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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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8 avril 2011

Soeur Sourire, Dominique

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1 avril 2011

Les neuf manières de prier de Saint Dominique

30 mars 2011

Un martyr bordelais, le Bienheureux Jean-Joseph Rateau

30 mars 2011

Saint Antoine de Sainte Anne Galvao

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Saint Antoine de Sainte Anne Galvao

1739-1822

Fête le 23 décembre

 

Frei Galvão était un franciscain de l’Ordre d’Alcantara qui a vécu dans la pauvreté et l’obéissance. Un frère simple. Simple en tout: dans sa personne, dans son oeuvre, dans ses écrits. Ce qu’il a fait, on l’a décrit ainsi: « Il n’imposait rien, ne faisait ostentation de rien, ne faisait rien pour impressionner, n’exigeait rien ». La force de ses vertus et le témoignage de sa vie ont attiré les gens et éclairé le milieu où il a vécu. Au point de rendre sa présence précieuse et irremplaçable.

 

Frei Galvão est né en 1739 et est mort à São Paulo le 23 décembre 1822. À cette époque, des faits historiques et religieux importants ont eu lieu au Brésil et à São Paulo… Sa vie embrasse une période qui va de l’époque coloniale à la transformation du pays en empire et aux premiers mois de l’indépendance. Et c’est une histoire marquée par la présence et l’action des missionnaires de l’Église catholique, franciscains compris, qui, pendant le gouvernement du Marquis de Pombal, lequel était un adepte de la philosophie des Lumières, subit de fortes restrictions. São Paulo était alors une capitainerie, puis une province, dépendant de Rio de Janeiro. Elle était le point de départ des « bandeirantes-descobridores », des chercheurs d’or et de pierres précieuses, et était souvent en guerre pour défendre son territoire contre les Espagnols ou à la recherche d’indigènes ou de noirs importés d’Afrique à faire travailler comme esclaves. C’est dans ce contexte difficile qu’apparaît la figure influente de cet homme de Dieu « recomendável pelas suas virtudes » (recommandable par ses vertus), et au plus haut point pour sa charité, vertus qui l’amenèrent à partager les angoisses et les espoirs de son peuple soumis encore à l’esclavage et vivant dans un état de profonde dégradation humaine et sociale. On ne peut douter du fait que c’est en raison de sa charité sans borne que les habitants de São Paulo ont voulu le garder au milieu d’eux pendant toute sa vie. Ils ne pouvaient pas vivre sans lui, comme l’atteste la lettre de la Chambre du Sénat de São Paulo dans laquelle il est écrit: « Il était le secours des pauvres », « la consolation des affligés… ».

 

Après avoir fait ses études chez les jésuites, à Belém, et être entré en 1760 chez les franciscains, il a passé le reste de sa vie à São Paulo. Sa personnalité et la qualité de sa formation ont été immédiatement remarquées par ses supérieurs qui l’ont chargé de nombreuses tâches de responsabilité, ainsi que par les personnes cultivées et le peuple qui « l’écoutaient avec une grande confiance et venaient le trouver de régions lointaines, quand ils avaient besoin de lui ». Il le recherchaient pour sa réputation d’homme de paix, « pour mettre paix dans les discordes, dans les familles et aussi pour régler des affaires temporelles », nous disent les actes. Il a assumé, à partir de 1768, la tâche délicate de portier, prédicateur et confesseur du couvent de Saint François, tâche qui est à partir de ce moment-là restée son activité principale. Il exercera en effet jusqu’à la fin le ministère de la confession dans le couvent des franciscains comme dans le « Recolhimento Nossa Senhora da Conceição da Luz », le couvent de sœurs qu’il a fondé comme laus perennis en 1774, au cœur de São Paulo et qui reste aujourd’hui son œuvre tangible. Il a dépensé tout ce qu’il avait d’énergie pour sa construction et il est mort là, à quatre-vingt quatre ans, sur un misérable matelas, posé à même la terre, derrière le tabernacle de l’église.

 

Une personnalité bien précise, limpide, droite, courageuse, d’intelligence claire, qui lui permet d’être toujours attentif aux besoins de ceux qui lui sont confiés et qui sont prêts à chercher l’aide la plus efficace; une personne qui révèle son fort tempérament lorsque, par exemple, il s’agit de dénoncer ce qui est contraire à la justice ou lorsqu’il défend les faibles et ceux qui subissent des injustices, comme le démontre, entre autres, son attitude en 1780, à l’occasion du conflit avec le capitaine-gouverneur de São Paulo, lequel se termine par la démission du gouverneur.

 

En 1780, le capitaine Martim Lopes de Saldanha, connu pour son despotisme, condamne à mort un soldat qui a été malmené par son fils et qui, en réponse, l’a légèrement blessé. Une condamnation injuste qui provoque la réaction des habitants de São Paulo. Parmi les défenseurs du soldat Caetaninho figure frei Galvão, qui prend le parti de ce soldat et condamne l’abus de pouvoir du gouverneur. Cependant, malgré les protestations, le soldat est exécuté. Et, non content de cette exécution, le capitaine condamne frei Galvão à l’exil. L’ordre est sans appel: le frère doit quitter São Paulo dans les vingt-quatre heures. Mais la nouvelle de l’exil de frei Galvão se diffuse immédiatement dans toute le ville et la population se mobilise à nouveau tout entière. En peu de temps la maison du gouverneur est entourée par une foule d’hommes armés. Le capitaine, face à la rébellion du peuple, n’a d’autre choix que de résilier la sentence d’exil. Et dès que l’ordre est révoqué, les gens vont chercher frei Galvão et le ramènent au couvent. « Le cher saint père a été trouvé. La ville peut désormais dormir tranquille parce qu’elle a récupéré son grand trésor ». C’est ce qui est rapporté dans les écrits.

 

Oui, et il faut même souligner que cette réputation de sainteté est la caractéristique principale de frei Galvão. Pendant sa vie, au moment de sa mort et post mortem. Jusqu’à aujourd’hui. Les témoignages parlent d’une dévotion vive, sans trouble ni interruption. Frei Galvão a toujours été l’objet d’une grande vénération à São Paulo et dans tout le Brésil, comme le montre aussi la diffusion populaire des « pilulas de frei Galvão ». Ce sont des « papelinhos », de petits bouts de papier enroulés comme des papillotes sur lesquels est écrite en latin une invocation à la Vierge Marie. C’est une forme de dévotion qui est née d’un épisode de la vie de frei Galvão. Depuis lors, les milliers de fidèles qui vont prier et demander des grâces sur sa tombe emportent et ingèrent ces pilules confectionnées aujourd’hui par les sœurs du « Mosteiro da Luz ». Frei Galvão, c’est vrai, a fait le contraire de ce que font les « gourous ». D’hier et d’aujourd’hui. Il est devenu extraordinaire dans sa vie ordinaire de prêtre, comme elle pouvait l’être alors dans ces circonstances et comme elle peut l’être aujourd’hui, sans artifices ni vaines promesses, sans « effets spéciaux ». Frei Galvão est l’une de ces âmes qui sont devenues grandes devant Dieu et devant les hommes, dans l’humilité et l’accomplissement parfait des devoirs chrétiens, sans troubler les gens par des faits apparemment extraordinaires; et il a réussi à entrer dans le cœur des gens au point d’y rester à travers les siècles.

 

L’importance de cette cause, en ce moment aussi de la vie de l’Église brésilienne, vient de ce qu’elle montre et prouve la valeur d’une vie sacerdotale vécue de façon évangélique et passée de façon apostolique au service de ses frères, des plus pauvres surtout, de ceux qui sont le plus dans le besoin, à la gloire de Dieu. Brasiliensis Ecclesiae decori praeclarissimo. Dans le frei Galvão, le peuple, dont le frère provient et auquel il appartient, a trouvé un modèle, une incitation au bien, à la charité, à la prière. Cette canonisation est un acte historique. Une date historique. Antonio de Sant’Anna Galvão est le premier saint né au Brésil. C’est un Brésilien cent pour cent qui est élevé à l’honneur des autels de l’Église universelle. Un homme de paix et de charité. Et puis, ne l’oublions pas, le Brésil est aussi le pays qui a le plus grand nombre de catholiques du monde. Et je dirais que c’était presque un scandale, que dans ce pays dont de si nombreux enfants travaillent à l’évangélisation et sont en même temps le fruit éminent de cette évangélisation, il n’y eût pas jusqu’à aujourd’hui de saint canonisé, né sur cette terre. Canonisé le 11 mai 2007, par le Pape Benoît XVI.

 

Les Pilules de Frei Galvao

De minuscules « pilules » de papier

 

Un jour, racontent les récits de l’époque, alors qu’il se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l’interpella et le pria de le guérir. Sous l’inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l’enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l’Office de la Vierge. Il en fait une boulette et demande à l’homme de l’avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l’homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d’une femme qu’une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème. Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine). Au sanctuaire de Guaratingueta, à côté des peintures qui célèbrent quelques-uns de ses miracles, des photos et ex-voto témoignent des grâces obtenues.

 

Comment obtenir les pilules de Frère Galvao

 

Pour obtenir les pilules de Frère Galvao, il y a deux possibiltés: 1°) les comprimés sont distribués tous les jours au Monastère de la Luz, de 09:00 à 11:30 et 15:00 à 16h30. 2°) L'autre façon de se procurer des comprimés est d'envoyer une lettre au monastère avec une enveloppe timbrée à la valeur de 1,00 $ en indiquant sur l'enveloppe votre adresse. L'adresse du monastère est la suivante:


Monastère de La Luz

Avenida Tiradentes, 676

CEP 01102-000

São Paulo - Centro Brasil

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Neuvaine à la Sainte Trinité par l'intercession du Frère Galvão


Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je Vous adore, Vous loue et Vous rend grâce pour les bienfaits que j'ai reçu. Je Vous demande, en pour tout ce qu'a fait et souffert le Saint Frère Galvao, qu'augmente en moi la Foi, l'Espérance et la Charité, et daignez m'accorder la grâce de (...) Amen.


Prier un Notre Père, un Je vous salue Marie et Gloire au Père, et prendre 3 pilules de Frère Galvao, comme suit: Prendre la première pilule le premier jour de la neuvaine, la seconde pilule le cinquième jour de la neuvaine, la 3ème pilule le dernier jour de la neuvaine, à savoir le neuvième jour.

FreiGalvaoBlog

Si vous avez obtenu une grâce par l'intercession de la neuvaine, écrivez à:

Monastère de La Luz

Avenida Tiradentes, 676

CEP 01102-000

São Paulo - Centro Brasil


29 mars 2011

Traduction d'Images Saintes en différentes langues

Traduction d'Images Saintes en différentes langues

 

Chers amis visiteurs,

qui venez de très nombreux pays, désormais, vous pourrez accéder à une traduction des pages du site dans vos langues maternelles, avec l'aide de Google.

 

Bonne lecture et bonne visite !

 

Anglais

Holy Images in English

 

Italien

Immagini Sacre in italiano

 

Allemand

Sacred Bilder in deutscher

 

Espagnol

Sagrado Imágenes en español

 

Portugais

Imagens Sagradas em Português

 

Russe

Священные изображения в Россию

 

Ukrainien

Священні зображення в Латинській

 

Arabe

الصور المقدسة باللغة العربي

 

Hébreux

תמונות הקדוש עברית

 

Chinois

神聖的形象在中國

 

Vietnamien

Thánh hình ảnh ở Việt Nam


Japonais

日本の神聖なイメージ

 

Coréen

한국어 성스러운 이미지

 

Grec

Ιερές εικόνες στα ελληνικά

 

Biélorusse

Святыя вобразы на беларускай мове

 

Hindi

हिन्दी में पवित्र छवियों

 

Polonais

Święte obrazy w języku polskim


 

Irlandais

íomhánna Ró-Naofa i nGaeilge

 

 

D'autres langues viendront prochainement!

 

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24 mars 2011

Marguerite Rutan

22 mars 2011

Le Serviteur de Dieu Francesco Convertini

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Le Serviteur de Dieu Francesco Convertini

Salésien de Don Bosco

1898-1976

 

Francesco est né dans le quartier Marinelli près de Cisternino (Brindisi) le 29 août 1898. Pendant la 1ère guerre mondiale, il fut appelé sous les drapeaux; son capitaine en fit son aide de camp et le traita comme un fils. Il fut blessé au combat, fait prisonnier et emmené en Hongrie. Rentré au pays, il répondit « oui » à l`appel du Seigneur, qui s'était manifesté à lui par l'intermédiaire de don Amadei et de la communauté « Cagliero » d'Ivrea. Il partit de Gênes pour l`Inde, muni de la croix missionnaire reçue des mains de don Rinaldi. Novice de don Ferrando, disciple de don Mathias et de don Vendrame, il se distingua par un zèle apostolique exceptionnel. Intellectuellement parlant, on ne pouvait pas être moins doué que François Convertini: c'est à grand peine qu'il put achever ses études de philosophie et de théologie: c'est notre Curé d'Ars! Sa maîtrise de la langue bengali fut toujours loin d'être parfaite. Malgré cela, personne à Krishnagar n'eut autant d'amis, autant de fils spirituels, aussi bien parmi les ignorants que les gens instruits, autant parmi les riches que parmi les pauvres. Il était le seul missionnaire autorisé à pénétrer dans une maison hindoue au-delà de la pièce d'entrée. Il était continuellement en chemin, allant d'un village à l'autre. Ses moyens de transport étaient le cheval et le vélo. Mais il préférait aller à pied, sac au dos: il pouvait ainsi rencontrer les gens et leur parler du Christ. Il se consacrait indistinctement à tous: musulmans, hindous, chrétiens... et tous l'aimaient et le vénéraient comme un Maître de vie intérieure, possédant en abondance la « sagesse du cœur ». Sa renommée de sainteté commença de son vivant, non seulement en raison de son dévouement héroïque pour les âmes, mais aussi à cause de faits mystérieux qu'on racontait à son sujet. Il mourut le 11 février 1976, en la fête de Notre Dame de Lourdes, en murmurant: « Ma mère, je n'ai jamais rien fait qui te déplaise pendant ma vie. Maintenant, viens à mon aide! » Sa dépouille fut exposée à la cathédrale, où a défilé une multitude de gens de toute race et de toute religion. Aujourd'hui, elle repose dans le jardin adjacent à la cathédrale de Krishnagar. Sa cause de béatification a été ouverte le 12 décembre 1997.

 

Prière pour obtenir des grâces par l'intercession de Francesco Convertini

 

O Seigneur, qui avez donné à Votre serviteur, Francesco Convertini, un cœur détaché des biens terrestres, et qui l'avez enflammé d'une ardente charité, pour les plus pauvres, accordez-nous d'imiter ses vertus et accordez-nous la grâce... que nous demandons avec foi par son intercession. Amen.

 

Pour plus d'informations et relations de grâces

 

Direzione Generale Opere Don Bosco

Via della Pisana 1111

Casella Postale 18333

00163 Roma


www.padrefrancescoconvertini.com

padrefrancescoconvertini@yahoo.it

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

21 mars 2011

Rosaire avec la Vénérable Anne de Guigné

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La Vénérable Anne de Guigné

1911-1922

 

Anne de Guigné naquit le 25 avril 1911, à Annecy-le-Vieux et mourut à Cannes le 14 janvier 1922. La mort de son père, tombé à la tête de ses chasseurs en 1915, fut à 4 ans, le principe de sa « conversion ». Cette enfant d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente, désobéissante et jalouse, acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires. Sa première communion, à 6 ans, acheva de la transformer. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants: effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. Intérieurement, Dieu opérait en son âme des merveilles. Son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, son exquise et universelle Charité atteignirent un éclat remarquable. Sa manière de communier remuait les cœurs, et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites. Devant la réputation de sainteté de la petite fille, l'évêque d'Annecy initia son procès en béatification, dès le 21 janvier 1932. Toutefois, les études menées à Rome n'aboutirent pas très vite, le cas d'une toute jeune sainte, non martyre, ne s'étant jamais encore posé. Le procès en vue de la reconnaissance de l'héroïcité des vertus d'Anne fut conclu en 1981, elle était proclamée Vénérable le 3 mars 1990, par le Pape Jean Paul II. Sa fête (locale) a été fixée au 14 janvier.

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Rosaire avec la Vénérable Anne de Guigné

 

Mystère Joyeux

 

Premier Mystère Joyeux

L'Annonciation

 

« Pour la gloire de Dieu »

 

Marie, Vous avez accueilli la parole de l'Ange avec confiance. Vous êtes devenue le « Tabernacle » vivant du Fils de Dieu fait homme : apprenez-nous l'amour et le respect de la vie qui commence.

 

Deuxième Mystère joyeux

La Visitation

 

« Je demande au Petit Jésus d'aller le voir »

 

Pleine de grâce et comblée de gloire, Vous avez visité Elisabeth. Avec Jean, elle a reconnu Jésus, le Fruit de Votre Sein. Donnez-nous de reconnaître Jésus, Seigneur vivant au cœur de nos familles.

 

Troisième Mystère Joyeux

La Nativité de Jésus

 

« O Marie, déposez un instant Jésus dans mes bras »

 

Pleins de confiance et d'espérance, agenouillés près de la Sainte Famille, nous désirons recevoir l'Enfant Jésus au creux de nos bras. O Marie, veillez sur chacun des enfants de nos familles.

 

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

 

« J'irai à l'Autel de Dieu »

 

Marie, avec Joseph, Votre Chaste Epoux, Vous présentiez Votre Enfant au Père, rendant ainsi toutes grâces. Donnez aux parents le courage de présenter à Dieu leurs enfants pour que s'accomplisse Sa Volonté.

 

Cinquième Mystère Joyeux

Le Recouvrement de Jésus au Temple

 

« O Marie, que je désire recevoir Votre Fils »

 

Seigneur Jésus, Vous connaissez la tristesse des parents qui perdent un enfant. Daignez les réconforter par Votre Parole et donnez-leur pour guide Marie, Mère de Tendresse et de Compassion.

 

Mystères Lumineux

 

Premier Mystère Lumineux

Le Baptême de Jésus

 

« Jésus me dit qu'Il m'aime beaucoup plus que je ne l'aime »

 

Par le Baptême nous devenons semblables au Christ et capables d'aimer de Charité. O Marie, que nos familles soient fidèles à cet amour, unies au Christ et à Son Eglise.

 

Deuxième Mystère Lumineux

Les Noces de Cana

 

« On peut tout demander à Jésus »

 

Marie, dans Votre Sainte Innocence, Vous avez requis de Votre Divin Fils un signe. Que la même Foi, le même amour de nos frères et la même audace guident toutes nos prières adressées à Jésus.

