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18 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-neuvième jour

Marie figurée par Eve

« Adam donna à sa femme le nom d'Eve, parce qu'elle était la mère de tous les vivants » (Genèse 3, 20).

 

Eve, figure de Marie

 

Il semblerait plus juste, dit l'Abbé Rupert, d'appeler Eve la mère des morts que la mère des vivants » ; il n'en est rien cependant, « car, ajoute Saint Epiphane, Eve pouvait porter ce nom en sa qualité de figure de celle qui devait être la véritable mère de tous les vivants, c'est à dire de Marie ».

 

Réflexion

 

Eve tomba dans le péché malgré sa sainteté et les dons de Dieu dont elle était enrichie. C'est une leçon pour moi : si je m'expose à l'occasion du péché, se serait une présomption de croire que je ne succomberai pas à mon tour. J'examinerai donc si de temps en temps, je ne me jette pas volontairement dans le danger d'offenser Dieu, et, si ma conscience me fait quelque reproche à cet égard, tout aussitôt et sans chercher de prétexte, j'y mettrai ordre et je fuirai généreusement l'occasion.

 

Traits de ressemblance entre Eve et Marie

 

Eve a été créée par Dieu dans un état d'innocence, et, avant sa chute, elle était ornée de la justice originelle, exempte de la concupiscence, et toute sainte : enfin, dans l'ordre naturel, elle était véritablement la mère de tout le genre humain. De même, Marie a été conçue sans la tache du péché, préservée de la concupiscence, établie dans une parfaite sainteté, et, en sa qualité de Mère de Dieu, Elle est devenue la Mère de l'Eglise Universelle.

 

Réflexion

 

Combien grande est la Miséricorde de Dieu envers l'homme ! Au lieu d'abandonner à la rigueur de Sa Justice Adam et Eve devenus pécheurs, et de laisser à la postérité l'héritage de Sa malédiction, ce Dieu de Bonté avait déjà décrété l'oeuvre de la Rédemption, et nous réserverait la seconde Eve pour en faire la réparatrice des maux que la première nous avait causés. Marie, la nouvelle Eve, est l'expression la plus belle de la Divine Miséricorde : Marie doit donc être tout mon amour.

 

Pensée pratique

 

Si dans les difficultés sans nombre qui se rencontrent au service de Dieu, nous avons soin de recourir à la protection de Marie en lui rappelant nos misères, comme étant l'héritage laissé à ses enfants par la première Eve, Marie, soyons-en certains, nous accordera Sa Miséricordieuse assistance.

 

Réflexion

 

Dans l'ordre de la Divine Providence, Marie est sans aucun doute destinée à être le Refuge des pécheurs ; Elle sert de contre-poids à la première mère universelle, dont la faute contribua à faire de nous des pécheurs. Oui, l'idéal de Marie est tout ce qu'il y a de plus cher et de plus consolant pour notre cœur. En Marie, les innocents ont un Refuge qui les met à l'abri de toute chute : en Marie, les pécheurs ont une protectrice efficace qui les aide efficacement à se relever ; en un mot, Marie est toute notre espérance.

 

Colloque

 

Quelle est merveilleuse, quelle est admirable cette prérogative par laquelle Dieu Vous a donné un rang à part entre toutes les femmes, ou plutôt entre toutes les créatures, ô très Sainte Petite Marie ! Vous aussi, selon la nature, Vous êtes fille d'Eve, oui, de la coupable et malheureuse Eve ; mais, prédestinée à la Maternité Divine, Vous lui avez obtenu la grâce qui l'a sanctifiée, et la vie éternelle qui l'a rendue bienheureuse. Vous méritez donc à bon droit, ô Marie, le titre de Mère de tous les vivants, des vivants de la vie surnaturelle et de la vie éternelle. Ah ! Je Vous en conjure, très gracieuse Petite, jetez un regard de Miséricorde sur moi, fils malheureux de la première Eve, sur moi l'héritier de son péché et de ses infortunes ! Que ce regard me dise tout de l'Amour que Vous me portez, et fortifie dans mon cœur l'espérance certaine que Vous m'aiderez à mériter ici-bas la mort des Justes, et ensuite la vie éternelle avec Vous dans le Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Lire quelque ouvrage traitant de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Marie, Vous êtes la Mère du Créateur, c'est Sa Volonté que Vous soyez aussi la mienne ».

 

Exemple

Guérison miraculeuse d'un enfant opérée par la Santissima Bambina

 

Il y a quelques années, la Vierge Enfant remplissait d'une indicible consolation les cœurs de ses pieux serviteurs, en opérant une de ces guérisons qui font jaillir spontanément sur les lèvres des témoins le mot : « miracle ! » Le fait eut lieu à Milan dans la Chapelle des Soeurs de la Charité, voici comment :

Un jeune garçon âgé de moins de quinze ans, du nom de C.D., atteint de la spinite ou inflammation de la moelle épinière, était si étrangement courbé qu'il ne pouvait se tenir sur ses pieds et inspirait la pitié à tous ceux qui le voyaient. Son père et sa mère surtout en ressentaient une extrême affliction. Comme ils étaient profondément chrétiens, il n'y avait pas en Lombardie, leur Patrie, de sanctuaire de la Sainte Vierge où ils ne conduisissent leur pauvre enfant, dans l'espoir que Celle qui est la Santé des infirmes, la Consolatrice des affligés, les consolerait en le guérissant. Mais ce n'était dans aucun de ces sanctuaires que Marie voulu faire éclater la puissance de son intercession et la Tendresse de Son Cœur Miséricordieux. Le lieu choisi par cette Céleste Mère était la petite Chapelle des Soeurs de la Charité à Milan, devenue Sanctuaire de Marie par les grâces nombreuses qu'y ont reçues les pieuses personnes de toutes conditions qui la fréquentent depuis de plusieurs années, et dans laquelle on vénère avec une grande dévotion la gracieuse statue de la Vierge au berceau. Les parents du jeune infirme apprirent l'existence de ce Sanctuaire, et entendirent raconter les guérisons miraculeuses obtenues par ceux qui avaient recours à la Madonnina. Il y volèrent, eux aussi, pour recommander leur pauvre enfant à Marie, avec l'assurance d'être enfin exaucés. Ce qui se passa alors eut alors quelque chose de vraiment merveilleux et contribua puissamment à la gloire de la Santissima Bambina, en même temps qu'il excita dans les cœurs une dévotion qui alla jusqu'à l'enthousiasme. Le petit rachitique arriva tout courbé et difforme à la Sainte Chapelle, plutôt porté par ses parents que marchant. Dans le cher Sanctuaire régnait un pieux silence, interrompu seulement par les soupirs des parents et de l'enfant. Mais bientôt, dans cette atmosphère de dévotion et sous le gracieux regard de Marie, le petit malade parut se ranimer et revenir à la vie. Quelques moments s'écroulèrent encore dans la prière, et la transformation était complète : toute trace de difformité avait disparu, la spinite était guérie, et l'enfant, devenu agile, se tenait droit, comme si jamais il n'avait eu aucun mal.

 

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17 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-huitième jour

Marie figurée par le lys

« Israël germera comme le lys » (Osée 14, 6).

 

Le lys, figure de Marie

 

« Comme un lys entre les épines, telle est ma bien-aimée parmi les filles d'Israël » (Cantique 2, 2). Cette bien-aimée que l'Epoux Divin chérit à cause de son exemption de toute souillure, c'est Marie. (Saint Bernard).

 

Réflexion

 

Autant le lys est beau quand il est intact et dans toute sa blancheur, autant il est désagréable à voir quand il commence à se faner et à jaunir. Ainsi de l'âme ; autant elle doit être belle aux yeux de Dieu lorsqu'elle conserve son innocence, autant elle doit lui inspirer d'horreur et de dégoût dès qu'elle est souillée par le péché. Si donc j'avais eu le malheur de perdre la blanche robe de l'innocence baptismale, quel déplorable changement se serait opéré en moi pour l'oeil de Dieu ! Je devrais en être inconsolable.

 

Traits de ressemblance entre le lys et Marie

 

Par l'élévation de sa tige, la blancheur de sa corolle et la suavité de son parfum, le lys est considéré comme la reine des fleurs : de même, Marie s'élève au milieu de tous les Saints par Sa Dignité en quelque sorte Divine, par Sa miraculeuse Virginité, l'éminente sainteté de Sa Vie et l'éclat de Ses Vertus.

 

Réflexion

 

Si j'avais perdu la blancheur de l'innocence, je pourrais encore la recouvrer par la pénitence. En effet, par la Vertu du Sang de l'Agneau Divin, la pénitence donne à l'âme souillée une blancheur supérieure à celle du lys et de la neige. Et si j'ai été semblable à un lys brisé et flétri, aujourd'hui réparé par la Grâce, je puis contribuer, par mes bons exemples et mon zèle, à ce que d'autres lys se conservent toujours intacts et purs de toutes souillures.

 

Application morale

 

A l'exemple de Marie, élevons notre cœur et notre esprit au-dessus des choses terrestres, en nous éloignant des occasions de porter atteinte à la chasteté, et en nous efforçant, par notre exemple, d'attirer les autres à la pratique des vertus.

 

Réflexion

 

Le lys est l'emblème de la sainte pureté, et puisque, par cette Vertu, Marie est devenue la Reine des Vierges, je dois m'efforcer aussi d'être comme un lys blanc au milieu de tant de souillures dont le monde actuel est inondé. Il me fait pour cela une grande circonspection, afin d'éviter les occasions de scandale et de séduction qui se rencontrent partout. Dans ce but, à l'exemple de Marie, je me tiendrai éloigné du monde, et je m'adonnerai à une vie pénitente et mortifiée.

 

Colloque

 

Si Jésus est le Bien-Aimé qui se nourrit parmi les lys, Vous, ô Marie Enfant, Vous devez être, entre tous les lys, celui qui Lui est le plus agréable. Il Vous a choisie pour Mère, précisément parce que, entre toutes les femmes, Vous lui avez paru la plus Sainte, la plus parfaite, la plus Immaculée. Auprès de Vous toutes les autres femmes, même saintes, tous les hommes, même parfaits, n'ont été, aux yeux de Jésus, que de grossières épines. Vous seule n'avez jamais été souillée d'aucune tache du péché, et si grand a été votre amour pour la pureté virginale que le Cœur très pur du Fils de Dieu en a été épris. Par là je comprends, ô Céleste Petite, ce que je dois faire pour plaire à Jésus et pour Vous plaire. Je dois être si exempt de toute faute, si pur, si immaculé que, de plante desséchée et d'épine très dure, comme je l'ai été par le passé, je devienne à l'avenir, en menant une tout autre vie, semblable à un lys par la vertu. Je Vous en conjure, ô très aimable Enfant, aidez-moi à réaliser mon désir. Ainsi soit-il.

 

Pratique : S'appliquer avec soin à la garde des yeux, qui sont les fenêtres de l'âme.

Aspiration : « Vous qui avez été conçue sans la tâche du péché originel, sauvez la race malheureuse qui en a été infectée ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit de la surdité une de ses fidèles servantes

 

Dans le monde, on tient pour un grand avantage d'avoir l'amitié des personnes influentes, leur faveur étant considérée comme un moyen d'obtenir un secours efficace dans les nécessités de la vie. Mais trop souvent ces espérances sont déçues, tant il est rare de trouver des amis dans le malheur. Heureux, doit-on dire au contraire, celui qui a pour amis ceux qui dont les crédit est puissant auprès de Dieu, car, en sollicitant leur intercession, il obtient toutes sortes de bienfaits, ceux-là même qui sont au-dessus de l'ordre naturel.

C'est de ce trésor d'une amitié sainte que jouissait une vertueuse dame, affligée d'une surdité presque totale. Une de ses amies, personne très pieuse et très dévote à Marie Enfant, la voyant, lui suggéra de recourir aux moyens que nous offre la Foi, et que nous fournit la dévotion pratique. Un jour donc, c'était en l'année 1885, après avoir visité la Santissima Bambina et l'avoir priée avec ferveur pour son amie, cette pieuse personne se fait donner du coton béni mis en contact avec la Sainte Image. Du même pas, elle va trouver l'infirme et lui présente ce coton comme un excellent remède à sa surdité, l'engageant à le mettre dans ses oreilles avec une grande confiance en la protection de Marie. Celle-ci y consent bien volontiers, et sur les champ toutes les deux commencent une dévote Neuvaine à la Vierge Enfant.

Le lendemain matin, à peine éveillée, la sourde d'hier entendait, à son grand étonnement, sonner les heures, chose absolument nouvelle pour elle. C'en fut assez pour inonder son cœur de joie et lui donner l'assurance que la Santissima Bambina avait déjà commencé à exaucer ses prières. Elle poursuivit donc sa Neuvaine avec plus de dévotion encore, et, quand elle l'eut terminée, elle continua de se recommander à Marie, constatant chaque jour une amélioration sensible dans son état, et déclarant à tous qu'assurée maintenant de sa guérison, elle irait bientôt remercier Marie Enfant de l'avoir entièrement délivrée de sa surdité. Elle fut bientôt guérie, en effet, et accomplit sa promesse.

 

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16 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dix-septième jour

Marie figurée par la rose de Jéricho

« Portez des fruits comme le rosier planté sur le bord des eaux » (Eccl. 39, 17).

 

La rose symbole de Marie

 

« Je me suis élevée comme les plants des rosiers de Jéricho » (Eccl. 24, 18). La Sainte Eglise invoque Marie sous le titre de Rose Mystique, et Saint Epiphane écrit que « c'est à juste titre qu'Elle est appelée Rose de Jéricho ».

 

Réflexion

 

La beauté de la rose vient de la délicatesse et de la vivacité de ses couleurs, non moins que la variété et la multitude de ses pétales étroitement unis les uns aux autres ; elle représente la beauté d'une âme parvenue à la Charité parfaite, dont toutes les vertus sont les filles et les servantes. Je travaillerai donc à rendre chaque jour plus éclatante en moi cette belle rose de la Charité, dont l'épanouissement dans mon âme y perfectionnera en même temps les autres vertus.

 

Ressemblance entre la rose et Marie

 

La rose, par sa beauté et l'exquise délicatesse de son parfum, est considérée comme la reine des fleurs. De même, Marie est appelée par les Saints, spécialement par le Bienheureux Hermann, « Rose d'une merveilleuse beauté », et, par Saint Jean Damascène, « rose qui, par l'odeur divine de ses vertus, embaume toutes les âmes d'un parfum céleste ».

 

Réflexion

 

C'est un fait certain, l'âme qui agit par un principe de vraie vertu, surtout de Charité, procure, par le mystique parfum de son exemple, des délices ineffables à ceux qui sont témoins de sa conduite. Les moins vertueux eux-mêmes se sentent comme stimulés par les œuvres de la Charité, et doucement excités par ce suave attrait à imiter ceux qui le pratiquent. Si je veux édifier mon prochain, je dois donc avant tout animer mes actes par la Charité

 

Pensée morale

 

Il n'y a pas de vraie dévotion à Marie si l'on ne s'exerce à imiter Ses Vertus. Ainsi, nous devons méditer souvent les grands exemples de Marie, afin de pouvoir être, comme Elle, autant de roses mystiques, et de nous rendre, par le parfum de nos bonnes œuvres, un sujet d'édification pour ceux qui nous entourent.

 

Réflexion

 

Que devient un rosiers dont les fleurs sont cueillies ou tombées ? Un arbuste sans beauté, extrêmement désagréable par ses épines, qui blessent ceux qui le touchent. Or, n'étiez-vous point autrefois un rosier garni de belles fleurs, et aujourd'hui, par suite de votre négligence et de votre tiédeur, n'êtes-vous point devenu cet arbuste qui n'a plus que les épines acérées du remords ?

 

Colloque

 

O belle et gracieuse, ô suave Rose, ô Marie ! Votre pensée délecte mon cœur ; la méditation de Vos Vertus incomparables est pour mon âme un parfum du Paradis ; l'amour que j'ai pour Vous, quelque faible, quelque imparfait que soit cet amour, me fait jouir déjà par anticipation de la béatitude éternelle. De grâce, bien-aimée petite Marie, daignez me parler. Et si, parce que Vous êtes encore toute Enfant, Vous ne voulez me faire entendre que Vos vagissements, eh bien ! Ils me suffisent, et c'en serait assez pour m'enivrer d'un bonheur céleste. Cependant, ô Marie, même si Vous gardez les silence, Vos petits yeux, si brillants de beauté, ont encore un langage qui m'envivre d'amour : Votre doux regard me répète que, comme Vous, je dois être une rose, mais une rose sans les épines du péché, une rose embaumée des vertus exemplaires, une rose éclatante de beauté par la ferveur de la dévotion. Oui, je Vous le promets, ô très aimable Petite, aidé de Votre secours, je satisferai Votre désir le mieux qu'il me sera possible. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller avec le plus grand soin à ne jamais scandaliser en rien le prochain.

