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15 juin 2016

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Un Tertiaire Séculier

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« Nous avons tout reçu de sa plénitude ». (Jean, 1, 16).

 

Seizième jour

 

Écoutons Saint Bernard nous parler de la plaie du Cœur de Jésus : « Ce Cœur adorable, dit-il, a été percé, afin que par cette plaie visible nous connaissions la plaie invisible que l'amour y a faite. Ah ! comment Jésus pouvait-il nous marquer plus efficacement son amour qu'en voulant que non-seulement son corps fut meurtri de coups, mais encore que son cœur fut transpercé pour nous ». « Ô aimable plaie ! s'écrie Saint Bonaventure, c'est par vous que je suis entré jusque dans les entrailles les plus intimes de la charité de Jésus-Christ. Là je fais ma demeure, là je trouve une si grande consolation que je ne puis l'exprimer ! »

Pratique : Consacrez un jour toutes les semaines, à honorer le cœur de Jésus d'une manière plus spéciale.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus ! Que j'ai tardé à vous aimer !

 

Dix-septième jour

 

Quatre flammes très ardentes brûlent continuellement dans le Cœur de Jésus. La première est le désir qu'il témoigna à ses apôtres, le jour de la Cène, lorsqu'il leur dit ces paroles : « J'ai un désir extrême de manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ». La seconde, c'est un grand désir qu'il eut de souffrir et de mourir pour nous ; et ce désir n'était que l'effet d'un troisième, encore plus pressant : il avait soif du salut des âmes : « Sitio ! », dît-il : « J'ai soif ! ». Mais le quatrième, et le plus grand de tous, était de glorifier son père, et de faire régner son amour dans le cœur des hommes.

Pratique : Aidez Jésus-Christ à satisfaire la soif ardente du salut des âmes qui le dévore. Hélas ! Elles se perdent par milliers, tandis que vous avez à votre disposition toutes sortes de biens spirituels. Priez donc pour ces pauvres âmes qui se perdent.

Oraison Jaculatoire : ô amour du cœur de Jésus, allumez-vous dans mon cœur !

 

Dix-huitième jour

 

Le Cœur de Jésus s'est donné tout entier à vous. Que demande-t-il en retour ? une seule chose : votre cœur : cœur pour cœur ! C'est vraiment une chose digne d'admiration que le Cœur de Jésus, la source de tous les biens, ne cesse de poursuivre le cœur de l'homme et de le lui demander sans cesse. « Mon fils, donnez-moi votre cœur... Convertissez-vous à moi de tout votre cœur... »

Pratique : Fixez chaque mois un jour uniquement destiné à réparer les forces de votre âme dans la retraite. « Je conduirai l'âme dans la solitude, et là je lui parlerai au cœur ». (Osée 2, 14).

Oraison Jaculatoire : Cœur agonissant de Jésus, ayez pitié des mourants !

 

Dix-neuvième jour

 

« Venez tous à moi ». « Que ces paroles sont belles, dit saint Basile ! « Venez tous à moi, je ne mets point de bornes à mes promesses : mon cœur est une source inépuisable de bonté qui peut effacer tous les crimes. Venez tous à moi, et je vous soulagerai. À vous les crimes, à moi le remède ; à vous les plaies, à moi la guérison. venez tous à moi, mon cœur est assez grand pour tous... »

Pratique : Un moyen efficace de consoler le Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, et qui est à la portée de tous, c'est de travailler à délivrer les âmes du purgatoire.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, miséricorde !

 

Vingtième jour

 

Approchez-vous du Cœur de Jésus en esprit de pénitence, pour pleurer vos péchés et en obtenir le pardon, l'adorant comme l'apôtre Saint Thomas, avec un profond respect ; lui disant d'un cœur contrit et humilié : « Mon Seigneur et mon Dieu, mon unique espérance, souffrez que je cherche le remède à mes plaies dans les plaies de votre Cœur ». O Cœur blessé d'amour et de douleur, qui avez conçu tant de regret de tous les péchés du monde, N'est-il pas juste que je regrette les miens et que je vous aime de toute mon âme !

Pratique : Vous avez entendu mille fois la maxime de notre divin Sauveur : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ». Demandez-lui qu'il vous donne l'intelligence de cette maxime. La douceur et l'humilité, voilà les deux vertus qu'il tirera pour nous des trésors de son cœur.

Oraison Jaculatoire : Ô Amour du Cœur de Jésus qui n'êtes pas point aimé, faites-vous donc connaître et aimer !

 

Vingt-et-unième jour

 

« Il n'y a personne si pauvre qui n'ait quelque lieu où il puisse faire sa demeure. Les oiseaux mêmes ont leur nid et les renards leurs tanières », comme dit Notre-Seigneur. Il ne faut pas qu'un chrétien soit seul sans domicile, errant et vagabond dans le monde. Mais où pourrait-il mieux se fixer que dans le Cœur de Jésus, qui est plus auguste, plus magnifique, plus admirable que tous les palais des rois de la terre ? Les saints le savaient bien ; aussi y établissaient-ils leur demeure. Saint Bonaventure portait une sainte envie au fer de la lance qui nous a ouvert l'entrée de cet aimable cœur...

Pratique : Si vous ne pouvez aller prêcher Jésus-Christ dans les pays lointains, vous pouvez au moins le porter au cœur de vos amis ; c'est là votre mission, et elle est belle et sainte.

Oraison jaculatoire : Aimé soit partout le Sacré Cœur de Jésus.

 

Vingt-deuxième jour

 

Si le Cœur de Jésus ne reçoit pas des blessures et des plaies, il endure des ingratitudes étranges en sa personne depuis qu'il a institué le sacrement de son amour. Peut-on rien imaginer de plus indigne que ce que l'hérétique, l'impie, lui font souffrir depuis tant de siècles et lui feront souffrir jusqu'à la fin du monde ! » (Nouët), Que d'horribles attentats commis tous les jours contre adorable Eucharistie ! O Jésus ! Si tendre, si généreux, si plein d'amour pour nous, pouvons-nous faire une plaie si profonde à votre divin cœur ?

Pratique : Le Fils de Dieu, au dernier jour, dira à ses élus : « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'étais nu, et vous m'avez vêtu ». Afin de vous rendre dignes de cette sentence favorable, efforcez-vous de faire quelques sacrifices pour l'ornementation des églises pauvres. Là habite Jésus-Christ dans le sacrement de son amour ; là son Cœur adorable est toujours ouvert pour consoler et bénir...

Oraison Jaculatoire : Par votre Cœur transpercé de douleur, ô Jésus ! daignez transpercer le mien du regret de ses ingratitudes !

 

Vingt-troisième jour

 

Écoutons les plaintes que daigne nous faire le Cœur de Jésus : elles sont une nouvelle preuve de son amour. car il ne se plaint que parce qu'il aime, et nous aime uniquement pour notre bonheur, sans aucune considération du sien propre, qui n'est ni diminué par notre perte ni augmenté par notre salut. « Qu'ai-je du faire pour vous, nous dit-il, ô peuple chrétien, ô mon peuple, que je n'ai-je pas fait? Vous étiez une belle vigne que j'avais plantée moi-même, et vous n'avez, eu pour moi qu'amertume, car, dans ma soif vous m'avez donné dû vinaigre à boire ».

Pratique : C'est dans l'oraison que vous apprendrez jusqu'où a été l'excès de l'amour du Cœur de Jésus pour vous et de quelle ingratitude vous l'avez 'payé. Prenez donc la sainte habitude de méditer un peu tous les jours.

Oraison Jaculatoire : « Cœur de Jésus, miséricorde ».

 

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7 juin 2016

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Un Tertiaire Séculier

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« Nous avons tous reçu de sa plénitude ». (Jean, 1, 16).

 

Huitième jour

 

Le cœur de Jésus est l'autel sur lequel il a offert le sacrifice du monde le plus agréable au Créateur. C'est sur ce même autel que nous devons mettre tous nos voeux et offrir tous nos coeurs, parce que c'est de là qu'il les reçoit et qu'il les écoute. Tout l'honneur que les créatures lui ont jamais rendu, toutes leurs louanges, leurs sacrifices, leurs adorations et leur amour sont des effets qui en dépendent ; ces effets ne sont rien en comparaison de l'honneur qu'il rend tout seul à la souveraine grandeur de Dieu, vu qu'il n'y a que lui seul qui l'aime et le respecte autant qu'il le mérite (Nouët). Ce que nous pouvons donc faire de plus agréable à Dieu, c'est de lui offrir les hommages et les adorations du coeur de son divin fils.

Pratique : Offrez à Dieu chaque jour vos prières par le cœur de Jésus, c'est le moyen de les rendre aussi méritoires qu'efficaces.

Oraison Jaculatoire : Coeur de Jésus, force des faibles, revêtez-moi de votre force.

 

Neuvième jour

 

C'est dans le coeur de Jésus que l'Eglise à pris naissance, par conséquent, les fidèles doivent l'aimer comme le lieu de leur véritable origine, et n'en sortir jamais. Jésus étant endormi du sommeil de la mort, l’Église fut tirée de son cœur ; il voulut que son cœur fût ouvert pour lui donner sujet de se glorifier d'être sorti du côté de son Sauveur. Le coeur de Jésus est le coeur de l’Église ; il veille pendant qu'elle dort. L'Ecriture sainte dit quo les premiers chrétiens n'avaient qu'un coeur et qu'une âme ; c'était le cœur de Jésus qui vivait en eux, et qui leur inspirait à tous l'amour des choses célestes. (Nouët).

Pratique : C'est faire une chose très agréable au divin cœur de Jésus, que de renouveler, au moment du réveil les promesses de votre baptême.

Oraison Jaculatoire : Si quelqu'un ne vous aime pas, ô cœur de Jésus ! Qu'il soit anathème !

 

Dixième jour

 

Aux qualités les plus éclatantes, aux titres les plus magnifiques, le Cœur de Jésus joint une tendresse qui va pour nous jusqu'à l'excès : « Mes délices, dit-il, sont d'être avec les enfants des hommes ». Sa douceur est si aimable qu'elle a charmé ses plus mortels ennemis. Tantôt il se compare à un père qui ne peut contenir sa joie ni retenir ses larmes au retour d'un fils débauché ; tantôt à un pasteur poursuivant une brebis égarée. Amène-t-on à ses pieds une femme adultère, il refuse de la condamner et couvre de honte ses accusateurs. Il s'assoit à la table des publicains et des pécheurs, pour les ramener à lui...

Pratique : Dans tous ses doutes, dans tous ses ennuis, s'adresser au Cœur de Jésus comme un enfant à son père, un ami à son ami, et le prier de nous éclairer et de nous aider.

Oraison Jaculatoire : J'ai trouvé le cœur de mon roi, de mon père, de mon ami Jésus : que puis-je désirer au ciel et chercher sur la terre ?

 

Onzième jour

 

Je n'étais pas encore que déjà le Cœur de Jésus ne respirait que pour moi, ne soupirait qu'après mon salut, n'aspirait qu'à se donner a moi, ne pensait qu'à moi, ne veillait que pour moi, ne s'inquiétait que de moi. Ce Cœur est si amoureux du mien qu'il ne fait pas difficulté de venir frapper à sa porte et de lui en demander l'entrée. Les saints en sont dans le ravissement, et ils auraient sujet de s'en étonner si tous les cœurs étaient faits comme les nôtres. Mais c'est que Dieu a mis tant de mérites dans le Cœur de son fils qu'il chérit même les nôtres en sa considération. Non, Seigneur, je ne m'étonne plus si vous voulez être appelé le Dieu de mon cœur, si vous êtes jaloux de son amour, mais je m'étonne qu'il vous rebute, qu'il puisse hésiter à se donner à vous (Nouët).

Pratique : Adressez-vous souvent aux Saints Anges chargés d'adorer le Cœur de Jésus, et priez-les de suppléer par leur amour à votre froideur.

Oraison Jaculatoire : Aimé soit partout le Sacré Coeur de Jésus.

 

Douzième jour

 

Notre Seigneur me fit connaître, dît Sainte Marguerite-Marie, que le grand désir qu'Il avait d'être aimé des hommes lui avait fait prendre le dessein de leur manifester son Cœur, et de le leur donner dans ces derniers temps, comme le dernier effort de son amour. Qu en cela il leur ouvrirait tous les trésors d'amour, de grâce, de miséricorde, de sanctification et de salut que ce cœur contient, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et lui procurer tout l'amour et l'honneur qu'il leur serait possible, fussent enrichis avec profusion des trésors dont ce Cœur Divin est la source, source féconde et inépuisable.

Pratique : Ne vous laissez jamais aller au découragement, quelque grandes que soient vos fautes ; mais songez que vous avez à votre disposition, pour les réparer, tous les mérites du Cœur de Jésus.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, vous serez mon espérance dans le trouble et mon ombrage contre les ardeurs de mes passions !

 

Treizième jour

 

Le Sacré Cœur de Jésus, dit un grand serviteur de Dieu, est le siège de toutes les vertus, la source des bénédictions, la. retraite de toutes les âmes saintes : ce Cœur adorable est toujours brûlant d'amour pour les hommes, toujours touché de nos maux, toujours disposé à nous recevoir, à nous servir d'asile dès cette vie. Venez-y donc, vous surtout qui êtes chargés de croix, de tentations, de misères ; le Sacré Cœur vous invite, il vous attend, il vous presse, il désire vous soulager...

Pratique : La reconnaissance est un des caractères distinctifs de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus ; rappelez-vous chaque jour tous les bienfaits que vous en avez reçus.

Oraison jaculatoire : Tenez moi uni à vous ô Cœur de Jésus !

 

Quatorzième jour

 

Ce n'est pas le fer de la lance qui blessa le premier le Cœur de Jésus, l'amour le plus ardent pour les hommes l'avait tout d'abord blessé. Ce fut la première et la plus grande de ces plaies, qu'il ne put dissimuler lui-même : « Vous avez blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse, vous avez blessé mon cœur » (Cantique des cantiques).

Pratique : prenez la résolution de faire, autant que possible, tous les premiers vendredis du mois, une communion que vous offrirez au Cœur de Jésus, en réparation d« toutes les négligences qui se seraient glissées dans celles que vous aurez faites dans l'intervalle, ou précédemment.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, rassasié d'opprobres, apprenez-moi à supporter les souffrances et les contradictions.

 

Quinzième jour

Toutes les plaies de notre Sauveur sont autant de portes de salut ouvertes à tout le monde ; mais celle du cœur est la plus large. Toutes ses plaies sont autant de ruisseaux de pourpre dans lesquels nous pouvons plonger les puissances de notre âme pour donner du prix à toutes nos pensées, à toutes nos paroles et à toutes nos actions ; mais celle du cœur leur fait prendre une plus belle couleur, un éclat plus vif, une teinte plus précieuse.

Pratique : Notre Seigneur, parmi les différents exercices qu'il prescrivit à Sainte Marguerite Marie pour honorer son Cœur, lui enseigna celui qui est connu sous le nom d'heure sainte. Il consiste à faire une heure d'oraison les nuits du jeudi au vendredi, et à s'unir aux douleurs du cœur de Jésus dans son agonie au jardin des Oliviers. Si l'âge, la santé ne vous le permettent pas, vous ne pourrez au moins vous excuser d'en former le désir... Priez votre bon ange de tenir votre place auprès du Cœur de Jésus.

Oraison Jaculatoire : Oh ! Qui me donnera d'entrer dans l'intérieur de votre Cœur, ô Jésus !

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31 mai 2016

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 

Un Tertiaire Séculier

 

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« Nous avons tous reçu de sa plénitude ». (Jean, 1, 16).

 

 

 

Pratique du Mois du Sacré Cœur

 

 

 

Cet exercice de dévotion au Sacré Cœur de Jésus, établi sur le modèle du Mois de Marie, a pour fin principale d'honorer les trente-trois années que Jésus-Christ a passées sur la terre. Ce mois commence le 1er juin.

 

 

 

Imprimatur

 

+ E.A.Archpus Quebecen

 

 

 

Hommage au Divin Cœur de Jésus

 

 

 

Divin Cœur de Jésus, je Vous offre ce petit livre par l'entremise du Cœur immaculé de Marie, et en union à toutes les intentions auxquelles vous vous immolez sans cesse vous-même sur nos autels. Puisse-t-il contribuer à faire augmenter chaque jour le nombre des soldats qui s'enrôlent dans la sainte ligue de Votre Cœur pour procurer le salut des âmes, le triomphe de l’Église et du Saint-Siège, et enfin le rétablissement de l'ordre social dans le monde. Ainsi soit-il.

 

 

 

Un Tertiaire Séculier

 

Québec, Pentecôte 1872

 

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Dévote offrande au Sacré cœur de Jésus

 

À réciter devant son image

 

 

 

Moi, N., pour Vous témoigner ma reconnaissance, et pour réparer mes infidélités, je Vous donne mon cœur, et me consacre entièrement à Vous, mon aimable Jésus, et, moyennant Votre secours, je me propose de ne plus pécher. Amen.

 

 

Acte de réparation

 

 

 

Dieu trois fois saint, je vous adore, je vous aime, je vous bénis par le cœur sacré de Jésus au Très-Saint-Sacrement de l'Autel, et je Vous offre, par les mains bénies de la Vierge Immaculée, toutes les Saintes Hosties qui sont sur nos autels et dans nos tabernacles, en sacrifice d'expiation, de réparation et d'amende honorable pour tous les sacrilèges, les profanations, les iniquités, les blasphèmes et les crimes qui Vous outragent par tout l'univers. Amen.

 

 

Communion spirituelle

 

 

 

Mon Seigneur Jésus-Christ au Saint-Sacrement, je crois en Vous, j'espère en Vous, je Vous aime, je me repens, je Vous désire, venez dans mon cœur que je Vous donne.

 

 

 

Prière de Saint Ignace

 

ou Consécration de soi-même à Jésus-Christ

 

 

 

Recevez, Seigneur, ma liberté sans restriction ; acceptez ma mémoire, mon entendement, ma volonté ; je n'ai rien, je ne possède rien qui ne soit un don de Votre libéralité ; je vous remets le tout, afin que Vous en disposiez comme il Vous plaira ; l'unique chose que je Vous supplie de m'accorder avec votre grâce, c'est un véritable amour pour Vous. Si je l'ai, je suis assez riche, et je ne demande rien de plus.

 

 

Prière au Sacré Cœur

 

 

 

Souvenez-vous, ô très-doux Jésus, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre Sacré Cœur, imploré son assistance ou réclamé sa miséricorde ait été abandonné ! Rempli et animé de la même confiance, ô Cœur roi des cœurs ! je viens, je cours à Vous, et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne devant Vous : ô Cœur Sacré, ne méprisez pas mes faibles prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.

