. Ainsi soit-il.

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11 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

 

Mois de Notre Dame de la Salette

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Douzième jour

La Sainte Vierge assise sur un rocher à la Salette

 

A dix-huit siècles de distance, la piété chrétienne peut contempler Marie sur deux grandes montagnes, le Calvaire et la Salette. Elle est en tous ces lieux la Mère des douleurs; mais, que l'expression et l'attitude sont différentes! Au Calvaire, c'est l'attitude courageuse d'une noble fierté qui défie les bourreaux; à la Salette, c'est la prostration d'une nature qui succombe, brisée par la douleur. Au Calvaire, Elle est debout, dans le maintien magnanime de la résignation et de la force; à la Salette, Elle est douloureusement assise, sous le poids d'un corps qui ne se peut soutenir! Au Calvaire, son regard ferme, sans terreur comme sans faiblesse, compte une à une les blessures de son Fils et de son Dieu; à la Salette, ses yeux sont à demi fermés et tout noyés dans les larmes: ici, son visage respire la grandeur du sacrifice, l'héroïsme du martyre; là, son front est caché dans ses mains, sous l'expression de la souffrance et du malheur!... En un mot, c'est au Calvaire l'héroïsme d'une mère; à la Salette, on dirait la timidité d'une femme, la prostration d'une simple créature!... Quel est cet étrange mystère? pourquoi tant de grandeur autrefois, tant de faiblesse aujourd'hui? Ces différences étonnent tout d'abord; mais la réflexion les comprend et les explique. Au Calvaire, tout contribuait à soutenir Marie, la présence de son Fils sur la croix, la mort vaincue, le péché détruit, le monde racheté, le ciel ouvert, les fruits d'une Rédemption divine appliqués aux hommes: devant ces espérances glorieuses, je comprends l'attitude immobile, ferme de Marie, Stabat, sur une montagne qui s'ébranle: je comprends son regard serein et assuré, tandis que la lumière s'éclipse: quelle mère ne serait un héros de courage et de force, devant un avenir qui va peupler le ciel d'élus, et donner à elle-même pour enfants toutes les générations de la terre? Mais, sur la montagne de la Salette, Marie paraît seule; son Jésus est absent ; Elle n'en porte que l'image crucifiée sur sa poitrine: dix-huit siècles ont passé sur les fruits de la Rédemption ; l'expérience en est faite, et le sang de son Fils a été inutile au grand nombre des hommes; et l'avenir ne semble devoir faire qu'un abus coupable de ses lois et de ses sacrements! A cette vue affligeante, son cœur maternel se brise; son âme entre dans une sorte de tristesse divine; sa tête appesantie s'incline; ses mains défaillantes ne la peuvent plus soutenir; elle succombe, et va s'asseoir tristement sur un rocher solitaire, semblable au malheureux, quand, après avoir essuyé tous les maux, il a tout perdu, tout, jusqu'à l'espérance!... Et qu'on ne croie pas cependant que cette attitude humiliée manque de dignité et de noblesse: elle a un précédent illustre; c'est Jésus-Christ à genoux au jardin des Oliviers, méditant la Rédemption du monde, le calice de la Passion dans les mains, la face contre terre!... Telle apparaît, assise sur son rocher, la Vierge de la Salette: Elle semble y méditer une sorte de Rédemption nouvelle, offrant à la justice divine, pour prix de cette Rédemption, ses tristesses, ses douleurs, ses larmes maternelles!...

 

Réflexions

 

1° Causes et raisons de cette attitude. 2° Sentiments qu'elle doit nous inspirer. 1° La tradition nous a conservé les raisons des écrivains ecclésiastiques sur la prostration profonde de Jésus-Christ au jardin des Oliviers: dans une figure hardie, mais solennelle et touchante, elle nous représente tous les peuples, venant là, tour à tour, déposer leurs iniquités sur la tête du Sauveur, et le Sauveur lui-même succombant sous le poids des crimes de tous les peuples et de tous les siècles. L'apparition de la Salette renouvelle sous nos yeux ce douloureux spectacle; Marie semble appeler les temps à ses pieds, sur la montagne: son regard maternel embrasse les déceptions du passé, l'indifférence du présent, et les mépris de l'avenir: Elle voit tous les peuples lui porter tous leurs maux, les déposer sur son cœur; cette vue douloureuse épuise ses forces, accable son âme, et Elle paraît s'anéantir... et là, assise sur son rocher, Elle semble dire au monde: « O mes enfants, venez, venez tous, déposer sur ma tête tous vos crimes, toutes vos iniquités! le poids en est bien lourd; et je le sens, mes forces n'y pourront suffire, et un rocher me doit prêter appui!... n'importe, approchez, ne craignez pas d'accabler votre Mère sous le poids de vos péchés, pourvu, mes enfants, que vous ne péchiez plus désormais!... Ames chrétiennes, nous sommes de cette grande scène! Nous sommes de ces enfants ingrats et coupables; quelle part nous revient de ce nouveau crucifiement de Marie? Quels péchés avons-nous déposés sur la tète de notre Mère? Quel poids avons-nous ajouté au fardeau accablant sous lequel succombe la Vierge de la Salette? 2° Un front humilié, des yeux inclinés vers la terre, un visage dérobé à nos regards, des accents plaintifs, une posture suppliante, une attitude attristée, qui révèle tous les chagrins amassés sur un même cœur, tels sont les signes extérieurs de l'apparition, en la personne de la Vierge assise... Quels sentiments pieux, quel religieux respect doit exciter en nous cette scène touchante!... Quelle est cette créature, si profondément désolée? C'est une Reine, illustre et malheureuse, qui porte un diadème et qui souffre; or, la grandeur déchue, les nobles infortunés touchent toujours! C'est une Mère abandonnée par ses enfants, et pour leurs péchés envoyée, là, en exil, sur cette montagne!... Quel homme ne serait ému et attendri jusqu'aux larmes, en voyant la Mère du Christ dans un supplice si désolant! Allons donc aujourd'hui au nouveau Calvaire de Marie, et assis à ses côtés, sur le rocher de la Salette, recueillons-nous et souffrons avec Elle!

 

Pratique : Concevoir aujourd'hui un grand regret de nos péchés, cause unique des amertumes de la Sainte Vierge. Réciter en union et en réparation, la belle prière Stabat Mater, etc.

 

Guérison extraordinaire obtenue par l'intercession de Notre-Dame de la Salette

 

Le récit suivant offre le plus touchant intérêt. Le prodige s'est opéré dans une des villes de la Provence, à quelques lieues de nos contrées, il y a cinq ans à peine. Mlle V., âgée aujourd'hui de vingt-trois ans, entra au couvent des Capucines de O. en 1861. Depuis trois ans, elle était atteinte d'une maladie sérieuse dont elle n'avait osé parler à personne, dans la crainte que ce ne fût un obstacle à son entrée en religion. Son état s'aggravant, elle se vit contrainte de déclarer sa maladie à la supérieure, qui consentit à la garder à cause de sa piété et de son obéissance. Soumise à un traitement qui fut sans succès, le médecin et la supérieure décidèrent, un an après, sa rentrée dans sa famille. Cet arrêt fut pour elle un coup mortel; son cœur fut déchiré en apprenant cette triste nouvelle. Elle n'osait plus revenir sous le toit paternel; ses parents s'étant montrés irrités contre elle depuis son départ; il fut dès lors décidé qu'elle irait chez une de ses cousines, où elle fut reçue avec tous les témoignages d'affection et tous les égards que méritait sa situation. Son cœur néanmoins souffrait bien vivement en songeant au bonheur qu'elle avait goûté dans la vie religieuse, qu'elle n'avait cependant fait qu'entrevoir, et aux épreuves qui l'attendaient dans sa famille. Ces peines intérieures aggravèrent en peu de temps sa position; elle tomba un mois après dangereusement malade. Son frère et sa sœur se rendirent auprès d'elle; elle se trouvait alors de trente kilomètres éloignée de sa famille. Elle avait voulu depuis quelques jours commencer une neuvaine à Notre Dame de la Salette, assurant aux personnes qu'elle s'était associées, qu'à la fin de la neuvaine elle serait guérie ou qu'elle mourrait. On voulut essayer d'un autre traitement, mais elle s'y refusa absolument: « Après ma neuvaine, répondit-elle, je ferai tout ce qu'on voudra ». La Providence le permit pour que sa guérison ne fût pas attribuée à un traitement nouveau. Chaque jour les nouvelles envoyées par le télégraphe à son père, devenaient de plus en plus alarmantes. L'avant dernier jour, tout le monde croyait que le dénouement serait la mort; la dépêche portait que si le père voulait embrasser une dernière fois sa fille, il partît aussitôt, car elle se trouvait à la dernière extrémité. Cette dépêche ne fut remise au père que le lendemain matin, dernier jour de la semaine. En la recevant, il répondit: « Ah! je sais bien que ma fille ne peut pas guérir. Je connais sa maladie. Il faudrait un miracle! » Au moment même qu'il parlait ainsi, le miracle s'opérait dans les circonstances qui suivent: La veille du dernier jour de la neuvaine, Mlle V. était à toute extrémité. Monsieur le curé de la paroisse, qui suivait de près sa malade, ne voulait l'administrer que le dernier jour, et passa la nuit chez elle; mais, vers le matin, la voyant tout à coup sans connaissance, il lui donna l'Extrême-Onction. Pendant qu'elle recevait ce sacrement, elle ouvrit les yeux et reprit ses sens. Monsieur le curé courut alors chercher le saint Viatique. Lorsqu'il fut de retour, la malade était toujours très mal, quoiqu'elle eût repris sa connaissance; mais aussitôt qu'elle eût reçu la sainte hostie, elle se sentit subitement et complètement guérie. Toutefois, elle n'en dit rien dans le moment. Monsieur le curé s'en retourna, les parents et les assistants descendirent, et elle resta seule avec une sœur de l'Espérance qui la soignait. Pendant son action de grâces, comme elle sortait les bras de son lit pour les élever vers le ciel en signe de reconnaissance, à l'instant, elle sentit qu'on lui prenait la main, et entendit une voix qui lui disait: « Ma fille, lève-toi, tu es guérie ». Elle trouva un prétexte pour éloigner la sœur quelques instants. Quelle ne fut pas la surprise de cette dernière, à son retour, lorsqu'elle vit Mlle V. hors de son lit, s'habiller toute seule. Hors d'elle-même, elle allait crier au miracle, lorsque d'un mouvement elle lui imposa silence. Peu après, toutes deux descendirent au salon, où les parents bien tristes étaient réunis. Jugez de leur étonnement et de leur émotion, eux qui n'attendaient plus que l'agonie et la mort. Le reste du jour, seule, la miraculée allait, venait, parlait avec la plus grande facilité et le plus grand calme. La protection de Notre Dame de la Salette était visible, le fait sortait des conditions naturelles. La guérison de Mlle V. s'est parfaitement maintenue. Tout le monde a été vivement frappé de ce prodige. Le premier jour qu'elle assista à la messe, l'église était comble comme au jour de Pâques, et le dimanche suivant, on a vu auprès d'elle son père, qui depuis quarante ans n'avait pas mis les pieds dans l'église, prier avec une foi qui a édifié tous les assistants. (Annales de Notre-Dame de la Salette.)

 

Prière

 

O la plus affligée des mères, quelle dut être votre douleur, lorsque, assise sur les rochers du Calvaire, vous teniez sur vos genoux et dans vos bras, le corps inanimé de votre divin Fils!... Vous contempliez, et sa face meurtrie, et son front percé d'épines, ses yeux éteints et sa bouche entrouverte! Vous couvriez de vos larmes et de vos baisers maternels ce corps sans vie, et vous le pressiez contre votre cœur, brisé de douleur, parce qu'il était brûlant d'amour! O Marie, assise sur la montagne de la Salette, je dépose mon âme sur vos genoux: oh! que cette vue doit attrister votre regard maternel! Voyez, que de plaies profondes le péché lui a faites! surtout, comme le vase fragile de la vertu est brisé, et comme l'innocence en coule de toutes parts! Bonne Mère, parcourez du regard, une à une, ces plaies innombrables! Touchez de votre main virginale ce vase détruit! Ressuscitée sous un baiser immérité de votre miséricorde intarissable, notre âme se lèvera et marchera noblement dans les voies d'une vertu réparée, et qui aspire encore au ciel. Ainsi soit-il.