Aspiration : « Rose du mystique du Paradis, rendez-moi digne de l'un de Vos sourires ».

 

Exemple

Grâce d'une bonne mort obtenue en faveur d'un jeune homme par l'intercession de Marie Enfant

 

Au mois de juin 1885, un excellent jeune homme, d'une famille très chrétienne et des plus honorables de Lombardie, tomba malade. On peut penser dans quelle profonde affliction furent plongés tous les siens, d'autant plus que les médecins ne donnaient aucun espoir de guérison. Ce jeune homme, dont l'esprit était vif et le caractère très ardent, était loin de songer que cette maladie dût l'emporter. L'amour de la vie, si facilement entretenu dans la jeunesse par les ardentes espérances d'un avenir plein de charme, tenait son cœur bien éloigné de prendre la plus grave des déterminations, celle de se préparer à une mort prochaine. Personne dans la famille ne se sentait le courage d'annoncer franchement et sans détour au malade la fatale nouvelle, tant il se montrait inaccessible à toute parole qui, même indirectement, aurait pu lui inspirer quelque crainte de la mort. En attendant, le mal faisait des progrès, et le malade s'affaiblissait rapidement ; peut s'en fallait qu'il n'eût plus assez de forces pour songer à son âme. Dans une si triste situation, ses parents désolés, souhaitant avant tout le Salut éternel de leur enfant, commencèrent une neuvaine à la Santissima Bambina, pour obtenir à ce fils chéri la grâce de la mort des Justes. Or, plus la Neuvaine s'avançait, plus le malade donnait des signes évidents de résignation Chrétienne et de soumission à la Volonté de Dieu. Les pieux exercices n'étaient pas encore terminés quand, de son propre mouvement, ce bon jeune homme, appelant sa mère et la faisant approcher de son lit, lui dit tout bas et d'une voix émue : « Maman, je veux me confesser ». La grâce demandée à la Vierge Enfant était donc obtenue, et non d'une façon quelconque, mais d'une manière si extraordinaire que, et le Confesseur qui assista le mourant jusqu'au dernier soupir, et les parents, et les personnes présentes en furent au comble de la joie et de l'admiration. Il était, en effet, impossible d'expliquer naturellement un tel changement dans les dispositions de ce jeune homme, d'abord si rebelle à la pensée de la mort, et ensuite, si transporté du désir de quitter la vie ; d'abord si inquiet, si effrayé, et ensuite, si calme, si heureux, qu'on eût envié son bonheur. Cette mort édifiante engage beaucoup de personnes à embrasser la dévotion à Marie Enfant, dont tous se plaisaient à reconnaître l'aimable intervention dans ce prodige.

 

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15 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Seizième jour

Marie figurée par le palmier

« Le juste fleurira comme le palmier » (Psaume 91)

 

Le palmier figure de Marie

 

« J'ai étendu mes branches comme le palmier de Cadès » (Eccl. 24, 18) « Le palmier, dit Cornelius a Lapide, représente mystiquement la Bienheureuse Vierge ». Aussi l'Eglise fait-elle de ce symbole, comme des autres, l'application à Marie, dans le culte qu'elle lui rend.

 

Réflexion

 

Le Juste est celui qui, fidèle à toutes ses obligations, s'applique à suivre en tout et toujours le bon plaisir de Dieu. On le compare pour ce motif au palmier fleuri, parce qu'il embellit son âme des fleurs de toutes les vertus, et par suite s'enrichit de magnifiques fruits de bonnes œuvres et de mérites excellents pour le paradis. À ce compte, suis-je en droit d'être appelé Juste ? Désiré-je au moins me rendre digne d'un si beau titre ?

 

Raisons de la ressemblance entre le palmier et Marie

 

Le palmier est un très bel arbre, dont la tendance est de toujours s'élever ; il produit des dattes, espèce de fruit très doux, et ses branches sont employées comme un emblème de victoire. Ainsi en est-il de Marie. Dans l'église (appelée par les Saints Pères le « délicieux jardin de palmiers de Jésus-Christ »), Elle s'élève au-dessus de tous les Saints comme leur Reine ; Elle offre aux hommes les doux fruits de Sa Clémence, et leur donne la victoire sur leurs ennemis spirituels.

 

Réflexion

 

Si je ne travaille pas à acquérir la perfection propre à mon état, au lieu d'édifier le prochain en m'élevant aux plus hauts sommets de la vertu, j'irai toujours en déclinant et en me traînant dans la fange d'imperfections de toutes sortes, et je mériterai d'être foulé aux pieds comme un vil arbrisseau et jeté au feu comme un herbe inutile.

 

Pensée morale

 

Marie invite ses serviteurs à apprendre d'Elle la sainte crainte de Dieu. « Venez, mes enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Psaume 33). Profondément enracinés dans ce sol de la sainte crainte de Dieu, nous pourrons, nous aussi, semblables à des palmiers croissant et grandissant près de Marie, résister victorieusement aux tentations et produire des fruits de sainteté.

 

Réflexion

 

On ne peut se passer de la sainte crainte de Dieu ; si nous n'avons pas celle des parfaits, qui craignent Dieu parce qu'ils l'aiment, ayons au moins celle des imparfaits, qui le craignent parce qu'il châtie les pécheurs. Cette seconde crainte doit toujours demeurer dans notre âme, tant que nous sommes sujets au péché ; elle est comme la racine de la vie du Juste, qui, malgré son avancement dans la perfection, sent néanmoins de temps en temps le besoin de recourir à ce frein pour ne pas offenser Dieu.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, l'Esprit Saint Vous compare à un beau palmier, élevé et chargé de fruits ; c'est de moi au contraire qu'Il parle lorsqu'Il compare les pécheurs à la paille, à la balayure, aux épines et aux productions viles et infructueuses de ce genre. Et ce n'est que trop juste. Vous, par Votre sublime sainteté, Vous êtes digne de cet honneur ; mais moi, avec toutes mes misères et mes péchés sans nombre dont je me suis rendu coupable jusqu'ici, je mérite toutes les qualifications les plus humiliantes. Malgré cela, je me sens encore le courage de m'approcher de Vous, de Vous contempler et de Vous adresser mes supplications. Et pourquoi ? Ah ! Sainte Enfant, parce que, si Vous êtes un palmier, les fruits de grâce que Vous produisez si abondamment me sont réservés. Je Vous en conjure donc, inclinez-Vous vers moi, Palmier céleste, daignez me faire part des doux fruits de vos faveurs ; alors, j'en ai la confiance, nourri de cet aliment délicieux, je deviendrai moi-même un arbre fécond en fruits dignes de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une pratique de piété extraordinaire pour honorer Marie Enfant.

Aspiration : « Mère très Chaste, obtenez-moi, je Vous en supplie, la grâce d'être toujours maître de mes sens et de mon cœur ».

 

Exemple

Marie Enfant préserve d'une mauvaise mort un malheureux égaré

 

Une jeune dame, plongée dans une grande affliction, venait souvent se prosterner dans l'oratoire de Marie Enfant, la priant avec une dévotion qui indiquait une confiance sans borne en Sa protection. Quel était l'objet de ses supplications ? C'était la conversion d'un de ses frères, qui, depuis longtemps menait une vie indigne d'un Chrétien et en était arrivé jusqu'à se moquer de la religion. Sur ces entrefaites, ce pauvre jeune homme fut atteint d'une maladie ayant tous les caractères de la phtisie ; le malheureux marchait donc à grands pas vers l'éternité. Tremblant pour le sort de son frère, la pieuse dame essaya, mais en vain de lui persuader de se préparer à la mort, si prochaine pour lui humainement parlant. Mais chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour prononcer le mot de Confession, il entrait dans une fureur et ne lui répondait que par d'horribles blasphèmes. Sa pauvre sœur en était consternée et désolée à un point qu'on ne saurait dire. Cependant la Santissima Bambina lui réservait la plus douce consolation. Un jour, s'approchant du malade pour lui présenter à boire, elle eût soin de mêler à l'eau un peu de coton béni. Le malade but quelques gorgées, et au même instant survint le Curé de la paroisse. La bonne dame demanda à son frère s'il voulait bien le recevoir ; celui-ci répondit que ce qu'il voulait c'était d'être laissé tranquille. A cette annonce, le Curé se retira, disant qu'en cas d'accident, aussitôt averti il serait là. Peu après, le malade demanda lui-même d'un ton très calme à sa sœur si le Curé était encore dans la maison. « Et pourquoi me le demandes-tu ? », lui dit-elle. A quoi il répondit : « Je désire le voir... lui parler... me confesser. » On peut s'imaginer l'étonnement et la joie de la pieuse sœur à cette réponse inattendue ! En toute hâte, elle fait appeler le Curé, qui en un instant est au chevet du malade, et reconnaît en lui un de ces changements opérés par la Droite du Très-Haut : le pauvre moribond était devenu plein de résignation, le pécheur endurci était un pénitent sincère, le contempteur obstiné des Sacrements était animé du désir de se réconcilier avec Dieu et affamé du Pain des Anges. L'heureux converti de Marie Enfant reçut, en effet, toutes les consolations et les secours de la Religion, avant d'être, par la mort, séparé de sa sœur et des autres membres de sa famille fondant en larmes, larmes de douleur, parce que le défunt leur était enlevé, mais aussi larmes pleines de suavité et d'intime douceur devant une mort si belle, dans laquelle se révélait bien la puissance de Marie Enfant auprès de Dieu, en faveur de ceux qu'on Lui recommande avec confiance.

 

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14 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quinzième jour

Marie figurée par l'olivier

« (Israël) sera beau comme l'olivier » (Osée 14, 7).

 

L'olivier figure de Marie

 

« Je me suis élevée comme un bel olivier planté dans la campagne » (Eccl. 24, 19). L'Eglise et les Père, avec saint Jean Damascène, appliquent ces paroles à Marie qu'ils appellent un olivier fécond.

 

Réflexion

 

L'olivier ne vient pas dans les pays froids, et ses branches flexibles ne font pas de bruit au souffle du vent. De même, si je veux ressembler à Marie, dont l'olivier est la figure, je dois me garder, autant qu'il peut dépendre de moi, de la froideur et de l'indifférence spirituelles, et de m'efforcer de ne pas me laisser troubler ni émouvoir par les dires et les murmures du monde.

 

Raisons de la ressemblance entre l'olivier et Marie

 

« De cet olivier mystique qui est Marie, dit le Cardinal Hugues, découle l'huile de la grâce, l'huile de la sagesse, l'huile de la joie ». Saint Bonaventure dit que « Marie est pleine de l'huile de la dévotion ». La Sainte Eglise, en effet, invoque Marie sous les titres de Mère de la grâce, de Trône de la Sagesse, de Cause de notre joie, et de Vase insigne de la dévotion.

 

Réflexion

 

Je m'appliquerai à retracer en moi ces trois qualités de Marie, et, pour y arriver, je tâcherai, moi aussi, d'obtenir par ma prière la grâce divine à mon prochain ; je veillerai sur moi pour parler et agir toujours avec sagesse et prudence, afin de ne pas offenser Dieu et d'être utile aux autres ; et enfin je me montrerai toujours calme et joyeux dans tous les événements, acceptant tout de la main de Dieu, qui, étant la bonté même, veut qu'on le serve avec joie.

 

Conséquence pratique

 

Pour adoucir l'amertume des tribulations et des épreuves auxquelles il plaît au Dieu tout à la fois Juste et Bon de nous soumettre, invoquons souvent le beau et très doux Nom de Marie, dont il est dit que, semblable à l'huile, il pénètre doucement dans le cœur de celui qui le prononce : « Votre nom est une huile répandue » (Cantique 1, 2).

 

Réflexion

 

L'invocation du Nom de Marie a une vertu secrète pour consoler. Il suffit même de penser à Celle qui, en raison de ses innombrables douleurs, mérita le nom de Consolatrice des Affligés et de Reine des Martyrs, pour trouver légères les peines de cette vie comparées aux souffrances endurées par Elle.

 

Colloque

 

Tout ce qu'on peut dire de beau, de gracieux et d'aimable, le Saint Esprit et ceux qui connaissent Votre grandeur et Votre excellence l'ont dit de Vous, ô Sainte Enfant. Mais quand on Vous compare à l'olivier, cet arbre calme, fécond et toujours vert de nos campagnes, mon âme est remplie d'une bien douce consolation. Sous cet emblème, en effet, Vous m'apparaissez comme une Céleste bienfaitrice, disposant en ma faveur de la Grâce de Dieu pour oindre mon âme, illuminer mon intelligence, et inonder mon cœur de joie. En un mot, semblable à l'olivier mystique, Vous embellissez le jardin de l'Eglise, et je Vous considère comme l'objet le plus digne de mon amour. Je Vous promets donc, ô Sainte Petite, de ne négliger aucun moyen pour conserver et accroître en moi Votre Amour jusqu'à mon dernier soupir, afin de pouvoir Vous aimer à jamais dans le beau Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Invoquer souvent le très doux Nom de Marie.

Aspiration : « Secours des Chrétiens, je puis tout espérer de vous ».

 

Exemple

Guérison merveilleuse d'une enfant obtenue par l'intercession de la Santissima Bambina

 

Il y a peu d'années, deux petites filles d'un riche négociateur, habitant une des principales villes de Lombardie, furent atteintes du croup en même temps. L'une d'elles ne tarda pas à succomber à la violence de ce mal si funeste aux enfants ; l'autre, malgré les soins empressés des hommes de l'art les plus expérimentés, paraissait vouée comme sa petite sœur à une mort certaine. Les médecins ayant un jour déclaré qu'il ne restait plus à cette enfant que quelques heures de vie, les parents désolés ne pouvaient se résigner à ce second sacrifice, et il leur semblait impossible de survivre à la perte de ce dernier fruit de leur amour. Par bonheur, une de leur parentes, personne de grande vertu et très dévote à la Vierge Enfant, se trouvait présente à cette scène déchirante. Elle suggéra à la pauvre mère de mettre son enfant sous la protection de la douce Madone, et en même temps, elle lui donna du coton béni par la Santissima Bambina, en lui conseillant de le placer sous l'oreiller de la petite malade. La mère le fit, toutefois, à dire vrai, plutôt par complaisance que par un sentiment de confiance en l'efficacité du moyen. Il lui semblait qu'il eût fallu bien autre chose qu'un peu de coton pour ressusciter une morte, selon son expression. Ainsi pensait cette mère affligée, mais elle ignorait combien grande était la Foi de sa parente en la puissance de Marie Enfant. Cependant quelques instants s'étaient à peine écoulés, et la petite malade auparavant inquiète et agitée, parut calme et s'endormit : c'était déjà d'une excellente augure. Les parents s'imaginèrent, au contraire, que ce sommeil était un assouplissement léthargique, précurseur de la mort. Pour la pieuse parente, elle continuait à prier, pleine de confiance. Au bout de trois heures, la petite fille s'éveilla, ouvrit les yeux, et, avec un sourire angélique, tournant la tête vers sa mère, qui se tenait pâle et consternée près du berceau, elle s'écria : « Maman, maman... » la grâce obtenue devenait évidente : tout symptôme du mal avait disparu. Aussitôt cette enfant, déjà vive et alerte, étendit ses petits bras vers sa mère, qui demeurait comme frappée de stupeur, les lui passe autour du cou en la couvrant de baisers, et donne ainsi à tous les assistants la certitude de sa parfaite guérison. La nouvelle d'un fait si merveilleux se répandit avec la rapidité de l'éclair dans le voisinage et par toute la ville. Les médecins n'hésitèrent pas d'ailleurs à déclarer qu'une guérison si soudaine ne pouvait être attribuée à une cause naturelle, et toutes les personnes qui en eurent connaissance demeurèrent pénétrées de dévotion envers Marie Enfant.

 

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13 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quatorzième jour

Marie figurée par le Cyprès de Sion

 

« (Le Pontife Simon) paru comme un cyprès qui s'élève en haut » (Eccl. 50,11).

 

Le cyprès, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique à Marie ce passage de l'Ecriture, où, parlant de la Sagesse, il lui fait dire : « Je me suis élevée comme le cyprès de la montagne de Sion » (Eccl. 24, 17).