 

 

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Considérations pour tous les jours du mois du Sacré Cœur

 

 

 

Premier jour

 

 

 

Le Cœur Sacré de Jésus, percé par une lance sur la Croix, fut dès lors ouvert à tous les Chrétiens comme un asile inviolable. Mais il était donné au 17e siècle de voir le Sacré Cœur de Jésus, honoré d'un culte spécial. Dieu se servit, pour établir cette dévotion, d'une sainte religieuse nommée Marguerite-Marie. Jésus-Christ lui apparut un jour, et lui dit : « Mon Cœur a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser pour leur témoigner son amour ; et, pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par les mépris, les irrévérences, les sacrilèges dans le sacrement de mon amour. C'est pour cela que je te demande que le premier vendredi, après l'octave du Saint-Sacrement, soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation et amende honorable ».

 

 

Pratique : Engagez les fidèles à célébrer la fête du Sacré Cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, attirez-nous après vous, nous courons à l'odeur de vos parfums.

 

 

 

Deuxième jour

 

 

 

En commençant ce mois, il convient de nous rappeler les promesses que Jésus-Christ, faites à ceux qui embrasseront la dévotion au Sacré Cœur Ce divin Sauveur fit entendre à la bienheureuse Marguerite-Marie que c'était par un dernier effort de son amour envers les hommes qu'il avait résolu de leur découvrir les trésors de son Cœur en lui inspirant cette dévotion, qui doit faire naître l'amour de Jésus-Christ dans le cœur des plus insensibles, et embraser celui des moins fervents. Publiez partout, inspirez, lui dit Jésus-Chris et recommandez cette dévotion aux gens du monde, comme un moyen sûr et facile pour obtenir de moi un véritable amour de Dieu... à tous les fidèles, comme une dévotion des plus solides et des plus propres à faire obtenir la victoire sur les plus fortes passions, à remettre l'union et la paix dans les familles les plus divisées,, et à faire triompher des imperfections les plus invétérées.

 

 

Pratique : Parler quelquefois du Sacré Cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Votre amour seul, ô Cœur de Jésus, et je suis assez riche. (Saint Ignace).

 

 

 

Troisième jour

 

 

 

La dévotion au Sacré Cœur a pour objet le Cœur adorable de Jésus-Christ embrasé d'amour pour les hommes, et outragé par l'ingratitude de ces mêmes hommes. Il est aisé de voir que cette dévotion ne consiste pas à aimer seulement et à honorer d'un culte singulier ce cœur de chair, semblable au nôtre, qui fait partie du corps auguste de Jésus-Christ. L'objet et le motif de cette dévotion, c'est l'amour immense de Jésus-Christ pour les hommes. Christ nous a offert son cœur comme l'objet le plus capable de nous rappeler cet amour qui l'a porté à s'immoler pour nous et à demeurer avec nous dans l'adorable Eucharistie. La fin de ce culte rendu à ce divin cœur est : 1° de reconnaître et d''adorer par un retour d''amour et par un dénouement sans bornes l'amour infini du cœur de Jésus pour les hommes ; 2° de réparer par toutes les voies possibles les indignités et les outrages auxquels son amour l'a exposé durant sa vie mortelle et l'expose encore dans l'Eucharistie.

 

 

Pratique : L'offrande de nos actions à Dieu chaque jour n'est pas seulement une pieuse pratique, mais un véritable devoir, puisqu'il ne nous a donné l'existence que pour le servir ; soyez-y donc fidèle.

 

 

Oraison Jaculatoire : « Aimé soit partout le Sacré Cœur de Jésus ».

 

 

 

Quatrième jour

 

 

 

La dévotion au Cœur de Jésus est différente de celle que Ton rend à son corps dans l'Eucharistie : l'une a pour objet le Cœur seul de Jésus-Christ, l'autre a pour objet le corps entier de notre divin Sauveur sous les espèces sacramentelles, sans aucun rapport spécial à son cœur. Dans la dévotion au Saint Sacrement, le motif est d'honorer lu chair sacrée de Jésus-Christ unie avec le Verbe. Dans la dévotion au Sacré Cœur, le motif essentiel est d'honorer son cœur uni à la divinité, et surtout d'y reconnaître cet amour dont il est embrasé pour les hommes, et de lui faire amende honorable de ce qu'il a souffert dans le sacrement de son amour, l'invention la plus merveilleuse qui soit sortie de son cœur divin.

 

 

Pratique : Dans toutes les communions et les visites au Saint-Sacrement se proposer d'honorer le cœur de Jésus et de lui faire amende honorable pour les crimes des hommes.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus-Christ, vivifiez-moi.

 

 

Cinquième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est rempli de toutes les richesses de la grâce et de la gloire. Ses mouvements sont si généreux, ses inclinations Si nobles, ses qualités si admirables, qu'il n'y a rien dans tous les cœurs qui en puisse approcher. Il ne s'en trouvera aucun qui nous ait tant aimés, ou qui ait ressenti nos misères avec tant de tendresse, qui ait conçu des desseins si grands pour nous, ou enfin qui ait eu tant de joie de notre bien. Oh ! quand les cœurs de tous les hommes se fermeraient pour vous, ne vous troublez pas, dit un pieux auteur, le cœur de Jésus vous sera toujours fidèle et toujours ouvert.

 

 

Pratique : En vous préparant à la confession, suppliez Jésus qu'il veuille bien recevoir votre cœur dans le sien, pour vous faire quelque part de la douleur amère qu'il ressentit de vos péchés dans son agonie.

 

 

Oraison Jaculatoire : Qui nous séparera de voire amour, ô cœur de Jésus !

 

 

 

Sixième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est saint de la sainteté de Dieu même ; d'où vient que tous les mouvements de ce cœur, tous ses soupirs, tous ses désirs, toutes ses affections, toutes ses demandes, toutes ses actions, suivant la dignité de la personne qui les opère, sont des actions munies en leur prix et en leur valeur. Il est donc juste qu'il soit honoré d'un culte singulier, puisqu'en l'honorant, nous honorons sa divine personne (Nouët). Si la vénération que nous avons pour les saints nous rend leur cœur si précieux, que devons-nous donc penser de l'adorable cœur de Jésus-Christ, puisque c'est dans ce cœur divin qu'ont été formés tous les desseins de notre salut, et que c'est par l'amour dont brûle ce même cœur qu'ils ont été exécutés.

 

 

Pratique : imitez sainte Claire, et ne laissez passer aucun jour sans honorer le cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, tournez vers vous toutes les affections de mon cœur !

 

 

 

Septième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est le roi de tous les cœurs par sa grandeur, par son pouvoir, par son mérite. Il est aussi le plus digne de commander l'amour à nos cœurs, parce qu'il est le plus obligeant, le plus aimable et aussi le plus aimant. C'est par amour qu'il a voulu être blessé pour guérir tous les autres cœurs, et leur faire un bain de son sang précieux. Sa plaie est sa couronne ; le droit qu'il a sur nous ne peut donc être plus légitime, et nous ne pouvons lui refuser obéissance sans injustice puisque nous lui devons tout, ni sans folie puisqu'il ne commande rien qui ne soit pour notre bien (Nouët). Ô Jésus ! fermez mon cœur à tous les objets de la terre, pour en diriger toutes les affections vers le vôtre.

 

 

Pratique : Le Cœur de Jésus, dit Sainte Marguerite-Marie, a un désir infini d'être connu et aimé ; il veut qu'on s'adresse à lui avec une grande confiance, et il n'y a pas de moyen plus efficace d'obtenir ce qu'on lui demande, que de le faire par l'entremise du Saint Sacrifice de la Messe.

 

 

Oraison Jaculatoire : Jésus, doux et humble de cœur, faites mon cœur semblable au vôtre.

 

 

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30 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Trente-et-unième jour

Reine conçue sans péché, priez pour nous.

 

Les Litanies sur lesquelles nous venons de méditer pendant trente jours, renferment tous les titres de gloire de Marie et forment le plus bel éloge en son honneur, la plus riche couronne qu'on puisse déposer sur son front. L'Eglise a mis pour ainsi dire dix-huit siècles à les composer. Et bien qu'il semble qu'il ne fût plus possible d'embellir cette couronne, elle vient d'y ajouter un nouveau fleuron dont l'éclat l'emporte sur tous les autres ; elle vient de donner à la Sainte Vierge un nouveau titre au nom duquel elle veut surtout qu'on l'invoque, et auquel la Sainte Vierge elle-même semble attacher désormais toutes ses faveurs. Ce nouveau rayon de gloire descendu du ciel sur le front de Marie, c'est la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. Jusque là, c'était une pieuse croyance, mais non un article île foi, que Marie par un privilège unique, avait été préservée du péché originel. En face de besoins plus grands qu'à une autre époque, l'Eglise voulant appeler la Sainte Vierge à son secours par un cri en quelque sorte irrésistible et qui fit jaillir de son cœur des trésors de grâces plus abondants, a défini solennellement et infailliblement que cette pieuse croyance serait élevée à la certitude d'une vérité dogmatique, vérité qu'il ne serait plus permis de nier sans se rendre coupable du crime d'hérésie. Le ciel et la terre ont applaudi à cette définition. À l'autorité et à la piété du grand pape Pie IX, revient la gloire d'avoir rendu ce suprême honneur à la Sainte Vierge, le 8 décembre 1854 ; à nous qui écrivons ces lignes, la consolation d'avoir assisté à cette fête uni que, et joui de ce spectacle le plus beau qu'il puisse être donné aux hommes de contempler sur la terre.

Oui, Marie a été conçue sans péché ! Dieu ayant prévu de toute éternité la chute du premier homme et la punition qu'il infligerait à ses descendants en suite de sa désobéissance, a décrété aussi de toute

éternité, que Marie destinée à devenir la mère du Rédempteur, serait mise à l'abri de l'anathème qui allait frapper Adam et sa malheureuse postérité. Et c'est dans ce sens, l'heure étant venue où le fils de Dieu avait résolu de se faire homme, que l'ange Gabriel put lui adresser ce salut que ne mérita et ne méritera jamais aucune autre créature : « Je vous salue, pleine de grâce ». Oui, Marie, vous êtes pleine de grâce ! Ce n'est pas un homme, mais un envoyé du ciel qui le déclare. La grâce dont vous êtes comblée â précédé le cours des siècles. Tandis que tous les autres hommes, infectés par le venin du serpent tentateur, sont conçus et naissent dans le péché, Marie par un privilège spécial est entrée dans la vie, non seulement sans souillure mais toute rayonnante de la grâce sanctifiante. Écoutons le beau langage de notre saint curé : « Le bon Dieu pouvait créer un plus beau monde que celui qui existe, mais il ne pouvait donner l'être à une créature plus parfaite que Marie.... Tenez, mes enfants, une faible comparaison. Vous savez ces œufs qui sont dans la mer, dont on voit sortir des petits poissons, qui fendent les eaux avec une si grande vitesse !... De même la Sainte Vierge aussitôt créée, a la plénitude de la vie et se promène dans le grand océan de la grâce ».

Nous ne pourrons jamais assez méditer et comprendre la grandeur du privilège de l'Immaculée Conception. Pour Marie comblée de tant de faveurs, c'est la plus grande entre toutes les autres. Son titre de Mère de Dieu la place au-dessus des anges et des archanges, l'établit reine du ciel et de la terre, et cependant elle préfère et s'estime plus heureuse d'avoir été conçue sans péché, de n'avoir jamais été sous l'empire du démon. Oh ! Quel enseignement pour nous ! Puissions-nous le bien comprendre et le mettre fidèlement en pratique. Il ne dépend pas de nous d'être riche et savant, mais il est en notre pouvoir de combattre nos tentations, d'éviter le péché, et de nous conserver purs aux yeux de Dieu. L'Esprit-Saint nous l'a révélé : Dieu résiste aux orgueilleux et donne sa grâce aux humbles. Comme le péché est le plus grand de tous les maux, la grâce est le plus grand de tous les biens. Apprenons donc de Marie Immaculée à estimer la grâce sanctifiante autant qu'elle la estimée elle-même ; à la préférer à tous les trésors de la terre, à la vie même, si nous ne pouvions la conserver qu'à ce prix. La grâce, c'est l'amitié de Dieu ! La grâce, c'est le principe et la condition de tous nos mérites ! La grâce, c'est la paix de l'âme, le gage et l'avant-goût du paradis. Confions à Marie la garde de ce trésor au-dessus de tous les trésors, en nous réfugiant dans son sein maternel, en nous plaçant sous sa protection, et en nous consacrant pour toujours à son service.

Pratiques : Résumons les enseignements du Mois de Marie, par quelques pratiques générales qui s'appliquent à toutes les personnes, à tous les temps et à tous les lieux. 1° La première et la plus essentielle, c'est que, pour rester chers à Marie, nous devons concevoir une nouvelle et plus vive horreur du péché. Fuyons-le, quelque léger qu'il soit, comme on fuit à la vue d'un serpent. 2° Marie est le miroir de justice que nous devons avoir sans cesse sous les yeux. Avant de parler ou d'agir, adressons-nous intérieurement cette question : « Que dirait ou que ferait Marie si elle était à ma place ? » 3° Dans tous nos besoins et toutes nos tentations, invoquons Marie par son titre le plus cher et le plus glorieux : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

 

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Consécration

 

Ô Marie, ce n'est pas sans regret que nous voyons arriver la fin de ce beau mois qui vous est consacré. Chaque jour, réunis devant votre Image vénérée, nous vous avons invoquée avec amour et confiance, et chaque jour vous nous avez reçus avec bonté, vous avez daigné nous bénir. Après l'exercice de chaque soir, notre sommeil de la nuit a été plus paisible et le travail du lendemain moins lourd à porter. Il nous semble maintenant que nous sommes devenus meilleurs, que la vertu a pour nous plus de charmes et que le péché nous inspire plus d'horreur. Affermissez dans nos cœurs ces saintes dispositions qui sont le fruit de votre maternelle bonté.

Aujourd'hui, ce n'est point un adieu que nous venons vous adresser. Plus que jamais nous voulons nous tenir rapprochés de vous ; plus que jamais nous voulons vous avoir sans cesse présente à l'esprit et au cœur ; plus que jamais nous ne saurions faire un pas dans la vie sans que vous nous tendiez la main. Nous vous reconnaissons, nous vous proclamons Mère de la famille, maîtresse et gardienne de la maison (de la paroisse). De votre côté couvrez-nous de votre protection comme la poule abrite ses petits sous ses ailes. Écartez tout ce qui pourrait nuire à notre âme et à notre corps ; protégez-nous, fortifiez-nous contre nos passions qui sont nos ennemis du dedans, et contre les scandales du monde qui sont nos ennemis du dehors.

Nous ne vous demandons pas pour la famille, la fortune et les honneurs ; vous avez dédaigné tous ces biens. Obtenez-nous ce qui vaut mieux, la modération des désirs, l'amour du toit qui nous a vus naître, la patience dans les souffrances, le courage et la générosité dans les épreuves, et par dessus tout les vertus de Nazareth, la piété filiale, le respect de la paternité, la concorde et cette douce union des cœurs qui fait la richesse et assure la prospérité des familles. Si nous désirons quelque chose au-delà de nos besoins, c'est pour pouvoir soulager les malheureux ; si nous demandons à être affranchis des privations et des sollicitudes de la vie, c'est pour pouvoir remplir avec plus d'empressement et de liberté d'esprit, tout ce qui regarde le service de Dieu.

Veillez, ô divine Marie, sur la sainte Église catholique notre mère. Vous l'avez assistée dans ses premiers combats, soutenez-la dans ses luttes qui durent depuis dix-huit siècles et dont la violence va toujours croissant. Protégez le souverain Pontife, les évêques et tous les pasteurs qui ont mission de nous conduire dans les voies du salut. Du trône de miséricorde ou vous êtes assise, abaissez vos regards compatissants sur les âmes de nos parents et de nos amis qui souffrent dans les flammes du purgatoire ; et hâtez l'heure de leur délivrance. Veillez sur la France notre chère patrie, afin qu'elle montre toujours digne de son titre glorieux, de fille aînée de l'Église. Veillez sur nos malades et nos vieillards, sur les veuves et les orphelins, sur les voyageurs et sur ceux de nos enfants qui sont sous les drapeaux, surtout sur ceux qui souffrent persécution pour la justice et qui pleurent, dans celte vallée de larmes; obtenez à tous et à chacun de nous ce qui lui est nécessaire pour combattre le bon combat et mener une sainte vie. Le temps marche avec rapidité, bientôt nous toucherons à l'heure de la mort. C'est surtout pour ce moment suprême, que nous vous appelons à notre aide, que nous implorons votre secours. Quand notre âme se sera envolée de notre corps avec notre dernier soupir, ô Marie ! Marie ! Recevez-la dans vos bras et donnez-lui asile près de vous, dans le sein de la bienheureuse éternité. Ainsi soit-il.

 

Bouquet spirituel du Mois de Marie

Répétez souvent cette courte et pieuse invocation : « Bénie soit la sainte et Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie ! ».

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Fin du Mois de Marie

 

Téléchargez l'intégrale des méditations du mois de Marie d'Ars (pdf) en cliquant ici

 

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Ce livre, datant de 1866 a été réédité par les Editions Saint Jean, pour vous le procurer cliquez ici

 

Prochain mois de Dévotion :

Le Mois du Sacré Coeur de Jésus,

rendez-vous demain.

29 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Trentième jour

Reine des Vierges, priez pour nous.

Reine de tous les Saints, priez pour nous.

 

Si nous pouvions interroger les saints du paradis, tous peut-être nous répondraient qu'ils sont redevables à Marie de la gloire dont ils jouissent. Nous pouvons invoquer le témoignage du curé d'Ars. « Tous les saints, disait-il, ont une grande dévotion en la Sainte Vierge ; aucune grâce ne nous vient du ciel sans passer par ses mains ». Ce qu'il y a de Certain et d'assuré, c'est qu'il n'y a aucun saint dans le ciel, qui pendant sa vie n'ait été dévot à la Sainte Vierge, ne se soit mis sous sa protection. Ouvrez et lisez le livre si édifiant de la vie des saints, et vous en trouverez la preuve à chaque page. Ce qu'il y a de certain et d'assuré, c'est que plusieurs saints sont aujourd'hui dans le ciel, qui sans la protection de la Sainte Vierge, n'y seraient jamais parvenus. Ils ont prié ou on a prié pour eux la Sainte Vierge ; et la Sainte Vierge les a retirés de l'état du péché et les a réconciliés avec Jésus-Christ son divin fils. Ce qu'il y a de certain et d'assuré ; c'est que si le démon pouvait parler et s'il osait l'avouer, il déclarerait qu'il ne redoute rien tant que la Sainte Vierge, qu'elle lui a arraché une foule d'âmes sur lesquelles il comptait comme sur une proie assurée. Combien de pécheurs endurcis, convertis tout à coup par un miracle de la protection de Marie ! Nous en avons cité quelques exemples dans nos lectures de chaque jour, mais il faudrait plusieurs volumes pour les contenir tous. Ce qu'il y a encore de certain et d'assuré, c'est que nous tous qui lui avons payé chaque jour .de ce beau mois, le tribut de notre amour et de nos louanges ; si nous continuons à l'honorer, à l'invoquer, a l'imiter, nous pouvons compter que sa protection ne nous fera jamais défaut, qu'elle nous .assistera dans toute l'étendue de nos besoins pour le présent, et surtout à l'heure de notre mort.