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10 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Onzième jour

La Sainte Vierge seule, sur la Chaîne des Alpes

 

L'apparition de la Salette, la bonté si touchante avec laquelle Marie daigne entrer en communication avec deux pauvres bergers, les admettre à contempler de si près les rayons éblouissants de sa gloire, à entendre sa voix céleste, rappelle l'événement le plus considérable, le plus divin de la religion: c'est cette condescendance adorable, par laquelle, jadis, Dieu nous a parlé par son propre Fils qui, inclinant les cieux, est descendu jusqu'aux hommes; qui a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité, et s'est rendu, selon la belle pensée de saint Augustin, merveilleusement populaire. Oui, l'événement de la Salette rend aussi Marie merveilleusement populaire, ou plutôt, merveilleusement humble et digne d'une sorte de compassion: au ciel, Marie est assise sur le trône de sa gloire, et la cour céleste l'environne, dans l'attitude de la vénération : dans les églises de la terre, Elle règne sur tous les autels, et les peuples sont à ses pieds: regardez-la sur la montagne; le monde ignore sa venue; les anges ne lui font pas cortège; les vierges ne l'ont pas suivie; tout est silencieux, vide, isolement autour d'Elle; il n'y a, pour recevoir sa visite, que ce qu'il y avait à la crèche, de pauvres bergers, et quelques vils animaux. Eh quoi! la Mère de Dieu, seule, abandonnée, errante et perdue en quelque sorte sur cette haute montagne, dans un désert, au milieu de rochers inaccessibles; quelle situation étrange pour la Reine du ciel; quel touchant et douloureux spectacle pour ses enfants de la terre!... Ne nous semble-t-il pas entendre les échos émus de cette montagne étonnée, répéter ce cri plaintif du cœur de Jésus au Calvaire : « mon fils, mon fils, pourquoi m'abandonnez-vous ici?... » Il y a dans nos saints livres, une figure des amertumes de ce délaissement et de cette solitude: c'est Noémie, l'illustre veuve de Bethléem, condamnée à un long exil dans les montagnes de la Judée; à la nouvelle de son retour, les femmes allèrent au-devant d'elle, et disaient, en la voyant passer: « C'est Noémie!... » Et elle répondait: « Ah! ne m'appelez pas Noémi, c'est-à-dire, belle! mais Mara, c'est-à-dire, amère, parce que le Tout-Puissant m'a remplie d'amertumes; je suis sortie riche, et le Seigneur me ramène pauvre!... Non, pas Noémie, moi, humiliée, affligée par le Seigneur!... » Voici, sur les montagnes de la Salette, la Noémie nouvelle; c'est Marie. Ah! Marie était belle autrefois; entendez les chants de l'Eglise: « Vous êtes toute belle, ô Marie, et il n'y a pas de tache en vous!... » « Quelle est celle qui monte du désert, belle comme la lune, brillante comme le soleil?... » Mais ici, Elle n'est plus tout cela ; seule et délaissée au sommet des Alpes, Elle semble crier au monde: « Ah! ne m'appelez pas belle aujourd'hui; voyez, voyez plutôt, je suis toute couverte de tous les instruments de la passion de mon Fils; entendez les chants de l'Eglise, c'est la fête de mes douleurs, comparées aux flots de la mer; voyez donc combien je suis affligée! Mon cœur est troublé en moi-même; je suis pleine d'amertumes, parce que mon peuple ne me laisse pour nourriture que l'absinthe et mes larmes, et pour breuvage, une eau mêlée de fiel...Les nations m'appellent bienheureuse. Ah! je ne sens en ce moment mon bonheur, que par la grandeur de mes maux; oui, le Tout-Puissant m'a élevée, exaltée; mais me voici bien humiliée, bien abandonnée, dans cette solitude immense ».

 

Réflexions

 

Deux considérations remplissent ici nos pensées, l'importance de ce message, les amertumes dont il est la source pour Marie: 1° Il est écrit, dans la parabole des vignerons, que le père de famille après leur avoir envoyé successivement plusieurs de ses serviteurs, qui furent maltraités, leur envoya enfin son propre fils, en disant: Ils auront quelque respect pour mon fils... Jésus-Christ a sans doute dit aussi, en nous envoyant sa divine Mère à la Salette: « Ils auront quelque respect pour ma Mère; son isolement, sa solitude leur feront compassion; ils ne la verront pas pleurer sur eux, sans ressentir quelque salutaire émotion; ils n'entendront pas sa voix émue, sans prêter une oreille attentive; ils ne pourront contempler sur sa poitrine, les chaînes merveilleuses de mon amour, l'image encore inondée du sang de ma passion et de ma mort, sans consentir à y répondre, et à se laisser enfin gagner au Fils par la Mère!... » Il est bien manifeste qu'il aurait dû du moins en être ainsi pour tous les cœurs qui ont conservé la foi, et qui ont quelque souci de leur salut! sommes-nous au nombre de ces chrétiens fidèles, ou parmi ceux qui résistent encore aux prévenances maternelles de Marie sur la montagne, et aux instances ineffables de l'amour de son Fils?... 2° Noémie nouvelle, Marie ne veut pas qu'on l'appelle belle, mais arrière! Cependant, on voit sur son visage les marques éclatantes d'une grande beauté, une brillante lumière l'environne, un riche diadème rayonne sur son front... Quelle amertume y a-t-il donc dans le cœur de Marie?... Le cœur de Marie est une image, un reflet du cœur de Jésus; c'est-à-dire, un océan de bonté, où s'agitent sans cesse les flots amers du péché; et ses amertumes, ce sont les crimes des hommes, leurs impiétés, leurs blasphèmes; en un mot, ce torrent d'iniquités, qui, se répandant sur la terre, est passé à travers son âme: et voilà ce qui la fait s'écrier sur la montagne de la Salette: « Ne m'appelez pas ici Noémie, parce que je me sens aujourd'hui toute remplie d'amertumes!... » Or, Celle qui fait entendre ces accents douloureux, c'est notre Mère; et on ne laisse pas une mère gémir seule, et sans consolation!... que ferons-nous donc, pour adoucir les amertumes de notre Mère? Aimer Dieu, observer ses commandements, répandre autour de soi les parfums de la vertu, de la charité chrétienne, voilà le doux breuvage que nous demande Notre Dame de la Salette.

 

Pratique : Se recueillir un instant, avant de quitter l'église; représenter vivement à son âme ce grand spectacle de la Sainte Vierge, abandonnée sur la montagne; compatir à l'amertume de son cœur, par des sentiments de componction, et quelques aspirations affectueuses à la douleur de cet isolement.

 

Guérison miraculeuse

(Lettre de Monsieur le curé de Verpel (Ardennes) à Monsieur le Supérieur de la Salette, 12 novembre 1866)

 

Mon Révérend Père, Il y a quelques mois, me rendant aux désirs de mes bons paroissiens, j'érigeais une statue de Notre Dame de la Salette dans l'église de mon annexe. Il semble, mon Révérend Père, que cette douce Mère du ciel avait hâte de faire son entrée solennelle dans notre diocèse, et d'y opérer son premier prodige... J'hésitais à vous en donner connaissance, lorsqu'en recevant le dernier numéro de vos annales, je fus frappé par la date de la guérison de Mlle Eugénie Chauvet. C'est en effet le même jour, 16 septembre 1866, et probablement à la même heure, que s'est opérée la guérison de Mlle Zélie Frisch, ma paroissienne. Cette jeune fille, âgée de 22 ans, n'était pas sortie de son lit depuis trois mois. Pendant ce laps de temps, elle n'avait pris ni boisson, ni aucune nourriture; elle rejetait tout aliment et vomissait le sang fréquemment et abondamment; c'est au point qu'un savant docteur qui l'a visitée pendant deux mois environ, l'a traitée pour une phthisie pulmonaire, arrivée à sa dernière période. Selon l'avis du même docteur, la malade était encore atteinte d'un rhumatisme articulaire. Ses souffrances étaient très vives, et il était impossible de la transporter d'un lit à un autre sans lui faire éprouver des spasmes et des étouffements qui duraient quelquefois plusieurs heures. Or, la malade et tous les membres de sa pieuse famille, commencent une neuvaine à Notre Dame de la Salette. Le 16 septembre, on était au sixième jour de la neuvaine. Pendant la messe paroissiale, vers neuf heures et demie, la malade prend avec beaucoup de peine un flacon placé près de son lit et contenant de l'eau de la source miraculeuse; elle en boit quelques gouttes, et,au même instant, elle se sent comme soulevée par une force extraordinaire, descend de son lit sans se rendre compte de cette action, fait trois ou quatre pas dans sa chambre et va s'appuyer sur une commode. Là, seulement, elle s'aperçoit qu'elle a marché. « Maman, je suis guérie », s'écrie-t-elle. Et à ces mots, elle s'agenouille devant une statue de Notre-Dame de la Salette, qu'elle tenait entre les mains, fait une courte prière, s'habille sans peine, demande à manger, et se dirige vers l'église avec autant d'assurance que si jamais elle n'avait éprouvé le moindre malaise. Depuis ce moment, elle mange toute espèce de nourriture avec un appétit dévorant; rien ne lui fait mal. Elle a entrepris déjà plusieurs voyages à pied, en voiture, et quand on lui dit qu'elle abuse de ses forces, elle répond que celle qui l'a guérie la soutiendra. Un homme honorable sous tout rapport, très estimé dans le pays, et du reste éminemment habile en médecine, a visité plusieurs fois la malade, et en apprenant sa guérison instantanée, a dit formellement: « C'est un miracle! » Il s'est passé déjà bien des faits extraordinaires dans cette paroisse, obtenus par l'intercession de Notre-Dame de la Salette, qui seront donnés plus tard à la connaissance des serviteurs dévoués au culte de cette bonne Mère. Puisse-t-elle étendre de plus en plus son doux empire et protéger d'une manière toute spéciale les cités trop heureuses qui l'ont choisie pour patronne et pour gardienne. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, ô Mère des hommes, c'est surtout en vous considérant à la Salette, que j'aime à vous entendre nommer, Mère affligée, Vierge très douloureuse!... que de fois, depuis le jour de votre apparition sur cette bénie montagne, j'ai médité sur la grande part que j'avais à vos douleurs!... il me semble, ô ma Mère, que je le comprends aujourd'hui; faites qu'il ne soit pas trop tard!... Et si Dieu est spécialement irrité contre moi, Vierge apparue à la Salette, daignez m'en avertir!... Si mes violations personnelles sont la cause des amertumes profondes dont je vous vois abreuvée, Vierge de la Salette, inspirez-moi le désir d'une conversion sincère!... Surtout, si j'étais du nombre des infortunés sur lesquels le bras de votre Fils menace de s'appesantir, Vierge de la Salette, soutenez-le encore, comme vous l'avez fait sur le plateau sanctifié de la montagne... et soyez toujours pour votre enfant, ô Marie, sur la terre et dans le ciel, Mère de grâce et de miséricorde. Ainsi soit-il.

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9 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Dixième jour

La pierre de la fontaine

 

Dans nos saints livres, il est souvent fait mention du mot « petra », pierre... Plusieurs sont restées particulièrement célèbres: par exemple, celles qui servirent aux patriarches à dresser les premiers autels des sacrifices; la pierre qui reçut la tète de Jacob, pendant son sommeil mystérieux au désert: mais voici sous la loi nouvelle, une pierre, à laquelle ne sont pas moins acquis désormais, le souvenir et le respect religieux de l'histoire; c'est la pierre sur laquelle s'est assise la Vierge de la Salette. La pierre des sacrifices ne fut touchée que par les seules mains des patriarches; la pierre de la Salette a reçu le corps très-pur de Marie; celles du désert n'ont porté que les victimes immolées; celle de la Salette a porté la vraie Mère du vrai Dieu!... Les unes n'ont été arrosées que du sang impur des holocaustes; l'autre a été arrosée par les larmes virginales de cette même Mère!... Et pour la pierre de Jacob, elle fut déposée là, dit une pieuse tradition, par les anges! Il me semble aussi que les anges, à la première nouvelle de l'apparition, durent descendre du ciel, et venir préparer sur la montagne, le siège de leur Reine... Aussi, la gloire particulière de la pierre de la Salette a-t-elle été comprise; et elle n'a pas été laissée, confondue au milieu des autres rochers de la montagne: elle dut subir naturellement, au début du pèlerinage, les mutilations de la piété publique, qui emporta les fragments détachés comme autant de reliques; après peu de jours, elle fut respectueusement recueillie par Monsieur le curé de la Salette: plus tard, l'évêché de Grenoble l'a déposée dans une sorte de châsse provisoire, revêtue de tous sceaux d'authenticité; et les pèlerins de la sainte Montagne la contemplent aujourd'hui avec une sorte de vénération, sous un chalet de cristal, dans les trésors de la sacristie. Elle n'a plus les dimensions qu'elle avait à l'époque de l'apparition: il a bien fallu satisfaire les instances des pèlerins, et détacher en leur faveur des parcelles nombreuses, qui ont servi à opérer bien des merveilles, comme l'eau miraculeuse de la fontaine; mais depuis plusieurs années, on ne touche plus à la précieuse relique, et les visiteurs sont réduits à jeter sur elle des regards de pieuse convoitise.