 

Traits de ressemblance entre le cyprès et Marie

 

Le cyprès est un arbre de forme très élégante, toujours vert, et dont les feuilles, aux dires des naturalistes, ont une propriété médicinale. De même, Marie est un prodige de beauté, Elle est et a toujours été Sainte et l'Eglise l'invoque sous le nom de « Santé des infirmes ». L'Abbé Rupert ajoute pieusement que, comme on emploie le bois du cyprès a faire des tables pour écrire ou pour servir les repas et des lits pour prendre son repos, ainsi la Bienheureuse Vierge nous fournit tout secours dans nos différentes nécessités : Elle nous est un livre, une nourriture, un repos.

 

Réflexion

 

Je dois, moi aussi, dans la mesure du possible, m'occuper du bien spirituel du prochain : seulement, si je veux faire aux autres tout le bien que je dois, il faut, avant tout et par dessus tout, m'efforcer de devenir bon moi-même, mais de cette bonté qui consiste à pratiquer le bien véritable, le bien qui est tel aux yeux de Dieu. Combien de fois, au contraire, le bien que je fais au prochain n'est-il pas vicié par mon amour-propre !

 

Application pratique

 

Une des marques de la dévotion à Marie est et doit être la persévérance dans son service. Les plantes qui ne demeurent pas toujours vertes, ne sont pas à leur place à côté du cyprès, symbole de Marie.

 

Réflexion

 

De sa nature, il est vrai, la volonté de l'homme est changeante et mobile, et facilement, de bonne qu'elle était, elle devient mauvaise ; mais si l'âme tend toujours en haut comme le cyprès, si elle cherche constamment à conformer sa volonté à celle de Dieu, elle peut s'enrichir de tant de grâces qu'elle demeurera habituellement bonne et droite, et, par suite, dans une disposition permanente de produire des actes qui procurent la gloire de Dieu et le bien du prochain.

 

Colloque

 

Je ne voudrais pas, ô toute aimable petite Marie, que, comparée au cyprès par le Saint Esprit en raison de vos inestimables qualités, et digne par conséquent de figurer avec honneur parmi ceux qui cherchent à Vous ressemble par l'excellence de la vertu, Vous fussiez obligée, en ce qui me concerne, de faire l'effet d'un cyprès, oui sans doute, mais d'un cyprès servant à l'ornement d'un cimetière. En effet je ne puis le dissimuler et le Vous le confesse, ô Marie, je ne sais quelle est en moi la vertu qui ne soit, sinon entièrement morte, du moins flétrie et presque desséchée. Malgré cela, je prétends et je me persuade Vous être tout dévoué ! Oh ! Oui, céleste Petite, je reconnais mon erreur, et je recours à vous, afin que par Votre puissante intercession, Vous fassiez reverdir en mon âme les vraies et solides vertus : alors je n'aurais plus honte de paraître en Votre présence, et je pourrai, sans illusion de ma part, me croire Votre serviteur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Examiner quelle est la pratique de piété envers Marie pour laquelle on est le moins fervent, et travailler à se réformer sur ce point.

Aspiration : « O Vase admirable d'ardente dévotion, remplissez mon esprit et enflammez mon cœur ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant, en faveur de ses deux fils

 

Il y a quelques années, dans la ville de M. une veuve désolée et profondément affligée, mais très dévote à Marie Enfant, expérimenta l'efficacité de sa protection en faveur des pauvres pécheurs. Elle avait deux fils, depuis longtemps éloignés de Dieu et vivant en dehors de toute pratique religieuse ; le souvenir de l'époque où, pour la dernière fois, ils avaient accompli leur devoir pascal s'était même effacé de son esprit. Mais à force de prier et de supplier la Vierge Enfant, elle se sentit le courage de livrer un suprême assaut au cœur de l'aîné, prenant pour cela occasion de l'approche de Pâques. « Allons mon cher enfant, lui dit-t-elle, tu feras tes Pâques cette année, n'est-ce pas ? Il y a si longtemps que tu ne les fais pas ». « Ma mère, répondit aussitôt le jeune homme, je vous le promets, le temps prescrit pour accomplir le devoir pascal ne passera pas cette année sans que j'y aie satisfait ». Et il tint parole. Mais ce n'était pas tout : restait à faire la conquête du plus jeune ; celui-ci fut moins facile à gagner et résista assez longtemps. Sa mère pensa alors à se servir de l'entremise de son fils aîné, dont l'exemple et les conseils seraient, espérait-elle, les meilleurs moyens à employer, et lui communiqua son désir. Il consentit à venir à sa bonne mère, puis, cherchant une occasion favorable, il finit par persuader à son jeune frère de faire, lui aussi, sa communion pascale. Certes, ce fut alors une véritable Pâque pour la dévote servante de Marie Enfant ! Qui pourrait dire avec quelle joie et quelle allégresse elle alla ensuite visiter sa céleste bienfaitrice ! Et ce ne fut point là une grâce passagère et momentanée, car le changement de vie opéré chez les deux fils, leur persévérance et leur conduite de plus en plus chrétienne, furent pour la pieuse veuve les preuves les plus évidentes qu'ils avaient été véritablement convertis par l'intercession de Maria Santissima Bambina. Combien de mère pourraient espérer la même consolation, si elles savaient s'adonner la la piété, à la prière et à la dévotion envers Marie !

 

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12 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

Maria Bambina 2010

 

Treizième jour

Marie figurée par le cèdre du Liban

 

« Le juste se multipliera comme le cède du Liban » (Psaume 91).

 

Le Cèdre du Liban, figure de Marie

 

La Sainte Eglise applique elle-même à Marie, aux jours de Ses Fêtes, ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je me suis élevée comme le cèdre du Liban » (Eccl. 24).

 

Réflexion

 

Deux sortes d'âmes peuvent être représentées par le cèdre : 1° les âmes saintes et parfaites, et, parmi elles, la Mère de Dieu, tenant le premier rang, est, pour ce motif, figurée par le cèdre du Liban, supérieur à tous les autres ; 2° les impies, à cause de leur orgueil, c'est le Saint Esprit Lui-même qui établit cette ressemblance ; mais, plus ils s'élèvent et s'enorgueillissent, plus ils sont près de l'humiliation : « J'ai vu l'impie exalté et élevé comme les cèdres du Liban : j'ai passé et voilà qu'il n'était plus » (Psaume 36). Malheur à moi si je suis orgueilleux ! Mon humiliation sera proportionnée à mon orgueil.

 

Traits de ressemblance entre le Cèdre et Marie

 

Le cèdre du Liban est renommé pour trois qualité spéciales : son élévation, sa beauté, son incorruptibilité. De même, Marie est une créature incomparable, d'abord par l'excellence de la grâce dont Elle est ornée, et de Sa dignité ; puis, par Sa Sainteté suréminente, qui en fait la Reine de tous les Saints ; enfin, par Son exemption absolue de tous péchés et Son admirable virginité.

 

Réflexion

 

Bienheureux serai-je si, convaincu de ma misère et de ma faiblesse, je m'applique de toutes mes forces, avec l'aide de Dieu, à être fidèle à mes résolutions, et à demeurer ferme et inébranlable au milieu des tribulations qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer, des tentations du démon, et des persécutions du monde. Je veux donc m'attacher à l'arbre de la Croix, et Jésus me communiquera Sa Force divine.

 

Pensée pratique

 

L'exaltation de Marie a pour fondement son humilité : « Il a regardé la bassesse de Sa Servante ». Si nous voulons, nous aussi, avancer dans la perfection, qui est la véritable grandeur, enfonçons-nous toujours d'avantage dans la sainte humilité : « Il a exalté les humbles ».

 

Réflexion

 

Pour ne pas m'égarer, je m'appliquerai à pratiquer cette humilité qui me fasse aimer sincèrement et véritablement le mépris de moi-même. Croire faire des progrès dans cette vertu si nécessaire et en même temps céder à l'horreur naturelle que nous inspire le mépris, c'est être dans l'illusion et se tromper soi-même.

 

Colloque

 

O Marie, dès le berceau Vous fûtes très grande aux yeux de Dieu. Vous étiez très petite de corps, mais Votre âme, remplie des Dons divins les plus excellents, paraissait aux regards du Très-Haut, comme un magnifique cèdre du Liban, qui s'élève avec majesté au-dessus des autres arbres. Dès les langes, ô Vierge Enfant, Vous fûtes l'objet des divines complaisances, l'admiration des Anges, un miracle de perfection, de beauté et d'amabilité. Combien je me réjouis, ô Marie, en pensant à cette glorieuse prérogative ! Je tressaille de joie en voyant Vos grandeurs, et aussi, parce que j'espère, en Vous honorant et en Vous aimant, obtenir, par votre entremise, que le Dieu très Miséricordieux ait pitié de moi, qui suis un abîme de misère, et pouvoir, moi aussi, aidé de Votre protection, avancer dans la Vertu et acquérir enfin la sainteté. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire quelques actes d'humilité pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Le Ciel et la terre Vous admirent, ô Marie. Ô Mère, tous les cœurs soupirent vers Vous ».

 

Exemple

Double grâce obtenue par une femme dévote à Marie Enfant

 

Un des désirs qu'éprouvent les mères, c'est de voir leurs petits enfants, à mesure qu'ils croissent en âge, s'affermir sur leur jambes, de manière à se tenir tout seuls debout, et à marcher sans le secours de leur petit chariot roulant ou des lisières. Une femme Milanaise se trouvait dans une profonde affliction ; son enfant ne marchait pas encore, et ne pouvait pas pas même non seulement faire un pas même non seulement faire un pas, mais rester droit sur ses pieds, si peu de temps que ce fût, à moins que sa mère ou quelques autres ne le soutînt. L'excellente femme avait essayé tous les moyens de la nature ou de l'art. Alors, en bonne chrétienne qu'elle était et inspirée par sa grande dévotion à Marie Enfant, elle comprit qu'elle n'avait plus qu'une chose à faire, recourir à la puissante intercession de la Santissima Bambina. C'est ce qu'elle fit. Étant donc aller prier plusieurs fois devant la statue miraculeuse, et ayant recommandé son cher enfant à Marie, elle sentit intérieurement la confiance que, pour fortifier les jambes inertes de l'enfant, il lui suffirait simplement d'employer un peu de coton ayant touché à la Sainte Image. Elle en demanda quelques flocons, et, arrivée chez elle, les présenta à baiser à l'enfant. On eût dit que le petit innocent comprenait la vertu secrète communiquée à ce coton par la Vierge Enfant, et c'était plaisir de voir avec quel contentement il baisait et baisait encore le papier qui l'enveloppait. Tout à coup, sans autre remède, se débarrassant vivement de toute entrave et s'échappant des mains de sa mère, il lui montra qu'il n'avait plus besoin ni d'elle ni de personne pour se tenir sur ses jambes et marcher seul librement. Comment peindre la joie de l'heureuse mère à la vue d'un changement si extraordinaire ! Mais là, ne s'arrêtèrent pas les merveilles. Confirmée dans sa confiance en Marie Enfant, la pieuse femme cacha une image de la Santissima Bambina dans l'oreiller de son mari, afin que, d'homme vicieux qu'il était, la douce Madone en fît un bon Chrétien. En effet, à dater du jour ou sa femme avait employé ce pieu stratagème, le mari changea complètement de vie et se donna tout à Dieu.

 

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11 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Douzième jour

Marie figurée par la verge d'Aaron

 

« Moïse retourna en Egypte portant à la main la verge de Dieu » (Exode 4, 20).

 

La verge d'Aaron, figure de Marie

 

« Vous êtes la verge fleurie d'Aaron, dit Saint Taraise, s'adressant à Marie. Et Saint Ambroise : « Marie est la verge dont le Christ est la fleur ».

 

Réflexion

 

Au lieu d'être semblable à la verge puissante d'Aaron par la vertu, je ne ressemble que trop à un roseau fragile et pliant à tout vent, tant que je suis faible, tant que je cède facilement à toutes les tentations, et suis promptement découragé par les difficultés qui se rencontrent dans la pratique de la vertu. Que cette pensée serve au moins à m'humilier : de l'humilité naît la force.

 

Analogie entre la verge et Marie

 

Comme Aaron et Moïse, à l'aide de leur verge, délivrèrent le Peuple Hébreu de la tyrannie de Pharaon, et lui procurèrent tous les secours nécessaires dans sa longue marche vers la Terre Promise, ainsi Dieu, par l'entremise de Marie, a délivré le monde de la captivité du Démon, et dispense incessamment aux élus toutes les grâces dont ils ont besoins pour arriver à la conquête du Paradis.

 

Réflexion

 

Pauvre roseau tremblant, si je veux devenir une verge puissante, je dois à l'humble connaissance de moi-même unir une confiance en Dieu entière et sans limites.Cette confiance m'attachera à Lui, me donnera l'abandon à Ses Volontés, et me rendra capable de résister à mes ennemis et de les vaincre.

 

Conséquence pratique

 

« Nous sommes assurés, dit Saint Bonaventure, d'arriver par la verge, qui est Marie, à la fleur, qui est Jésus. Voulons-nous donc saisir Jésus ? Que notre prière incline Marie vers nous. Si Jésus, étant Dieu, nous paraît trop élevé au-dessus de nous, Marie, qui est la verge, est flexible à notre prière, et, s'abaissant vers nous, Elle nous donne sa belle Fleur, c'est-à-dire Jésus avec Sa Grâce ».

 

Réflexion

 

La confiance en la médiation de Marie, Mère et Dispensatrice des Grâces, fait toute ma force : c'est elle qui donne à mes prières leur efficacité. Ainsi, l'âme de ma dévotion envers Marie, ce qui la vivifie, c'est assurément la ferme espérance d'être exaucé Elle. Lorsque je prierai, je demanderai donc surtout la confiance.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, prosternée en esprit à vos pieds, je sens tout naturellement se placer sur mes lèvres ces belles paroles du Psalmiste : « Virga tua et baculus tuus, ipsa me consolata sunt » (Psaume 22, 5). Oui, avec votre très dévot serviteur Saint Pierre Damien, je reconnais bien en vous la verge, et dans la Croix de Jésus le bâton dont parlait le Roi Prophète, et l'une et l'autre sont pour moi la source d'une consolation ineffable. Tous les maux nous sont venus par cette première femme, Eve, qui porta la main sur l'arbre du paradis terrestre : mais par Vous, Vierge Sainte, nous sont promis tous les biens, et c'est de Vous, ô Vierge Mystique, ô nouvelle Eve, et des mérites de mon Sauveur Jésus, Votre Fils, que je les attends avec confiance. Soyez donc pour moi, ô Marie, cette Vierge miraculeuse, à l'aide de laquelle je puisse me tenir assuré de ne pas succomber dans mes luttes contre mes ennemis, et arriver sain et sauf au Paradis. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Entendre la Sainte Messe avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « Tous se tournent vers Vous et Vous prient, ô Sainte Mère de Dieu, et, moi aussi, j'implore Votre Miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant délivre du service militaire le fils d'une pieuse femme qui l'invoque

 

Le 6 juin 1888, un jeune conscrit du Diocèse de Milan, bon fils d'une mère meilleure encore, devait se présenter au Conseil de Révision. Grande était son appréhension d'être trouvé apte au service ; mais bien autrement était grande celle de sa mère, redoutant pour son fils non pas tant les fatigues qu'impose le rude métier des armes, surtout au temps des manœuvres, que les dangers de toutes sortes auxquels se trouverait exposée l'âme de son cher enfant au milieu des occasion terribles que tant de jeunes rencontrent à la caserne, où ils perdent la crainte de Dieu jusqu'au sentiment religieux. C'est pourquoi, depuis bien longtemps déjà, cette excellente mère recommandait son fils à Marie Enfant, dont elle allait quelque fois visiter la Sainte Image. Mais à l'approche du jour décisif, elle persuada son cher conscrit de lui adresser, lui aussi, des prières spéciales à cette intention, l'exhortant à mettre en Elle toute sa confiance, et espérer que la puissante médiation de la Vierge au Berceau lui obtiendrait assurément d'être exempté du service. Appelé devant les docteurs qui devaient l'examiner, le jeune homme entendit l'un des deux prononcer un jugement de nature à déconcerter son attente. D'après ce jugement, l'unique défaut constaté en lui était sa stature légèrement en dessous de la mesure fixée par la loi ; en conséquence, ce docteur voulait l'ajouter. L'autre, au contraire, se basant sur certaines observations techniques faites sur la constitution du jeune homme, le jugeait absolument impropre au service. Il s'ensuivit une discussion très vive entre les deux docteurs, chacun soutenant son opinion. Pendant ce temps, le cœur du jeune homme battait violemment sous l'impression de la crainte, ce qui ne contribua pas peu à faire prévaloir enfin le sentiment du médecin qui voulait l'exempter. Mais évidemment, ce qui surtout obtint cette exemption, ce furent les prières ardentes adressées en ce moment par la pieuse mère à Marie Enfant. Aussi quand son fils vont lui-même lui apprendre l'heureuse nouvelle, ne put-elle retenir ses larmes, tant était grande sa consolation. Tous deux allèrent aussitôt se prosterner aux pieds de Marie Enfant pour lui payer le tribut de leur reconnaissance.

