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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 mars 2011

Un martyr bordelais, le Bienheureux Jean-Joseph Rateau

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22 mars 2011

Le Serviteur de Dieu Francesco Convertini

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Le Serviteur de Dieu Francesco Convertini

Salésien de Don Bosco

1898-1976

 

Francesco est né dans le quartier Marinelli près de Cisternino (Brindisi) le 29 août 1898. Pendant la 1ère guerre mondiale, il fut appelé sous les drapeaux; son capitaine en fit son aide de camp et le traita comme un fils. Il fut blessé au combat, fait prisonnier et emmené en Hongrie. Rentré au pays, il répondit « oui » à l`appel du Seigneur, qui s'était manifesté à lui par l'intermédiaire de don Amadei et de la communauté « Cagliero » d'Ivrea. Il partit de Gênes pour l`Inde, muni de la croix missionnaire reçue des mains de don Rinaldi. Novice de don Ferrando, disciple de don Mathias et de don Vendrame, il se distingua par un zèle apostolique exceptionnel. Intellectuellement parlant, on ne pouvait pas être moins doué que François Convertini: c'est à grand peine qu'il put achever ses études de philosophie et de théologie: c'est notre Curé d'Ars! Sa maîtrise de la langue bengali fut toujours loin d'être parfaite. Malgré cela, personne à Krishnagar n'eut autant d'amis, autant de fils spirituels, aussi bien parmi les ignorants que les gens instruits, autant parmi les riches que parmi les pauvres. Il était le seul missionnaire autorisé à pénétrer dans une maison hindoue au-delà de la pièce d'entrée. Il était continuellement en chemin, allant d'un village à l'autre. Ses moyens de transport étaient le cheval et le vélo. Mais il préférait aller à pied, sac au dos: il pouvait ainsi rencontrer les gens et leur parler du Christ. Il se consacrait indistinctement à tous: musulmans, hindous, chrétiens... et tous l'aimaient et le vénéraient comme un Maître de vie intérieure, possédant en abondance la « sagesse du cœur ». Sa renommée de sainteté commença de son vivant, non seulement en raison de son dévouement héroïque pour les âmes, mais aussi à cause de faits mystérieux qu'on racontait à son sujet. Il mourut le 11 février 1976, en la fête de Notre Dame de Lourdes, en murmurant: « Ma mère, je n'ai jamais rien fait qui te déplaise pendant ma vie. Maintenant, viens à mon aide! » Sa dépouille fut exposée à la cathédrale, où a défilé une multitude de gens de toute race et de toute religion. Aujourd'hui, elle repose dans le jardin adjacent à la cathédrale de Krishnagar. Sa cause de béatification a été ouverte le 12 décembre 1997.

 

Prière pour obtenir des grâces par l'intercession de Francesco Convertini

 

O Seigneur, qui avez donné à Votre serviteur, Francesco Convertini, un cœur détaché des biens terrestres, et qui l'avez enflammé d'une ardente charité, pour les plus pauvres, accordez-nous d'imiter ses vertus et accordez-nous la grâce... que nous demandons avec foi par son intercession. Amen.

 

Pour plus d'informations et relations de grâces

 

Direzione Generale Opere Don Bosco

Via della Pisana 1111

Casella Postale 18333

00163 Roma


www.padrefrancescoconvertini.com

padrefrancescoconvertini@yahoo.it

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

17 mars 2011

La Servante de Dieu Marguerite Rutan

 

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Marguerite Rutan

Martyre de la Révolution française

1736-1794

 

Marguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736 dans une famille nombreuse et modeste. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait. Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l’expulsion des soeurs, l’évêque Monseigneur Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien. Après la suppression des ordres religieux, les soeurs de St Vincent de Paul changèrent leur nom en celui de Dames de la Charité et continuèrent le service des pauvres. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées. Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. A la fin de l’année, Soeur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain » (auprès des militaires en traitement à l’hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud. Le 1er juillet 2010, le Saint-Siège a publié le décret reconnaissant le martyre Soeur Marguerite Rutan.

 

Béatification de Marguerite Rutan

Le Dimanche 19 juin 2011

Aux Arènes de Dax à 15h00

 

Pour les chrétiens, tous les hommes, grâce au Christ, sont appelés à « refléter la gloire de Dieu ».Certains hommes et femmes ont vécu plus intensément les exigences de cet amour. Ce sont eux que l'on appelle les saints. La béatification et la canonisation ont pour but de proposer en exemple le témoignage de leur vie et ainsi autoriser un culte public en son honneur. La Béatification désigne l'acte de l'autorité pontificale par lequel une personne défunte est mise au rang des bienheureux. (La béatification est un préliminaire à la canonisation). Il n’y a jamais eu de béatification dans le Diocèse de Dax, puisque avant Benoît XVI, cette célébration se déroulait à Rome. Saint Vincent de Paul est le dernier saint Landais reconnu. C’est dire la chance que nous avons de pouvoir vivre en direct cette béatification.

 

Prière

 

Seigneur notre Dieu, qui, pour le rayonnement de Votre Eglise, avez accordé à Votre Servante Marguerite Rutan la grâce de mourir pour la liberté de la Foi ; nous Vous en supplions, par son intercession, accordez-nous de supporter toute adversité par amour pour Vous, et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Vous, qui êtes notre Vie. Accordez-nous enfin les grâces que nous sollicitons par son intercession, afin que nous soit manifestée la puissance de son intercession. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Biographie de Marguerite Rutan : http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-2090211-la_venerable_marguerite_rutan.html

 

30 janvier 2011

Le Vénérable Père Joseph Passerat

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Le Vénérable Père Joseph Passerat

Vicaire Général de la Congrégation du Très Saint Rédempteur

mort à Tournai (Belgique) le 30 octobre 1858

Notice historique

Né à Joinville, en Champagne (France), le 30 avril 1772, Joseph Passerat se signala, dès l'âge le plus tendre, par son ardente piété. Après de brillantes études dans l'abbaye de Saint Urbain et au Petit Séminaire de Châlons-sur-Marne, il fut enrôlé dans les armées de la République; mais Dieu l'appelait depuis longtemps au Sacerdoce. Pour obéir, le jeune Passerat n'hésite pas à quitter sa patrie alors en pleine Révolution. Il se rend à Namur, puis à Liège, parcourt diverses contrées de l'Allemagne et arrive enfin, en 1796, à Varsovie où Saint Clément-Marie Hofbauer le reçoit dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Ordonné Prêtre l'année suivante, il devient bientôt Maitre des Novices, puis Recteur de la communauté du Mont Tabor, près du lac de Constance. Mais la persécution s'acharne contre son Institut. Le Vénérable veut le sauver à tout prix. A cette fin, il se réfugie avec les siens en Bavière, puis en Suisse, notamment à Coire, à Viège (Valais), et dans le Canton de Fribourg, où il dessert les chapellenies de Farvagny et de Posat, et la paroisse de Cerniat. En 1818, il réussit enfin à fonder une communauté régulière dans l'ancienne Chartreuse de la Valsainte. Deux ans plus tard, le 15 mars 1820, mourait l'apôtre de la Pologne, Saint Clément-Marie Hofbauer. Le Père Passerat lui succède comme Supérieur des Rédemptoristes établis en dehors de l'Italie. Il se rend à Vienne où il demeure jusqu'à la révolution de 1848. Condamné une fois de plus à l'exil, le Vénérable se réfugie en Belgique. Là, il donne sa démission, devient aumônier des Rédemptoristines de Bruges, et meurt saintement à Tournai, le 30 octobre 1858. Ses restes vénérés reposent en cette ville, dans l'église des Pères Rédemptoristes.

Actions et vertus du Serviteur de Dieu

Le Père Passerat fut le propagateur insigne de sa Congrégation. Il a fondé près de 60 maisons et établi son Institut dans la plupart des pays d'Europe et aux Etats Unis. C'est lui aussi qui introduisit en Autriche, puis en Belgique, l'Ordre des Rédemptoristines, dont il est, après Saint Alphonse de Liguori, le Père et le zélé promoteur. Le Père Passerat fut un ascète admirable. Il sut maintenir chez les siens la discipline et la ferveur par sa fidélité à conserver et à accroitre l'esprit de son Bienheureux Père Saint Alphonse. « Tout ce qu'il y a parmi nous de vie intérieure et d'ascétisme pratique, disait le Révérendissime Père Mauron, c'est au Père Passerat que nous le devons ». Le Père Passerat fut un contemplatif éminent. Un de ses disciples, le saint Père Huchant, l'appelait un séraphin terrestre, et s'écriait en parlant de son maître: « Cinquante ans de contemplation infuse, ô âme bienheureuse, ô âme béatifiée! » Un célèbre orateur, l'abbé Combalot, n'hésita pas à le proclamer, du chaut de sa chaire, « un miracle d'oraison ». Parfait imitateur de Saint Alphonse, de Saint Clément-Marie et de Saint Gérard Majella, le Père Passerat conserva jusqu'à sa mort l'innocence de son baptême et ne commit jamais de péché véniel délibéré. La douceur merveilleuse de son gouvernement et l'onction pénétrante de ses écrits le font comparer à juste titre à l'aimable Saint François de Sales. Modèle et maître de vie religieuse et de zèle apostolique, homme éminent en qui brillent toutes les vertus et qui excellait à y former ses frères, le Vénérable Passerat tient, après Saint Alphonse de Liguori et Saint Clément-Marie Hofbauer, le premier rang dans son Institut. Déjà de nombreuses faveurs ont été obtenues par son intercession. Sa cause de Béatification, introduite en cour de Rome, le 13 mai 1901, est en fort bonne voie. Puisse-t-elle avancer rapidement comme il est permis de l'espérer!

Quelques maximes spirituelles du Vénérable Père Passerat

« Oh! Combien une âme qui tend à la perfection, est agréable à Dieu. Oh! Combien elle est utile et même nécessaire à l'Eglise de Dieu ».

« Des actes! Des actes! Dieu fait des miracles pour une âme qui entreprend généreusement l'oeuvre de sa perfection ».

On a autant d'espérance, d'amour de Dieu, d'humilité, d'obéissance, en un mot de vertu, qu'on a de foi: pas d'avantage. Sans la foi vive, on ne fait des propos que pour gémir de ne pas les avoir observés ».

« Ceux-là se damnent qui n'ont pas de crainte de se damner ».

« Spes tua per tuus! Votre confiance en Dieu, c'est le pied qui vous porte et vous conduit ».

« Si tant d'âmes n'arrivent pas à la perfection, c'est à cause de leur manque de confiance ».

« Dans toutes nos tentations et nos peines, allons au Ciel, nous y verrons toute la cour céleste attentive à notre combat ».

« On aime Dieu autant qu'on éprouve de peine à ne pas l'aimer ».

« Demandons chaque jour à Dieu la grâce de pratiquer un acte de Charité ».

« La bonne intention! La bonne intention! Et puis s'affectionner à la prière. »

« Comment pouvons-nous tant nous inquiéter de l'approbation des hommes et si peu penser à ce que le Ciel pense de nous ».

« Dieu a créé le monde par un fiat. Il l'a racheté par un fiat: qu'il me soit fait selon Votre Parole. Il faut un troisième fiat si nous voulons nous sauver et entrer au Ciel: que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

« Sur la terre, souvent on se résigne parce qu'il le fait bien; dans le Ciel, on ne désire pas que la Volonté de Dieu soit autre ».

« Sans doute on peut et on doit dire avec Jésus-Christ: Ne nous laissez pas entrer en tentation, mais il ne faut pas désirer avec empressement et chagrin d'être délivré de la tentation ».

« Dans les maladies, il faut se résigner, se reposer sur la Croix et vouloir mourir si Dieu le veut ».

« Pas d'obéissance, pas de mérites ».

« Ceux qui se conduisent d'après leurs idées n'ont pas besoin de démons pour les tenter ».

« Pour arriver pleinement à la sainteté, il faut 1° prier et demander un directeur selon son cœur, 2° faire ce qu'il dit ».

« Que la religion est belle dans ses maximes! Le plus grand, c'est le plus humble, non aux yeux des hommes, mais aux yeux de la Très Sainte Trinité et de la cour céleste ».

« On ne trouve rien de bon dans un religieux qui n'est pas homme d'oraison ».

« Un homme intérieur fera plus en deux heures que tout autre en dix ans ».

« Il faut faire marcher d'un même pas l'oraison et l'action ».

« Celui qui a l'estime et l'amour de la prière effectuera ce que du juste la Sainte Ecriture: La Loi de Dieu est dans son cœur et non pas seulement dans sa bouche ».

« Le premier moyen de sauver son âme et de se sanctifier, c'est la prière; le deuxième, la prière; le dixième, le centième, la prière ».

« La plus mauvaise de toutes les prières est celle qu'on ne fait pas ».

« Toutes les dévotions doivent se rapporter à la dévotion envers Jésus-Christ. Marie est toujours auprès de Jésus ».

« Chacun avance selon sa piété et sa fidélité à la Très Sainte Vierge Marie, ni plus, ni moins ».

« Un exercice d'un prix inappréciable, est celui de se disposer à chaque instant à quitter la vie ».

« Mon Seigneur Jésus-Christ, je veux souffrir pour Vous qui avez tant souffert pour moi et par moi ».

Prière

O Dieu qui couronnez Vos Saints dans le Ciel et les faites honorer par Votre Eglise sur la terre, daignez glorifier Votre Serviteur, le Vénérable Père Joseph Passerat, en nous accordant, par son intercession, les faveurs que nous sollicitons de Votre Bonté. Ainsi soit-il.

Imprimatur

Rmu Romagnoli

Sub-Prom-Fidei.