 

Réflexions

 

Tout paraît merveilleusement prévu, et providentiellement préparé, à la Salette; tout, jusqu'au symbolisme et à la vertu de la pierre choisie pour la scène de l'apparition: 1° Symbolisme: En établissant son Eglise, Jésus-Christ voulut lui donner en héritage, la stabilité et la durée; et, comme gage de cette durée, comme figure de cette stabilité, il l'a assise sur la pierre: C'est sur la pierre que je bâtirai mon Eglise, et à cette pierre viendra se briser la fureur des flots de l'enfer impuissant. Voici Marie, venant établir son œuvre sur la montagne; Elle veut, Elle aussi, pour son œuvre, la durée en héritage: or, ayant appris de son divin Fils, le secret et la science des œuvres solides, Elle va, Elle, fondatrice, s'asseoir sur une pierre, comme si Elle voulait, par cette figure, donner à sa dévotion nouvelle, un gage de stabilité; Elle reproduit quelques caractères de l'Eglise: le martyre, par l'opposition vaincue à l'origine; le miracle, par les faveurs merveilleuses obtenues sous ce vocable; l'universalité, comptant déjà des sanctuaires sous tous les soleils et sur toutes les terres... 2° Vertu communiquée à la pierre de la Salette: « Saint Germain, patriarche de Constantinople, prêchant dans une Eglise où l'on a vénérait la ceinture de la Mère de Dieu, s'adressait à cette précieuse relique, comme si elle eût été animée et pleine d'intelligence: « O ceinture admirable, s'écriait-il, vous qui avez ceint le corps qui a lui-même ceint le corps du Dieu fait homme... quelle a sainteté, quelle vertu n'avez-vous pas dû acquérir, au contact d'un corps si pur et si saint!... O ceinture sans pareille, fortifiez nous contre les faiblesses de la chair... ceignez-nous de force, de justice et de mansuétude... préservez-nous de tout danger!... » Après cela, ne nous est-il pas permis de nous adresser, nous aussi, à Marie assise sur la Montagne?... Ne nous est-il pas permis de lui demander de toucher nos âmes, de les convertir?... Ce miracle s'est produit à l'attouchement des chaînes des apôtres, des vêtements des martyrs; ne peut-il sortir d'une pierre qu'a touchée la Mère de Dieu?... Prenant donc l'accent du patriarche de Constantinople, nous nous écrierons comme lui: O pierre sanctifiée et comme ramollie par une vertu divine! de quels parfums célestes a dû vous embaumer le contact du corps très-pur de Marie! Ah! ne les retenez pas tous, ces parfums: laissez-les s'épancher sur mon âme, pour l'embaumer tout entière de l'odeur des vertus de Celle qui est venue du ciel vous demander un instant, pour le soulagement de ses douleurs, force, asile-et repos!...

 

Pratique : Se représenter par la pensée qu'on est assis à côté de Marie, sur la pierre de la Salette; écouter humblement les reproches de conduite que sa voix nous adresse, accepter sans retard les pratiques de piété que son cœur nous demande, et qu'il faut bien déterminer à la fin de cet exercice.

 

Deux conversions obtenues par l'intercession de Notre-Dame de la Salette

 

Un vieillard, issu d'une illustre famille, avait été pendant longtemps le scandale du pays qu'il habitait. Dieu permit un jour qu'il trouvât chez un libraire un ouvrage sur l'apparition de la Sainte Vierge à la Salette. M. de N. acheta ce livre et le lut avec un vif intérêt. A partir de ce moment, le vieillard crut à la merveilleuse apparition, et quelque temps après, il fut amené par des circonstances providentielles, à faire ériger un calvaire dans sa propriété, située sur le bord d'une route très-fréquentée. Le calvaire béni, M. de N. était content; mais dès la nuit suivante, il se trouva tout à coup réveillé, et entendit distinctement une voix qui lui disait: « Tu as fait ériger un calvaire en l'honneur de mon Fils, il faut que tu fasses quelque chose pour moi ». Cet ordre mystérieux lui fut renouvelé plusieurs nuits. M. de N., comprenant que c'était la Sainte Vierge qui lui parlait, résolut de se convertir et de faire bâtir une chapelle en l'honneur de Celle qui lui témoignait tant d'amour. Bientôt la chapelle fut élevée, et M. de N. demanda avec instance qu'on y établit la dévotion à Notre Dame de la Salette. La bénédiction du petit sanctuaire se fit en présence d'un grand nombre de fidèles; et, le 19 septembre suivant, plus de deux mille étrangers et un nombreux clergé vinrent y célébrer l'anniversaire de l'apparition de la Sainte Vierge à la Salette. Quelque temps après, M. de N. mourut dans les meilleurs sentiments, et fut inhumé dans sa chapelle, comme il l'avait demandé pendant sa vie. Ce sanctuaire est visité chaque jour par de nombreux pèlerins. Je dois dire ici que, malgré ses désordres, M. de N. récitait chaque jour, en l'honneur de la Sainte Vierge, une petite prière que sa mère lui avait apprise dans sa jeunesse. Cette prière était enfermée dans un petit sac en cuir, qu'il portait sans cesse suspendue à son cou avec le plus religieux respect. L'auteur de ce récit le tient tout entier de la bouche du vieillard lui-même et de celle de son digne curé.

 

Nous empruntons au même auteur le trait suivant: Un homme très intelligent avait, comme tant d'autres, contracté la triste habitude de ne point approcher des sacrements. Sa femme, qui l'aimait beaucoup et qui craignait de le voir mourir dans cet état, avait fait déjà plusieurs pèlerinages aux sanctuaires les plus vénérés des alentours, pour obtenir la conversion de son mari. Le moment de la grâce n'était pas encore venu, et ce triomphe était réservé à la Vierge réconciliatrice de la Salette. Cette pieuse femme ayant appris les bienfaits de tout genre obtenus par l'intercession de la Vierge des Alpes, commença, en son honneur, une neuvaine pour son mari. Ses prières furent bientôt exaucées, et celui dont elle craignait d'être séparée pour l'éternité, lui dit un jour: « Je veux me confesser ». Comme il était dans ces dispositions, le démon glissa dans son esprit des doutes sur les vérités de la foi, et en particulier sur l'institution divine de la confession. Mais ce chrétien, désormais fidèle à la grâce, se jette à genoux et demande à Dieu la victoire sur son ennemi. Le soir même de ce jour, il était aux pieds d'un prêtre, lui faisant humblement l'aveu de ses fautes, tandis que son épouse, heureuse de sa conversion, était prosternée elle-même devant une image de Notre Dame de la Salette, dans un sanctuaire qui lui est consacré, et remerciait cette Mère des miséricordes, avec des larmes plus douces et plus délicieuses que tous les plaisirs du monde. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Notre Dame de la Salette, lorsque votre divin Fils veut ici-bas se bâtir un temple, il envoie ses évêques, les pontifes de son Eglise, lever les mains sur les pierres qui le doivent composer, et consacrer ses murs par l'effusion de l'huile sainte: je crois comprendre que, dès longtemps, vous vous prépariez un temple, au milieu des montagnes des Alpes; mais vous n'avez laissé à nul pontife de la terre, l'honneur de le consacrer; vous êtes venue du ciel en poser vous-même la première pierre, et en faire par votre présence, la dédicace solennelle, assise sur un des rochers de la montagne : et quelle vertu céleste, quelle huile sainte vous avez dû répandre sur cette pierre! Mais voici, ô Marie, voici, sous l'enveloppe mortelle de ma poitrine, une pierre, qui ne doit pas vous être moins chère, mon cœur!... Mon cœur, pierre dure à votre amour, indifférente à vos douleurs, insensible à vos larmes! ô Mère, venez, venez vous asseoir quelquefois sur la pierre de mon cœur; votre contact devra la ramollir, et dure tout d'abord, elle finira par s'attendrir, et pourra enfin offrir à votre propre cœur, un doux repos, c'est-à-dire, le repos des consolations d'un fils, aux amertumes et aux douleurs de sa Mère. Ainsi soit-il.

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8 mai 2011

Le Rosaire de la Flamme d'Amour du Coeur Immaculé de Marie

8 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Neuvième jour

La fontaine de la Salette

 

Le lendemain de l'apparition, de nombreux visiteurs accouraient sur la montagne; on n'aperçut aucune trace du récit de Maximin et de Mélanie; seulement, une source jaillissait de terre, à l'endroit même où la Sainte Vierge se fit voir aux petits bergers: et cette source ne coulait point la veille. Les habitants du pays connaissaient l'existence d'une eau intermittente en ce lieu; mais, scrupuleusement interrogés, ils ont unanimement répondu: « Avant que la Sainte Vierge fût venue ici, la source demeurait à sec, au moins 8 mois de l'année, et ne coulait qu'à la saison des grandes pluies; depuis ce moment, elle n'a pas cessé un seul jour de couler... » Or, pour tout visiteur impartial, il n'y a ici ni calcul ni artifice; on n'a pas fouillé, on n'a pas détourné, on n'a pas bâti; la science et ses procédés ingénieux ne sont pas passés par là: l'eau sort naturellement de terre, au bas de la pierre sur laquelle la Vierge était assise, claire, fraîche et jamais interrompue: et tel est le témoin miraculeux et perpétuel de la descente de la Reine des cieux, sur la chaîne des Alpes: fontaine limpide et pure comme la Vierge qui a voulu laisser là la trace ineffaçable de ses pas vénérés; fontaine intarissable, emblème éloquent du cœur de Celle qui aime le monde d'un amour qui n'a ni trêve ni repos... Dévorés par la soif, les Israélites murmuraient au désert; Dieu commanda à Moïse de toucher le rocher, et l'eau jaillit abondante, sous les yeux étonnés du peuple de Dieu: pourrait-on refuser au pied de la Reine du ciel, qui a fait jaillir l'eau de la pierre de la Salette, la vertu surnaturelle attribuée à la verge de Moïse?... Ne sommes-nous pas, nous aussi, en cette terre, dans un désert aride, où toutes les ardeurs du mal dessèchent les âmes; et ne fallait-il pas, pour étancher leur soif dévorante, l'eau bienfaisante d'une fontaine miraculeuse?... Nous disons fontaine miraculeuse, car Marie semble avoir communiqué à l'eau de la Salette la double vertu surnaturelle de guérir les corps et les âmes: Santé au corps, elle nous rappelle la piscine de l'Evangile: un ange venait par intervalles en agiter la surface tranquille; et l'infirme qui pouvait le premier tremper ses blessures dans ces eaux salutaires, était guéri: voici, voici, ouverte au sommet des Alpes, la piscine moderne de l'Evangile; la Mère de Dieu est venue, de sa main puissante, en agiter les eaux; Elle a fait mieux, Elle y a laissé couler quelques larmes de ses yeux; et qu'est-ce qu'une larme de Marie, si ce n'est une effusion de son cœur, une vertu échappée de son corps; et voilà pourquoi la fontaine est féconde, intarissable, miraculeuse; voilà pourquoi des aveugles voient, des boiteux marchent, des malades sont guéris, et publient partout les gloires et les bontés de Notre-Dame de la Salette. Et que dire de la vie spirituelle que cette eau procure quelquefois aux âmes pécheresses?... Une vision d'Ezéchiel rapporte que le prophète vit un jour des eaux sortir du Temple, et qui, s'écoulant dans la mer Morte, en adoucissaient l'amertume, et redonnaient même la vie aux poissons morts!... Au rapport de saint Grégoire, le monde est cette mer; et si ses flots soulevés portaient à la surface toutes les âmes mortes qui vivent dans son sein, que de cadavres spirituels, sur les rivages désolés de cette mer immense!... Mais voici, au sommet des Alpes, le temple nouveau de la vision d'Ezéchiel; voici, à la fontaine de la Salette, les eaux prophétiques qui, se répandant par le monde, du haut de ces cimes élevées, porteront vie et régénération aux âmes!... Oui, cette bénie fontaine nous paraît être le puits moderne de la Samaritaine; Marie est assise sur ses bords, comme autrefois Jésus auprès du puits miraculeux; et nous indiquant de sa main maternelle le creux d'où jaillissent ces eaux salutaires, elle semble dire, Elle aussi, à toutes les âmes samaritaine si nombreuses par le monde: « si vous saviez le don fait à ses eaux par Marie !... »

 

Réflexions

 

