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15 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

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Seizième jour

La sainte Abbesse


« Se voyant établie supérieure, et, par conséquent, conseillère et maîtresse des épouses de Jésus Christ, Claire, dit un de ses biographes, se regardait comme strictement obligée de leur servir de guide et de modèle, tant par l’exemple que par des enseignement solides. Afin donc de satisfaire aux obligations de sa conscience, elle les instruisait avec une grande précision de doctrine, elle les consolait affectueusement, elle veillait sur chacune d’elles avec une sollicitude qu’il serait difficile de concevoir et plus difficile d'expliquer. La première règle qu’elle leur donnait. était de tenir leur âme éloignée de tout bruit et de toute préoccupation du siècle, afin d’être plus facilement admises à l’intimité du Roi du ciel, Jésus-Christ, Notre Seigneur. Elle les exhortait à bannir de leur esprit jusqu’au souvenir des vanités du monde, en méprisant par amour pour leur céleste époux1tousles plaisirs, délices et joies terrestres, et en suivant jésus crucifié dans la voie de l’abnégation, de la pauvreté, de la mortification et des souffrances, parce qu'elle est la seule qui puisse nous faire parvenir avec lui à la gloire ». (Joseph de Madrid).

Claire exhortait aussi ses filles à l’abnégation d’elles-mêmes, afin que rien du moi humain ne les retardât dans leur course vers le Ciel. Quant à la belle vertu de pureté, qui lui prêtait son aile, Claire voulait qu'elle resplendît dans tout son éclat en chacune des colombes du petit nid de Saint Damien, et, dans ce but, elle insistait particulièrement sur la nécessité de mortifier les sens et la chair, afin que, dégagée de tout obstacle, l’âme ne pensât plus qu’à Dieu et pût s’unir plus intimement à lui par le recueillement intérieur et la sainte oraison.

Elle leur recommandait surtout l'amour de Dieu et du prochain, une grande fidélité à la règle, la rigoureuse observance du silence, le souvenir habituel des souffrances de Jésus. Elle était même la première à donner l’exemple, de toutes les vertus. Claire n'exigeait rien des autres qu’elle ne le pratiquât elle-même. Son zèle de l’observance et son admirable ferveur la portaient même bien au-delà de ce qui était prescrit.

C’est ainsi que par sa parole et ses exemples, Claire animait perpétuellement ses filles à la pratique de toutes les vertus. Le soin qu’elle prenait de leur âme ne lui faisait pas négliger les besoins du corps, sa tendre sollicitude s’étendait à tout, au matériel comme au spirituel. En l’un comme en l’autre, la plus tendre charité l’inspirait, et le miracle, au besoin, venait à son aide comme vont le prouver les deux faits suivants :

Un jour, Cécile de Spello, l'économe du monastère, ne trouve plus qu’un seul pain pour alimenter le repas de la communauté composée alors de cinquante religieuses. Dans son embarras, elle vient montrer ce pain à Claire, qui lui dit aussitôt : « Partagez le pain en deux. Envoyez-en la moitié aux frères qui habitent hors du monastère, puis faites de l'autre moitié, cinquante parts : une pour chaque sœur ». L’économe, étonnée, allègue aussitôt qu’il faudrait un miracle pour faire tant de parts d'un morceau de pain. « Pourquoi douter, ma fille ? Répartit Claire. Allez et faites avec foi ce que je viens de dire ». La sainte Abbesse alors convie ses compagnes à prier avec elle, et tandis qu’avec une filiale confiance elles disent à Dieu : « Panem nostrum quotidianum da nobis hodie », le pain se multiplie entre les mains de sœur Cécile, tremblante d’émotion « et il y en eut assez pour rassasier pleinement la communauté qui bénissait le Dieu des pauvres ».

Une autre fois, il n’y avait plus d’huile au couvent, Claire prend, entre ses mains le vase de provision qui était vide, et au simple contact des doigts de la sainte, la jarre se remplit miraculeusement.


Réflexions et Avis


« Ce nous est un puissant motif de ferveur, disait le P. Lallemand, de considérer combien de personnes ont intérêt à notre perfection. Notre Seigneur, qui à donné son sang et sa vie pour nous acquérir la perfection que Dieu nous destinait et qui ne veut pas perdre le fruit de sa mort. La sainte Vierge, qui nous obtient tant de grâces pour nous rendre parfaits et qui,attend que nous soyons un jour sa couronne et sa gloire. Nos bons anges, qui s’emploient avec tant de zèle pour nous conduire dans les voies de la perfection afin de nous avoir pour compagnons dans l‘éternité bienheureuse.

Nos saints patrons et les autres amis que nous avons au Ciel, qui désirent avec tant d’ardeur que nous marchions sur leurs traces et qui nous assistent si puissamment de leur intercession. Les âmes du Purgatoire qui recevraient bien plus d'assistance de notre part si nous étions plus parfaits.

La religion, que nous servirions bien mieux si nous avions plus d'amour pour Dieu. L’Eglise, à qui nous serions bien plus utiles si nous étions parvenus au degré de sainteté auquel nous sommes appelés. Combien Dieu nous montrera-t-il d’âmes qu’il aurait sauvées par notre moyen si nous avions été de parfaits instruments de sa gloire. Combien nous-en fera-t-il voir à qui nous aurions aidé à se sanctifier si nous avions été nous-mêmes des saints. Combien d'autres qui seront demeurées longtemps en Purgatoire et qui en auraient été plus tôt délivrées par notre assistance si nous avions été d’un plus grand mérite devant Dieu ».


Avis des Saints

 

« Tendez sans cesse vers cette perfection à laquelle l‘Esprit de Dieu vous a appelée, afin que vous puissiez offrir sans cesse au Très-Haut des vœux qui lui soient agréables et que vous suiviez toujours avec plus de fidélité les commandements du Seigneur » (Sainte Claire a Sainte Agnès de Prague). « Suivez la voie la plus étroite » (Saint Bède). « Si c‘est pour l’amour de Dieu que nous travaillons, nous sommes bien coupables d'être paresseux à son service » (Saint lgnace de Loyola).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Cunégonde, vierge de son Ordre, Reine et patronne de là Pologne et de la Lituanie (l224-1292).


Le Seigneur, qui l'avait prévenue de ses plus douces bénédictions. la conserva vierge dans l'état conjugal. Après la mort de son royal époux, Bolestas V, roi de Pologne, elle revêtit l’habit de sainte Claire et se retira au monastère de Sandeck. Elle y vécut dans l’exercice d'une humilité profonde, cherchant à faire oublier sa grandeur dans le monde et se comportant en communauté comme la plus humble des religieuses et la servante de toutes. Les dernières années de sa, vie furent marquées par un grand nombre de miracles ; elle guérit des aveugles, des sourds, des muets et rendit la santé a plusieurs malades. Elle rappela même à la vie pour quelques heures le prince André son neveu. À ses derniers moments, la bienheureuse Cunégonde fut réjouie par la présence de saint François qui lui apparut et vint l‘assister en personne.


Pratique : s’exciter toujours à mieux faire, ainsi que le recommandait sainte Claire à ses filles.


Prière


Obtenez-moi, ô sainte Mère, le désir d’une perfection toujours plus grande et le courage de travailler à l’acquérir par tous les moyens mis en mon pouvoir. Que rien désormais ne m’arrête lorsqu’il s‘agira de glorifier Dieu, de le contenter et de porter les autres à son amour. Ainsi soit-il.

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14 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Quinzième jour

 

Election

 

Le monastère des Pauvres Dames était pour chacune de ses habitantes un Ciel anticipé. Claire y donnait l’exemple des plus sublimes vertus et tout la désignait au regard de François pour être la supérieure élue de la Communauté naissante.

Longtemps il insista auprès d‘elle pour qu’elle consentit à accepter le titre et la charge d’Abbesse, mais inutilement. Ni les représentations de François, ni les prières de la Communauté, qui joignait ses instances aux siennes, ne furent capables de triompher de son humilité profonde. Le Saint s’étant vu contraint d’user de son autorité, en ce point, lui imposa donc lui- même cette charge importante. L’obéissance avait parlé, Claire s’y soumit.

« Le premier soin de la jeune Abbesse, dit un historien récent, fut de bien remarquer le but qu’elle entendait poursuivre avec ses compagnes. Elle désire que jusque dans le nom par lequel on les désignerait, tout le monde put voir qu'elle étendait à leur sexe la réforme que François avait préparée aux hommes ».

Le titre de « Pauvres Dames » lui semble résumer admirablement ces principes et donner la note précise de sa théorie. Depuis l'aurore de l‘institut, l‘heureuse petite famille de Saint Damien en savourait lès charmes. Ce nom était pour chaque recluse une mélodie à l’oreille, une délectation au cœur. Avoir le nom de Pauvres Dames et le droit acquis de vivre dans une souveraine pauvreté, tel est le privilège étrange mais surnaturellement sublime, que rêvait pour elle et ses filles l’Abbesse de Saint Damien. Elle va le solliciter de l’immortel Pontife qui occupe si dignement la Chaire de Saint Pierre, et ne pouvant se rendre à Rome comme s'y était rendu François pour faire approuver le genre de vie qu’avaient embrassé le Saint et ses compagnons ; Claire, inspirée, saisit sa plume et réclame humblement d’Innocent III l’insigne faveur que son cœur désire.

« Voilà un privilège que personne encore n’avait demandé au Saint Siège », s’écria avec admiration le grand pape, en lisant la supplique la généreuse Abbesse, et, de sa propre main, Innocent écrivit les premiers mots du Bref apostolique, par lequel il accordait le privilège demandé.

L'occasion s’offrit bientôt pour Claire d'affirmer par un acte public ses vues pratiques à l’égard de son cher privilège.

Héritière d’une grande fortune à la mort de son père, survenue peu de temps après, 1’Abbesse de Saint Damien ne voulut pas se réserver la moindre chose de la succession paternelle. Par ses ordres, tout fut distribué aux pauvres et la petite communauté naissante resta après la succession du comte ce qu’elle était auparavant : l’asile du dénuement et de la pauvreté. Faut-il s’étonner qu’un tel amour de la pauvreté religieuse ait mérité à notre chère Sainte cette noble et glorieuse dénomination : Princesse des Pauvres ?


Réflexions et Avis

 

« Dieu ne se sert point des imparfaits, dit un pieux auteur, pour l’exécution de ses grands desseins. C’est de peur qu’ils ne se damnent, car s’il se servait d’eux, ils prendraient de là occasion de s’enorgueillir et leur vanité serait cause de leur perte. Mais travaillez solidement à votre perfection, ajoute le pieux Jésuite, attachez-vous à Dieu, cherchez uniquement à lui plaire : fussiez-vous dans un désert, s’il veut se servir de vous, il saura bien vous trouver et il vous fera faire des merveilles quand même votre état et votre vocation ne vous porteraient pas aux fonctions de la vie apostolique ». (P. Lallemand).

L’important pour une âme est de se tenir humblement, docilement livrée au bon plaisir de Dieu, voulant tout ce qu’il veut et rien de ce qu'il ne veut pas, inclinée de tout cœur sous sa volonté sainte et prête à l’accomplir dès qu’elle se manifeste. Dans ces dispositions, vous serait-il si pénible, âme pieuse, d’acquiescer aux vues de la Providence sur vous, de vous y abandonner pleinement ? Dieu a plus que vous-même à cœur les intérêts de votre âme, et rien de sa part, vous le savez bien, ne saura jamais les compromettre. Que d’âmes cependant agissent comme s’il en était autrement. Tout leur semble perdu et les déconcerte du moment qu'un événement quelconque vient enrayer leurs plans ou les contraindre de les modifier. On rêve une calme et sereine piété que rien ne trouble, un état spirituel qu‘aucune épreuve ne traverse, une atmosphère à l'abri de tout orage, et l’on ne songe pas que le renoncement à soi-même et l’humble soumission d’esprit n'éclatent jamais tant qu'au sein des contrariétés qui surviennent et des choses qui répugnent à notre volonté Disons donc avec sainte Claire : « Seigneur. votre bon plaisir m'est tout et ma joie sera toujours de l’accomplir en toute chose ! ».


Avis des Saints

 

« C’est à Dieu qu'il appartient de nous diriger et cette pensée rend la résignation et l'obéissance faciles » (Sainte Claire). « Il n’y a plus de fruits et de profit pour l'âme à se renoncer qu’à faire ce qui lui plaît » (Sainte Colette de Corbie). « Prenez la voie la plus sûre, obéissez ! Celui qui fait la Volonté de Dieu va au Ciel, celui qui la néglige n’y entre pas » (Saint Alphonse de Liguori).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Marguerite Colonna vierge de son Ordre et fille du comte Odon, seigneur de Palestrina (1284).

 

Sa générosité à renoncer au monde lui mérita, les divines faveurs de l’adorable époux. Un jour, pendant qu‘elle priait, Notre Seigneur déposa sur sa tête une couronne d'épines un autre jour il lui mit au doigt un anneau d’or ses terres le monastère de Palestrina et s’y sanctifia sous la règle de Sainte Claire dans les plus hautes vertus, Durant sept ans, la généreuse vierge endura avec une héroïque patience un affreux ulcère. « Priez Dieu, mes filles, disait-elle a ses compagnes, de ne pas alléger mes souffrances, mais bien plutôt de couper, de tailler, de brûler ici-bas afin que je ne sois pas confondue dans l’éternité ».


Pratique : être soumis à Dieu en tout avec l’intention pure et sincère de le glorifier par ce moyen.


Prière


O Sainte Mère, « que je suis loin encore de cet esprit de foi, de grâce et de sainteté qui agit non par humeur, caprice ou instinct, ni par imagination, préjugé de sentiment, mais par des principes surnaturels et par l’unique motif de contenter Dieu et de le glorifier. Au nom de la charité qui vous animait, obtenez-moi ces dispositions qui donnent tant de prix à nos œuvres et tant d’assurance pour le salut ». Ainsi soit-il.

 

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13 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Sainte Claire et ses filles

Quatorzième jour

Ruche embaumée

 

Cependant, la vocation de Claire et d'Agnès, même après les merveilles de la vocation de François et de ses premiers compagnons, avait un grand retentissement dans tout le pays. Leur rang, leur jeunesse, le courage qu’elles avaient déployé étaient l'objet d’une admiration universelle.

« En même temps, la pauvreté, pour avoir été embrassée par d'aussi délicates natures, sembla perdre quelque chose de ses rigueurs. Elle apparut à un grand nombre de femmes comme la voie royale où dans l'Eglise Notre Seigneur appelait les cœurs qui voulaient sincèrement le servir. Il se fit parmi elles une émulation de sacrifice, au dire du biographe de Claire. On eût dit que la vertu venait de leur être montrée pour la première fois. Celles qu’un lieu sacré enchaînait au foyer s’appliquaient à vivre plus saintement que par le passé. Les autres quittaient leur famille et venaient se grouper autour de Claire. Grâce à cet empressement à suivre le signal donné par les deux sœurs, Saint Damien compta bientôt toute une famille. L’humble monastère allait devenir en bien peu de temps la ruche bénie du Ciel d’où sortirent comme autant d’abeilles les admirables vierges qui portèrent et répandirent l’esprit de désintéressement et de pauvreté dans toute l'Europe ».

Saluons en passant ces chères bienheureuses, les premières compagnes de Claire que nous connaissons déjà pour la plupart, puisque, à titre de Fleurs Séraphiques, elles brillent les premières à son immortelle Couronne. Tout d’abord, la douce et sympathique Sœur Pacifique, l'une des premières qui vinrent la rejoindre à Saint Damien. Elle n’est autre, on le sait, que la chère Bonne Guelfuccio, la tante aimée de notre Sainte, la très digne confidente des aspirations de son cœur. On se souvient de l'aimable empressement qu’elle mit à l’accompagner auprès de François à sa première visite au saint Patriarche et de son courageux dévouement à favoriser le départ de son héroïque nièce, la nuit de sa fuite.

Après la tante, une charmante nièce, l'aimable Aimée. Ravie à son fiancé de la terre par les charmes divins du céleste Epoux, Aimée renonça joyeuse au brillant mariage qui l'attendait et s’envola à Saint Damien auprès de sa Bienheureuse Tante, aux prières et conseils de laquelle elle se crut toujours redevable de sa chère et sainte vocation.

Agnès de Spello, qui avait grandi candide et pure au sein de la petite famille de Saint Damien. Elle était fille de don Opportule Bernard, protecteur temporel du monastère. Conduite un jour par sa mère à Saint Damien, la petite Agnès s’attacha à la robe de la Sainte qu’elle ne voulut plus quitter… Claire affectionna toujours beaucoup la douce benjamine de son troupeau.

Christine d'Assise, que notre chère Sainte avait en pour amie et confidente intime dans le monde.

Françoise ou Francisca, célèbre par son amour pour la prière et les prodiges qui l’en récompensèrent.

Les deux Sœurs Bienvenue, que l’histoire nous présente comme d’exemplaire admirable d’héroïque patience durant de longues et douloureuses maladies ; Angeluccia et Balbina, autre nièce de sainte Claire, la bienheureuse Bénédicte, Philippa d'Assise, Lucie de Rome, Cécile Gualtieri de Spello et enfin la Vénérable Hortulane, Mère de notre chère Sainte, et sa charmante jeune sœur Béatrix qui s’empressèrent de vernir la rejoindre au cloître après la mort du comte Favorino ainsi que nous l’avons dit déjà.

 

Réflexions et Avis


Semer le bon exemple autour de soi et porter les autres à la vertu est une obligation commune a tous. Excellente manière de glorifier Dieu, et de lui conquérir les âmes que cet apostolat du bon exemple. Chacun dans sa sphère, a devoir et mission de l’exercer Que votre lumière brille devant les hommes a dit Jésus, afin qu'ils glorifient votre Père céleste (Mat 5, 16).

