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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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6 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Quatorzième jour

Arrivée des Mages à Jérusalem


« Voici que des Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, demandant où est le roi des Juifs, qui vient de naître ». (Matthieu 2) Les Mages, avertis par l'astre miraculeux qui leur annonçait la venue du Messie, et pour obéir à la voix intérieure qui les pressait d'aller le reconnaître et l'adorer, avaient quitté leur patrie et bravé les dangers et les fatigues d'un long et pénible voyage. Pour récompenser leur obéissance et encourager leur fidélité, Dieu avait renouvelé la merveille opérée autrefois en faveur d'Israël, lorsqu'il sortit de l'Égypte; il s'était chargé de diriger lui-même leur marche, et leur avait donné pour guide l'astre même dont l'apparition leur avait révélé la naissance du Rédempteur. Celte miraculeuse étoile, en effet, les précédait constamment, et, le jour comme la nuit, leur montrant le chemin qu'ils devaient suivre, animait à chaque pas leur joie, leur reconnaissance et leur zèle. Mais parce que la volonté de l'homme est sujette à l'inconstance et ne s'affermit solidement que par l'épreuve, il fallait que leur fidélité comme celle d'Abraham fût éprouvée, et qu'en triomphant de la tentation ils glorifiassent celui qui les appelait les premiers à son admirable lumière ; et voici la triple tentation qu'ils eurent à surmonter en arrivant à Jérusalem: 1° l'abandon apparent du ciel; 2° la crainte d'Hérode; 3° l'indifférence des Juifs.


L'abandon apparent du Ciel


En quel lieu, en effet, et en quelle circonstance la lumière céleste pouvait-elle être plus nécessaire aux Mages que dans la ville de Jérusalem, dont ils ne connaissent ni le roi, ni le peuple, ni les usages, ni la langue? Et c'est précisément à leur arrivée en cette capitale de la Judée qu'elle les abandonne, et les livre à toutes les anxiétés et à toutes les incertitudes. Se seraient-ils donc abusés? auraient-ils pris pour un avertissement miraculeux un météore vulgaire, un simple jeu de la nature? leur cœur en aurait-il imposé à leur raison, et transformé un aveugle pressentiment en une révélation divine? Non, non, ô saints Rois ! vous ne vous êtes pas trompés. Soit que Dieu veuille faire connaître qu'il va punir les Juifs ingrats par la soustraction de ses lumières, soit que l'étoile qui conduit au Roi pauvre, et l'Ange qui la guide, ne veuillent point se montrer où parait la pompe d'une cour maligne et dépravée, il veut avant tout vous accoutumer, et par vous nous apprendre à marcher par foi et non pas par vue, à compter sur son secours et à voir son action quand il se cache comme quand il se montre. Il veut que vous sachiez qu'il est le maître de ses grâces,et qu'il en dispose comme il lui plaît, que ce n'est qu'en persévérant qu'on trouve Jésus; il veut enfin, par les questions et les démarches que vous serez obligés de faire, rendre plus éclatante la naissance du Sauveur du monde. Car en demandant le lieu, vous la ferez connaître. Allez donc avec confiance, accomplissez voire mission; demandez hardiment pu est le roi des Juifs qui vient de naître, et bientôt vous l'apprendrez. Te plaindras-tu encore, ô mon âme! quand il plaira à Dieu de te laisser dans les ténèbres, ta froideur et ton aridité, de te retirer le sentiment si doux de sa présence? Quel droit peux-tu prétendre à ses faveurs, toi qui n'as mérité que ses châtiments et sa colère? Sa lumière, ses consolations, ses grâces ne sont-elles pas un don de son divin Esprit? Ne pourra-t-il en disposer comme il lui plaît? Pourquoi donc es-tu triste, ô mon âme! et pourquoi te troubles-tu? espère en Dieu. Il sait ce qui est le plus avantageux à ton bien et à sa gloire; il sait tout; il le peut mieux Taire réussir que toi, car il peut tout; il le veut plus que toi, car il t'aime plus que tu ne t'aimes toi-même. Il est vrai que souvent c'est par ta faute que tu perds la lumière céleste. Mais ton trouble ne la ramène pas. Humilie-toi, adore, bénis, répands-toi en sa présence. O Sauveur! éclairez mes ténèbres, de peur que je ne m'endorme un jour dans la mort1. Donnez-moi, au milieu des embarras., du tumulte et de la dissipation des affaires et du monde, le recueillement, la paix, le regard éclairé du cœur, afin que je ne vous perde pas de vue, que je vous cherche et que j'aille constamment à vous.


La Crainte d'Hérode


Quand même ce prince n'eût pas été naturellement soupçonneux et jaloux, n'est-ce pas, de la part des Mages, une grande témérité que de s'enquérir dans sa capitale et aux portes de son palais dans quel lieu ils pourraient trouver le roi des Juifs, qui venait de naître? Des étrangers qui font publiquement cette question ne doivent-ils pas éveiller de graves soupçons, ne s'exposent-ils pas aux plus grands dangers pour leur liberté ou même pour leur vie? N'ont-ils donc pas d'autres moyens de parvenir à leur but? Pourquoi tant d'éclat? Ne peuvent-ils s'informer en secret, avec plus de précautions, de ménagements et de prudence? Us n'allumeraient point la jalousie d'Hérode, et ne troubleraient pas Jérusalem. Voilà les vains raisonnements de la sagesse réprouvée du siècle, et les faux prétextes de la pusillanimité et du respect humain. Si les Mages les eussent écoutés, ni le Sauveur n'eût été connu, ni sa naissance proclamée, ni la prophétie constatée, ni Dieu glorifié. Jamais ils n'eussent recouvré leur céleste guide. Jamais peut-être ils ne seraient arrivés à Jésus-Christ. Mais parce qu'ils marchent avec simplicité, ils marchent avec confiance. C'est lui qu'ils cherchent, c'est lui qu'ils demandent sans détour; et par l'une de ces dispositions merveilleuses de la Providence, c'est à la poursuite d'Hérode que la synagogue leur apprendra le lieu de sa naissance, et leur en fera la déclaration authentique. Quelle consolation, ô mon âme! de trouver notre miséricordieux Sauveur si fidèle dans ses promesses, si bon pour ceux qui le cherchent dans la simplicité de leurs cœurs! Ne te laisse donc jamais arrêter par des considérations humaines, quand il est question des intérêts de la foi, ni par la crainte des jugements du monde, quand il s'agit de la gloire de Dieu. N'écoute ni tes doutes, ni les incertitudes qui viennent t'ébranler tantôt sur un point de la religion et tantôt sur un autre. Quand l'étoile semble disparaître à tes yeux, souviens-toi que Dieu a établi dans son Église des pasteurs et des docteurs, et que, dans les temps d'obscurité surtout, il n'y a de sûreté que dans la docilité aux guides spirituels, à ceux que Dieu a placés sur le chandelier pour nous conduire. Mais aussi, quand on t'interroge sur la religion, réponds avec candeur, quelque insidieuses que soient les questions, dis hautement que Jésus-Christ est le divin Roi à qui nous appartenons; raconte comment il t'a appelée, par quelles voies il t'a ramenée à lui; publie ses miséricordes, la paix, la joie, le bonheur qu'on goûte à son service. Peut-être seras-tu assez heureuse pour le faire connaître à ceux qui l'ignorent; au moins auras-tu rendu gloire à Dieu.


L'indifférence des Juifs


C'était sans doute une tentation bien délicate pour ces hommes pleins de zèle, que la foi amenait de si loin aux pieds du roi des Juifs, que l'ignorance où ils trouvaient ses propres sujets par rapport à sa naissance. Quand un signe miraculeux est venu l'annoncer à des étrangers, comment n'est-elle pas connue de son peuple? Au lieu de s'arrêter à d'inutiles questions, ils font la seule qu'ils eussent à faire: Dites-nous où doit naître le Christ, car nous savons qu'il est né. Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer. L'émotion que cette nouvelle produit dans la ville et à la cour d'Hérode ne les déconcerte pas plus que l'insouciance et l'ignorance absolue où ils les avaient d'abord trouvées sur cet important événement. Ils laissent à Dieu la science de ses conseils et les causes de ses jugements, et ne songent qu'à profiter de la grâce qui leur est donnée. Ils n'hésitent point, ne délibèrent point; c'est toujours la même docilité et la même droiture: Ils ont vu et ils sont venus. L'étoile a été pour eux comme la voix de Dieu et la langue du ciel. Les saintes Écritures, interprétées par les docteurs, les remplaceront; elles leur indiqueront Bethléem, terre de Juda; et dès qu'ils auront entendu la réponse à leur question, ils partiront sans différer. O mon Sauveur! quelle leçon! quelle instruction pour moi dans cette conduite des Mages! mes pieds ont presque été ébranlés, mes pas ont chancelé quand j'ai vu la paix des pécheurs! Quelle effroyable défection ! quel abandon de votre loi! Vous êtes descendu du ciel, vous vous êtes fait homme, vous êtes né pour eux! Ils ne le savent pas, ils ne le croient pas, ils ne s'en souviennent pas! Vous avez marqué sur eux la lumière de votre visage; l'incrédulité l'a effacée. Vous avez mis votre sainte joie dans leurs cœurs; les coupables satisfactions l'y ont étouffée. Ce n'est pas seulement dans les saintes Lettres qu'ils peuvent lire votre divin nom annoncé et reconnu; vous l'avez écrit sur leurs fronts en caractères ineffaçables dans le saint baptême, et ils s'efforcent de l'anéantir, et ils vous délaissent, et vos divins oracles les troublent, mais ne les convertissent pas! Ne permettez pas, ô mon Sauveur! que ce scandale ébranle ma foi. Vous étiez hier, vous êtes aujourd'hui, vous serez dans les siècles des siècles. Il est bon pour moi de m'attacher à Dieu, de mettre toute mon espérance dans le Seigneur mon Dieu. Adorez aujourd'hui la conduite de Dieu sur ses saints. Il les appelle d'une manière prodigieuse à sa grâce et à son amour; il les conduit comme par la main, et puis, pour leur faire sentir leur faiblesse et le besoin continuel qu'ils ont de son secours, il semble s'éloigner d'eux et les abandonner. Toutefois jamais il n'en est plus près, parce qu'il est auprès de ceux qui l'invoquent, et que, dans les angoisses et les épreuves, le cœur se tourne plus vivement vers lui. Faites, ô mon Sauveur! que je ne craigne que de vous déplaire et de vous être infidèle, que je mette toute ma gloire à vous faire connaître, et mon bonheur à vous servir et à vous aimer; que je comprenne que s'il y en a peu de sauvés, ce n'est pour moi qu'un motif de plus de me montrer reconnaissant envers vous, et de travailler à mon salut avec crainte et tremblement.


Vertu à obtenir: La résistance aux tentations.


Résolutions et aspirations


Adorez aujourd'hui la conduite de Dieu sur ses Saints. Il les appelle d'une manière prodigieuse à sa grâce et à son amour; il les conduit comme par la main, et puis, pour leur faire sentir leur faiblesse et le besoin continuel qu'ils ont de son secours, il semble s'éloigner d'eux et les abandonner. Toutefois jamais il n'en est plus près, parce qu'il est auprès de ceux qui l'invoquent, et que, dans les angoisses et les épreuves, le cœur se tourne plus vivement vers lui. Faites, ô mon Sauveur! que je ne craigne que de vous déplaire et de vous être infidèle; que je mette toute ma gloire à vous faire connaître, et mon bonheur à vous servir et à vous aimer; que je comprenne que s'il y en a peu de sauvés ce n'est pour moi qu'un motif de plus de me montrer reconnaissant envers vous, et de travailler à mon salut avec crainte et tremblement.


Prière


Divin Jésus qui pour éprouver la foi des Mages leur avez momentanément soustrait la lumière par laquelle vous les aviez si miséricordieusement attirés, apprenez-nous à supporter à leur exemple les privations par lesquelles il vous plaira de nous faire passer, et toutes les épreuves que vous nous avez réservées dans votre sagesse; et puisque vous avez établi votre Eglise pour être la colonne et le soutien de la vérité, donnez-nous un attachement tout filial envers elle, et une docilité d'enfants envers les pasteurs chargés de nous enseigner et de nous conduire, afin que préservés des erreurs du siècle et de la contagion de ses exemples, nous arrivions au bienheureux séjour où nous vous posséderons sans crainte de vous perdre. Ainsi soit-il.

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6 janvier 2011

Bonne et heureuse année 2011

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Très chers amis,


fidèles abonnés, lecteurs et visiteurs du blog Images Saintes, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2011. Que tout au long des jours et des mois de cette année, le Seigneur vous accompagne, vous bénisse et vous garde et vous donne la paix, qu'il bénisse vos famille.


Soyez tous assurés de toutes mes plus fraternelles et religieuses salutations,


Franck Monvoisin,

rédacteur du blog.

6 janvier 2011

Fête de l'Epiphanie

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Fête de l'Epiphanie


L'adoration des Mages


Livre d'Isaïe, chapitre 60


Lève-toi, Jérusalem, ouvre les yeux à la lumière; elle s'avance: la gloire du Seigneur a brillé sur toi. Les ténèbres enveloppent la terre, la nuit environne les peuples, et voilà que le Seigneur ton Dieu sort pour toi du sein de l'aurore; et sa gloire parait sur ton enceinte. Alors les nations marcheront à ta lumière, les rois se laisseront conduire à l'éclat de ta splendeur. Promène tes regards autour de toi. Cette foule de peuples s'avance vers toi; tes fils viendront de loin, tes filles s'élève les yeux à la lumière; elle s'avanceront à tes côtés. Dans une sorte d'étonnement mêlé d'effroi, ton cœur sera inondé de délices, quand tu verras se tourner vers toi la multitude des contrées de la mer et la force des nations. A tes cotés paraîtront les dromadaires de Madian et d'Epha; ils viendront t'offrir de Saba l'or et l'encens, avec des cantiques de louanges.

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Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 2



Jésus étant donc né à Bethléem de Juda, aux jours du roi Hérode, voilà que des Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, disant: « Où est celui qui est né le Roi des Juifs? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer ». Ce que le roi Hérode entendant, il se troubla et tout Jérusalem avec lui. Et assemblant tous les princes des prêtres et les scribes du peuple, il leur demandait où devait naitre le Christ. Ceux-ci lui dirent: « Dans Bethléem de Juda; car il a été écrit ainsi par le prophète: « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre parmi les villes de Juda; car de toi sortira le chef qui régira Israël, mon peuple ». Alors Hérode, ayant appelé en secret les Mages, s'informa soigneusement du temps où l'étoile leur était apparue; et, les envoyant en Bethléem, il dit: « Allez, et informez-vous soigneusement de l'Enfant, et lorsque vous l'aurez trouvé, dites-le moi, afin que moi aussi je vienne et je l'adore ». Eux, après avoir entendu le Roi, partirent; et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce que, venant, elle s'arrêta au lieu où était l'Enfant. Or, voyant l'étoile, ils se réjouirent d'une grande joie; et, entrant dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui offrirent en présents, de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Et ayant reçu un avertissement dans leur sommeil de ne point retourner vers Hérode, ils revinrent dans leur pays par un autre chemin.

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Élévation sur l'Épiphanie par Fénelon


Mon Dieu, je viens à vous, et je ne me lasse point d'y venir. Je n'ai rien en moi, et je trouve tout en vous seul. O que je suis pauvre! O que vous êtes riche! Mais, qu'ai-je besoin d'être riche de mon propre fonds, puisque vous l'êtes pour moi, et que vous voulez me communiquer vos richesses? Je les adore, et je les désire; je me complais à n'être rien devant vous. Donnez-moi aujourd'hui votre esprit, pour contempler votre saint Fils Jésus adoré par les Mages; je l'adore avec eux. Ces Mages suivent l'étoile sans raisonner; eux qui sont si sages, ils cessent de l'être pour se soumettre à une lumière qui surpasse la leur. Ils comptent pour rien leurs commodités, leurs affaires, les discours du peuple. Que peut-on penser d'eux? Ils vont sans savoir où. Qu'est devenue la sagesse de ces hommes qui gouvernaient les autres? Quelle crédulité! Quelle indiscrétion! Quel zèle aveugle et fanatique! C'est ainsi qu'on devait parler contre eux, en les voyant partir; mais ils ne comptent pour rien ni le mépris des hommes, ni leur réputation foulée aux pieds, ni même le témoignage de leur propre sagesse, qui leur échappe. Ils veulent bien passer pour fous, et n'avoir pas même à leurs propres yeux de quoi se justifier. Ils entreprennent un long et pénible voyage, sans savoir ce qu'ils trouveront. Il est vrai qu'ils voient une étoile extraordinaire; mais combien y a-t-il d'autres hommes instruits du cours des astres, à qui cette étoile ne parait avoir rien de surnaturel ? Eux seuls sont éclairés et touchés par le fond du cœur : une lumière intérieure, de pure fui, les mène plus sûrement que celle de l'étoile. Après cela, il ne faut plus s'étonner s'ils adorent sans peine un pauvre enfant dans une crèche. O qu'ils sont devenus petits, ces grands de la terre! Que leur sagesse est confondue et anéantie ! Est-ce donc là, ô Mages, ce que vous êtes venus adorer du fond de l'Orient? Quoi! un enfant qui tette et qui pleure! Il me semble que je les entends répondre: « C'est la sagesse de Dieu qui aveugle la nôtre. Plus l'objet semble méprisable, plus il est digne de Dieu de nous abaisser jusqu'à l'adorer ». O Mages, il faut que vous soyez devenus vous-mêmes bien enfants, pour trouver le vrai Dieu dans l'Enfant Jésus.


Mais, qui me donnera cette sainte enfance, cette divine folie des Mages? Loin de moi la sagesse impie et maudite d'Hérode et de la ville de Jérusalem! On raisonne, on se complaît dans sa sagesse, on se rend juge des conseils de Dieu, on craint même de voir ce qu'on ne peut pas connaître. O sagesse hautaine et profane, je te crains, je t'abhorre, je ne veux plus t'écouter! il n'y a plus que l'enfance de Jésus que je prétends suivre. Que le monde insensé en dise tout ce qu'il voudra, qu'il s'en scandalise même. Malheur au monde, à cause de ses scandales! C'est l'opprobre et la folie du Sauveur que j'aime. Je ne tiens plus à rien. Nul respect humain, nulle crainte des railleries et de la censure des faux sages; les gens de bien même qui sont encore trop enfoncés par sagesse en eux mêmes, ne m'arrêteront pas. Quand je verrai l'étoile, je leur dirai, comme saint Paul aux fidèles encore trop attachés aux bienséances mondaines et à leur raison: Vous êtes sages en Jésus-Christ; et nous, nous sommes insensés en lui. Heureux dessein! mais comment l'accomplir? O vous, Seigneur, qui l'inspirez, faites que je le suive. Vous qui m'en donnez le désir, donnez-moi aussi le courage de l'exécuter. Plus d'autre lumière que celle d'en haut! Plus d'autre raison que celle de sacrifier tous mes raisonnements! Tais-toi, raison présomptueuse, je ne te puis souffrir. O Dieu, vérité éternelle, souveraine et pure, venez être l'unique raison qui m'éclaire dans les ténèbres de la foi.