 

Troisième Mystère Lumineux

La Prédication du Royaume

 

« Je veux prier pour me convertir »

 

Seigneur Jésus, Vous avez annoncé et ouvert le Royaume de Dieu. Convertissez nos cœurs pour l'accueillir aujourd'hui ; et faites de nous les témoins zélés du Monde Nouveau où Dieu sera tout en tous.

 

Quatrième Mystère Lumineux

La Transfiguration de Jésus

 

« Je veux que, pour Jésus, mon cœur soit tout pur comme un lys »

 

Votre Visage, ô Christ, rayon de Votre Divinité ! Votre habit de lumière, splendeur de Votre Gloire ! Purifiez nos cœurs pour nous préparer à Vous voir tel que Vous êtes. Revêtissez-nous de Votre Grâce pour Vous suivre fidèlement.

 

Cinquième Mystère Lumineux

L'Institution de l'Eucharistie

 

« Je remercie le Petit Jésus de ce qu'Il veut bien venir dans mon coeur »

 

O merveille de grâce ! Ma bouche Vous chante, ô Pain Vivant descendu du Ciel. Que nos cœurs soient prêts à Vous recevoir en communiant au Saint Sacrement de Votre Corps et de Votre Sang.

 

Mystères Douloureux

 

Premier Mystère Douloureux

L'Agonie de Jésus

 

« Invoque ton Bon Ange »

 

Seigneur Jésus, Vous êtes entré seul dans Votre Agonie. Donnez-nous la force de veiller et de prier pour tous ceux qui souffrent seuls l'angoisse de la mort.

 

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Jésus

 

« Que je suis heureuse ! Je veux bien souffrir encore »

 

Le blasphème, les moqueries et les persécutions Vous frappent encore en Votre Corps qui est l'Eglise. Venez au secours de Vos frères qui souffrent en Votre Nom.

 

Troisième Mystère Douloureux

Le Couronnement d'épines

 

« Pour devenir meilleure, je veux faire un sacrifice »

 

Pour tous ceux qu'accablent le poids des jours, la solitude, la tristesse et l'ennui. Que cette couronne de douleur devienne couronne de gloire pour la vie éternelle.

 

Quatrième Mystère Douloureux

Le Portement de la Croix

 

« Si le Bon Dieu le veut, Il me donnera bien la force »

 

Qu'elle est lourde à porter cette croix... Donnez force et courage à ceux qui marchent à Votre suite sur ce chemin d'humilité et de pardon.

 

Cinquième Mystère Douloureux

La Crucifixion

 

« Mon Bon Jésus, je veux tout ce que Vous voulez »

 

Mystères Glorieux

 

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Jésus

 

« Je veux que Jésus vive et grandisse en moi »

 

Quel beau matin, unique matin sans fin ! Jésus, Vous nous appelez par notre nom et nous attirez à Vous. Faites-nous vivre en Votre présence dans la joie profonde jusqu'au jour ou nous Vous contemplerons face à Face.

 

Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension de Jésus

 

« Puis-je aller avec les Anges ? »

 

Les yeux levés vers Vous, ô Christ, nous prenons force pour vivre dans la Foi. Venez au secours de notre peu de Foi pour que nos familles rayonnent au cœur du monde.

 

Troisième Mystère Glorieux

La Pentecôte

 

« L'Esprit réside dans l'âme des justes »

 

Esprit Saint, Vous avez recréé l'âme de Vos fils. Que Votre Souffle nous guide pour témoigner de notre Baptême et inviter les hommes à Vous suivre.

 

Quatrième Mystère Glorieux

L'Assomption de Marie

 

« Maman Chérie, je Vous aime ! »

 

O Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, Vous Vous en êtes allée en Paradis. Veillez sur Vos enfants, de Votre regard plein de tendre compassion et accordez-nous, Etoile de la Mer, Votre secours quotidien.

 

Cinquième Mystère Glorieux

Le Couronnement de Marie

 

« O Marie, ma bonne Mère ! »

 

O Marie, Vous avez reçu la couronne de Gloire de Votre Divin Fils pour avoir été la plus humble des créatures. Guidez les familles sur ce chemin de la Sainteté que l'esprit d'enfance.

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Prière pour demander la glorification d'Anne de Guigné

 

Mon Dieu, nous Vous remercions des grâces spirituelles dont il Vous a plu de combler Votre petite Servante Anne de Guigné, et nous Vous demandons, pour Votre Gloire et pour notre Salut, de daigner glorifier cette enfant qui n'a vécu que pour Vous sur la terre, et de nous accorder par son intercession (....) Si cela est conforme à Votre Sainte Volonté. Amen.

 

Imprimatur

Paris, 10 avril 1972

E. Berrar, V.E.

 

Renseignements et relations de grâces

 

Association les Amis d'Anne de Guigné

14, avenue Hoche

75008 Paris

www.annedeguigne.fr

 

E-mail: aag5@hotmail.fr

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Téléchargez le texte de ce Rosaire (pdf) en cliquant ici

20 mars 2011

Litanies de Saint Job

Job

Le Saint Patriarche Job

Saint Patron des âmes affligées

+ 1500 ans avant Jésus-Christ

Fête le 10 mai


Le patriarche Job naquit dans la terre de Hus, pays situé entre l'Idumée et l'Arabie, vers l'an 1700 avant Jésus-Christ. Il était un modèle de vertus, craignant Dieu, élevant ses enfants dans la piété. Le Seigneur, qui se plaisait lui-même à rendre témoignage de la sainteté de son serviteur, permit au démon de lui faire subir les épreuves les plus terribles, à condition qu'il lui laisserait la vie sauve. Aussitôt toute sa fortune, qui était considérable, disparaît ses enfants périssent écrasés sous les ruines d'une maison, et ces tristes nouvelles lui sont apportées l'une après l'autre, sans le moindre intervalle. A chacune, Job se contente de répondre : « Dieu me les avait donnés, Dieu me les a ôtés, il n'est arrivé que ce qui lui a plu que son saint nom soit béni ». Le démon, vaincu par cette patience héroïque, l'affligea dans son corps en lui envoyant une lèpre hideuse, qui l'infecta de la tête aux pieds. Job, repoussé de la société de ses semblables, se vit réduit à se confiner sur un fumier, et à racler avec un morceau de pot cassé le pus qui sortait de ses plaies. Sa femme, la seule personne de sa famille que le démon lui avait laissée, vint ajouter à ses maux en lui reprochant sa piété, qui ne lui avait servi de rien, et en insultant à son infortune. Job, pour tonte réponse, lui dit : « Puisque nous avons reçu des biens de la main de Dieu, pourquoi n'en recevrions-nous pas aussi des maux? »

 

Trois de ses amis vinrent le visiter et furent pour lui des consolateurs d'autant plus importuns, qu'ils confondaient les maux quête Seigneur envoie aux justes pour les éprouver avec ceux qu'il inflige aux méchants pour les punir, et ils s'efforcèrent de lui prouver que s'il souffrait, c'est qu'il l'avait mérité. Job se justifie avec calme et modération, et Dieu lui-même prend en main la cause de son serviteur, fait éclater son innocence, lui rend d'autres enfants, des biens plus qu'il n'en avait perdus, et le guérit de sa lèpre. Après une longue carrière, il mourut vers l'an 1500 avant Jésus-Christ, âgé de plus de deux siècles. Quelques auteurs ont prétendu que Job était un personnage imaginaire, et que le livre qui porte son nom était moins une histoire qu'une fiction mais cette opinion est contredite par l'autorité d'Ezéchiel et de Tobie, qui parlent de lui comme d'un personnage qui a réellement existé l'apôtre saint Jacques, qui le propose comme un modèle de patience, combat aussi ce sentiment qui a contre lui toute la tradition, tant celle des Juifs que des Chrétiens. Le livre de Job est écrit en vers dans l'original aussi est-il étincelant de beautés poétiques du premier ordre.

 

Tombeau et culte de Saint Job


Personne (hors ceux qui ont voulu prendre Job pour un personnage parabolique) n'a douté qu'il n'eût été enterré dans son pays; mais tout le monde n'a point été d'accord touchant ce qui est arrivé à son corps. Entre ceux qui estiment que jamais il ne fut remué du lieu de la sépulture, quelques-uns prétendent que son tombeau s'est conservé jusqu'en ces derniers siècles aux extrémités de l'Idumée, où ils mettent la terre de Hus, près de Bosra, ville de l'Arabie Pétrée, et où s'étendait autrefois le partage de la tribu de Manassès. L'on montre encore aux voyageurs et aux pèlerins de notre temps une pyramide que l'on dit avoir été érigée près de ce tombeau, pour y servir de monument à la postérité, selon que les anciens avaient coutume d'en user. D'autres ont prétendu que l'on avait transporté son corps à Constantinople. Il est vrai que l'on voyait en cette ville, dans le 6e siècle, une église et un monastère du nom de Job, dont les archimandrites ou abbés le faisaient considérer par leur mérite mais l'histoire ne dit pas que les reliques de Job aient donné lieu à la construction de ces édifices. Aussi cette opinion de la translation du corps de Job à Constantinople semble être fondée sur une erreur qui, dans les siècles postérieurs, a fait prendre pour le saint homme Job un sarrasin ou arabe de ce nom, mahométan de religion, qui fut tué au siège de Constantinople l'an 672, et qui fut enterré au pied des murailles de la ville. C'est du tombeau de ce dernier qu'est venu le nom d'un faubourg de Constantinople, appelé Job, plutôt que du monastère du saint homme Job, quoique les Turcs aussi bien que les Chrétiens du quartier se soient laissé persuader du contraire.


Les prétentions de ceux de l'Occident sur les reliques de Job ne paraissent pas avoir plus de fondement. Ceux qui veulent qu'elles fussent à Rome dès le VIe siècle, ont négligé de nous dire quand et comment elles y étaient venues. Ils n'ont avancé cela que pour avoir le plaisir de feindre que Rotharis, roi des Lombards, qui régna depuis 638 jusqu'en 653, fit transporter de Rome à Pavie les corps de Job, des deux Tobies, de la jeune Sara et de beaucoup d'autres Martyrs de la loi nouvelle. On les déposa, dit-on, dans l'église de Saint-Jean-Baptiste, et elles furent exposées à la vénération publique dans la chapelle de Saint-Raphaël, archange, où elles demeurèrent jusqu'à ce qu'elles furent furtivement enlevées, sans que l'on eût pu savoir dans la suite ce qu'en firent les voleurs. Leur intention était de dérober de véritables reliques et de nuire à ceux qui les croyaient telles, et qui les honoraient de bonne foi. De sorte que ce ne serait rien diminuer de l'énormité de leur sacrilège de nous apprendre, que c'étaient toutes fausses reliques, que jamais on ne vit à Rome les os ni de Job ni des deux Tobie, et que de plus, il est faux que le roi Rotharis ait jamais rapporté des reliques de Rome, qu'on lui aurait données par reconnaissance, comme on le dit, pour avoir secouru et délivré la ville des Barbares ce qui est une autre fiction, capable de faire rire ceux qui savent que les rois lombards n'ont jamais fait que du mal à la ville de Rome.


Outre le tombeau de Job qu'Alfonse Tostat, évoque d'Avila, disait subsister encore de son temps près du Jourdain, être toujours visité avec une grande dévotion par les peuples, il semble que son fumier fut respecté aussi comme les reliques, au moins du temps de saint Chrysostome. S'il faut prendre littéralement et sans figure ce que ce Père a dit au peuple d'Antioche, on sera obligé de reconnaître que ce fumier, tout autrement précieux que le trône des rois et le lit des reines, attirait en Arabie une innnité de pèlerins d'au-delà des mers et des extrémités de la terre, pour voir ce théâtre des combats et de la patience victorieuse du saint homme, et en tirer des instructions.


Entre les saints personnages qui ont paru devant et après Jésus-Christ, l'Eglise n'en connaît guère qui ait mérité plus de culte et de vénération que Job, qui a eu l'avantage d'être Saint dans tous les états de sa vie, dans le repos et la prospérité, de même que dans les calamités et les douleurs, selon le témoignage de Dieu même qui voulut le faire éprouver par Satan, c'est-à-dire par l'ennemi du genre humain, le seul qui osa contester cette sainteté dans l'Ecriture. Il est représenté dans Ezéchiel comme un ami de Dieu, capable d'intercéder pour les autres, jusqu'à faire de lui comme de Noé et de Daniel une espèce de. proverbe, pour dire que quand il se trouverait parmi les pécheurs et les impies des justes aussi saints que ces trois, ils n'empêcheraient pas que Dieu punît le péché des antres dans sa colère, mais que leur justice leur servirait à se sauver eux-mêmes. Job avait déjà été reçu intercesseur de son vivant auprès de Dieu pour ses trois amis. Outre qu'il est proposé dans le livre de Tobie comme un modèle de la patience sanctifiante. Il semble que l'apôtre saint Jacques ait voulu le canoniser encore dans son Epitre « Vous voyez, dit-il, que nous appelons les prophètes Bienheureux de ce qu'ils ont tant souffert vous avez appris quelle a été la patience de Job, et vous avez vu la fin dont le Seigneur l'a couronnée ».


L'Eglise fait profession d'honorer Job comme un prophète, comme un Martyr, et comme le type ou la figure de Jésus-Christ, d'autant plus parfaite qu'il a joint les souffrances avec l'innocence. C'est ce que l'on trouve expliqué par les saints Pères, avec autant d'étendue et de variété que pouvait le demander l'importance de sujet, pour former des modèles à tous les fidèles. Les Grecs et les Orientaux ont choisi le sixième jour de mai pour faire la fête de Job dans leurs églises ce qui se pratique aussi chez les chrétiens d'Arabie, d'Egypte et d'Ethiopie, chez les Russes ou les Moscovites et les autres peuples qui se gouvernent sur le rit des Grecs. Les Latins ont mieux aimé assigner son culte au dix du même mois. C'est le premier des Saints de l'Ancien Testament, après les frères Macchabées, martyrs, à qui l'Eglise d'Occident ait entrepris de décerner publiquement ces honneurs religieux. Les anciens martyrologes du nom de saint Jérôme se servent des termes de jour natal et de déposition, mais qui ne signifient rien ici. Ils donnent à Job la qualité de prophète ce qui a été observé dans les suivants, depuis ceux d'Adon et d'Usuarj) jusqu'au romain moderne. Saint Chrysostome lui avait déjà attribué celle de Martyr, comme ont fait d'autres encore depuis. Quelques autres martyrologes ne le marquent qu'au onze du même mois. Un calendrier Julien le met au neuf. Et il est remarquable que toutes les églises de la terre se sont accordées à le mettre dans le même mois, et dans l'espace de six jours; ce qui ne se trouve guère en ceux qui ont un culte étendu en Orient et en Occident.

 

Nous ne connaissons point de Saints parmi les Prophètes et les autres justes qui ont précédé Jésus-Christ en l'honneur de qui on ait dressé des églises et des chapelles en plus grand nombre. On en voit en Italie plus qu'en aucun autre pays des Latins. Son office est de rit semi-double à Venise et par tout le diocèse, de même que celui do prophète Jérémie. On solennise sa fête comme celle des plus célèbres d'entre les saints vends depuis Jésus-Christ, dans plusieurs villes de Lombardie, de Toscane, de l'Etat ecclésiastique de Rome. Il y est devenu le patron d'un nombre prodigieux d'hôpitaux. Les malades de diverses espèces, principalement ceux qui étaient attaqués de la lèpre, de la ladrerie, de la galle et de la vérole en Italie, se sont mis sous sa protection particulière pour obtenir ou leur guérison, ou le don de la patience qui leur est nécessaire, par son intercession. Outre son office public reçu et approuvé de l'Eglise, il y avait une messe votive du bienheureux Job contre le mal de Naples, que les Italiens ont mieux aimé appeler mat français. Quoiqu'elle se trouvât dans les missels, principalement dans le romain, le bienheureux pape Pie V ne laissa point de la supprimer et de l'interdire, mais sans nuire au culte du bienheureux Job dans les lieux où il se trouvait établi. Cette messe propre fut rétablie néanmoins dans le siècle suivant pour les églises d'Espagne, où l'on est travaillé plus qu'ailleurs du mal des écrouelles, qui sont comprises parmi les espèces contre lesquelles on réclame l'intercession de Job. C'est ce qui se fit par l'autorité du Saint-Siége, et qui se renouvela en dernier lieu sous le pape Clément IX. La contestation survenue à Rome sous Innocent XI, en 1680, à l'occasion de la chapelle d'un hôpital que l'on voulait dédier sous le nom du bienheureux Job, dans la ville d'Albano, n'a servi qu'à autoriser davantage son culte.

 

La France et les Pays-Bas ont admis aussi le culte publie de Job, quoiqu'avec moins d'étendue et moins d'éclat peut-être que l'Italie et l'Espagne. On y voit des tableaux consacrés sur une infinité d'autels, surtout dans les hôpitaux. Le cardinal de Bérulle ayant dressé un calendrier et un bréviaire pour la Congrégation de l'Oratoire, qu'il avait fondée en France, fit composer un office de rit semi-double avec la messe pour le jour de la fête de Job, au dix de mai. Il le publia et le fit observer par l'autorité du Siège apostolique, et la permission expresse des évêques du royaume, après que l'affaire eut été longtemps examinée, débattue, et confirmée en diverses assemblées et chapitres généraux. On représente naturellement le saint homme Job couché sur son fumier et couvert d'ulcères; son image se multiplia surtout au XVIe siècle, où l'usage de l'invoquer contre le mal vénérien fut peut-être. répandu par le souvenir de ces paroles de l'Ecriture : « Le diable le frappa d'un ulcère malin ». (Job, 2: 7). Outre les lépreux et les syphilitiques, le saint homme Job a pour clients les gens mélancoliques et accablés de chagrin sans doute à cause du peu de consolation que sa femme et ses amis apportèrent à ses peines.

 

Texte extrait des Petits Bollandistes volume 5, Abbé Guérin, 1876

 

Culte de Saint Job

 

Vraisemblablement en souvenir de ses souffrances et en hommage à son stoïcisme, Job est appelé pour guérir les maladies de la peau, notamment l'eczéma. Dans la Manche (France), il est invoqué à Cambernon (Canton de Coutances), où sa statue, de facture assez récente est honorée. Les pèlerins viennent individuellement. Ils inscrivent leurs demande de messe sur un registre, allument un cierge, disent une prière et peuvent se procurer une médaille. Saint Job fait également l'objet d'un culte dans l'Eure, à Verneuil sur Avre, dans une chapelle qui lui est consacrée dans l'ancienne paroisse de Poëlay, aujourd'hui rattachée à Verneuil. Des malades laissent des morceaux de tissu, témoignage de la vocation dermatologique du Saint. Cette chapelle, récemment restaurée, est très régulièrement entretenue.