Au sens allégorique et moral, la fontaine de la Salette est: 1° une figure du cœur de Marie; 2° une image de l'état dé notre âme. 1° Une figure du cœur de Marie: Nous lisons dans la première épître de saint Paul aux Corinthiens que les Israélites devaient boire à la pierre spirituelle qui les suivait au désert, et qui était Jésus-Christ. Au témoignage de saint Jérôme, cette pierre mystérieuse, changée en fontaine, poussait ses eaux au désert, et conduisait un fleuve de cristal partout où allait le peuple de Dieu... et saint Paul ajoute: « Cette pierre était la figure de Jésus-Christ, lequel poursuit toujours les pécheurs, et leur y présente sans cesse les eaux de sa grâce divine ». Appliquant ce texte à notre sujet, cette pierre nous paraît être aujourd'hui la pierre sur laquelle la Vierge de la Salette s'est assise, et qui, par Elle changée en eau à la cime .des Alpes, va suivre au désert de la vie, le nouveau peuple de Dieu!... c'est-à-dire, que c'est ici une figure du cœur de Marie, fontaine mystérieuse toujours ouverte dans le ciel, laissant toujours couler sur les âmes, les eaux de la grâce divine: descendu un moment sur nos montagnes, la lance de nos ingratitudes a fait à ce cœur, comme à celui de son Fils sur la croix, une blessure nouvelle, c'est-à-dire, ouvert un écoulement plus large, plus abondant aux eaux de cette fontaine symbolique, qui vient guérir nos maux, et pousser nos âmes aux rivages du ciel, dans les ports du salut. 2° Image de l'état de l'âme: La fontaine de la Salette a été vue en deux états différents; elle était autrefois desséchée; maintenant elle ne tarit plus: que d'utiles réflexions suggérées là, à nos esprits!... La fontaine, desséchée d'abord, c'est l'état de notre âme, avant que Dieu la visitât... et y a-t-il, sous le soleil le plus brûlant, une terre plus désolée que l'âme privée de Dieu?... Mais, question plus douloureuse encore, cette sécheresse spirituelle, ne serait-elle pas encore l'état malheureux de notre cœur, après les visites multipliées de la grâce?... La fontaine est aujourd'hui intarissable: telle doit être l'âme chrétienne: intarissable de reconnaissance à Dieu, qui, bon Pasteur, l'a ramenée au bercail, peut-être tout ensanglantée aux ronces du désert, par les voies de sa plus douce miséricorde; intarissable d'amour du prochain, adoucissant ses malheurs, supportant ses défauts, ce qui nous vaudra un pardon proportionné à celui que nous aurons accordé à ses offenses; intarissable de générosité d'âme, connaissant la belle science du sacrifice à Dieu, s'estimant de souffrir quelque chose pour l'honneur de son service et la gloire de son nom; intarissable enfin de dévouement et de zèle à pratiquer nous-mêmes, et à répandre autour de nous les enseignements du discours de Marie sur la montagne, qui est la bonne nouvelle de Notre-Dame de la Salette.

 

Pratique : Dans nos nécessités, accepter nous-mêmes et conseiller aux autres l'usage de Veau de la Salette, dans des sentiments de foi et de confiance filiales à la Sainte Vierge. Prier humblement Notre-Dame de la Salette de changer nos yeux en deux fontaines de larmes amères, au souvenir des péchés graves de notre vie passée.

 

Mort édifiante d'un jeune Séminariste du diocèse d'Aix

(Lettre adressée par Monsieur le curé de la paroisse même où cet enfant est décédé, à Monsieur le Supérieur des Missionnaires de la Salette)

 

St-P..., le 4 avril 1866


Mon Révérend Père, Hélas! tout est consommé! notre cher abbé L. est mort dimanche dernier, beau jour de Pâques, à sept heures du matin. Il y a je ne sais combien d'années que, daignant répondre à une de ses lettres, vous eûtes la bonté de lui envoyer une image de Notre Dame de la Salette. Vous étiez alors loin de penser probablement que cette image vénérée devrait un jour procurer tant de consolation à ce cher enfant, durant sa maladie d'une année, et tant d'édification aux personnes du pays qui ont été témoins de sa vénération, de sa confiance, de son amour pour la compatissante Marie, Notre-Dame de la Salette. Mais, bon Père, tout cela est impossible à décrire. Je ne me souviens pas d'avoir lu de récits de maladie et de mort plus édifiants que tout ce qui s'est passé sous nos yeux, pendant cette année d'épreuves, et surtout depuis que ce cher enfant a compris que Dieu demandait de lui le sacrifice de sa vie. Cette image sainte, ou bien il la tenait entre ses mains, reposait sur elle ses regards, et semblait converser avec elle comme avec une personne amie, ou bien il l'attachait à son rideau, pour ne la perdre jamais de vue, ou si on ne la voyait point autour de lui, c'est que quelque douleur plus vive s'était fait sentir quelque part sur ce pauvre corps si souffrant, et il l'avait appliquée avec respect sur la partie malade. Il disait que cette application amenait toujours quelque soulagement. Quant à l'eau de la sainte fontaine, que vous nous avez envoyée, c'est le dimanche de la Passion qu'il l'a reçue. Comme il ne pouvait plus rien prendre, cette eau vénérée a été, dès le moment et pendant les quinze derniers jours qui ont précédé sa mort, sa seule nourriture et sa seule boisson. Aussi était-il toujours heureux d'en pouvoir avaler quelques gouttes, et lorsqu'il n'a plus pu la boire, il en humectait ses lèvres, mais avec quelle ardeur! Une demi-heure avant sa mort, il l'aurait épuisée, car il n'en restait plus que quelques cuillerées ; mais il a voulu laisser ces quelques gouttes à sa sœur, admirable enfant qui l'a soigné avec un dévouement sublime pendant sa maladie. Enfin il a rendu sa belle âme à Dieu, en laissant tomber de sa bouche sa croix et l'image bénie de Notre Dame de la Salette, qu'il y tenait collées. Voilà, mon bon Père, quelques détails sur cette longue maladie, supportée avec tant de patience, et sur sa sainte mort. Mais tout cela a porté son fruit. Aussi aurais-je à vous parler longuement, s'il fallait vous dire les témoignages de respect profond, j'oserai dire de vénération pour lui que ma bonne population a manifestée en cette circonstance. La chambre mortuaire n'a cessé de désemplir pendant les trente-huit heures qu'il y est resté exposé. Tous se sentaient plus portés à le prier lui-même qu'à prier pour lui. Aussi, c'est littéralement vrai que toutes les personnes de la paroisse et bon nombre d'autres, accourues des paroisses voisines, l'auraient dépouillé de sa soutane et de ses vêtements pour avoir un souvenir et comme une relique de cet admirable enfant, si de force on ne l'avait pas ravi à cette foule pieuse, pour rendre à la terre, hélas! ce qui est de la terre. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O bénie fontaine de la Salette, monument vivant du passage de la Mère de Dieu sur ces montagnes! je salue humblement vos bords desséchés où la Vierge est venue répandre ses pleurs!... vous êtes pour nous l'onde bienfaisante du Jourdain, la source miraculeuse de la pierre de l'Horeb; poursuivez, fontaine salutaire, poursuivez votre cours à travers le monde, répandant partout la santé et la vie, et puissiez-vous ne jamais tarir!... Canal fortuné du cœur de Marie, se mêlent à vos eaux, mes regrets et mes larmes, pour guérir la sécheresse de mon cœur!... et vous, ô bonne Mère, dont les pleurs ont rendu cette fontaine féconde et intarissable, écoutez aujourd'hui la voix de vos enfants! une pieuse tradition nous assure que vous avez recueilli avec un saint respect l'eau et le sang qui coulèrent du côté sacré de votre Fils, entrouvert par la lance; ô Vierge de la Salette, laissez, laissez à nos prières de monter au ciel, d'aller y porter à votre cœur, une blessure d'amour, de laquelle coulera sur nos âmes, le flot réparateur de la grâce, c'est-à-dire, cette eau vivifiante qui rejaillit jusqu'aux sources de l'éternelle vie. Ainsi soit-il.

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7 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Huitième jour

Les bergers de la Salette

 

Les apparitions se produisent d'ordinaire au sommet des montagnes, ou au fond des déserts; sans doute parce que ces terres sont encore les plus vierges de la création. Les bergers sont souvent les témoins privilégiés de ces manifestations célestes; sans doute aussi, à cause de l'innocence de la vie des champs, et parce qu'ils sont généralement les plus simples d'entre les hommes. Ce fait est constant dans l'histoire. Dès la loi antique, Dieu parlait à Abraham dans les solitudes de Mambré; Moïse gardait les troupeaux au désert, et entendait sortir d'un buisson, la voix qui lui ordonnait d'aller délivrer le peuple de Dieu; David était dans les champs avec ses agneaux, quand Dieu voulut en faire un prophète et un roi. A l'origine de la loi nouvelle, Jésus-Christ se choisit pour précurseur, Jean-Baptiste au désert; pour mère, une humble fille de Juda; pour apôtres, des bateliers; et pour résumer tous ces faits dans un seul, le plus éclatant de tous, Jésus a envoyé des anges aux bergers des montagnes de la Judée, pour en faire les premiers adorateurs de son berceau, dans l'étable de Bethléem. Or, depuis cette inclination connue du cœur de Dieu pour les petits et les faibles, la préférence de Marie ne fut jamais démentie. Tous les sanctuaires où la Mère de Dieu est spécialement honorée, ont d'ordinaire pour principe, une apparition de la Sainte Vierge à des enfants, à des bergers, à des pauvres; telle est l'origine de Notre Dame du Laus, de l'Osier, de Lourdes et de tant d'autres, au milieu desquelles brille Notre Dame de la Salette, qui donne un éclat nouveau aux préférences divines pour les petits et les humbles. Elle appelle sur la chaîne des Alpes, deux bergers inconnus, ignorants et grossiers; ils ont l'insigne faveur de voir couler ses larmes et d'entendre son discours; et Elle les admet encore à ses côtés, dans les représentations publiques de son apparition, sur les montagnes et dans nos églises. Aussi bien, la vocation des enfants de la Salette a-t-elle quelque chose d'étrange, d'unique: elle rappelle à certains égards, celle des apôtres. C'est au bord du lac de Genésareth, ou sur les rivages des mers que sont appelés les apôtres, soignant leurs barques et raccommodant leurs filets; et leur grossièreté native demeure trente ans, sans intelligence aucune des enseignements de leur divin Maître. Les bergers de la Salette sont trouvés sur la montagne, veillant à la garde de leurs troupeaux; leur âge est sans culture, leur esprit sans instruction; et pour faire comprendre son message, Marie dut condescendre à parler le langage grossier de ces pâtres et de leurs montagnes... Sous le souffle de l'Esprit Saint, toutes choses divines sont révélées aux apôtres, et la fermeté de leur témoignage éclaire le monde, autant qu'elle déconcerte l'erreur et la tyrannie. Il semble que Marie ait répandu, elle aussi, sa vertu céleste sur l'esprit de ses deux petits apôtres, rendus capables en un instant de retenir tout un long discours, et répondant avec une noble simplicité aux contradicteurs de l'apparition: « Nous avons reçu mission de la Sainte Vierge, de vous dire ce que nous avons vu et entendu, et non pas de vous le faire croire!... » L'œuvre de ces humbles bergers, la dévotion à Notre-Dame de la Salette, a déjà pris un des caractères de l'œuvre des apôtres, qui est l’Église, l'universalité; elle compte six cents sanctuaires, élevés en divers points du globe, sur les cinq parties du monde. Enfin, il fut commandé aux apôtres de partir et d'aller enseigner toutes les nations. Il a été dit aux enfants de la Salette: « Eh bien, mes enfants,allez, vous le ferez passer à tout mon peuple ». Et des pâtres des Alpes, comme des apôtres, il semble encore que l'on puisse dire: Leur voix a retenti par toute la terre et jusqu'aux extrémités du monde.

