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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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29 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

 

Trentième jour

Le Cœur de Marie devenu Océan de grâce à la descente du Saint-Esprit

 

Considérez avec quelle profusion le Saint-Esprit se communiqua à la Vierge son Epouse, préférablement à tous ceux qui se trouvaient avec elle dans le Cénacle. L'Ange l'avait déjà saluée pleine de grâce: Ave gratia plena. Elle avait été remplie de grâce avec une nouvelle abondance, dès le moment qu'elle conçut le divin Verbe par l'opération du Saint Esprit: Spiritus Sanctus superveniet in te. Elle était donc alors remplie avec une extrême abondance, et c'est sur cette abondance extrême que le Saint-Esprit survint de nouveau avec un surcroît d'abondance; car l'Ange n'avait pas dit: Le Saint-Esprit viendra; mais, Il surviendra; Superveniet. Chercherait-on à comprendre jusqu'à quel degré cet Amour incréé communiqua ses dons à sa sublime Epouse déjà remplie et surabondamment remplie de lui? On n'y parviendrait pas; c'est impossible. Imaginez un immense océan de grâce, sur lequel tombe du ciel un déluge plus grand encore que cet océan; comme lors du déluge universel qui fit dépasser à la mer ses limites, couvrir ses rivages et inonder toute la terre. C'est ce qui arriva à Marie, disent les saints Pères qui lui attribuent même la descente du Saint-Esprit sur les âmes de tous les fidèles, sans en excepter les Apôtres. Saint Epiphane dit: « Elle fit tomber en torrents la pluie du Saint-Esprit sur toute la terre, pour y produire le fruit de la Foi ».

 

Notre âme a été arrosée de cette pluie, dans le Sacrement du Baptême, dans celui de la Confirmation, et dans les autres Sacrements. Mais quels sont les fruits qu'a produits notre Foi? Pouvons-nous dire avec l'Apôtre: La grâce de Dieu n'a pas été stérile en moi ? » « O Femme pleine de grâce, comblée de grâce avec une telle surabondance, qu'elle suffirait pour faire revivre toutes les créatures, si elles en étaient arrosées »; ah! faites qu'aujourd'hui la grâce qui me fut autrefois donnée dans le saint Baptême, soit en moi revivifiée, et que j'en sois ressuscité.

 

Fleur: Réciter souvent l'oraison jaculatoire: « Mère de la grâce divine, priez pour moi ».

Fruit: Pratiquer les bonnes œuvres, et faire valoir le talent de la grâce reçu de Dieu.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!

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28 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-neuvième jour

Le Cœur de Marie encouragé, fortifié, et ravi jusqu'au Ciel, dans l'ascension de son Fils

Sainte Madeleine de Pazzi ayant entendu, dans une de ses merveilleuses extases, le dernier entretien secret de Jésus avec sa Mère, nous le rapporte en ces termes: « Notre Dieu est grand. Les secrets que le divin Epoux de nos âmes communique à Marie sont grands. O Marie, l'entretien que votre Fils eût avec vous, avant sa Passion, fut un entretien de conformité à la volonté de Dieu son Père; celui qu'il eut après sa Résurrection fut un entretien de joie; celui-ci, étant le dernier, fut un entretien de gloire. Mais quel sujet pouvait alors vous intéresser, ô Marie? Serait-ce, le Verbe, époux des Vierges, entouré des Vierges? Oui, sans doute ; puisque vous étiez Vierge, et éprise de la virginité, vos délices devaient être de vous entretenir des Vierges ». Considérez maintenant quel encouragement et quelle force dut puiser le Cœur de la Reine des Vierges dans un entretien si honorable aux Epouses de Jésus-Christ, et imaginez-vous d'être à la suite du divin Rédempteur, lorsque , après cet entretien, il s'acheminait avec sa Mère et ses Disciples vers la montagne des oliviers. Y étant arrivé, prenant congé de sa Mère, et les bénissant tous: « Il se sépara d'eux, et il était porté au Ciel » à leur vue; jusqu'à ce qu'élevé à une grande hauteur une nue le déroba à leurs regards. Ah! peut-on concevoir parfaitement toute la joie, tout le ravissement de Marie voyant ainsi ce beau triomphe de son divin Fils, et admirant ce corps formé dans son sein, s'élevant au-dessus du bienheureux empyrée, et plus brillant que le soleil? Elle ne se rassasiait pas de le regarder, et ne cessait de tenir les yeux fixés vers cette partie du ciel où planait cet Aigle victorieux. Mais le Cœur de Marie l'a suivi, plus loin que sa vue , jusqu'au ciel, où son cher Jésus est assis à la droite de Dieu le Père.

L'Eglise nous exhorte tous les jours, à la sainte Messe, d'élever nos cœurs. Sursùm corda, dit-elle; et nous répondons : Habemus ad Dominufn: Nos cœurs sont élevés au Seigneur. Mais répondons-nous vrai? « Si nous sommes ressuscites avec Jésus-christ , nous dit l'Apôtre, nous devons, non pas rechercher les choses de la terre mais nous occuper de, celles du ciel, où le Christ est assis a la droite de Dieu le Père »; et l'Eglise ajoute: « Que nos cœurs soient fixés où sont les vrais contentements ». O mon Jésus, enlevez mon cœur; ravissez-le, attirez-le vous-même à vous, et tenez-le toujours uni au vôtre et à celui de votre tendre Mère. Qu'il ne soit plus détenu dans le bourbier de ce misérable monde. Faites-moi cette grâce, ô mon Jésus, par l'amour avec lequel vous enlevâtes avec vous au Ciel le Cœur de notre divine Mère.

Fleur: Répéter l'oraison jaculatoire: « Attirez-moi après vous ».

Fruit: Tenir son cœur détaché de la terre, et élevé au Ciel.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!