 

Texte extrait du livre « Les Saints qui guérissent en Normandie », Hippolyte Gancel, Ed. Ouest France

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Litanies de Saint Job

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, vrai Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Reine des Prophètes, priez pour nous.

Reine des Confesseurs, priez pour nous.

Saint Job, fidèle serviteur de Dieu, priez pour nous.

Saint Job, homme selon le Cœur de Dieu, priez pour nous.

Saint Job, exemple de simplicité et de droiture, priez pour nous.

Saint Job, toujours juste et fidèle, priez pour nous.

Saint Job, homme chaste et humble, priez pour nous.

Saint Job, toujours soumis à la Volonté Divine, priez pour nous.

Saint Job, modeste et craignant Dieu dans la prospérité, priez pour nous.

Saint Job, patient et soumis dans les tribulations, priez pour nous.

Saint Job, éprouvé fortement par le Seigneur, priez pour nous.

Saint Job, homme de douleurs, priez pour nous.

Saint Job, couvert de plaies et d'ulcères, priez pour nous.

Saint Job, exemple de patience, priez pour nous.

Saint Job, exemple pour tous ceux qui souffrent, priez pour nous.

Saint Job, triomphateur du démon, priez pour nous.

Saint Job, miroir des riches, priez pour nous.

Saint Job, exemple des pauvres, priez pour nous.

Saint Job, miroir des personnes mariées, priez pour nous.

Saint Job, exemple des parents, priez pour nous.

Saint Job, exemple pour tous, priez pour nous.

Saint Job, consolateur des cœurs affligés, priez pour nous.

Saint Job, patron de ceux qui souffrent, priez pour nous.

Saint Job, soutien des faibles, priez pour nous.

Saint Job, secours des malheureux, priez pour nous.

Saint Job, puissant médiateur auprès de Dieu, priez pour nous.

Saint Job, puissant patron dans toutes les peines et les souffrances, priez pour nous.

Saint Job, puissant protecteur du peuple de Dieu, priez pour nous.

 

Saint Job, venez à notre secours.

Saint Job, priez Dieu pour nous.

 

Afin que nous imitions votre amour envers Dieu et envers le prochain, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous soyons justes, simples et chastes dans toutes nos actions, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous conformions toujours notre volonté à celle de Dieu, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous aimions Dieu dans les épreuves comme dans la prospérité, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que la prospérité ne nous rende pas orgueilleux et ne nous fasse jamais oublier la Sainte Loi de Dieu, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nulle peine ou souffrance ne soit capable de nous faire perdre l'amour de Dieu, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous soyons dans toutes nos souffrances, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous obtenions le pardon de nos péchés et la délivrance de nos maux, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que Dieu nous préserve de tous fléaux et maladies, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que nous puissions toujours goûter les consolations et le secours du Seigneur, Saint Job, priez Dieu pour nous.

Afin que, après une vie chrétienne, nous puissions mourir de la mort des justes, Saint Job, priez Dieu pour nous.

 

Dans toutes nos souffrances et nos peines, Saint Job, secourez-nous.

Dans toutes les maladies et au milieu des fléaux, Saint Job, venez à notre aide.

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Saint Job, grand ami de Dieu, priez pour nous,

Afin que nous puissions être délivrés de toutes maladies et épidémies.

 

Prions

 

O Dieu qui avez orné Votre Serviteur Job des dons d'une simplicité vraie et d'une patience extraordinaire, accordez-nous, dans Votre Miséricorde, qu'imitant ses vertus, nous obtenions aussi ses récompenses. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Indulgences

 

Nous accordons 100 jours d'indulgences à tous ceux qui réciteront dévotement ces Litanies en l'honneur de Saint Job.

 

Malines, le 18 avril 1842,

Englebert, Cardinal Archevêque de Malines.

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Téléchargez le texte de ces litanies (pdf) en cliquant ici

17 mars 2011

Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation

 

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Images Saintes

Spiritualité Chrétienne

 

Chers amis, fidèles abonnés et lecteurs des blogs Images Saintes et Spiritualité Chrétienne,

Paix et Bien

sur vous et sur vos familles.

 

Cet texte marque la reprise du blog, après maints problèmes techniques. Nous retrouverons, d'ici quelques temps, la reprise de publications des prières... Juste le temps de me reconstituer les fichiers, car, ayant tout préparé... j'ai tout perdu... Donc, vous pourrez, pour le mois de mai, retrouver le Mois de Marie, et d'ici là, viendront quelques textes et images.

 

Je voudrais remercier tout particulièrement

Alain et Catherine, qui m'ont très généreusement donné un ordinateur,

ainsi que Stéphane, mon frère de la Fraternité Franciscaine Séculière Saint Michel, qui m'a efficacement aidé à réinstaller complètement le système.

Je vous en remercie vivement !

 

Franck Monvoisin,

laïc Franciscain,

rédacteur des blogs.

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Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

2011, trente-et-unième année des messages

 

Prière avant de lire les messages

 

Vierge Marie,Nous Vous demandons la grâcede ne pas recevoir Vos messages d'une manière superficielle.Faites au contraireque nous les écoutionsavec un coeur grand ouvertet avec un amour très intensepour Vous et pour Jésus.Faites aussi et surtoutque nous les mettions en pratique, de telle sorte que le grain que Vous avez semétombe dans une bonne terreet qu'il puisse porter beaucoup de fruit.Amen

 

Message donné à Ivan le 1er janvier 2011

 

Priez, priez, priez, chers enfants, et aidez-Moi à réaliser Mes plans pour cette paroisse et pour le monde. Chers enfants, priez tout spécialement pour les vocations et pour que mes prêtres aient une foi forte. Sachez, chers enfants, que Je prie toujours avec vous quand vous traversez des moments difficiles; alors persévérez dans la prière et priez avec Moi. Je vous remercie parce que vous avez répondu, vous avez accepté et vous vivez Mes messages.

 

Message donné à Mirjana le 2 janvier 2011

 

Chers enfants, aujourd'hui Je vous invite à l'unité en Jésus, mon Fils. Mon Coeur Maternel prie afin que vous compreniez que vous êtes la famille de Dieu. Par la liberté spirituelle de la volonté que vous a donnée le Père céleste, vous êtes invités à discerner par vous-mêmes la vérité, le bien ou le mal. Que la prière et le jeûne vous ouvrent le coeur et vous aident dans la découverte du Père céleste par Mon Fils. Par la découverte du Père, votre vie sera dirigée vers l'accomplissement de la Volonté de Dieu et l'édification de la famille de Dieu, de la manière dont Mon fils le désire. Sur ce chemin, je ne vous abandonnerai pas. Je vous remercie.

 

Message du 25 janvier 2011

 

Chers enfants, aujourd'hui encore Je suis avec vous, et Je vous regarde, et Je vous bénis, et Je ne perds pas l'espoir que ce monde changera en bien et que la paix règnera dans le coeur des hommes. La joie règnera dans le monde car vous vous êtes ouverts à mon appel et à l'amour de Dieu. L'Esprit Saint change la multitude de ceux qui ont dit oui. C'est pourquoi Je désire vous dire: merci d'avoir répondu à Mon appel.

 

Message donné à Mirjana le 2 février 2011


 

Chers enfants, vous vous réunissez autour de Moi, vous cherchez votre chemin, vous cherchez, vous recherchez la vérité et vous oubliez le plus important, vous oubliez de bien prier. Vos lèvres prononcent un nombre infini de paroles mais votre esprit ne perçoit rien. En errant dans les ténèbres, vous imaginez même Dieu Lui-même selon vous et non pas tel qu'Il est vraiment dans son amour. Chers enfants, la vraie prière vient du fond de votre coeur, de vos souffrances, de vos joies, de votre recherche du pardon des péchés. C'est le chemin de la connaissance du vrai Dieu et par cela, aussi de vous-même car vous êtes créés à son image. La prière vous amènera à l'accomplissement de mes désirs, de ma mission ici avec vous: l'unité dans la famille de Dieu. Merci.

 

Message du 25 février 2011

 

Chers enfants, la nature s’éveille et sur les arbres, on voit les premiers bourgeons qui vont porter de très belles fleurs et des fruits. Je désire, petits enfants, que vous aussi travailliez à votre conversion et que vous soyez ceux qui témoignent par leur vie, afin que votre exemple soit pour les autres un signe et une incitation à la conversion. Je suis avec vous et j’intercède auprès de Mon fils Jésus pour votre conversion. Merci d’avoir répondu à Mon appel.

 

Message donné à Mirjana le 2 mars 2011

 

Chers enfants, mon cœur maternel souffre énormément quand Je regarde mes enfants qui persistent à mettre ce qui est humain avant ce qui vient de Dieu, Mes enfants qui, malgré tout ce qui les entoure et malgré tous les signes qui leur sont envoyé, pensent qu'ils peuvent marcher sans mon Fils. Ils ne le peuvent pas! Ils marchent vers la perdition éternelle. C'est pourquoi Je vous rassemble, vous qui êtes prêts à M'ouvrir vos cœurs, vous qui êtes prêts à être les apôtres de Mon amour, pour M'aider; afin qu'en vivant l'amour de Dieu vous puissiez être un exemple pour ceux qui ne le connaissent pas. Que le jeûne et la prière vous donnent la force pour cela, et je vous bénis avec la bénédiction maternelle, au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Je vous remercie.

 

Retrouvez l'intégralité des Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation,

en cliquant sur le lien suivant :

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-cat-83937-273707-marie_reine_de_la_paix_et_de_la_reconciliation.html

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17 mars 2011

La Servante de Dieu Marguerite Rutan

 

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Marguerite Rutan

Martyre de la Révolution française

1736-1794

 

Marguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736 dans une famille nombreuse et modeste. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait. Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l’expulsion des soeurs, l’évêque Monseigneur Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien. Après la suppression des ordres religieux, les soeurs de St Vincent de Paul changèrent leur nom en celui de Dames de la Charité et continuèrent le service des pauvres. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées. Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. A la fin de l’année, Soeur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain » (auprès des militaires en traitement à l’hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud. Le 1er juillet 2010, le Saint-Siège a publié le décret reconnaissant le martyre Soeur Marguerite Rutan.

 

Béatification de Marguerite Rutan

Le Dimanche 19 juin 2011

Aux Arènes de Dax à 15h00

 

Pour les chrétiens, tous les hommes, grâce au Christ, sont appelés à « refléter la gloire de Dieu ».Certains hommes et femmes ont vécu plus intensément les exigences de cet amour. Ce sont eux que l'on appelle les saints. La béatification et la canonisation ont pour but de proposer en exemple le témoignage de leur vie et ainsi autoriser un culte public en son honneur. La Béatification désigne l'acte de l'autorité pontificale par lequel une personne défunte est mise au rang des bienheureux. (La béatification est un préliminaire à la canonisation). Il n’y a jamais eu de béatification dans le Diocèse de Dax, puisque avant Benoît XVI, cette célébration se déroulait à Rome. Saint Vincent de Paul est le dernier saint Landais reconnu. C’est dire la chance que nous avons de pouvoir vivre en direct cette béatification.

 

Prière

 

Seigneur notre Dieu, qui, pour le rayonnement de Votre Eglise, avez accordé à Votre Servante Marguerite Rutan la grâce de mourir pour la liberté de la Foi ; nous Vous en supplions, par son intercession, accordez-nous de supporter toute adversité par amour pour Vous, et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Vous, qui êtes notre Vie. Accordez-nous enfin les grâces que nous sollicitons par son intercession, afin que nous soit manifestée la puissance de son intercession. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Biographie de Marguerite Rutan : http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-2090211-la_venerable_marguerite_rutan.html

 

16 mars 2011

Spectacle "Le Très Bas"

 

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Diocèse de Bordeaux/Bazas

Dans le cadre des chantiers diocésains 2011 sur l'écologie

spectacle

Le Très Bas

ou

"le choix de François d'Assise"

d'après le roman de Christian Bobin (Ed. Gallimard)

 

Le samedi 26 mars 2011 en l'église Notre Dame

a 20h30

 

Prix des billets : 15 euros

 

Renseignements : tresbasbdx@yahoo.fr

15 mars 2011

Les Martyrs de Septembre

14 mars 2011

La Déposition

La Déposition

 

Je reviens d'un week end régional, avec les Fraternités Franciscaines Séciulières, à Pau, j'y ai rencontré Suzanne Giuseppi Testut, une soeur des Fraternités Franciscaines Séculières, qui nous a parlé de son livre et de sa voie: "la déposition". Je vous en reparlerai très longuement prochainement. Pour vous mettre en bouche, voici une vidéo la présentant...

 

Je vous invite à lire et à faire connaitre son extraordinaire livre: "La Déposition, tu sais bien que je t'aime", parcours spirituel à l'école de Saint François d'Assise, aux Editions Nouvelle Cité (352 pages, 20 euros).

 

P.S. Je serai de retour dans quelques jours!!!!

12 février 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

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Treizième jour

Les diverses opérations du Saint Esprit


En promettant le Saint Esprit à ses Apôtres, le divin Sauveur emploie ces expressions dans lesquelles je dois trouver aujourd'hui un beau sujet de méditation: « Moi je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Consolateur ». Ai-je d'abord bien remarqué ces mots: « Un autre Consolateur? » Ils signifient évidemment que déjà un consolateur avait été donné aux Apôtres par le Père céleste. Or, ce Consolateur était Jésus christ lui-même. Aussi la promesse d'un consolateur nouveau est-elle faite après que le Sauveur a dit à ses disciples: « Moi je vais vers mon Père; mais je ne vous laisserai point orphelins ». C'est donc pour les consoler de son absence, après qu'il sera retourné à son Père, que Jésus christ promet aux hommes le Saint Esprit, en l'appelant un autre Consolateur. Le Saint Esprit, par son ministère, dédommagera les disciples de l'Homme-Dieu de la perte qu'ils doivent faire en étant privés de sa présence sensible. Il entre dans le plan divin que l'Eglise soit gouvernée par le Saint Esprit, et que tous les fidèles reçoivent par lui l'abondance des biens spirituels que le Fils de Dieu est venu apporter au monde par son Incarnation. Le Saint Esprit conduira les fidèles dans les voies de Dieu, il les fortifiera dans les épreuves de la vie présente, il leur inspirera le goût de Dieu, le goût de Jésus Christ, le goût du ciel. Telle est la fin de sa mission. Ici je veux entendre le grand Docteur saint Augustin. Jésus christ, nous dit ce Père de l'Eglise, fut pour les Apôtres un avocat et un intercesseur par la prière, il fut encore pour eux comme un excitateur qui les poussa dans la voie du ciel par des exhortations puissantes; enfin la présence, les actes, les discours de Jésus christ ne cessèrent jamais de soutenir le courage des Apôtres, en répandant dans leur âme l'onction divine et toujours bien douce de sa grâce. Eh bien! en annonçant qu'il va quitter la terre, en promettant aux hommes un autre Consolateur qui viendra du ciel, qui sera envoyé par Dieu le Père, le divin Maître annonce que le Saint Esprit fera tout ce qu'il a fait lui-même, et continuera jusqu'à la fin des temps à diriger, à soutenir, à consoler les fidèles pour les aider à-conquérir le ciel, et pour empêcher qu'en passant à travers les choses temporelles, ils aient le malheur d'oublier et de perdre les choses éternelles. Ainsi parle l'Eglise dans une prière qui appartient à la liturgie. Oh ! comme je désire cette opération de l'Esprit Saint dans mon âme! Seigneur Jésus, je l'espère comme un effet et une conséquence de la promesse que vous avez faite à vos Apôtres, la veille de votre mort.

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Le Saint-Esprit console les Ames en les élevant lui-même jusqu'à Dieu


Une âme qui peut sortir de la vie des sens, de la vie purement naturelle, et monter jusqu'à Dieu, trouve la source de tous les biens et de toutes les consolations. Mais par quel acte cette âme va-t-elle à Dieu, et s'élève-t-elle jusqu'à lui? On me l'a dit depuis longtemps, cet acte c'est la prière. Tous les enfants n'ont-ils pas appris que la prière est l'élévation de l'âme vers Dieu? Mais quelle est l'âme capable de cet acte, de cette élévation qui- produit l'union avec Dieu? Celle dont le Saint Esprit devient le Maître. Sans le Saint-Esprit qui vient au secours de notre faiblesse, qui crie dans nous: Père, Père, l'âme serait toujours sur la terre, attachée à la créature, incapable de parler avec Dieu. C'est le Saint Esprit, dit le grand Apôtre, qui, dans le fonds de nos cœurs, demande par des gémissements inénarrables, et opère cette action divine que les saints ont connue, et que les âmes pieuses sentent en elles-mêmes à chaque instant. O action divine, opération infiniment douce, que tu es précieuse pour moi! Comme je te désire ! En criant dans nous: « Mon Père! » le Saint Esprit nous remplit d'amour, il nous donne la confiance, il nous inspire les saints désirs; or tout cela plaide en notre faveur auprès de Dieu; d'où il suit que le Saint Esprit, seul et unique auteur de tous ces mouvements surnaturels, est véritablement notre avocat auprès de Dieu, et qu'il fait descendre dans nous, du sein éternel du Père céleste, toutes les consolations capables d'adoucir la rigueur de notre exil. Mais je veux voir cette action du Saint Esprit dans tonte sa richesse, et je l'étudie auprès d'un grand maître, l'Apôtre des nations. Et d'abord, ce qui est incontestablement vrai, d'après l'enseignement de saint Paul toujours en parfaite harmonie avec la doctrine du Sauveur, c'est que la première pensée, le premier mouvement qui remue mon âme et la porte à vouloir prier, me vient directement du Saint Esprit comme une grâce, un don parfaitement gratuit. « Vous êtes parfaitement reconnus pour être la lettre du Christ, écrite par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant; non sur des tables de pierre, mais sur les tables charnelles du cœur. Or, une telle confiance, nous l'avons en Dieu par le Christ, non que nous soyons suffisants pour former aucune pensée par nous-mêmes, comme de nous; mais notre suffisance vient de Dieu ». Voilà une première vérité qui nous montre notre effroyable misère, et, en même temps, la nécessité du secours, de l'aide qui nous vient par le Saint Esprit.