Un tel espoir, à l'avance entrevu avait admirablement inspiré François d’Assise dans l’œuvre de construction de cette pieuse ruche de Saint Damien, la première de l’Ordre des Pauvres Dames, Claire aimait à le rappeler à ses filles pour enflammer leur zèle, et jusqu’à son dernier jour elle le leur redira. Voulant même que les générations futures de ses cloîtres le sachent aussi et comprennent mieux par là l’obligation qui leur incombe d’édifier le monde à leur tour, elle l’insère dans son Testament spirituel :

« Le Saint, dit-elle, n’avait encore ni frères ni disciples, lorsque, rebâtissant cette église de Saint Damien où il avait été comblé de si grandes grâces, et poussé à quitter entièrement le monde, il prédisait de nous, dans l‘excès de la joie et par l'effet d’une lumière surnaturelle, ce que le Seigneur a accompli plus tard, car alors montant sur les murs de ladite église, il disait à quelques pauvres du voisinage. à haute voix et en langue française : « Venez et aidez-moi dans la construction du monastère de Saint Damien parce qu’il doit y avoir ici des Dames dont la réputation et la sainte vie glorifieront notre Père céleste dans toute la sainte Eglise ». Et, partant de Ce principe, Claire exhorte ses filles à répondre aux vues de Dieu et de leur Saint Fondateur en ce point, ajoutant avec une admirable ferveur : « Nous devons donc continuellement bénir le Seigneur, le louer et nous encourager à mieux faire ! »

Aujourd’hui plus que jamais, il faut le bon exemple, car bien moindre hélas ! Est le nombre de ceux qui le donnent. Plus la ferveur diminue, plus serez-vous tenue, âme pieuse, de vous montrer fidèle, empressée et remplie d’une sainte ardeur pour le service de Dieu. Plus le courant du mal semble violent, plus devons-nous lui opposer une digue assurée. Cette digue sera le bon exemple.


Avis des Saints

 

« Nous sommes venus en ce monde seulement pour sauver notre âme et donner au prochain l’exemple des bonnes œuvres ». (Saint François d'Assise). « Appliquez-vous à bien agir et vous serez heureux ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Vous devez, avant tout, mettre Dieu dans vos intérêts. Votre travail ne sera fructueux qu’autant que Dieu le bénira » (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

Sainte Agnès de Bohême, vierge de son Ordre qu'elle affectionna d’une indicible tendresse (1200-l280).


Les lettres de Claire à cette chère et bien-aimée fille de son cœur en font foi. Agnès méritait bien cette prédilection, elle qui avait renoncé généreusement à toutes les grandeurs de la terre pour embrasser la pauvreté et l’humilité de jésus. La sainte Fondatrice accédant a ses désirs, lui envoya comme souvenir, une croix de bois, un voile grossier et l’écuelle de terre qui lui servait de verre à boire. Après la canonisation de sainte Claire, Agnès fit enchâsser dans l’or ces objets précieux. Sainte Agnès fut favorisée du don des miracles. On cite entre autres la résurrection de sa sœur la jeune princesse Ludmille.


Pratique : s’encourager sans cesse à mieux faire par l‘étude de la vie des Saints et des exemples de vertus qu’ils nous donnent.


Prière


O glorieuse Mère sainte Claire, rendez-moi de plus en plus désireuse de plaire à mon Dieu. je veux désormais ne rien chercher hors de lui, afin de concentrer en lui seul toutes les forces de mon esprit et de mon cœur et de le servir jusqu’à mon dernier jour avec ardeur et persévérance. Ainsi soit-il.

 

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12 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Treizième jour

A Saint Damien

 

Non loin d'Assise, la ville natale de François, s'élevait une antique chapelle qu'affectionnait particulièrement notre Saint, l’humble sanctuaire de Saint Damien. Malgré le dénuement de l'intérieur et l‘état menaçant de ses murs qui tombaient en ruines, François y venait souvent répandre son âme devant Dieu. Le prêtre qui desservait la chapelle, si pauvre lui-même qu’il avait à peine de quoi se nourrir, se voyait, à regret, dans l’impuissance absolue de réparer Ie saint lieu. François, lui résolut de s’y dévouer. Une voix mystérieuse, sortie du crucifix de la chapelle, lui avait fait entendre un jour cette injonction formelle : « François, va, et répare ma maison que tu vois tomber en ruines ». Le cher saint, prenant à la lettre cette parole, — bien qu’au fond elle signifiât l'œuvre de renouvellement qu'il devait accomplir dans toute l’Eglise, se mit héroïquement à l’œuvre. Il se fit lui-même ouvrier et quêteur. « Qui me donnera une pierre, disait-il à ses compatriotes, aura une récompense !... Qui m'en donnera deux, en aura deux ! Qui m'en donnera trois, en aura trois!!! » Puis il ajoutait d'une voix prophétique : « Venez et aidez-moi dans le travail que j’ai entrepris car un jour il y aura ici-même un monastère de Pauvres Dames, qui glorifieront le Père céleste dans toute la sainte Eglise ».

Le zèle et l'activité de François eurent bientôt réalisé son œuvre. En 1208, Saint Damien était réparé, et c’est là, à l'ombre de ce béni sanctuaire, que nous allons voir le saint Patriarche abriter les chastes colombes que le Ciel lui envoie.

Si doux que fussent les charmes de leur retraite à Saint Ange, Claire et Agnès n‘oubliaient pas qu’elles n'étaient là qu’en passant. Le couvent de Saint Benoît n’était pour elles qu'un pied-à-terre qu'elles devaient bientôt, quitter. François en effet, s'était mis en devoir de préparer le nid séraphique, nouveau Bethléem de son choix qui devait être le berceau de l’Ordre des « Pauvres Dames ». Un cloître modeste annexé au sanctuaire de Saint Damien ouvrait déjà ses portes aux filles spirituelles de saint François. Tout y était d‘une pauvreté et d’une simplicité touchantes : cellules étroites et basses où tout favorisait le doux recueillement, réfectoire des plus simples avec table grossière, qui se voit encore aujourd’hui, une terrasse de quatre pas de long et là un minuscule jardinet : tel est l'humble monastère de Saint Damien où nos deux héroïnes vinrent dresser la tente séraphique, Arche bénie où s’inaugura la vie solitaire des « Pauvres Dames » et qu‘illustrèrent de si grandes vertus. « Saint Damien est encore aujourd'hui à peu près tel que le virent Claire et Agnès. Les Frères Mineurs ont eu la touchante inspiration de conserver intact ce délicieux ermitage ».

Dans ce cher Bethléem, Claire et Agnès ne songent plus qu’à se livrer à Dieu. Silence recueillement, prière, tel est l'incitable élément dans lequel se plonge leur âme, l’atmosphère de sainteté où va se développer leur vie. L‘oraison est leur occupation principale, et l'attrait d'une irrésistible pénitence en fait bientôt d’héroïques immolées. Quant à ce qui concerne les besoins de la vie. François y pourvu en désignant deux frères « zélateurs » pour le service du monastère. Ceux-ci furent chargés de recueillir pour les pauvres recluses les aumônes charitables de leurs concitoyens.


Réflexions et avis


Que l'exemple de Claire et d'Agnès soit un stimulant à notre teneur. Apprenons de ces âmes généreuses à tout braver pour Dieu, à mépriser le monde, à nous affranchir des veines sollicitudes de la terre pour vivre uniquement en Dieu et pour Dieu. La conversion est une sorte de résurrection. Or, dit saint Paul, si vous êtes vraiment ressuscités, recherchez les choses du Ciel et non celles de la terre... tendez à Dieu avec une sainte ardeur. Sursum corda ! Les cœurs en haut !

La vie des nobles héroïnes de Saint Damien était bien la réalisation parfaite de cette parole. Tout en elles planait au-dessus de la terre. Dans les pensées d'un Sursum corda incessant. Tout en elles s‘élançait vers ces régions sublimes d'où l'âme entrevoit son Dieu de plus près, lui parle plus intimement, en jouit plus suavement.

La vie surnaturelle doit être pour vous aussi, âme pieuse, l’objet d’efforts constants. Avant tout, dit le Sauveur, cherchez le royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît. Or, ce royaume céleste, ce royaume divin, nous le trouvons dans l’exercice de cette vie surnaturelle tout imprégnée de toi, d‘espérance et d‘amour. Ces trois grandes vertus embrassent tout et, dans la vie d’une âme vraiment chrétienne, tout est par elles facilement et merveilleusement surnaturalisé.

La vie surnaturelle est l‘opposé de la vie des sens, elle ne peut exister qu‘à des conditions onéreuses pour la nature. Comme son nom l’indique, c’est une manière de vivre qui n’a rien de commun avec la nature, une vie qui s'en dégage, la surpasse et ne trouve son complet épanouissement qu'en Dieu. Vie plus céleste qu humaine, plus du Ciel que de le terre, moins plongée dans le temps que dans l'éternité !...Une telle vie devrait être l'objet de nos perpétuelles aspirations et de nos efforts constants. Est-il si difficile à la pratiquer ? N’avons-nous pas au contraire, âme pieuse, tous les moyens d'en tenir les conditions et d'en obtenir les avantages ? Étant, comme vous le voyez, l’opposé de la vie des sens, il nous suffit pour y plonger d'agir à l'encontre de leurs inclinations vicieuses et de veiller sur tous les mouvements de notre cœur pour ne suivre que ceux de la grâce inspirés par le Saint Esprit.


Avis des Saints

 

« Faites comme les saints qui se sont efforcés de réaliser le bien qu’il était en leur pouvoir de faire ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Renouvelons chaque jour la résolution de faire pénitence et de servir Dieu sans relâche ». (Saint Louis de Gonzague). « Qu’une âme vraiment chrétienne est agréable à Dieu, et que sa couronne sera belle au de la de cette vie qui nous échappe sans cesse ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienhe
ureuse Isabelle de France, vierge de son Ordre. Fleur filiale et toute céleste épanouie sur les marches du trône (1225-1270).


A l’éclat d'une couronne et aux honneurs de la cour, Isabelle préféra les célestes prérogatives des vierges de Jésus. Elle fonda le monastère de Longchamp sous le beau titre de « L‘Humilité de Notre Dame », et y couronna sa virginale existence par la mort précieuse des saints. A l'heure où la chère Sainte rendait sa belle âme à Dieu, des concerts angéliques se firent entendre dans le monastère, puis une voix qui disait : « Sa demeure a été établie dans la paix ! » Saint Louis, roi de France, son illustre frère, présida les funérailles de sa bienheureuse sœur et consola pieusement la Communauté.


Pratique : Se laisser guider par les inspirations de la grâce et agir en tout par des vues surnaturelles.


Prière


A votre enfant, ô Mère, prêtez assistance et appui. Faites-moi vaincre mes résistances, étouffer mes plaintes, embrasser les sacrifices qu'exige la vertu. Aidée par vous, j’engagerai le grand combat, bien décidée à réprimer toujours et partout les mouvements de la nature pour laisser de même toujours et partout le triomphe à la grâce. Ainsi soit-il.

 

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11 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Douzième jour

Le petite plante de saint François

Fête de Sainte Claire


Ainsi trouvons-nous qualifiée Sainte Claire dans la splendide liturgie de notre saint ordre. Aussi aimons-nous à la vénérer tout particulièrement sous ce titre au beau jour de sa fête. Saluons donc aujourd’hui notre illustre patronne sous cette dénomination symbolique : « Pia Plantula, la pieuse Petite Plante... » Humble et gracieuse appellation remplie de significations touchantes.

Pia Pantula : Claire, elle-même, dans le sentiment d’une humilité profonde, s'était approprié ce nom : Pia Pantula, la pieuse petite plante. À Saint Ange-du-Panso, où nous la voyons transplantée par le séraphin d’Assise. n’est-elle pas effectivement la plante choisie qu’admirent le ciel et la terre, la délicieuse tige sur laquelle se repose avec une amoureuse complaisance le regard du Seigneur ?

François avait compris à l’héroïsme de la Sainte de quelle sève puissante était douée son âme, quel progrès on pouvait en attendre et de quelle sublime perfection était capable sa vertu. On le devinait aisément aussi au monastère de Saint Ange qu'embaumait si délicieusement déjà la sainteté précoce de la jeune professe. Maintenant qu’elle était au cloître, loin des bruits du monde et toute à son Dieu, Claire ne vivait plus que dans les transports de l'amour divin. Son cœur chantait la joie des célestes fiançailles, son âme exultait comme celle de l'Epouse des Cantiques à la voix du Bien-Aimé : « Anima mea liquefacta est ! » (Cant 5, 6).

Tout en elle appelait le règne du Seigneur ! Tout en elle se livrait ineffablement à Lui, car elle s’était offerte à son Dieu comme épouse et comme victime, et le cœur de l’Epoux divin avait agréé son offrande comme un sacrifice d’agréable odeur, comme un holocauste de suavité.

Au sentiment d’humilité, s‘ajoute en Sainte Claire celui d’une parfaite obéissance. Elle s'intitule humble petite plante de saint François, voulant faire comprendre par là ce qu'elle doit aux soins spirituels de son guide et dans quel état d’absolue dépendance elle demeure vis-à-vis du saint Patriarche. Ajoutons qu'un pareil titre est tout à la gloire de son bienheureux Père, car elle semble dire ainsi, comme saint Paul le disait lui-même de la grâce : « Ce que je suis, c’est par ses soins que je le suis ». Cette humble tige dans le champ séraphique, le Saint l’a plantée, ses mains l'ont arrosée, par lui à Dieu toute la gloire de son accroissement.

Claire s'est dite petite plante dans l’excès de son humilité, voyons comment l'envisage l’Eglise à ce point de vue. Oh ! Le suave Concert d’admiration et de louange qu'elle lui prodigue !

Claire aux yeux de l’Eglise est une de ses plantes choisies, La Bulle de canonisation de la Sainte y fait une glorieuse allusion en disant qu’Hortulane, sa pieuse mère, en la mettant au monde, avait « planté dans le jardin du Seigneur une plante de choix ». Plante éclatante, verdoyante et toujours fleurie ! Plante au céleste feuillage, ornée des fleurs les plus variées ! Plante embaumée dont les parfums s‘exhalent depuis huit siècles et plus dans l’Eglise de Dieu. Sa pureté y fait germer le lys, sa charité la rose, ses ravissantes vertus toute une moisson de fleurs... N'est-il pas dit que l'âme juste, l'âme vierge germera comme le lys et fleurira sans interruption en présence du Seigneur ? Justus germinabit sicut lilium et florebit in arternum ante Dominum ! (Liturgie).

 

Réflexions et avis

 

Notre âme peut se dire, comme Claire la Sainte, une plante mystique entourée de soins délicats, une plante qui doit vivre, croître et fleurir pour le Seigneur. Plus encore ; à la moisson de fleurs doit succéder celle des fruits, car Jésus même l’a déclaré : « Je vous ai choisit, dit-il, pour que vous portiez des fruits et que ces fruits demeurent ». Vivre, croître et fleurir ne suffirait donc pas, âme pieuse, à réaliser votre mission de plante choisie ; il faut de plus reproduire les fruits qui vous sont demandés, c‘est-à-dire pratiquer la vertu. s’adonner aux bonnes œuvres, semer le bon exemple autour de soi... Tels sont les fruits de grâce que le Seigneur attend de nous. Notre amour pour Dieu ne doit pas être un simple amour de tendresse ou de. sentiment, c‘est bien la fleur, mais il doit aussi se traduire par les œuvres qui en sont les fruits.

Qu'une humilité sincère nous tienne toujours plus dans le sentiment de notre bassesse sachons convenir du peu que nous sommes et prions sainte Claire de nous obtenir une véritable humilité. Nous avons bien d’autres raisons qu’elle de nous dire et surtout de nous croire petits, infirmes et misérables... Au point de vue simplement de sa fragilité native, le prophète royal dit : « L’homme est comme une plante qui passe dans une matinée, le matin elle fleurit, elle se fane le soir, elle durcit, elle sèche !... Qu'en dire alors au point de vue de ses funestes tendances ? Oh ! craignons, craignons d‘être dans le jardin de l'Eglise une de ces plantes vicieuses que Dieu n’a pas plantées. Chacun, hélas! Le deviendrait bientôt s‘il venait à suivre la pente de ses indications perverses, car il ne tout pas l‘oublier, l'homme porte en soi le germe vicieux du mal qui peut si malheureusement l'entraîner à sa perte... A nous d'y prendre garde. Vous le savez, âme pieuse, toute plante mauvaise doit être arrachée et jetée au feu ; les meilleures même veulent être émondées. taillées, greffées au besoin. Aidons la grâce à faire cette œuvre en nous, secondons-là de toutes nos forces dans ce labeur. Laissons le divin Jardinier agir à son gré sur notre âme. Tout ce qu’il y fait, même au prix des plus vives souffrances, est inspiré par l'amour. Confions-nous en sa douce bonté. La petite plante a sa goutte de rosée et son rayon de soleil pour vivre croire et germer, rien non plus ne manquera à l‘âme qui s'abandonne à Dieu et qui veut vivre, croire et grandir pour lui.

 

Avis des Saints


« Croissez toujours de bien en mieux avance de vertu en vertu, afin que celui que vous aurez suivi dans toute l'ardeur de votre âme, daigne vous combler de ses plus abondantes bénédictions » (Sainte Claire). « Détachez votre cœur de toutes les choses créées, alors cherchez Dieu et vous le trouverez ! » (Sainte Thérèse d'Avila). « Ayons soin de nous tenir sur notre terrain et en deçà de nos limites. qui sont le néant et le péché » (Saint Paul de la Croix).

 

Couronne de Sainte Claire

Fleur Séraphique


La Bienheureuse Salomée, Vierge de son Ordre (1201-1265)


Princesse de Pologne, par sa naissance et Reine de Galicie par l'élection de son époux au trône, le pieux Coloman, Salomée garda dans l'état conjugal une chasteté parfaite. Dès le premier jour de leur union. les deux jeunes époux avaient fait ensemble le vœu de virginité perpétuelle. Quelques année après la mort du roi, Salomée entra dans la Communauté des Clarisses de Zavichoat où elle vécut de longues années encore, y donnant l'exemple de toutes les vertus. A sa dernière heure, elle fut réjouie par une apparition de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus. Peu après, les soeurs qui l’entouraient virent comme une petite étoile sortir de sa bouche et se diriger vers le ciel : la Bienheureuse avait rendu sa belle âme à Dieu.


Pratique : La correspondance à la grâce.


Prière


O Glorieuse Mère, Plante bénie et Fleur incomparable du jardin Séraphique, embaumez-nous de vos délicieux parfums, Obtenez à tous ceux qui vous priant en ce jour le don d'une fidélité parfaite, un accroissement de foi, d'espérance et d’amour. Que, répondant pleinement aux vues miséricordieuses de l’adorable Maître, nous méritions, humbles petites plantes, une place à ses pieds dans le royaume céleste et le bonheur d’y fleurir éternellement. Ainsi soit-il.

 

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10 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

 

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Onzième jour

À Saint Ange du Panso

 

Après la scène qui avait eu lieu au couvent de Saint Paul, François juges prudent de transférer notre héroïne au cloître de Saint Ange, plus voisin de la Portioncule. Ce monastère appartenait également aux Bénédictines. Là, Claire n’aurait pas à, craindre autant qu'à Saint Paul les récidives justement redoutées de ses parents, et le saint Patriarche pourrait plus facilement veiller sur elle. Accompagné de Bernard et de Philippe, deux de ses plus chers disciples, le Saint conduisit Claire dans ce nouvel asile.