27 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-huitième jour

Allégresse du Cœur de Marie en voyant son Fils ressuscité

Considérez l'allégresse et la joie du Cœur de Marie, à la vue de Jésus, se présentant à elle au moment qu'il Tient de ressusciter. Pour la comprendre, cette joie ineffable, qui pénétra à l'instant dans ce Cœur si profondément affligé, il faudrait s'être fait une juste idée de ses précédentes peines: car la joie de voir son Fils glorieux et ressuscité dut être proportionnée à l'excès des douleurs qu'elle avait éprouvées en le voyant souffrir les plus étranges tourments et la mort la plus cruelle. Quel ne fut donc pas le torrent d'allégresse qui inonda tout-à-coup le Cœur de la Vierge? Saint Ambroise dit, qu'il excita au plus haut degré l'admiration des Anges, et qu'aucune langue humaine ne saurait l'exprimer. Cette joie fut assurément la plus grande que ce, grand Cœur eut jusqu'alors ressentie. Sainte Madeleine de Pazzi, à la seconde fête de Pâque, après la Communion, étant en extase, et contemplant l'apparition de Jésus à sa Mère, s'adresse à lui, et lui dit: « Comme, dans le douloureux entretien que vous eûtes avec votre très sainte Mère avant votre Passion, vous lui donnâtes la connaissance complète de tout ce que votre Humanité sainte avait opéré et devait opérer pour notre salut, et lui révélâtes d'avance toutes vos souffrances et tous vos tourments; de même, dans cet entretien si doux, où elle se trouvait avec vous au comble de la joie, du contentement et de l'allégresse, vous lui donnâtes la connaissance de ce que votre Divinité avait déjà opéré et de ce qu'elle devait opérer à l'avenir en nous et pour nous ». Qui pourrait donc comprendre la joie et le contentement de Marie?

Réjouissons-nous aussi avec elle et avec son divin Fils, en le suppliant d'effectuer ce qu'il annonçait à sa bienheureuse Mère qu'il opérerait en nous. O la plus heureuse des Mères , ô glorieux Jésus, je me réjouis avec vous de tout mon cœur; et de tout mon cœur je vous remercie de tout ce que vous avez souffert pour moi. Daignez, de grâce, m'en appliquer le mérite, et opérer en moi ce qui convient le mieux à votre plus grande gloire et au salut de mon âme.

Fleur: Réciter l'oraison jaculatoire: « Réjouissez-vous, ô Vierge Marie, soyez dans la joie, et louez le Seigneur; parce que le Seigneur est véritablement ressuscité; louez le Seigneur ».

Fruit: Coopérer à la grâce de Jésus-Christ, qui opère en nous.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!


25 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-sixième jour

Sentiments du Cœur de Marie, quand elle vit Jésus incliner la tête et expirer sur la Croix

Considérez quels furent les sentiments du Cœur de Marie, déjà au comble de la douleur, en voyant le visage de son cher Fils se couvrir d'une pâleur mortelle, ses paupières se fermer, et enfin sa tête s'incliner humblement, en signe de respect et de soumission envers son Père, pour rendre le dernier soupir. Comment l'âme de cette bienheureuse Vierge ne se sépara-t-elle pas de son corps, lorsque l'âme de son cher Fils quitta le sien? « Ce fut par un très grand miracle, que cela n'arriva pas »,  rapporte sainte Brigitte. Puisque « les pierres se fendirent », en signe de douleur, comment son tendre et sensible Cœur ne se fendit-il pas aussi? Ce fut l'amour même qui le conserva dans son intégrité. Comme Marie fut en tout semblable à Jésus pendant la vie, elle lui fut aussi semblable à la mort. Elle incline aussi la tête; elle comprime dans son Cœur l'immensité de ses peines et de ses douleurs, et toute résignée, elle adore les décrets maintenant accomplis du Père éternel. Voici pourquoi cette âme très sainte ne se sépara pas alors de son Corps. Cette âme était avec celle de son cher Fils comme contenue et resserrée par la véhémence de l'amour qui les pressait et les unissait étroitement toutes deux ensemble.

Peine, affliction, douleur et tourments inouïs! Marie seule les a tous éprouvés. Et quels exemples ne nous a-t-elle pas en même temps donnés de soumission, d'uniformité, de constance et de résignation? Est-il école plus instructive? Et cependant, ô confusion extrême! à peine voit-on en nous l'ombre de ces vertus! O mon Dieu, je confesse qu'il ne faut qu'un léger souffle de vent qui ne flatte pas mon humeur ou mon amour-propre, pour me précipiter dans les abîmes de l'erreur et du vice; qu'il suffit d'un ordre un peu sévère, pour me faire secouer le joug de l'obéissance; qu'une petite affliction peut m'entraîner hors de la voie de vos divins Commandements. Mon Dieu, mon Sauveur, ayez pitié de moi! Et vous, Marie, notre Mère chérie, obtenez-moi ces vertus qui vous fortifièrent et vous rendirent invincible au pied de la Croix ».

Fleur: Réciter sept Ave Maria à l'honneur des sept douleurs du Cœur de Marie.

Fruit: L'amour de la Croix, et, dans toutes les adversités, résignation à la volonté de Dieu.

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Coeur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!

 

24 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-cinquième jour

Le Cœur de Marie est pour nous un Cœur de Mère

Jusqu'à présent Marie nous avait aimés comme des sœurs ou des frères: maintenant considérons son amour devenu maternel. Depuis que Jésus nous a remis en ses mains, elle nous a aimes comme des enfants chéris. Elle ne s est pas méprise sur le sens des paroles de son Fils. « Ce disciple choisi, dit Denis le Chartreux, représente chaque fidèle. Ainsi lorsque Jésus-christ dit à Jean : Voilà votre Mère; il donna sa Mère pour mère à chaque chrétien ». Saint Bernardin de Sienne dit aussi: « Nous voyons dans la personne de Jean tous les chrétiens, dont la sainte Vierge est devenue la Mère par amour »; ce que saint Bernard confirme, en disant: « Dans la Passion de Jésus-Christ, tous les enfants de la grâce sont devenus enfants de Marie ». Elle a donc bien compris le sens des paroles de Jésus, en nous acceptant pour ses enfants. « Aussi, dit saint Bernardin de Sienne, dès ce moment elle nous porta tous dans son sein, comme une véritable mère y porte ses enfants ». « Elle est, par l'esprit, la Mère des Membres du Sauveur, puisqu'elle a coopéré par sa charité à la naissance des fidèles dans l'Eglise, comme l'enseigne saint Ambroise ». Qui pourrait donc exprimer avec quel amour elle nous a porté dans ses entrailles et nous a enfantés à la vie de la grâce? Semblable au Père éternel, « elle a aimé le monde au point de donner pour lui son Fils unique », dit saint Bonaventure.