En second lieu, il n'est pas moins certain que par nous-mêmes nous ne saurions jamais parler à Dieu, ni lui demander quoi que ce soit d'une manière efficace. J'ai vu, il n'y a qu'un moment, cette vérité clairement enseignée par le divin Sauveur, quand il dit: « Le Saint Esprit viendra dans vous ». Mais cet enseignement qui écrase l'orgueil est, d'un autre côté, bien consolant pour moi; car enfin,n'est-il pas doux de penser que si je veux m'approcher de Dieu, c'est le Saint Esprit qui me pousse, qui m'invite et qui m'encourage? N'est-il pas doux encore de savoir que je n'ai qu'à abandonner au Saint Esprit la direction de ma prière, puisque lui seul est capable de dicter à l'âme docile les choses que cette âme doit dire à Dieu? Mais il y a dans ce que m'apprend le grand Apôtre une parole sur laquelle je veux m'arrêter davantage. Saint Paul dit: « Le Saint-Esprit demande par des gémissements ineffables »; quel est donc le vrai sens de ces derniers mots, gémissements ineffables? La prière n'est-elle pas en réalité un gémissement, un cri que pousse vers son Dieu l'âme qui souffre de sa misère, de sa faiblesse, de ses tentations, et surtout de sou éloignement de Dieu? Ce gémissement, l'Apôtre l'appelle inénarrable, parce que, dit saint Augustin, c'est un gémissement céleste, divin, autant dans son principe qui est le Saint Esprit que dans sa fin, dans son objet qui est Dieu. Saint Anselme, d'accord avec le grand Evêque d'Hippone, ajoute: « Ce gémissement de l'âme est caché, inconnu et incompréhensible, à cause de la gloire qui en est l'objet ». Non, les gémissements de l'âme qui cherche le bien dans Dieu, sont inexplicables, parce que le Saint Esprit qui opère dans nous ne dévoile pas ses secrets. Celui-là seul qui scrute les cœurs sait ce que l'Esprit désire. Les gémissements du cœur sont encore inénarrables, parce que la vertu qui leur est propre est supérieure à tous les discours. Dieu en est le silencieux témoin. C'est ce qui consolait le Roi-Prophète, qui s'écriait avec une grande effusion de confiance et d'amour: Non, mon Dieu, mes gémissements ne sont pas pour vous une chose cachée. Mais si tout ce que j'apprends ici est certain, qui dira le bonheur d'avoir dans soi-même le Saint Esprit? Existe-t-il pour l'homme ici-bas un bien plus précieux, plus désirable, que la présence du Saint Esprit dans sou âme? Hélas! parler, souffrir, gémir sans le Saint-Esprit, quoi de plus affreux? Que de pauvres âmes crient au dedans d'elles-mêmes et gémissent seules ! Pleurer et gémir en étant seul, quelle situation, quel état digne d'une profonde pitié! O âme fidèle, ne sois jamais seule. Appelle le Saint Esprit, il sera pour toi un vrai consolateur, parce qu'il t'apprendra à monter jusqu'à Dieu où tu ne manqueras jamais de trouver la source des plus ineffables consolations.

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Le Saint Esprit est donné à l'âme fidèle comme un guide sûr et toujours actif


S'il est vrai, comme nous le voyons par la sainte Ecriture, que Dieu envoie à l'homme les esprits célestes dont il fait ses ministres; si ces ministres de Dieu deviennent comme un feu brûlant, actif, qui rend l'âme de l'homme plus forte, plus vigoureuse dans les combats, qui te soutient contre la malice des esprits de ténèbres, qui nous dira les effets de la présence du Saint Esprit lui-même dans une âme qu'il possède, dont il s'est rendu le maître, et qui consent à se livrer à lui comme au souverain Maître de toute son existence? Quand il nous parle du Saint Esprit, saint Augustin l'appelle impulsion, exhortation, invitation, parce que c'est le propre du Saint Esprit, régnant sur une âme, de la pousser en avant, de l'exhorter, de l'exciter, pour que jamais cette âme ne s'arrête dans la voie qui conduit à la perfection. Si nous sommes lâches, si notre volonté s'engourdit, si nous sommes tentés d'inaction, le Saint Esprit agit sur nous; voilà l'aiguillon qui, en nous piquant, nous réveille, nous excite et nous fait marcher. Les opérations du Saint Esprit nous sont connues par les effets qu'elles produisent. Voyez le chemin qu'a parcouru dans six mois ce pécheur converti, cette femme qui a consenti à devenir chrétienne, après dix ou vingt ans perdus dans la dissipation et la mondanité. N'est-ce pas aux exhortations fortes du Saint Esprit dont l'aiguillon se faisait sentir, que ces âmes doivent les progrès qu'elles ont fait en si peu de temps? Oh! de quoi serait donc capable un chrétien qui consentirait à écouter les exhortations intérieures de l'Esprit Saint! Quelquefois une âme paresseuse est lente dans les voies de Dieu; qu'elle ait recours au Saint Esprit, qu'elle le sollicite. Le Saint Esprit viendra, il poussera l'âme avec force, il l'excitera au bien, à la fidélité, à la ferveur, et cette âme longtemps indolente, presque sans mouvement, étonnera ceux qui la connaissent et qui verront la rapidité de sa marche. Voyez les Apôtres après la Pentecôte. Quelle force motrice dans ces âmes hier si lentes à croire et à faire! quelle activité! quels innombrables travaux! Faut-il voir dans eux ces mêmes hommes qui s'endormirent à Gethsémani, et qui n'osèrent pas approcher du Calvaire?


Hélas! un grand nombre de pauvres âmes ont cessé de marcher, de travailler, de combattre; peut-être même plusieurs n'ont-elles jamais commencé. Où est la cause de ce mal? Ne faut-il pas l'attribuer à l'éloignement du Saint-Esprit? On n'entend pins ses exhortations, on ne sent plus l'impulsion secrète, que l'on a connue autrefois, tout est silencieux dans le cœur. Mais le Saint Esprit se plaît-il à déserter une âme, après l'avoir remplie? Non, certes, jamais. La vérité est que le Saint Esprit a été négligé, que ses exhortations ont été reçues avec indifférence d'abord, et puis avec tristesse; on les a trouvées importunes, on les a méprisées. Ses sollicitations intérieures ont offensé l'amour-propre qui, bientôt ligué avec la sensualité, a éteint sous ses vapeurs épaisses la flamme divine qui éclairait l'âme; le Saint Esprit a été éconduit comme un hôte fâcheux, querelleur, dont les représentations ne pouvaient pas être tolérées, C'est l'histoire de beaucoup de femmes dévotes abandonnées à leur propre esprit, et pour lesquelles le Saint Esprit n'est plus qu'un étranger odieux qu'on sait bien tenir à distance. Ames infortunées, tous les travers de votre prétendue piété attestent ce que je dis; non, vous n'êtes plus exhortées, poussées, sollicitées et conduites par le Saint Esprit; vous ne voulez plus de lui; aussi vos œuvres ne sont-elles plus que des œuvres mortes. Mon Dieu, si j'étais une de ces âmes, je sécherais de douleur, en voyant ici mon portrait. Mais non, Seigneur, je ne voudrais pas d'une douleur sans espérance. Je sais, que le Saint Esprit revient quand on l'appelle, et voilà précisément ce que je vais faire. Je crierai vers le ciel à chaque instant, et le ciel s'ouvrira pour moi, et le Saint Esprit descendra de nouveau dans mon cœur que je veux lui livrer, lui abandonner entièrement, afin qu'il l'avertisse, qu'il l'exhorte, qu'il le reprenne, qu'il le corrige, qu'il le pousse avec force dans la voie de la perfection, à laquelle je sais bien que le Seigneur m'appelle.

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Le Saint Esprit est donné à l'âme fidèle comme un principe de douceur et de joie


C'est une erreur funeste de croire qu'en entrant dans la bonne voie, en voulant avec sincérité pratiquer le bien suivant l'esprit de l'Evangile, on devient exempt de tentations, de doutes, d'anxiétés, de peines intérieures capables de répandre et même d'entretenir dans l'âme une grande amertume. Hélas! la paix parfaite, la joie sans mélange de tristesse, ne sont que pour le ciel, Demandons à saint Paul ce qu'il a souffert dans son cœur, lui qui nous parle si souvent de ses tristesses et de sa douleur habituelle. Continuus dolor cordi meo. Mais le même Apôtre appelle Dieu le consolateur des humbles, des petits. Or ce Dieu Consolateur nous le connaissons, et Jésus-christ nous l'a annoncé, c'est le Saint Esprit. Ecoutons l'Eglise, quand elle adresse ses supplications solennelles au Saint-Esprit. Elle l'appelle à grands cris, en le nommant Père des pauvres, Donateur de tous les biens, Lumière des cœurs, Consolateur parfait; doux, aimable habitant de notre âme, son rafraîchissement, son repos, son soulagement dans les larmes. C'est vous, dit toujours l'Eglise en parlant au Saint Esprit, c'est vous qui lavez nos âmes, qui les purifiez; c'est vous qui, vraie lumière des cœurs, redressez les voies tortueuses, rendez flexible l'âme, qui vous opposait de la résistance; c'est vous qui répandez l'eau salutaire, la rosée qui rafraîchit, sur notre âme sèche et aride. Si maintenant je mets en regard toutes ces délicieuses paroles et le grand mot de Jésus-christ: Je vous enverrai un autre Consolateur, il m'est impossible de ne pas voir dans le langage de l'Eglise le commentaire de la parole du divin Sauveur.


Saint Bernard, en traitant le sujet dont je m'occupe, disait à ses religieux: Le Saint-Esprit est pour nous le gage du salut, les arrhes du ciel, la lumière de la science, la force qui fait vivre. Il rend possible tout ce qui ne le serait pas sans lui. Que de larmes le Saint-Esprit essuie tous les jours! Que de douleurs il apaise! Combien d'âmes désolées hier, lui doivent aujourd'hui des torrents de pures délices! Saint Paul qui a dit avec tant de force ses continuelles épreuves, nous parle avec la même éloquence de la joie que le Saint Esprit fait surabonder dans son âme. L'Eglise nous dit aussi que le Saint Esprit est une onction spirituelle pour tous les cœurs dont il ferme les plaies, et dont il dissipe les amertumes. Qui dira les tempêtes du cœur apaisées tous les jours par le Saint Esprit? un rayon de lumière, une étincelle de ce feu divin dont le Saint Esprit est le foyer éternel, une goutte de cette eau vive dont il est le divin réservoir, tout suffit à l'âme affligée, triste, découragée, abattue, pour la rendre forte, énergique, capable de tout dans le domaine de la sainteté. Oh! comme elles sont à plaindre, ces pauvres chères âmes qui ne connaissent pas le Saint-Esprit, qui ne lui parlent jamais, qui vivent seules, sans cet hôte divin dont la présence procure tous les genres de biens! Puissent-elles un jour comprendre leur profonde misère, et faire connaissance avec le Saint Esprit! Alors elles l'invoqueront, elles dirigeront vers lui tous leurs désirs, et bientôt elles éprouveront la vérité de la promesse de Jésus-christ: « Mon Père vous enverra un autre Consolateur »!

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11 février 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

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Douzième jour

L'esprit D'amour


Voici un grand mot tombé de la plume céleste de saint Paul, mot profond, éloquent, et que l'âme pieuse ne saurait trop répéter, en s'efforçant de pénétrer le sens admirable qu'il renferme. La Charité, dit le grand Apôtre, est répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné. Or, comme rien n'est au-dessus de la Charité qui est la reine des vertus et dont le privilège est de survivre à la foi et à l'espérance pour subsister éternellement, il est de la dernière évidence que, pour notre âme, l'unique nécessaire consiste dans la Charité, et par conséquent dans la réception en nous de cet Esprit-Saint dont le ministère est la sanctification des membres de Jésus-Christ par la Charité. C'est le Saint Esprit qui établit le règne de la Charité dans notre cœur, comme le dit clairement le grand Apôtre. Que la Charité ou l'Amour nous vienne par le Saint Esprit, c'est ce que la foi nous enseigne de la manière la plus formelle. Saint Paul a écrit ce grand mot: « Le fruit du Saint Esprit, c'est la Charité ». Tous les biens qu'énumère le même Apôtre, après avoir écrit cette ligne étincelante de clarté, doivent être regardés comme les fruits, les effets, les conséquences de la Charité. Ainsi ont pensé saint Augustin, saint Anselme, saint François de Sales, et bien d'autres commentateurs. Le vrai fruit du Saint-Esprit, celui qui renferme tout, qui produit tout, c'est donc la Charité. Le disciple bien-aimé de Jésus nous dit: Dieu est Charité, et celui qui demeure dans la Charité, demeure dans Dieus. Or, nous savons que dans l'adorable Trinité c'est le Saint Esprit qui est l'Amour, la Charité; l'Eglise l'enseigne formellement; dans ses hymnes sacrées, elle appelle le Saint-Esprit, feu, charité, ignis, charitas. Il est donc certain que la présence du Saint Esprit dans moi est nécessaire pour que je possède la Charité, comme aussi la Charité, en régnant dans mon cœur, suppose la présence du Saint Esprit dont elle est inséparable, comme le fruit est inséparable de l'arbre destiné à le produire. Ces premières considérations doivent servir à m'introduire dans l'examen de plusieurs vérités dont je verrai bientôt l'importance pratique. Oh! puissent ces vérités, me pénétrer vivement du désir de recevoir le Saint Esprit, et de préparer mon âme, par le recueillement et le silence, à recevoir les grâces précieuses que le Saint-Esprit se plaît à répandre dans le cœur des fidèles.

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La nature de l'amour divin, ou de la vraie Charité


Quand je cherche la nature de l'Amour divin, il est bien évident qu'il s'agit de cet Amour considéré dans une âme à laquelle le Saint Esprit a daigné le communiquer. Car vu dans Dieu, dans son principe, dans son infinie perfection, l'Amour peut-il être bien défini et clairement conçu par ma pauvre intelligence? Hélas! je serais tenté d'appliquer à cet Amour éternel, infini, incompréhensible, les paroles qu'a dites le Prophète Isaïe en parlant du Verbe Eternel: « Qui racontera sa génération? O mon Dieu, vous êtes Puissance, Sagesse, Amour, je le sais, je me prosterne, j'adore! » Mais s'il s'agit de pénétrer par mon intelligence dans le sein de cette même Puissance, de cette Sagesse, de cet Amour, je m'arrête étonné, ébloui, confondu, et je confesse mon néant. J'ajoute néanmoins une chose, et c'est une vérité dont il m'est permis d'être fier, j'ajoute que, par la lumière de la foi, je peux concevoir des choses admirables sur vos perfections infinies, en m'élevant de la connaissance des effets à la cause qui les produit, en me servant de vos œuvres comme d'un point d'appui pour m'élancer jusqu'à vous, pour m'élever à la contemplation de quelques rayons de votre éternelle clarté. Mais je reviens à moi, et je demande ce qu'est dans mon cœur cet amour que le Saint Esprit lui communique en venant l'habiter. Et ici je rencontre saint Augustin qui m'offre ses lumières et qui me dit: « J'appelle Amour un mouvement de mon âme vers la jouissance de Dieu pour lui-même, vers la jouissance de moi-même et de mon prochain pour Dieu, à cause de Dieu. Si ce mouvement est dans moi, il produit l'union de moi-même avec Dieu et avec mon prochain; s'il est dans l'âme des autres, il tend à produire l'union de mon âme avec Dieu et avec mon prochain ». Comme cet enseignement est clair et comme il est doux pour l'âme fidèle! Le Saint Esprit, en venant dans mon cœur, lui communique ce mouvement par lequel ce même cœur gravite vers Dieu et s'arrête dans lui, pour s'en nourrir, pour y trouver sa jouissance. Ce mouvement imprimé dans mon âme par le Saint Esprit m'attache à mon âme elle-même, parce que cette âme unie à Dieu, possédant Dieu, jouissant de Dieu, est nécessairement agréable à Dieu; or comment n'aimerais-je pas cette âme dont le Saint Esprit lui-même assure que Dieu fait ses délices? Enfin ce mouvement imprimé à mon cœur par le Saint Esprit me porte vers mon prochain, parce que mon prochain n'est autre chose, suivant l'admirable définition de saint Augustin, qu'un être qui est en possession de Dieu, ou un être auquel je puis procurer ce bien inestimable, un être qui peut encore devenir l'ami de Dieu et le glorifier éternellement. O Charité, ô Amour divin, comme tes effets sont beaux, comme ils sont riches et précieux pour moi! je cesse d'être étonné, en contemplant cette lumière qui jaillit de la parole du Cantique: Alors même que l'homme aurait donné toutes les richesses de sa maison pour acquérir la Charité, il les mépriserait comme s'il n'avait rien donné.


Que sont en effet tous les trésors, que suis-je moi-même comparé à la Charité, à l'Amour par lequel je monte jusqu'à Dieu et je me plonge dans l'Océan de son éternelle lumière? Lorsque je lis dans la Sainte Ecriture que l'Amour est un feu, je dois m'arrêter à ce mot et m'en servir pour comprendre mieux les ineffables richesses de l'Amour. S'il est désigné, nommé comme un vrai feu, c'est qu'il produit dans l'ordre moral, dans l'ordre surnaturel, tous les effets que produit le feu matériel dans l'ordre matériel et physique. L'Amour éclaire l'âme fidèle, pourrait-elle en douter? Oh! comme elle y voit bien, quand elle aime beaucoup! L'Amour lave, nettoie, purifie; que reste-t-il d'impur dans- une âme dont il s'est emparé? Alors même que cette âme s'est trouvée chargée des plus monstrueuses iniquités, Jésus Christ lui dit: « Beaucoup de péchés te sont remis, parce que tu as beaucoup aimé ». L'Amour brûle; quelle chaleur dans l'âme des Saints! L'Amour se communique et se propage. Voyez les Apôtres, et dites si, pleins du feu dont le Saint Esprit avait embrasé leur âme, ils tardèrent beaucoup a répandre ce feu sur le monde entier. Il est possible que certaines âmes ne comprennent pas ces vérités; il est possible que ces mêmes âmes n'éprouvent qu'un dégoût mortel pour de semblables considérations. Qui s'en étonnerait? L'homme animal, nous dit saint Paul, ne conçoit rien aux choses de Dieu. « Mais, s'écrie saint Augustin , donnez-moi un cœur qui aime; celui-là sent ce que je dis ». O âme chrétienne, si tu n'aimes pas encore, n'éprouverais-tu pas au moins un commencement de désir d'aimer? Eh bien, ne perds pas cette première grâce; va prier, demande le Saint-Esprit, et le Dieu des miséricordes fera descendre sur toi les dons divins, et tu possédera l'Amour de Dieu.