Comme on l’a deviné déjà, la vocation de Claire et son entrée au cloître firent grand bruit à Assise. Chacun l’envisageait à sa manière, ainsi qu‘on l‘avait fait en pareille circonstance de la vocation extraordinaire de François : Les critiques cependant ne tardèrent pas de tomber pour faire place à l’admiration... Aux yeux de ses compatriotes, Claire, au château, était déjà une sainte, pourquoi tant s‘étonner alors de son héroïque détermination ? Une telle âme: n'était pas pour le monde et tout faisait bien voir depuis longtemps qu’elle appartiendrait uniquement au Seigneur... Au Roi du ciel et de la terre, qui oserait la disputer ? Les parents de Claire eux-mêmes, pénétrés d’une secrète admiration à la vue de son courage et de sa persévérance, consentirent à la laisser en paix dans sa solitude. Mais un événement du même genre devait les y amener bientôt plus furieux que jamais. Nous voulons parler de la vocation d’Agnès, la sœur cadette de notre héroïne.

Au cœur de la seconde fille de Favorino, la voix de l’Époux céleste venait aussi de se faire entendre. L'entrée de sa sœur au cloître avait fait colore dans son âme la même aspiration. Quitter le monde et se consacrer à Dieu, ne plus rien voir du siècle et ne converser qu‘avec Dieu et ses anges, depuis le départ de Claire. Agnès ne songeait et ne rêvait qu‘à cela... Or, un matin, n'y tenant plus, la jeune fille s'échappe du loyer paternel et court au monastère de Saint Ange annoncer à sa sœur sa grande résolution et l'assure qu'elle vient demeurer avec elle pour partager son bonheur. Elle aussi veut être l’Épouse de Jésus et embrasser la Pauvreté pour toujours.

« Ô ma très douce sœur, s'écria Claire dans le transport de sa joie. bénie soit à jamais la miséricorde de Dieu qui vous gratifie d’une si belle vocation ! Pour vous, comme pour moi, je n'ai demandé qu’une chose au Seigneur, c’est d‘habiter pour toujours dans sa sainte Maison : unau petii a Domino, hanc requiram, ut habitem in domo Domini...( Psaume 26).

On pressent le nouvel orage qui va fondre sur les deux colombes au petit nid de Saint Ange lorsque le Comte s’apercevra du départ de sa seconde fille... Il fut terrible en effet. Mais Agnès résista comme l’avait fait sa sœur. Douze hommes de sa famille, rassemblés par son père furent envoyés vers Agnès pour la sommer de rentrer au château ou l'y ramener de force. « Ils avaient la fureur dans l'âme », à tel point qu’exaspérés par la constance de la Sainte, l’un d’eux osa bien fondre sur elle à coups de pied et de poing. Il la prit par les cheveux essayant de la tirer dehors les autres la poussant et l'enlevant dans leurs bras, l'entraînèrent comme une proie à travers les pentes de la montagne, déchirant ses habits dans la lutte et semant la route de ses cheveux attachés. On conçoit là douleur de Gloire à la vue d‘un tel spectacle... son cœur brisé demande un miracle au ciel. en faveur de cette sœur chérie. Le prodige ne se fait pas attendre : le corps d’Agnès devient si lourd dans les mains de ses bourreaux qu'il leur est impossible de le changer de place... Force leur est de l’abandonner ou il se trouve, tandis qu' un châtiment du Ciel s'appesantit soudain sur l'un des agresseurs, son oncle Monaldo, qui furieux de se retirer confus, avait osé lever la main pour frapper encore l‘Innocente victime.

Agnès comme sa sœur, avait triomphé. Toutes deux entonnèrent ravies le chant de l’action de grâces.


Réflexions et Avis

 

La force et le secours d'en haut ne sont jamais refusés à qui les demande. Ils sont départis à l‘âme en proportion de ses besoins. Plus une épreuve l’accable, plus les encouragement de la grâce viendront la soutenir et la fortifier. De nous-mêmes, nous ne pouvons rien. Impossible par conséquent de résister par nos propres forces aux tentations de cette vie, aux séduction du monde aux attraits des plaisirs, même aux simples convoitises des sens. Où que s'engage la lutte et quelque forme qu elle prenne il nous faut la grâce de Dieu pour la soutenir et en triompher. Demandons-là au premier danger. jetons vers Dieu le cri de l'appel et de la confiance. Les Saints n‘ont pas agi autrement. Si forts et si ancrés qu'ils fussent dans la vertu, le sentiment d‘une humilité qui les distingue les fit toujours se défier d‘eux-mêmes, tout craindre et tout appréhender de leur propre faiblesses ; mais ils demeurent néanmoins toujours confiant dans le secours d’en-haut, et dans cette persuasion, toujours fermes dans le bien qu'ils entreprirent et admirables de courage pour l'accomplir... Cette force que nous admirons chez les Saints est puisée en Dieu ; elle naît de leur confiance. Voyez Claire et Agnès, chacune aussi ferme qu'énergique à l'heure de l'assaut. Elles le soutiennent sans faiblir ; sans s'intimider, sans céder... Où donc le secret de cette force, de cette mâle énergie ? Claire et Agnès l'ont trouvée au pied de l'Autel... Elles ont levé les yeux vers le Tabernacle du Seigneur d'où le secours, comme elles s‘y attendaient, devait leur venir et, fortes de cet espoir, chacune pouvait dire avec le Psalmiste : « Le Seigneur est mon défenseur et mon Dieu. Sa miséricorde me préviendra toujours, et c‘est pourquoi je demeurerai ferme et constante ».


Avis des Saints


« Ah ! Demeurer fidèle en serviteur du grand Roi, mon cœur ne cessera de vous le demander par les entrailles de Jésus-Christ » (Sainte Claire). « Qu(on est heureux quand on sert Dieu ! » (Saint François d'Assise). « Souffrons tout pour l’amour de jésus-Christ et l'établissement de son règne ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Hélène Enselmine. vierge de son Ordre, au monastère d’Arcella, non loin de
Padoue (1208-1243)


Malade durant seize ans, elle ne cesse d‘édifier ses sœurs par sa résignation, son admirable patience, une amabilité à toute épreuve. Son visage rayonnait toujours et on accourait pour la voir surtout lorsqu'elle était en extase. Un jour de la fête de saint François, comme elle méditait sur les vertus du saint Patriarche et sur les grands mérites qu’il s'est acquis, elle entendit une voix céleste qui lui disait : « François fut puissant sur la terre, mais au Ciel il est aujourd‘hui plus puissant ».


Pratique : invoquer sainte Claire aux heures où le besoin de force et de courage se fait le plus sentir.


Prière


Secourez-moi, ô puissante Mère, lorsque vous me verrez faillir dans mes résolutions. Hélas ! Tout est à craindre de ma faiblesse, mais que n’ai-je pas lieu d‘attendre de votre maternel secours ? Ne le refusez pas à une âme qui a un droit spécial à votre sollicitude et à votre amour. Ainsi soit-il.

 

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9 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire

 

Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Dixième jour

Assaut et victoire

 

Le 20 mars au matin, à leur incroyable surprise, les parents de Claire s'aperçoivent de la disparition de leur fille chérie. Où donc la trouver ? Qu‘est-elle devenue ? se demandent-ils avec angoisse... L’amour de Dieu l’aurait-il arrachée à notre tendresse et l’exemple de François en aurait-il fait la proie de la pénitence et de la pauvreté ?...

En quelques heures, le mystère était éclairci : La fille du comte avait quitté le château de son père pour s’enfermer dans un cloître, et c'est à celui de Saint Paul de Chiascio qu’il fallait la chercher.

À cette nouvelle imprévue, Favorino laisse éclater toute sa colère. Hortulane fond en larmes, et tout le château retentit des cris furieux du comte et des sanglots de son Épouse. Favorino appelle - honte, folie, déshonneur l'acte de sa fille... Il s‘en dit humilié, déshonoré, lui et toute sa maison. Sa fille aînée, jusqu'à ce jour son orgueil et sa gloire, la noble fille des Sceffi, se faire pauvresse, et vivre telle, au su de toute l'Ombrie ! Lui, Favorino, proteste qu'il ne supportera jamais pareil déshonneur, et jure par sa brillante épée de ramener sa fille... Hortulane, sa mère, pense l'attendrir par ses remontrances et ses larmes....et, d’un vague espoir quelque peu consolés, ils s'élancent d‘un bond, avec quelques uns de leurs proches, vers le monastère de Saint Paul.

Quel assaut va Subir la jeune recluse ? À quelle scène, à quels reproches doit-elle s’attendre ?... La voici en présence des siens... Le comte, son père, ne dissimule pas sa fureur. Au milieu d'une colère qu'il ne peut contenir, il veut remontrer à sa fille l'irréflexion de son projet, la folie d'une telle conduite, le ridicule d‘une pareille vocation. Il l’accuse de méconnaître son autorité, de déshonorer son nom, d’oublier son rang dans le monde, etc, etc… Hortulane fait entendre le langage du cœur, écoutons-la :

« Claire, ma fille, eh quoi ! Vous nous quittez !... Vous abandonner vos parents, vous, leur joie, leur espérance et leur trésor !... Ne savez-vous pas à quel point vous en êtes aimée et chérie. et croyez-vous qu'ils puissent jamais survivre au chagrin de vous perdre ?... Ô Claire, ma fille, avez pitié de nous ! Que l’affliction de nos cœurs attendrisse le votre. Ne délaissez pas la plus tendre mère pour vous ensevelir dans une retraite obscure !... de grâce, oh ! Revenez moi avec ou je meurs sous le, coup d’un pareil chagrin... »

Mais ce langage du cœur, qui brise le sien, pas plus que celui des reproches sanglants de son père, ne peut ébranler l'héroïque enfant. « Elle ne supporte pas l'idée d'être arrachée au service de Dieu », et pour mieux l’affirmer au regard de tous, elle se lève et court se précipiter vers l’autel... Fou de désespoir, son père alors s‘avance pour l'arracher aux religieuses qui l'entourent, mais Claire se rive à l’autel, « l’embrasse des deux mains, comme pour implorer cet inviolable asile, puis,enlevant son voile d’un mouvement brusque, elle montre aux siens épouvantés sa tête rasée, insigne de sa consécration définitive au Sauveur ». « Je suis à Dieu, s’écrie-t-elle, et personne au monde ne m'arrachera d’ici !... » L'assaut avait été rude, la victoire n'en fut que plus éclatante !

 

Réflexions et Avis


Dieu n’exige pas de tous les même sacrifices. Ce qu‘il voulut de Claire n'est demandé qu’à un petit nombre. mais à tous le Christ a dit : « Prenez sur vous mon joug », « Gardez mes commandements », « Faites pénitence », « Cherchez le royaume de Dieu et sa justice avant tout ! »

Or, que doit inférer l‘âme chrétienne de ces grands principes, sinon qu‘elle est tenue, elle aussi, à servir Dieu aux dépens de la nature et à sacrifier pour lui tout ce qu’il demande ? Avant tout, servir Dieu et sauver son âme ; accomplir ce qu‘il ordonne, éviter ce qu'il défend ; s'assurer une éternité bienheureuse, quels que soient les sacrifices qu’exige une telle fin ! Même en ce monde, l‘homme ne peut être heureux qu’à cette condition. Malheur à qui ne considère le bonheur ici-bas que par rapport à la vie présente et qui ne le fait consister que dans les jouissance des objets sensibles. L‘âme chrétienne doit le considérer, au contraire, par rapport à la vie future et l’établir ici-bas dans les moyens qui nous mènent à l’éternelle félicité.

Claire avait compris cela, et sa résolution d‘être à Dieu restait inébranlable. Se vouer à lui pour toujours, le servir dans la perfection des conseils évangéliques, est chez elle une résolution si forte que rien au monde ne pourra l'en détourner. Quel exemple de fermeté et de courage ! Âme pieuse, sachez en faire profit et demandez à cette généreuse élue la force dont vous avez besoin vous-même pour demeurer fidèles à vos bons propos. Tenir ses résolutions avec le Bon Dieu est-il rien de plus important ? Il y va de sa gloire et de notre bonheur. Oh ! Ne résistons jamais à la grâce. Combien est glorieuse pour Dieu notre fidélité et de quel préjudice peuvent être à sa gloire de coupables résistances ! Si Claire avait faillit dans son entreprise, si elle avait abandonné sa vocation pour condescendre au vue de ses parents, quel malheur ! Quelle perte pour l’Église, pour les âmes, pour le ciel !... L'Ordre Séraphique de Sainte Claire eût-il jamais existé sans la coopération de la fondatrice choisie pour lui donner naissance ?... Soyons fermes comme elle dans les luttes multiples qu’exige la vertu, afin de correspondre aux desseins de Dieu et réaliser en nous ses vues de sanctification.

 

Avis des Saints


« Continuez à marcher avec ferveur dans la voie sainte où vous êtes entrée et persévérez dans les vertus du Christ » (Sainte Claire). « Apprenez du moins à souffrir quelque petite chose pour l'amour de Dieu » (Sainte Thérèse d'Avila). « Dans vos heures d'épreuves et de défaillance, portez vos regards vers le ciel. Qu'elle est belle la couronne réservée à ceux qui combattent jusqu'au bout. Méritez-la au prix de la lutte et ne reculez jamais devant les sacrifices que le devoir impose » (Saint Pierre Chanel).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


Sainte Philippa de Mareri, vierge de son Ordre (1236)


Dans son désir d‘être uniquement à Jésus Christ et de ne soustraire aux importunités de son frère qui ne cessait de lui proposer un brillant mariage, Philippa se coupe les cheveux, revêt un habit pauvre et se retire secrètement, accompagnée de quelques pieux amies, sur la montagne de Mareri, où d'humbles cabanes leur servirent provisoirement de cellules. Peu après, un ancien monastère fut mis à leur disposition et c‘est là que se sanctifia merveilleusement notre chère sainte L'estime et l'amour de sa vocation la faisaient éclater en transports de joie. Elle mourut en chantant son bonheur. Sainte Philippa fut la première Clarisse honorée d‘un culte public ; il 1ui fut décerné du vivant même de sainte Claire. Son cœur se conserve encore aujourd‘hui à Borgho-San Pietro. commune de Petrella, aux environs de Rome, ou il est l’objet d'une très grande vénération. Il exhale encore de nos jours un suave parfum.


Pratique : Le courage dans les épreuves, la persévérance dans ses bons propos.


Prière

 

Communiquez à mon cœur, ô puissante Mère. L'ardeur et l’intrépidité de votre amour. Obtenez-moi ce courage, qui triomphe de tout et que les obstacles et les traverses ne peuvent ralentir, je vous le demande au nom de cette force divine, de cette énergie surhumaine que je viens d’admirer en vous. Ainsi soit-il.

 

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8 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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 Neuvième jour

L'entrée au cloître

 

Depuis de longues heures déjà, la nuit enveloppait de ses ombres la forteresse de Sasso-Rosso. Au château et aux alentours, tout était calme et silencieux. C’est l’heure propice, l’heure choisie pour le départ de Claire. Sans nulle hésitation et toujours parée de ses plus beaux habits, la jeune vierge se dispose à quitter la maison paternelle en compagnie de sa fidèle Bonna.

Par une porte dérobée du château, il leur serait facile, pensaient-elles, d'en franchir le seuil... et dans cet espoir, toutes deux s'y dirigent doucement et dans le plus grand silence...

Mais quel n’est pas l'étonnement des deux amies lorsqu’elles voient la porte, d'ordinaire si facile à ouvrir, fermée de manière à résister maintenant à tous leurs efforts. Elles la trouvent solidement barricadée avec de fortes barres et de grosses pierres. Que faire alors ?...

L’héroïque enfant adresse une prière à Dieu, et le miracle vient à son aide. De ses faibles mains, elle retire sans peine les énormes pieux et les grosses pierres qui lui barraient le passage et parvient ainsi à s’échapper sans bruit du château paternel... Nul ne peut soupçonner au manoir cette fuite imprévue.

Claire et sa fidèle compagne dirigent leurs pas vers la Portioncule. On les y attend avec une sainte impatience à laquelle se mêle depuis quelques instants une certaine anxiété. Le retard de Claire sème l'inquiétude dans la pieuse assemblée... François redoute que celle-ci n’ait été surprise au moment d’effectuer son départ, et que, arrêtée par ses parents, il ne soit plus libre à la sainte enfant d'accomplir ce qu’elle avait si courageusement résolu... Que fera-t-elle alors ?

L'arrivée bénie de l'angélique attendue calme aussitôt l‘angoisse. Angelis suis Deus mandavit de te... Le Seigneur avait commandé à ses anges de la garder dans toutes ses voies !

François et ses frères viennent au devant de l'illustre arrivante. Ils la conduisent au chant des psaumes dans cette humble chapelle de la Portioncule, leur ciel ici-bas … C'est là qu'ils assistent ravis à l‘admirable scène de son oblation à Dieu... Ils voient la jeune fille, d'un cœur joyeux fouler aux pieds ses riches atours, présenter ravie au tranchant du fer sa belle chevelure, réclamer avec impatience à la place du brocard, de la soie, des dentelles et des magnifiques boucles d’or, la bure grossière, le voile sombre le bandeau plat et la corde à nœuds.

François lui donne ces livrées séraphiques... Claire à échappé au monde ; elle est devenue l’épouse du Christ. Saluons en elle la fondatrice des Pauvres Dames. L'ordre à germé !

Ce grand acte accompli, le Saint, accompagné de plusieurs de ses frères, conduit la jeune vierge au cloître de Saint Paul de Chiascio, situé à faible distance de la Portioncule. C’était un monastère fervent de bénédictines. Claire y fut accueillie avec la plus sainte joie comme une recrue céleste. Mais la petite plante de Saint François n'y devait pas rester longtemps. L'enfer déjà suscitait l’orage contre elle.

 

Réflexions et Avis


Comme nous l’avons remarque hier, d‘admirables rapprochements se découvrent entre le grand acte accompli en ce jour par notre héroïne et le symbolisme délicieux du dimanche des Rameaux. L'entrée solennelle de Claire dans le cloître est un triomphe, une victoire que chantent les Anges du ciel... Elle est en même temps pour elle l‘indice d'un avenir de souffrance au devant duquel nous la voyons néanmoins s’élancer généreuse. La pensée du divin Rédempteur faisant son entrée triomphante à Jérusalem, et se disposant en même temps aux souffrances et aux ignominies prévues de sa douloureuse Passion, excitait l‘auteur de cette jeune vierge et encourageait ses premiers pas dans le chemin royal de l'immolation qu'elle devait parcourir. Les délicieux accents liturgiques semblaient merveilleusement appropriés aussi aux cérémonies touchantes d‘une telle oblation.