Romae 1a maii 1926

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20 décembre 2010

Le Serviteur de Dieu Gaston de Sonis

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Le Serviteur de Dieu Gaston de Sonis

Apôtre du Sacré Cœur, Zouave Pontifical et Héros Catholique

1825-1887


Gaston de Sonis, fils de Charles-Gaston de Sonis et de Marie-Elisabeth de Bébian, naquit le 25 août 1825, à la guadeloupe, où son père était officier. L'enfant vint en France faire ses études, fut admis à Saint-Cyr et à Saumur et en sortit sous-lieutenant au 5° Hussards. en garnison à Castres, il épousa Mlle Anaïs Roger, fille d'un honorable notaire de cette ville. Officier studieux, ferme sur le devoir et la discipline, mais plein de grâce, d'esprit, de vivacité, Sonis fut toujours estimé de ses soldats et de ses chefs. Au soir de sa vie, ses égaux disaient de lui: « le Général de Sonis, c'est l'honneur ». Père de douze enfants, il les aima avec tendresse et s'imposa les plus grands sacrifices pour leur donner la meilleure éducation. Chrétien fervent, il édifia les villes où il séjourna par sa charité envers les pauvres, son assistance quotidienne à la messe, ses communions fréquentes, sa dévotion au Sacré-Coeur de Jésus. Les Arabes, au milieu desquels il passa de longues années, l'appelaient: Maître en piété. Commandant du 17° Corps d'Armée pendant la guerre de 1870, il fit à Loigny, le 2 décembre, à la tête des Zouaves pontificaux que précédait l'étendard du Sacré Coeur, cette charge célèbre qui sauva d'une déroute complète ses troupes et celles de Chanzy. Gravement blessé, il resta la nuit, par un froid de 20 degrès, sur le champ de bataille; il y fut préservé de la mort, fortifié et consolé par Notre-Dame de Lourdes qu'il contemplait en esprit. Quoique amputé de la jambe gauche, bien au dessus du genou, il reprit, aussitôt remis, son commandement et continua de monter à cheval. En 1880, à Chateauroux, en pleine persécution, il se fit mettre en disponibilité pour protester contre l'expulsion des religieux. Ses infirmités, suites de ses blessures, l'ayant, en 1883, forcé à quitter son commandement pour devenir membre d'une commission au ministère de la guerre, il offrit ses souffrances à Dieu pour expier les crimes de l'impiété régnante. Il y ajoutait des mortifications, des jeûnes et portait des instruments de pénitence qui imprimées sur sa chair meurtrie les stigmates de Celui qui fut torturé par nos iniquités. Il mourut à Paris en réputation de sainteté, le 15 août 1187. Son corps, transporté à Loigny, fut inhumé dans la crypte de l'église, près des Zouaves pontificaux et des soldats tombés dans la bataille du 2 décembre 1870. Sur la pierre qui le recouvre, on lit ses paroles de saint Paul qu'il avait choisies lui-même: « Miles Christi », soldat du Christ. Le 26 septembre 1929, au cours du procès canonique qu'il instruit sur sa réputation de sainteté, Mgr Harscouët, évêque de Chartres, procéda à l'exhumation des restes du pieux Général. Après 42 ans, sans le moindre embaumement, le corps fut trouvé dans son cercueil de plomb, entier, les membres souples, en parfait état de conservation. Ne peut-on voir là une rare et délicate attention de la Providence à l'égard d'un de ses enfants les plus dévoués, une récompense, dès ce monde, de son admirable pureté. De nombreux pèlerins sont venus depuis prier à son tombeau, pour implorer de lui force, lumière ou santé, et beaucoup ont été exaucés. Tous les ans, le dimanche le plus proche du 2 décembre, a lieu une cérémonie officielle à Loigny-la-Bataille pour rendre hommage au général de Sonis et aux autres combattants. Il s'agit de la dernière commémoration présidée par des autorités militaires et civiles à perdurer pour une bataille de la guerre de 1870. Enfin, chaque année est organisée une marche de Fains la Folie à Loigny la bataille, en l'honneur et pour la béatification du général de Sonis, quelques semaines avant la pentecôte.


Prière composée par le Général de Sonis


Mon Dieu, me voici, devant vous pauvre, petit, dénué de tout. Je suis là, à vos pieds, plongé dans mon néant. je voudrais avoir quelque chose à vous offrir, mais je ne suis rien que misère. Vous, vous êtes mon Tout, vous êtes ma richesse. Mon Dieu, je vous remercie d'avoir voulu que je ne fusse rien devant vous. J'aime mon humiliation, mon néant. Je vous remercie d'avoir éloigné de moi quelques satisfactions d'amour-propre, quelques consolations de coeur. Je vous remercie des déceptions, des inquiétudes, des humiliations. Je reconnais que j'en avais besoins, et que ces biens auraient pu me retenir loin de vous. O mon Dieu, soyez béni quand vous m'éprouvez. J'aime à être brisé, consumé, détruit par vous. Anéantissez-moi de plus en plus. Que je sois à l'édifice, non pas comme la pierre travaillée et polie par la main de l'ouvrier, mais comme le grain de sable obscur, dérobé à la poussière du chemin. Mon Dieu, je vous remercie de m'avoir laissé entrevoir la douceur de vos consolations. Je vous remercie de m'en avoir privé. Tout ce que vous faites est juste, est bon. Je vous bénis dans mon indigence. Je ne regrette rien, sinon de ne vous avoir pas assez aimé. Je ne désire rien, sinon que votre volonté soit faite. Vous êtes mon maître et je suis votre propriété. Tournez et retournez-moi. Détruisez et travaillez-moi. Je veux être réduit à rien pour l'amour de vous. O Jésus! Que votre main est bonne, même au plus fort de l'épreuve! Que je sois crucifié, mais crucifié par vous! Ainsi soit-il.


Prière au Coeur de Jésus pour demander la béatification du Général de Sonis


Coeur de Jésus, vous que le Général de Sonis a fidèlement servi sur cette terre; Vous, dont la statue était chez lui à la place d'honneur, qu'il écoutait dans ses fréquentes communions et ses longues visites au Saint-Sacrement; Vous, la cause de sa tendre dévotion à Marie et à Joseph; Vous, son modèle dans l'amour de la pauvreté, son guide dans le soulagement des malheureux; Vous, la source de son filial attachement, de sa respectueuse soumission au Pape et à l'Eglise; Vous, dont il se disait et fut le dévoué soldat dans le monde et dans l'armée; Vous, dont la sainte Image flottait sur l'étendard des Zouaves de Charette qu'il fit déployer dans la bataille du 2 décembre 1870; Vous, sa force dans les combats, son soutien dans l'adversité, sa consolation dans la souffrance; nous Vous supplions de hâter la béatification de votre insigne serviteur, de lui accorder le don des miracles, de l'exaucer lorsque nous recourons à lui dans nos difficultés, dans nos peines, dans nos maladies, et qu'il intercède auprès de Vous en notre faveur. Ainsi soit-il.


Coeur de Jésus, sauvez la France, et glorifiez le Général de Sonis.

(50 jours d'indulgences, Raoul évêque de Chartres)


Prière de faire connaître les grâces obtenues par l'intercession du Général de Sonis, au

monastère du Carmel de Verdun (meuse),

ainsi qu'à

Monsieur le Curé de Loigny-la-bataille,

par Orgères (Eure-et-Loire)


Imprimatur

13 Aprilis 1929.

Radulphus, Episcopus Carnuten.


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1 décembre 2010

Vénérable François-Marie Paul Libermann

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Le Vénérable François-Marie Paul Libermann

Né à Saverne (Alsace) le 12 avril 1802

Converti du Judaïsme en 1826

Ordonné Prêtre 18 septembre 1841

Mort à Paris le 2 février 1852

En 1841, il fonda, pour l'évangélisation de l'Afrique, la Société du Saint Cœur de Marie, qui devait s'unir, en 1848, à celle du Saint Esprit. Il devint alors Supérieur Général de la Congrégation du Saint Esprit et du Saint Cœur de Marie. Le 10 juin 1910, l'héroïcité des vertus du Serviteur de Dieu était promulguée par un décret du Pape Saint Pie X.

« Dieu c'est tout, l'homme c'est rien ».

« Ferveur, Charité, sacrifice ».

Prière pour obtenir la Béatification du Vénérable

Esprit Saint, qui avez choisi Votre Serviteur François-Marie Paul pour restaurer la Société qui Vous est consacrée, daignez opérer par lui une oeuvre de Votre Toute Puissance. O Marie, qui par votre Serviteur avez suscité des apôtres de Votre Cœur Immaculé et les avez envoyées aux âmes délaissées du continent Africain, obtenez que bientôt nous puissions avec elles l'invoquer comme leur protecteur au Ciel. O Divin Esprit, ô Saint Cœur de Marie, glorifiez votre Serviteur François-Marie Paul en nous accordant par son intercession... (spécifier la grâce que l'on demande).

Imprimatur

Leo. Ad. Card. Amette

Arch. Parisiensis

Les personnes qui reçoivent des grâces attribuées au Vénérable sont priées de les faire connaître à la Maison Mère de la Congrégation du Saint Esprit, 30, rue Lhomond 75005 Paris.

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Renseignements

http://spiritains.free.fr/sources/libermann/libndx.htm


Site officiel des Pères du saint Esprit

www.spiritains.org

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25 novembre 2010

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

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Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

« Le Missionnaire de l'Enfant Jésus »

1782-1856

Fête le 12 juin

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François de Saverino est né à Rome en 1782. Son père était l'administrateur d'une des plus grandes familles de Rome. Il grandit dans une famille très aimante. A la maison, on appelait Lorenzo (Laurent) « le petit saint ». Il fit ses études avec Saint Gaspard de Bufalo, et reçut les leçons d'un prêtre, Mauro Capellari, qui deviendra pape sous le nom de Grégoire XVI. A 18 ans, il demande à son père la permission de devenir Passioniste. Il avait connu les passionistes grâce à des prédications de feu de Saint Vincent-Marie Strambi, alors célèbre à Rome. Son noviciat se déroule au mont Argentario. En 1802 il fait sa profession religieuse et devient prêtre en 1805. En 1810, le décret de suppression des ordres religieux par Napoléon l'oblige à reprendre la vie commune. L'année suivante, apprenant qu'une communauté s'est reformée clandestinement à Pievetorina, il y accourt aussitôt. En 1814, le décret anti-religieux est annulé, et Lorenzo retourne alors à la vie régulière. Supérieur vigilant, il fut un prédicateur itinérant et populaire, à la manière de st Paul de la croix. Apôtre de l'enfance de Jésus, et propagateur de cette spiritualité, il mourut en 1856, comme un véritable enfant de Dieu. Sa spiritualité est marquée à la fois par la force et par la douceur. Sa parole interpelle intensément, parce qu'elle est fondée sur une expérience personnelle. De plus, beaucoup de phénomènes prodigieux viennent confirmer son autorité spirituelle. Il avait une dévotion spéciale pour Jésus-enfant. C'est sous cette forme que le Seigneur lui était apparu à Pievetorina, et l'avait guéri d'une grave maladie. Avec l'image de Jésus-enfant, il opère de nombreux miracles. C'est ainsi qu'il arrête en 1855 une épidémie de choléra à Viterbe. Il sera surnommé « le Missionnaire de Jésus Enfant ». Parmi ses écrits, son oeuvre principale s'intitule: « L'âme, amoureuse de Jésus-enfant ». En plein siècle des lumières, il y développe une spiritualité affective et transparente.

Prière pour la Canonisation du Bienheureux Laurent-Marie de St François-Xavier

Passioniste, la grâce de Vous servir avec amour à travers les pauvres, par l'exercice inlassable des missions itinérantes et par la direction spirituelle des âmes: accordez-nous les Dons de foi, de  charité, de confiance, ainsi que le même ardent amour pour votre Sainte Enfance, Votre Douloureuse Passion et Votre Mort, que vous avez mis dans le cœur du Bienheureux Père Lorenzo, enfin, si il Vous plait que le Bienheureux soit élevé au rang des Saints de l'Eglise, accordez-nous les grâce que nous Vous demandons par son intercession (...). Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Merci de signaler les grâces reçues à

Postulation Générale des Passionistes

13, Piazza San Giovanni e Paolo

I-00184 Roma (Italia)

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8 novembre 2010

Le Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

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Le Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

Le Saint Architecte

1852-1926


 

L'architecte espagnol Antonio Gaudi, connu notamment pour la construction de la Basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, encore inachevée, a récemment eu sa Cause de Béatification acceptée par le Saint Siège. Gaudi, né en 1852, fut rapidement reconnu comme un génie dans son domaine. Les familles les plus aisées de Barcelone lui accordant de grandes commissions afin de  construire des bâtiments et des maisons, cela fit accroitre sa notoriété et sa richesse à un âge assez jeune. Les oeuvres de Gaudi sont uniques et modernes de par leur structures et par leur ornement, qui se constitue de façon très complexe, s'inspirant des organismes biologiques que l'on trouve dans la nature. L'architecte, rejetant les convention, employa des couleurs et incorpora bien souvent les mosaïques dans des structures en béton. La reconnaissance précoce Gaudí a reçu conduit à sa commission à la construction du Temple Expiatoire  de la Sainte Famille en 1878, dont le projet avait vu le jour en 1878, sous l'impulsion de Saint Joseph Manyaet y Vives, en réparation pour les outrages commis contre la famille. La Sagrada Familia deviendra non seulement l'œuvre de sa vie, mais aussi la source principale de sa conversion. Gaudi passa les dernières années de sa vie à superviser la construction de la sublime et magnifique église et à recueillir des fonds afin de financer sa construction. Pendant cette période, il devint profondément croyant: il assistait à la Messe chaque jour et vivait dans une prière continuelle, l'on rapporte même qu'il a bénéficié de grâces et de lumières mystiques. Il renonça à sa richesse matérielle et se consacra totalement à son chef-d'œuvre qui est toujours en construction. L'engagement du Saint architecte dans son oeuvre et son ascétisme continuèrent jusqu'à mort, en 1926, à la suite de blessures reçues après s'être fait renverser par un train de banlieue, alors qu'il se rendait à la Messe quotidienne. Après l'accident, Gaudi, pauvrement habillé, fut pris pour un mendiant et envoyé à l'hôpital des indigents. Quand ses amis le retrouvèrent, Gaudi refusa d'être conduit ailleurs. Deux jours plus tard, le 10 juin 1926, âgé de 74 ans, Antonio Gaudi remit son âme entre les mains du Père. Si Antonio Gaudi accède aux honneurs de la Béatification, il sera le premier artiste professionnel à atteindre cette dignité. C'est en partie pour cette raison, que beaucoup espèrent que la béatification de ce génie artistique et de ce fervent et pieux Catholique se fera rapidement. Le Vénérable Jean-Paul II ainsi que son successeur Benoit XVI, ont eus un intérêt pour l'aboutissement de sa cause, le Pape Benoît XVI, a consacré la Sagrada Familia et lui a décerné le titre de Basilique Mineure le 7 novembre 2010.