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Les biens que l'Amour divin apporte avec lui dans notre âme


C'est une bien grande chose que d'habiter dans Dieu, et d'avoir la certitude qu'à son tour Dieu habite en nous. Or, comme je l'ai déjà vu, le Saint Esprit fait cette promesse à l'âme qu'il visite et qui ne refuse pas de le recevoir. Mais, comprends-le bien, ô âme chrétienne, cette présence de l'amour divin au milieu de toi, entraîne nécessairement avec elle des biens immenses, à moins que tu ne t'obstines à les repousser. Le plus grand de tous les biens que procure l'amour, et que l'amour seul peut nous donner, se rapporte à Jésus Christ. Le divin Sauveur nous a parlé avec force et avec une sorte d'insistance sur la nécessité d'être uni à lui pour arriver à Dieu. Il se compare à une vigne, et il nous appelle les ceps de cette vigne. Or de même que le cep ou le sarment coupé, retranché de la vigne, meurt, se dessèche, n'est utile que pour le feu, de même aussi une âme séparée de Jésus Christ est une âme morte, incapable de porter le moindre fruit pour la vie éternelle, et destinée au feu de l'enfer. C'est la raison pour laquelle Jésus christ nous dit: demeurez dans moi, et moi je demeurerai dans vous. Eh bien, quel est le moyen par lequel une branche d'arbre, un cep de vigne demeurent verts, pleins de vie, productifs? Ce moyen c'est la sève. Or, la sève qui tient l'âme humaine unie à Jésus christ, cherchez-la, et dites si elle est autre chose que l'amour. Non, mille fois non, si l'amour ne descend pas du Cœur de Jésus christ dans notre propre cœur, et si de notre cœur cet amour pur, surnaturel, divin, ne remonte pas vers le Cœur de Jésus-christ, la sève n'existe plus pour nous, nous sommes des branches séparées du tronc, des rameaux retranchés de la vigne. Alors que devenons-nous? Jésus-christ répond: « Vous n'êtes capables de rien! » Oh! qui comprendra le malheur d'une âme qui n'adhère pas à Jésus-christ, qui est séparée de lui? qu'est-elle aux yeux de Dieu qui a mis toutes ses complaisances dans Jésus-christ son Fils? Ame infortunée, Jésus-christ est nul pour elle, je la vois dans un vide affreux. Mais d'où vient ce vide? de l'absence, de l'éloignement du Saint Esprit; car le Saint Esprit seul prend de Jésus-christ pour nous le communiquer. Que prend-il? Son amour. Or, si cet amour n'habite plus dans nous, nous vivons loin de Jésus christ, séparés de Jésus christ. C'est donc un bien inappréciable que cet amour répandu par le Saint Esprit dans nos âmes; oui, sans doute, puisque par cet amour nous ne formons plus qu'un même corps avec Jésus christ. De même, dit saint Augustin, que plusieurs grappes de raisin étant pressées, on n'a qu'un seul et même vin, que beaucoup de grains de froment étant moulus, on obtient un seul et même pain, de même aussi tous les chrétiens fondus ensemble dans l'amour ne font qu'un seul et même corps avec Jésus Christ. Quelqu'un négligera-t-il ce trésor, l'amour, la divine Charité dont le Saint Esprit est l'éternel principe? Mais j'ai dit à peine quelques effets de cet amour dans le cœur du fidèle. Pour les indiquer tous, il faudrait énumérer les dons et les fruits du Saint-Esprit dont me parlent les écrivains sacrés; et. ce n'est pas en quelques lignes qu'il serait possible de peindre cet admirable tableau.


L'âme chrétienne cherchera le moyen d'étudier ce magnifique sujet des plus profondes méditations. Cependant je veux répondre encore une fois à cette question: Quel bien procure à l'âme la présence du Saint Esprit et, par conséquent, de l'amour divin au milieu d'elle? Je dis que le Saint Esprit fortifie l'âme et la porte, en quelque sorte, dans le chemin qui la sépare du ciel. Ceci est une vérité d'expérience. Qui trouve le joug du Seigneur doux et léger? qui trouve la paix, le repos et la joie dans l'humilité que prescrit l'Evangile? qui est fort et constant dans le combat spirituel? qui évite le découragement et les chutes? Ah ! la réponse est facile: c'est celui qui aime. L'amour est fort comme la mort; l'amour nous porte; à cheval sur l'amour, suivant l'expression du premier de tous les ascétiques, l'âme court, elle vole, elle s'élève jusqu'à la plus sublime perfection. Qu'on le confesse au moins naïvement, non, rien n'est impossible, que dis-je? rien ne paraît difficile à l'amour. D'où viennent donc tant de défaillances? d'où viennent ces irrésolutions, ces changements subits, ces rechutes? d'où vient cette perpétuelle inconstance dans les voies du salut? On se plaint plus que jamais aujourd'hui de la rigueur de la loi de Dieu, de la sévérité de l'Evangile; le joug qu'il impose,on l'accuse d'être écrasant. On se remue, on cherche beaucoup pour trouver un livre, un directeur qui adoucisse l'aspérité des discours de Jésus christ. Eh bien! ce livre est trouvé, ce directeur je vais le nommer, il s'appelle l'Amour. Aimez, s'écrie saint Augustin, et faites tout ce que vous voudrez; c'est-à-dire, aimez, et en vous soumettant au joug de l'Evangile, vous serez si heureux, si consolés dans votre odeur, que vous ferez tout avec plaisir, comme si vous ne faisiez que votre volonté. O Amour, comme je sens que ta présence m'est nécessaire! Que deviendrais-je sans toi? Esprit Saint, venez, descendez dans mon pauvre cœur, et allumez-y pour toujours ce feu divin que vous puisez éternellement dans le sein du Père et du Fils, afin que je sois un jour élevé à la société de leur gloire.


En quoi se résument les biens que le Saint Esprit communique à l'âme fidèle


Il existe pour les âmes saintes un sentiment que l'on peut comparer an sens du goût et qui, comme ce sens que Dieu a donné à notre corps pour lui faciliter l'action de manger et de boire, en la lui rendant agréable, rend douce et agréable pour nous la personne adorable du divin Sauveur, ses mystères, ses actions, ses pensées, ses sentiments et son langage. J'appelle ce sens intérieur le goût de Jésus-christ. Avoir le goût de Jésus christ, c'est donc éprouver pour le divin Sauveur un attrait, une propension, une sympathie qui fait désirer Jésus christ, qui fait aimer tout ce qui est de lui, tout ce qui le touche, tout ce qui vient de sa personne divine, enfin tout ce qui se rapporte à cette même personne. Jésus-christ, en appelant à sa suite les premiers Apôtres, leur communiqua un peu de ce goût, de cet attrait qui les attacha à lui. Mais ce n'était que peu de chose comparé à ce qui devait arriver plus tard, et le divin Maître déclara, avant sa mort, qu'il était expédient pour ses Apôtres de perdre sa personne sensible, afin que le Saint Esprit vînt en eux, et leur communiquât cette grande lumière qui, en les éclairant sur la grandeur, les perfections, les amabilités de leur Maître, devait exciter en eux un vif sentiment d'amour, un attrait irrésistible, enfin le goût le plus fort pour sa personne adorable. Voyez les Apôtres, voyez saint Paul, tous les fidèles de la primitive Eglise, et dites le goût que tous avaient pour Jésus Christ devenu leur vie, toute leur félicité et leur seule gloire. Le goût de Jésus-christ est une disposition de l'âme qui est due au Saint-Esprit; seul le Saint-Esprit communique ce goût; il est donc surnaturel. Quand une âme le possède, elle aime Jésus Christ sans rien distinguer, ni excepter dans lui. Elle aime Jésus Christ tel qu'il est, elle aime sa vie et sa mort, ses humiliations et sa gloire; elle aime sa croix, son autel, sa vie eucharistique; elle aime tout ce qui est de Jésus Christ, parce qu'elle est entraînée vers lui par le goût qui domine en elle. Le goût de Jésus christ a fait les Saints comme aussi le dégoût, l'antipathie, l'éloignement d'un grand nombre d'âmes pour Jésus-christ peuplent l'enfer. Ce qui inspire le dégoût de Jésus christ, c'est l'attrait prononcé auquel on se livre par rapport à tout ce que Jésus christ a condamné par ses exemples et par ses discours. Comment parviendrait-on à concilier ce dégoût avec l'amour que Jésus christ exige?


Que le dégoût à l'égard de Jésus Christ soit très commun aujourd'hui, c'est ce qui n'a pas besoin d'être prouvé. Les conversations d'un grand nombre de personnes adonnées à certaines pratiques de Religion, et chargées de plusieurs bonnes œuvres attestent que les maximes de Jésus Christ font souffrir beaucoup, et qu'on les rejette avec un mépris qui n'est que trop manifeste. Hélas! il faut bien l'avouer, Jésus christ fatigue, impatiente certaines personnes dévotes; elles ont pour sa vraie doctrine le même dégoût, la même antipathie que les écrivains impies professent pour sa Personne infiniment sainte. Le Saint Esprit n'habite pas dans ces âmes. Voyez, au contraire, les âmes vraiment pieuses que le Saint Esprit a visitées, qu'il a sanctifiées. Quel goût prononcé, quel attrait vif et puissant pour Jésus Christ! Ces âmes courent toujours au-devant de Jésus Christ. Tout ce qu'il est fait leurs délices; tout ce qu'il a fait les transporte d'admiration et d'amour; chacune de ses paroles fait bondir leur poitrine. Ces âmes courent au-devant de Jésus, de ses ordres, des manifestations de sa volonté. Il en est qui ont un tel goût pour ce divin Maître qu'elles ne veulent pas se contenter de suivre ses commandements; un. attrait doux, délicieux, les attire vers ce que Jésus-christ a aimé, et ce qu'il a conseillé. De là la perfection évangélique qui est l'effet du goût le plus prononcé pour Jésus christ, pour son esprit et pour son cœur. Eh bien, âme fidèle, où en es-tu par rapport à ce bien inestimable qui s'appelle le goût de Jésus christ? Il s'agit pour toi d'un trésor qui surpasse tout; car enfin, si ton goût est acquis à Jésus, si ton attrait te porte sans cesse vers lui, quels ne seront pas tes progrès dans la vertu? Si donc tu comprends ces choses, tu vas demander à grands cris le Saint Esprit, parce que lui seul donne le goût de Jésus christ. Avec l'esprit du monde, le goût du monde arrive; or le goût du monde c'est le goût des choses de la terre, et saint Paul assure que ceux qui goûtent les choses terrestres, qui se délectent dans elles, sont les ennemis de la croix de Jésus. Oh! comme il serait bon de méditer souvent cette grande parole!

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10 février 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

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Onzième jour

L'Esprit de Vérité


C'était après la dernière cène; le divin Maître encore à table avec ses disciples, leur annonçait les plus ineffables mystères de l'amour. « Si vous m'aimez, leur dit-il, gardez mes commandements. Et moi je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Paraclet pour qu'il demeure toujours avec vous, l'Esprit de Vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaîtrez, parce qu'il demeurera au milieu de vous, et qu'il sera en vous ». Ici je vois clairement l'action perpétuelle du Saint Esprit sur l'Eglise dont les Apôtres sont établis les  fondateurs. Cette action toute divine conservera l'Eglise dans la vérité, la rendra forte et invincible devant ses ennemis, et la conduira jusqu'à ses immortelles destinées. Mais l'action du Saint Esprit ne doit pas être considérée uniquement dans ses rapports avec l'Eglise constituée en société ; chacun des membres de l'Eglise, chaque fidèle en particulier peut être dirigé, soutenu, sanctifié par celte même action, et c'est ce qu'il m'importe de bien comprendre aujourd'hui. Non, c'est sans aucun doute, la promesse de Jésus Christ est pour moi, et, si je le veux, le Saint Esprit me sera donné, il résidera en moi, il sera ma lumière et ma force, il me sanctifiera pour la bienheureuse éternité. Mais avant de considérer la grandeur du bien que me promet Jésus Christ, je m'arrête un moment sur cette parole de mon adorable Maître: « Le monde ne peut pas le recevoir ». Pourquoi? Parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne sait pas ce qu'il est.


Or, nous dit un savant commentateur, le monde, cela signifie les hommes mondains, animaux, selon l'énergique expression de saint Paul, les hommes charnels, attachés au mal par des affections toutes terrestres, par l'amour des richesses, des honneurs, des plaisirs, de la gloire, de la mollesse, de toutes les jouissances que procure la vie présente; ces hommes sont les ennemis pratiques de la croix de Jésus, parce qu'ils n'ont du goût que pour les choses de la terre, comme l'affirme le grand Apôtre. Ces hommes forment la société que Jésus Christ appelle le monde, et c'est là cette société que le divin Sauveur déclare incapable de recevoir le Saint Esprit. Je ne dois pas être surpris de cette impossibilité où se trouve le monde de recevoir l'Esprit de Dieu, puisque cet esprit étant céleste, surnaturel, divin, son règne ne peut s'établir que sur les âmes rendues par la grâce surnaturelles, célestes, divines, et par là même, ennemies de tout ce qui constitue l'homme mondain. Le grand docteur saint Basile nous dit: « De même qu'une glace couverte d'une poussière épaisse ne saurait refléter l'image d'une personne, ni la lumière du soleil, de même aussi la clarté, la lumière du Saint Esprit s'arrête devant une âme couverte de cette couche de terre grossière qui lui vient des pensées et des affections terrestres ». Non, le mondain ne reçoit pas le Saint Esprit, et cela parce qu'il ne le voit pas; ses,yeux sont fermés pour cette admirable lumière, ou bien ils se trouvent pleins d'une poussière qui les empêche de voir. Oh! combien d'âmes sont dans cet état effrayant! En ne voyant pas le Saint Esprit, on ne sait pas ce qu'il est, ajoute Jésus-christ; comment alors pourrait-on l'estimer, le désirer, le demander, comment surtout pourrait-on l'aimer, le goûter, l'embrasser avec joie comme un consolateur, au milieu des tristesses de ce monde? Mais je laisse l'âme mondaine pour m'occuper de moi qui, par un effet de l'infinie miséricorde de mon Dieu, ai le désir, la volonté de connaître et de recevoir le Saint-Esprit. Oui, Seigneur, c'est de votre Esprit que je veux m'occuper aujourd'hui; vous m'instruirez vous-même sur ce magnifique sujet; vous me direz l'objet de cette admirable promesse faite à tous vos disciples: « Je prierai mon Père, et il vous enverra l'Esprit Consolateur, l'Esprit de Vérité ». Répandez sur moi cet Esprit, et rendez-moi capable de l'estimer, de l'aimer, et de le désirer avec une telle ardeur que je puisse, comme les Apôtres, être plein de lui-même pendant ma vie et à l'heure de ma mort.

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Le Saint Esprit dissipe l'ignorance


J'ai entendu le divin Maître: « Mon Père vous enverra l'Esprit de Vérité ». Quel trésor pour l'homme, et quel immense bien lui promet Jésus Christ par cette divine parole! Sans doute, le Fils de Dieu, le Verbe Incarné est lui-même la Vérité; il l'a plusieurs fois affirmé: « Ego sum Veritas », et c'est la raison pour laquelle, en dehors de Jésus Christ, de son enseignement, de sa doctrine, l'homme s'agite en vain pour trouver la vérité, la vraie lumière qui satisfait l'intelligence, et descend jusqu'au fond du cœur pour l'inonder de sa douce et suave clarté. Il était réservé au Saint-Esprit d'ouvrir lui-même l'esprit et le cœur des hommes pour les rendre capables de voir, de connaître, de goûter Jésus-christ, et de s'attacher à lui comme au seul bien capable de rassasier leur âme tout entière. Sans le Saint Esprit l'homme marche dans l'incertitude, et il ne cesse de demander comme cet infortuné proconsul Romain: « Qu'est-ce que la Vérité? » Avec le Saint-Esprit tous les doutes, toutes les erreurs, tous les mensonges sont dissipés, et l'âme fidèle se repose délicieusement dans le sein de la vérité. Mais le premier effet que produit le Saint-Esprit dans une âme dont il s'empare consiste à éloigner de cette âme la nuit, l'obscurité qu'engendre l'ignorance. J'ai dit là un grand mot, l'ignorance! Quoi de plus humiliant pour nous, quoi de plus dangereux? et néanmoins, quand il s'agit des choses nécessaires, je ne crois pas qu'il se rencontre dans l'homme un mal plus commun que celui de l'ignorance. Ignorer c'est ne pas voir, ne pas savoir. La privation de lumière, de clarté, de vérité, constitue l'état d'ignorance. Or, dans la vie chrétienne, dans la vie spirituelle l'ignorance consiste à ne pas voir Dieu, Jésus-christ; à ne pas se voir soi-même. Oh! quelles ténèbres épaisses environnent Dieu, Jésus Christ, l'âme humaine, quand l'intelligence n'est pas éclairée par le Saint Esprit, l'Esprit de Vérité! Cet état est affreux, et néanmoins il est très-commun. Depuis le fauteuil académique jusqu'à la mine où travaille un malheureux couvert de quelques sales haillons, comptez les hommes pour lesquels Dieu est un mot, Jésus-christ un être inconnu, l'âme humaine un rien du tout. Quelle épouvantable dégradation! Mais l'état d'ignorance est-il un état coupable?