À celle qui venait d'abandonner le monde sur l‘appel divin, ils rappelaient la sortie d’Égypte du peuple d'Israël et en imploraient sur elle les bénédictions célestes comme les reçut alors le législateur du peuple de Dieu. Ailleurs, n’est-elle pas représentée par la blanche colombe pressée de s‘enfermer dans l'Arche ?... et s’il est question de ce peuple fidèle qui étendit ses vêtements sous les pas de Jésus, avec quel merveilleux à propos ne pouvait-on pas lui appliquer des paroles : « Que votre Élue, Seigneur, vous prépare les voies de la foi et que toute pierre de scandale étant ôtée, elle puisse suivre vos pas et voir fleurir devant vous les branches spirituelles de ses bonnes œuvres ».

Que le souvenir de la Passion de jésus nous soit comme à sainte Claire un stimulant de générosité et d'amour. Excitons-nous à pratiquer la vertu par la pensée de ce que Notre Seigneur a souffert pour nous. C’est un encouragement dont notre âme aura souvent besoin peut-être. Si belle qu'elle soit aux yeux de la foi, la vertu, quand il s’agit de la pratiquer, n'est pas toujours envisagée au point de vue de ses splendeurs. Ce n‘est pas toujours sur la tige d'un rameau verdoyant ou fleuri qu'elle se présente à nous, et lorsqu’elle nous apparaît desséchée, sans douceur et sans parfum, nous sommes tentés peut-être de la repousser ou de lui faire triste accueil... Ne recherchons pas le goût sensible dans la vertu. L'aurore de Pâques en fleur ne peut briller toujours pour l’âme chrétienne, pour l‘âme qui doit acheter le ciel au prix de luttes et de combats sans nombre.

La vertu, comme le royaume des cieux, souffre violence, il n’y a que les intrépides et ceux qui se font violence qui l‘emportent.


Avis des Saints


« Soyez dans la même disposition ou a été Jésus-Christ » (Saint Paul). « Offrons à Dieu ce que nous avons de meilleur » (Saint Bernard). « Regardez le ciel qui vous invite à prendre la Croix et à suivre Jésus-Christ qui vous précède » (Sainte Claire). « Nous sommes dans l’erreur si nous ne voulons être être saints de la manière dont Dieu veut que nous le soyons ». (Saint Ignace).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur Séraphique

La Bienheureuse Bénédicte, particulièrement appréciée de saint François et de la bienheureuse fondatrice (XIIIe siècle).


Le Séraphique patriarche avait souvent prédit à sainte Claire que celle-là lui succéderait ajoutant qu‘elle en était digne. Le suite justifia en effet cette prédiction. Nommée Abbesse, le Ciel se se plut à confirmer cette élection par une série de prodiges. Les miracles naissaient délicieusement sous les pas de la Bienheureuse. On eût dit que toutes choses lui étaient soumises et qu’elle avait la puissance de se faire obéir de toute la création.

Pratique : Apporter au service de Dieu la ferveur et la générosité qu'il demande.


Prière


Ô glorieuse vierge, intrépide amante de Jésus Christ, obtenez-moi de l’aimer comme vous sans partage, de le chercher Lui seul au mépris de toutes les jouissances du monde et aux dépens même de mon repos et de ma vie. Qu'il me sera bon de participer ainsi aux dispositions de votre âme généreuse et si agréable à l’Époux divin. Ainsi soit-il.

 

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7 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

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Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Huitième jour

L'adieu au Monde

 

À mesure que s'affermissait dans l'âme de Claire son généreux dessein, le vœu de le réaliser l'embrasait de plus en plus. Elle ne voyait et ne rêvait plus que le cloître, appelant de tout son cœur le jour béni qui l’y introduirait pour toujours. Touché de ses désirs et inspiré d’en haut, François comprit que l‘heure était venue de rompre les liens qui retenaient captive cette chaste colombe et qu'il devait lui permettre enfin de prendre son vol vers les régions solitaires que rêvait son amour. Le départ de Claire pour le cloître fut donc résolu. François le fixa à une solennité aussi mémorable que touchante, celle du' dimanche des Rameaux, qui, en cette année 1212, tombait le 19 mars.

Mais comment s'y prendre pour annoncer aux parents de Claire une telle décision ? Comment surtout espérer leur agrément en ce point ? Aucune ouverture préalable n'avait pu les induire à conjecturer pareil dessein dans l'esprit de leur fille aînée, de leur douce Claire admirablement soumise, obéissante et toujours si affectionnée et si tendre à leur égard.

François et Claire unirent leurs supplications auprès de Dieu pour obtenir d’être éclairés en cette grave et délicate circonstance. Malgré la piété qui distinguait les châtelains de Sasso-Rosso, tout faisait prévoir qu'elle n’irait pas jusqu’à les incliner volontiers à l'acceptation d'un pareil sacrifice... Claire était trop aimée, trop chérie de ses parents pour qu'ils puissent consentir à la voir s'éloigner d'eux pour embrasser un genre de vie si austère et si effrayant pour la nature.

« La situation était donc des plus délicates. Après y avoir réfléchi, François ne vit qu'une ressource, celle dont il avait usé lui-même, un parti hardi qui, en l’éloignant de son père, lui donnait contre lui la force d'un événement accompli. Claire déclarait que pour Dieu, elle irait jusque là, mais François semble avoir hésité à assumer sur lui une responsabilité aussi grave. Il jugea très sagement que l'intervention de l’Évêque était nécessaire » (Mgr Ricard). L’Évêque, ayant oui les raisons alléguées de part et d’autre, trancha la question et donna son autorisation.

Le jour de l'Adieu au monde resta donc fixé au dimanche des Rameaux, et il fut convenu que Claire, l’élue du Seigneur, quitterait secrètement la maison paternelle pendant la nuit.

Lorsque brilla l’aurore de Pâques fleuries, Claire entonna le chant de la jubilation et d'action de grâces. C‘était le jour béni de sa délivrance ; celui de son adieu au monde et de son entrée au cloître Son âme exultait dans la joie et l'amour.

Parée de ses plus riches habits, ainsi qu’avait réglé François, pour donner plus d’éclat à son dépouillement volontaire, Claire se rendit à la cathédrale où officiait l’évêque d’Assise. Toute à la contemplation de son Dieu et au bonheur qui l’attendait, l’angélique vierge ne parut point aux pieds du Pontife pour recevoir de sa main, comme c’était l'usage, le rameau bénit de ce tour. Elle demeura à sa place absorbée dans la contemplation... l’Évêque le remarqua, et, quittant soudain le sanctuaire, il apporta lui-même à Claire et déposa entre ses mains virginales la palme bénite, symbole anticipé du glorieux triomphe qu'elle allait remporter le soir même à l’admiration universelle du ciel et de la terre.


Réflexions et avis


Le beau jour pour se donner à Dieu que le dimanche des Rameaux, alors qu'on a la palme à la main, l’hosanna sur les lèvres et l'amour plein le cœur... Telle nous apparent la douce Claire a la cérémonie du matin dans la cathédrale d'Assise et le soir à sa sortie du château pour la chapelle de la Portioncule, ou doit avoir lieu son oblation solennelle... Quel beau jour pour une telle oblation ! et qu'en touchants et délicieux à-propos il abonde !... Claire n‘est-elle pas la vierge de Sion à laquelle il a été dit : Ne craignez pas fille de Sion. Ne craignez pas, fille privilégiée de Sion, voici votre Roi qui vient à vous, plein de douceur... Et si le Roi pacifique des cœurs est venu le premier vers elle, ne faut-il pas qu'elle aille maintenant à Lui le cœur en joie et l'âme aussi généreuse qu'ardente ?...

Poétique rapprochement entre le printemps de la nature et le printemps de la vocation. Le dimanche des Rameaux c’est, dans le printemps à son aurore, la fête qui parle de triomphe, d'espérance et de suffit, en même temps que tout refleurit dans un doux renouveau. C‘est le réveil de la nature, délicieux surtout dans la radieuse Ombrie, heure choisie précisément pour le sacrifice de Claire, à un âge ou tout semble sourire et chanter et où la vie pour elle s’annonçait si heureuse !

Tout quitter et tout sacrifier en face du séduisant tableau de l’avenir est un héroïsme qui étonne ! Le sacrifice de Claire n'en parait que plus admirable et plus spontané... Les splendeurs d'un autre printemps, celui de la vie religieuse, sont dévoilées à son âme, et les délices de l’amour de jésus, - sans comparaison aucune, - ont pour elle bien d'autres attraits... L’heure est venue d'en jouir, et l’Époux divin l’y convie : L’hiver a passé, les pluies ont cessé, le printemps a reparu sur notre terre ; lève-toi, ma Bien-Aimée, et viens... (Cantique 2, 11-12).

Rappelons cependant que tout n’était pas rose et fleurs devant les pas de Claire allant au devant de l’Époux sacré... Le dimanche des Palmes précède la Semaine sainte et les splendeurs des voies divines ne pouvaient être entrevues par la jeune vierge qu’à travers les ombres de la Passion… Elle sait qu’elle embrasse la croix... qu'elle va au devant des souffrances... qu’elle devra monter jusqu'au Calvaire... mais aucune de ces considérations ne l’arrête... Notre héroïne marche à la suite de jeans encouragée par cette pensée qu‘elle peut tout en Celui qui la fortifie (Phil. 4, 13). A l'exemple de Claire âme pieuse, comptez sur le secours divin, car les sacrifices qu'exige la vertu sont toujours accompagnés de grâces particulières aidant à les accomplir.


Avis des Saints

 

« Que le bruit et l‘éclat du monde ne vous émeuvent point, parce que les siècle disparaît avec la vitesse de l'ombre. Ne vous laissez pas éblouir par ses apparences, parce qu’elles sont trompeuses. L'antique serpent sifflera autour de vous, il est vrai, mais fermez l’oreille, résistez avec courage et il fuira loin de vous » (Sainte Claire). « Ceux qui méprisent la terre et qui n'y désirent rien, s’élèvent et volent jusqu'au ciel » (Saint Grégoire). « Jetez un regard sur la croix pour ne point perdre confiance ». (Saint Paul de la Croix).


Couronne de Sainte Claire

Fleur Séraphique

 

La Bienheureuse Balbina, sa nièce, sœur de la Bienheureuse Aimée (XIIIe siècle).


Elle fut par ses qualités une de ses auxiliaires les plus appréciées pour la réformation ou la fondation de diverses maisons. Dieu la favorisa du don des miracles. Sa vie exemplaire lui gagna tellement l'amour de sainte Claire que celle-ci, rapportent les chroniques, se plaisait à lui en donner des preuves en la soignant souvent elle-même à l'occasion. Elle mourut au monastère du Val de Gloire à Spello qu'elle avait fondé et dont elle était abbesse.


Pratique : La générosité au service de Dieu. Ne pas redouter les croix et les souffrances qui s’y rencontrent.


Prière


Daignez, céleste Mère, me faire comprendre le mystère de ta croix, me découvrir le prix et l‘excellence du sacrifice qui répugne tant à ma nature déchue. Obtenez-moi la sainte énergie d‘immoler à Dieu tout ce qu'il réclame, sans craindre même de porter le glaive jusqu' au plus profond de mon cœur. Ainsi soit-il.

 

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6 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

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Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

Septième jour

Épreuve

 

Éclairé d'un rayon céleste sur les destinées de Claire, François bénit le Ciel qui la lui amenait. il eut pour elle des paroles d‘encouragement et de flamme, des accents du ciel, et Claire, heureuse et confiante, lui ouvrit son âme avec abandon. Elle le supplia d'en être le guide et de la conduire sur les pas de Jésus, dans les voies du renoncement, de la pauvreté et du sacrifice que lui-même a tracées.

Elle était vraiment conquise à l'Époux céleste et prédestinée à de grandes choses cette jeune vierge d’Assise. François eût pu dès lors, et sans la moindre hésitation, se prononcer sur la vocation de Claire. D’un regard prophétique, il entrevoyait déjà l'admirable parcours qu‘allait traverser dans la perfection cette âme ardente et généreuse. Toutefois, avant d'accéder à ses désirs, il jugea bon, en guide prudent et sage, de la soumettre à une épreuve aussi extraordinaire que Sublime.

« Si les charmes de la Pauvreté vous attirent, prouvez-le, dit-il à Claire, prouvez-le en quittant la riche toilette que vous portez. Couvrez-vous d'un sac, et parcourez la ville en demandant l'aumône de porte en porte ». « Oh ! volontiers, s’écria Claire tout heureuse, Père, je le ferai de grand cœur pour vous convaincre et pour goûter la, pauvreté de mon Jésus ».

Et la fille du comte Favorino, vêtue à la mendiante, parcourut sa ville natale, allant, de porte en porte, solliciter humblement l’aumône d’un morceau de pain pour l’amour de Dieu.

Chose vraiment merveilleuse ! Personne, hormis le Saint, ne reconnut Claire de Sceffi sous les haillons qui la couvraient. Ces livrées de la pauvreté qu'elle avait si joyeusement revêtues ne la distinguèrent qu’aux yeux de Dieu et des anges.

« Après l’avoir accueillie, entendue, éprouvée, François, dit un pieux auteur, lui rendit visite au château paternel en compagnie sans doute du frère Rufin, parent de la famille. Ils se virent ainsi à plusieurs reprises. A mesure qu’ils le faisaient, ils étaient l’un et l’autre plus convaincus qu’une Providence attentive avait présidé à leur rencontre. Claire ne se laissait pas d’entendre la parole de François aussi éloquente dans le tête-à-tête qu'en présence de la foule, et qui, en la révélant à elle-même, la remplissait d’une lumière et d’une douceur divines. De son côté, François était ravi de ce qu'il découvrait dans son interlocutrice ; cet accent si sincère, ce courage simple et décidé à tous les sacrifices, plus encore, cette fois à un appel venant du ciel, c'étaient tous les caractères des âmes conviées aux noces de l’Époux divin. Claire était manifestement de ces âmes. il fallait se hâter de l’offrir au Seigneur comme une belle proie que le monde commençait à convoiter ». (M. Le Monnier).


Réflexions et Avis


Attachons-nous aux vertus solides et nous n'aurons pas à craindre de nous égarer. L'humilité et l'obéissance sont de ce nombre... et les saints nous disent qu’on ne peut excéder en ce point... C’est au moyen de ces vertus, l’obéissance et l'humilité, que saint François d’Assise voulut s'assurer et qu’il fut convaincu de la ferveur de Claire. La vertu qui tend à s'écarter de l‘obéissance est une vertu illusoire et sans fondement... de même celle qui est dépourvue d'humilité ; elles crouleront l’une et l’autre comme un édifice bâti sur le sable mouvant et que le moindre orage peut renverser.

Aspirant au cloître pour s‘y donner à Dieu, rien ne parut difficile à Claire et rien ne lui coûter pour atteindre ce but. Eût-on exigé mille et mille fois plus, sa ferveur n'eut pas hésité une seconde à l’accomplir... Plus il est demandé à l'âme fervente, plus elle est heureuse, estimant comme un grand bonheur l’occasion qui lui est donnée de témoigner son amour à Dieu en faisant pour lui quelque chose de plus signalé. Le prix d'un seul acte de cette nature est d’une valeur incompréhensible. Au ciel seulement nous en connaîtrons tout le mérite.

Cependant, l’occasion de faire de grandes choses pour Dieu se présente rarement, et nous devons nous porter d‘un cœur aussi généreux à la pratique des plus humbles vertus qu‘aux actes prévus d'une perfection plus relevée. Dieu ne demande pas l'impossible. Nous n'aurons à lui rendre compte que des choses que nous aurons pu faire. Par conséquent, double raison pour nous de les accomplir. Sachons donc apprécier l‘humble semence des petites vertus ; celles-ci germent en nombre dans le sillon de notre vie et peuvent se cueillir en quelque sorte sous chacun de nos pas. Oh ! La belle moisson qui nous est offerte ! Insensé et mille fois coupable qui la dédaigne et la méprise.

 

Avis des Saints

 

« On déplaît à Dieu quand on obéit avec chagrin, et en cherchant à connaître la raison de tel ou tel commandement » (Saint Bernard). « Le vrai obéissant doit considérer en toute chose non la difficulté plus ou moins grande du commandement, mais l‘autorité de celui qui le fait et le mérite de l’obéissance » (Saint François d'Assise). « Rappelons-nous que la sainteté ne consiste point à faire de grandes choses, mais à vivre chrétiennement dans la condition où nous a placés la Providence ». (Saint Pierre Chanel).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Benvenuta de Pérouse qui fut vraiment la bienvenue au petit cloître de Saint Damien (XIIIe siècle).


Elle avait connu Claire dans le monde, sa famille étant très liée avec celle des Sceffi Son entrée réjouit vivement la sainte Fondatrice, heureuse de voir cette âme si chère se donner à Dieu. Longtemps éprouvée par la maladie, et finalement privée de l'usage de la parole, Benvenuta fut l'heureuse miraculée de la Sainte Mère. Ce miracle est l'un des plus éclatants de l'illustre Fondatrice, touchée de compassion à la vue de sa fille toujours si obéissante et réduite a ce triste état, Claire fit sur elle le signe de la Croix et la pauvre malade guérit instantanément.

Pratique : S’exciter au détachement des choses de ce monde par Cette parole d‘un grand saint ; « Qu’est-ce que cela pour l’éternité ? »


Prière


Ô vous qui avez si généreusement renoncé aux honneurs du monde pour embrasser la pauvreté et l'humilité de Jésus-Christ, obtenez-moi la force dont j’ai besoin pour la pratiquer moi-même selon que l'imposent mes devoirs d’état, car toujours et partout l’âme chrétienne est tenue de vivre détachée des biens de la terre et de s’appliquer à devenir douce et humble de cœur. Ainsi soit-il.

 

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5 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Sixième Jour

Vocation révélée

 

En 1212. François vint à Assise prêcher le Carême, l'Esprit divin qui inspirait toutes ses démarches lui ayant appris déjà le grand mystère dont il allait devenir l’instrument.

Il n'était bruit dans toute la ville que des prédications du saint pénitent. Claire eut un vif désir de l’entendre, et la pieuse Hortulane. sa mère, cédant aux sollicitations de sa fille chérie, voulut bien la conduire elle-même, avec sa jeune sœur Agnès, à la cathédrale de Saint Rufin où prêchait François. La comtesse et ses filles eurent donc la joie de l'y entendre.