Marie est donc appelée ajuste titre la Reine des saints, puisqu'elle a concouru à la sanctification de tous, et qu'il n'en est aucun qui, après Dieu, n'ait mis en elle toute sa confiance. Mais elle porte à bien d'autres titres encore, le diadème incomparable qui rayonne sur son front. Les saints du ciel ressemblent aux étoiles qui dans le firmament brillent avec plus ou moins d'éclat. La gloire dont ils jouissent est en raison et en proportion de leurs mérites. Chacune de leurs vertus forme un rayon de leur couronne. On admire la pureté des vierges, le zèle brûlant des apôtres, la constance des martyrs, la foi des patriarches, l'humble dévouement des saintes femmes, et enfin l'amour de la vie cachée dans ceux qui se sont sanctifiés par la fidélité aux devoirs de leur état, et plus particulièrement au milieu des humbles mais rudes travaux de la campagne. Or, Marie a été ornée de toutes les vertus à la fois, et a porté leur pratique au plus haut degré de perfection. Aussi sa gloire éclipse-t-elle la gloire de tous les saints, ou plutôt tous les saints sont autant de diamants qui embellissent et relèvent l'éclat de sa couronne. Avec quelle reconnaissance ils se prosternent à ses pieds ! Tous lui rendent grâces et chantent ses louanges dans les. transports d'une éternelle admiration !

Ah ! Puissions-nous être un jour du nombre de ces fortunés habitants des cieux, et chanter avec eux les gloires de notre Reine ! Cela dépend de notre bonne volonté. Pendant ce beau mois, nous avons goûté le bonheur qu'il y a d'aimer et de servir Marie. Que notre dévotion envers elle, loin de cesser et de se ralentir, persévère et aille toujours croissant. Récitons au moins chaque jour une dizaine de chapelet ; communions aux principales fêtes en son honneur ; appelons-la à notre secours dans toutes nos peines et nos tentations ; et enfin, resserrons les liens qui nous unissent, et aimons-nous tous comme les membres de la Sainte Famille. Voilà les fruits que nous devons recueillir du Mois de Marie. À ces conditions très faciles à remplir, la Reine des saints nous protégera pendant tout le cours de notre vie, et après notre mort nous ouvrira les portes du ciel.

 

Exemple

L'heureux empressement

 

Demain ! Demain ! Un jeune apprenti avait fait depuis quelque temps sa première communion. Il avait pris une seule résolution, mais il l'avait prise sérieusement : « Si je viens à tomber dans le péché mortel, j'irai me confesser avant de me coucher, le jour même ». Ce malheur lui arriva : c'était un samedi ; il faisait mauvais temps. Le prêtre était loin ; il se dit d'abord : « J'irai me confesser demain ». Mais sa promesse lui revenait en la mémoire, et quelque chose lui disait : « Fais ce que tu as promis, va te confesser ». Il hésitait. Dans ce combat intérieur, il se met à genoux et récite un Ave Maria pour connaître la volonté de Dieu. Aussitôt il se relève et se met en chemin. À son retour, il est rencontré par sa marraine, qui lui demande d'où il vient ; il le lui raconté, la joie sur le visage, et lui dit qu'il va dormir en paix, ayant recouvré l'amitié de Dieu. Sa mère avait coutume de le laisser au lit un peu plus de temps le dimanche que les autres jours. Selon son usage donc, elle ne l'éveilla qu'à sept heures, en frappante la porte de sa chambrette et en l'appelant, un quart-d'heure après, Paul dormait encore. Sa mère l'appela de nouveau, et, impatientée de n'avoir pas de réponse, elle entre dans la chambre et s'approche de son enfant, qui ne bougeait pas. Elle lui prend la main qu'elle trouve glacée. Effrayée, elle regarde, et poussant un cri affreux, elle tombe par terre sans connaissance. L'enfant était mort, et son cadavre déjà froid !... Heureux jeune homme, de n'avoir pas remis sa confession au lendemain ! Heureux nous-mêmes si, avertis par cet exemple, nous mettons à profit sans retard toutes les bonnes résolutions que la Sainte Vierge nous a inspirées pendant ce mois ! Suivre à l'instant même le mouvement de la grâce, c'est tout le secret de la sainteté. (Nouveau Mois de Marie, par Ed. Terwecorem).

Pratiques : Faites votre confession comme si elle devait être la dernière de votre vie, pour vous préparer à la communion de demain. Si vous ne le faites déjà, prenez la résolution de lire en famille, la vie du saint de chaque jour.

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Prière

 

Reine de tous les saints ! C'est surtout sous ce nom glorieux que j'aime à vous honorer et à vous invoquer. Puissé-je être compté au nombre de vos plus fidèles et dévoués sujets. Pour couvrir mon insuffisance, je m'unis en ce moment aux âmes les plus ferventes qui vous ont honoré et servi pendant ce mois qui vous appartient, et sur lesquelles vos regards reposent avec le plus de complaisance. Je m'unis en particulier à l'un de vos plus grands serviteurs, que l'Eglise a placé dernièrement sur ses autels, et avec saint Alphonse je m'écrie : « Si je persévère, ô Vierge Sainte, à vous servir, à vous aimer, à vous prier. je suis assuré de mon salut. Ce que je crains, ô ma sainte mère, ce n'est pas que vous m'abandonniez la première, mais que moi malheureux et ingrat, je ne vienne peu à peu à quitter votre service ». Mais non, il n'en sera pas ainsi. Je vous jure aujourd'hui une inviolable fidélité, ratifiez vous-même mon serment, et soyez à jamais ma reine sur la terre et dans le ciel. Ainsi soit-il.

Dans les pas de St Jean-Marie Vianney

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28 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-neuvième jour

Reine des martyrs, priez pour nous.

Reine des confesseurs, priez pour nous.

 

Quelle couronne sur le front de Marie que celle de Reine des martyrs ! C'est dire que ses épreuves et ses souffrances ont surpassé celle des martyrs, de ces héros invincibles qui ont affronté les plus affreux supplices et versé leur sang pour la foi. Dans cette grande et vaillante armée des soldats de Jesus-Christ, plusieurs millions ont eu la tête tranchée par le glaive ; d'autres ont été livrés à la dent dévorante des tigres et des lions ; ceux-là ont été jetés dans des fournaises embrasées ou plongés dans des chaudières d'huile bouillante ; à ceux-là on arracha non seulement la barbe et les cheveux, mais les ongles et la peau. Tout ce que la cruauté la plus raffinée a pu inventer, tout ce que la rage de l'enfer a pu inspirer, a été mis en œuvre pour ébranler la constance des martyrs, et les rendre apostats.

L'Eglise en compte plus de 14 millions qui ont préféré la mort la plus cruelle à la honte et au crime de fouler aux pieds la croix et de renoncer à Jésus-Christ. Et cependant le supplice d'aucun de ces martyrs ne peut être comparé aux douleurs de Marie leur reine. Le supplice de plusieurs d'entre eux n'a duré que quelques jours, et souvent même quelques heures ; celui de Marie a duré autant et plus que la vie de Jésus-Christ son divin fils. Appelée à coopérer au grand mystère de la Rédemption, elle a partagé, dans un degré qu'on ne peut définir, les douleurs infinies de l'Homme- Dieu. Nous avons déjà considéré plusieurs fois Marie sur le Calvaire, mais ne nous lassons pas de revenir à ce spectacle douloureux qui met dans tout son jour la générosité de son cœur et l'héroïsme de son sacrifice. Lorsque les apôtres ont pris lâchement la fuite, Marie est là debout au pied delà croix, témoin de toutes les cruautés et de toutes les ignominies qu'on fait endurer à son divin fils, savourant jusqu'à la lie le calice d'amertume qu'on lui fait avaler. Mais pourrait-on dire : la main des bourreaux n'a pas frappé Marie et son sang n'a pas coulé ! Quoi donc ? La chair de Jésus en lambeaux, n'est-ce pas la chair de Marie ? Le sang que Jésus verse par torrents ne sort-il pas des veines de Marie ? Jésus-Christ meurt sur la croix, et ses souffrances cessent avec son dernier soupir ; mais le martyre de Marie continue avec un surcroît de douleur. Contemplez la recevant dans ses bras le corps de son divin fils, froid, inanimé et couvert de plaies encore saignantes. Comme elle l'arrose de ses larmes ! Comme elle le presse sur son cœur ! L'âme du Sauveur a quitté son corps, mais l'âme de Marie, dit saint Bernard, y est encore pour recevoir le coup de lance, pour souffrir par toutes ses plaies sur lesquelles ses lèvres restent collées. Voyez s'il est une douleur comparable à la sienne, et si ce n'est pas à juste titre qu'elle marche à la tête des martyrs ! qu'elle est appelée N.-D. de Pitié, N. D.-des-Sept-Douleurs ! Qu'elle nous est représentée avec sept glaives qui s'enfoncent dans sa poitrine et s'abreuvent de son sang.

Voilà le grand témoignage d'amour que Notre-Seigneur a donné à sa mère. Il l'a associée a ses souffrances plus qu'aucune autre créature. Ainsi en agit il pour l'ordinaire avec ceux qu'il aime. Il les appelle à partager ses souffrances pour accroître leurs mérites et enrichir leur couronne. Le plus souvent c'est en troublant la prospérité des pécheurs, c'est en leur envoyant des maladies ou d'autres épreuves qu'il leur ouvre. le sein de sa miséricorde. Ne murmurez donc pas, ne vous laissez pas aller à rabattement, lors que la main de Dieu vous touche à l'endroit sensible. Ou souffrir ou mourir, s'écriait sainte Thérèse. Vivre toujours pour souffrir toujours, s'écriait une autre sainte plus héroïque encore. Mais Dieu ne demande pas que vous vous éleviez tous à ce degré de perfection. Les instruments qui servent à votre profession, que vous baignez de vos sueurs, qui usent vos forces et votre vie, ne sont-ils pas pour vous de véritables instruments de martyre ? Prenez vos maladies et les fatigues de votre état en esprit de pénitence, supportez-les patiemment par amour pour Dieu ; et vous mériterez de participer à la gloire de la Reine des Martyrs.

 

Exemple

Lyon préservé du choléra

 

En 1832 et 1838, Lyon menacé par le choléra, leva les yeux vers la sainte Montagne de Fourvière. La contagion avait faillie si grands ravages dans la capitale ! Elle semblait s'attacher de préférence aux grandes cités. En 1835 surtout, elle se montrait presque aux portes de Lyon, et la ville était pleine de fugitifs qui, s'échappant à la hâte des lieux infectés, portaient le germe du mal dans leur sein. Tout faisait croire que le fléau destructeur allait se répandre et envahir un lieu où dans de semblables circonstances, l'ange de la mort avait autrefois frappé de si terribles coups. Le sage administrateur Mgr de Pins, archevêque d'Amasie, à qui la Providence, attentive aux besoins de son peuple, avait confié les enfants des martyrs, excita les fidèles à recourir à leur protectrice ; sa voix retentit jusqu'au fond des cœurs. Le concours à N.-D. De Fourvière fut grand, les vœux furent ardents, les œuvres de piété multipliées. Marie entendit les supplications de son peuple. Le ministre des vengeances divines eut ordre de respecter la cité qu'elle avait prise sous sa défense, cl le zélé prélat ne fut que l'interprète de la voix de ce même peuple, lorsqu'il ordonna deux fois des prières d'actions de grâces dans le sanctuaire protecteur. Depuis, le fléau destructeur a reparu plusieurs fois en France, et a éprouvé cruellement la population de nos principales villes. Lyon, la seconde capitale de l'Empire, bien que renfermant tous les éléments qui semblent appeler et favoriser le choléra, a toujours été épargné, grâce à la protection de celle qui veille à son salut du haut de la sainte Montagne. Aussi dans quelle autre ville la fête de l'Immaculée Conception est elle célébrée avec une ferveur plus générale et une plus brillante illumination. (Pèlerinages aux sanctuaires de la Mère de Dieu).

Pratiques : Évitez, pendant la journée, toute plainte et tout murmure au milieu des contradictions de la vie et des peines de votre état. Considérez les instruments qui servent à votre profession souvent si pénible, comme les instruments de votre martyre.

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Prière

 

Ô Reine des martyrs et des confesseurs ! Votre vie n'a été qu'une longue suite de souffrances dont la rigueur a égalé la durée. C'est à cause de nous et par amour pour nous, que vous avez été associée à toutes les douleurs de votre divin Fils. Faites-nous bien comprendre le mérite et la gloire des peines inséparables de la vie. Il faut passer par l'épreuve des mystères douloureux avant d'arriver à la joie des mystères glorieux. Le chemin du Calvaire est la route qui conduit au ciel. Tendez-nous une main secourable pour y marcher à votre suite et pour mériter de partager un jour avec vous la couronne des Martyrs. Ainsi soit-il.

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27 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-huitième jour

Reine des apôtres, priez pour nous.

 

Après l'ascension de Notre Seigneur au ciel, la Sainte Vierge se retira dans le Cénacle avec les apôtres. Tous l'aimaient comme une mère et lui obéissaient comme à une reine. Les saints docteurs n'hésitent point à dire que la présence de Marie dans le Cénacle, fut un grand sujet d'édification pour les apôtres, et leur mérita une plus grande abondance des dons du Saint-Esprit En effet, c'est au sortir du Cénacle qu'ils commencèrent leur mission, et l'on sait avec quelle intrépidité et quel succès ils la remplirent, en prêchant Jésus-Christ et en portant l'Evangile jusqu'aux extrémités du monde.

Ce ne fut point sans une vive et douloureuse émotion, que les a polies se séparèrent de Marie pour se disperser dans les différentes contrées du monde. De loin comme de près, ils lui restaient dévoués et cherchaient autant que possible, à s'inspirer de ses conseils. Ainsi coopérait-elle avec les apôtres à la conversion de l'univers. Quel bonheur pour eux, lorsque dans leurs courses évangéliques, ils pouvaient, ne fût-ce qu'en passant et pour quelques jours seulement, se rapprocher de leur Reine pour lui faire hommage de leurs succès, se consoler auprès d'elle des persécutions qu'ils enduraient ; et fortifiés par ses encouragements, voler ensuite à de nouvelles conquêtes. Plus privilégié que les autres apôtres, saint Jean le disciple vierge a qui Jésus-Christ avait confié sa mère, ne s'en sépara presque jamais jusqu'à sa mort. Et quand enfin l'heure fut venue pour Marie de quitter la terre pour monter au ciel, par une disposition particulière de la Providence, tous les apôtres se trouvèrent réunis autour de celle qu'ils appelaient du doux nom de mère et de reine. Ils purent lui annoncer que l'Eglise, malgré la rage de l'enfer, était établie dans le monde entier, que l'Evangile avait été porté jusqu'aux extrémités de la terre, que Jésus Christ, son divin fils était adoré et servi partout où il y avait des peuples connus. A cette heureuse nouvelle, Marie sentit son cœur se dilater de joie et d'amour, et ce fut sous l'impression de ce délicieux sentiment qu'elle rendit doucement sa belle âme à Dieu. Avec quel pieux et douloureux respect les apôtres lui rendirent les honneurs de la sépulture ! Mais trois jours après, le tombeau de la Sainte Vierge se trouva vide comme celui de Jésus-Christ son divin fils. Son âme était revenue reprendre sa dépouille mortelle, et Marie escortée par les auges, faisait sa triomphante entrée dans le ciel. Si le ciel a privé la terre d'un tel trésor, n'est ce pas qu'il en était jaloux pour lui-même ? C'est en mémoire de ce glorieux événement qu'a été instituée la fête de l'Assomption.

Apprenons que pour plaire à Marie, nous devons, à son exemple, avoir du zèle pour le salut des âmes et pour tout ce qui touche aux intérêts de l'Eglise. L'apostolat n'est pas seulement l'oeuvre des prêtres et des missionnaires, mais de tous les fidèles quelle que soit leur condition. Le zèle pour le salut des âmes est la flamme la plus pure de ce feu sacré que Jésus-Christ est venu allumer sur la terre et qu'il désire voir embraser tous les cœurs. Mais plus particulièrement, tout père, tout maître, toute mère de famille est apôtre dans sa maison, et doit veiller à ce que ses enfants, et ses serviteurs remplissent leurs devoirs de religion. Si votre cœur est ému de compassion à la vue d'un pauvre qui frappe à votre porte, soutirant du froid et de la faim, couvert de plaies et de haillons ; comment ne serait-il pas plus douloureusement affecté à la vue d'un parent, d'un ami, dont l'âme est dépouillée de la grâce, souillée des plaies hideuses du péché et vouée a une éternelle réprobation. Exercez ce zèle en faveur des âmes que vous voulez ramener à Dieu ; d'abord par la prière, et ensuite par de douces et affectueuses exhortations que vous leur adresserez en temps opportun, plus particulièrement au temps pascal, pendant les missions et à l'heure de la mort. Mais surtout n'oubliez pas d'intéresser la Sainte Vierge à leur conversion, par l'emploi de la médaille miraculeuse, par la récitation du chapelet ou. la pratique d'une neuvaine en son honneur ; et le succès de votre apostolat est assuré.