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Texte extrait du Mois de l'Enfant Jésus, du Frère Jacques Nilinse, Librairie Paul Mellier, Paris 1845

6 janvier 2011

Litanies des Saints du Mois de Janvier

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Litanies des Saints du Mois de Janvier


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Dieu le Père, qui avez donné Votre Fils pour le salut du monde, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, qui Vous êtes fait chair pour notre amour, ayez pitié de nous.

Dieu le Saint-Esprit, qui avez opéré le mystère de l'Incarnation, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Jésus enfant, ayez pitié de nous.

Jésus, emmailloté dans une crèche, ayez pitié de nous.

Jésus, souffrant et pleurant, ayez pitié de nous.

Jésus, circoncis, ayez pitié de nous.

Jésus, commençant par l'effusion de Votre sang l'expiation de nos péchés, ayez pitié de nous.

Jésus, Agneau de Dieu, ayez pitié de nous.

Christ appelé Jésus, c'est-à-dire Sauveur, ayez pitié de nous.

Christ, manifesté par une étoile, ayez pitié de nous.

Christ, adoré par les Anges, ayez pitié de nous.

Jésus, adoré par Marie et Joseph , ayez pitié de nous.

Jésus, adoré par les Pasteurs, ayez pitié de nous.

Jésus, adoré par les Mages, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, mère de l'enfant Jésus, priez pour nous.

Sainte Marie, Vierge immaculée, priez pour nous.

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous.

Saint Joseph, élu de Dieu pour le mystère du salut, priez pour nous.

Saint Joseph, Époux de Marie, priez pour nous.

Saint Joseph, Père nourricier de l'enfant

Jésus, priez pour nous.

Saints Anges de l'enfant Jésus, priez pour nous.

Saints Pasteurs de Bethléem, priez pour nous.

Saints Rois Mages, Gaspard, Melchior et Balthazar, priez pour nous.

Saint Pierre, prince des Apôtres, priez pour nous.

Saint Paul, dont nous fêtons la conversion, priez pour nous.

Tous les saints Apôtres, priez pour nous.

Saint Tite, disciple de saint Paul, priez pour nous.

Saint Timothée, priez pour nous.

Saint Polycarpe, priez pour nous.

Saint Fabien et saint Sébastien, priez pour nous.

Saint Marcel, priez pour nous.

Saint Vincent, priez pour nous.

Saint Lucien, priez pour nous.

Saint Julien et Sainte Basilisse, priez pour nous.

Saint Savinien, priez pour nous.

Saint Canut, priez pour nous.

Tous les Saints Martyrs, priez pour nous.

Saint Cyrille, priez pour nous.

Saint Hilaire, priez pour nous.

Saint Sulpice, priez pour nous.

Saint Jean Chrysostôme, priez pour nous.

Saint Babylas, priez pour nous.

Saint Guillaume, priez pour nous.

Saint Ildefonse, priez pour nous.

Saint Bigobert, priez pour nous.

Saint François de Sales, priez pour nous.

Tous les saints Pontifes, priez pour nous.

Saint Paul, premier Ermite, priez pour nous.

Saint Antoine, priez pour nous.

Saint Macaire, priez pour nous.

Tous les saints Ermites, priez pour nous.

Saint Syméon Stylite, priez pour nous.

Saint Maur, priez pour nous.

Saint Théodose, priez pour nous.

Saint Félix de Noie, priez pour nous.

Saint Jean l'Aumônier, priez pour nous.

Saint Raymond, priez pour nous.

Saint Séverin, priez pour nous.

Saint Charlemagne, priez pour nous.

Tous les saints Confesseurs, priez pour nous.

Sainte Geneviève, priez pour nous.

Sainte Prisque, priez pour nous.

Sainte Paule, priez pour nous.

Sainte Agnès, priez pour nous.

Sainte Émérentienne, priez pour nous.

Sainte Gudule, priez pour nous.

Sainte Bathilde, priez pour nous.

Sainte Aldegonde, priez pour nous.

Sainte Martine, priez pour nous.

Sainte Angèle, priez pour nous.

Toutes les saintes Vierges et Veuves, priez  pour nous.

Tous les saints Anges et tous les Saints de Dieu, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Enfant Jésus.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Enfant Jésus.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Enfant Jésus.


Prions


O Seigneur, Vous commencez à peine à vivre, que déjà Vous répandez Votre Sang pour nous. Vous vous êtes fait enfant et Vous gardez le silence comme les enfants; mais la blessure que Vous endurez pour guérir les plaies faites par le péché dans nos âmes nous prêche la nécessité de faire pénitence.  Que cette Voix divine se fasse entendre à notre cœur, afin que la douleur de Vous avoir offensé nous fasse pleurer continuellement le malheur que nous avons eu de ne pas assez Vous aimer.

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Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

5 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Treizième jour

Jésus attire les Rois Mages


« Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer ». (Matthieu 2) Ce ne sont plus seulement des pauvres et des ignorants que l'enfant Jésus attire à sa crèche, ce sont des savants et des rois; ce n'est plus seulement ceux qui sont près qu'il appelle, mais ceux qui sont loin. Il a montré sa prédilection pour les petits en les invitant les premiers; il manifeste sa miséricorde sur les grands par l'astre miraculeux qu'il leur fait luire, et par l'attrait puissant qu'il met dans leurs cœurs. Ainsi annonce-t-il dès sa naissance qu'il veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité, Mais quelle bonté de la part de Dieu à l'égard de ces Mages, qu'il va chercher et éclairer au milieu des ténèbres du paganisme! quelle condescendance dans le moyen choisi par la grâce pour leur révéler la naissance du Rédempteur! La contemplation des astres était leur étude et leur occupation habituelles; et c'est par l'apparition d'un astre inconnu qu'ils en sont instruits. Il est vrai qu'une étoile qui ne paraissait qu'aux yeux n'était pas capable de les attirer au Roi nouveau-né; il fallait que l'étoile de Jacob, que la lumière du Christ se fût levée dans leur cœur, qu'à la présence du signe que Dieu leur donnait au dehors il ajoutât au dedans le doux attrait et la puissance victorieuse de sa grâce. Entrez aujourd'hui dans l'esprit de ce mystère, et pour en recueillir le fruit considérez, 1° la force et la douceur de la grâce; 2° les obstacles à la grâce; 3° la fidélité à la grâce.


Force et douceur de la grâce


Les Mages, soit qu'ils fussent des rois, des princes ou des sages, aperçoivent dans le ciel une étoile extraordinaire, ou par sa forme, ou par son éclat ou par sa distance. Peut-être avaient-ils quelque connaissance de cette prophétie de Balaam, qui annonçait qu'une étoile se lèverait de Jacob Quoi qu'il en soit, en même temps que cet astre inconnu frappe leurs yeux, un rayon de grâce éclaire leurs cœurs, et ils se sentent excités à le suivre. Elle est si douce cette clarté qui luit à leur âme, et leur découvre comme un nouveau ciel et de nouveaux astres, que son attrait est comme irrésistible. O divin Enfant ! vous êtes aussi puissant dans l'étable que dans le ciel! Aussi ils ne questionnent point, ils n'hésitent point, ils ne calculent point: Nous avons vu son étoile, et nous sommes venus l'adorer. Ne l'as-tu donc pas vue aussi, ô mon âme! cette étoile du Roi des rois? le même Dieu qui a commandé que la lumière sortit des ténèbres n'a-t-il pas fait luire sa clarté dans nos cœurs? N'a-t-elle pas lui en toi cette clarté divine? la foi n'est-elle pas donnée de Dieu pour éclairer et guider ses enfants, et les conduire sûrement à lui, s'ils veulent s'attacher à son infaillible lumière? Depuis qu'elle s'est levée sur le monde, rien n'a pu ni l'affaiblir, ni l'obscurcir, ni l'éteindre. Elle a triomphé des efforts du monde et des enfers conjurés pour l'anéantir. Tous ceux dont elle a été le flambeau sont arrivés par les sentiers de la sagesse et de la vertu au vrai bonheur; ceux qui l'ont repoussée l'ont justifiée par leur folie, leurs désordres et leurs infortunes. Suis-la donc toujours, ô mon âme! ne la perds pas de vue un seul moment cette divine étoile! Mais combien de fois n'as-tu pas ressenti son influence salutaire? Quand en certains moments la vanité des plaisirs, le vide des affections périssables, le néant des biens de la terre se montraient à toi comme en plein jour, c'était l'étoile qui t'était envoyée; quand la vertu te dévoilait ses chastes attraits, la piété ses charmes, l'amour divin ses consolations et ses délices, c'était une apparition de l'étoile; quand enfin tu te sentais attirée à servir Dieu, à l'aimer, à désirer de le voir, de le posséder à jamais sans partage, c'était elle qui t'appelait; oui, tu l'as eue, ton étoile, comme l'ont eue les Mages, mais tu n'as pas encore commencé à la suivre. O divin Enfant! quand est-ce donc que j'obéirai à vos célestes inspirations? quand me laisserai-je conduire par le mouvement de votre esprit! Aujourd'hui, ô mon Sauveur! ô divine étoile! conduisez-moi à Jésus; s'il faut aller à l'étable de Bethléem ou à la croix du Calvaire, conduisez-moi partout où il vous plaira, pourvu que je le trouve.


Les obstacles à la grâce


Les Mages ont vu l'étoile et ils ont pris le parti de la suivre. Il leur faut donc quitter leurs demeures, leurs habitudes commodes, leurs affaires, leurs plaisirs, leurs amis, leurs parents. Il leur faut donc entreprendre un long voyage, à travers un pays qu'ils ne connaissent pas et des Etats dont les dispositions ne leur seront peut-être pas favorables, s'exposer h mille fatigues et à toutes sortes de dangers. Quelle route doivent-ils tenir? ils l'ignorent. Où doit aboutir leur voyage? ils ne le savent pas. Sont-ils donc les seuls que cette étoile ait éclairés de sa lumière? Pourquoi se hasarderaient-ils plutôt que les autres? Que dira-t-on d'une telle démarche entreprise sur la foi d'un astre incertain? Ne serait-il pas plus sage de s'informer, d'attendre, de différer? O mon Sauveur! voilà les raisons, la prudence, la fausse sagesse du monde. O Rois prévenus de la grâce! elle est perdue pour vous, si vous les écoutez. Ce commencement de foi qui est en vous ne se développera pas, vous ne rendrez pas gloire à Dieu, vous n'arriverez pas à Jésus-Christ. Ah! ne balancez pas. Vous avez vu son étoile; partez, suivez-la où elle doit vous guider. O mon âme ! ne reconnais-tu pas ici les obstacles qui t'ont depuis si longtemps arrêtée, les fatales barrières qui t'ont empêchée d'entrer généreusement dans la carrière et de répondre à la grâce? Tantôt c'était une injuste défiance de la bonté de Dieu, tantôt une trompeuse confiance en toi-même, toujours la pusillanimité, l'opposition au recueillement, à la mortification des sens, à la pénitence et à la croix. Qu'as-tu retiré de tes ménagements pour la chair, de tes complaisances pour le monde, de la satisfaction de tes désirs? Et toi aussi, quand tu entendais cette voix intérieure qui t'appelait si doucement, mais d'une manière si pressante, à la prière, à la fréquentation des sacrements, aux bonnes œuvres, à la perfection, tu disais comme Saint Augustin: Demain, demain; et le lendemain ressemblait toujours à la veille. O mon Dieu! si j'avais répondu à votre appel, si à la première, à la seconde et à la troisième fois, je vous avais dit comme Samuel: Seigneur, me voici. Parlez, Seigneur, car votre serviteur écoute; si à la lumière de votre grâce, j'avais marché dans la voie de vos commandements, la paix aurait habité dans mon âme. Je vous aurais trouvé, ô Jésus! mais j'ai recherché mon contentement,mes satisfactions et mes aises. Je me suis cherché moi-même, et je me suis trouvé, c'est-à-dire que j'ai trouvé les chagrins et les tribulations. Rendez-moi la lumière et le courage, ô mon Dieu! envoyez-moi votre lumière et votre vérité, et fortifiez mon cœur pour qu'il s'y attache.


La fidélité à la grâce


Que Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui ont le cœur droit! car c'est par la droiture du cœur qu'on attire sa grâce et qu'on est conduit à lui. Il ne leur demande que pour les combler de ses biens; et chaque fois qu'il exige un sacrifice, il récompense l'obéissance par toutes les bénédictions de son amour. Dociles à l'impulsion de l'Esprit divin, les Mages ont fait taire toutes les vaines considérations qui pouvaient arrêter leur religieux dessein; ils disent joyeusement adieu à ceux qui les blâment ou les plaignent, comme à ceux qui en secret se rient de leur simplicité; ils quittent tout sans regret, parce que quelque chose dit confusément à leurs cœurs qu'ils trouveront tout: ils partent précédés de leur céleste conducteur, heureux de ce qu'ils ont fait déjà pour celui qui les appelle, portant les magnifiques présents, emblèmes de leur foi et de leur amour. Songez avec quelle consolation ils contemplent cette étoile que jamais ils ne perdent de vue, et avec quelle sainte ardeur ils la suivent. Qui pourrait exprimer leurs pieux entretiens, la ferveur de leurs prières, leurs brûlants soupirs, les transports de leur admiration et de leur reconnaissance pour la miséricorde qui les a appelés et qui daigne encore les protéger et les conduire avec une attention et des soins si prodigieux. O mon âme! voilà tes modèles, voilà l'exemple qu'il faut suivre. Novices dans la foi, ils sont déjà tes maîtres. Us n'ont vu que l'étoile du Messie, et ils quittent tout pour le voir et l'adorer; que feront-ils donc quand ils l'auront vu lui-même, et qu'en le contemplant ils seront inondés de lumière? O quel sujet de confusion pour moi! Après tant d'années passées à votre service, ô mon Sauveur! après tant de merveilles dont j'ai été le témoin et souvent l'objet, porter dans mon cœur une foi si languissante, une charité si stérile! Allons, allons, à Jésus, ô mon âme! allons à notre centre; et quelque difficulté qui se présente, fions-nous à sa bonté, abandonnons-nous à son amoureuse Providence. Désirs terrestres, vains discours des hommes, trompeuses joies, ne m'arrêtez plus, ne retardez plus ma course. Je vais à mon Dieu, je veux le voir, l'adorer, lui offrir tout ce que je suis, tout ce que j'ai. O Sauveur Jésus! donnez-moi la constance et la fidélité.


Vertu à obtenir: La fidélité à suivre l'attrait intérieur.


Résolutions et aspirations


Adorez aujourd'hui l'Enfant Jésus comme le divin Roi des cœurs. Remerciez-le souvent de la grâce qu'il a faite aux Mages, et de toutes les grâces qu'il vous a accordées pour vous attirer à lui. Demandez-lui son Esprit afin qu'il règle vos désirs et tous les mouvements de votre volonté. Dites avec simplicité et ferveur: Esprit de Jésus, guidez ma volonté, et faites qu'elle marche dans vos lumières. Seigneur, augmentez ma Foi et éclairez mes ténèbres. Père juste, le monde ne vous connaît pas. Oh! si les hommes vous connaissaient! Faites-vous connaître au monde.


Prière


Glorieuses prémices de la gentilité, premiers apôtres de l'Enfant Jésus, qui nous avez frayé le chemin de la crèche en foulant pus pieds la fausse sagesse pour arriver à lui, demandez-lui qu'il daigne conserver au milieu de nous le divin flambeau de la foi, et qu'il rende nos cœurs dociles aux impressions de sa grâce, afin qu'évitant les pièges et les erreurs du monde, et guidés par sa céleste doctrine, nous courions avec la même ardeur que vous, dans la voie de ses commandements, et que nous ayons comme vous le bonheur d'arriver à lui, de l'adorer et de le bénir pendant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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4 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Douzième jour

Les effets du Nom de Jésus


Pour profiter de la contemplation des objets de la foi il faudrait s'y arrêter à loisir avec un esprit libre et dégagé des pensées vaines, dans le parfait silence de lame, les considérer sous toutes leurs faces, revenir sur les impressions qu'ils ont produites, pour les rendre plus profondes et plus durables, et ne jamais s'en détacher sans avoir pris quelque résolution efficace, et commencé à pratiquer quelque acte de la vertu qui en doit être le fruit. Autrement les bonnes pensées, les bons mouvements inspirés par l'Esprit saint demeurant sans effet, laissent les âmes qui les ont éprouvés dans les mêmes faiblesses et les mêmes ténèbres, et ne servent souvent qu'à nourrir en elles des illusions qui peuvent mettre leur salut en danger. Commencez donc aujourd'hui à revenir sur la considération du nom de Jésus; et en remerciant cet adorable Sauveur des sentiments et des vues que vous en avez recueillis, conjurez-le de vous apprendre par quels moyens vous pouvez rendre efficace et permanent en vous le souvenir de son divin nom, de manière à ce qu'il agisse constamment 1° sur vos pensées, 2° sur vos sentiments, 3° sur vos actions.


Sur vos pensées


Il faut avant tout graver profondément dans votre esprit le nom de Jésus, afin qu'il l'éclaire de de ses lumières divines, et en faire fréquemment le sujet de vos réflexions, pour découvrir ce qu'il signifie, et vous pénétrer de ce qu'il nous révèle; car entre tous les noms du Verbe incarné qui expriment ses miséricordes ou ses grandeurs c'est le nom de Jésus qui renferme plus parfaitement tous ses divins attributs, toutes ses qualités, toutes ses vertus, tous ses bienfaits, et qui par conséquent nous donne de, plus belles, de plus douces, de plus excellentes idées du Fils de Dieu. Jugez de là combien est sainte et utile la pensée du nom de Jésus puisqu'elle suffit pour vous représenter et vous faire admirer et chérir votre aimable Rédempteur; mais de plus ce nom de Jésus sanctifie la mémoire; il en efface les honteuses images du péché; à leur place il reproduit les chastes attraits de la vertu, les joies des bienheureux, les touchants souvenirs des mystères de sa naissance, de sa vie et de sa mort, et éveille tour à tour dans l'âme qui en nourrit la pensée, la joie, la crainte, la confiance, l'espérance et l'amour. Ainsi si votre intelligence conserve avec soin et fidélité l'empreinte du nom de Jésus, si vous rentrez de temps en temps en vous-même pour le contempler, vos vues habituelles seront plus pures, plus droites, plus élevées? les fantômes des plaisirs séducteurs moins attrayants, .les représentations tumultueuses du monde moins importunes; et les saintes vérités de la foi vous dégoûteront peu à peu de la vanité et du mensonge. Mais pour que ce nom béni produise en toi ces salutaires effets, ô mon âme! il faut que tu deviennes un vase d'élection pour le porter, comme le portait Saint Paul dont il était la lumière et le guide; que tu le portes comme les saints de la Jérusalem céleste, sur le front desquels il est un signe de gloire, c'est à dire avec courage pour n'en point rougir, et avec un saint respect pour ne pas le profaner; que tu le portes par proportion comme Jésus-Christ lui-même, par conséquent avec un esprit de foi, de piété, de sacrifice. Comprends bien que tu ne le peux honorer  qu'en t'unissant à toutes les saintes dispositions de l'esprit de Jésus-Christ, et en entretenant en toi le plus vif désir de ton salut, puisque ceux qui le négligent anéantissent à leur égard son titre de sauveur. O nom tout puissant et tout aimable! opérez en moi votre bienheureuse signification, sauvez-moi, brillez en moi de tout votre éclat, dissipez mes ténèbres, préservez-moi des erreurs et des illusions des enfants du siècle: que toutes mes pensées soient pour mon salut, qu'il soit toujours la fin de tous mes projets et de tous mes desseins, et que je sacrifie généreusement tous les avantages qui le mettraient en danger.