Examinons maintenant quel a été notre amour pour une telle Mère. Une mère qui nous aime d'un amour maternel, nous devons l'aimer d'un amour filial. Mais avons-nous véritablement un tel amour pour une telle Mère? Si nous l'avions, continuerions-nous toujours d'offenser son divin Fils? et ne saurions-nous pas faire, pour son amour, le plus petit sacrifice, après qu'elle en a fait un si grand pour notre amour? Je confesse, ô notre Mère, que , jusqu'à présent, mon amour pour vous n'a consisté qu'en paroles, et non en œuvres. Qu'il n'en soit plus ainsi à l'avenir. Je veux me corriger, je veux me convertir; et pour cela je mets en vous ma confiance. « O salutaire confiance! La Mère de Dieu est notre Mère ». Vous l'avez dit vous-même à sainte Brigitte, « que vous étiez la Mère de tous les pécheurs qui voulaient se convertir ». C'est donc à vous que j'ai recours et que je me recommande.

Fleur: Répéter souvent l'oraison jaculatoire: « Montrez que vous êtes notre Mère ».

Fruit: Prouver par des oeuvres notre amour filial pour Marie.

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23 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-quatrième jour

Le martyre du Cœur de Marie consommé dans le testament de son Fils mourant sur la Croix

Considérez comment Jésus, après avoir légué à ses ennemis la ferveur de ses prières, au bon larron le paradis, laisse encore à Marie, par un testament public et solennel, un autre fils en sa place dans la personne de Jean, et donne à Jean, pour mère, Marie sa Mère. « Du haut de la Croix Jésus-Christ dictait son testament; Jean l'écrivait et le scellait, digne témoin d'un si grand Testateur ». Voici ses propres paroles: « Femme, voilà votre Fils », s'adressant à sa Mère: « Voila votre Mère », s'adressant à Jean. Cette parole : Femme; fut comme un glaive cruel qui pénétra douloureusement jusqu'au fond du Cœur déjà tout déchiré de Marie. « Ce fut bien plus qu'un glaive, dit saint Bernard; elle ne s'entend plus appeler du nom de Mère! Et puis, quel échange! Jean, au lieu de Jésus! l'esclave, pour le Seigneur! le disciple, pour le Maître! le fils de Zébédée, pour le Fils de Dieu! un homme, une simple créature, pour le vrai Dieu! Et comment cette parole n'aurait-elle pas percé son âme si sensible, quand le souvenir seul fend nos cœurs de pierre? Cette douleur surpassa toutes ses autres précédentes douleurs ». « A ce peu de mots, dit saint Bernard , ces deux âmes chéries ne cessaient de verser des larmes, et gardaient le silence, l'excès de la douleur ne leur permettant pas de parler ». O ciel! que n'en a-t-il pas coûté au Fils de Dieu, pour que sa Mère devînt la nôtre? et à la Mère de Dieu, pour que nous devinssions ses enfants? Prix inestimable d'une douleur immense, qui pourrait vous évaluer?

Mais quel cas avons-nous fait de ce don si précieux et qui a coûté si cher? Car est-il une mère (quelque grandes que soient les douleurs qu'elle souffre dans l'enfantement) dont le fils lui a coûté autant que nous avons coûté à celle qui nous a enfantés au pied de la croix, avec des douleurs si cruelles, qu'elles surpassent de beaucoup tous les tourments de tant de millions de Martyrs, dont pour cela elle est appelée la Reine? Ah! dit l'Esprit-Saint: « N'oubliez point les douleurs de votre Mère ». Il faut y correspondre avec un amour filial. O glorieuse Reine des Martyrs, par ces douleurs et ces angoisses mortelles, que je vous ai coûtées quand vous m'avez enfanté au pied de la Croix, faites que je n'oublie jamais ni vos gémissements ni vos larmes, ni le don précieux que votre Fils m'a fait en mourant; faites que je vous honore comme ma Mère, ainsi que le veut d'ailleurs votre Fils Jésus, qui me dit: « Voila votre Mère ».

Fleur: Se consacrer à Marie au pied du Crucifix, l'accepter amoureusement pour sa Mère, et remercier Jésus d'un don si précieux.

Fruit: Remplir tous les devoirs d un fils envers une telle Mère, c'est-à-dire, l'honorer, l'aimer, l'imiter.

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22 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-troisième jour

Le Cœur de Marie crucifié pendant le Crucifiement de son Fils

Considérez combien furent douloureux au Cœur de Marie les coups redoublés des marteaux qui enfonçaient les clous dans les pieds et dans les mains de son Fils. Considérez les vives blessures que reçut ce Cœur maternel en voyant percer ces pieds qui avaient toujours couru à la recherche des brebis égarées, et ces mains qui n'avaient cessé de répandre des bienfaits. « O merveille! s'écrie saint Bonaventure, tout Jésus est crucifié dans l'intérieur du Cœur de Marie ». « Toutes les douleurs du monde réunies n'égaleraient pas cette douleur de Marie », dit saint Bernardin de Sienne. « L'amour de cette Mère, dit saint Augustin, excède les amours réunis de tous les pères et mères pour leurs enfanst. » Sa douleur surpassa donc toutes les douleurs, puisqu'elle fut proportionnée à son amour. Car, dit saint Laurent Justinien, « elle fut blessée d'autant plus profondément qu'elle aima plus tendrement ».

Pourquoi n'éprouvons-nous aucune douleur en voyant les peines d'un tel Fils et d'une telle Mère? parce que nous n'avons point d'amour. Autrement serait-il possible de voir un Dieu fait homme pour notre amour, crucifié pour notre amour, et pour notre amour expirant sur une croix, en présence de sa Mère, qui est aussi notre Mère, toute désolée, et crucifiée dans son Cœur; de les voir, dis-je, souffrant ainsi pour nous, sans en avoir compassion, sans en être pénétré de douleur, sans en verser des torrents de larmes? « Si vous voyiez, dit saint Bonaventure, une brute, un animal ainsi maltraité, par pure sensibilité humaine vous en auriez pitié ». Quelle ne devrait donc pas être votre compassion et votre douleur pour les souffrances du Seigneur votre Dieu? Mon Seigneur et mon Dieu, crucifié pour notre amour, considérez, je vous en supplie les plaies de vos mains. « Vous y avez écrit et signé de votre propre Sang l'acte de ma rédemption. Lisez ces caractères, et sauvez-moi ». Je comprends bien que, pour opérer le salut d'un monstre d'ingratitude tel que moi, il ne faut rien moins que la toute-puissante vertu de vos plaies. Imprimez-les donc, ces plaies, dans mon cœur; que votre amour y soit aussi gravé, et que je ressente une vive douleur de mes péchés, cause de vos souffrances. « Je m'adresse a vous, Mère sainte, imprimez fortement dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié ».