 

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10 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

 

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Onzième jour

Marie figurée par l'Arche d'Alliance

 

« Vous ferez une arche de bois de Setim » (Exode 25, 10)

 

L'Arche d'Alliance, figure de Marie

 

Saint Jean Chrysostome appelle Marie « L'Arche vivante du Divin Législateur ». De plus, la Sai,te Eglise l'invoque sous le nom d'Arche d'Alliance.

 

Réflexion

 

Pour plaire à Marie, je dois, autant qu'il peut dépendre de moi, travailler à lui ressembler : je devrais donc, moi aussi, être semblable à l'Arche d'Alliance. Mon corps, il est vrai, tend de sa nature à la corruption, et, au lieu de m'aider à conserver intacts les trésors de l'âme, de la grâce et de la vertu, il me met, au contraire, par ses penchants dépravés, dans un continuel danger de les perdre. Mais, par la pratique de la mortification, par l'exercice persévérant de la prière et la fréquentation des Sacrements, je parviendrais à tenir ma chair soumise à l'esprit, et ainsi mon corps, conservant sa véritable noblesse, qui est la sainteté, pourra surpasser en dignité l'Arche d'Alliance, et être, comme il le doit, un vrai Temple de l'Esprit Saint.

 

Traits de ressemblance entre l'Arche et Marie

 

L'arche était d'un bois incorruptible et Marie a été conçue sans péché. L'arche était revêtue d'or à l'intérieur et l'âme de Marie fut parfaitement sainte. Au dessus de l'arche était le Propitiatoire et Marie est propice et favorable à tous. Dans l'arche étaient conservées la verge d'Aaron, les Tables de la Loi et une mesure de Manne ; de Marie nous est venu le Pain de Vie, le Verbe de Dieu, l'Auteur de la Loi.

 

Réflexion

 

Mon principal soin devrait être de garder toujours dans mon cœur, comme dans une arche, l'adorable Trinité : le Père, auquel est attribué la Puissance, représentée par la verge miraculeuse ; le Fils, qui est la Sagesse du Père, figurée par les Tables de la Loi ; le Saint Esprit, Amour du Père et du Fils, et dont la Manne, qui renfermait en soi tout ce qu'il y a de précieux, est le symbole. Oui, le Règne de Dieu est au-dedans de nous, tant que nous l'aimons et que nous nous maintenons en état de grâce.

 

Application pratique

 

Si l'Arche d'Alliance, simple figure de la réalité, fut pour le Peuple Hébreu la source de tout bien, Marie, l'Arche véritable, ne sera-t-Elle pas bien plus encore pour ses serviteurs une cause de bonheur et de félicité ? « Celui qui Me trouvera, trouvera la Vie, et puisera le Salut dans le Seigneur » (Proverbes 8, 35). Qui trouve Marie, trouve la vie éternelle.

 

Réflexion

 

Marie, figurée par l'Arche, est pour nous bien autrement digne d'amour que l'Arche ne l'était pour les Hébreux ; en effet, Marie, malgré sa dignité incomparable, nous inspire cependant une souveraine confiance, car Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

En Vous voyant si petite, ô Marie, je ne pourrais, naturellement parlant, me faire quelques idées de vos grandeurs. Mais, éclairés par la Foi, les yeux de mon âme découvrent, dans cette petitesse extérieure, un objet digne de toute admiration, la Mère future du Sauveur, la Reine du Ciel et de la Terre, l'Arche Mystique de la Nouvelle Alliance, en un mot, tout ce qui est sorti et peut sortir de plus beau et de plus saint des mains du Dieu Créateur et Sanctificateur. Ô très auguste Enfant, le cœur attendri, je Vous vénère et Vous rends très humblement mes hommages. Et parce que je sais que, quoique Enfant, Vous m'entendez, je Vous supplie d'être aussi pour moi cette arche qui me défende contre tous mes ennemis et attire sur moi les bénédictions du Ciel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire un acte de mortification dans le boire ou le manger, pour plaire à Marie Enfant.

Aspiration : « Arche auguste d'Alliance, usez de Votre puissance en ma faveur ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie par la Vierge Enfant

 

Au mois de juillet 1885, à Milan, une enfant de trois ans à peine, ayant échappé à la vigilance de sa mère et s'amusant près du feu, se brûla horriblement, on ne sait par quel accident. Aux cris désespérés de la pauvre petite, la mère accourt, et voyant la gravité du mal, appelle immédiatement le médecin. Celui-ci, après avoir examiné les plaies, déclare à cette mère affligée que, la nuit suivante, sa chère enfant aurait un très violent accès de fièvre. À cette nouvelle, malgré l'heure avancée, la mère courut chez les Sœurs de la Charité pour faire bénir par la Santissima Bambina deux petites pièces de linge, en les faisant toucher à son berceau. Pleine de confiance en Celle qui est la santé des infirmes, elle se disait intérieurement que ces linges ainsi bénis guériraient son enfant. De retour dans sa demeure, la pieuse mère fit usage sans tarder du précieux remède dont elle s'était munie, et appliqua ces linges successivement sur les membres endoloris de sa fille, en répétant en même temps ces paroles : « Sainte Marie Enfant, sauvez ma petite fille ». La nuit se passa sans aucun symptôme de fièvre. Seulement les brûlures restaient encore, et la pauvre enfant poussait des cris continuels que rien ne pouvait apaiser ; la pauvre mère en avait le cœur déchiré, car elle l'aimait ardemment. Quinze jours s'étaient déjà écoulés sans aucune amélioration. Dans sa douleur, la pieuse femme prend alors sa petite malade dans ses bras et va tout droit à la Chapelle des Sœurs de la Charité. Là, elle prie longuement, et avec une telle ferveur qu'en la voyant on eût put assurer qu'elle serait exaucée. Sa prière terminée elle demanda et obtint qu'on fit toucher son enfant au berceau dans lequel repose la statue miraculeuse. À ce contact, la petite donna aussitôt les signes d'un mieux sensible, et, quand elle fixa son regard sur la gracieuse Madone, on vit un doux sourire sur ses lèvres enfantines. La Foi de la mère avait obtenu la grâce si ardemment désirée. Dès ce moment les plaies de la petite malade commencèrent à se cicatriser, et, au bout que quelques jours, elle avait entièrement recouvré la fraîcheur et la santé.

 

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9 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Dixième jour

Marie figurée par la toison de Gédéon

 

« Gédéon, s'étant levé de grand matin, pressa la toison et remplit une coupe de la rosée qui en sortit » (Juges 6, 38).

 

La toison de Gédéon, figure de Marie

 

Le Psalmiste fait allusion à cette figure quand il dit : « (Le Verbe de Dieu) descendra comme la pluie sur la toison » (Psaume 61). C'est pourquoi Saint Proclus affirme que Marie est la toison immaculée, tout imprégnée d'une rosée céleste.

 

Réflexion

 

Afin de me disposer à recevoir la rosée de la Grâce Divine, il faut que mon cœur soit, non pas comme une pierre dure laissant écouler l'eau sans en être imbibée et sans même en garder une seule goutte, mais comme une douce peau d'agneau, couverte de sa laine, qui reste toute pénétrée de l'eau qu'elle reçoit. Le cœur s'attendrit par l'usage des choses spirituelles, aussi, mettrai-je tous mes soins à m'y adonner.

 

Raison de la ressemblance entre la toison de Gédéon et Marie

 

La toison de Gédéon, couverte de rosée sur la terre desséchée qui l'entoure, est la vive image de Marie, pleine de grâce : dans le sein de Marie, en effet, les nuées célestes firent pleuvoir le Juste, qui ensuite inonda le monde entier des flots de Sa Grâce. Ainsi parle Saint Bernard.

 

Réflexion

 

Les faveurs du monde sont impuissantes à satisfaire le cœur de l'homme, car Dieu a fait ce cœur capable de l'aimer, Lui le Bien infini, et c'est pourquoi Il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Deutéronome 6, 5). Quand donc serais-je véritablement heureux ? Quand tous les biens et toutes les faveurs des hommes seront pour moi aussi viles et aussi insipides que le sable aride du désert. Si, au contraire, le monde et ses biens excitent mon intérêt et commencent à me plaire, alors aussi je commencerai à sentir le désert dans mon cœur.

 

Conséquence pratique

 

La Volonté de Dieu est manifeste : pour obtenir Sa Grâce, nous devons recourir à Marie, en qui, comme l'enseigne le même Saint Bernard, le Rédempteur a déposé le prix de notre rançon, avant de nous le communiquer.

 

Réflexion

 

Voulons-nous éprouver l'efficacité de la protection de Marie et de son intercession auprès du Trône de la Grâce ? Prions-la incessamment de nous obtenir les biens spirituels, les biens célestes, les biens de l'éternité. Quant à ceux du temps, de la terre et du corps, n'y songeons que comme un surcroît, et seulement en tant qu'ils peuvent nous aider au bon usage des biens éternels. Les joies, les richesses et les honneurs du Ciel, voilà ce que nous devons sans cesse demander à Marie, et sans aucun doute Elle nous exaucera.

 

Colloque

 

O très aimable Petite Marie, Vous voyez en moi une pauvre et très misérable créature, incapable de quoi que ce soit, sinon que de pécher. Vous le savez, je ressemble à une terre brûlée par les ardeurs du soleil, où il ne peut pas même pousser un brin d'herbe. Oui, je le répète, je ne suis en votre présence qu'une terre sans eau. Vous au contraire, dès le premier instant de Votre existence, Vous avez été comblée avec surabondance des dons de Dieu les plus riches et les plus précieux.

Je Vous félicite du fond de mon cœur d'un tel privilège, ô Marie, mais en même temps je Vous supplie de jeter sur moi un regard plein d'Amour de Vos ravissants petits yeux. Cela suffit à mon bonheur, car, je le sais, par expérience, ô Sainte Enfant, de Votre aimable regard découle une source de grâces qui inonde mon âme de douceur et fait de mon cœur un paradis. Cette prière je Vous l'adresse donc avec toute la confiance que Votre Bonté m'inspire, et je n'attends pas moins de la tendresse de Votre Cœur. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Travailler à faire connaître le pouvoir de Marie Enfant.

Aspiration : « Vous qui êtes la Mère du Sauveur, Vous me sauverez, moi pauvre pécheur ».

 

Exemple

Une jeune Luthérienne se fait Catholique au moyen de la Dévotion à la Santissima Bambina

 

Dans le courant du mois de mai 1891, se présentait chez une dame de Milan une jeune fille étrangère, pour la prier de lui procurer une place dans une famille honnête. Il y avait dans sa physionomie je ne sais quoi de candide et de mélancolique à la fois, qui lui concilia de suite les sympathies de sa bienfaitrice. Celle-ci, la voyant émue jusqu'aux larmes : « Pourquoi pleurez-vous mon enfant ? » lui dit-t-elle. Et la jeune fille de répondre : « Parce que je crains beaucoup les dangers auxquels je vais être exposée dans le monde actuel, loin des yeux de ma mère au milieu des pièges et des séductions du siècle ». La pieuse dame apprit alors qu'elle appartenait à la religion luthérienne et sentit toute la difficulté de l'entreprise dont elle allait se charger. Cependant elle ne se découragea pas : soutenue par son amour de Marie et par la confiance qu'elle avait en Sa protection, elle se mit à consoler de son mieux la pauvre affligée et lui proposa de porter à son cou une médaille de la Santissima Bambina. La jeune fille accepta la médaille avec de grandes marques d'affection, et, comme cette dame l'exhortait à se recommander à la Vierge Enfant, elle promit de la faire, ajoutant que, dans son jeune âge, elle avait appris le je Vous salue Marie, et qu'elle le récitait pour trouver la place qu'elle désirait. Il n'en fallut pas davantage à la pieuse dame pour avoir l'assurance que la chère petite Madone accorderait pleinement à cette jeune personne la ferveur souhaitée. En effet, Marie ne s'en tint pas à lui procurer une place où elle pût honnêtement gagner sa vie ; une grâce bien autrement précieuse que reçut son heureuse protégée, ce fut de se sentir intérieurement pressée d'un désir ardent de sa faire Catholique, puis de trouver dans une maison religieuse des secours prompts et dévoués pour l'aider à s'instruire autant qu'il était nécessaire avant d'abjurer l'hérésie, enfin, de recevoir le Baptême et de faire sa Première Communion avec une ferveur dont les Sœurs qui en furent témoins se sentirent extrêmement consolées et édifiées.

Rose, c'était le nom de la nouvelle baptisée, toute vêtue de blanc, et le visage rayonnant d'un air angélique, reflet de la beauté intérieure dont son âme était ornée par la grâce, s'empressa d'aller se jeter aux pieds de la Vierge Enfant et de lui témoigner sa reconnaissance pour un bienfait qu'elle considérait comme l'événement le plus heureux de sa vie. Non contente de son bonheur : « Ah ! Disait-elle, si mon père et ma mère pouvaient un jour goûter la joie que je sens aujourd'hui dans mon cœur ! Je ne cesserais pas désormais de prier Marie Enfant jusqu'à ce que j'obtienne encore cette grâce de sa bonté ».

 

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8 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Neuvième jour

Marie figurée dans la colonne de nuée et de feu du désert

 

« Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le Peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13, 22).

 

La colonne de nuée et de feu, figure de Marie

 

Saint Epiphane salue Marie en lui donnant les noms de « nuée semblable à une colonne, et de nuée lumineuse ».

 

Réflexion

 

Celui qui, à l'exemple de Marie, vit d'une vie toute spirituelle, peut dire avec l'Apôtre, écrivant aux Philippiens, qu'il vit non sur la terre, mais dans le Ciel, n'étant occupé que de choses spirituelles, saintes et divines, telles que les vertus, les vérités révélées, la gloire de Dieu, la félicité célestes. Ces âmes bienheureuses peuvent être comparées aux nuages, qui, suspendus dans les régions d'en-haut, sont si bienfaisants pour la terre. La prière, les bons exemples, les avertissements charitables de ces pieux serviteurs de Dieu, sont une bénédiction pour le prochain. Plaise à Dieu que je leur ressemble !

 

Analogie entre les deux colonnes et Marie

 

Marie est pour nous une colonne de nuée, car, semblable à une nuée, Elle s'interpose, par Sa médiation, entre Dieu et nous, et tempère le feu du courroux céleste, provoqué par nos péchés ; de plus, elle se place entre nous et le démon, et par sa puissance, émousse les traits des tentations. Elle est pour nous une colonne de feu, en nous éclairant par l'effusion des lumières et des grâces sans nombre qu'Elle nous obtient de la Divine Miséricorde.

 

Réflexion

 

Marie est Mère de la Grâce, et, dans les secours incessants que Sa médiation nous procure, Elle se conforme à la nature de la Grâce, dont les deux effets principaux sont d'éclairer l'esprit et de fortifier la volonté. Et, en effet, un vrai serviteur de Marie ne tombe pas dans le péché, quoi que puisse faire l'ennemi pour obscurcir son intelligence, quelque affaibli que soit son cœur par les ardeurs des passions. Je vois maintenant à qui je suis redevable de tant d'éclatantes victoires que j'ai remportées jusqu'ici. Je les dois à Marie, et ainsi c'est pour moi une obligation de lui en être éternellement reconnaissant.

 

Pensée morale

 

Pour arriver à la terre promise du Paradis, nous devons, durant le voyage à travers le désert de cette vie, prendre garde de ne pas tomber dans le péché et de mériter les châtiments divins. Or, pour l'un comme pour l'autre, la dévotion à Marie, protectrice et avocate des pécheurs, nous sera d'un puissant secours.

 

Réflexion

 

Lorsque je me trouverai sous le coup des épreuves auxquelles il plaira à Dieu de me soumettre, je songerai à l'amour de mon Père Céleste qui veut par là m'exciter à Lui témoigner le mien, et cette pensée adoucira mes peines. Quand, au contraire, Dieu daignera inonder mon cœur de ses consolations, je n'oublierai point mon indignité et mon manque absolu de mérites, et ce souvenir me sera comme un frein pour ne point me laisser aller à la vaine gloire et perdre ainsi le fruit de ces faveurs.