Sur vos sentiment


Il faut graver encore le nom de Jésus dans votre cœur, afin qu'il l'échauffe de ses divines flammes, car il n'est rien de plus puissant pour exciter en notre volonté toutes sortes d'affections saintes, et nous porter à glorifier toutes les perfections du Fils de Dieu, à lui rendre grâces de ses bienfaits, à imiter ses vertus, à fuir tout ce qui lui déplaît, et à faire avec amour tout ce qui peut plaire à ce tout aimable et tout désirable Sauveur. Ce nom divin sera aussi comme un sceau apposé sur vos affections pour que rien n'en altère la sainteté et n'en soit détourné au profit du monde et des passions; comment en effet pourriez-vous aimer ce nom, qui exprime l'abnégation, la pénitence, l'humilité, la pauvreté, la croix, l'obéissance jusqu'à la mort, et demeurer affectionné aux richesses, aux honneurs, aux plaisirs, aux faux biens et aux perfides délices de la terre? Non, nul ne peut servir deux maîtres qui se contredisent, se combattent et se repoussent. Le nom de Jésus et celui de Belial ne peuvent jamais s'accorder. Vous êtes en nous, Seigneur, et votre nom a été invoqué sur nous; ne nous abandonnez pas. Porte le donc avec respect, conserve-le avec amour, invoque-le avec confiance, ô mon âme! fais ton bonheur de le contempler, de le méditer, de le redire sans cesse; c'est le nom de ton ami: il doit être plus doux pour toi que le lait et le miel: c'est le nom de ton père, de ton frère, de ton sauveur; il porte avec lui la paix, la joie, l'espérance et tous les biens; il bannit toutes les craintes, il charme toutes les douleurs, il change en consolation les plus rudes épreuves, en douceur joutes les amertumes. Les apôtres battus de verges étaient pleins de joie de ce qu'ils avaient été jugés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus. O mon Sauveur! que je suis éloigné de cette disposition! Ils étaient joyeux de souffrir, glorieux des opprobres, et moi je ne sais pas être patient, résigné, soumis dans l'épreuve, abandonné et confiant entre vos mains. O nom adorable de mon Sauveur! changez mon cœur en vous y imprimant en caractères d'amour! Votre nom, c'est le signe de votre puissance, de votre possession; je suis à vous comme votre conquête. Je veux vous appartenir par une donation libre et volontaire de tout mon être; acceptez-moi, ô miséricordieux Sauveur! et gardez-moi comme vôtre à tous les titres; sauvé par vous, racheté par votre sang, marqué de votre nom, et je ne craindrai plus que personne ose m'arracher à un si bon et si puissant maître.


Sur vos œuvres


Si le nom de Jésus est profondément gravé dans votre. esprit et votre cœur, ses effets divins se manifesteront nécessairement dans vos paroles, dans vos actions, dans toute votre conduite, puisque c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle, et que les œuvres sont la preuve et comme la production de L'amour. Quelque chose que vous fassiez, soit en parlant ou en agissant, dit l'Apôtre, faites tout au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Fidèles à ce précepte, les premiers chrétiens sanctifiaient en y obéissant toutes leurs démarches; le travail, le repos, la prière, les repas, les visites, les voyages, les affaires les plus importantes comme les occupations les plus indifférentes, tout était consacré par ce nom divin. Eu sortant de leurs maisons et en y rentrant, lorsqu'ils se quittaient ou se retrouvaient, ils le prononçaient comme le signe auquel ils devaient se reconnaître, comme le symbole de leur mutuelle charité, comme le lien qui unissait tous leurs cœurs. Les lettres des apôtres peuvent vous faire juger quelle place le nom de Jésus occupait dans leurs correspondances, dans leurs entretiens, dans leurs agapes, dans leurs réunions religieuses, et même dans les relations et les devoirs de la vie civile; de là cette sainteté de leurs mœurs, cette angélique perfection de leur céleste société. Comment en effet parler et agir au nom de Jésus-Christ et blesser la vérité ou la charité? Comment lui offrir et lui consacrer en détail des discours ou des œuvres qui seraient contraires à sa morale et à son esprit? O ciel! que les temps sont changés! quelle prodigieuse différence entre les mœurs, les habitudes et le langage des premiers disciples de Jésus-Christ et nous, qui osons en prendre le titre et la qualité! Qui est-ce, ô mon Sauveur! qui met votre adorable nom à la tête de ses entreprises, qui place sous son invocation la conduite de ses affaires,  sa famille, ses desseins, ses espérances, ou ses craintes? Le pourrait-on d'ailleurs quand presque habituellement la terre occupe toutes les pensées, quand les sollicitudes du siècle remplissent l'âme, et que toutes les affections, tous les attachements sont pour les biens périssables? O mon âme! est-ce au nom de Jésus que tu agis, que tu parles, que tu t'occupes? Ne lui appartiens-tu donc pas? ne lui dois-tu pas tout ce que tu es, tout ce que tu possèdes? La terre ne doit-elle donc pas fructifier pour son maître! Il est vrai, ô mon Sauveur ! mais comment aurais-je pu vous offrir des pensées vaines, inutiles, trop souvent coupables, des désirs et des œuvres si indignes de votre grandeur et de votre sainteté? Secourez-nous, ô Dieu qui êtes notre salut! délivrez-nous pour votre gloire; faites grâce à nos péchés pour l'honneur de votre nom.


Vertu à demander: Invocation habituelle du nom de Jésus.


Résolution et aspirations


Commencez dès aujourd'hui à invoquer avant vos principales actions le nom adorable de Jésus; examinez-vous pendant un certain temps sur voire fidélité à cette pratique. Pour peu que vous y mettiez de persévérance elle vous deviendra habituelle et comme naturelle, et sera pour vous la source d'une infinité de grâces. Quand vous serez sur le point de faire quelque démarche un peu importante, dites-vous: Puis-je offrir à Jésus-Christ cette visite, cet entretien, cette occupation, ce plaisir? puis-je faire cette action au nom de Jésus? Ai-je agi, parlé, travaillé d'une manière utile ou préjudiciable à mon salut? ai-je glorifié ou déshonoré mon Sauveur? Que le nom de Jésus soit comme votre pierre de touche pour juger vos pensées, vos sentiments et vos œuvres.


Prière


O Saint Nom de Jésus, astre lumineux, étoile favorable, c'est de vous que dépend le bonheur de ma vie, de mes desseins, de ma mort et de tout ce qui me regarde! Quoi que je fasse, j'agirai désormais sous votre divine influence. Si je veille Jésus sera toujours devant mes yeux; si je repose Jésus occupera mes pensées; si je marche ce sera dans la compagnie de Jésus; si je suis assis Jésus sera à mes côtés; si j'étudie Jésus sera mon maître; si j'écris Jésus guidera ma main; si je prie Jésus formera et animera ma prière; si je suis fatigué Jésus sera mon délassement; si j'ai faim Jésus me nourrira; si j'ai soif Jésus me désaltérera; si je suis malade Jésus sera mon médecin; si je meurs je mourrai en Jésus, qui est ma vie. Jésus scellera mes lèvres mourantes, Jésus fermera mes yeux, Jésus sera mon tombeau. O Jésus! que mon salut vous a coûté cher! à quel prix et par combien de sang vous avez acheté le titre de mon Sauveur! Sauvez-moi donc du péché et de la mort éternelle, puisque c'est pour cela que vous avez reçu le nom de Jésus, et que je puisse répéter pendant toute l'éternité: Jésus, ma vie, mon bonheur, mon amour, mon tout! soyez loué, aimé et adoré pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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3 janvier 2011

Saint Dominique

3 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Onzième jour

Le Saint Nom de Jésus


« Il sera appelé Jésus, parce que ce sera lui qui sauvera son peuple de leurs péchés ». (Matthieu 1) Toutes les souveraines perfections du Sauveur sont renfermées dans son nom adorable; la sagesse, la sainteté, la force, la miséricorde et l'amour de Dieu, car c'est par elles qu'il nous a sauvés. Ce nom divin comprend toutes les grâces, les vertus et les dons du Saint-Esprit qui servent à la sanctification des hommes, car c'est de la plénitude de Jésus-Christ, comme d'une source inépuisable que nous les devons tous recevoir. Il signifie en effet tous les offices divers de maître, de médecin, de père, de pasteur, de juge, d'avocat, de protecteur, qui conviennent au Fils de Dieu en qualité de Sauveur. Quelle dévotion doit donc exciter en nous ce nom de Jésus que l'ange lui avait donné avant qu'il fut conçu dans le sein de sa mère, qui exprime si divinement ses titres, ses qualités, ses vertus, ses bienfaits, les abaissements et les souffrances auxquels il s'est condamné pour nous arracher au péché et à la mort éternelle; ne commande-t-il pas souverainement 1° la vénération, 2° l'amour, 3° la confiance.


La vénération


Quoi de plus vénérable que ce nom que le Père céleste a donné à son divin Fils, et qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers! Nom admirable aux anges, aimable à l'Eglise, redoutable aux démons, nom que personne ne peut prononcer dignement sans la grâce de l'Esprit-Saint, nom qui, renferme tous les biens, puisqu'il comprend Dieu dans sa bonté, et l'Homme Dieu dans sa Charité et son unité avec nous. Ainsi le nom de Jésus est sa gloire,, il lui a coûté son sang; il exprime le plus beau de ses titres, le salut qu'il a opéré au milieu de la terre, la délivrance du genre humain, la fin du règne du péché, la rédemption des enfants de Dieu. Aussi d'un pôle du monde à l'autre, dans tous les temps comme dans toutes les situations, les enfants de l'Eglise, lorsqu'ils l'entendent, s'inclinent et se prosternent en signe de respect; et cet hommage extérieur n'est que l'expression de l'adoration intérieure qu'ils lui rendent. Quel hommage plus légitime, ô mon âme ! que tu dois être empressée de le rendre à celui qui s'y est acquis des droits si sacrés; soit que tu considères ce divin nom en lui-même, soit que tu l'envisages par rapport à toi. En lui-même c'est un nom donné par le Père céleste, porté par le Fils du Très-Haut, et qui ne peut appartenir qu'à lui, parce qu'en nous délivrant du plus grand de tous les malheurs il a été le Sauveur véritable, l'unique libérateur, le Jésus par honneur et par excellence. Par rapport à toi, oh, que ce nom est vraiment adorable! Indépendamment des avantages précieux qu'il a procurés aux hommes, et que tu partages avec eux, l'affranchissement du démon, la réconciliation avec Dieu, tous les obstacles au salut levés, toutes les grâces, tous les secours qui doivent y conduire assurés, toutes les dettes exigées parla divine justice acquittées, combien de bienfaits qui te sont propres et personnels ne te rappelle-t-il pas? Toutes les fois que tu as été rétablie dans la grâce, c'est à dire rendue à la vie véritable, n'est-ce pas au nom de Jésus-Christ? si tu t'éloignes du mal, si tu pratiques quelque bien, si tu conserves la lumière de la foi, le désir de voir Dieu, de l'aimer, de le posséder, n'est-ce pas au nom de Jésus-Christ que tu es redevable de ce bonheur, puisque c'est par lui que tout est demandé et obtenu dans l'Eglise, et qu'il n'y a point de salut par aucun autre, ni aucun autre nom sous le ciel donné aux hommes , par lequel nous devions être sauvés.


L'amour


Qu'il est aimable le nom de Jésus! qu'il est vraiment un parfum répandu! il dilate les cœurs, il réjouit l'âme, il la rassure, la console et l'attire par une inexprimable douceur. Ce n'est pas un nom de domination et de majesté qui inspire l'effroi et fasse trembler les coupables; il ne rappelle que la puissance de secourir et le charmant empire de la bonté: il annonce un conquérant et un vainqueur, mais qui ne veut triompher que des cœurs, ne conquérir que l'amour, qui vient délivrer des captifs, affranchir des esclaves, les attacher à sa personne sacrée par les plus aimables de tous les liens, par les bienfaits. Ce nom de Jésus, cette qualité de Sauveur, n'exclut personne, n'excepte aucun des malheureux qui veulent l'invoquer; il exprime la grâce et la miséricorde, et promet le salut à tous ceux qui mettront en lui leur espérance. Qu'est-ce qu'un Sauveur, sinon un père qui rend la vie, un bienfaiteur puissant et secourable? Mais comment appeler un Sauveur descendu du ciel, un Dieu qui se fait homme pour sauver les hommes, un Jésus qui donne son sang pour les racheter de !a mort et du péché? O Nom digne de toute bénédiction et de tout amour! soyez béni et aimé dans tous les siècles. Commence par l'aimer et le bénir, ô mon âme! et que tout ce qui est en moi bénisse ce saint nom; bénis le Seigneur, et n'oublie jamais ses bienfaits. C'est lui qui fait grâce à toutes tes fautes et qui guérit toutes tes infirmités, lui qui rachète ta vie de la mort, qui te couronne de ses miséricordes.  Le Père céleste n'a renfermé tant et de si précieux souvenirs dans ce nom qu'il a donné à son Fils qu'afin qu'en l'honorant et en l'invoquant souvent nous fussions comme obligés de l'aimer, de le révérer et d'exprimer dans nos sentiments et nos œuvres toutes les perfections qu'il représente. Donnez-moi donc, ô divin Sauveur! de m'y attacher, de le chérir, de le prononcer souvent avec amour, de sentir profondément toutes les vertus qu'il signifie, toute la sainteté à laquelle il m'oblige. Je ne puis ni le lire ni l'entendre sans me rappeler tout ce que vous êtes, tout ce que vous avez fait, tout ce que vous voulez faire, tout ce que vous voulez être pour moi. Donnez-moi une joie toute spirituelle et une vénération profonde toutes les fois qu'il vient frapper mes oreilles ou mes yeux; et puisque je ne puis même vous nommer d'une manière utile pour moi et glorieuse pour vous, ô Seigneur Jésus! que par la grâce de votre Saint Esprit, accordez-moi de le répéter souvent avec foi et avec piété, afin qu'il excite en moi le regret de mes péchés, la reconnaissance et la charité.


La confiance


Qu'il est puissant le nom de Jésus! C'est dans sa circoncision que le Verbe incarné en la recevant a commencé à en remplir les obligations et à en exercer la puissance; car c'est dès ce moment qu'il est déclaré le Sauveur de ceux qui étaient perdus, et que. par l'effusion de son sang il opère le salut des pécheurs. Il le portera à la croix écrit au-dessus de sa tète, parce que c'est sur ce bois ensanglanté qu'il en consommera l'œuvre. C'est le nom glorieux que les apôtres porteront devant les gentils, devant les rois et devant les enfants d'Israël; c'est par lui qu'ils seront victorieux du démon et du monde, et opéreront les miracles multipliés et éclatants auxquels rien ne pourra résister. C'est lui qui donnera la force aux martyrs, la constance aux confesseurs, la chasteté aux vierges, les larmes de componction et la persévérance aux pénitents. C'est parle nom de Jésus que l'Eglise priera, se défendra, se multipliera, se gardera, se conservera jusqu'à la fin des siècles, que dans tous les temps les saints et les vrais disciples de Jésus-Christ triompheront des passions, des tentations, de toutes les suggestions de la nature corrompue pour s'élever à toute la perfection des vertus chrétiennes. Quelle confiance il doit t'inspirer, ô mon âme! avec quelle ferveur tu dois l'invoquer, puisqu'il est vraiment ta force, ta lumière! Cette tour invincible, inexpugnable dans laquelle tu dois te réfugier dans le danger! Quand le nom salutaire de Jésus se présente à mon esprit, dit Saint Bernard, et qu'il éclaire mon âme de ses rayons, aussitôt mes passions se refroidissent, et mes tentations s'évanouissent; car en prononçant ce doux nom, je me représente un homme doux et humble de cœur, affable, sobre, chaste, miséricordieux, orné de toutes les vertus, et en même temps je me souviens que cet homme est Dieu tout puissant, gui me donne d'une part l'exemple de sa vie pour que je m'applique à l'imiter, et de l'autre sa grâce et son secours pour agir. Il me semble en un mot que toutes sortes de biens retentissent à mon cœur lorsque le nom de Jésus retentit à mes oreilles.  Ah! je ne veux plus cesser de l'invoquer, de le célébrer, de le bénir, et de conjurer le Sauveur d'opérer en moi ce que ce nom adorable signifie, en lui disant avec Saint Augustin: O Jésus! soyez-moi Jésus, c'est à dire délivrez-moi de mes péchés, sanctifiez-moi, sauvez-moi.


Vertu à obtenir: La dévotion au Saint Nom de Jésus.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent pendant la journée avec le psalmiste: Que le nom du Seigneur soit béni maintenant et dans tous les siècles! Faites souvent réparation au Sauveur pour les irrévérences, les outrages et les profanations de son nom adorable. Dédommagez-le par de pieuses et fréquentes invocations de l'oubli et de la négligence de tant de chrétiens, et gémissez surtout des vôtres. Commencez toutes vos actions en le prononçant, en le baisant avec respect, et soyez fidèle à les rapporter toutes par une intention actuelle à la gloire de Jésus-Christ. Oh! quelle grâce, ô mon Sauveur! si je pouvais contribuer en quelque manière à la gloire de votre nom! Oh! s'il pouvait m'être donné de le faire connaître, aimer, adorer, bénir, de porter les hommes à lui rendre hommage! Je vous le demande, ô mon Sauveur! Par votre Miséricorde et par Votre Amour. Ainsi soit-il.


Prière


Gravez dans mon cœur en traits de flamme votre nom adorable, ô mon Sauveur! afin que rien ne soit jamais capable de l'en effacer; qu'il soit ma force, mon appui, mon espérance; que dans mes tentations il me défende; que dans les dangers il me garde; que dans mes chagrins et les épreuves de cette vie il me soutienne et me console; que je le prononce toujours avec l'accent du respect, de l'amour et de la confiance, et qu'il me rappelle toujours par qui j'ai été sauvé, à qui je suis consacré, pour qui je dois vivre, qui je dois posséder éternellement; que je le porte dans mon âme ici bas comme un signe de sainteté et de combat, afin de le porter sur mon front au milieu des élus comme un signe de triomphe et de gloire. Ainsi soit-il.

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2 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Dixième jour

Jésus attire Saint Joseph aux vertus de son enfance


« Vous l'avez prévenu de vos plus douces bénédictions ». (Psaume 20) Le premier et le plus sage conseil que vous puissiez suivre, dit Salomon, c'est d'acquérir la sagesse, et, s'il le faut, de donner tous vos biens pour la posséder. Sa faveur vous élèvera jusqu'au ciel. Vous ne l'aurez pas plus tôt embrassée qu'elle vous comblera d'honneur. Faites donc une étroite alliance avec elle; elle versera sur votre tête une abondance de grâces, et vous couronnera d'un diadème de gloire. Voilà  l'image et le récit anticipé du bonheur incomparable auquel Saint Joseph a été prédestiné. Le Fils de Dieu, la sagesse du Père, ayant miséricordieusement résolu de prendre notre nature dans le sein d'une vierge, et de se choisir un père adoptif, l'a appelé à la plus intime participation de ses mystères. Saint Joseph non seulement l'a reçu, l'a possédé, mais il l'a gardé, il l'a nourri, il l'a sauvé, il a été le digne coopérateur de ses desseins miséricordieux sur les hommes: aussi parce que ce comble d'honneur auquel il était élevé demandait une fidèle correspondance, et que ses mérites devaient être en rapport avec sa dignité, l'enfant Jésus l'initie le premier aux sublimes vertus qu'il vient leur enseigner. 1° L'humilité; 2° la pauvreté; 3° l'abnégation.