Fleur: Répéter souvent cette oraison jaculatoire: « Je m'adresse a vous, Mère sainte, imprimez fortement dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié ».

Fruit: Aimons Jésus et le Cœur de Marie, crucifiés pour notre amour.

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21 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-deuxième jour

Coup terrible dont le Cœur de Marie fut frappé quand elle se rencontra avec son Fils chargé de la Croix

Que le Cœur de Marie ressentit un terrible coup à la vue de son Fils Jésus, qui venait d'être condamné a mort, et portait sur ses épaules la Croix, ce gibet où il devait être suspendu! « Marie se rencontra avec Jésus hors de la porte de la ville, ainsi que le rapporte saint Bonaventure, et le voyant chargé de ce bois si énorme, elle fut sur le point de mourir de douleur ». « Mais, continue le saint Docteur en s'adressant à Marie, pourquoi, grande Reine, ne fûtes-vous pas retenue par la vue de cette foule de peuple et de cette multitude de soldats? Vous n'y fîtes pas attention, parce que l'immensité de votre douleur Vous avait en quelque sorte arraché le Cœur ». Marie s'élance donc à travers la foule, et se précipite sur les pas de son Fils, en versant les larmes les plus amères sur les traces de sang qu'il laissait empreintes par terre. Ce qui mit le comble à son martyre, fut de ne pouvoir lui dire une parole, et de ne pouvoir en entendre de son Fils. « Ils ne purent se dire un seul mot, parce que ceux qui menaient Jésus au supplice, le pressaient, le poussaient pour le faire avancer plus vite ». Mais elle lui disait intérieurement , dans les angoisses les plus déchirantes:  « Comment portez-vous cette Croix? Comment supportez-vous ces crachats, ces injures? » « O mon bien-aimé, que ne m'est-il au moins permis de vous donner un dernier baiser? » De l'autre côté, le Fils répétait au fond de son Cœur: « Ma colombe, toute belle, tout admirable, vous avez blessé mon cœur d'un seul de vos regards ». O ciel! quel martyre pour ces deux Cœurs!

Et notre cœur, que fait-il? Est-ce un cœur filial? Ne saurait-il être ému de pitié en voyant dans une si grande désolation le Cœur de Jésus notre Père, et le Cœur de Marie notre Mère? Ne saurait-il s'empêcher de s'abandonner à ses vicieux penchants, à ses criminelles habitudes? O mon Jésus, ôtez de mon cœur tout autre amour que le vôtre, et donnez-moi des entrailles de compassion pour méditer sur les peines de votre Cœur et sur les peines du Cœur de votre Mère. Mère bien-aimée, fontaine d'amour, faites que je sente l'aiguillon de votre douleur, que je la partage avec vous, et que je mêle mes larmes avec les vôtres.

Fleur: Répéter souvent aujourd'hui l'oraison jaculatoire: « Faites, ô Mère d'amour, que je sente votre vive douleur, et que je pleure avec vous ».

Fruit: Que notre cœur, vide de toute affection terrestre, n'ait que de saints désirs et n'aspire qu'aux biens célestes.

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20 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-et-unième jour

Le Cœur de Marie est déchiré pendant que son Fils est flagellé

Considérez combien le tendre Cœur de Marie fut déchiré, à la vue de son Fils tout dépouillé devant un peuple en fureur, lié comme un esclave à une colonne, et courbé sous une horrible grêle de coups. Marie elle-même révéla à sainte Brigitte, « qu'au premier des grands coups de la flagellation, l'excès de la douleur dont son Cœur fut atteint ne lui permit plus de se tenir debout, et qu'elle tomba alors sans connaissance ». Le prophète Jérémie, voyant par avance les ténèbres de l'évanouissement qui couvraient le front de Marie , frappé de stupeur et touché de compassion s'écriait: « Comment le Seigneur, dans sa fureur, a-t-il couvert des ténèbres de la mort la fille de Sion? » Saint Ephrem de Syrie, dit que Marie, en voyant son cher Fils tout défiguré et tout couvert de plaies, ne cessait de se lamenter et de s'écrier: « O mon Fils, où est maintenant ta beauté? »

Qui a donc inspiré une telle fureur, une telle rage à ces impitoyables bourreaux? Qui a mis en leurs mains ces instruments de supplice? Ah! nous répond cet innocent Agneau: « Ce sont les pécheurs; ils ont frappé sur moi, comme le forgeron sur l'enclume ». Les pécheurs incontinents, les impudiques, voilà surtout ceux qui l'ont flagellé. Je m'adresserai à vous avec confiance, ô Marie, et je vous dirai, comme votre très dévot serviteur saint Bonaventure: « O Vierge douce et clémente, je vous en conjure par vos gémissements et vos larmes, et par l'extrême douleur que vous avez éprouvée à la vue de votre Fils Jésus si cruellement flagellé, obtenez-moi les larmes salutaires d'une parfaite contrition ».

Fleur: Discipline ou quelque autre mortification de la chair.

Fruit: Aimer la modestie, et détester le vice contraire.

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19 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingtième jour

Douleur cruelle du Cœur de Marie lors du dernier entretien quelle eut avec son Fils avant sa Passion

Considérez la cruelle douleur qui dut percer le Cœur de Marie , quand il fallut qu'elle se séparât de son Fils, alors qu'il fut prendre congé d'elle pour la dernière fois, suivant le récit qu'en fait saint Bonaventure. « Après la Cène, dit ce saint Docteur, le Seigneur Jésus vient trouver sa Mère, s'assied auprès d'elle en particulier, et la comble du bonheur de sa divine présence, dont il était sur le point de la priver.... Mère chérie, lui dit il, c'est la volonté de mon Père que j'aille à la mort, parce que le temps de la Rédemption est arrivé. Tout ce qui a été prédit de moi va s'accomplir: ils feront de moi leur jouet; ils exerceront sur moi toutes leurs cruautés. Que lui répond sa Mère? O mon Fils, qu'ai-je entendu? Mon esprit se trouble, mon cœur se brise, et je me sens défaillir. Père éternel! divine Providence! Hélas! Que puis-je dire? » Les sanglots lui coupent la voix, elle verse un torrent de larmes, et Jésus, à la vue de la triste situation où sa Mère est réduite, éprouve une douleur mortelle. Sainte Brigitte l'a su, par révélation, de la Mère même de Jésus, qui lui dit: « Lorsque mon fils vit cou1er mes larmes, il en fut attristé jusqu'à la mort ». Il pouvait seul se faire une juste idée de ce que souffrait sa Mère; il pouvait seul en ressentir une affliction proportionnée.