« Claire écoutait, profondément remuée par cette parole-neuve, imagée, ardente, qui pénétrait jusqu‘à la division de son âme. jamais homme n'avait parlé devant elle, comme parlait le séraphique apôtre. Tout à coup, est-ce une illusion ? Il semble que le regard pénétrant du prêcheur s'est arrêté sur la jeune fille et veut sonder dans les profondeurs de cette âme virginale ». (Mgr Ricard)

« Le Saint, disent les histoires des premières origines des deux Ordres, le Saint avait appris par révélation la vie si extraordinaire de la jeune vierge. il savait qu’elle devait être un jour la principale coadjutrice de ses travaux. le fondement du nouvel ordre qu‘il se proposait d‘établir et que c'était lui qui enlèverait au monde une si noble dépouille pour la consacrer à Jésus-Christ, le souverain Roi. Convaincu donc de l’importante mission de Claire, il désirait la voir et parler à son cœur ; il pensait déjà enlever au prince des ténèbres une proie qui devait n’appartenir qu’au Monarque de la lumière, et il ne cessait de coutume la bonté divine de venir à son secours et d’abriter au plus tôt dans son sanctuaire un trésor si précieux ».

Claire sortit tout émue de la cathédrale et rentra au château. Des pensées de vocation séraphique l'agitaient délicieusement. À l'exemple de ces Moines dont François était le fondateur et le chef, elle rêvait de vivre pauvre, mendiante, obscure, crucifiée au monde et toute à Jésus, au Dieu qu’elle aimait.

« Décidément, se dit la jeune Claire, François sera pour moi l’ange du grand conseil. C'est lui qui révélera à mon âme les desseins de Dieu et m‘indiquera ce que je dois faire ». Forte de cette persuasion, qu’elle fit partager bientôt à une de ses parentes, Bonne Guelfuccio, Claire eut l'inappréciable avantage par l’entremise de cette pieuse tante, et sous prétexte d'une visite au frère Rufin allié de la famille de Sceffi, d’obtenir une entrevue avec l‘admirable séraphin d‘Assise... Le résultat eut pour but de l'éclairer pleinement sur sa vocation.


Réflexions et avis


Claire avait prié le Seigneur de un montrer, sa voie, et son cœur en lui avait placé toute son espérance. Elle attendait confiante et toujours suppliante le rayon de lumière qui devait orienter sa marche, la guider vers la Montagne sainte et illuminer soit entrée dans les tabernacles du Seigneur... Son attente ne fut pas trompée, son espoir ne fut point déçu.

Ainsi qu'à l’illustre converti du chemin de Damas, une voix mystérieuse se fit entendre à son âme lui disant comme à Paul : « Va trouver mon serviteur, il te dira ce que tu dois faire ». Ce n’est jamais en vain que nous implorons le secours du Ciel : Grâces de lumière, de force, de direction, etc., aucune ne sera jamais refusée à l'âme qui la sollicite… Dieu nous aime trop pour rester sourd à nos prières et les laisser sans réponse. S‘il diffère, attendons, mais sûrement, l'heure du secours viendra. Sa divine lumière saura chasser les ombres et faire de la plus sombre nuit un jour illuminé de célestes clartés.

Comme pour Claire, c’est la divine obéissance qui nous trace la voie. Hors de là, nous marchons dans les ténèbres en faisant fausse route, et malheur à qui chemine au bord d’un tel précipice... Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle ? a dit Jésus. Notre propre jugement, comme notre propre volonté, est aveugle. L’un ne saurait être guidé par l’autre, et tous deux sont des guides aveugles et insensés contre lesquels il tout se tenir en garde. Attachons-nous à l‘obéissance, car elle est la voie sûre qui conduit au ciel. L’âme qui cherche à connaître la volonté de Dieu et qui s‘offre à la suivre est dans le chemin de la vraie sainteté. Quelle paix délicieuse elle goûte à chercher le bon plaisir divin et à l‘accomplir ! C'est déjà le Paradis ici-bas ! Saint Bernard a dit : « Ôtez la propre volonté, et il n'y aura plus d‘enfer, on peut dire aussi qu‘aimer la volonté de Dieu, c’est avoir déjà le ciel ! »


Avis des Saints


« Celui qui manque de conseil ressemble à un vaisseau sans pilote ballotté ci et là par les vents » (Saint Basile). « Celui qui ne veut point d'autre maître que lui-même est le disciple d'un maître insensé » (Saint Bernard). « L’on ne peut tomber dans l’erreur aussi longtemps qu'on se défie de soi et qu'on préfère s’en rapporter à la sagesse d’autrui qu‘à se propre appréciation ». (Vénérable Louis de Blois). « Préparez-vous, mes enfants, à accomplir la volonté du Seigneur ». (Saint François d‘Assise).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Francisca, une de ses premières compagnes de Saint Damien (XIIIe siècle).


Elle fut favorisée, comme la sainte Mère des prédilections de l'Enfant Jésus. Un jour, le 1er mai, tandis qu’elle méditait sur la parole de Jésus à son apôtre : « Philippe, celui qui me voit, voit mon Père », Notre-Seigneur lui apparut tout à coup sous la forme d‘un petit enfant tout rayonnant de beauté. Un autre jour, c’est dans l’Hostie qu'elle aperçut son divin Époux tout environné de rayons éclatante. Elle tomba en extase et y demeura longtemps. Éprouvée de longues années par de violents maux de tête, qui ne la quittaient pas, sainte Claire la guérit miraculeusement.

Pratique : S‘affectionner à la volonté de Dieu : en prendre conseil en toute occasion : rien n'avance autant pour une âme son progrès vers la perfection.


Prière


Bienheureuse Mère sainte Claire, obtenez-moi l'amour de l'obéissance, cette vertu que vous avez tant aimée. Qu'elle me dirige en tout, partout et toujours, afin qu’en toute chose je n’agisse que pour Dieu avec le désir constant de faire ce qui lui plaît. Ainsi soit-il.

 

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4 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Cinquième Jour

Un Saint pour guide

 

Or, en ce temps, apparut à Assise un homme choisi du ciel pour en montrer la voie. C’était un jeune converti, enfant de cette cité même, que devaient illustrer son nom et ses vertus. On le nommait François, petit nom familier qu'avaient acquis au jeune assisiate son remarquable attrait et de rares aptitudes peur notre chère langue française, mais Jean était le nom que lui avaient donné ses parents au jour de son baptême. Fils de Bernadone, riche négociant d‘Assise, et de Pica, admirable chrétienne, François vit s'écouler sa jeunesse au sein de la richesse et en donna le meilleur aux attraits et aux amusements de, cet âge... Jusqu'à ses vingt-quatre ans, Jean Bernadone, ou plutôt, François l'aimable, « la Fleur de la jeunesse d'Assise », comme se plaisaient à l’appeler ses compatriotes, François prit bonne part des jouissances de la vie. Au sein du monde, et roi de ses fêtes, tout souriait à ses yeux, tout chantait à son oreille et tout semblait devoir y captiver son cœur.

Mais, sans qu’il put s'en douter, François était attendu par le Ciel au seuil de cette vingt-quatrième année de son âge. A Spolète, la maladie vient terrasser le jeune homme, et des ombres de la solitude où il languit, va briller la lumière. Une Voix mystérieuse l’interpelle soudain : « François, lut fut-il dit, durant une nuit d'insomnie pénible, François, lequel des deux peut faire le plus de bien: le serviteur ou le maître? » « Le maître », répondit-t-il vivement. « Eh bien, alors, reprit la Voix, pourquoi donc abandonnes-tu le mettre pour le serviteur, le seigneur pour le vassal? » « O mon Dieu, s’écria l'ardent jeune homme, que voulez-vous que je fasse ? » « Retourne à ta ville : là il te sera dit ce que tu dois faire ».

A partir de cette époque, date la conversion de François. Il vit en anachorète, tout occupé des pauvres, mais surtout de son Dieu, rêvant sans cesse à tous les moyens de l'aimer et de le servir plus parfaitement.

Deux ans plus tard, François jetait les fondements de son ordre après avoir abdiqué, sur la parole du Saint Évangile, tous les biens dont il pouvait jouir ici-bas et convié ses premiers disciples à s’enrôler, comme lui, sous l'étrange mais si glorieuse bannière de la très sainte et divine Pauvreté.

Tel est l'admirable guide destiné par le ciel à Claire de Sceffi. Dieu l’a choisi pour qu’il montre à la jeune vierge la voie qu’elle doit suivre. L'Esprit Saint, qui parle par sa bouche, va la ravir au monde, et les conseils, les Sublimes exemples d'un tel Saint, l’auront bientôt transportée elle-même aux sommets de cette perfection idéale que rêve son amour.


Réflexions et avis


Nous sommes les enfants des saints, motif incontestable pour nous de les imiter... Ce qu ’ils ont fait, ne le ferions-nous pas ? Sommes-nous d’une faiblesse, d'une fragilité plus grande que ces généreux élus, où furent-ils d‘une nature autre que la nôtre ? Nullement ! Les saints que nous admirons au ciel et qui nous sont donnés pour modèles ne furent point d’une autre nature que nous. Faibles créatures en eux-mêmes, inclinés au mal par la pente fatale qui y porte les malheureux humains, ils eurent, comme nous, cette vie de lutte et de souffrance, qui est le partage,des pauvres exilés d'ici-bas... ils surent ce qu'il en coûte pour résister en mal, faire le bien et remporter à ce prix, par ces pénibles mais glorieux combats, la patine du triomphe.

Saint François d'Assise lui-même, si ardent, si généreux qu il fût, n'échappa point à cette condition malheureuse, qui tend sans cesse à faire prévaloir la nature un détriment de la vertu. Mais s’il dut en éprouver les fâcheuses tendances, il eut, du même coup, les combattre et en triompher. Touchants, nombreux et admirables sont de pareils traits dans sa vie. Sent-il à la vue d’un lépreux le dégoût lui soulever le cœur ? Raison pour lui de courir vers le pauvre ladre et de l'embrasser... Est-ce une humiliation qui lui coûte ? Le voilà s'y enfonçant au double et au triple... Un acte de mortification qui lui pèse ? Il saura s'y livrer et l’accomplir au delà même de toutes ses rigueurs...

Soyons généreux à l’exemple des saints, n’écoutons pas la nature si opposée à l’esprit de Dieu. Il faut tout craindre, hélas ! de ses exigences le sentier est glissant sous nos pas ; cheminons avec précaution ; car nous portons dans des vases bien fragiles le don précieux de la grâce. Le démon, la chair et le monde cherchent à nous porter au mal... et de nous-mêmes, quelle est notre faiblesse pour y résister ! À chacun de se tenir en garde contre la tentation, et toujours l'arme en main pour combattre et nos ennemis du dehors et les mouvements déréglés qui s’élèvent en nous.


Avis des Saints

 

« Songe que l’ennemi a caché ses pièges et tendu ses filets dans le chemin où tu marches ». (Saint Bernard) « Veillez bien sur vous-même de peur de vous laisser écarter de la bonne voie par les enseignements et les conseils de qui que ce soit ». (Saint François d'Assise) « Fuyez le monde et mettez généreusement le respect humain sous vos pieds ». (Saint Paul de la Croix) « Le plus sûr chemin pour arriver au ciel, c'est le renoncement à sa propre volonté ». (Sainte Colette de Corbie).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Christine. dans le monde son amie intime et la pieuse confidente de ses pensées (XIIIe siècle).


Une fois au cloître, Claire ne tarda pas à l'y attirer par ses vertus, et Christine eut l'insigne bonheur de vivre de longues années en compagnie de sa sainte amie. devenue la mère de son âme. Ses historiens font l’éloge de sa grande pureté de cœur. « Elle vécut quarante-trois ans à Saint Damien et y mourut en 1258, laissant de sa longue vie dans le cloître un souvenir embaumé qui garde son sépulcre dans l'église de Sainte Claire à Assise.

Pratique : Choisir pour patron spécial et pour modèle de notre vie intérieure le Séraphin d’Assise, le conjurer de guider nos pas dans le sentier de la perfection chrétienne.


Prière


Comme vous, admirable Mère, j’ai l’ineffable bonheur de cheminer dans le sentier du Ciel, mais que la voie est glissante parfois sous mes pas mal affermis… Comme j’ai besoin alors d’encouragement et de force... Aidez-moi, ô Mère, de votre saint appui, afin que je surmonte vaillamment les difficultés de la route et que j’arrive heureusement au port du salut. Ainsi soit-il !

 

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3 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Quatrième Jour

Appel divin

 

Au manoir des Sceffi, Claire s’épanouissait dans tout l’éclat de son printemps. Elle était l'orgueil de son père, l’enfant des prédilections de sa mère, « qui lui portait un amour plus tendre qu’à ses sœurs, parce qu’elle les surpassait singulièrement dans la piété ». Tout en elle effectivement rappelait la vertu et en retraçait les charmes.

Claire brillait aux yeux de tous par son angélique modestie non moins que par sa beauté. Aussi vertueuse qu’aimable, spirituelle et belle, l’histoire nous la montre estimant bien au-dessus des avantages naturels dont elle était douée, ceux qui résultent de la sagesse et de la vertu. Sa piété allait croissant et l’attrait de la pénitence, déjà, la portait à ces mortifications secrètes et volontaires qui distinguent les saints. Sous la dentelle et la soie des riches habits que lui donnait sa mère, la jeune vierge cachait des instruments de pénitence qui constituaient pour sa chair délicate un douloureux supplice. Claire l'endurait avec bonheur pour l'amour de Jésus. et sous le dur cilice qui la meurtrissait et Que nul ne soupçonnait, elle restait la plus délicieuse et la plus parfaite jeune fille, la perle incomparable de l’Ombrie... Grâce et nature en effet semblaient rivaliser de concert pour l’enrichir des meilleurs dons. Au château, comme aux alentours, l’éloge de Claire était sur toutes les lèvres, tant étaient vrais, attrayants et doux les charmes de ses qualités morales et de ses vertus.

Devant leur belle adolescente. et dans une fierté bien légitime, ses parents eux-mêmes ne tarissaient pas d'admiration.

Faut-il s’étonner ensuite de voir les plus nobles et les plus opulentes familles de la péninsule aspirer à son alliance et les nobles châtelains de Sasso-Rosso, si fiers de leur fille, caresser l‘espoir de la fiancer bientôt à l‘un des plus riches et des plus brillants seigneurs de son temps ?

Mais ce n’est point à un époux de la terre que l'héritière des Sceffi donnera son cœur. Sa foi, comme son amour, elle l’a jurée au Christ, a Lui qu'elle a vu, qu'elle a aimé et chéri uniquement ! à Jésus, qui dès son jeune âge eut les prémices de sa tendresse et de son amour. Insensible aux propositions les plus séduisante de la terre, la jeune vierge n'entend qu’une voix. celle du Bien-Aimé divin qui l’attire, la voix de l’Époux céleste qui murmure à son cœur. et plus doux que jamais, son mystérieux « Veni... ! » Claire, docile et généreuse, brûle d'y répondre.


Réflexions et avis


Créée pour Dieu, l’Être suprême, le souverain Bien, pour l’aimer, le servir et le posséder un jour, est-ce merveille que l'âme tende à Dieu et rêve de s’unir à Lui ? « Dieu a des attraits, dit Lemann, et ces attraits sont tels que nous nous sentons emportés vers lui aspirant non seulement à le connaître, à l‘aimer, à le servir, mais, ce qui est plus fort, à nous unir à lui. Sa beauté nous attire, son infini nous captive, son inconnu nous semble la béatitude ; c'est pourquoi, à certaines heures, tout notre être s'élance vers lui soupirant avec le prophète : « Seigneur, qui est semblable à vous ? » ou avec l’Épouse du Cantiques des Cantiques ; Attirez-moi à vous, ô le Bien-aimé de mon cœur ; et je courrai à l'odeur de vos parfums ».... À ces moments-là, on aspire à posséder Dieu de la possession la plus forte et la plus intime... »

Telles furent furent déjà au printemps de sa vie respirations de Claire, et telles nous les voyons persister ardentes, généreuses, embrasées, à cette heure où le monde s‘acharne à la disputer à Dieu. Non ! la victoire ne sera pas au monde, mais au vainqueur du monde, au « Christ amour ! ». À Lui qui, douze siècles avant, laissait aux siens, pour les soutenir dans la lutte contre son éternel ennemi, ce magnifique encouragement : « Ne craignez pas, j’ai vaincu le monde ».

L'attitude ferme et généreuse de la jeune vierge était la réponse de son âme à l'appel divin.


Âmes privilégiées, qui entendez comme elle cet appel sublime, le doux « Veni » du Christ, ah ! N'endurcissez pas votre cœur. Ne résistez pas à l’appel du Seigneur, aux vues de son amour. La vocation religieuse est une grâce de choix à laquelle il faut répondre sous peine d'encourir la disgrâce de Dieu et d‘exposer son salut.

L’âme qui n’a pas le courage de le suivre chemine hors de la voie où Dieu l'invitait à marcher pour arriver au bonheur. et Au contraire, dit Saint Alphonse de Liguori, quel bonheur est le partage même ici-bas de ceux qui, renonçant au monde, se sont.donnés à Dieu sans réserve et lui ont consacré le peu de jours qu’ils ont à passer sur la terre, sans parler encore du trône éminent qui leur est réservé dans le ciel et des joies infinies qui les y attendent.

Mais si la vocation religieuse n’est pas donnée à tous, c'est néanmoins de tous que Dieu sollicite le cœur et qu'il demande l‘amour : « Enfant, donne-moi ton cœur ! »

Ces paroles sont le tendre appel du cœur de Dieu à l‘amour que nous lui devons, appel qu’il adresse avec une suavité ineffable à tous ses enfants. Âme pieuse, que votre cœur y réponde ! qu'il se donne à lui sans partage et qu’aucun rival n’y vienne partager un amour qui est dû entièrement à lui !


Avis des Saints

 

« Toute attache aux créatures nous empêche d‘être entièrement à Dieu ». (Saint Jean de là Croix). « Autant nous donnons d’amour aux créatures, autant nous enlevons à Dieu » (Saint Philippe de Néri). « Aimons donc le Seigneur de tout notre cœur et de tonte notre âme, puisque c'est là ce qu’il demande de nous ». (Saint François d'Assise).

 

Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Aimée, sa nièce chérie (XIIIe siècle)


Elle dut aux prières de la sainte Fondatrice la grâce de renoncer au monde pour s’attacher au céleste Époux. Il est dit que Jésus la traita en enfant gâtée. Un jour elle aborde Claire au moment où celle-ci est favorisée du bonheur de tenir l’enfant Jésus dans ses bras... En présence d'un tel prodige, Aimée se prosterne et adore l'adorable Enfant qui se rend visible à ses yeux... Jésus la bénit de sa divine main et laisse l'heureuse Aimée et ta tante, ses deux privilégiées, inondées de joie.