L'humilité


Quel état glorieux que celui auquel Saint Joseph est élevé par l'Incarnation! Il est admis à la communication des ineffables secrets qui ont été cachés aux sages du monde. La Mère de Dieu, la Reine du ciel l'appela son seigneur, le Verbe fait chair l'appelle son père et lui obéit; que peut-on imaginer d'aussi grand, d'aussi beau, d'aussi excellent? Cependant au milieu de tant de grâces extraordinaires dont il est favorisé, il conserve l'humilité la plus profonde; il cache les privilèges ineffables dont il est honoré, il ne publie rien des mystères incompréhensibles qui viennent de s'accomplir, il ne cherche point à les pénétrer, et laisse à Dieu le soin de les manifester, dans le temps fixé par ses décrets; il ne pense qu'à correspondre aux vues de la providence sur lui, et se borne uniquement à ce qui le regarde. Quoique issu du sang des anciens rois de Juda il se plaît dans une condition vile aux yeux du monde, et n'a d'autre ambition que de fournir par le travail de ses mains aux besoins communs de la sainte famille. Que diras-tu de ces sentiments et de cette conduite, ô mon âme! toi qui es si prompte à t'élever et à t'enorgueillir du plus frivole avantage et à perdre de vue ta faiblesse, tes ténèbres et tes infidélités. La plus vaine louange, le plus léger souffle de la vanité t'exaltent et éteignent en toi la lumière de la grâce et la connaissance de toi-même; que de motifs semblaient autoriser Saint Joseph à sortir de l'obscurité de son humble condition! Royale origine, choix de sa personne pour les plus sublimes fonctions, hommages que lui rendent et le Fils du Très-Haut et sa divine Mère. Pourquoi ne pas quitter cet atelier? Pourquoi ce silence sur tout ce qu'il a vu et entendu? Lui à qui l'ange a dit de si grandes choses, qui a été témoin des merveilles de l'enfantement virginal, que ne pourrait-il pas publier? quelles sublimes révélations il pourrait faire! Ah! divin Jésus! quand vous attirez les âmes à vous, vous les attirez avant tout à vos vertus, à l'humilité, à la retraite, au silence, à une sainte obscurité, vous les cachez dans le secret de votre face, et elles cachent au fond d'elles-mêmes le trésor de vos dons; elles tiennent sous le sceau votre secret. Les avantages humains ne sont rien s'ils ne sont connus et si le monde ne les prise; mais les biens véritables, les opérations de votre grâce, ô mon Sauveur! on a besoin de les goûter seul à seul avec vous dans le silence. O mon âme ! n'aime donc plus à te répandre au dehors, à t'épancher dans les créatures, même sous prétexte de les édifier, elles gagneraient peu et tu perdrais trop à ces dangereuses communications.


La pauvreté


Vous savez, disait Saint Paul aux Corinthiens, quelle a été la charité de notre Seigneur Jésus Christ, qui étant riche s'est fait pauvre pour l'amour de vous, afin que vous devinssiez riches par sa pauvreté. A la vue de cet indigence totale à laquelle s'est réduit le Verbe fait chair, quels sentiments de détachement et de mépris des richesses Sain Joseph ne devait-il pas concevoir! quoi de plus propre à les faire naître dans son cœur que le spectacle qu'il avait sous les yeux depuis la naissance de Jésus! ce créateur, ce souverain maître du ciel et de la terre qui non seulement rejette loin de lui l'opulence, mais qui se refuse le nécessaire, qui naît sur la paille! qui n'a en naissant ni où se reposer, ni de quoi se couvrir, et qui ne fait donner du haut des cieux d'autres marques de sa venue dans ce monde que le témoignage d'une pauvreté qui n'eut jamais d'égale! Mais surtout, ô divin enfant! vous éleviez ces sentiments de votre père adoptif à un ordre supérieur, en lui découvrant les raisons de cette préférence, de votre prédilection pour la pauvreté; vous découvriez à son âme tous les trésors qu'elle renferme, tout ce que possède celui qui renonce à tout pour vous suivre, qui se détache de tout pour vous imiter. O mon aimable Sauveur! révélez-moi ce secret; dessillez mes yeux que trompe et qu'éblouit l'éclat des biens de la terre. O ciel! que je suis loin de votre esprit, de vos affections, de vos exemples, et que même je sens imparfaitement votre conduite sur vos serviteurs et vos amis! quoi que votre choix m'enseigne, quoi que me prêche votre Evangile, ô divin enfant! non je n'aime pas la pauvreté. Elle me répugne; elle me fait peur; je ne puis souffrir que rien me manque. J'ai des empressements déraisonnables pour amasser, pour accroître mon revenu, ma fortune, quelle qu'elle soit; la moindre perte m'attriste, me chagrine, me fait mal; je ne me contente pas du nécessaire; je recherche le superflu, le plus beau, le plus précieux; hélas même quelquefois ce qui est illicite et défendu... Et j'ose me dire votre disciple et vous appeler mon modèle, mon bien, mon trésor, ma richesse! O Jésus naissant! ô Dieu pauvre! ayez pitié de moi. Inclinez mon cœur vers vos préceptes et détournez-moi de la cupidité.


L'abnégation


Commencez-vous à comprendre que Jésus venant au monde ne s'est pas contenté de naître pauvre, dépouillé, manquant de tout, mais qu'il s'est comme quitté lui-même? Il se dépouille en effet de sa grandeur, de sa majesté, de sa puissance, et pratique divinement ce renoncement à soi-même, cette abnégation à laquelle il rappellera un jour tous ceux qui voudront marcher à sa suite et dont sa crèche est l'emblème, comme sa croix en sera le signal et l'étendard. O Saint Joseph! que vous avez admirablement profité à l'école du souverain maître ! En combien peu de temps vous avez acquis la science de l'abnégation! Contemplez en effet toute sa conduite depuis que l'ange lui a révélé le mystère du salut; quelle soumission aux ordres de la providence, quel calme, quel abandon entre ses mains, quel oubli de lui-même, quelle foi! il va, il revient, il entend, il se tait, il adore, il ne possède plus rien, il ne désire, il ne regrette rien, il ne s'inquiète d'aucun accident , ne craint aucun danger. Il ne vit que pour Jésus et pour Marie, pour les prévenir, les soigner, les servir et les aimer. Il n'est plus à lui, il est tout à l'enfant et à sa mère. O Sauveur du monde! voilà l'esprit que vous répandez dans vos saints! voilà comment vous revivez en eux, en leur faisant reproduire dans leur vie les vertus que vous avez apportées sur la terre; mais où les retrouver aujourd'hui dans le christianisme, même parmi ceux qui sont restés fidèles à la religion de leurs pères! on veut bien les admirer dans l'Evangile, dans la vie de vos serviteurs, mais non en faire la règle de sa conduite, les appliquer à son état et à sa situation, et par elles se sanctifier. Cependant, ô Jésus! vous n'avez pas deux Evangiles: l'un de rigueur, de crucifiement et de douleurs pour vous et pour vos saints, et un Evangile tout opposé pour nous. C'est à tous vos disciples sans distinction que vous dites: Si quelqu''un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il porte sa croix tous les jours, et qu'il me suive. O divin enfant! que ces paroles me causent de confusion et d'alarmes! je n'ai donc pas encore été votre disciple; je ne porte pas vos marques, je n'ai jamais voulu me dépouiller de celles du monde, des recherches de la sensualité, de l'amour-propre, de la vanité. Je n'ai fait que les cacher aux yeux des autres et peut-être aux miens sous des dehors de christianisme et un extérieur de régularité dont vous discernez le vide et le néant; ayez pitié de moi, ô Jésus ! attirez-moi enfin à vos vertus.


Vertu à obtenir: L'esprit intérieur.


Réflexions et aspirations


Adorez souvent aujourd'hui l'enfant Jésus adoré par Marie et par Joseph; apprenez de ce grand saint la véritable manière d'honorer les mystères, qui est de s'humilier, de s'anéantir dans le sentiment d'une foi vive, humble et reconnaissante; n'aspirez ni à vous élever, ni à paraître: c'est par l'humilité que vous attirerez Jésus en vous. Ayez de la joie lorsqu'après une bonne action vous n'aurez eu que Dieu pour témoin, fermez votre cœur à la cupidité: ne désirez pas les richesses que le Sauveur a condamnées en les repoussant de sa crèche: recevez avec amour cet enfant pauvre, qui vient vous enrichir, comprenez que ce n'est pas la pauvreté qui est une vertu, mais l'amour de la pauvreté; privez-vous de quelque chose pour l'amour de Jésus, sinon du nécessaire, du moins du superflu, du commode, de l'agréable, et ainsi vous honorerez la pauvreté de Jésus.


Prière à Saint Joseph


O Chaste époux de la plus pure des vierges et de la Mère de mon Dieu, chef visible de la sainte famille, gardien fidèle du plus précieux de tous les trésors, dépositaire du plus profond de tous les mystères, je me réjouis de votre gloire, et je révère votre grandeur. Vous fûtes trouvé digne de présider aux actions d'un Homme-Dieu, de tenir lieu de père et de commander à Jésus Enfant. Vous fûtes le nourricier de cet adorable Sauveur; vos soins, vos travaux et vos sueurs ont concouru à soutenir son humanité sainte. Adopté par lui pour père vous avez reçu une abondance de grâces et de dons spirituels proportionnée à cette adoption glorieuse, et vous y avez admirablement correspondu. Daignez aussi m'adopter, ô grand Saint! me garder, me défendre contre mes ennemis extérieurs et intérieurs, m'obtenir une fidèle imitation de vos vertus, et la grâce de mourir comme vous entre les bras de Jésus et de Marie. Ainsi soit-il.

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1 janvier 2011

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Neuvième jour

Jésus attire les âmes à la pénitence


« La vraie circoncision est celle du cœur, qui se fait par l'esprit ». (Romains 2) L'Enfant Jésus a été circoncis; mais ses souffrances ne se terminent point avec l'opération qui les a occasionnées; c'était même au troisième jour que la douleur de la blessure était plus cuisante, comme nous l'apprenons au vingt-quatrième chapitre de la Genèse. Cette plaie, qui lui représentait et lui faisait sentir d'avance les cruels déchirements de celles dont il serait un jour tout couvert depuis la plante des pieds, jusqu'au sommet de sa tête, demeure donc ouverte pendant plusieurs jours, et devient pour lui un rigoureux supplice. Ah! qu'il est bien vrai qu'il a été blessé à cause de nos iniquités; qu'il a été brisé pour nos crimes; que le châtiment qui devait nous donner la paix est tombé sur lui, et que nous avons été guéris par ses meurtrissures, O Marie! comme cette plaie saigne dans votre cœur! avec quelle émotion de piété et de tendresse vous vous appliquez à l'adoucir et à la cicatriser! que ne conjurez-vous ce médecin tout puissant de laisser agir sur lui-même cette vertu guérissante qu'il répandra si miséricordieusement pour soulager des maux qui ne pourront jamais être comparés avec ce qu'il endure! mais non, il veut dès les premiers moments de sa vie nous enseigner 1° la nécessité de la pénitence, 2° la continuité de la pénitence, 3° la sévérité de la pénitence.


La nécessité de la pénitence


Le Sauveur pendant sa vie évangélique l'annonce souvent aux hommes; il la leur rappellera au milieu des déchirements de sa passion, et même quand il sera sur le point de les quitter pour retourner à la droite de son père. Il y a plus, parce que la pénitence devait préparer les hommes à son avènement, il la fait prêcher par son précurseur, Saint Jean-Baptiste en fait retentir les bords du Jourdain: Faites pénitence, s'écrie-t-il, car le royaume des deux approche. Mais il faut que dès sa naissance Jésus la prêche plus haut encore par ses œuvres, et qu'il montre dans sa personne que le temps est venu où il faut se faire violence pour arriver au ciel, et que ceux-là seuls peuvent le conquérir et l'emporter qui combattent contre eux-mêmes et contre les ennemis du salut. Regarde, ô mon âme! contemple l'auteur et le consommateur de notre foi; car avant de nous instruire par ses paroles il nous a donné la leçon si frappante de ses exemples. Quand même tu n'aurais pas apporté en entrant au monde le crime de ton origine, quand les tristes suites qu'elle a laissées en toi, même après que tu as été régénérée sur les fonts sacrés, ne te rappelleraient pas sans cesse la nécessité du baptême laborieux de la pénitence, ah! L'exemple du saint des saints t'en ferait une rigoureuse obligation. Mais que de péchés n'es-tu pas à déplorer et à expier! Que de mauvaises habitudes à vaincre et à déraciner! Quel ascendant tes négligences et tes infidélités n'ont-elles pas donné à tes passions! Et comment te défendre contre leur attaque et te prémunir contre les chutes dans un véritable esprit de pénitence, sans la pratique intérieure et extérieure? Interroge l'Evangile, parcours la vie des Saints, partout tu trouveras le précepte et la pratique de la pénitence. Pas un seul juste qui ait cru pouvoir s'en dispenser; et on dirai que les plus grands serviteurs de Dieu se sont cru d'autant plus redevables à sa justice qu'ils étaient éminents en sainteté. C'est qu'ils avaient sans cesse devant les yeux l'exemple du juste par excellence qui a voulu faire pénitence pour nos péchés dès les premiers moments de sa vie, et qui à peine s'est volontairement chargé des iniquités des hommes qu'il se soumet à en porter le châtiment et la confusion.


La continuité de la pénitence


Comme sa constance est 1'écueil de la faiblesse humaine, et l'instabilité notre partage, lors surtout qu'il est question pour nous de combattre nos penchants corrompus et de soutenir la lutte contre nos passions. Jésus a voulu par les premiers mystères douloureux de son enfance nous offrir l'exemple de la persévérance, et nous mériter par la durée de ses souffrances la grâce de le suivre. Hélas! depuis le premier moment de son incarnation elle n'a pas été interrompue. Dans le sein de sa mère, captivité, dépendance, douleurs, impuissance absolue; quelle pénitence pour ce Verbe de vie, de sagesse, de gloire et de majesté! A peine il en est sorti, nouvelles souffrances qui se succèdent, rebuts, mépris, pauvreté, abandon, privations de toute espèce, inhumanité des hommes, rigueur de la saison, joug de l'ancienne loi dont il vient nous affranchir, mais dont il veut porter tout le poids, mortification continuelle de l'esprit, du cœur et du corps; voilà ses premiers pas dans la carrière de la pénitence; car il ne faut jamais perdre de vue que ce qui, pour les enfants ordinaires, est l'effet de la nécessité et de la contrainte, est dans l'enfant Jésus l'effet du choix et de la volonté. Te contenteras-tu, ô mon âme ! d'effleurer pour ainsi dire la pénitence, d'essayer la croix et bientôt de t'en décharger, de marcher pendant quelques jours dans la voie étroite et puis de t'arrêter tout court, croyant faire beaucoup en ne retournant pas en arrière! Mais ignores-tu donc la maxime des saints, que ne pas avancer c'est reculer? Mais n'as-tu donc pas lu cette effrayante parole, trop peu méditée, trop peu sentie: Quiconque ayant mis la main à la charrue regarde derrière soi n'est point propre au royaume de Dieu. Ainsi c'est peu de faire une fois la circoncision du cœur, il faut la faire souvent, et s'il est possible la faire toujours. Croyez-moi, dit Saint-Bernard, vous avez coupé les rejetons du péché, ils repoussent; vous l'avez chassé, il revient; vous l'avez éteint, il se rallume; il n'est qu'endormi, bientôt il se réveille. Ainsi il faut incessamment retrancher, poursuivre, combattre, éteindre, parce que la racine et le foyer du mal sont au milieu de nous, que l'ennemi de notre salut trouve un appui dans nos penchants corrompus, et qu'il a des intelligences jusque dans notre cœur.


La sévérité de la pénitence


Pour commencer à comprendre ce qu'elle est pour l'enfant Jésus dès les premiers moments de sa vie prosternez-vous en esprit au pied de sa crèche dans laquelle il est étendu comme sur un autel, puisqu'en effet dans sa circoncision commence son immolation sanglante; et à la vue de cette blessure que lui ont faite et vos péchés et son amour adressez-lui avec un profond sentiment de reconnaissance et de repentir ces questions si propres à réveiller en vous de saints désirs de pénitence: « Qu'avez-vous donc fait, ô très-doux enfant! peur être condamné à de telles souffrances? quel forfait avez-vous commis, ô aimable fils de Marie! pour être traité avec cette rigueur? quel est votre crime? par quel noir attentat avez-vous attiré sur vous une si terrible vengeance? Ah! c'est moi, c'est moi qui suis la plaie de votre douleur, la meurtrissure qui vous fait souffrir. O mystère ineffable de charité! le coupable pèche, et le juste est puni; ce que mérite le méchant c'est le bon qui l'endure; les dettes des serviteurs sont payées par le maître, et le crime de l'homme est expié par un Dieu. Que vous rendrai-je, à mou Seigneur et mon Roi! pour tous les biens que vous m'avez faits? Ah! le cœur de l'homme n'est pas assez riche pour acquitter la dette de sa reconnaissance. Toutefois, ô Fils de Dieu! si vous daignez visiter mon âme et la remplir d'une componction salutaire, elle crucifiera sa chair avec ses passions déréglées, et par là du moins s'associera à vos douleurs et à votre pénitence. Après cela qui pourrait m'arrêter, ô mon Sauveur! ce ne peut plus être la sécurité de l'innocence conservée; serait-ce celle de l'innocence réparée? Mais elle ne peut être réparée que par la pénitence; et connais-je la mesure de celle que vous avez assignée à mes innombrables offenses? Mais ne m'avertissez-vous pas de n'être point sans crainte même sur les péchés pardonnés, parce que nul dans cette vie ne sait s'il est digne d'amour ou de haine? Et quand votre apôtre châtie son corps et le réduit en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres il ne tombe lui-même dans la réprobation, oserais-je assigner un terme à la durée ou à la rigueur de mes expiations? Ainsi je suis certain que j'ai offensé Dieu , et je ne le suis pas de mon pardon. J'ai renoncé au péché; mais le Seigneur ne m'a pas dit: Le mal n'approchera pas de toi. J'ai recouvré par la grâce des sacrements la santé de l'âme; mais la faiblesse que le péché a laissée en moi ne m'expose-t-elle pas à de continuelles rechutes, ne m'oblige-t-elle pas à de continuelles précautions? Puis-je me tranquilliser sur le passé et me précautionner contre l'avenir autrement que par la pénitence, et par une pénitence durable et aussi rigoureuse que mon état peut me permettre et que l'exige la multitude et la grièveté de mes offenses.


Vertu à obtenir: L'esprit de pénitence.