 

Colloque

 

Je suis, ô très Sainte Enfant, un de ces voyageurs errants à travers le désert de cette vie, et je marche vers la Palestine mystique du Ciel. Hélas ! Je sens combien j'ai besoin d'être secouru par Vous ; mais aussi, quelle n'est pas la puissance de Votre très douce protection ! Je Vous en conjure, ô Marie, ayez pitié de moi. Éclairez mon esprit et faites-lui apercevoir tous les pièges que le Démon me tend dans l'ombre. Abritez-moi sous votre manteau tutélaire, et aidez-moi à me soustraire à la rigueur des châtiments de Dieu, que mes infidélités et les fautes n'ont que trop irrité. En un mot, faites, ô Vierge Enfant, que je puisse parvenir sain et sauf à la bienheureuse Jérusalem, où je louerai Dieu avec Vous dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Apporter une attention particulière à ne jamais faire de mensonge d'aucune sorte.

Aspiration : « O Vierge Puissante, priez pour moi et Dieu usera de clémence en ma faveur.

 

Exemple

Confiance d'un jeune homme récompensée par Marie Enfant

 

Dans une grande ville de Lombardie, un homme marié était malade à l'extrémité et presque agonisant. Sa femme, excellente Chrétienne, se sentait navrée de douleur à l'idée que l'âme de son mari était dans un état plus alarmant encore, et dans un danger imminent de damnation ; depuis longtemps, en effet, le malheureux avait abandonné toute pratique de notre Sainte Religion, dans laquelle il était né et avait été élevé. Sa femme ne savait quel moyen prendre, car les médecins lui avaient recommandé de ne pas troubler le moribond et de ne lui donner aucun sujet de contrariété, dans la crainte fondée que le moindre mouvement ou la moindre émotion ne vint hâter sa mort.

Un bon jeune homme, dévot à Marie Enfant, apprenant la triste nouvelle, se sentit alors inspiré d'aller lui-même à la chapelle de la Santissima Bambina plaider la cause de cet infortuné. S'étant rendu devant la statue miraculeuse, il laissait voir, par son attitude, de quelle importance était la grâce qu'il venait solliciter, tant il paraissait absorbé dans sa prière. On l'entendait répéter sans cesse : « Ou la guérison ou la conversion ! » L'une des deux grâces allait, en effet, lui être accordée d'une manière vraiment étonnante. De son côté, le malade, déjà aux prises avec la mort, continuait par signes et par gestes, ne le pouvant plus de parole, à témoigner qu'il était résolu à mourir comme il avait vécu. Sa femme et les autres membres de la famille en étaient dans la plus profonde désolation. Mais que se passa-t-il ? Le jeune suppliant était encore aux pieds de Marie Enfant, l'implorant pour ce pauvre pécheur, lorsqu'on vit le mourant sortir subitement de cet état désespéré et reprendre peu à peu ses forces : tout indiquait qu'une crise non moins heureuse qu'inattendue venait de se produire. A peu de temps de là, le malade était complètement rétabli.

Et la conversion ? Nous aimons à penser que Marie inspirera à quelque personne dévote à sa Sainte Enfance de solliciter avec non moins de confiance la guérison spirituelle de ce malheureux, et Marie, c'est certain, l'accordera avec d'autant plus de bonté qu'elle s'intéresse plus au Salut de l'âme qu'à la santé du corps.

 

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7 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Huitième jour

Marie figurée par le buisson ardent

« Et le Seigneur apparut à Moïse dans une flamme de feu qui sortit du milieu d'un buisson, et Moïse voyait brûler le buisson sans qu'il se consumât » (Exode 3, 2).

 

Le buisson ardent, figure de Marie

 

Dans le buisson que Moïse vit brûler sans se consumer nous reconnaissons (ô Marie) Votre admirable virginité », ainsi chante l'Eglise au jour de la Purification de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

S'il est une grâce qu'on ait lieu d'espérer de l'intercession de Marie, c'est celle de garder la chasteté propre à l'état où l'on est engagé, mais surtout la chasteté virginale, car cette précieuse chasteté est comme le privilège distinctif de Marie, qui porte par excellence le nom de Vierge. Et cependant, combien ne font nul cas de ce don inestimable !

 

Rapport entre le buisson ardent et Marie

 

Le buisson que Moïse voyait tout enveloppé de flammes, conservait néanmoins sa fraîcheur et demeurait vert et intact : de même, Marie a miraculeusement gardé sa pureté et sa virginité, tout en devenant véritablement et réellement mère.

 

Réflexion

 

N'est-ce pas une sorte de prodige de pouvoir, avec une chair corruptible qui appesantit l'âme, vivre à la manière des Anges, en tenant, par une continence parfaite, la chair soumise à l'esprit ? Ce prodige, Jésus, qui a su allier en Marie les deux prérogatives de la maternité divine et d'une virginité sans tache, est tout disposé à l'opérer en nous par Sa grâce.

 

Application pratique

 

L'expérience a montré que si, tous les matins, on offre à la Très Sainte Vierge son esprit et son cœur pour qu'Elle les garde comme son propre bien et les préserve de toute faute contre l'aimable vertu, et si, en même temps, on récite la Salutation Angélique à cette intention, la journée se passe exempte de tout désordre, encore que les tentations soient fortes et fréquentes. Quelle est l'âme qui refusera d'user d'un moyen si simple et si facile ?

 

Colloque

 

Le cœur plein d'une douce joie, je loue e je remercie Dieu, ô très aimable Petite, de Vous avoir réservé la prérogative si merveilleuse d'une si merveilleuse virginité sans tache unie à la maternité. Oui, pour un tel privilège, ô Marie, Vous ferez toujours l'admiration du Ciel et de la terre, toutes les Nations Vous proclameront Bienheureuse, et moi-même je ne cesserai jamais de Vous exalter de de Vous glorifier. Mais, en raison aussi de ce même privilège, jamais non plus je ne cesserai de Vous conjurer de secourir un misérable tel que moi, exposé au milieu de tant de dangers intérieurs et extérieurs à subir les atteintes du feu impur. O Sainte Enfant, si Vous devez, pour me procurer cette grâce, renouveler le prodige du buisson ardent, faites-le, je Vous en supplie : ce sera un des plu beaux miracles accomplis par Votre amour en faveur de vos serviteurs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter trois je Vous salue Marie en l'honneur de la Santissima Bambina, pour obtenir la grâce de la pureté.

Aspiration : « Vierge Fidèle, obtenez-moi de Dieu la grâce de Vous être toujours semblable ».

 

Exemple

Marie Enfant procure un moyen d'existence à un de ses serviteurs

 

Dans ces dernières années, un honnête employé put éprouver par lui-même quelle confiance on doit avoir en la Vierge Enfant, même pour le soulagement des nécessités temporelles où peut se trouver une famille, parmi tant de revers auxquels sont exposés, surtout aujourd'hui, ceux qui vivent d'un emploi.

Un caissier se vit soudainement, par suite de la chute de la maison à laquelle il était attaché, dépourvu de toutes ressources pour suffire à ses besoins et à ceux de sa femme et de son enfant encore en bas âge. En égard à l'affluence d'employés de toutes sortes, il ne put trouver de place nulle part, même sans autre rétribution que le pain de chaque jour. Aussi avait-il déjà songé à s'expatrier, dans l'espoir de rencontrer ailleurs un moyen de gagner honnêtement sa vie. Mais la pensée de quitter sa femme qu'il affectionnait tant, et son enfant, qu'il aimait comme la prunelle de ses yeux, lui causait une peine extrême. Longtemps il réfléchit au parti qu'il prendrait. Enfin, après en avoir délibéré avec sa vertueuse épouse, il résolut d'aller à Milan avec elle et son jeune enfant, visiter Marie Enfant dans sa belle et dévote chapelle. Il avait la confiance que là il trouverait le secours désiré. Il fit donc un pèlerinage au pieux sanctuaire, où on le vit prier longtemps et avec une extraordinaire ferveur. Cependant le temps pressait, et la grâce demandée se faisait attendre. « Pénitence, se disait à lui-même le pauvre homme, Marie Enfant me procurera autre part l'emploi que je ne puis trouver ici ». Ayant fait ses préparatifs de voyage, il allait se résigner à partir pour un pays étranger, quand il reçut une lettre venant d'une personne inconnue à laquelle il ne 'était jamais recommandé. Il lut, et, ô heureuse surprise ! C'était un commerçant qui lui proposait de venir chez lui pour remplir l'emploi de caissier, en lui offrant des conditions bien supérieures à son attente. Aussitôt il fit part de la bonne nouvelle à sa femme, et, tous deux ensembles, après avoir demandé pardon à Marie Enfant de leur peu de Foi, lui rendirent les plus vives actions de grâces.

 

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6 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Septième jour

Marie figurée par l'échelle de Jacob

 

« Alors Jacob vit en songe une échelle dont le pied reposait sur terre tandis que son sommet touchait le Ciel ; et des Anges de Dieu montaient et descendaient le long de l'échelle : il vit aussi le Seigneur appuyé sur le haut de l'échelle ». (Genèse 28, 12-13).

 

L'échelle de Jacob, figure de Marie

 

« Par Marie, dit Saint Augustin, Dieu est descendu sur la terre, et par Marie, les hommes méritent de monter au Ciel ». Saint Fulgence ajoute : « Marie a été établie la fenêtre du Ciel, l'échelle céleste ».

 

Réflexion

 

Marie étant véritable fille d'Adam par sa nature, est comme une échelle, dont le pied repose sur la terre ; mais, par Sa Maternité Divine, elle est comme une échelle dont le sommet touche le Ciel puisque par cette éminente dignité, Elle a atteint, ainsi que l'affirme le Docteur Angélique, jusqu'aux confins de la divinité : comme si Dieu, voulant la récompenser d'avoir consenti à ce qu'Il se fit Chair dans Son sein, Lui avait conféré une dignité presque divine. O Marie, c'est à bon droit que toutes les générations Vous proclameront bienheureuse !

 

En quoi consiste la ressemblance entre l'échelle de Jacob et Marie

 

Marie, par le rôle de Médiatrice qu'Elle a reçu du Fils de Dieu incarné en Elle, a sous ses ordres les Anges, dont Elle est la Reine ; par leur ministère et Sa très puissante intercession, comme par une voie sûre et facile, Elle conduit les hommes à la conquête du Ciel.

 

Réflexion

 

Si nous voulons que Marie nous serve effectivement d'échelle pour parvenir au Salut éternel, faisons de toute notre vie une ascension continuelle de la terre au Ciel. Oui, la Vierge nous est une aide pour nous sauver : seulement, ne restons pas attachés de cœur aux bien de la terre, et soupirons, au contraire, vers ceux du Ciel. La dévotion à Marie entretiendra toujours ce désir allumé en nos âmes, et nous donnera la force de nous élever réellement et constamment vers Dieu, en augmentant à toute heure nos mérites pour le Ciel.

 

Conséquence pratique

 

Les vrais serviteurs de Marie sont assurés de leur Salut éternel, et comme l'affirme Saint Jean Damascène, Marie les transporte au Ciel en les faisant vivre ici-bas de la vie des anges.

 

Réflexion

 

Pour monter à l'aide d'une échelle, il faut saisir les échelons successivement avec les mains et poser les pieds sur les échelons inférieurs : ainsi, pour que Marie nous soit l'échelle qui nous aide à monter au Ciel, appliquons-nous, par la pratique constante des bonnes œuvres et de la sainte humilité, à suivre son exemple : telle est, en effet, la substance de la dévotion à Marie.

 

Colloque

 

Pour aller à Dieu j'ai besoin de Vous, ô Sainte Enfant, car c'est par Vous que Dieu s'est fait Homme. C'est pourquoi, m'appuyant sur Votre puissante intercession auprès de Dieu, j'ai la ferme confiance que Vous détacherez mon cœur de l'amour des biens terrestres, et que, me donnant ainsi des pensées et des désirs tout angéliques, Vous m'aiderez à parvenir heureusement au Ciel. Oui, Vous êtes cette Echelle Mystique à l'aide de laquelle je pourrai avec assurance et suavité tout ensemble arriver au beau Paradis. Mais souvenez-Vous, ô très Sainte Enfant, qu'étant si rempli de malice, j'ai encore besoin que Vous veniez à mon secours même pour Vous aimer et Vous servir fidèlement. Tendez-moi donc une de vos blanches petites mains, je m'y attacherai fortement ; et Vous, tenez-moi si étroitement enchaîné par Votre Amour, que si j'osais l'essayer, je ne puisse échapper à Votre doux empire. De cette manière, oh ! Oui ! Je pourrai être sans inquiétude à l'égard de mon Salut éternel. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire une aumône pour l'amour de Marie Enfant.

Aspiration : « O Porte du Ciel, si Vous priez pour moi, un jour, je verrai Dieu Face à face ».

 

Exemple

Une jeune enfant guérie de l'épilepsie par Marie Enfant

 

Une jeune enfant de sept ans était depuis quelques années atteinte d'épilepsie. Grande était l'affliction de sa mère, qui aimait tendrement sa petite fille, tant pour sa beauté vraiment angélique, que pour l'amabilité de son caractère, remarquable pour son âge. L'ayant fait transporter au grand hôpital de Milan, cette bonne mère se consolait dans l'espoir que des soins réguliers et assidus rendraient la santé à sa chère enfant. Mais quelques jours après, étant allée la voir, elle eut la douleur d'entendre les docteurs, d'un commun accord, la déclarer incurable. Son espérance trouva alors un meilleur appui dans les moyens que nous offre notre Sainte Religion. Emmenant sa petite malade, elle se rendit droit à la Chapelle de la Santissima Bambina pour demander sa guérison à Marie Enfant. Là, à genoux devant la chère statue, et tenant son enfant entre ses bras, elle laissa longtemps son cœur de mère parler à Marie. La douce Madone parut avoir supplié les ardentes prières de la pieuses suppliante, car, étant retournée chez elle, plusieurs mois s'écoulèrent sans qu'elle aperçut aucun symptôme du terrible mal. Mais la grâce sollicitée ne devait être obtenue qu'après une plus rude épreuve. En effet, au moment ou la bonne mère y songeait le moins, une attaque plus violente que jamais saisit sa bien-aimée fille et la laissa dans un tel état de prostration qu'elle n'avait point encore éprouvé pareille faiblesse. La confiance de la fervente chrétienne, soutenue par l'amour maternel, l'amena de nouveau, avec son enfant, aux pieds de la Santissima Bambina. Ses prières à Marie, dans ce petit Sanctuaire, furent encore plus prolongées et plus ardentes que la première fois. A la fin, s'étant fait donner un peu de coton béni, elle partit, le cœur plein d'une confiance toujours plus grandissante. Aussitôt arrivée à sa demeure, elle attacha le coton en forme de bande tout autour du cou de la petite malade en la recommandant à la Sainte Vierge avec une ferveur qui ne connaissait plus de bornes. Depuis lors, et il y a de cela plusieurs années, l'heureuse enfant n'a plus jamais senti la moindre atteinte de son mal. La reconnaissance de la mère envers Marie Enfant est aussi grande que l'a été sa consolation, car, elle en a la certitude, c'est à Sa puissance et à Sa Bonté qu'elle doit une guérison si merveilleuse.

 

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5 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Sixième jour

Marie figurée par l'arc en ciel

« Je mettrai mon arc dans les nuées, comme signe de mon alliance avec la terre » (Genèse 9, 13).

 

L'arc-en-ciel, figure de Marie

 

Parmi les Saints qui ont reconnu cette similitude entre l'arc-en-ciel et la Très Sainte Vierge, citons Saint Bernardin de Sienne, ce dévot serviteur de Marie : « Marie, dit-il, est l'arc-en-ciel de l'alliance éternelle ».

 

Réflexion

 

A l'apparition de l'arc-en-ciel, on voit cesser l'orage : le tonnerre et la tempête s'apaisent, les angoisses et les craintes dont le cœur est agité, se dissipent quand la pensée se tourne vers Marie et que sa douce beauté vient se refléter dans l'âme. Si je veux en faire l'heureuse expérience, je dois m'appliquer à mieux connaître chaque jour les amabilités de Marie et commencer à l'aimer sincèrement.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Depuis quarante siècles déjà l'humanité tout entière était plongée dans l'idolâtrie quand, par la Rédemption, Dieu contracta avec l'homme une alliance nouvelle. Marie, la plus belle et la plus radieuse image de Dieu, fut le signe de cette alliance. Dieu la contempla, et, à sa vue, il senti sa colère s'apaiser. Les châtiments que le monde avait mérités furent suspendus, et les bénédictions célestes se répandirent sur nous.