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Prière pour demander la glorification du Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

Pour la récitation privée


O Dieu notre Père, nous Vous rendons grâce d'avoir accordé à Votre Serviteur Antonio Gaudí, architecte, un grand amour pour la Création et un amour ardent pour l'imitation les Mystères de l'Enfance et de la Passion de Votre Divin Fils. Permettez, nous Vous en supplions, qu'à son exemple et avec la grâce de l'Esprit Saint, nous ayons, nous aussi le goût et l'amour du travail parfaitement accompli, et daignez glorifier Votre serviteur Antonio Gaudi, en nous accordant par son intercession, les grâces que nous Vous demandons (...). Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


Relations de Grâces

Paroisse de la Sagrada Familia

C/ Provença 450

08025 Barcelona (Espagne)

www.sagradafamiliabcn.com


E-mail: lboneta@arqbcn.org

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25 octobre 2010

La Servante de Dieu Audrey Santo

nov22007

La Servante de Dieu Audrey Santo

1983 - 2007


Audrey-Marie Santo (19 Décembre 1983 - 14 Avril 2007), communément appelée « la Petite Audrey, par les visiteurs qui venaient lui rendre visite, s'est quasiment noyée le 9 août 1987, à l'âge de 3 ans, dans la piscine de la propriété de sa grand-mère. Elle fut emmenée immédiatement à l'hôpital, ou les médecins lui donnèrent trop de phénobarbitol ce qui la plongea dans un coma profond dont elle émergea au bout de 3 semaines dans un état appelé mutisme acinétique. Audrey fut réduite à l’état végétatif. Elle n'était capable que de bouger les yeux et un petit peu les doigts. Sa mère, Linda, emmena le corps désormais lourdement handicapé de sa fille en pèlerinage à Medjugorje, où elles furent présentes lors d'une Apparition de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, Audrey sembla consciente durant l'Apparition et hocha de la tête comme pour dire « Oui ». Linda sa mère compris qu'Audrey communiquait avec Très Sainte la Vierge Marie et qu'elle avait donné son accord pour devenir une âme-victime. Audrey ne fut pas guérie de sa maladie physique à Medjugorje, mais elle y reçut une grâce infiniment plus grande: celle d’obtenir la guérison de ceux qui se confient à son intercession! Des miracles eucharistiques, les stigmates d'Audrey, des parfums de rose et des faits surnaturels ont entouré sa personne depuis l’année 1989, à tel point que l’Eglise locale a fait une enquête à ce sujet, excluant qu’il s’agisse d’une tromperie... Son cas rappelle au monde la valeur inestimable de la vie humaine, quel que soit l’état dans lequel la personne se trouve. Dans notre société qui prône la culture de la mort à travers l’avortement, l’euthanasie et le fait de tuer des embryons humains dans un but thérapeutique, Audrey Santo et sa famille ont, au contraire, choisi la vie. Les démarches en vue de l'ouverture de sa cause de béatification sont en cours.

Bibliographie: "Choisir la vie, le miracle Audrey Santo", de Patrizia Cattaneo, disponible aux Editions du Parvis

Audrey

Prière pour obtenir une faveur par l’intercession de la Servante de Dieu Audrey Santo


Seigneur Jésus-Christ, Vous avez fait de la jeune Audrey Santo une âme-victime qui s’est sacrifiée pour être, pour notre temps, une missionnaire et un témoin de Votre amour. Donnez-nous de partager son grand amour de l’abandon à la Volonté Divine, et de Votre Divine Présence toujours Vivant parmi nous. Ô mon Sauveur, accueillez l'offrande de nos souffrances pour la conversion de nos frères. Accordez-moi aussi, par l’intercession d’Audrey Santo, la faveur de (…) que je Vous demande avec confiance, en communion avec elle et tous les Saints envers qui j’ai une fidèle dévotion, pour la plus grande gloire de Dieu.


Ô merveilleuse petite Audrey, par l’offrande des mérites de tes indicibles souffrances et de ton héroïque et édifiant abandon à la Volonté Divine, intercède pour moi (nous) auprès de Dieu notre Père et de Jésus Son Divin Fils, notre Sauveur, et obtiens-moi (nous) la grâce de (…)
Petite Audrey Santo, prie pour nous et avec nous. Amen.

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Relations de grâces

Little Audrey Santo Foundation
68 S. Flagg Street

Worcester, MA 01602 U.S.A.

www.littleaudreysanto.org


Mail: saint@littleaudreysanto.org

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14 octobre 2010

Canonisation du Bienheureux André Bessette

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Le Frère André Bessette

Le Petit Chien de Saint Joseph

1845-1937


Grand événement pour le Québec! Le Dimanche 17 octobre, le Frère André Bessette sera canonisé. Cet homme d'une grande humilité est connu aujourd'hui dans le monde entier. On lui doit le plus grand sanctuaire au monde dédié à Saint Joseph. Retour sur sa vie.


Le Frère André, comme on l'appelait au Québec, avait une très grande dévotion à Saint Joseph, Patron de l`Église Universelle. Comme Saint Joseph, il connut lui aussi la souffrance, la pauvreté, le dur travail, et il se confia toujours à la Divine Providence. Personne, en le voyant, n'aurait pu imaginer que ce frêle religieux pourrait entreprendre la tâche colossale de construire sur le Mont-Royal la plus grande Basilique dédiée à Saint Joseph dans le monde entier, mais c'est ce qu'il fit, et le fondement de l'Oratoire est fait de plus de prières que de pierres, car il en a fallu des sacrifices et des prières de la part du bon Frère et de ses amis pour ajouter ce joyau à la couronne de Saint Joseph.


Prénommé Alfred dans sa jeunesse, le Frère André est né à St Grégoire d`Iberville, le 9 août 1845 de l'union d`Isaac et Clotilde Bessette, le huitième de leurs douze enfants, et toute cette famille vivait dans une petite maison d'une seule pièce. Ses deux parents étaient très pieux et travailleurs: Isaac était menuisier et charron, et sa mère était ménagère. Étant pauvres, ils n'avaient souvent que du pain de seigle à manger, mais leur amour mutuel, ancré sur celui du bon Dieu, faisait que ça ne les empêchait pas d'être heureux. Un an après la naissance d'Alfred, la famille déménagea à Farnham pour que m. Bessette puisse avoir plus d`ouvrage.


Alfred fut de naissance affligé d'un problème d'estomac qui l'empêchait de manger la plupart des aliments. Cette infirmité le rendit plus fragile que ses frères et, bien qu'il désirait ardemment suivre son père et ses frères quand ils allaient bûcher, il était toujours trop malade pour ce faire. Clotilde avait toujours une place spéciale dans son cœur pour Alfred, et elle s'efforçait de lui préparer des mets qu'il pouvait digérer.


Mme Bessette était de nature enjouée, un beau sourire illuminant toujours son visage. Mais un jour de février 1851, elle fut incapable de sourire. En effet elle eut le cœur brisé lorsque des voisins se présentèrent ce jour-là à sa porte pour lui annoncer que son mari était mort écrasé sous un arbre qu'il venait d'abattre! Bien que glacée par la douleur, elle ne se laissa pas décourager, enterra son défunt mari le lendemain, et retroussa ses manches. À force de travail elle réussit à garder ses enfants près d'elle, mais l'effort était trop grand pour que cela dure, et au bout de quatre ans elle contracta la tuberculose. Obligée de répartir ses enfants parmi les familles de la parenté, elle garda néanmoins le petit Alfred à ses côtés. Tous deux déménagèrent chez Marie, la sœur de Clotilde, et chez son mari Timothée Nadeau, qui vivaient alors à Saint Césaire, un village voisin. Clotilde combattit vaillamment la terrible maladie pendant deux ans mais, se sentant près de la fin, elle fit venir tous ses enfants à son chevet, et elle les consola en leur disant: «Mes chers enfants, voici que votre cher père nous a quitté il y a six ans pour se rendre au Ciel. Le bon Dieu désire maintenant que je vous quitte à mon tour. Priez pour moi. N'oubliez pas la tombe de votre père. Enterrez-moi à ses côtés au cimetière de Farnham. Je veillerai sur vous du haut du Ciel.» Le dix novembre 1857, elle mourut à l'âge de quarante-trois ans.


Monsieur Nadeau n'étant pas riche, il encouragea Alfred, alors âgé de douze ans, à gagner son pain quotidien. Il s'arrangea pour que le garçon devienne apprenti auprès d'un cordonnier, mais cela se révéla impossible car Alfred souffrait trop de l'estomac pour pouvoir passer ses journées penché au-dessus de pièces de cuir, pour les couper, et les fixer à grands coups de marteau. Cela provoquait des crises aiguës de son mal. C'est durant cette période de douloureux apprentissage qu'Alfred fut préparé à sa première communion par le Curé André Provençal et, lors du grand jour, il décida d'imiter Saint Joseph pour le restant de sa vie.


Malgré sa maladie, Alfred n'hésitait pas à faire pénitence: Il portait souvent une ceinture de cuir bardée de fer, ou une chaîne de fer, ou un autre instrument de pénitence autour de la taille. En plus il dormait sur la dure, à même le plancher! Une autre partie de ses pénitences, et peut-être la plus méritoire, lui venait de ses cousins qui rejetaient sur lui la responsabilité de leurs mauvais coups. De nature très sensible, il arrivait alors souvent qu'Alfred pleurât lorsqu'il se retrouvait seul.


En avril 1860, Timothée Nadeau se joignit aux centaines d'autres Canadiens qui se lancèrent à la conquête de l'or californien. À cette époque les gouvernements se montrèrent incapables de favoriser le développement de l'agriculture au pays, et ceci était particulièrement criant au Québec, où il y eut une véritable émigration vers les États-Unis.


M. Nadeau avait établi sa famille à Farnham avant de partir pour son périple. Alfred devint quant à lui garçon de ferme chez les Ouimet, près de Saint Césaire. C'était un garçon jovial et travaillant, et il se plaisait à occuper ses temps libres par des exercices de dévotion, et parmi ceux-ci il développa l'habitude de converser avec Saint Joseph, ce qui augmenta en lui son amour pour ce saint, ainsi que son désir de l'imiter. En ce grand saint il trouva un modèle idéal à suivre ainsi qu'un ami pour le guider dans la voie de la sainteté. Après avoir passé un an chez les Ouimet, Alfred s'essaya à d'autres métiers pendant une période qui dura trois ans. Malgré ses efforts et son ardent désir de devenir boulanger, puis forgeron, il n'était pas assez solide pour ces durs métiers, et dut les abandonner.


Il se décida donc, à l'âge de 18 ans, à joindre la troupe grandissante des jeunes Canadiens-Français qui s'expatriaient aux États-Unis pour y trouver des conditions plus décentes de vie. Or, en 1863, ce pays était en pleine guerre civile, et les manufactures manquaient de bras. Les jeunes Québécois y étaient donc bien accueillis, et rétribués par des gages bien plus élevés que ceux auxquels ils étaient accoutumés chez eux. Alfred se retrouva donc au Connecticut, où il travailla dans les usines de plusieurs villes. À cause de sa santé, il devait de temps à autre quitter ces dernières pour aller travailler au grand air dans des fermes.


En 1867, Alfred revint à Saint Césaire au Québec, avec en poche la connaissance de l'anglais, ce qui dans le futur allait se révéler très utile. C'est à cet endroit que le Curé Provençal le mit en contact avec les Frères de Sainte Croix, qui y dirigeaient une école commerciale. Cette Congrégation avait été fondée en France par le Bienheureux Basile Moreau, et celui-ci était venu en 1847 au Canada pour y restaurer un système d'éducation francophone et catholique, lequel avait été détruit par les Protestants, après leur conquête du Canada en 1763. En fait les Britanniques avaient déjà pris quelques mesures en 1824 et 1841 pour satisfaire les Canadiens Français, car ils craignaient que ceux-ci ne se laissent séduire par des promesses américaines, et ne les joignent pour bouter l'Anglais hors de Nouvelle-France. Donc le français fut reconnu comme une langue officielle, la culture française eut droit de cité, la persécution directe contre le Catholicisme cessa. Mais pour que les Canadiens puissent s'identifier au nouveau pays créé par la Conquête, il fallait les faire participer à la vie publique, et pour cela il fallait leur permettre à nouveau de recevoir une éducation dans leur langue natale. C'est ce qui explique les autorisations données aux ordres religieux d'ouvrir des écoles au Québec. Le dévouement et l'abnégation dont les âmes consacrées ont fait preuve dans leur rôle d'éducateurs, fut la cause de cette vénération dont ils furent l'objet de la part de nos bons Canadiens jusqu'à récemment.