 

Réflexions

 

Une montagne isolée, deux enfants ignorants, une apparition et un discours tout vulgaire ; quel besoin avaient Dieu et la Sainte Vierge de choisir un tel mode et de tels personnages, pour une révélation de cette nature? Dieu sans doute n'a besoin de rien ni de personne, pour atteindre le but de sa providence; mais ici, la prédilection accordée aux bergers sur les autres hommes, est merveilleusement conforme aux secrets de l'action divine, et très-opportune contre l'orgueil de notre siècle. 1° Secrets de faction divine. Dieu ne recherche pas ce qui est célèbre et grand; il semble même s'étudier à laisser à l'écart le renom et la gloire; mais son action publique incline toujours son cœur à ce qui est humble et petit ; il a fait, de cette prédilection, une sorte de profession invariable à travers les siècles: David enfant instruisait le roi de Babylone; le jeune Samuel portait les menaces de Dieu au grand prêtre Élie. Cela a été son bon plaisir en ce monde, sa loi providentielle dans la conduite de toutes choses; cela a été, dit Bossuet, sa marche éternelle; il est toujours demeuré le même, choisissant ce qui est infirme, pour confondre et détruire ce qui est. D'ailleurs, de marche, Dieu n'en pouvait pas avoir d'autre; procéder à la façon des hommes, c'eût été oublier qu'il était Dieu, et l'action divine eût perdu son caractère divin, à travers les moyens naturels et les éléments humains; l'inclination de son cœur à tout ce qui est humble et petit, convient donc merveilleusement à sa nature divine et à l'éclat de son action publique. L'apparition de la Salette, confiée à des bergers, en est une manifestation glorieuse; qui pourrait en effet nier l'intervention et l'action divine en la personne de ces pauvres pâtres des Alpes, oubliés de tous dans leurs montagnes, connus aujourd'hui du monde entier, et qui ont ajouté au culte de Marie, le vocable d'une dévotion nouvelle, sur la seule affirmation de leur simple témoignage, accepté par l'épiscopat, et confirmé par les faveurs spirituelles de l’Église 2° Le choix des bergers, confond l'orgueil de notre siècle: Le fait de la Salette a d'innombrables pareils dans les annales religieuses; il n'en est pas qui donnent une confirmation plus éclatante à cet oracle évangélique: « Seigneur, vous avez caché vos secrets aux sages et vous les avez révélés aux petits enfants ». Si Dieu nous eût envoyé ses avertissements par l'intermédiaire des philosophes, des savants de notre siècle, on les eût acceptés sans peine; mais que ce message céleste nous arrive de bergers dépourvus des connaissances les plus vulgaires, la raison hésite à croire, et la science orgueilleuse ne se peut résigner. Or, Marie ne sait que suivre les plans de son divin Fils; et, à son exemple, Elle choisit toujours pour agir, ce qu'il y a de plus vil, de plus méprisable selon le monde. Non, les savants, les riches, les puissants, ne seront pas les élus de la Reine du Ciel : ceux qui sont les témoins de son apparition, les confidents de ses secrets, les apôtres de son discours sur la montagne, ce seront des enfants, c'est à dire, ce qu'il y a de plus faible, de moins estimé parmi les hommes; ce seront des bergers, pauvres, dénués de tout!... Et en vérité, il appartenait à un siècle raisonneur et philosophe d'être éclairé, pour sa confusion, par des enfants ignorants et grossiers. On le voit, Dieu est toujours conforme à lui-même; il dédaigne partout l'orgueil, et se révèle à la simplicité; et cela, dit l'apôtre saint Paul, afin que nulle créature ne se glorifie devant Lui.

 

Pratique : A l'exemple de Marie, n'affectons pas de préférer le rang, la distinction, les choses élevées; et suivons le conseil de l'Apôtre, disant aux chrétiens: « Ne vous élevez pas à des pensées trop hautes; mais abaissez-vous jusqu'aux personnes les plus humbles ».

 

Guérison de sœur Marcelline, religieuse de la communauté d'Evion, à Bais

(Lettre de M. le curé de Bais à M. le Supérieur)

 

Mon Révérend Père, Je vous prie de vouloir bien excuser le retard que j'ai mis à vous répondre, mais j'avais besoin de l'avis de Monseigneur avant de le faire. Voici donc, dans toute sa simplicité, le fait merveilleux dont vous me demandez le rapport : Une des sœurs de notre établissement, qui relève de la communauté d'Evron, s'en allait mourante depuis six mois et plus; elle crachait et vomissait le sang. Depuis quatre mois, elle avait entièrement perdu l'usage de la voix; le médecin, qui la visitait avait déclaré que le larynx était en suppuration. Divers emplâtres lui furent successivement appliqués, mais sans obtenir à la malade le moindre soulagement. Déjà six semaines s'étaient écoulées depuis qu'elle s'était vue contrainte à garder son lit sans pouvoir plus le quitter. Je ne supposais même pas qu'elle dût aller loin. Le 25 novembre dernier (1865), après avoir entendu la lecture d'une guérison miraculeuse, publiée à cette époque par le journal le Monde, elle commença, sur mon invitation et avec l'e concours de ses compagnes et de quelques personnes pieuses, une neuvaine à Notre-Dame de la Salette. Pendant cette neuvaine, l'état de la pauvre sœur empira au lieu de s'améliorer. Le premier dimanche de l'Avent, dernier jour de la neuvaine, je lui portai la sainte communion avant la première messe que j'allais dire immédiatement après pour elle. La messe est à peine achevée que tout à coup la bonne sœur recouvre la voix et se trouve parfaitement guérie. Les emplâtres s'étaient desséchés sans laisser aucune trace de cicatrices. J'étais au confessionnal, quand la supérieure, pleurant de joie, vint me dire: « Sœur Marcelline est guérie, elle veut se lever et venir à la messe ». « Laissez-la venir remercier le bon Dieu, lui dis-je: elle ne pourra jamais assez le bénir, ni nous non plus ». Elle vint donc à la messe d'actions de grâces que dit pour elle un prêtre de la paroisse. Le soir, elle assista à vêpres. Depuis lors elle a assisté à tous les exercices de la communauté, et sa santé s'est parfaitement maintenue. Il ne m'appartient pas de qualifier cette guérison; mais nous croyons que nous ne pourrons assez remercier Dieu et bénir Marie, notre bonne Mère. Je ne songeais pas à vous envoyer encore ce rapport, et j'ai même différé de l'envoyer à Monseigneur l’évêque. Mais les journaux s'étant occupés de ces faits, je me suis décidé à vous en donner communication, avec l'assentiment de l'autorité compétente. Puissent-ils contribuer à la gloire de Dieu et à l'honneur de Noire-Dame de la Salette. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

 

Prière

 

O Marie, que de grâces faites à la simplicité! Que de bonheur accordé au cœur humble et modeste! Vous choisissez de pauvres enfants pour les témoins du miracle de votre apparition; et ils sont seuls admis à entendre votre voix maternelle et à connaître vos desseins de miséricorde; toutefois, ô Mère, ces préférences de votre cœur ne nous étonnent pas: venant demander au monde une naissance nouvelle à votre loi, vous deviez, comme votre Fils naissant en son étable, être saluée tout d'abord par les bergers des montagnes! Et nous aussi, ô Marie, nous viendrons dans ce sanctuaire, image de votre montagne, entendre votre voix et méditer votre apparition. Comme aux bergers, donnez-nous de vous porter toujours un esprit simple et docile, et un cœur plein d'un zèle ardent et inconfusible, à répandre les enseignements salutaires de Notre Dame de la Salette. Ainsi soit-il.

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6 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Septième jour

Le vallon de l'apparition

 

Sous le plateau des Baisses, à la montagne de la Salette, se découvre un ravin peu profond: il est formé par deux éminences légèrement inclinées, et baignées à leur base par le petit ruisseau appelé le Sézia: c'est au fond de ce vallon, sur la rive droite du ruisseau, à l'endroit même où coule aujourd'hui la célèbre fontaine, que fut tout d'abord aperçue la Sainte Vierge, assise et pleurant. Quelques mètres plus bas, debout, et les bras reposés sur sa poitrine, Elle parle aux deux bergers, rassurés et invités à s'approcher. Enfin, ayant franchi d'un seul pas le petit ruisseau le Sézia, Elle remonte l'éminence opposée, sans faire plier le gazon qu'elle effleure; là, Elle disparaît peu à peu, aux yeux des enfants étonnés, éloignés de trois pas à peine, lorsqu'elle s'éleva dans les airs, dans un nuage de lumière éblouissante. Et de là, ces trois noms, donnés sur la montagne, à ces lieux bénis, qui ont reçu plus particulièrement l'empreinte des pas de Marie: L'apparition, la conversation, l'assomption. La pierre et la verdure ont disparu sous les mains avides des pèlerins, tenant pour une sorte de relique tout ce qui a touché à cette terre vénérée; trois statues en bronze, représentant chacune une des poses de l'apparition de la Vierge, s'élèvent en ces lieux; elles sont toutes d'une beauté majestueuse, d'une expression saisissante, qui font plier tous les genoux et couler bien des larmes; quatorze croix de bois sont échelonnées sur le chemin parcouru par Marie; et les fidèles ne manquent jamais de faire le chemin de la croix, tracé là, non par l'instrument de l'ouvrier, mais par les genoux et les lèvres des pèlerins. Telle est la description locale du plateau de l'apparition. Et quel sentiment religieux, quelle émotion pieuse éveille dans l'âme l'aspect de ce vallon béni! peu profond et de courte étendue, il étale au soleil du printemps la plus tendre verdure; on dirait vraiment que la montagne s'est là doucement inclinée, toute seule et d'elle-même, comme pour y former un berceau à la mère de Dieu. Au contraire, sous les frimas de l'hiver, alors que la tête de la Vierge et le front des bergers apparaissent seuls au-dessus d'une épaisse couche de neige, quelle beauté sévère, quel religieux mystère planent sur ces collines! On croit voir apparaître, errant au fond de ce vallon, les figures bibliques de Marie; il semble que ces lèvres de bronze de la Vierge, vont s’entrouvrir, pour dire avec le prophète: « Voyez, je suis sévère au-dessus de cette blancheur de neige, mais, je suis belle!... » Et l'âme, saisie d'une émotion toute compatissante pour Marie ensevelie sous ces frimas glacés, continuant la figure du prophète, invite l'hiver à se retirer, la Vierge à dépouiller son manteau de neige, pour se montrer à tous, Mère bonne, et Reine radieuse.

 

Réflexions

 

1° Souvenirs et sentiments : Nous voici sur la montagne de la Salette, debout sur le lieu même de l'apparition; représentons-nous par la pensée, ce qui a été vu et entendu, dans l'enceinte de ce vallon; ouvrez les yeux de la foi; considérez cette terre bénie, que Marie a regardée avec tant d'amour... Vos pieds touchent cette terre, sur laquelle ont reposé ses pieds augustes... Vous marchez sur le gazon qu'a effleuré son pas léger; baisez avec respect ces traces vénérées!... Prêtez maintenant l'oreille du cœur: on croit voir encore, comme un reflet éblouissant de la gloire de Marie... on croit entendre comme un écho lointain de sa voix céleste... on croit sentir une des larmes miraculeuses de la Salette tomber sur son âme! Et à genoux, et tout ému, là, tout près de cette fontaine où le cœur de Marie s'est montré débordant de tendresses maternelles, le pèlerin se dit en son âme: O bonheur! c'est ma Mère du ciel que j'entends en ce lieu; c'est ma Mère du Calvaire, perdue pendant de si longs siècles, et dont je respire ici le souvenir embaumé et la douce présence!... Heureuse montagne qui avez servi de marchepied à ma Mère; je n'ai rien à vous envier ! c'est bien vous plutôt qui envieriez mon bonheur, si vous pouviez le connaître et le comprendre! 2° Leçon de pénitence et de réparation: Que de leçons touchantes sont révélées à l'âme, au fond de ce vallon!... On se sent là pénétré d'une atmosphère religieuse, et d'un désir de pénitence et de réparation, qui saisissent l'âme tout entière!... Et qui peut dire parmi nous, pauvres pécheurs: je n'ai pas besoin de conversion, d'amélioration morale, d'expiation, de pénitence. En un mot, qui ne doit mille fois s'écrier avec le saint roi David: Seigneur, quel mortel pourrait se flatter de connaître tous ses péchés? Purifiez-moi de ceux que mon œil ne sait pas découvrir, et faites-moi grâce pour ceux d'autrui, dont je puis avoir à répondre à votre jugement. Pour entrer donc plus avant dans les desseins miséricordieux de Notre Dame de la Salette, représentons-nous aujourd'hui ce vallon béni de l'apparition, comme l'image lointaine de la vallée du jugement, et mettons dans notre âme les sentiments de regret, de repentir, de conversion sincère, que nous voudrions être trouvés en elle, à l'arrivée du souverain juge.

 

Pratique : Prendre la résolution et la sainte coutume de faire de temps en temps le chemin de la croix, si pieusement suivi dans le vallon de la montagne, par exemple le 19 de chaque mois, jour anniversaire de l'apparition.