Pratique : Réitérer avec ferveur le don de soi à Dieu, et réitérer souvent cette aspiration ardente : « Seigneur, mon Dieu, je veux être tout à vous ! »


Prière

 

Aux appels d’en-haut que je réponde comme vous, ô séraphique Mère ; aux désirs de mon Dieu que tout cède chez moi. Est-ce en vain que Jésus formulerait ses vœux à mon âme, est-ce en vain qu’il me déclarerait sa douce volonté ? Obtenez-moi de l'aimer sans partage et de' lui être fidèle jusqu’à la mort. Ainsi soit-il.

 

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2 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Troisième Jour

Jeunesse

 

Heureuse et fière de son trésor, l'enfant des bénédictions divines, la pieuse Hortulane veillait sur elle avec un soin jaloux. Dépositaire émue d'une prophétie touchante, elle n’oublia rien. dans sa sollicitude maternelle, pour former l‘âme de son enfant, l’incliner au bien, la porter vers Dieu et la disposer ainsi à répondre fidèlement aux vues manifestes de son amour.

Comme l'adorable Fils de Marie, la douce petite Claire, en croissant en âge, croissait également en grâce et en vertu. La grâce, de bonne heure, l’avait prévenue de ses bénédictions, son parfum s'était, répandu sur elle, et c’est pourquoi, comme le chante l’Église, le Seigneur l’avait si merveilleusement bénie pour le temps et l'éternité.

« À peine sortie de l'enfance, dit un de ses hagiographes, Claire resplendissait déjà comme une étoile du matin dans l'obscure nuit du monde ». Elle ravissait par son naturel aimable, sa piété précoce, son obéissance pleine de toi, sa charité pour les pauvres et tout ont ensemble de qualités et de vertus qui en faisaient déjà aux yeux de tous la petite prédestinée du bon Dieu.

Au sein du noble foyer, c’était le bouton d‘espérance qui s‘épanouissait dans toute sa fraîcheur.

A l’œil des anges ravis, c‘était la vierge en fleur parée de merveilleux joyaux, la désignant déjà, dès le matin de sa vie, à l’inappréciable honneur des fiançailles divines.

Déjà, petite enfant, Claire trouvait son bonheur à converser avec Dieu dans la prière à faire étinceler devant l'autel de Marie les diamants parfumés de l'Ave Maria. L’histoire et la peinture nous la montrent, ici absorbée délicieusement dans l’oraison, la récitant avec une angélique ferveur ses nombreux Ave qu’elle comptait ingénument au moyen de petites pierres. Partout elle restait l‘enfant prédestinée, docile, pieuse, obéissante et, par-dessus tout, invariablement affectionnée au Dieu de son cœur.


Réflexion et avis


La dévotion à Marie, comme on l’a dit souvent, est une marque de prédestination. Il suffit pour s’en convaincre d'interroger la vie des saints. Tous, nous les voyons unir dans leur cœur l'amour de Marie à l'amour de Dieu, le culte de la Vierge à celui qu'ils rendent à son divin Fils. Claire, bien jeune encore, eut la merveilleuse intelligence de la dévotion à Marie. Dieu et Marie ! Le Christ et Sa Mère ! Voilà quelle double et tendre. affection faisait battre son cœur !

En l’honneur de sa céleste Mère, Claire, tout enfant, multipliait à ses pieds avec une ferveur ravissante sa belle et suave prière de l’Ave Maria.

Dominique cependant n‘avait pas encore pour le chapelet à la main et la fleur des Avé non plus sur le rosier mystique du très saint Rosaire, mais, sans être portée à cette aimable dévotion que par l’inspiration de son cœur, la douce prédestinée d'Assise en répondait avec élan déjà la précieuse semence.

Ce n’était donc point notre couronne fleurie d'Avé, telle que nous la tressons aujourd‘hui, que la sainte enfant venait offrir à sa divine Mère. Les fleurs d'Ave en couronne, elle les offrira plus tard lorsqu‘elles se seront épanouies dans la main du grand ami de François. Pour elle, c'est la délicieuse corbeille de son génie marial qu‘elle vient déposer aux pieds de la Reine du Ciel, une Corbeille de pierres précieuses, qu'elle vient lui offrir chaque jour.

Qui dira la valeur de ces brillants Avé, de ces diamants sans prix ?... la vertu des bénédictions célestes et des trésors spirituels de la grâce dont ils furent la source pour notre aimable Sainte ?...

À l’exemple de Claire, aimons à, réciter l'Avé Maria, cette incomparable salutation à la Vierge toute embaumée d'angéliques parfums. C’est une pieuse pratique de la,réciter à chaque heure du jour et au commencement de ses principale actions. Affectionnons-nous à cette sainte pratique... Un Avé Maria bien dit, quel trésor pour le ciel ! Le savant et pieux Suarez aurait donné volontiers toute sa science, disait-il, pour un Seul de ces Ave... C'est qu’il en avait compris l'inestimable valeur, et dès lors, il eût souhaite tout vendre et tout perdre pour s’acquérir un tel trésor, pour acheter cette pierre précieuse qu’il prisait infiniment plus que toute science et tout bien d'ici-bas.

« Au ciel, dit saint Athanase, les esprits célestes font retentir sans cesse l‘Ave Marin ; ils trouvent leur joie à le répéter » ; « et nous-mêmes, ajoute Saint Jean Damascène, ne suffit-il pas de le réciter pour être comblé de consolation ? ».


Avis des Saints

 

« Dans le danger, dans les angoisses, dans les choses difficiles, invoquer Marie, pensez à Marie : qu’elle ne sorte pas de votre cœur, qu‘elle ne sorte pas de votre bouche, et afin d’obtenir son suffrage, ne cessez pas d‘imiter ses exemples ». (Saint François d'Assise). « Ceux qui ont une grande confiance dans la protection de Marie doivent en remercier Dieu, car cette confiance est un grand gage de leur salut ». (Saint Alphonse de Liguori). « Pour Marie, faites peu si vous voulez, mais faites-le toujours ». (Saint Jean Berchmans).

 

Couronne de Sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Pacifique, se tante, dans le monde Bonne Guelfuccio (XIIIe siècle)


Choisie du Ciel pour faciliter a la Sainte le moyen de répondre à l’appel d'en haut, elle ne tarda pas à le suivre dans sa pieuse retraite où l’Époux divin se plut à la combler de ses grâces. Envoyée à Spello, à titre d'abbesse, Dieu l'y favorisa d’un miracle éclatant. À la suite d'une prière fervente adressée au ciel pour obtenir quelque adoucissement à l‘extrême pénurie d’eau où se trouvait la communauté, une biche, d une merveilleuse beauté, apparut tout à. coup au milieu au cloître, et frappant le sol de son pied gracieux, il en jaillit aussitôt une source abondante qu'on appela « la Fontaine des miracles » à cause des guérisons miraculeuses qui s'y opérèrent.

Pratique : Estimer beaucoup la dévotion envers Marie et ne perdre aucune occasion de l’inspirer aux autres. Ne passer aucun jour sans dire quelques paroles, ne fût-ce qu'un mot à la gloire de Marie.


Prière


Que la ferveur de votre âme embrasée, ô Séraphique Mère, se communique à celle de votre enfant. Je voudrais honorer, aimer et prier Marie comme vous, avec tout l'élan et l'ardent amour de votre cœur pour elle... Chacun de mes pieux Avé aurait ainsi quelque chose des vôtres, un peu de leur brillant éclat. Puissent-ils, à ce titre, figurer avec honneur dans le trésor de ma divine Reine et la glorifier éternellement. Ainsi soit-il.

 

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1 août 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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Deuxième Jour

Naissance

 

Claire naquit sous le beau ciel de l'Ombrie, dans les États Romains, tout prés d'Assise, au château de Sasso-Rosso dont son père, le comte Favorino de Sceffi, était seigneur absolu. Ce fut le 16 juillet 1194 que vint au monde cette enfant de bénédiction dont la naissance si vivement attendue par ses heureux parents vint les combler de joie et de bonheur.

Claire était la première enfant que leur donnait le ciel, la première fleur dont s’émaillait leur foyer, le plus doux rayon qui en illuminait l’avenir. Aussi, par Quels transports de joie fut saluée l’apparition radieuse de cet ange au berceau !... Parents, amis, serviteurs, tous en ce jour exultaient d’allégresse. Ce fut une joie universelle aussi parmi les habitants d’Assise et dans la campagne environnante, et tous s'unissaient au château et aux environs pour célébrer la venue de l’aimable enfant dont les charmes célestes ravissaient déjà tous les cœurs.

« En venant au monde, écrit Mgr Ricard, la fille d'Hortulana n’avait laissé voir aucune douleur, pas une larme, pas un cri. Quand sa mère la presse sur son cœur, un sourire de joie céleste sembla illuminer le visage de l'enfant, elle apparut avec une auréole de béatitude anticipée, présage des consolations qu'elle apportait à sa famille, à la ville d’Assise, à l’Église tout entière ». Faut-il s'étonner alors de la joie universelle que causa dans Assise et aux environs la naissance de l'heureuse prédestinée ? « Sans qu'ils pussent s'en rendre compte, les compatriotes de cette enfant bénie se sentirent transportés d’une allégresse irrésistible et tous s'abordaient joyeux et contents, se demandant, comme à la naissance de Jean-Baptiste : « Que pensez-vous donc que sera cet enfant ? »

Hortulane, sa mère, aurait pu leur répondre, elle qui, en donnant le jour à sa fille, entendit retentit de nouveau à l’oreille de son sœur, cette parole qui l’avait naguère si délicieusement consolée : « Ne crains point Hortulane, tu vas donner au monde une pure lumière, la joie et le salut des âmes ».

L’héritière des Sceffi fut baptisée à la cathédrale d’Assise et reçut le doux nom de Claire ou Clara, nom prophétique qu’elle devait illustrer par ses vertus en en réalisant d’une manière parfaite les lumineuses significations.

 

Réflexions et avis


« Que sera cet enfant ? Autour du berceau de Claire, où les attiraient les parfums de l‘innocence, les anges du ciel à leur tour durent également se poser la même question. Ne savons-nous pas que les esprits célestes aiment ces frais berceaux de nouveau-nés, et qu’ils font leur délice d’y accourir joyeux pour y contempler dans l’extase les ravissantes merveilles de la pureté et de la grâce ?

L’avenir de l'angélique baptisée d’Assise, s’il leur fut révélé, dut les remplir de joie et de consolation !

Puisse-t-il en avoir été ainsi du vôtre, âme pieuse, car nul doute que les anges du ciel n’aient entouré aussi votre éclatant berceau et ne s'y soient posé la même question qu’en face de celui.de Claire : « Quel sera cet enfant ? » Votre âme au sortir du baptistère leur apparut si complètement belle, si merveilleusement pure nous les splendeurs de la grâce, si grande avec son immortel titre d‘heureuse enfant des cieux qu'en l‘admirant sous l’éclat d’une telle beauté, l'ange ne pouvait que se demander aussi : « Que sera cette âme ? Que sera-t-elle pour le Seigneur qui l’a créée, pour le Dieu qui l’a tant aimée et si magnifiquement comblée ? »...

Que sera-t-elle cette âme ?... Grande question qui fut peut-être alors pour les anges un mystérieux secret... A vous de le résoudre aujourd’hui, âme pieuses. à vous d’y répondre. Qu'avez-vous été depuis votre apparition ici-bas ? Qu’êtes-vous à l’heure présente ?... Avez-vous été pour Dieu ce que vous devez être ?.. Êtes-vous bien pour lui ce qu’il désirait ?...

Êtes-vous bien pour Dieu l’âme véritablement chrétienne qui l’adore en esprit et en vérité ? L'âme invariablement fidèle qui n’est heureuse que dans sa volonté.

Lui gardez-vous ce cœur d’enfant avec lequel il veut être aimé, honoré, obéi, comme il en a le droit et selon que vous-même en avez la douce obligation ?...

Louer Dieu, l’aimer et le servir, tel est l’unique motif de notre existence, telle est la fin unique et suprême de l‘homme ici-bas. Tout est là pour nous dans ce lieu d’exil, et cependant, combien imparfaitement peut-être remplissons-nous cette obligation si grande et si importante... Écoutons plus docilement la voix de notre ange gardien. Nul ne sait mieux que lui l’importance de nos devoirs à cet égard... Ne le contristons pas en ne les remplissant qu'a demi. Dieu veut que nous soyons des saints, efforçons-nous de le devenir et répondons ainsi, comme l‘admirable vierge d’Assise, aux vues de Dieu sur nous et au désir de ses anges, car la volonté de Dieu est que nous soyons saints.


Avis des Saints

 

« Commençons maintenant à faire le bien et à y avancer, car jusqu'ici nous n’avons pas fait beaucoup de progrès ». (Saint François d'Assise). « Méprisons la créature pour apprendre a aimer le Créateur ». (Saint François d'Assise). « Songeons que le principe, la vie, et le terme de l’âme est l’union à Notre Seigneur ». (Saint François de Sales). « N’oublions pas que nous marchons vers l’éternité ». (Saint Pierre Chanel).


Couronne de Sainte Claire

Fleur séraphique

La Bienheureuse Béatrix, sa jeune sœur, célèbre par sa sainteté » (XIIIe siècle)


Elle vint avec sa pieuse mère rejoindre à Saint-Damien, Claire et Agnès, et eut le bonheur de revêtir en même temps qu elle l'habit religieux, « la mère suivant ainsi les traces de ses filles et la fille celle de ses sœurs ». Béatrix devint comme sa mère une religieuse de haute vertu. Toutes deux moururent avant sainte Claire au monastère de Saint-Damien ; mais leurs restes furent transportés plus tard en celui de Saint Georges, quand les sœurs vinrent l'habiter.

Pratique : Renouvelez les promesses du Baptême en déplorant d'y avoir manqué bien des foi Si Dieu ne cesse de nous donner son constant secours, ne cessons pas de nous montrer fidèles.

 

Prière

 

Daignez, ô glorieuse Mère, m'obtenir une fidélité parfaite aux vues de Dieu sur moi. Je veux désormais ne vivre que pour lui l’aimer, le servir et le glorifier en toute chose... Obtenez-moi cette grâce, je vous en conjure, et celle de ne jamais causer au cher Gardien de mon âme l'inexprimable peine d'avoir affaire à un cœur indocile et ingrat. Ainsi soit-il.

 

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31 juillet 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

BBI-13

Premier jour

Mystérieuse Prophétie

 

« Ne crains point, Hortulana, car de ton sein sortira une pure lumière, la joie et le salut des âmes ».

Ainsi avait été mystérieusement consolée dans un moment d'angoisse, Hortulana de Fiumi, la noble épouse du comte de Sceffi, l'heureuse mère de Claire d’Assise, lorsqu‘elle portait dans son sein l’enfant de son bonheur.

Quelle était donc cette voix mystérieuse qui avait trappe l’oreille de la noble matrone et remué délicieusement son cœur ? Était-ce la voix de l‘ange préposé à la garde de cette enfant de bénédiction ou celle d’un séraphin chargé d’en célébrer prématurément les gloires ? L’histoire ne le dit pas, mais à coup sûr, l’écho d‘une telle prophétie, si admirablement réalisée dans la suite, ne pouvait parvenir à l‘heureuse mère que par l‘entremise d‘un envoyé des cieux.

Claire sera le nom de ma fille, se dit incontinent l’heureuse Hortulana, nul autre ne saurait mieux traduire ses destinées futures et en perpétuer la gloire ! Et, comme nous le verrons, à l’heure de son baptême le nom prophétique de Claire fut donné à l’enfant.

Ainsi, avant même d’apparaître au monde, la séraphique Vierge d’Assise ; fut mystérieusement révélée Sous le doux symbole d'une pure lumière. La suite de ses considérations nous fera voir comment sa vie sut en refléter l'éclat et comment sa mort bienheureuse en fait rayonner sur les âmes la joie et les bienfaits.


Réflexions et Avis


En commençant le mois béni durant lequel nous viendrons chaque jour pour honorer Sainte Claire, tirons de cette première considération les réflexions suivantes :

Toute âme chrétienne porte en elle un reflet de l’éclat de Dieu, le Dieu de lumière, créée par lui à son image et à sa ressemblance. C‘est pourquoi, heureuses créatures et vrais enfants de Dieu, nous avons été nommés par l’Apôtre : « Enfants de lumière, filii lucis ».

Ne sommes-nous pas, en effet, d'heureux enfants de lumière, nous qui avons le bonheur d'être éclairés des rayons de la foi, d‘en espérer les promesses, d’en savourer les joies pures ?

Marchons donc aux célestes clartés qui nous illuminent, écoutant la voix du Christ qui nous dit : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».

Les saints ont entendu et compris cette voix : ils ont saisi la portée de cette parole, et vraiment désireux, impatients de la voir se réaliser en eux, ils se sont élancés sur les pas du Christ, heureux de marcher après lui dans les voies lumineuses que ses vertus nous ont tracées... Ils ont quitté ainsi les ténèbres pour la lumière, le faux pour le vrai, la voie du malheur pour celle des joies pures, et, dans l'allégresse d'un bonheur indicible, ils ont trouvé dès ce monde la lumière de la vie, cette lumière divine qui jaillit de la grâce, promesse et don du Christ à tout cœur généreux !

Que l’exemple des saints nous anime ! Laissons-nous, comme eux, entraîner par la grâce... Gardons-nous de résister aux bons mouvements qu'elle nous inspire. Sa voix n‘est autre que celle de Dieu. Qu’elle nous inspire ou rappelle ses ordres, qu'elle ait le ton du reproche au de l'encouragement, quelque avis, quelque enseignement qu'elle nous donne, la grâce a droit toujours au meilleur accueil et l’une de nos grandes préoccupations devrait être d'en saisir la portée et d'en retenir jusqu'au moindre de ses ineffables accents.

Âme pieuse ne l‘avez-vous souvent entendue vous murmurer cette parole : « Quittez les œuvres de ténèbres, revêtez-vous des œuvres de lumière », renoncez au mal, au péché, même à tout ce qui en a l'apparence, et armez-vous comme un athlète intrépide pour le combat chrétien qu'exige la vertu !

Nous faire passer du mal au bien de l'imperfection a la vertu, de la tiédeur à une vie fervente, tel est l’ardent labeur de la grâce en nous. Et ce labeur, on le verra d’autant plus actif, réel et fécond que nous saurons nous-mêmes nous prêter d'avantage à son action salutaire.