Le Curé Provençal était convaincu de la vocation d'Alfred, et lui parla en ce sens; mais notre pauvre ami se récusa aussitôt, invoquant son incapacité à lire ou à écrire. Le bon Curé lui répondit: «Ce n'est pas une raison. Il y a des Frères qui n'ont pas besoin des ces choses: ils se dévouent aux tâches matérielles. Jeune homme, vous n'avez pas besoin de savoir lire ou écrire, pour savoir prier!» Durant deux ans, à cause de sa faible santé, Alfred hésita à demander son admission chez les Frères de Sainte Croix. Mais sur l'encouragement du Curé, Alfred fit son entrée au Noviciat des Frères à Montréal, en remettant au Supérieur une lettre cachetée par l'abbé Provençal, qui y disait: «Je vous envoie un saint!»


Après quelques semaines Alfred reçut l'habit religieux des Frères de Sainte Croix, et prit le nom de Frère André, en l'honneur de son ami et protecteur le Curé André Provençal. Au bout d'un an le Père Guy, Maître des Novices, apprit au Frère André qu'à cause de sa mauvaise santé, il avait peu de chances d'être admis aux vœux, et de demeurer Religieux. Mais le bon Dieu n'avait pas dit son dernier mot: Mgr Bourget, Évêque de Montréal, vint visiter le Noviciat quelques jours plus tard, et le Frère André plaida auprès de lui sa propre cause. «S'il vous plaît, Excellence, aidez-moi. Je désire tellement devenir Frère.» Le bon Évêque, le regarda avec gentillesse et lui dit: «Ne craignez point mon cher fils, vous serez admis à faire votre Profession Religieuse.» De son côté, le Père Guy plaidait la cause du Frère André auprès de ses confrères: «Si ce jeune homme devient incapable de travailler, il pourra au moins prier. Chers confrères, notre vocation n'est-elle pas d'enseigner aux gens comment prier? Cet homme le leur montrera par son exemple!». Et c'est le 22 août 1872 que la promesse de Mgr Bourget se trouva vérifiée, et que notre ami Alfred Bessette fut admis à prononcer les vœux perpétuels de pauvreté, chasteté, et obéissance, qui allaient faire de lui jusqu'à sa mort le «Frère André».


Son noviciat étant terminé, on lui donna le travail de Portier du Collège de Mont-Royal, poste qu'il allait occuper pendant quarante ans. Convaincu qu'il devait à l'intercession de saint Joseph de se trouver nommé au Mont-Royal, le Frère André résolut d'y honorer son saint favori d'une manière spéciale. Désirant y bâtir un sanctuaire en son honneur, il alla y planter une médaille de Saint Joseph. Il était loin de savoir que ce faisant, il allait aider à la réalisation de la prophétie du saint Curé d'Ars faite à Basile Moreau des années auparavant: «Cette Congrégation de la Sainte-Croix, après beaucoup d'épreuves, fera de grands travaux!»


En tant que Portier, le Frère se devait de répondre à la sonnerie de l'entrée, et d'avertir les Religieux et les étudiants quand ils recevaient de la visite au Parloir. Il devait de plus réveiller les Religieux à 05:00 le matin, et sonner la cloche marquant les divers exercices de la journée. De plus il devait veiller à maintenir le parloir et les corridors en état de propreté immaculée, sans oublier la distribution du courrier ni les courses en carriole pour aller porter le linge des pensionnaires à laver chez leurs parents respectifs. Mais ce n'est pas tout: Notre bon Frère était aussi le barbier des élèves, et le Sacristain des Prêtres! Bref, une vie bien remplie!


Bien qu'il continuât à souffrir de cruels maux d'estomac, ce qui limitait sa nourriture à du pain trempé dans du lait, le bon Frère accomplissait son devoir d'état le mieux possible, tout en priant constamment, et il se confiait à la Providence pour le reste. Après les prières du matin et la méditation, le Frère assistait à la Messe près de l'entrée de la chapelle, de façon à pouvoir entendre la sonnerie de la porte du collège. Il avait coutume de prier longtemps après que la communauté se soit retirée pour la nuit. S'endormait-il à genoux, il reprenait ses prières dès qu'il se réveillait. Suite à un incident où le Frère avait entendu des bruits suspects durant la nuit, un confrère décida qu'à l'avenir la porte intérieure de la chapelle serait verrouillée elle aussi pour la nuit. Quelle ne fut pas un soir sa surprise de voir le Frère André pénétrer dans la chapelle en ouvrant la porte sans clef, comme si de rien n'était!


Le Frère aimait aussi aller prier sur la montagne faisant face au collège. Un soir qu'il s'y était rendu avec un élève, et qu'ils s'étaient agenouillés dans une clairière, le Frère confia à son jeune compagnon: «J'ai enfoui ici une médaille de Saint Joseph. Prions pour que nous puissions un jour acheter ce terrain.» Ils revinrent souvent prier à cet endroit, et un jour le Frère dit: «Nous obtiendrons ce coin de terre, Saint Joseph en a besoin!» Un jour que le Frère Albéric, Économe, demandait au Frère André pourquoi, malgré le soin qu'il mettait à ranger son bureau, il retrouvait toujours sa statue de Saint Joseph tournée vers la montagne quand venait le matin, celui-ci répondit: «C'est parce qu'il veut y être honoré!» Il faut savoir que la situation à ce regard était loin d'être encourageante: En effet le propriétaire de cette partie de la montagne était un vieil égoïste qui souvent n'hésitait pas à lâcher ses chiens contre les Novices qui aimaient à s'y promener durant leurs récréations. Or les autorités du Collège avaient proposé à quelques reprises au vieux grigou de lui acheter sa terre, car elles craignaient d'y voir se construire un centre de villégiature, ce qui aurait troublé profondément la vie du collège. Mais le prix demandé était exorbitant, et ce fut un particulier qui acheta le lot, et celui-ci ne voulut rien entendre des offres subséquentes des Pères de Sainte Croix. Le Frère Albéric décida alors d'enterrer une médaille de Saint Joseph, comme le Frère André l'avait fait quelques années auparavant. Finalement, le 20 juillet 1896, les Pères purent acheter la propriété convoitée.


Le Frère André était toujours disposé à aider les autres. Les élèves et leurs parents n'hésitaient pas à se confier à lui et à se recommander à ses prières. Bientôt, de plus en plus de gens en vinrent à réaliser que celles-ci étaient très efficaces. Au cours de son périple quotidien vers le bureau de Poste, le Frère s'arrêtait souvent en chemin pour visiter les malades, et il leur donnait de l'huile ayant brûlé devant la statue de saint Joseph située dans la chapelle du collège. Avant peu, les malades se mirent à répandre une rumeur: le Frère André était un saint! Dieu lui avait accordé le pouvoir de guérir! Comme le Frère continuait ses visites aux malades, il eut l'occasion d'en préparer plusieurs à faire une bonne mort, et les gens du quartier en vinrent à lui demander de s'occuper aussi de préparer les morts pour les funérailles. Un jour il arriva qu'après avoir rendu ce service à un homme décédé quelques heures plus tôt, le Frère se retira dans sa chambre pour y prier après sa journée bien chargée. Il entendit soudain un épouvantable fracas de vaisselle brisée dans le réfectoire voisin. Accouru précipitamment sur les lieux, quelle ne fut pas la surprise de notre ami de constater que tout y était en ordre! Cet incident surprenant se renouvela souvent au fil des jours, et parfois le Frère apercevait un énorme chat noir dans le réfectoire qui causait lui aussi des bruits effrayants avant de disparaître. Le bon Frère déclara à un témoin éberlué: «Je comprends maintenant qu'il s'agit du Démon qui veut me faire peur et me déranger, à cause des œuvres de charité que je fais.»


La dévotion de notre ami envers Saint Joseph augmentait pour ainsi dire quotidiennement. Un certain jour le Frère Albéric, qui s'était blessé à la jambe et était immobilisé dans sa chambre depuis un mois, se désespérait de ne pouvoir se rendre aux cérémonies en l'honneur de Saint Joseph au jour de sa fête patronale. Il fit une neuvaine au grand saint avec le Frère André, et bien que la veille son état ne s'était pas amélioré, le 19 mars il put se rendre avec joie à la chapelle! Une autre fois, il advint qu'un jeune élève se trouvait confiné au lit depuis plusieurs jours en raison d'une fièvre maligne. Lors d'une récréation, le Frère se rendit à l'infirmerie, et dit au jeune malade: «Lève-toi, petit paresseux! Tu es en parfaite santé. Va-t-en jouer dehors avec les autres!» Le garçon commença par hésiter, mais se sentant effectivement mieux il alla rejoindre ses camarades. Le Frère fut réprimandé par le médecin du collège pour ce geste «imprudent», mais quand celui-ci examina le garçon, il fut bien obligé d'admettre que l'enfant était effectivement guéri!


Quelque temps après, une épidémie de variole atteignit le collège, et l'infirmerie de l'ancien Noviciat se trouvait remplie de patients, tant Religieux qu'étudiants. Quelques-uns moururent, malgré les soins assidus prodigués par le Supérieur du collège, et par le Frère André. À un certain point, notre ami pria Saint Joseph de faire cesser l'épidémie. Dès ce moment plus personne ne fut atteint, et les malades se trouvèrent subitement guéris!


Il serait impossible de calculer exactement combien de guérisons le bon Frère obtint par ses prières. Des mourants recouvraient la santé, des cas «désespérés» étaient guéris, des jambes et des bras infirmes devenaient normaux comme par un jeu d'enfant. Parfois la cure était instantanée: «Lève-toi et marche!», mais cela pouvait aussi prendre du temps et de la persévérance, des prières et des neuvaines. Il arrivait que la guérison ne soit que partielle, mais alors le Frère donnait un avertissement: «Continuez de prier, si vous ne voulez pas perdre ce que vous avez gagné!» Un seul mot du Frère était parfois suffisant pour obtenir la guérison complète d'un malade vivant au loin! La recette du Frère était invariable: «Ayez confiance en st Joseph! Frottez la partie malsaine avec une médaille ou de l'huile de Saint Joseph.» Il allait parfois jusqu'à frotter lui-même la partie malade, et il y avait alors une guérison instantanée.


On comprend que la nouvelle du pouvoir de thaumaturge du bon Frère ne mit pas longtemps à se répandre dans Montréal. De plus en plus de gens, certains souffrant même de maladies contagieuses, se massaient littéralement dans le parloir du collège, pour être reçus par le Frère. Ils en arrivèrent même à envahir les corridors. Mais cela ne plaisait pas aux parents d'élèves, car ils craignaient que leurs garçons n'attrapent quelque maladie infectieuse. La foule des visiteurs en vint à troubler réellement la vie de l'institution; il fallait prendre des mesures pour que tout rentre dans l'ordre. Les supérieurs ordonnèrent donc au Frère de cesser de recevoir les malades. Notre ami obéit, mais pas les malades, qui continuèrent d'affluer en masse. Les supérieurs trouvèrent un compromis: Le Frère André se devrait à l'avenir de recevoir ses malades à la station de tramway de l'autre côté de la rue. Mais ceci eut pour effet que les passagers du tramway se plaignirent du danger constitué par la présence des malades, spécialement durant l'hiver quand ils se réunissaient à l'intérieur. De plus, les malades qui ne savaient rien de la nouvelle disposition, continuaient de se rendre au collège. Les supérieurs, de même que les autorités diocésaines étaient très mal à l'aise devant la situation. Mgr Bruchési, Archevêque de Montréal, se fit mettre au courant par le Provincial de la Congrégation de Sainte Croix. Apprenant que le Frère André s'était toujours montré obéissant, il dit au Provincial: «Alors laissez le faire. Si son œuvre est de Dieu elle continuera, sinon elle s'effondrera d'elle-même.»


Vers la même période, les Supérieurs avaient autorisé le bon Frère à mettre de côté l'argent reçu des élèves à qui il coupait les cheveux, et celui donné comme aumône par les fidèles, de façon à réunir une somme suffisante pour l'érection d'un petit sanctuaire à Saint Joseph. Ils lui avaient aussi permis de placer sur la montagne une petite niche abritant une statue du saint. À l'été de 1904 le Frère avait économisé $200.00, et il obtint la permission de bâtir un petit oratoire à flanc de montagne. Le Portier, maintenant âgé de soixante ans, se mit hardiment à l'ouvrage. Il fallut d'abord ouvrir une voie d'accès et acheter les matériaux de base. Les $200.00 ne durèrent pas longtemps, mais de nombreux bienfaiteurs mirent temps et argent à la disposition du saint Frère. Au mois d'octobre de la même année, un petit oratoire, suffisant à peine à contenir un autel et un espace suffisant pour le prêtre et un servant de messe, fut complété. Deux grandes portes s'ouvraient à l'avant, et permettaient aux gens d'assister à la messe de l'extérieur, où deux bancs avaient été installés sur le gazon. Mais bien sûr il était impossible aux pèlerins malades de se réunir là, et ils continuèrent donc d'aller au collège. Les Supérieurs envisagèrent alors de se débarrasser du problème en nommant le Frère au Nouveau-Brunswick, mais le Père Dion (Provincial) et un groupe de Religieux plaidèrent la cause du Frère: «Agrandissez la chapelle et chauffez-la. Les pèlerins l'utiliseront sûrement.» Les autorités du collège autorisèrent alors un groupe de laïcs à se constituer en comité, et à transformer l'oratoire pour qu'il soit accessible toute l'année. Les travaux furent complétés en novembre 1908, et le nouveau bâtiment pouvait maintenant accueillir 200 personnes à l'année longue. En 1909 un autre bâtiment fut construit, abritant un magasin d'objets pieux, un restaurant, un bureau et une salle d'attente pour Frère André et ses malades. À l'été 1910 une sacristie fut ajoutée à l'oratoire, avec une chambre à l'étage. Les Supérieurs nommèrent alors le Frère André Gardien du sanctuaire, et il logea dans la chambrette en question. C'est durant la même année que le Père Clément, professeur au collège, fut assigné comme aide au Frère André; mais le Père perdait rapidement la vue et se désespérait de ne pouvoir plus enseigner. Mais le bon Frère, reconnaissant que le Père était très utile pour calmer les âmes troublées, et bien sûr pour les confessions, ne s'en fit pas outre mesure et se mit à prier. Le lendemain, la vue du Père s'était grandement améliorée, et il put poursuivre son enseignement!