 

Conversion et mort édifiante

(Lettre d'une sœur sur l'heureuse mort de son frère, à M. le supérieur de la Salette)

 

« Je dois à la grandeur de cette fête (l'Immaculée Conception) de prendre sur ma faiblesse pour vous écrire quelques lignes. Encore une victoire de Notre Dame de la Salette, une de ces fleurs cueillies dans les larmes et dans le deuil, mais dont le parfum endormira nos douleurs. Mon pauvre frère que Notre Dame de la Salette a guéri pendant que j'étais, en septembre, sur la sainte Montagne, vient de mourir d'une laryngite aiguë. Il nous a été enlevé en deux jours de souffrances, au milieu de nombreuses grâces célestes de tout genre. La plus grande de toutes a été sa parfaite conversion, opérée instantanément. Lundi matin, tout près d'étouffer, faute d'air dans le poumon, il consent à prier, puis à se confesser à Monseigneur N, qui lui a dicté les paroles par lesquelles il pourrait faire, en peu de temps et à travers les suffocations, une confession de si longues années. L'absolution lui a donné un peu de calme et un instant de mieux qui a trompé les médecins eux-mêmes. Mais, hélas! cette lueur d'espérance devait bientôt s'évanouir. Dès onze heures jusqu'à son dernier soupir, à deux heures et demie, ce pauvre ami n'a pas interrompu ses prières dans son cœur, ses actes de contrition et d'amour, et ses larmes sur son crucifix, qu'il a tellement pressé sur son cœur, qu'il en a brisé les pieds. Et l'eau de la Salette! c'est la seule boisson qu'il pouvait avaler, et quand il a senti qu'elle ne descendait plus, il nous a présenté ses deux mains pour que nous lui en versions quelques gouttes dans le creux, et il s'en aspergeait avec une confiance touchante, et il baisait ensuite ses mains mouillées. Puis, il retournait à son crucifix, à sa médaille et à son scapulaire qu'il s'est attaché lui-même. Il est mort dans un dernier baiser à son Christ, que ma belle-sœur venait de lui présenter pour une dernière fois. Ce qui montre le plus, ce me semble, la grandeur de la grâce qui lui a été faite, c'est l'impression profonde de recueillement dans les personnes vertueuses, et de repentir dans les pauvres pécheurs, que la nouvelle de sa conversion a faite. On a peu vu, ou plutôt point vu, je crois, depuis des années, des funérailles qui se soient faites dans de pareils sentiments et avec de semblables manifestations. J'ai vu trois jeunes gens, francs-maçons, qui, au milieu d'un torrent de larmes, demandaient de mourir ainsi. L'un d'eux était allé vers le lit de mort de mon pauvre frère, et, prenant de l'eau bénite, il faisait le signe de la croix sur son corps, et disait en pleurant les prières de son enfance. Tout cela est dû, je n'en doute pas, à Notre-Dame de la Salette, à laquelle mon frère a cru, dès qu'il s'est vu guéri, à l'époque de mon voyage. J'irai sur la sainte Montagne, en actions de grâces, accompagnée de ma nièce. J'aurais d'autres détails à vous donner encore, je les réserve pour un autre jour, car c'est par-un sentiment de reconnaissance envers notre Mère du ciel que je vous écris aujourd'hui toutes ces choses. Veuillez, mon Révérend Père, etc.. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O Marie, nous voici dans un vallon sanctifié par vos pas, et embaumé de tous vos parfums! Je ne me suis jamais senti si près de vous ! Est-ce bien vrai que je touche la terre que vous avez touchée; que je suis à genoux par la pensée, sur la montagne dont vous vous êtes fait un trône ; qu'en baisant ces rochers, je puis baiser ici comme l'escabeau de vos pieds?... Quelle grâce, ô ma Mère; et comme en ces lieux je me sens proche du ciel! Montagne de la Salette, je me sens aujourd'hui élevé comme vous!... Comme vous, je vois Marie, j'entends sa voix, je sens sa présence errante encore sur ces collines! O Marie, comme à vos petits bergers, dites nous d'approcher; comme eux, enveloppez nous du manteau de votre lumière; comme à eux aussi, parlez-nous ici, en pleurant, des péchés des hommes, et de la colère de votre divin Fils!... Vos larmes provoqueront nos larmes; nous pleurerons à vos côtés, l'indifférence religieuse, l'abandon de la prière, la désertion de nos églises, et les blasphèmes de l'impie! Oui, mêlons nos larmes; n'ayons qu'une seule coupe pour recueillir tous ces pleurs; et l'offrant vous-même à votre Fils, il nous viendra de son cœur, grâce, pardon, miséricorde. Ainsi soit-il.

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6 mai 2011

Le Vénérable François Gaschon

 

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Le Vénérable François Gaschon

 

Né à « Molette » d’Auzelles (Puy-de-Dôme, France) le 30 août 1732

Baptisé à Auzelles le 31 août 1732

Ordonne prêtre pour le diocèse de Clermont le 18 décembre 1755

Missionnaire du diocèse

Aumônier de l’hôpital d’Ambert (1805) où il mourut le 28 novembre 1815

Proclamé Vénérable le 6 avril 1998 à Rome

Son corps repose dans la chapelle de l’hôpital d’Ambert

 

Prière pour obtenir la béatification du Vénérable Père François Gaschon

 

Dieu Notre Père, Vous qui élevez les humbles, nous Vous rendons grâce pour la vie du Vénérable Père François Gaschon. Au milieu des épreuves qu’il dut traverser, il fut parmi nous, en imitant Jésus, un modèle de Foi, d’Espérance et de Charité. Avec lui, croyant en Votre immense Bonté, nous Vous présentons, tel un enfant, ce qui nous tient plus particulièrement à coeur: (Ici on peut exprimer ses intentions). Daignez manifester sa sainteté en m’accordant par son intercession les bienfaits qui me sont nécessaires.

 

Notre Père...

 

Prière de faire parvenir les bienfaits obtenus par le Vénérable Père Gaschon,

avec vos nom et adresse, à la

Paroisse Saint Jean-François Régis

9 place du Pontel

F- 63600 Ambert (France)

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

5 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

 

Mois de Notre Dame de la Salette

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Sixième jour

La Montagne de la Salette

 

Il est remarquable que les faits les plus importants de la religion se passent sur les montagnes: L'arche s'arrête, après le déluge, sur une montagne d'Arménie. Jéhovah dicte ses lois à Moïse, sur le mont Sinaï. Le prophète Élie doit gravir l'Horeb, pour entendre la voix du Seigneur. Dieu établit le siège de la royauté de David, sur la montagne de Sion. Quand Jésus-Christ commence sa vie apostolique, c'est du haut d'une montagne qu'il parle pour la première fois à la foule, il conduit sur le Tabor ses trois disciples les plus aimés, et c'est là qu'il se transfigure: il prélude à sa passion, en veillant et en priant sur la montagne des Oliviers; il meurt sur le Calvaire, et enfin, quand il est près de remonter dans le sein de son père, il revoit une dernière fois ses apôtres sur une montagne de la Galilée, et de là, il s'élève vers les cieux. Aussi, les montagnes sont-elles souvent mentionnées dans nos saints livres, et nous pouvons rappeler ces paroles du psalmiste: Dieu abaisse sur les montagnes des regards de complaisance ; et leurs cimes sont à lui. Marie semble partager ces complaisances mystérieuses du cœur de Dieu pour les montagnes; à peine a-t-elle conçu son divin Fils dans ses chastes entrailles, qu'elle s'élève vers les montagnes. A la mort de ce Fils, Elle est debout sur le mont Calvaire. Pendant les jours de sa vie mortelle, une pieuse tradition nous la représente parcourant amoureusement les montagnes sanctifiées par les pas de son Jésus, et après son Assomption dans le ciel, les lieux élevés ont été préférablement choisis par elle pour se montrer à la terre : les montagnes sont le théâtre ordinaire de ses apparitions; ses sanctuaires sont bâtis sur les hauteurs, et ses statues dominent nos plaines, des cimes de nos montagnes: telle est précisément la gloire de la montagne de la Salette, d'avoir été favorisée d'une de ces apparitions miraculeuses de Marie, et servi de trône à son pied virginal!... et qui dira la majesté imposante de ce sommet béni? là, tout est grand; les horizons y sont immenses, étendus comme l'espace, saisissants comme le vide; les montagnes tantôt, perdues dans les nues, tantôt couronnées de neige, s'élancent comme des géants dans les airs, et les profonds abîmes eux-mêmes, creusés tout autour, semblent s'incliner par respect, et vénérer l'empire de Marie!... Non, tout cela n'est pas sans voix pour le cœur; et si peu soit-on chrétien, ce spectacle impose, il émeut; et l'on ne saurait descendre de la montagne de la Salette comme l'on y était monté!... Ah! c'est que, si comme Moïse, il n'a pas fallu quitter sa chaussure pour entrer dans le sanctuaire qui couronne ce sommet béni, la voix de Marie s'y est fait entendre à notre cœur, comme la voix de Dieu, au sein du buisson enflammé du désert. On a laissé dans le sein de cette Mère miséricordieuse, l'aveu de fautes peut-être graves et nombreuses: et alors on redescend ces collines, l'esprit plus éclairé, le cœur plus fort, et l'âme ressuscitée à une vie nouvelle et depuis longtemps inconnue, la vie de la grâce.

 

Réflexions

 

Les montagnes ont, dans nos saints livres, un langage symbolique, dont voici les accents principaux: 1° Les montagnes dominent la terre, et les spectacles qui s'y manifestent attirent plus facilement les regards : c'est ainsi que l’Église est assimilée à une montagne, et de sa haute cime, l'exemple et la parole doivent se répandre dans l'univers entier... 2° Les montagnes sont l'emblème des divines contemplations: ici-bas, tout est vil, et toute atmosphère empoisonnée; mais à mesure que l'on monte, que l'on s'élève dans l'espace, l'air est plus pur, plus vivifiant: et voilà pourquoi les âmes contemplatives vont se bâtir une demeure sur les hauteurs des montagnes, pour se rapprocher du ciel, et se dilater plus encore à ce contact plus immédiat de leur cœur avec celui de Dieu, vrai soleil d'amour: semblable à l'aigle, qui va se renouveler, et s'animer d'un vol plus hardi, et d'une flamme plus vive, en s'élevant plus haut au firmament, dans les régions du soleil... 3° Les montagnes de la terre sont l'image de la montagne céleste ; et leurs cimes éclairées les premières par la Lueur naissante du jour, figurent la lumière divine se levant à l'horizon du ciel, et colorant de ses premiers feux, le premier jour de l'éternité... et voilà pourquoi l'âme pieuse, saisie d'effroi à l'aspect inconnu de cette lumière, pousse ce cri amoureux, dans nos saints livres: Émigre, ô mon âme, émigre vers les montagnes, comme le passereau, ou plutôt, prends des ailes comme la colombe, vole vers la montagne, et ne te repose qu'au sommet, avec Dieu et près de Dieu... Ces considérations nous doivent bien faire comprendre la gloire de la montagne de la Salette, et la faveur insigne dont la Sainte Vierge l'a honorée en daignant la visiter. Levant donc nos yeux vers cette hauteur sanctifiée, comme les prophètes vers les montagnes d'Israël, nous pouvons dire avec David: Je lèverai mes yeux vers la montagne, d'où le secours me viendra... Enfin, nous l'avons dit, c'est surtout sur les montagnes que Marie se plaît à placer son trône: ce fait, que l'histoire atteste, et que l'apparition de la Salette a rendu plus éclatant, a quelque chose d'étrange: ce n'est point pour s'élever plus haut que Marie choisit les montagnes, à l'exemple des hommes qui se dressent pour être plus grands: modeste et humble pendant la vie, elle reste humble et modeste dans la manifestation de sa gloire; mais elle se place sur les montagnes pour porter plus loin ses regards maternels, ou plutôt, pour nous attirer à elle, loin du bruit des flots, et du tumulte du monde, pour régner plus efficacement sur nos cœurs, dans le recueillement de la solitude, et la paix du silence.

 

Pratique : Visiter quelquefois une de ces montagnes vénérées que couronne un sanctuaire à la Sainte Vierge; rame se sent à ces hauteurs plus détachée de la terre, et Dieu lui parle plus intimement du ciel.