Voilà une question assez sérieuse, pour mériter un examen attentif. Si l'état d'ignorance est volontaire, évidemment il est coupable: car enfin personne ne niera que la volonté de vivre sans connaître Dieu, sans étudier Jésus Christ, sans examiner la situation de notre âme, ses rapports avec Dieu, avec Jésus-christ, ne soit un crime pour l'homme baptisé. Mais la cause, mais le principe de cette ignorance, où faut-il les chercher? Hélas! oui, on les rencontre presque toujours dans la volonté. Celle-ci craint la lumière, la vérité, parce que, dit le Saint Esprit, elle craint, elle refuse de bien faire. Combien de cœurs impatients de la lumière! Ils se fâchent contre elle, ils la repoussent, elle leur est insupportable parce qu'elle fait naître le remords opposé à cette fausse sécurité qui est pour le plus grand nombre des hommes, le vrai charme de la vie. Aussi que de prétextes pour ne pas lire, pour ne pas entendre certaines choses! Quelle préférence pour les livres et pour les docteurs qui ne troublent pas. Eh bien, j'entends un juste de l'Ancien Testament qui s'écrie: « Envoyez, Seigneur, votre lumière et votre vérité, afin qu'elles me dirigent et me conduisent jusqu'à vos saints tabernacles ». Voilà bien le cri d'une âme qui craint l'ignorance, qui la redoute comme un grand mal. Ce cri est-il le mien, toujours, dans toutes les circonstances! Mais le contraire de l'ignorance, c'est la science, et celle-ci est un don du Saint Esprit; on l'appelle la science de Dieu, la science des Saints, elle nous vient par le Saint-Esprit que Jésus Christ appelle l'Esprit de Vérité. Cette science est le pain de l'intelligence qui la reçoit pour s'en nourrir. Dieu, Jésus Christ, l'Evangile, les vertus chrétiennes, quel vaste champ pour l'esprit de l'homme toujours avide de savoir! Et comme une âme est heureuse, quand on peut lui appliquer cette parole: « Dieu la nourrit du pain de l'intelligence et de la vie ». Je serai cette âme, si je le veux. Le Saint Esprit ne m'a-t-il pas été promis? En venant dans moi, n'apporte-t-il pas la clarté, la lumière, un grand jour? Si donc j'ai la noble ambition de marcher dans la lumière, de voir la nuit de l'ignorance se dissiper pour moi, et faire place à une céleste clarté, je dois appeler le Saint-Esprit, le demander avec ferveur, avec persévérance, et le divin Sauveur qui me l'a promis se hâtera de me dire: « Vous recevrez dans vous la vertu du Saint-Esprit ».

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Le Saint Esprit corrige les erreurs


Le disciple bien-aimé de Jésus a écrit ces lignes qu'on ne saurait trop méditer: Nous, nous sommes de Dieu. Nous connaissons l'esprit de Vérité, et l'esprit d'erreur ». Il faut bien que ces deux esprits existent, puisque ceux qui sont de Dieu les connaissent, et par là même, savent les distinguer. Je ne dois pas confondre l'erreur avec l'ignorance; celle-ci ne voit pas,.ne sait pas, elle représente les ténèbres, la nuit. Quant à l'erreur, elle sait, elle voit, mais elle sait mal et elle voit sous un faux jour; la lumière qu'elle voit, n'est pas la vraie lumière. Or, Jésus Christ est la Vérité. C'est un affreux malheur que cet état dans lequel une âme croit savoir, et se persuade qu'elle possède la lumière, alors que l'esprit d'erreur dont nous parle saint Jean est le seul qui la dirige. Ecoutons Jésus Christ; il nous adresse cette parole profonde: « Prenez garde que la lumière qui est en vous ne soit ténèbres », et ailleurs: « Si la lumière qui est en vous n'est que ténèbres, les ténèbres elles-mêmes que seront-elles? » Mais l'erreur est-elle coupable? Hélas! Oui, bien souvent et dans mille circonstances. Le vrai, surtout en morale, contrarie la nature gâtée par le péché. On raisonne avec lui, on invente des sophismes pour le combattre; à force de désirer qu'une chose soit bonne ou licite, on finit par se persuader qu'il en est ainsi. Le cœur séduit, entraîne l'esprit, et celui-ci devenu la dupe des désirs mauvais, se hâte bien vite d'entrer dans le calme, dans la paix épouvantable qui constitue une fausse conscience. Cet état est plus commun qu'on ne le pense ordinairement. Beaucoup d'âmes lâches l'ont embrassé volontiers; la lumière dont elles se croient en possession, Jésus Christ l'appelle ténèbres! Le domaine de l'erreur est très grand; il s'étend tous les jours davantage. Que de dévots se plaisent sur ce domaine! Là ils trouvent la voie large dans laquelle il y a une place pour les sacrements et toutes les bonnes œuvres, et une autre pour l'orgueil, l'avarice, l'ambition, la mondanité et tous les désordres dont gémit le vrai fidèle. Eh bien, voici le grand docteur, le docteur de la Vérité qui met en fuite l'erreur et fait briller la vraie lumière. Jésus-christ le promet à ses disciples. « Le Saint-Esprit, dit le Sauveur, vous enseignera toute vérité. Le Saint-Esprit vous enseignera toutes choses; il vous donnera l'intelligence de toutes les paroles que vous avez entendues de moi ». Quelle magnifique promesse!


Non, personne ne tombe dans l'erreur, s'il possède le Saint-Esprit, s'il le consulte, s'il l'écoute, s'il ne lui résiste jamais. Voilà pourquoi les amis de Dieu sont toujours dans la lumière, dans la vérité; ils marchent, nous dit le Sauveur, ils marchent comme des fils de la lumière. Quelle prérogative digne de mon ambition! Etre fils de la lumière! Oh! si toujours la lumière, la Vérité était ma mère! Si elle enfantait toutes mes pensées, tous mes jugements, toutes mes appréciations, tous mes désirs et tous mes actes! Qui connaît un plus riche trésor ici-bas? Avec cette qualité, fils de la lumière, on voit Jésus-Christ tel qu'il est; on ne se trompe ni sur ses mystères, ni sur ses œuvres, ni sur le sens de ses paroles. C'est un état bien digne de l'ambition de toute âme droite qui veut sincèrement le bien, le beau et le vrai. Suis-je une de ces âmes? J'ai célébré souvent la fête de la Pentecôte; j'ai été confirmé, ai-je reçu le Saint Esprit, l'Esprit de Vérité qui éloigne et détruit toutes les erreurs? C'est quelque chose d'assez important pour attirer et pour fixer mon attention. L'âme peu soucieuse de la Vérité néglige le Saint Esprit, elle lui résiste, elle éteint en elle sa divine lumière. Arrivée à cet état déplorable, il n'y a pas de sottise, d'absurdité, dans le domaine de l'erreur, que cette pauvre égarée ne soit capable de saluer avec transport comme la vraie reine de l'intelligence: La Vérité! Que de pauvres âmes, autrefois filles de la lumière, ne sont plus aujourd'hui qu'un amas de ruines! Tout a été renversé en elles, tout a été détruit! Hélas! le Saint Esprit, en se retirant, a laissé le vent de l'erreur entrer par toutes les ouvertures, et celui-ci a tout renversé. Aussi qu'on ne s'étonne pas si, dans cette âme, le faux s'appelle le vrai, le laid a pris le nom du beau, le mal celui du bien. O Saint-Esprit qui m'avez été promis par mon adorable Sauveur! venez, venez à mon âme, ne tardez pas. Avec vous, à l'aide de votre adorable lumière, je verrai bien mon Jésus, sa vie et ses actions; je verrai bien le sens de ses divines paroles, et je tressaillerai de bonheur, comme Jean-Baptiste dans le sein d'Elisabeth, parce que je nagerai dans l'Océan de la plus pure lumière!

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Le Saint Esprit guérit la duplicité dans les âmes


L'Esprit de Vérité est l'ennemi de l'ignorance et de l'erreur, combien ne l'est-il pas de la fausseté, de la duplicité et de l'hypocrisie! La Vérité est simple. Les ajustements dont on la couvre pour déguiser sa vraie nature lui vont mal, parce qu'ils la défigurent. Elle est si belle, si gracieuse, la Vérité! pourquoi s'efforce-t-on de la rendre méconnaissable, en lui enlevant tous ses charmes? La Vérité a pour caractères la simplicité et la droiture. Le Saint Esprit nous dit: « Rendez droites ses voies ». « La simplicité des justes, nous dit l'Ecriture, les dirigera ». Quel savant et habile directeur! Mais combien d'âmes le craignent! Il leur faut des détours, des ruses, des chemins peu battus; de là les finesses, les dissimulations, les mensonges ou en actes ou en paroles. Ces pauvres âmes ont oublié le terrible anathème: « Les lèvres menteuses sont en abomination devant Dieu ». Jésus Christ est venu à nous vrai enfant, avec toute la simplicité de l'enfance. Il nous a déclaré cette vérité importante: « Si quelqu'un ne devient pas semblable à ce petit enfant, il n'entrera pas dans le ciel ». L'homme vrai est simple, droit, sans hypocrisie. Sa bouche est l'écho de son esprit et de son cœur; il en est de même de toute sa conduite, elle est vraie parce qu'elle représente ce qui se passe dans le cœur; elle est donc le miroir du cœur. Mais où se trouve l'homme vrai, simple, toujours droit et sincère? Là où le Saint Esprit habite. « Les pensées humaines sont perverses, a dit le Saint Esprit lui-même ». Oui, l'âme humaine est viciée, et elle incline vers la fausseté et le mensonge; la duplicité lui apparaît comme un art digne d'être cultivé; aussi, quand l'empire de la foi s'affaiblit, on ne voit plus qu'hypocrisie, duplicité et mensonge. Que de femmes dévotes savent cela par expérience!


Hélas! tromper pour elles, c'est une habitude bien ancienne, c'est un besoin. Le directeur de leur conscience devient innocemment le complice de leur orgueil, tant les discours qu'elles tiennent ressemblent à la vérité dont ils imitent le ton. Qui corrigera ces pauvres âmes? Le Saint Esprit en les éclairant sur les dangers de cet orgueil qui les domine et qui les rend, presque à leur insu, les viles esclaves de la supercherie et du mensonge. Le Saint-Esprit est Vérité; Jésus-christ l'appelle Esprit de Vérité. Il est donc l'adversaire implacable de la fausseté, de la dissimulation, de l'hypocrisie. « Il converse avec les simples », nous dit l'Ecriture. Ce qu'il aime, c'est la candeur et la droiture. Quand il a apparu sur la terre, il a pris la figure d'une blanche et simple colombe. Qu'on ne lui parle pas de détours et de ruses, il les abhorre. Saint Paul le savait bien quand il écrivait aux fidèles de Corinthe: « Je ne veux pas qu'on s'éloigne de la simplicité qui est dans Jésus-christ ». L'âme fidèle médite volontiers cette parole de nos Livres Saints: « Celui qui marche avec simplicité marche avec confiance ». Elle comprend que marcher dans la dissimulation, suivre les voies obliques, c'est renoncer aux motifs raisonnables d'une vraie confiance en Dieu. Pour rien au monde elle ne voudrait tomber dans ce malheur. Vouloir paraître ce que l'on n'est pas, c'est la loi presque universelle aujourd'hui. Etre bon, spirituel, vertueux, c'est de quoi en n'a aucun souci, pourvu qu'on paraisse tel. Les apparences sont tout, la réalité n'est plus rien. De là cette ignoble comédie qui se joue partout, depuis le palais des souverains jusqu'à la mansarde du plus pauvre artisan. O mon Dieu, qui nous rendra vrais, droits et sincères? Le Saint Esprit si nous le demandons, si nous l'attirons dans nous. Quant à l'esprit de l'homme abandonné à lui-même, il est faux, trompeur, hypocrite. Non, mon Dieu, je ne veux pas être faux et trompeur. Je sais que si l'on peut tromper les créatures, on né parvient jamais à tromper votre œil infiniment éclairé. Vous, Seigneur, vous êtes la Vérité, et en aimant la Vérité, c'est vous-même que j'aime. Envoyez dans moi cet esprit que vous promettiez à vos premiers disciples, afin qu'il éloigne de moi l'ignorance, qu'il corrige mes erreurs, qu'il redresse toutes mes voies, et je deviendrai vrai, droit, sincère comme le sont tous les enfants du Père céleste.

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9 février 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

 

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Dixième jour

 

Le Saint Esprit communique l'Esprit de Jésus Christ


La mission du Saint Esprit a pour objet la gloire de Jésus Christ. Jésus Christ sera glorifié, quand le Saint Esprit établira son royaume qui est l'Eglise. Alors le nom de Jésus sera connu dans le monde entier par la prédication de l'Evangile, et le Saint Esprit formera lui-même les membres de ce corps dont Jésus est le chef, en donnant aux âmes une nouvelle vie. Tous les effets de sainteté et toutes les œuvres de la grâce dans les justes viennent du Saint Esprit comme Esprit de Jésus, et cet Esprit ne se communique absolument qu'à Jésus et à ses membres; il n'est donné que par ses mérites, pour l'accomplissement de ses desseins, et pour la formation mystérieuse de son corps mystique qui est l'Eglise. Toutes ces vérités se trouvent renfermées dans ces admirables paroles du divin Sauveur: « L'Esprit de vérité me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à moi et il vous l'annoncera ». Ainsi ce que le Saint Esprit apporte aux hommes, ce qu'il vient leur donner, c'est ce qui est de Jésus-christ, de la substance de son âme, de ses pensées, de ses sentiments, de son cœur; c'est évidemment l'Esprit de Jésus Christ. Paf son Ascension dans le ciel, Jésus-christ a enlevé aux hommes la vue et la jouissance de son humanité sainte, de son corps adorable. Le jour de la Pentecôte, il leur envoie son Esprit. Certes, c'était avec une profonde sagesse qu'il leur disait: « Il est expédient pour vous que je m'en aille ». Et les Apôtres ne disaient-ils pas dans leur premier sermon: « Après avoir été élevé par la main de Dieu, il a envoyé son Esprit »?


II est donc certain que Jésus Christ a voulu donner son Esprit à ceux qui sont à lui. H n'est pas moins certain que sans l'Esprit de Jésus-christ, on ne peut pas être membre vivant de son corps mystique, et qu'on vit alors séparé de lui. Arrêtez la sève d'un arbre, qu'elle ne se communique plus à une branche; cette branche meurt, il faut la couper: c'est du bois sec destiné au feu. Eh bien! Jésus-christ a dit: « Je suis la vigne, vous êtes les sarments; de même que le sarment ne porte plus de fruit, s'il est séparé de la-vigne, vous, sans moi, vous ne pouvez rien faire ». Celui donc qui ne reçoit pas la sève divine qu'on appelle l'Esprit de Jésus Christ, qui ne participe plus à cet Esprit, est une branche morte, sèche, propre seulement au feu. Mais que faut-il entendre par ces mots: avoir l'Esprit de Jésus-christ? Une jeune personne a toutes les idées, tous les penchants, tous les goûts de sa mère. Les opinions, les jugements de sa mère sont la règle invariable de ses opinions et de ses jugements. Elle aime les personnes que sa mère affectionne, elle trouve désagréables celles que sa mère ne peut souffrir; elle a tellement reçu de sa mère tous les genres d'impression que sa démarche, son maintien, tout son extérieur la rend semblable à sa mère. Son langage, le son de sa voix, tout rappelle sa mère; elle va jusqu'à aimer ou détester les genres d'aliments que sa mère aime ou déteste. Cette jeune personne a l'esprit de sa mère. Maintenant il est aisé de comprendre ce que c'est que d'avoir l'esprit de quelqu'un. Tous les jours on répète ces paroles. Celui-ci a l'esprit français, cet autre a l'esprit italien. On dit encore: l'esprit religieux, l'esprit mondain, l'esprit du siècle, l'esprit des franciscains, des dominicains, des jésuites; chaque siècle, chaque peuple, a son esprit propre; il en est de même de tous les corps, de toutes les sociétés civiles ou religieuses. Or, l'Eglise catholique a son esprit propre, son esprit particulier, et cet esprit c'est l'Esprit de Jésus Christ. Et comme chacun doit avoir l'esprit de son état, de sa condition, de la profession qu'il exerce; comme il serait révoltant de voir le noble avec l'esprit de l'artisan, le prince avec l'esprit d'un valet, la dame de qualité avec l'esprit de ses domestiques, on peut juger du dégoût qu'inspire à Dieu, à Jésus-christ, le chrétien qui a l'esprit païen, ou l'esprit mondain, ce qui est parfaitement la même chose. Mon état, ma condition, c'est d'être chrétien, catholique, enfant de Dieu et de l'Eglise, membre du corps dont Jésus-christ est le chef.


Eh bien! l'esprit du christianisme, l'esprit de l'Eglise épouse de Jésus Christ, c'est l'Esprit de Jésus Christ lui-même. Cet Esprit est commun à tous les Elus; il les lie entre eux pour n'en faire qu'un seul et unique corps qui reçoit la vie, le mouvement, la chaleur de Jésus Christ son adorable chef. Je dois comprendre combien il m'importe de savoir si l'Esprit de Jésus Christ est en moi. S'il n'y est pas, le Saint Esprit n'est pas venu me visiter; j'ai perdu mon temps jusqu'ici, et les méditations que j'ai faites sur le Saint Esprit n'ont pas encore produit les effets que Dieu attendait. Mais aujourd'hui, je vais méditer avec une attention scrupuleuse ce sujet si important; je vais me pénétrer de cette grande vérité, que le Saint Esprit veut bien m'enseigner et qu'il me fera comprendre. Je la goûterai, j'en pénètrerai mon âme, et sans doute, je prendrai avec force et avec courage des résolutions qui seront pour moi le commencement d'une vie toute nouvelle.

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Nécessité de l'esprit de Jésus Christ


Le divin Sauveur disait un jour à ses disciples: « Je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous ». En parlant ainsi, Jésus Christ nous apprenait l'art divin de notre union avec Dieu. De même que le Fils de Dieu est dans sou Père, ayant avec lui la même nature, il veut que nous soyons en lui; nous promettant de son coté, d'être dans nous, par une même vie, et par un même esprit. Les Apôtres l'avaient bien compris, eux qui disaient hardiment en parlant de Jésus Christ: « Il nous a donné de son Esprit »! Certes, rien ne doit m'étonner, après ces paroles: « Nous avons tous reçu de sa plénitude ». Telle est la fin de l'Incarnation du Verbe, la communication de l'Esprit de Jésus Christ faite à l'homme le jour de la Pentecôte. Le Chrétien ne vivra donc plus de son propre esprit, de son esprit d'homme, mais il vivra de l'esprit qu'il reçoit dans les sacrements, de l'Esprit de Jésus-christ qui lui est donné par l'effusion du Saint-Esprit dans son âme. Comment pourrais-je concevoir le moindre doute sur cette vérité? n'est-il pas certain que, pour être sauvé, il faut être devenu enfant de Dieu par une nouvelle création qui a lieu dans le baptême? eh bien! Jésus-christ lui-même appelle le baptême une renaissance dans le Saint-Esprit, et saint Paul, en écrivant aux fidèles d'Ephèse, leur dit: « Nous sommes créés en Jésus Christ ».