Résolutions et aspirations


Adorez aujourd'hui l'enfant Jésus blessé pour vos iniquités et vous offrant son sang pour vous servir de rançon; remerciez-le humblement d'une si grande miséricorde; offrez ce sang adorable au Père, en le priant de vous pardonner; joignez dès aujourd'hui à cette oblation quelque acte de mortification intérieure et extérieure ; examinez devant Dieu quelle vie vous avez menée depuis votre baptême, surtout à telle ou telle époque; tenez-vous quelque temps en sa présence dans les sentiments d'humiliation, de confusion et de douleur que doit vous inspirer le souvenir de vos péchés. Demandez au Père éternel, par la circoncision douloureuse de Jésus-Christ, quelque part à son esprit de pénitence. Prenez la résolution, 1° de conserver toute votre vie l'esprit de pénitence, en réitérant souvent les actes d'humilité et de contrition, surtout lorsque vous devez approcher du saint tribunal; 2° de souffrir en cet esprit les afflictions, maladies, pertes de biens et autres peines qu'il plaira à Dieu de vous envoyer; 3° de vous imposer de vous-même et par votre choix avec le consentement de votre confesseur quelques pénitences particulières, comme jeûnes, aumônes, visites des pauvres, des malades, et autres mortifications intérieures ou extérieures.


Prière


Seigneur, Dieu tout-puissant, qui dans la tendresse de votre enfance avez souffert dans votre chair innocente les douleurs de nos crimes, et qui dans l'image de la mort du vieil homme avez fait reluire les marques de la vie de vos enfants, faites-nous la grâce de nous dépouiller en esprit de la corruption d'Adam, et d'aimer votre sainte enfance, dans laquelle de cœur et par amour vous mourez et revivez pour nous. Donnez-nous de mourir tous les jours, par la pénitence, afin que nous puissions vivre éternellement dans la gloire où vous régnez avec le Père et le Saint Esprit. Ainsi soit-il.

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31 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Huitième jour

Jésus est circoncis


« Huit jours s'étant écoulés depuis la naissance de Jésus, il fut circoncis ». (Luc 2) Lorsque Abraham fut appelé de Dieu pour être le père d'une race choisie et fidèle qui ne devait jamais finir il reçut l'ordre de faire observer par tous ses descendants la loi de la circoncision. C'était comme un signe de l'alliance que Dieu daignait contracter avec eux et de la protection qu'il leur promettait; c'était la marque distinctive de cette nation, qu'il daignait appeler son peuple; mais la circoncision était destinée surtout à imprimer dans la chair de l'homme le sceau du péché, et à lui rappeler par le sang qu'elle faisait couler qu'il avait mérité la mort. L'enfant Jésus ne pouvait être obligé à cette humiliante et douloureuse cérémonie puisqu'il était le maître de la Loi et le saint des saints, et que de plus il était né d'une mère vierge. Toutefois quoiqu'il en fût manifestement dispensé il a voulu s'y soumettre, l'accomplir et selon la lettre et selon l'esprit par humilité, par obéissance et par amour. Huit jours après sa naissance il fut présenté à la circoncision. Entre, ô mon âme! dans l'esprit qui anime l'enfant Jésus en cette démarche, et demande-lui la grâce de bien comprendre pourquoi il veut aujourd'hui porter en lui-même 1° la marque du péché, 2° la honte du péché, 3° le châtiment du péché.


La marque du péché


« Jésus souffre d'être mis au rang des pécheurs; il va comme un vil esclave porter sur sa chair un caractère servile et la marque de notre péché d'origine. Le voilà donc en apparence fils d'Adam comme les autres; pécheur et banni par sa naissance il fallait qu'il portât la marque du péché, comme il en devait porter la peine. Cependant, au lieu d'être impur comme nous par son origine; par son origine, il était saint, conçu du saint Esprit qui sanctifie tout, et uni en personne au Fils de Dieu, qui est le saint des saints par essence. L'esprit qui nous sanctifie clans notre régénération est celui dont Jésus-Christ est conçu, dont sa sainte chair a été formée, et qui est infus naturellement dans son âme sainte, de sorte qu'il n'a pas besoin d'être circoncis; et il ne se soumet à cette loi que pour accomplir toute justice en donnant au monde l'exemple de la plus parfaite obéissance et de l'humilité la plus profonde ». O Sauveur naissant! faut-il donc que je trouve en moi une opposition si absolue et si constante à toutes vos affections comme à votre conduite. Rien, ne vous oblige à la loi de la circoncision, et vous vous faites un devoir de vous y soumettre; et moi, lorsque je ne viole pas ouvertement vos commandements divins, je trouve toujours des raisons pour m'en dispenser et en adoucir la rigueur. Vous êtes innocent, et vous voulez porter la marque des pécheurs; et moi, qui suis pécheur,je veux paraître innocent: je ne me contente point de ne pas me montrer tel que je suis en réalité, plein de défauts, d'imperfections et de misères, je veux qu'on m'estime tout différent de ce que je suis en effet, qu'on me croie des talents, des qualités, des vertus que je n'ai pas; et si même une main charitable vient me présenter le miroir, m'obliger à reconnaître un travers, une faiblesse sur lesquels je m'étais trop long-temps abusé, l'humeur, ou au moins la tristesse, s'empare de moi, je récrimine, je me plains, et peut-être je paie par un injuste et amer ressentiment un service digne de toute ma reconnaissance. O Sauveur plein de justice et d'innocence! guérissez par ce signe d'humiliation que vous avez voulu imprimer sur votre chair virginale la plaie profonde de mon orgueil; que je me considère enfin tel que je suis à vos yeux, et que je ne veuille pas paraître tout autre aux yeux du prochain.


La honte du péché


Le corps que le Verbe a pris dans les chastes entrailles de Marie n'est-il donc pas le chef d'œuvre de l'Esprit saint, un temple de gloire? Cette chair dont l'attouchement béni guérira les âmes, qui les nourrira, les fera croître, les gardera pour la vie éternelle, n'est-elle donc pas digne de tout honneur et de toute la vénération des anges et des hommes? Oh! oui sans doute, et bien plus que nous ne le pouvons comprendre. Sa dignité ne demande-t-elle donc pas qu'on lui épargne l'humiliation de porter l'empreinte du crime d'Adam? n'est-ce pas assez que le Verbe ait été fait chair, sans qu'il soit fait encore chair de péché? O sagesse éternelle ! vos pensées ne sont pas nos pensées, et vos voies ne sont pas nos voies: je pense en homme, et vous agissez en Dieu. Vous la voyez dans toute sa vérité cette offense de Dieu que je ne connais que par la foi, et que même malgré le secours de cette divine lumière je ne sais ni bien sentir, ni bien comprendre. Vous en pénétrez l'étendue immense et la profonde malice, et dès les premiers jours de votre vie vous vous offrez à votre divin Père pour en porter le châtiment et en subir l'ignominie. Comme ces criminels que la justice humaine flétrit par une marque infamante avant de les frapper de mort, dès votre naissance, ô Agneau sans tache ! vous voulez recevoir dans ce corps que vous immolerez un jour sur la croix la flétrissure de nos péchés. O mon âme! voilà ce que le péché coûte à ton Rédempteur dès son entrée dans la carrière; il découvre à fond toute l'indignité et toute l'horreur de cette prodigieuse maladie dont tous les hommes naissent infectés; il en prend pour ainsi dire dans sa circoncision le venin mortel, et en veut porter la marque et la plaie; et pourquoi? pour effacer ta honte, ô mon âme ! pour l'anéantir dans sa propre chair. O bonté infinie de ton aimable Sauveur! Il se dévoue à recevoir un sacrement d'ignominie, et il te préparé» un sacrement de gloire. Par sa circoncision il adopte et s'approprie l'opprobre de l'homme: par le baptême il rend l'homme participant de sa nature divine. Renonce, ô mon âme! renonce au vieil Adam, prends aujourd'hui l'engagement de te dépouiller du vieil homme et de ses œuvres, de renoncer pour toujours au péché. Ne sois pas assez malheureuse pour faire revivre en toi, en le commettant, la honte que Jésus-Christ a subie pour le détruire.


Le châtiment du péché


La circoncision n'était pas seulement humiliante, elle était encore douloureuse; et il en devait être ainsi puisqu'elle avait été ordonnée comme la marque des pécheurs, et comme le châtiment et une sorte d'expiation du péché. Mais si elle était douloureuse pour tous ceux qui en subissaient l'opération, combien plus ne le fut-elle pas pour l'Enfant Jésus! Les autres enfants en souffraient les douleurs sans les connaître; Jésus Christ, avec une pleine connaissance, et avec un sentiment d'autant plus vif que son corps adorable, par sa parfaite constitution, était plus sensible à la souffrance. Ainsi il connaissait parfaitement et sentait jusque dans le fond de son être tout ce qui se faisait à son égard; et dans cette opération sanglante il voyait le prélude et comme l'essai des supplices par lesquels devait se terminer sa vie; et en répandant quelques gouttes de son sang il savait bien qu'il s'engageait tout entier à la mort. Ainsi sa circoncision fut le commencement de sa passion; dans cette première blessure qu'il endura il ressentit tous les déchirements du Calvaire, et comme le poids de la justice divine commençant à s'appesantir sur lui. O mon âme! tel a été pour toi l'amour du Verbe fait chair qu'il a voulu exposer son corps tout saint, tout vénérable, tout parfait qu'il était à l'humiliation et à la douleur, à la rigueur de la justice de Dieu et à la cruauté des hommes. Tout faible, tout délicat qu'il est aujourd'hui il se livre au couteau de la circoncision, sans plainte, sans murmure, avec un courage et une patience qui ne peuvent appartenir qu'à lui. Jusqu'à quand traiteras-tu ton corps avec tant de délicatesse, ne lui refusant rien, cédant à ses appétits et à ses exigences! Oublies-tu donc qu'il est ton esclave, et que pour conserver l'empire sur lui tu as besoin de le tenir sous le joug de la mortification? Ne sais-tu pas que celui qui nourrit délicatement son esclave ne tarde pas à essuyer ses insolences? Et si enfin tu veux sincèrement appartenir à Jésus-Christ ne dois-tu pas crucifier ta chair avec ses désirs déréglés, c'est à dire résister vivement à la concupiscence, la combattre sans relâche, lui refuser tout ce qui peut la réveiller ou lui servir d'aliments. C'est là la circoncision véritable qui n'est pas faite de la main des hommes, la circoncision de Jésus Christ.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée le Fils de Dieu comme le premier principe et la dernière fin de votre vie; offrez-lui souvent son précieux sang, et le priez de l'appliquer comme un divin baume aux plaies de votre âme. Excitez-vous à bien commencer l'année, et à mener réellement une vie nouvelle. Dites à Jésus-Christ: ô mon Sauveur! que vous allez de bonne heure à la croix et aux souffrances! que vous êtes prompt à donner votre sang! c'est dès le huitième jour que vous commencez à le répandre. Hélas! depuis tant d'années je n'ai pas encore commencé à vous aimer. Il faut que je commence enfin avec le secours de votre grâce à porter en moi la marque de votre circoncision et de votre sang, et que je la renouvelle sans cesse, puisque la concupiscence produit sans cesse de nouveaux rejetons, et que, quoi que je fasse, je trouverai toujours en moi quelque chose à retrancher.


Prière


O divin enfant! souverain amateur des âmes, pour rendre hommage aux souffrances et aux plaies de votre chair innocente je vous offre ma santé, mes forces, ma vie pour être consommées à votre service dans les exercices d'une sainte pénitence et d'une mortification continuelle. Faites-moi cette grâce, qu'au lieu de flatter mon corps, comme je l'ai fait jusqu'à ce jour, j'en devienne l'ennemi; que je refuse à mes sens tout ce qui vous déplaît et tout ce que vous n'avez pas aimé; donnez-moi cette mortification intérieure qui vivifie l'âme et y fait croître les vertus; arrosez-moi de ce sang précieux que vous répandez aujourd'hui, afin qu'il me purifie, me fortifie, me dégoûte et me délivre de l'empire des sens, et que je trouve ma gloire et mon plaisir à vous aimer et à souffrir pour votre amour. Ainsi soit il.

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30 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Septième jour

Jésus attire Marie à la contemplation de ses mystères


 

« Marie conservait le souvenir de toutes ces choses, et elle les méditait dans le fond de son cœur ». (Luc 2) Vous avez vu les bergers adorer l'enfant Jésus, s'en retourner glorifiant Dieu et le faisant glorifier à tous ceux qui les écoutaient. Mais voici quelque chose encore de plus merveilleux et de plus édifiant. Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur; car, qu'y a-t-il de plus admirable, après ce qui lui a été annoncé par l'ange, après ce qui s'est passé en elle-même, que d'écouter parler tout le monde et de demeurer cependant la bouche fermée? Elle a porté dans son sein le fils du Très Haut; elle l'en a vu sortir comme un rayon de soleil, pour ainsi dire, d'une nuée pure et lumineuse. Que n'a-t-elle pas senti à sa présence! quelle paix! quelle joie divine! Que ne pourrait-elle donc pas dire elle-même de son cher fils! Cependant elle le laisse louer par tout le monde, et non-seulement elle garde le silence, mais elle recueille avec respect ce que chacun dit de l'enfant Jésus, tout jusqu'aux paroles des bergers, et elle en fait le sujet de ses méditations. Sont-ce là vos dispositions quand vous entendez la parole de Dieu, quand vous sortez de l'église après un sermon? Quelle importante leçon vous offre ce respect et ce recueillement de Marie! Pensez-y dans ces jours où vous célébrez le souvenir de ces touchants mystères. Hélas! dans cette fin d'année, après tant d'instructions, de lectures de piété, de saintes inspirations, quelle terrible matière d'examen! Pour vous y préparer considérez aujourd'hui, 1° Quel est l'objet des contemplations de Marie; 2° quelle est la manière dont elle s'y applique; 3° quels sont les fruits qu'elle en retire.


Quel est l'objet des contemplations de Marie?


C'est sans doute toujours et avant tout son fils bien-aimé; c'est tout ce qui a rapport à lui, ce qui se dit, ce qui se passe à son sujet. C'est sur ce cher objet que se concentrent toutes ses pensées, toutes ses affections, tous ses vœux. C'est pour lui, par lui et en lui qu'elle pense, qu'elle aime, qu'elle souffre, qu'elle se réjouit. Cette céleste occupation de son âme, elle voudrait la communiquer à tous ceux qu'elle voit, qui approchent de l'Enfant-Dieu. Cette disposition n'est pas seulement chez elle l'effet de la tendresse maternelle, c'est un sentiment de foi, d'amour pour Dieu, de charité pour les hommes. Aussi toutes les paroles qui viennent de la part de Dieu, toutes les merveilles dont elle est témoin, tous les mystères qui se passent sous ses yeux, elle les remarque avec une application extrême; elle en considère attentivement toutes les circonstances particulières. Elle n'a porté que neuf mois le Verbe divin dans ses entrailles, mais toute sa vie elle l'a porté dans son cœur, conservant en elle-même avec un respect inexprimable non-seulement toutes ses paroles et toutes ses actions, mais toutes les réflexions auxquelles elles ont donné lieu, les mouvements de foi, de piété, dont elles ont été l'occasion, les vertus et les œuvres surnaturelles dont elles sont devenues le principe. Elle médite continuellement sur tout cela; elle le repasse dans son esprit; son cœur s'échauffe et s'embrase dans cette ravissante contemplation. Est-ce là ton occupation, ô mon âme?  Jésus est-il l'objet continuel de tes affections, de tes désirs, de ton espérance, de ton amour? est-il le sujet ordinaire de tes pensées et de tes réflexions? est-ce à lui que tu rapportes ce que tu vois, ce que tu entends? est-ce à diriger vers lui les esprits et les cœurs que tu mets tes soins? et les vains discours, les vains projets, les funestes illusions des enfants du siècle te ramènent-ils à lui? te font-ils sentir quelle grâce il t'a faite en t'appelant à la lumière de son Evangile, en mettant en toi le goût de sa sainte vérité ? Au lieu de ces précieux souvenirs, de ces utiles retours sur les égarements, les folies et les malheurs qu'enfantent l'irréligion et l'indifférence, que de temps perdu en pensées" vagues, oiseuses, en imaginations chimériques et déraisonnables. O mon Dieu! quel vide dans ma vie tout entière! quel déplorable, quel criminel usage de mon intelligence! Est-ce pour une telle fin que vous aviez marqué sur nous la lumière de votre visage? O mon Dieu! pardonnez à mon ingratitude et à ma folie!


Quelle est la manière dont Marie s'occupe de ce quelle entend dire de l'enfant Jésus


Ce n'est pas un coup d'œil superficiel qu'elle jette à la bâte sur tous ces sujets qui intéressent sa foi, sa piété et son amour. C'est par une sérieuse et attentive méditation qu'elle les grave dans son cœur, de sorte que rien ne peut les en effacer, et que leur image toujours vivante réveille toujours en elle des sentiments plus vifs et plus profonds. Ce n'est pas en elle une idée fugitive, un léger aperçu: non, non. Elle repasse fréquemment par la pensée sur ces paroles qu'elle a entendues, que l'enfant divin a mises dans la bouche des hommes simples dont il a éclairé l'âme; elle s'en occupe dans son esprit, elle s'y comptait, elle y trouve sa joie et son bonheur, parce que la gloire de Jésus en est le sujet, et que son amour en est lé fruit. Ce n'est pas assez encore, elle compare entre elles celles que l'ange lui a adressées au moment de l'incarnation, et celles par lesquelles il a annoncé aux pasteurs le moment de la naissance du Fils de Dieu; la pauvreté et l'humilité de ce petit enfant avec la majesté et les richesses incomparables de sa divinité; l'étable avec le ciel, la crèche avec son trône, les animaux qui l'environnent avec les séraphins qui l'adorent. Qui pourrait dire quels ravissements, quels transports ces rapprochements faisaient naître en elle; avec quelle tendresse son cœur s'écoulait dans le cœur de son fils; avec quelle dévotion elle le prenait entre ses bras pour l'offrir au Père! Ah! voilà l'exemple qu'il me faut imiter. Venez, toutes les puissances de mon âme; venez à la source de la lumière, de la sagesse, de la charité, de la grâce, de toutes les consolations célestes; venez apprendre de Marie à étudier le cœur de Jésus, à entrer dans l'esprit de ses mystères, à découvrir la manne cachée dans sa parole, dans ses sacrements, dans les prières et les cérémonies de l'Eglise. Ne gémis plus, ô mon âme! de tes ennuis, de tes dégoûts, de tes ténèbres; efface les importunes images de la vanité; conserve le recueillement et la paix; apporte aux pieds de l'enfant Jésus de saints désirs; médite ses enseignements et la conduite de ses serviteurs et de ses vrais disciples, et tu te trouveras bientôt toute changée, transformée et comme animée d'une vie nouvelle.