Qui donc a séparé ce qui était si étroitement uni: un tel Fils, d'une telle Mère? Qui a percé si cruellement ces deux Cœurs? Ah! c'est nous; oui, nous-mêmes; nous et nos péchés. Et nous restons plongés dans cette coupable et funeste indolence? O Marie, la plus désolée de toutes les mères! O mon Jésus, le plus affligé de tous les fils! je le confesse, j'ai été la cause de votre douleur. Pourquoi donc mon cœur ne se brise-t-il pas de douleur? Ah! divin Rédempteur, percez-le vous-même, ce cœur, des traits d'une amère contrition. Je vous en conjure par les douces et innocentes larmes de votre Mère bien-aimée: faites que mes yeux versent des larmes salutaires pour laver mes abominables péchés.

Fleur: Faire quelque abstinence à l'honneur de Marie.

Fruit: Pleurer nos péchés.

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18 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Dix-neuvième jour

Le Cœur de Marie est un trésor d'instruction pour les fidèles

Considérez comment le trésor du Cœur de Marie fut ouvert pour la salutaire instruction des fidèles. Ce que Marie avait appris pendant trente-trois ans à l'école de son Fils, même dans le particulier, elle le manifesta aux Apôtres, aux Evangélistes, aux premiers Disciples, (ainsi que le rapportent les Pères, et comme il résulte de l'Evangile de saint Luc); afin que les secrets du Fils lussent transmis jusqu'à nous, et à toute l'Eglise, et lussent ainsi communiqués à tous les Chrétiens jusqu'à la consommation des siècles. Personne ne pouvait, comme elle, être à même de savoir tout ce qui s'opéra secrètement dans son sein lors de l'incarnation du Verbe par l'opération du Saint Esprit, et dans l'intérieur de sa pauvre petite maison, et à Bethléem, et pendant toute la vie de Jésus-Christ  sur la terre; personne ne fut plus assidûment auprès de lui et ne vécut avec lui dans une plus grande intimité. Plus qu'aucune autre personne, dit saint Bernard, elle fut enrichie, par son divin Fils, de qualités transcendantes pour pénétrer les Mystères des Cieux et les secrets de la Doctrine du divin Rédempteur. C'est donc à elle que nous devons ce qu'il y a de plus beau et de plus sublime dans les enseignements que les Evangélistes et les Apôtres nous ont laissés par écrit, ou ont transmis à l'Eglise de vive voix. De sorte que non-seulement nous pouvons dire à Marie: « Beaucoup de filles ont amassé des richesses, mais vous les avez toutes surpassées »; mais elle-même nous dira, avec les paroles de la Sagesse que l'Eglise lui attribue: « Les richesses sont en moi; j'en enrichirai ceux qui m'aiment, et j'en remplirai leurs trésors ».

Malheureux, misérable, hélas! qui n'aime pas Marie, cette Mère qui a tant aimé et qui aime tant Dieu son Fils! Heureux, bienheureux qui aime Marie! il sera riche véritablement. Son intelligence puisera dans des communications célestes les connaissances les plus sublimes, et son cœur recevra les grâces nécessaires pour en faire un bon usage. Interrogeons-nous maintenant: Sommes-nous heureux, ou malheureux? riches, ou pauvres? sommes-nous enfin de véritables enfants de Marie? Ah! tendre Mère, dès ce moment je me prosterne à vos pieds, et je vous présente mon cœur, vous  suppliant de l'accepter. Je vous le dédie, je vous le consacre, pour qu'il vous aime désormais autant qu'il vous a peu aimé jusqu'ici. Répandez sur lui vos bénédictions, et enrichissez-le de vos grâces.

Fleur: Répéter souvent aujourd'hui: « Siège de la Sagesse, priez pour moi ».

Fruit: Amour filial envers Marie.

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17 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Dix-huitième jour

Le Cœur de Marie devient le Trésor des paroles et des actions de son divin Fils

Considérez le précieux trésor que Marie amasse dans son Cœur, pour son profit et pour le nôtre, en observant les saintes actions de son Fils, en écoutant ses divines paroles, surtout pendant le cours de ses prédications évangéliques. Le saint Evangile, à plusieurs reprises, fait d'elle cet éloge particulier : qu'elle conservait dans son Cœur et méditait toutes les actions et les paroles de son Fils. Lorsque, assistant à une des prédications de Jésus, une femme s'écria du milieu de la foule:  « Heureux les flancs qui vous ont porté; heureuses les mamelles que vous avez sucées »; Jésus lui-même, à haute voix et publiquement, déclara que sa Mère était plus heureuse de garder dans son Cœur les paroles qu'il proférait; et dans cette occasion il la proposa à tout le monde comme un exemple à imiter, en disant: « Dites plutôt: Bienheureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ». Bienheureux encore ceux qui à son exemple écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. C'est l'explication que les Pères et les Interprètes donnent de ces paroles de Jésus-Christ.

Et nous, quel profit avons-nous tiré de cette exhortation du Sauveur? Avons-nous été assidus à entendre la divine parole, attentifs à l'écouter? Comment l'avons-nous gardée? Heureux, bienheureux celui qui, comme Marie, l'écoute avec avidité, la garde avec vigilance, et la médite continuellement dans son cœur. Cette parole le purifie, l'éclaire, et le sanctifie. O mon Jésus, mon divin Maître, jusqu'à présent j'ai fermé l'oreille à vos inspirations. Au lieu de méditer, comme Marie, vos divines paroles, j'ai été sourd à votre voix. Ah! parlez-moi de nouveau; que j'entende encore ces divines paroles, et je les recueillerai, et je les conserverai dans mon cœur: « Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur vous écoute ».

Fleur: Aller entendre quelque sermon, ou faire une Lecture spirituelle d'une demi-heure.