Jésus Christ, voilà la terre natale des Elus; ils en prennent le suc, ils se nourrissent de sa substance. Mais après avoir reçu la vie, il faut que nous agissions. La vie spirituelle nous est donnée pour l'action, c'est-à-dire, pour le travail que Dieu doit récompenser un jour dans le ciel. Or, sans l'Esprit de Jésus Christ, il n'y a point de mouvement surnaturel en nous. C'est saint Paul qui le dit: « La loi de l'Esprit de vie est en Jésus-christ ». Il en est tellement ainsi que le premier acte par lequel nous nous élevons vers Dieu, la prière, n'est possible que par l'Esprit de Jésus-christ qui nous est communiqué. Rien n'est donc plus certain, il est impossible d'être enfant de Dieu, d'avoir la vie en nous, et de faire le premier pas dans la voie du salut, sans l'Esprit de Jésus Christ. « Ceux-là, dit saint Paul, sont nommés enfants de Dieu, qui sont poussés, conduits, par l'Esprit de Dieu ». Et le même Apôtre ajoute: « Parce que vous êtes ses enfants, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils ». Est-il possible d'établir d'une manière plus forte et plus évidente, la nécessité d'avoir l'Esprit de Jésus Christ pour être enfant de Dieu? Qui, s'étonnera maintenant, d'entendre le grand Apôtre déclarer à la face du monde entier que pour lui, quoiqu'il paraisse vivre, ce n'est pas lui qui vit, mais Jésus Christ qui vil en lui? Ce langage doit être celui de tous les chrétiens. Et ce n'est pas une exagération, car saint Paul ne s'adressait ni à des prêtres, ni à des religieux, quand il écrivait ces mots si énergiques, si profonds, sur le ton le plus impératif qui fut jamais: « Ressentez dans vous-mêmes ce qui est dans Jésus Christ ».


N'est-ce pas avoir les pensées, les sentiments, les désirs, le cœur de Jésus Christ? n'est-ce pas avoir un seul et même esprit avec lui? Mais il y a quelque chose de plus fort encore dans la doctrine de saint Paul: « Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Jésus-christ, il n'est pas de lui ». Quel coup de tonnerre! le chrétien lâche et mondain qui n'en est pas ému, n'est pas endormi, il est mort!... Voilà une de ces vérités que je devrais méditer tous les jours de ma vie.. Si je n'ai pas l'Esprit de Jésus Christ, je ne suis pas de lui, je ne lui appartiens pas, je ne lui suis pas uni, je ne puis plaire à Dieu, j'ai cessé d'être son enfant et l'héritier de son royaume. Les Apôtres venaient de parler, Jésus Christ les regarde et leur dit: « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes ». Terrible reproche! ne s'adresse-t-il pas à moi? Sais-je bien de quel esprit je suis, c'est-à-dire, quel est l'esprit qui m'anime? est-ce l'esprit de la chair et du sang, comme s'exprime le disciple bienaimé, ou l'Esprit de Jésus-christ? « Ce qui est né de la chair, dit le Sauveur, est charnel; mais ce qui vient de l'Esprit est spirituel ». Or, mes œuvres sont-elles spirituelles? mes pensées et mes sentiments, mes craintes et mes désirs, mes joies et mes espérances, sont-ils des fruits de l'Esprit, des fruits dignes de Jésus Christ, de la nature de ceux qu'il a portés lui-même? Alors je sais à qui j'appartiens, parce que je sais de quel Esprit je suis. Heureuse l'âme qui peut dire avec Jésus-christ: « L'Esprit de Dieu s'est reposé sur moi! » Puis-je tenir ce langage?

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La nature de l'esprit de Jésus Christ


L'Esprit de Jésus Christ n'est point quelque chose de vague et d'indéfini que chacun a le droit d'interpréter ou d'expliquer suivant les convenances de son amour-propre, et les désirs plus ou moins légitimes de son cœur. S'il s'agissait d'une théorie sans application à la pratique, l'Esprit de Jésus Christ pourrait exciter l'admiration des hommes, sans les troubler dans les jouissances qu'ils cherchent continuellement, au milieu d'un monde que le divin Sauveur n'a cessé de maudire, pendant qu'il était sur la terre. Mais rien, au contraire, n'est plus positif et plus clairement défini dans l'Evangile que l'Esprit de Jésus Christ; et pour quiconque veut réfléchir, il est évident qu'on peut réduire à un mot, tout ce qui concerne cet Esprit qui, de Jésus Christ, passe dans l'âme de ses disciples. Que je prenne toutes les paroles que le divin Sauveur a dites de lui-même, que je place à côté de ces paroles toutes les actions qui composent l'histoire de la vie mortelle du Fils de Dieu, il me sera facile de réduire à une simple expression tout ce que j'aurai vu et entendu. Cette expression qui résume tout est celle-ci: Immolation. Quand je dis renoncement, sacrifice, dépouillement, violence, abnégation, j'exprime toujours la même idée, et je proclame la même vérité, je dis: Immolation. Faut-il maintenant accumuler ici les preuves de cette grande vérité j que l'Esprit de Jésus Christ est un esprit d'immolation et de sacrifice? Mais je n'ai qu'à ouvrir l'Evangile, et à chacune de ces pages divines, je ne manquerai pas de trouver la preuve éclatante de cette proposition.


A peine Jésus est né, et déjà les ambassadeurs du ciel viennent annoncer au monde que ce petit Enfant qui lui est donné, vient sur la terre pour Dieu et pour les hommes! Il vient pour son Père, et sa vie sera un sacrifice perpétuel qui le glorifiera au plus haut des cieux. Il vient pour les hommes, il sera immolé pour leur salut, il se donnera, il se livrera pour les affranchir du joug honteux du péché et de la captivité de l'enfer. Mais c'est de la bouche même de Jésus-christ que je veux savoir ce qui constitue son Esprit; il doit me l'apprendre lui-même. Je l'entends: « Mon Père, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'ils soient sanctifiés dans la vérité ». Ce qui signifie, je me sacrifie, je m'offre, je me consacre moi-même pour eux, comme une hostie sainte: telle est la fin de la mission du Fils de Dieu considérée par rapport aux hommes. Si je considère cette Mission divine par rapport à Dieu, je trouve toujours la même idée de sacrifice entier, d'immolation parfaite et absolue. Je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé. Je ne cherche pas ma gloire, mais la gloire de celui qui m'a envoyé. Je fais continuellement ce qui plaît à mon Père. Mais je veux entendre saint Paul, cet homme extraordinaire à qui le Saint Esprit a si bien fait connaître Jésus Christ. Il s'écrie, dans son admirable Epitre aux Romains: Jésus Christ ne s'est pas satisfait lui-même, mais il a dit à son Père: « les injures qu'on vous a faites sont retombées sur moi ». Voilà donc toute l'âme de Jésus Christ, voilà son cœur découvert à tous ses disciples. Non, Jésus Christ n'est pas venu pour chercher sa gloire, mais la gloire de son Père; Jésus Christ n'est pas venu pour faire sa volonté, mais celle de son Père. Jésus Christ ne s'est pas satisfait lui-même, il n'a pas mis ses complaisances en lui-même, mais il les a mises dans l'accomplissement des ordres de son Père, relativement au salut des Hommes pour lesquels sa vie mortelle a été un long et douloureux sacrifice, couronné par une mort sanglante sur l'arbre de la croix. Pour consommer ce sacrifice, il s'est humilié, anéanti; il s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort la plus ignominieuse, la mort des grands coupables, pour lesquels le supplice de la croix était ordinairement réservé.


Ai-je compris maintenant l'Esprit de Jésus Christ, sa nature, son essence, ses œuvres? Sacrifice, immolation, renoncement, tout est là! Aussi quand le divin Maître appellera à lui des hommes destinés à devenir ses disciples, il leur donnera, pour première condition du salut, la nécessité du renoncement, de l'abnégation, la nécessité du sacrifice d'eux-mêmes pour la gloire de Dieu et le salut de leurs frères. Il avait bien compris la nature de l'Esprit de Jésus Christ, l'Apôtre qui disait aux premiers fidèles: « Vous devez être des hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu ». Aussi quand il parle de lui-même, il s'écrie: « Je me suis fait tout à tous pour les sauver tous »; et ailleurs: « Je tâche moi-même de plaire à tous, en toutes choses, ne cherchant point ce qui m'est avantageux à moi-même, mais ce qui est avantageux à plusieurs, pour qu'ils soient sauvés ». Je puis donc maintenant arriver à une conclusion vraie, quand j'examinerai si j'ai l'Esprit de Jésus Christ. Puisque cet Esprit n'est autre chose que l'Esprit de renoncement, de sacrifice, d'immolation de moi-même à la gloire et à la volonté de Dieu pour le bien et le salut de mes frères, je sais que je possède d'une manière plus ou moins parfaite l'Esprit de Jésus Christ, suivant le degré de perfection que le Saint Esprit m'a communiqué dans l'amour du renoncement, de l'immolation et des sacrifices. Ici l'illusion n'est pas à craindre, et si je parviens à ce degré de vertu qui permet de dire: « Je fais toujours et en toutes choses ce qui plaît à mon Père », il me sera permis d'ajouter avec saint Paul: « Je suis l'imitateur de Jésus Christ; ce n'est plus moi qui vis, mais Jésus Christ qui vit en moi ». Où est donc aujourd'hui l'Esprit de Jésus Christ? Tous ceux qui célèbrent les grandes fêtes de l'Eglise, qui participent aux saints mystères, reçoivent-ils le Saint Esprit? Les Apôtres en furent remplis dans le grand jour de la Pentecôte qui les transforma en de nouvelles créatures, et quand l'historien sacré me dit: « Ils furent tous remplis du Saint-Esprit », il veut que je sache bien que cet Esprit était celui de leur divin Maître. Quand il se fut emparé de leur âme, l'univers ne tarda pas à reconnaître l'empire de la croix. Oh! que de bien font les âmes qui ont l'Esprit de Jésus-christ! Qui sait ce que je ferais moi-même, si, dépouillé de mon propre esprit, je m'abandonnais sans réserve à l'Esprit de Dieu! ô mon Dieu, venez; parlez-moi; agissez en maître; prenez tout!...

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Les effets de l'esprit de Jésus Christ


Quand saint Paul écrivait aux Galates: « Si nous vivons de la vie de l'Esprit, marchons par l'Esprit »; et ensuite: « Marchez par l'Esprit, il voulait leur apprendre la nécessité de montrer, par leurs œuvres, la nature et les qualités de l'Esprit qu'ils avaient reçu dans le baptême ». Il est manifeste que l'arbre devant être jugé par ses fruits, selon la parole même de Jésus-christ, c'est par nos œuvres que nous devons juger de l'Esprit qui nous anime; tout autre moyen pourrait nous induire en erreur. Quand Jésus Christ a prêché la nécessité d'adopter son Esprit pour avoir la vie éternelle, il a dit: « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même ». Et puisque l'Esprit de Jésus Christ est essentiellement un Esprit d'immolation et de sacrifice, il est évident que, pour me revêtir de cet Esprit, je suis obligé de commencer par le dépouillement de moi-même, par l'abnégation de mon propre esprit, par le renoncement à ma mauvaise nature. Il faut donc que j'immole à Dieu tout ce qu'il y a dans moi qui se trouve opposé à l'Esprit de Jésus Christ. Or, si je me connais bien, il me sera facile de convenir que tout mon être est en opposition avec cet Esprit saint, innocent, sans souillure, séparé de l'Esprit fies pécheurs, plus élevé que les cieux. Ce qui constitue mon esprit propre, c'est l'égoïsme, ou l'amour de moi. Cet amour a pour objet toutes mes facultés, tout mon être. J'aime mon intelligence, j'aime mon cœur, j'aime mes sens, mes organes, mon corps. De là trois grandes divisions dans l'amour désordonné de ma propre personne, et qu'on peut considérer comme les principales branches d'un arbre qui ne produit que des fruits de mort: l'amour de la gloire, l'amour des richesses, l'amour des plaisirs.


Or, le renoncement dont Jésus-christ a fait la condition essentielle de la vie chrétienne, consiste à immoler à Dieu ces trois, penchants de ma nature viciée par le péché. Il suit de là que je connaîtrai le degré auquel l'Esprit de Jésus Christ est élevé dans mon âme, par le degré d'amour que j'aurai pour les humiliations, pour la pauvreté et pour les souffrances. Toute spiritualité qui ne repose pas sur cette base, est une spiritualité fausse et trompeuse. Satan s'est transformé en ange de lumière. Avec ce dépouillement, on voit toujours arriver l'oubli de soi-même, et une vive ardeur pour les intérêts de Dieu. C'est ce qui arriva à sainte Thérèse qui put dire avec vérité: « C'est de vous que je me soucie, ô mon Dieu, et non de moi!... »  Ce fut le caractère des Apôtres, après la descente du Saint-Esprit. Dépouillés d'eux-mêmes, c'est-à-dire de tout orgueil, de toute ambition, de toute avarice, de toute sensualité, ils purent dire avec vérité: rien pour moi, Seigneur, ni salaire, ni richesses, ni gloire, ni plaisirs; abandon de tout pour vous seul. Voilà ce que criait le cœur des Apôtres. Le divin Maître le leur avait appris dans tout le cours de sa vie, et dans toutes les circonstances de sa passion. Pour former ses disciples à cette vie nouvelle, que disait Jésus-christ: « Vous serez haïs de tous »; voilà pour les consolations. « Ils vous flagelleront »; voilà pour la gloire. « Vous ne porterez rien avec vous, ni pain, ni argent, ni deux tuniques »; voilà pour les richesses; tel sera pour les apôtres l'oubli qu'ils feront d'eux-mêmes et des penchants de la nature mauvaise. Sans doute, c'est là ce qu'on appelle la perfection, et aujourd'hui cette perfection de l'Esprit de Jésus-christ se trouve encore dans un grand nombre d'âmes. On en voit qui se dépouillent d'une manière absolue et vont offrir à Jésus Christ, dans le silence du cloître, le sacrifice parfait de tous les biens et de tous les avantages que les mondains recherchent avec une infatigable activité.


Mais pour n'être pas obligé de pratiquer cette perfection sublime, je n'en suis pas moins tenu à l'obligation de me revêtir de l'Esprit de Jésus Christ, suivant ma vocation, mon état, et surtout suivant la mesure des grâces que j'ai reçues du Ciel. Il n'y a pas deux esprits dans l'Eglise de Jésus; il ne peut y avoir que l'Esprit de son divin époux; tout autre esprit lui est étranger; elle l'a en horreur. Il faut donc que je puisse dire, avec un degré de vérité relatif à mon état, ce que disait l'illustre vierge et apôtre des derniers siècles: « Seigneur, ce n'est pas de moi que je me soucie, mais de vous seul et de votre gloire ». Or, je ne pourrai tenir ce langage qu'après avoir acquis un certain degré de renoncement à moi-même et à mes penchants naturels; par conséquent, un certain degré d'humilité, de pauvreté, de mortification des sens. Jusqu'à quel point de perfection, Dieu veut que je m'élève? ma conscience et un bon directeur doivent répondre. Mais la question déjà résolue, c'est qu'il n'y a pas d'Esprit de Jésus Christ, là où règne l'amour exclusif de soi, l'amour de la gloire, des richesses et des plaisirs; la question déjà résolue, c'est que celui qui n'a pas l'Esprit de Jésus-christ n'est pas de lui!.... O précieuse dévotion qui a pour objet le Saint Esprit que de lumières vous apportez à mon âme! quelle force, quelle énergie, vous communiquez à ma volonté! Je me trouve tout changé, converti en une nouvelle créature. Non, plus d'égoïsme, plus d'amour de moi-même; tout sera offert, tout sera immolé! l'Esprit de Jésus Christ s'est emparé de moi; je le sens; c'est vrai! O Dieu! soyez béni à jamais!...

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8 février 2011

Problèmes techniques

Mois du Saint Esprit

A la suite de problèmes techniques, liés à mon ordinateur récemment tombé en panne, il se peut qu'il y ait quelques retards dans les méditations du mois du Saint Esprit, je vous prie de m'excusez pour la gène occasionnée...

Merci d'avance.

8 février 2011

Le Mois du Saint Esprit

Le Mois du Saint Esprit

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Neuvième jour

Le règne du Saint Esprit sur une âme


Dieu a tout fait pour sa gloire. Il ne pouvait pas se proposer une autre fin; elle eût été indigne de lui. Par la création, Dieu a voulu manifester ses attributs, et par là même se glorifier. En lisant dans ce livre admirable, l'homme, était appelé à contempler son auteur, et à lui payer un tribut de louanges. Le péché a obscurci l'intelligence des malheureux enfants d'Eve; la plupart ont cessé de voir Dieu dans ses œuvres, et ont refusé de se soumettre à son empire. On eût dit que le magnifique spectacle de la création ne servait plus à la glorification de son auteur. Alors le Fils éternel du Très-Haut reçut de son Père une mission. Il le dit lui-même: « Mon Père m'a envoyé ». Quelle était la fin de cette mission? encore la glorification de Dieu: « Je cherche la gloire de celui qui m'a envoyé ». En réparant, par un prodige bien plus admirable que celui de la création , la pauvre humanité déchue et dégradée, Jésus-christ rendait le fils d'Adam capable de s'élever jusqu'à Dieu, par la pensée et par l'amour. Par là même, l'homme pouvait glorifier Dieu. Or, cette œuvre divine, la mission du Fils de Dieu, fut consommée après trente-trois ans. Alors Jésus Christ, sur le point de quitter le monde pour retourner à son Père, put faire monter vers le Ciel cette prière sublime: « Mon Père, je vous ai glorifié sur la terre; j'ai manifesté votre nom aux hommes; J'ai achevé l'ouvrage dont vous m'aviez chargé ». Bientôt après, du sommet du Calvaire, le Sauveur s'écriera d'une voix forte qui doit être entendue par toutes les générations qui peuplent la terre: « Tout est consommé! » La mission du Fils de Dieu était finie. L'œuvre de la création avait duré six jours, et Dieu s'était reposé le septième, comme le dit l'Ecrivain sacré.