Quels sont les fruits que retire Marie de ce saint exercice


Ah! qu'ils sont précieux , qu'ils sont abondants! Elle anticipe sur la vie que les élus mèneront dans le ciel pendant toute l'éternité, puisqu'elle se nourrit de la vérité, qu'elle contemple la souveraine beauté, s'échauffe et s'embrase des feux de la divine charité. Par cette occupation toute spirituelle elle se dégage de plus en plus des sens et des objets sensibles, elle s'élève à chaque moment, et pour ainsi dire par le vol le plus rapide au dessus de la terre et de ce monde visible, et dans un corps mortel, elle vit réellement comme si elle était déjà ressuscitée. C'est qu'elle anime toutes ses actions extérieures de l'esprit intérieur qu'elle puise dans ses contemplations, sublimes. C'est qu'attirant à tout moment en elle par l'humilité de sa foi et la soif brûlante de sa charité, les eaux vives des fontaines du Sauveur, elle ne cesse de croître dans la connaissance et dans l'amour de Jésus-Christ. C'est qu'enfin, introduite à toute heure dans le sanctuaire du Dieu caché, dans lame de son fils adorable, elle y puise les plus hautes connaissances; tous les trésors de la science et de la sagesse, renfermés en lui, sont ouverts à sa mère bien-aimée, qui en est enrichie sans mesure. O cœur de Marie! arche du testament, qui conservez tout ce qu'il y a de précieux sur la terre et dans le ciel, apprenez-nous à méditer les paroles et les actions de votre fils, et à les graver si avant dans notre cœur qu'elles ne s'en échappent plus, et qu'elles y produisent des fruits abondants de grâce et de salut. Oh si, comme vous, j'avais recueilli toutes les leçons et toutes les lumières que les saintes lectures, les exhortations chrétiennes, des avis pieux et charitables devaient répandre dans mon âme, si je les avais mises à profit pour mon avancement spirituel! O Marie! que par votre puissante intercession je travaille dès aujourd'hui à réparer tant de pertes que tout ce que je lirai, tout ce que j'entendrai, tout ce que votre divin enfant daignera communiquer à mon esprit et à mon cœur anime toutes mes actions et me fasse croître en sainteté.


Vertu à obtenir: L'amour de l'oraison.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent aujourd'hui la bienheureuse Marie tenant son fils entre ses bras, et s'occupant des merveilles de sa naissance. Pensez à la douceur, à la patience du fils et de la mère, et comparant vos défauts avec leurs vertus, entrez dans de véritables sentiments de componction, et dites, avec une confusion sincère: O Jésus! que je suis éloigné de vos exemples! O mère de miséricorde! que j'ai sujet de rougir en me voyant si dénué de vertus! Ecoutez votre ange gardien vous reprocher la négligence dans laquelle vous avez vécu cette,année. Prenez un moment dans la journée pour passer en revue les bienfaits que vous avez reçus de Dieu, et pour l'en remercier; mettez-vous aux pieds de votre crucifix, si vous ne pouvez aller devant le saint-sacrement; et avec le même recueillement que vous auriez porté près de la crèche, considérez: 1° les bienfaits spirituels, les bonnes pensées, les saintes affections, l'éloignement des dangers et des occasions du péché, la force pour agir, la patience pour souffrir, le courage pour vaincre les difficultés, etc.; 2° les biens temporels, la conservation, la santé, l'affection de vos amis et de vos proches, la jouissance des choses nécessaires à la vie, etc.; 3° les bienfaits que Dieu a répandus sur ceux qui vous sont unis par la nature ou par l'amitié; 4° les bienfaits qui vous sont communs avec tous les hommes, la création, la rédemption, votre adoption par le baptême, etc.; 5° les bienfaits extraordinaires et plus signalés que vous avez reçus dans le cours de celte année, etc., etc.; 6° enfin les bienfaits innombrables que Dieu vous a accordés et que vous ne connaissez pas. Etonnez-vous de cette prodigieuse multitude de dons et de grâces, et pour mieux en sentir le prix rappelez-vous la grandeur de celui qui en est l'auteur, l'indignité de celui qui les reçoit, le mérite et la valeur de chacun de ces bienfaits, la manière dont ils vous sont donnés, gratuitement, sans nulle obligation, par un excès infini d'amour. Entrez ici dans un profond sentiment de reconnaissance, et priez la bienheureuse Vierge d'en remercier son Fils, et le Fils d'en rendre grâce pour vous au Père éternel. Considérez ensuite le mauvais usage de tous ces bienfaits, regrettez la perte que vous en avez faite. le peu de service que vous avez rendu à votre bienfaiteur; concevez un désir sincère d'être désormais plus fidèle, et pour cela, reconnaissez votre passion dominante, vos défauts habituels, les fautes et les péchés qui vous ont été plus nuisibles; prenez des résolutions et des moyens efficaces pour les combattre et les éviter; offrez ensuite ces saintes résolutions par la sainte Vierge, par Saint Joseph à Jésus-Christ dans la crèche, le priant de vous donner sa bénédiction et la grâce de les accomplir fidèlement.


Prière


O bienheureuse Marie! qu'il est vrai de dire que vous avez choisi la meilleure part, contemplant dans le recueillement du plus profond silence aux pieds de votre cher Fils les choses merveilleuses qui accompagnent sa venue dans le monde. O ma divine mère! faites que je demeure toujours avec vous pour le contempler, le servir et l'aimer. O mon très doux Jésus! donnez-moi un ardent amour pour votre tendre enfance, un amour filial pour votre bien-aimée mère. O mère de miséricorde! mère de Jésus, qui est mon Dieu et ma miséricorde, obtenez-moi cette grâce, que je la mette comme un cachet sur mon cœur et sur mes affections, afin que je ne l'oublie jamais; soyez béni des biens sans nombre que vous m'avez accordés pendant le cours de cette année; pardonnez-moi miséricordieusement mes innombrables infidélités, que je regarde celle où je vais entrer comme la veille de l'éternité; elle est peut-être la dernière de ma vie. Je vous demande par votre adorable enfance de l'employer tout entière pour votre gloire et pour mon salut. Ainsi soit-il.

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29 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Sixième jour

Jésus attire les bergers à sa crèche


« Ne craignez point, car je viens vous annoncer une nouvelle qui sera pour tout le peuple un grand sujet de joie, c'est qu'aujourd'hui il vous est né dans la ville de David un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2) Les anges étaient descendus du ciel pour adorer le Verbe fait chair. Le divin Enfant députe l'un d'entre eux vers des bergers qui dans les champs voisins veillaient à la garde de leurs troupeaux. Ce n'était pas la première fois que ces Esprits célestes se montraient aux hommes sous une forme humaine. Ils avaient autrefois conversé avec Abraham, Isaac et Jacob; c'était peut-être aux mêmes lieux que cet ancien berger, père des douze Patriarches, avait aussi fait paître ses troupeaux et reçu leur visite. Quoi qu'il en soit, l'Ange du Seigneur se présente tout à coup à eux: une lumière extraordinaire les environne, ce qui leur cause une extrême frayeur. Mais à l'instant même, il les rassure. « Ne craignez point, leur dit-il, je vous annonce une grande joie: dans la ville de David (remarquez bien ce lieu qui dès longtemps a été désigné par la prophétie), aujourd'hui vous est né le Sauveur du monde, le Christ, le Seigneur, et voici le signe que je vous donne pour le reconnaître: vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. Est-ce à de telles marques que les sages du siècle s'attendaient à reconnaître l'admirable, le Dieu fort, le Père de l'Eternité, le Prince de la Paix? Non sans doute, mais c'est à ces marques qu'il veut être reconnu. Ne perdons pas le temps en vains raisonnements; hâtons-nous ô mon âme! passons jusqu'à Bethléem, allons chercher Jésus : voyons ce qui est arrivé, et ce que le Seigneur nous a fait connaître. Envoyez-moi votre lumière, ô enfant Dieu ! dissipez mes illusions et mes ténèbres, guidez-moi dans la contemplation de ce mystère d'humilité, de foi et de simplicité, afin que je découvre aujourd'hui : 1° qui sont ceux à qui vous envoyez votre ange; 2° quelle est la nouvelle que vous leur faites annoncer; 3° à quelle marque vous voulez qu'ils vous reconnaissent.


Qui sont ceux à qui l'ange est envoyé


Ce sont des bergers, des hommes simples, pauvres, petits par leur condition et leurs emplois j ne vous étonnez pas: un Dieu humble, simple et pauvre devait avoir une prédilection marquée et réserver ses préférences pour les pauvres. N'y avait-il donc pas dans Israël des docteurs, des sages, des hommes habiles dans la science des écritures et par là plus convenables et plus propres à cette révélation? Oui sans doute; mais ces docteurs étaient des hommes superbes, enflés de la science de la loi, et qui auraient rejeté les prodiges de son humilité, de son silence, de son infirmité, puisqu'ils sont scandalisés de la sainteté de sa doctrine et des merveilles de sa puissance. Ah! Il révèle aujourd'hui sa venue à de pauvres pasteurs, et il en fait les évangélistes de sa naissance, comme il découvrira un jour à de pauvres pécheurs ses autres mystères et en fera des apôtres. Il les choisit parce qu'ils sont pauvres et que l'estime des richesses ne les soulèvera pas contre sa pauvreté, parce qu'ils sont simples, et que l'orgueil du savoir ne les armera pas contre l'humilité de l'esprit, parce qu'ils sont vigilants, et que la mollesse et la sensualité ne les révolteront pas contre la sainteté, la mortification et la pénitence. O mon âme! que penses-tu de ce choix? De pauvres bergers, des hommes sans lettres, sans culture, sans appui dans le monde, voilà ceux que le Fils de Dieu choisit pour ses favoris, à qui il envoie ses ambassadeurs. Estimeras-tu encore les richesses, les grandeurs périssables, les talents qui enfantent presque toujours une secrète et dangereuse estime de soi-même. Je vous rends grâce, ô divin enfant! de ce que dès votre apparition en ce monde vous corrigez ainsi l'erreur de mon esprit et le dérèglement de mon cœur. Je vous bénis, mon Dieu et mon Père, roi du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux savons, et que vous les avez révélées aux petits! oui, mon père, car il vous a plu que cela fut ainsi. Mais quand vous m'enseignez par le choix que vous faites de ces bergers les dispositions que vous voulez trouver en nous pour nous communiquer vos mystères, donnez-moi l'esprit d'humilité, de détachement £t de vigilance afin que vous daigniez m'attirer à vous, que je reçoive avec joie vos inspirations et vos lumières, et que je réponde avec docilité et avec zèle à l'attrait de votre grâce.


Quelle est la nouvelle annoncée aux bergers


C'est la plus importante et la plus heureuse qu'ils pussent apprendre, c'est qu'il leur est né un Roi, un Roi berger, qui est le fils de David, qui a voulu honorer leur pauvreté en en portant les livrées, et leur condition en les appelant les premiers à sa crèche; c'est qu'il est né pour eux, pour les consoler et les sanctifier; toutefois cette joie; dont les anges leur apportent les prémices a été bientôt partagée par tout le peuple. C'est l'univers que Jésus Christ vient sauver, ce sont tous les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle plus heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir au pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet de joie qu'Isaïe avait publié d'avance. L'esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'a consacré par son onction: il m'a envoyé annoncer l'Evangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; pour annoncer aux captifs qu'ils vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue. L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers : la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir du pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet qu'Isaïe avait publié d'avance. « L'Esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'avait consacré par son onction, il m'a envoyé annoncer l'évangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; annoncer aux captifs qu'il vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue ». L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers: la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les remplit du plus vif désir de voir ce petit enfant, ce Jésus qui leur apporte la paix. Mais quoi donc, ô mon âme! cette nouvelle ne doit-elle pas exciter en toi les mêmes transports que dans les bergers; n'est-ce pas ta réconciliation, ton affranchissement et ta délivrance que l'ange a annoncés! Peut-il y avoir pour toi un plus grand sujet de se réjouir et de remercier Dieu. Toutes les fois qu'il te pardonne, qu'il t'envoie une bonne pensée, une crainte salutaire, un sentiment d'amour, n'est-ce pas comme une apparition de son ange? et quand tu entends publier son Evangile, lorsqu'avant de te donner son corps le prêtre dit à haute voix: « Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde », n'est-ce pas la bonne nouvelle qui t'est communiquée? ne doit-elle pas exciter en toi une religieuse frayeur et un contentement spirituel? Ah! pourquoi te préoccuper, te passionner pour tant de nouvelles qui te troublent, te désolent, t'irritent, te font perdre la paix et l'union avec Dieu? demande plutôt aux anges de Dieu des nouvelles de ce bienheureux séjour qu'ils habitent et que tu dois habiter toi-même. O très doux enfant, mettez en moi ce désir puisque tout le reste n'est que vanité, amertume et profonde misère.


A quelles marques les bergers doivent reconnaître le Sauveur


Vous trouverez, leur dit l'ange, un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.  Considérez attentivement chacune de ces marques, elle renferme une instruction dont l'homme avait un besoin bien extrême. L'enfance du Sauveur marque son humilité et sa petitesse: les langes marquent sa pauvreté, sa crèche marqué la mortification de son corps: c'est donc clans  l'anéantissement, dans la petitesse, dans la pauvreté et )a pénitence que consiste la vraie marque de Jésus-Christ. Vous avez beau inventer les interprétations et les prétextes, il est toujours certain que le fils de Dieu a jugé tout ce faux éclat, toute cette gloire empruntée indignes de lui et des siens;  ainsi en la refusant il l'a méprisée, en la méprisant il l'a proscrite, en la proscrivant il l'a rangée parmi les pompes du démon et du siècle. Juge maintenant, ô mon âme! si Jésus Christ est né en toi: vois si tu portes ces trois marques auxquelles il veut être reconnu, l'humilité, la pauvreté, la mortification. Ce sont là les livrées du Roi Jésus; tu connais celles du prince de ce monde, qui fait régner dans son empire la convoitise de la chair, la concupiscence des yeux et l'orgueil de la vie.  Ah! tu ne les as que trop longtemps portées ces odieuses livrées de l'implacable ennemi de l'enfant Jésus! II faut y renoncer enfin, car nul ne peut servir deux maîtres. Apporte-les aujourd'hui au pied de la crèche pour en faire le trophée de la victoire du Sauveur; cherche dans tes affections, dans tes habitudes, dans les objets de tes attaches ce que tu dois dès ce moment même lui immoler pour l'honorer, lui plaire et commencer à devenir semblable à lui.


Vertu à obtenir: L'amour des pauvres.


Résolutions et aspirations


Honorez pendant ce jour l'enfant Jésus couché dans la crèche; figurez-vous que les anges vous invitent à aller l'adorer dans le saint Sacrement, où il renouvelle sans cesse les fruits merveilleux de sa bienheureuse naissance; allez le visiter extraordinairement une fois, et dites en y allant: Lève-toi, ô mon âme, hâte-toi d'aller au devant du Seigneur ton Dieu. Enfin celui qui a été si long-temps désiré et attendu de tous les peuples, le fils du Dieu vivant est venu; réjouis-toi, fais éclater ton allégresse, viens à ses pieds pleurer tes péchés, lui demander l'innocence, l'humilité, l'amour, et lui jurer une inviolable fidélité.


Prière


Fidèles et saints pasteurs, premiers favoris du Verbe incarné que Jésus Christ a choisis préférablement aux Rois de Juda, aux princes des prêtres et aux docteurs de la loi, pour être ses premiers adorateurs, offrez-moi à l'enfant divin, qui vous a prévenus des bénédictions de sa douceur. Présentez aussi à Marie et à Joseph mes félicitations et mon amour; à la voix de l'ange vous avez tout quitté pour venir adorer le Messie, votre Sauveur et le mien; obtenez-moi donc de cet adorable enfant la même docilité, la même foi, la même simplicité, la même ardeur, afin que j'aie le bonheur de le voir, de le posséder et de l'aimer avec vous dans le ciel pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

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28 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Cinquième jour

Jésus donne la paix aux hommes


« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ». (Luc 2) Quelle est donc cette paix que les anges annoncent si solennellement du haut des cieux? Ce n'est pas la paix que le monde souhaite à ses amateurs, et qui n'est que la jouissance paisible des biens frivoles et périssables, c'est à dire le contentement des passions; non, non, ce n'est point cette paix fausse et trompeuse, c'est la paix de Dieu, qui surpasse tout sentiment, c'est la paix avec Dieu que le péché avait rompue, que Jésus-Christ a traitée avec son Père, et qui est enfin conclue par ses mérites. Il est vrai qu'il faudra que le traité soit signé du sang même du divin médiateur et scellé du sceau de la croix. Mais il est accepté dès sa naissance et publié parles anges. Le père les a chargés d'annoncer cette paix à tous les hommes de bonne volonté, à ceux à qui il veut du bien et à ceux qui ont eux-mêmes une bonne volonté. Ces deux sens s'accordent parfaitement, puisque le premier effet de la bonne volonté que Dieu a pour nous est de nous inspirer une bonne volonté envers lui. Réjouis-toi de cette heureuse nouvelle, ô mon âme! la guerre est terminée. Apprends quelle est cette paix qui est annoncée à l'univers; c'est 1° 1a paix de 1'homme avec Dieu, 2° la paix des hommes entre eux, 3° la paix de l'homme avec lui-même.


La paix de l'homme avec Dieu par la rémission des péchés


Quels malheurs n'entraîne pas après elle la guerre même la plus légitime de peuple à peuple et de souverain à souverain! Les pleurs, le sang, le carnage, les dévastations et la ruine en sont toujours la suite inévitable. Que sera-ce donc que la guerre la plus injuste, la plus inégale, la plus coupable, la guerre de l'homme contre Dieu! ce n'est pas seulement la faiblesse qui ose s'attaquer à la force, c'est le néant qui veut s'égaler à l'être, se mesurer avec lui, et peut-être se flatte d'en triompher. O folie ! ô criminelle audace! ô révoltante ingratitude! Que le châtiment d'un tel attentat est juste, mais qu'il est terrible! Adam et Eve dépouillés de tous les dons que leur créateur s'était plu à leur prodiguer, chassés ignominieusement et pour toujours du paradis de délices, condamnes à mort eux et toute leur postérité, et en attendant, sans en connaître le moment, l'exécution de cet arrêt fatal, réduits à recueillir au milieu des épines un pain de larmes, en proie aux craintes, aux remords, à l'ignorance et à la concupiscence, fuyant devant la face de Dieu, n'osant élever leurs regards vers le ciel. O Dieu! Qui pourra donc vous réconcilier avec nous? Toute la Cour Céleste s'offrirait en holocauste, votre gloire et votre justice n'en seraient point satisfaites; toute la terre nagerait dans le sang des victimes, votre colère ne serait point apaisée. Le Verbe Divin a vu toute l'impuissance de ces oblations, l'inefficacité de toutes ces hosties et de tous ces sacrifices et il a dit: « Voici que je viens ». Il est venu, il a désarmé le Père, et il a apporté la paix; il l'a annoncée à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient proche, car c'est par lui que nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même esprit. Refuseras-tu cette paix, ô mon âme! ou plutôt ne l'imploreras-tu pas, ne t'efforceras-tu pas d'en conserver les fruits? Voudras-tu la rompre par le péché? car c'est par le péché que l'homme se met en guerre avec Dieu. Qui est-ce qui lui a résisté et a été en paix? Quel affreux malheur que d'être en guerre avec Dieu! Etre armé contre son Créateur, avoir pour ennemi le Tout-Puissant, ne plus oser le prier, penser à lui, l'appeler son père; ne voir en lui qu'un juge redoutable et un implacable vengeur! J'ai péché! Que ferai je pour vous apaiser, ô Créateur des hommes! pourquoi m'avez-vous ainsi placé en butte à vos traits! pourquoi ne pas effacer mon péché? O enfant Jésus! Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, donnez-nous la paix.