 

Réflexion

 

Le petit enfant, lorsqu'il craint qu'on ne lui fasse quelque mal ou qu'il soupçonne un danger, appelle aussitôt sa mère à son secours et va se jeter dans ses bras : ainsi, quand je serai saisi par la terreur des châtiments divins mérités par mes péchés, je me réfugierai sous la protection maternelle de Marie : la, je serai en sûreté.

 

Conséquences pratiques

 

Marie est, non d'une manière quelconque, mais par une volonté expresse de Dieu, entièrement dévouée à nos intérêts. Dieu est le Soleil de Justice, et c'est par l'entremise de Marie qu'il reflète en nous le rayon de ses grâces. Voulons-nous donc demeurer en paix avec Dieu et lui être agréables ? Recourons à Marie avec une confiance sans bornes, et soyons animés d'une tendre dévotion envers Elle.

 

Réflexion

 

Cette pensée si glorieuse pour Marie, que c'est le Seigneur Lui-même qui l'a établie l'intermédiaire et le gage assuré de sa miséricorde, doit nous rendre la plus entière confiance en Dieu et ouvrir notre cœur à la plus ferme espérance. En effet, quand nous disons à Dieu : « Ayez pitié de moi », et que nous interposons entre lui et nous la médiation de Marie, c'est comme si nous lui disions : « Seigneur, accordez-moi le pardon ; je Vous le demande au Nom de Celle que Vous avez Vous-même chargée de me l'obtenir ».

 

Colloque

 

Quand je contemple l'arc-en-ciel, je pense à Vous, ô très gracieuse Enfant, et comme l'arc-en-ciel, par ses riches et brillantes couleurs, recréé doucement ma vue, ainsi vous, par les dons et les grâces dont Dieu Vous a comblée, Vous remplissez mon cœur d'un charme tout céleste et tout sanctifiant. Oui, je sens croître en moi l'espérance la plus vive quand je pense à Vous, ô Marie, parce que je sais, à n'en pas douter, que Votre Sainteté et Votre Grandeur ne Vous empêchent pas d'être pleine de bienveillance pour moi ; je sais que, objet de toutes les tendresses de ce Dieu que j'ai tant offensé, et attirant sur vous Son Regard Divin par Votre Innocence et Votre Perfection, Vous me le rendez propice et favorable à moi-même ; je sais que si, au lieu de me châtier comme je le mériterais, Il continue à me combler de Ses bienfaits, c'est à Vous que je le dois. Ô très aimable petite Marie, ne cessez pas, je Vous en conjure, de prier pour moi, tant que Vous ne me voyez pas arrivé au port de la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Sub Tuum avec beaucoup de dévotion.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Mère du Christ, priez le Seigneur pour moi ».

 

Sub Tuum

 

Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix. Nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.

Sous l'abri de Votre Miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par une personne dévote à Marie Enfant

 

Il y a peu d'années, une pieuse jeune fille de Milan éprouvait l'efficacité de l'intercession de Marie Enfant en faveur des pauvres pécheurs. Depuis bien longtemps déjà, elle priait la Santissima Bambina et la faisait prier de lui accorder le retour dans la voie d'un bien d'une âme tendrement aimée, mais engagée depuis un grand nombre d'années dans la voie de la perdition. Marie cependant semblait ne pas se montrer favorable à ses ardentes supplications, car, plus sa prière était pressante, plus l'âme infortunée à laquelle elle s'intéressait si vivement, paraissait s'enfoncer dans le péché. Loin de se décourager pour cela, la pieuse jeune fille était fermement résolue à ne pas cesser d'invoquer Marie Enfant et à lui offrir toutes sortes d'hommages, tant que la personne qu'elle lui recommandait ne serait pas revenue à Dieu. La Très Sainte Vierge daigna enfin consoler sa servante, en lui donnant l'assurance que la conversion de cette âme pécheresse lui était accordée. C'est du moins cet qu'elle crut sentir intérieurement un jour ou, les yeux fixés sur la Sainte Enfant, elle lui répétait avec larmes et gémissements : « O Marie, donnez-moi cette âme, je la veux, je la veux ». La journée, en effet, n'était pas encore finie, que la conversion tant désire était complète. Alors, voulant témoigner sa reconnaissance à la Miséricordieuse Vierge Enfant, la dévote jeune fille eut la pensée d'entre une messe, qu'elle ferait célébrer dans la sainte chapelle. On aurait peine à croire combien d'obstacles vinrent s'opposer à l'exécution de son pieux dessein. Mais ce cœur saintement opiniâtre ne pouvait s'avouer vaincu, ni reculer devant aucune difficultés, si insurmontable qu'elle parût. A ceux qui lui conseillaient de ne pas insister d'avantage et de cesser toute démarche à l'effet d'obtenir cette faveur, elle répondait joyeusement avec une inébranlable confiance : « La grâce que j'ai reçue de Marie Enfant est si merveilleuse, si inattendue, si complète, que rien ne me coûterait pour obtenir le bonheur de me tenir prosternée devant Elle durant le Sacrifice non sanglant de Son Fils, qui la remercierait dignement pour moi ». La pieuse jeune fille vit enfin ses désirs satisfaits.

 

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4 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Cinquième jour

Marie figurée par la colombe de l'Arche

« La colombe revint à lui sur le soir, portant dans son bec un rameau d'olivier, dont les feuilles étaient toutes vertes » ( Genèse 8, 11).

 

La colombe de l'arche figure Marie

 

Saint Bonaventure constate en ces termes la ressemblance entre la colombe de l'arche et Marie : «  Marie, comme un autre colombe, porte le rameau verdoyant d'olivier, symbole de la Miséricorde ».

 

Réflexion

 

La colombe devrait être aussi le symbole de mon âme. Moi aussi, je devrais être simple : « Soyez simples comme des colombes » (Matthieu 10, 16), à dit Notre Seigneur ; moi aussi, je devrais me soulever de terre, prendre mon vol, le vol de l'esprit, pour m'occuper des méditations saintes : « Je méditerais comme la colombe » (Isaïe 38, 14). Mais trop souvent, au contraire, mon amour-propre corrompt mes œuvres en altérant la pureté de mes intentions, et occupe mon esprit de mes pensées basses et terrestres. Je recourrai donc à Marie, et la prierais de venir en aide pour me corriger.

 

Trais de ressemblance entre la colombe et Marie

 

La colombe, revenant avec le rameau vert d'olivier, donna à Noé et à sa famille la certitude de la diminution des eaux et de la prochaine apparition de la terre, ce qui procura une grande consolation à ceux qui étaient prisonniers dans l'arche ; de même, Marie donnant Jésus au monde, a consolé tous les cœurs, en annonçant la fin du règne du péché et le retour de la Justice dans la société humaine.

 

Réflexion

 

Plaise à Dieu que moi aussi, au lieu d'être une cause d'inquiétude et d'ennui pour mon prochain, je m'applique de tout mon pouvoir à pacifier et à consoler tous les cœurs ! Mais je n'y pourrais parvenir, si je ne conserve moi-même la paix dans mon propre cœur, en le tenant à l'abri de tout sentiment contraire à la Charité.

 

Application morale

 

Marie est à toute heure la consolatrice des affligés, car Elle a toujours avec Elle Jésus et Sa Grâce ; Elle les possède l'un et l'autre comme des biens Lui appartenant en propre et dont Elle peut disposer en notre faveur. Celui-là donc qui se tient uni à Marie et se montre son serviteur dévoué, est assuré de jouir des plus solides consolations.

 

Réflexion

 

Pour une âme chrétienne, la vraie consolation est dans la paix de la conscience. Tant que je sentirai le remords du péché et que ma conscience me reprochera de ne pas m'être réconcilié avec mon Dieu que j'ai offensé, rien au monde ne pourra me procurer une paix solide et véritable.

 

Colloque

 

O très douce Marie Enfant, plus blanche et plus pure que toutes les colombes, combien Votre Pureté Immaculée et Votre Innocence Vous rendent belle et aimable ! Vous êtes l'objet des complaisances de Dieu, et je tressaille de joie à la vue de cette auguste prérogative ! Mais Vous êtes aussi la douce messagère de toute consolation, et voilà pourquoi j'éprouve le besoin de recourir à Vous, afin d'obtenir par Vous de Jésus, source de toute vraie consolation, la grâce de ne jamais souiller mon âme par le péché, qui seul est la cause de toute tristesse véritable, parce que seul, il peut me priver du vrai Bien, c'est-à-dire l'amitié de Dieu. Ô très pure petite Enfant Marie, ô Colombe du Paradis, éclatante de blancheur, daignez apporter dans l'arche de mon cœur le vert rameau de la consolation véritable, et conservez-lui une fraîcheur immortelle. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Se préparer avec toute l'intégrité possible une confession qui mette l'âme en paix.

Aspiration : « Marie, au milieu des épines de cette vie, ne me laissez pas sans secours ».

 

Exemple

Une personne dévote à la Santissima Bambina obtient la guérison de ses enfants

 

La maladie vulgairement appelée « Danse de Saint Guy » est un des effets souvent produits par la peur. C'est précisément de cette maladie que fut affligé, il y a quelques années, à la suite d'une frayeur soudaine, un enfant de 9 ans, nommé M.O.

Le pauvre petit faisait compassion a voir avec ses mouvement étranges et continuels, qui redoublaient chaque jour de violence et donnaient lieu de craindre quelque mal plus grave encore. Peu de temps après, en effet, il perdit complètement l'usage de la parole. Au comble de la douleur, en le voyant dans un état si lamentable, sa mère se mit a adresser des supplications ardentes à Marie Enfant. Bientôt elle se sentit l'inspiration d'aller visiter la Santissima Bambina à Milan ; une douce confiance lui disait que, par ce moyen, elle réussirait à sauver son cher enfant. Elle y alla donc. Après avoir longuement prié dans la dévote chapelle, la pieuse femme demanda aux Sœurs du coton ayant touché à la Sainte Image. En outre, elle recommanda son petit malade aux prières de plusieurs personnes dévouées au culte de Marie Enfant.

De retour à sa demeure, elle trouva l'état de l'enfant plus alarmant encore. Aussitôt elle commença un Triduum de prières à la Santissima Bambina avec une confiance telle qu'elle se tenait déjà assurée d'être exaucée. De temps en temps, elle prenait le coton bénit et en touchait çà et là le corps de l'enfant, regardant à chaque instant si elle n'apercevrait pas quelques signe de guérison. Que ne peut obtenir une prière à Marie, quand elle est faite avec tant de foi et de persévérance ! Le fait est qu'à la fin de ce Triduum si fervent, le petit malade était déjà plein de fraîcheur et parfaitement guéri. A reconnaissance de cette bonne mère envers sa tendre bienfaitrice pour une grâce si insigne, fût égale à sa piété. Dès le lendemain, elle revint à Milan avec son fils, tout alerte et bien portant, et, prosternée devant la Vierge Enfant, elle lui rendit les plus affectueuses actions de grâces.

 

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3 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Quatrième jour

Marie figurée par l'Arche de Noé

« C'est par la Foi que Noé construisit l'arche pour sauver sa famille » (Hébreux 9, 7).

 

L'arche de Noé, figure de Marie

 

L'Arche qui sauva du déluge Noé et sa famille, est la figue de Marie, qui, par Jésus-Christ, a sauvé et sauve encore le genre humain de la damnation éternelle. Aussi, Saint Bernard l'appelle-t-il « l'arche dans laquelle nous échappons au naufrage ».

 

Réflexion

 

Il est indubitable qu'une des causes principales de la perte de tant d'âmes, est celle-là même qui attira autrefois le déluge sur la terre, à savoir la vie sensuelle et corrompue d'une grande partie de la société. Un déluge de péchés et de scandales submerge continuellement dans les flots du vice et entraîne dans l'abîme de la perdition des multitudes de malheureux. Ceux qui professent la vraie dévotion envers Marie, Vierge des vierges, Mère très pure, Mère très chaste, Mère sans tâche, ont l'heureuse fortune d'échapper au naufrage et de parvenir à la terre des vivants.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Marie, choisie par le Fils de Dieu pour être Sa Mère par l'opération du Saint Esprit, fut par Lui rendue digne, et pour l'âme et pour le corps, d'être en effet la véritable Mère du Sauveur, et par là même la corédemptrice, en un mot, l'Arche du Salut.

 

Réflexion

 

Il ne doit pas suffire d'avoir mis mon Salut éternel en sécurité en m'abritant sous le Manteau de Marie, par une tendre dévotion envers Elle : il faut, de plus, que je m'applique à l'imiter, et que, par mes prières, par mes exemples, et tous les moyens qui sont en mon pouvoir, je cherche à gagner les autres, spécialement les membres de ma famille, au service de cette aimable Mère, et à leur faire embrasser cette sainte dévotion, afin de leur procurer par là le bonheur du Ciel. Qu'ai-je fait jusqu'ici ? Que veux-je faire à l'avenir ?

 

Conséquence pratique

 

Marie, en devenant la Mère du Rédempteur, est donc devenue pour nous l'Arche du Salut, et Elle continue envers nous par son intercession ce bienfaisant ministère, puisque, comme l'affirme Saint Bernard, toutes les grâces que nous recevons de Jésus, passent, pour ainsi dire, par les mains de Marie. C'est pourquoi la dévotion à la Très Sainte Vierge, qui est le lien par lequel nous Lui sommes unis, doit être considérée comme nécessaire dans l'ordre du Salut.

 

Réflexion

 

Marie sera véritablement pour nous une Arche de Salut, si indépendamment des pratiques de piété nous Lui offrirons le tribut avec assiduité et ferveur, nous tâchons de vivre tout près d'Elle, en nous éloignant le plus que nous le pourrons du monde, où tout est naufrage pour la vertu. Renfermés dans cette Arche Sainte, sachons aussi supporter avec patience et douceur la société de ceux mêmes qui nous sont à charge, tout comme dans l'arche de Noé, les animaux purs vivaient avec les animaux impurs. Marie aime tant les pécheurs ! Et moi qui le suis, et jusqu'à quel point, hélas ! Je ne saurais pas conserver la paix avec des personnes qui auraient quelque défaut ! Ce ne serait pas là le moyen de mériter la protection de Marie.

 

Colloque

 

Ce Dieu de bonté qui, au moyen de l'Arche de Noé, préserva le genre humain d'une destruction universelle, est ce même Dieu qui, par Votre médiation, ô Sainte Enfant, le préserve encore aujourd'hui de l'éternelle damnation. Si donc c'est de Vous, ô Marie, vraie Mère de Jésus, que j'ai reçu Celui qui seul pouvait me sauver en effet, j'en ai la confiance, en Vous aussi, que je dois mettre tout mon espoir pour obtenir la grâce de Jésus. Mais comment craindre un refus ? Vos mains enfantines, bien-aimée Petite, pourraient-elles ne pas s'ouvrir en ma faveur, pour peu que je leur fasse violence par mes supplications ? Oui, j'en ai l'assurance, Vous m'accorderez tout ce que je Vous demanderai. Telle est ma ferme espérance, et jamais celui qui a espéré en Vous n'a été confondu. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Baiser souvent et avec dévotion l'image de Marie Enfant.

Aspiration : « Mère de la Grâce Divine, Mère si Bonne, priez Jésus pour mon âme ».