 

Guérison miraculeuse d'une jeune paralytique

 

Amanthe-Marie-Louise est âgée de quatorze ans; elle est simple, naïve, timide et d'une grande piété. Elle habite avec sa mère malade une modeste chambre dans l'asile que nous venons d'ouvrir aux pauvres de la paroisse, et dans l'impossibilité elle-même de pouvoir subvenir aux besoins de sa fille, infirme depuis quinze mois, et condamnée à l'immobilité pour le reste de sa vie. Louise avait été, à la suite d'un accident, frappée de paraplégie. La paralysie a été complète pendant dix mois. La malade ne pouvait elle-même faire le moindre trajet. On la portail dans une chaise d'un lieu à un autre. Le moindre mouvement lui causait des douleurs intolérables. Louise, au début de sa maladie, avait été visitée par deux habiles médecins; mais le traitement demeura incomplet, ne pouvant procurer à la jeune personne, à cause de la misère de la pauvre mère, une saison des eaux thermales. Ne comptant plus sur l'art des hommes, la pauvre mère tourna ses regards vers le ciel. Elle pria beaucoup et intéressa en sa faveur quelques âmes pieuses. Elle fit une neuvaine qui resta sans succès. Sa confiance était toujours ardente; elle était persuadée que la Sainte Vierge guérirait son enfant vers la fin du mois de Marie, qu'on célébrait alors, et elle commença une seconde neuvaine à Notre-Dame de la Salette. Pendant ces pieux exercices, elle tomba si malade, qu'on crut devoir lui administrer les derniers sacrements; on continuait néanmoins de prier avec la plus vive confiance. Le troisième jour de la neuvaine, la mère était sur son lit de douleur, et la jeune fille auprès de sa petite fenêtre. Tout à coup, Louise tremblante, s'écrie: « Maman, quelqu'un me lève! » « Tais-toi, étourdie! répond la mère, ne te remue pas, tu pourrais tomber ». Cet événement n'eut pas d'autre suite. Mais à la fin de la neuvaine, le 21 mai, à sept heures du matin, Louise venait d'être retirée de son lit par une voisine charitable et remise à sa place ordinaire, quand tout à coup elle pousse un cri d'effroi: « Maman, maman, on me lève, quelqu'un me tient à la taille; mais voyez donc! on me porte; maman, mon Dieu! mon Dieu! » La mère presque agonisante, lui dit alors: « Ma fille, c'est la Sainte Vierge qui veut te guérir; lève toi, et viens ici ». Louise était déjà debout, pâle comme la mort, tremblante de frayeur, n'osant ni marcher ni s'asseoir: elle est toujours soutenue par une puissance occulte, par une main invisible. Enfin elle se précipite vers le lit de sa mère, d'où on venait de l'enlever quelques instants auparavant percluse. La pauvre enfant mêle les larmes de sa joie aux larmes de sa mère. Quel admirable cantique d'amour et de reconnaissance dut monter vers le trône de la Reine du ciel pendant ce long embrassement! Les cris d'admiration que poussent ces deux heureuses créatures ont bientôt attiré tous les pauvres de l'asile et les habitants du voisinage. Un cri spontané s'élève de la foule impressionnée et émue jusqu'aux larmes: « C'est un miracle, s'écrie-t-on de toutes parts; allons à l'église remercier Notre Dame de la Salette ». La nouvelle de l'événement se répand avec la rapidité de l'éclair jusqu'aux extrémités de la ville, et la foule devient si .nombreuse et si avide de voir la pieuse miraculée, que l'autorité crut devoir prendre des mesures pour assurer l'ordre et la circulation autour de l'asile des pauvres. Le lendemain, Louise se rendait à l'église pour faire la sainte communion à une messe d'actions de grâces, accompagnée, chose étonnante, par sa mère, revenue des portes du tombeau. Louise marche seule, sans appui, avec un air d'admirable candeur; autour d'elle ce sont les mêmes cris d'admiration et d'enthousiasme que la veille. Puisse ce fait éclatant, raconté dans toute sa simplicité, et dont nous venons d'être les heureux témoins, procurer la gloire de Dieu et de sa sainte Mère. (Rapport de monsieur le curé du Centre, Saint Pierre, Martinique France).

 

Prière

 

O montagne de la Salette, 2 000 mètres mesurent la hauteur de ta cime au-dessus de la terre; ce n'est là qu'une hauteur médiocre; ton élévation véritable est celle qu'a donnée à ton sommet, en le touchant, le pied virginal de Marie! oui, depuis ce jour, tu es le plus grand, le plus majestueux des monts qui t'avoisinent; tu brilles, parmi nos montagnes de France, d'un éclat égal à celui du Liban, au milieu des monts d'Israël... ta cime élevée, tous les peuples l'aperçoivent, et voilà pourquoi ils viennent à ton sanctuaire, des régions les plus lointaines; et nous aussi, nous venons invoquer la Vierge à qui tes roches ont servi de marchepied ; ô Marie, ô Mère, soyez-nous propice, ouvrez le cœur de votre Fils sur notre pauvre cœur, du haut de cette montagne bénie, où tout est agréable à Dieu: alors la solitude tressaillira ; elle sera ravie de joie, et fera entendre tes glorifications... Ainsi soit-il.

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4 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Cinquième jour

Marie Médiatrice à la Salette

 

Nous avons pour médiateur auprès de l'infinie majesté de Dieu, Jésus-Christ, sans lequel nous ne pourrions approcher le trône de l’Éternel ; il est le seul dont on puisse absolument ainsi parler, selon ces paroles de saint Paul: Le médiateur unique est Jésus-Christ fait homme. Mais nous avons besoin aussi d'un intermédiaire auprès de Jésus-Christ., pour obtenir plus sûrement sa médiation indispensable; si, comme homme, il se rapproche de nous, comme Dieu, il demeure à une distance infinie, et s'il est notre Sauveur, il est aussi notre juge; or, il a plu au cœur de Jésus-Christ de rapprocher ces distances; et pour nous donner auprès de lui un accès plus facile, il nous a donné pour médiatrice sa divine Mère; et parmi les plus beaux titres que l’Église aime à donner à la Sainte Vierge, il faut certainement compter celui de médiatrice entre Dieu et les hommes, et ce privilège insigne n'est pas une faveur simplement gratuite, il était en quelque sorte acquis à Marie, par le consentement libre par Elle donné au mystère de l'Incarnation, par son acquiescement volontaire à la mort de son Fils: et nous savons avec quelle générosité magnanime Elle exerce toujours ces fonctions augustes, passant comme ce même Fils, les longues heures de son éternité, à intercéder pour ses, enfants. Or, la Sainte Vierge ne mérite jamais mieux d'être saluée sous ce nom et honorée dans cette prérogative, que dans son apparition aux enfants de la Salette; voici, en effet, sa médiation auguste au sommet d'une montagne: semblable à ces ambassadeurs que les princes envoient à leurs tributaires pour décider les grandes questions de paix ou de guerre, Marie vient de la part de Dieu et descend sur nos terrestres confins: Elle est Mère de Dieu et des hommes. Mère de Dieu, elle parle de son Fils méprisé, de ses lois méconnues, de son saint Nom profané, elle plaide les intérêts de Dieu. Mère des hommes, elle donne à ses enfants des avertissements salutaires, elle s'efforce de les toucher par ses reproches, de les attirer par ses promesses, de les attendrir par ses larmes, et de les mener tous à conversion; elle plaide les intérêts des hommes. Et c'est ainsi, qu'à la montagne de la Salette, se montre à nous, de nos jours renouvelé, l'auguste spectacle d'une seconde médiation céleste, et que sur ce sommet béni, comme au Calvaire, se baisent et s'embrassent une seconde fois sur le cœur maternel de Marie, la justice et la miséricorde, justitia et pax osculatae sunt... et il semble vraiment que cette médiation auguste, tout la veuille grandir; elle trouve un emblème jusque dans ce plateau qu'elle choisit, pour se montrer aux hommes; ce plateau est céleste, tant il est élevé au-dessus des terres habitées, et pourtant il est terrestre, considéré du ciel, aussi terrestre que nos plus basses plaines et nos plus humbles montagnes.

 

Réflexions

 

Le but de toute médiation, c'est la paix, c'est une réconciliation. L'objet de l'apparition de la Sainte Vierge, c'est la paix, la réconciliation de nos âmes, c'est-à-dire notre conversion, notre retour à Dieu; pour répondre à ce dessein miséricordieux de notre Mère, et nous faire apprécier ce que nos âmes ont coûté au ciel de sang et de larmes, contemplons les deux grandes victimes de la médiation des hommes: Jésus, médiateur au Calvaire, Marie, médiatrice à la Salette. 1° Considérons, dans le médiateur suprême, qu'il a été nécessaire, pour effacer nos péchés, pour apaiser un Dieu irrité par la violation de ses lois, que le Verbe éternel soit descendu sur la terre, se soit revêtu des pauvres haillons de notre humanité; qu'il ait jeûné, pleuré, passé trente-trois ans en de continuels travaux, et qu'il ait souffert la mort la plus ignominieuse, la plus douloureuse qui fût jamais. Il a fallu, pour réparer nos péchés, que la Majesté souveraine fût méprisée; que la Sainteté infinie fût mise au nombre des pécheurs; que la Sagesse éternelle fût tenue pour folie; que le vrai Dieu, en un mot, fût réduit à cette extrémité humiliante, de mourir sur la croix de la mort des esclaves!... Que ceux donc qui vivent, dit saint Paul, ne vivent plus à eux-mêmes, mais à celui qui est mort pour eux, rapportant à sa gloire toutes nos œuvres, toutes nos pensées, toutes nos affections. 2° L'apparition à la Salette, c'est le spectacle douloureux de la médiation du Calvaire renouvelée en la personne de Marie. Il y a ici, comme au Calvaire, une victime innocente, placée entre le ciel et la terre, la justice et la miséricorde; à la place du sang d'un Dieu, il y a les larmes de sa Mère. Selon la pensée d'un des bergers de la Salette, si au temps de Jonas Marie eût existé, c'est elle-même que Dieu eût envoyée aux Ninivites; ce qu'elle n'a pu faire alors, elle le fait de nos jours, dans son apparition, se montrant au sommet d'une montagne, médiatrice universelle entre Dieu et les hommes; ici, c'est d'une part Jésus-Christ remettant à sa Mère ses droits de juge sur les pécheurs; de l'autre, ce sont les pécheurs se remettant, eux aussi, dans les mains de Marie; et au milieu de Dieu et des pécheurs, c'est Marie elle-même, procurant par ses larmes satisfaction à la justice divine, et au pécheur, repentir et conversion; et c'est ainsi que la paix nouvelle se conclut sur la montagne de la Salette. La voilà donc, la médiatrice de nos temps malheureux, intercédant pour nous, pauvres pécheurs, tristes exilés dans cette vallée de larmes. Avec quelle confiance ne devons-nous pas élever notre voix vers sa montagne, et faire monter nos soupirs jusques aux pieds de son trône; conjurons bien cette tendre Mère de ne pas détourner de nous ses regards de miséricorde, et, comme le médiateur suprême, toujours vivant pour intercéder, qu'elle ne cesse de prier pour nous, jusqu'au jour où elle nous montrera au ciel, Jésus son divin Fils et notre Sauveur.

 

Pratique : 1° Dans nos peines, nos tristesses, nos découragements, nous souvenir que Marie est notre médiatrice, et recourir à Elle, avec une grande confiance. 2° Réciter bien pieusement le Souvenez-vous, pour nous reposer, corps et âme, dans les bras de sa miséricorde.


 

Guérison de Mademoiselle Anaïs Leroy, de Montmirail

 

Melle Anaïs Leroy, âgée de 24 ans, était native de Montmirail,près Châlons (Marne, France). Depuis trois ans, une maladie très grave retenait cette jeune personne sur son lit, la réduisant à un état de faiblesse extrême et la soumettant à des crises très-douloureuses. Plusieurs fois, elle s'est trouvée dans un état d'agonie qui faisait craindre une mort prochaine. Les derniers sacrements lui ont été administrés à deux fois différentes. Pendant les trois mois de l'hiver 1864, elle ne put conserver la moindre nourriture; de fréquents vomissements lui faisaient rejeter les boissons les plus légères, et, à la suite de cette épreuve terrible, elle dut se résigner à conserver toujours la même position dans son lit; le moindre changement provoquait des syncopes ou de très vives douleurs. Elle fut visitée par plusieurs médecins, qui lui donnèrent, avec beaucoup de dévouement, tous les soins que réclamait sa situation; tous avaient reconnu chez la jeune fille une maladie de poitrine, mortelle au premier chef, et ils furent unanimes à déclarer que toute guérison était humainement impossible. Cependant la jeune personne, animée des sentiments d'une vraie piété, et pleine de confiance dans celle que Dieu nous permet d'appeler le Salut des infirmes, eut occasion d'entendre parler de Notre-Dame de la Salette, par une bonne chrétienne revenue depuis peu de la sainte Montagne. Elle résolut alors de faire une neuvaine pour obtenir sa guérison par l'intercession de Notre-Dame de la Salette. Plusieurs personnes pieuses voulurent y prendre part; on commença les prières le dimanche, 13 octobre, fête de la Pureté de Marie. La malade put se procurer de l'eau de la Salette, et elle en but tous les jours sans être incommodée. Cependant son état devint sensiblement plus grave; les souffrances étaient plus vives, et le médecin crut devoir multiplier ses visites et employer des remèdes énergiques. Le samedi, elle reçut le saint Viatique; la nuit suivante, contre toute espérance, fut bien meilleure que toutes les précédentes, et le dimanche matin, jour du Patronage de Marie, pendant que sa sœur était à la messe, la malade ressentit un bien-être qu'elle ne connaissait plus depuis longtemps; il lui vint à la pensée qu'elle était guérie, et, sur-le-champ, elle veut en faire l'expérience: elle s'assied sur son lit sans éprouver la moindre indisposition; quelques instants après elle se lève, et ses jambes qui, depuis longtemps, ne pouvaient soutenir le poids du corps, s'affermissent et lui permettent de rester dans cette position sans en être incommodée ! Plus de doute, elle est guérie; elle sent que Dieu vient de la visiter sur la demande de sa sainte Mère; elle tombe à genoux, pleurant de joie et de reconnaissance. Les premières émotions un peu calmées, la malade voulut s'habiller elle-même. Quelques heures après, soutenue par sa sœur, la jeune personne se rendit à l'église pour y remercier le Seigneur et sa sainte Mère, et s'en retourna sans éprouver ni gêne ni faiblesse. Le lendemain, dernier jour de la neuvaine, elle assista à la messe d'actions de grâces et y fit la communion. Depuis ce temps, elle a repris ses travaux de lingerie, pleine d'ardeur et de reconnaissance envers Notre-Dame de la Salette. Ces détails qui se rattachent à cette guérison sont revêtus de toute authenticité et ont été donnés tels qu'ils viennent d'être racontés par monsieur le curé de la paroisse de Montmirail, qui en a été le témoin oculaire. C'est un témoignage de plus en faveur de la puissante intercession de Marie, et une nouvelle preuve de son désir d'être invoquée sous le titre de Notre-Dame de la Salette. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

O notre grande médiatrice, ô Mère de la divine grâce, nous pouvons bien aujourd'hui vous saluer de ces titres; vous avez été pour nous la messagère de la paix sur la sainte Montagne, et vos douces paroles plus encore que vos menaces, demeureront à jamais gravées dans nos cœurs reconnaissants et convertis; mais il vous faut continuer votre mission auprès de nous, ô tendre Mère: parlez toujours à nos âmes, les rendant plus dociles à vos enseignements; gravez de plus en plus dans notre mémoire les vérités que vous êtes venue nous rappeler; avec votre puissant secours, nos cœurs braveront tous les ennemis conjurés pour les perdre, et votre bonté maternelle, après nous avoir ramenés à Dieu par de salutaires avertissements sur la montagne, nous ouvrira les portes du paradis, à l'heure de la mort. Ainsi soit-il.