Les pèlerins vinrent au sanctuaire par centaines d'abord, et bientôt par milliers. Le Frère André passait entre huit et dix heures par jour dans son bureau, recevant trente à quarante personnes à l'heure. Au fil des années, il y eut un très grand nombre de guérisons miraculeuses, et les pèlerins exaucés laissèrent dans la chapelle des centaines et des centaines de cannes, béquilles, autres appareils, et plaques de marbre, en guise d'ex-voto. Bien que le décompte exhaustif des guérisons ait été difficile, on a pu néanmoins en consigner 435 pour la seule année 1916!


Le Frère André ne manquait jamais d'encourager et d'aviser ses malades, à une époque où déjà la société évoluait rapidement, et pas souvent pour le mieux. Il avait aussi un bon sens de l'humour, et l'utilisait fréquemment pour donner des petites leçons. Un jour il vit une femme cueillir des pommes vertes des arbres de la communauté. Celle-ci vint le voir plus tard pour être guérie de douleurs à l'estomac. Le Frère lui déclara: «Frottez-vous avec une médaille de Saint Joseph et, bien sûr, cessez de manger des pommes vertes!» À une autre femme se plaignant de ressentir constamment un poids sur la poitrine, il répondit: «Ce n'est sûrement pas votre décolleté qui vous embarrasse. Frottez-vous jusqu'à ce que le tissu s'allonge!» À une autre dame portant une robe un peu courte il demanda: «Ne craignez-vous pas de vous enfarger dans votre robe?» Il est à noter que le Frère, amant de la modestie et de la pureté, n'accepta jamais de toucher les femmes pour les guérir. Cela n'empêcha pas les mauvaises langues d'aller bon train, et de faire circuler rumeurs et calomnies odieuses au sujet du saint Religieux, ce qui causa bien des souffrances à cette âme sensible. Il s'ouvrit un jour à un de ses amis laïcs au sujet de sa peine. Mais ce soi-disant ami tourna le Frère en ridicule, et dévoila ses confidences à tout un chacun. Nouvelle croix pour notre saint! Seule sa dévotion ardente envers la Passion de Notre Seigneur put l'aider à supporter patiemment cette dure épreuve. Cette dévotion l'aidait aussi à gagner des âmes au Christ. Souvent il prenait son crucifix entre les mains, et méditait tout haut, décrivant aux pauvres pécheurs les multiples souffrances du Sauveur. Il soupirait alors, les larmes aux yeux: «Ah! Si seulement on aimait Dieu, si seulement on L'aimait comme Il nous a aimés!»


Durant les vingt dernières années de sa vie, l'œuvre de construction du grand Oratoire St-Joseph devint la dominante de ses pensées et de ses prières. Il entreprit des tournées au Canada et en Nouvelle-Angleterre pour recueillir des aumônes. Lorsqu'il parlait du bon Saint Joseph, et du projet de l'Oratoire, il amassait de nombreux et généreux dons de ses auditeurs. Lentement, mais sûrement, l'édifice de béton s'éleva au flanc du Mont-Royal. Mais vint un jour où les Supérieurs se découragèrent devant l'énormité de la tâche et les coûts croissants. Quant à lui, le bon Frère remarquait: «Je ne verrai pas l'achèvement des travaux à l'Oratoire, mais le projet se complétera. De toutes façons, ce n'est pas mon projet, c'est celui de st Joseph!» En 1931 les travaux arrêtèrent cependant, par manque de fonds, et comme la Grande Dépression débutée en 1929 se poursuivit pendant plusieurs années, le chantier en vint à une halte complète pendant une longue période. Sans toit, la future Basilique ressemblait à une gigantesque dent cassée au flanc de la montagne. En 1936, les autorités de la Congrégation de Sainte Croix se réunirent pour décider si on allait continuer, ou bien arrêter là le projet. Le Frère André les encouragea: «Mettez une statue de Saint Joseph au milieu de l'édifice. S’il veut un toit au-dessus de sa tête, il s'arrangera bien!» Ce que les Supérieurs firent le jour même. Deux mois plus tard, ils avaient reçu suffisamment de dons pour reprendre les travaux.


Bien qu'ayant alors plus de 90 ans, le bon Frère n'en continuait pas moins d'être plein de compassion, et de s'occuper de ses chers malades et de ses pauvres. Mais avec l'âge sa santé, qui avait toujours été faible, déclina rapidement, et notre ami s'épuisa plus rapidement, ce qui le rendit quelque peu irritable et nerveux. À la fin de 1936 il souffrit de gastrite aiguë, et fut transporté à l'hôpital de Saint Laurent. Début janvier 1937 il eut une thrombose et, bien que souffrant beaucoup, il remarqua à un de ses compagnons: «Comme le bon Dieu et bon. Comme Il est beau et puissant. Oui, Il doit être très beau, puisque l'âme, qui n'est qu'un rayon de Sa Beauté est si belle!» Peu après il tomba dans un coma, et les autorités de l'hôpital permirent aux malades d'entrer dans sa chambre. Ils défilèrent un à un autour de son lit, pour y faire une prière et toucher ses mains qui en avaient guéri en si grand nombre.


Finalement, le six janvier 1937, le jour de l'Épiphanie, Frère André Bessette s'éteignit en paix, muni des sacrements de l`Église. Il avait 92 ans. Il fut exposé le même jour à l'Oratoire, et les visiteurs venus lui rendre un dernier hommage affluèrent en masse compacte. Malgré la température hivernale humide et froide, la foule ne cessa de circuler autour de son cercueil, et cela dura pendant une semaine! Parmi les visiteurs il y avait beaucoup de malades, d'aveugles, de boiteux, et le Frère ne les oublia pas, car plusieurs s'en retournèrent chez eux guéris! Les visiteurs vinrent de partout au Canada, mais aussi de divers États américains: Maine, Rhode Island, Massachussets, Connecticut, New Hampshire, et Vermont. En tout et partout c'est environ un million de personnes qui cette semaine-là gravirent la pente du Mont-Royal menant à l'Oratoire St-Joseph, pour voir une dernière fois l'humble Frère de Sainte Croix. Le jour des funérailles, Mgr Limoges, Évêque de Mont-Laurier, officia, et Son Éminence le Cardinal Villeneuve, Archevêque de Québec prononça l'oraison funèbre: «Quelqu'ait été la réputation de vertu de ses enfants, l`Église insiste pour que lors de leurs funérailles des prières soient dites et des supplications faites pour les fautes que la fragilité humaine aurait pu leur faire commettre durant leur vie. Elle nous interdit de la devancer dans le jugement sur l'héroïcité de leur vertu et la certitude de leur entrée au Paradis, car c'est une prérogative qu'elle se réserve. Mais avec tout le respect que l'on doit à Notre Sainte Mère l`Église, nous pouvons dire aujourd'hui que nous célébrons la fête de l'Humilité!»


En juin 1978, le Pape Paul VI déclara le Frère André «Vénérable» et, le 23 mai 1982, le Pape Jean-Paul II le déclara «Bienheureux». Même si aujourd'hui le corps du Frère André repose dans une modeste tombe de granit noir, la puissance de son intercession n'a pas diminué pour autant, au contraire! Sur sa tombe nous pouvons lire les mots «Pauper, Servus, Humilis», c'est-à-dire: «Pauvre, Serviteur, Humble». Et cela résume bien sa vie et son idéal. En effet il a vécu dans toute sa rigueur son vœu de pauvreté: il n'était pas du tout concerné par les richesses, et remettait au service de Dieu toutes les aumônes qu'il recevait. Serviteur, il était aux ordres de tout un chacun, spécialement durant ses années comme Portier du collège, mais aussi dans son service auprès des pauvres, les consolant et priant pour eux. Humble, il l'était sans limite: acceptant humblement les réprimandes de ses supérieurs et collègues, et disant à la ronde qu'il n'était que le «petit chien de Saintt Joseph»! Donnant toujours, il ne demandait rien, et il ne voulait surtout pas que la ferveur des pèlerins le mette sur un piédestal. Il n'est pas étonnant dès lors que des millions de personnes soient venues le visiter durant sa vie et après sa mort, pour recevoir des bienfaits spirituels et matériels. Si nous pouvions imiter le Frère André même un petit peu, nous en profiterions beaucoup. Mais hélas! Notre faiblesse humaine est si grande! Demandons donc au Bienheureux Frère André de nous obtenir la grâce de le suivre dans son imitation du grand Saint Joseph!


Texte extrait du site www.sspx.ca

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Apprenez-nous la confiance dans la prière

Prière à Saint Joseph et au Bienheureux Frère André


Saint Joseph, avec toi, pour toi, nous bénissons le Seigneur. Il t'a choisi entre tous les hommes pour être le chaste époux de Marie, celui qui se tient au seuil du mystère de Sa Maternité Divine et qui, après Elle, l'accueille dans la Foi comme l'Oeuvre du Saint Esprit. Tu as donné à Jésus une paternité liégale en lien avec la lignée de David. Tu as constamment veillé sur la Mère et l'Enfant avec une sollicitude affectueuse, pour assurer leur vie et leur permettre d'accomplir leur destinée. Le Sauveur Jésus a daigné se soumettre à toi, comme un père, durant son enfance et son adolescence, et recevoir de toi l'apprentissage de la vie humaine, pendant que tu partageais sa vie dans l'adoration de son mystère. Tu demeures auprès de Lui, protèges spécialement ce peuple Canadien qui s'est placé sous ton patronage. Aide-le à s'approcher à son tour du mystère du Christ dans les dispositions de Foi, de soumission et d'amour qui ont été les tiennes. Regarde les besoins spirituels et matériels de tous ceux qui recourent à ton intercession, en particulier des familles et des pauvres de toutes pauvretés: par toi, ils sont sûrs de rejoindre le regard maternel de Marie et la main de Jésus qui les secourt.


Et toi, Bienheureux Frère André Bessette, portier du Collège et gardien de cet Oratoire, ouvre à l'Espérance tous ceux qui continuent à solliciter ton aide. Apprends-leur la confiance dans la vertu et la prière et, avec elle, le chemin de la conversion et des Sacrements. Que par toi et par Saint Joseph, Dieu continue à répandre ses bienfaits sur la Congrégation de Sainte Croix, sur tous ceux qui fréquentent cet Oratoire, sur la cité de Montréal, sur le peuple de Québec, sur tout le peuple Canadien et sur l'Eglise entière.


(Prière prononcée par le Vénérable Jean Paul II à l'Oratoire Saint Joseph de Mont Royal, le 10 septembre 1984, extraite du livre « Les prières de Jean Paul II, Ed. Bayard/La Documentation Catholique)


Bienheureux Frère André, Priez Pour Nous!
Bon Saint Joseph, Priez Pour Nous!

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Pour approfondir

Site de l'oratoire Saint Joseph de Mont Royal

www.saint-joseph.org


Site sur le Frère André

http://frere-andre.saint-joseph.org/fr


Congrégation de Sainte Croix

www.cscfrance.org


Pour suivre la Messe de Canonisation du Frère André en direct

Dimanche 17 octobre à 10 h 00, visible en ligne sur le site de la Chaine KTO

www.ktotv.com

12 octobre 2010

La Servante de Dieu Élisabeth Leseur

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La Servante de Dieu Élisabeth Leseur

« Toute âme qui s'élève, élève le monde »

1866-1914


Lorsque, dans les années 1920, le frère Marie-Albert Leseur reçoit l'ordination sacerdotale, l'étonnement ne vient pas de la vocation tardive de ce Dominicain déjà âgé, mais parce que cette vocation a été obtenue, ainsi que la conversion de cet incroyant convaincu, par les prières de sa femme Elisabeth, décédée d'un cancer en 1914. Elisabeth Arrighi naît à Paris le 16 octobre 1866, première de cinq enfants. Son père, d'origine Corse, est avocat. Elisabeth hérite de lui une nature généreuse, gaie et accueillante, de sa mère une vive intelligence et une mémoire exceptionnelle. Malgré ses fréquents déménagements autour de Paris, la famille Arrighi est un pôle intellectuel où se côtoient des artistes, des savants, des philosophes. Mais, autant que ses capacités intellectuelles, se développe chez la fillette l'aspect religieux. Elle a onze ans quand elle se rend pour la première fois au catéchisme afin de préparer sa première communion: « J'étais bien embarrassée, alors j'ai fait tout bas une petite prière à la sainte Vierge et je n'ai pas tardé à me mettre à l'aise ». Elle s'examine sans découragement, mais sans complaisance: « Mon principal défaut à moi, c'est l'esprit de contradiction. Lorsqu'on dit une chose, je dis le contraire ». Elle est également taquine et très entêtée: « Je ne veux jamais avouer que j'ai tort. Je supplie le bon Dieu de m'aider pour que, lorsque j'aurai commis une faute, je l'avoue aussitôt. » Elle communie le 15 mai 1879 avec une grande joie: « Je n'étais plus seule, j'étais avec Notre-Seigneur. Je ne pouvais pas parler, j'étais trop heureuse. » J'écoutais le bon Dieu qui parlait à mon âme. Dans cette ferveur, elle change sa manière d'étudier: « Sitôt que l'on me faisait une observation, je cherchais à l'écarter; je travaillais mollement. Mon Dieu, aidez-moi à vaincre ma légèreté, à devenir sérieuse, travailleuse, attentive, dévouée. »