 

Exemple

Vertu du Scapulaire

 

Dans une grande ville de France, qu'on ne nomme point pour de justes raisons, se trouvait un homme qui vivait depuis plus de cinquante ans dans une haine mortelle contre Dieu et sa religion. Il tomba malade, et par précaution, il avait placé auprès de son lit un poignard pour frapper celui qui oserait lui parler de son âme. Comme la maladie empirait, quelqu'un eut la pensée qu'il n'y avait que la Sainte Vierge qui pût amollir un cœur aussi endurci ; alors on détermina une personne à lui pendre un scapulaire au cou sans qu'il s'en aperçut ; on réussit. Un soir comme il dormait, l'image de Marie lui est appliquée, et le lendemain malin, il ne fut plus question de poignard. Il se réveille en implorant la miséricorde de Dieu, ne sachant, disait-il, ce qui s'était passé en lui ; il demande un confesseur, et il meurt dans le plus grand repentir. Oh ! Que Marie est riche en miséricorde ! Un pieux auteur l'appelle « glaneuse » ; elle mérite ce nom, elle ramène les pécheurs que les prédicateurs, les missionnaires ne peuvent convertir. Il n'est donc rien de mieux que de lui recommander ces malheureux qui ont l'air de tout braver et d'aller à pied ferme dans les abîmes éternels. (Traité sur l'Ave Maria, par M. Bleton).

Pratiques : Pratiquez aujourd'hui quelque œuvre de zèle, à l'intention de tel ou tel pécheur. Répandez les cahiers de la propagation de la foi, et travaillez à augmenter le nombre des associés.

 

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Prière

 

Ô Marie ! Dont la présence seule consolait les apôtres, lorsqu'ils n'eurent plus le bonheur de posséder visiblement leur divin Maître ; vous qui étiez leur lumière et leur guide, quel zèle vous leur inspiriez pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Reine des apôtres, intercédez pour les pontifes et les prêtres qui sont leurs successeurs soutenez le courage des missionnaires qui traversent les mers pour convertir les infidèles ; obtenez-nous à nous-mêmes la grâce de devenir, par nos exemples, par nos discours et nos prières, les apôtres de nos familles et de nos âmes, et qu'ainsi le nom de Dieu soit sanctifié par nous et par tous ceux que nous aimons. Ainsi soit-il.

 

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26 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-septième jour

Reine des patriarches, priez pour nous.

Reine des prophètes, priez pour nous.

 

Les patriarches et les prophètes sont les saints de l'ancienne loi. Ce qui forme le caractère particulier de leur sainteté, c'est la vivacité de leur foi, la fermeté de leur espérance, la pureté et la simplicité de leur vie. Nul n'a pu entrer au ciel avant que Notre-Seigneur ne nous en eut ouvert les portes ; mais dans tous les temps, ceux qui ont connu Jésus-Christ et espéré en lui, ont pu être saints. Adam et Eve ne laissèrent point ignorer à leurs enfants le malheur de leur chute, et pour les consoler leur révélèrent la promesse du Libérateur qui leur avait été faite. Eve en particulier, dans son repentir et son humilité, aimait sans doute à leur rappeler que si elle avait été la première cause de leur malheur, une fille qui descendrait d'elle, serait un jour aussi la première cause de la réparation en devenant la mère du Rédempteur, Marie était donc connue par les siècles qui l'ont précédée, comme elle ne cessera jamais d'être connue et invoquée par tous les siècles à venir. Dès le berceau du monde, tous les regards sont tournés vers elle ; tous les vœux l'appellent sur la terre, tous les cœurs soupirent après le jour heureux de sa naissance. Ainsi, bien longtemps avant qu'elle vînt au monde, elle était l'objet d'un culte anticipé, d'un culte d'amour et d'espérance. C'est par l'attente de Marie comme par la foi et l'espérance en Jésus-Christ, que les justes de l'ancienne loi se sont sanctifiés. Marie est donc la Reine des patriarches et des prophètes, la Reine de tous les saints de l'ancienne loi, comme elle est la Reine de tous les saints de la loi de grâce.

Comme Jésus-Christ a été annoncé et prédit plusieurs siècles avant sa venue, Marie aussi a été annoncée et prédite par les prophètes : « Voilà, s'écrie Isaïe plein d'admiration, qu'une vierge concevra et deviendra mère sans cesser d'être vierge ! »

Comme Jésus Christ a été figuré d'avance par plusieurs saints personnages, Marie aussi a été figurée par plusieurs saintes femmes. Esther et Judith qui, l'une par sa grâce et l'autre par l'énergie de son bras, ont sauvé le peuple de Dieu, ne sont-elles pas la figure de celle qui pleine de grâce et de force a sauvé le genre humain, en lui donnant un Rédempteur. Mais Marie n'a-t elle pas été elle-même le plus grand des prophètes ? Écoutez-la, annonçant et prophétisant, « que toutes les générations la proclameront bienheureuse ». Après dix-huit siècles, le culte et la gloire de Marie ne fout que grandir dans l'Eglise.

Mais comment honorerons-nous dans Marie ce titre glorieux de Reine des patriarches et des prophètes ? D'abord par la vivacité et la constance inébranlable de notre foi. Nous savons que l'Eglise catholique est dépositaire de la vérité, et jamais nous ne nous écarterons de ses enseignements, quoique nous puissions lire ou entendre dire d'ailleurs. Le ciel et la terre passeront, mais la parole de Dieu prêchée par les pasteurs que l'Eglise nous a donnés, demeurera éternellement.

Nous l'honorerons encore en aimant et en pratiquant la vie pure et simple des patriarches ; en préférant, si nous sommes nés dans la campagne, le séjour et les travaux des champs aux travaux et au séjour des villes. Oui, pour le chrétien qui a à cœur son salut, qui veut garder la simplicité des moeurs patriarcales, la vie des champs est préférable à celle des villes. Elle est plus calme, plus unie ; on y rencontre moins de scandales et d'occasions de pécher, tout nous parle de Dieu et nous porte à l'aimer. Nous contemplons sa gloire dans tes rayons du soleil qui dore et mûrit les moissons ; nous admirons sa libéralité dans ce grain de blé qui se multiplie en terre et fait courber les épis ; sa bonté dans la douceur des fruits qui pendent aux arbres. Comme on respire pour la santé du corps un air plus pur au milieu des champs, l'air y est plus pur encore pour la santé de l'âme. Sans une vocation particulière et bien prononcée, ne quittons donc pas le séjour de la campagne pour celui de la ville.

 

Exemple

Les pauvres de Marie

 

Deux pauvres vieillards, le mari et la femme, vivaient à grande peine dans un misérable galetas qu'ils payaient vingt francs par an ; ils habitaient Bruxelles. Souvent ils se couchaient sans souper, et souvent aussi ces jours là, leur déjeuner avait consisté en quelques croûtes dures détrempées dans l'eau ; pourtant ils avaient connu autrefois l'aisance, mais peu à peu il leur avait fallu tout vendre ! Un jour, un iamedi, ils se trouvèrent saris un sou, sans pain, sans aucune nourriture. La femme était impotente, le mari malade et couché.... La journée se passa sans manger, ils pleuraient et priaient : le dimanche fut encore plus affreux. Enfin le soir venu, la femme sortit pour mendier ; la honte la ramena chez elle les mains vides. « Nous allons mourir, dit le vieillard, Dieu nous abandonne ». La pauvre vieille se taisait ; tout-à-coup elle s'écrie : « Invoquons la Sainte Vierge, elle est la consolatrice des affligés, elle nous sauvera ». « Tiens, ajouta-t-elle, il me reste un petit bout de cierge dans le tiroir, faisons-le brûler devant son image, Marie viendra à notre secours ». Le cierge allumé, placé devant une petite statue de la Sainte Vierge qui n'avait point trouvé d'acheteurs, parce qu'elle n'avait aucune valeur matérielle, les deux vieillards se mettent à genoux, et appuyés l'un sur l'autre, appellent à leur aide celle qu'on n'invoque jamais en vain. Une ouvrière qui demeurait en face avait un enfant malade et veillait. Apercevant à cette heure une lumière à la fenêtre des pauvres gens : « Sont- ils malades ? » se dit-elle. Poussée par je ne sais quel instinct, elle monte au galetas. Quel spectacle frappe ses regards : Les deux infortunés haletants défaits, étaient affaissés plutôt qu'agenouillés devant l'image de la mère du Sauveur ! Ils avouent leur position. La charitable voisine court leur chercher quelques provisions,les embrasse, les console. Le lendemain, le curé et le président de la conférence de Saint Vincent de Paul avertis, assurent à ce pauvre ménage une existence sérieuse. Sans ce petit cierge, ou plutôt sans la confiance en Marie qui suggéra à ces vieillards la pieuse idée de le brûler devant son image, la bonne voisine ne fût pas venue à leur aide et les arracher ainsi à une mort certaine. (Petites Lectures, 1re série).

Pratique : N'allez à la ville que pour vos affaires, et revenez-en le plus tôt que vous pourrez.

 

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Prière

 

Ô Marie ! Doux espoir des patriarches et des prophètes, qui avez possédé d'une manière si intime celui qu'ils avaient tant désiré, faites-nous apprécier le bonheur infini que nous avons de le posséder nous-mêmes dans la divine Eucharistie. Puisse notre foi s'animer dans nos cœurs assez vivement, pour nous faire comprendre que le plus grand bonheur du chrétien est de s'unir à son Dieu dans la sainte communion, et que plus nous le recevrons souvent sur la terre, plus nous sommes assurés qu'il nous recevra un jour dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

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25 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

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Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-sixième jour

Reine des anges, priez pour nous

 

Dans notre dernière méditation, nous avons contemplé et laissé Marie au pied de la croix ; aujourd'hui cherchons-la et contemplons-la dans le séjour de la gloire. C'est l'Eglise qui nous y invite, en la saluant du titre radieux de Reine des anges. Le titre de reine exprime, sur la terre, tout ce qu'il y a de plus grand, de plus auguste et de plus respecte. En présence d'une reine, tous les fronts s'inclinent, toutes les bouches expriment leur admiration. Élevons-nous par la pensée jusque dans le ciel, et portons nos hommages à la Reine des anges.

Que rencontrent d'abord nos regards éblouis ? Les trônes des pontifes, ceux des martyrs, ceux des apôtres, ceux des patriarches et des prophètes. De quelle gloire éclatante ils sont couronnés ! Mais là vainement nous cherchons le trône de Marie, moulons plus haut. Voici le choeur des anges, des chérubins, des séraphins ; tous ces milliers d'esprits purs qui rayonnent comme d'inaltérables soleils ; est-ce là que la Vierge par excellence jouit de la béatitude éternelle ? Non, non ; plus haut encore. Au-dessus des anges et des archanges, près du trône adorable de l'Homme-Dieu ressuscité, un autre trône moins élevé que celui de Jésus, plus élevé que celui des autres habitants des cieux, éclipse tout ce qui l'entoure par l'éclat de sa magnificence et la splendeur de ses rayons. C'est là qu'est assise et que règne la Reine des anges, transportée de la terre au ciel par les anges eux-mêmes. Tous les regards des bienheureux sont tournés vers elle, et la contemplent dans un ravissement ineffable. De ce que Marie a été élevée à la dignité de mère de Dieu, tous les docteurs concluent qu'elle est reine des anges. « Comme celui qui est né de la Vierge, dit saint Athanase, est le Seigneur des anges, des hommes et de tout ce qui a été tiré du néant, ainsi la Vierge qui la mis au monde est-elle la souveraine des anges, des hommes et de toutes les créatures ».

Ah ! quelle distance entre le trône radieux qu'occupe aujourd'hui Marie, et l'humble condition dans laquelle elle a vécu sur la terre. L'oracle en était sorti de la bouche de la vérité même : « Celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé ». Marie donc qui, remplie des dons de Dieu, le chef d'oeuvre de sa main, ne semble avoir eu d'autre soin dans tout le cours de sa vie, que de s'humilier, de se faire oublier, de se mettre au dessous de toute créature, devait être placée au sommet des cieux, élevée au-dessus des anges, et offerte à leurs regards comme leur Reine.

Grande et consolante leçon pour nous. La voie de l'humilité dans ce monde est le chemin qui conduit au trône le plus élevé dans le ciel. Pour devenir un grand saint, pour mériter une riche couronne, il n'est donc pas nécessaire d'opérer des miracles, d'occuper une position distinguée, de faire du bruit dans le monde ; loin de là, la condition la plus humble, celle d'une ménagère dans l'intérieur de sa maison, celle d'un serviteur ou d'une servante de ferme, est une voie plus sûre pour arriver au salut. Ô vous qui vivez dans les champs, qui gardez un troupeau, qui arrosez la terre de vos sueurs, sachez donc apprécier Votre état. Un ange, ministre des volontés de Marie, dispensateur de ses largesses, est à vos côtés pour vous soutenir et vous fortifier, pour porter vos prières à sa Reine, et en rapporter les faveurs qu'elle est toujours disposée à répandre sur ceux qui l'invoquent. Sous l'oeil de Marie, cet ange vous suit pas à pas, compte une à une toutes vos actions les plus communes et les plus ordinaires, lorsque vous les faites avec esprit de foi, écrit tous vos mérites dans le livre de vie ; et un jour vous serez ravis de joie et d'admiration en voyant combien Dieu est riche et magnifique dans ses récompenses. Plus vous aurez été pauvres, plus vous deviendrez riches ; plus vous aurez été placés bas sur la terre, plus vous serez élevés en gloire dans le ciel.

 

Exemple

Grâce obtenue le 13 mai 1819, par l'intercession de Notre Dame de Liesse, dans le diocèse de Laon.

 

C'était un dimanche. On chantait la messe avec la solennité ordinaire. A l'offertoire, un pèlerin, tenant entre ses bras un enfant de douze ans, traverse la foule et se présente à l'offrande. La jeune infirme avait un besoin pressant du secours de Marie. Depuis longtemps son état était entièrement désespéré. Elle était atteinte de paralysie, hors d'état de marcher et de prendre des aliments solides. Elle réclame l'assistance de Marie avec une piété qui fait tout espérer pour sa guérison. Le saint sacrifice s'achève. Elle n'avait rien obtenu. Son père, qui n'avait cessé de solliciter le secours de Marie avec tout l'intérêt, toute la ferveur que lui inspirait la vue d'une enfant tendrement aimée réduite à cet état, se retirait tristement, portant toujours sa fille entre ses bras. Mais la Vierge avait entendu les prières de l'innocence et de l'amour paternel. Elle semblait vouloir se ménager le plaisir de procurer à la famille affligée une heureuse surprise. Tout à coup sur la limite de la bourgade, près du Calvaire, la jeune enfant se sent une vigueur inconnue. « Mon père, s'écrie-t-elle, je n'ai plus de mal ». On la met à terre. Aux yeux de son père muet d'étonnement, elle marche et bondit de joie. Qu'on se figure les transports de la famille ! L'enfant augmente encore leur surprise et leur ravissement. Elle demande du pain, elle se croit en état de manger. On lui en donne, et son estomac s'accommode fort bien de cette ,nourriture solide. Il n'y avait qu'une chose à faire, c'était de retourner aussitôt rendre grâces au sanctuaire de Notre-Dame. Mais la famille n'y pense point pour le présent ; elle se livre tout entière à la joie de voir la petite fille courir et faire son repas. Cependant Marie ne fut pas oubliée. Le dimanche suivant, les parents ramenèrent leur enfant au pèlerinage. Alors elle avait cessé d'être pèle et souffrante ! À la procession elle eut la place d'honneur, on la fit marcher à côté du célébrant. Tout le monde était ravi. Cette guérison convertit plusieurs incrédules, et ranima la piété des fidèles. (Pèlerinages aux sanctuaires de la Mère de Dieu).

Pratique : Enfants et serviteurs, obéissez aujourd'hui à vos parents et à vos maîtres, comme les anges obéissent à leur Reine.

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Prière

 

Salut, Reine du ciel, sa lut, Souveraine des anges. Qu'il m'est doux de penser qu'un de vos fidèles sujets, qu'un ange gardien veille à mes côtés. En lui obéissant, c'est à vous que j'obéis. Je lui confie aujourd'hui toutes mes pensées, tous mes sentiments, toutes mes paroles et toutes mes actions, afin que cette offrande présentée par ses mains vous soit plus agréable En retour, envoyez-moi par son ministère les pures impressions de votre cœur, la consolation dans mes peines, et une ardeur nouvelle pour courir dans la voie des commandements et la pratique de toutes les vertus. Ainsi soit il.

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24 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-cinquième jour

Consolatrice des affligés, priez pour nous.

Secours des chrétiens, priez pour nous.

 

Les maux qui font souffrir notre corps sont nombreux ; qui pourrait compter toutes les maladies, toutes les infirmités auxquelles nous sommes exposés ? Les maux qui t'ont souffrir notre âme sont plus nombreux encore ; qui pourrait exprimer toutes les tristesses, tous les chagrins qui viennent assiéger et déchirer notre pauvre cœur ? Nous ne souffrons dans notre corps que de nos propres maux ; nous souillons dans notre âme des maux de nos parents, de nos amis et même des étrangers. L'homme le plus dur peut-il contempler d'un œil sec le convoi funèbre d'une mère, suivi d'orphelins en pleurs ?

Oui, la vie est une suite d'épreuves et de revers. Dans le cours d'une année, les jours sans nuage ne sont pas les plus ombreux. Dans le cours de la vie, si l'on balance les peines avec les plaisirs, il y a plus de jours attristés que de jours embellis par la joie. Nous entrons dans le monde en versant des pleurs, et nous en sortons au milieu des luttes et des douleurs de l'agonie. Le bonheur que nous poursuivons sur cette terre est une illusion continuelle ; il n'y a de réel que les épreuves qui se succèdent et abreuvent sans cesse notre cœur d'amertume. Tantôt c'est la perte de ceux que nous aimons, de nos parents et de nos amis qui nous laissent seuls et isolés dans cette vallée de larmes ; tantôt c'est l'intempérie des saisons ou un revers imprévu qui ruine une famille et renverse une fortune sur le point d'être établie ; tantôt ce sont les événements publics, les guerre ou d'autres fléaux qui viennent attrister nos destinées. Mais que dire des épreuves secrètes, des peines de famille, de ces épines cachées dans le cœur, et qui déchirent d'autant plus que souvent nous ne pouvons les confier à personne. En un mot, comme Job l'a exprimé avec tant d'énergie : « L'homme, né de la femme, vit peu de temps, et sa vie est remplie de beaucoup de misères ». Et qui viendra à notre secours ? Qui nous aidera à porter. ce poids de tristesse ?

Qui en adoucira l'amertume ? Ah ! Si Marie se montre si sensible à nos souffrances corporelles, avec quel empressement plus grand encore ne compatira-t-elle pas à nos souffrances morales, à nos peines de cœur ? La grande école pour apprendre à compatir, c'est d'avoir beaucoup souffert soi-même. A ce titre seul qui doit être plus compatissant que Marie ? Vous souffrez dé l'indigence, vous vivez avec peine de votre travail de chaque jour, vous êtes renvoyé de la maison que vous habitez, du champ que vous cultivez ! Voyez Marie dans sa pauvre retraite de Nazareth, voyez-la repoussée de partout à Bethléem, voyez-la emportant son fils dans ses bras et obligée de fuir en Egypte. Vous souffrez de vos sécheresses et de vos désolations intérieures ; voyez Marie cherchant pendant trois jours son fils qu'elle a laissé dans le temple. Vous pleurez un enfant enlevé à votre tendresse, un fils appelé sous les drapeaux ; voyez Marie au pied de la croix et baignée du sang de son fils.