 

Exemple

Grâce en faveur du Catholicisme, obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Voici comment une Sœur de la Charité, revenue du Diocèse de Kishnagur, dans le Bangale Central (Inde), raconte le fait suivant, dont elle fut le témoin oculaire :

« En 1886, un mouvement extraordinaire vers la Religion Catholique se manifesta parmi la population indigène, et un millier de ces Bengalis accoururent vers les Missionnaires pour être instruits de nos Mystères et recevoir le Baptême. Survint alors un accident de nature à arrêter ce mouvement salutaire au moment de son plus bel élan. Par suite de pluies torrentielles, le Gange avait franchi ses rives et menaçait d'inonder les villages habités par les catéchumènes de la Mission. C'eût été la ruine du bien commencé : en effet, dans ces grands débordements, le fleuve portant partout la dévastation et causant des désastres incalculables, ces pauvres Indiens, encore si faibles dans la Foi, auraient pu aisément vendre leur âme aux Ministres Protestants, qui ont toujours beaucoup d'or à leur disposition pour cet infâme trafic. Dans une conjoncture si critique, les Sœurs recoururent à la protection de Marie Enfant, et commencèrent une Neuvaine de prière, en l'honneur de la Santissima Bambina, lui promettant un tableau en ex-voto, si Elle délivrait ces infortunés de l'inondation. La confiance des suppliantes était égale à la gravité du danger. La Neuvaine était à peine terminée, et déjà le tableau promis était prêt. O merveille ! Les eaux dévastatrices du Gange avaient envahi les villes voisines et les terres environnantes ; mais elles reculèrent devant les villages habités par les catéchumènes. La Sainte Enfant avait entendu les prières ardentes et si pleines de confiance de ses pieuses servantes. Sans tarder, le cœur débordant d'enthousiasme et de reconnaissance, les Indiennes Catholiques se disposèrent à honorer la Santissima Bambina par une procession solennelle. Tenant en main des cierges allumés, elles portèrent en triomphe la statue de Marie, ornée de guirlandes et de fleurs, et, l'ayant placée dans un lieu convenable, elles lui offrirent une gerbe d'épis de riz, gracieusement entourée d'un magnifique ruban rouge, sur lequel étaient brodés avec un art merveilleux quelques mots en langue du pays pour perpétuer le souvenir de la grâce obtenue. A partir de ce moment, leur confiance en la protection de leur céleste libératrice prit encore un nouvel accroissement dans leurs cœurs.

 

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2 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Troisième jour

Marie figurée par le Paradis terrestre

« Le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin délicieux, dans lequel il mit l'homme qu'il avait formé » (Genèse 2, 8).

 

Le Paradis terrestre, figure de Marie

 

« Dieu, dit Saint Bernard, forma Marie comme un monde tout spécialement réservé pour Lui » Et Saint Grégoire de Néocesarée : « Marie est le paradis de Dieu ».

 

Réflexion

 

Le Paradis de Dieu, c'est Dieu Lui-même : mais comme, par sa grâce il demeure dans ses créatures raisonnables, il trouve en elles ses délices, tant qu'elles vivent en grâce avec Lui. Marie était donc destinée à devenir le Paradis terrestre de Dieu, car seule, entre les créatures humaines, Elle devait être, dès le premier instant de Sa conception, ornée de la grâce sanctifiante, seule Elle devait demeurer exempte de tout péché. Hélas ! Qui saurait dire combien de fois, au contraire, moi, à cause de mes péchés, j'ai pu être assimilé à une forêt inculte et sauvage ?

 

Ressemblance entre le Paradis terrestre et Marie

 

Suivant l'Abbé Rupert, Dieu, jardinier du premier paradis terrestre, le fut aussi d second tout céleste, qui est Marie. Dans le Paradis terrestre, il plaça l'homme qu'il avait créé : dans le sein de Marie, il forma l'humanité de Son Fils unique. Dans le premier jardin, il y avait toutes sortes de fruits et l'arbre de vie : dans le sein de Marie sont les fruits de toutes les plus belles vertus, et le Fruit de Vie, qui est Jésus.

 

Réflexion

 

Pour pouvoir être, mois aussi, comme un paradis pour mon Dieu, je dois cultiver en moi les vertus qui rendent l'âme agréable à ses yeux et chère à son cœur ; et ainsi, loin de me contenter de voir seulement en moi les fleurs des bons désirs, il me faut travailler à enraciner dans mon âme les habitudes des vertus, et à leur faire produire en abondance les fruits des bonnes œuvres.

 

Application morale

 

La véritable dévotion envers Marie nous procure en cette vie des biens non moins précieux et abondants que ceux du Paradis terrestre ; car, protégés par Marie, nous goûterons, même dans ce lieu d'exil, la paix et la joie intérieure. Aidés par Elle, nous deviendrons dignes du Paradis céleste, où Marie conduit sûrement tous ses vrais serviteurs : la dévotion à la Très Sainte Vierge n'est-elle pas, de l'aveu de tous, un signe de prédestination ?

 

Réflexion

 

Heureuse la vie d'une âme qui sait demeurer intérieurement unie à Marie, et d'habiter pour ainsi dire en Elle, comme dans un délicieux Paradis ! L'âme qui pense à Marie ne peut-elle pas penser à Jésus ? Le cœur qui brûle incessamment d'amour pour Marie, se porte irrésistiblement aussi vers Jésus. Mais la pensée et l'amour de Jésus unis à la pensée et à l'amour de Marie sont pour l'âme une source de jouissances ineffables : ce double objet suffit, en effet, à épuiser entièrement toute la puissance d'aimer dont le cœur de l'homme est capable.

 

Colloque

 

O Sainte Enfant, quel bonheur serait le mien, si mes premiers parents ne m'avaient fait perdre le beau paradis que Dieu Lui-même avait préparé pour m'y faire jouir de tous les délices ! Mais, par suite de cette première faute, me voici, au contraire, dans l'exil et dans cette vallée de larmes, et, pour comble d'infortune, je me vois dans un danger continuel de perdre encore le Paradis du Ciel. Cependant, aidé et protégé par Vous, ô Marie, je puis néanmoins vivre joyeux, vivre consolé, car si je Vous sers fidèlement, je Vous aime d'un amour sincère, Vous-même Vous me promettez le bonheur. Vous qui êtes le Paradis où Dieu trouve ses délices, n'êtes-Vous pas aussi la consolation des affligés et l'espérance des pauvres enfants d'Eve? Il n'est pas jusqu'aux amertumes de cette vie que Vous ne sachiez, par ce fruit de suavité qui est la grâce de Votre Fils, changer en douceurs et convertir en un moyen propre à me faire mériter les délices du Paradis. En ce moment donc, ô très Sainte Enfant, je Vous promets d'employer toutes mes forces à Vous servir avec une inviolable fidélité. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Avant de sortir de votre chambre ou de vous coucher, mettez-vous à genoux pour demander la bénédiction de Marie, en récitant un je Vous salue Marie et en faisant le Signe de la Croix.

Aspiration : « O Miroir de Justice, faites-moi, je Vous en conjure, pratiquer le bien véritable.

 

Exemple

Marie Enfant guérit un de ses serviteurs de la goutte

 

La relation de cette guérison a été écrite par le prêtre lui-même, N.N., de Parme, qui en a été l'objet :

« Le 29 mars 1889, dit-il, je fus pris d'une violente attaque de goutte, qui augmentant de jour en jour, avait envahi toutes les parties de mon corps, de telle sorte que je me trouvais dans l'impuissance de faire le moindre mouvement, de remuer même le doigt. Je me remis entre les mains d'un médecin en qui se réunissaient l'expérience et la science ; mais ni les soins assidus qu'il me donna, ni tous les remèdes qu'il employa ne me procurèrent aucun soulagement. Après quinze jours et plus de douleurs aiguës, quelques personnes de piété me conseillèrent de recourir aux moyens surnaturels. En conséquence, on me donna un peu de coton béni ayant touché à la Santissima Bambina vénérée à Milan, dans la Maison-Mère des Sœurs de la Charité, et quelques gouttes d'huile d'une des lampes qui brûlent devant la gracieuse et miraculeuse Image. C'est de ce coton et de cette huile que se composa le médicament auquel la confiance en Marie Enfant allait donner, pour ma guérison, une efficacité qui tient du prodige. En effet, une onction fut faite sur ma main droite, qui n'avait plus de mouvement, et le coton fut posé dessus et assujetti au moyen d'une bande ; à ce moment, les assistants, pleins de confiance, récitaient à genoux trois fois l'Ave Maria. Je sentis alors la vie circuler pour ainsi dire dans ma main, et, un instant après je pus faire le Signe de la Croix librement et sans douleur. De la main, me semblait-il, se communiquait ensuite doucement à tous les autres membres, et ainsi, au bout de fort peut de temps, je me trouvais parfaitement guéri. Je rends à Marie Enfant les plus affectueuses actions de grâce pour un tel bienfait ».

 

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1 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Deuxième jour

Marie prédite par les prophètes

« Voici qu'une vierge concevra et enfantera » (Isaïe 7, 14).

 

Prophétie d'Isaïe citée par Saint Matthieu (14, 23).

 

C'est pourquoi, ô maison de David, le Seigneur vous donnera Lui-même un signe. Voici qu'une Vierge concevra et enfanter un Fils qui sera appelé Emmanuel, Dieu avec nous

 

Réflexion

 

Le Fils de Dieu aime si passionnément la chasteté virginale que, voyant par Sa prescience infinie avec quelle perfection Marie la posséderait. Il fut ravi de ses charmes ; aussi, comme gage de sa venue en ce monde, voulut-Il montrer d'avance cette céleste vertu admirablement unie à la maternité dans celle dont Il devait naître. – Celui qui gardera la chasteté dans l'état conjugal, aura la bénédiction de Dieu : celui qui la gardera la chasteté dans l'état conjugal, aura la bénédiction de Dieu : celui qui la gardera dans l'état de la virginité jouira d'une maternité spirituelle, à cause du grand bien qu'il pourra ainsi faire aux âmes.

 

Cette prophétie est honorable pour Marie

 

L'esprit Saint, contemplant dans le lointain des âges Son épouse future en la personne de Marie, en parle aux hommes avec complaisance. Marie est prédite conjointement avec Son Fils, dont la grandeur se reflète sur Elle. Marie est annoncée comme Vierge et Mère tout ensemble, c'est à dire comme possédant et la plus ravissante beauté, celle de de la virginité, et la plus sublime dignité, celle de la maternité divine.

 

Réflexion

 

Toute vraie grandeur, tout bien véritable découlent pour nous de notre participation à la Sainteté de Dieu, et cette participation se fait au moyen de Sa Grâce, qui produit en nous et avec nous les actes de Sa vertu : en un mot Jésus est la Vigne qui nous communique, à nous qui sommes les branches, la sève mystique de la bonne volonté. Quelle ne doit pas être notre vigilance pour ne jamais nous laisser séparer de Jésus par le péché !

 

Cette prophétie est consolante pour nous

 

Combien il est consolant, en effet, de savoir qu'une enfant de notre race déchue, que notre sœur, que Marie a toujours été l'objet de l'amour de Dieu, qu'Elle a été prédestinée à Lui être unie de parenté au premier degré, et à le faire devenir Lui-même membre de notre famille !

 

Réflexion

 

De quel amour ne devrions-nous pas être animés pour Marie. Marie choisie avant tous les siècles, prédite dans le temps, et enfin réellement établie comme le lien de notre union avec Dieu ! Non, jamais nous ne pourront trop faire pour graver en nous le souvenir de la Très Sainte Vierge, pour l'honorer, la bénir et nous rendre favorable. Tous les hommages imaginés par la piété des serviteurs de Marie sont autant de précieux moyens pour nous attacher indissolublement à la Mère du Sauveur.

 

Colloque

 

Je me prosterne en esprit devant Vous, ô Marie, Enfant éblouissante de beauté : je me réjouis et Vous félicite de l'incomparable prérogative dont le Seigneur Dieu Vous a favorisée, en Vous révélant à Ses Prophètes comme la femme merveilleuse et admirable destinée à servir de trait d'union entre Dieu et l'homme, et à réunir en elle seule toutes les grandeurs départies entre les autres pures créatures. Aussi je reconnais toute la vérité de cette parole sublime qui est tombée sur Vos lèvres : « Le Tout-Puissant à fait en Moi de grandes choses ». Pour moi, ô Marie, tout ce que je puis dire, c'est que si l'on avait du faire quelque prédiction à mon sujet, on n'aurait pu prédire qu'imperfections et misères. Aidez-moi donc, je Vous en conjure, non pas à mériter les louanges et les éloges des hommes, mais à ne pas rester du moins aussi indigne de Vos renards très purs. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter le Chapelet avec une grande dévotion

Aspiration : « O Douce Reine des Prophètes, tournez Vos regards vers moi, ayez pitié de moi ».

 

Exemple

Grâce spirituelle obtenue par Marie Enfant à une femme de mauvaise vie

 

Une pauvre femme s'était mariée, il y avait vingt-sept ans, avec un athée de profession, qui avait posé comme condition à leur union l'abstention complète de tout acte religieux. Depuis son mariage, la malheureuse femme ne mettait donc plus le pied à l'église, ne priait plus, en un mot vivait à l'égal de son mari, comme si elle n'eût même pas été baptisée. Or, elle avait un fils qui, par un effet de son bon naturel et grâce aux soins d'une personnes zélée, se gardait de suivre les mauvais exemples de ses parents, et faisait espérer qu'il marcherait par une voie bien différente de la leur. Devenue veuve, sa mère continua à le scandaliser par son irréligion et le dérèglement de sa conduite. Mais plus tard, étant tombée malade, elle fut visitée par la Divine Miséricorde, en considération peut-être de son excellent fils. Sous l'étreinte du mal, elle se sentit pressée de se mettre en règle avec Dieu et, cédant aux exhortations d'une personne de piété, elle fit une Neuvaine à Marie Enfant. A la fin de cette Neuvaine, elle demanda un confesseur. Celui-ci l'aida avec beaucoup de Charité, et fit en même temps prier tout particulièrement pour elle à l'Exercice du Mois de Marie ; on était au 7 mai. Après l'avoir ainsi disposée, il lui fit faire une bonne confession de tous les désordres de sa vie. Enfin, le jour du Patronage de Saint Joseph, qui, cette année-là 1885, tombait le 26 mai, elle reçut la Sainte Communion, et résolue de réparer les scandales qu'elle avait donnés à son fils, elle renonça entièrement à ses liaisons criminelles pour embrasser une vie de pénitence et de piété. On ne saurait dire jusqu'à quel pont une conversion aussi extraordinaire excita la confiance en la protection de Marie Enfant pour ceux qui en furent témoins.

 

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31 août 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Courte notice sur l'origine et les progrès de la dévotion à la Vierge Enfant

 

Quelques religieuses appartenant à diverses Congrégations supprimées par Napoléon 1er, s'étaient réunies en communauté et établies à Milan. À Porta-Nuova, Vial dell'Annunciata, dans le monastère du même nom, sur l'emplacement duquel s'élève aujourd'hui le Palais d'Adda.

Ces religieuses possédaient une statue en cire de la Très Sainte Vierge Enfant. Mais comment était-elle venue en leur possession ? C'est ce qu'il n'a pas été possible d'éclaircir parfaitement. Quelques recherches ont été faites jusqu'ici à cet égard. On sait seulement par tradition qu'une de ces religieuses, personne de grande vertu, et malade depuis longtemps, la trouva un jour sur son lit, sans pouvoir se rendre compte, ni alors, ni depuis, par quelle main pieuse elle y avait été déposée : l'opinion commune est que la gracieuse statue es venue du Ciel.

Ce qu'il y a de certain, c'est que les religieuses de l'Annunciata avaient cette image de la Vierge Enfant en très grande vénération, comme l'ont attesté depuis plusieurs personnes dignes de foi, qui se rappelaient parfaitement l'avoir visitées elles-mêmes dans la petite chapelle du Couvent, où on la conservait avec un soin et un respect tout particuliers : elles ont affirmé également avoir souvent entendu de la bouche des religieuses le récit des grâces et des prodiges attribués à Marie Enfant.

Plus tard, la Communauté de Porta-Nuova étant sur le point de se dissoudre, faute de sujets, la précieuse image fut confiée à la garde du Curé de Saint Marc, D. Louis Bosisio, à condition toutefois de la remettre à quelque monastère de religieuses, chez laquelle le dépôt sacré pût être, comme autrefois l'objet du culte dont il était digne.

Mais le respectable ecclésiastique attachait trop de prix à la ravissante Madone pour s'en dessaisir de son vivant. Lorsqu'il se sentit proche de sa fin, il constitua héritières de son trésor les Sœurs de la Charité, fondées à Lovere par Sainte Bartolomée Capitanio, et chargées, à Milan, depuis quelques années, du soin des malades dans le nouvel Hôpital Ciceri.

Impossible de décrire la joie des bonnes sœurs en recevant ce saint dépôt, et le zèle dont elles furent alors animées pour l'entourer de pieux hommages. Elles le placèrent dans leur chapelle intérieure, et là, chaque année, au commencement de la Neuvaine faite en l'honneur de la Nativité de la Très Sainte Vierge, la chère statue était exposée avec plus de solennité et vénérée d'une manière particulière par la Communauté.

On raconte qu'une nuit, des malfaiteurs s'introduisirent, on ne sait comment, dans cette chapelle, pour faire main basse sur ce qu'ils rencontreraient. Attirés peut-être par l'éclat de certaines parures que portait la Sainte Enfant, ils la dépouillèrent des langes brodés d'or et de quelques autres objets de prix dont elle était ornée. Ce qui parut prodigieux, c'est que, malgré le manque absolu de respect et de précaution avec lequel ces malheureux la traitèrent, malgré l'empressement qu'ils durent mettre à perpétrer leur sacrilège larcin, la sainte image, quoique d'une matière si fragile, ne fut nullement endommagée.