À vingt ans, dans les soirées mondaines, Elisabeth ne passe pas inaperçue: elle est charmante et distinguée, sa culture est étendue, son intelligence ouverte et prompte, son caractère gai. Le jeune Félix Leseur, étudiant en médecine, remarque « son joli rire, sa fraîcheur et sa franchise ; nous avions les mêmes goûts ». Le 31 juillet 1889, à 22 ans, Elisabeth l'épouse: J'ai trouvé en Félix tout ce que je désirais. Mais ce mari qu'elle aime tendrement va s'employer à détruire sa foi. Félix, au début de leur mariage, s'était déclaré « très respectueux de la foi et de la religion catholiques. Comment étais-je devenu, de sceptique, antireligieux? La neutralité est un mythe ou une duperie ». Peu à peu, il devient jaloux des croyances de sa femme. En septembre, Elisabeth souffre d'une péritonite que les médecins ne peuvent opérer et dont elle ne guérira jamais complètement. Elle se rétablit doucement et commence avec son mari une série de voyages qui les enchantent tous les deux. Il en profite alors pour l'entraîner dans un tourbillon de mondanités; d'autre part, comme elle est avide de connaître et d'accroître sa culture, Félix lui propose d'étudier le latin et le russe et lui fournit des livres « pleins de génie, certes, mais d'un génie anarchique et destructeur. En 1896 et 1897, Félix voit le succès de son œuvre détestable »: Elisabeth ne prie plus et cesse de pratiquer. Plus tard, Félix frémira devant sa responsabilité dans cette crise intérieure: « Quand je pense à quels dangers j'ai exposé Elisabeth en brisant chez elle le seul point d'appui, le seul secours qui soit! » Un jour, en lisant un livre attaquant le christianisme, Elisabeth est frappée par l'indigence du fond et la fragilité des arguments: dans une salutaire réaction, elle revient aux sources ainsi contestées, à l'Évangile. Félix est furieux, mais rien n'arrêtera plus « cette œuvre admirable de la conversion intérieure, provoquée, guidée, accompagnée par Dieu seul ». Cette foi retrouvée va inspirer toutes ses conversations: « Il ne faut pas être un génie pour défendre sa foi! » et toutes ses actions, l'organisation de sa vie, dans une discrétion et un respect absolu des convictions athées de son mari.

 

Elle fait sienne la devise dominicaine: « Orare et laborare », prier et travailler. La mort de sa sœur en 1905 et le retour de ses souffrances abdominales l'invitent à " réformer sa vie ": « Puisque je ne peux mener entièrement la vie que j'aurais rêvée, il faut que je rende meilleure et plus féconde, pour Dieu et pour les âmes, celle qui m'est destinée ». Elle demande la grâce de devenir plus tendre, plus forte, plus paisible. Son désir est d'être toute à Dieu et « en même temps, de me donner davantage à ceux que j'aime et à tous ceux que la Providence a mis ou mettra sur ma route ». Ses symptômes s'aggravant, on lui prescrit le repos et l'immobilité: « Je vais donc mener une vie de recluse qui ne me déplaît pas ». Elisabeth consacre ainsi de longs moments à la méditation, à l'oraison, à la lecture de livres de spiritualité, « sans pourtant négliger aucun devoir, sans rien perdre de son charme et de sa gaieté foncière ». En 1911, elle est opérée à la suite de la découverte d'une tumeur au sein. Elle offre cette épreuve pour la conversion de Félix: « Laissez-moi, Seigneur, déposer en votre cœur mes souffrances, mes désirs et mes prières ». Pour Elisabeth, la foi est un don de Dieu, si gratuit, si excellent qu'il doit rayonner dans toute sa vie. Ce don est accordé à chaque homme sans aucun mérite de sa part, aussi est-elle opposée à toute querelle, à toute division, à tout parti: « Moi, je suis anti-anti! » Elle réserve chaque jour, dans son emploi du temps, l'heure et demie d'oraison où elle refait ses forces: « Avant d'agir, s'établir dans la paix, fortifier sa volonté par la prière, et ensuite, se mettre à l'œuvre humblement, virilement, joyeusement ». Elle sourit aux descriptions de mortifications excessives et conseille de rechercher plutôt l'" esprit de mortification ": « Accepter les souffrances dans le secret, sans rien faire qui puisse attirer l'attention et en redoublant, au contraire, d'affabilité et de douceur ». Jamais on ne la voit inoccupée; même quand elle est alitée, elle sait utiliser ce temps en ce qu'elle nomme « la science des moments perdus ». Elle n'a pas d'enfant, mais son cœur maternel donne des conseils aux jeunes mères: « Avec vos enfants, sachez vouloir aussi complètement que vous les aimez. Tenez fermement sur un point jusqu'à ce que vous ayez obtenu un résultat, puis vous passerez à un autre point ». Sa crise de foi la rend particulièrement proche des incroyants: « Ceux qui n'ont pas traversé ces moments d'accablement ne connaissent qu'une partie de la souffrance humaine ». Elle oublie ses fatigues, ses épreuves pour aller à la recherche des âmes blessées: « Nous ne passons pas un jour sans rencontrer une détresse du corps ou de l'âme, une tristesse ou une pauvreté ». Elle s'interdit de juger: « J'ai trop compris, en me jugeant moi-même, combien les autres ont droit à l'indulgence ». Son grand désir est la conversion de Félix; pourtant, « jamais femme n'a moins importuné son mari, ne l'a moins pressé de penser comme elle ».


En juillet 1913, Elisabeth doit s'aliter: maux de tête, violents vertiges, vomissements signalent le cancer qui se généralise en elle. Elle supporte ses souffrances avec une patience et une égalité d'humeur qui forcent l'admiration de ses proches et le respect de Félix qui ne la quitte pas. Elle décline rapidement, au point qu'on la croit condamnée: « Je n'existais plus, sans une pensée, dans une sorte de coma ». Mais en août se produit une spectaculaire rémission alors qu'Elisabeth achève une neuvaine adressée à une petite Carmélite morte seize ans plus tôt, sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus. Durant cinq semaines, elle se remet à travailler, à écrire, à reprendre ses occupations. En novembre, tous les symptômes réapparaissent peu à peu. Les périodes de crise sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus rapprochées. Quand la souffrance lui laisse un peu de répit, elle s'en étonne « comme d'une chose anormale ». Les douleurs de tête provoquent des crises impressionnantes qui s'accompagnent de convulsions, de tremblements, d'angoisses et la laissent épuisée, « brisée mais courageuse, réconfortante même et enjouée le plus souvent », s'excusant des soins que son état réclame. Elle accepte tout, n'exige rien: « Personne ne fut plus facile à soigner ». Son état nauséeux justifierait des désirs de nourriture qu'elle ne formule pas. Ceux qui la visitent se trouvent plongés dans « un bain de sérénité ». Elle offre au mal qui la ronge « une résistance physique extraordinaire soutenue par une résistance morale plus grande encore ». Le 27 avril, elle tend les bras vers Félix pour un ultime adieu avant de sombrer dans un coma où on la voit encore souffrir: elle se plaint, gémit, dévorée de fièvre, torturée par la soif sans rien pouvoir absorber. Elle meurt dans les bras de son mari le 3 mai 1914. Après sa mort, son visage prend une expression souriante et sereine. Elle est enterrée le 6 mai sans que son corps ait manifesté la moindre altération. Félix, pour la première fois, se demanda alors s'il y avait quelque chose en dehors du monde matériel. Un an plus tard, il communia. Devenu dominicain et prêtre, il se dévoua à la cause d'Elisabeth et continua, à travers une abondante correspondante, l'œuvre de compassion, d'écoute et d'accueil de « cet être véritablement exceptionnel ».


Texte extrait du site www.feuetlumiere.org

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Prière composée par Élisabeth Leseur

Extraite de « Journal et Pensées de Chaque Jour », 18 juillet 1912


Mon Dieu, je dépose à vos pieds mon fardeau de souffrances, de tristesses, de renoncements: j'offre tout par le Cœur de Jésus, et demande à Votre Amour de transformer ces épreuves en joie et en sainteté pour ceux que j'aime, en grâces pour les âmes, en donc précieux pour Votre Eglise. Dans cet abîme d'accablement physique, de dégoûts et de lassitude morale, de ténèbres où Vous m'avez plongée, laissez passer une lueur de Votre triomphante clarté. Ou plutôt (car les ténèbres de Gethsémani et du Calvaire sont triomphantes), faites servir tout ce mal au bien de tous. Aidez-moi à cacher le dépouillement intérieur et la pauvreté spirituelle sous la richesse du sourire et les splendeurs de la Charité. Lorsque la Croix se fait plus lourde, mettez Votre douce main sur le fardeau posé par Vous même sur mon âme et sur tout mon corps endolori. Seigneur, je Vous adore et suis encore, toujours, votre débitrice, puisqu'en divin contre-pied à mes souffrances, Vous avez l'Eucharistie et le Ciel! Alléluia!


Imprimatur

Flum. Januario

12 augusti 1922

+ Sebastianus. Arc. Coad.


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8 octobre 2010

Le Serviteur de Dieu Frère Julius de Jésus

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Le Serviteur de Dieu Frère Julius de Jésus

Religieux de l'Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes

1837-1927


Le Frère Julius de Jésus, dans le monde, Jean Bouquet, est né à Gaillan, (Gironde, France), le 2 janvier 1837, dans une famille modeste. Répondant à l'appel du Seigneur, il entre à l'âge de 27 ans, au Noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Talence (Gironde, France). Il vécut les splendeurs de la vie cachée: simple religieux, vivant et faisant extraordinairement bien les choses les plus ordinaires, il vécut simplement sa vie de religieux Lassalien, entre les communautés de Marmande (Lot et Garonne, France), ou il passa 43 années, effectuant les tâches de cuisinier et d'économe de sa communauté et de Talence, ou il revint passer les dernières années de sa vie, y effectuant la tâche de sacristain. Après une vie de prière et de simplicité accompagnées de grâces extraordinaires, dont une très grande intimité avec la Vierge Marie, qui ne pouvait rien refuser à sa prière toute filiale. Le Frère Julius de Jésus est entré dans la Vie à Talence le 25 juin 1927. Sa Cause de Béatification est actuellement en cours d'instruction. Son corps repose actuellement au Cimetière de Talence, dans le Caveau des Frères des Ecoles Chrétiennes. Toutes les personnes qui l'ont connues de son vivant furent unanimes à reconnaître que le Frère Julius de Jésus était un saint. Confions-nous à son intercession, car Marie qui ne lui a rien refusé sur la terre, lui refuserait-elle quelque chose maintenant qu'il est au ciel?


Prière pour demander la glorification du Serviteur de Dieu


O Dieu, qui avez promis aux humbles qu'ils seront exaltés, et à ceux qui enseignent la justice à un grand nombre qu'ils brilleront comme des étoiles dans l'éternité, daignez glorifier Votre Serviteur, le Frère Julius de Jésus, et faire resplendit son nom parmi ceux de Vos Saints. Que Vos grâces, Seigneur, se multiplient en faveur des fidèles qui Vous implorent en Vous rappelant les vertus qu'il pratiqua sur la terre. Puissions-nous ainsi voir la Sainte Eglise honorer sa mémoire et nous donner en lui un modèle à imiter, un protecteur de plus qui nous assiste dans nos travaux et nos peines, et nous aide a parvenir à la béatitude céleste. Ainsi soit-il.

Je Vous salue Marie

Avec approbation ecclésiastique


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Dernière mise à jour de la page: le 8 octobre 2010

3 octobre 2010

Le Serviteur de Dieu Hermann Cohen

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Le Serviteur de Dieu Hermann Cohen

Père Augustin-Marie du Très Saint Sacrement

1820-1871


Hermann Cohen naît en 1820 à Hambourg dans une famille juive. Très jeune, il commence une carrière de pianiste qui le mènera auprès des plus grands virtuoses de son époque, dans une vie dissolue et paresseuse. C'est au contact du Saint Sacrement, en 1847, que commence sa conversion. Un an plus tard, il fonde l'Adoration Eucharistique Perpétuelle à Paris. Désormais, l'axe essentiel de sa vie sera le Christ présent dans l'Eucharistie. En 1849, il entre dans l'Ordre du Carmel, fait son noviciat au Carmel du Broussey, en Gironde, et prend le nom de Frère Augustin-Marie du Très-Saint Sacrement. Il fonde plusieurs couvent en France et, en 1862, restaure l'Ordre du Carmel en Angleterre. En 1870, il part en Allemagne, comme aumônier des prisonniers français, où il meurt en 1871/ Il fut un ami des petits comme des grands (Sainte Bernadette Soubirous, le Saint Curé d'Ars...) Son corps repose, depuis avril 2010, dans la chapelle du Carmel du Broussey.


Prière pour obtenir la Béatification du Père Augustin-Marie du Très Saint Sacrement


O Marie, Vierge immaculée, qui avez guéri miraculeusement à la grotte de Lourdes le Père Augustin-Marie du Très-Saint-Sacrement, pour qu'il vous serve parfaitement dans votre Ordre du Carmel, obtenez-nous de la Bienheureuse Trinité la grâce de (...) par l'intercession et les mérites de votre fidèle chevalier « qui ne connut rien de plus délicieux que de souffrir pour Jésus » et qui fut exaucé dans son ardente prière « de ne pas passer un instant de sa vie sans souffrir quelque chose pour son bon plaisir, pour son service et pour sa gloire ». O Marie, Mère de l'Eucharistie, obtenez-nous la glorification de ce grand converti de l'Hostie rédemptrice. Daignez mettre en lumière cet apôtre embrasé du Sacrement d'Amour de votre Fils Jésus afin qu'il nous communique à tous, prêtres et fidèles, son zèle brûlant pour l'adoration de la divine Présence au Tabernacle, la célébration digne et vécue du Sacrifice de la Messe, et la Sainte Communion fervente et fréquente. Hâtez ainsi sur toute la terre, tout spécialement sur votre peuple d'Israël, le triomphe de la royauté eucharistique du Fils de David, le Pain vivant descendu du Ciel en votre sein virginal. Amen.