Oui, Marie est au pied de la croix ; et c'est là surtout qu'elle apprend à compatir à nos peines. N'est ce pas du haut de la croix que son fils nous l'a donnée pour mère ? Et pourquoi Notre-Seigneur voulant que sa propre mère devînt la nôtre, a-t-il attendu ce moment suprême pour nous faire un don si précieux ? C'est que communément, comme les mères n'aiment que mieux leurs enfants lorsqu'elles Les enfantent avec, douleur. ainsi a-t-il voulu que Marie nous enfantât au milieu des douleurs du Calvaire, afin qu'elle eût vraiment pour nous un cœur et des entrailles de mère. Comme nous disons : « Notre Père qui êtes aux cieux » ; nous pouvons donc dire aussi : « Notre mère qui êtes aux cieux ! » Cœurs affligés, souvenez vous-en, et vous éprouverez que l'appel auquel Marie répond le mieux, c'est celui de Consolatrice des affligés, Secours des chrétien ! Recueillons en finissant, pour accroître notre confiance, la parole naïve de notre saint curé. « Je pense, dit il, qu'à la fin du monde, la Sainte Vierge sera bien tranquille, mais tant que le monde dure, on la tire de tous cotés. La Sainte Vierge est comme une mère qui a beaucoup d'enfants. Elle est continuellement occupée à aller de l'un à l'autre ».

 

Exemple

La ville de Rodez préservée de la peste

 

En 1662, la peste ravageait plusieurs provinces du Rouergue, l'alarme était continuelle dans la ville de Rodez, parce que tous les jours s'approchait le terrible fléau. Enfin, le28 novembre, on annonce que la maladie s'est déclarée dans le couvent des cordeliers. Qui était contigu à la ville. Elle y avait été apportée en effet par un frère, qui en faisant la quête avait rapporté des denrées infectées. Les magistrats firent aussitôt fermer les portes du couvent, afin qu'il n'eût aucune communication avec la ville ; et l'épouvante fut si grande, que la foule immense qui était venue à Rodez pour la fête de St André, et une grande partie de la population s'empressèrent de prendre la fuite. Mais les magistrats ne se contentèrent pas de prendre les moyens naturels de sûreté, ils voulurent encore avoir recours aux moyens surnaturels. Le 6 décembre, ils se réunirent à l'hôtel de-ville avec les notables, et tous furent d'avis qu'il fallait se mettre sous la protection de Marie conçue sans péché, d'une manière publique et solennelle. En conséquence, ils invoquèrent son secours au nom de toute la ville de Rodez dont ils étaient les représentants ; et ils promirent déjeûner à perpétuité la veille de la Conception, de se rendre en corps à Notre-Dame de Ceignac avec la chasse de Saint Amans, et de donner ta somme de deux cents livres pour l'ornement de cette église. A peine le vœu fut-il prononcé, que la protection de Notre-Dame se fit sentir d'une manière extraordinaire. Le fléau s'arrêta aux portes de Rodez. Il fit un grand nombre de victimes dans tous les environs) mais il n'atteignit personne dans la ville. Il y a plus ; c'est que les habitants, de Rodez jouissaient, dans cette occasion, d'an privilège tout à fait extraordinaire. Le mal était en eux, et ne pouvait leur nuire. Quelques-uns le communiquèrent à des étrangers qui en furent victimes hors de la ville, tandis que eux et toute leur famille n'en éprouvèrent aucun dommage. (Histoire du bienheureux d'Estaing).

Pratiques : Dans vos peines, au lieu de vous plaindre et de murmurer, allez vous consoler devant l'image de la Sainte Vierge. Quand vous rencontrerez une personne affligée, consolez-la, en lui présentant des motifs surnaturels.

 

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Prière

 

Ô Marie, c'est au pied de la croix, que je vous apporte aujourd'hui ma prière accoutumée. Si je souffre, c'est que je l'ai mérité cent fois ; mais vous et votre fils, si vous souffrez, c'est sans l'avoir mérité. Cette seule pensée déjà adoucit ma douleur. Puisque vous avez tant souffert, quoique innocente, il faut que la souffrance soit quelque chose de bien agréable à Dieu et de bien méritoire pour le ciel. J'unis mes peines méritées à vos peines innocentes, et j'éprouve un charme secret à souffrir avec vous et avec votre divin fils, parce que c'est l'heureux présage de mon salut. Ainsi soit-il.

 

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23 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-quatrième jour

Refuge des pécheurs, priez pour nous.

 

Il est dans la nature de l'homme, d'appréhender grandement de paraître devant celui qu'il sait avoir offensé, fût-ce même pour lui témoigner son repentir et lui demander grâce, surtout si le coupable est un misérable révolté centre son bienfaiteur. Ah ! quel soulagement, quelle consolation pour ce malheureux, quand un ami commun, un ami dévoué et influent vient lui offrir sa bienveillante entremise et faciliter sa réconciliation ! Mais si c'est la mère elle-même de l'offensé qui daigne interposer en faveur du coupable son puissant crédit auprès d'un fils plein de tendresse pour elle ; alors quelle joie ! quel bonheur !

Pécheurs, cette avocate toute puissante et si bien disposée en votre faveur ; c'est Marie mère de Jésus-Christ son fils adorable, dont vous avez méconnu l'amour infini, dont vous avez audacieusement outragé la majesté suprême. Ah ! Sans doute, vous êtes coupables et grandement coupables, vos péchés sans nombre crient vengeance contre vous et semblent devoir vous pousser dans l'abîme du désespoir. Mais voilà que Marie, l'auguste mère de Dieu, Marie le refuge des pécheurs, abaisse sur vous des regards pleins de tendresse, vous prend entre ses bras et vous couvre de ses mérites pour apaiser la colère de son divin fils. Fussiez-vous mille fois plus coupables encore, prenez courage ; elle sollicite votre pardon, elle est assez puissante pour l'obtenir.

Combien de pécheurs endurcis, ayant croupi de longues années dans l'iniquité se sont convertis tout à coup, d'une manière inespérée, quelquefois sur le seuil de l'éternité, et lorsque déjà, pour ainsi dire, ils avaient un pied dans l'enfer. À quoi attribuer la grâce de leur conversion ? A quelque pratique de dévotion envers la Sainte Vierge, qu'ils avaient conservée au milieu de leurs désordres ou bien à la pieuse intervention d'un ami, d'une mère, d une épouse, d'une sœur qui gémissait en secret sur les égarements d'un père, d'un époux, d'un fils ou d'un frère, qui ne cessait de chaque jour ses humbles et puissantes prières vers le trône miséricordieux de Marie.

Personne ne semble avoir plus expérimenté la miséricorde de la sainte Vierge que notre saint curé, et aucun docteur de l'Eglise n'en parle en termes plus touchants. Écoutons-le. « La Sainte Vierge se tient entre son fils et nous. Plus nous sommes pécheurs, et plus elle a de tendresse et de compassion pour nous. L'enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son cœur. Une mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé ? Un médecin dans un hôpital, n'a-t-il pas plus d'attention pour les plus malades ? » Qui que vous soyez, quelque soit létal de votre âme, ne désespérez donc pas de votre salut. Que vous demandiez pour vous ou pour autrui une grâce de conversion, le temps est propice, redoublez de confiance. Marie tient en réserve, pour la fin de ce mois qui lui est consacré, des miséricordes spéciales. Ouvrez vos cœurs et vos mains. « Ô Marie, s'écrie saint Bernard, j'y consens, qu'il ne soit plus fait mention de votre miséricorde, si jamais quelqu'un peut dire l'a voir implorée eu vain ».

Mais que le pécheur qui veut trouver en Marie un refuge et un port assuré, se détache du péché ; qu'il rompe avec le péché, qu'il demande sérieusement la grâce d'un sincère retour à Dieu. Car sans cela, sa dévotion ne serait qu'une dérision du Dieu des miséricordes et de la mère des miséricordes.

 

Exemple

Conversion d'un grand pécheur

 

Dans le temps que saint François de Borgia était à Rome, un grand pécheur se présenta à lui. Il trouva dans cet homme tant de désordres qu'il n'osa se charger de sa conscience : il le renvoya au P. Acosta qui était très éclairé dans 'la direction des âmes. Voici le récit de cet insigne coupable : « Mon père, dans mon bas âge, je paraissais avoir de la religion, je priais Marie, je la saluais sans cesse. Je communiais souvent, mais dans le fond du cœur j'étais gâté, je cachais mes péchés en confession ! J'ai accumulé crimes sur crimes, sacrilèges sur sacrilèges : parfois je promettais de me corriger, et dès que l'occasion se présentait, je retombais dans mes crimes honteux. Plusieurs fois lorsque j'allais communier, Jésus-Christ m'a apparu et m'a dit : « Pourquoi, malheureux ! Me maltraites-tu de cette sorte, Moi qui ai tant de bonté pour toi ? N'est-ce pas assez d'avoir été crucifié par les Juifs ? Faut-il donc que je trouve encore un nouveau Calvaire dans ton cœur ? Accoutumé avec le péché, j'étais insensible ; mais voici le dernier trait de la Miséricorde de mon Dieu. Ce matin, un ange m'a apparu, il m'a présenté une hostie consacrée et m'a dit : « Connais-tu ce Dieu sauveur qui l'a comblé de biens et que tu profanes depuis tant d'années ? Voici le châtiment de ton ingratitude ». En finissant ces mots, il a saisi une épée pour me donner la mort. Comme hors de moi-même, me voyant perdu pour toujours, je me suis écrié : « Je vous salue, Marie, vous seule pouvez me sauver ». L'Ange m'a répondu : « C'est la dernière miséricorde de Dieu à ton égard ; Dieu le laisse, par la protection de notre Reine, encore quelque temps sur la terre pour expier tes péchés ». Le P. Acosta consola ce malheureux, qui fit la plus rude pénitence jusqu'à l'heure de sa mort. (Cité par saint Alphonse de Liguori).

Pratique : Récitez un Souvenez-vous, pour demander la conversion de telle ou telle personne, au salut de laquelle vous vous intéressez d'une manière particulière.

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Prière

 

Qu'il m'est doux, ô Marie ! D'apprendre que vous êtes le refuge des pauvres pécheurs ; vous serez le mien en particulier. Combien de fois n'ai je pas eu le malheur d'offenser votre divin fils ; vous devriez m'avoir en horreur. Loin de là, ma propre misère vous attire à moi pour me guérir et me sauver. C'est dans votre cœur miséricordieux que je dépose tant de souvenirs amers que je voudrais pouvoir effacer du livre de ma vie. Obtenez-moi une contrition toujours plus vive, un ferme propos plus inébranlable, une pratique plus généreuse de la mortification ; et qu'ainsi je meure un jour plein d'abandon entre vos mains, dans votre amour et celui de votre divin fils. Ainsi soit-il.

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22 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

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Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-troisième jour

Salut des infirmes, priez pour nous.

 

Ce que nous savons le mieux demander à la Sainte Vierge, c'est le soulagement de nos souffrances corporelles, c'est notre guérison dans nos maladies. Qu'un enfant soit blessé, qu'il souffre d'une chute ou d'un accident quelconque ; vite il court en pleurant dans les bras de sa mère. Il sait que sa mère sera sensible à sa douleur, qu'elle la partagera et n'épargnera rien pour la calmer.

C'est ce sentiment de confiance filiale, c'est cette compassion bien connue du cœur de Marie, qui a conduit, qui a fait porter au pied de ses autels, tant d'infirmes, tant de malades désespérés et abandonnés des médecins. Ont-ils été exaucés ? Marie a telle répondu au cri de leur douleur ? Il suffit d'avoir visité quelques-uns de ces nombreux sanctuaires dédiés , à Marie, tels que N.D. De Fourvières, N.-D. de la Garde, N.-D des Victoires, N.-D. de Santé, N.-D. de la Salette, pour reconnaître à combien .juste titre Marie est appelée salut des infirmes. Toutes ces inscriptions, tous ces ex-voto suspendus aux murs du sanctuaire, tellement nombreux que la reconnaissance ne peut plus trouver de place pour en suspendre de nouveaux, tous ces pauvres instruments de bois qui ont aidé celui qui venait réclamer son secours à se traîner jusqu'au seuil du lieu saint, et crue son intercession a rendus désormais inutiles, tant de flambeaux qui semblent prolonger les vœux ou l'action de grâces, ne fournissent-ils pas des témoignages irrécusables de la puissance de Marie sur les organes de notre corps ? Ne sont ils pas des témoins qui attestent son empressement à soulager nos maux. Oui, que de maladies guéries à la vue d'une image qui rappelait son souvenir, d'une médaille que la piété regardait comme son plus précieux trésor, d'une neuvaine de prières et de sacrifices, d'un pèlerinage entrepris dans la seule vue de faire une sorte de violence à sa bonté !

Cependant, il faut bien le reconnaître, tous les pèlerins ne reviennent pas avec la santé, ou ne la rapportent pas à ceux jour qui ils sont allés la demander. Est-ce une preuve que Marie a été insensible à leurs souffrances, qu'elle n'a pas pu les exaucer ? Gardons-nous de le croire. C'est qu'alors la maladie nous est plus avantageuse que la santé. Marie prévoit que si cette santé nous était rendue, nous en ferions mauvais usage ; et elle préfère le bien de notre âme à celui de notre corps. Vous avez fait un pèlerinage, vous avez entrepris une neuvaine pour obtenir la guérison d'un parent, d'un ami ; et cependant ce parent, cet ami vous est en levé par la mort. Qui sait ! ce parent, cet ami qui meurt dans de bonnes dispositions, s'il vous eût été rendu, aurait peut-être plus tard mal terminé sa carrière. Marie a préféré lui ouvrir les portes du ciel et faire une blessure à votre cœur ; oserez- vous encore vous en plaindre ? Voulez-vous rester inconsolable ?

Encore une fois, si nous n'obtenons pas toujours notre guérison, gardons-nous de croire que Marie n'exauce pas nos prières. Elle nous obtient une faveur qui vaut mieux que la santé du corps ; celle de payer nos dettes à la justice divine, en souffrant d'une manière plus méritoire, elle retrempe et fortifie notre âme pour le combat, elle augmente en nous la vie de la grâce. Recourons donc à Marie avec confiance dans toutes nos maladies ; mais remettons-nous en à sa tendresse éclairée, du soin de nous exaucer de la manière qu'elle jugera nous être la plus avantageuse. Oui, qu'elle soulage et sauve notre âme, s'il le faut, au préjudice de la santé du corps ! Notre âme ne vaut-elle pas plus que notre corps ? Ne devons-nous pas préférer la vie éternelle à la vie présente ?

 

Exemple

Patience admirable d'Alphonse Rodriguez

 

Alphonse Rodriguez, ce zélé serviteur de Marie, parvenu à une grande vieillesse, était accablé d'infirmités, et sa vie n'était qu'un martyre prolongé. II souffrait cependant ces tourments non seulement avec patience, mais encore avec une véritable joie. Trois jours et trois nuits s'étaient écoulés sans qu'il eût goûté un seul moment de repos, lorsqu'il dormit enfin un quart d'heure. On l'en félicitait, et le bon vieillard s'affligeait de ce que le sommeil avait un moment assoupi ses douleurs, et l'avait empêché de mériter, pendant ce court espace. D'où lui venaient ces sentiments si opposés à la nature ? De la grâce que le Sauveur et sa Sainte Mère répandaient dans son âme. Oui, Jésus et Marie daignèrent se montrer à lui sensiblement, le consoler, l'encourager, et, au lieu de le délivrer de ses peines, le remplir de force et de patience pour les supporter saintement. Aux douleurs extérieures se joignirent encore les douleurs intérieures les plus déchirantes. Jésus et Marie, qui le traitaient avec une sorte de familiarité, le laissèrent cinq mois dans ce surcroît d'épreuves. Ils l'en délivrèrent enfin, sans alléger les tourments qu'il souffrait dans son corps. Ce juste dans la peine était l'or dans le creuset. Dans nos infirmités, ayons recours à Marie, et elle répandra sur nos plaies le baume de la consolation et nos peines, endurées avec patience, nous mériteront de la voir de plus près dans le ciel. (Vie d'Alphonse Rodriguez).

Pratique : Si vous êtes affligé de quelque infirmité, demandez à Marie votre guérison, et offrez-lui en échange les résolutions que vous réaliserez ensuite avec fidélité. Si vous êtes en santé, faites aux malades de votre voisinage, des visites de charité.

 

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Prière

 

Ô Marie ! Vous dont le cœur si tendre peut nous dire bien mieux que le grand apôtre : « Qui est dans la souffrance sans que j'y compatisse ? » Soyez glorifiée de ce que vous faites si souvent, et d'une manière si admirable, éclater votre puissance pour le soulagement ou la guérison de nos souffrances corporelles. Hélas ! La vie est éprouvée par bien des infirmités, et nous avons besoin de recourir souvent à vous, soit pour notre guérison, soit pour celle de nos parents ou de nos amis. Montrez-vous toujours compatissante à nos souffrances et daignez les soulager. Mais surtout faites-nous bien comprendre que la maladie est le moyen le plus efficace pour expier nos péchés et acquitter nos dettes envers la justice divine ; qu'il vaut mieux faire son purgatoire en ce monde, qu'en l'autre. Obtenez-nous de marcher courageusement avec vous à la suite de Jésus crucifié, et d'unir comme vous toutes nos souffrances aux siennes, pour puiser dans cette union la patience et le mérite d'une couronne immortelle. Ainsi soit-il.

 

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21 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-deuxième jour

Porte du ciel, priez pour nous.

Etoile du matin, priez pour nous.

 

Le ciel nous était fermé, et nous savons pourquoi. En même temps qu'Adam et Eve furent chassés du paradis terrestre, Dieu plaça à la porte un chérubin armé d'une épée flamboyante pour leur défendre d'y rentrer. Ils s'éloignent en pleurant et le cœur bien triste. A la place des fleurs et des fruits qu'ils rencontraient partout dans les beaux jours de leur innocence, ils ne trouvent plus sous leurs pas qu'une terre stérile et hérissée d'épines, une terre qui ne leur fournira leur pain de chaque jour qu'autant qu'ils l'arroseront de leurs sueurs. Nul doute qu'ils auraient succombé à la douleur, s'ils n'avaient emporté la promesse d'un Rédempteur, et l'assurance que ce Rédempteur serait donné au monde par une femme dont le pied écraserait la tête du serpent qui les avait perdus.