La paix des hommes entre eux


D'où naissent les guerres et les discordes? demande l'apôtre Saint Jacques. N'est-ce pas, répond-il, de vos passions qui combattent dans votre chair? C'est en effet des passions que sortent comme d'une source intarissable les dissensions, les animosités, les haines et les vengeances. La guerre de l'homme contre Dieu fut comme le signal de la guerre de l'homme contre son semblable. Depuis le jour où Caïn rougit la terre du sang de son frère les hommes demeurèrent pour ainsi dire sans cesse armés les uns contre les autres, et les inimitiés se multipliant de toutes parts couvrirent la terre de crimes et de malheurs. Il est vrai que la Loi mettait quelque frein à la violence; mais si elle tendait à restreindre la vengeance ou à prévenir l'injuste agression , elle n'en détruisait pas le principe. Qu'il y a loin de cette maxime: « OEil pour œil et dent pour dent », à ce précepte de l'Evangile: « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient ». « C'est que la Loi qui donnait le précepte ne donnait pas la force de l'accomplir »;  c'est qu'il fallait que celui par qui tout devait être pacifié au ciel et sur la terre vînt en personne réconcilier les hommes en allumant dans leur cœur le feu de la charité, leur offrît, pour le conserver, le triple secours de son exemple, de ses enseignements et de sa grâce. Aussi comme la division avait été le premier effet du péché, l'union des cœurs devait être le premier fruit de la réconciliation opérée par Jésus-Christ. C'est là la marque à laquelle devaient être reconnus ses disciples, c'est à l'amour qu'ils auraient les uns pour les autres. C'est là le commandement nouveau qu'il leur fait; c'est comme son testament si fidèlement exécuté, que bientôt la multitude des fidèles n'est plus qu'un cœur et qu'une âme, que les infidèles, ravis de la paix céleste qui règne au milieu d'elle, s'écrient: « Voyez comme ils s'aiment! » Reconnais aujourd'hui, ô mon âme! et comprends bien que ce qui peut te donner la paix avec le prochain c'est une humilité véritable et une sincère charité. Commence par établir la paix au milieu de toi, et tu l'auras bientôt avec les autres: traite-les avec bonté, excuse-les avec indulgence, supporte leurs faiblesses avec douceur, souffre leurs défauts avec patience, et couvre-les du manteau de la charité. Mais pour cela il faut être véritablement humble, étudier soigneusement ses misères et fermer les yeux sur celles d'autrui ; chercher à s'effacer pour laisser paraître le prochain, à l'élever et à s'abaisser soi-même; être dans la disposition habituelle de faire céder son droit, son opinion, son jugement et de perdre même ce qui est le plus précieux, pour ne pas perdre la paix et la charité, se souvenant de cette parole: « Bienheureux les pacifiques parce qu'ils seront appelés enfant de Dieu ».


La paix de l'homme avec lui-même


Est-il donc possible d'éviter cette guerre intestine dont le foyer est au milieu de nous, ce perpétuel combat de la chair contre l'esprit, de la raison contre la foi, de la nature contre la grâce, de la cupidité contre la charité, qui a fait gémir tous les saints ? Non sans doute; mais au milieu même de cette guerre et de ces combats non seulement nous pouvons être en paix, mais nous ne pouvons même posséder la paix qu'en combattant et en faisant la guerre. Ainsi les hommes charnels obéissent à leurs penchants, suivent les inclinations de la nature, se laissent entraîner par leurs passions; mais ils ont beau dire: la paix, la paix! la paix n'est pas pour eux. Les remords, les chagrins, les revers, les craintes, les dégoûts, les désespoirs, tout les agite, les alarme et les tient dans des anxiétés insupportables. Mais lorsque le fort armé garde l'entrée de sa maison, tout ce qu'il possède est en paix. Ainsi le chrétien qui a sans cesse les armes à la main goûte une paix profonde, au milieu même des assauts que lui livre l'ennemi du salut, et surabonde de joie au milieu de ses tribulations: il captive son esprit sous le joug de la foi; mais il s'affranchit du doute de l'incertitude et de l'erreur: il contraint sa chair à porter la mortification du Sauveur; mais il fait triompher son âme de ses humiliations et de ses révoltes; il crucifie les affections déréglées; mais la charité le dédommage de ses sacrifices par l'abondance des plus pures consolations. Voilà pourquoi la paix annoncées toute la terre n'est promise qu'aux hommes de bonne volonté, c'est à dire à ceux qui feront concourir tous leurs désirs à vouloir ce que Dieu veut, à ceux qui le glorifieront par leur foi, par leur amour et par leurs œuvres, qui inclineront leur cœur à croire, à obéir et à aimer. O mon âme! peux-tu aspirer à cette paix divine? as-tu tenté quelques efforts, fait quelque sacrifice pour en obtenir le don ou t'en assurer les fruits? As-tu du moins commencé à correspondre aux desseins de Dieu, à la bonne volonté qu'il a pour toi, aux vues de son infinie miséricorde? ce n'est que par la guerre qu'on obtient la paix. Attaque donc généreusement telle inclination mauvaise qui domine en toi, et qui s'oppose aux effets de la grâce et à l'établissement du règne de Dieu au milieu de toi. Aidez-moi, protégez-moi, soutenez, affermissez ma volonté, ô mon Sauveur! vous le voyez, je suis à vous, je n'ai point d'autre maître. Dominez enfin dans mon cœur au milieu des ennemis (i) qui osent vous en disputer la possession et l'empire.


Vertu à obtenir: La paix intérieure.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent dans cette journée le Père Eternel, qui vous a donné son Fils, et par lui la paix. A sa naissance, elle a été célébrée par les anges et annoncée à la terre. Quand il prendra une vie nouvelle dans le tombeau et qu'il apparaîtra à ses disciples, sa première parole et son premier souhait sera encore la paix. La paix soit avec vous! c'est moi, ne craignez point. Je vous ai réconciliés par mon sang; je vous soutiendrai par ma grâce, je vous couronnerai dans ma gloire. Encore une fois la paix soit avec vous! Ah! mon Sauveur, quand vous la souhaitez vous la donnez en effet. Mais afin que je la reçoive et que j'en recueille les fruits, donnez-moi la bonne volonté à qui elle est promise. Toutes les fois qu'on entonne ce cantique angélique, entrez dans le concert des anges par l'accord de tous vos désirs; souvenez-vous de la naissance du Sauveur, qui a inspiré ce chant; et lorsque le prêtre souhaite la paix de notre Seigneur, demandez-la pour vous et pour l'Eglise.


Prière


Divin Jésus, qui en naissant nous apportez la paix, et qui au milieu des souffrances et des privations vous montrez si résigné et si tranquille, donnez-nous dans tous les événements de cette vie, et les agitations de la terre, ce calme divin dont vous nous offrez un si parfait modèle dans votre crèche; mais surtout daignez nous accorder cette paix que le monde est incapable de nous procurer, la paix de la bonne conscience, qui est l'effet de votre grâce et le fruit de la fidélité et de la générosité à votre service, afin que m'abandonnant pleinement à la conduite de votre adorable Providence, malgré les menaces des ennemis intérieurs et extérieurs de mon salut, j'aie le bonheur de vous imiter sur la terre, et de vous posséder dans le ciel. Ainsi soit-il.

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27 décembre 2010

Le Mont Sainte Odile

27 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Quatrième jour

Jésus rend gloire à son Père


« Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». (Luc 2) Le monde célèbre la gloire du monde. Les enfants de la terre chantent les joies de la terre, ce qu'ils appellent leurs plaisirs, ce qu'ils croient la félicité. Quels chants doivent donc faire entendre les anges de Dieu, sinon les joies du ciel et la gloire de Dieu,qu'ils contemplent sans cesse et dont la vue ravissante éveille sans cesse en eux de nouveaux transports d'admiration et de reconnaissance? Dès que l'homme fut créé, les cieux la lui racontèrent, cette gloire de son Dieu; mais bientôt il n'entendit plus leur voix; le magnifique spectacle de la nature ne lui dit plus rien; il en contempla les merveilles avec un cœur glacé: il est devenu d'une insensibilité monstrueuse pour celui qui l'a créé par amour, qui à tout moment le comble de ses biens. Du moins sois reconnaissante, bénis le Seigneur, ô mon âme! et que tout ce qui est en moi rende hommage à son saint nom! Pour comprendre comment tu dois le glorifier considère quelle est la gloire que lui rendent i° les anges dans le ciel, 2° l'enfant Jésus dans la crèche, 3° les fidèles dans l'église.


Les anges dans le ciel


Louer Dieu, le bénir sans cesse c'est l'occupation bienheureuse des célestes intelligences. La majesté divine, qui se dévoile à leurs regards, les pénètre de sa lumière, les ravit par ses charmes, les enivre de ses chastes délices. Cette plénitude de contentement, ce rassasiement de bonheur a besoin de s'épancher au dehors; et la louange est intarissable en eux comme la félicité. Le grand mystère de piété qui leur est manifesté la rend plus vive encore et plus animée au milieu de leurs chœurs. Le Verbe divinement jaloux de la gloire du Père outragée par le péché, qui pour la venger et la rétablir se précipite dans le néant de la nature humaine, leur révèle la grandeur infinie de celui à qui il fallait une si prodigieuse réparation; ils s'embrasent d'une nouvelle ardeur et s'excitent mutuellement à des adorations plus profondes. Tantôt dans l'extase de l'admiration, c'est parle silence qu'ils le louent, tantôt c'est sans se reposer qu'ils répètent saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, qui est et qui sera. Vous êtes digne, Seigneur, de toute gloire, honneur et puissance. Elève-toi, ô mon âme! par la foi et la charité au milieu des anges de Dieu , aux lieux les plus hauts, à la plus grande hauteur du trône éternel! mêle ta faible voix à leur ravissante harmonie pour célébrer le Seigneur, parce qu'il est bon de le chanter! Ce ne sera, il est vrai, que dans ce bienheureux séjour que tu pourras dignement chanter sa gloire, parce que là seulement tu en découvriras les splendeurs. Ici bas tes louanges sont trop souvent interrompues par tes gémissements; tes misères, tes ténèbres, tes vaines attaches, les importunes images de la vanité, ce poids de la corruption qui t'entraîne viennent bientôt troubler tes célestes entretiens. Néanmoins élève tes regards vers cette gloire à laquelle tu dois avoir part un jour, et qui te sera clairement manifestée; élève ta voix pour glorifier Dieu en lui-même, et n'aime ce qu'il fait en toi que par rapport à lui.


L'enfant Jésus dans sa crèche


Quelque sublimes que soient les cantiques des anges, peuvent-ils jamais louer clignement celui qui est au-dessus de toute louange! Quelque profondes que soient leurs adorations, comment pourraient-elles jamais glorifier parfaitement celui à qui appartient toute gloire! O terre ! ô cieux! reconnaissez votre impuissance, faites silence: le dominateur que vous cherchez, lange de l'alliance qu'appellent vos vœux, l'unique, le véritable adorateur, a paru: « Voici que je viens, dit-il lui-même dès son entrée dans le monde, pour accomplir votre volonté, ô mon Dieu! » Le reconnaissez-vous dans l'enfant Jésus? retrouvez-vous en lui le chantre divin dont les louanges égalent la grandeur du Tout-Puissant, l'holocauste vivant qui honore souverainement son incompréhensible majesté? Et quel est donc ce cantique nouveau que Dieu a mis dans sa bouche, cet hymne de louange à sa gloire? Ah! n'entendez-vous pas ses soupirs et ses gémissements? Quels hommages pourraient égaler ceux du unique du Père réduit à cet abaissement? Cette inaction, ce silence, cette dépendance universelle, cette impuissance totale dans lesquels il se tient ne sont-ils pas une réparation solennelle de la désobéissance de l'homme, et en voilant sous les dehors insignifiants du premier âge jusqu'à l'apparence de son intelligence divine, ne venge-t-il pas pleinement son Père de cette raison superbe qui avait osé s'élever contre lui? Mais quoi de plus glorieux pour ce céleste père que le sacrifice que lui fait de sa propre gloire ce fils qui lui est égal en sainteté, en sagesse et en puissance? Quelle surabondante réparation dans les hommages de ce Verbe adorable qui, s'étant approprié la nature humaine, présente dans sa personne les satisfactions de tous les hommes, et, par l'union de son corps mystique avec lui, dans chacun de ses membres, les satisfaction d'un Dieu! Tu appartiens, ô mon âme! À ce divin Chef: tu peux par lui offrir au Père les plus sublimes louanges et des hommages dignes de sa grandeur, puisqu'il t'a adoptée, et par cette adoption t'a rendue participante de toutes les grâces qu'il communique aux membres de son corps mystique. Mais souvient toi qu'elle te serait un jour un sujet de condamnation si tu ne t'appliquais pas dès aujourd'hui à appartenir et à participer à son esprit, et à en suivre avec docilité l'impression et le mouvement. C'est par l'abnégation, l'humilité, le crucifiement des désirs de la chair que ta l'attireras en toi. O Dieu humilié, souffrant, abandonné, donnez-moi vos saintes dispositions, remplissez-moi de votre esprit !


Les fidèles dans l'Eglise


Si la naissance de l'Enfant-Dieu excite au milieu des anges de si vifs transports d'admiration et de reconnaissance, si ce Verbe divin , par l'anéantissement de sa grandeur et de sa puissance, s'efforce de rendre à son Père la gloire que lui avaient t, ravie l'orgueil et la désobéissance de l'homme, que ne doit pas faire l'homme lui-même pour coopérer à une réparation si nécessaire, et pour s'unir aux expiations toutes puissantes de l'innocente victime de ses péchés. Il est vrai qu'il était par lui-même dans l'impuissance absolue de satisfaire à Dieu: toute la postérité d'Adam se fût offerte en holocauste, la réparation n'avait nulle proportion avec l'attentat; mais l'Incarnation du Verbe non seulement le répare pleinement, elle donne de plus aux hommes qu'elle fait enfants de Dieu par adoption le moyen de lui rendre plus de gloire que ne lui en a ravi le péché. C'est la notre ressource, notre consolation, notre espérance. Par Jésus Christ nous pouvons tout, nous demandons à Dieu une oblation égale non seulement à ses bienfaits, mais encore a ses grandeurs en lui présentant un autre lui-même. Pat nous-mêmes nous ne pouvons ni le bénir, ni le glorifier, ni rien lui offrir qui lui soit agréable, mais nous le bénissons en Jésus Christ en qui il nous a premièrement comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles. Quel bonheur pour toi, ô mon âme! De pouvoir glorifier ton Dieu tout grand, tout puissant qu'il est, quoique tu ne sois qu'infirmité et misère, de préluder au milieu des douleurs de la terre aux saintes joies du ciel, et dans la captivité de la chair à la bienheureuse occupation des anges! oh! si je pouvais ne m'occuper que de vos louanges, ô mon Dieu! si toute ma vie n'était qu'un cantique de glorification continuelle! mais comment vous louer et vous glorifier, si vous détournez de moi votre visage; éclairez mes yeux pour que je découvre ce qui vous déplaît dans mon cœur, afin de vous l'immoler, ce qui peut vous plaire, afin que je m'y attache.


Vertu à obtenir: Ne se proposer en tout que la gloire de Dieu.


Résolutions et aspiration


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus, par qui seul le Père céleste pouvait être dignement loué, adoré et glorifié; unissez-vous aux dispositions de son cœur adorable, au désir ardent qu'il a de procurer la gloire de Dieu aux dépens de la sienne avant tout. Oh! qu'il aura bien droit de dire un jour: Pour moi je ne cherche point ma propre gloire, après l'avoir ainsi enfouie dans l'abjection de sa naissance. Vous plairez-vous encore à recevoir la gloire les uns des autres? Ah!s'il faut vous glorifier, que ce soit de vos misères, qui font éclater l'infinie miséricorde de Dieu à votre égard; ou plutôt encore dites avec le même sentiment que l'apôtre: A Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu'en la croix de Jésus-Christ.


Prière


Divin enfant, qui êtes la joie des anges, quoique dans votre crèche vous ne fassiez entendre que des soupirs et des gémissements, par qui vos fidèles rendent gloire à votre père, quoique vous vous y teniez dans un humble et profond silence, je m'unis à tous les devoirs que dès votre entrée dans le monde votre âme n'a cessé de rendre à Dieu votre père, à vos adorations, à votre obéissance, à votre sacrifice, à vos actions de grâces, à votre amour, à votre contrition pour mes péchés, à votre esprit et à votre cœur: c'est en vous que je mets tout mon espoir et toute ma joie, et avec tous les saints mon espérance et ma félicité éternelle. Ainsi soit-il.

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26 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Troisième jour

Jésus attire les neuf chœurs des Anges


« En même temps une troupe nombreuse de l'armée céleste se joignit à l'Ange, et ils se mirent à louer Dieu ». (Luc 2) Jésus-Christ est le chef de toute principauté et de toute puissance, Dieu a mis toute chose sous ses pieds. Quel fut donc l'étonnement des esprits célestes lorsqu'ils virent ce fils unique du Père abaissé jusqu'à la nature humaine, devenu un enfant d'un jour! mais en même temps avec quels transports de joie ils saluèrent le lever de ce soleil de justice, qui venait dissiper les ténèbres du monde et redonner aux hommes la vie de la grâce et de la gloire! Etonnés et ravis de voir un Dieu réduit à l'état d'enfant et couché dans la crèche, et cependant cet Enfant-Dieu plus glorieux, incomparablement plus ardent en amour que les Séraphins, plus éclairé que les Chérubins, plus puissant que les Dominations, plus pur, plus parfait et plus heureux que les plus sublimes intelligences, ils louent, ils bénissent Dieu. O mon âme! unis-toi aux transports de joie et d'admiration qu'excite en eux la vue de ce mystère qui s'est opéré; recueille les leçons que te donnent 1° leur joie, 2° leur charité, 3° leur zèle.


Leur joie


Comme les mauvais anges sont animés d'une horrible haine contre Dieu et d'une envie infernale de sa gloire, les bons anges sont heureux de tout ce qui peut la procurer ou l'accroître. Pendant quatre mille ans, ils avaient vu le vrai Dieu comme banni du milieu de ses créatures, et les vapeurs d'un encens profane s'élever des autels consacrés aux démons: efforts, inspirations, menaces, prières ils avaient tout mis en usage pour maintenir la sainteté de son culte au milieu d'Israël ou pour amener à sa connaissance les Gentils. Mais les temps de la grâce n'étaient point encore arrivés; et ils n'avaient pu dissiper la nuit de l'idolâtrie répandue sur la terre. Quelle joie pour eux de voir la lumière s'élever de la crèche de l'enfant Jésus, de reconnaître en lui le Médiateur promis aux hommes, qui doit abolir le règne du péché, former à son Père un peuple nouveau d'adorateurs en esprit et en vérité, et marquer les justes attirés vers lui de toutes les parties de l'univers d'un caractère de sainteté dont il sera le parfait modèle et d'une charité dont il est la source intarissable; à la vue de cet incomparable adorateur ils glorifient par lui le Père miséricordieux, qui l'a donné au monde, et célèbrent sa gloire, dont la majesté remplit la terre et les cieux. Chante avec eux, ô mon âme! Chante le cantique du Seigneur. Cette terre n'est plus tout à fait une terre étrangère, puisque Jésus l'a visitée. Il peut en éclairer les ténèbres et en adoucir toutes les amertumes. Jamais les concerts du ciel n'y avaient été entendus; mais vous apparaissez, ô enfant divin! et la louange que donnent à votre divin Père vos gémissements et vos pleurs, vos saints anges la répètent au plus haut des cieux, ils en descendent avec une allégresse inexprimable pour vous adorer, pour reconnaître votre infinie grandeur, votre puissance, votre sagesse cachée sous le voile d'une si prodigieuse humilité. Souffrez que, malgré mes ténèbres et ma misère, je m'unisse à leur céleste harmonie pour vous souhaiter tout honneur, toute gloire, toute louange et toute bénédiction dans le temps et dans l'éternité.