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3 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

Mois de Notre Dame de la Salette

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Quatrième jour

Le nom et le costume de Notre Dame de la Salette

 

Il semble que la Sainte Vierge ait voulu apparaître à la Salette sous la double figure de Mère de Dieu et de Mère des hommes. La Mère de Dieu s'est montrée à nous, dans la méditation précédente, dans l'éclat majestueux qui convient à ce titre et à cette dignité: voici, aujourd'hui, la Mère des hommes sous un nom obscur, sous un costume humble et modeste, pour nous servir d'exemple et de modèle, dans les actions ordinaires et la conduite générale de la vie ; à travers toutes les richesses qui composent la parure éclatante de Notre Dame de la Salette, je découvre une robe de forme très-simple, un fichu négligemment croisé sur la poitrine, une coiffure haute et tout abaissée, un tablier uni, marque distinctive de dépendance et de servitude. Ce costume grossier, humiliant, à l'usage de nos serviteurs, tel qu'il est porté dans nos montagnes et dans les plus pauvres villages, convient-il à la Reine du ciel, à la Mère de Dieu? Je l'avoue, à première vue, l'étrangeté de ce costume ne peut manquer de provoquer l'étonnement des plus indulgents, et le sourire du mécréant; mais, comme nous, Marie ne juge pas. Nous n'avons, nous, du beau, qu'un faux idéal; tel n'est pas celui de Marie: l'idéal du beau, pour Marie, c'est son divin Fils; or, son Fils est apparu à la crèche couvert de pauvres langes, à la flagellation, d'un manteau de pourpre déchiré, et au Calvaire, d'un linceul de sépulture qu'il fallut demander à l'aumône; et dans le sacrifice de l'autel, qui résume et qui continue tous ces profonds mystères, Jésus-Christ ne se montre que sous l'apparence d'un peu de pain dont il se fait un vêtement fragile, où il semble ne conserver de l'être que tout juste ce qu'il en faut pour ne pas cesser d'exister. Marie connaît ces secrets de la vraie grandeur, ces procédés du véritable amour; dédaignant donc les illusions trompeuses de la beauté humaine pour le beau divin, elle nous apparaît sous la forme la plus vulgaire qu'elle ait jamais revêtue: et le voilà tout expliqué, ce costume singulier de Notre Dame de la Salette, décrié quelquefois parce qu'il n'est ni médité ni compris; sa source, c'est le cœur et l'exemple de Dieu qui en a inspiré le choix et les préférences; son but pratique, c'est de donner pour type et pour principe au mérite et à la valeur de nos actions, la simplicité et la modestie. Autre source de grandeur pour la Vierge des Alpes, c'est cette appellation obscure qui la désigne par le monde: Notre Dame de la Salette. Notre Dame de Lorette, Notre Dame des Victoires, Notre Dame de France; tous ces vocables sont connus et participent à la célébrité de leur nom; mais quel pays plus obscur, quelle terre plus ignorée que la Salette avant l'apparition! Il paraît que ces montagnes étaient méprisées de ceux qui pouvaient les connaître, et ce qu'on avait dit autrefois de Nazareth, leur était applicable: Peut-il venir quelque chose de bon de ce pays méconnu et sans gloire? Et voilà que depuis le jour de l'apparition, toutes les terres, toutes les mers ont entendu le nom des montagnes de la Salette: il marche à travers le monde à l'égal des vocables les plus anciens et les plus glorieux; les peuples acclament cette dévotion nouvelle, de ses enthousiasmes les plus sympathiques et leurs plus religieux; et c'est ainsi que Notre-Dame de la Salette trouve un double titre de gloire dans la préférence donnée au modeste costume qu'elle revêt, et aux lieux obscurs où elle daigne descendre.

 

Réflexions

 

Écoutons avec un respect filial les deux leçons touchantes qui nous viennent, aujourd'hui, du haut de la sainte Montagne. 1° Leçon d'humilité et de simplicité: Ce n'est pas au sein de nos cités bruyantes et somptueuses que Marie a daigné apparaître et parler; c'est dans une solitude déserte, au milieu de montagnes écartées et inconnues; c'est que l'humilité redoute le bruit et l'éclat, elle préfère le silence, elle veut surtout sa cacher aux regards du monde. La Vierge Marie s'est souvenue en outre, que son divin Fils n'a pas craint de se faire appeler Nazaréen ; elle ne craindra pas non plus de se faire appeler Notre Dame de la Salette. Le monde peut sourire, s'il lui plaît, à cette appellation naïve et simple; n'importe, Marie la garde et l'aime; et comme le salut nous vint de Nazareth, la grâce et la miséricorde sont descendues des hauts sommets de la Salette. Aux pures clartés de ce noble exemple, qui donc pourra rougir de ce qui révèle en nous pauvreté, humiliation, obscurité? Utile sujet de méditation pour nous, qui pensons toujours à nourrir notre orgueil par nos paroles, notre recherche affectée, nos œuvres et nos démarches. 2° Leçon de décence et de modestie: « Marie portait l'humble tablier de servante et le modeste fichu des simples femmes; ses cheveux étaient si bien couverts par sa lumineuse coiffure, qu'on ne les voyait pas; les longues manches de sa robe cachaient entièrement ses mains ». Quelle leçon pour nous! Ce n'est pas assurément une forme nouvelle de vêtements et de costume que Marie veut introduire; c'est un esprit de décence, perdu parmi nous, qu'elle voudrait ressusciter. Où est notre simplicité? Où en sommes-nous de la modestie chrétienne? Voyez Notre Dame de la Salette: Elle est bien la Rose mystique, la Maison d'or, la Tour d'ivoire, l’Étoile brillante du matin; Elle est Reine, en un mot. Mais elle est aussi l'humble servante du Seigneur, se montrant à nous pauvrement vêtue, comme on l'est au village sous le toit couvert de chaume. Or, sied-il bien au luxe et à l'immodestie de nos jours de regarder en face les formes sévères de son costume, où la Mère de Dieu semble s'effacer sous les humbles dehors d'une simple créature? Ah! que de chrétiennes, même parmi celles qui portent le titre d'enfants de Marie, se jugeraient plus sévèrement si elles se regardaient dans ce miroir de modestie que leur présente la Vierge de la Salette! Que de mères qui font sucer, pour ainsi dire avec le lait, à leurs enfants, le goût d'une parure aussi vaine qu'elle est dispendieuse! qu'elles viennent donc ici apprendre à pénétrer ces jeunes cœurs de cette vérité si évidente et si méconnue, que le vêtement n'est pas un mérite, et que la modestie, jointe à une noble simplicité, fait, aux yeux mêmes du monde, le plus digne ornement des enfants et des mères.

 

Pratique : Éviter soigneusement la recherche de soi-même, et pratiquer en toutes choses la simplicité... Que les mères prennent aujourd'hui surtout, pour elles-mêmes et pour leurs enfants, une résolution inébranlable de décence en leur parure, de tenue et de modestie chrétienne en toute leur personne.

 

Guérison miraculeuse

 

Un père de famille, chef de commerce, résistait depuis longtemps aux tendres et pressantes sollicitations de sa pieuse sœur qui le conjurait souvent de revenir a Dieu et à la pratique de ses devoirs de chrétien. Le bon exemple qu'il devait à ses enfants, la piété héréditaire dans sa famille, ses premières années dans la vertu et la religion, rien ne le touchait; il tournait tout en ridicule, et devenait insolent dès qu'on le pressait un peu. A bout de tout moyen, sa sœur lui dit un jour: « Eh bien! frère, puisque rien ne te touche, je m'en vais à la Salette demander à la Sainte Vierge ta conversion! » « Tu peux bien aller à Rome et à Jérusalem, si tu veux, lui répond ce frère obstiné ! tu me retrouveras comme tu me laisses ». Cette pieuse demoiselle part, bien désolée, car son frère n'avait pas voulu même lui promettre de dire un Ave Maria pour elle. Son pèlerinage se fait avec piété, elle prie avec ferveur et avec larmes sur la sainte Montagne; elle demande à tous les pèlerins des prières; enfin il lui semble que la Sainte Vierge l'a exaucée, et qu'elle retrouvera son frère mieux disposé. Elle repart, arrive à L... et, en le revoyant: « Eh bien! lui dit-elle un peu émue, ai-je été exaucée ? J'ai bien prié pour toi, j'ai bien offert pour ta conversion toutes les fatigues de ce pèlerinage! » Elle n'obtient point de réponse. Son frère gardait le silence et paraissait violemment agité. « Tu ne me dis rien ? » « Je te laisse libre, laisse-moi libre moi-même. Je suis un honnête homme et je n'ai rien à me reprocher ». « Oh! repartit la sœur, il n'est pas possible que Notre Dame de la Salette ne m'ait pas exaucée! Tu aurais donc le cœur plus dur qu'un rocher ? » Elle ne put en dire davantage, l'émotion, les larmes arrêtèrent sa voix. Vers le soir, retirée dans sa chambre pour y prendre un peu de repos, son âme triste et affligée ne pouvait éloigner de sa pensée la scène de son arrivée. Son frère obstiné malgré tout ce qu'elle s'était imposé pour lui, était pour son cœur sensible et dévoué une peine des plus grandes. Elle ne put goûter un instant les douceurs d'un sommeil si nécessaire pourtant à réparer ses forces, à la suite des fatigues d'un long et pénible voyage. Elle priait, conjurait la Mère des miséricordes de convertir ce pauvre pécheur, quand de bon matin, elle entend frapper à sa porte. « Ah! ma sœur, je n'y tiens plus! s'écrie son frère avec vivacité en entrant dans sa chambre. Conduis-moi auprès d'un prêtre, je veux me confesser. Toute la nuit, j'ai souffert comme une âme damnée. Je suis honteux de ma conduite, et j'ai peur de la justice de Dieu: c'est bien sincère, je veux me confesser! » La pieuse demoiselle se met à pleurer de bonheur, elle embrasse son frère et ne met point de retard à l'accomplissement de son désir. La conversion était facile, ou plutôt elle était déjà faite. Notre Dame de la Salette l'avait elle-même opérée. Il se confessa, et, quelque temps après, il était à genoux à la table sainte, à côté de sa sœur; le recueillement, la joie, le bonheur étaient peints sur son visage; il goûtait sans doute cette paix qui surpasse tout sentiment, la paix de Dieu! Sa conversion fut une belle leçon pour tous ses employés de commerce, et une grande joie pour sa famille qu'il continue à édifier. (Annales de Notre-Dame de la Salette).

 

Prière

 

Vous voulez être toujours, ô Vierge Marie, l'humble servante du Seigneur; vous en avez pris le titre à Nazareth à l'annonce de l'ange; vous en revêtez aujourd'hui le costume, à la Salette. O bonne Mère! de touchantes leçons sont tombées de votre cœur sur le monde, pleines de larmes et d'ineffable tendresse. Nulle n'était plus utile, plus nécessaire, plus actuelle que celle que nous prêche le vêtement sévère de votre apparition ; nous sommes si habiles à nourrir notre vanité, si trempés de sensualisme, et le luxe immodeste de notre siècle favorise nos illusions d'une manière et d'un entraînement si lamentables! O Notre-Dame de la Salette! ne permettez pas que nous rendions inutiles vos enseignements salutaires; parlez à nos âmes avec toute l'autorité du plus auguste, du plus touchant message de la cour céleste, et pénétrez nos cœurs de tous sentiments de simplicité, de modestie, d'humilité, qui méritent ici-bas la grâce de Dieu, et au ciel l'éternelle récompense. Ainsi soit-il.

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