Mais quand viendra cette mère du Rédempteur, celle qui comme l'étoile du matin précédera et annoncera l'arrivée du Soleil de justice ; celle dont le bras puissant doit nous rouvrir la porte du ciel en désarmant le chérubin qui en ferme l'entrée ? C'est le secret de Dieu. Le monde l'attend depuis quatre mille ans. Enfin, le Seigneur touché par les larmes et les soupirs des patriarches, des prophètes et des saints de l'ancienne loi, va accomplir sa promesse. C'est à Nazareth petite ville de Galilée, que vient au monde la sainte Vierge, celle qui était l'attente du genre humain et que Dieu avait prédestinée avant le cours des siècles à devenir un jour la mère du Sauveur. La voila ouvrant les yeux à la lumière, couchée clans son berceau comme un enfant ordinaire ; et tandis que les anges accourent du ciel pour la contempler et la vénérer, l'Eglise la salue des doux et glorieux noms de porte du ciel ! d'étoile du matin !

Porte du ciel, quel nom merveilleux ! Marie n'est pas la rédemption, mais elle est la mère du Rédempteur ; Marie n'est pas le ciel, mais elle en est la portière. Marie porte du ciel ! Comprendrons-nous jamais tout ce que ce nom glorieux nous apporte de joie et d'espérance ? Toutes les méditations de ce mois béni nous ont fourni un sujet particulier de consolation, mais il n'est aucune prérogative de Marie, qui, bien méditée et bien comprise, doive dilater notre cœur comme son titre de porte du ciel. Nous sommes pécheurs et de grands pécheurs, qu'allons-nous devenir ? Ecoutons et recueillons la parole saisissante de notre saint curé : « Dieu, dit il, nous a aimés jusqu'à mourir pour nous ; mais dans le cœur de Notre-Seigneur, il y a la justice qui est un attribut de Dieu ; dans celui de la très Sainte Vierge, il n'y a que la miséricorde... Son Fils était prêt a punir un pécheur, Marie s'élance, arrête le glaive, demande grâce pour le pauvre coupable : « Ma mère, lui dit Notre-Seigneur, je ne puis rien vous refuser. Si l'enfer pouvait se repentir, vous lui obtiendriez sa grâce ».

Marie, porte du ciel ! Ah ! Ne nous lassons jamais de l'invoquer sous ce beau nom. Il y a, dans le cours de la vie, des jours bien lourds à porter : c'est la maladie qui nous cloue sur un lit de douleur, c'est la mort qui nous enlève un enfant ou un parent chéri, c'est la grêle qui nous ravit en une heure le fruit de toute une année de travail... Portons nos regards en haut ; Marie nous montre le ciel et nous offre en échange des épreuves passagères de cette vie, un bonheur qui n'aura point de terme. Les années s'accumulent sur notre tête, la vieillesse avec le cortège de ses infirmités met sur nous sa main froide ; c'est le soir de la vie, ce sera demain la nuit du tombeau. Ah ! Ne regrettons pas les jours écoulés : par delà la tombe commence un jour nouveau. C'est Marie, l'étoile du matin, qui illumine nos pas sur le seuil de l'éternité, qui plaide notre cause devant le tribunal du souverain juge, et nous ouvre la porte du ciel.

 

Exemple

Un souvenir à Marie

 

Vers 1842, dans un village du diocèse de Beauvais ; un vieillard mourut dans des circonstances extraordinaires qui émurent toute la contrée. Né au milieu de la Révolution, élevé en dehors de toute habitude chrétienne, cet homme avait vécu complément éloigné de toute, pratique religieuse. A peine l'avait-on vu quelquefois à l'église. Usurier de profession, il avait amassé par ses trafics une fortune énorme pour la campagne. Étant tombé malade, il appelle son curé et réclame les consolations que la religion donne aux mourants. Le pasteur consent à recevoir la confession du malade, mais à la condition qu'il promettra devant témoins de restituer un bien manifestement mal acquis, afin de réparer ainsi le long scandale de sa vie. Le malade consent à tout, rend une somme considérable, et, après avoir reçu le Dieu qui visita Zachée le publicain, s'éteint paisible et heureux. Le pasteur ému, et les témoins de cette fin touchante et inespérée, se demandaient à quelle cause attribuer une conversion si frappante. Le malade questionné révéla un fait qui permit d'admirer une fois de plus la toute-puissante miséricorde de Marie. Ce pécheur, oublieux de Dieu, de son âme et de la justice, ne s'était jamais couché sans réciter une prière apprise d'enfance : « Je vous salue, Marie ». Marie se souvint de lui et. ainsi qu'il l'avait si souvent demandé, elle intercéda pour lui à l'heure de la mort. Si elle ne lui avait ouvert la porte du ciel, que serait-il devenu ?

Pratique : Demandez souvent à Jésus et à Marie la grâce de mourir en prononçant leurs noms sacrés. Pensez que Marie vous suit partout, et conservez autant de retenue quand vous êtes seul, que si vous étiez en nombreuse compagnie.

 

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Prière

 

Porte du ciel, dont Eve nous avait fermé l'entrée ; c'est par vous que toutes les grâces en descendent ; c'est par vous que nos prières y montent et sont favorablement accueillies ; c'est par vous que tous vos serviteurs y parviennent infailliblement. Étoile du matin, heureux ceux qui ont toujours les yeux et le cœur tournés vers vous, sur la mer orageuse de cette vie. Vous les conduisez sûrement à Jésus et au port du salut. C'est par vous que je veux servir Jésus sur cette terre, parce que c'est par vous que je veux arriver à lui dans la bienheureuse éternité. Ainsi soit-il.

 

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20 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingt-et-unième jour

Maison d'or, priez pour nous.

Arche d'alliance, priez pour nous.

 

Le temple que Salomon avait élevé à la gloire du vrai Dieu passe à bon droit pour une des plus grandes merveilles du monde. On avait employé à sa construction les marbres les plus riches et les bois les plus précieux ; l'or y brillait de toutes parts. L'arche d'alliance dans laquelle Moïse avait enfermé les tables de la loi, était faite également d'un bois incorruptible et revêtu en dedans et en dehors de lames d'or. Mais le temple de Salomon et l'arche d'alliance n'étaient que la figure d'une autre maison mille fois plus ornée que le fils de Dieu voulait habiter un jour. Cette maison qui devait éclipser la gloire du temple de Salomon et la richesse de l'arche d'alliance ; c'est le sein virginal et immaculé de Marie. Et cependant Marie n'était qu'une pauvre fille du peuple, vivant de son travail et dans la plus grande simplicité. Oui, Marie était pauvre des biens de la terre ; à peine connaissait elle, pour l'avoir vu sans le posséder jamais, ce métal qu'on appelle or, et à la conquête duquel la plupart des hommes consument leur intelligence, leurs forces et leur vie tout entière. En revanche elle était riche d'un trésor devant lequel l'or n'est qu'une vile poussière, elle possédait dans son âme le trésor de la grâce sanctifiante, le trésor de la charité ! Dieu était l'objet de toutes ses pensées, de toutes ses aspirations ; comme l'apôtre, et plus encore que l'apôtre, elle défiait les supplices et la mort de pouvoir jamais la séparer de la charité de son Dieu ! Et voilà pourquoi le fils de l'Eternel a voulu s'incarner dans son sein ; voilà pourquoi elle est devenue la maison d'or du roi des rois.

Nous aussi, lorsque nous avons le bonheur de communier, nous devenons la maison de notre Dieu. Ah ! Faisons de notre âme une maison d'or, une maison digne du roi de gloire. Marie nous a enseigné par son exemple, et Jésus-Christ par sa parole, comment nous devons nous préparer à la divine Eucharistie. « Si quelqu'un m'aime, dit le Sauveur, il gardera ma parole ; mon Père l'aimera, et nous viendrons en lui, et nous ferons en lui notre demeure ». L'amour de Dieu, telle est donc, pour nous présenter à la Table sainte, la disposition par excellence, la disposition qui renferme toutes les autres. Mais prenez garde, l'amour de Dieu, cet amour qui fait de notre âme une maison d'or, n'est pas dans une simple formule qui se borne à dire : « Mon Dieu ! Je vous aime de tout mon cœur ». L'amour qui attire le Fils de Dieu dans notre âme, l'amour qui l'unit à nous et nous unit à lui, se montre surtout par la générosité de nos sentiments, par notre fidélité à observer les commandements de Dieu et de l'Eglise. Pouvez-vous dire que vous aimez Dieu par dessus tout, vous qui ne pouvez supporter sans murmure la moindre contradiction, que le plus léger contre-temps plonge dans rabattement ? Pouvez-vous dire que vous aimez Dieu par dessus tout, vous qui gardez l'abstinence dans l'intérieur de votre maison, et la violez par respect humain, lorsque vous êtes dehors ? Pouvez-vous dire que vous aimez Dieu par dessus tout, vous qui, au retour d'une fêle religieuse, renoncez au bonheur de communier pour ne pas vous priver d'une partie de plaisir ? Vous qui ne pourriez supporter sans jalousie qu'une de vos compagnes fût mieux parée que vous ? Ah ! Si vous aimiez Dieu par dessus tout, vous ne chercheriez pas tant à plaire au monde. Recueillons, en finissant, la doctrine de notre saint curé : « Mes enfants, disait-il, on sait quand une âme a reçu dignement le sacrement de l'Eucharistie. Elle est tellement noyée dans l'amour, pénétrée et changée, qu'on ne la reconnaît plus dans ses actions, dans ses paroles.... C'est une âme capable des plus grands sacrifices... »

 

Exemple

La Maison de la Sainte Vierge à Lorette

 

Quand l'Eglise invoque la Sainte Vierge sous le nom de Maison d'or, elle veut parler de la maison de son âme où le Verbe fait chair a habité pendant neuf mois. Tous nos respects sont dus à ce divin tabernacle. Mais il est une autre maison qui, bien que pauvre et sans ornement, mérite aussi nos respects ; c'est la propre maison habitée par la Sainte Vierge. Cette maison, que Marie avait probablement héritée de ses parents Joachim et Anne, était située à Nazareth sa patrie. Après sa mort, les premiers fidèles l'entourèrent de vénération. Un miracle des plus éclatants est venu accroître encore la gloire de cette relique insigne.

Le pays de Nazareth étant tombé au pouvoir des infidèles, Notre-Seigneur ne voulut pas que la maison où l'ange Gabriel était descendu, où lui même s'était fuit chair et où avait habité sa mère, put être jamais souillée par leurs profanations. Eu l'an 1301, sous le Pontifical de Saint Célestin V, elle fut subitement enlevée de ses fondations et transportée miraculeusement par les anges, de Nazareth eu Dalmalie, puisa Recanati dans la Marche d'Ancone, et enfin à Lorette, au centre de la chrétienté. On peut assigner pour motifs des stations que fit successivement dans plusieurs lieux la maison de la Sainte Vierge, celui d'éveiller l'attention des fidèles sur ce grand événement et de leur apprendre à ne pas craindre de se déplacer eux-mêmes pour aller la visiter. Aussi le pèlerinage de Lorette est-il devenu le plus célèbre et le plus fréquenté du monde catholique, celui où Marie répand ses faveurs les plus abondantes.

Les Souverains Pontifes ne pouvaient manquer de faire un accueil honorable et empressé a la maison de la Sainte Vierge. Aussi l'ont-ils fait enfermer dans une magnifique église, embellie par toutes les magnificences de l'art. C'est une petite maison de forme irrégulière, construite en pierres rougeâtres et poreuses, comme celles qu'on voit encore aujourd'hui en Palestine. Les murs sont posés à nu sur la terre. Les fondations sont restées à Nazareth où elles ont été visitées avec le plus grand soin, par plusieurs commissions qui toutes ont déclaré les avoir trouvées conformes pour les dimensions et la nature des matériaux à la construction de Lorette. Elle se compose d'une chambre principale, dont le plafond, peint d'azur et parsemé d'étoiles, est surmonté d'un petit clocher. Elle est éclairée d'une étroite fenêtre. Ce prodige du transport et de la conservation de la Maison de la Sainte Vierge est consacré par une fête que l'Eglise célèbre le 10 décembre. L'intérieur de la Santa Casa renferme un autel privilégié. Celui qui écrit ces lignes a eu le bonheur d'y célébrer la Sainte Messe, et c'est le plus doux souvenir de sa vie !...

Pratique: Préparez-vous à célébrer la fin du Mois de Marie, par une fervente communion.

 

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Prière

 

Ô Marie ! Maison d'or que le fils de Dieu a daigné habiter pendant neuf mois ; combien ce privilège insigne relève votre gloire à mes veux et m'inspire de vénération pour vous. Mais surtout ce qui me comble de joie, c'est que ce privilège d'où ressort votre titre de reine, est celui que je puis plus facilement partager avec vous. Mon cœur par la communion devient comme le vôtre par l'Incarnation, la véritable maison de Dieu. Ah ! puissé-je, après avoir reçu Jésus-Christ sur la terre, mériter d'être un jour reçu par lui dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

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19 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Vingtième jour

Tour de David, priez pour nous.

Tour d'ivoire, priez pour nous.

 

Marie n'est pas seulement une rose mystérieuse, c'est-à-dire tout ce qui peut s'offrir de plus gracieux à nos regards ; elle est aussi une tour formidable, c'est-à-dire le refuge le plus assuré contre tous les traits de l'ennemi du salut. La tour construite par David et qui portait son nom, formait un arsenal où les armes étaient mises en dépôt et où les guerriers venaient se munir en temps de guerre pour combattre et repousser l'ennemi. L'Eglise en invoquant Marie, sous le nom de Tour de David, de Tour d'ivoire, a voulu nous apprendre que la vie du chrétien étant une milice sur la terre, c'est à elle que nous devons recourir pour combattre le bon combat. Oui, quelque violentes que soient nos tentations, quelque invétérées que soient nos mauvaises habitudes ; recourons à Marie, et nous trouverons dans sa protection tout le courage et toute l'énergie dont nous avons besoin pour triompher de nos passions, pour sortir de l'état du péché, pour nous maintenir termes inébranlables dans la voie du salut.

Depuis son établissement jusqu'à nos jours, l'Eglise a traversé des épreuves continuelles et soutenu contre les puissances de la terre et de l'enfer les assauts les plus terribles. Pendant trois siècles les tyrans ont voulu la noyer dans son sang, et plusieurs millions de martyrs l'ont défendue victorieusement en mourant pour sa cause. Par qui a-t-elle triomphé et triomphera-t-elle jusqu'à la fin des temps ? Par l'assistance et la protection toute puissante de Marie. De là le surnom glorieux que l'Eglise lui a donné, de Notre-Dame des Victoires, et qui répond à celui sous lequel nous l'invoquons aujourd'hui, de Tour de David, Tour d'ivoire.

Mais ce n'est pas seulement contre la violence des tyrans et la cruauté des bourreaux, que la Sainte Vierge a protégé l'Eglise ; elle l'a défendue surtout contre les erreurs sans nombre et toutes les fausses doctrines qui ont tenté d'altérer son enseignement. L'Eglise catholique, apostolique et romaine a reçu le dépôt des vérités divines que nous devons croire et pratiquer pour être sauvés. « Allez, dit Notre-Seigneur à ses apôtres, et enseignez toutes les nations. Celui qui vous écoute, m'écoute. Celui qui vous méprise et repousse votre enseignement, me méprise moi-même et repousse mon enseignement ». La vérité religieuse qui doit régler notre foi et notre conduite, qui peut seule nous conduire au salut, se trouve donc tout entière dans l'enseignement de l'Eglise. Aussi, qu'a fait Lucifer, cet éternel ennemi du genre humain ? Voyant qu'il ne pouvait pas anéantir l'Eglise par les persécutions sanglantes, il a attaqué sa doctrine et ses enseignements en suscitant les hérétiques qui se sont faits les apôtres du mensonge et de l'erreur. Leurs efforts comme ceux des bourreaux sont restés impuissants. L'Eglise a traversé dix huit siècles sans subir aucune altération dans sa doctrine ; et son enseignement est resté le même qu'au temps des apôtres. Et à qui rend-elle hommage de cette nouvelle et perpétuelle victoire, ô Marie ? « Vous seule, chante-t-elle dans ses hymnes de victoire, avez triomphé dans le monde entier, de toutes les hérésies ».

Tenez vous donc en garde conte toute doctrine qui ne vient pas de l'Eglise ; repoussez les livres, quelle que soit la main qui vous les offre, lorsqu'ils ne sont pas approuvés et recommandés par votre pasteur. Que vos regards soient toujours tournés vers Rome et vos oreilles attentives à renseignement du Souverain Pontife. Le Pape est le chef de l'Eglise, l'oracle infaillible de la vérité. C'est le Pape qui a institué l évêque, premier pasteur du diocèse ; c'est l'évéque qui a donné mission à votre pasteur et l'a institué votre curé. En écoutant votre pasteur vous écoutez votre évêque, en écoutant votre évêque vous écoutez le Souverain Pontife, eu écoutant le Souverain Pontife vous écoutez Jésus-Christ lui-même dont il est le représentant sur la terre.