Leur charité


Ce n'est pas seulement au Père et à son Verbe incarné que s'adressent les félicitations et les joyeux cantiques des anges, c'est aussi à nous, enfants d'Eve, à nous dont le Saint des saints a adopté et réellement pris la nature. Ainsi quoiqu'il l'ait préférée à la leur, cette préférence ni n'excite leur envie , ni ne refroidit leur charité pour les hommes; et ils se réjouissent de la dignité sublime à laquelle le fils de Dieu nous a élevés en la prenant: ils regardent avec autant de respect que de consolation la gloire de l'union hypostatique communiquée à la nature humaine, et ils en bénissent l'auteur de tout don parfait avec autant de reconnaissance que s'il les avait élevés eux-mêmes à ce comble à honneur. Sont-ce là tes dispositions, ô mon âme! Les succès ou les avantages du prochain sont-ils pour toi un sujet de joie et d'actions de grâce, ou bien le poison mortel de l'envie ne t'a-t-il pas trop souvent pénétrée comme à ton insu? Sonde en présence des humiliations prodigieuses de ton Sauveur la plaie honteuse que jusqu'ici tu t'es dissimulée à toi-même; examine si cette froideur, cette antipathie, ce malaise que tu éprouves à l'approche de telle personne n'ont pas leur principe dans une supériorité d'esprit, de talent, de vertus, peut-être même, hélas! de quelque frivole avantage que tu n'oses pas l'avouer? O anges saints! obtenez-moi une charité vraie fondée sur l'humilité. O mon Dieu! je prends part au bonheur de tous ceux qui vous craignent, Je vous offre tous les talents que vous m'avez donnés et toutes les grâces que vous m'avez faites; je consens à en être dépouillé pour en revêtir un autre qui en use mieux que moi, si vous le jugez ainsi. Que si vous avez la bonté de me les conserver, je vous prie de gratifier, mes frères encore plus que moi, afin que plus de personnes vous glorifient, que votre nom soit mieux connu, et que ceux que vous honorerez de vos faveurs suppléent au mauvais usage que j'ai fait de celles dont vous m'avez prévenu.


Leur zèle


Comme la joie des anges est pure et sincère, leur charité est active et efficace, ils sont empressés de procurer à Dieu toute la gloire et aux hommes tout le bonheur qui peut dépendre de leur ministère; à peine ils ont entendu la bonne nouvelle que l'un d'eux avait été chargé de porter aux bergers, que tout à coup cette milice céleste fait éclater ses transports. C'est comme une seule voix qui s'élève du sein de cette innombrable multitude! parce que c'est le même feu qui l'échauffe, c'est un seul et même désir qui l'anime. Annoncer aux hommes la naissance de Jésus Christ, les attirer à sa grâce, porter la lumière dans les esprits, éveiller la piété dans les cœurs, réparer parles hommages de la plus vive reconnaissance l'ingratitude des hommes envers ce Dieu fait homme, leurs rebuts et leurs outrages par la promptitude de leur obéissance et la profondeur de leurs adorations, voilà les ministères que se partagent ces esprits bienheureux. Ils environnent, en les félicitant de leur bonheur, la divine Mère qu'il s'est choisie, le glorieux père qu'il a adopté; ils vont au fond de l'Orient appeler les prémices de la gentilité; ils descendent dans les limbes pour annoncer aux Justes de l'ancienne alliance que leur rédemption est proche, que le Désiré des nations, qu'ils ont salué de loin, dont leurs soupirs ont appelé l'avènement béni, a paru enfin, qu'ils l'ont vu et l'ont adoré plein de grâce et de vérité. Est-ce là le besoin de votre cœur, l'occupation habituelle de votre esprit,l'emploi de votre temps dans les moments dont vous pouvez disposer? Vous consumez tant et de si longues heures en conversations, en visites, en rapports plus ou moins inutiles que vous appelez des devoirs et des bienséances; quelle place y tiennent la gloire de Dieu, l'intérêt des âmes, les vues de la foi? Songez bien que les dispositions et les habitudes de ceux avec qui vous conversez ne sauraient vous servir d'excuse, parce que, comme les anges, vous devez brûler de zèle et profiter de toutes les occasions pour faire glorifier Dieu. Mais vous-même entretenez-vous un commerce habituel avec eux? implorez-vous leurs lumières, leurs conseils, leur puissant appui ? avez-vous soin d'invoquer ceux de vos amis, de vos proches, des pauvres pécheurs? êtes-vous docile à leurs inspirations? n'avez-vous pas quelquefois le malheur d'étouffer leur voix, leurs invitations aimables ou leurs reproches?


Vertu à obtenir: L'esprit de zèle.

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Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus adoré par les anges; remerciez-les de l'honneur qu'ils ont rendu à cet aimable Sauveur; priez-les de vous aider à bénir le Père céleste de vous avoir donné son fils, et de vous obtenir la grâce de recueillir le fruit de sa naissance; efforcez-vous d'imiter le zèle dont ils sont animés pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ne vous contentez pas de connaître et aimer Jésus, désirez qu'il soit connu et aimé de tous les hommes: inspirez en toute occasion sa crainte et son amour, et que tout votre bonheur soit de le voir servi et honoré.


Prière


Je vous adore, ô très doux enfant de la bienheureuse vierge Marie! je vous adore, parce que la plénitude de la divinité habite en vous, parce que le trésor incompréhensible de la sagesse divine est caché en vous, parce que toute la douceur de l'amour du Saint-Esprit s'est écoulée en vous. O très doux Jésus! opérez et achevez dans mon âme ce que vous vous êtes propose de toute éternité. Que votre toute-puissance me régisse; que votre sagesse me remplisse de ses lumières; que votre douceur m'attire, et que votre bonté infinie m'attache à vous éternellement. Ainsi soit-il.

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26 décembre 2010

Saint et Joyeux Noël

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Saint et Joyeux Noël


Très chers amis, fidèles lecteurs et abonnés du blog Images Saintes, je vous souhaite un saint et joyeux Noël et tous mes voeux pour les fêtes de fin d'années. Qu'en ces jours de grâce, l'Enfant Roi vienne naitre en nos coeurs et qu'il nous bénisse et nous garde toujours!


Fraternellement,


Franck Monvoisin,

rédacteur du blog.

26 décembre 2010

Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

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Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje


Mois de Septembre 2010


Message à Marija et Ivan du 23 septembre 2010

Merci, chers enfants, d'avoir accepté Mes messages et de vivre Mes messages. Merci chers enfants; soyez Mes missionnaires, Mes apôtres, portez Mes messages au monde. Soyez les porteurs de la Bonne Nouvelle. Priez avec Moi. 


Mois d'octobre 2010


Message à Mirijana du 2 octobre 

Chers enfants! Aujourd'hui Je vous invite à une humble, mes enfants, une humble dévotion. Vos coeurs doivent être justes. Que vos croix soient pour vous un moyen dans la lutte contre les péchés d'aujourd'hui. Que vos armes soient et la patience et un amour sans limite. Un amour qui sait attendre et qui vous rendra capables de reconnaître les signes de Dieu; que votre vie, par un amour humble, montre la vérité à tous ceux qui la cherchent dans les ténèbres du mensonge. Mes enfants, Mes apôtres, aidez-Moi à ouvrir les chemins pour Mon Fils. Encore une fois, Je vous invite à prier pour vos pasteurs. A leurs côtés, Je triompherai. Je vous remercie. 

Message du 25 octobre


Chers enfants, que ce temps soit pour vous le temps de la prière. Mon invitation désire être pour vous, petits-enfants, un appel à vous décider à suivre le chemin de la conversion. C’est pourquoi, priez et recherchez l’intercession de tous les saints. Qu’ils soient pour vous un exemple, une stimulation et une joie vers la vie éternelle. Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Mois de novembre 2010


Message à Mirijana du 2 novembre

Chers enfants! Avec une maternelle persévérance et avec amour, Je vous porte la lumière de la vie pour détruire les ténèbres de la mort en vous. Ne Me repoussez pas, mes enfants. Arrêtez-vous et regardez en vous, et voyez combien vous êtes pécheurs. Reconnaissez vos péchés et priez pour obtenir le pardon. Mes enfants, vous ne voulez pas accepter que vous êtes faibles et petits, or vous pouvez être forts et grands en faisant la volonté de Dieu. Donnez-Moi vos coeurs purifiés pour que Je puisse les illuminer par la lumière de la vie, Mon Fils. Je vous remercie. 


Message du 25 novembre


Chers enfants, Je vous regarde et Je vois en votre coeur la mort sans espérance, l’inquiétude et la faim. Il n’y a ni prière ni confiance en Dieu, c’est pourquoi le Tout-Puissant Me permet de vous apporter l’espérance et la joie. Ouvrez-vous. Ouvrez vos coeurs à la Miséricorde de Dieu et Il vous donnera tout ce dont vous avez besoin, Il comblera vos coeurs de paix car Il est la paix et votre espérance. Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Mois de décembre 2010


Message à Mirjana du 2 décembre


Chers enfants! Aujourd'hui, ici avec vous, Je prie afin que vous trouviez la force d'ouvrir votre Coeur, et de connaître ainsi l'amour puissant de Dieu, qui souffre. De par cet amour de Dieu, par sa bonté et sa douceur, je suis moi aussi avec vous. Je vous appelle: que ce temps particulier de préparation soit un temps de prière, de pénitence et de conversion. Mes enfants, vous avez besoin de Dieu! Vous ne pouvez pas aller de l'avant sans Mon Fils. Quand vous comprendrez et accepterez cela, ce qui vous a été promis se réalisera. Par l'Esprit Saint, le Royaume des Cieux naîtra en vos coeurs. Je vous guide vers cela. Je vous remercie


Message du 25 décembre


Chers enfants, aujourd’hui, Moi et Mon Fils Jésus désirons vous donner une abondance de joie et de paix, afin que chacun de vous soit un joyeux porteur et un témoin de la paix et de la joie dans les lieux où vous vivez. Petits enfants, soyez une bénédiction et soyez la paix! Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Retrouvez l'intégralité des messages donnés par Marie à Medjugorje en cliquant sur le lien suivant: http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-cat-83937-273707-marie_reine_de_la_paix_et_de_la_reconciliation.html


25 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

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Deuxième jour

Joie de la sainte Vierge à la naissance de Jésus


« Heureuses les entrailles qui ont porté le fils de Dieu! heureuses les mamelles qui l'ont allaité! » (Luc 2: 27) Le moment heureux annoncé pendant quatre mille ans par tant d'oracles, appelé par tant de vœux et de soupirs étant arrivé, Jésus sort du sein virginal de Marie comme le rayon du soleil sort d'une nuée éclatante; brûlante d'amour, saintement impatiente de contempler le désiré des nations, sa mère l'a enfanté sans douleur comme sans souillure: qui pourrait dire avec quels sentiments de respect et de tendresse elle l'adore comme son Dieu, l'embrasse comme son fils, l'enveloppe de langes, le pose dans la crèche, ne pouvant rassasier ni ses yeux ni son cœur de la vue de ce cher et adorable objet. O mon âme! demande à cette bienheureuse mère d'avoir part à la consolation, au respect et à la ferveur dont la remplit la naissance de son fils bien-aimé. 1° Elle le contemple, 2° elle l'adore, 3° elle le sert.


Marie contemple l'enfant Jésus


C'était sans doute un bonheur ineffable de posséder pour ainsi dire à elle seule le trésor du ciel et de la terre, le Verbe divin incarné dans ses chastes entrailles, de sentir à tout moment son cœur tout embrasé de ses ardeurs, de son incomparable charité, son esprit éclairé des lumières même de la sagesse incréée; le Dieu caché remplissant de l'abondance de sa grâce toute la capacité de son âme, et en échange de l'être naturel qu'elle lui avait donné, lui rendant avec usure la participation de son être surnaturel et divin. Mais enfin la gloire du Père, le salut des hommes, les bienheureux effets qui devaient résulter de l'incarnation du Verbe l'avaient fait soupirer plus vivement que les Patriarches après l'heure fortunée qui le montrerait à la terre. Elle le voit enfin, pensez avec quelle joie: rassasiée de bonheur parce quelle a vu sa gloire, elle le contemple, elle le présente aux adorations des anges et des hommes avec des transports qui ne pouvaient naître que dans le cœur de la mère d'un Dieu. O mon âme! sont-ce là tes désirs et tes sujets de joie? Tu ne devrais aspirer ici bas qu'à deux choses, à posséder habituellement Jésus-Christ par la grâce et fréquemment par l'eucharistie, et à le voir un jour dans sa gloire. La première est l'unique consolation et le vrai bonheur de la terre; la seconde toute la joie, toute la félicité du ciel. Que te revient-il de tous ces désirs qui t'agitent et font ton tourment? Qu'as-tu trouvé jusqu'à présent dans les créatures qui t'ait pleinement contentée; rentre enfin en toi-même, laisse aux hommes vains les choses vaines ; ferme sur toi la porte et appelle à toi Jésus, ton bien-aimé. O Dieu naissant! je ne veux plus demander, je ne désirerai plus qu'une seule chose, c'est d'habiter en vous, de vivre avec vous tous les jours de ma vie; montrez-moi votre visage, et que je ne cesse plus de le contempler.


Elle l'adore


Heureuse de contempler l'enfant Jésus et de l'embrasser avec un« tendresse toute maternelle, avec quels sentiments de respect, dans quel anéantissement profond de tout son être ne l'adore-t-elle pas! Elle voit le fils du Très-Haut abaissé jusqu'à devenir son fils, celui qui donne la vie à tout ce qui respire lui demandant du lait, le Roi de gloire relégué dans cette masure abandonnée, faisant entendre des gémissement plaintifs, celui dont le tonnerre n'est pas une digne vois, et dès le premier moment de son apparition sur la terre accomplissant par ses douleurs et ses humiliations prodigieuses son office de Sauveur et de Rédempteur; et comparant sa génération éternelle avec sa naissance temporelle, elle le voit dans la première nécessairement infini, tout puissant, indépendant, possédant toute sagesse et toute grandeur, et dans la seconde volontairement faible, indigent, soumis à ses créatures, sujet à toutes sortes de souffrances et même à la mort. Elle l'adore avec toutes ses dignités divines et humaines, comme le vrai Dieu et la vie éternelle et en même temps comme le Rédempteur, le prêtre et la victime du genre Humain, et elle s'offre, se consacre et s'immole avec lui, pour lui et en lui. Loin, loin de toi ô mon âme! les pensées des enfants du siècle. Plus ton Dieu s'est abaissé, plus il doit t'être cher; il ne pouvait appartenir qu'au Tout-Puissant de descendre par miséricorde à cet excès, et par cet excessif abaissement de te relever et de guérir l'orgueil de l'esprit et du cœur humain. Vous êtes vraiment le Dieu caché, Dieu Sauveur d'Israël. Mais votre charité vous révèle à ma foi; cette étable est à mes yeux un palais, c'est un temple, c'est la digne demeure d'un Dieu, qui n'a pas eu horreur du sein d'une Vierge. Je veux m'y cacher avec vous, y vivre et y mourir; cachez-moi, ô mon Sauveur! dans le secret de votre face, afin que je ne me laisse plus séduire par la vanité.


Elle le sert


Ce n'est pas une parole sans effet que Marie a proférée quand elle a dit à l'Ange: « Voici la servante du Seigneur », c'est un sentiment vrai et profond qu'elle exprimait; elle veut être réellement l'humble fidèle servante de son Dieu, non seulement quand il lui demande l'obéissance du haut du trône de sa gloire, mais plus encore, s'il est possible, lorsqu'ayant pris lui-même la forme d'esclave il lui demande ses services. Elle est heureuse de servir Jésus comme son fils et comme son Dieu: comme son fils elle lui prodigue tous les soins d'une bonne et tendre mère, comme son Dieu tous les respects, toutes les soumissions de la plus humble servante; elle lui consacre tous les moments de sa vie, tous les mouvements de son cœur sans partage et sans réserve; elle s'offre à lui avec une sainte ferveur pour lui rendre tous les devoirs de mère, de nourrice, d'esclave, pour accomplir toutes ses volontés, s'assujettir à tout son pouvoir. Avec quel inexprimable ravissement elle le garde, elle l'allaite, épiant ses mouvement les plus imperceptibles,  prévenant ses moindres désirs, écartant tout ce qui pourrait lui nuire ou lui déplaire! ah! le sommeil même n'interrompt pas cette bienheureuse occupation; c'est bien elle qui peut dire: « Je dors, mais mon cœur veille ». Est-ce ainsi que je vous sers, ô mon Dieu? Non non, quelques jours de soins, d'exactitude et de fidélité suffisent pour épuiser mes forces et pousser à bout ma constance. Comme si vous n'étiez pas le plus grand, le plus indulgent et le plus généreux des maîtres, je languis à votre service, je compte avec vous, qui m'avez donné sans mesurer, et qui me réservez une récompense infinie, qu'on est trop heureux de servir, puisque vous servir, Seigneur, c'est régner. Je veux commencer enfin par l'accomplissement de votre volonté à pouvoir dire avec vérité: « Je suis votre serviteur et le fils de votre servante ». O Marie! offrez ce désir à votre divin fils pour qu'il le rende efficace, et qu'à l'avenir je le serve fidèlement.


Vertu à obtenir: La joie spirituelle au service de Dieu.

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Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui la bienheureuse Vierge. Réjouissez-vous avec moi, vous dit-elle, parce que toute petite que je suis j'ai été agréable au Très Haut, et que l'Homme-Dieu est sorti de mes entrailles; répondez-lui: Oui, vous êtes bienheureuse, ô vierge Marie! parce que vous avez porté dans votre sein le Seigneur et le créateur du monde; vous avez engendré celui qui vous a créée, et vous demeurez éternellement vierge. O Marie! vierge sacrée, vous êtes bienheureuse et digne de toute louange, parce que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est sorti de vous.


Prière


O très sainte et très heureuse Mère de Dieu! souffrez que je prenne part à votre joie, puisque vous êtes ma souveraine et que je vous appartiens à tant de titres; permettez que j'adore votre divin fils avec vous, que je lui rende mes hommages, que je me donne à lui pour accomplir toutes ses volontés, que je m'humilie devant lui et que je m'engage irrévocablement à son service; offrez-lui vous-même tous mes vœux, offrez-lui tout ce que je suis, tout ce que je puis; priez-le qu'il soit mon Sauveur, et que je trouve accès auprès de lui pour jouir des fruits de sa naissance, le servir sur la terre, le contempler, l'adorer et l'aimer à jamais dans le ciel. Ainsi soit-il.

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