Le grâce ne peut agir en nous sans une coopération active de notre part. « Celui qui nous a créés sans nous ne nous sauvera pas sans nous ». Le fond de cette parole ne semble-t-il pas la base des principaux motifs qui ont inspiré si héroïquement les saints dans l'œuvre de leur sanctification ? Sainte Claire a dû elle-même se l'appliquer bien des fois. Ses disciples l'ont méditée à leur tour, et voilà peut-être le mystérieux secret qui a semé tant de générosité sur la route frayée par la séraphique Vierge d’Assise et qui nous apparaît tout illuminée encore de l’éclat de ses vertus.


Avis des Saints

 

« Conduisez-vous donc comme des enfants de lumière. Or le fruit de la lumière consiste à marcher dans la voie de la bonté, de la justice et de la vérité ». (Saint Paul). « Dans le ciel la nuit est inconnue... Nous devons aussi faire en sorte qu’il n’y ait point de nuit pour nous ici-bas, mais qu’un jour perpétuel nous éclaire. Pour y parvenir, tâchons de conserver Dieu au milieu de nous ». (Sainte Madeleine de Pazzi). « Admirez donc comme votre âme est près de Dieu, le Dieu de lumière ». (Saint Bonaventure).


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique

 

Sainte Agnès, son angélique sœur, devenue la première de ses filles en religion (1198-1253).


Elle seconda admirablement la sainte Fondatrice et s'attacha surtout à imiter ses vertus. Agnès s‘était offerte comme une victime au Sauveur immolé sur la croix ; son sacrifice fut de tous les jours, de tous les instants. Elle couvrit son corps d’un rude cilice et se livra aux plus austères pénitences. Son obéissance ponctuelle, son humilité à toute épreuve, sa charité inépuisable. Une nuit, retirée dans un coin du chœur, dans le silence de l’oraison, elle tut ravie en extase, et sa sœur, Claire la vit élevée au-dessus de terre et le front brillant d’une triple couronne. Elle fut aussi favorisée de la visite de l'Enfant Jésus auquel elle avait une tendre dévotion (Auréole séraphique).

Pratique : La fidélité à la grâce correspondre fidèlement à ses inspirations. Quelque peine et quelques difficultés que vous y trouviez, ne vous récriez pas. Dites plutôt du fond du cœur : Quoi qu'il m’en coûte, ô mon Dieu, j'y serai fidèle.


Prière

 

Ô glorieuse Mère sainte Claire, douce et pure lumière, inondez-moi de vos feux, éclairez-moi de vos rayons et ranimez tout dans mon cœur. Que je marche après vous aux clartés lumineuses de l'espérance et de l’amour, dans le sentier d’une fidélité parfaite. Ainsi soit-il.

 

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30 juillet 2017

Le Mois de Sainte Claire

Le Mois de Sainte Claire


Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse

Révérende Mère Séraphine du Cœur de Jésus

 

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La veille du premier jour


L’Ordre Séraphique a consacré le mois d’octobre à honorer tout particulièrement son immortel fondateur saint François d'Assise et le mois d'août à célébrer sainte Claire, cette admirable disciple du saint Patriarche, la plus parfaite imitatrice de ses vertus.

Un tel choix se motive et bien justement, par la fête principale de l'un et de l‘autre celle de saint François fixée au 4 octobre, et celle de sainte Claire au 12 août. Il convenait donc que les exercices destinés à honorer ces glorieux Élus, durant tout un mois, soient fixés pour chacun à celui qui mène leur fête.

C‘est ainsi que le mois d’août est devenu le mois de sainte Claire.

Venez donc, âmes pieuses, vous agenouiller durant ces trente jours.aux pieds de notre illustre Mère Claire d‘Assise. Venez d‘un cœur joyeux lui rendre vos hommages, méditer ses vertus, implorer son secours. Votre empressement à venir l'honorer vous méritera sa puissante intercession.

« Enfant prédestinée, Claire fut attirée à la perfection évangélique par les discours de saint François ; elle voulut, comme cet admirable serviteur de Dieu, n’avoir plus d’autre héritage que Jésus-Christ ; elle se consacra à Dieu, par les mains de son serviteur, le jour des Rameaux de l‘an 1212, et fonda, ce jour-là même, l'Ordre des Pauvres Dames qui rivalisait de ferveur et de pénitence avec celui des Frères Mineurs. Elle reçut un grand nombre de vierges, parmi lesquelles fut sa propre sœur et les saintes Filles vécurent cette vie séparée de la terre, qui aujourd‘hui encore charme et ravit tant d‘âmes. La pénitence, la ferveur, la charité de sainte Claire exaltèrent l‘admiration des temps ou elle vécut elle fut favorisée des grâces les plus éclatantes. Le miracle du Saint Sacrement à ; souvent inspiré les peintres. Ils ont représentés les farouches soldats de Frédéric II, empereur d’Allemagne, qui, pénétrant dans Assise, escaladent déjà les murs du monastère. Sainte Claire saisit la pyxide d’ivoire dans laquelle étaient renfermées les saintes espèces et marcha au devant d’eux. Épouvantés, les soldats s’enfuirent et le couvent tut délivré. Sainte Claire vécut quarante-deux ans dans son couvent ; elle y mourut saintement le 11 août 1253 ».

Telle est en résumé la vie de Claire d’Assise, l’illustre Claire de l’Ombrie, fondatrice des Pauvres Dames, devenue depuis de longs siècles l’aimable et douce Patronne des âmes généreuses.

Nos lectures de chaque jour durant ce mois la feront mieux connaître. Le récit de sa vie, les réflexions qu’elle inspire serviront de sujets à nos pieuses méditations, et la pratique de la vertu venant s’y ajouter, il est aisé de conclure qu’une merveilleuse moisson spirituelle sera l'heureux résultat produit par ces pieux exercices en l’honneur de sainte Claire.


Pratiques particulières à cet effet


1° Exposer dès ce jour dons votre oratoire l’image de sainte Claire et proposez-vous de la saluer pieusement chaque fois que vous l‘apercevrez.

2° Assistez au saint sacrifice de la Messe en l'honneur de sainte Claire et en union de l’indicible ferveur de ses sentiments pour l’adorable sacrement de l‘autel dont elle fut sur la terre l‘une des plus parfaites adoratrices.

3° Fixez une heure dans la journée pour lire avec attention le petit Mois de sainte Claire, la considération sur sa vie et les réflexions qui suivent. Vous y joindrez la récitation pieuse des Litanies de notre Sainte dont les invocations pourront utilement vous servir d’oraisons jaculatoires pendant la journée.

4° Faites chaque jour en l'honneur de sainte Claire un acte de mortification positive. L'occasion n‘en manquera pas. Qui ne peut s’imposer une légère souffrance, tout au moins une simple mais réelle privation ? Sainte Claire est allée si loin dans la pratique de la pénitence volontaire ! Oserions-nous refuser de faire en son honneur et de bon cœur un seul petit acte de mortification prévue ?...

5° Sanctifiez avec une grande ferveur le 12 août, fête de sainte Claire, en faisant ce jour-là une fervente communion. Conjurez-la de vous prendre sous sa protection spéciale et de veiller particulièrement sur vous. L'âme qu'elle protège sera comblée de ses faveurs.

6° En rendant vos devoirs à la séraphique Mère, n’oubliez pas celles de ses filles qui partagent là-haut son bonheur. Chacune est à sa plume une Fleur Séraphique, brillant à sa couronne, un diamant précieux qui en rehausse l'éclat. Nous donnons sous ce titre de couronne de Sainte Claire, le nom des premières compagnes de la Sainte, mortes en odeur de sainteté, et des autres Clarisses, vierges ou veuves, que l’Église a placées sur les autels et qu’elle présente a notre vénération. Unissez-vous à elles pour honorer plus parfaitement durant ce mois leur immortelle et glorieuse Fondatrice.


Couronne de sainte Claire

Fleur séraphique


La Bienheureuse Hortulane ou Hortulana, sa glorieuse mère, une des plus pures gloires de son Ordre et la racine bénie qui en a produit la première et la plus éclatante Fleur (XIIIe siècle).

En latin, comme en italien, le nom de Hortulana signifie « Jardinière ». Or, de quelle admirable façon il fut justifié en la vénérable Hortulane, elle qui eut l‘insigne honneur de donner à l’Église une plante choisie ! Son amour pour le Christ immolé pour nous l’avant portée, avant la naissance de Claire à faire le pèlerinage des saints Lieux. Hortulana, ravie, conservait toutes ces choses en son cœur, et sa y piété trouvait un perpétuel aliment. Après la mort de son époux, la noble matrone, en compagnie de sa plus jeune fille, la douce Béatrix, vint rejoindre au cloître ses chères aînées, Claire et Agnès, et y termina ses jours chargés de précieux mérites.

Pratique : la fidélité aux exercices de ce mois.

 

Prière


En commençant votre mois, ô douce sainte Claire, j'implore avec instance votre puissant secours. Ne le refusez pas à ma prière et à mon espoir. Daignez m’aider à sanctifier ce beau mois en préservant de tout péché mon âme si fragile et en facilitant à sa faiblesse l’accès de la vertu. Ainsi soit-il !

 

Litanies de Sainte Claire


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, Reine des vierges, priez pour nous

Sainte Claire, Claire de nom et d’effet, priez pour nous

Sainte Claire, plus claire que la lumière, priez pour nousz

Sainte Claire, éclatante de mérites, priez pour nous

Sainte Claire, clarté sans éclipse, priez pour nous

Sainte Claire, éclairée par la lumière éternelle, priez pour nous

Sainte Claire, lumière qui avez honoré le monde, priez pour nous

Sainte Claire, astre nouveau, priez pour nous

Sainte Claire, étoile conductrice, priez pour nous

Sainte Claire, nouvelle aurore, priez pour nous

Sainte Claire, vierge illustre, priez pour nous

Sainte Claire, vierge consacrée, priez pour nous

Sainte Claire, vierge prudente, priez pour nous

Sainte Claire, qui avez donné à l'Eglise une nouvelle famille, priez pour nous

Sainte Claire, image de la Mère de Jésus, priez pour nous

Sainte Claire, reflet de la splendeur céleste, priez pour nous

Sainte Claire, amie de la Croix, priez pour nous

Sainte Claire, colombe gémissante, priez pour nous

Sainte Claire, épouse de Dieu, priez pour nous

Sainte Claire, disciple de Jésus-Christ, priez pour nous

Sainte Claire, cité du Sauveur, priez pour nous

Sainte Claire, vase de pureté, priez pour nous

Sainte Claire, modèle d’obéissance, priez pour nous

Sainte Claire, exemple de patience, priez pour nous

Sainte Claire, miracle d’abstinence, priez pour nous

Sainte Claire, prodige de sainteté, priez pour nous

Sainte Claire, mère de la pauvreté, priez pour nous

Sainte Claire, fleur de virginité, priez pour nous

Sainte Claire, palme de fécondité, priez pour nous

Sainte Claire, source de charité, priez pour nous

Sainte Claire, encensoir d’oraison, priez pour nous

Sainte Claire, ornée de toutes tes vertus, priez pour nous

Sainte Claire, germe de vierges saintes, priez pour nous

Sainte Claire, plante de l'Ordre des Mineurs, priez pour nous

Sainte Claire, maîtresse ineffable, priez pour nous

Sainte Claire, victorieuse du monde et de ses vanités, priez pour nous

Sainte Claire, triomphante des démons, priez pour nous

Sainte Claire, avide de la très sainte Eucharistie, priez pour nous

Sainte Claire, émule du séraphique saint François, priez pour nous

Sainte Claire, amoureuse de la divine parole, priez pour nous


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.


V. Priez pour nous, glorieuse sainte Claire,

R. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.


Oraison


Accordez, ô Seigneur, à vos serviteurs, qui renouvellent-la mémoire de la Bienheureuse, sainte Claire, de devenir, par son intercession, participants des joies célestes et cohéritiers de Votre Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous dans tous les siècles, Ainsi soit-il.

 

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30 juillet 2017

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Lectures de piété sur ses vertus et ses œuvres pour chaque jour du mois de juillet

Paris, CM provincial house

Trente-et-unième jour

Mort de Saint Vincent De Paul

 

L'histoire sainte nous apprend que Dieu ayant appelé Moïse sur le sommet de la montagne de Nébo, il lui fit le commandement de mourir en ce lieu là, et que ce saint patriarche, se soumettant à la volonté de Dieu, mourut à la même heure, non par l'effet d'aucune maladie, mais purement par l'efficacité de son obéissance ; et il mourut, comme dit l'écriture sainte, sur la bouche du Seigneur, c'est-à-dire en recevant la mort comme une faveur toute singulière, et comme un baiser de paix de la bouche de son Seigneur et de son Dieu.

Que s'il est permis de faire quelque comparaison des grâces que Dieu fait à ses Saints et à ses plus chers serviteurs, en lui laissant le jugement de leurs mérites, nous pouvons dire que, par une miséricorde très spéciale, il a fait quelque chose de semblable en faveur de son fidèle serviteur Vincent De Paul, lequel ayant toujours vécu dans une entière et parfaite dépendance de sa volonté, est mort enfin, non tant par l'effet d'aucune fièvre ou autre maladie violente, que par une espèce d'obéissance et de soumission à cette divine volonté ; et il est mort d'une mort si paisible et si tranquille, qu'on l'eût plutôt prise pour un doux sommeil que pour une mort; en sorte que pour mieux exprimer quel a été le trépas de ce saint homme, il faut dire qu'il s'est endormi en la paix de son Seigneur, qui l'a voulu prévenir en ce dernier passage des plus désirables bénédictions de sa divine douceur, et mettre sur son chef une couronne d'un prix inestimable. C'était une récompense particulière que Dieu voulut rendre a sa fidélité et à son zèle. Il avait consumé sa vie dans les soins, dans les travaux et dans les fatigues pour son service, et il l'a terminée heureusement dans la paix et la tranquillité : il s'était volontairement privé de tout repos et de toute propre satisfaction pendant sa vie, pour procurer l'avancement du royaume de Jésus-Christ et l'accroissement de sa gloire ; et en mourant il a trouvé le véritable repos, et a commencé d'entrer dans la joie de son Seigneur. Voici plus en particulier comment tout s'est passé :

Vincent voyant que la fin de sa vie approchait, se disposait de plus en plus intérieurement à ce dernier passage, en continuant de pratiquer au fond de son âme toutes les vertus qu'il croyait les plus agréables à Dieu, et en se détachant de toutes les choses créées, autant que la charité lui pouvait permettre, pour élever et porter plus parfaitement son cœur vers ce principe de tout bien.

Le 25 Septembre, vers le midi, il s'endormit dans sa chaise; ce qui depuis quelques jours lui arrivait plus qu'à l'ordinaire, et provenait tant de ce qu'il ne pouvait prendre aucun repos la nuit, que de la grande faiblesse, qui allait toujours s'augmentant, et qui le tenait la plupart du temps comme assoupi. Il considérait cette somnolence comme l'image et l'avant-courrière de sa prochaine mort, et quelqu'un lui ayant demandé la cause de ce sommeil extraordinaire, il lui dit en souriant : « C'est que le frère vient en attendant la sœur » : appelant ainsi le sommeil le frère de la mort, à laquelle il se préparait.

Le dimanche 26 Septembre, il se fit porter à la chapelle, où il entendit la sainte messe et communia comme il faisait tous les jours, et étant de retour en sa chambre il tomba dans un assoupissement plus profond que d'habitude, de sorte que le frère qui l'assistait, voyant que cela continuait trop longtemps, l'éveilla ; et, après l'avoir fait parler, voyant qu'il retombait aussitôt dans le même assoupissement, il en avertit celui qui avait le soin de la maison, par l'ordre duquel on alla quérir le médecin; lequel étant venu dans l'après-dîner, trouva Vincent si débile, qu'il ne le jugea pas en état de recevoir aucun remède, et dit qu'il lui fallait donner l'extrême-Onction ; néanmoins, avant que de se retirer, l'ayant éveillé et excité à parler, ce vertueux malade, selon son ordinaire, lui répondit avec un visage riant et affable ; mais après quelques paroles, il demeura court, n'ayant pas la force d'achever ce qu'il voulait dire.

Un des principaux prêtres de sa Congrégation l'étant venu voir ensuite, et lui ayant demandé sa bénédiction pour tous ceux de la Compagnie, tant présents qu'absents, il fit un effort pour lever sa tête et l'accueillir avec son affabilité habituelle, et ayant commencée les paroles de la bénédiction, il en prononça plus haut plus de la moitié, et les autres tout bas. Sur le soir comme on vit qu'il s'affaiblissait de plus en plus, et qu'il semblait tendre à l'agonie on lui donna le sacrement de l'Extrême-Onction. Il passa la nuit dans une douce, tranquille et presque continuelle application à Dieu; et quand il s'assoupissait, on n'avait qu'à lui en parler pour l'éveiller, ce qu'à peine toute autre parole pouvait faire. Or, entre les dévotes aspirations qu'on lui suggérait de temps en temps, il témoigna avoir une dévotion particulière à ces paroles du Psalmiste : « Ô Dieu, venez à mon aide » ; et pour cela il répondait aussitôt : « Seigneur, hâtez-vous de me secourir » : ce qu'il continua de faire jusqu'au dernier soupir, imitant en cela la piété de ces grands Saints qui ont autrefois habité les déserts, lesquels usaient fort fréquemment de cette courte prière, par la continuelle répétition de laquelle ils avaient intention de protester leur dépendance de la souveraine puissance de Dieu, le besoin continuel qu'ils avaient de ses grâces et de ses miséricordes, leur espérance en sa bonté et l'amour filial dont leur cœur était animé, qui les portait incessamment à rechercher Dieu comme leur très bon Père, sons crainte de l'importuner, par une très grande et très-parfaite confiance en sa charité plus que paternelle.

Ce fut le lundi 27 Septembre 1660, sur les quatre heures et demie du matin, que Dieu le tira à lui, lorsque ses enfants spirituels assemblés à l'Eglise commençaient leur oraison mentale pour attirer Dieu en eux ; c'était à la même heure et au même moment qu'il avait coutume, depuis quarante ans, d'invoquer le Saint-Esprit sur lui et sur les siens, que cet Esprit adorable enleva son âme de la terre au Ciel, comme la sainteté de sa vie, son zèle pour la gloire de Dieu, sa charité pour le prochain, son humilité, sa patience et toutes ces autres vertus, dans la pratique desquelles il a persévéré jusqu'à la mort, nous donnent sujet de croire de l'infinie bonté de Dieu ; ce fidèle serviteur de sa divine Majesté ayant bien pu dire en mourant avec une humble reconnaissance de ses grâces, à l'imitation du Saint Apôtre, qu'il avait courageusement combattu, qu'il avait saintement consommé sa course, qu'il avait gardé une fidélité inviolable, et qu'il ne lui restait plus, sinon de recevoir la couronne de justice de la main de son souverain Seigneur.