 

Exemple

Le soldat Vincent

 

Entre le petit port d'Auray en Bretagne et le bourg fameux de Sainte Anne, renommé par son célèbre pèlerinage, vivaient dans une petite cabane, Marc-Thomas et son fils Vincent. Marc n'avait que cinquante-six ans, mais était cassé, souffrant et malade, et quand la conscription vint lui enlever son soutien, il fut bien malheureux. Cependant il se soumit sans murmurer : « C'était un chrétien, il respectait la loi ». Quand Vincent partit, il lui dit : « Mon enfant, n'oublie jamais que je l'ai consacré à la sainte Vierge ; invoque-la toujours, sois fidèle, et tu reviendras sain et sauf. Si lu meurs, elle te recevra dans le paradis, et tu ne regretteras pas la terre ». Vincent fui incorporé dans un régiment qui partit presque aussitôt pour la Crimée. Je ne vous dirai pas ici à combien d'épreuves fut exposé Vincent, mais il se disait : une personne consacrée à la sainte Vierge peut-elle faire cela ? Si c'était non, c'était non pour lui. Ses amis se moquaient de lui, mais leurs plaisanteries ne l'effrayaient pas plus que le feu ennemi. Un jour, un de ses camarades, irrité de ne pouvoir réussir à l'entraîner dans ses parties de débauche, l'accabla d'injures et voulut le forcer à se battre. « Je ne me battrai pas, dit Vincent, parce que nous n'avons le droit ni l'un ni l'autre de priver l'armée d'un soldat, mais demain peut être donnera-t-on un assaut à Sébastopol, et alors là nous verrons si nous craignons le feu ». Le lendemain on donnait un assaut, et près de Vincent le soldat qui l'avait provoqué tombait blessé. A l'instant une sortie des assiégés fait reculer les assiégeants, et le soldat va être abandonné sous les pieds des chevaux des Russes. Vincent s'avance rapidement, enlève le blessé, le charge sur ses épaules elle rapporte an camp. Quand le blessé put parler : « O mon Dieu ! dit-il à Vincent, comment as-tu pu courir assez vite pour nous soustraire tous deux aux armes des Russes ? » « Oh ! répondit Vincent, j'ai invoqué la bonne Notre-Dame, et je me suis senti des ailes ; elle m'a envoyé ses anges, car il fallait bien que je sauvasse la vie ! hier tu voulais me tuer ». « C'est vrai, dit le soldat ; ta vertu m'importunait, et aujourd'hui je lui dois la vie. Mais je suis converti, et je veux comme toi me consacrer à Marie ». (La Miséricorde de Marie, par le R. P. Huget).

Pratiques : Remerciez Dieu de ce qu'il vous a fait naître au sein de l'Eglise catholique. Respectez les personnes consacrées à Dieu, et ne permettez pas qu'on en dise du mal en votre présence.

 

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Prière

 

Ô divine Marie, terrible au démon comme une armée rangée en bataille, c'est à vous que votre fils adorable a confie la garde de son Eglise ; car c'est à vous que cette même Eglise rapporte la gloire de ses triomphes sur l'hérésie. Vous êtes pour elle un refuge assuré, une tour fortifiée contre tous ses ennemis. Ah ! Protégez-nous contre les assauts du démon ; protégez-nous surtout à l'heure de la mort, et pour nous préparer à la dernière lutte qui doit assurer notre triomphe éternel, obtenez-nous de Dieu une foi vive et inébranlable. Ainsi soit-il.

 

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18 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

MB ROSA MYSTICA 2012m

Dix-neuvième jour

Rose mystique, priez pour nous

 

La fleur la plus gracieuse, la reine des jardins, c'est la rose. L'Eglise donne ce beau nom à Marie, la fleur de l'humanité, la créature la plus privilégiée qui soit sortie des mains de Dieu Deux qualités particulières donnent à la rose sa supériorité sur les autres fleurs ; l'éclat de son coloris et la suavité de son parfum. L'éclat de son coloris nous représente l'ardente charité de Marie, sa pureté virginale, son inviolable intégrité, son éloignement de tout péché, par où elle captive les regards et les faveurs du Très-haut. Le parfum de la rose nous représente la douce et suave influence des bons exemples de Marie, l'édification qu'elle répandait partout sous ses pas. Personne ne pouvait approcher d'elle sans se sentir embaumé par ses vertus. Voyez en sa présence et au seul son de sa voix; les transports d'Elisabeth, les tressaillements de Jean-Baptiste !

Apprenons donc deux choses de Marie : premièrement à nous tenir purs et sans tache sous les yeux de Dieu, à fuir tout ce qui pourrait blesser la sainteté de ses regards. La beauté qui lui plaît, n'est pas celle du corps rehaussée par l'éclat de la parure, mais bien celle d'une âme embellie par la grâce sanctifiante. Apprenons que la vie chrétienne ne consiste pas à produire seulement quelques actes de vertus, mais qu'elle doit être, comme la rose au milieu d un parterre, un épanouissement de toutes les vertus, qu'une vertu ne va pas sans l'autre, la douceur sans l'humilité, la charité sans la patience. Apprenons, en second lieu, à répandre autour de nous le parfum de l'édification. Nous sommes tous liés par les liens de la charité et nous devons nous porter mutuellement au service de Dieu. Comme le vice est contagieux de sa nature, la vertu aussi a un charme, qui gagne les cœurs et les captive. Marie a été une rose sans épines. A son exemple ne blessez personne. Arrière donc ces dévotions chagrines et. Maussades ; arrière ces esprits étroits, ces caractères anguleux qui sous prétexte de zèle, sont sans cesse à récriminer contre les défauts du genre humain. La véritable vertu est indulgente et patiente. Elle repousse le mal, elle l'a en horreur : mais elle compatit au malheur des coupables, elle les relève avec bonté et les gagne à Dieu. Toute vertu qui se fait haïr est une fleur vénéneuse. Si vous êtes un vrai serviteur de Marie, soyez aimable comme elle.

Rose mystique, c'est à ce symbole gracieux, que le chapelet ou rosaire emprunte son nom. On sait que le chapelet ut donné à saint Dominique par la Sainte Vierge elle-même, et que c'est en prêchant la dévotion du rosaire que ce grand Saint convertit un si grand nombre a hérétiques et de pécheurs. Cette dévotion n'a rien perdu de son efficacité. Dans toutes les paroisses où la confrérie du rosaire est florissante, on y voit aussi fleurir la piété. Cette confrérie est elle-même, par le choix des personnes qui la composent, un par terre planté de fleurs et émaillé de roses. Les regards de Marie s'y reposent avec délices et elle se plaît à y répandre ses faveurs les plus abondantes. Montrez du zèle pour la confrérie ; d'abord par votre zèle à en remplir toutes les pratiques, et ensuite, par le soin avec lequel vous ornerez la chapelle de la Sainte Vierge. Dans une église, il suffit de voir avec quel soin l'autel de la Sainte Vierge est orné, pour juger de la piété des jeunes personnes de la paroisse.

 

Exemple

Trait frappant de l'assistance de Notre-Dame du Rosaire

 

Vers ces derniers temps où, par la cessation du travail, la misère était devenue si grande dans la classe ouvrière, une pauvre mère de famille nourrissait avec son travail ses cinq enfants ; le père était mort depuis peu, ne laissant à son épouse d'autre héritage que celui du travail et de la confiance en Dieu. Malgré ses sollicitudes et ses fatigues, cette mère chrétienne ne laissait passer aucun jour sans réciter le Rosaire avec ses enfants. « Mes enfants, disait-elle souvent, si nous avons Marie pour nous, nous aurons Dieu aussi ». C'est ainsi que par ses paroles et ses exemples elle nourrissait l'intelligence et le cœur de sa jeune famille. Mais Dieu éprouve ceux qu'il aime ; or, il arriva qu'un jour cette mère rentra au logis la tristesse peinte sur le front et les yeux baignés de larmes. Calomniée auprès du maître qui lui fournissait du travail, elle avait été traitée par lui d'hypocrite et de voleuse, puis éconduite avec défense de reparaître jamais. Tout moyen d'existence était brisé pour cette famille. Les faibles ressources furent bientôt épuisées, et avec la disette, se faisait sentir la faim : Un soir la mère, plus abattue que de coutume, réunit autour d'elle ses enfants, et, après leur avoir partagé son dernier morceau de pain, elle leur dit en essuyant ses larmes : « Pauvres petites créatures, qu'allez vous devenir ? Je n'ai plus rien à vous donner à manger, plus rien pour aujourd'hui, plus rien pour demain, plus rien pour après demain ; je suis sans travail et rejetée de tous.... Cependant ayons confiance ; vous avez une autre mère plus riche que moi ; c'est Marie, votre Mère du ciel, et cette mère n'abandonne jamais ceux qui espèrent en elle. Mettons nous à genoux pour réciter notre Rosaire habituel, et Marie, je vous assure, aura soin de ses enfants ». Toute la famille se prosterne et répète avec sa mère : « Sainte Marie, priez pour nous maintenant que la misère nous accable ; priez pour nous maintenant, et hâtez-vous de nous secourir ». Le lendemain, de grand matin, un inconnu frappait à la porte ; cet inconnu était un homme de commerce qui venait faire des offres de travail des plus avantageuses. Quelque chose d'invincible, disait-il, l'avait poussé à se présenter dans cette maison. L'inconnu sortait à peine, qu'un second personnage parut ; c'était l'ancien maître qui avait traité si durement la mère quelques jours auparavant. Il avait reconnu son erreur,et venait rendre à cette pieuse famille sa protection avec le pain de chaque jour. On devine la reconnaissance et la joie de la mère et des enfants. (R. P. Augustin, directeur du Rosaire perpétuel).

Pratique : Renouvelez aujourd'hui les fleurs de votre oratoire, et offrez à Marie une couronne de rose, en récitant au moins une dizaine de chapelet.

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Prière

 

Ô Marie, Rose mystérieuse, la plus belle fleur du paradis ! Quand pourrai je vous contempler dans le ciel. Dans celle douce espérance, je prends en dégoût tous les plaisirs et toutes les beautés de la terre, je n'aime et n'admire que vos vertus. La joie qu'on goûte à les pratiquer, est pure et sans épine. Faites que je marche à l'odeur de vos parfums, dans la voie immaculée des vrais enfants de Dieu, pour avoir un jour le bonheur de vous voir et de glorifier votre Fils de toutes les faveurs dont vous avez été comblée. Ainsi soit-il.

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17 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Dix-huitième jour

Vase spirituel, priez pour nous.

Vase d'honneur, priez pour nous.

Vase insigne de dévotion, priez pour nous.

 

Que veut exprimer l'Eglise, lorsqu'elle invoque la Sainte Vierge sous le nom trois fois répété de Vase spirituel, Vase honorable, Vase insigne de dévotion ? Elle veut nous faire comprendre combien a été pur, combien salut, combien digne de tous nos respects, le corps de la Sainte Vierge, devenu par l'Incarnation du Verbe le Vase insigne où a été renfermé pendant neuf mois, le corps, le sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ Nous honorons, et à juste titre, les vases précieux, les calices et les ciboires où l'Eglise renferme la sainte et adorable Eucharistie. Il est défendu aux fidèles de les toucher, cet honneur étant réservé aux seuls ministres des autels dont les mains sont consacrées par l'ordination. Mais y a-t-il aucune proportion entre cet argent ou cet or, relevé par les ornements les plus magnifiques, et le corps auguste et à jamais vénérable qui a fourni à notre divin Sauveur le sang de notre rédemption. Méditons en particulier chacun de ces titres.

Marie a été un Vase spirituel. Entre l'esprit et la chair il y a une distance plus grande que celle du Ciel à la terre, notre corps est fait avec de la boue, et notre âme créée par le souffle de Dieu ressemble à Dieu lui-même. Marie, conçue sans péché, a été favorisée de tant de grâces et elle y a correspondu avec tant de fidélité, qu'elle a donné à sa chair, exempte de la concupiscence, une pureté qui égale en quelque sorte celle de l'esprit. C'est à elle que s'applique plus particulièrement cette parole de l'Esprit Saint : « Dieu lui a donné un corps qui ne diffère presque en rien de la nature des anges ». Apprenons avec quel soin nous devons purifier non seulement notre âme, mais notre corps, des appétits sensuels et des entraînements de la concupiscence, toutes les fois que nous devons servir de vase vivant à Jésus-Christ dans la sainte communion.

Vase honorable. Jamais corps plus digne d'être honoré, après celui de Jésus-Christ, que le corps de Marie ! L'ange s'inclina de respect en sa présence. Sa vue, loin d'éveiller a concupiscence, purifiait les regards et les cœurs de ceux qui avaient le bonheur de l'approcher et de converser avec elle. Ô vierges chrétiennes ! Si vous pouviez comprendre combien la modestie vous relève non seulement aux yeux de Dieu et des anges, mais même aux regards des hommes ! Vénérez le corps virginal et très pur de Marie, dans ses statues et ses images que vous saluerez toujours avec respect, dont vous ne devez jamais faire l'objet d'un amusement familier.

Mais surtout, Vase insigne de dévotion. La dévotion est la manifestation extérieure des sentiments de foi, d'amour et de piété envers Dieu, dont notre âme est pénétrée. Qui pourrait redire l'exactitude de la Sainte Vierge à remplir toutes les pratiques et tous les devoirs de la religion ! Qui pourrait dépeindre son recueillement dans la prière, son application constante à la présence de Dieu ! Quel sanctuaire que celui de la pauvre maison de Nazareth ! Comme les anges accouaient du ciel, pour admirer le spectacle de cette prière en famille et répétée plusieurs fois le jour.

Admirons et imitons, mais prenons garde ; les pratiques extérieures, comme a visite au Saint-Sacrement, la récitation du chapelet, l'exercice du chemin de la croix, ne sont pas toute la dévotion. Ce n'en serait même que l'écorce, si vous ne joigniez à ces pratiques, l'humilité, la douceur, la patience et toutes les autres vertus qui doivent les vivifier. Ne vous croyez donc pas véritablement dévot, parce que vous communiez à telle fête, parce que vous appartenez à telle confrérie ; si d'ailleurs vous ne remplissez les devoirs essentiels de la religion ; et, si vous ne travaillez à vous corriger de certains défauts, tels que la curiosité, la médisance et la paresse qui prêtent aux libertins le prétexte de tourner la dévotion en ridicule. L'arbre qui ne porte pas de bons fruits, est il un bon arbre ?

 

Exemple

Guérison et Conversion

 

Un homme riche et haut placé vivait dans une profonde indifférence ; quoique environné d'une famille pieuse, il se refusait à toutes les pratiques de la religion, et avouait même n'avoir pas la foi. Retiré dans une maison de campagne en 1855, dans le département de l'Orne, il fut atteint de douleurs si violentes et si continues, qu'on le crut sur le point de mourir. Dans ses grandes souffrances, il ne voulait entendre parler ni de prêtre ni de médecin. Sa pieuse compagne désolée ne peut que recourir à Marie, consolatrice des affligés et refuge des pécheurs. Elle se hasarde à lui présenter une médaille de la sainte Vierge, il la rebute : le mal augmente, elle continue de prier et veut encore une fois lui donner sa médaille ; alors il la reçoit et aussitôt demande un prêtre. Pendant qu'on va le chercher, le malade prie avec ferveur et demande a Dieu la grâce de faire une bonne confession avant de mourir. Il se confesse avec les sentiments de la plus par faite conversion ; le danger n'ayant pas cessé, il reçoit les derniers sacrements, proteste que, si Dieu lui rend la santé, il réparera par une conduite plus chrétienne les scandales qu'il a donnés. Dès lors les douleurs se calment, et le médecin déclare bientôt qu'il est hors de danger. Voici un extrait de la lettre qu'il écrivit à sa soeur quelques jours après, le 10 décembre 1858. « Je puis t'annoncer ma guérison et ma conversion miraculeuses : qui mieux que moi peut en juger ? Aussi je ne veux plus songer qu'à gémir sur ma vie passée et à remercier la divine Providence. Oh ! Que d'actions de grâces j'ai à lui rendre !.... Ma première sortie a été consacrée à aller remercier Dieu à l'église de Champeaux. où j'ai eu le bonheur de communier avant hier, jour de la fête de l'Immaculée Conception, et j'ai été revêtu du scapulaire. Je suis aussi heureux qu'on puisse l'être sur la terre, et j'espère obtenir la persévérance. La grâce qui m'a changé me soutiendra contre le démon et le respect humain » (Cité par Mgr Devie, évêque de Belley).

Pratique : Dans votre dévotion, évitez la singularité. Qu'elle soit sincère, sans ostentation, et sans crainte du respect humain.

 

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Prière

 

Que je serais heureux, ô Marie ! si mon cœur était comme le vôtre un vase de dévotion. Au lieu de prendre en dégoût les pratiques de la piété, de trouver trop longs et trop fréquents les exercices religieux ; j'en ferais mes délices, je savourerais l'harmonie des divins cantiques, j'éprouverais qu'un jour passé dans la maison de Dieu, vaut mieux que mille au milieu des fêtes du monde. Épanchez dans mon âme cette plénitude de piété qui déborde de la vôtre. Obtenez-moi le remède à mes tiédeurs, à mes lâchetés, à mon inconstance ; et faites revivre en mon âme le feu d'une sainte ferveur pour le service de Dieu et pour le vôtre. Ainsi soit-il.

 

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16 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Dix-septième jour

Cause de notre joie, priez pour nous

 

Cette terre que nous habitons a été appelée une vallée de larmes. Ce nom hélas ! N'est que trop bien justifié. Enfants d'un père coupable, nous portons tous la peine de son péché et des nôtres, dans des maux sans nombre qui nous assiègent pendant la vie, dans la sentence de mort qui pèse sur chacun de nous, et par dessus tout dans la redoutable expectative du jugement qui doit décider de notre éternité heureuse ou malheureuse. Cependant la divine miséricorde n'a pas voulu nous laisser sans consolation sur cette terre désolée. En même temps que le Seigneur irrité chassa nos premiers parents du jardin de délices, il leur annonça que le serpent qui les avait perdus, serait vaincu un jour par une femme dont le pied lui écraserait la tête.

Voila donc la Sainte Vierge, dès le début des siècles, signalée au genre humain comme son espérance et sa réparatrice, comme devant ramener dans le monde la joie que le péché en avait bannie. En entendant cette divine promesse, Adam et Eve désolés des maux qu'ils avaient attirés sur eux et leur malheureuse postérité, essuyèrent leurs larmes et tressaillirent au doux espoir d'un meilleur avenir. En mourant, ils léguèrent cette promesse à leurs descendants, et les mêmes vœux qui appelaient le Rédempteur, appelaient celle qui devait le précéder sur la terre pour lui donner la vie. Mais écoutons notre saint curé : « Les prophètes, dit-il, ont publié la gloire de Marie, avant sa naissance, ils l'ont comparée au soleil. En effet, l'apparition de la Sainte Vierge peut bien se comparer à un beau soleil dans un jour de brouillards. Avant sa venue, la colère de Dieu était suspendue sur nos têtes comme un sabre prêt à nous frapper. Aussitôt que la Sainte Vierge parut sur la terre, sa colère fut apaisée ». Oui, à dater de ce jour, l'enfer perdit sa puissance, la tête de Satan fut écrasée ; il suffit de prononcer et d'invoquer le nom de Marie pour le mettre en fuite et triompher des tentations les plus violentes. La terre peut se réjouir, parce qu'elle a désormais une avocate toute-puissante auprès de Dieu.