Fruit: Ecouter la parole de Dieu, la conserver dans son cœur, la mettre en pratique.

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16 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

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Le Mois du Cœur de Marie

Dix-septième jour

Les soins vigilants du Cœur de Marie dans sa maison à Nazareth

Jésus étant retourné à Nazareth, avec sa Mère et saint Joseph, « leur était soumis ». C'est tout ce que l'Evangile nous en dit. Si l'on vient à égarer une chose précieuse, et qu'ensuite on la retrouve, on s'y attache bien plus vivement, et on la garde avec bien plus de soins qu'auparavant. D'après cela, considérez combien Jésus dut être encore plus cher à Marie, après qu'elle l'eut retrouvé! Et puisqu'il devait lui être confié jusqu'à l'âge de trente ans, peut-on se faire une idée des soins qu'elle en prit pendant tout ce temps? Mais, quand elle le voyait ainsi constamment soumis et obéissant à ses moindres signes, combien sa profonde humilité ne devait-elle pas en souffrir? et quelle violence son Cœur ne devait-il pas se faire, en se trouvant obligée de commander à celui dont elle se regardait comme tout-à-fait indigne de recevoir les ordres ? Ce sont des Mystères incompréhensibles ici bas, et ce n'est qu'en Paradis qu'on en aura l'intelligence.

Que Jésus nous est cher, quand, apaisé par notre repentir, il est revenu prendre possession de notre cœur dont nos péchés l'avaient chassé! Avec quel soin n'avons-nous pas alors gardé sa grâce, cette perle inestimable? et combien ne nous humilions-nous pas devant sa divine Majesté, en voyant Jésus qui s'abaisse au point de venir en nous pour être notre nourriture? O mon doux Jésus, ne suis-je pas un vrai monstre d'ingratitude? ne devrais-je pas être maintenant en enfer pour mes péchés? Vous avez usé envers moi d'une telle miséricorde, que vous m'avez de nouveau accordé votre grâce, et que vous avez même daigné venir habiter en moi dans la sainte Communion! Et cependant je vis dans l'oubli de tant de bienfaits, de tant de faveurs! Ah, non; qu'il n'en soit plus ainsi à l'avenir, ô douce Lumière de mon âme, ô ma consolation, ô mon Père!

Fleur: Réciter le Te Deum, en action de grâce des bienfaits que l'on a reçus, et trois Ave Maria à la très sainte Vierge qui nous les a obtenus.

Fruit: Etre pénétré de l'excellence de la grâce divine; se bien préparer à la sainte Communion; témoigner à Dieu notre gratitude de ses bienfaits.

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15 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

 

Seizième jour

Douleur du Cœur de Marie quand elle perdit l'Enfant Jésus dans Jérusalem

 

Considérez combien fut terrible le coup dont fut frappé le Cœur de Marie, dès qu'elle s'aperçut de la disparition de ce cher Fils, qu'elle avait eu sans cesse à ses côtés, et qu'elle n'avait pas perdu de vue un seul instant depuis sa naissance. Considérez combien fut violent le déchirement que ce Cœur en ressentit pendant trois jours de suite qu'elle le chercha vainement partout nuit et jour toute désolée.» « Sa douleur, dit Origène, fut extrême, parce que son amour était extrême. En se voyant séparée de son Fils, elle souffrit bien plus qu'aucun Martyr ne peut souffrir de la séparation de son âme d'avec son Corps ». Cette douleur fut telle, enfin, que Marie ne put la tenir renfermée dans son sein, ni s'empêcher, quand elle eut retrouvé son Fils, de la manifester par cette amoureuse plainte: « Mon Fils, pourquoi en avez-vous usé de la sorte avec nous? Voila que nous vous cherchions tout affligés, votre père et moi ».

 

Ce n'était aucunement par sa faute que Marie avait perdu son divin Fils, et sa douleur néanmoins fut si véhémente! Et nous, n'avons-nous jamais perdu Jésus par notre faute? En commettant un péché mortel, on perd sa grâce, son amitié, on se sépare de lui. Quelle affreuse séparation! O mon Jésus, mes péchés ne m'ont que trop séparé de vous! Ah! que votre miséricorde m'en rapproche en ce jour, et que je vous sois réuni pour n'en plus être séparé de toute l'éternité.

 

Fleur: Faire souvent des Actes de contrition.

Fruit: Conserver très soigneusement la divine grâce, et, si on a eu le malheur de la perdre, faire tous ses efforts pour la recouvrer.

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14 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

 

Quinzième jour

Les peines du Cœur de Marie en Egypte

 

Considérez, ô cœur fidèle, les peines que dut éprouver le Cœur maternel de Marie, dans la barbare Egypte. Joseph et Marie y manquaient du nécessaire: obligés d'acheter chèrement le logement et la nourriture, et travaillant sans relâche du matin au soir, ils ne recevaient pourtant qu'un modique salaire de la part des impies et des avares habitants de ce pays inhumain. Quelle peine n'éprouvait pas leur Cœur alors, en voyant que Jésus devait partager une aussi grande pauvreté, habiter avec eux une pauvre cabane, être comme eux revêtu de misérables lambeaux, et se contenter d'une si petite quantité d'aliments pendant tout le temps de leur séjour en Egypte, qui y fut prolongé jusqu'à la mort d'Hérode? Qui pourrait imaginer ou exprimer les tourments que leur Cœur éprouvait de ne pouvoir mieux traiter leur cher Enfant?

 

Et nous, comment le traitons-nous dans la personne des pauvres? Ce que nous leur faisons, nous le lui faisons à lui-même; il l'a dit, et la foi nous ordonne de le croire. Ah! peut-être avons-nous pour eux les cruelles entrailles des Egyptiens, et non pas des entrailles de frères de Jésus et de fils de Marie, puisque leurs besoins ne nous portent pas à les soulager même de notre superflu? Ah! Doux Jésus, donnez-moi des entrailles de pitié et de miséricorde, et faites que, dans la personne de vos pauvres, qui sont mes frères, je ne vous laisse jamais souffrir la faim ni la soif, ni endurer le froid faute de vêtements.

 

Fleur: Aujourd'hui faire quelque aumône pour l'amour de Jésus, de Joseph et de Marie.

Fruit: Etre charitable envers les personnes qui sont dans le besoin.