Au mois d'avril 1876, ayant fondé à Milan un nouvel établissement érigé comme Maison-Mère de leur Institut, les Filles de la Charité y transportèrent la Vierge Enfant, qui, jusqu'à la fin de l'année 1878, continua à être exposée tous les ans dans leur église, à l'occasion du 8 septembre.

Mais vers ce temps là, on ne sait ni comment, ni pour quelle cause, le culte rendu à la Sainte Image étant devenu moins fervent, Marie Enfant voulu, par un signe extérieur, en manifester sa peine. Son visage, auparavant si beau, devint peu à peu tout décoloré et prit un teint jaunâtre ; dès lors, ayant perdu toute sa grâce, la chère statue ne fut plus exposée dans l'église pour la fête de la Nativité, mais simplement sur l'autel du Noviciat. Le reste de l'année, on la laissait enfermée dans sa petite caisse, où elle demeurait dans un complet oubli. Dieu le permettant ainsi pour lui faire rendre dans la suite un honneur plus éclatant.

Arriva enfin le mois de septembre de l'année 1884, époque mémorable où commença l'histoire des merveilles et des gloires de la Vierge Enfant. Ce fut, en effet, le 9 de ce moi qu'eut lieu la guérison miraculeuse d'une Novice du Couvent des Sœurs de la Charité.

Depuis lors, le culte de la Sainte Vierge Enfant s'accrut et prit des proportions extraordinaires dans l'intérieur de la Maison-Mère ; mais cette dévotion, pour ainsi dire privée et locale, était destinée à devenir publique et populaire. Deux guérisons miraculeuses, qui arrivèrent au commencement de l'année suivante, 1885, contribuèrent principalement à sa manifestation. Ces faits étant venus à la connaissance des fidèles, excitèrent parmi eux un renouvellement de ferveur et propagèrent rapidement la dévotion à Marie Enfant. La Vierge, de son côté, répondit et continue à répondre à leur confiance par une profusion de grâces, qui cause une admiration universelle.

A peine le culte de la Très Sainte Vierge Marie Enfant eut-il été remis en vigueur, que le visage de la précieuse statue recouvra, sans aucun recours humain, sa première beauté, et cette beauté toute céleste semble s'accroître chaque jour aux yeux de ceux qui la contemplent pieusement.

En 1890, la Santissima Bambina voulut se faire connaître et aimer en France, afin d'y déverser les trésors de sa tendre Bonté. Ce fut le Monastère des Carmélites Déchaussées de Laval qu'il plut à Marie de choisir pour répandre une si consolante dévotion, et la faire rayonner sur tous les points ru Royaume qui lui est consacré.

Aujourd'hui, le culte de la Vierge au berceau a pénétré en Angleterre, en Palestine, dans des pays plus lointains encore, et même en Chine.

La dévotion à Marie Enfant ne semble-t-elle pas toute providentielle à notre époque, où les ennemis de l'Eglise s'en prennent à l'enfance, et veulent à tout prix ravir à Dieu l'âme si candide de l'enfant ? Puisse cette salutaire dévotion porter en tous lieux les grâces les plus abondantes !

 

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Premier jour

Marie promise par Dieu

« Elle t'écrasera la tête » (Genèse, 3:15)

 

La promesse

 

A l'instigation du Démon, lui apparaissant sous la forme du serpent, Eve, séduite, mangea du fruit auquel Dieu avait défendu à nos premiers parents de toucher, et incita Adam à en manger aussi : la désobéissance du premier homme causa sa ruine éternelle et celle de toute sa postérité. Alors Dieu dit au démon : Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne. Elle t'écrasera la tête ». Cette femme, nous n'en pouvons douter, c'est Marie.

Réflexion : Ces paroles seront pour moi un motif puissant de pratiquer la dévotion envers Marie. En effet, si je me tiens près de Marie, si je la sers, si je l'aime, je me range par là même dans le camp opposé au démon, chef des réprouvés, et par conséquent, tant que je serai fidèle à honorer Marie et à la prier, j'aurai l'assurance de ne point succomber dans les assauts, même les plus terribles, que me livreront les puissances infernales.

 

Gloire qui résulte pour Marie d'une telle promesse

 

Marie ne devait donc exister que pour être la Mère du Sauveur, la Corédemptrice du genre humain, la dominatrice des puissances de l'Enfer, et le refuge des pécheurs, ces prérogatives la placent bien au-dessus de toutes les créatures.

Réflexion : Pour moi, si je veux avoir part à cette gloire suréminente de Marie, je dois m'accoutumer à recourir promptement à Elle, afin de résister aux tentations. Il me semble, en effet, absolument impossible que la Très Sainte Vierge refuse son assistance celui qui l'invoque ; or, l'assistance de Marie, c'est la victoire assurée.

 

Avantages que cette promesse nous a procurés à nous-mêmes

 

En promettant Marie, Dieu promettait l'exaltation suprême de notre nature ; il nous donnait l'assurance de notre réhabilitation au titre d'enfants de Dieu ; il nous rendait l'espérance certaine de notre Salut éternel.

Réflexion : Dieu promettait l'exaltation de l'homme en promettant Marie, précisément alors que l'homme, devenu pécheur, s'en montrait le plus indigne. Quand donc j'aurai eu le malheur de tomber dans quelque faute, je m'humilierai, mais, en même temps, je conserverai la confiance que Dieu, qui exalte les humbles, me retirera de l'état du péché et me donnera Sa grâce.

 

Colloque

 

O ravissante petite Marie, je me complais plus dans cette gloire ineffable dont Dieu Lui-même à voulu Vous entourer tant de siècles avant Votre apparition sur la terre, en Vous promettant au genre humain comme la Femme bénie qui devait enfanter le Sauveur. Dès ce moment, Vous avez commencé à combattre l'Ennemi infernal ; dès ce moment aussi Vous avez commencé à le vaincre. Oui, dès ces temps si reculés, Vous avez été la consolation des malheureux et l'espérance es pauvres pécheurs. Vous avez été, pendant de longs siècles, l'attente des nations, l'objet des soupirs des patriarches et de la pensée des prophètes. Oh ! Soyez bénie, et que toutes les générations s'unissent ensemble pour Vous louer et Vous célébrer à l'envi. Soyez pour moi, je Vous en prie, ce que Dieu nous a promis en Vous. Soyez mon espérance et ma consolation dans le temps, pour être ensuite ma joie et mon bonheur durant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire souvent des actes de confiance en la protection de Marie.

Aspiration : « O Marie, refuge des pécheurs, rendez-moi digne de vos faveurs.

 

Exemple

Guérison d'une jeune religieuse, obtenue par la dévotion à Marie Enfant

 

La jeune comtesse M.G.M., du Couvent des Ursulines de Parme, raconte ainsi comment elle fut guérie d'un mal étrange : « Dans le courant du mois d'avril 1886, je commençais à ressentir des douleurs par tout le corps. Cet état dura jusqu'au mois de juillet, époque où survinrent de fréquentes crises très violentes. Par ordre du médecin, on me transporta à la campagne, dans l'espoir que le grand air, plus frais et plus pur, me ferait du bien. Mais ce fut tout le contraire : les crises devinrent plus fortes et plus rapprochées. Alors on me ramena en ville, ou je me trouvais un peu mieux. Seulement bientôt après, aux crises vint se joindre un autre mal : je perdis presque complètement l'usage des jambes, et, par suite de l'ennui qui me gagnait de temps en temps, j'en vins même à perdre la parole. Dieu le permettant ainsi, ni les soins charitables et assidus de mes excellentes Sœurs, ni les remèdes de toutes sortes qu'on me donnait pour améliorer ma situation, ne purent m'apporter le moindre soulagement. Plusieurs Neuvaines, des triduums et d'autres prières que mes bonnes Supérieures faisaient faire à mon intention, n'eurent aucun résultat ; on comprit depuis pour quel motif, quand on toucha pour ainsi dire du doigt l'intervention de Marie Enfant dans ma guérison.

Voici le fait : Une année s'était écoulée dans les souffrances dont je viens de parler, lorsque je fus conduite à Milan pour y visiter l'images miraculeuse de Marie Enfant, vénérée dès longtemps avec une dévotion extraordinaire dans la chapelle de la Maison-Mère des Sœurs de la Charité. A mon arrivée à Milan, on me demanda si je voulais qu'on recourût à la Santissima Bambina, ou si je voulais qu'on fit pour moi quelque autre dévotion. Comme je ne pouvais m'exprimer de vive voix, je priais par signes de me donner une image de Marie Enfant ; la vue de cette image me remplit de consolation. C'était le dernier jour de juillet. On me conduisit à la sainte Chapelle, et, chose vraiment merveilleuse, entrer dans le sanctuaire et éprouver un mieux sensible, ce fut tout un. La Sainte Enfant me sembla sourire à la ferme confiance qui m'avait amenée à ses pieds ; je sentis la douce force de ce sourire, et je me tins pour assurée d'obtenir la grâce de la guérison. Je l'obtins en effet, car, depuis ce moment, le mieux s'accentua chaque jour d'avantage, si bien qu'au bout de peu de temps, je me trouvais complètement guérie. Depuis cinq ans déjà, je continue à en rendre grâces à ma très aimable bienfaitrice ». (Août 1891).

 

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19 juin 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Exercice pour le Jeudi de la quatrième semaine après l'Octave de Pentecôte

Actions de grâces

 

Allez entendre la Sainte Messe. Offrez l'adorable sacrifice et la sainte Communion, dans l'intention particulière de remercier Dieu, pour toutes les grâces qu'il vous a accordées pendant le mois du Saint Sacrement. Avant ou après la Messe, lisez attentivement les réflexions qui suivent. Enfin, terminez cet exercice par la récitation du Te Deum.

« J'ai demandé au Seigneur une seule chose, et je la rechercherai uniquement, c'est d'habiter dans la Maison de mon Dieu tous les jours de ma vie afin que je contemple les délices du Seigneur ».

Elle est bien triste cette vie qu'il faut employer entièrement à combattre. Heureuse l'âme qui connaît la Maison du Seigneur, et qui trouve ses plus chères délices dans le Sanctuaire où Jésus a fixé Sa demeure. J'ai compris cette vérité, et le Divin Sauveur m'a inondé de lumières pendant ces jours précieux consacrés à honorer la Divine Eucharistie ! Maintenant qu'il me soit permis de faire monter vers le trône de Votre Miséricorde, ô Jésus, qui êtes ma Lumière, ma Force et ma Vie, les sentiments de reconnaissance dont mon âme est pénétrée à la vue de vos bienfaits. Si le Roi-Prophète s'écriait autrefois dans l'ivresse de son amour : « Que Rendrai-je au Seigneur pour tous les biens dont Il m'a comblé », quels seront les transports de mon âme, à la pensée des jours pleins de délices que j'ai passés dans la méditation du grand et ineffable Mystère de nos Autels ? J'ai trouvé cette Montagne fertile, cette Montagne de Dieu où il a plu à mon Sauveur de fixer Sa Demeure. J'emprunterai à la colombe ses ailes pour m'élever, et je trouverai le lieu de mon repos, en fuyant loin du tumulte des hommes, jusqu'à la solitude du Sanctuaire.

Telle est ma résolution inébranlable. La reconnaissance me conduira devant le Dieu du Tabernacle. Aucun jour de ma vie ne s'écoulera, sans que je visite son Temple. Ma dévotion la plus chère aura pour objet la Divine Eucharistie. Je veux ce signe, ce caractère particulier des Élus et des amis de Dieu. Mon plus beau titre sera celui de serviteur dévoué du Très-Saint-Sacrement.

Ô Marie, Vierge immaculée, présentez Vous même à Votre Divin Fils ces résolutions que sa grâce m'a inspirées, ces sentiments qu'Il a gravés Lui-même dans mon cœur ; demandez-Lui qu'Il les bénisse. Bénissez-les Vous-même, et daignez m'obtenir, par Votre protection toute-puissante, la grâce de ne jamais les oublier. Amen ! Amen ! Amen !...

 

Te Deum

 

Te Deum laudámus,

Te Dóminum confitémur.

Te ætérnum Patrem,

Omnis terra venerátur.

 

Tibi omnes ángeli,

Tibi cæli et univérsæ potestátes:

Tibi chérubim et séraphim

Incessábili voce proclámant:

 

Sanctus, Sanctus, Sanctus,

Dóminus Deus Sábaoth.

Pleni sunt cæli et terra

Maiestátis glóriæ tuæ.

 

Te gloriósus apostolórum chorus,

Te prophetárum laudábilis númerus,

Te mártyrum candidátus

Laudat exércitus.

 

Te per orbem terrárum

Sancta confitétur Ecclésia,

Patrem imménsæ maiestátis;

Venerándum tuum verum et únicum Fílium;

Sanctum quoque Paráclitum Spíritum.

 

Tu rex glóriæ, Christe.

Tu Patris sempitérnus es Fílius.

Tu, ad liberándum susceptúrus hóminem,

Non horruísti Vírginis úterum.

 

Tu, devícto mortis acúleo,

Aperuísti credéntibus regna cælórum.

Tu ad déxteram Dei sedes, in glória Patris.

 

Iudex créderis esse ventúrus.

Te ergo quæ´sumus, tuis fámulis súbveni,

Quos pretióso sánguine redemísti.

Ætérna fac cum sanctis tuis in glória numerári.

 

Salvum fac pópulum tuum, Dómine,

Et bénedic hereditáti tuæ.

Et rege eos,

Et extólle illos usque in ætérnum.

 

Per síngulos dies benedícimus te;

Et laudámus nomen tuum

In sæ´culum, et in sæ´culum sæ´ culi.

 

Dignáre, Dómine,

Die isto sine peccáto nos custodíre.

Miserére nostri, Dómine,

Miserére nostri.

 

Fiat misericórdia tua,

Dómine, super nos,

Quemádmodum sperávimus in te.

In te, Dómine, sperávi:

Non confúndar in ætérnum.

 

Nous Vous louons, ô Dieu !

Nous Vous bénissons, Seigneur.

Toute la terre Vous adore,

O Père Eternel !

 

Tous les Anges,

Les Cieux et toutes les Puissances.

Les Chérubins et les Séraphins

S’écrient sans cesse devant Vous :

 

Saint, Saint, Saint est le Seigneur,

Le Dieu des armées.

Les cieux et la terre,

Sont plein de la majesté de votre gloire.

 

L’illustre chœur des Apôtres,

La vénérable multitude des Prophètes,

L’éclatante armée des Martyrs,

Célèbrent Vos louanges.

 

L’Église sainte publie Vos grandeurs,

Dans toute l’étendue de l’univers,

Ô Père dont la majesté est infinie !

Elle adore également Votre Fils unique et véritable ;

Et le Saint-Esprit consolateur.

 

Ô Christ ! Vous êtes le Roi de Gloire.

Vous êtes le Fils éternel du Père.

Pour sauver les hommes et revêtir notre nature,

Vous n’avez pas dédaigné le sein d’une Vierge.

 

Vous avez brisé l’aiguillon de la mort,

vous avez ouvert aux fidèles le royaume des cieux.

Vous êtes assis à la droite de Dieu

Dans la gloire du Père.

 

Nous croyons que Vous viendrez juger le monde.

Nous Vous supplions donc de secourir vos serviteurs,

Rachetés de Votre Sang précieux.

Mettez-nous au nombre de Vos Saints,

Pour jouir avec eux de la Gloire éternelle.

 

Sauvez Votre peuple, Seigneur,

Et versez Vos bénédictions sur votre héritage.

Conduisez Vos enfants

Et élevez-les jusque dans l’éternité bienheureuse.

 

Chaque jour nous Vous bénissons ;

Nous louons Votre Nom à jamais,

Et nous le louerons dans les siècles des siècles.

 

Daignez, Seigneur, en ce jour,

Nous préserver du péché.

Ayez pitié de nous, Seigneur, 

Ayez pitié de nous.

 

Que Votre Miséricorde, Seigneur, se répande sur nous,

Selon l’espérance que nous avons mise en Vous.

C’est en Vous, Seigneur, que j’ai espéré,

Je ne serai pas confondu à jamais.

 

Fin du Mois du Saint Sacrement

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Téléchargez l'intégralité des Méditations du Mois du Saint Sacrement (pdf) en cliquant ici

 

Prochain Mois de dévotion, le Mois de Marie Enfant, rendez-vous le 31 juillet

 

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