C'est donc bien à juste titre que nous appelons Marie, la cause de notre joie, le doux rayon du soleil qui dissipe les nuages de notre tristesse, qui nous promet après la tempête des jours purs et sereins. Oui, grâce à la puissance et à la bonté maternelle de Marie, nos frayeurs sont tempérées et le ciel nous sourit. Nous pouvons espérer et nous réjouir sous la protection de Marie comme des enfants se réjouissent et vivent heureux sous les regards de leur mère. Et non seulement une sainte joie nous est permise, mais elle forme le caractère distinctif de la vraie et solide piété. Saint Paul ne dit-il pas aux fidèles : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ». C'est faire injure à la dévotion que de se la figurer comme ne se nourrissant que de tristesse et d'ennui, que de pratiques austères et de devoirs accablants pour la nature. La véritable piété est compatible avec toutes les joies de la famille, avec tous les plaisirs honnêtes et innocents. Bien plus, il n'y a de véritablement heureux sur la terre, que le chrétien fidèle à tous ses devoirs. Celui qui jouit d'une bonne conscience porte le paradis dans son cœur. Voyez quelle pure et vive allégresse éclate dans la famille d'Elisabeth lorsque la Sainte Vierge va la visiter ; Jean-Baptiste en tressaille dans le sein de sa mère.Voyez Jésus et Marie assister aux noces de Cana, et doubler par leur présence le bonheur des époux Dans certaines circonstances, à l'époque de la fête patronale, par exemple, il vous est donc permis de convier ou de visiter vos parents et vos amis ; mais que ce soit pour resserrer les liens de la famille, pour vous édifier mutuellement, en un mot, pour vous réjouir dans le Seigneur, et non pour vous livrer à la dissipation et à des amusements toujours dangereux quand ils ne sont pas criminels.

 

Exemple

L'heureux filleul

 

M. X... avait eu l'insigne malheur d'abandonner la religion bientôt après sa première communion. Il avait ensuite embrassé une carrière honorable, et s'était marié sans songer à revenir à Dieu. L'occasion s'étant présentée de nommer l'enfant d'un de ses fermiers, il consentit a le tenir sur les fonts du baptême avec sa femme qui était fort pieuse. Bientôt le petit filleul devint orphelin, sans autre appui que son parrain et sa marraine. M. X..., quoique père de plusieurs enfants, voulut bien se charger de celui-là, et prit un grand soin de son éducation, parce qu'il annonçait d'excellentes dispositions. Cette bonne œuvre, comme on va le voir, fut pour lui une source de bénédictions. L'orphelin arrivé à l'âge de suivre une carrière, déclara en tremblant, à son bienfaiteur qu'il désirait embrasser l'état ecclésiastique. M. X..., malgré sa répugnance pour ce saint état, et malgré les dépenses qu'allaient lui occasionner de nouvelles éludes, eut la générosité d'accéder au vœu du jeune homme, qui, après avoir reçu les saints ordres, s'embarqua pour les missions étrangères. Avant de partir, il alla témoigner à ses parents adoptifs toute la reconnaissance que lui inspiraient leurs bienfaits, et il les pria de vouloir bien, en souvenir de lui, réciter chaque jour, le souvenez-vous. M. X..., tout attendri, s'y engagea : c'était le premier acte de religion qu'il eût fait depuis son mariage, et ce fut ce qui lui obtint des grâces de conversion. Quelques années s'étaient écoulées, lorsque le jeune missionnaire, devant faire un voyage en France, écrivit à son parrain qu'à tel jour il irait dire la messe dans sa paroisse. Quelle fut sa surprise lors qu'il vit cet homme, jadis si peu religieux, se présenter à la communion avec le reste de la famille ! l'émotion du jeune prêtre fut si vive, qu'il ne put achever sa messe qu'en versant un torrent de douces larmes qui attendrirent tous les assistants. (Mois de Marie des jeunes Filles).

Pratique : Faites à vos parents ou à vos amis, suivant l'occasion, une visite de charité.

 

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Prière

 

Ô Marie, comme Eve a été par sa chute la cause de l'affliction du genre humain, ainsi vous êtes la cause de sa joie par le Rédempteur que vous lui avez donné. Ah ! Daignez au milieu des tentations et des épreuves de celle vie, ne pas nous laisser succomber à la tristesse et au désespoir ; mais ranimez sans cesse notre confiance, et faites-nous goûter la joie d'une bonne conscience. Nous voulons continuer à travailler à noire salut avec crainte et tremblement, mais en même temps nous attendrons, pleins d'espérance et de joie, l'heure suprême où vous couronnerez la confiance que nous avons mise en votre protection. Ainsi soit-il.

 

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15 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Seizième jour

Trône de la sagesse, priez pour nous

 

La sagesse éternelle, c'est le fils de Dieu fait homme. Marie lui a servi de trône, soit lorsqu'elle le portait dans son sein, soit lorsqu'elle le tenait dans ses bras. Voilà pourquoi les images de la Sainte Vierge nous la représentent ordinairement avec Notre-Seigneur son divin fils Les trônes des rois dé la terre brillent par l'éclat de l'or et des pierres précieuses ; Jésus-Christ le roi des rois a choisi quelque chose de mieux que l'or et les diamants, il a pris pour trône le cœur et les bras de la Sainte Vierge. C'est là qu'il s'est assis en souverain pour instruire le monde, pour le gouverner et le sauver. Par là il nous a appris qu'il ne se laisse point attirer par l'or mais par la vertu ; qu'il estime par dessus tout la pureté du cœur et l'innocence de l'âme. S'il y avait eu sur la terre, une âme plus ornée de grâces, plus riche de vertus que celle de la Sainte Vierge, le Seigneur fut venu à elle et l'aurait choisie pour en faire son trône.

Mais Jésus, la sagesse incréée, a-t-il pu prendre Marie pour son trône, sans lui communiquer sa propre sagesse, sans l'enrichir de cette vertu divine qui est comme la source d'où découlent toutes les autres ? Ah ! qui fut jamais plus sage et mieux inspiré que Marie dans ses pensées, dans ses projets, dans ses paroles et dans toutes ses actions ! La sagesse la prend au berceau et dirige tous ses pas jusqu'au terme de sa carrière Dès l'âge le plus tendre, lorsque les autres enfants ne pensent qu'aux plaisirs et aux amusements, ne recherchent que les caresses de leur mère, Marie se retire dans le temple pour mieux servir Dieu, elle comprend et met en pratique cette grande maxime de Sagesse : « Cherchez avant tout le royaume de Dieu ». Plus tard elle est honorée du message d'un ange, elle apprend que l'honneur convoité par toutes les filles d'Israël, celui de devenir la Mère du Messie lui est dévolu ; Marie va-telle épancher au dehors ce secret du ciel ? Va-t-elle se prévaloir et tirer vanité d'une prérogative qui l'établit reine du ciel et de la terre ? Sa réserve en cette circonstance condamne la jactance de ces personnes toujours prêtes à se vanter des avantages de leur condition, des dons naturels ou surnaturels dont elles sont favorisées. « Que possédez-vous, dit saint Paul, que vous ne l'ayez reçu ? Mais si vous l'avez reçu, pourquoi vous en glorifier comme d'un bien propre ? » La sage réserve de Marie, condamne encore la démangeaison de parler, l'intempérance de langue de ces personnes qui veulent tout savoir pour tout raconter, qui fouillent les secrets des familles pour se donner le plaisir de les publier. Il suffit d'une langue indiscrète pour porter le trouble et la division dans une famille, et souvent même dans toute une paroisse.

Joseph, son chaste époux, reste étranger à la connaissance du mystère, conçoit un doute cruel en voyant son état, et pense à l'abandonner. Que fait encore Marie ? Elle souffre en silence plutôt que de trahir le secret que l'ange lui a confié, et abandonne à Dieu le soin de faire éclater son innocence. Ô vous sur qui la calomnie fait planer d'injurieux soupçons, ne vous laissez point aller à l'abattement, aux plaintes, aux récriminations contre celui-ci ou contre celle-là. Confiez à Dieu votre peine et le soin de votre réputation, et plus vous serez résigné dans l'épreuve, plus il mettra votre innocence dans un jour éclatant. Lorsque les bergers accourent à la crèche, ils ne peuvent contenir les élans de leur joie naïve, et publient à haute voix les magnificences de Dieu. L'Evangile remarque encore que Marie se tait et médite en silence tout ce qu'elle voit et entend. Ainsi les personnes sages et animées d'une solide piété, restent-elfes toujours calmes et maîtresses d'elles-mêmes, au milieu des événements heureux ou malheureux. Rien n'arrive que par là volonté ou la permission de Dieu, et elles se complaisent uniquement dans l'accomplissement de cette divine volonté. On se repent souvent d'avoir parlé, presque jamais d'avoir gardé le silence. Oh ! Qui nous donnera d'imiter la discrétion de Marie, sa réserve dans nos démarches, sa prudence dans nos rapports, sa sagesse dans toute notre conduite !

 

Exemple

Incendie aparté par un scapulaire

 

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 4836, un Incendie, poussé par un vent violent, menaçait de consumer en entier un village appelé Dompuac, dans l'Ardèche. Il y avait déjà plusieurs heures qu'on travaillait inutilement à en arrêter les progrès, lorsque une jeune fille, nommée Anne Ragnaud, s'écrie qu'il faut jeter dans le feu un scapulaire, et, se dépouillant de celui qu'elle porte, elle le donne à un des principaux du village. Celui-ci le roule autour d'une pierre et le lance au milieu des flammes. A l'instant la fureur de l'incendie s'apaise, l'espérance se réveille, on redouble d'activité, et bientôt toute crainte de voir le feu se propager est évanouie. Mais le fait le plus étonnant ne fut connu que le lendemain. Comme les débris de la maison incendiée bridaient encore et qu'on les retirait un à un pour les éteindre, ô prodige ! Au milieu des charbons ardents et des pierres brûlantes que la main ne pouvait toucher apparaît le scapulaire intact ; l'image de la Vierge est parfaitement conservée, pas la moindre altération, les attaches même ont été épargnées. On se presse autour du foyer ardent, on pousse des cris d'admiration, on retire le scapulaire que l'on va déposer à l'église aux pieds de la statue de Marie, comme un monument insigne de sa protection. Les témoins de ce fait sont tous les habitants de Dompuac, qui, un an plus tard, au mois d'octobre 1887, accomplissant un vœu de reconnaissance, ont inauguré sur le clocher du village une statue de la Vierge libératrice. (Couronne de Marie, par l'auteur de Fourvière au XIXe siècle).

Pratique : Soyez sage et réservé dans vos paroles. On se repent Souvent d'avoir trop parlé, rarement d'avoir gardé le silence. Au milieu des tentations, il suffit d'invoquer le nom de Marie pour éteindre le feu des passions les plus violentes.

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Prière

 

O Marie, quand je rentre en moi même et que je repasse mes années écoulées, combien de paroles indiscrètes que je voudrais n'avoir jamais prononcées ! Combien d'actions imprudentes, de démarches compromettantes que je voudrais n'avoir pas faites ! Si j'avais pris conseil de la sagesse, je n'éprouverais pas aujourd'hui tous ces regrets. O vous qui êtes le trône de la sagesse, épanchez dans mon âme la lumière des bonnes inspirations, la modération des désirs, et surtout obtenez-moi cet attrait des choses divines qui me fasse préférer Dieu et le salut à tout le reste. Ainsi soit-il.

 

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14 mai 2016

Le Mois de Marie d'Ars

Le Mois de Marie d'Ars

Un mois avec le Saint Curé d'Ars

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Quinzième jour

Miroir de justice, priez pour nous

 

L'Eglise, ayant comme épuisé tous les titres qui pouvaient lui servir à honorer dans Marie la Vierge et la Mère, passe à un autre ordre d'idées afin de lui offrir de nouvelles louanges. Elle l'invoque sous le nom radieux de Miroir de justice. Ce titre vous paraît peut être singulier et au dessous de la dignité de la sainte Vierge. Vous comprendrez bientôt qu'il renferme une grande gloire pour elle, et une grande leçon pour vous.

Posez un miroir en face du soleil, il en reçoit les rayons et les renvoie avec un éclat presque égal à ceux du soleil lui-même. Tel est le cœur de Marie ! C'est un miroir véridique qui réfléchit tous les rayons du soleil de justice, qui rend et reproduit toutes les vertus du fils de Dieu dont elle a été le divin tabernacle. Le fils de Dieu est descendu sur la terre pour nous enseigner et pratiquer toute justice ; il nous a donné dans sa personne le modèle de la plus haute perfection ; il s'est posé en notre présence et nous dit à tous : « Je vous ai donné l'exemple, afin que Tous agissiez en toutes choses comme j'ai agi moi-même ».

Or, qui a étudié de plus près et plus longtemps ? qui a le mieux copié et reproduit ce divin modèle ? Son miroir le plus fidèle, c'est Marie. On retrouve effectivement en elle, autant qu'une simple créature est capable de reproduire les perfections de l'Homme-Dieu, même humilité, même douceur, même patience, même dévouement, même abnégation, même héroïsme dans l'amour et la pratique du sacrifice. Si l'Evangile qui contient la vie et les enseignements de Jésus-Christ pouvait être anéanti, nous trouverions, en quelque sorte, dans les exemples de la Sainte Vierge, toutes les vertus et toute la doctrine du Fils de Dieu. Elle a rempli la loi et toute la loi, sans faire défaut à aucun point ; et l'on peut dire que sa vie tout entière est l'Evangile mis en pratique.

Marie miroir de justice, Marie reproduisant les vertus de son divin fils, nous rappelle l'obligation que nous avons d'imiter Jésus-Christ, nous montre qu'il est possible de marcher sur ses traces. Ne descend-elle pas d'Adam et d'Eve comme nous ? N'est-elle pas du même sang et de la même nature que nous ? Ce qu'elle a été comme enfant, comme vierge, comme épouse, comme mère, comme veuve, nous pouvons l'être aussi avec le secours de la grâce. Faisons donc, pour plaire à Dieu, ce que font les personnes vaniteuses qui veulent plaire au monde. Elles ont sans cesse le miroir devant les yeux pour composer leur parure et découvrir les taches qui souillent et enlaidissent leur visage. Notre miroir à nous, c'est la vie de Marie comparée à la nôtre. Dans nos prières, dans nos actions, dans nos conversations, tout ce qui ne ressemble pas à la manière de faire de la Sainte Vierge, indique une laideur, une difformité dans notre âme. Il y a cette différence entre le miroir de la vanité et le nôtre, que le premier montre les taches sans les faire disparaître ; que Marie au contraire, en nous faisant connaître nos défauts, nous aide à nous en corriger. S'il est une faveur que nous soyons plus particulière ment autorisés à demander à notre divine mère, c'est de marcher sur ses traces et de devenir des enfants qui lui ressemblent.

Oui, tenons toujours nos cœurs et nos regards tournés vers Jésus et vers Marie, c'est là tout notre espoir, c'est a quoi nous exhorte notre saint curé. « Le cœur, dit-il, se porte vers ce qu'il aime le plus. L'homme était créé pour le ciel, le démon a brisé l'échelle qui y conduisait. Notre-Seigneur, par sa passion, nous en a forme une autre, il a ouvert la porte La très Sainte Vierge est au haut de l'échelle, qui la tient à deux mains, et qui nous crie : Venez, venez ! Ô la belle invitation ! Que l'homme a une belle destinée : voir Dieu, l'aimer, le bénir, le contempler pendant l'éternité ! »

 

Exemple

L'imitation de la Sainte Vierge

 

Une jeune personne du nom de Léonie avait eu, comme tous les enfants prédestinés, une grande dévotion à la Sainte Vierge dès l'âge le plus tendre. Encore toute jeune, comme sa mère lui racontait un jour comment la Sainte Vierge s'était consacrée à Dieu dans le temple, à l'âge de trois ans : « Et moi aussi, s'écria-t elle avec vivacité, je veux me donner à Dieu comme la Sainte Vierge ». - «Mais, reprit la mère, la Sainte Vierge pratiquait dans le temple la patience, la douceur, l'humilité ; elle ne raisonnait pas quand on lui commandait, mais elle obéissait promptement et sans murmurer ; et souvent tu te fâches, tu prends de l'humeur, tu murmures, tu raisonnes. Dans le temple, disait encore la mère, la Sainte Vierge offrait à Dieu toutes ses pensées et toutes ses actions, et toutes ses prières étaient pleines de ferveur et de recueillement ». « Ah ! Donnez-moi aussi une prière que je puisse adresser à Dieu et à la Sainte Vierge, demanda l'enfant, et je la dirai tous les jours ». La prière fut bientôt trouvée, et Léonie ne manquait pas un seul jour de la réciter avec une tendre dévotion. Plus cet enfant de bénédiction croissait et avançait en âge, plus elle cherchait à imiter les vertus de celle qu'elle s'était choisie pour modèle. Ses oraisons jaculatoires à Marie étaient presque continuelles ; elle s'adressait à elle en tonte rencontre avec une confiance toute filiale. Parmi les tableaux et les statues, qui ornaient sa chambre, ceux de la Mère de Dieu occupaient le premier rang. Les sacrifices qu'elle pouvait lui offrir devenaient pour sa piété de véritables jouissances. Elle ornait sa chapelle, elle faisait tout pour lui plaire ; et non seulement Léonie consacra son enfance à Marie, elle lui consacra encore sa jeunesse ; elle passa sa vie tout entière dans son amour et celui de son divin Fils. Pressentant sa fin prochaine, elle alla passer quelques jours dans une pieuse solitude consacrée à Marie. Elle en sortit avec une paix profonde et une résignation entière à la volonté de Dieu, et quoiqu'elle n'eût encore que vingt-sept ans, elle vit approcher la mort sans crainte et sans regret, et s'endormit tranquillement entre les bras de Marie comme un entant sur le sein de sa mère. Oh ! Que la mort est douce, quand on a eu le bonheur d'aimer, de servir et d'imiter la Sainte Vierge pendant sa vie ! (Abbé Michaud, Mois de Marie de la Jeunesse Chrétienne).

Pratiques : Avant d'agir ou de parler, adressez-vous intérieurement à vous-même cette question : « Que ferait ou que dirait la Sainte Vierge, si elle était à ma place ? »

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Prière

 

Ô Marie, le miroir de vos vertus me couvre de confusion. Je ne me reconnais ni dans votre modestie, ni dans votre pureté, ni dans votre obéissance, ni dans votre patience, ni dans votre charité, ni dans votre mortification. Daignez par votre douceur corriger mes vivacités et mes impatiences ; par votre humilité mes vaines prétentions et mon orgueil; par votre pureté ma passion pour les plaisirs et les fêtes du monde. Daignez surtout par votre protection, m'établir et me maintenir dans l'état de grâce, et m'aider à devenir de plus en plus conforme à votre divin fils, en vous imitant, ô vous qui en êtes l'image vivante. Ainsi soit-il.

 

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