L'œuvre de la rédemption a duré trente-trois ans, après lesquels le Fils de Dieu est monté au ciel pour être éternellement glorifié, assis à la droite de la Majesté divine. C'est alors que commence la mission du Saint Esprit. Elle consiste à répandre dans les âmes la vie surnaturelle, en leur communiquant la connaissance et l'amour de Dieu et de Jésus-christ, puisque c'est en cela que consiste précisément la vie éternelle, suivant la parole du Sauveur lui-même. La mission du Saint-Esprit est pour la glorification de Jésus-christ: « Lui-même me glorifiera!... » et cette glorification du Fils de Dieu par le Saint Esprit consistera dans une œuvre admirable. Le Saint Esprit formera des images vivantes de Jésus Christ, en faisant passer dans l'âme des prédestinés, les pensées, les sentiments de Jésus-christ, en leur faisant pratiquer les vertus que Jésus Christ a pratiquées le premier, en les rendant dignes de devenir avec Jésus Christ l'objet des complaisances de Dieu le Père. Telle est la gloire que doit procurer à Dieu la mission du Saint Esprit. Le Saint Esprit vient donc visiter les hommes pour leur faire connaître Jésus Christ, pour le manifester, pour établir son règne sur les cœurs; il vient découvrir toutes les richesses renfermées dans la personne adorable de Jésus-christ, dans ses mystères, dans sa doctrine. Il vient, en quelque sorte, remplir en faveur de Jésus Christ, la mission que le divin Sauveur a remplie à l'égard de Dieu le Père. Cette mission durera autant que le monde, l'œuvre du Saint Esprit ne sera consommée qu'au jour du dernier jugement. Alors le Saint Esprit dira, comme Jésus Christ: « J'ai manifesté votre nom aux hommes, j'ai achevé l'œuvre dont vous m'aviez chargé, je vous ai glorifié sur la terre. Tout est consommé! Le repos de l'éternité commencera! » L'œuvre toute divine de la sanctification des âmes est donc l'œuvre particulière du Saint Esprit, et cette œuvre consiste à faire vivre les Élus de la vie même de Jésus Christ. Je dois maintenant examiner comment je pourrai parvenir à cette vie toute surnaturelle qui doit me rendre une image vivante de Jésus-christ, modèle parfait de tous les prédestinés.

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Aspirer le Saint-Esprit


Il y a dans l'homme deux sortes de vie: celle de l'âme et celle du corps, la vie matérielle et la vie spirituelle. Le principe de la vie propre à notre corps, c'est l'air au milieu duquel nous vivons, l'air qui nous environne et qui pénètre dans nos organes. Sans l'air, condition nécessaire de notre vie, nous mourrions. Un animal expire dès qu'il est totalement privé d'air. Plus de mouvement, plus d'action, si l'air ne pénètre plus dans notre corps. Cela est vrai pour l'homme, et pour tous les êtres dont l'existence est soumise aux mêmes lois qui régissent notre propre existence. Or, il y a pour notre vie spirituelle, un air tout spirituel qu'il nous faut nécessairement aspirer, si nous voulons conserver cette vie précieuse. Cet air, c'est le Saint Esprit. Il est à remarquer que dans l'Écriture sainte, la même expression est souvent employée pour désigner l'air matériel qui fait vivre le corps, et le Saint Esprit qui donne la vie à notre âme. Le même mot renferme les deux sens ou les deux-idées. Eh bien ! depuis la Pentecôte, le Saint-Esprit qui a donné la vie à l'Eglise, continue de vivifier cette Église en l'animant toujours de son souffle divin. C'est par l'opération du Saint-Esprit que l'Eglise vit, qu'elle parle, qu'elle agit; c'est par lui qu'elle combat et qu'elle triomphe; le jour où le Saint-Esprit se retirerait, l'Eglise ne serait plus qu'un cadavre. Il en est de même de notre âme. Quand Saint Paul a dit: « En Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'existence », il a parlé sans doute de l'immensité de Dieu dans laquelle nous sommes plongés, comme dans un océan qui n'a pas de rivages; mais pour l'homme spirituel, il y a quelque chose de bien précieux dans ces admirables paroles. La vie surnaturelle, la vie du juste, c'est le mouvement, l'existence dans le Saint Esprit, ou plutôt par le Saint Esprit; si une âme quittait cette atmosphère divine, si elle sortait du Saint Esprit, si elle en était séparée, elle serait privée de la vie, du mouvement, de l'existence même, c'est-à-dire de la vie de la grâce, du mouvement surnaturel, de l'existence qui est particulière aux enfants de Dieu. Une âme qui n'a pas dans elle le Saint Esprit, qui n'est plus en communication avec lui, peut faire des actes qui ont l'apparence du bien; mais il y manque le principe de vie que le Saint Esprit seul peut leur donner; ce sont les mouvements d'un mort qui ont pour principe une cause toute différente de la vie. Qui ne connaît ces êtres tout matériels qui imitent l'homme, et que l'on fait mouvoir par des ressorts cachés?


Il y a des chrétiens qui ne sont pas autre chose. On touche une corde invisible qui s'appelle caprice, humeur, goût, caractère, amour-propre, sensualité, et on les fait mouvoir. Ils tombent à genoux, ils se jettent dans un confessionnal, ils s'assoient à la table sainte, ils courent vers la demeure du pauvre; vous les diriez pleins de vie. C'est une erreur; la vie, c'est précisément ce qui leur manque. Ces âmes vivent en dehors de l'atmosphère divine qui est le Saint-Esprit; si vous leur en parliez, elles vous répondraient peut-être comme certains disciples d'Ephèse: « Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y eût un Saint Esprit ».  Dieu fait cette distinction importante parmi les chrétiens, et de même que nous distinguons facilement un automate d'un homme plein de vie, Dieu distingue l'âme pieuse que le Saint Esprit anime et dirige, de l'âme mondaine qui n'offre à son regard pénétrant qu'un simulacre de christianisme et de vertu. Ces principes sont aussi clairs, aussi évidents que les vérités les plus simples et dont personne ne doute. Mais alors quelle doit être ma conduite relativement au Saint Esprit? David va me répondre: « J'ai ouvert ma bouche, et j'ai aspiré l'Esprit ». Ces paroles renferment une grande instruction. Et d'abord l'expression employée par le Roi-Prophète n'est autre chose que l'explication de la doctrine qui vient d'être exposée. Aspirer l'air, c'est attirer l'air extérieur dans sa poitrine. Celui qui n'aspire plus, a cessé de vivre; l'air extérieur n'est plus reçu au dedans ni renvoyé au dehors; la vie organique a fini. David voulait autre chose que cette vie toute matérielle; ce qu'il désirait avant tout, c'était la vie surnaturelle, la vie du cœur. Dans la ferveur de sa prière il s'écrie: « J'ai ouvert la bouche, et j'ai attiré l'Esprit, je l'ai aspiré ». Rien n'est capable de nous faire comprendre la vivacité des saints désirs comme ce langage figuré. Mais laissons parler saint Augustin. « Que désirait le Prophète, s'écrie cet illustre Docteur, si ce n'est l'observation de la loi divine? Mais il ne trouvait rien dans son infirmité et dans sa bassesse qui fût propre aux choses grandes et fortes. Alors, il ouvre la bouche pour attirer dans lui ce qui est indispensable à l'accomplissement de la volonté divine; dévoré par une soif ardente, il aspire l'Esprit qui est bon, afin de pouvoir par cet Esprit ce qu'il ne pouvait pas par lui-même, c'est-à-dire, observer une loi juste, bonne et sainte ».


Voilà mon modèle. Si je veux ce que David et après lui tous les saints ont voulu, l'accomplissement de la volonté de Dieu en moi, il faut que mon âme aspire sans cesse le Saint-Esprit comme ma poitrine aspire l'air extérieur. Toute la vie spirituelle est dans la connaissance et l'amour de la vérité. La lumière surnaturelle et la charité nous sont indispensables. Or, comme il est certain que le Saint Esprit a reçu la mission de communiquer aux âmes cette lumière et cet amour; attirer en soi le Saint-Esprit, l'aspirer continuellement, par de saints désirs, par tous les élans du cœur, c'est le moyen assuré pour ne le perdre jamais, pour vivre dans lui, pour être pénétré de sa substance, comme notre corps vit dans l'air et en est tout pénétré. Malheur à moi si je ne comprends pas ces vérités importantes! je vivrai, c'est vrai, mais de quelle vie! de la vie toute naturelle, toute sensuelle des mondains; je ne vivrai plus de la vie de Dieu!...

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Vivre dans le Saint Esprit


Peut-on concevoir un état plus heureux que celui d'une âme qui ne vit que de la vie de Dieu, parce qu'elle est toute plongée dans cette atmosphère divine qu'on appelle le Saint Esprit, parce que cet Air céleste qui sort de la bouche de Dieu, inonde son intelligence et son cœur? Pour en avoir quelque idée, il faut revenir à la comparaison qui est fondée sur le langage du Saint Esprit lui-même. Quels effets produit l'air que nous respirons, et dans lequel nous sommes plongés comme les poissons dans la mer? Le premier de ces effets, c'est la jouissance du spectacle admirable que présente à nos regards la nature, avec ses innombrables variétés de formes et de couleurs. Retranchez l'air que les rayons du soleil pénètrent, et vous serez à l'instant même privé de la beauté de ce spectacle. Tous les effets de lumière qui nous ravissent, lorsque nous contemplons le monde matériel, sont dus à l'atmosphère qui environne notre planète. Eh bien! il en est de même dans l'ordre surnaturel; tout ce qu'il y a de beau et de ravissant dans Dieu, dans Jésus Christ, dans les mystères augustes de la religion chrétienne, ne peut être aperçu que par une âme que le Saint Esprit environne et pénètre; c'est ce qui explique la différence qui existe entre les âmes sensuelles, mondaines, et les âmes vraiment spirituelles. Celles-ci n'ont qu'à regarder Jésus-christ dans quelqu'un de ses mystères, elles n'ont qu'à regarder une ligne de son Evangile, pour entrer dans de saints transports, et goûter d'ineffables délices. Les autres n'ont rien vu; elles ne commenceront à jouir des magnificences du monde spirituel qu'après avoir aspiré le Saint Esprit et s'être plongées dans sa lumière. Si l'air est nécessaire à nos yeux, il ne l'est pas moins à tous les autres sens de notre corps. Sans lui, il n'y a plus de son pour récréer nos oreilles, ou pour entendre la parole de l'homme. Privé de la jouissance de l'air, l'odorat n'existe plus, et le suave parfum que répandent les fleurs nous devient tout à fait inconnu.


Enfin, chacun de nos organes perd à l'instant même ses facultés, s'il cesse d'être en rapport avec l'air qui l'environne. Notre corps tout entier se trouve paralysé et sans mouvement, si on le prive de cette condition essentielle à la vie. C'est l'image fidèle de ce qui arrive à notre âme, lorsque le Saint-Esprit s'éloigne d'elle et qu'elle ne vit plus de la vie de Dieu; les sons harmonieux et divins de la parole éternelle qui viennent réjouir le juste dans cette triste vallée de larmes, le doux parfum qu'exhale la vie du Sauveur et de sa sainte Mère, les tressaillements de l'espérance et de l'amour qu'excite le Saint Esprit, tout disparaît, et vous ne voyez plus rien de la vie surnaturelle, de la vie si pure et si douce que les élus mènent sur cette terre; le goût du ciel et des choses de Dieu n'existe plus. Tous les sens intérieurs sont paralysés; vous n'avez plus devant vous„qu'un cadavre. Oh! combien j'en connais de ces âmes infortunées! Mais aussi combien d'autres qui ne cessèrent jamais de s'enivrer des joies pures que procure la parole de Jésus Christ, et les exemples qu'il a laissés aux hommes ! combien de justes qui savourent délicieusement les divins parfums que répand dans l'Eglise le souvenir de Jésus et de sa sainte Mère! Il en est encore de ces justes pleins de vie, rayonnants d'une jeunesse éternelle, et dont la céleste vigueur semble croître avec les années! qu'on demande à ces âmes ce qui les soutient, ce qui les anime, ce qui les rend capables de tous les genres de bien; elles répondront avec David: « J'ouvre la bouche de mon cœur, et j'aspire continuellement le Saint-Esprit ». On peut, sans être privé d'air, voir très-mal les objets; on peut être dans un état fâcheux qui s'oppose à toutes les jouissances que l'air procure à nos sens. Si l'air est corrompu, c'est un grand mal; la corruption de l'air engendre toutes les maladies. Eh bien! il y a beaucoup de chrétiens qui respirent un air corrompu. Dans le monde, on s'occupe de Dieu, de la religion, de certaines bonnes œuvres. Mais le monde gâte tout ce qu'il touche; aussi les principes qu'on reçoit de lui en matière de piété et de vertu, produisent sur l'âme le même effet que produit sur le corps un air vicié, corrompu. Cet effet est déplorable : il consiste à empoisonner le cœur qui est la source de la vie. Pour éviter un pareil danger, il faut chercher sincèrement Dieu et sa justice, il faut avoir faim et soif de la vérité. Or, le Saint Esprit seul communique Dieu et sa justice; le Saint Esprit seul donne la connaissance de la vérité, et nous apprend à la discerner de l'erreur. Oh ! quel grand zèle je vais avoir pour demander le Saint Esprit, pour l'attirer dans moi par tous les moyens que Dieu a mis en mon pouvoir! Mon Dieu! ne permettez pas que j'oublie jamais cette résolution.

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Respirer le Saint-Esprit


Notre poitrine respire, quand elle pousse au dehors l'air qu'elle avait aspiré. Ce mouvement est continuel dans nous; c'est une double action qui prouve la présence de la vie, et dont la cessation complète est la mort. On conçoit aisément ce qu'il faut entendre par ces mots: Respirer le Saint Esprit. Une âme pleine de Dieu, que peut-elle produire au dehors? évidemment des actes surnaturels qui tiennent de Dieu, qui ont, en quelque sorte, sa nature. Nous lisons dans le livre de la Genèse, que Dieu, après avoir formé l'homme du limon de la terre, répandit sur son visage un Souffle de vie, et l'homme devint une âme vivante, et saint Jean rapporte que Jésus Christ, après sa résurrection, souffla sur ses Apôtres, et leur dit: « Recevez le Saint-Esprit »; il respira sur eux le Saint Esprit qui était en lui. L'Eglise imite cette action du Sauveur dans les cérémonies qui accompagnent le baptême: le prêtre souffle sur la personne qu'il baptise, en disant: « Sors de cet enfant, esprit mauvais, et laisse la place au Saint Esprit ». Le Saint-Esprit nous est donc communiqué par le sacrement de baptême, nous recevons par lui une vie nouvelle, la vie de Jésus-christ. Dès lors il est facile de comprendre que toutes nos pensées, tous nos sentiments, et par là même notre langage rappelleront à nos frères les pensées, les sentiments et le langage de Jésus-christ; nous respirerons sur eux l'Esprit de Jésus Christ lui-même. Saint Paul ne disait-il pas: « Nous sommes la bonne odeur de Jésus-christ »? or, que veut dire le grand Apôtre, sinon que nous répandons autour de nous un parfum spirituel qui réjouit les âmes et qui les pénètre?


L'âme respire Dieu par son langage qui est tout céleste, par les divers mouvements qu'elle imprime à son corps, par la modestie qu'elle communique au front, par le feu divin dont elle embellit les yeux, par un ensemble de choses que tout le monde sent et qu'il est très difficile de définir. L'Ecriture sainte répète souvent ces expressions: « Dieu reçut ce sacrifice en odeur de suavité; la fumée de l'encens s'éleva vers Dieu comme une odeur suave ». Sans doute, ce langage est figuré. Mais il est très propre à me faire comprendre ce qu'est une âme qui respire le Saint Esprit. Saint Paul dit que les uns répandent une odeur de mort, et les autres une odeur de vie. Il est certain que l'homme qui n'aspire que l'odeur corrompue et infecte du monde et des plaisirs grossiers de la chair, ne peut répandre sur ses frères qu'une odeur pestilentielle, une odeur de mort. Quand certaines personnes sortent d'une maison, il faudrait appeler les Anges et les prier de venir avec leurs encensoirs d'or, brûler dans ce lieu où l'air est corrompu, quelques grains de l'encens qu'ils prennent au ciel, pour ramener les doux parfums de la pureté dans ces lieux; Mais à la place de cette femme légère et dissipée qui ne répand autour d'elle que l'odeur forte et désagréable de la mort, supposons la femme chrétienne et pieuse, la vierge dont le front est pur et le langage tout céleste; n'est-il pas vrai qu'on a respiré autour d'elle un doux parfum? La bonne odeur de Jésus Christ dont parle l'Apôtre s'est répandue comme le parfum que Madeleine répandit sur les pieds du Sauveur, et dont toute la maison du pharisien fut remplie. Il y a des âmes dont la respiration est funeste, elle corrompt l'air. Il y en a d'autres dont la respiration répand l'odeur de Dieu, de Jésus Christ, l'odeur du ciel. Respirer le Saint Esprit, c'est donc communiquer ce que l'on a au-dedans de soi de bon, de doux, de pur, de céleste. Marie, Mère de Jésus, respirait le Saint Esprit; ceux qui l'avaient vue et entendue étaient pleins de Dieu. Les Apôtres respiraient le Saint-Esprit. La première fois qu'on les vit et qu'on entendit leur parole, on fut rempli de l'Esprit de Dieu. En lisant encore aujourd'hui ce qu'ils ont écrit, il y a dix-huit siècles, on sent Dieu, Jésus Christ, le Saint-Esprit; on en est tout pénétré.


Eh bien! respirer le Saint Esprit, c'est le communiquer à ses frères par un souffle, une respiration toute surnaturelle. C'est répandre autour de soi une odeur de vie, c'est embaumer l'air, c'est-à-dire l'âme, le cœur auquel on s'adresse, avec lequel on entre en communication. Puis-je dire que je produis cet effet? Toutes les personnes avec lesquelles j'entretiens des rapports d'affaires ou d'amitié, peuvent-elles rendre ce témoignage, et quand je les quitte, disent-elles avec bonheur: Dieu a passé par là? Le feu de la charité, l'amour de l'innocence, l'esprit de l'Evangile a été soufflé, respiré sur nous; nous en sommes pénétrés, et nous sentons en nous quelque chose qui vient de nous être donné. O Saint Esprit, vous seul pouvez m'apprendre cet art divin de vous introduire dans les âmes; hélas! le plus souvent, c'est un esprit de vanité, de colère et de jalousie que je respire sur mes frères; est-ce donc là ce qu'ils doivent attendre de moi, après toutes les grâces dont vous m'avez favorisé? Non, mon Dieu, non, je ne veux plus porter l'odeur de la mort parmi vos enfants, mais je laisserai toujours au milieu d'eux une odeur de vie qui les rendra meilleurs, et ce sera en soufflant sur eux comme Jésus Christ, pour leur communiquer l'Esprit de grâce et de sainteté!...

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