Imprimi potest
+ Joannes Olphe-Gailliard
Abbas Sanctae Mariae


Imprimatur
+ Petrus Maria Théas

Episcopus Tarbiensis et Lourdensis


Prière de signaler les grâces reçues par l'intercession du Père Augustin-Marie du Très-Saint-Sacrement, à la

Postulation de la cause du Père Hermann
Monastère du Broussey
33410 Rions

www.perehermann.org

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27 septembre 2010

La Vénérable Anne de Guigné

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La Vénérable Anne de Guigné

1911-1922

« Je veux que pour Jésus, mon cœur soit pur comme un lys ».

« On a bien des joies sur la terre, mais elles ne durent pas; celle qui dure, c'est d'avoir fait un sacrifice ».


Anne de Guigné naquit le 25 avril 1911 à Annecy-le-Vieux, et mourut à Cannes, en odeur de Sainteté le 14 janvier 1922. La mort de son admirable père, tombé à la tête de ses chasseurs en 1915, fut, à quatre ans, le principe de « sa conversion ». Cette enfant, d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente et jalouse, acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires. Sa Première Communion, à six ans, acheva de la transformer. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants; effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. Intérieurement, Dieu opérait en son âme des merveilles. Son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, son exquise et universelle Charité atteignirent un éclat remarquable. Sa manière de communiquer remuait les coeurs, et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Ses pensées révélaient aussi sa sainteté. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites.


Neuvaine au Sacré Cœur pour obtenir la glorification d'Anne de Guigné


Seigneur Jésus, Vous qui avez dit, dans Votre grand Amour: « Laissez venir à Moi les petits enfants », nous Vous en supplions, accordez-nous la grâce que nous Vous demandons, afin que, glorifiant par Vos miracles, l'enfant privilégiée de Votre Divin Cœur, nous puissions mieux Vous servir en l'imitant et mieux Vous aimer en l'invoquant. Ainsi soit-il.


Imprimatur

Annecy, le 1er novembre 1925

+ Florent-Michel Marie

Evêque d'Annecy


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15 septembre 2010

Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond

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Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond

1912-1932


Le Serviteur de Dieu Gérard Raymond naît à Québec, dans la paroisse de Saint-Malo, le 20 août 1912, fils de Camille Raymond et Joséphine Poitras. En 1924, il entre au Petit Séminaire de Québec. Au cours de sa quatrième année d'études, il lit le livre « Paul-Émile Lavallée » dont l’auteur est le futur archevêque de Québec, Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve. La lecture de ce livre sera déterminante, confie-t-il dans son journal. Le 2 janvier 1932, Gérard Raymond écrit dans son journal: « Je viens de cracher, ce soir, le sang pour la première fois de ma petite vie… Je suis prêt à tout accepter… Donner mon sang en pleine vigueur de jeunesse, cela vaut bien le martyre lointain d’un vieillard de demain ». Le 5 juillet 1932, Gérard Raymond, meurt à l’Hôpital Laval à l’âge de 19 ans. Dans la préface du Journal de Gérard Raymond, publié en 1937 et réédité en 1954, on peut lire les propos du cardinal Villeneuve: « En traits inégaux mais de plus en plus saillants, le journal de Gérard Raymond dessine le travail de la grâce dans son âme d’écolier… Quand le journal s’achève, la plume de l’auteur lui tombe des mains, mais on le sent consommé, au sens du Livre de la Sagesse: consummatus in brevi ». Face aux innombrables grâces, conversions, guérisons et autres faveurs temporelles, le 29 mai 1956, Mgr Maurice Roy, archevêque de Québec, ouvre la cause de Béatification de Gérard Raymond. La Sacrée Congrégation procède enfin à l’ouverture des trois procès ordinaires le 28 mai 1968. Depuis, sa cause de béatification est en instruction à Rome. Une messe commémorative est concélébrée, chaque année, le 5 juillet, anniversaire du décès de Gérard Raymond, à l’église Sainte-Angèle de Saint-Malo de Québec.


Prière pour la Béatification de Gérard Raymond


Seigneur Jésus, qui avez comblé de grâces Votre fidèle Serviteur Gérard Raymond, c'est en toute confiance que nous recourons à son intercession. Faites qu'en considération de ses mérites, nous puissions obtenir la faveur (…) que nous Vous demandons et toute soumission à la Volonté de Votre Père. Alors nous aurons la joie de témoigner de son crédit auprès de Vous dans le Ciel et de contribuer ainsi à sa Glorification sur la terre. Amen.


Imprimatur

Paul Nicole V.G.

Québec, le 16 août 1982


Relations de grâces

Cause de Béatification de Gérard Raymond

Séminaire de Québec

1, rue des Remparts

Case Postale 460

Québec (Québec) G1R 5L7


Biographie du Serviteur de Dieu Gérard Raymond,

Cliquer sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1917332-le_serviteur_de_dieu_gerard_raymond.html



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12 septembre 2010

Vénérable Chiara Luce Badano

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La Vénérable Chiara Luce Badano

1971-1990

Fête le 7 octobre


L'histoire de Chiara Badano est simple et extraordinaire à la fois. Sa naissance le 29 octobre 1971 à Sassano (Italie du Nord-Ouest) comble de joie ses parents qui, depuis onze années espéraient un tel événement. Bien que la famille ne dispose que de modestes revenus, le papa est camionneur , la maman quitte son poste d'ouvrière dans une entreprise de pâtisserie pour « suivre sa fille ». Chiara, enfant joyeuse et vive, sait se réjouir des petites choses et se montrer généreuse. Dans un devoir d'école, elle demande à Jésus pour Noël non pas des jouets mais « la santé pour mamie Gilda et toutes les personnes qui ne vont pas bien ». A neuf ans, elle fait une rencontre fondamentale pour le reste de sa vie avec "l'idéal de l'unité", lors d'un rassemblement d'enfants du Mouvement des Focolari. Son enthousiasme est tel qu'elle va entraîner ses parents à participer au Familyfest en 1981, un festival mondial de familles organisé par les Focolari. Ce sera le début de leur conversion…


La souffrance embrassée rend libre


En parcourant les cahiers d'école de Chiara, on note son émerveillement devant la vie. Adolescente, elle aime retrouver ses copains et copines dans un café les soirs de week-end. Elle adore chanter et danser, ne supporte pas de rester immobile et aimerait bien être hôtesse. Très sportive, elle pratique la natation, le tennis et les balades en montagne. C'est précisément lors d'un match de tennis qu'elle éprouve une douleur subite et lancinante à l'épaule. Les médecins, qui au début avaient diagnostiqué un simple cal osseux, doivent se rendre à l'évidence. Il s'agit en fait d'une forme de cancer des os parmi les plus graves et les plus douloureuses. Chiara accueille la nouvelle avec courage. Après un long silence, sans pleurs ni rébellion, elle dit: « Je suis jeune, je m'en sortirai! ». Pour elle, commence en fait une rapide ascension vers la sainteté. Examens médicaux, opérations chirurgicales, chimiothérapie… Rien n'y fait et le mal galope, atteignant la moelle épinière. Ses jambes sont désormais paralysées. Les soins s'avèrent très douloureux. Chiara refuse cependant la morphine parce cela lui enlèverait toute lucidité. Elle se dit convaincue que la souffrance embrassée rend libre. Sa force, elle la puise dans sa foi, dans sa découverte à travers la spiritualité des Focolari de Jésus, de « Jésus abandonné » qui a pris sur lui toutes les souffrances lors de son cri d'abandon sur la croix. « L'important, c'est de faire la volonté de Dieu. J'avais des projets personnels, mais Dieu avait les siens pour me garder avec lui. Jésus m'a envoyé cette maladie au moment juste. Vous ne pouvez imaginer quelle est ma relation avec Jésus maintenant! Il me semble qu'il m'appelle à quelque chose de plus, de plus grand… raconte Chiara à ses amis. Peut-être vais-je rester sur un lit pendant des années. Je n'en sais rien. Pour moi, il n'y a que la volonté de Dieu qui importe: la faire bien, vivre l'instant présent, entrer dans le « jeu » de Dieu […] Un autre monde m'attend et je n'ai qu'à m'abandonner. Je sens que je fais partie d'un projet splendide qu'on me dévoile peu à peu ». Ces paroles fortes accompagnent son témoignage de vie.


Sa chambre, lieu de rencontres et d'unité


Chiara offre tout ce qu'elle vit pour les jeunes, pour son diocèse, pour ceux qui sont loin de la foi, pour les missions, pour les Focolari. Le jour de ses 18 ans, elle reçoit une importante somme d'argent… qu'elle s'empresse de donner à un ami qui travaille en Afrique auprès d'enfants pauvres et malades. Sa chambre, d'abord à l'hôpital, puis à la maison, devient lieu de rencontres, d'apostolat et d'unité. C'est son « église ». Les médecins sont touchés par son attitude. L'un d'eux, Antonio Delogu, commente: « Son sourire et ses grands yeux lumineux nous prouvaient que la mort n'existe pas, il n'y a que la vie ». La chimiothérapie lui fait perdre ses cheveux auxquels elle tenait tant. A chaque mèche qui se détache, elle prononce un simple et intense « Pour toi, Jésus ». Un dialogue lumineux de foi et d'amour surnaturel s'établit avec sa maman qui passe d'interminables journées auprès d'elle. « Maman, est-ce juste de mourir à 18 ans? », « Je ne sais pas si c'est juste. Mais si Dieu a ce dessein sur toi, nous devons faire sa volonté »; « Maman, cela me plairait tellement de faire de la bicyclette, et Dieu m'a pris mes jambes », « Jésus t'a pris tes jambes, mais il t'a donné des ailes! », « Tu as raison. Si on me demandait si je voulais me promener, je dirai non parce que, telle que je suis, je suis plus proche de Jésus »… Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari, la suit au long de sa maladie et entretient avec elle une correspondance vitale. « Je lui dois tout » affirme l'adolescente, au point de lui demander un « nom nouveau » pour marquer son adhésion particulière à l'idéal de l'unité. Ce sera: Chiara Luce (Claire Lumière) telle une lumière qui illumine tant de personnes. Nombre de personnes viennent lui rendre visite. « Si au début, nous venions la voir pour la soutenir, bien vite nous avons compris qu'elle nous attirait comme un aimant » commente un jeune. Tous ceux qui viennent la voir expérimentent près d'elle une « atmosphère de paradis ». Assis sur un tabouret au pied du lit de Chiara, l'évêque du diocèse (Aqui) Mgr Martino, est frappé par la profondeur spirituelle de Chiara: « Son apprentissage de la sainteté est soutenu par son idéal de vie, par sa générosité, par sa disponibilité à l'amour si caractéristique des adolescents […] Je sentais aussi en elle la présence de l'Esprit Saint qui la rendait capable de transmettre à ceux qui l'approchaient sa façon d'aimer Dieu et tous les hommes ». Emu, le cardinal Saldarini lui demande un jour: « Tu as des yeux merveilleux, une lumière merveilleuse. D'où te vient-elle? ». Et Chiara Luce de répondre simplement: « Je m'efforce d'aimer beaucoup Jésus ».


« Si tu le veux, toi, Jésus, moi aussi je le veux »


« Si tu le veux, toi, Jésus, moi aussi je le veux » ne cesse de répéter Chiara Luce alors que le mal progresse inexorablement et que la souffrance la tenaille. « Je me sens si petite et le chemin à parcourir est si ardu! Mais c'est l'Epoux qui vient à ma rencontre… » reprend-elle, rappelant en cela ce qu'a vécu la « Petite » Thérèse de Lisieux. Jésus abandonné est tellement son Epoux que Chiara Luce désire se préparer particulièrement à sa rencontre. Elle choisit une robe blanche avec une petite ceinture rose et la fait essayer à une amie pour voir l'effet produit. Ce sera sa robe pour « les noces », ses funérailles. C'est elle qui choisit les fleurs, les chants, les lectures et donne pour consigne à sa mère: « Quand tu me prépareras sur mon lit de mort, maman, tu ne devras pas pleurer, mais répéter « Maintenant Chiara Luce voit Jésus ». » Ainsi, le dimanche 7 octobre 1990, le jour de Notre-Dame du Rosaire, à quatre heures du matin, elle adresse ses dernières paroles à sa mère: « Sois heureuse car je le suis! » Son dernier don sera celui de ses yeux qui, greffés, permettront à deux garçons de retrouver la vue. 2000 personnes, au moins, de tous âges et de tous milieux sociaux, croyants ou non, assistent à ses obsèques. Il y règne une atmosphère de joie simple. Mgr Martino qualifie dans son homélie Chiara Luce de « fruit de la famille chrétienne, d'une communauté de chrétiens, d'un mouvement qui vit l'amour réciproque et rayonne de la présence de Jésus ». Tout ne s'arrête pas là. Bien au contraire. Des personnes qui apprennent l'histoire de Chiara Luce se sentent poussées à vivre plus radicalement l'Evangile, à mettre Dieu à la première place dans leur vie. Sa tombe est même devenue un lieu de pèlerinage accueillant fleurs, offrandes pour « ses » petits amis d'Afrique, lettres et demandes de grâces. Sa sainteté est devenue contagieuse… A tel point que, le 7 décembre 1998, la Congrégation pour la cause des saints a fait savoir à l'évêque du diocèse d'Aqui qu'aucun obstacle ne s'opposait à l'enquête diocésaine en vue de la béatification de la « servante de Dieu », Chiara Badano. Dans quelques mois, son dossier sera soumis au Vatican. « Soyez une génération de saints! » répète toujours Chiara Lubich aux jeunes Focolari. Chiara Luce, par sa vie, ses vertus prouvées, sa charité sans limite et sa confiance totale en Dieu, est un reflet de l'unique sainteté, celle de Dieu. Ainsi, est-il tout à fait possible d'être sainte à 18 ans!