Ayant rendu le dernier soupir, son visage ne changea point, il demeura dans sa douceur et sérénité ordinaires, étant dans sa chaise dans la même posture que s'il eût sommeillé. Il expira assis et tout vêtu, étant demeuré de la sorte les vingt-quatre dernières heures de vie ; ceux qui l'assistaient ayant estimé qu'en cet état il était difficile de le toucher, sans lui faire plus de mal, et sans danger d'abréger sa vie. Il est mort sans fièvre et sans accident extraordinaire, ayant cessé de vivre par une pure défaillance de la nature, comme une lampe qui s'éteint insensiblement, quand l'huile vient à lui manquer.

 

Fleurs Spirituelles

 

« Une sainte vie est le chemin d'une sainte mort, et une sainte mort est le chemin de la véritable vie, de la vie éternelle, de la vie éternellement heureuse ». (Saint Ambroise).

« Seigneur, que votre volonté s'accomplisse. Heureux ceux qui, à l'heure de la mort, sont dans une parfaite conformité à la très sainte volonté de Dieu ! La mort éternelle ne pourra pas leur nuire ». (Saint François d'Assise).

Pratique : Efforcez-vous de mourir chaque jour à quelqu'une de vos satisfactions, afin d'avoir moins d'attaches à rompre à votre dernière heure. Priez pour les religieuses défuntes dans votre Congrégation.

 

Coeur de Saint Vincent

 

Fin du Mois de Saint Vincent de Paul

 

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29 juillet 2017

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Lectures de piété sur ses vertus et ses œuvres pour chaque jour du mois de juillet

Paris, Maison Mere, Death of Vincent de Paul, 2

Trentième jour

Préparation à la mort de Saint Vincent

 

Pour faire un holocauste parfait de la vie de ce saint prêtre, et afin qu'il ne restât en lui rien qui ne fut consommé en l'honneur et pour l'amour de son souverain Seigneur, il fallait que les maladies achevassent en son corps le sacrifice que les afflictions et les peines avaient commencé en son âme; c'est pourquoi Dieu voulut que, pendant le cours de sa vie, il fût sujet à diverses infirmités, et que sur la fin, il fût exercé par de grandes et douloureuses maladies, pour mettre le comble à sa patience, et donner la couronne de la vie à sa persévérance et à son amour. Parmi toutes ses douleurs, il est toujours demeuré constant dans sa manière de vie dure et austère, n'ayant jamais voulu souffrir qu'on le couchât sur un lit mollet, mais se faisant mettre sur une paillasse, pour y passer cinq ou six heures de la nuit, non tant pour y prendre du repos, que pour y trouver une nouvelle matière de souffrance. On le voyait tous les jours affaiblir et diminuer ; et cependant il ne désistait pas d'un seul moment de s'appliquer aux soins de sa Congrégation, des compagnies du dehors qu'il dirigeait, et des autres affaires dont il était chargé; il envoyait quelques uns de ses prêtres aux lieux où il ne pouvait aller, leur prescrivant ce qu'ils avaient à dire, et de quelle façon ils s'y devaient comporter; il recevait grande quantité de lettres, les lisait et y répondait. Il assemblait souvent les officiers de sa maison et ses assistants, il leur parlait à tous ensemble ou à chacun en particulier, selon qu'il était nécessaire, s'informait d'eux de l'état des affaires, et en délibérait avec eux ; il pourvoyait à tout, et donnait tous les ordres nécessaires ; il envoyait des ouvriers pour travailler aux Missions, et les assemblait pour convenir avec eux de la manière de les faire utilement et fructueusement.

Enfin parmi tous ses efforts d'agir et de pâtir, la nature devint en lui si faible, qu'il ne pouvait plus s'appliquer ni parler qu'avec grande peine; et néanmoins, dans cet abattement d'esprit et de corps, il a fait des discours d'une demi-heure et plus, avec tant de vigueur et de grâce, que ceux qui l'écoutaient en étaient tout étonnés ; et ils ont assuré depuis qu'ils ne l'avaient jamais ouï parler avec tant d'ordre et d'énergie. Et ce qui est encore digne d'admiration, c'est que parmi toutes ses angoisses si longues et si fâcheuses, il a toujours paru, tant à ceux de la maison, qu'aux personnes du dehors qui allaient le voir, avec un esprit doux, un visage riant et des paroles fort affables, de même que s'il eût été en pleine santé: que si on lui demandait des nouvelles du mal qu'il souffrait, il en parlait comme d'une chose dont il ne fallait pas faire grand cas, disant que ce n'était rien en comparaison des souffrances de Notre Seigneur, et qu'il avait bien mérité d'autres châtiments, et sur cela, il détournait adroitement le discours de ce qui le concernait, pour compatir à celui qui lui parlait, quand il le savait en quelque peine ou infirmité, comme si elle lui eût été plus sensible que ses propres douleurs.

Vincent se voyait approcher de plus en plus de sa fin, et chacun s'en apercevait aussi, quoiqu'avec des sentiments bien différents ; car les siens et tous ceux qui avaient affection pour lui appréhendaient cette séparation et concevaient un grand regret de la voir si proche ; et au contraire, ce saint vieillard, comme un autre Siméon, attendait avec joie cette dernière heure, et montrait à tous un visage fort serein ; il s'y disposait en souffrant gaîment en esprit de pénitence et d'humilité, aspirant à cette vie où il espérait posséder son Dieu, l'invoquant en son cœur, et s'unissant intérieurement à lui par une parfaite conformité à toutes ses volontés, et lui remettant son corps et son âme entre les mains, pour en disposer selon son bon plaisir, au temps et dans l'éternité. Et quoique toute sa vie eût été une continuelle préparation pour bien mourir, et que toutes ses pratiques de vertus et ses exercices de piété et de charité, qui rendaient ses journées pleines, fussent autant de pas pour avancer avec bénédiction vers cette dernière période, il s'était néanmoins dès longtemps servi d'une disposition plus particulière, ayant pris cette sainte coutume de réciter tous les jours, après l'action de grâces de la messe, les prières des agonisants et les recommandations de l'âme, se préparant ainsi par avance au départ de la sienne. Il y avait longtemps que ce fidèle serviteur, selon ce qui est dit dans l'Evangile, avait les reins ceints et la lampe allumée en main, pour aller au devant de son Seigneur quand il viendrait, et cette dernière heure lui était presque toujours présente à l'esprit : quelques années avant que son décès arrivât, il disait souvent aux siens : « Un de ces jours le misérable corps de ce vieux pécheur, sera mis en terre et sera réduit en cendres, et vous le foulerez aux pieds ».

Il remettait quelquefois aux siens devant les yeux la pensée de la mort, comme une des plus salutaires, et les exhortait à s'y préparer par de bonnes œuvres, les assurant que c'était-là le meilleur et le plus assuré moyen pour bien mourir. Il voulait pourtant que cette pensée de la mort fut animée de confiance en la bonté de Dieu, et non pas telle qu'elle ne nous causât aucun abattement ou inquiétude d'esprit: ce fut l'avis qu'il fit donner à une personne qui, ayant une vive appréhension de la mort, l'avait incessamment dans la pensée ; car il lui fit dire, que la pensée de la mort était bonne, et que Notre Seigneur l'avait conseillée et recommandée, mais qu'elle devait être modérée, et qu'il n'était pas nécessaire ni expédient que cette personne l'eût constamment présente à l'esprit ; qu'il suffisait qu'elle y pensât deux ou trois fois le jour, sans s'y arrêter néanmoins beaucoup de temps ; et même, si elle s'en trouvait inquiétée, qu'elle ne s'y arrêtât point du tout et qu'elle s'en divertît doucement.

Ce fidèle serviteur de Dieu, parmi les langueurs de sa longue maladie, attendait l'heure désirée en laquelle son divin Rédempteur viendrait le délivrer de ce corps mortel, qui retenait son âme en captivité : et l'accomplissement de son désir était différé, parce que Dieu voulait lui donner moyen de mettre le comble à ses mérites, par la continuation de l'exercice de la patience et des autres vertus qu'il pratiquait si dignement, et pour achever la couronne qui était préparée à sa fidélité.

Enfin tout cela se trouvant accompli, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, voulut lui donner la plus grande et la plus désirable de toutes, qui est celle de mourir de la mort des justes, ou, pour mieux dire, cesser de mourir dans cette vie mourante, pour commencer de vivre de la véritable vie des justes et des Saints dans la bienheureuse éternité.

 

Fleurs Spirituelles

 

« La mort est un gain, parce qu'elle change une vie imparfaite que nous avons, en une vie très parfaite que nous aurons ». (Saint Thomas d'Aquin).

« La mort n'a point d'aiguillon pour celui qui aime ardemment son Dieu. Ce n'est pas de la douleur qu'elle lui procure, mais de la joie. Il chante en mourant des cantiques d'amour. Le jour de sa mort vaut mille fois mieux pour lui que le jour de sa naissance ». (Saint Bernard).

Pratique : Faites aujourd'hui toutes vos actions comme si vous deviez bientôt après paraître devant Dieu. Priez pour les personnes qui ont la bonne habitude d'employer quelques instants pour se préparer à la mort, le jour de leur récollection du mois.

 

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28 juillet 2017

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Lectures de piété sur ses vertus et ses œuvres pour chaque jour du mois de juillet

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Vingt-neuvième jour

Patience de Vincent dans les Maladies

 

L'esprit malin, connaissant combien est grande la faiblesse de notre chair, et combien périlleux et violents sont les assauts que les hommes ressentent de ce côté là par les douleurs et les maladies, disait avec raison que l'homme exposera volontiers ses autres biens extérieurs pour sauver sa vie, et pour s'exempter des douleurs et des maladies qui sont les avant-coureurs de la mort. Et quoiqu'il eût en vain attaqué la patience du saint patriarche Job, par la perte de ses biens et de ses enfants, il se promettait encore de le vaincre, si Dieu lui permettait de l'affliger en son corps, par les maladies et les douleurs : et ce fut aussi en ce dernier et furieux choc que ce Saint homme fit éclater davantage sa vertu, supportant cette dure épreuve non-seulement avec patience, mais même avec une parfaite soumission au bon plaisir de Dieu, auquel il rendait des bénédictions et des louanges avec d'autant plus d'affection, que ses douleurs étaient plus sensibles et ses peines plus violentes.

On peut dire avec vérité que cette épreuve des douleurs et des maladies a été celle qui a donné le dernier accomplissement à la patience de Vincent, et qui a couronné toutes ses autres vertus. C'est aussi pour cet effet, qu'encore que son corps parût assez robuste, et que son tempérament, qui était fort bon, joint à sa manière de vie fort réglée, dût produire en lui une longue et parfaite santé ; Dieu a voulu toutefois qu'il ait été souvent exercé par diverses et fréquentes maladies. Cela pouvait provenir, ou des grandes peines et incommodités qu'il avait souffertes durant son esclavage, ou de la violence qu'il se faisait continuellement à lui-même, ou des travaux et fatigues des missions auxquelles il s'est employé durant une longue suite d'années, ou enfin de son application continuelle aux grandes affaires de charité et de piété qui étaient souvent fort épineuses et difficiles. Mais, de quelque cause que cela soit provenu, il est certain que ce saint homme par une conduite particulière de la divine providence, a presque toujours été dans l'exercice des infirmités ; néanmoins, quelques maladies dont il fût atteint, et quelques douleurs qu'il ressentit, il conservait toujours une paix et une liberté d'esprit si grandes, qu'on n'eut pas dit qu'il eût souffert aucun mal, si l'abattement de son corps n'eût fait voir le contraire.

Écrivant un jour sur le sujet de ses souffrances à une personne de confiance toute particulière, il lui en témoigna ses sentiments en ces termes : « Je vous ai caché, autant que j'ai pu, mon état, et n'ai pas voulu vous faire savoir mon incommodité, de peur de vous contrister : mais, ô bon Dieu ! Jusqu'à quand serons-nous si tendres, que de nous oser dire le bonheur que nous avons d'être visités de Dieu ? Plaise à Notre-Seigneur de nous rendre plus forts, et de nous faire trouver notre bon plaisir dans le sien ! »

Diverses personnes de sa maison, et même du dehors, l'ayant vu dans quelques-unes de ses souffrances, étaient dans l'étonnement de la patience et de la tranquillité qui paraissaient en lui au milieu des plus violentes douleurs ; car quoiqu'il fût sans aucun repos ni jour ni nuit, il ne sortait pas néanmoins de sa bouche une seule parole de plainte : son visage retenait la même douceur et affabilité qu'il avait en santé et son esprit exerçait continuellement une patience toute héroïque. « Plus il avançait en âge dit un très vertueux ecclésiastique qui l'a très particulièrement connu, et plus son corps s'affaiblissait et ses incommodités augmentaient, jusque-là que, quelques mois avant son heureuse fin, il se vit privé de la célébration de la sainte Messe, qui faisait auparavant toute sa joie et sa consolation. Il était réduit à demeurer dans une chaise par sa caducité, et par les grandes et continuelles douleurs qu'il ressentait ; et au milieu de ses souffrances, il voyait encore toutes sortes de personnes du dehors et du dedans ; il donnait ordre aux affaires de sa maison et de toute sa congrégation, répondant à tout venant avec autant de grâce et de sérénité que s'il n'eût ressenti aucun mal ; la même affabilité et douceur ayant toujours paru sur son visage jusqu'à la mort ».

Un prêtre lui disant un jour, qu'il semblait que ses douleurs augmentaient de jour en jour, il lui répondit : « Il est vrai que depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête je les sens augmenter ; mais, hélas ! quel compte aurai-je à rendre au tribunal de Dieu, devant qui j'ai bientôt à comparaître, si je n'en fais pas un bon usage ? »

Il ne faut pas s'étonner si ce grand serviteur de Dieu avait de tels sentiments, et s'il parlait de la sorte parmi ses plus grandes douleurs ; car il avait fait depuis longtemps une bonne provision de patience, et avait rempli son esprit et son cœur des plus parfaites maximes de cette vertu, pour les pratiquer en toutes sortes d'occasions, et particulièrement dans ses maladies. Voici ce qu'il en écrivit un jour à un des siens qui était dans cet exercice d'infirmité : « Il est vrai, lui dit-il, que la maladie nous fait voir ce que nous sommes, beaucoup mieux que la santé, et que c'est dans les souffrances que l'impatience et la mélancolie attaquent les plus résolus ; mais comme elles n'endommagent que les plus faibles, vous en avez plutôt profité qu'elles ne vous ont nui, parce que Notre Seigneur vous a fortifié en la pratique de son bon plaisir, et cette force paraît en la proposition que vous avez faite de les combattre avec courage; et j'espère, qu'elle paraîtra encore mieux dans les victoires que vous remporterez, en souffrant désormais pour l'amour de Dieu, non seulement avec patience, mais aussi avec joie et gaieté ».

En parlant un jour à ceux de sa communauté sur le même sujet : « Il faut avouer, leur dit-il, que l'état de la maladie est un état fâcheux et presque insupportable à la nature ; et néanmoins, c'est un des plus puissants moyens dont Dieu se serve pour nous remettre dans notre devoir, pour nous détacher des affections du péché, et pour nous remplir de ses dons et de ses grâces. Ô Sauveur, qui avez tant souffert, et qui êtes mort pour nous racheter, et pour nous montrer combien cet état de douleur pouvait glorifier Dieu et servir à notre sanctification ; faites-nous, s'il vous plaît, connaître le grand bien et le grand trésor qui sont cachés sous cet état de maladie. C'est par-là, Messieurs, que les âmes se purgent, et que celles qui n'ont point de vertus ont un moyen efficace d'en acquérir. On ne saurait trouver un état plus propre pour la pratiquer. C'est dans la maladie que la foi s'exerce merveilleusement ; que l'espérance y reluit avec éclat ; la résignation, l'amour de Dieu et toutes les vertus y trouvent une ample matière de s'exercer. C'est là, où l'on connaît ce que chacun porte et ce qu'il est ; c'est la jauge avec laquelle vous pouvez sonder et savoir le plus assurément quelle est la vertu d'un chacun, s'il en a beaucoup, peu ou point du tout. On ne remarque jamais mieux quel est l'homme que dans l'infirmerie ; voilà la plus sûre épreuve qu'on ait pour reconnaître les plus vertueux, et ceux qui le sont moins : ce qui nous fait voir combien il est important que nous soyons bien établis dans la manière de nous comporter comme il faut dans les maladies.

Nous avons sujet de louer Dieu de ce que, par sa bonté et miséricorde, il y a dans la compagnie des infirmes et des malades qui font de leurs langueurs et de leurs souffrances un théâtre de patience, où ils font paraître dans leur éclat toutes les vertus; nous remercierons Dieu de nous avoir donné de telles personnes. J'ai déjà dit bien des fois, et ne puis m'empêcher de le redire, que nous devons estimer que les personnes affligées de maladie dans la compagnie, en sont la bénédiction ».

Considérons que les infirmités et les afflictions viennent de la part de Dieu. La mort, la vie, la santé, la maladie, tout cela vient par l'ordre de sa Providence, et, de quelque manière que ce soit, toujours pour le bien et le salut de l'homme ; et, cependant, il y en a qui souffrent souvent avec beaucoup d'impatience leurs afflictions, et c'est une grande faute. D'autres se laissent aller au désir de changer de lieu, d'aller ici, d'aller là, en cette maison, en cette province, en son pays, sous prétexte que l'air y est meilleur. Et qu'est-ce que cela ? Ce sont gens attachés à eux-mêmes, personnes qui ne veulent rien souffrir, comme si les infirmités corporelles étaient des maux qu'il faille fuir; fuir l'état où il plaît à Dieu de nous mettre, c'est fuir son bonheur. Oui, la souffrance est un état de bonheur qui sanctifie les âmes.

 

Fleurs Spirituelles

 

« Que celui qui veut vivre constamment uni à Dieu voie toujours des yeux de son cœur Jésus-Christ mourant sur la croix ; on tire des plaies du Sauveur la force nécessaire pour souffrir, non-seulement avec patience, mais encore avec joie ». (Saint Bonaventure).

« Depuis que mon Sauveur a voulu boire le calice des souffrances et de la mort, il est rempli de douceur et de consolation pour les amis de Dieu, et il n'a plus d'amertumes ». (Saint François De Sales).

Pratique : Supportez avec joie et gaieté de cœur, toutes les petites incommodités et maladies auxquelles il plaira à Dieu de vous soumettre. Priez pour les personnes malades de votre Congrégation.

 

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