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13 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Quatorzième jour

Sollicitude maternelle du Cœur de Marie dans la fuite en Egypte

Considérez l'inquiétude, l'agitation, l'anxiété du Cœur de la divine Mère qui reçoit du Ciel l'ordre imprévu de se lever de nuit, de prendre dans ses bras l'Enfant Jésus, et de fuir en toute hâte en Egypte, pour le sauver de la fureur de ceux qui le cherchent afin de le mettre à mort. Agar, voyant son fils sur le point de mourir par l'excès de la soif, ne songea qu'à se retirer à l'écart, pour ne pas avoir du moins la douleur de le voir expirer à ses yeux. C'est ainsi que se comporte une mère charnelle: quelque grand que soit son amour, en se repliant sur elle-même, elle cherche toujours quelque adoucissement à sa douleur. Il en est autrement de Marie: elle s'oublie elle-même, pour ne s'occuper uniquement que de son cher Fils. Elle le serre entre ses bras et sur son sein, elle le couvre de son mieux, et court, tout agitée et le cœur palpitant, par les chemins les moins fréquentés, sans regarder ni à la fatigue, ni aux souffrances, mais seulement aux risques dont sa vigilance continuelle cherche à garantir son cher Enfant. Vous, Joseph, son compagnon, son gardien fidèle, et son aide, qui avez été témoin des soins et des angoisses de Marie, et qui les avez partagées, vous seul pouvez vous en faire une juste idée.

Combien, au contraire, qui comme Hérode, ne cherchent Jésus que pour le mettre à mort? C'est ce que font tous ceux qui cherchent l'occasion du péché. Ils ne donnent en effet que trop la mort à Jésus. O mon Jésus, combien de fois, au lieu de fuir soigneusement les occasions du péché afin de ne pas vous donner la mort, ai-je au contraire été empressé à les chercher? Pardonnez-le-moi, je vous en conjure par les soins amoureux que prit alors de vous votre divine Mère; je mettrai à l'avenir toute mon attention à fuir les occasions prochaines de vous offenser.

Fleur: Visiter quelque Eglise dédiée à Marie.

Fruit: Avoir le plus grand soin de fuir le danger et les occasions prochaines de pécher.

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12 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

 

Treizième jour

Douleur du Cœur de Marie la première fois que le Sang de son Fils Jésus fut versé dans la Circoncision

 

Considérez la cruelle douleur dont le Cœur de Marie fut pour la première fois si profondément blessé, lorsqu'elle vit le sang couler de la plaie faite à son cher enfant Jésus. Nulle mère au monde n'éprouva une semblable douleur, même à la mort de son fils unique; parce que nul fils ne fut aussi digne d'amour, et nulle mère n'eut un cœur capable d'aimer autant que celui de Marie. Son Cœur fut donc blessé d'autant plus profondément qu'il aimait plus tendrement. Ce fut par miracle que Marie  n'en mourut pas. Car, pour le soutenir, ce Cœur détaillant, les forces naturelles de son corps délicat n'étaient pas suffisantes. Cette douleur fut permanente; elle s'unit aux autres douleurs dont le Cœur de Marie était continuellement déchiré pour tous les tourments qu'elle prévoyait que son Fils souffrirait; et toutes ces douleurs ne cessèrent que lorsque le Corps de Jésus fut enseveli.

 

Ce sont nos péchés qui ont porté l'atteinte sanglante dont l'innocente chair de Jésus a été frappée par le couteau du Grand-prêtre. Que de péchés, grand Dieu! Ce sont les miens, ce sont mes maudits péchés qui ont ainsi exercé leur rage contre le bel enfant Jésus, et qui ont abreuvé d'une si amère douleur le Cœur de la très pure Vierge sa Mère. Comment réparer d'aussi cruels outrages? si ce n'est par votre propre Sang, ô mon doux Jésus, par ce précieux Sang que j'ai fait répandre. Ah! lavez-en mes taches, purifiez-en mes souillures; je les déteste, je les abhorre.

 

Fleur: La garde des sens.

Fruit: L'horreur de toute sorte de péché surtout de celui de l'impureté.

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11 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Douzième jour

Le Cœur de Marie pendant ses couches virginales

Considérez les sentiments du Cœur de Marie au moment qu'elle eut mis au monde, dans une étable, au milieu des ténèbres de la nuit, son petit enfant Jésus; qu'elle entendit ses cris et ses gémissements, et qu'elle vit ses yeux célestes baignés de larmes. L'amour, l'admiration, la douleur, la compassion, les plus nobles sentiments de son âme vinrent tous assaillir son Cœur de leurs diverses impressions, et l'occupèrent entièrement. Sa vive foi lui faisait reconnaître dans son fils, le Fils de Dieu fait homme pour l'amour de l'homme. En voyant cet ardent amour éclater dans toute sa divine personne, son propre Cœur fut atteint du même feu; et alors quel embrasement, quel incendie, dans ce tendre Cœur maternel! Les sages-femmes, craignant que l'excès de la tendresse et de la joie ne soit nuisible aux accouchées, ne leur font pas connaître d'abord le sexe de l'enfant, si c'est un fils. D'après cette faible comparaison, imaginez la tendresse, la joie, l'amour du Cœur de Marie lorsqu'elle se vit entre les bras son Fils nouveau-né, son Fils et son Dieu tout ensemble. Quelle ne dut pas être alors son admiration? Quelle ne dut pas être aussi sa peine, en le voyant naître au sein de tant de misères, dans une étable, exposé nu aux rigueurs de la saison, tremblotant, les cris et les gémissements sur les lèvres, et les larmes aux yeux, à la vue de nos péchés? Son Cœur maternel est déchiré et percé à la fois par la douleur et la compassion. Que ne fait-elle pas pour le couvrir, pour le réchauffer, pour le garantir et le défendre du froid rigoureux de l'hiver dans cette nuit obscure? Du mieux qu'elle peut elle l'emmaillote dans quelques pauvres langes qu'elle avait apportés; elle le place dans la crèche, où le froid se fait moins sentir à cause de l'haleine des animaux qui y sont attachés; et elle et son époux se tiennent à genoux l'adorant, le contemplant, lui rendant leurs actions de grâce.