Texte extrait du site www.servir.freesurf.fr

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Béatification de Chiara Luce Badano le samedi 25 septembre 2010 à Rome


Elle est la première du Mouvement des Focolari à accéder à la béatification. Une jeune fille de 19 ans, Chiara Luce Badano, décédée en 1990 d’un cancer des os qu’elle a vécu de façon héroïque. Chiara Luce née à Sassello (près de Savone) le 29 octobre 1971, a manifesté très tôt sa générosité. À 4 ans, elle choisissait avec soin les jouets qu’elle voulait offrir aux enfants pauvres. A 9 ans, elle rencontre les jeunes du Mouvement des Focolari. Elle fait sien immédiatement leur idéal d’unité et d’amour, et s’engage dans sa paroisse. À 17 ans, un cancer des os est diagnostiqué. L’adolescente débordante d’énergie sera immobilisée par la maladie et se réalisera pleinement. « Si tu le veux, Jésus, je le veux aussi » aimait-elle répéter. Son rayonnement est immédiat, tant et si bien qu’à peine 10 ans après sa mort en 1990 son procès de béatification est engagé. En décembre 2009, la publication par Benoît XVI du décret reconnaissant un miracle attribué à Chiara Luce et la faisait passer de « vénérable » à « bienheureuse ». C’est Mgr Maritano, qui l’a connue personnellement alors qu’il était son évêque (diocèse d’Acqui) qui a pris l’initiative du procès de béatification: « Il m’a semblé que son témoignage était important, en particulier pour les jeunes. Nous avons besoin de sainteté aujourd’hui aussi. Il faut aider les jeunes à trouver une orientation, un but, à dépasser les incertitudes et la solitude pour trouver des réponses aux questions suscitées par les difficultés, la souffrance, la mort, toutes leurs inquiétudes. » Chiara Lubich (1920-2008), la fondatrice des Focolari, à qui Chiara Luce Badano était très liée par une correspondance fournie, avait commenté en mars 2000 à la fin de la phase diocésaine du procès de béatification: « Nous pouvons nous ressourcer à sa vie. Elle est un modèle et un témoin pour les jeunes et pour les personnes plus âgées car elle a su transformer sa « passion » en un chant nuptial. » La présidente actuelle du Mouvement des Focolari, Maria Voce, propose de « saisir cette occasion pour faire connaître le plus largement possible le message que Chiara Luce nous a laissé: « Dieu est Amour. » Les cérémonies de béatification seront présidées le samedi 25 septembre 2010 à Castel di Leva près de Rome par Mgr Amato, Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, et le dimanche 26 septembre dans la Basilique de St Paul-hors-les-murs, par le Cardinal Bertone, Secrétaire d’État du Vatican. Le samedi soir un rassemblement festif et priant de jeunes se tiendra dans la Salle Paul VI au Vatican.


Extrait du site www.france-catholique.fr

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Prière pour demander la glorification de la Vénérable Chiara Luce Badano


Ô Père, source de tout bien, qui, par les mérites de ton Fils Jésus, suscites des merveilles de bonté en ceux qui se confient à ton amour, nous te rendons grâces pour le témoignage chrétien de Chiara Badano. Animée par l'ardeur de ton Esprit, elle a trouvé dans l'union avec Jésus l'idéal de vie et la force d'accomplir, en filial abandon à ta volonté, l'offrande de sa jeunesse pour le bien de l'Église. S'il est conforme à ton dessein que l'exemple de la Vénérable Servante de Dieu soit proposé à la vénération des fidèles, nous te prions, accorde-nous la grâce (….) pour l'exaltation de ta bonté de Père. Nous te le demandons pour le Christ, notre Seigneur. Amen.


Bibliographie: Un sourire de paradis, Éditions Nouvelle Cité (96 p.10 euros)

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Pour mieux connaître Chiara Luce Badano


Sites sur Chiara Luce Badano

www.chiaralucebadano.it

http://chiaraluce.free.fr


Biographie détaillée et photos sur le site www.focolari.fr

11 septembre 2010

Le Bienheureux Bernard de Morlaas

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Le Bienheureux Bernard de Morlaas

+ en 1277

Fête le 23 mai


Le Bienheureux Bernard de Morlaas (Pyrénées Atlantiques, France), vivait au XIIIe siècle. S'étant consacré à Dieu dans l'Ordre des Frères Prêcheurs, il fut chargé, à Santarem (Portugal), de l'éducation de deux enfants voués à Saint Dominique. Ces jeunes élèves travaillaient et prenaient leur goûter dans une chapelle du couvent ornée d'une statue de la Sainte Vierge tenant sur ses bras Son Divin Fils. Un jour, cédant à leurs naïves instance, Jésus descendit des bras de Sa Mère pour partager leur petit repas; puis à son tout, Il les invita, eux et leur maître, à souper dans la maison de Son Père, pour le jour de l'Ascension. En effet, ce saint jour, le 23 mai 1277, après avoir servi la Messe au Bienheureux Bernard et communié de sa main, les deux enfants et leur maître, saisis par une sorte d'extase, s'endormirent dans le Seigneur au pied de l'autel. Ces Bienheureux sont honorés parmi les Patrons de l'École Apostolique des Frères Prêcheurs de Mazères (Ariège). La Providence semble les désigner pour Protecteurs spéciaux des écoles ou la religion occupe le premier plan, conformément aux principes d'une raison saine et éclairée.


Prière avec indulgence de 40 jours accordée par Monseigneur l'Évêque de Bayonne et une autre de 40 jours accordée par Monseigneur l'Évêque de Pamiers


O Bienheureux Bernard, puissions-nous, par votre intercession, mener une vie si pure qu'elle attire fréquemment dans nos cœurs la visite de notre Dieu. Ainsi soit-il.


Permis d'imprimer

Pierre Eugène, Évêque de Pamiers, 1er décembre 1881

10 septembre 2010

Les Serviteurs de Dieu Thomas Alvira et Paquita Dominguez

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Les Serviteurs de Dieu Thomas Alvira et Paquita Dominguez

Epoux membres de l'Opus Dei

29 août 1994


Thomas Alvira Alvira est né à Villanueva de Gallego (Saragosse) le 17 Janvier 1906 et est mort à Madrid le 7 mai 1992. Diplômé en chimie, il fut chercheur à la SCCI et professeur à l'Institut des Sciences naturelles de Madrid. Paquita Susin Domínguez est née en Borau (Huesca) le 1er avril 1912 et est morte à Madrid le 29 août 1994. Elle a été enseignante. Ils se sont mariés le 16 Juin 1939 à Saragosse. Ils ont eu 9 enfants, dont le premier, José María, est décédé à l'âge de cinq ans. La famille a déménagé à Madrid en Novembre 1941, alors que Thomas enseignait à l'Institut Ramiro de Maeztu. Tous deux furent surnuméraires à l'Opus Dei: Thomas, le 15 Février 1947, et Paquita, le 1er Février 1952. Fidèles à l'esprit de l'Opus Dei, ils ont transmis à leurs enfants et à beaucoup d'autres, un exemple de vie chrétienne. Suivant les préceptes de Saint José Maria Escriva, ils ont fait de leur maison, « un foyer lumineux et heureux ». Ils se sont sanctifiés dans l'exercice héroïque de la persévérance dans les vertus chrétiennes. La Sainte Messe était le centre et la racine de leur vie intérieure. Aidé par la grâce divine et essayant de toujours être en présence de Dieu, ils ont pu accomplir leurs activités ordinaires, familières, professionnelles et sociales. Les deux époux ont tous deux contracté de douloureuses maladies, qu'ils ont supporté avec une patience toute surnaturelle. Thomas est décédé des suites d'une tumeur et Paquita a rendu son âme à Dieu à la suite d'une maladie cérébrale. Leur cause de Béatification a été ouverte en février 2008


Prière pour demander des Serviteurs de Dieu Tomas Alvira et Paquita Dominguez


O Dieu, qui avez accordé à Vos serviteurs Paquita et Tomas, la grâce d'un mariage et qui leur avez  accordé la grâce de vivre chrétiennement leurs engagements professionnels et sociaux, donnez-nous la force de Votre Amour, pour que nous puissions propager dans le monde la grandeur de la fidélité et de la Sainteté conjugale. Daignez enfin glorifier Vos Serviteurs, et nous accorder les grâces que nous Vous demandons par leur intercession (...) Amen.


Pater, Ave, Gloria


Si vous avez reçu des grâces, merci d'en faire parvenir le témoignage à

Prélature de l'Opus Dei

Région de France

7, rue Dufrenoy

F-75116 Paris

www.opusdei.fr


Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

1 septembre 2010

La Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire

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La Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire

23 mai 1911 - 6 janvier 1995

 

Mère Julienne du Rosaire, née Julienne Dallaire (1911-1995), fille de Gaudiose Dallaire et d’Alexina Faucher, a fondé la Congrégation des Dominicaines Missionnaires Adoratrices en 1945. Née à Québec le 23 mai 1911, dans la paroisse Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, Julienne Dallaire entre à l'âge de 29 ans chez les Dominicaines de l'Enfant-Jésus, au Petit Séminaire de Québec, mais la maladie la contraint à quitter la communauté. Le chanoine Cyrille Labrecque (1883-1977), vicaire à la cathédrale Notre-Dame-de-Québec, discerne dans la vie de sa dirigée l’appel à fonder une nouvelle communauté religieuse. Julienne Dallaire et trois compagnes s'installent donc à Beauport en 1945, dans une maison de l'avenue du Moulin (aujourd’hui avenue des Cascades). En 1952, sur les hauteurs de Beauport, l’apport de généreux bienfaiteurs leur permet de construire un couvent, le Cénacle du Cœur Eucharistique. Mère Julienne du Rosaire y finira ses jours. En octobre 2004, le cardinal Marc Ouellet décrète l’ouverture de l’enquête préliminaire en vue de sa béatification. Lors du Congrès eucharistique, il a annoncé que le procès diocésain s’ouvrira en septembre 2008.

 

Prière pour demander des grâces par l'intercession de la Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire


Seigneur Jésus, Vous avez confié à Mère Julienne du Rosaire la mission de faire connaître au monde l'immense Amour avec lequel Vous vous donnez à nous dans l'Eucharistie, pour glorifier la Sainte-Trinité. À sa prière, faites que notre vie devienne, au souffle de l'Esprit, une pure offrande, un don de soi par amour, afin que par  Vous, avec Vous et en Vous, nous adorions le Père en esprit et en vérité. Accordez-nous aussi, par son intercession, cette faveur... que nous sollicitons de Votre Coeur Eucharistique, avec confiance et abandon à  Votre Volonté, pour la gloire de la Trinité.


Amour et gloire à la Trinité par le Coeur Eucharistique de Jésus!

 

On peut communiquer avec les Dominicaines Missionnaires Adoratrices au
131, rue des Dominicaines, Québec, G1E 6S8 (418-661-9221 – edcenacle@qc.aira.com

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

 

Voir aussi: http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-1900740-la_servante_de_dieu_mere_julienne_du_rosaire.html

 

23 août 2010

Neuvaine à Saint Anastase de Perse

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Saint Anastase de Perse

Martyr de l'Ordre des Carmes

Fête le 22 janvier

Saint Anastase, né en Perse, au sein de l'idolâtrie, ayant été témoin des pieux hommages que les Chrétiens rendaient à la Croix du Seigneur, embrassa le Christianisme. Sa ferveur était si grande, que quelques jours après son baptême, il fut reçu au nombre des moines. Il priait tous les jours le Seigneur de pouvoir mériter la couronne du Martyre, jusqu'à ce qu'un jour il lui fut révélé que sa prière était exaucée. Arrivé à Césarée, en Palestine, il rencontra des Perses adonnés à la magie, il essaya, mais en vain de les convertir. Ces impies le menèrent à leur gouverneur, qui lui fit subir les plus cruelles tortures pour le forcer à abjurer sa Foi. Le Saint demeura inébranlable, il l'envoya au roi Chosroës, qui, après de nouvelles tortures, le fit mettre à mort avec 72 Chrétiens, le 22 janvier 628. Les miracles opérés par ce Saint Martyrs, surtout par le contact de son Chef sacré et de son Images furent si nombreux, que le Second Concile de Nicée témoigne que « à l'aspect des reliques et de l'Image de Saint Anastase, les démons sont mis en fuite et les malades guéris ». Aussi la pieuse coutume s'est-elle établie de porter sur soi l'image de la Tête de Saint Anastase, ou de la placer sur la poitrine des mourants, pour les soutenir dans la dernière lutte contre l'Enfer; souvent de grandes grâces ont été obtenues par ces pratiques de dévotion.

Manière de faire une Neuvaine en l'honneur de Saint Anastase

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie, 3 Gloire au Père

Priez pour nous, ô Saint Anastase,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.

O Dieu, force de ceux qui espèrent en Vous, qui avez fait sortir Saint Anastase de la solitude du Carmel pour remporter la palme du martyre: faites, nous Vous en prions, qu'animés par ses exemples nous supportions avec patience les peines salutaires qui nous surviennent. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Vidi: Brugis, 3 Februarii 1902

E. Rembry, Vic. Gen.

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

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Biographie de Saint Anastase de Perse,

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