A cette vue, qu'éprouve notre cœur? Ne méritons-nous pas le reproche amer que le Seigneur adresse par son prophète aux Juifs endurcis? « Le bœuf a connu son Maître, et l'âne la crèche de son Seigneur; mais Israël ne m'a point connu ». O mon Jésus, mon Dieu, mon Seigneur et mon Maître, qui par amour pour moi avez voulu vous faire enfant et naître dans une vile étable, au sein de la misère, au milieu de la nuit, en plein hiver; ah! pardonnez-moi de vous avoir méconnu si longtemps. Je viens, pour vous réchauffer , unir mon cœur au Cœur de Marie votre Mère, et au Cœur de Joseph que vous honorez comme votre Père. Mais le pourrai-je, si vous n'allumez pas dans mon cœur ce feu que vous nous avez apporté du Ciel? Ah, Je vous en conjure, embrasez-moi de ce feu divin.

Fleur: Réciter fréquemment cette oraison jaculatoire: Cœur de Jésus, brûlant d'amour pour nous, Faites que tous les cœurs brûlent d'amour pour vous.

Fruit: Disons avec saint François d'Assise: « Aimons l'Enfant de Bethléem ».

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7 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

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Le Mois du Cœur de Marie

Huitième jour

Consécration du Cœur de Marie quand elle fut présentée au Temple

Sa bienheureuse mère, sainte Anne, se souvenant du vœu qu'elle avait fait au Seigneur, « ne tarda pas, dit saint Grégoire de Nazianze, de la conduire au Temple et de l'offrir à Dieu ». « La Vierge bénie avait alors trois ans », ainsi que le rapportent saint Germain et saint Epiphane. Maintenant considérons avec attendrissement cette Vierge immaculée qui va faire à son Dieu la magnifique offrande, le sacrifice de tout elle-même. Son Bien-aimé lui avait fait entendre ces paroles: « Lève-toi, hâte-toi, ma bien-aimée, et viens a moi ». Il voulait que dès lors elle mit en oubli pour lui ses parents et sa patrie, tout enfin: « Ecoutez, ô ma Fille, voyez, et prêtez une oreille attentive, et oubliez votre peuple et la maison de votre père »; et la voilà prompte à obéir à la voix divine qui l'appelle. Elle monte rapidement les marches du Temple, et se prosternant à terre elle verse des larmes de tendresse. Elle renouvelle alors, et confirme entre les mains du Grand-Prêtre le don d'elle-même qu'elle avait fait irrévocablement à son Souverain Seigneur dès le premier instant de son immaculée Conception. Mais qui pourrait pénétrer les sentiments intimes dont ce Cœur admirable était animé en se consacrant tout à son Dieu? Quelle profonde humilité! Quelle vive foi! quel ardent amour! Elle disait peut-être: « O grand Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob! vous êtes infini, vous êtes immense ; à vous sont dus des honneurs et dons infinis. Je ne suis, moi, qu'une misérable petite créature, et telle que je suis je ne m'appartiens même pas, mais c'est à vous que j'appartiens, qui m'avez tirée du néant. Qu'ai-je donc à vous offrir, ô mon Créateur, ô mon Tout ? Néanmoins, mon Dieu, daignez accepter ce qui est vôtre. Je me donne et me consacre tout à vous. Je vous consacre ma volonté; disposez-en à votre gré: je vous consacre mon corps; faites qu'il soit toujours comme un beau lys qui exhale une odeur suave en présence de votre divine Majesté ». Il ne s'était jamais fait de semblables offrandes dans ce Temple. Quel n'aura pas été l'étonnement des saints Anges, la surprise et l'admiration des Prêtres et de tous les assistants? Mais en quels termes Dieu aurait-il témoigné combien ce don lui était agréable? Les voici: « Que ta démarche est belle, ô Fille du Roi! »

Nous aussi, nous avons été conduits au Temple, la première fois encore en bas âge, pour y assister au grand Sacrifice que le Fils de Marie fait de son Corps et de son Sang pour nous. Mais nous sommes-nous offerts nous-mêmes véritablement à Dieu? O que d'irrévérences, que de profanations n'y avons-nous pas commises?  Je les pleure aujourd'hui, mon Dieu; et aujourd'hui je m'offre tout à vous. Faites ô mon Jésus, que votre Sang offert sur nos autels expie mes péchés et soit mon salut.

Fleur: Se rendre à son Eglise paroissiale et y renouveler près des Fonts baptismaux, les promesses du Baptême.

Fruit: A l'Eglise s'y tenir comme une victime liée et destinée au sacrifice.

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6 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Septième jour

Docilité du Cœur de Marie dans la maison paternelle

Considérez jusqu'à quel point devait être docile le Cœur de cette Enfant, qui, depuis le premier moment de son existence ne s'appartenait plus, mais était tout à Dieu, et qui ne suivait d'autre règle que celle de faire en tout la volonté de Dieu. Il ne s'est jamais vu de créature qui fût envers Dieu plus soumise et plus obéissante. Eclairée de l'Esprit-Saint, qui la possédait dès le commencement, elle pénétrait les pensées de ses heureux parents et prévenait leurs intentions. Pendant les trois premières années de sa vie, qu'elle passa dans la maison paternelle, tous ses mouvements et toutes ses actions étaient réglés sur l'obéissance la plus parfaite. Celle qui devait voir un jour le Fils de Dieu lui obéir et lui être soumis, s'exerçait ainsi à la pratique de cette vertu dont le Fils de Dieu devait être le premier modèle, comme elle le second. Que n'auront pas dit saint Joachim et sainte Anne , à la vue d'aussi grands, d'aussi extraordinaires prodiges d'obéissance dans une aussi petite enfant? Dans leur étonnement et leur admiration, quels présages n'ont-ils pas dû en tirer ?

Mais, au contraire, de quelles amertumes n'ont pas été abreuvés nos propres parents, et quels fâcheux pressentiments n'ont-ils pas eus, en nous voyant, dès notre enfance, si indociles, si revêches, si opiniâtres, si désobéissants! Plût au Ciel que notre conduite eût été différente de celle qu'ils prévoyaient et redoutaient avec tant de raison! Hélas, non, ils né s'étaient pas trompés. De bonne heure n'ai-je pas secoué le joug de la sainte obéissance, et n'ai-je pas ainsi couru vers l'abîme? Ah! par pitié, sainte Vierge Marie, tendez-moi votre main secourable pour m'en retirer.

Fleur: Offrir son cœur à Marie, au pied d'une de ses images, pour qu'elle daigne se charger de le diriger.

Fruit: Obéissance à tous les Supérieurs, et spécialement à son Confesseur.

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